country:équateur

  • Julian Assange a renoncé à l’asile accordé par l’Equateur afp/pym - 25 Septembre 2018 - RTS
    https://www.rts.ch/info/monde/9868901-julian-assange-a-renonce-a-l-asile-accorde-par-l-equateur.html

    Le fondateur du site internet WikiLeaks, Julian Assange, réfugié à l’ambassade d’Equateur à Londres depuis 2012, a renoncé à l’asile accordé par Quito, selon une lettre signée de sa main.
    Dans ce courrier, daté du 4 décembre 2017, Julian Assange renonce à l’asile accordé dans le cadre d’une stratégie du gouvernement, qui n’a pas abouti et qui visait à le nommer ensuite diplomate équatorien en Grande-Bretagne, puis en Russie.

    Le créateur de WikiLeaks a renoncé à l’asile quelques jours avant que Quito lui octroie la nationalité équatorienne le 12 décembre, puis tente de le nommer diplomate afin qu’il puisse continuer à vivre dans l’ambassade de Londres, voire aller en mission à Moscou.

    Crainte d’une extradition
    Julian Assange s’est réfugié dans la représentation diplomatique équatorienne il y a six ans pour, initialement, éviter d’être extradé en Suède où il était accusé de viol, procédure qui a été classée.

    Aujourd’hui, il craint de sortir de l’ambassade et d’être arrêté, puis extradé vers les Etats-Unis pour avoir diffuser via WikiLeaks des milliers de documents confidentiels de la diplomatie américaine.

  • Bloqué depuis six mois dans un #aéroport, un Syrien raconte sa survie

    Cela fait six mois jour pour jour que Hassan Al Kontar vit dans le #terminal 2 de l’aéroport de Kuala Lumpur, en Malaisie. Le Syrien, qui ne trouve asile nulle part, s’est confié à RTSInfo.

    « Tout le monde peut voler », scande un slogan affiché sur les avions qu’il voit atterrir et décoller. « Tout le monde », sauf #Hassan_Al_Kontar.

    Lui est cloué au sol depuis le 7 mars 2018. Dans l’#immobilité de sa condition, il observe inlassablement le va-et-vient des autres passagers.

    C’est dans ce terminal 2 que l’homme a fêté son 37e anniversaire et assisté virtuellement au mariage de son petit frère.

    C’est là qu’il se douche tant bien que mal au-dessus de lavabos, qu’il dort sur un matelas de fortune et qu’il mange trois fois par jour le même plateau-repas à base de riz et de poulet.

    Les #réseaux_sociaux pour seule tribune

    C’est grâce à son #smartphone, et au wifi de l’aéroport, que le Syrien maintient un lien avec le monde, notamment via les réseaux sociaux. Son compte Twitter, où il partage des photos et vidéos de son quotidien, est suivi par plus de 15’000 personnes.

    Une page Wikipédia lui est même consacrée. « On me l’a montrée, mais je ne sais pas qui l’a créée », dit-il amusé.
    https://en.wikipedia.org/wiki/Hassan_Al_Kontar

    Le labyrinthe vers la #captivité

    La captivité de Hassan est le résultat d’un parcours sinueux. Le Syrien n’a plus mis les pieds dans son pays depuis dix ans.

    Lorsque le conflit syrien éclate en 2011, il vit aux Emirats arabes unis, et refuse de rentrer pour faire la guerre. Son passeport n’est pas renouvelé, il perd son travail et vit dans la clandestinité.

    En janvier 2017, il est expulsé vers la Malaisie, où il obtient un #visa provisoire. Comme le pays n’a pas signé la Convention de Genève sur les réfugiés, il ne peut y demander asile.

    À l’expiration de son permis de séjour, Hassan Al Kontar tente de rejoindre l’Equateur, pays qui n’exige pas de visa des citoyens syriens. C’est une compagnie aérienne turque qui refuse de l’embarquer.

    L’homme parvient à prendre un vol pour le #Cambodge, mais il est renvoyé dans le même avion à Kuala Lumpur. Ne pouvant plus rentrer en Malaisie, le terminal 2 devient sa seule demeure, à durée indéterminée.

    Déçu des agences onusiennes

    Lorsqu’il contacte le Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations unies (UNHCR), le Syrien se dit déçu :

    Depuis quatre mois, Hassan assure n’avoir aucune nouvelle de l’agence onusienne. Contacté par RTSInfo, l’UNHCR répond que « le gouvernement malaisien a fait une offre généreuse permettant à l’homme d’entrer en toute sécurité dans le pays et d’y obtenir un statut légal provisoire. »

    Or, le Syrien ne veut plus de solutions provisoires qu’il sait sans avenir. « Au final, je veux un statut légal stable, pour pouvoir m’installer, travailler et ne pas craindre une expulsion. »

    Le Canada, seul Eldorado

    Retourner en Syrie n’est pas une option pour Hassan, qui dit être recherché par les services de sécurité, surtout depuis la médiatisation de son histoire et de ses opinions politiques.

    La seule porte de salut du Syrien à ce jour est le Canada. « Des gens là-bas m’ont trouvé un avocat, des garants et même un travail, puis ils ont déposé ma demande d’asile. »

    La procédure doit durer entre 20 et 24 mois. Une pétition en ligne, à ce jour signée par près de 50’000 personnes, appelle les autorités à accélérer le processus.

    « Souvent les gens, après avoir vu un reportage sur moi, me proposent de venir chez eux. Je dois alors leur expliquer les lois restrictives de leur pays qui m’en empêchent. »

    En Suisse, la possibilité de présenter une demande d’asile depuis l’étranger a été supprimée fin 2012. Une révision de la loi sur l’asile allant dans ce sens a été acceptée lors d’une votation populaire le 9 juin 2013.

    L’illusoire choix de la légalité

    Après huit ans à la recherche d’un refuge, Hassan Al Kontar se dit prêt à rester dans ce terminal tant qu’il ne trouvera pas une solution légale.

    Le Syrien est conscient de payer le prix de son honnêteté. « Si je m’infiltrais illégalement, peut-être qu’aujourd’hui je serais tranquillement installé en Suisse, au Danemark ou en Hollande. Mais j’ai choisi la légalité. »

    L’homme raconte avoir ainsi décliné de nombreuses propositions de mariage. « Je remercie ces femmes de vouloir m’aider, mais je leur explique que ce serait aussi une manière de contourner la loi. »

    La #résilience pour ne pas céder

    Sur les réseaux sociaux, Hassan est admiré pour la bonne humeur et la résilience dont il fait preuve.

    Si l’homme est reconnaissant de tout le soutien qu’il reçoit, il avoue avoir parfois besoin de s’isoler pour garder des forces.

    Après six mois de survie dans le terminal 2 de l’aéroport de Kuala Lumpur, Hassan Al Kontar est prêt à tenir le temps qu’il faudra. « Je n’ai pas le choix », conclut-il.

    https://www.rts.ch/info/monde/9811804-bloque-depuis-six-mois-dans-un-aeroport-un-syrien-raconte-sa-survie.html
    #réfugiés #asile #migrations #limbe #réfugiés_syriens #Kuala_Lumpur #Malaisie #migrerrance

    cc @reka

  • https://www.franceinter.fr/emissions/la-chronique-de-jean-marc-four/la-chronique-de-jean-marc-four-27-aout-2018

    « Ça vaut le coup d’arrêter un peu de se regarder le nombril parce que le phénomène en cours en Amérique Latine est… saisissant ! Vous allez voir, ça relativise ce qui se passe en Europe.

    Les chiffres d’abord : impressionnants.

    C’est la conséquence de la crise au Venezuela, crise politique et économique, vous le savez, avec une inflation galopante.

    Chaque jour, j’ai bien dit chaque jour, entre 2000 et 3000 Vénézuéliens cherchent à entrer en Colombie, en Equateur, au Pérou (les voisins du Sud).

    Evaluation officielle de l’ONU : en un peu plus de deux ans, 2 millions de Vénézuéliens ont fui leur pays. Evaluation officieuse : le double, 4 millions de personnes, plus de 10% de la population. »

    #migration #amérique-latine #crise "podcast #france-inter

  • La revue d’Amérique du Sud : Vénézuela, Paraguay, Colombie, Chili et Equateur
    https://lemediapresse.fr/international/la-revue-damerique-du-sud

    <b>Les récentes actualités venues d’Amérique du Sud.</b><p>La crise continue au Vénézuela, Maduro veut réformer le bolivar<p>Si l’inflation explose en Argentine, …

    https://i2.wp.com/lemediapresse.fr/wp-content/uploads/2018/08/32265542025_53e491563c_z.jpg?fit=640%2C360&ssl=1

  • #Ebola réapparaît dans l’est de la République démocratique du #Congo
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/08/01/ebola-reapparait-dans-l-est-de-la-rdc_5338420_3212.html

    Ce que les spécialistes d’Ebola craignaient est arrivé. La fin, décrétée le 24 juillet, de la neuvième épidémie ayant touché la République démocratique du Congo (#RDC) – officiellement déclarée le 8 mai dans la province de l’Equateur (nord-ouest) – ne signifie pas que le virus a disparu du pays où il a été découvert en 1976. La dixième #épidémie est déjà déclenchée.

  • #Paca : la CGT dénonce “l’#esclavage_moderne” des travailleurs agricoles détachés

    La CGT dénonce « l’utilisation massive d’ouvriers détachés dans nos campagnes » du sud-est, parlant même « d’esclavage moderne ». Et dénonce l’inaction du gouvernement face à ce problème.

    La CGT se lance dans la dénonciation de l’emploi frauduleux à grande échelle de travailleurs détachés
    dans les exploitations agricoles du sud-est de la France, rappelant selon elle des conditions « d’esclavage moderne ».
    Lors d’une conférence de presse, Stephan Dainotti, le représentant de la CGT a expliqué que « l’utilisation d’ouvriers détachés dans nos campagnes était massive » en Provence Alpes Côte d’Azur.
    Ces travailleurs viennent généralement du Maroc et d’Amérique latine (Equateur) et sont employés par des agences d’interim espagnoles, fraudant massivement les lois sur le travail détaché, qui imposent de respecter le droit du travail français selon le syndicat.

    Nous parlons de personnes humaines en #captivité, qui travaillent dans des conditions dignes de l’esclavage a estimé Stephan Dainotti.
    Beaucoup travaillent 11 heures par jour, parfois tous les jours, dans des conditions difficiles et sont renvoyés immédiatement en cas d’accident ou de maladie.
    L’inspection du travail affirme faire de la lutte contre ces fraudes une priorité mais n’a pas les moyens nécessaires, assure la CGT, pour laquelle la réponse judiciaire est également insatisfaisante.

    Une forme de « dumping social »
    Par son inaction, le gouvernement « encourage » cette forme de « dumping social », dénonce le syndicat, qui dit avoir listé les exploitants qui auraient recours à ces fraudes et sur lesquels elle entend mettre la pression.

    1800 euros pour loger à 8 dans un mobilhome
    À #Châteaurenard (Bouches du Rhône), la CGT a notamment rapporté la situation de travailleurs logés à 6 ou 8 dans un mobilhome moyennant 230 euros de loyer chacun.
    Ces travailleurs sont transportés d’exploitation en exploitation en minibus et privés de liens avec les autres salariés « pour qu’ils n’aient pas conscience qu’ils sont surexploités », a rajouté Stephan Dainotti.
    Certaines exploitations se sont séparées de tous leurs ouvriers agricoles et ne travaillent plus qu’avec un cadre qui commande des travailleurs détachés, assure la #CGT.
    De grandes exploitations maraîchères dans les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse et horticoles dans le Var sont notamment concernées.
    En 2014, la justice s’était saisie de la question et une enquête avait été ouverte au parquet de Marseille sur des suspicions de « fraude aux prestations de service internationales » à l’encontre de #Terra_Fecundis, l’une des principales sociétés d’intérim espagnoles qui envoyait à l’époque des #travailleurs_détachés dans les campagnes françaises.

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/paca-cgt-denonce-esclavage-moderne-travailleurs-agricol
    #travail #exploitation #France #agriculture #horticulture #maraîchage

  • Derrière le code-barres : des inégalités en chaînes Oxfam - 20 Juin 2018
    http://www.oxfamfrance.org/rapports/justice-fiscale/derriere-code-barres-des-inegalites-en-chaines

    Il y a une histoire derrière les produits que nous consommons. Dans le rapport « Derrière le code-barres : des inégalités en chaînes », Oxfam révèle comment des millions de femmes et d’hommes qui produisent la nourriture que nous consommons vivent dans la pauvreté tandis que l’industrie agro-alimentaire engrange toujours plus de bénéfices. 12 produits de consommations courantes dans plusieurs pays du monde ont été passés au crible et le constat est sans appel : le modèle économique de l’industrie agro-alimentaire alimente les inégalités et génère des souffrances humaines parmi les travailleurs. 

    TELECHARGER LE RAPPORT => http://www.oxfamfrance.org/sites/default/files/file_attachments/rapport_oxfam_derriere_le_codebarres.pdf

    Le système alimentaire mondial revêt des disparités de plus en plus criantes. Agriculteurs et producteurs, en France et dans le reste du monde, gagnent toujours moins depuis 20 ans, alors que la grande distribution accumule les bénéfices, dénonce l’ONG Oxfam dans une étude internationale publiée jeudi.

    "La grande distribution est devenue la gardienne du commerce alimentaire mondial", estime l’ONG, qui dénonce les "pressions continues" subies par les producteurs pour "qu’ils réduisent leurs coûts" tout en répondant "à des exigences de qualité des plus rigoureuses".


    Selon un calcul de l’ONG, les huit premières grandes surfaces du monde cotées en bourse ont réalisé quelque 1.000 milliards de dollars de vente en 2016 et près de 22 milliards de bénéfices.

    "Au lieu de réinvestir dans leurs fournisseurs, elles ont reversé la même année plus de 15 milliards de dollars de dividendes à leurs actionnaires", indique cette étude internationale, intitulée : "Derrière le code-barres, des inégalités à la chaîne".

    La puissance d’achat de la distribution qui fait baisser continuellement les prix, exacerbe le risque de violations des droits de l’homme et des droits du travail : précarisation sans limite, enfants au travail, harcèlement, sont légion dans le secteur agricole et alimentaire, souligne Oxfam.

    - 74% sur les haricots verts du Kenya
    Entre le milieu des années 1990 et celui des années 2010, le prix des haricots verts du Kenya a ainsi baissé de 74% et celui du jus d’orange brésilien de 70%.

    "Cette tendance a contribué au recul des prix payés aux paysans et producteurs qui désormais recouvrent à peine le coût de production", de plus en plus d’entre eux se voyant contraints d’abandonner leurs terres ou d’accepter des travaux précaires dans de grandes plantations, dénonce Oxfam.

    Jusqu’au paradoxe le plus "cruel" , régulièrement dénoncé par des organisations internationales comme la FAO ou les associations de commerce équitable : la faim chez les paysans et les travailleurs du secteur. Ceux-là même qui produisent la nourriture.

    En France, où le marché des produits alimentaires dépasse les 240 milliards d’euros par an, soit le plus gros marché de l’Union européenne (UE) derrière l’Allemagne, cette évolution, accompagnée de suicides de paysans, a conduit le gouvernement à proposer une loi en cours de discussion au parlement pour tenter de desserrer l’étau.

    L’objectif est de rééquilibrer le partage de la valeur entre ceux qui produisent et ceux qui vendent dans un pays où cinq centrales d’achat "ont une influence sur 90% des achats de produits alimentaires dans les enseignes de la grande distribution", _ selon Oxfam.

    Moins pour les producteurs, plus pour les supermarchés
    Au niveau mondial, l’étude illustre les disparités croissantes sur la répartition de la valeur en étudiant un panier-type contenant 12 produits allant des avocats du Pérou aux tomates du Maroc, en passant par des bananes d’Equateur, du thon en conserve de Thaïlande, du cacao de Côte d’Ivoire, café de Colombie, raisin d’Afrique du sud, haricots verts du Kenya, jus d’orange du Brésil, riz de Thaïlande, crevettes du Vietnam, ou thé d’Inde.

    Entre 1996 et 1998, les producteurs, qui touchaient en moyenne 8,8% du prix final du panier, ne recevaient plus que 6,5% vingt ans plus tard, en 2015.

    Dans le même temps, la grande distribution voyait sa part gonfler à 48,3% du prix final contre 43,5% vingt ans avant. #carrefour #Auchan #Simply_Market #Atac #Leclerc #Casino #Franprix #Leader_Price #Monoprix #Intermarché #Netto #Système_U

    Avec la croissance des discounteurs comme #Aldi Nord, Aldi Sud et #Lidl, et le rachat de #Whole_Foods en 2017 par #amazon, Oxfam craint une "ère nouvelle de réduction des coûts encore plus impitoyable" et une "accélération du nivellement par le bas des normes sociales et environnementales de la chaîne d’approvisionnement".

    Pourtant, Oxfam estime qu’il est "tout à fait possible" que les "paysans et travailleurs gagnent un revenu minimum vital".

    "Il suffirait d’investissements minimes" pour favoriser un partage plus équitable de la valeur, selon l’étude qui préconise notamment la fixation d’un prix minimum par les pouvoirs publics pour les produits agricoles de base.

    Dans les pays de vente au détail, Oxfam prône l’utilisation du droit de la #concurrence "pour démanteler la concentration de la puissance d’achat".

    #inégalités #OXFAM #pauvreté #industrie_agro-alimentaire #souffrances #Kenya #Brésil #super_marchés #hyper_marchés #grande_distribution #actionnaires #prix #code-barres #EAN13

  • Violences à Gaza : Israël convoque l’ambassadeur de Belgique après le vote de l’ONU
    La DH - belga Publié le lundi 21 mai 2018 à 18h07
    http://www.dhnet.be/actu/monde/violences-a-gaza-israel-convoque-l-ambassadeur-de-belgique-apres-le-vote-de-l-

    Israël a convoqué lundi les ambassadeurs d’Espagne, de Slovénie et de Belgique en réaction au vote de ces pays au Conseil des droits de l’Homme de l’ONU pour l’envoi d’une mission d’enquête internationale sur les événements sanglants à Gaza.

    Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères israélien, la directrice adjointe chargée de l’Europe occidentale a rencontré lundi les ambassadeurs d’Espagne et de Slovénie tandis que l’ambassadeur de Belgique sera reçu mardi.

    • Le Conseil des droits de l’homme décide la création d’une commission d’enquête sur les attaques militaires israéliennes contre les manifestations civiles palestiniennes
      GENEVA (18 mai 2018)
      http://www.ohchr.org/FR/HRBodies/HRC/Pages/NewsDetail.aspx?NewsID=23107&LangID=F

      (...) Les États suivants ont voté en faveur de la résolution (29) : Afghanistan, Afrique du Sud, Angola, Arabie Saoudite, Belgique, Brésil, Burundi, Chili, Chine, Côte d’Ivoire, Cuba, Égypte, Émirats Arabes Unis, Équateur, Espagne, Irak, Kirghizistan, Mexique, Népal, Nigeria, Pakistan, Pérou, Philippines, Qatar, République Démocratique du Congo, Sénégal, Slovénie, Tunisie et Venezuela.

      Les États suivants ont voté contre (2) : Australie et États-Unis.

      Les États suivants se sont abstenus (14) : Allemagne, Croatie, Éthiopie, Géorgie, Hongrie, Japon, Kenya, Panama, République de Corée, Royaume-Uni, Rwanda, Slovaquie, Suisse et Togo.

      Déclarations concernant le projet de résolution
      (...)
      La Belgique, s’exprimant également au nom de l’Espagne et de la Slovénie, a dit soutenir le projet de résolution et la création d’une commission d’enquête, car à leurs yeux, l’usage de la force contre ces manifestants n’était pas justifié. Les trois délégations saluent la coopération de l’État de Palestine pour parvenir à un texte équilibré, même s’ils regrettent que le texte ne fasse pas mention du droit légitime d’Israël à protéger ses frontières. Les délégations, tout en appuyant le texte, appellent le Hamas et les organisateurs de ces manifestations à faire preuve de plus responsabilité.(...)

  • On a rencontré le véritable Indiana Jones

    http://www.lemonde.fr/sciences/article/2018/05/06/stephen-rostain-l-archeologue-qui-remue-l-amazonie_5295088_1650684.html

    Tombé très jeune amoureux du monde amérindien, l’archéologue Stéphen Rostain, baroudeur infatigable a passé trente ans de sa vie à sortir de l’oubli et à faire revivre les populations précolombiennes.

    « L’Amazonie, faut r’connaître, c’est du brutal ! » Quand Stéphen Rostain vous raconte sa vie d’archéologue, on ne peut s’empêcher de penser à cette réplique de son film-culte, Les Tontons flingueurs, dont il prend un malin plaisir à caser des citations dans chacun de ses articles.

    Il a beau être du genre « grand et fort », le terrain a souvent failli avoir raison de lui. Suspendu sur une branche au-dessus du vide pour avoir dérapé sur des déblais, terrassé en Equateur par une fière typhoïde particulièrement tenace, la main grosse comme un ballon de foot à la suite d’une piqûre de palmier ­vénéneux ou les jambes dévorées par une ­colonie de fourmis rouges sur laquelle il ­venait d’uriner par mégarde, il s’en sort finalement toujours aussi bien que les héros de Marvel, qu’il adule depuis tout petit.

    Nourri de « mauvaise littérature » (Bob ­Morane) et de BD, il trouve dans Tintin et le temple du Soleil sa vocation d’archéologue, confirmée quand il rencontre le « Dieu » de l’archéologie mexicaine, Roman Piña Chan, et participe aux fouilles sur le site de Teotihuacan. « J’avais 20 ans, et bourlingué de Belize au Guatemala avant de me retrouver au Mexique. Pour gagner ma vie, je jouais au poker avec les ouvriers de son équipe. C’est là que je suis tombé amoureux du monde amérindien. »

    Il trouvera la force de ne pas verser dans l’idolâtrie des « grandes civilisations andines », en envoyant valser les Incas de Tintin et surtout la communauté scientifique française qui ne jure que par les Mayas. « J’ai décidé de m’intéresser aux Basses-Terres, quand tous les archéologues étaient focalisés sur les Hautes-Terres (Andes). On m’a prédit l’oubli et le chômage, car l’archéologie amazonienne, ça n’existait pas. Mon plus proche voisin fouillait à 3 000 km de moi ! »

    Ingéniosité des Amérindiens

    Sa première mission officielle, il la mène en Guyane, où il est censé étudier les haches de pierre mais réalise qu’il n’y a jamais eu de ­recherches archéologiques d’envergure dans ce territoire. « Ce fut un peu ma chance, il fallait d’abord reconstruire le cadre général, faire de la cartographie, explorer les grottes, s’intéresser à l’agriculture. »

    Alors que personne ne s’intéresse au paysage, il organise un vol en ULM et découvre des centaines d’hectares de « champs surélevés », une technique de culture en zone inondable dont il deviendra le spécialiste. « Les ­collègues soutenaient que les Amérindiens n’avaient pas pu édifier de telles structures, qui devaient plutôt être l’œuvre de bagnards agissant sous le fouet des Européens ! Il y avait une condescendance et une arrogance extrêmes, car on imaginait que le climat et l’environnement contraignant, voire hostile, avaient ­conditionné une stagnation culturelle des ­populations précolombiennes. »

    Stéphen Rostain va désormais consacrer sa carrière à faire reconnaître l’ingéniosité de ces populations. En 1994, il soutient sa thèse sur « L’occupation amérindienne ancienne du littoral de Guyane ». Mais comment trouver les traces de peuples dont les villages et les chefs furent balayés par l’arrivée des conquistadors et leurs cohortes d’épidémies (80 % à 95 % de la population aurait été décimée) ? Et où chercher des empreintes d’habitations dans un pays sans roche, où le bois et la palme, matériaux périssables, remplaçaient la pierre ?

    En s’intéressant autant aux paysages qu’aux sous-sols ; en utilisant les nouvelles technologies d’imagerie (lidar, satellites) qui permettent de repérer des formes étranges de sols, ­indices d’occupations humaines antérieures ; en s’associant avec des botanistes, des anthropologues, des ethnologues, et même des entomologistes ; en mettant en œuvre de nouvelles techniques de fouilles, comme celle « par ­décapage », pour ouvrir horizontalement de grandes superficies et repérer les trous de ­poteau qui racontent l’organisation des maisons anciennes. Bref, en inventant une nouvelle archéologie, adaptée aux pays tropicaux.

    « L’archéologie tropicale est difficile, ingrate »

    André Delpuech, directeur du Musée de l’homme, rencontre Stéphen Rostain en 1995, en Guadeloupe. « Il présentait le résultat de ses fouilles sur l’île d’Aruba, aux Antilles, où il avait mis au jour les vestiges d’un village. Il a eu du flair ! Il passait pour un iconoclaste total et certains doutaient de ses résultats. C’est vrai qu’il est plus facile de disserter sur une colonne ­ corinthienne que d’imaginer à quoi ressemblait un village à partir d’un alignement de trous de poteau ! L’archéologie tropicale est difficile, ingrate. Tous les archéologues ne sont pas prêts à prospecter dans les marais avec de l’eau jusqu’à la ceinture. »

    Stéphen Rostain passe trente ans à arpenter le Suriname, l’Equateur, le Brésil. Sur le site de Pambay, en Equateur, il exhume la plus vieille maison amazonienne (3 000 ans), près de laquelle il trouvera des jarres, de la vaisselle, des outils.

    Pendant ces années, il se lie avec deux figures de l’archéologie qui démarrent l’exploration de ce « continent vert » : le Brésilien Eduardo Neves et l’Américain Michael Heckenberger. A eux trois, ils vont radicalement faire changer le regard porté sur l’Amazonie, montrer que cette forêt a été entretenue ­depuis 10 000 ans par des populations beaucoup plus nombreuses que ce que l’on croyait, qui traçaient des routes, cultivaient le riz, le maïs, sélectionnaient les espèces d’arbres utiles, avaient une culture aussi riche que celle de n’importe quelle autre civilisation.

    Changer de « lunettes »

    Grâce à son collègue Doyle McKey, écologue, Stéphen Rostain perce par exemple le secret de l’excellent état de conservation des champs surélevés qui, entre les pluies et les incendies récurrents, auraient dû disparaître. En fait, ce sont des colonies de fourmis qui font leurs nids sur ces buttes, y rapportent des végétaux qu’elles mastiquent puis transforment en compost où elles cultiveront des champignons qu’elles mangeront. « Les mammifères sociaux agriculteurs que sont les humains ont donc édifié les buttes entretenues ensuite par les insectes sociaux ingénieurs que sont les fourmis ! », jubile l’archéologue.

    Pour comprendre cette interaction permanente entre l’homme et l’environnement, il a fallu changer de « lunettes ». Idem quand son autre collègue et ami Dimitri Karadimas, ­ anthropologue aujourd’hui décédé, lui donne la clé des dessins que l’on voit sur nombre de céramiques, où les Européens imaginent des crocs de jaguar, faute de connaître les liens ­ entre les Amérindiens et une espèce particulière de guêpes amazoniennes : « Prédatrices des mygales, elles y pondent des œufs d’où ­sortent des larves qui mangeront l’araignée ­vivante de l’intérieur. Normal que cela ait inspiré à ces populations nombre de mythes ! »

    Comme le souligne Geoffroy de Saulieu, ­archéologue à l’Institut de recherche pour le développement (IRD), « Stéphen ne se contente pas d’inventorier les vestiges du passé. Il promeut une archéologie du futur, pour mieux gérer le patrimoine naturel et culturel demain. Ce n’est pas l’environnement qui a voué ces sociétés au sous-développement. En transposant à l’Afrique centrale la méthodologie élaborée en Amazonie, je mets en évidence le même phénomène de mépris des populations qui ont pourtant su mieux que nous transformer la forêt tout en préservant la capacité de sa régénérescence. »

    Défendre le classement de sites amazoniens

    Ces vingt dernières années, le nombre ­d’archéologues formés en Amérique du Sud a explosé. « Mais il est inacceptable que les Français ne connaissent pas l’histoire de leurs colonies, s’indigne Stéphen Rostain. Du primaire au lycée, pas une leçon sur la Guyane ou la Guadeloupe, gommées des manuels officiels ! »

    Directeur de recherches au laboratoire ­d’archéologie des Amériques (CNRS), Stéphen Rostain veut maintenant publier les quantités de données rapportées, « sinon cela s’appelle du pillage », diffuser ce savoir par des livres (Amazonie. Les 12 travaux des civilisations précolombiennes, Belin, 2017), des expositions, ­défendre le classement de sites amazoniens au Patrimoine de l’humanité. Pour cela, à 56 ans, il promet de se sédentariser. Peut-être le seul défi impossible à relever pour cet amoureux de Blaise Cendrars, qui n’a pas fini de bourlinguer.

  • Amérique latine : fin d’un âge d’or ? Progressismes, post-néolibéralisme et émancipation radicale – CONTRETEMPS
    http://www.contretemps.eu/amerique-latine-progressismes-neoliberalisme-emancipation

    Entretien avec Miriam Lang et Edgardo Lander

    Un entretien plein de choses passionnantes, avec un regard neuf sur les progressisme d’Amérique latine. Extraits :

    FG : Tu parles alors de la période initiale, de départ, au début des années 2000, lorsque se sont combinées les résistances d’en bas et la création de dynamiques sociopolitiques plus ou moins de ruptures et post-néolibérales selon les cas, qui ont y compris réussi à émerger sur le plan électoral national et gouvernemental.

    EL : Oui, il s’agit d’une période où sont nées d’extraordinaires espérances et où débutaient des transformations radicales de la société. Dans les cas de l’Équateur et de la Bolivie, les nouveaux gouvernements furent la conséquence de processus d’accumulation de force des mouvements et des organisations sociales en lutte contre des gouvernements néolibéraux. L’expérience du soulèvement indigène dans le cas équatorien et de la guerre de l’eau en Bolivie furent des expressions de sociétés en mouvement où les secteur sociaux – qui n’étaient pas les plus typiques de l’action politique de la gauche – jouèrent des rôles fondamentaux. Il s’agit d’une émergence plébéienne : des secteurs sociaux auparavant invisibles – indigènes, paysans, couches populaires urbaines – viennent occuper une place centrale sur la scène politique. Cela a généré des attentes extraordinaires.

    Néanmoins, avec le temps, de sévères obstacles sont apparus. Malgré les discours retentissants, des secteurs importants de la gauche qui jouèrent des rôles dirigeants dans ces processus n’avaient pas soumis l’expérience du socialisme du XXe siècle à une réflexion suffisamment critique. Beaucoup des vieilles manières de comprendre la direction, le parti, l’avant-garde, les rapports de l’État avec la société, le développement économique, les rapports avec le reste de la nature, en plus du poids des cosmovisions eurocentriques monoculturelles et patriarcales, étaient présentes dans ces projets de changement. Les formes coloniales historiques d’insertion dans la division internationale du travail et de la nature se sont approfondies.

    L’expérience des dénommés gouvernements progressistes se passe à un moment où la globalisation néolibérale s’accélère et où la Chine se transforme en fabrique du monde et en principale économie planétaire. Cela produit un saut qualitatif dans la demande et le prix des ressources : biens énergétiques, minéraux et produits de l’agro-industrie comme le soja. Dans ces conditions, chacun des gouvernements progressistes opte pour financer les transformations sociales préconisées par la voie d’un approfondissement de l’extractivisme destructeur.

    Cela n’a pas seulement comme implication évidente que la structure productive de ces pays n’est pas remise en question, mais qu’elle est approfondie dans les termes des formes néocoloniales d’insertion dans la division internationale du travail et de la nature. Elle accentue également le rôle de l’État comme principal récepteur des recettes produites par l’exportation des ressources. Avec cela, par-delà le contenu des textes constitutionnels sur la plurinationalité et l’interculturalité, prévaut une conception de la transformation centrée prioritairement sur l’État et sur l’identification de l’État avec le bien commun.

    Cela conduit inévitablement à des conflits autour des territoires, des droits indigènes et paysans, à des luttes pour la défense et l’accès à l’eau et à des résistances contre l’exploitation minière intense. Ces luttes populaires et territoriales ont été vues par ces gouvernements comme des menaces contre le projet national représenté, tracé et dirigé par l’État représentant l’intérêt national.

    Pour mener ces projets néo-développementistes, malgré ces résistances, les gouvernements ont recouru à la répression et vont assumer des tendances autoritaires croissantes. En définissant à partir du centre quelles sont les priorités et en voyant comme une menace tout ce qui affronte cette priorité, une logique de raison d’État qui requière d’étouffer les résistances va s’installer. Dans les cas de la Bolivie et de l’Équateur, cela a conduit à une certaine démobilisation des organisations sociales, ainsi qu’à des divisions (suscitées par le gouvernement) des mouvements générant des fragmentations de leur tissu social, affaiblissant l’énergie de transformation démocratique qui les caractérisait.

    Nous pourrions dire que cette diversité des modes de vie constituait un important potentiel transformateur pour les horizons de dépassement du capitalisme. Y compris si nous regardons les conditions écologiques de la planète, au lieu d’être étiquetées comme pauvres et sous-développées, de nombreuses communautés paysannes, indigènes, noires ou populaires des villes pourraient être vues comme exemple de comment consommer moins et être mieux satisfait. Par contre, ce qui s’est passé, c’est justement ce que j’appelle le « dispositif du sous-développement » (5) ; dans le contexte de l’« éradication de la pauvreté », on dit : votre mode de vie qui requiert si peu d’argent est indigne, vous devez ressembler à la population urbaine, capitaliste, vous devez utiliser l’argent, la forme d’échange est le marché capitaliste, il n’existe pas d’autre forme d’échange valide. La dénommée alphabétisation financière, qui fait partie de la politique progressiste contre la pauvreté, a aidé le capital financier à établir de nouveaux marchés de crédit pour les plus pauvres, à des taux d’intérêts qui sont maintes fois très élevés. Et la fameuse inclusion par la consommation aime passer pour une bonne occasion. Alors, nous avons finalement des populations endettées par la consommation, auxquelles on a suscité des besoins qu’auparavant elles n’avaient pas. Ca dépend un peu d’où on regarde ces thèmes. C’est un problème de valeurs et de perspective, comment nous voulons que vivent les générations futures. Il ne s’agit pas seulement de démocratiser la consommation, mais le pari consiste à construire un monde soutenable pour au moins 5, 6, 7 générations et j’ai de sérieux doutes quant au fait que cette manière d’erradiquer la pauvreté ait contribué à ces fins.

    Dans l’histoire pétrolière vénézuélienne, la première décennie de ce siècle fut le moment où existèrent les meilleures conditions possibles pour débattre, réfléchir et commencer à expérimenter d’autres pratiques et d’autres futurs possibles pour la société vénézuélienne au-delà du pétrole. Ce fut une conjoncture où Chávez bénéficiat d’une extraordinaire capacité de direction et de légitimité. Il avait la capacité de donner un cap à la société vénézuélienne et, avec des prix du pétrole atteignant jusqu’à 140 dollars par barril, les ressources existaient pour répondre aux besoins de la populaire et d’entreprendre, même si c’était des débuts, les pas d’une transition au-delà du pétrole. Il s’est produit tout le contraire. Durant ces années, s’est répétée l’intoxication de l’abondance, l’imaginaire du Venezuela saoudite qui s’était produit à l’époque du premier gouvernement de Carlos Andrés Pérez durant la décennie des années 1970, au siècle passé. Personne au Venezuela ne pensait possible de fermer par décret tous les puis de pétrole d’un jour à l’autre. Mas, loin de franchir des pas même timides et débutants pour dépasser la dépendance du pétrole, les politiques gouvernementales n’ont fait qu’approfondir cette dépendance Dans des conditions de surabondance de devises et afin de tenter de freiner la fuite des capitaux, une parité de change contrôlé absolument insoutenable fut établie. De cette manière, s’est accentuée la dénommée maladie hollandise qui a contribué au démantèlement de la capacité productive du pays.

    Les politiques redistributives et les initiatives politiques de l’Etat ont réussi à améliorer les conditions de vie de la population et ont suscité le renforcement des tissus sociaux, avec de larges expériences de participation populaire. Néanmoins, ce ne fut pas accompagné par un projet de transformation de la structure productive du pays. Cela a marqué les limites du processus bolivarien comme projet de transformation de la société vénézuélienne. Cela veut dire que les larges processus organisationnels de base impliquant des millions de personnes étaient basés sur la redistribution et non sur la création de nouveaux processus productifs.

    Sur l’extractivisme

    EL : Dans les débats critiques sur l’extractivisme, l’un des points que je crois important est de savoir ce que nous entendons par extractivisme. Si nous le concevons seulement comme un modèle économique ou, comme le dit Alvaro García Linera, comme « un rapport technique avec la nature » compatable avec n’importe quel modèle de société, on pourrait en conclure qu’il est nécessaire d’approfondir l’extractivisme non seulement pour répondre aux demandes sociaux, mais aussi afin d’accumuler les ressources nécessaires pour investir dans des actitivités productives alternatives qui permettent de dépasser l’extractivisme. Mais si on comprend l’extractivisme en termes plus larges, si on comprend que l’extractivisme est une forme de rapport des êtres humains avec la nature, qu’il fait partie d’un patron d’accumulation du capital global, qu’il est une forme spécifique d’insertion dans le système capitaliste mondaile et dans la division internationale du travail et de la nature ; si on comprend que l’extractivisme génére et reproduit des institutionnalités déterminées, des modèles d’Etat, des patrons de comportement de sa bureaucratie ; si on comprend que l’extractivisme génére des sujets sociaux et des subjectivités, qu’il construit une culture, on arrive nécessairement à d’autres conclusions.

    Il suffit de regarder les 100 ans d’extractivisme au Venezuela. Nous avons installé profondément une culture de pays riche, de pays d’abondance. Comme nous avons les réserves pétrolières les plus grandes de la planète, nous méritons que l’Etat satisfasse non seulement tous nos besoins, mais aussi nos aspirations de consommation. Nous imaginons possible une société ayant des droits, mais sans responsabilités. Nous méritons que la benzine soit gratuite. Ces patrons culturels, une fois fermement enracinés dans l’imaginaire collectif, constituent un obstacle sévére à la possibilité d’une transformation, non seulement pour dépasser le capitalisme mais pour affrontement la crise de civilisation que vit aujourd’hui l’humanité. Ces imaginaires d’abondance matérielle servent toujours de manière croissante de substrat à ces conceptions économicistes et consumérites de la vie, laissant à l’écart une large gamme des questions fondamentales que nous devrions affronter aujourd’hui. Cela bloque la possibilité de reconnaître que les décisions prises aujourd’hui ont des conséquences à long terme dans un sens absolument divergent du discours officiel proclamé comme horizon du futur de la société vénézuélienne.

    Communs et coopératives

    EL : Au Venezuela, l’unique source d’optimisme pour moi en ce moment est le fait que la crise a été si profonde et qu’elle a tellement frappé la conscience collective qu’il est possible qu l’enchantement du pétrole, de la rente et de l’Etat magique, bienfaiteur et fournissseur commence, lentement, à se dissiper. Tout le débat politique gauche-droite dans les dernières décennies a opéré à l’intérieur des paramètres de l’imaginaire pétrolier, à l’intérieur de cette ntion du Venezuela comme pays riche, maître des plus grandes réserves pétrolières de la planète. La politique a tourné autour es demandes faites par différents secteurs de la société à l’Etat pour accéder à ces ressources. Je commence à voir de signes, toutefois lamentablement faibles, d’une reconnaissance du fait qu’il n’est pas posible de continuer dans cette voie. On commence à assumer qu’un cycle historique arrive à sa fin. Les ens commencent à se gratter la tête : Et maintenant quoi ? Depuis des années, j’ai des conacts avcc le processus d’organisation populaire le plus continu et le plus vigoureux au Venezuela. CECOSESOLA (10). Il s’agit d’un réseau de coopératives opérant dans plusieurs Etats du Centre et de l’Ouest du pays, qui relie un large réseau de producteurs agricoles et artisanaux à des consommateurs urbains, en plus d’un centre admirable de santé coopérative et d’une coopérative funéraire.

    J’ai été frappé par la présence de thèmes comme le sauvetage et l’échange de semences dans les conversations quotidiennes. La reconnaissance d’un avant et d’un après le début de la crise actuelle. Récemment, quand quelque’un venait d’un village proche on lui disait : rappelles-toi de m’apporter un seau de semence de tomate C’était le quotidien. C’étaient des semences de tomates importées, choisies et hybrides, qui ne se reproduisaient pas, pas forcément transgéniques, mais stériles après la première semence. Avec la crise économique, cet accès aux semences se coupe de manière abrupte. On reprend des pratiques paysannes ancestrales. Des réunions entre paysans où l’on s’interroge : Qui a des semences de quoi ? Des semences autochtones qui n’étaient préservées qu’à petite échelle commencent à s’échanger : des semences de pommes de terre, de tomates, etc. On ouvre ainsi de nouvelles possibilités. Nous allons nous réveiller de ce rêve (qui s’est avéré être une pesanteur et penser à la possibilité d’être ailleurs, dans un autre pays, dans d’autres conditions et le vie continue, mais prend de nouveaux chemins.

    Bien vivre

    C’est aussi un autre élément important : construire la communauté contre l’individualisation forcée, à la campagne et à la ville. Je ne me réfère pas à la communauté comprise comme le petit village paysan, acestral, figé dans le temps, mais à des communautés politiques en mouvement, qui incorporent leurs tâches de soin comme des tâches collectives et réorganisent alors la vie autour de la reproduction de la vie, et non autour des demandes du marché et du capital. Je crois qu’il faudrait visibiliser tous les efforts déjà fait en ce sens, où tant au Nord qu’au Sud les gens vivent relativement bien. Au Sud ce seront en partie des communautés ancestrales, mais aussi d’autres nouvellement créées, alors qu’au Nord elles peuvent être récemment constituées. Il s’agit de changer une pensée unique et de voir les choses existantes, il ne faut pas tout inventer de zéro.

    Par exemple, il existe une vision présentant les quartiers périphériques urbains comme un enfer, surtout au Sud. Mais si tu vas y regarder de plus près, il y existe de nombreuses logiques, absolument anticapitalistes, celle de ne pas travailler, celle de prioriser la fête, celle des échanges non mesurés par la logique de l’argent… Ce n’est peut-être pas le modèle, de toute manière il n’existe et il ne devrait exister aucun modèle, c’est très important à souligner. Après le socialisme du XXe siècle, nous n’allons pas avoir une nouvelle recette unique où nous inscrire tous et la suivre ; il s’agit bien plus de permettre cette diversité des alternatives, pour que depuis chaque culture et chaque contexte les gens qui y sont impliqués puissent se construire. Les « bien vivre » sont pluriels.

    #Amérique_latine #Communs #Géopolitique

  • L’isolement de Julian Assange doit cesser

    https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/050418/lisolement-de-julian-assange-doit-cesser

    De nombreuses personnalités internationales, dont Pamela Anderson, Noam Chomsky ou encore Ai Weiwei s’insurgent contre la décision du gouvernement d’Equateur d’empêcher Julian Assange de communiquer avec le monde extérieur. « Accepter de renoncer à la liberté d’expression de Julian Assange aujourd’hui impliquerait de renoncer à la liberté d’expression pour chacun d’entre nous. »

    Trouvant prétexte à ses tweets critiquant l’arrestation du président catalan Carles Puigdemont en Allemagne, et suite à d’intenses pressions provenant des gouvernements états-uniens, anglais et espagnols, le gouvernement équatorien a installé un brouilleur électronique empêchant Julian Assange de communiquer avec le monde extérieur via internet et téléphone. Cherchant à s’assurer de son isolement total, le gouvernement équatorien lui a de plus retiré son droit à recevoir des visiteurs.

    Cette censure, cette attaque contre la liberté de l’expression n’intervient pas aujourd’hui en Turquie, en Arabie Saoudite ou en Chine, mais au cœur de Londres. Si le gouvernement équatorien ne cesse pas immédiatement son action indigne, lui aussi deviendra un collaborateur de la persécution mise en œuvre contre Assange et ne pourra plus être considéré comme la courageuse nation qui s’était élevée pour défendre le droit à l’information et la libre expression en l’accueillant. Si l’Union Européenne et le Royaume Uni continuent de participer à cette scandaleuse tentative de censure d’un dissident au cœur de leur espace politique, cela sera le signe que la liberté d’expression se meurt en Europe.

  • L’Equateur déconnecte Assange - Libération
    http://www.liberation.fr/planete/2018/03/29/l-equateur-deconnecte-assange_1639675

    Cette fois, l’affaire semble plus sérieuse. Quito rappelle certes la « protection » accordée à Assange « en raison des risques pour sa vie et son intégrité ». Mais le pays andin juge que le « comportement » de ce dernier sur les réseaux sociaux met en danger ses bonnes relations « avec le Royaume-Uni, avec les autres Etats de l’Union européenne et avec d’autres nations ». L’Equateur reproche aussi au chef de file de WikiLeaks de bafouer un « engagement écrit », pris fin 2017, à « ne pas émettre de messages constituant une ingérence dans les affaires d’autres Etats » – engagement dont son organisation dément l’existence. Surtout, l’exécutif n’exclut pas de prendre « d’autres mesures » en cas de récidive, sans plus de précision.

    #chantage #mort_virtuelle

    • D’après WikiLeaks, le gouvernement équatorien aurait demandé à Assange, via un mail à ses avocats londoniens, la suppression d’un tweet publié lundi, qui mettait en parallèle la capture par la Gestapo, en 1940, du président catalan Lluís Companys, livré ensuite par Vichy à l’Espagne franquiste, et l’arrestation de Puigdemont par la police allemande « à la demande de l’Espagne ».

      #point_godwin :-D

    • Au plan légal, elle est en effet au point mort : la dernière enquête de la justice suédoise – pour un « viol de moindre gravité » que nie Assange – a été classée sans suite en mai 2017, mais le fondateur de WikiLeaks est toujours sous le coup d’un mandat d’arrêt britannique pour non-respect des conditions de sa liberté sous caution, qu’un tribunal de Westminster a décidé, en février, de maintenir. Mercredi, la ministre équatorienne des Affaires étrangères, María Fernanda Espinosa, a annoncé qu’une délégation rencontrerait à Londres, la semaine prochaine, l’équipe de défense d’Assange, pour « explorer les alternatives ». Elle a aussi assuré que Quito continuait à « dialoguer avec le Royaume-Uni pour trouver une solution définitive et durable ». Laquelle semble, à ce stade, très hypothétique.

      #acharnement

  • A la Cité du futur, Julian Assange parle et ce n’est pas gai

    http://www.liberation.fr/france/2018/02/01/a-la-cite-du-futur-julian-assange-parle-et-ce-n-est-pas-gai_1626825?xtor=

    En direct depuis l’ambassade d’Equateur à Londres, il est intervenu sur l’écran du colloque de la Cité du futur du Cent-Quatre, à Paris. Une rareté.

    http://md1.libe.com/photo/1092904-assssaaxsange.jpg?modified_at=1517511984&picto=fb&ratio_x=

    Parfois, dans un colloque, arrive un invité surprise. Au MaddyKeynote, parmi des intervenants variés venus parler de la ville du futur, voici soudain, sur écran géant, Julian Assange. Le cybermilitant nous parle en direct de l’ambassade d’Equateur en Grande-Bretagne où il vit reclus depuis cinq ans mais on ne voit de son décor qu’un fond bleu. Quand on a écrit sur Twitter qu’il allait intervenir, un « abonné » nous a répondu : « Qu’a-t-il à dire sur le sujet ??? » En vérité, rien de bien gai.

    Extraits.

    Sur l’espionnage de nos échanges : « La majorité des interceptions auxquelles procède la NSA viennent des opérateurs comme Google ou Facebook plutôt que de leur propre surveillance. Ces géants ont fini par créer un capitalisme de la surveillance. »

    Sur notre sottise : « Nous sommes passés d’une économie qui vendait des consommateurs à des annonceurs à une autre qui utilise toute l’information créée par nos téléphones, nos voitures, nos déplacements mais aussi par ce que nous avons naïvement donné. Google Street View par exemple. Tout ce que Google Street a ramassé sera utilisé pour guider les voitures autonomes et sans aucun doute, sera utilisé pour fournir des itinéraires. Sauf que c’est une information très centralisée. L’information produite par nos mobiles, par nos recherches pourra être utilisée pour cibler des groupes en particulier, même des individus, pour les manipuler. »

    Sur nos illusions : « Il apparaît que cette technologie de l’intelligence artificielle que tout le monde célèbre parce qu’elle va permettre de conduire des voitures sans conducteur est aussi celle qui permet de diriger des missiles. »

    Sur notre crédulité : « L’intelligence artificielle est l’artisan des fake news. Il existe des prototypes qui peuvent, à partir d’un échantillon de voix, produire ce que vous voulez et des prototypes en vidéo qui commencent à être très efficaces aussi. Arrivés à un certain niveau, aucun cerveau humain ne saura détecter les fausses nouvelles. C’est un dilemme pour l’humanité : que faire quand on est arrivé à un certain niveau de mensonges ? »

    Sur notre destin : « Ce que l’Europe doit faire ? Idéalement avoir sa propre structure mais ça ne se produira pas, à cause de la diversité des Européens et de la soumission traditionnelle aux Etats-Unis. »

    Sur ces forts propos, Anaïs Richardin, directrice de Maddyness, l’organisateur de la rencontre, a conclu en disant : « J’espère que la journée sera un peu plus positive que cette conversation. »

  • Un berger à l’Élysée
    http://www.nova-cinema.org/prog/2017/160-family-affairs/entre-deux-tours-betes-et-mechants/article/un-berger-a-l-elysee-18172

    Pierre Carles & Philippe Lespinasse, 2017, FR, video, VO FR ,110’

    Revenu bredouille d’Équateur, dans le sens où il n’a pas réussi à convaincre Rafael Correa de se présenter aux élections présidentielles hexagonales, Pierre Carles a-t-il fini par transposer ses derniers espoirs politiques sur un député béarnais conservateur ? Quelle est la part de mise en scène et de documentaire dans ce nouveau projet mené en compagnie de Philippe Lespinasse ? Une chose est sûre : le sujet de leur film est un candidat qualifié à l’élection présidentielle, qui n’est passé ni par l’ENA, ni par Sciences Po mais par… le lycée agricole de Pau Montardon. Ancien berger, fils de petit paysan pyrénéen, cet élu atypique dans le paysage politique se bat pour le maintien des services publics mais aussi de petites ou moyennes (...)

  • Le Conseil adopte onze résolutions dont cinq sur les droits de l’homme en Palestine et dans les autres territoires arabes occupés
    ​Conseil des droits de l’homme de l’#ONU, le 24 mars 2017
    http://www.ohchr.org/FR/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=21445&LangID=F#sthash.ZKaoENC8.dpuf

    Concernant la #Palestine :

    Par une autre résolution sur les droits de l’homme dans le #Golan syrien occupé (A/HRC/34/L.11), adoptée par adoptée par 26 voix pour, 3 contre (États-Unis, Royaume Uni et Togo) et 18 abstentions, le Conseil se déclare profondément préoccupé par les pratiques israéliennes dans le Golan syrien occupé, telles qu’elles sont décrites dans le rapport du Secrétaire général soumis à la présente session du Conseil.

    Les États suivants ont voté en faveur de la résolution (26) : Afrique du Sud, Arabie saoudite, Bangladesh, Bolivie, Brésil, Burundi, Chine, Côte d’Ivoire, Cuba, Égypte, El Salvador, Émirats arabes unis, Équateur, Éthiopie, Ghana, Inde, Indonésie, Iraq, Kenya, Kirghizistan, Mongolie, Nigeria, Philippines, Qatar, Tunisie et Venezuela.

    Les États suivants ont voté contre (3) : États-Unis, Royaume-Uni et Togo.

    Les États suivants se sont abstenus (18) : Albanie, Allemagne, Belgique, Botswana, Congo, Croatie, Géorgie, Hongrie, Japon, Lettonie, Pays-Bas, Panama, Paraguay, Portugal, République de Corée, Rwanda, Slovénie et Suisse.
    ============================
    Par une résolution visant à « Faire en sorte que les responsabilités soient établies et que justice soit faite pour toutes les violations du droit international dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est » (A/HRC/34/L.38), adoptée par 30 voix pour, 2 contre (États-Unis, Togo) et 15 abstentions, le Conseil invite instamment tous les États à promouvoir le respect du droit international et invite instamment toutes les Hautes Parties contractantes à la quatrième Convention de Genève à respecter et à faire respecter le droit international humanitaire dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est.

    Les États suivants ont voté en faveur de la résolution (30) : Afrique du Sud, Arabie saoudite, Bangladesh, Belgique, Bolivie, Botswana, Brésil, Burundi, Chine, Congo, Côte d’Ivoire, Cuba, Égypte, El Salvador, Émirats arabes unis, Équateur, Ghana, Indonésie, Iraq, Kirghizistan, Mongolie, Nigeria, Philippines, Portugal, Qatar, République de Corée, Slovénie, Suisse, Tunisie et Venezuela.

    Les États suivants ont voté contre (2) : États-Unis et Togo.

    Les États suivants se sont abstenus (15) : Allemagne, Albanie, Croatie, Éthiopie, Géorgie, Hongrie, Inde, Japon, Kenya, Lettonie, Pays-Bas, Panama, Paraguay, Rwanda et Royaume-Uni.
    ===============================
    Par une résolution sur le « droit du peuple palestinien à l’#autodétermination » (A/HRC/34/L.39), adoptée par 43 voix pour, 2 contre (États-Unis et Togo) et 2 abstentions (Panama et Paraguay), le Conseil confirme que le droit de souveraineté permanent du peuple palestinien sur ses richesses et ses ressources naturelles doit s’exercer dans l’intérêt du développement national et du bien-être de ce peuple et dans le cadre de la réalisation de son droit à l’autodétermination.

    Les États suivants ont voté en faveur de la résolution (43) : Afrique du Sud, Albanie, Allemagne, Arabie saoudite, Bangladesh, Belgique, Bolivie, Botswana, Brésil, Burundi, Chine, Congo, Côte d’Ivoire, Croatie, Cuba, Égypte, El Salvador, Émirats arabes unis, Équateur, Éthiopie, Géorgie, Ghana, Hongrie, Inde, Indonésie, Iraq, Japon, Kenya, Kirghizistan, Lettonie, Mongolie, Nigeria, Pays-Bas, Philippines, Portugal, Qatar, République de Corée, Royaume-Uni, Rwanda, Slovénie, Suisse, Tunisie et Venezuela.

    Les États suivants ont voté contre (2) : États-Unis et Togo.

    Les États suivants se sont abstenus (2):Panama et Paraguay.
    ===================================
    Aux termes d’une résolution sur la situation des droits de l’homme dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est (A/HRC/34/L.40), adoptée par 41 voix pour, 2 contre (États-Unis et Togo) et 4 abstentions (Rwanda, République du Congo, Panama et Paraguay), le Conseil se déclare profondément préoccupé par la situation des prisonniers et des détenus palestiniens, y compris des mineurs, dans les prisons et les centres de détention israéliens.

    Les États suivants ont voté en faveur de la résolution (41) : Afrique du Sud, Albanie, Allemagne, Arabie saoudite, Bangladesh, Belgique, Bolivie, Botswana, Brésil, Burundi, Chine, Côte d’Ivoire, Croatie, Cuba, Égypte, El Salvador, Émirats arabes unis, Équateur, Éthiopie, Géorgie, Ghana, Hongrie, Inde, Indonésie, Iraq, Japon, Kenya, Kirghizistan, Lettonie, Mongolie, Nigeria, Pays-Bas, Philippines, Portugal, Qatar, République de Corée, Royaume-Uni, Slovénie, Suisse, Tunisie, Venezuela.

    Les États suivants ont voté contre (2) : États-Unis et Togo.

    Les États suivants se sont abstenus (4) : Congo, Panama, Paraguay et Rwanda.
    =====================================
    Par une résolution intitulée « Colonies de peuplement israéliennes dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, et le Golan syrien occupé » (A/HRC/34/L.41/Rev.1, oralement révisée), adoptée par 36 voix pour, 2 contre (États-Unis et Togo) et 9 abstentions, le Conseil décide de tenir, à sa session de septembre 2017, une table ronde sur « les activités de colonisation israéliennes dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est », et demande au Haut-Commissariat de consulter les États et l’ensemble des parties prenantes.

    Les États suivants ont voté en faveur de la résolution (36) : Afrique du Sud, Allemagne, Arabie saoudite, Bangladesh, Belgique, Bolivie, Botswana, Brésil, Burundi, Chine, Congo, Côte d’Ivoire, Cuba, Égypte, El Salvador, Émirats arabes unis, Équateur, , Éthiopie, Ghana, Inde, Indonésie, Iraq, Japon, Kenya, Kirghizistan, Mongolie, Nigeria, Pays-Bas, Philippines, Portugal, Qatar, République de Corée, Slovénie, Suisse, Tunisie et Venezuela.

    Les États suivants ont voté contre (2) : États-Unis et Togo.

    Les États suivants se sont abstenus (9) : Albanie, Croatie, Géorgie, Hongrie, Lettonie, Panama, Paraguay, Rwanda et Royaume-Uni.
    ========================================
    Remarque : on voit que la politique d’#Israfrique commence à porter ses fruits avec le #Togo qui vote systématiquement pour israel...

    Et pourquoi la France ne vote pas ?

  • L’#ONU confirme que Julian #Assange est détenu arbitrairement
    http://m.7sur7.be/7s7/m/fr/1505/Monde/article/detail/3016439/2016/12/01/L-ONU-confirme-que-Julian-Assange-est-detenu-arbitrairement.dhtml

    Le groupe de travail sur les détentions #arbitraires a rejeté le recours du Royaume-Uni lors de sa 77e session, qui s’est tenue à Genève du 21 au 25 novembre dernier, selon un communiqué publié mercredi soir.

    Selon le Haut-commissariat, la procédure est ainsi terminée devant le groupe de travail. Ce dernier, dont les avis ne sont pas contraignants, est rattaché au Conseil des droits de l’Homme de l’Onu et est composé de cinq experts indépendants.

    Saisi notamment par Julian Assange, le Groupe de travail avait estimé en février 2016 que ce dernier est bien victime d’une détention #arbitraire depuis juin 2012, date à laquelle il s’est réfugié dans l’ambassade d’Équateur à Londres pour échapper à une extradition vers la Suède.

    A la suite de cette décision, le #Royaume_Uni avait introduit un recours devant le Groupe de travail, qui vient d’être rejeté.

    Londres a exprimé jeudi sa déception. « Julian Assange n’est pas, et n’a jamais été, arbitrairement détenu au Royaume-Uni », a réagi dans un communiqué le secrétaire d’État britannique à l’Europe et aux Amériques, Alan Duncan.

    « Nous rejetons intégralement l’avis du groupe de travail de l’Onu et sommes très déçus qu’ils ne révisent pas ce jugement gravement entaché d’erreurs », a-t-il ajouté.

    Par contre quand certains dirigeants africains rejettent « intégralement » le TPI, ce sont les mêmes qui donnent des leçons.

  • Dans la plus grande ville d’Équateur, les populations pauvres dénoncent les promesses non tenues de Veolia
    http://multinationales.org/Dans-la-plus-grande-ville-d-Equateur-les-populations-pauvres-denonc

    À Guayaquil, principale ville de l’Équateur, les populations des quartiers pauvres souffrent de la pollution des eaux liée aux insuffisances de l’assainissement, qui affecte leur santé et leur environnement. Une situation qui reflète de profondes inégalités sociales et politiques, et que la #privatisation du service de l’eau en 2001 – au profit du géant français Veolia – n’a rien fait pour améliorer. Guayaquil est la ville la plus peuplée de l’Équateur, avec près de 3 millions d’habitants. C’est aussi la (...)

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    / #The_Guardian, #Eau_et_assainissement, #Équateur, #Veolia_environnement, #Eau, #eau, pauvreté, #services_publics, privatisation, santé (...)

    #pauvreté #santé_environnement
    « http://www.eltelegrafo.com.ec/noticias/guayaquil/10/mae-el-estero-sigue-afectado-por-desechos »
    « http://www.theguardian.com/global-development/2016/may/26/ecuador-veolia-clean-up-guayaquil-water-sanitation-pollution »
    « http://www.psiru.org/companies/interagua »
    « https://www.change.org/p/interagua-veolia-provide-drinking-water-and-a-sewage-system-for-estero-salad »

  • Assange : Hollande « est une escroquerie » Suisse Le Matin afp/nxp 30 Mai 2016

    http://www.lematin.ch/monde/assange-hollande-escroquerie/story/20573155

    Le fondateur de Wikileaks, reclus depuis quatre ans à l’ambassade d’Équateur à Londres, n’a pas été tendre avec le président français.

    L’Australien Julian Assange a accusé mardi François Hollande d’être « une escroquerie comme de nombreux politiciens ». « On ne peut pas forcement lui en vouloir d’être un hypocrite, cela fait partie de son métier malheureusement », a-t-il ajouté, interrogé par visioconférence par iTélé.


    La France a rejeté en juillet 2015 une demande d’asile du fondateur de Wikileaks. Julian Assange avait présenté sa requête de manière informelle, dans une longue lettre ouverte publiée le 3 juillet par le quotidien « Le Monde ». « A cette époque, j’ai révélé comment les trois derniers présidents français faisaient l’objet d’écoutes de la part des Etats-Unis », a-t-il expliqué sur iTélé.

    Trois présidents espionnés

    Cet espionnage a visé, au moins de 2006 à 2012, François Hollande et ses deux prédécesseurs de droite, Nicolas Sarkozy (2007-2012) et Jacques Chirac (1995-2007), d’après des documents de Wikileaks publiés par le quotidien « Libération » et le site d’information Mediapart. « On aurait pu penser que le président allait aider les lanceurs d’alerte », estime-t-il. Mais « L’Élysée ne voulait pas heurter les Etats-Unis ».

    L’Australien critique également l’état d’urgence décrété en France après les attentats du 13 novembre à Paris et prolongé jusqu’à fin juillet. « Il y a des problèmes graves concernant l’état d’urgence en France. Il y a des violations de libertés fondamentales qui émanent de lois antiterroristes », estime le lanceur d’alerte. « La France a ainsi choisi la surveillance de masse, c’est une menace considérable qui pèse sur la démocratie », conclut-il.

    NDR Des images trés intéressantes sur l’ambassade d’Equateur dans l’article

  •  » Confessions d’un assassin économique, par John Perkins
    http://www.les-crises.fr/confessions-dun-assassin-economique-par-john-perkins

    En 2006 est paru un article du Dr Andreas Mylaeus sur la sortie de l’autobiographie d’un homme, John Perkins (Confessions d’un assassin financier_alTERRE, 2005), dont je remercie Mr SALVON, Chef des Travaux, de m’avoir mis sur la piste :

    Dans cette autobiographie captivante, l’auteur raconte comment, ancien serviteur empressé de l’« empire global », il est devenu un défenseur des droits de l’homme et des peuples opprimés.

    Recruté en tant qu’agent infiltré en 1971, à l’âge de 26 ans, par laNational Security Agency (NSA) américaine et salarié par la société-conseil internationale Chas. T. Main, il a voyagé de par le monde : Indonésie, Panama, Equateur, Colombie, Arabie saoudite, Iran et autres pays d’importance stratégique.

    Sa mission était de mettre en œuvre des mesures politiques à l’aide d’études de faisabilité et de projections de croissance économique en apparence scientifiquement fondées mais manipulées, cela afin de promouvoir les intérêts de ce qu’il appelle la « corporatocratie » (coalition de gouvernements, de banques et d’entreprises) américaine et internationale, sous prétexte de lutte contre la pauvreté. Mesures politiques qui ont monté beaucoup de peuples contre les Etats-Unis et ont, entre autres, finalement abouti aux événements du 11 septembre 2001.

    Le récit de Perkins nous montre jusqu’où lui et ses collègues – qui se nomment eux-mêmes des « assassins financiers » (economic hit men) – étaient prêts à aller. Il explique par exemple comment il a contribué à réaliser des plans secrets qui ont amené des pays du tiers-monde fortement endettés à se soumettre aux intérêts militaires, politiques et économiques de « l’empire global » ou fait revenir des milliards de pétrodollars d’Arabie Saoudite dans l’économie des Etats-Unis.

    Il met au jour les mécanismes du contrôle impérial cachés derrière plusieurs événements dramatiques de l’histoire récente comme la chute du shah d’Iran, la mort du président de l’Equateur Jaime Roldos, le 24 mai 1981, et du président du Panama Omar Torrijos, le 31 juillet 1981, les invasions, par les Etats-Unis, du Panama le 20 décembre 1989 et de l’Irak durant les premiers mois de 1991.

  • « Pour en finir avec l’impunité des multinationales » : une semaine de négociation aux Nations unies et de mobilisation de la société civile
    http://multinationales.org/Pour-en-finir-avec-l-impunite-des-multinationales-une-semaine-de-ne

    Le Conseil des droits de l’homme des Nations unies lance cette semaine ses travaux en vue de l’élaboration d’un traité contraignant sur la responsabilité des multinationales en matière de #droits_humains, suite à la résolution votée l’année dernière sur proposition de l’Équateur. Un tel traité est demandé depuis des années par la société civile internationale, qui organise une semaine de mobilisation à Genève pour soutenir le groupe de travail chargé de le préparer. Melik Özden, directeur du Cetim (Centre (...)

    Actualités

    / droits humains, #responsabilité_juridique_des_entreprises, #responsabilité_sociale_des_entreprises, campagne (...)

    #campagne_citoyenne
    "http://konzern-initiative.ch/?lang=fr"
    "http://www.cetim.ch"

  • Assange demande à la France de l’accueillir : « L’Elysée est en panique » (Juan Branco) - L’Obs
    http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20150703.OBS2051/assange-demande-a-la-france-de-l-accueillir-l-elysee-est-en-pan

    L’asile de l’ambassade d’Equateur nous suffit, nous ne sommes pas particulièrement demandeurs d’asile dans d’autres pays. Surtout, nous ne voulons pas prendre le risque que Julian Assange soit extradé par la France ou que sa demande soit refusée directement.

    (...) C’est hallucinant de voir que l’Elysée a prétendu s’être livré à un examen approfondi d’une demande d’asile en seulement 45 minutes, en se fondant sur une manchette du « Monde » et tout ça alors que le président de la République est en Afrique. D’autant que François Hollande était en réunion entre la publication de la lettre et la réaction officielle. Ils sont en #panique, mais qu’est-ce qui les inquiète à ce point ?

    Je pense que la France n’est plus en mesure de prendre le moindre risque face aux Etats-Unis après les révélations sur la #NSA, et c’est triste.

    #caniches

  • M. Valls n’ira pas à Medellin ni en Équateur. Pas de rencontre donc avec le président Correa.

    Attentat en Isère : « le terrorisme islamiste a frappé une nouvelle fois en France » lance Valls - paris-normandie.fr
    http://www.paris-normandie.fr/detail_article/articles/3515430/attentat-en-isere--le-terrorisme-islamiste-a-frappe-une-nouvelle-foi

    « J’ai décidé de rentrer immédiatement après (le Conseil restreint) à Paris, car ma place est évidemment à Paris aux côtés du Président de la République et du ministre de l’Intérieur face à la menace que nous connaissons », a expliqué le Premier ministre, présentant ses excuses aux autorités colombiennes et équatoriennes pour son voyage écourté.

    Manuel Valls devait initialement se rendre vendredi à Medellin, la deuxième ville de Colombie, puis à Quito en Equateur, où il devait notamment rencontrer le président Rafael Correa.