#couic

    • Les irresponsables de la République
      https://www.mediapart.fr/journal/france/171220/les-irresponsables-de-la-republique

      Le président de la République a été testé positif au Covid-19. Mercredi soir, à la table de l’Élysée, ils étaient dix « à table », enfreignant les règles. Aucune campagne de dépistage n’est pourtant prévue au sommet de l’État : le discrédit est total. Mais comment espérer que les Français suivent les consignes sanitaires quand leurs dirigeants ne les appliquent pas ?

      Qui a bien pu penser, quelque part sous les ors de la République, qu’il restait assez de crédit politique pour le dilapider en un dîner nocturne ?

      Dans l’épuisant chaos de cette gestion de crise, il y avait un message plutôt clair, répété avec une certaine constance depuis quelques semaines : « pas plus de six à table », a dit Emmanuel Macron le 14 octobre au 20 heures, les yeux dans les yeux des Français. C’est une « règle dont je voudrais que chaque citoyenne et citoyen se l’approprie pleinement ».

      Le président de la République a été testé, ce jeudi matin, positif au coronavirus. Or hier soir, révèle Le Point, il dînait avec des membres de la majorité et de sa garde rapprochée : le premier ministre Jean Castex, le secrétaire général Alexis Kohler, le président du groupe LREM à l’Assemblée Christophe Castaner, le président du Modem François Bayrou, etc. Ils n’étaient pas 6 à table, mais « une dizaine ». Ce dîner n’était pas à l’agenda du président, et s’est terminé « à minuit et demi », enfreignant au passage le couvre-feu fixé à 20 heures.

      Ce n’était même pas un écart. Alors que les Français s’apprêtent à se priver d’une partie de leur famille le soir de Noël, mardi, le président de la République a déjeuné avec les 9 présidents de groupe à l’Assemblée. Ils étaient 11 à table, puisque le président de l’Assemblée Richard Ferrand était également présent, comme au dîner de mercredi soir, en habitué.

      Emmanuel Macron, le 10 décembre, en Belgique. © JOHN THYS / POOL / AFP Emmanuel Macron, le 10 décembre, en Belgique. © JOHN THYS / POOL / AFP

      Lundi, Emmanuel Macron a encore déjeuné avec le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, le président du conseil européen Charles Michel, et Angel Gurría, le secrétaire général de l’OCDE.

      « La crise de confiance tient moins aux discours qu’au décalage entre les discours et les actes », vient pourtant d’oser affirmer Emmanuel Macron, dans un entretien de haut vol qu’on peinerait à résumer, où il évoque son rapport à la langue française et au discours politique.

      « Si vous […] ou moi-même nous tombons malades demain, c’est que nous n’aurons pas fait aussi attention que nécessaire […]. C’est une question de responsabilité », sermonnait, quelques semaines plus tôt, Richard Ferrand, quatrième personnage de l’État.

      Les prenant au mot, on peut affirmer qu’il y a des irresponsables à la tête de la République.

      Les femmes et les hommes politiques, en raison de leurs nombreux contacts, présentent de haut risque de contracter et de propager le virus. Au printemps, le coronavirus a circulé à l’Assemblée nationale, le député Les Républicains du Haut-Rhin Jean-Luc Reitzer en a réchappé de justesse.

      Il circule de nouveau au cœur de l’État, de déjeuners officiels en dîners officieux, de conseils de ministres en conseils européens. En tout autre lieu, une urgente campagne de dépistage serait conduite, au plus vite.

      Las ! L’Élysée s’en tient à la définition, très lâche, du cas contact : un contact à moins d’un mètre, quelle que soit sa durée, ou de 15 minutes dans un lieu confiné. Les palais de la République autorisant la distance sociale, seuls Jean Castex, Richard Ferrand et Alexis Kohler sont considérés comme des cas contacts, a communiqué l’Élysée.

      Pendant ce temps, tous les habitants du Havre sont invités par le maire et ancien premier ministre Édouard Philippe à la première campagne de dépistage massif, financée par l’État. Jusqu’ici, ils n’affluent pas.

      Pourquoi suivraient-ils les tristes consignes sanitaires quand leurs dirigeants ne se les appliquent même pas ? Comment alors éviter une nouvelle explosion épidémique avec les fêtes de fin d’année ?

      Faute d’avoir su éradiquer le virus, à l’image de la plupart des pays asiatiques, la France ne parvient qu’à freiner sa circulation, en limitant les contacts à risque. Or les repas jouent un « rôle central » dans la propagation du virus, comme l’ont montré de nombreux exemples de super-contaminations à l’étranger, et comme le confirme enfin la première étude française sur les lieux de contamination au SARS-CoV-2, publiée par l’institut Pasteur.

      C’est une étude d’ampleur, réalisée avec l’assurance-maladie, Santé publique France et l’Institut Ipsos, auprès de 30 000 Français testés positifs entre les 17 et 29 octobre derniers.

      Elle rappelle à quel point le virus est contagieux, se joue des gestes barrières au moindre relâchement, passe inaperçu chez de nombreuses personnes. 35 % des cas positifs interrogés ne savent pas comment ils ont été contaminés. 44 % connaissent la personne source et 21 % suspectent un événement particulier.

      L’importance des contaminations à l’intérieur des familles est confirmée. Quand la personne source est connue, elle est, dans 35 % des cas, à l’intérieur du foyer, et la plupart du temps ce sont les conjoints. Quand la contamination a eu lieu à l’extérieur des foyers, elle survient dans un tiers des cas « dans le cercle familial (33 %), puis dans le milieu professionnel (29 %), puis dans le milieu amical (21 %) ». Et « les repas jouent un rôle central dans ces contaminations, que ce soit en milieu familial, amical, ou à moindre degré professionnel », insiste l’Institut Pasteur. « Les bureaux partagés sont également importants en milieu professionnel. »

      L’utilité du masque est confirmée. Il « n’a été ni porté par la personne source ni par le cas index dans 93 % des cas de contamination dans la sphère privée et 45 % dans la sphère professionnelle ». Mais dans 55 % des cas, dans la sphère professionnelle, le masque n’a pas empêché la transmission du virus. L’étude rappelle aussi l’importance d’aérer : « Le contact a eu lieu en intérieur (fenêtres fermées) dans environ 80 % des cas. »

      L’étude évalue également le risque d’être contaminé. Certaines professions sont plus à risque : les cadres administratifs, les professions de la santé, les ouvriers de l’industrie, les chauffeurs. Avoir participé à une réunion professionnelle ou familiale est aussi un facteur de risque, comme la fréquentation des bars, restaurants, et salles de restaurants.

      Le risque augmente avec le nombre de personnes vivant dans le foyer, ou encore avec la pratique du co-voiturage.

      Revient ce même paradoxe avec les enfants : ils sont rarement identifiés comme des sources de contamination. Pourtant, vivre avec des enfants qui fréquentent la crèche, l’école primaire ou maternelle, le collège ou le lycée représente un sur-risque d’être infecté. Pour les auteurs, cela prouve une nouvelle fois que les enfants sont peu ou pas symptomatiques. Mais ils peuvent transmettre, n’en déplaise au ministre de l’éducation Jean-Michel Blanquer.

      D’une manière étonnante, le personnel enseignant parvient à se protéger du virus : il est moins à risque que le reste de la population. Cela montre l’efficacité du port du masque, mais aussi leur respect des gestes barrières.

      Plus surprenant encore : les étudiants sont eux aussi moins exposés. Pourtant, les jeunes ont été très touchés par le virus cet été. Les auteurs ont une explication : quand l’étude a été réalisée, à l’automne, les universités étaient fermées, ce qui « a permis de contrôler la circulation du virus dans cette population ».

      Manque dans l’étude le personnel politique. Mais l’agenda des derniers jours d’Emmanuel Macron montre qu’il persiste dans de nombreux comportements à risque.

      Le président de la République clôt donc à l’isolement cette année tragique, parachevant le riche bêtisier politique. La séquence est symptomatique de la conduite politique de cette crise sanitaire : des mesures drastiques prises au pied du mur. Puis le déni, l’oubli, le désir de « vivre avec le virus », qui est le désir du monde d’avant.

    • Vite, il faut les piquer ! Que ceux-ci soient positif au coronavirus n’est pas bien étonnant par contre une piqûre létale s’impose pour éviter définitivement la propagation de leurs idées nauséabondes et stopper la contagion de leur idéologie mortifère.
      www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/covid-19-richard-ferrand-president-de-l-assemblee-et-depute-du-finistere-cas-contact-de-macron

      L’Élysée a annoncé, ce jeudi 17 décembre 2020, que le Président est positif au coronavirus. Le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, qui a côtoyé Emmanuel Macron mercredi soir 16 décembre, est considéré comme cas contact.

      Également député du Finistère, Richard Ferrand a quitté la séance du conseil régional de Bretagne à laquelle il assistait, dès qu’il a appris la nouvelle, ce jeudi matin. Il s’est isolé.

      Considéré comme cas contact au coronavirus, le Premier ministre Jean Castex est lui aussi placé à l’isolement. Selon les règles sanitaires, ils devraient tous rester isolés pendant sept jours.

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  • Les 600 hauts fonctionnaires qui gagneraient plus de 150.000 euros par an sur Orange Actualités
    https://actu.orange.fr/france/les-600-hauts-fonctionnaires-qui-gagneraient-plus-de-150-000-euros-par-a

    Dans son livre « Les intouchables d’État » (Robert Laffont), le journaliste de « L’Obs » Vincent Jauvert se penche sur les très hauts fonctionnaires. Le grand reporter a enquêté pendant deux ans.
    Il révèle notamment l’existence de la liste confidentielle « REM 150 ». Derrière ce nom de code, la liste des 150 cadres du ministère de l’Économie rémunérés plus de 150.000 euros brut par an, soit mieux payés que le chef de l’État. Mais quelque 450 autres membres de cette élite, sous la tutelle de la Santé ou du Quai d’Orsay, gagneraient également davantage qu’Emmanuel Macron.

    L’enquête de Vincent Jauvert, parue le 18 janvier, pourrait accroître la défiance de l’opinion à l’encontre de ce qu’il appelle la « noblesse d’État ». « Je ne m’attendais pas à découvrir un tel déclin de l’esprit public, un tel mépris des règles éthiques », écrit-il, cité par L’Obs qui publie des extraits du livre.

    • Le directeur régional des finances publiques d’Île-de-France trois fois mieux payé qu’un ministre

    Le journaliste a pu se procurer la liste « REM 150 », datée du 4 octobre 2016. Un document estampillé « confidentiel », adressé à une poignée de cadres de Bercy. Il s’agit de la liste des 150 hauts fonctionnaires du ministère de l’Économie et des Finances gagnant plus de 150.000 euros brut par an, soit plus que le chef de l’État. « Dès son arrivée au pouvoir en 2012, François Hollande a baissé le salaire du chef de l’État et du Premier ministre de 30%, pour le fixer à 150.000 euros net par an, raconte l’un des rares destinataires au journaliste, cité par L’Obs. Nous voulions savoir qui, à Bercy, était mieux payé qu’eux et, de ce fait, qui gagnait combien parmi les cadres dirigeants de ce ministère ».

    Dans cette liste, le mieux rémunéré est le Trésorier-payeur général (TPG) d’Île-de-France, rapporte Le Parisien : en 2015, il s’agit de Philippe Parini, un sarkozyste nommé par François Hollande, selon le quotidien, qui touche cette année-là 255.579 euros net, soit 21.298 net par mois. C’est trois fois plus qu’un ministre, précise Le Parisien. « Au total, 104 administrateurs généraux des Finances publiques, un corps de l’Ancien Régime fort prospère, figurent dans ce palmarès », écrit Vincent Jauvert. La liste « REM 150 » compte aussi , « tous les princes de Bercy » - les directeurs -, « et même deux simples chefs de service », mieux payés que le président.

    • Un mystérieux conseiller « contractuel »

    Le journaliste met aussi en lumière la rémunération d’un simple conseiller « contractuel » d’un ministre de Bercy, rémunéré 181.395 euros brut en 2015, soit 150.622 net. Pour quel ministre travaille-t-il ? « Je peux certifier qu’aucun conseiller, en particulier aucun contractuel, ne gagnait 180.000 euros (brut), ni au cabinet de Christian Eckert (secrétaire d’Etat au Budget) ni au mien », assure à l’auteur Michel Sapin, à l’époque en charge des Finances. Et d’ajouter : « Je ne peux pas vous donner la même assurance s’agissant du cabinet Macron (chargé de l’Economie) dont j’ignorais et ignore les rémunérations. » L’Élysée ne souhaite pas commenter. « Il ne nous appartient pas de donner des informations relatives à la vie privée des personnes », explique à L’Obs Sibeth Ndiaye, conseillère presse de la présidence, qui occupait le même poste à Bercy.

    Révélations : les très gros salaires des 600 fonctionnaires mieux payés que le chef de l’Etatpar L’Obs

    Une autre note confidentielle sur laquelle le journaliste a mis la main, remontant à 2013, révèle que plus de 600 hauts fonctionnaires - dont plus de 300 diplomates - gagnaient alors plus de 150.000 euros par an. Le mieux payé, toutes catégories confondues, est le gouverneur de la Banque de France, l’énarque inspecteur des Finances François Villeroy de Galhau, avec 350.845 euros brut annuels, cite Le Parisien. Il bénéficie en outre, « de par sa fonction, d’autres revenus », ce qui porterait son gain total à 450.907 euros par an, selon les confidences du président de la Cour des comptes Didier Migaud. Qui lui ne touche « que » 177.000 euros net par an.

    • Ambassadeur dans un pays dangereux, un poste lucratif

    Parmi les mieux payés de la République, figure par ailleurs l’ambassadeur de France en Afghanistan, le poste diplomatique le plus dangereux. « Il gagne 29.000 euros net par mois, dont une indemnité de résidence non imposable, indexée sur la difficulté du poste, de 23.000 euros. En 2012, il s’agissait de Bernard Bajolet, un ami de François Hollande, qui le nommera patron des services secrets extérieurs (DGSE) l’année suivante. Aujourd’hui, c’est François Richier, ancien conseiller stratégique de Nicolas Sarkozy », explique L’Obs. « Juste derrière, presque à égalité, les ambassadeurs dans d’autres capitales très risquées, comme Bagdad en Irak ou Sanaa au Yémen. »

    « Au-dessus de 200.000 euros brut par an, nous avons découvert aussi l’ancien ministre socialiste de la Santé Claude Évin », révèle à Vincent Jauvert l’un des destinataires de cette note. Il se trouve alors à la tête de l’Agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France, où Nicolas Sarkozy l’a nommé en 2009.

    • Muriel Pénicaud chez Business France

    Le journaliste évoque aussi le cas de la ministre du Travail Muriel Pénicaud. « Début 2015, Emmanuel Macron (alors ministre de l’Économie, ndlr) et Laurent Fabius (Affaires étrangères, ndlr) décident de la nommer à la tête de Business France, l’agence chargée de promouvoir les PME françaises à l’étranger », écrit L’Obs. Après négociations, elle « obtient 225.000 euros brut par an. Près de 19.000 euros par mois. »

    • Il révèle notamment l’existence de la liste confidentielle « REM 150 ». Derrière ce nom de code, la liste des 150 cadres du ministère de l’Économie rémunérés plus de 150.000 euros brut par an, soit mieux payés que le chef de l’État. Mais quelque 450 autres membres de cette élite, sous la tutelle de la Santé ou du Quai d’Orsay, gagneraient également davantage qu’Emmanuel Macron.

      Macron, petit joueur ?
      #oligarchie #aristocratie (républicaine) #raie_publique #couic