• La chaîne Al-Jazeera, une arme d’information massive au service du Hamas – Libération
    https://www.liberation.fr/international/la-chaine-al-jazeera-une-arme-dinformation-massive-au-service-du-hamas-20

    Vous aviez aimé l’égérie des rebelles syriens ? Elle se remet au service de l’information "sans parti-pris" en dénonçant l’effroyable Al-Jazeera.

    Le parti pris d’Al-Jazeera pour les Gazaouis qui « tombent en martyrs » sous les frappes de « l’agresseur » ou de « l’occupant israélien » est manifeste et assumé. La chaîne utilise systématiquement la terminologie de « la résistance » pour
    désigner « les groupes armés » qui combattent Israël. Leurs opérations contre « les forces d’invasion » à Gaza sont saluées, et souvent magnifiées ces derniers jours, depuis l’offensive terrestre de Tsahal à l’intérieur de l’enclave palestinienne

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Hala_Kodmani
    En mai 2011, elle fonde et préside l’association française Souria Houria (Syrie Liberté)4,5 qui milite pour « la démocratie, les libertés et les droits de l’homme en Syrie », en soutien à la révolution contre la dictature de Bachar el-Assad, et vient en aide aux Syriens qui se réfugient en France6,7,8. Elle est la sœur de la chercheuse Bassma Kodmani, cofondatrice en 2011 du Conseil national syrien (organe de l’opposition syrienne basé à Paris)9.

    En 2013, elle reçoit le prix de l’Association de la presse diplomatique française (l’APDF) pour ses reportages, notamment à Raqqa, ainsi que pour sa couverture globale de la situation en Syrie.

    • Soft power
      Al-Jazeera, une chaîne d’information massive au service des Gazaouis… et du Hamas

      Assumant un biais #pro-palestinien et glorifiant le mouvement islamiste, la première chaîne satellitaire du monde arabe dispose de moyens considérables grâce à ses financements qataris. Et reste l’un des seuls médias internationaux à informer en direct depuis la bande de #Gaza.

      Le cratère géant du camp de #Jabalia, causé par le pilonnage de l’aviation et de l’artillerie israéliennes mardi 31 octobre, n’a pas quitté l’écran d’#Al-Jazeera pendant plus de quarante-huit heures. Une caméra sur drone est restée braquée sur les gravats et la poussière grise des maisons effondrées du plus grand camp de réfugiés de Gaza. Des zooms montrent les équipes de secouristes aidées par les habitants qui fouillent et extraient des décombres des corps, morts ou presque morts. Sur place, le correspondant de la chaîne de télévision insiste sur « la sauvagerie de l’attaque israélienne », détaille le nombre de logements détruits, d’habitants sans abri, de civils tués ou blessés.

      Comme chaque jour depuis le 7 octobre, et à chacun des pics de violence, Al-Jazeera ne fait pas qu’informer, en direct de Gaza, ses dizaines de millions de téléspectateurs à travers le monde arabe. Elle les emmène dans l’enclave sous le feu pour leur faire vivre au plus près le quotidien de la population palestinienne en détresse. Le sort de chaque quartier, camp de réfugiés ou hôpital en péril de Gaza leur est rendu familier par la dizaine de correspondants de la chaîne dans l’enclave.

      L’impact de cette couverture massive, expansive et surtout exclusive [on se demande pourquoi, ndc] d’Al-Jazeera à l’intérieur de la bande de Gaza se mesure à la mobilisation du monde arabe contre les souffrances infligées par #Israël aux #Palestiniens. La colère de « la rue arabe » – qui a manifesté spontanément dans les différentes villes de la région aussitôt après avoir vu les images de la frappe de l’#hôpital Al-Ahli de Gaza, le 17 octobre, ou plus récemment lors du #black-out imposé le 27 octobre, juste avant l’incursion terrestre de l’armée israélienne – confirme l’influence déterminante de la première chaîne satellitaire arabe.

      [passagé cité supra]
      L’opération « Déluge d’Al-Aqsa » des Brigades Al-Qassam, la branche armée du Hamas, le #7_octobre, a été glorifiée par la chaîne. Al-Jazeera a rapporté le nombre d’Israéliens tués en citant des sources israéliennes, sans jamais préciser si les victimes étaient des militaires ou des #civils. Dans les jours suivant l’attaque, la chaîne arabophone a complètement occulté les atrocités et massacres commis par les assaillants sur les familles à la frontière de Gaza. Seule Al-Jazeera English, la chaîne anglophone du groupe, a rapporté « les scènes d’horreur » dans le kibboutz de Kfar Aza, où son correspondant s’est rendu lors d’une visite de presse organisée par l’armée israélienne.

      Le Hamas, son orientation, ses positions, ses agissements comme la légitimité de son gouvernement à Gaza, ne suscitent aucune réserve de la part d’Al-Jazeera. Les déclarations des différents responsables du mouvement à Gaza et ailleurs, à Beyrouth ou Doha, sont transmises en direct à l’antenne. Tous les communiqués du mouvement, comme ceux des Brigades Al-Qassam, sont cités dans le direct. Le bilan du nombre de victimes à Gaza est sourcé « ministère de la Santé de Gaza » et validé officiellement. [bien que sous évalué ?]

      « Calmer le ton »

      « Al-Jazeera est financée entièrement ou partiellement par le gouvernement du Qatar. » En France, cet avertissement s’affiche en bandeau sur le direct de la chaîne, dans la version arabe comme anglophone du site. Récemment, le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, aurait demandé au Premier ministre qatari de « calmer le ton de la rhétorique d’Al-Jazeera sur la guerre à Gaza », révélait le site d’information américain Axios. Considérée comme un instrument du soft power du #Qatar, la chaîne clame l’autonomie de sa ligne éditoriale.

      Accusant Al-Jazeera d’être un instrument de propagande du #Hamas, le gouvernement israélien cherche de son côté à supprimer l’accès à la chaîne d’information. En attendant, les correspondants de la chaîne à Gaza auraient été menacés ou délibérément visés ces derniers jours par les forces israéliennes. La famille de Wael al-Dahdouh, principal correspondant à Gaza, a été victime d’un bombardement israélien mercredi 25 octobre dans le camp de Nuseirat, dans le centre de l’enclave palestinienne où elle s’était réfugiée. La femme et deux des enfants du journaliste vedette d’Al-Jazeera ont été tués. Deux jours plus tard, Youmna El-Sayed, correspondante de la chaîne anglophone à Gaza, a dû évacuer son appartement, après un avertissement d’une frappe imminente de l’armée israélienne.

      La fureur israélienne contre Al-Jazeera ne date pas de l’attaque du 7 octobre. L’année dernière, la journaliste star d’Al-Jazeera en Cisjordanie, Shireen Abu Akleh, avait été tuée aux abords du camp de Jénine par une balle que l’armée israélienne a reconnu venir de ses armes, tout en niant l’avoir visée. En 2021, lors d’une précédente campagne contre Gaza, l’armée israélienne avait frappé l’immeuble abritant les locaux de la chaîne satellitaire et de l’agence de presse américaine #Associated_Press. L’immeuble s’était effondré, sans faire de victime.

      Moyens techniques considérables

      La bande de Gaza étant inaccessible à la presse étrangère depuis le 7 octobre, Al-Jazeera est quasiment la seule source d’#images et d’informations en direct sur le conflit en cours. Depuis sa création, en 1996, la chaîne a prospéré en se démarquant dans son traitement des #guerres. Au début de l’invasion de l’Ukraine, elle disposait de #correspondants arabophones dans plusieurs villes ukrainiennes et russes. Et depuis leur plateau, les #journalistes jonglent avec maîtrise entre les reporters et les invités qu’ils interrogent. A leur disposition, une mosaïque de six à huit écrans diffuse en direct des correspondants montrant des manifestations ou recueillant des réactions dans plusieurs villes en Cisjordanie, en Israël et dans la région.

      A Gaza, avec plusieurs journalistes sur le ­terrain et des moyens techniques considérables, la chaîne a continué à diffuser, même pendant les quarante heures de black-out total imposé à l’enclave par l’armée israélienne. « S’il vous plaît, si vous nous entendez, dites au monde que nous sommes isolés maintenant à Gaza », lançait, vendredi 27 octobre, le correspondant de la chaîne en direct depuis la ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. Intervenant en duplex grâce à une connexion satellite depuis l’enclave privée d’électricité, le journaliste n’avait pas de retour pour savoir s’il était entendu. Sa voix arrivait cependant clairement dans le studio d’Al-Jazeera à Doha.
      #Hala_Kodmani

      #gazaouis #bombardemnts_massifs #opération_terrestre #média #propagande #contre_propagande #presse #information

    • Noter que le titre d’origine était bien :
      La chaîne Al-Jazeera, une arme d’information massive au service du Hamas
      (ce que l’on retrouve dans l’URL de l’article), et que désormais le titre est devenu :
      Soft power - Al-Jazeera, une chaîne d’information massive au service des Gazaouis… et du Hamas
      En revanche je n’arrive pas à voir si le surtitre « Softpower » était dans la version précédente.

      –—

      Je redemande parce que j’oublie à chaque fois : il existait un site qui sauvegardait les versions successives des articles de presse, pour voir ce qui avait été modifié (discrètement ou pas). Ou bien c’était un script à installer chez soi ? Je me souviens plus.

  • Un mégaprojet de #Tony_Parker dans une #station_de_ski fait tourner la tête d’élus du #Vercors

    La mairie de #Villard-de-Lans s’apprête à céder un terrain à l’ancien international de basket pour une vaste #résidence_hôtelière quatre étoiles dans le massif isérois. Une #mobilisation citoyenne s’organise, qualifiée de « ski-bashing » par des élus locaux contrariés.

    « Mais le projet de Tony Parker, ce n’est pas le projet de Tony Parker. Il n’y est pour rien, lui ! Il ne met pas un centime sur les projets immobiliers. Vous croyez qu’il a les moyens de mettre 100 millions sur la table ? Il faut arrêter..., s’agace Guillaume Ruel, ex-élu de #Corrençon-en-Vercors (Isère) devenu partenaire d’une société de l’ancien basketteur. Grâce à Tony, on a réussi à attirer l’attention de gestionnaires et de promoteurs, mais aujourd’hui, rien n’est fait. »

    Rien n’est fait, et pourtant, le massif du Vercors retient son souffle. Jeudi soir, le maire de Villard-de-Lans, #Arnaud_Mathieu, doit proposer à son conseil municipal une #résolution pour autoriser la vente d’un immense #parking_public de 350 places à une société contrôlée par Tony Parker (la Société d’équipement de Villard-de-Lans et Corrençon-en-Vercors, #SEVLC) pour qu’il mette en œuvre un projet de résidence hôtelière quatre étoiles sur 12 100 mètres carrés, comprenant 132 suites-appartements, soit neuf cents lits touristiques, un « espace de bien-être de 800 mètres carrés » (avec un solarium et deux piscines), et une zone de commerce, selon la dernière version présentée à l’autorité environnementale en 2023. Le projet aurait été depuis réduit à cent suites-appartements, soit 550 lits, plus les lits d’appoint.

    Mobilisée depuis un an contre le projet, l’association #Vercors_Citoyens appelle à manifester devant la salle du conseil municipal de Villard pour dénoncer la cession du parking et le fait « qu’aucune communication » n’ait prévenu les habitant·es de « cette étape cruciale ». Il s’agit, pour l’association, de « demander (a minima) le report du vote après reprise de la concertation publique ». « C’est un #mégaprojet d’ampleur, explique Loïs Habert, président de Vercors Citoyens. Ça mérite une concertation. Si le terrain est vendu, ça devient un projet privé. Nous demandons d’abord que le projet soit présenté. Or le maire ne communique absolument pas. »

    En outre, la présentation par le maire de Villard-de-Lans des délibérations concernant les cessions mutuelles de terrains entre la ville et la SEVLC pourrait se heurter à une difficulté juridique. En effet, l’épouse du maire est cadre administrative et financière au sein de la SEVLC, un lien d’intérêt qui aurait pu – ou dû – conduire Arnaud Mathieu à se déporter. « Je n’ai pas l’intention de me déporter, explique-t-il à Mediapart. Je n’ai rien contre la transparence de la vie publique, et je ne suis pas soumis à la déclaration d’intérêts en tant que maire. On va laisser l’administration faire. Je ne vois rien d’anormal ni d’illégal. Mais si c’est le cas, je me mettrai en retrait. »
    Avis critique de l’Autorité environnementale

    Venu sur le plateau du Vercors peu avant sa retraite de joueur, l’ancien meneur des San Antonio Spurs (Texas) a pris le contrôle de la station de ski en 2019, en rachetant pour 9 millions d’euros les parts des fondateurs de la SEVLC, Daniel et Victor Huillier. Tony Parker a ainsi pris les clés d’un #domaine_skiable qui compte 125 kilomètres de pistes de ski alpin, 110 kilomètres de ski nordique, et 21 remontées mécaniques, mais aussi d’un terrain agricole devenu constructible en bordure de Villard-de-Lans, lui permettant déjà d’imaginer une opération immobilière d’envergure.

    Dans Le Parisien, il annonce alors qu’il « adore l’univers du ski », ou qu’il « apprécie aussi la raclette et la fondue ». Et s’il n’a « jamais skié de sa vie », il a « hâte de commencer ». Son train de vie, sa propriété à San Antonio au Texas, ou son yacht Infinity Nine s’affichent dans les magazines et rassurent probablement les élus locaux, peu nombreux à se questionner ouvertement. Tony est vu comme un futur ambassadeur de la neige, une tête de gondole des stations. Selon Le Dauphiné libéré, il serait « sur le point d’investir dans les stations des Gets et de Morzine en Haute-Savoie ». Une information non confirmée par le groupe.

    En octobre 2022, Tony Parker dévoile l’opération de Villard-de-Lans, « #Ananda_Ressort », lors d’une conférence de presse dans les locaux lyonnais de sa société. Il n’y a pas encore de maquette, seulement un dessin d’architecte qui positionne une barre d’immeubles, non plus sur le terrain agricole mais sur le parking « P1 » de la station de Villard, devant les « Balcons de Villard », un long bâtiment des années 1970. À la surprise générale, deux élus encadrent Tony Parker dans ses locaux : le maire de Villard-de-Lans, Arnaud Mathieu, et celui de Corrençon-en-Vercors, Thomas Guillet.

    Le scénario est précisé : Villard-de-Lans compte vendre son parking à Parker, et celui-ci vendra en retour sa parcelle agricole à la mairie. Une façon d’éviter qu’on artificialise davantage les terres, à condition de rendre à nouveau inconstructible la parcelle agricole. Les journalistes présents à la conférence de presse découvrent « un projet à 96 millions pour Tony Parker dans le Vercors ». Leurs articles laissent planer l’idée que le basketteur investit son propre argent. À tort.

    « Les gens disent “les 100 millions de Tony Parker”, mais ce ne sont pas les 100 millions de Tony Parker, précise à Mediapart Marie-Sophie Obama, une proche du basketteur, dirigeante du club professionnel #Lyon-ASVEL_Féminin, et d’#Infinity_Nine_Mountain (#INM), la société qui investit pour lui en #montagne. À INM, on est coordinateur de ce projet qui implique différentes parties prenantes : un futur gestionnaire qui exploitera la structure hôtelière, des investisseurs qui vont aménager, construire, revendre à une foncière, et une foncière qui louera à ce gestionnaire. Nous, on n’est aucune de ces parties, mais on essaye de fédérer ces acteurs-là. »

    Selon la dirigeante, le groupe de Tony Parker a pris en compte l’avis très critique rendu par l’Autorité environnementale en mai dernier. « On s’est réunis, avec les services techniques de la ville de Villard, de la communauté de communes, et les services de l’État pour revoir un peu la voilure, expose-t-elle. On a fait de nouvelles propositions communiquées à la commune. Quant à l’opposition au projet, nous, on l’entend, et ça a permis de réajuster. Mais ce ne sont pas les seuls acteurs qui s’expriment, même s’ils font parfois le plus de bruit. Il y a d’autres acteurs du territoire avec lesquels on a essayé de repenser tout ça. Je ne vais pas donner leurs noms parce qu’ils ne se sont pas exprimés publiquement. »

    Bien que gestionnaire de la station, le groupe de Tony Parker n’a pas franchi le pas de rencontrer la population. « On nous demande de communiquer sur des choses qui ne sont pas encore déterminées, se défend Marie-Sophie Obama. Ça laisse peut-être un vide, mais on est encore à l’étape de l’avant-projet. Les objections, on les entend. Mais on est un acteur privé. On n’est pas un acteur public ou politique. On fait une proposition de projet. Je n’ai pas de problème avec le fait que les gens ne soient pas d’accord. Le temps viendra où on précisera tout ça. Ce n’est pas le moment aujourd’hui. »
    L’invention du « ski-bashing »

    « Il y a un état de droit, argumente de son côté Arnaud Mathieu auprès de Mediapart. Le plan local d’urbanisme intercommunal (PLUI) a été adopté à l’unanimité. Il n’y a pas eu de recours. On a un investisseur, M. Parker, qui a été accueilli à bras ouverts sur notre territoire. Dans ce projet, il y avait cette résidence hôtelière, un projet de télécabine qui allait du village à la station, et 200 lits supplémentaires. Voilà ce qui a été vendu à M. Parker, voilà pourquoi il a acheté. »

    Élu aux municipales de 2020, le maire n’a fait que reprendre un dossier engagé par sa prédécesseure. Rapidement, après son élection, il affirme « partager la même vision » que les associés de Tony Parker, mais c’est lui qui le contraint de déplacer son projet sur l’emprise urbaine, pour éviter l’artificialisation. À l’entendre, la survie de la station de ski est en jeu.

    « La moyenne montagne est fragilisée par le réchauffement climatique, admet-il. Mais il y a un système de neige de culture qui fonctionne. Il y a des ressources en eau [des réserves ont été créées en altitude – ndlr]. L’objectif, c’est d’avoir une résidence hôtelière sur quatre saisons, pour réaliser une transition douce. Qu’est-ce qui devrait obliger les élus de montagne à porter le deuil précoce d’une activité qui fait vivre des centaines de personnes ? C’est ce que j’appelle du “ski-bashing”. »

    « Il y a un clivage sur la pratique de la montagne, rétorque Loïs Habert. Ceux qui ne vivent que du ski ne sont pas dans notre camp. On a du mal à se parler. Certains élus pensent qu’on a encore trente ans devant nous ! Aujourd’hui, on en est à plastifier des pistes pour que des gens glissent sur des bouées ! »

    Thomas Guillet, maire de Corrençon-en-Vercors, est lui aussi engagé contre le « ski-bashing ». « La neige, c’est chaotique chez nous, explique-t-il. Mais elle représente encore 70 à 80 % du chiffre d’affaires du plateau du Vercors. Moi, je ne suis pas pour le catastrophisme. S’il y a du soleil, on crie à la sécheresse, et s’il se met à pleuvoir, on crie aux inondations. On stigmatise. Les piscines consomment beaucoup plus d’eau que la neige de culture. »

    « La neige fait toujours partie du projet, abonde Marie-Sophie Obama. On ne découvre pas le réchauffement climatique et cet aléa. On a des études qui présentent des perspectives d’enneigement jusqu’à 2050. Elles disent que l’on va pouvoir continuer à skier de manière régulière au-delà de 1 500 mètres et qu’en dessous, il allait falloir repenser les choses. »
    Du business pour des élus

    Dans son avis, la mission de l’Autorité environnementale a recommandé au porteur de projet de « reprendre son bilan » sur la ressource en eau, afin de présenter sa dynamique d’évolution, « en prenant en compte les effets du changement climatique ». Elle a aussi pointé la faiblesse de son étude sur les travaux nécessaires à l’assainissement des eaux usées, et lui a demandé de préciser « les flux routiers actuels » et les futures modalités d’accès au site. Parmi les habitats naturels à préserver, on relève une zone humide à une centaine de mètres du projet, la présence d’espèces protégées (chevreuil ou renard roux, entre autres) à proximité du site.

    Enfin, la mission a recommandé d’élargir l’évaluation environnementale à « l’ensemble du projet de développement de la station », en incluant « les développements immobiliers » à Corrençon-en-Vercors.

    Située en contrebas, cette commune a elle aussi confié ses installations de remontées mécaniques à la SEVLC – en vertu d’une délégation de service public (DSP) – quelques années avant l’arrivée de Tony Parker.

    À Corrençon-en-Vercors, Parker est arrivé par un des sponsors du Lyon basket féminin (LDLC-ASVEL), Ruben Jolly, patron du promoteur Federaly, qui négocie alors l’achat d’un terrain constructible sur un autre site, le Clos de la Balme, sur lequel il a un projet de six cents lits sur 8 000 mètres carrés de plancher. Il s’associe donc à Parker dans la reprise de la station, et il débauche un jeune élu, adjoint au maire de Corrençon, Guillaume Ruel.

    « En tant qu’élu, j’ai aidé à trouver un promoteur et un gestionnaire pour le Clos de la Balme », admet Guillaume Ruel. « Un projet mairie », dit-il. Par la suite, il fait le lien entre Ruben Jolly et les frères Huillier, alors propriétaires majoritaires de la SEVLC.

    « Quand Tony Parker est arrivé sur le Vercors, c’est Guillaume qui lui a fait visiter le territoire, parce qu’il le connaît très bien, comme passionné de montagne et comme adjoint, raconte Thomas Guillet. Il l’avait emmené visiter le domaine. »

    Compte tenu du statut de la société, délégataire de service public, les élus de Corrençon-en-Vercors comme ceux de Villard sont appelés à donner un avis pour valider la cession des parts de la SEVLC à Tony Parker. Aussitôt le rachat signé, Guillaume Ruel est propulsé président de la SEVLC et démissionne de ses fonctions d’élu. Il prend aussi des parts dans l’entreprise. « Quand on a racheté les remontées mécaniques, je ne savais pas quelle place j’allais avoir », se justifie-t-il aujourd’hui. « Ça faisait aussi partie du deal d’avoir des acteurs locaux au conseil d’administration », commente le maire de Corrençon-en-Vercors. Ruel est présenté comme « l’enfant du pays » choisi pour diriger la station.

    Déjà gérant de deux magasins Sport 2000 sur Villard et Corrençon, Thomas Guillet a aussi racheté une entreprise gestionnaire de remontées mécaniques et de plusieurs golfs, le groupe Loisirs Solutions, en 2020, avec… l’adjointe aux finances du maire de Villard, Christelle Cuioc. Cette femme d’affaires avait candidaté à la reprise de la SEVLC avant son rachat par Tony Parker – sur une proposition inférieure à celle du basketteur.

    Le maire de Corrençon-en-Vercors a décidé de revendre ses parts et de quitter l’entreprise par crainte… d’un conflit d’intérêts. Ses partenaires au sein de Loisirs Solutions envisagent en effet désormais de candidater à la reprise de la délégation de service public des remontées mécaniques de Villard-de-Lans, qui doit être renouvelée en 2026. « Je n’étais pas favorable à ce positionnement. Et en tant que maire de la commune voisine, j’ai souhaité sortir pour éviter qu’il y ait un conflit d’intérêts. »

    L’adjointe au maire, Christelle Cuioc, reconnaît l’existence de ce projet de reprise, qui l’opposerait au groupe de Tony Parker. « C’est dans un coin de notre tête, confirme-t-elle à Mediapart. Mais d’ici là, il faudra que j’abandonne ma fonction à la mairie. On ne peut pas cumuler un poste à la mairie et une délégation de service public, c’est soit l’un, soit l’autre. »

    https://www.mediapart.fr/journal/france/261023/un-megaprojet-de-tony-parker-dans-une-station-de-ski-fait-tourner-la-tete-
    #ski #aménagement_du_territoire #Isère #résistance

  • [Série Les métiers de l’ombre en culture] L’empreinte invisible des réviseurs-correcteurs | Le Devoir
    https://www.ledevoir.com/culture/776612/serie-les-metiers-de-l-ombre-en-culture-l-empreinte-invisible

    André Lavoie

    Collaborateur
    4 janvier 2023

    Culture

    Ils passent inaperçus, ou presque. Ils sont pourtant des acteurs essentiels du milieu culturel. Le Devoir propose une série de portraits de métiers de l’ombre, à travers les confidences de professionnels qui les pratiquent ou les ont déjà pratiqués. Aujourd’hui : les réviseurs-correcteurs.

    S’agit-il d’une vocation, d’une ambition secrète ou d’un pis-aller après un passage plus ou moins réussi du côté de la littérature ? Vous avez tout faux, si l’on en juge par les témoignages recueillis par Le Devoir sur le métier de réviseur-correcteur. Une chose unit les membres de cette profession, peu importe leur formation, leurs domaines de prédilection, qu’ils soient salariés ou travailleurs autonomes : un amour infini pour la langue française.

    Romans, essais, articles de magazines ou de journaux, rapports annuels, communiqués de presse, paroles de chansons, rien n’échappe au regard aiguisé des réviseurs-correcteurs. Leur métier s’exerce dans des conditions variables, bénéficiant parfois du bien le plus précieux, le temps, pour plonger au cœur même d’un texte dense, ou travaillant dans la précipitation, celle qu’imposent les médias d’information, mais parfois aussi les éditeurs. Surtout pour les livres qui exploitent une actualité encore brûlante.

    Sont-ils bien préparés sur les bancs d’école à jongler avec ces contraintes ? Contrairement à d’autres emplois, les portes pour y accéder sont aussi nombreuses que les personnes qui le pratiquent. On y arrive souvent par hasard, après des études en littérature aussi bien qu’en sciences politiques, rêvant parfois de devenir traducteur pour ensuite préférer la position de réviseur. Et s’il n’est pas rare de les voir travailler sur plusieurs textes en même temps, tous reconnaissent que les romans et les essais constituent un monde à part, imposant ses propres règles.
    À lire aussi :

    Sur les ouvreurs de salles de spectacle : Fais-moi une place, ici, maintenant

    « Un réviseur littéraire doit faire preuve d’un bon jugement », insiste Renaud Roussel, codirecteur général des Éditions du Boréal, lui dont l’un des premiers métiers fut justement celui de réviseur. « Il faut comprendre le ton, les intentions de l’auteur, et respecter le texte en tant qu’œuvre d’art. On ne peut pas simplement appliquer les normes du français, mais être dans un dialogue constant avec le texte, aller dans son sens plutôt que d’essayer de le ramener à nous. »

    Ce n’est d’ailleurs même pas la tâche de l’éditeur, lui qui pose un regard essentiel sur le travail d’un auteur, suivi du réviseur, recevant entre les mains un manuscrit pratiquement abouti — après parfois quelques versions… —, suivi du correcteur, traquant les coquilles avant impression. Grossièrement résumé, l’éditeur s’occupe des chapitres et des paragraphes ; le réviseur, de la phrase ; et le correcteur, du mot.

    Détentrice d’un baccalauréat et d’une maîtrise en littérature à l’UQAM, Édith Sans Cartier ne rêvait pas au départ d’exercer cette profession, mais son passage dans la concentration grammaire du français écrit fut déterminant. « C’est cette portion de mes études qui me sert le plus », reconnaît celle qui collabore déjà depuis plusieurs années avec les Éditions du Boréal, au départ comme correctrice d’épreuves.

    Si les deux fonctions imposent leurs exigences, elles sont plus nombreuses à l’étape de la révision, selon Édith Sans Cartier. « Un regard à la fois macro et microscopique est nécessaire. En plus de la langue, il faut s’assurer que d’un bout à l’autre, il n’y aura pas d’incohérences, de contradictions, de ruptures de ton ou de style. » Elle se laisse aussi guider par son instinct en ce qui concerne la clarté du texte : « Si je n’ai pas compris, je me dis que les lecteurs ne comprendront pas. »

    La clarté, c’est aussi ce qui motive Martin Duclos, qui a amorcé sa carrière au Devoir, pour ensuite travailler à la pige quelques années dans le monde de l’édition. Il fait maintenant partie de l’équipe de réviseurs-correcteurs de Radio-Canada. « C’est sûrement lié à mes études en sciences politiques, de même qu’à mes 15 ans de révision dans le milieu journalistique, mais réviser des romans, j’en ai fait peu, car je n’aimais pas ça. En fait, dit-il comme une confession, j’avais tendance à proposer des manières plus efficaces, plus simples et plus claires d’écrire, ce qui parasitait le travail de l’écrivain. » C’est du côté des essais qu’il a trouvé sa place comme réviseur, et s’est senti le plus utile.

    Selon lui, « les erreurs de fait ne sont pas inhabituelles dans les essais, ou alors les faits sont exacts, mais mal exprimés », tout en reconnaissant qu’il doit bien faire la distinction, auprès de l’éditeur, de ce qui relève des corrections formelles et de ses suggestions. Par la suite, aux autres de les prendre ou de les laisser.
    Corriger, un acte de création ?

    Les défis qu’exigent la révision et la correction d’essais, Isabelle Dowd les connaît aussi, ancienne surnuméraire au Devoir, pigiste dans l’âme, ce qui lui permet de consacrer une partie de son temps professionnel à l’une de ses grandes passions, la musique. « Je trouve très souvent des erreurs dans les essais, dit-elle avec le sourire tant elle adore la vérification de faits dans ce type d’ouvrage. Les noms de personnages historiques et les dates peuvent changer à l’intérieur d’un même texte ! » Ce qui n’empêche pas les réviseurs-correcteurs d’en laisser passer quelques-unes, à leur grand désarroi. Isabelle Dowd en regrette certaines — qu’elle se garde bien de mentionner à celui dont elle a déjà scruté le travail ! —, citant une amie exerçant la même profession : « Ce métier nous rend humbles. »

    Il s’agit d’un travail d’accompa­gnement. Tout comme celui de l’éditeur : ils amènent l’œuvre plus loin, mais le geste créateur ne vient pas d’eux.
    — Renaud Roussel

    Cette tâche précise et délicate pourrait aussi s’apparenter à un art, proche de l’orfèvrerie. Mais en est-il vraiment un ? De l’avis des principaux intéressés, par modestie autant que par pragmatisme, ils répondent tous en chœur : absolument pas !

    « Il s’agit d’un travail d’accompagnement, tranche Renaud Roussel. Tout comme celui de l’éditeur : ils amènent l’œuvre plus loin, mais le geste créateur ne vient pas d’eux. » Un avis que partage entièrement Édith Sans Cartier, sans pour autant minimiser l’importance de sa présence. « Il y a une part de subjectivité dans ce que l’on fait : deux réviseurs n’aborderont pas le même livre de la même façon. Ma tâche consiste à me glisser sous la plume de l’auteur… ou d’être ses gants. »

    Se mettre au service de l’auteur, voilà la responsabilité du réviseur, selon Isabelle Dowd, qui trouve dans la musique l’espace nécessaire pour assouvir sa soif de création. « J’ai déjà rêvé d’être traductrice, car c’est un métier où l’on pose un véritable geste artistique », souligne celle qui juge cela totalement incompatible avec sa passion musicale. Courir deux lièvres à la fois s’avère toujours épuisant.

    « Nous sommes des travailleurs de l’ombre, tout comme les pupitreurs dans les journaux, affirme Martin Duclos. La reconnaissance arrive rarement, mais j’ai appris à composer avec ça. » Ce fils de traductrice demeure toutefois catégorique en ce qui concerne les fondements de son métier de réviseur : « À la base, c’est d’empêcher le monde d’avoir l’air fou ! »
    Conseils pour ne pas avoir l’air fou

    Personne n’est infaillible, pas même les réviseurs-correcteurs. S’ils représentent pour les auteurs de véritables filets de sécurité, armés de leurs dictionnaires, de leurs grammaires et de leurs logiciels de correction, une coquille peut résister à la puissance de leur radiographie textuelle. Martin Duclos livre ici quelques généreux conseils aux journalistes, aux romanciers et aux essayistes. « Soyez aussi méticuleux que possible, parce que vous ne savez pas sur quel réviseur vous allez tomber. Est-il compétent ? Qui sera disponible le jour où vous remettrez votre texte ? Plus vous laisserez de scories dans votre manuscrit ou votre article, plus vous risquez que le gardien de but, soit le réviseur, en laisse passer dans le filet… Portez une attention particulière aux notices bibliographiques, à la ponctuation, aux mots en italique et aux noms propres — avec toutes les ressources disponibles en ligne, être paresseux n’est pas une option. Et n’oubliez jamais que c’est votre nom qui apparaît sur la couverture ou en tête d’un article, pas le nôtre. »

    #Edition #Correction #Métiers_édition #Humilité

  • Des territoires se rebellent contre l’exploitation industrielle des forêts françaises - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/171021/des-territoires-se-rebellent-contre-l-exploitation-industrielle-des-forets

    Pour protester contre la #logique_productiviste à l’œuvre dans la filière bois, plus d’une trentaine de manifestations ont eu lieu ce week-end. En #Corrèze, plusieurs centaines de marcheurs ont dénoncé les #coupes_rases qui mettent en danger la #forêt limousine.

    #déforestation #plantation

  • Gamasutra - Superhot VR devs remove self-harm elements from the game : ’You deserve better’
    https://www.gamasutra.com/view/news/385771/Superhot_VR_devs_remove_selfharm_elements_from_the_game_You_deserve_bette

    The Superhot Team has made the decision to remove scenes relating to self-harm from its 2017 release Superhot VR, noting in a recent game update on Steam that they “regret it took us so long” to make the change.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #jeu_vidéo_superhot_vr #jeu_vidéo_réalité_virtuelle #vr #réalité_virtuelle #game_design #sécurité #retrait #choix #prise_de_position #parti_pris #correctif #suicide #automutilation #frustration #mécontentement

  • Confiance dans la justice : non le #viol n’est pas un crime moins grave que les autres ! - Actu-Juridique
    https://www.actu-juridique.fr/droit-penal/confiance-dans-la-justice-non-le-viol-nest-pas-un-crime-moins-grave-q

    Pour redonner confiance en cette justice tant décriée par l’opinion publique, il a décidé (entre autres mesures) de créer une nouvelle juridiction : la cour criminelle. Une sorte de salade mixte de tribunal correctionnel (qui juge les délits) et de cour d’assises (qui juge les crimes). Cette cour sera composée de cinq magistrats. Et uniquement de cinq magistrats. Adieu jury populaire, tirage au sort, boules en bois et récusation de jurés, si chers à la France depuis la Révolution Française.

    Cette cour criminelle jugera les crimes punis de 15 à 20 ans de prison comme le viol, si le projet de loi présenté mercredi dernier est adopté par les parlementaires.

    Entendons-nous bien : en France, les infractions les plus graves, celles que l’on appelle « crimes », sont jugées par une juridiction un peu particulière, la cour d’assises, qui est composée de trois magistrats, mais aussi et surtout de français comme vous et moi, tirés au sort pour juger ce que l’humanité tient pour le plus grand mal : les violeurs, les assassins, les terroristes, notamment. On estime que chaque année, 40.000 français rendent cette justice aux côtés des magistrats, en condamnant des accusés aux plus lourdes peines de prison prévues par le code pénal : 15 ans, 20 ans, 30 ans voire la perpétuité. Cette justice-là est ainsi non pas rendue « au nom du peuple français », mais par le peuple français lui-même à qui l’on confie l’immense pouvoir de condamner ou d’acquitter.

    Le code pénal ne fait pas de différence entre les crimes, si ce n’est au stade de l’importance de la peine de prison encourue. Tous les crimes sont graves : ce sont les actes les plus terribles qu’un homme puisse commettre. Ces actes méritent donc une justice d’exception. Une justice hors du commun rendue par les français.
    Le viol, cette mort intérieure

    Mais ça, c’était avant que le Garde des Sceaux vienne préciser que sa réforme était justifiée parce qu’il existe des « crimes plus graves », ceux punis par plus de 20 ans de prison.

    Dont le viol ne fait pas partie.

    Le viol serait donc « moins grave » que les autres crimes. L’acte de pénétration, par violence, contrainte, menace ou surprise, prévu par l’article 222-23 du code pénal, serait « moins grave » que le trafic de stupéfiants en bande organisée, ou l’empoisonnement, ou la séquestration d’un mineur de 15 ans. Et ne devrait donc plus être jugé par les français eux-mêmes.

    L’histoire de la criminalisation du viol ne remonte pas au Moyen âge. Elle est si récente, que nombre d’entre nous en ont été les témoins. Celle qui l’incarna, Gisèle Halimi, immense avocate, ne nous a quittés que l’année dernière, après avoir lutté durant toute sa vie pour que les viols, dont les victimes sont majoritairement des femmes, soient considérés comme ce qu’ils sont : une mort intérieure. Une ignominie intime. Un saccage de vie. La victoire fut remportée en 1975, au procès d’Aix en Provence. C’est là que Maître Gisèle Halimi s’est battue et a obtenu que cet acte de pénétration forcée soit traité de la même façon qu’un meurtre et soit jugé par une cour d’assises, composée de français tirés au sort. Cette affaire judiciaire retentissante a donné naissance à la loi du 23 décembre 1980 qui a modifié la définition du viol.

    Serions-nous alors en train de faire un bond en arrière de 40 ans ?

  • #Grammalecte

    Grammalecte est un #correcteur_grammatical et #typographique #open_source dédié à la langue française, pour Writer (#LibreOffice, #OpenOffice), #Firefox & #Thunderbird, Chrome, etc.

    https://grammalecte.net
    #langue_française #typographie #aide #grammaire #français

    Témoignage sur twitter :

    Je viens de télécharger grammalecte et je suis bluffé.

    Ami·e·s des #coquilles, de l’#écriture_épicène et des logiciels libres, cette #extension pour Firefox et LibreOffice est pour vous

    https://twitter.com/pierre_bat/status/1381942105682100230

    déjà signalé par @cy_altern :
    https://seenthis.net/messages/849569

  • VIDÉO. #Corrèze : habitant une cabane dans la forêt, cette famille risque d’être expulsée
    https://positivr.fr/video-correze-habitant-une-cabane-dans-la-foret-cette-famille-risque-detre-

    Il ya deux ans, Jonathan et Caroline ont radicalement changé de vie : avec leurs deux enfants, ils ont quitté Paris et sont partis vivre dans une …

    #Limousin #Nouvelle-Aquitaine

    • autant, quand il fait froid et humide, les gens restent plus en tas à l’intérieur, chez eux ou au boulot, et ouvrent moins les fenêtres ; le bon cocktail à propagation :-p

      Manu devrait faire un décret pour interdire le froid et l’humidité, sous peine d’amende de 135 euros ; et tant qu’a y être, augmenter les émissions de gaz à effet de serre et accélérer le changement climatique par tout moyen approprié, afin de nous sortir par le haut de cette ornière pandémique humide et froide.

    • « réalise à partir des travaux de de Margerie » : tweeter dit 15 nov. 2020 :
      https://twitter.com/flight_behav/status/1328065659847249921

      [...] mais il est possible que la température extérieure ait un effet indirect sur la transmission du virus, via nos comportements quotidiens. Par exemple s’il fait plus froid dehors, peut-être passons nous plus de temps en intérieur. Peut-être aussi que nous aérons moins les bâtiments où nous nous trouvons.

      + autres interprétations dans le texte
      + lien vers un pdf qu’il a fait
      + lien vers d’autres études d’autres gens

      https://twitter.com/flight_behav/status/1328093736807632897

  • Correspondance avec une insurgée chilienne

    https://lavoiedujaguar.net/Correspondance-avec-une-insurgee-chilienne

    Lettre du Chili

    (...) À propos du Chili ces jours-ci, il me semble que le terrorisme sanitaire et la farce électorale ont fini par écraser la force insurrectionnelle créatrice qui nous avait tous réveillés ici de la main des jeunes générations. Toutes les raisons qui ont motivé ce soulèvement sont toujours là, et il semble même que les conditions existentielles de tous se soient dégradées, mais ce grand rejet collectif d’il y a quelques mois (Non à l’appauvrissement enduré jusqu’à l’insupportable ! Non à la compétition impitoyable entre frères et sœurs, non à une existence où nous ne sommes que de simples machines à consommer et à travailler, etc.) n’a pas réussi à avancer dans la création de nouvelles formes de vie. Au contraire, cette lutte qui faisait revivre l’essence humaine en chacun de nous a été figée dans une sorte de simulation.

    Il y a encore des manifestations sur la plaza de la Dignidad (et dans d’autres places et territoires du Chili), mais elles n’ont plus le monde ou la fraîcheur d’avant. Je vois qu’une grande partie du peuple gaspille son énergie vitale, d’une part, dans une absurde confrontation avec la police et, d’autre, à rentrer dans un dialogue de sourds avec le pouvoir. Les premiers offrent leur corps comme matière première à la machine répressive et nourrissent ainsi le rituel qui permet aux policiers de s’affirmer dans leur rôle de subjugueur invincible. (...)

    #Chili #correspondance #farce_électorale #impasse #normalité

  • En route avec les sans-papiers

    Natalie

    https://lavoiedujaguar.net/En-route-avec-les-sans-papiers

    Paris, le 30 septembre 2020
    Chères et chers,

    Le 19 septembre, alors que des marcheurs et soutiens manifestaient à Montpellier, une autre manifestation partait de Marseille, marquant, elle aussi, le lancement de la marche nationale des sans-papiers.

    Le cortège, épaulé par une antique camionnette Volkswagen prêtée par Solidaires, remonta durant plus de six heures la cité phocéenne, depuis la préfecture jusqu’aux extrêmes des quartiers Nord.

    Un déjeuner, préparé par des Marseillaises et Marseillais, fut pris place de Strasbourg. Des habitants s’y joignirent, et Z., sans-papiers algérien passé là par hasard, décida de se joindre à la marche sans même prendre le temps d’aller chercher ses effets chez lui.

    Le cortège reprit la route et, puisque l’une des trois revendications de la marche est la fermeture des centres de rétention administrative (CRA), halte fut faite devant le CRA du Canet. Qui sait si les détenus auront entendu les prises de parole et les tambours dans ce lieu aveugle bâti derrière de hauts murs jouxtant des immeubles d’habitations désolées ? (...)

    #sans-papiers #marche #Marseille #Montpellier #Ardèche #Valence #correspondance

  • Grammalecte
    https://grammalecte.net

    Grammalecte est un correcteur grammatical et typographique open source dédié à la langue française, pour Writer (LibreOffice, OpenOffice), Firefox & Thunderbird, Chrome, etc.
    Principe de fonctionnement :
    Grammalecte essaie d’apporter une aide à l’écriture du français sans parasiter l’attention des utilisateurs avec de fausses alertes. Ce correcteur suit donc le principe suivant : le moins de « faux positifs » possible ; s’il n’est pas possible de déterminer avec de fortes chances qu’une suite de mots douteuse est erronée, le correcteur ne signalera rien.

    #grammaire #correction_automatique #extension #LibreOffice #Firefox

  • Didier Lallement, le préfet de police qui se prend pour un Maréchal | Désarmons-les !
    https://desarmons.net/2020/04/29/didier-lallement-le-prefet-de-police-qui-se-prend-pour-un-marechal

    « Le type fait des pieds et des mains pour incarner l’ordre et la précision, et, quand il l’ouvre, c’est pour tirer de travers ».

    Le type en question, c’est Didier Lallement, préfet de police de Paris depuis mars 2019. Et l’auteur de cette petite phrase (Le Canard enchainé, 8/04/20) n’est autre que le Premier ministre Édouard Philippe. À l’origine, la fameuse sortie de Lallement, le 3 avril, devant les caméras de télé à propos des personnes en réanimation pour cause de covid-19 : « Ceux qui sont aujourd’hui hospitalisés, ceux qu’on trouve dans les réanimations, ce sont ceux qui, au début du confinement, ne l’ont pas respecté, c’est très simple, il y a une corrélation très simple. »

    D’autres hauts fonctionnaires du même grade se seraient faits limoger pour moins que ça. Un préfet de police est programmé pour griller comme un vulgaire fusible au moindre court-circuit avec l’exécutif. Lui, c’est même « un vrai paratonnerre » (Le Monde, 23/02/20). Après cette saillie, il garde toute la confiance du trio Macron-Philippe-Castaner. Le président a tenu à faire le savoir : c’est lui qui demandé au préfet, le jour même, de s’excuser platement ( « Je regrette d’avoir tenu ces propos, je comprends les réactions qu’ils suscitent et je présente mes excuses » ). À vrai dire, ce petit manège du préfet gaffeur recadré par le grand sage (bad cop / good cop) n’est qu’une diversion. Monsieur le préfet joue son rôle à la perfection. Ses écarts de langage font partie du scénario. Le paratonnerre n’a pas encore fait son temps…

    Dans la préfectorale, on apprend avant toute chose à faire acte d’allégeance. La compétence première n’est pas la soumission mais l’obséquiosité — savant mélange de servilité et de bassesse —, tout en sachant avilir et humilier ses propres subordonnés, comme le ferait un monarque face à ses sujets.

    Lallement a de quoi se sentir redevable. Il doit sa fonction de prestige à de bons vieux pistons politiques. Il n’a passé aucun concours, ne sort pas d’une grande école ou de l’ENA (parfois, ça devient une qualité). C’est ce qu’on appelle un « préfet hors cadre » , que l’on peut désigner sans autre formalité qu’un décret validé en conseil des ministres. Sa casquette, il l’a obtenue pour « services rendus » grâce à un ministre, en l’occurrence Jean-Pierre Chevènement, premier flic de France entre 1997 et 2000, pour lequel Lallement fut l’un des conseillers techniques. En 2014, même passe-droit : il devient conseiller à la Cour des comptes au « tour extérieur » — terme consacré pour désigner une nomination arbitraire et politique — qui permet surtout de s’assurer une belle retraite qui s’ajoutera à celle de préfet.

    Curieux d’ailleurs que son CV long comme le bras ne mentionne pas ses faits d’armes à la Cour de comptes. Son curriculum mentionne sa nomination comme « conseiller-maitre » (premier grade) en 2014, et celle de « président de section » en 2017. Mais il reste muet sur son détachement à la Société du Grand Paris. Il y présidait la commission des appels d’offres. [...]

    [LBD] « la vitesse du projectile est inférieure à celle du son et pousserait la cible à se baisser en entendant la détonation »

    https://seenthis.net/messages/827194

    #Didier_Lallement #Eris #Pelotons_voltigeurs_mobiles #préfet_de_police #Paris #encagement_des_manifestants #police #corrélation_très_simple

  • Tous(se) aux machines (à coudre)

    Natalie

    https://lavoiedujaguar.net/Tous-se-aux-machines-a-coudre

    Paris, le 7 avril 2020
    Amis,

    En ces heures fort particulières vous voudrez bien, avant tout, me pardonner quelques élucubrations pour certaines par trop évidentes. Il se trouve qu’en lisant des écrits récents publiés sur “la voie du jaguar”, j’y ai perçu une sorte de dialogue entre textes et, pour rompre la monotonie de la solitude peut-être, j’ai eu envie d’y adjoindre le mien tricotage (la raison objective en est que, devenue ici familière de la compagnie des vaches et, le bétail étant régulièrement cité comme source possible de pandémie ces derniers temps, je n’ai pu résister à l’envie de meugler quelques vues).

    Or donc, chacun y va de ses vues, de ses analyses, de ses vérités, chacune prise dans une subjectivité, une vie. Chacun y va donc allègrement de la poursuite infinie du récit… mais pourquoi donc écrire à l’heure qu’il est ? (les éditeurs déconfinés vont crouler sous les manuscrits !). Eh bien car actuellement le salut passe, d’après ce que l’on nous explique à l’envi, soit par le fait de faire quelque chose d’utile pour les autres, soit quelque chose qui soit solidement ancré au cœur des aspirations profondes de chacun. (...)

    #correspondance #confinement #inquiétudes #migrants #mort #mutation #gouvernement #municipales #Pénélope #masques

  • Note pour
    https://seenthis.net/messages/817814

    https://www.franceculture.fr/droit-justice/pedocriminalite-ce-que-disent-les-lois-depuis-1810
    (Raa, j’ai coupé au milieu, l’accent de Neuilly SS m’est insupportable surtout pour traiter de ce sujet, donc les circonvolutions de la bourgeoisie perchée, encore pire )

    extrait de 2mn où Hocquenghem défend son ami Gilbert Villerot, émission avec Foucault

    Dans l’émission Dialogues diffusée sur France Culture le 4 avril 1978, le romancier et membre fondateur du Front homosexuel d’action révolutionnaire (FHAR) Guy Hocquenghem s’indignait ainsi de l’inculpation de l’un de ses amis « pour des faits extrêmement légers, à savoir avoir simulé une masturbation devant des enfants et d’avoir commis un attouchement sur l’organe sexuel d’un des gamins rencontrés au cours d’une promenade à vélo. Faits extrêmement légers qui dans n’importe quelle autre circonstance, à Paris notamment, n’auraient même pas valu la détention préventive ». Dans cette conversation radiophonique, face au philosophe Michel Foucault, il évoque également la notion « piégée » de consentement. L’avocat Jean Danet remet lui en question que le consentement de l’enfant puisse entrer dans un cadre juridique.

    https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/2020/01/5d932d15-dec1-410d-ac0a-45f0184010a9/net_mfc_817f7113-58fa-4536-a1e0-b2b8073a34a4.mp3

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Groupe_de_recherche_pour_une_enfance_diff%C3%A9rente

    WP ne note pas que c’est un des inculpés du procès cf pétition

    • Pour le moment, je tatonne ! je rassemble des éléments pour comprendre les liens entre personnes, que ce soit sur les signataires ou sur la façon dont le monde culturel présente la pédosexualité comme ici, à la radio bien que je n’ai pas eu le courage d’écouter jusqu’au bout.
      Concernant les infos de personnes, je m’en tiens au premier cercle, soit les signataires des 3 pétitions et les liaisons qui existent entre.
      C’est un puzzle assez sordide avec des pièces que je trouve aussi dans des sites pas vraiment cools.
      Je vois bien que c’est assez énorme comme taf, d’autant que je n’ai d’autre prétention que de comprendre. Les assos sont déjà nombreuses même si au premier abord on peut confondre des sites … glauques.

      Je ne pense pas pouvoir montrer quoi que ce soit en ligne avant un moment, désolée.
      Mais on peut échanger par mail si tu veux j’ai quelques images de cartes possibles qui commencent à poindre.

    • ouais je veux bien, la volonté de comprendre, c’est un peu le moteur commun je crois... même si on peut y passer sa vie, et que j’ai bien l’impression que le mal (je vois pas d’autre mot), ça ne se comprendra jamais vraiment... au mieux ça se combat, mon mèl : drakis6chezyahoopointfr

    • Je suppose que c’est la retranscription de l’émission radio sur FC du 4/4/78

      https://foucault1978.blogspot.com/2007/07/pudeur.html

      La loi de la pudeur
      Michel Foucault, Guy Hocquenghem, Jean Danet, La loi de la pudeur.

      « La loi de la pudeur » (entretien avec J. Danet, avocat au barreau de Nantes, P. Hahn, journaliste à Gai Pied, et G. Hocquenghem, Dialogues, France-Culture, 4 avril 1978), Recherches, n’ 37 : Fous d’enfance, avril 1979, pp. 69-82 ; Dits et écrits, Tome III, Paris, Gallimard, pp. 766-776 ; Dits et écrits, Tome II, 1976-1988, Paris, Gallimard, pp. 763-777.

      Le Parlement travaillait à la révision des dispositions du Code pénal concernant la sexualité et l’enfance. La Commission de réforme du Code pénal avait consulté M. Foucault, lui-même très attentif aux thèses conflictuelles soutenues par les différents mouvements de libération : les femmes voulaient la criminalisation du viol, les homosexuels, la décriminalisation de l’homosexualité ; lesbiennes et pédophiles s’affrontaient comme ils s’affrontaient aux psychanalystes sur la notion de danger attachée à la sexualité. M. Foucault défendit devant la Commission certains des arguments de la Lettre ouverte sur la révision de la loi sur les délits sexuels concernant les mineurs a. Finalement, en juin 1978, le Sénat votait la suppression de la discrimination entre actes homosexuels et hétérosexuels. L’attentat à la pudeur sans violence à l’égard d’un mineur de moins de quinze ans, quel que soit son sexe, était correctionnalisé, alors qu’il était jusque-là passible des assises.

      #viol #correctionnalisation #foucault #lobbying

    • Note aussi que Gilbert Villerot (’notre ami’ dont parle Hocquenghem dans l’émission de France Culture ) sera directeur de publication du Petit gredin, journal qui se revendique pédophile, parutions 1981-1983 et Fondateur en juillet 1979 du GRED (avec deux autres tarés criminels influents Bernard Frits et Edward Brongersma) / ’Groupe de recherche pour une enfance différente’ qui défend la pédocriminalité.

      Gilbert Villerot publie dans le même numéro de la revue Recherches (pp. 167 212) le dossier de son inculpation en 1977 pour « attentat à la pudeur sans violence sur mineur de quinze ans » transformée par la cour en « violences à enfant », délit moins grave sur le plan pénal pour lequel il fut condamné à un an de prison.

      Quand à Danet, il semble bien être le co-auteur dans Recherches n° 37, avril 1979. Fous d’enfance.

      #1979

    • La page WP https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Loi_de_la_pudeur
      permet d’omettre dans les propos de Foucault et Hocquengheim les passages de soutien explicite à la pédocriminalité

      Wikipédia a une facheuse tendance à empêcher les antipédocriminels de contribuer …
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Sp%C3%A9cial:Contributions/Ours_Arctique
      Ours_Arctique a tenté en vain de noter les signataires des pétitions propédocriminelles, contributions bloquées systématiquement puis a été expulsé de WP

  • States sur les condamnations pour viol en france
    https://www.youtube.com/watch?v=jxJbnQNrafk

    Dans cette video il est expliqué que les condamnations pour viol sont en augmentation depuis 10 ans il va meme jusqu’a prétendre que cette progression est en augmentation en synchronisation avec l’augmentation des dépôts de plainte.
    Or j’ai plutot lu l’inverse du coup j’ai été vérifié ce info et ce prétendu zététicien dit n’importe quoi et ne fournis bien sur aucune source pour ces grosses intoxes.

    condamnations pour viol
    2007 = 1 652
    2010 = 1.342
    2011 = 1.257
    2012 = 1.271
    2013 = 1.196
    2014 = 1.066
    2015 = 1.024
    2016 = 1.003

    Source https://fr.statista.com/statistiques/953012/condamnations-pour-viol-france

    ___

    states du ministère
    http://www.justice.gouv.fr/art_pix/Annuaire_ministere-justice_2018_CHAPITRE_8.pdf

    Voici les infos - en premier les condamnations pour viol sur majeur·es puis condamnation pour viol sur mineur·es

    2013 = 735 + 463 = 1198
    2014 = 656 + 410 = 1066
    2015 = 623 + 401 = 1024
    2016 = 563 + 457 = 1020
    2017 = 576 + 472 = 1048
    2018 = 527 + 501 = 1024

    Il y a bien une baisse du nombre de condamnations pour viol alors que les dépôts de plaintes augmentent.

    #viol #statistiques

    • J’ai repensé à ta remarque @marclaime ; « Savoir raison garder »

      C’est amusant car tu constitue le maillon d’une chaine de plusieurs hommes raisonneurs raisonnables qui m’as justement conduit à faire ce poste.

      A l’origine j’étais agacée par la posture « raisonnablement » sexiste de la chaine Youtube « la tronche en biais » qu’ils appellent entre eux « la teub ». Cette chaine comporte un gros biais masculiniste alors qu’elle se revendique de la raison et d’une posture scientifique la plus neutre et objective possible. Elle fait une audience importante pour de la zététique avec très peu de femmes invités et beaucoup de commentaires sexistes du présentateur, sur la question du féminisme, ils ont invité Peggy Sastre qui est entre autre l’autrice de la pétition sur la liberté (pour les hommes) d’importuner (sexuellement les femmes). Le prochain numéro de la Teb sera sur la chasse aux sorcières et le spécialiste invité sera encore une fois un homme.
      Donc agacée par la TEB je cherche si il y a des critiques de ce masculinisme de la TEB chez des zététicien·nes de zététicien·nes. Je tape « zététique + féminisme »
      Je tombe d’abord sur ce youtubeur « hypnomachie » :
      https://www.youtube.com/watch?v=ApBtsVvwXfA


      Qui explique que le féminisme n’a pas lieu d’être car les femmes transmettent 60% de leur ADN à leur progéniture lorsque les hommes ne transmette que 40% du leur... #WTF Ce youtubeur n’utilise pas le conditionnel, il ne fournis aucune source, et je passe sur la débilité de son idée que la transmission d’ADN annulerait le bien fondé de l’égalité politique entre les sexes. Ce raisonnement par la nature et l’ADN me fait d’ailleurs pensé à la #phallosophie nazie tel que décrite par Chapoutot https://seenthis.net/messages/819928

      Le youtubeur d’hypomachie est interpellé en commentaire, plusieurs personnes lui demandent ses sources, il n’en fournis aucune et se contente de répondre « ca dépend ce qu’on entend par ADN »...

      Après ce mâle raisonnement sur les femmes sensé démonté un autre mâle raisonnement sur les femmes, Youtube me propose la vidéo que j’ai mis en début de ce poste. Cette fois le youtubeur « les Echanges de Savoirs de Sénart ESS »
      à l’air un peu moins machiste que celui d’hypomachie. Mais il dit quant même n’importe quoi avec les meilleurs intentions du monde. Il ne source pas et il fait la morale aux victimes de viol en leur disant d’aller porter plainte car il en est certain, les condamnations augmentent en rapport au nombre de dépôt de plaintes...

      Du coup je prend du temps pour vérifié cette #fake_News , je fournis une source sérieuse. Ce youtubeur a d’ailleurs répondu qu’il était effectivement dans l’erreur, j’espère qu’il saisira l’occasion de faire une vidéo là dessus et réfléchir sur ses biais masculins. Et après ceci, malgré la documentation que je fournis sur seenthis sur les condamnations pour viols, à nouveau un homme m’explique en deux lignes expéditives, que selon lui je ne sais pas garder ma raison car les condamnations pour les délits doivent être confondus avec celles pour les crimes.

      Comme si l’impunité des viols pouvait être comptabilisé pour exactement l’inverse de ce que c’est.
      Et comme si il était déraisonnable pour une femme d’osé seulement prétendre vouloir raisonner.

      #dissonance_statistique #dissonance_cognitive #male_gaze #déni #culture_du_viol #fraternité #paternalisme #correctionnalisation #euphémisation #raison #hystérie
      #inversion_patriarcale #sexisme

    • « Raison garder » était de trop, il était possible d’apporter un argument sans suggérer qu’une femme était hors de sa raison...

      @antonin1 Je ne sais pas ou tu voie des arguments, je n’ai vu qu’une affirmation fausse et hors sujet qui témoigne d’une très forte solidarité avec les violeurs et d’un mépris profond pour les victimes.
      « raison gardé » n’est pas que de trop, il est le reflet du sexisme de @marclaime

    • Suggérer que la correctionnalisation est l’une des raisons de l’invisibilité de ces condamnations, pour moi c’est un argument. Après, je comprends que ça te fasse déconsidérer des arguments qui s’inscrivent dans un cadre sexiste comme ce « raison garder ».

    • C’est pas ce que j’ai compris des propos de @marclaime
      il ne parle pas d’invisibilisation, il dit que les correctionnalisations sont des condamnations pour viol qu’il serait raisonnable de confondre et comptabilisé avec les condamnations pour viols aux assisses.

      Moi je parle des condamnations pour viol par la justice française et uniquement de cela. Qu’est ce que j’en ai à faire de comptabilisé les condamnations pour des délits si je parle des condamnations pour des crimes ? Dans le meilleur des cas cette remarque est hors sujet mais comme c’est introduit par une remarque sexiste c’est pas seulement du hors sujet, c’est du déni de dominant enrobé de condescendance. C’est aussi de mansplanning car je suis tout de meme bien informé des correctionnalisations et c’est bien pour ca que j’ai documenté depuis des années ce sujet et que je parle ici des seuls condamnations aux assises et que j’ai pris la peine de l’expliqué dans mon poste.

  • « L’#élan_créateur » intact de la philosophe centenaire #Simone_Debout

    « La #sexualité, c’est un humus sur lequel poussent toutes les grandes idées. » Voilà le credo d’une sacrée philosophe, née en 1919, résistante au nazisme, spécialiste de #Charles_Fourier dont elle a décapé la #modernité_radicale : Simone Debout. Les éditions Claire Paulhan ont eu la riche idée de réunir sa #correspondance avec #André_Breton dans un ouvrage somptueusement illustré, qui vient d’être publiée.


    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/010120/lelan-createur-intact-de-la-philosophe-centenaire-simone-debout?onglet=ful
    #philosophie #féminisme

  • Le quadragénaire couchait avec une ado de 14 ans à Incheville

    Le procureur a requis cinq ans de prison, dont trois ans de prison ferme. La décision du tribunal sera rendue le 14 janvier.

    Un homme de 42 ans comparaissait mardi 10 décembre devant le tribunal de Dieppe pour agression sexuelle sur la fille de sa compagne, âgée de 14 ans, à Incheville et Rainfreville, des faits survenus au cours de l’année 2012.

    En plus de ce titre fabuleusement violophile puisque on glisse de « coucher avec » du titre vers « pour agression sexuelle » du debut de l’article, ca indique qu’on est aussi face à un viol correctionnalisé.

    #violophlie #culture_du_viol #déni #correctionnalisation #vocabulaire

  • Violences sexuelles : « Il y a une impunité judiciaire et sociale »

    On estime qu’au moins la moitié des viols sont jugés en tant qu’agressions sexuelles. Il y a d’autres types de requalification : les viols sur mineur sont souvent correctionnalisés en atteintes sexuelles sur mineur, ce qui laisse entendre que le rapport était consenti. Avec l’apparition de la contravention d’outrage sexiste introduite par la loi Schiappa, des agressions sexuelles sont disqualifiées en outrages. Le problème de la disqualification, c’est l’échelle de gravité : ne pas considérer bon nombre de viols comme des crimes revient à les rendre moins graves et à les banaliser. Certains magistrats sont probablement soucieux, lors de la correctionnalisation, d’agir au mieux pour la victime, car un procès en cours d’assises peut être compliqué et destructeur. Mais d’autres font une différence entre les viols « vraiment graves » et les viols « moins graves », sur des critères très contestables. Symboliquement, le procédé minimise les violences sexuelles et renvoie l’idée que ce n’est pas une priorité.

    Pourtant, certains arguments évoquent des délais plus courts en correctionnelle et de meilleures chances que le prévenu soit condamné…

    Les études sur le sujet contredisent ces affirmations : le taux de relaxe en correctionnelle est plus élevé que le taux d’acquittement aux assises. Visiblement, certains magistrats bien intentionnés ont peur que les assises se passent mal pour les victimes et que les jurés acquittent le violeur. Je crois que cela nourrit un cycle infernal : les affaires jugées devant les assises se rapprocheront toujours du stéréotype du « vrai viol », auront plus de visibilité, et les croyances seront perpétuées. Peut-être qu’il faut briser ce cercle vicieux, en favorisant la formation sur la réalité des violences sexuelles, les réactions des victimes, les statistiques qui montrent que la plupart des viols sont commis par des proches. C’est une meilleure solution que la correctionnalisation systématique.

    https://www.liberation.fr/france/2019/11/23/violences-sexuelles-il-y-a-une-impunite-judiciaire-et-sociale_1761962

    • Super interview qui fait le point sur plein de sujets : #viol, #culture_du_viol, #correctionnalisation, #justice, #police. Je conseille pour lutter contre les relous qui propagent leurs idées fausses de merde.

      Dans cette expression, le terme « culture » désigne l’ensemble des caractéristiques d’une société : ses traditions, ses valeurs, ses croyances, son humour. Une culture du viol constitue un ensemble d’attitudes qui minimisent la gravité de ce crime. Dans une culture du viol, les violences sexuelles sont courantes et demeurent impunies. En France, chaque année, 84 000 femmes et 14 000 hommes de 18 à 75 ans sont victimes de viol ou de tentative de viol. Un chiffre en deçà de la réalité, car il ne tient pas compte des mineurs, fréquemment victimes. On estime qu’une victime sur dix porte plainte et il y a une impunité judiciaire : seule une plainte sur dix aboutit à une condamnation.

      A toutes les étapes de la chaîne judiciaire, de la dénonciation à la condamnation, plus un viol se rapproche du cliché du « vrai viol » [par un inconnu dans un parking], plus il sera traité favorablement : il fera l’objet d’une plainte, de poursuites, d’un procès et d’une condamnation. La sociologue Véronique Le Goaziou a analysé des cas qui ont été jugés aux assises, et montre les viols commis par des inconnus y sont surreprésentés. Quand les violeurs sont des conjoints, il est rarissime que l’affaire passe devant une cour d’assises. De manière générale, les viols commis par une personne connue de la victime sont deux à trois fois moins signalés. Les blessures favorisent également le traitement judiciaire, avec l’idée qu’un vrai agresseur utilise une arme, emploie sa force physique. Enfin, le profil du violeur joue : s’il est d’origine populaire, non blanc, l’enquête a plus de chances d’être approfondie.

      Le violeur, c’est l’autre : le « fou », le « mec en manque de sexe », le « jeune de banlieue ». Quand il s’agit de pédocriminalité et d’inceste, on va penser aux prolétaires du nord de la France. Dans l’imaginaire général, les violeurs ne sont pas des gens « normaux ». Pourtant toutes les études montrent qu’ils proviennent de classes sociales et de professions très variées, que ce sont souvent des hommes bien intégrés à la société, des pères de famille. Se dire que les violeurs sont des monstres, extérieurs à notre société, ne permet pas une remise en question de notre modèle de société et de son fonctionnement. Adèle Haenel le dit très bien : « Les monstres, ça n’existe pas. C’est notre société. C’est nous, nos amis, nos pères », et c’est plus dérangeant.

      On considère qu’entre 5% et 13% des victimes de viol portent plainte. Il faut tout d’abord qu’elles se perçoivent comme telles. A cause des stéréotypes, une femme qui a été violée par son petit copain ne va pas forcément l’identifier comme une violence sexuelle. Elle va en avoir honte et se murer dans le silence. Dans le cas des violences de proximité, la peur des conflits de loyauté, des conflits familiaux, complique la dénonciation.

      Parfois, elles ne sont pas crues, certains professionnels les culpabilisent, manquent de tact, voire se moquent ou les humilient. Ce n’est pas toujours le cas, mais cela nourrit un climat de méfiance des femmes face au système judiciaire.

  • Lettre reçue du Chili le 14 novembre 2019
    « La lutte pour la vie s’est transformée en un mode de vie »

    https://lavoiedujaguar.net/Lettre-recue-du-Chili-le-14-novembre-2019-La-lutte-pour-la-vie-s-est

    L’État-capital en est réduit à une gestion de plus en plus répressive de la violence et ses chiens de garde n’hésitent pas à nous écraser dès que nous essayons de briser le joug de la marchandise. Les forces de l’ordre entrent en tirant dans les hôpitaux et les écoles, nous terrorisent dans nos maisons, nous font disparaître, nous emprisonnent, nous mutilent dans les rues. Le théâtre politique cherche à normaliser cette situation en utilisant les outils et les mécanismes de la démocratie. Il y a quelques jours, le Conseil de sécurité nationale, qui rassemble les plus hauts représentants de la dictature bureaucratique militarisée, a été convoqué pour organiser la répression et une série de projets de loi a été annoncée pour criminaliser les manifestations.

    Depuis le début, il s’agit d’une lutte tenace contre toute la logique du monde marchand. Les étudiants qui ont allumé la première étincelle de l’insurrection en refusant de payer ont affirmé la possibilité d’un nouveau mode de vie contre la barbarie économique. C’est pour cela que ce soulèvement a rapidement trouvé ses complices dans tous les territoires. (...)

    #Chili #soulèvement #répression #dictature #démocratie #politiciens #résistance #correspondance

  • L’Équateur s’embrase contre le #FMI et son gouvernement
    https://lemediapresse.fr/international/lequateur-sembrase-contre-le-fmi-et-son-gouvernement

    Le prix de l’essence flambe, et l’Équateur s’embrase. Alors que le gouvernement de Lenín #Moreno accuse des intérêts étrangers, les manifestants réclament désormais le départ du président, qui a pactisé avec le FMI. Les explications de Tristan Ustyanowski.

    #International #Amérique_du_Sud #Amérique_Latine #Correa #Equateur

  • #Inspection_du_travail. Laura Pfeiffer, ou le calvaire judiciaire d’une lanceuse d’alerte | L’Humanité
    https://www.humanite.fr/inspection-du-travail-laura-pfeiffer-ou-le-calvaire-judiciaire-dune-lanceus

    Le vent est-il en train de tourner ? Condamnée à deux reprises pour recel et violation du #secret des #correspondances et du #secret_professionnel, l’inspectrice du #travail Laura Pfeiffer bénéficiera peut-être enfin du statut de lanceuse d’alerte pour avoir dénoncé des pressions de sa hiérarchie et d’un employeur en 2013. C’est ce que devra trancher la cour d’appel de Lyon, qui examinera son cas lors d’une audience cet après-midi. Tout dépendra de la manière dont les juges interpréteront la loi du 9 décembre 2016 relative « à la transparence, à la lutte contre la #corruption et à la modernisation de la vie économique », dite Sapin 2. Une lecture restrictive du droit pourrait l’exclure de l’application de ce statut.

    #lanceur·se_d'alerte

    Les inspecteurs du travail luttent pour leur indépendance
    https://www.humanite.fr/les-inspecteurs-du-travail-luttent-pour-leur-independance-677002