• NICOLAS BALLET « VOYAGE SPIRITUEL DE GENESIS P-ORRIDGE »
    https://laspirale.org/texte-643-nicolas-ballet-%C2%A0voyage-spirituel-de-genesis-p-orridge.html

    Première partie de notre hommage à Genesis P-Orridge (1950-2020), au travers de cet article signé par Nicolas Ballet et repris de Genesis Breyer P-Orridge : Nekrophile, vol. 1 (Archives and Documents), paru en 2018 chez Timeless Editions.21/03/2020

    https://univ-paris1.academia.edu/NicolasBallet
    https://seenthis.net/messages/831033
    #laspirale #musique_indus

  • « Ne livrons pas nos enfants à une économie milliardaire »
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2018/02/14/ne-livrons-pas-nos-enfants-a-une-economie-milliardaire_5256478_3232.html

    « Ne livrons pas nos enfants à une économie milliardaire »

    Les enfants d’aujourd’hui grandissent dans un environnement inédit, où l’écran est omniprésent. Les bébés qui y sont surexposés développent une addiction et des troubles proches de l’autisme, alerte la psychologue Sabine Duflo dans une tribune au « Monde ».

    L’environnement dans lequel naît et grandit l’enfant aujourd’hui est totalement différent de celui dans lequel ses parents ont grandi. Un objet fait la différence, l’écran ou plutôt les écrans. Quand le bébé y est exposé dès la naissance, quand il y est exposé plus de la moitié de son temps d’éveil, alors son rapport au monde, aux autres et à lui-même est modifié en profondeur. Ces bébés ne sont pas rares : expliquons pourquoi.

    Les études portant sur les effets des écrans sur les enfants s’attachent à établir des corrélations entre le temps passé devant les écrans et les répercussions sur le temps de sommeil, d’attention, le langage, à partir de questionnaires aux médecins ou aux parents. Ce sont des suivis « à distance », des études élaborées et analysées par des chercheurs. Ces scientifiques peuvent apporter des éléments intéressants ; malheureusement, ils fréquentent peu leur objet d’étude. Ils ne sont pas sur le terrain.
    Toute affirmation concernant les troubles du développement chez l’enfant qui ne procède pas d’une observation réelle, et répétée, de l’enfant me semble insuffisante

    A l’opposé, se situe la démarche du psychothérapeute, qui reçoit chaque semaine les mêmes enfants, les fréquente durant plusieurs mois, voire plusieurs années. Je ne crois pas qu’on puisse se connaître autrement qu’en se côtoyant, en se regardant, en échangeant. Toute affirmation concernant les troubles du développement chez l’enfant qui ne procède pas d’une observation réelle, et répétée, de l’enfant me semble insuffisante.

    Mes observations répétées de très jeunes enfants m’autorisent à avancer ceci : il existe deux effets majeurs de l’exposition massive aux écrans. L’un direct, sa potentialité addictive, et l’autre indirect, celle du temps volé à la mise en place d’un attachement sécurisant à son parent. Cet attachement va permettre à l’enfant d’explorer le monde physique de façon adaptée.

    #cose

    • et la suite :

      Un flux continu de couleurs et de sons, détachés de tout sens

      Les deux effets sont liés : le caractère fortement addictif de l’écran engendre une impossibilité pour l’enfant de s’en détacher. Cela modifie en profondeur le processus classique d’attachement à une figure humaine, rendant l’enfant totalement dépendant de l’écran pour se stimuler comme pour calmer ses angoisses. Mais l’écran stimule le cerveau de façon si pauvre et si particulière que l’enfant surexposé peut présenter des retards graves, joints à une addiction à cet objet.
      La surstimulation de l’attention exogène nuit au développement de l’attention volontaire (ou concentration), qui est pourtant indispensable au développement des autres compétences

      Comment fonctionne ce processus addictif ? Par une captation de l’attention exogène, non volontaire. Les contenus audiovisuels, en particulier les dessins animés, sont truffés d’effets formels saillants (variations sonores, flashs lumineux, changements ultrarapides de plan, multiplication des angles de vue, sons et cris aigus, enchevêtrement rapide des séquences narratives…) qui tout à la fois captent l’attention du bébé et la relancent en permanence.

      Ces effets l’empêchent d’apprendre à garder son attention focalisée sur un stimulus plus stable, plus neutre, comme une fleur, des feuilles, et au départ, le visage de sa mère, qui constitue son premier livre. La surstimulation de l’attention exogène nuit au développement de l’attention volontaire (ou concentration), qui est pourtant indispensable au développement des autres compétences.

      Il faut pouvoir fixer son attention sur l’objet pour le percevoir avec netteté, en appréhender distinctement les formes, le reconnaître par la suite… Le bébé surexposé aux écrans ne perçoit pas de l’écran ce que l’adulte en perçoit. C’est, pour lui, un flux continu de couleurs et de sons, détachés de tout sens, sans possibilité de traitement supérieur de ces données sensorielles brutes, sans possibilité de s’y soustraire. Par ailleurs, le rôle de filtrage des perceptions sensorielles joué normalement par le parent n’est plus assuré correctement du fait d’une absorption du parent lui-même par les écrans. Bon nombre de mères allaitent aujourd’hui en regardant la télévision ou leur portable.

      Lire aussi : Alerte aux écrans pour les enfants

      Or le bébé a besoin de rencontrer de façon régulière le regard de sa mère pour pouvoir se développer normalement. Il cherche dès l’âge d’un mois à capter son regard : le besoin de communiquer est constitutif de l’être humain. Mais cette tentative échoue chaque fois que la mère est absorbée par autre chose. Ce peut être un grand souci, un désir qui se porte ailleurs ou… sur les écrans. Nous regardons notre smartphone 220 fois par jour. L’écran fait écran au processus d’attachement. Ne trouvant pas suffisamment de réponses à leurs regards orientés, certains bébés sont alors probablement conduits à se replier progressivement sur eux-mêmes dans la recherche d’autostimulations sensorielles, faute de sollicitations humaines suffisantes. Ils « deviennent » autistes au sens littéral du terme : ils se développent dans un repli complet sur eux-mêmes.
      Après la période de sevrage, des redémarrages incroyables

      Quand ils ne manifestent pas une simple agitation motrice jointe à un retard global (ce qui est le cas le plus fréquent), ces enfants nourris précocement aux écrans peuvent présenter un tableau très proche de celui des enfants porteurs du trouble du spectre autistique : absence ou très grande rareté du contact oculaire, déficits dans la communication et les interactions sociales, déficits de la réciprocité socio-émotionnelle, modes restreints et répétitifs de comportements, d’intérêts ou d’activités, retard global important… Tous présentent des réactions intenses quand on supprime les écrans, proches du sevrage d’un toxicomane. Crises d’angoisse, cris, hurlements, auto ou hétéro-agressivité, pleurs qui peuvent durer plusieurs jours.
      Quand nous intervenons suffisamment tôt, avant l’âge de 2 ans, la rémission peut être totale. Quand nous intervenons plus tard, le déficit peut rester important, sous la forme d’un retard simple

      « Accro, drogué », disent les parents qui décrivent la réaction de leur enfant… Mais après la période de sevrage, nous assistons à des redémarrages incroyables. D’abord, l’enfant se met à fixer plus longuement les objets et, très rapidement, s’en empare et les explore. De façon quasi simultanée, il se met à regarder son parent, à le fixer plus longuement. Les mots « maman, papa » apparaissent parfois quelques jours seulement après. Cette gratification du parent l’encourage à stimuler davantage son enfant. « Regarde » est souvent le deuxième mot du jeune enfant qui sort de sa bulle : l’apparition de l’attention conjointe en signe la sortie.

      Quand nous intervenons suffisamment tôt, avant l’âge de 2 ans, la rémission peut être totale. Quand nous intervenons plus tard, le déficit peut rester important, sous la forme d’un retard simple. De très nombreux enfants d’âge préscolaire sont actuellement touchés par ce phénomène pourtant simple à comprendre : les écrans font écran à la relation humaine, qui est indispensable à leur développement. Le coût moral pour les familles est immense, le coût financier pour la société est considérable.

      Mon propos figure dans la page Débats. Il devrait figurer dans la rubrique « Combat » : le combat de professionnels de l’enfance, à travers le Collectif surexpositions écrans (CoSE), avec les parents contre une économie milliardaire qui prétend éduquer, soigner par et avec les écrans.

  • Au #Canada, le #caribou est en voie de disparition - Libération
    http://www.liberation.fr/planete/2016/12/06/au-canada-le-caribou-est-en-voie-de-disparition_1533300

    Le caribou « fait l’objet de déclins alarmants », de « nombreuses hardes nordiques ont maintenant atteint des niveaux historiquement bas, et il y a lieu de s’inquiéter qu’elles ne se remettront pas », craignent les experts [...] du Comité sur la situation des #espèces_en_péril au Canada (#Cosepac). En octobre, le Fonds mondial pour la nature (#WWF) s’était lui aussi alarmé du déclin « particulièrement troublant » des hardes de caribous de l’#Arctique canadien, notant notamment que certains troupeaux se sont effondrés de 95 à 98% en 30 ans à peine. Autre espèce migratoire, le #papillon_monarque a été classé « en voie de disparition » notamment car ses aires d’hivernage au #Mexique, déjà « remarquablement minuscules », « continuent de s’effriter », selon le Cosepac. Ce papillon parcourt chaque automne 4 000 km entre le Canada et le Mexique pour fuir la neige, mais cette espèce pourrait s’éteindre si rien n’est fait pour protéger « ses aires d’hivernage critiques ».

    #biodiversité #extinction_d'espèces

  • Fischia il vento: Il business dei dannati - Puntata integrale

    I molti modi per arricchirsi sfruttando i disperati che scappano dai Paesi in guerra. Gad Lerner e la troupe di Fischia il vento raccontano l’odissea degli esseri umani trasformati in «macchine per fare soldi». I migranti sono una risorsa o solo un modo nuovo per intascare denaro pubblico? E cosa è cambiato nel sistema della solidarietà dopo gli scandali di Mafia capitale? Un’inchiesta per capire se è vero quello che diceva Salvatore Buzzi, uno degli imputati eccellenti di Mafia capitale: «Si fanno più soldi con gli immigrati che con la droga»

    http://video.repubblica.it/dossier/fischia-il-vento/fischia-il-vento-il-business-dei-dannati-puntata-integrale/223548/222805
    #business #asile #migrations #réfugiés #Italie #accueil #logement #hébergement #économie #profit

  • Ammassati nello scantinato senza finestre: così si accolgono i rifugiati ...

    Il #business umanitario fa sempre più gola. E così si arriva a casi come quello dei profughi alloggiati in precarie condizioni igieniche nello scantinato senza finestre di un vecchio ristorante di montagna sperduto tra i boschi della #Sila. La replica dei gestori: «Vorrebbero stare qui come turisti»


    http://espresso.repubblica.it/attualita/2015/08/17/news/se-l-accoglienza-ai-rifugiati-si-fa-nel-sottoscala-del-ristorant
    #asile #migrations #accueil #logement #hébergement #réfugiés #Italie #Cosenza #hotel

  • Parfum de mensonges et eau trouble autour de l’immersion du Cosette, en Martinique - Reporterre
    http://www.reporterre.net/spip.php?article6700

    Les défenseurs de l’environnement sont d’autant plus en colère qu’ils ont l’impression d’avoir été bernés : « Le 3 novembre en fin d’après-midi, le préfet de Martinique a annoncé à la presse que le Cosette serait convoyé en France pour y être dépollué, démantelé et recyclé. Et le 4 novembre à l’aube, sous prétexte de l’« apparition d’une voie d’eau » et d’un « péril imminent », nous l’avons vu quitter le port de Fort-de-France accompagné d’un navire de la Marine nationale. Il a été coulé à vingt-cinq kilomètres des côtes au niveau d’une décharge sous-marine déjà utilisée en juillet 2008 pour le sabordage du Master Endeavour », explique Garcin Malsa, président de l’Assaupamar.

    « Avec ses 2.500 tonnes de métaux pollués par de la peinture toxique et ses boues d’hydrocarbures, le Cosette constitue un nouveau site pollué à 2.700 mètres de profondeur. Il se trouve, qui plus est, dans le périmètre du projet de parc naturel marin dans la mer des Caraïbes que Ségolène Royal a déclaré soutenir lors de sa visite en Martinique fin août-début septembre 2014 ! », s’indigne le fondateur de Robin des Bois Jacky Bonnemains.

    Chez Robin des Bois, on s’est frotté les yeux quand on a reçu, en 2010, la photo du Cosette, vieux cargo de 99 mètres de long abandonné à quai à Fort-de-France. Jacky Bonnemains est devenu, au fil des décennies, l’un des grands connaisseurs de la sécurité maritime et du démantèlement des bateaux – l’association édite un bulletin trimestriel sur ce sujet. En comparant des photos, il reconnaît très vite l’un de ses vieux ennemis, le Zanoobia.

    « Construit en 1966, le Cosette avait eu au milieu de sa carrière le nom de Zanoobia. Un nom mythique pour nous, car le Zanoobia a participé à l’exportation depuis l’Europe vers les pays du tiers monde de déchets toxiques de l’industrie européenne et suisse », rappelle le fondateur de Robin des Bois.

    L’une de ses virées est restée dans les mémoires. En janvier 1987, dix mille fûts toxique quittent l’Italie pour Djibouti, avant d’être détournés vers le Venezuela. Là, ils sont déchargés en cachette et provoquent la mort d’un enfant. Caracas obtient de l’Europe le retour des fûts qui, réembarqués, parviennent à Tartous, un port syrien. La cargaison est si toxique que la Syrie n’en veut pas.

    C’est alors, en mars 1988, que le Zanoobia entre en jeu. « Il a réembarqué ces déchets pour la Grèce qui n’en a pas voulu non plus. Le navire a alors erré pendant plus de deux mois en Méditerranée avant que l’Italie dont ils provenaient à l’origine accepte de les reprendre », poursuit Jacky Bonnemains.

    #transport_maritime #déchets_toxique #mer_poubelle #loin_de_la_métropole

  • La sonde Rosetta n’a pas trouvé d’eau océanique dans la comète « Tchouri »
    http://www.lemonde.fr/cosmos/article/2014/12/10/rosetta-n-a-pas-trouve-d-eau-oceanique-dans-la-comete-tchouri_4538171_165069

    Dans la revue Science du 10 décembre, l’équipe internationale de l’instrument Rosina installé sur la sonde a rendu son verdict très attendu sur la composition de l’eau émise par la comète.

    Car dans l’H2O de l’eau, les hydrogènes, symbolisés par un H, ne sont pas tous exactement les mêmes. Ces atomes ont en effet des cousins, appelés isotopes, deux fois plus lourds, les deutérium, symbolisés par la lettre D. Ceux-ci peuvent remplacer un hydrogène léger pour former des molécules apparentées à l’eau, comme HDO. Dans nos mers, on pèche trois atomes lourds sur 10 000 molécules d’eau. Mais sur « Tchouri », c’est trois fois plus, selon les chercheurs.

    « Cette mesure du ratio de deutérium par rapport à l’hydrogène [D/H] dans l’eau est l’un des résultats les plus fondamentaux de la mission, dont c’était l’un des objectifs majeurs », rappelle Olivier Mousis, coauteur de l’article et professeur à l’université de Franche-Comté. « Ce résultat écarte probablement l’hypothèse que les comètes ont apporté l’eau sur Terre. Celle-ci a pu arriver à la suite d’un bombardement d’astéroïdes plutôt que par des comètes », a expliqué Kathrin Altwegg, responsable de l’instrument à l’université de Berne, lors d’une téléconférence organisée par la revue Science.

    L’article original sur le site de l’ESA
    Rosetta fuels debate on origin of Earth’s oceans
    http://www.esa.int/Our_Activities/Space_Science/Rosetta/Rosetta_fuels_debate_on_origin_of_Earth_s_oceans


    Tchouri, en jaune à droite, la Terre, à gauche et l’axe bleu.