• Le Qatar a pu puiser dans la caisse noire du Maroc qui alimentait un réseau d’eurodéputés corrompus Strategic culture
    https://www.investigaction.net/fr/le-qatar-a-pu-puiser-dans-la-caisse-noire-du-maroc-qui-alimentait-un

    Dans quelle mesure le scandale de la caisse noire destinée à le blanchir affecte-t-il les revendications actuelles du Maroc sur le Sahara Occidental, à la fois à l’ONU et au niveau de l’UE ?

    Après que la poussière commence à retomber sur le plus grand scandale de corruption que l’UE ait jamais eu, il semble qu’il n’a pas été créé par le Qatar, mais par le Maroc qui avait un réseau de députés européens corrompus dans ses petits papiers depuis près de 20 ans. Mais qui d’autre a bénéficié du service de blanchiment ?


    Photo : Corruptible, par Paolo Calleri

    L’affaire a ébranlé les fondations et les plus hautes sphères de l’élite européenne à Bruxelles. Mais l’affaire de corruption d’Eva Kaili, qui a jusqu’à présent fait emprisonner trois députés européens, n’est pas tout à fait ce qu’elle semble être. Bien qu’il soit souhaitable de rejeter la faute sur les riches Qataris qui se baladent à Bruxelles avec des valises d’argent, de récentes enquêtes des autorités belges ont révélé qu’un ministre qatari est venu à Bruxelles récemment et n’a eu qu’à s’adresser à un “guichet unique” – une cabale d’eurodéputés avides d’argent qui ont été à la solde du Maroc pendant au moins 15 ans pour blanchir le dossier des droits de l’homme du royaume et obtenir le meilleur accord pour le Sahara occidental en termes d’accords commerciaux et de statut.

    Ce groupe d’eurodéputés corrompus a reçu de l’argent et des cadeaux pendant au moins 15 ans et était bien connu sur le circuit de Bruxelles pour leurs services “à la carte” au sein du Parlement européen dont la « commission des affaires étrangères » – autrefois considérée comme prestigieuse et certainement importante sur le circuit de l’UE – a maintenant été laissée en lambeaux.

    Pendant des décennies, le Maroc a bénéficié d’un traitement de faveur à Bruxelles. La question de la souveraineté de son Sahara occidental annexé n’a jamais été soulevée. Les droits des citoyens de cette région contestée n’ont jamais été mis sous les projecteurs, alors que le territoire lui-même a bénéficié d’un accord commercial de l’UE couvrant le poisson et les minéraux, pour ne citer que quelques exemples. Même le bilan du Maroc en matière de droits de l’homme, en général, dans son propre pays, a été ignoré pendant si longtemps que l’UE l’a considéré comme la coqueluche de la région MENA pour ses réformes sur les droits des femmes, par exemple.

    Le blanchiment en général est venu du Parlement européen que les autres institutions de l’UE, dans une certaine mesure, ont dû respecter (bien que les tribunaux de l’UE aient finalement refusé d’accepter que le Sahara occidental puisse ou doive être inclus avec le Maroc en termes de bénéfice d’un accord commercial avec l’UE).

    Donc maintenant, trois questions clés émergent, que la presse marocaine, championne de l’autocensure, ne posera certainement pas. Dans quelle mesure le scandale du blanchiment d’argent affecte-t-il les revendications actuelles du Maroc sur le Sahara Occidental, à la fois à l’ONU et au niveau de l’UE ? Deuxièmement, l’UE commence-t-elle maintenant à regarder le Maroc sans les lunettes roses et commence-t-elle à examiner la ribambelle d’arrestations de quiconque remet en cause les décisions prises à un haut niveau – des journalistes emprisonnés sur la base d’accusations forgées de toutes pièces aux anciens ministres qui ont osé critiquer la façon dont le gouvernement et la puissante élite des affaires gèrent le pays – et agit en conséquence ?

    Enfin, et c’est peut-être le plus important, il y a le sujet peu édifiant de savoir qui d’autre a bénéficié de ces députés européens véreux et de leurs services ? Quiconque suit les tentatives pathétiques de l’UE d’agir comme un acteur mondial avec une hégémonie en papier mâché qu’elle évoque de manière hilarante pour les pays du Sud en particulier, posera la question évidente d’Israël. La déshumanisation abyssale des droits des Palestiniens que nous voyons chaque jour sur les médias sociaux se faire voler leurs terres, déraciner leurs oliviers ou, dans de nombreux cas, détruire leurs maisons par les Israéliens, qui le font en sachant parfaitement que l’Occident et en particulier l’UE elle-même ne feront pas de vagues. Lorsque, tout récemment, un Palestinien de Cisjordanie a été abattu à bout portant par un agent de sécurité israélien qui se battait avec lui, cela n’a pas fait la une des médias et n’a certainement pas créé d’onde de choc parmi les députés européens. Comment est-ce possible, pourrait-on se demander, de la part d’une institution dont la raison d’être est de protéger les droits de l’homme tant au sein de l’UE qu’avec ceux avec lesquels elle interagit et commerce ?
     
    La dernière fois que l’UE a même feint de menacer Israël pour ses atrocités en matière de droits de l’homme, c’était en 2014, lorsqu’une Federica Mogherini quelque peu idéaliste et « arabisante » est entrée en fonction et a suggéré, juste pour quelques semaines, que l’UE applique un système d’étiquetage pour les produits fabriqués en Palestine occupée qui se retrouvent dans les supermarchés européens.

    L’idée a rapidement fait long feu, en l’espace de quelques semaines, et on n’en a plus jamais entendu parler. Compte tenu de ce que nous savons du réseau marocain de députés européens recevant des bakchichs, sans parler de la date de la proposition de Mogherini, est-il inconcevable que ces mêmes parlementaires aient pris de l’argent liquide pour faire pression sur leurs collègues dans les commissions pour qu’ils donnent un répit à Israël ? Le silence assourdissant et effrayant de l’UE sur le génocide quotidien des Palestiniens par Israël est inquiétant, mais maintenant que nous savons comment le Parlement européen fonctionne lorsqu’il s’agit d’atrocités commises par les pays de la région MENA – et comment elles sont occultées des ordres du jour – il n’est guère surprenant que la brutalité du régime israélien se soit intensifiée. La véritable histoire de la corruption au sein du Parlement européen ne concerne pas les trois députés européens qui ont touché de l’argent, mais la façon dont les 702 autres députés européens vont vouloir empêcher toute véritable enquête interne, tout cela simplement pour sauver leur emploi et préserver leur style de vie confortable.

    #géopolitique #ue #union_européenne #corruption #Quatar #Maroc #eva_kaili #Sahara_occidental #blanchiment #Sahara_Occidental #blanchiment #Palestine #israel

  • La préfète protège les bois ? L’État la vire
    https://reporterre.net/La-prefete-protege-les-bois-L-Etat-la-vire

    La préfète d’Indre-et-Loire Marie Lajus a été limogée car elle voulait... faire respecter la loi. Elle s’opposait à un projet immobilier destructeur de terres. Ses soutiens, dont moult élus, dénoncent une « injustice ».

    « Vive la presse... vive la presse libre ! » C’est une vidéo publiée sur le réseau social Twitter et massivement relayée qui a contribué à mettre en lumière cet événement. On y voit l’ex-préfète d’Indre-et-Loire Marie Lajus brandir un article du Canard enchaîné mis sous verre et offert par ses collègues. Cette enquête parue le 14 décembre dans le journal satirique révèle les conditions obscures pour lesquelles Marie Lajus a été évincée de son poste de préfète une semaine plus tôt. On y apprend qu’une banale affaire d’urbanisme aurait provoqué sa chute et que ce sont certains élus locaux qui auraient fait pression pour démettre l’ex-préfète de ses fonctions. (...)

  • Mediacités : la presse locale d’investigation qui empêche de "corrompre en rond" ...

    Signalements à la justice, remous politiques, « chasse aux sorcières »… L’impact des enquêtes de Mediacités Lyon en 2022
    https://www.mediacites.fr/complement-denquete/lyon/2022/12/27/signalements-a-la-justice-remous-politiques-et-chasse-aux-sorcieres-limpa

    Révéler et après ? Que se passe-t-il une fois les enquêtes de Mediacités publiées ? Cette question, nous nous la posons chaque semaine et, souvent, nous y apportons une réponse avec la publication de nouveaux articles, des « compléments d’enquête ». Il n’empêche ! A l’heure des bilans de fin d’année, l’interrogation sur l’utilité et le rôle d’un média comme le nôtre revient avec plus d’acuité que d’habitude : concrètement, cela sert à quoi l’investigation locale ?
    Pour la troisième année consécutive, nous nous sommes replongés dans les publications des douze derniers mois – un peu plus de 200 pour notre édition lyonnaise – pour dresser notre « rapport d’impact 2022 ». Nos enquêtes ont-elles fait bouger les lignes ? Ont-elles contribué à améliorer ou à mettre fin aux dysfonctionnements qu’elles révélaient ? Ont-elles initié un débat, une prise de conscience, une procédure judiciaire ? Ou, à l’inverse, sont-elles passées inaperçues et, pour le dire autrement, ont-elles fait un flop ?Voici quelques éléments de réponses.

    #journalisme_d'investigation #presse_indépendante #corruption

  • Was ist, wenn Eva Kaili nicht korrupt, sondern unglaublich clever war?
    https://www.berliner-zeitung.de/politik-gesellschaft/was-ist-wenn-eva-kaili-nicht-korrupt-sondern-unglaublich-clever-war

    24.12.2022 von Michael Maier - Eva Kaili verbringt Weihnachten im Gefängnis. Hinter ihr steht ein Netzwerk, das sich an EU-Geldern bediente. Ganz legal - und das ist das Problem.

    Die blonde Frau steht, ganz in Schwarz gekleidet, auf einem kreisrunden roten Teppich und spricht leidenschaftlich über das Leben in der Zukunft. Immer wieder blickt sie auf ihre Sprechkarten, um sich nicht in Fachbegriffen zu verheddern. Es geht um Technologie. Die Frau lächelt in ihr Publikum: „Künstliche Intelligenz kann Vorhersagen liefern: Du kannst einen Unfall vermeiden, wenn du schnell reagierst.“ Dann wird sie wieder ernst: „Künstliche Intelligenz kann auch manipulieren. Sie kann virtuelle Persönlichkeiten erschaffen, die im wirklichen Leben ganz anders sind. Das kann vor Wahlen gefährlich werden für die Demokratien, wenn man ein verrücktes Video sieht.“

    Die Frau scheint zu wissen, wovon sie spricht. Noch wirkt die ehemalige Fernsehmoderatorin Eva Kaili zwar unsicher in der fantastischen Welt der neuen Möglichkeiten. Doch im Mai 2022 kann sich die griechische Vizepräsidentin des EU-Parlaments bei ihrem Auftritt auf einer der angesagten TED-Konferenzen in Brüssel bereits mit einem wichtigen Titel schmücken: Die ausgebildete Architektin und Politologin war zuvor Präsidentin des prestigereichen Stoa-Panels, einer Task-Force, die der EU den Weg in die „Zukunft von Wissenschaft und Technologie“ weisen soll. Eva Kaili kann sich bei ihrer visionären, aber schwierigen Aufgabe unter anderem auf ihre Familie verlassen. Kurz vor Kailis Amtsantritt als Stoa-Präsidentin gründet ihre Schwester Mantalena das Kommunikationsunternehmen „Made Group“, eine Firma, die sich der „sozialen Innovation und kreativen Synergien“ widmen will. Das Unternehmen erhält laut Politico aus dem EU-Programm „Horizon 2020“ über mehrere Jahre hinweg Fördergelder im sechsstelligen Euro-Bereich.

    Als Eva Kaili später die Faszination von Krypto, FinTechs und Blockchain entdeckt, gründet ihre Schwester Mantalena in Athen eine „gemeinnützige“ Organisation mit dem verheißungsvollen Namen „ELONtech“. Die Organisation will nach Eigendarstellung ein „besseres Verständnis“ für neue Technologien und ihre Regulierung durch die EU entwickeln. Im Dienst der gemeinsamen Sache arbeiten unter anderem ein Assistent und ein Mitarbeiter des EU-Parlaments für ELONtech, wie Politico herausgefunden hat. Alle Synergien werden genutzt, um die EU gemeinsam zu modernisieren: Ein von Eva Kaili gegründeter „Internationaler Beirat“ soll Stoa unterstützen. Neben Vertretern von Google und dem World Economic Forum sitzen auch Experten von ELONtech und der Katar-Stiftung für Bildung, Wissenschaft und Erziehung in dem Gremium. Kaili ist parlamentsseitig unter anderem für den Nahen Osten zuständig. Alle Zeichen stehen auf Erfolg für die digitalen Himmelsstürmer.

    Wenige Monate später sind jedoch alle Träume ausgeträumt: Am Freitag vor Weihnachten 2022 erhält Eva Kaili von einem belgischen Untersuchungsrichter den Bescheid, dass sie zum Fest nicht bei ihrem Kind sein darf, sondern die Feiertage in einem Gefängnis in der belgischen Hauptstadt verbringen wird. Wegen des Verdachts der Korruption, Geldwäsche und Einflussnahme aus dem Ausland ermittelt die belgische Justiz seit Monaten im Umfeld des EU-Parlaments. Die Behörden sollen Hinweise haben, dass Katar mit Geld- und Sachgeschenken versucht haben soll, Einfluss auf politische Entscheidungen zu nehmen. Auch Marokko soll dies versucht haben. Der Skandal hat als „Katargate“ Brüssel in einen Schockzustand versetzt.

    Im Zentrum der Ermittlungen steht die frühere Vizepräsidentin. Die Tech-Expertin konnte ihren biografischen Unfall nicht vermeiden – im Gegenteil: Was im Zuge des Skandals zum Vorschein kommt, ist gefährlich für die Demokratie in Europa. Bizarr: In der Wohnung der Krypto-Expertin wurden unüblich große Mengen an Bargeld gefunden. Ihr Vater wurde von den Ermittlern gefasst, als er Bargeld in einem Hotelzimmer deponieren wollte. Eigentlich ist eines der Ziele der Krypto- und Fintech-Branche die Abschaffung des Bargelds – weil es so massiv für Geldwäsche und Korruption verwendet wird.

    Der Griechin und drei weiteren Verdächtigen wird nun die Beteiligung an einer kriminellen Vereinigung, Geldwäsche und Korruption zur Last gelegt. Auch Kailis Lebensgefährte, der als Assistent eines Abgeordneten im EU-Parlament arbeitet, und der ehemalige sozialdemokratische EU-Abgeordnete Pier Antonio Panzeri müssen Weihnachten hinter Gittern verbringen.

    Für Eva Kaili ist eine Welt zusammengebrochen. Sie sei gesundheitlich angeschlagen, sagt ihr Anwalt Michalis Dimitrakopoulos am Donnerstag vor dem Brüsseler Gericht: „Sie ist unschuldig“, sagt er stockend auf Französisch: „Keine Korruption!“, sagt er. Und auf Englisch: „Sie ist unschuldig!“ Sie fühlt sich von ihrem Lebenspartner betrogen, sagt der Anwalt, nachdem er im Gefängnis mehrere Stunden mit Kaili gesprochen hatte. „Sie hat ihm vertraut, er hat sie hintergangen.“

    Auch sonst wurde es trotz des zuvor florierenden Netzwerks ganz schnell ganz einsam um die Griechin: Sie wird als Vizepräsidentin abgesetzt. Ihre Partei – die Europäische Sozialdemokratie – distanziert sich. Die zweite Hälfte der großen Koalition, die konservative EVP, sagt, die Sozialisten neigen ihrem Wesen nach zur Korruption, worauf ein heftiger Schlagabtausch auf allen Kanälen folgt. Immerhin war erst vor einigen Jahren der EVP-Politiker Ernst Strasser in Österreich ins Gefängnis gewandert, weil er in einem Undercover-Video der Sunday Times der Bestechlichkeit überführt wurde.

    Eva Kailis Assets wurden von den Behörden gesperrt

    Auch bei der Stoa gehen die Verantwortlichen auf Tauchstation. So sagte der Potsdamer EU-Abgeordnete Christian Ehler, der im März 2022 den Stoa-Vorsitz übernahm, dem Magazin Politico, er sei sich nicht sicher, ob der Vorschlag, einen für ELONtech tätigen Experten zu ernennen, explizit diskutiert werde. Die Ernennung des Beirats hätte jedenfalls „keine finanziellen Folgen für Stoa“ gehabt. Der Vorstand habe im Rahmen dieses Mandats nur wenige Sitzungen abgehalten, die alle während Kailis Amtszeit als Vorsitzende stattfanden, fügte er hinzu. „Während meiner Amtszeit als Vorsitzender fanden keine Treffen statt – und diese Treffen haben meines Wissens zu keinerlei Initiativen innerhalb von Stoa geführt.“ Ehlers Posten sind beeindruckend: Er ist EVP-Koordinator im Ausschuss für Industrie, Forschung und Energie (ITRE), stellvertretendes Mitglied im Ausschuss für Kultur und Bildung (CULT), Mitglied der Delegation für die Beziehungen zu den Vereinigten Staaten und Stellvertreter in der Delegation für die Beziehungen zu Israel sowie der Delegation in der Parlamentarischen Versammlung der Union für den Mittelmeerraum. Es ist unklar, ob er Zeit finden wird, bei der Stoa nach dem Rechten zu sehen.

    Kailis Schwester Mantalena sagte der griechischen Zeitung Proto Tema, ELONtech habe nie EU-Steuergelder bekommen. Die Namen auf der Website von ELONtech hat sie dennoch vorsorglich löschen wollen. Ihre Assets wurden von den Behörden gesperrt. Mantalena sagt, sie sei jederzeit bereit nach Brüssel zu reisen, um auszusagen. Sie bestreitet vehement, dass ihre Schwester in kriminelle Machenschaften verwickelt sei, dazu sei Eva gar nicht der Typ.

    Welche Rolle die Familie Kaili und andere verwickelte Personen gespielt haben, müssen nun die belgischen Ermittler klären, die eng mit Behörden und Geheimdiensten in anderen Ländern zusammenarbeiten. Anlass für eine Auflösung des EU-Parlaments, wie kürzlich von Ungarns Ministerpräsident Viktor Orbán gefordert, sieht man in Brüssel nicht. Lauter werden dürften stattdessen die Rufe nach einer Stärkung der Kontrollorgane auf EU-Ebene – vor allem vor dem Hintergrund der jüngsten milliardenschweren neuen Förderprogramme wie die „Aufbau- und Resilienzfazilität (RRF)“. Ein Sprecher des Europäischen Amts für Betrugsbekämpfung (OLAF) sagte der Berliner Zeitung, man spreche bei den Programmen für die Covid-Folgen und die grüne Transformation „in der Tat von beispiellosen Finanzbeträgen“. OLAF sei von Anfang an beteiligt gewesen, um „sicherzustellen, dass nationale Pläne zur Umsetzung von EU-Wiedereinziehungsgeldern angemessene Bestimmungen gegen Betrugsversuche enthielten“. OLAF engagiere sich „aktiv dafür, eine gemeinsame Front mit den nationalen Behörden zu schaffen, um Betrug zu bekämpfen, der sich auf die RRF auswirken könnte“.

    Durch die Korruption von arabischen Staaten wird die Demokratie in Europa nicht zugrunde gehen. Viel gefährlicher sind die Dinge, die ganz legal ablaufen, wo Wirtschaft und Wohlhabende Einfluss auf die Politik nehmen.
    Patrick Breyer, EU-Abgeordneter der Piratenpartei

    OLAF hatte in den vergangenen Jahren stets auch die EU-Institutionen im Blick. Im Jahr 2021 führte OLAF unter anderem Untersuchungen durch, die sich auf vier MdEP, fünf Bedienstete und sieben Wirtschaftsteilnehmer erstreckten. Es wurden laut OLAF-Bericht „schwerwiegende Unregelmäßigkeiten im Zusammenhang mit der Wahrnehmung der beruflichen Pflichten durch Bedienstete des Europäischen Parlaments bzw. der Fraktion festgestellt“. Allerdings zeigt der Jahresbericht 2021, dass im Zusammenhang mit EU-Geldern weit mehr Betrugsfälle auf Ebene der Nationalstaaten angefallen sind als auf EU Ebene.

    Die kriminellen Machenschaften seien nicht das Hauptproblem der EU, sagt auch Patrick Breyer, EU-Abgeordneter der Piratenpartei: „Der Fall Kaili ist die Spitze des Eisbergs. Durch die Korruption von arabischen Staaten wird die Demokratie in Europa nicht zugrunde gehen. Viel gefährlicher sind die Dinge, die ganz legal ablaufen, wo Wirtschaft und Wohlhabende Einfluss auf die Politik nehmen.“ Breyer sagte dieser Zeitung, bisher habe die Mehrheit im EU-Parlament aus EVP, Sozialdemokraten und Liberalen meist alle Maßnahmen ins Leere laufen lassen oder gar nicht umgesetzt, wenn es um den Kampf gegen die Korruption ging. So könnte es auch diesmal wieder sein. Unter dem Eindruck von Katargate wurde der „digitale Fußabdruck“ für alle EU-Abgeordneten beschlossen. Mit ihm soll jedes Treffen von Mandataren mit Lobbyisten oder Unternehmen nachvollziehbar werden. Die Regelung ist jedoch nur eine „unverbindliche Empfehlung“ – also zahnlos. Schon vor der Affäre sei das Image der EU bei den Europäern nicht das beste gewesen, meint Patrick Breyer. Daher sei nun entscheidend, dass auch politische Konsequenzen gezogen würden. Andernfalls „verlieren die Menschen das Vertrauen, dass in der EU-Politik in ihrem Sinn gemacht wird“.

    #corruption #Europe #parlement_européen #démocratie

  • Sonneborn trifft auf Gysi: „Die Grünen sind gefährlicher als die Reichsbürger“
    https://www.berliner-zeitung.de/politik-gesellschaft/martin-sonneborn-trifft-auf-gregor-gysi-die-gruenen-sind-gefaehrlic

    23.12.2022 von Liudmila Kotlyarova - Satire? Politik? Martin Sonneborn und Gregor Gysi werden vom Volk geliebt. Worüber die beiden Politiker am Donnerstagabend in Berlin gesprochen haben.

    Der eine ist das Gewissen der krisenbelasteten Linkspartei, der andere der oberste Satiriker der deutschen Europapolitik. Am Donnerstagabend sind der Bundestagsabgeordnete Gregor Gysi (74) und der Chef der Partei Die Partei Martin Sonneborn (57) in einem Saal in Berlin-Reinickendorf aufeinandergetroffen, um besinnlich-satirisch über das vergangene und das kommende Jahr zu plaudern. Moderiert wurde das Aufeinandertreffen von Reporter Ulli Zelle, der ab und zu Scherze über seinen Arbeitgeber RBB und dessen ehemalige Intendantin Patricia Schlesinger machte.

    „Missverstehen Sie mich richtig!“ heißt die Gesprächsreihe. Doch der Titel war dieses Mal eine Mogelpackung: Die beiden Gäste kennen sich gut, grundlegende Missverständnisse bleiben aus – dafür bieten sie einigen unterhaltsamen Erkenntnisgewinn. Wir haben die besten Zitate ausgesucht.

    Martin Sonneborn: Ich finde, dass wir überschätzt sind, wenn wir als Europa-Abgeordnete dort bestochen werden. Wir haben kein Initiativrecht und keine Möglichkeit, wirklich Gesetze durchzubringen. Ich glaube, das war ein Fehler (von Katar, Vizepräsidentin Eva Kaili zu bestechen – Anm. d. Red.). Ich glaube zudem nicht, dass ein Parlamentarier sich bücken würde, wenn 2000 Euro auf dem Flur liegen würden.

    Gregor Gysi: Sie bücken sich nicht, weil sie Assistenten dafür haben. Ich verstehe auch gar nicht, wie man eine Vizepräsidentin bestechen kann, denn wenn schon, dann braucht man da schon mehr. In Wirklichkeit ist es aber so, dass ein großer Teil unserer Bevölkerung bei der vorigen Bundestagswahl der etablierten Politik von der CDU bis einschließlich der Linken nicht mehr getraut haben. Das stört mich sehr. Die anderen beschäftigt das zu wenig, und all diese Korruptionsfälle tragen immer dazu bei, das Vertrauen in die etablierte Politik weiter zu zerstören. Das geht regelrecht kaputt und gefährdet die Demokratie. Deswegen muss man ernsthaft was dagegen unternehmen.

    Über russisches Gas

    Sonneborn: Wir haben aufgeschlüsselt, woher das Gas kommt, das wir nicht mehr aus Russland kaufen. Wir kaufen russisches Gas jetzt unter anderem aus Aserbaidschan, allerdings etwas teurer. Das aserbaidschanische Gas kommt seinerseits aus einem Gasfeld, an dem der russische Ölkonzern Lukoil 20 Prozent Anteil hat, neben Konzernen aus Großbritannien, der Türkei und dem Iran. Auch Indien verkauft russisches Öl teurer weiter nach Europa.

    Ich glaube, dass wir im Moment billiges Gas aus Russland kaufen könnten. Eine der Nord-Stream-Leitungen soll noch funktionsfähig sein (es geht um einen Strang der Nord Stream 2 – Anm. d. Red.). Ich würde einfach billiges Gas aus Russland kaufen, nicht teures russisches Gas aus Aserbaidschan, Indien oder Katar. Ich glaube, dass die Regierung dafür verantwortlich ist, dass wir eine bezahlbare Heizung haben. Das LNG, vor allem das Fracking-Gas, ist das schmutzigste Gas, das man sich vorstellen kann. Wenn ein LNG-Tanker in den Vereinigten Staaten losfährt, kostete seine Beladung vor vier Wochen etwa 40 Millionen US-Dollar. Wenn er hier ankommt, ist sie schon 245 Millionen wert. Manchmal drücken sich die Tanker an der europäischen Küste herum und wollen nicht anlanden, weil Gas morgen oder übermorgen teurer sein wird.

    Gysi: Es ist nicht gut, bei der Energieversorgung Deutschlands überwiegend von Russland abhängig zu sein. Aber es war eine der Säulen unserer Wirtschaft. Es war die günstigste Versorgung, die wir über Jahrzehnte hatten. Sie ist jetzt weggebrochen. Und das trifft nicht nur Bürgerinnen und Bürger, sondern auch kleine und mittelständische Unternehmen sowie große Konzerne. Ihnen wird erst ab dem 1. Januar geholfen.

    Es ist richtig, nicht nur von Russland abhängig sein zu wollen. Aber die Einstellung „nie wieder von Russland“ finde ich auch falsch. Denn hoffentlich ist der völkerrechtswidrige Angriffskrieg Russlands gegen die Ukraine bald beendet. Es sieht jetzt nicht danach aus, ich weiß. Aber wenn er beendet ist, müssen wir zu normalen Verhältnissen zurückkommen. Frieden und Sicherheit in Europa gibt es nie ohne und gegen Russland. Russland gehört zu Europa, und wir merken das jetzt an dem Krieg. Und wir haben zum Teil andere Interessen als die USA. Man muss auch den Mumm haben, das zu artikulieren.

    Gysi: Man muss mit diesen jungen Leuten reden. Gerade wenn man will, dass ihre Methoden aufhören. Sie fühlen sich nicht ernst genommen. Deswegen habe ich dem Bundeskanzler einen Brief geschrieben, er muss eine Delegation empfangen. Das ist nicht leicht, dieses Gespräch. Sie fordern zum Beispiel eine Geschwindigkeitsbegrenzung auf Autobahnen, da kriegen Sie die FDP nicht hin. Dann müssen die jungen Leute mit Lindner sprechen, und er muss sich rechtfertigen, weshalb er das nicht will. Wenn du mit ihnen ins Gespräch kommst, kannst du vielleicht auch verhindern, dass sie sich festkleben. Klar, ich werde genauso wütend wie die anderen Autofahrer oder die Flugpassagiere. Man muss aber mit ihnen reden, um die Radikalisierung zu verhindern. Mein Ziel ist Deeskalation statt Eskalation. Und deswegen versuche ich, zwischen ihnen und der Politik zu vermitteln, damit sie sich endlich ernst genommen fühlen.

    Sonneborn: Die „Letzte Generation“ war bei mir, und ich habe ihnen zur Radikalisierung geraten. Ich habe gesagt, es bringt nichts, wenn sie sich auf den Straßen festkleben. Sie sollen einen Schritt weitergehen und sich an Spitzenpolitikern festkleben. Ich glaube, dass der Ärger auf beiden Seiten dann mehr nützt. Das wird die Politiker aber dazu bringen, nachzudenken, bevor sie jemandem die Hand geben.

    Über Razzien bei den Reichsbürgern

    Sonneborn: Eine Kollegin von mir hat sich mit zwei Reichsbürgern für eine Reportage unterhalten. Aus einem Gespräch mit ihr konnte ich entnehmen, dass sich die beiden „Außenminister des Reiches“ schon gegenseitig zum Tode verurteilt hätten. Man kann das nicht ernst nehmen. Es wäre aus meiner Sicht viel gefährlicher, wenn die Titanic-Redaktion die Macht in Deutschland übernehmen würde als die 25 senilen Rentner.

    Gysi: Kann man das so zulassen oder geht von ihnen wirklich eine Gefahr aus? Ich habe zuerst gedacht, es sind nur Spinner, aber jetzt komme ich ein bisschen ins Schwanken. Ich bin da als Rechtsanwalt immer vorsichtig.

    Sonneborn: Wir reden von 25 senilen Rentnern, und dennoch gab es ein Riesenaufgebot bewaffneter Polizisten. Und dann haben sie noch eine falsche Tür gesprengt, morgens um 6 Uhr in Karlsruhe. Dabei war es so lange vorbereitet: Nach meiner Kenntnis wussten mehr als 100 Journalisten zwei Wochen vorher Bescheid, dass diese Razzien erfolgen werden. Ich glaube, gefährlicher als die Reichsbürger sind die Grünen. Wir haben den Wahlkampf bei der letzten Abgeordnetenhauswahl verloren, weil die Grünen einen Witz gemacht haben. Sie hatten Plakate, auf denen stand: Keine Lieferungen von Waffen in die Kriegs- und Krisengebiete. Ich habe erst vor wenigen Monaten verstanden, dass es ein absoluter Witz war.

    #politique #verts #extrême_droite #Allemagne #Ukraine #Reichsbürger #corruption #Europe #parlement_européen

  • « Tous les vendredis, les gens sont bourrés au Parlement européen », témoigne André Gattolin - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=4QRdDzM6Xxo

    André Gattolin — Wikipédia
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_Gattolin

    André Gattolin, né le 24 juin 1960 à Bourgoin-Jallieu (Isère), est un universitaire et homme politique français. Membre d’Europe Écologie Les Verts (EÉLV) puis de La République en marche (LREM), il est sénateur des Hauts-de-Seine depuis 2011.

  • Pauvre tit patron pas content. C’est ta faute, mec, fallait dire oui aux revendications.

    Je veux présenter les excuses de l’entreprise. (…) Une grève pour les congés de Noël, c’est vraiment inacceptable, je suis en colère.

    Alors que le manque de trains le WE de la Toussaint, sans grève, là, non pas d’excuses ? Parce que moi, j’étais en colère 🤣

    https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/12/21/la-sncf-va-rembourser-le-double-du-montant-des-billets-annules-a-cause-de-la

  • The Future of Capitalism - Our Work - Berggruen Institute
    https://www.berggruen.org/work/the-future-of-capitalism

    La quadrature du cercle ou quand les milliardaires prétendent lutter pour un meilleur monde.
    cf.
    https://www.anticor.org/2022/10/12/liens-entre-sylvie-goulard-et-linstitut-berggruen-anticor-depose-une-nouvel

    https://seenthis.net/messages/983994

    Saule Omarova

    Berggruen Institute
    “Steel Workers” by Philo and John Ruggles. Gouache, watercolor, and graphite on thick cardboard. United States, 1939. Entered into the Treasury Section of Painting and Sculpture program’s "48 States Competition” and considered for the Bridgeport, Ohio, Post Office.

    Capitalism has seemingly conquered the world. Market economies are now the “only game in town.” However, at the same time, this system that has created so much wealth finds itself on the verge of interlocking crises of inequality, environmental degradation, and geopolitical competition. The Berggruen Institute “Future of Capitalism” program confronts these challenges by trying to better understand how a global capitalism can be reshaped and regulated at all levels of governance: regional, national, and international. Our program is focused around two interlocking themes: pre-distribution and multi-level economic policy making.

    The pre-distribution agenda asks how we can get ahead of changes in technology and social structure to make sure that states and publics have ownership of wealth producing assets at their inception. We have explored various forms of rethinking ownership including sovereign wealth funds, publicly supported individual savings institutions, public retirement institutions, and cooperative enterprise ownership. We have worked with policy makers to envision ways that publics can retain stakes in common goods that are now being commercialized by private actors.

    Our multilevel governance research asks how we can adapt existing institutions and establish new mechanisms to build regulatory and fiscal systems that are flexible and comprehensive enough to govern global capitalism on the international, national, and regional scale. We have been active in campaigns to help extend Federal monetary authority to state governments and to re-imagine global monetary orders.

    Some of our partners have included, the Aspen Institute, the St. Louis Federal Reserve, the Georgetown Center for Retirement Initiatives, and the Institute for the Future. Together, we strive to build an economy that is both productive and inclusive. One that makes sure that productivity and wealth go to all stakeholders rather than a lucky few.
    Projects

    UNIVERSAL BASIC CAPITAL

    The rapid privatization of wealth generating assets in the late-twentieth century has created almost historically unprecedented economic inequality that can no longer deliver sustainable growth. Moreover, it is impossible to go back to the old “welfare” state that assumed services could be financed and delivered only through re-distribution. This impasse requires us to develop a new model of wealth ownership, not to eliminate privately owned wealth, but to supplant it with the mutual wealth in a way that arms citizens with a set of endowments that allows them to have more negotiating leverage with private power. The Berggruen Institute’s Universal Basic Capital program explores ways to equip individuals with universal access to an asset base that is mutually administered and distributes benefits to its stakeholders.

    THE NEW POLITICAL ECONOMY

    The 2008 financial crisis has demonstrated that the globalization of financial systems has made sovereignty far weaker than leaders would sometimes like to believe. These leaders and publics have been faced with a contradictory set of phenomena, on one hand an expectation of a multi-polar world and, on the other, the increasing inability of individual governments to exercise control over their economies. The Berggruen Institute’s “New Political Economy” explores innovative proposals for how leaders of national, supranational and subnational polities can best respond to and reshape globalized capitalism in three core areas: the relationship between internationalized money and finance and national sovereignty; the institutional changes and financialization of wealth and its impact on monetary and fiscal policy tools; and ways of coordinating national and supranational development and trade policy.

    #corruption #capitalisme #sylvie_goulard #Europe #USA

  • Lutter contre la corruption et la fraude, deux fléaux de l’Union européenne | Le Club
    https://blogs.mediapart.fr/eric-alt/blog/191222/lutter-contre-la-corruption-et-la-fraude-deux-fleaux-de-l-union-euro

    En effet, la corruption est estimée, selon une étude commandée par le Parlement européen en 2016, à 990 milliards par an pour l’ensemble des pays européens. La fraude et l’évasion fiscale représentent à peu près autant : 1000 milliards d’euros par an, selon le site de la Commission européenne. Ce sont vraiment les deux fléaux de l’Union.

    #anticor #corruption #europe

  • World Rugby in crisis after #Bernard_Laporte fined on #corruption charges
    https://www.theguardian.com/sport/2022/dec/13/world-rugby-in-crisis-after-vice-chairman-bernard-laporte-given-prison-

    World #Rugby has been thrown into crisis with Bernard Laporte suspending himself as vice-chairman after he was handed a two-year suspended prison sentence and fined €75,000 by a French court after being found guilty of corruption charges.

    The verdict comes just nine months before France hosts the World Cup, over which there now hangs a considerable cloud.

    #beauté_du_sport

  • Il suffit de quelques valises de billets pour réaliser notamment ce petit miracle — en l’occurrence ces mots prononcés au #Parlement_européen par #Eva_Kaili (aujourd’hui en taule) : l’émirat du #Qatar est « un pionnier en matière de droits du travail ». On a beau connaître la bassesse du petit personnel politique du capital et deviner les pouvoirs de la corruption (ce petit extra que beaucoup ne refusent pas), on reste pantois.

  • #Russie, le poison autoritaire

    « Poutine et sa bande, au tribunal ! » Les Russes, et surtout les Moscovites, ont été toujours plus nombreux à défiler ces derniers mois contre un pouvoir jugé liberticide. Plus que jamais, la Russie apparaît comme une nation divisée entre ceux qui font profil bas devant l’autoritarisme de Poutine, voire le soutiennent, et ceux qui le combattent, souvent au péril de leur liberté. La répression policière s’est en effet nettement accrue, tandis qu’une justice aux ordres d’une machine étatique programmée pour détruire toute velléité contestataire couvre les arrestations arbitraires et souvent absurdes, les séjours en prison et les mises au ban de la société. Mais qui sont ces citoyens ordinaires qui font trembler l’autocrate du plus grand pays du monde et prennent tous les risques, jusqu’à devoir s’exiler, pour réclamer une Russie à visage humain ?
    Pendant près d’un an, le réalisateur Stéphane Bentura a suivi ceux qui, souvent jeunes et instruits, ont fait leur figure de proue d’Alexeï Navalny, empoisonné puis emprisonné dès son retour surprise à Moscou en janvier 2021. Journaliste pourchassée, simple manifestante d’un jour, prisonniers politiques victimes de tortures ou économiste en exil, ils racontent comment ils sont ou ont été la cible d’un matraquage qui va crescendo, sous couvert d’une application stricte de la loi et de l’ordre. « C’est une dictature postmoderne, avec une façade pseudo-démocratique, des parodies d’élections et de procès », assène Vladimir Kara-Murza, vice-président du mouvement Russie ouverte, victime de deux tentatives d’empoisonnement. Pour beaucoup, cette férocité répressive vise à masquer l’ampleur de la corruption, le gaspillage de l’argent du gaz russe et les promesses socio-économiques non tenues de Vladimir Poutine. Des témoignages clés qui aident à dissiper le mirage de la nouvelle puissance russe.

    http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/31203_0
    #film #documentaire #film_documentaire
    #Poutine #résistance #empoisonnement #autoritarisme #répression #opposition #élection #Vladimir_Kara-Mourza #emprisonnement #prisonniers_politiques #Alexeï_Navalny #corruption #manifestation #propagande #peur #justice #exil #torture #réfugiés_russes #nationalisme #persécution #dictature_post-moderne #dictature

  • Le Qatar soupçonné de corruption : une vice-présidente du Parlement européen interpellée en Belgique
    https://www.lefigaro.fr/international/le-qatar-soupconne-de-corruption-une-vice-presidente-du-parlement-europeen-

    L’opération de police a donné lieu à seize perquisitions au total dans diverses communes de la capitale belge, où le Parlement européen a son siège. Au cours de l’opération, la police a mis la main sur « environ 600.000 euros en liquide », ainsi que « du matériel informatique et des téléphones portables » dont les contenus seront analysés. Les cadeaux ou avantages offerts pourraient être liés à la volonté du Qatar d’améliorer sa réputation décriée en matière de droits humains et de traitement des travailleurs étrangers.

  • « La Cour a détruit en un jour le résultat d’années de travail » : stupeur dans la société civile après une décision judiciaire sur la transparence financière
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/12/05/la-cour-a-detruit-en-un-jour-le-resultat-d-annees-de-travail-stupeur-dans-la

    « La Cour a détruit en un jour le résultat d’années de travail » : stupeur dans la société civile après une décision judiciaire sur la transparence financière

    La Cour de justice de l’Union européenne a jugé illégale la mise à disposition du public de registres des bénéficiaires effectifs des sociétés. Ces registres étaient pourtant devenus un outil majeur dans la lutte contre le crime financier.

    « La Cour a détruit en un jour le résultat d’années de travail, notamment de la part de la société civile qui a été à l’origine de cette bataille pour la transparence, se désole Delia Ferreira Rubio, présidente de Transparency International. C’est le plus beau cadeau que la Cour pouvait faire au crime organisé. Elle n’a probablement pas assez pris la mesure des conséquences d’une telle décision en matière de recul dans la lutte antiblanchiment. »

    Lire aussi : Article réservé à nos abonnés La justice européenne met un frein à la transparence financière
    La transparence des registres de bénéficiaires était l’une des mesures phares de la cinquième directive européenne antiblanchiment (2018), votée dans un contexte de scandales financiers à répétition, à l’image des « Panama Papers ». Ouverts progressivement au public depuis 2021 dans les différents Etats de l’UE, ces registres répertorient les ayants droit réels des sociétés, compliquant la dissimulation des fraudeurs et des réseaux criminels derrière des prête-noms et des sociétés-écrans.

    Cette opération transparence, défendue par les organisations de la société civile, a été combattue par certains propriétaires de société, qui estimaient que la publication de leur nom portait atteinte à leur vie privée. Amenée à se prononcer à l’occasion d’une question préjudicielle posée par la justice luxembourgeoise, la CJUE leur a donné raison. Dans son arrêt du 22 novembre, la Cour juge cette transparence contraire au respect de la vie privée et à la protection des données personnelles des citoyens, garantis par la Charte des droits fondamentaux de l’UE.

    Huit pays ont déjà verrouillé leurs registres
    Les conséquences de cette décision ne se sont pas fait attendre. En l’espace de quelques jours, plusieurs Etats européens ont fermé l’accès de leurs registres au public : les Pays-Bas, l’Irlande, Malte, Chypre, l’Allemagne, la Belgique, l’Autriche et le Luxembourg.

    #blanchiment #corruption #détournements_de_fond #la_voie_est_libre_pour_les_millionaires #guerre_sociale

  • Lanceurs d’alerte dans la police : « Je ne connais aucun agent qui est épanoui dans son travail »

    Pour la première fois, six fonctionnaires témoignent des dysfonctionnements de leur institution dans « Police, la loi de l’#omerta ». Les deux auteurs de cet ouvrage alarmant et salutaire, une capitaine et un ancien gardien de la paix, espèrent ainsi libérer la parole de leurs collègues et remédier aux maux qui les rongent.

    « #Violences_policières, #sexisme et #racisme ordinaires, #dissimulation_de_délits, abondance de #faux_en_écriture_publique, #corruption, #tyrannie_hiérarchique, #radicalisation médiatisée des syndicats ou encore politique du chiffre… » Voilà une liste (non exhaustive) des #maux_policiers que dénoncent #Agnès_Naudin et #Fabien_Bilheran dans le livre Police, la loi de l’omerta (éditions Le Cherche Midi), qui paraît ce jeudi. Elle est capitaine, passée par la police aux frontières et la brigade des mineurs, autrice de plusieurs livres et porte-parole de la FSU Intérieur. Avant de quitter « la boîte », lui était gardien de la paix, ayant officié jusqu’à la brigade des stups du 36, quai des Orfèvres, l’ancien siège de la prestigieuse police judiciaire parisienne.

    Dans cet ouvrage, leurs deux témoignages sont assortis de ceux de quatre autres policiers. Il y a #Serge_Supersac, #CRS en bagarre avec les syndicats et la compromission de collègues, qui vit mal les audits de l’Inspection générale de la police nationale sur son commandement, et se tourne vers la recherche autour du lien police-population. Il y a #Jean-Marc_Cantais, confronté au suicide d’un collègue, puis catapulté à la tête d’unités dont il dénonce les indigences et les violences, et qui se liguent contre lui jusque devant les tribunaux. Il y a #Stéphane_Lemercier, officier confronté, de la Somme à l’Hérault, à des hiérarchies erratiques et à l’inanité de la politique du chiffre, qui finit par se réfugier dans les études et l’écriture de livres sur la police. Ou encore #Christophe_Annunziata, lâché deux fois par son administration et les syndicats, d’abord quand il a souffert de #harcèlement_moral (après qu’un collègue a mimé sur lui deux égorgements), puis quand il a cherché à dénoncer un membre de sa brigade des mineurs, qu’il soupçonne… de corruption de mineurs (ce dernier est actuellement mis en examen).

    Ce livre dense ne résout pas les problèmes qu’il pose (ni, a fortiori, ceux qu’il élude). Mais ces six cas particuliers, mis bout à bout, montrent de l’intérieur une institution policière dysfonctionnelle, tiraillée entre un pouvoir politique passionné de chiffres, des syndicats omnipotents, une direction recroquevillée sur des principes éloignés de l’intérêt général, des individus aux comportements délétères qui ne sont pas sanctionnés et d’autres qui sont placardisés pour avoir alerté sur les dérives de leurs collègues. L’ouvrage résonne comme un coup de semonce. Assez pour ébranler la chappe de plomb recouvrant la police nationale ? Agnès Naudin, interviewée par Libé avec son coauteur Fabien Bilheran, ne se pose (presque) pas la question : « De toute façon, tant qu’on ne va pas dans les médias, on ne les fait pas chier. Et tant qu’on ne les fait pas chier, il n’y a rien qui change. »

    Quelle a été la genèse de ce livre ?

    Fabien Bilheran : A la fin de l’année 2021, alors que je demandais depuis un an la rupture conventionnelle [il l’a obtenue en juin 2022, ndlr], j’ai appris qu’Agnès s’intéressait au sujet, en tant que porte-parole de la Fédération syndicale unitaire [0,2 % des suffrages aux élections professionnelles du ministère de l’Intérieur en 2018]. On est entrés en contact, et après quelques heures de discussion on en est arrivés à parler de ce livre. Depuis mon engagement auprès des Policiers en colère en 2016, je gardais dans un coin de la tête la possibilité de porter ce genre de témoignages. Entre le réseau d’Agnès et le fait que je suis membre de l’association de prévention du suicide des policiers Peps-SOS, c’est presque les témoins qui venaient à nous. On a même dû faire un tri.

    Agnès Naudin : Ensuite, il a fallu franchir les barrières de la méfiance, répondre à la question que les témoins se posaient : « A quoi ça sert de parler publiquement, après tout ce que j’ai déjà fait pour dénoncer ce qui ne va pas ? » On s’est aussi interrogés sur la légalité, la loyauté, le devoir de réserve. On a fait un gros travail de collecte de preuves. On a écarté des témoignages qui risquaient d’être remis en question. Enfin, toutes les personnes qui parlent dans ce livre sont déléguées de la FSU. Ça faisait partie des conditions sine qua non, pour moi, dès le départ, afin qu’elles soient un minimum protégées de l’administration.

    Les élections professionnelles au ministère de l’Intérieur se tiennent du 1er au 8 décembre. Ce n’est pas un hasard de sortir le livre maintenant ?

    A.N. : Je botte en touche, et vous pouvez l’écrire.

    F.B. : Je n’ai pas d’engagements syndicaux, et je ne suis pas soumis à la réserve électorale. J’estime que les syndicats majoritaires font partie du problème. Ils exercent un électoralisme de court terme, car ils participent à l’obtention des grades et des mutations pour les agents. Quand on n’est pas dans un syndicat, il est beaucoup plus difficile d’obtenir son avancement, même si on le mérite ou qu’on a de l’ancienneté. Publier ce livre maintenant permet de faire réfléchir les policiers au syndicalisme dont ils ont envie. Est-ce qu’ils veulent un syndicalisme de clientèle, qui va juste surfer sur les faits divers ou la dernière polémique ? Ou, au contraire, est-ce qu’ils veulent un syndicalisme qui ait une vision à long terme, qui ait une vision du collectif, au-delà des intérêts particuliers ?
    Guerre des images
    Les syndicats, bras armé de la police pour la communication de crise
    Police / Justice
    26 sept. 2022abonnés

    Les syndicats ou les associations de policiers n’ont, selon vous, pas le pouvoir de faire bouger les lignes ?

    F.B. : J’ai été dans un syndicat, j’ai été dans les Policiers en colère. Si aujourd’hui j’ai quitté la police, c’est parce que j’ai fait tout ce qui était en mon pouvoir, mais que ça n’a pas suffi pour changer les choses, notamment sur la question du suicide, qui me tient particulièrement à cœur. C’est la plus grande cause de mortalité des gardiens de la paix. Contrairement aux discours politiques, et des syndicats majoritaires, qui s’offusquent des refus d’obtempérer toutes les je ne sais pas combien de secondes, le principal danger pour un policier, quand il entre en école de police, c’est le suicide. Quand le ministre en parle, c’est pour dire que le suicide est dû à des problèmes personnels. En réalité, quand on est policier, on est soumis à des interventions qui peuvent être traumatisantes, à des accidents de la route, à la mort, à la violence…

    A.N. : … et à l’ambiance dans les services.

    F.B. : Oui, voilà, aussi à l’ambiance dans les services, à la hiérarchie… On ne peut pas dire que le suicide n’est pas lié au travail. Le travail joue forcément un rôle dans le suicide, et rien n’est fait à ce sujet. C’est pour cela qu’on en arrive à cette extrémité : écrire un bouquin, avec des policiers à visage découvert, c’est parce qu’on est démunis. On a grand espoir, avec ce livre, de porter une autre parole que ce qu’on peut entendre médiatiquement. De faire réfléchir à ce qu’on peut faire de la police, pour qu’elle fonctionne mieux, pour accompagner les agents vers une sérénité au travail. Cette sérénité est la condition essentielle d’une bonne relation avec la population.

    A lire votre livre, on a l’impression que tous les policiers ont l’air de vouloir changer de service, ou de ne pas être heureux là où ils sont…

    A.N. : Je ne dirais pas ça. J’ai croisé plein de fonctionnaires dans les mêmes services depuis des années, qui n’en bougeront plus jusqu’à la retraite. C’est d’ailleurs parfois une difficulté pour la hiérarchie de gérer ces dynamiques-là. C’est surtout vrai ailleurs qu’à Paris, où au contraire on trouve des jeunes en début de carrière, sortis d’école, donc ça bouge vite…

    F.B. : Je suis un peu plus dur. Je ne connais aucun policier qui soit épanoui dans son travail. Quel que soit le lieu, l’endroit, le service, son prestige, qu’il y ait ou non des moyens… Il y a toujours un problème qui vient le contraindre ou qui rend son quotidien compliqué. Que ce soit de manière structurelle ou à cause de difficultés interpersonnelles.

    A.N. : Ce n’est pas que tous les policiers sont malheureux dans ce qu’ils font. Mais il est vrai que je ne connais pas de policier qui trouve du sens à ce qu’il fait. Parce que la sanction administrative n’a pas de sens, la politique pénale n’a pas de sens… Et puis il y a une instrumentalisation des statistiques policières à des fins politiques. Il y a un vrai décalage entre les chiffres affichés et le quotidien vécu des agents. Par exemple, si on veut voir plus de policiers qui s’occupent du stup, on va demander à tous les policiers de faire des infractions à la législation sur les stupéfiants. En conséquence, on va davantage détecter cette délinquance, et donc demander plus de moyens. C’est une boucle infinie.

    Si pas grand-chose ne fonctionne dans la police, qu’espérez-vous de votre livre ?

    A.N. : Soyons fous : qu’il permette de changer la police ! Il faudrait que chaque fonctionnaire qui, à un moment, a la capacité de faire le choix de couvrir un collègue ou pas, se souvienne de ces témoignages, qu’il se souvienne que chaque action a une répercussion. Et c’est à la portée de tout le monde. Je ne sais pas combien de policiers doivent se mobiliser pour que les choses changent, mais ce nombre existe. Pas besoin que les 150 000 agents fassent la révolution. Mais si 500 ou 600 lisent le bouquin, se disent « j’ai déjà été dans ces situations-là, je ne m’en suis pas rendu compte », qu’ils ouvrent les yeux sur leur propre situation… rien que ça, ce serait énorme. Quant à ceux qui s’y retrouveront à l’avenir, même s’ils ne sont pas victimes, mais plutôt comme des moutons à suivre le troupeau, il faut qu’ils disent « non, je suivrai pas ». Peut-être que, dans un groupe de dix, il suffit que deux moutons arrêtent de suivre le troupeau pour que les choses s’améliorent.

    F.B. : Le bouquin révèle une multitude de témoignages, l’idée est qu’il libère la parole. Et ensuite qu’on s’entraide et qu’on s’accompagne face aux représailles de l’administration que l’on peut subir quand on dénonce les dysfonctionnements. On envisage de constituer un collectif structuré pour soutenir les lanceurs d’alerte [de la police] dans leurs démarches. Plus largement, et c’est sûrement utopiste, il faut arriver à toucher un public large. La solution ne viendra pas uniquement de la police, mais aussi de la mobilisation de la société, qui va permettre l’émergence d’une meilleure police. On veut enclencher la dynamique. La réflexion est sociétale, et elle se pose ainsi : qu’est-ce qu’on fait de la police ?

    A.N. : Oui et, quelle police veut-on ? C’est une question qu’on pourrait poser aux citoyens.

    F.B. : Et ce n’est pas à un ministre de l’Intérieur de répondre à ces questions.

    https://www.liberation.fr/societe/police-justice/lanceurs-dalerte-dans-la-police-je-ne-connais-aucun-agent-qui-est-epanoui

    #police #témoignage

    –—

    ajouté à la #métaliste de #témoignages de #forces_de_l'ordre, #CRS, #gardes-frontière, qui témoignent de leur métier. Pour dénoncer ce qu’ils/elles font et leurs collègues font, ou pas :
    https://seenthis.net/messages/723573

  • Bolloré l’Africain (2/4) : Mainmise sur le port de Lomé
    https://www.blast-info.fr/articles/2022/bollore-lafricain-2-4-mainmise-sur-le-port-de-lome-ufB8XGuhTZSxnnIIqVdeyg

    Pour mettre la main sur le port de Lomé, Vincent Bolloré a dû habilement manœuvrer pour s’imposer alors que le pouvoir en place au Togo lui était initialement hostile. Dans un premier temps, il a composé en s’appuyant sur son ennemi-juré, le Français…

    #Afrique #Corruption #Industrie #Justice
    https://static.blast-info.fr/stories/2022/thumb_story_list-bollore-lafricain-2-4-mainmise-sur-le-port-de-lom

  • Bolloré l’Africain (2/4) : Main mise sur le port de Lomé
    https://www.blast-info.fr/articles/2022/bollore-lafricain-2-4-main-mise-sur-le-port-de-lome-ufB8XGuhTZSxnnIIqVdey

    Pour mettre la main sur le port de Lomé, Vincent Bolloré a dû habilement manœuvrer pour s’imposer alors que le pouvoir en place au Togo lui était initialement hostile. Dans un premier temps, il a composé en s’appuyant sur son ennemi-juré, le Français…

    #Afrique #Corruption #Industrie #Justice
    https://static.blast-info.fr/stories/2022/thumb_story_list-bollore-lafricain-2-4-main-mise-sur-le-port-de-lo

  • Bolloré l’Africain (1/4) : Soupçon de #Corruption
    https://www.blast-info.fr/articles/2022/bollore-lafricain-1-4-soupcon-de-corruption-dAKhG81yT529_5I3KvBxDQ

    Dans son business, Vincent Bolloré aime aller vite pour, si possible, installer un monopole. En #Afrique, la méthode a fait ses preuves. Et quand la #Justice française s’en mêle dans un dossier lié au Togo, il s’arrange pour régler l’affaire en catimini et…

    #Industrie
    https://static.blast-info.fr/stories/2022/thumb_story_list-bollore-lafricain-1-4-soupcon-de-corruption-dAKhG

  • Cochon qui s’en dédit(cace) : l’éditeur de Bob Dylan annule tout
    https://actualitte.com/article/108805/edition/cochon-qui-s-en-dedit-cace-l-editeur-de-bob-dylan-annule-tout

    Paru le 1er novembre dernier et annoncé quelques mois, The Philosophy of Modern Song constitue une nouvelle parution signée Bob Dylan. Dans celle-ci, l’auteur-compositeur se penche sur 65 chansons et un poème, détaillant — de manière assez succincte — pourquoi ce texte et cette mélodie, associés, ont donné naissance à un classique de la musique moderne.

    Vendu à un prix assez important (55 $ en hardcover, 39,90 € en France chez Fayard), The Philosophy of Modern Song bénéficiait en plus, pour sa parution, d’une édition spéciale vendue chez les libraires Indigo, une chaine canadienne. Et pas n’importe quelle édition, puisque l’éditeur promettait des exemplaires signés par l’auteur lui-même.

    À l’ouverture des ventes, le raz-de-marée attendu se produisit : les exemplaires furent achetés en quelques minutes. L’idée d’obtenir la signature de Bob Dylan, doublée de celle d’un Prix Nobel de Littéraire, constituait un argument décisif.

    Vers la fin du mois d’octobre, une rumeur circule parmi les fans hardcore de Dylan, notamment sur le réseau social Reddit : l’ouvrage serait en réalité griffonné par une machine à signer. À 599 $ l’exemplaire, la supercherie fait plutôt rire jaune, d’autant plus que le faible nombre d’exemplaires disponibles, 900, laissait imaginer une authentique signature.

    Si l’imitation est scrupuleusement exacte, tout spécialiste identifierait aisément l’aspect mécanique de cette signature, ne serait qu’en raison de l’aspect générique des 900 gribouillages du lot de livres.

    Sur le réseau social, les photos s’échangent et les esprits s’échauffent : des Dylanophiles délestés de 600 $ n’arrivent pas à croire que leur idole se prête à ce genre de promotion, quand d’autres, soudain soulagés d’être arrivés trop tard pour les précommandes, moquent leur naïveté...

    Étant donné le faible nombre d’acheteurs, les récriminations restent discrètes, mais, dès le 21 octobre, Indigo affiche une indisponibilité de l’ouvrage, invoquant « des directions opposées » empruntées par l’éditeur et l’artiste. Début novembre, les acheteurs reçoivent leurs exemplaires, et comparent scrupuleusement les pages de garde : en tout, 17 variations ont été utilisées, mais elles reviennent régulièrement.

    Sur le site spécialisé Autograph Live, la résistance s’organise afin d’obtenir le remboursement des livres. De son côté, l’éditeur persiste et - hum... - signe, assurant que Dylan a bien pris le temps de dédicacer chacun des livres. Le propre compte de Bob Dylan, sur Twitter, avait par ailleurs fait la promotion de cette édition spéciale.

    Finalement, un mois après les premières récriminations — tout de même —, l’éditeur Simon & Schuster lui-même a publié un message sur les réseaux sociaux indiquant l’annulation de l’ensemble des ventes. « Comme indiqué, le livre contient bien la signature originale de Bob, mais réalisée de manière mécanique. Nous prenons des dispositions immédiates en proposant un remboursement à chaque acheteur. »

    Sur Autograph Live, les spécialistes se félicitent et préviennent : « Que cela serve de leçon à tous les éditeurs et célébrités. Notre communauté en a marre de ces éditions signées mécaniquement. »

    Pour conclure cette triste histoire, autant laisser la parole au principal intéressé : « Ain’t it hard when you discover that/He really wasn’t where it’s at/After he took from you everything he could steal ? »

    #Bob_Dylan #Trop_Drôle

  • Pêche : une haute fonctionnaire passe aux lobbies
    À l’air libre | 15 novembre 2022 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/international/151122/peche-une-haute-fonctionnaire-passe-aux-lobbies

    LesLes lobbies de la pêche à Bruxelles peuvent, depuis quelques mois, compter sur l’embauche d’une fonctionnaire française qui connaît bien ces dossiers, puisqu’elle en était chargée au sein de l’administration. Un cas de pantouflage qui interroge sur la place des lobbies dans le processus de décision au niveau européen.

    Sur notre plateau pour en discuter, Caroline Roose, députée européenne Europe Écologie-Les Verts, ainsi que Claire Nouvian, présidente de l’ONG Bloom, et Clarence Bathia, juriste à Anticor, organisations qui ont dénoncé ce cas de pantouflage auprès du Parquet national financier.

    #Mafiacronie #corruption

  • Pêche : une haute fonctionnaire accusée de conflit d’intérêts
    https://reporterre.net/Peche-une-haute-fonctionnaire-accusee-de-conflit-d-interets

    Les lobbies de la pêche industrielle pourraient-ils être condamnés ? Les associations Bloom et Corporate Europe Observatory (CEO) ont déposé plainte, mercredi 16 novembre, contre le lobby français du thon, Orthongel, et le lobby européen de la pêche industrielle Europêche.

    Cette plainte fait suite aux récentes révélations de Bloom, de France Info et d’Anticor sur l’arrivée d’une haute fonctionnaire française à la tête du groupe « thon » d’Europêche.

    Cette dernière, Anne-France Mattlet, était entre 2016 et 2020 adjointe au chef du bureau de la direction de la Direction des pêches maritimes et de l’aquaculture (DPMA). Elle a également été présidente en 2020 du comité d’application de la Commission des thons de l’océan indien (CTOI), et représentait jusqu’en mars dernier la France au sein de cette organisation intergouvernementale. Selon Anticor, elle a « manifestement assuré la surveillance de nombreuses entreprises thonières afin de faire respecter des règles, dont elle a, pour certaines d’entre elles, permis l’édiction ».

    « Il y a un conflit d’intérêts manifeste »

    Depuis avril 2022, Anne-France Mattlet est en charge de la révision du système de contrôle de la pêche européenne, notamment thonière, au sein d’Europêche. Ce transfuge entre le public et le privé provoque « un conflit d’intérêts manifeste », selon Anticor et Bloom. D’autant plus que les délais n’ont pas été respectés. La loi impose en effet à un fonctionnaire d’attendre au minimum trois ans avant de rejoindre une entité du secteur dont il était en charge dans son administration.

    « Ce cas de transfuge n’est pas un hasard, puisque des négociations cruciales pour les flottes thonières françaises et espagnoles sont en cours au niveau européen », explique Bloom dans un communiqué. L’industrie thonière a recours à des méthodes de pêche peu sélectives, poursuit l’association, ce qui les conduit à capturer fréquemment des juvéniles ou des espèces sensibles. « Ils sont en infraction constante du cadre légal […]. Le seul moyen pour eux de maintenir leur activité frauduleuse à flot est d’obtenir un changement législatif qui corresponde à des années de fraude et de dépassement des quotas. »

    #corruption

  • Tout comprendre à l’affaire Pannier-Runacher en 4 points et 7 minutes
    https://www.frustrationmagazine.fr/pannier-runacher

    Mardi 8 novembre, le média Disclose a révélé les liens entre la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher et une société d’investissement fondée par son père, haut cadre dans l’industrie pétrolière, et co-administrée par… ses trois enfants. La ministre n’a pas déclaré l’existence de cette société, contrairement aux obligations légales en vigueur depuis l’affaire […]

  • La « jurisprudence Macron » et la #corruption de la République, par Béligh Nabli
    https://www.nouvelobs.com/idees/20221018.OBS64797/la-jurisprudence-macron-et-la-corruption-de-la-republique.html

    Plus qu’un symbole, une « jurisprudence Macron » prend forme et rompt avec la célèbre « jurisprudence Balladur-Jospin ». Désormais, la mise en examen de membres de la majorité poursuivis par la justice ne saurait empêcher leur nomination ou leur maintien en fonction au gouvernement ou au cabinet du président de la République. Une jurisprudence politique qui procède du fait du prince et dont viennent de bénéficier Eric Dupond-Moretti et Alexis Kohler (respectivement renvoyés devant la Cour de justice de la République et mis en examen pour « prise illégale d’intérêts »).

    Cette « jurisprudence Macron » est indigne d’une démocratie moderne. Une gifle pour la République exemplaire. Chez quel voisin européen une telle jurisprudence serait-elle encore imaginable ? Notre régime est-il corrompu ?

  • Dupond-Moretti, Kohler : la Macronie devant les tribunaux !
    https://www.lemediatv.fr/emissions/2022/dupond-moretti-kohler-la-macronie-devant-les-tribunaux-Wwd1wx8LQsKmVNhVQCF

    Deux piliers de la macronie sont rattrapés par la #Justice, et pourtant restent en poste, indéboulonnable symbole d’un pouvoir qui resserre les rangs malgré les affaires judiciaires... Analyse.

    #Corruption #Macron