country:égypte

  • Guerre contre le terrorisme : le mauvais pari de la France en Egypte. Mon édito pour @LeMondeArabe

    https://lemonde-arabe.fr/28/03/2018/guerre-contre-terrorisme-mauvais-pari-france-en-egypte

    L’Egypte, pas plus que la France, n’a su opter pour une stratégie efficace et payante sur le long terme face au terrorisme. la diplomatie française continue de présenter Sissi comme « le garant de la stabilité dans la région ». Comment pourrait-il stabiliser une région alors qu’il ne parvient pas à le faire dans son pays ?

  • La France a perdu sa souveraineté au profit des USA, dénonce un ex-DGSE
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/14676-la-france-a-perdu-sa-souverainete-au-profit-des-usa-denonce-un-ex-d

    « On ne peut plus faire de sous-marin atomique en France sans autorisation américaine, » a déclaré devant une commission de l’Assemblée nationale Alain Juillet, ancien membre du Service Action (SA) et directeur du renseignement de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE).

    Citant l’exemple des avions de combat Rafale que la France ne pourrait plus livrer à l’Egypte à cause de la législation ITAR qui interdit l’exportation de composants technologiques américains sans autorisation du gouvernement américain, Alain Juillet rappelle que la vente d’Alstom à General Electric (GE) pour laquelle l’actuel président de la République Emmanuel Macron fut décisif a transféré aux Etats-Unis la production des turbines indispensables aux sous-marins français à propulsion nucléaire, clef de voûte de la dissuasion (...)

  • Comment la France coopère avec un régime qui pratique la torture, traque les homosexuels et bâillonne les journalistes
    https://www.bastamag.net/Comment-la-France-coopere-avec-un-regime-qui-pratique-la-torture-traque-le

    Sur quelques rares images de la guerre menée actuellement par l’Égypte au Sinaï, on peut apercevoir des véhicule du français Renault Truck Defense. Pas étonnant de retrouver du matériel français sur les terrains de combat égyptiens : Paris est devenu le premier exportateur d’armes vers le Caire et son régime qui réprime toute opposition. Dans ce conflit interdit aux journalistes, ces équipements côtoient des armes prohibées, et les risques de violations des droits humains sont sérieux. Le gouvernement ou (...)

    #Décrypter

    / A la une, #Proche_et_Moyen_Orient, #Enquêtes, #Guerres_et_résolution_des_conflits, #Multinationales, #Atteintes_aux_libertés, Droits (...)

    #Droits_fondamentaux

  • Égypte : un candidat sans adversaire...
    https://www.crashdebug.fr/international/14671-egypte-un-candidat-sans-adversaire

    Les Égyptiens sont appelés à voter pendant trois jours pour élire leur président. L’enjeu du scrutin est essentiellement le taux de participation. Les principaux rivaux d’Abdel Fattah al-Sissi se sont retirés et se disent victimes d’intimidation. Le premier opposant est en prison.

    Reste-t-il au Caire (Égypte) un poteau ou une façade qui n’accueille pas le portrait du président Sissi ? Pour trouver le visage de l’autre candidat à cette élection, il faut bien chercher : il s’appelle Moussa Mostafa Moussa. Il y a quelques semaines, ce dernier appelait à voter pour celui qui est encore aujourd’hui son adversaire. Il a candidaté à la dernière minute pour éviter au président l’embarrassante situation d’être le seul candidat.

    La vraie opposition réduite au silence

    Cet (...)

    #En_vedette #Actualités_internationales #Actualités_Internationales

  • Gros effort pédagogique sur France Inter ce matin : l’« élection » en Égypte (mais, je le crains, sans guillemets), Sisi vers son deuxième mandat, parce que pas de réel opposant, mais on ne saura pas pourquoi. En revanche, choix carrément subtile dans le sujet développé : les autorités égyptiennes luttant contre le terrorisme, notamment pour protéger le trafic sur le canal de Suez, où transiteraient x pour-cent du commerce mondial.

    Ouf, heureusement qu’on a Sisi pour protéger les égyptiens, leurs bureaux de « vote » et le commerce mondial contre les terroristes de l’État islamique.

  • Avec Suneris, le Français Ercom vend des logiciels de surveillance à l’Égypte
    https://www.numerama.com/politique/338492-avec-suneris-le-francais-ercom-vend-des-logiciels-de-surveillance-a

    La coopération des industriels français avec le régime autoritaire d’Abdel Fattah al-Sissi vient une nouvelle fois d’être mise à nue par le journaliste Olivier Tesquet. Ercom, un spécialiste du chiffrement, livre aux services égyptiens des armes électroniques pour museler la population. Nexa, ex-Amesys, fournisseur de solutions de surveillance électronique au régime de Kadhafi, puis à l’Égypte de Sissi, n’est pas le seul industriel français à entretenir des liens commerciaux privilégiés avec le régime (...)

    #AMESys #Ercom #Nexa #Qosmos #Suneris #IMSI-catchers #anti-terrorisme #écoutes #web #surveillance (...)

    ##exportation

  • mars 2018 – Les Carnets du CEDEJ
    reprennent leur publication, analyse toujours riche de la situation en Egypte @CEDEJ_Egypte

    https://egrev.hypotheses.org/date/2018/03

    Les Carnets du CEDEJ présentent l’actualité de la recherche en sciences sociales sur l’Égypte contemporaine.
    Ils accueillent des billets analytiques, traductions d’articles de presse, extraits d’entretiens, carnets de terrain, chronologies, glossaires, cartographies, photographies, etc., qui permettent de valoriser les activités de recherche de l’ensemble des équipes du CEDEJ.
    Ils sont alimentés par les chercheurs permanents, en accueil ou associés du centre qui souhaitent partager leurs enquêtes « de première main » avec la communauté scientifique.

  • #Egypte : enquête sur un régime de terreur et de #torture
    https://www.mediapart.fr/journal/international/260318/egypte-enquete-sur-un-regime-de-terreur-et-de-torture

    Le président égyptien Abdel Fatah al-Sissi, en juin 2014 © Reuters Abdel Fatah al-Sissi est assuré d’être réélu à la présidence de l’Égypte. Depuis 2013, son régime exerce une répression féroce, où la torture et les #disparitions_forcées sont devenues des pratiques courantes. Les diplomaties occidentales se taisent. La France en premier, tant Emmanuel Macron et Jean-Yves Le Drian ont vanté leurs relations avec al-Sissi. Mediapart publie de nouveaux témoignages de victimes. Premier volet de notre enquête.

    #International #Amnesty #HRW #Sissi #violations_des_droits_de_l'homme

  • On a encore trouvé une société française qui vend du matériel de surveillance électronique à l’Egypte | Olivier Tesquet
    http://www.telerama.fr/monde/on-a-encore-trouve-une-societe-francaise-qui-vend-du-materiel-de-surveillan

    Selon nos informations, l’entreprise française Ercom équipe le régime autoritaire égyptien en systèmes de surveillance de masse. Il y a quelques mois, “Télérama” avait déjà révélé les activités similaires d’une autre société, Nexa (ex-Amesys). Source : Télérama.fr

  • Egypte : Mada Masr, voix dissonante d’une campagne à l’unisson
    https://lundi.am/Egypte-Mada-Masr-voix-dissonante-d-une-campagne-a-l-unisson

    Quelque 60 millions d’Égyptiens sont appelés à voter à partir d’aujourd’hui. L’élection doit sans surprise reconduire le chef de l’État Abdel Fattah al-Sissi pour un second mandat. La campagne a été marquée par des attaques virulentes contre les journalistes étrangers, alors que la presse égyptienne, de plus en plus encadrée, soutenait le candidat Sissi à l’unisson. À une exception près, le site d’information indépendant Mada Masr, bloqué en Égypte, qui a continué à faire entendre sa voix tout au long de la (...)

  • L’Exode (Les dix plaies d’Égypte)
    http://www.ralentirtravaux.com/lettres/sequences/sixieme/sequence_5/extrait3.php

    II. Les #grenouilles

    Yahvé dit à Moïse : « Va trouver Pharaon et dis-lui : Ainsi parle Yahvé : « Laisse partir mon peuple, qu’il me serve. » Si tu refuses, toi, de le laisser partir, moi je vais infester de grenouilles tout ton territoire. Le Fleuve grouillera de grenouilles, elles monteront et entreront dans ta maison, dans la chambre où tu couches, sur ton lit, dans les maisons de tes serviteurs et de ton peuple, dans tes fours et dans tes huches. Les grenouilles grimperont même sur toi, sur ton peuple et sur tous tes serviteurs. » Yahvé dit à Moïse : « Dis à Aaron : étends ta main avec ton bâton sur les fleuves, les canaux et les marais, et fais monter les grenouilles sur la terre d’Égypte. » Aaron étendit la main sur les eaux d’Égypte, les grenouilles montèrent et recouvrirent la terre d’Égypte. Mais les magiciens avec leurs sortilèges en firent autant, et firent monter les grenouilles sur la terre d’Égypte.
    Pharaon appela Moïse et Aaron et dit : « Priez Yahvé de détourner les grenouilles de moi et de mon peuple, et je m’engage à laisser partir le peuple pour qu’il sacrifie à Yahvé. » Moïse dit à Pharaon : « A toi l’avantage ! Pour quand dois-je prier pour toi, pour tes serviteurs et pour ton peuple, afin que les grenouilles soient supprimées de chez toi et de vos maisons pour ne rester que dans le Fleuve ? » Il dit : « Pour demain. » Moïse reprit : « Il en sera selon ta parole afin que tu saches qu’il n’y a personne comme Yahvé notre Dieu. Les grenouilles s’éloigneront de toi, de tes maisons, de tes serviteurs, de ton peuple, et il n’en restera plus que dans le Fleuve. » Moïse et Aaron sortirent de chez Pharaon, et Moïse cria vers Yahvé au sujet des grenouilles qu’il avait infligées à Pharaon. Yahvé fit ce que demandait Moïse et les grenouilles crevèrent dans les maisons, dans les cours et dans les champs. On les ramassa en tas et le pays en fut empuanti. Pharaon vit qu’il y avait un répit ; il appesantit son cœur et il ne les écouta pas, comme l’avait prédit Yahvé.

  • La démocratie électorale sous la menace des armes : de la Turquie aux USA

    Deux articles aujourd’hui éclairent d’un jour sombre la pratique même de l’élection dans deux pays phare, Turquie et USA... mais la menace sur le système représentatif est bien plus large.

    Le président Erdogan verrouille le système électoral turc
    http://abonnes.lemonde.fr/proche-orient/article/2018/03/15/le-president-erdogan-verrouille-le-systeme-electoral-turc_5271596_32

    A dix-huit mois des législatives et de la présidentielle, le Parlement a approuvé une réforme qui doit garantir le maintien au pouvoir de l’homme fort d’Ankara.

    Avec 357 sièges sur 550 au Parlement, l’alliance n’a eu aucun mal à faire voter les amendements. A la faveur de ceux-ci, les autorités nomment désormais les responsables des bureaux de vote, dont la localisation peut être modifiée pour raison de sécurité.

    Encore plus déroutant, tout électeur peut appeler les forces de l’ordre à intervenir sur les lieux du scrutin s’il se sent lésé d’une manière ou d’une autre, une prérogative jusqu’ici réservée au seul responsable du bureau de vote. « Le risque de voir les élections se dérouler sous la menace des armes pourrait mettre la pression sur les votants », a dénoncé le député Ugur Bayraktutan, du Parti républicain du peuple (CHP, kémaliste).

    Le plus intéressant (ce que malheureusement ne fait pas le journaliste du Monde, qui traite les sujets un par un au lieu de repérer le pattern global) est de comparer avec la loi de juillet 2017 aux Etats-Unis qui dit :

    SECRET SERVICE PROTECTION AT POLLING PLACES.
    This section shall not prevent any officer or agent of the United States Secret Service from providing armed protective services authorized under section 3056 or pursuant to a Presidential memorandum at any place where a general or special election is held. [emphasis added]– H.R. 2825, section 4012

    Voir pour cela l’article
    There’s a New Law That Could Allow the President to Send Armed Secret Service to Polling Places
    https://www.alternet.org/news-amp-politics/law-could-allow-president-send-armed-secret-service-polling-places

    Le parallèle est inquiétant, qui montre que les élections ne sont plus vraiment le modèle d’une démocratie conquérante, mais un enregistrement de personnes auto-désignées, des successeurs autorisés, ou des médiatico-compatibles. Il nous faut réfléchir vite à cette évolution mondiale, au delà des cas de la Russie, du Président à vie Xi Jiping ou des fasciste Narendra Modi (Inde) ou Abdel Al Sissi (Egypte). En Europe, nous sommes aussi menacés par la dissolution du modèle électoral (cf Pologne, Hongrie...) comme de sa contestation post-élection (cf. Grèce, Catalogne...).

    #Elections #Démocratie_en_danger #Armes_dans_les_bureaux de vote

  • « Game of Thrones » illustre les vraies mœurs cannibales du Moyen Âge | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/158902/histoire-culture-game-of-thrones-cannibalisme-moyen-age

    Attention TW de cannibalisme

    Si vous pensiez que le cannibalisme était une pratique lointaine, inconnue à la civilisation occidentale ou que les scénaristes de Game of Thrones avaient juste un penchant pour les exagérations macabres, détrompez-vous. La série fait référence à des mœurs ou des épisodes historiques précis, souvent bien pires que ses scènes les plus gores.

    Les mythes et histoires sanglantes qui peuplent nos productions culturelles, des contes d’antan aux films hollywoodiens, sont en partie fondées sur des récits du Moyen Âge. C’est ce que montre la professeure d’histoire Angelica Montanari dans son ouvrage Cannibales (éd. Arkhê).

    Témoignages crédibles et fiction se mêlent inextricablement dans les narrations d’une époque où l’imaginaire était gouverné par toutes sortes d’interdits religieux et de croyances païennes. La morale chrétienne et les pratiques relatées s’accommodent pourtant plutôt bien entre elles. Au-delà d’épisodes réels de cannibalisme « de survie » survenus lors de moments de disette ou d’épisodes guerriers, des pratiques de cannibalisme plus ordinaire ont bel et bien existé.

    En Terre Sainte, Bohémond de Hauteville, prince d’Antioche, tient en 1098 le siège de la ville de Ma’ârrat al-Nu’mân. Quand celle-ci cède, le massacre est sans pitié pour les infidèles. Dans la ville devenue charnier, les conquérants se nourrissent des cadavres humains. Cet épisode est raconté dans quatre sources différentes, ce qui conforte la véracité du récit. On a également rapporté l’existence d’une fraction des phalanges chrétiennes, nommée Tafurs, qui se seraient prêtées à des actes de cannibalisme par faim, mais aussi par tactique.

    La mise en scène de la dévoration a effectivement une fonction tactico-militaire que relatent bien des chroniqueurs. Adémar de Chabannes raconte comment le Normand Roger de Tosny s’est forgé une féroce réputation lors de son expédition en Espagne, pendant la première moitié du XIe siècle : il terrorisait ses prisonniers en découpant certains d’entre eux en deux devant les autres, en les faisant cuire puis en les donnant à manger aux survivants. Il laissait ensuite quelques malheureux s’enfuir, pour que la sinistre information se diffuse parmi les musulmans.

    Pérouse, 14 juillet 1500. La ville est gouvernée par la famille Baglioni, mais le petit-neveu, Charles, décide de monter un complot pour prendre le pouvoir et se débarrasser de ses grands oncles régnants, Guy et Rodolphe, ainsi que de leurs enfants. Il choisit l’occasion du mariage d’Astorre, l’un des fils de Guy, pour agir. Ses hommes de main et alliés envahissent la ville après les réjouissances, et ils tuent le marié dans son lit nuptial. On lui arrache le cœur et Filippo di Braccio, un allié de Charles, mord férocement dedans avant d’abandonner le reste du corps. L’un des fils de Rodolphe Baglioni parvint à s’échapper et reprit plus tard la ville.

    L’histoire du cannibalisme en Occident ne s’arrête toutefois pas à ces épisodes de massacres spectaculaires. Certaines mœurs sont bien plus ancrées dans le quotidien de l’époque, où le corps humain était présenté comme ayant certaines vertus justifiant des pratiques anthropophages curatives ou gustatives.

    Dans la nouvelle De prava amicitia vel societate, un certain Sercambi raconte qu’à la cour du pape Urbain V à Avignon, au XIVe siècle, les « pastelli » du chef Troiante sont fameux, grâce à un ingrédient secret.

    Le cuisinier, un « homme méchant », a pris goût à la chair humaine et aurait décidé de s’en servir dans ses préparations. Il prélève sa viande sur des cadavres, « les cuisses et des parties bien en chair, des mollets, des fesses et toutes les parties sans os ».

    Le gourmand pape finit par découvrir la supercherie quand l’une des tourtes qu’il a conservées finit par grouiller de vers. Le cuisinier cannibale est alors condamné à la pendaison.

    Une variante du récit se retrouve dans un roman en espagnol du XVe siècle : au cours des fêtes du Nouvel An, les convives de la meilleure pâtissière de Paris découvrirent des morceaux de corps humain dans leurs plats. Celle-ci trucidait des clients, avec l’aide de ses filles, pour en faire de bons petits plats.

    Le médecin du XVIe siècle Paracelse en fait une « liqueur de momie », un élixir de longue vie auquel pouvait être ajouté du sperme, de la mœlle et des testicules. À partir du XVe et XVIe siècle, on note même une augmentation des remèdes à base de composants humains, notamment de graisse.

    En Occident, c’est à l’époque où les apothicaires et médecins commencent à disséquer des cadavres que la médecine fait des progrès. À cette même époque, les cadavres ont aussi un usage bien précis : la mumia est un remède réputé issu… du suc de cadavres. Le mot persan mûmyia désigne initialement le mélange de poix et de bitume dont se servaient les embaumeurs égyptiens. Ce sont les Arabes qui, en envahissant l’Égypte, remarquent une similitude entre la substance de l’asphalte et le liquide issu des corps embaumés.

    Le terme voyage jusqu’en Europe, via l’école de médecine de Salerne. Entre le Xe et XIIe siècle, ce remède venu d’Orient, appelé « liquide des morts », est très populaire. Se monte alors un business morbide : plutôt que d’acheminer d’antiques momies, la circulation et l’exploitation des cadavres s’intensifie.

    En 1544, le médecin italien Pierandrea Mattioli s’alarme de la contrefaçon. Le remède compte des opposants, parmi lesquels le célèbre chirurgien Ambroise Paré, qui juge répugnante l’idée de manger des décompositions humaines pour se soigner.

    Et si, finalement, on pouvait prédire la mort de Cersei Lannister grâce à l’histoire ? Bon nombre d’épisodes de cannibalisme relatés évoquent des vengeances du peuple contre les nobles, voire contre un roi. En 1185, l’empereur bizantin Andronic Comnène fut torturé, tué puis dévoré par des femmes de Constantinople. Le monarque était haï et dans les écrits, sa dévoration est présentée comme un châtiment céleste.

    #cannibalisme #histoire
    Ca se limite au moyen-age et à la renaissance mais pendant la Terreur j’ai souvenir de beaucoup de récits de cannibalisme en France. Le seigneur d’un village près d’ou j’ai grandit aurais eu le coeur dévoré par les révolutionnaires. Il s’appelait Guillin du Montet et je croyais avoir fait un poste là dessus sur seenthis mais je le retrouve pas

  • Les secrets de la France au Rwanda : les ambiguïtés de l’opération « Turquoise »

    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/03/15/intervention-francaise-au-rwanda-les-ambiguites-de-l-operation-turquoise_527

    Les secrets de la France au Rwanda 1/3. Vingt-quatre ans après le génocide, « Le Monde » revient, documents et témoignages à l’appui, sur cet épisode tragique.

    Il y a deux façons de raconter l’histoire : par le haut ou par le bas. Pour comprendre l’engagement de la France au Rwanda au printemps 1994, savoir notamment si elle a été complice des génocidaires rwandais et si son armée a soutenu un régime enivré par la folie meurtrière qui fit 800 000 morts en à peine trois mois, il faut d’abord examiner les décisions prises au plus haut niveau de l’Etat, au cœur du pouvoir. Et remonter le temps jusqu’au mercredi 15 juin 1994, à Paris…

    Ce jour-là, une réunion de crise se tient au palais de l’Elysée, en présence de François Mitterrand. Voilà près de dix semaines que le génocide a débuté, plus exactement depuis le crash de l’avion du président hutu Juvénal Habyarimana, abattu au-dessus de Kigali, la capitale, par un commando inconnu.

    Sa mort entraîne de violentes représailles de la part des Forces armées rwandaises (FAR), de la gendarmerie et des miliciens hutu Interahamwe. Leurs cibles : des hutu modérés et surtout la minorité tutsi, accusée d’avoir voulu renverser le pouvoir.

    A l’époque, une guerre oppose en effet le Front patriotique rwandais (FPR, la rébellion à majorité tutsi), aux forces hutu. La France a beau soutenir le régime hutu depuis des années, elle s’interroge sur l’attitude à adopter face à ces massacres, dont les victimes se comptent déjà par centaines de milliers. Le Conseil de défense restreint organisé à l’Elysée vise précisément à définir la stratégie à suivre.

    Il est aujourd’hui possible de savoir ce qui s’est dit, ce mercredi de juin 1994, au palais présidentiel. Le compte rendu de la réunion, classé « confidentiel défense », a été déclassifié le 14 janvier 2008 par Nicolas Sarkozy à la demande des juges d’instruction chargés de l’enquête pour « complicité de génocide » sur l’opération « Turquoise » menée par l’armée française au Rwanda. Ce document aide à comprendre la façon dont les autorités ont géré ce dossier sensible en période de cohabitation entre François Mitterrand, président socialiste, et son premier ministre de droite, Edouard Balladur.

    « Nous commencerons par le Rwanda car la situation exige que nous prenions d’urgence des mesures », débute Mitterrand. Le ministre de la coopération, Michel Roussin, dépeint alors un tableau très sombre : « La situation ne s’améliore pas. Les massacres se poursuivent, côté hutu et côté tutsi. L’opinion publique internationale et l’opinion française sont horrifiées devant ce spectacle d’enfants massacrés, d’orphelinats envahis. »

    François Léotard, le ministre de la défense, prône la retenue : « Nous ne pourrions faire quelque chose qu’avec l’accord des deux parties et un soutien international. Or, je vois mal comment nous pourrions obtenir l’accord du FPR [la rébellion tutsi] et le soutien international. Nous ne pourrions intervenir qu’en zone hutu. Nous serions condamnés par le FPR et victimes de manœuvres médiatiques. Je suis donc très réticent. »

    « Il faut faire vite »

    Alain Juppé, le ministre des affaires étrangères, lui, est plus va-t-en-guerre : « Il faut faire vite, 2 000 à 3 000 hommes pourraient mettre fin aux combats. Faut-il aller plus loin et envisager une intervention pour exfiltrer les populations ? » Quant à Edouard Balladur, il est partant, mais prudent : « Nous ne pouvons plus, quels que soient les risques, rester inactifs. Pour des raisons morales et non pas médiatiques. Je ne méconnais pas les difficultés. »

    François Mitterrand reprend la balle au bond : « J’approuve cette façon de voir. Mais nous pourrions limiter nos objectifs. (…) Notre effort pourrait être limité à la protection de certains sites, des hôpitaux ou des écoles, sans entrer dans une opération militaire d’ensemble qui serait difficile car il n’y a pas de front continu. »

    Alors que la réunion se termine, François Léotard demande : « Monsieur le président, dois-je comprendre que cette opération est une décision ou qu’il s’agit seulement d’en étudier la possibilité ? » François Mitterrand conclut, tranchant : « C’est une décision dont je prends la responsabilité. (…) Ce que j’approuve, c’est une intervention rapide et ciblée, mais pas une action généralisée. Vous êtes maître des méthodes, Amiral. » L’amiral, le « maître des méthodes », c’est Jacques Lanxade, le chef d’état-major des armées.

    Le jour même, celui-ci présente à son ministre, M. Léotard, un texte « confidentiel défense » intitulé Mémoire sur une opération militaire au Rwanda. Son but : le convaincre de la nécessité de cette « intervention humanitaire ». A en croire ce document, versé au dossier judiciaire dont Le Monde a eu connaissance dans son intégralité, l’amiral a conscience de marcher sur des œufs. « Il convient de souligner que cette opération est délicate, écrit-il, qu’elle demandera des moyens de soutien importants, et qu’il faudra accepter des risques non négligeables pour nos troupes. » Aux « risques » du terrain s’ajoutent d’éventuelles secousses politiques. Edouard Balladur est conscient que le Rwanda est un « guêpier ». Depuis son arrivée à Matignon, au printemps 1993, il se montre plutôt réticent à tout engagement militaire en Afrique. Ses ministres Léotard et Roussin sont tout aussi circonspects.

    L’objectif, « faire cesser les massacres interethniques »

    Du côté du Quai d’Orsay, Alain Juppé s’est pour sa part rallié aux interventionnistes de l’Elysée, horrifié qu’il est par l’ampleur des tueries dont il reçoit des comptes rendus chaque jour plus circonstanciés. Il faut dire qu’autour de François Mitterrand, une poignée d’hommes – le secrétaire général de l’Elysée, Hubert Védrine, le chef d’état-major particulier, Christian Quesnot, et le conseiller Afrique Bruno Delaye – souhaite poursuivre un effort de guerre mené depuis octobre 1990 en soutien des FAR contre les rebelles du FPR ().

    Ces hommes de l’entourage présidentiel sont alors persuadés de lutter contre l’extension du « tutsiland » (la zone de domination de cette ethnie), perçue comme un complot anglo-saxon contre le pré carré de la France dans la région. Paul Kagame, l’homme fort du FPR, n’a-t-il pas été formé aux Etats-Unis ? N’est-il pas le protégé du président ougandais Yoweri Museveni, couvé par Washington ?

    D’après le dossier de l’amiral Lanxade, l’opération doit « faire cesser les massacres interethniques » et afficher la « neutralité » de la France à l’égard de « chaque partie en cause ». Rester « neutre » dans un génocide, voilà un premier dilemme, ainsi présenté au chapitre « Situation » : « La guerre civile, réveillée par l’assassinat du président rwandais le 6 avril 1994, a eu pour conséquence un véritable génocide perpétré par certaines unités militaires rwandaises (garde présidentielle) et par les milices hutu à l’encontre de la minorité tutsi de la population ou de certains cadres hutu modérés. » D’évidence, les planificateurs de l’armée française connaissent donc bien la situation sur le terrain. Ils la détaillent d’ailleurs dans deux paragraphes aux titres éloquents : « Qui sont les massacreurs ? » et « Qui sont les massacrables ? » A l’état-major, on sait donc qui tue qui. Mais sait-on vraiment qui soutenir ?

    Jacques Lanxade joue un rôle décisif dans ces heures où un choix s’impose. Premier marin nommé chef d’état-major des armées, il a dirigé auparavant (1989-1991) l’état-major particulier du président Mitterrand. Tous deux se comprennent à la perfection. « François Mitterrand ne donnait jamais une directive précise, se souvient l’amiral, rencontré le 2 mars à son domicile parisien. Fondamentalement, il considérait que vous deviez savoir ce que vous aviez à faire. Comme j’étais sur la même ligne que lui, j’ai eu une très grande liberté d’action. »

    Si le président se méfie des militaires (et plus encore des policiers), il a confiance en cet homme rompu aux circonvolutions diplomatiques. Après sa carrière militaire, M. Lanxade bénéficiera d’ailleurs d’une promotion rare : il deviendra ambassadeur de France en Tunisie (1995-1999).

    « L’action d’hier » et l’« inaction d’aujourd’hui »

    En attendant, en ce printemps 1994, Mitterrand lui délègue toutes les opérations militaires, y compris les contacts politiques nécessaires à l’exercice de ses fonctions. D’une certaine manière, son rôle est plus important que celui du ministre de la défense dans la conduite de la guerre. En fin connaisseur du dossier rwandais, M. Lanxade propose trois options pour intervenir. Celle retenue passe par l’aéroport de Goma, au Zaïre (l’actuelle République démocratique du Congo) voisin. Son objectif : investir et contrôler la zone tenue par les FAR (les forces génocidaires), soit environ la moitié du pays. En apparence, il s’agit bien d’une opération humanitaire. En réalité, ses buts, tels qu’évoqués dans le dossier, sont plus larges : « L’arrêt des massacres, la sauvegarde des réfugiés et l’interruption de l’extension du conflit. » Et Lanxade d’ajouter, sibyllin : « Du point de vue français, il faut éviter que nous soient reprochées et l’action d’hier et l’inaction d’aujourd’hui. » Sous cette formule se cache toute l’ambiguïté de la politique française au Rwanda.

    « L’inaction d’aujourd’hui », c’est l’immobilisme désespérant de la communauté internationale. De fait, personne n’est intervenu pour stopper le génocide depuis son déclenchement, début avril. Personne, sauf les rebelles du FPR qui, village après village, contemplent avec stupeur le désastre des fosses communes laissées par les bourreaux.

    « L’action d’hier », c’est un soutien français sans faille au régime en place. Un soutien qui est allé de la fourniture d’armes lourdes à l’instruction des troupes, en passant par la mise à disposition de conseillers militaires issus des forces spéciales françaises (1er RPIMa, 8e RPIMa). Dans la continuité de cette politique, il est logique, aux yeux des « faucons » parisiens, d’aider les alliés de la France, même s’ils se sont transformés en gouvernement du génocide.

    *Sauvegarde du pouvoir « ami »

    « Une action initiale sera conduite sur la zone de Cyangugu avant un engagement éventuel en direction de Kigali », est-il précisé dans le document de l’amiral Lanxade. L’objectif militaire ultime est donc la capitale, où les rebelles du FPR resserrent chaque jour leur étau sur les forces gouvernementales. En cherchant à se rendre à Kigali, l’état-major français et le cercle rapproché de François Mitterrand entendent avant tout figer les fronts, et du même coup éviter l’effondrement des FAR et des miliciens ; bref, empêcher la victoire des rebelles. Le but, au fond, n’est pas de stopper le génocide : Paris sait que l’essentiel des massacres a déjà été commis dans la capitale et qu’il n’y a presque plus de Tutsi à sauver. L’important semble plutôt être la sauvegarde du pouvoir « ami ».

    Pour mener à bien cette mission, l’amiral dispose d’un atout : le Commandement des opérations spéciales (COS), placé sous sa responsabilité directe. Composé de l’élite des forces spéciales (parachutistes des troupes de marine, GIGN, commandos de l’air et de la marine…), ce nouveau corps de l’armée française a pour rôle « d’ouvrir les portes » avant une opération. En clair, faire du renseignement sur le terrain, mais aussi mener de discrètes actions commandos. Dès le départ, « Turquoise » est donc une opération schizophrène : stopper les massacres d’un côté et, dans le même temps aider le régime des bourreaux. Les soldats « réguliers » protégeront les civils menacés, tandis que les forces spéciales, « irrégulières », feront le sale travail, c’est-à-dire l’aide au gouvernement contre les rebelles.

    Le premier officier à atterrir sur la piste de Goma le 19 juin – avant même que le Conseil de sécurité de l’ONU ne donne son feu vert à l’opération « Turquoise » – s’appelle Jacques Rosier, « Romuald » de son nom de code. C’est un parachutiste, patron du détachement du COS. Dix hommes sur les 222 prévus l’accompagnent. Ancien chef de corps du 1er RPIMa, l’un des officiers les plus titrés de l’armée de terre, Rosier a déjà à son actif deux missions au Rwanda, où il a combattu le FPR de Kagame en 1992 puis en 1993. Il connaît par cœur les officiers supérieurs rwandais ; certains sont même ses amis. « Entre le 20 et le 22 juin, en attendant le reste de mes unités, j’ai pris différents contacts », explique-t-il aux policiers qui l’interrogent, le 13 septembre 2007, dans le cadre d’une instruction pour « complicité de génocide » sur plainte de six rescapés des massacres, qui accusent la hiérarchie militaire française de « complicité de génocide » et « complicité de crime contre l’humanité ».


    Arrivée des militaires français au camp de réfugiés Hutu de Butare, au sud du Rwanda, le 3 juillet 1994.

    Des soldats français aux côtés des soldats rwandais

    Parmi les « contacts » du colonel figurent divers ministres du gouvernement génocidaire, dont celui de la défense, et les principaux chefs militaires de l’armée nationale en déroute. S’il ne ment pas aux enquêteurs, M. Rosier ne dit pas non plus toute la vérité. Dans son rapport de fin de mission, il a livré un indice sur certains aspects de son travail : « Etant encore seul sur zone, le détachement effectuait également quelques missions d’extractions dans la région de Gisenyi [ville rwandaise située en face de Goma, de l’autre côté de la frontière]. » Sans davantage de précisions sur ces « extractions ».

    Avant l’arrivée dans la région du reste des troupes et de la presse, Rosier a quelques jours pour extraire des « sonnettes », des soldats français ayant passé la période du génocide auprès de leurs homologues rwandais. Combien sont-ils ? « Une dizaine », selon le général Quesnot, interrogé en 2006 par Olivier Lanotte, un chercheur belge qui avance pour sa part le chiffre d’une « bonne vingtaine de conseillers et techniciens, tous des volontaires ».

    L’information circule jusqu’à New York, si l’on en croit l’ambassadeur néo-zélandais auprès de l’ONU, Colin Keating. Le 21 juin, celui-ci écrit aux autorités de son pays : « Une information intéressante que nous avons apprise du secrétariat cet après-midi est que le FPR affirme que des conseillers militaires français sont restés dans le pays et qu’ils ont formé certaines des milices hutu. Certains sont à la campagne, mais d’autres sont à Kigali. »

    Quelle était la mission de ces fantômes ? Ont-ils conseillé des ministres, formé des militaires ? Ou bien participé aux opérations ? Ou encore fait du renseignement en temps réel ? Impossible d’avoir des certitudes, sinon qu’ils ont soutenu et accompagné les FAR depuis le début des massacres. De son côté, la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE, service de renseignements extérieurs) a mis en place un dispositif distinct, composé de clandestins, infiltrés sous couverture jusqu’au centre de Kigali pour renseigner leur hiérarchie à Paris.

    Livraisons d’armes « défensives »

    Le colonel Rosier a d’autres objectifs secrets, dans la continuité de la politique française dans ce pays. Parmi eux, les livraisons d’armes. Là encore, le sujet est si délicat que le général Quesnot, en poste à l’Elysée, adresse une note au président de la République le 25 juin 1994 : « Le coût total des équipements et des munitions cédés aux armées et à la gendarmerie rwandaises au cours des trois dernières années s’élève à 54,8 millions de francs. (…) Les armes et munitions données par la France consistaient exclusivement en matériel de guerre lourd de nature défensive destiné à arrêter l’offensive du FPR. Nous n’avons livré aucune arme individuelle qui ait pu être utilisée ultérieurement dans les massacres (et a fortiori, aucune machette). »

    Ici, le général Quesnot joue sur les mots et sur la « nature défensive » du matériel, car outre l’artillerie (canons de 105 mm, radars et obus), la France a fourni des mitrailleuses (12,7 mm) et leurs cartouches. D’autres pays ont été sollicités pour fournir le reste : l’Egypte, Israël et l’Afrique du Sud ont livré à Kigali des obus de mortiers et des lance-roquettes. Enfin, la liste du général n’est pas tout à fait exhaustive, comme le prouvent les archives de la Mission militaire de coopération, en annexe du rapport de la Mission d’information sur le Rwanda de 1998. Rien qu’en 1992, 20 000 mines anti-personnelles et 700 000 cartouches de 5,56 mm ont été autorisées à l’exportation, sans compter les émetteurs-récepteurs, les appareils de vision nocturnes, les parachutes. En 1993 : 250 pistolets de 9 mm, 530 fusils d’assaut, des milliers de munitions de mortier 120 mm.

    Le 17 mai 1994, l’ONU finit par décréter un embargo sur les armes. Dès lors, toute fourniture de matériel militaire peut relever de la « complicité de crime contre l’humanité ». A plusieurs reprises, en mai et juin, des émissaires du régime de Kigali viennent néanmoins à Paris présenter leurs doléances. Ils ont besoin d’armes, y compris pour exterminer les Tutsi. C’est l’une des idées reçues sur ce génocide : il serait principalement l’œuvre de miliciens armés de machettes. Faux : les machettes sont à l’origine de la mort de 36 % des victimes recensées. La plupart des tueries de groupe, dans les églises, les écoles, sur les collines, ont été faites par des hommes en uniforme, à coups de grenades, de fusils, d’armes automatiques. Les miliciens se sont chargés de « finir le travail ».

    Mercenaires et marchands d’armes

    Quand tombe la nouvelle de l’embargo, il devient donc crucial, pour les génocidaires, d’organiser des circuits parallèles d’approvisionnement en armes. D’après l’organisation humanitaire Human Rights Watch, au moins cinq chargements destinés aux FAR ont été débarqués sur l’aéroport de Goma entre mai et juillet 1994. Les circuits du mercenariat sont également mis à contribution. L’ex-gendarme du GIGN et de l’Elysée Paul Barril et le célèbre mercenaire Bob Denard sont sollicités. Barril signe un contrat d’assistance et de service pour plus d’un million de dollars : il fournira bien des mercenaires, mais pas les armes et munitions pourtant prévues en quantité.

    Des trafiquants d’armes s’activent eux aussi en coulisse. Considéré comme le cerveau du génocide, le colonel Théoneste Bagosora orchestre le tout. Des avions-cargos déchargent à Goma leurs cargaisons d’armes, aussitôt transférées vers Gisenyi, côté rwandais, puis vers les camps de réfugiés hutu installés au Zaïre après la débâcle des FAR. Or, Gisenyi et l’aéroport de Goma sont entièrement sous le contrôle du dispositif « Turquoise » : à défaut de les initier, l’armée française ferme donc les yeux sur ces trafics.

    Dans le même temps, l’un des objectifs demeure la capitale, Kigali. Le général Quesnot, à l’Elysée, et les plus hauts responsables de l’armée française sont convaincus que « le FPR n’a pas les moyens militaires de contrôler l’ensemble du pays ». Cette analyse est une erreur majeure : elle sous-estime la vitesse de progression des rebelles. Le 30 juin, au moment même où le dispositif français est prêt à passer à l’action, Paris se résout à abandonner l’option Kigali. Interrogé par Le Monde, l’amiral Jacques Lanxade conteste aujourd’hui cette présentation des faits, malgré l’accumulation d’indices. Pour lui, « il n’a jamais été question d’aller jusqu’à Kigali. On ne pouvait pas y aller, assure-t-il, c’était se mettre au milieu des combats ».

    Des soldats français capturés ?

    Le tableau de la stratégie française serait incomplet sans la liste des incidents entre le COS et les rebelles de Kagame : accrochages, embuscades… Parmi les zones d’ombre de l’opération « Turquoise », figure ainsi un épisode jusqu’ici méconnu : la capture, en juillet 1994, de soldats français par les troupes du FPR. L’épisode est révélé par Paul Kagame lui-même, dans le documentaire Inkotanyi de Christophe Cotteret, programmé le 10 avril sur Arte.

    Dans ce film, celui qui est désormais président du Rwanda, raconte comment ses hommes ont piégé le COS, autour du 15 juillet, en lisière de la zone humanitaire sûre (ZHS). « On a capturé vingt-trois soldats français, on les a encerclés, indique M. Kagame. On les a pratiquement utilisés pour marchander en disant : “C’est notre pays et nous allons entrer sur ce territoire, que vous le vouliez ou non. Donc, si vous acceptez de nous laisser entrer, parce que c’est notre pays, je n’ai aucun problème à laisser ces gens [les hommes du COS] partir”. Cela nous a vraiment aidés à résoudre le problème. » Très vite, l’Elysée aurait accepté l’échange de ces prisonniers contre l’engagement de restituer la ZHS le 18 août, laissant ainsi les mains libres au FPR pour prendre le contrôle de ce territoire.

    La capture de soldats français n’a jamais été reconnue officiellement. L’amiral Lanxade la nie. En « off », plusieurs officiers français confirment sa réalité tout en la qualifiant de « non-événement ». L’embarras des uns et des autres trahit une vérité inavouable : depuis que la justice cherche à percer les secrets de « Turquoise », la zizanie règne entre les anciens frères d’armes.

  • Bon ça se précise. En tout cas je suis en train de manger une copieuse salade de coquillettes : je suis dans les épreuves. Pour le service de presse spécial seenthis , j’aimerais recommencer l’expérience d’Une Fuite en Egypte dont je pense que nous gardons toutes et tous un bon souvenir ici. Donc si vous voulez faire partie de la double (possiblement triple) chaîne de distribution des exemplaires de service de presse, laissez un commentaire en ce sens sous ce billet. Et ensuite je me charge d’organiser la chaîne.

    Sinon, Raffut .

    En fiction, singulièrement cinématographique, l’intrigue avance avec des bottes de sept lieues. Quand les faits réels, eux, bien souvent se développent à une vitesse qui n’est pas perceptible à l’œil nu.

    En rentrant du travail, un père qui élève seul ses trois enfants apprend qu’Émile, son fils autiste, est à l’hôpital après avoir été frappé à un arrêt de bus. Que lui est-il vraiment arrivé ? A-t-il pu provoquer la violence dont il a été victime ? Et comment réagir face à cette épreuve qui vient chambouler la vie ordinaire d’une famille ?

    Dans ce roman autobiographique, dont le récit se concentre sur une seule semaine, Philippe De Jonckheere relate la façon dont, peu à peu, le déroulement des faits se reconstitue, et suit l’imbroglio des diverses procédures qu’il doit accomplir jusqu’à la confrontation au tribunal lors du procès en comparution immédiate intenté au jeune agresseur d’Émile.

    Il décrit aussi les affres et les questionnements qui l’habitent, les sentiments qui l’étreignent et qui évoluent, passant de la colère à l’empathie, de l’appréhension à l’indulgence, en essayant toujours de mettre de côté ses a priori pour comprendre où se situe la complexe vérité des paroles, des actes, et de leur incidence. À commencer par celle du « raffut », ce geste du rugby, sport que pratique Émile, et qui a son importance dans la dispute entre les jeunes garçons.

    Porté par une grande élégance stylistique, irrigué par une douceur et un humour subtils, ce livre profondément humaniste raconte l’histoire d’un cas de conscience, dans ce qu’il a de plus universel

    Euh vous aurez compris que ce n’est pas moi qui écris les quatrièmes de couverture, du coup je n’y coupe pas : #shameless_autopromo

    #raffut

  • Renvoi de Tillerson : un cadeau de Trump aux adversaires du Qatar, par Abdel Bari Atwan dans Rai Al Youm - Actuarabe
    http://actuarabe.com/renvoi-de-tillerson-cadeau-de-trump-aux-adversaires-qatar

    Trump a maintenant à ses côtés un Ministre des Affaires étrangères croyant à la diplomatie de la guerre et qui a acquis une expérience sans précédent pour fomenter les complots en tant que directeur de la CIA. Il est considéré comme un va-t-en guerre face à l’Iran et la Corée du Nord, et aura donc beaucoup de partisans en Arabie saoudite, aux Emirats Arabes Unis, au Bahreïn et en Egypte. Il n’est pas exclu qu’il prenne la tête de l’aile demandant le transfert de la base aérienne américaine d’Al Oudeid (au Qatar) dans un de ces pays, notamment les Emirats Arabes Unis et l’Arabie saoudite. Le Président Trump soutient d’ailleurs cette mesure.

  • Enquête sur une PME française qui aide l’armée égyptienne à charger ses revolvers
    https://orientxxi.info/magazine/enquete-sur-une-pme-francaise-qui-aide-l-armee-egyptienne-a-charger-ses,

    L’entreprise française #Manurhin est le leader mondial des #machines-outils fabriquant des #cartouches. Depuis les années 1950, elle commerce avec l’Égypte. Une collaboration qui se poursuit presque sans accrocs avec le régime militaire d’Abdel Fattah Al-Sissi, malgré le massacre d’au moins 800 civils en août 2013 par les forces de l’ordre. Une enquête d’Omar Sultan, avec Paul-Anton Krüger du Süddeutsche Zeitung pour la partie allemande.

    #armement #exportation #industrie_de_l'armement

  • Pour les habitants de Gaza, la situation est humainement intenable
    Guillaume Gendron, Libération, le 7 mars 2018
    http://www.liberation.fr/planete/2018/03/07/pour-les-habitants-de-gaza-la-situation-est-humainement-intenable_1634243

    Alors que les Américains ont décidé de sabrer le budget de l’agence onusienne dédiée aux réfugiés palestiniens, Pierre Krähenbühl, son commissaire général, alerte sur les conséquences de cette décision éminemment politique.

    Depuis la décision de Washington de « geler » plus de la moitié de leurs versements à l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), cette agence des Nations unies connaît, selon son commissaire général, le Suisse Pierre Krähenbühl, « la plus grave crise financière de son histoire ». En poste depuis 2014, celui que les milliers d’employés palestiniens de l’UNRWA appellent « Mister Pierre » est face à une situation inédite. Son principal donateur, les Etats-Unis, utilise ces coupes budgétaires comme moyen de pression sur l’Autorité palestinienne (AP) pour forcer son président, Mahmoud Abbas, à revenir à la table des négociations. Le commissaire général de l’UNRWA sera à Paris mercredi et jeudi. Il y rencontrera notamment le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. Pour Libération, il revient sur la situation financière de l’UNRWA et l’urgence humanitaire dans la bande de Gaza (dont l’agence est, selon ses termes, « la colonne vertébrale institutionnelle »).

    Deux mois après le gel des fonds américains, quels ont été les conséquences concrètes de cette décision ?

    Il faut d’abord rappeler les chiffres. Au moment de l’annonce, on passe d’une contribution effective des Américains de 364 millions en 2017 à 60 millions cette année. C’est 300 millions qui vont nous manquer. C’est beaucoup pour toute organisation humanitaire. Mais pour l’UNRWA, qui dépense environ entre 1,2 et 1,3 milliard annuellement, c’est un coup très dur. Pour le moment, il n’y a pas eu d’effets sur le terrain car nous avons demandé à une partie de nos donateurs d’avancer leurs contributions. La Belgique, les pays nordiques, la Russie, la Suisse l’ont fait. Cela nous a permis de maintenir les écoles et les cliniques ouvertes. Sur la question des fonds d’urgence pour l’aide alimentaire, notamment à Gaza, la situation reste délicate. Les Américains y contribuaient particulièrement, et on a failli se trouver en situation critique d’ici à la fin mars. Nous avons trouvé une solution interne, avec permutation de budget, qui nous permet de tenir jusqu’au mois de mai, mais c’est du court terme. Nous comptons beaucoup sur la conférence du 15 mars à Rome, lancée par la Suède, la Jordanie et l’Egypte pour organiser le soutien à l’UNRWA. Il ne s’agit pas que du futur de l’agence, mais d’une question de sécurité régionale.

    Votre raison d’être est attaquée : Nikki Haley, l’ambassadrice américaine à l’ONU, considère que l’UNRWA fait partie du problème car elle « crée un nombre illimité de réfugiés palestiniens ».

    C’est un mythe : l’UNRWA perpétuerait la situation en prolongeant indéfiniment le statut des réfugiés palestiniens, selon une définition différente du Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR). Mais le HCR soutient les réfugiés afghans depuis l’invasion soviétique de 1979 et leur offre assistance, même s’il s’agit de la deuxième, troisième ou quatrième génération. Donc l’idée selon laquelle l’UNRWA opère selon des critères particuliers est erronée. Si l’UNRWA existe encore soixante-huit ans après sa création, c’est non par choix mais parce que la communauté internationale et les parties du conflit ont échoué.

    On évoque une augmentation de la contribution des pays arabes…

    Il y a derrière cette hypothèse une idée reçue. On entend souvent : « Quand les pays arabes vont-ils enfin contribuer ? » Mais ils le font déjà ! L’Arabie saoudite est le troisième plus grand donateur de l’UNRWA après les Etats-Unis et l’UE. Elle donne annuellement plus que la France ou les pays hôtes. Ces trois dernières années, les Emirats arabes unis ont versé des montants importants pour l’éducation. Il faut un partenariat entre l’Europe et les pays arabes pour stabiliser les contributions à nos financements principaux – ce qu’on appelle le « core funding ».

    Si jamais vous deviez revoir votre budget à la baisse, avez-vous identifié vos priorités ?

    Il y a déjà beaucoup d’inquiétude, notamment chez nos employés palestiniens, il ne faut pas en rajouter. L’objectif pour le moment est la mobilisation de fonds.

    Les ONG s’alarment de la dégradation des conditions de vie à Gaza. Pourtant, le ministre de la Défense israélien, Avigdor Lieberman, refuse de parler de crise humanitaire…

    Pour réussir à ne pas voir la situation à Gaza, il faut vraiment ne pas y vivre. Sur place, on est passé de 80 000 personnes en 2000 qui recevaient de l’aide alimentaire, à un million aujourd’hui, sur 1,9 million d’habitants. Ce chiffre, un scandale international, est en lien direct et organique avec le blocus. Ces gens, souvent éduqués, autosuffisants, qui avaient des emplois, des entreprises, ont vu leurs marchés détruits par le blocus et l’impossibilité d’importer du matériel. La situation est humainement intenable.

    Vous évoquez le blocus, mais la détérioration des conditions de vie semble aussi liée aux décisions de l’Autorité palestinienne, qui a notamment amputé les salaires des fonctionnaires pour faire pression sur le Hamas.

    C’est un paramètre : les divisions intra-palestiniennes ont un effet sur la communauté. Sur le plan de la santé et de l’électricité, il y a des enjeux clairs liés à ces divisions, mais je pense qu’il ne faut pas perdre de vue les effets du blocus.

    L’expression « prison à ciel ouvert », vous la cautionnez ?

    Comme le disait un entrepreneur palestinien : « En principe, lorsqu’on est condamné à une peine de prison, on en connaît la durée. Là, personne ne nous en a informé. » Rien de ce qui se passe à Gaza n’est compatible avec l’argument d’un investissement dans la sécurité régionale. Ni pour les Palestiniens, ni les Israéliens, ni les Egyptiens. Maintenant, si nos activités sont touchées aussi… Dire, comme le font certains, « la crise est moins aigu qu’en Somalie, en Syrie ou au Yémen », c’est classer la souffrance… Pour les habitants de Gaza, c’est terrible d’imaginer que l’UNRWA, le seul paramètre stable de leur vie, puisse être menacé. Si l’on s’intéresse à la stabilité de la région, comment imaginer, sans l’UNRWA, que 270 000 élèves à Gaza n’aient plus accès à l’éducation dans un contexte si dégradé ? Plus de 90% de ces élèves n’ont jamais quitté Gaza de leur vie, ils ne connaissent rien d’autre que ces quelques kilomètres carrés et la crainte d’un prochain conflit. On me demande souvent si je suis inquiet par les risques de radicalisation au Proche-Orient. Je le suis d’autant plus maintenant qu’on m’a retiré 300 millions pour mon système scolaire.

    Les Israéliens accusent vos professeurs d’entretenir, voire d’instiller, un certain nombre d’idées radicales chez les élèves…

    Il a été démontré par de nombreuses études faites par les donateurs eux-mêmes – dont les Américains – que notre travail éducatif est un investissement extrêmement important. Plus de deux millions de Palestiniens ont obtenu un diplôme dans nos écoles. Nous sommes le seul le système scolaire qui a inscrit dans son cursus des cours sur les droits de l’homme, la tolérance… Bien sûr, il y a parfois eu des problèmes avec ce que l’un ou l’autre de nos enseignants a pu poster sur sa page Facebook. Quand vous vivez dans une communauté depuis cinquante ans sous occupation, cela change votre vision du monde. Et cela concerne moins de 0,5% de nos 22 000 employés. Mais aussi minime soit-il, nous prenons ce problème très au sérieux, il y va de notre crédibilité.

    Est-ce difficile de mobiliser l’opinion internationale sur Gaza ?

    Si l’on compare à ce qu’il s’est passé en 2014 au cœur de la guerre, la situation n’est évidemment pas comparable en intensité.. Ce que l’on voit actuellement, c’est un cumul, entre le blocus, la crise financière, les coupures d’électricité, la mauvaise qualité de l’eau, le traumatisme de la jeunesse après la dernière guerre, le sentiment d’enfermement… Ce qui me choque, c’est que dans les conférences internationales au sujet de Gaza, on parle beaucoup de résilience. Cela revient à applaudir les Gazaouis de tenir indéfiniment face à une injustice qui devrait être réglée politiquement. C’est féliciter les gens de survivre à quelque chose qui n’a pas lieu d’être.

    Quel rôle peut jouer la France ?

    D’un point de vue régional, je considère extrêmement important que la France joue un rôle dirigeant. Elle a toujours un regard extrêmement aigu sur les questions politiques. Cette tradition française est plus que jamais nécessaire, à l’heure où il y a beaucoup de défaitisme dans la communauté internationale autour de ce conflit. Sur les questions relatives à l’UNRWA, j’ai une attente forte sur l’éducation, thème sur lequel Emmanuel Macron s’est engagé.

    #Palestine #UNRWA #Gaza #réfugiés

  • Mirages 2000, chars Leclerc, canons Caesar : la France fournisseuse officielle du carnage yéménite - Basta !
    https://www.bastamag.net/Mirages-2000-chars-Leclerc-canons-Caesar-la-France-fournisseuse-officielle

    Un mouvement de désengagement ignoré par la France

    Dès mars 2016, le parlement hollandais vote ainsi une résolution interdisant l’exportation d’armes vers l’Arabie Saoudite, en lien avec son intervention au Yémen. Mi janvier, c’est l’Allemagne, qui a été ces dernières années l’un des gros exportateurs d’armes vers les pays de la coalition qui fait la guerre au Yémen, qui annonce l’arrêt immédiat des ventes d’armes à toutes les parties du conflit. Une décision favorisée par les sociaux-démocrates du SPD, dans le cadre des négociations pour former une nouvelle coalition gouvernementale.

    Face au risque que les armes soient utilisées contre des civils, la Norvège, la Belgique et le Canada gèlent également des exportations vers les Émirats Arabes Unis ou vers l’Arabie saoudite. En Finlande, tous les candidats à la présidentielle de février 2018 se sont engagés à arrêter les ventes d’armes aux émiratis, après que des images aient prouvé leur utilisation dans la guerre au Yémen. Quand les gouvernements ne bougent pas, c’est la société civile qui prend le relai : des plaintes sont en cours au Royaume-Uni, en Wallonie et au Canada contre des contrats d’exportation militaires dans la région.

    La France, impassible, semble épargnée par ce mouvement. « A ce jour, nous n’avons pas d’information sur le fait que la France aurait revu sa position sur les exportations d’armes », déplore Aymeric Elluin, chargé de plaidoyer « armes et justice internationale » pour Amnesty France. Aucune vente d’arme à l’étranger ne peut pourtant avoir lieu sans l’autorisation du gouvernement. La France est par ailleurs signataire d’un Traité sur le commerce des armes (TCA), et a adopté une Position commune de l’Union européenne (UE) sur les exportations de matériel militaire. Ces règlementation interdiraient a priori tout transfert d’armes vers les parties du conflit yéménite, compte tenu des graves violations du droit humanitaire qui y sont constatées.

    et

    Un contrôle démocratique plus que jamais nécessaire

    Certains écrits commencent à questionner cette stratégie de la course aux exportations. L’industrie de la défense française serait de plus en plus dépendante des exportations [2]. Par ricochet, le budget de l’État peut aussi être affecté. Ainsi, l’équilibre financier de la Loi de programmation militaire 2014-2019 était-il lié à la vente des Rafales de Dassault à l’étranger, puisqu’en cas d’échec, le gouvernement s’était engagé à couvrir les surcoûts de production de l’avionneur. Pour préserver les finances publiques, il faut vendre à tout prix. Y compris à l’Égypte, malgré la décision de l’Union européenne de suspendre les ventes d’armes au régime dictatorial du maréchal al-Sissi.

    #industrie_armement #exportation #contrôle_démocratique

  • Lafarge en Syrie : le Quai d’Orsay retrouve doucement la mémoire
    http://www.liberation.fr/france/2018/02/28/lafarge-en-syrie-le-quai-d-orsay-retrouve-doucement-la-memoire_1632856

    Après cette confrontation, Eric Chevallier explique finalement dans sa lettre, qu’il a fait des recherches complémentaires et a contacté la « jeune femme du bureau du Moyen-Orient ». Désormais en poste à l’ambassade de France en Egypte, elle se souvient bien de cet entretien, selon la lettre adressée aux juges d’instruction. « Elle m’a indiqué que personne au ministère ne lui avait jusqu’à ce jour posé la question, mais qu’effectivement elle avait le souvenir de cette réunion », écrit Eric Chevallier. Et précise qu’il « confirme ne pas avoir conseillé́ le maintien de l’usine Lafarge en Syrie ». Contactée par Libération, la diplomate indique simplement qu’elle ne souhaite « pas commenter ».

  • Toujours dans l’art paréital mais cette fois-ci à l’autre bout du globe.

    L’art rupestre d’il y a 40 000 ans en Indonésie ressemble étonnamment à celui d’Europe (janvier 2017)
    nota : l’article parle d’art rupestre mais il s’agit d’art pariétal. Les exemples ci-dessous, extraits de ce même article, présentent des exemples d’art pariétal et d’art rupestre.

    http://www.epochtimes.fr/lart-rupestre-dil-y-40-000-ans-en-indonesie-ressemble-etonnament-a-celui-

    https://www.youtube.com/watch?v=ZVEqkVDn6Y4

    En 2014, des archéologues de l’université de Wollongong en Nouvelle-Galles du Sud et du Centre National d’Archéologie d’Indonésie ont été surpris par la découverte d’un art rupestre préhistorique indonésien. Cet art sophistiqué a été découvert dans les grottes de Maros sur l’île indonésienne de Sulawesi, ou Célèbes.

    Les chercheurs ont découvert des dessins et des gravures sur des surfaces de pierre vieux de 40 000 à 35 000 ans. Ils auraient ainsi été faits à la même période que les peintures rupestres en Europe selon les dernières datations, comme le souligne les chercheurs M. Aubert et A. Brumm de l’université de Wollongong, dans leur étude publiée dans Nature en 2014.

    De manière générale « la composition de la peinture de la préhistoire n’a pas changé pendant des milliers d’années.

    Espagne

    Des scientifiques espagnols ont découvert dans la grotte de Nerja en Andalousie un vestige du plus ancien art rupestre créé par l’homme de Néandertal, il y a entre 43 500 et 42 300 ans, et n’ayant pas été fait pas l’homme moderne que nous connaissons...

    Inde

    En 2014, le géologue indien Nitish Priyadarshi a décrit à Epoch Times ses découvertes d’art rupestre dans les collines de Ranchi dans l’État de Jharkand en Inde. Selon le rouge ocre utilisé, le géologue suggère qu’il correspondrait à un art vieux de 5 000 à 30 000 ans...

    Australie

    Le plus ancienne œuvre sur pierre d’Australie a été datée de 28 000 ans. Elle est située sous le fameux site de Narwala Gabammang dans le nord du pays, et est décrite comme la chapelle Sixtine de l’art préhistorique, selon l’université de Queensland du Sud...

    Colombie

    L’art rupestre de Colombie dans le Chiribiquete pourraient dater d’il y a 17 000 ans, selon les archéologues du pays. Un groupe interdisciplinaire de scientifiques est allé dans ce massif montagneux en 1992 et a fait la découverte surprenante « d’un nombre significatif de sites pictographiques d’une beauté stupéfiante et majestueuse consistant en 36 abris de pierre, avec plus de 200 000 dessins, ce qui en fait la plus grande découverte de pictographes amazoniens jusqu’à présent rapporté dans le monde scientifique », selon la description donnée dans le livre Serranías y Sierras.

    Lybie

    L’art de la pierre préhistorique réalisé sur les masses rocheuses du Tadrart Acacus dans le sud de la Lybie, à la frontière du Tassili n’Ajjer algérien, a plus de 14 000 ans et est considéré par l’UNESCO comme « d’une valeur universelle extraordinaire ».

    Argentine

    L’art rupestre en Argentine a au moins 9 000 ans. Parmi les rochers faisant jusqu’à 200 mètres de hauteur près du Río Pinturas à Santa Cruz dans le sud du pays, se trouvent des peintures faites par un groupe de natifs du pays, les ancêtres des Tehuelches, qui ont vécu il y a entre 9300 ans et 1000 ans, en restant protégés du vent, de la neige et de la pluie dans des conditions incomparables.

    Égypte

    L’archéologue Giulio Lucarini a présenté en 2014 son étude sur le désert occidental égyptien, à Farafra, en montrant des photographies de dessins du Néolitique remontant à il y a 6000 à 7000 ans.

    #préhistoire #art_pariétal #art_rupestre #néandertal #université_de_Wollongong #Centre_National_d’Archéologie_d’Indonésie #Asie #39900BP #grottes_de_Maros #Sulawesi #Célèbes

  • #Pollution & #poissons


    Islande : 30.000 tonnes de poissons morts dans un lac
    (lien modifié car issu de la fachosphère par mégarde de ma part et qui n’a pas échappé à la vigilance de @colporteur - Merci à toi)


    https://img.20mn.fr/1ITG9GbsRBep6gB9bvMHzQ/1200x768_tonnes-poissons-morts-ete-ramasses-lagoa-rodrigo-freitas-a-rio-jan
    Les poissons du lac Rodrigo de Freitas, en plein cœur de Rio de Janeiro, ont été victimes d’une désoxygénation…
    https://www.20minutes.fr/planete/1118961-20130315-20130315-jo-2016-dizaines-tonnes-poissons-morts-lac-desti


    Mexique : 50 tonnes de poissons morts extraits d’un lac
    http://www.linfo.re/monde/amerique/650702-mexique-50-tonnes-de-poissons-morts-extraits-d-un-lac


    Morts massives de poissons à travers l’Europe ! (2013)
    http://enattendant-2012.blogspot.fr/2013/07/morts-massives-de-poissons-travers.html

    Mort massive de poisson en 2016
    http://etat-du-monde-etat-d-etre.net/de-la-terre/hecatombes-animales/morts-massives-danimaux-en-2016-plus-de-60-cas-entre-en-s

    16 Février 2016 – 445 tortues retrouvés mortes échouées le long des plages de Guerrero au MEXIQUE Lien
    16 Février 2016 – Grande mortalité de poissons le long des voies d’eau de Karatay en TURQUIE Lien
    15 Février 2016 – Des milliers de poissons meurent le long de la rivière Porce en COLOMBIE Lien
    poissons-morts-colombie-2016
    11 Février 2016 – Des centaines de poissons morts s’échouent sur les plages de l’ÎLE MAURICE Lien
    poissons-morts-plage-maurice
    11 Février 2016 – Des milliers de poissons continuent de mourir le long du delta du Nil en EGYPTE Lien
    11 Février 2016 – Des dizaines de singes sont en train de mourir « un mystère » dans les forêts du NICARAGUA Lien
    11 Février 2016 – Des milliers de poissons morts retrouvés sur les plages des FIDJI Lien
    11 Février 2016 – Des centaines de poissons morts dans les eaux de Oosterhout aux PAYS-BAS Lien
    11 Février 2016 – Des masses de poissons morts s’échouent sur les plages de Montevideo en URUGUAY Lien
    peces-montevideo1
    10 Février 2016 – Des milliers de poissons morts retrouvés dans les eaux de NOUVELLE-CALÉDONIE Lien
    10 Février 2016 – Des centaines d’anguilles mortes retrouvés dans un ruisseau de Marlborough en NOUVELLE-ZÉLANDE Lien
    10 Février 2016 – Des dizaines d’oiseaux de mer ainsi que d’autres créatures marines retrouvés morts sur une plage de Malibu en AMÉRIQUE lien
    7 février 2016 – +630 tonnes de poissons sont morts dans les fermes piscicoles le long du delta du Mékong au VIETNAM Lien
    6 Février 2016 – Des centaines de poissons retrouvés morts « à cause d’une marée rouge » en FLORIDE, Amérique lien
    5 Février 2016 – Des millions d’huîtres sont mortes à cause d’une maladie dans le sud de la Tasmanie en AUSTRALIE Lien
    4 Février 2016 – Des dizaines d’oiseaux meurent subitement à Wichita au KANSAS, Etats-Unis Lien
    Capture d’écran 2016-04-15 à 15.38.02
    4 Février 2016 – Des dizaines de pélicans morts d’une cause inconnue sur Grand Isle en LOUISIANE, Amérique Lien
    4 Février 2016 – 6 baleines mortes se sont échouées le long de la côte de l’Est de l’ANGLETERRE Lien
    4 Février 2016 – Des centaines de poissons retrouvés morts « suscitent la peur » à La Brea, TRINITÉ-ET-TOBAGO Lien
    4 Février 2016 – Mortalité massive de poissons dans une lagune de Marica au BRÉSIL Lien
    3 février 2016 – 8 autres baleines mortes retrouvés le long de la côte de Friedrichskoog en ALLEMAGNE Lien
    3 Février 2016 – 41.000 poulets sont morts d’une maladie de Newcastle à Luzon aux PHILIPPINES Lien
    3 février 2016 – 36 tonnes de poissons sont morts dans les exploitations agricoles, « à cause d’une marée » à HONG KONG Lien
    3 Février 2016 – Des dizaines de tortues mortes retrouvées le long des plages de Tecpan de Galeana au MEXIQUE Lien
    3 Février 2016 – Des centaines de poissons retrouvés morts dans les étangs du Queensland en AUSTRALIE Lien
    1er Février 2016 – Des centaines de poissons retrouvés morts dans un lac du TEXAS en Amérique lien
    1er Février 2016 – Mortalité massive de poissons dans la rivière Shing Mun à HONG KONG Lien
    1er Février 2016 – Des masses de poissons morts découverts le long d’1 km de rivière dans la province de Hubei en CHINE Lien
    31 Janvier 2016 – Grande mortalité de poissons « du jamais vu » dans la rivière Snake à WASHINGTON aux États-Unis Lien
    30 Janvier 2016 – +500 chameaux sont morts d’une « maladie mystérieuse » à Marsabit au KENYA Lien
    30 Janvier 2016 – +19 tonnes de poissons morts retrouvés dans un lac de Goias au BRÉSIL Lien
    28 janvier 2016 – +22,000 oiseaux marins retrouvés morts « la plus grande mortalité jamais enregistrée » le long des plages de l’ALASKA en AmériqueLien
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    28 Janvier 2016 – Des centaines d’oiseaux de mer retrouvés morts sur une plage de la mer de Galilée en ISRAËL Lien
    28 Janvier 2016 – Des centaines de tonnes de poissons sont morts dans les exploitations agricoles de la province de Ha Tinh au VIETNAM Lien
    27 Janvier 2016 – 400 tonnes de poissons sont morts à cause du froid à Ubon Ratchathani en THAÏLANDE Lien
    27 Janvier 2016 – Des milliers de poissons sont morts dans une réserve du NEVADA aux Etats-Unis Lien
    26 Janvier 2016 – Des milliers de poissons retrouvés morts échoués à Martha Vineyard dans le MASSACHUSETTS aux États-Unis. Lien
    25 Janvier 2016 – Des milliers de poulets morts d’une « maladie mystérieuse » à Kampong Thom au CAMBODGE Lien
    25 Janvier 2016 – Des milliers d’étoiles de mer retrouvées mortes échouées à Port St. Joe en FLORIDE, Amérique. Lien
    25 Janvier 2016 – Des centaines de milliers de poissons retrouvés morts dans un lac de Samut Prakan en THAÏLANDE Lien
    21 Janvier 2016 – 300 tortues retrouvées mortes sur une plage de Odisha en INDE Lien
    18 Janvier 2016 – Hécatombe massive de poissons dans la rivière Eloor en INDE Lien
    17 Janvier 2016 – 12 cachalots retrouvés morts sur des îles des PAYS-BAS et d’ALLEMAGNE Lien
    17 Janvier 2016 – Grande mortalité de poissons repérés le long du Nil à Rosetta en l’EGYPTE Lien
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    15 Janvier 2016 – +10.000 calmars morts retrouvés échoués « cause inconnue » à Arauco au CHILI Lien
    15 Janvier 2016 – Des centaines de poissons morts flottant dans une rivière de Kuala Lumpur en MALAISIE. Lien
    13 Janvier 2016 – Des milliers de poissons retrouvés morts dans la baie de Guanabara au BRÉSIL Lien
    13 Janvier 2016 – Des centaines de milliers de poissons retrouvés morts ou mourants dans la rivière Hunter, NSW en AUSTRALIE Lien
    12 janvier 2016 – plus de 100 baleines échouées dont 45 mortes sur la côte de Tamil Nadu en INDE Lien
    10 Janvier 2016 – Des centaines de poissons et d’anguilles morts dans un lac de la baie de Hawke en NOUVELLE-ZÉLANDE Lien
    8 Janvier 2016 – Des milliers de poissons morts retrouvés à Gulfport en FLORIDE aux États-Unis. Lien
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    8 Janvier 2016 – Des dizaines de milliers d’étoiles de mer et méduses retrouvées mortes le long du Sussex et du Hampshire en ANGLETERRE Lien
    7 Janvier 2016 – 2000 poissons retrouvés morts sur les rives d’une rivière d’Amalfi en COLOMBIE Lien
    6 Janvier 2016 – Des milliers d’oiseaux retrouvés morts au bord de la mer le long d’une plage de Prince William Sound en ALASKA, Amérique Lien
    6 Janvier 2016 – +100 tonnes de poissons retrouvés morts dans une rivière de la province de Dong Nai au VIETNAM Lien
    6 Janvier 2016 – Des centaines d’oiseaux retrouvés morts à Cuerámaro au MEXIQUE Lien
    6 janvier 2016 – 25.000 oiseaux tués à cause de la grippe aviaire à Accra au GHANA Lien
    5 Janvier 2016 – Mortalité massive de poissons dans un lac de Marica au BRÉSIL Lien
    5 Janvier 2016 – Des centaines de poissons retrouvés morts le long d’une rivière de Gebeng en MALAISIE Lien
    2 Janvier 2016 – Des milliers de poissons morts dans une rivière « à cause de la pollution » à Pelalawan Regency en INDONÉSIE Lien
    2 Janvier 2016 – Des centaines d’étoiles de mer mortes retrouvées échouées sur une plage de Portsmouth en ANGLETERRE Lien

    #nos_ennemis_les_bêtes #mots_massive #animaux

  • Egypte : La dignité ne s’achète pas, mon fils. | Terrorismes, guérillas, stratégie et autres activités humaines
    http://aboudjaffar.blog.lemonde.fr/2018/02/23/nile-hilton

    Lors de ma première mission au Caire, il y a très longtemps, un de nos officiers sur place me dit, alors que je découvrais la ville et le pays : « Et surtout, tu ne vas jamais seul dans un commissariat. Tu n’es pas certain d’en ressortir. » Et il aouta, inquiétant : « On ne sait pas ce qui se passe dans les commissariats égyptiens. » Je n’ai pas oublié cette remarque, et tous ceux qui travaillent sur l’Egypte et/ou qui y ont vécu savent bien à quel point la police y est détestée et redoutée. Après la révolution, d’ailleurs, l’armée prit soin de la retirer des rues après de nombreux incidents. Le tour de passe-passe que s’apprêtaient à réaliser les généraux ne pouvait alors risquer d’être gâché par le comportement des policiers et la soif de vengeance de la population qu’il attisait.

    Evitant avec une grande habileté l’écueil d’un film réquisitoire, genre qui accouche régulièrement d’œuvre lourdes et démonstratives, le cinéaste suédois Tarik Saleh a choisi de parler de cette Egypte corrompue dans un film, The Nile Hilton Incident, sorti en France en 2017 sous un titre à la référence transparente : Le Caire confidentiel.

    Le film, tourné en grande partie au Maroc (pour d’évidentes raisons politiques), présente une intrigue policière fleurant bon Raymond Chandler. L’enquête sur l’assassinat d’une chanteuse dans un hôtel de luxe du Caire est l’occasion pour le réalisateur et scénariste de présenter l’Egypte à la veille de la révolution et de montrer l’ampleur et la profondeur de la corruption. Comme dans les classiques du roman noir, auquel Tarik Saleh rend un hommage plus qu’appuyé, il est question ici de flics pourris et piégés, de manœuvres politiques tordues et de femmes fatales, Hania Amar remplaçant Kim Bassinger. On ne cesse de penser, en particulier, au chef d’œuvre de James Ellroy, L.A. Confidential, sorti en 1990 chez Rivages, puis à sa magistrale adaptation au cinéma par Curtis Hanson, en 1997.