country:érythrée

  • Témoignage | Jusqu’où peut aller la déshumanisation de nos instances gouvernementales ?
    https://asile.ch/2017/11/13/temoignage-jusquou-aller-deshumanisation-de-nos-instances-gouvernementales

    Nous publions ci-dessous la lettre ouverte de trois citoyennes mobilisées pour aider une famille frappée par un renvoi Dublin vers Nice. De nombreux réfugié-e-s y sont à la rue, la famille ne s’y était jamais rendue et n’y connait personne. Elle avait émis le souhait d’être plutôt transférée dans la ville de Bellegarde, où elle […]

    • Témoignages de situations à Fribourg

      C. quitte le Sénégal pour échapper aux violences dans sa famille. Arrivée en Italie, elle se marie avec un homme qui s’avère violent, lui infligeant durant 6 ans des violences psychologiques, sexuelles et physiques. C. décide alors de demander l’asile en Suisse mais risque le renvoi en l’Italie. C. est terrorisée à l’idée d’y retourner, sachant qu’elle n’y trouvera aucune protection.

      K. fuit également le Sénégal avec sa fille de six mois que sa famille veut faire exciser. K. trouve refuge en Espagne. Sa famille la retrouve et veut faire exciser l’enfant en Espagne. Pour échapper au réseau familial, K. gagne la Suisse, où elle demande l’asile. La Suisse n’entre pas en matière, estimant que l’Espagne est compétente. K. attend donc dans l’angoisse son renvoi, ne sachant comment échapper aux violences qui attendent sa fille si elle devait être contrainte de retourner en Espagne.

      Emprisonnée à cause de son engagement politique, Y. doit quitter l’Ethiopie en raison des persécutions étatiques. Elle se rend d’abord en Autriche où un homme la séquestre pendant 5 mois. Elle réussit à fuir vers la Suisse où elle demande l’asile. La Suisse prononce une non-entrée en matière. Enceinte de 7 mois, Y. souhaite rester en Suisse avec son enfant à naître et craint de retomber entre les mains de l’homme qui l’a séquestrée en Autriche.

      R. quitte l’Érythrée pour fuir les violences étatiques et pour rejoindre son compagnon, au bénéfice d’une autorisation de réfugié statutaire, en Suisse depuis 2014. Elle arrive en 2016 mais une décision de non entrée en matière et le renvoi vers l’Italie sont prononcés par les autorités. R. est enceinte de 6 mois et le couple a un enfant de 5 ans qui attend au Soudan de pouvoir rejoindre ses parents. Un renvoi vers l’Italie enfreindrait le droit fondamental à la vie familiale.

      http://www.appeldelles.ch/temoignages-de-situations-a-fribourg

    • 30 policiers et une nouvelle tentative d’expulsion : La famille H., à nouveau traquée un an après leur « vol spécial »

      A l’occasion des vacances scolaires, les autorités vaudoises ont fait débarquer 30 policiers au foyer d’aide d’urgence de Vennes/Lausanne pour tenter d’expulser à nouveau M. et Mme H. et leurs 4 enfants vers Nice !

      Heureusement, la famille ne se trouvait pas au centre ce jour-là ! Elle est toutefois désormais condamnée à survivre par ses propres moyens et à se vivre cachée durant de nombreux mois si elle ne veut pas être prise… L’EVAM (Etablissement Vaudois d’Accueil des Migrants), complice, appellera sans aucun doute la police cantonale si la famille devait se représenter. Cela s’est déjà souvent produit.
      La police a fouillé le centre et les chambres et les personnes vivant dans ce foyer d’aide d’urgence, toutes menacées d’un renvoi et une fois de plus confrontées à la police, ont encore craint que ce soit leur tour…

      Pour rappel, la famille H., a déjà vécu les mêmes violences de l’Etat l’été passé, à savoir l’arrestation d’une partie de la famille (Mme et les 3 filles cadettes) et leur expulsion forcée à destination de Nice où elles avaient été livrées à elles-mêmes.
      Ces violences avaient été dénoncées à travers un communiqué et un mail (ci-joint) et avaient fait l’objet d’une interpellation au Grand Conseil questionnement le déroulement (habituellement) immonde du "vol spécial" vers la France (ci-joint également)

      Elles étaient très vite revenues en Suisse, retrouvant leur mari/père et leur fille/sœur aînée et avaient redéposé une demande d’asile qui a été à nouveau rejetée, malgré les discussions entre organisations et autorités fédérales (M. Gattiker, Mme Sommaruga & co) en lien avec « l’Appel Dublin ». Cette nouvelle décision de renvoi a été prononcée alors qu’une organisation consultée continuait à attester qu’il n’existerait pas de prise en charge adaptée en France (Nice) et alors que la famille a passé une année supplémentaire à s’ancrer ici et à faire valoir son droit à rester !

      Reçu via la mailing-list du collectif R, le 17.07.2018
      cc @stesummi

  • Apparemment, une des première révolte a eu lieu hier à Asmara. Il s’agit d’étudiants qui protestaient contre l’arrestation de personnes qui a eu lieu quelques jours avant.
    Je n’en sais pas plus, j’ai eu la nouvelle d’un ami érythréen, qui m’a envoyer ce lien :
    https://www.youtube.com/watch?v=VW3a_AvaDx4

    Ici le communiqué de l’ambassade états-unienne à Asmara (daté 31.10.2017) :

    The U.S. Embassy has received reports of gunfire at several locations in Asmara due to protests. The Embassy advises U.S. citizens to avoid the downtown area where protests appear to be more prevalent. Streets in the downtown area may be closed, and police continue to maintain a significant presence.

    https://er.usembassy.gov/security-message-u-s-citizens-protests-asmara

    #Asmara #manifestation #résistance #Erythrée #répression #protestations

    cc @reka —> et si tu penses à d’autres tag...

    • Selon les informations que j’ai reçues les manifestations ont eu lieu suite à la décision du gouvernement (ou autre autorité politique) de fermer une école coranique. Le directeur de l’école a été emprisonné et apparemment aussi des étudiant·es. Suite à cela, il y a eu des manifestations, réprimées dans le sang.
      En Erythrée la population se divise en 50% de musulmans et 50% de chrétiens. Les deux communautés religieuses n’ont jamais connu de problèmes... mais dernièrement, apparemment, il y a des forces qui mettent les uns contre les autres...

      Les réfugiés érythréens en Europe sont majoritairement chrétiens.

    • Reçu d’une amie, via FB, Veronica Almedom, le 02.11.2017

      Et là, on a la version des faits des autorités qui :
      1. comme à leur habitude, minimisent l’ampleur de l’incident

      2. semblent malencontreusement omettre le fait qu’elles détiennent illégalement, et dans des lieux tenus secrets, plusieurs membres du corps enseignant de cette école islamique d’Asmara.

      La démarche de ces courageux étudiants est donc parfaitement légitime. Ce qui n’est pas légitime, par contre, c’est l’utilisation de la force et de la terreur sur les étudiants, et sur les passants, à qui on veut bien faire comprendre que chaque revendication dans les rues sera soldée par l’arrivée violente des forces de sécurité.

      Oui, même si vous êtes 100 ados non armés à affirmer votre sens pour la justice. #thatsaninsecuregovernment

      Accompagné de ces 2 images :

    • Une manifestation aura lieu à Genève, le 10 novembre 2017. voici le texte qui présente les arguments de la manif:

      Mardi 31 octobre à Asmara, environ cent jeunes étudiants sont courageusement descendus dans les rues pour s’opposer à la fermeture de leur école musulmane et pour demander la libération de leur directeur et d’autres membres du corps enseignant de leur école. Le régime érythréen a répondu à cette manifestation de 100 adolescents par la mobilisation de nombreuses forces de sécurité armées qui ont tiré de nombreux coups de feu comme l’ont prouvées les vidéos partagées sur les réseaux sociaux. Suite à cette manifestation, des civils ont été emprisonnés, torturés. Plusieurs seraient même morts, mais il reste difficile de confirmer les chiffres exacts au vu de l’emprise disproportionnée du régime sur l’armée, sur l’appareil judiciaire géré par le Président lui-même et bien évidemment sur les médias indépendants fermés par décret présidentiel en septembre 2001.

      Le régime d’Asmara abat sa dernière carte pour nous diviser et se maintenir au pouvoir : créer des tensions religieuses au sein d’une population pluriconfessionnelle qui a toujours coexisté paisiblement et solidairement. Nous dénonçons fermement cet acte délibéré de division et nous exigeons la libération immédiate de tous les prisonniers. Ce tragique événement montre une fois de plus l’effroyable visage du régime dictatorial qui dirige notre pays avec une main de fer depuis près de 30 ans. Aujourd’hui, nous ne voulons plus avoir peur : ce régime doit tomber et le pouvoir doit revenir au peuple érythréen qui n’attend que de se reconstruire après tant d’années de terreur injustifiée !

      L’ONU condamne année après année la situation dramatique des droits humains en Érythrée. C’est ce régime inique qui nous a poussé générations après générations sur les routes périlleuses de l’exil, sur lesquelles beaucoup ont trouvé la mort. Ce régime opprime non seulement à l’intérieur du pays mais également dans la diaspora, à travers l’intimidation, les menaces et le racket.

      Pendant des années les autorités helvétiques ont dénoncé la dictature qui sévit en Érythrée. Aujourd’hui, elles reprennent des échanges diplomatiques avec le régime. Comment peuvent-elles justifier ce changement de politique alors que le régime n’a pas changé et que ses victimes sont manifestement toujours aussi innocentes que nombreuses ?

      Nous nous rassemblerons le vendredi 10 novembre à 12h sur la Place des Nations à Genève pour exiger :

      1. La libération de l’Imam Haji Mussa, des nombreux autres civils emprisonnés, torturés et possiblement morts suite à la manifestation non-violente du 31 octobre 2017 ;

      2. La libération (1) du Patriarche orthodoxe Abune Antonios qui, comme Haji Mussa, s’était opposé aux incessantes interférences du gouvernement dans les affaires de son église, (2) la libération des Témoins de Jéhovah persécutés depuis 1994, et (3) la libération des milliers d’autres civils ordinaires détenus illégalement suite à une forme similaire et légitime de résistance ou de désaccord ;

      3. La fin définitive de l’usage de la terreur et de la violence pour diriger notre pays ;

      4. La restauration d’un gouvernement compétent qui applique avec discipline la Constitution de 1997 ;

      5. La restauration d’un gouvernement qui défend les droits fondamentaux, garantit les libertés individuelles et la dignité humaine de chacun de ses citoyens.

      https://www.facebook.com/events/112362326203175

    • Eritrea: More Dissent in Eritrea, a Country Where Dissent Is Not Tolerated

      The death of a respected elder while in jail has prompted an outpouring of grief and anger on the streets of Asmara.

      Last week, the respected elder Hajji Musa Mohammednur inspired aggrieved crowds in Eritrea’s capital and shook the confidence of the regime. This was the second, and last, time he will have done so in the past few months.

      This first occasion was when the well-known Eritrean figure was arrested last October. The 93-year-old had recently criticised a government decree to nationalise Al Diaa Islamic School, whose board he chaired. His detention was one of the triggers that prompted hundreds to take to Asmara’s streets in an uncommon show of defiance a few days later, leading to a brutal crackdown.

      Speaking to parents and teachers before his arrest, Mohammednur had said he was prepared to sacrifice his life in resisting the state’s plan. The second time he stirred people to mobilise was last week when he did just that.

      Mohammednur’s condition deteriorated during the months of his incarceration. In December, his poor health reportedly prompted the office of President Isaias Afwerki to instruct that he be released and put under house arrest. The nonagenarian refused to leave prison unless those arrested along with him were also let out. “You can carry my dead body out of here, but I am not leaving alone,” he is reported to have said. He died a few months later.

      http://allafrica.com/stories/201803070885.html

  • ife | « Ne pas tourner le dos aux réfugiés érythréens pour des gains politiques »
    https://asile.ch/2017/10/31/ife-ne-tourner-aux-refugies-erythreens-gains-politiques

    « L’Érythrée n’a toujours pas de constitution qui protège les droits humains fondamentaux, aucun appareil judiciaire indépendant, aucune assemblée législative – en fait, aucune institution qui garantirait un équilibre des pouvoirs ou protégerait tout détournement du pouvoir par l’Etat ».

  • Eritrean Identity and Migration. Discourse as Shaped by Indefinite National Service and Education Reforms

    To escape the authoritarian government under President Isaias Afwerki, evade forced conscription, and/or find economic opportunities, an estimated 5,000 people flee Eritrea every month.

    http://www.republic.com.ng/junejuly-2017/eritrea-identity-and-migration

    #Erythrée #histoire #éducation #migrations #asile #réfugiés #réfugiés_érythréens #armée #service_militaire #service_national
    cc @stesummi

    • Erythrée, l’école de la terreur

      Enrôlée dans un service militaire permanent, la jeunesse érythréenne n’a pas le choix. Elle doit obéir… ou partir. Et pourtant, il y a un peu plus de 20 ans, l’âge de Souleymane notre témoin, tous les espoirs étaient permis dans la jeune Erythrée indépendante.
      Comment l’Erythrée a transformé son système scolaire en instrument de domination des corps et des esprits ?
      Pourquoi cette éducation militarisée ne laisse-t-elle aucun espoir aux jeunes Erythréens pour leur avenir, et les pousse à la fuite du régime dictatorial d’Issayas Afeworki ?

      http://www.rfi.fr/emission/20170121-erythree-ecole-terreur-jeunesse-systeme-scolaire-militaire

  • Érythrée | De l’interprétation des risques en cas de renvoi : agitation chez les juges du TAF
    https://asile.ch/2017/10/14/erythree-de-linterpretation-risques-cas-de-renvoi

    La fiabilité des sources est au cœur des critiques émises à l’égard du nouvel arrêt sur l’Érythrée rendu par le Tribunal administratif fédéral (TAF) le 29 août dernier. Ce jugement de principe considère comme « licite et exigible » le renvoi d’une jeune femme érythréenne, au motif que celle-ci n’aurait pas rendu vraisemblable le risque d’être réincorporée […]

  • OSAR | Jugement du TAF incompréhensible
    https://asile.ch/2017/09/04/osar-jugement-taf-incomprehensible

    Suite à la décision du Tribunal administratif fédéral (TAF) de confirmer le renvoi d’une ressortissante érythréenne, l’OSAR estime que le manque d’informations sur la situation en Erythrée n’autorise pas une telle décision. Dans un contexte où la situation dans le pays fait l’objet d’intenses débats dans plusieurs pays européens et est l’objet d’une véritable guerre […]

  • #Bruxelles : Le Parc Maximilien : sas de misère avant l’Angleterre RTBF - Myriam Baele - 22 Aout 2017
    https://www.rtbf.be/info/regions/bruxelles/detail_le-parc-maximilien-sas-de-misere-avant-l-angleterre?id=9688217

    Un Empereur drapé de fourrures et de bijoux s’appelait Maximilien. Mais « Maximilien », à Bruxelles, c’est devenu synonyme de misère et d’impuissance. Le nom d’un terrain boueux plus que d’un parc, où des femmes se cachent derrière un escalier pour dormir. Où des hommes attendent un caleçon propre, un sandwich, un passeur pour terminer l’errance.

    La misère dans la ville
    Cela se passe samedi sous la pluie, sur le trottoir au centre de Bruxelles. Ils forment deux files, d’environ 200 hommes chacune. Des hommes jeunes, Africains d’Erythrée, Sud Soudan, Guinée Conakry. Pas de femmes : elles sont, me dit-on, « restées à l’abri ». De la pluie ? Des hommes ? Des regards ?

    « Qu’est-ce que vous attendez ? De quoi est-ce que vous avez peur ? »… « Je n’ai pas envie de vous parler » répond une jeune femme, couchée sous la volée d’escalier d’un immeuble, emmitouflée dans un manteau. « Je ne vous connais pas. Si je vous parle, je ne gagne rien mais je peux perdre encore » dit-elle, dans un sourire et en anglais. Une bénévole vient lui apporter des serviettes hygiéniques.

    Un peu plus loin, un homme termine une lessive dans un seau. Son linge, suspendu aux clôture de la plaine de jeux, défie les averses. « Je suis ici depuis un mois et deux semaines » explique-t-il. Il dit attendre une opportunité pour passer en Angleterre, peut-être en car depuis la Gare du Nord, via Calais.

    Deux files d’hommes
    Sur le trottoir, la première file mène à un casse-croute : les hommes reçoivent du pain, des beignets, des sardines, des fruits et une bouteille d’eau. La seconde permet de recevoir l’un des cinq cents sacs de couchage achetés ou récoltés par des bénévoles. Ce sont d’ailleurs des bénévoles qui procèdent aux distributions. Aujourd’hui, ils ont invité des médias pour témoigner de ce qui se passe. Et pour donner chaud au coeur, deux musiciens.

    Alors, voici la scène.

    La pluie s’arrête. Les hommes baissent les sacs poubelles qu’ils tenaient au dessus de leurs têtes pour se protéger. C’est le moment propice pour entamer les dons de sacs de couchage. Une bénévole ouvre les portes de la camionnette, c’est une habituée. D’autres viennent aider pour la première fois, de Namur ou de Liège. Ils entament une distribution improvisée... trop improvisée : c’est la ruée. Des cris, des poussées, pour un sac.

    Un bénévole crie : « DON’T PUSH !!!!!! Restez en file ! Y’en aura un pour tout le monde ! » Et aussi : « on est avec vous, ne vous bagarrez pas ! » Une bagarre peut amener la police et la police pourrait interrompre l’opération et à nouveau confisquer... des sacs de couchage.

    Les bénévoles, désemparés, referment vite la camionnette. Re-cris. Re-attente. Re-pluie. Re-accalmie, côté météo et sur le trottoir. Les musiciens se remettent à jouer. La file est réorganisée et la distribution reprend. Les réfugiés avancent cette fois un à un le long d’une haie de volontaires jusqu’à la camionnette pour recevoir leur duvet.

    Sous les regards aussi, de bénévoles, passants, réfugiés, musiciens, journalistes, une femme remet un caleçon propre à un jeune homme.

    Quelle pudeur leur reste-t-il ? Pour décrocher cette aide rudimentaire, il fallait une résistance à la tension, aux regards et à l’attente debout. Cette distribution tâtonnante avait quelque chose d’éprouvant... et de rassurant à la fois : l’investissement des bénévoles impressionne, généreux et vital ("je porte les mêmes vêtements depuis un mois").

    S’il faut ici plus de professionnalisme, il faut dès lors... des professionnels. Qu’en est-il ?

    Pas d’accueil organisé par les pouvoirs publics

    Le parc Maximilien est (re)devenu le lieu de vie de réfugiés il y a deux mois et depuis début août, l’affluence s’est intensifiée. Ils sont à présent plus de 400 dont au moins 26 femmes, parfois avec enfants. Un bébé et une femme enceinte de huit mois y ont été vus cette semaine par l’ONG Médecins du Monde.

    Médecins du Monde passe deux fois par semaine pour apporter quelques soins. Différentes plateformes citoyennes de soutien aux réfugiés récoltent et distribuent de quoi manger chaque jour.

    Mais le secrétaire d’état à la migration, le N-VA Theo Francken rejette toujours l’idée d’un accueil organisé par les pouvoirs publics.

    « Il s’agit de migrants en transit, en chemin vers la Grande-Bretagne » explique la cellule communication du cabinet de Theo Francken. « Ils sont proches du guichet d’asile et pourraient introduire une procédure. Ils choisissent de ne pas le faire. Si une procédure est ouverte, le temps de la procédure, ils ont droit à l’accueil ’Bed-Bad-Brood’ : ils sont logés et nourris. Mais dans ce cas-ci, ils ne demandent pas l’asile, parce qu’ils ne veulent pas rester en Belgique. On ne va donc pas créer ce hub ».

    Les communes de Bruxelles et Schaerbeek, elles, déplorent la situation mais refusent de se substituer au fédéral.

    « Nous n’avons d’ailleurs pas les compétences d’agir si ce n’est de façon périphérique, pour des situations problématique pour l’hygiène par exemple », commente le cabinet du Bourgmestre de la Ville de Bruxelles. Trois toilettes ont été installées dans le parc et il y a un robinet, voilà pour l’infrastructure.

    Le « problème humanitaire » décrit par les associations CIRE, Médecins du monde et Vluchtelingenwerk n’est aujourd’hui pas pris en charge par les autorités.

    Dans ce parc au nom d’Empereur, l’empire de ces migrants a les frontières bien closes et un horizon étriqué.

    #migrants #misère #réfugiés #boue

  • A la recherche d’un refuge en Israël : questionnement sur les demandeurs d’asile venus d’Erythrée

    C’est à la lecture de ces mots, prononcés en mai 2012 par Miri Regev, ministre israélienne de la culture, que j’ai décidé d’effectuer un travail de recherche sur la situation des demandeurs d’asile africains en Israël, au sein du Centre de Recherche Français à Jérusalem (CRFJ) durant l’été 2015. En raison de ma formation académique très centrée sur les droits de l’homme, cette expression m’a choquée au premier abord, puis elle m’a donné envie de réfléchir. En effet, Israël fait face depuis une décennie à une arrivée massive de migrants venus du Soudan et des pays de la Corne de l’Afrique, principalement d’Érythrée. Il ne s’agit pas d’une immigration appuyée par le pays d’accueil pour des raisons religieuses comme cela avait pu être le cas dans les années 1980 avec les juifs éthiopiens. En effet, les opérations « Moïse » et « Salomon »[2] menées par Israël et les Etats-Unis pour les sauver de la grande famine touchant à cette époque le pays, ont été grandement motivées par des raisons religieuses et démographiques. Il s’agissait d’augmenter le nombre de juifs présents sur le territoire israélien. Ces deux « sauvetages en masse » conduiront ensuite 6 000 Ethiopiens à accomplir leur alya[3], mettant pratiquement fin à l’existence de la communauté juive d’Éthiopie, vieille de 3 000 ans.


    http://crfj.hypotheses.org/379
    #Israël #migrations #réfugiés #réfugiés_érythréens #asile #Erythrée #Holot #détention_administrative #rétention
    via @ville_en

  • Emmanuel #Macron veut créer des « hotspots » pour gérer les demandes d’asile en #Libye

    « La France va créer dès cet été en Libye des #hotspots », des centres d’examen pour les candidats à l’asile, a annoncé le président Emmanuel Macron ce matin en marge d’une visite d’un centre d’hébergement de réfugiés à Orléans (Loiret). « L’idée est de créer en Libye des hotspots afin d’éviter aux gens de prendre des risques fous alors qu’ils ne sont pas tous éligibles à l’asile. Les gens, on va aller les chercher. Je compte le faire dès cet été », avec ou sans l’Europe, a-t-il ajouté.

    http://www.liberation.fr/direct/element/emmanuel-macron-veut-creer-des-hotspots-pour-gerer-les-demandes-dasile-en
    #hotspot #externalisation #asile #migrations #réfugiés #France

    cc @i_s_

    –---

    voir la métaliste sur les tentatives de certains pays européens d’externaliser la #procédure_d'asile :
    https://seenthis.net/messages/900122

    • Ah bon ?!?

      La mise en place de Hotspots en Libye n’est finalement « pas possible » cet été comme l’avait annoncé Emmanuel Macron

      La mise en place en Libye de centres pour examiner les demandes d’asile n’est « pas possible aujourd’hui », a jugé l’Elysée, jeudi 27 juillet, dans la soirée. Plus tôt dans la journée, Emmanuel Macron avait annoncé la création, cet été, de « hotspots » dans ce pays devenu un lieu de passage pour des milliers de migrants tentant de traverser la Méditerranée vers l’Europe.

      http://mobile.francetvinfo.fr/monde/europe/migrants/la-mise-en-place-de-hotspots-en-libye-n-est-finalement-pas-possible-cet-ete-comme-l-avait-annonce-emmanuel-macron_2302719.html#xtref=http://m.facebook.com

    • Migrants : « Trier les gens avant leur arrivée en France serait intolérable »

      Identifier les personnes vulnérables, comme cela se fait au Liban ou en Grèce sous la supervision du HCR, est une option -bien que ce n’est qu’une goutte dans l’océan. Mais si l’objectif est de trier les gens -entre migrants économiques et réfugiés- avant leur arrivée en France, c’est intolérable. Pouvoir déposer sa demande d’asile avant d’arriver sur le territoire ne doit pas déboucher sur une restriction du droit de venir en France, que ce soit pour des raisons d’asile ou de migration économique. Ce serait contraire à la convention de Genève qui impose aux signataires d’assurer l’accueil des réfugiés.

      http://www.lexpress.fr/actualite/societe/migrants-trier-les-gens-avant-leur-arrivee-en-france-serait-intolerable_193

    • Déclaration de Filippo #Grandi, chef du #HCR, sur la réunion de Paris le 28 août

      Je me félicite de l’annonce d’un plan d’action complet pour l’appui à des solutions à long terme au problème complexe de la migration mixte ainsi que la résolution de ses causes profondes, en étroite coopération avec les pays d’origine et de transit, et conformément au droit international.

      http://www.unhcr.org/fr/news/press/2017/8/59a55689a/declaration-filippo-grandi-chef-hcr-reunion-paris-28-ao-t.html

      Le HCR se félicite... sic

    • Parigi e i migranti: quale idea di Europa? Ascolta la puntata

      Dal vertice di Parigi sembrano arrivare novità importanti sul grande tema dei nostri giorni, quello dei migranti. Italia, Spagna, Germania e Francia, insieme a Ciad, Niger e Libia, sono forse arrivati a un punto di svolta nella gestione dei flussi migratori. Una strategia complessa dal punto di vista politico e soprattutto umanitario, che mette di fronte l’aspetto della sicurezza e quello morale. Gli sbarchi nel mese di agosto sono diminuiti, ma cosa succede a chi rimane dall’altra parte del mare? L’Italia sembra finalmente non essere più sola, ma qual è l’Europa che viene fuori da questo accordo?

      http://lacittadiradio3.blog.rai.it/2017/08/29/19762

    • Parigi: l’accordo che “li ferma a casa loro”

      L’accordo è raggiunto (per il momento), la strategia definita: teniamoli lontani da noi, costi quello che costi: in termini di risorse pubbliche (le nostre), ma soprattutto in termini di vite e diritti umani, calpestati. Cosa succederà alle persone che resteranno intrappolate nei loro paesi o in quelli di transito? Non sembra preoccupare i Capi di Stato e di Governo che oggi si sono riuniti a Parigi.

      http://www.cronachediordinariorazzismo.org/parigi-laccordo-li-ferma-casa

    • Au Niger, les rescapés du nouveau poste-frontière de l’Europe

      Pour éviter les traversées périlleuses, décourager les réseaux de passeurs et rendre moins visible le flux de migrants, des dizaines de demandes d’asile sont examinées au Sahel depuis octobre. A Niamey, Moussa et Eden font partie des rares personnes acceptées. Loin des 10 000 qu’Emmanuel Macron a promis d’accueillir d’ici fin 2019.

      Au Niger, les rescapés du nouveau poste-frontière de l’Europe
      « Bonjour », articule Moussa, sourire un peu crispé, un sourcil levé en signe d’hésitation. Dans sa bouche, ces deux syllabes résonnent comme celles d’un mot-valise qui porterait tous ses espoirs et ses incertitudes. Le seul mot de français qu’il connaît. De la France, ce père de famille érythréen de 43 ans, à la petite moustache bien taillée et aux yeux fatigués, a « vu quelques photos », entendu parler de « la tour Eiffel ». Dans quelques jours ou quelques semaines, c’est sur cette terre européenne, aussi inconnue que fantasmée, qu’il sera « relocalisé », selon le terme employé par l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
      Moussa est l’un des rares gagnants de la loterie de l’asile, désormais mise en place bien loin de l’Europe : à Niamey, au Niger. Avec le récit d’une vie pour seul laissez-passer, Moussa a convaincu les agents de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), venus l’interroger dans le même conteneur préfabriqué où nous le rencontrons. Une enceinte sécurisée gérée par le HCR, au fond d’une ruelle poussiéreuse de cette capitale poussiéreuse, située au cœur du Sahel. Après deux entretiens, de nombreuses questions et vérifications, Moussa a obtenu le sésame auquel il n’osait plus croire : sa demande d’asile a été approuvée. « Je leur ai simplement dit la vérité, dit-il. J’ai beaucoup souffert. »
      Que font des fonctionnaires français chargés de l’examen des demandes d’asile loin de leurs locaux du Val-de-Marne, sur le sol africain ? Depuis octobre, l’Ofpra a effectué trois « missions de protection » au Sahel, deux au Niger et une au Tchad, pour une durée d’environ une semaine à chaque fois. L’objectif affiché : la réinstallation de réfugiés africains en France, après les avoir évalués dans ces « pays sûrs ». En principe, pour leur éviter « de prendre des risques inconsidérés » en traversant la Méditerranée. Mais il s’agit aussi de décourager les réseaux de passeurs clandestins qui ont longtemps prospéré dans ce pays au carrefour de l’Afrique noire et de l’Afrique du Nord.
      Sans laisser de traces

      Depuis deux ans, d’importants financements versés par l’Union européenne ont persuadé le gouvernement nigérien d’accepter de devenir de facto un de ses postes-frontières. Une loi criminalise désormais les passeurs : transporter des migrants au-delà d’Agadez, la « porte du désert » au nord du pays, est passible d’emprisonnement. Avec la mise en place de mesures répressives dans les pays qu’ils traversent, le nombre de migrants qui atteignent l’Europe a diminué, même si beaucoup empruntent à présent des routes plus dangereuses, à travers le désert, où ils disparaissent sans laisser de traces. Mais pour les gouvernements de l’UE, l’objectif est accompli, avec des migrants moins nombreux et en tout cas moins visibles. Reste en échange à accepter d’en accueillir quelques-uns pour que la logique de cette nouvelle plateforme en terre africaine fonctionne. L’an dernier, Emmanuel Macron s’est engagé à accueillir en France 10 000 réfugiés supplémentaires d’ici la fin de l’année 2019, dont 3 000 personnes en provenance du Tchad et du Niger.
      « Je n’ai absolument aucun doute que nous atteindrons ce nombre », affirme Pascal Brice, directeur de l’Ofpra. Pour l’instant, on est loin du compte. Environ 160 personnes, présélectionnées par le HCR, ont été vues par les agents de l’Ofpra lors de ces deux missions à Niamey. Après ces entretiens, 114 hommes, femmes et enfants - majoritairement érythréens, soudanais et somaliens - sont partis en France. Le nombre est dérisoire, mais le message politique est fort : ceux qui ont des revendications justifiées à l’asile ont une alternative légale et sûre à la dangereuse traversée de la Méditerranée, qui engloutit chaque année des milliers de personnes et leurs espoirs. Si la France leur ouvre ses portes, ils se verront offrir un billet d’avion, un titre de séjour et des mesures d’accompagnement pour faciliter leur intégration, telles qu’une aide au logement ou des cours de langue. Tous les autres devraient rebrousser chemin.
      « La rhétorique qui vise à tracer une distinction claire entre migrants et réfugiés recouvre des enjeux d’ordre politique majeurs, constate Jocelyne Streiff-Fénart, sociologue et directrice de recherche émérite au CNRS, spécialiste des migrations. L’opposition entre le réfugié, qui aurait des raisons légitimes de fuir et pour cela doit être accueilli, et le migrant économique, qui doit être repoussé, est devenue un élément essentiel d’une politique migratoire qui est clairement configurée comme une entreprise de triage. » Cette distinction entre « les bons et les mauvais migrants », qui appartiendraient à deux catégories imperméables, apparaît pour la chercheuse comme « une tentative de légitimation » de mesures de plus en plus restrictives, « voire brutales ».
      A Niamey, dans l’attente de son départ, Moussa fait les cent pas dans sa tête. Il a envie de parler. Les agents de l’Ofpra voulaient avant tout s’assurer de sa nationalité. Ce qui le prend aux tripes, qu’il régurgite d’une voix monocorde, ce sont les épreuves qu’il a traversées. La ligne de front lors de la guerre contre l’Ethiopie, la pauvreté, ses enfants qu’il ne voit qu’une fois par an, les frustrations, et le service militaire, quasi esclavagiste, qui n’en finit pas. En Erythrée, petit pays de la corne de l’Afrique dirigé par un régime autoritaire, celui-ci est obligatoire pour tous les citoyens. Sa durée est indéterminée. Moussa a passé douze ans sous les drapeaux. Puis, en 2011, il a craqué. « Une nuit, je me suis enfui, raconte-t-il. Je n’ai rien dit à ma femme. J’ai pris un chemin peu fréquenté, et j’ai traversé la frontière, dans l’obscurité. » Il part d’abord au Soudan puis au Soudan du Sud, à Juba, où il se fait embaucher dans un hôtel par un compatriote. Mais la guerre le rattrape. Avec ses économies, et un peu d’aide d’un beau-frère au pays, il prend finalement la décision qui le taraude depuis qu’il est parti : aller en Europe.
      Cul-de-sac libyen

      Une éprouvante traversée du désert le mène jusqu’en Libye, le principal point de départ pour les côtes italiennes. Un pays en plein chaos depuis la chute de Kadhafi, en 2011, où les migrants sont devenus une marchandise à capturer, à vendre et à exploiter. « Nous étions plusieurs centaines, peut-être 500, dans un hangar, raconte Moussa dans un anglais presque impeccable. J’y ai passé plusieurs mois, puis on nous a déplacés dans un autre endroit, puis encore un autre. Chaque fois, nous étions gardés par des hommes en armes. » Trafiquants, miliciens, gardes-côtes, bandits… tout se mêle et devient flou. Les geôliers aboient des ordres en arabe, une langue que la plupart des migrants ne comprennent pas. « Ils nous ont menacés, frappés avec des bâtons de bois ou des câbles. Quand ils étaient nerveux, ou défoncés, ils tiraient à nos pieds. Juste parce que ça les amusait, raconte-t-il. Mais, le pire c’était la faim. »
      Un soir, deux hommes s’emparent d’une jeune femme et l’emmènent à l’écart. « Quand ils l’ont ramenée, elle a pleuré toute la nuit. Que pouvait-on faire ? » dit-il, le regard sombre. Ceux qui peinent à rassembler l’argent dû pour le voyage sont maltraités avec une brutalité systématique, torturés, forcés de rester debout sous le soleil pendant des heures. Par téléphone, ils supplient leurs proches d’envoyer de l’argent, de les sortir de là. Moussa, lui, a déjà versé 3 500 dollars (environ 2 900 euros), mais son départ se fait attendre. La collaboration controversée de l’UE et de la Libye pour endiguer la venue de migrants africains en Europe, y compris par la détention de ces derniers et l’interception des bateaux en mer, a rendu la traversée plus compliquée. Elle a aussi accru la clandestinité dans laquelle opèrent les migrants et leur dépendance aux réseaux organisés de trafiquants.
      Parmi les milliers de personnes bloquées dans le cul-de-sac libyen, dans des conditions abominables, quelques centaines, comme Moussa, peuvent prétendre au statut de réfugiés. Le HCR travaille à les identifier et les faire relâcher. L’an dernier, l’agence onusienne a initié une procédure unique : l’évacuation par avion des demandeurs d’asile jugés les plus vulnérables vers un pays de transit où ils seraient en sécurité, le Niger. Un retour en arrière censé être temporaire, en vue de leur réinstallation, selon le bon vouloir de quelques pays occidentaux. L’enveloppe d’aide européenne ne venant pas sans contrepartie, les autorités nigériennes ont donné leur feu vert non sans émettre quelques craintes de voir leur pays devenir un « hotspot » où tous les recalés à l’examen de l’asile se retrouveraient coincés. « Nous avons environ 1 000 personnes sous notre protection en ce moment sur le territoire nigérien, dit Alessandra Morelli, représentante du HCR au Niger. Nous attendons que ces personnes puissent être accueillies par des pays tiers. Le succès de la démarche dépend de l’engagement des Etats membres de l’UE et de la communauté internationale. C’est seulement à travers cette solidarité que ces gens peuvent avoir l’espoir de reconstruire leur vie. »
      « On sait ce qui nous attend »

      L’initiative lancée par la France suscite l’intérêt d’autres pays. La Suisse et les Pays-Bas ont récemment effectué une mission au Niger. La Finlande, le Canada, l’Allemagne et le Royaume-Uni pourraient prochainement faire de même. Eden, 22 ans, doit bientôt être accueillie en Suisse. Avec ses traits fins, ses yeux brun profond soulignés d’un trait d’eye-liner et ses petites boucles d’oreilles mauves assorties à son vernis à ongles, la jeune Erythréenne mêle la coquetterie d’une adolescente à l’assurance de celles qui en ont déjà trop vu pour se laisser impressionner. Elle raconte son calvaire, parle de ses rêves d’avenir, son envie de « devenir esthéticienne. Ou médecin, si je peux aller à l’université ». La détermination ponctue chacun de ses mots. « Bien sûr qu’on sait ce qui nous attend lorsqu’on part », dit-elle en amharique, qu’une interprète traduit. Sur les réseaux sociaux, des photos circulent de ceux, tout sourire, qui ont réussi à atteindre le mythe européen. Mais les récits d’horreur, d’abandons dans le désert, de bateaux qui sombrent au milieu des vagues, de tortures dans les camps libyens, ont aussi fait leur chemin jusque dans les villages de la corne de l’Afrique. Dans leur bagage, certaines femmes emportent des contraceptifs parce qu’elles s’attendent à être violées. « Ça ne veut pas dire que l’on sait comment on va réagir, si l’on tiendra le coup, mais on sait que ce sera horrible. De toute façon, quelles sont les autres options ? »
      Pour quelques élus, extraits du flux migratoire au terme d’un processus de sélection en entonnoir, le voyage prend bientôt fin, à leur grand soulagement. A son arrivée en France, Moussa devrait obtenir la protection subsidiaire, un statut un cran en dessous de celui de réfugié. Il pourra le renouveler au bout d’un an, si ses raisons de ne pas rentrer en Erythrée sont toujours jugées légitimes. Aux yeux des autorités européennes, l’espoir d’une vie meilleure ne suffit pas.

      *Les prénoms ont été changés

      http://www.liberation.fr/planete/2018/05/03/au-niger-les-rescapes-du-nouveau-poste-frontiere-de-l-europe_1647600

    • EU to consider plans for migrant processing centres in north Africa

      Leaked draft document says idea could ‘reduce incentive for perilous journeys’

      The EU is to consider the idea of building migrant processing centres in north Africa in an attempt to deter people from making life-threatening journeys to Europe across the Mediterranean, according to a leaked document.

      The European council of EU leaders “supports the development of the concept of regional disembarkation platforms”, according to the draft conclusions of an EU summit due to take place next week.

      The EU wants to look at the feasibility of setting up such centres in north Africa, where most migrant journeys to Europe begin. “Such platforms should provide for rapid processing to distinguish between economic migrants and those in need of international protection, and reduce the incentive to embark on perilous journeys,” says the document seen by the Guardian.

      Although the plan is winning influential support, it faces political and practical hurdles, with one expert saying it is not clear how the EU would get foreign countries to agree to be “vassal states”.

      Migration is high on the agenda of the two-day summit, which opens on 28 June. EU leaders will attempt to reach a consensus on how to manage the thousands of refugees and migrants arriving each month.

      The German and French leaders, Angela Merkel and Emmanuel Macron, met near Berlin on Tuesday to agree on a common approach, amid fears in their camps that the European project is unravelling.

      Before the meeting France’s finance minister, Bruno Le Maire, said Europe was “in a process of disintegration. We see states that are turning inward, trying to find national solutions to problems that require European solutions.”

      He called for “a new European project” on immigration, as well as economic and financial issues, “to consolidate Europe in a world where you have the United States on one side, China on the other and we are trapped in the middle”.

      At the end of the meeting, which was dominated by eurozone reform, Macron said the EU would “work with countries of origin and transit” to cut off illegal people-smuggling routes, and build “solidarity mechanisms, both externally and internally”. The EU border and coastguard agency Frontex would be expanded to become “a true European border police”.

      Merkel is under pressure from her hardline interior minister, Horst Seehofer, to come up with a European plan by the end of the month. Germany continues to receive more applications for asylum than any other EU member state. Seehofer wants German border guards to start turning people away if there is no EU-wide progress.

      It was not immediately clear how the EU document’s proposal for “regional disembarkation platforms” would work, or where they might be set up.

      Elizabeth Collett, the director of the Migration Policy Institute in Brussels, said it was a “watered-down version” of Austrian-Danish proposals that had called for arrivals in Europe to be sent back to their point of departure to have their claims processed.

      “What has clearly changed is the level of political backing for this,” she said.

      The plan prompted questions about how it would work and the cost involved, she said. “It looks great on paper, but can you get countries to sign up from outside Europe and basically be vassal states?”

      The other big problem was ensuring the centres met EU standards, she said. “The conditions, the processing, all of the things that require a high degree of knowledge and are quite hard to manage within the EU, these are big questions.”

      The plan, however, appears to be helping unite EU countries that are deeply divided on migration.

      Italy and France support the idea of asylum centres outside EU territory, an idea that helped defuse diplomatic tensions after the two countries clashed when the new populist government in Rome refused to allow the docking of a ship carrying 630 migrants.

      Macron, who has previously raised the idea, proposed it when he met the Italian prime minister, Giuseppe Conte, last week.

      The EU struck a deal with Turkey in 2016 that drastically reduced migrant flows, but the bloc has found it harder to work with north African governments, especially Libya, from where most sea crossings begin.

      The European commission has rejected a Turkey-style deal with Libya because of instability in the country. But Italy’s previous government struck deals with Libyan militia and tribes and helped relaunch the Libyan coastguard. These actions contributed to a sharp reduction in the number of people crossing the central Mediterranean, but critics reported an increase in human rights violations.

      According to the draft document, the EU would like to set up the centres in collaboration with the UN refugee agency and the International Organization for Migration, a UN-related body that has previously criticised the paucity of legal routes for African migrants to travel to Europe.

      Dimitris Avramopoulos, the EU migration commissioner, is expected to spell out details of the disembarkation centres later this week.

      https://www.theguardian.com/world/2018/jun/19/eu-migrant-processing-centres-north-africa-refugees?CMP=share_btn_tw
      #Afrique_du_nord

  • #Conflit. Djibouti-Érythrée : la frontière de la discorde

    C’est une conséquence inattendue de la crise dans le #golfe_Persique. Le retrait des troupes qataries à la frontière entre Djibouti et l’Érythrée a ravivé la tension entre les deux voisins de la Corne de l’Afrique. L’Union africaine va envoyer une délégation à Asmara.

    http://www.courrierinternational.com/article/conflit-djibouti-erythree-la-frontiere-de-la-discorde
    #disputes_territoriales #frontières #Djibouti #Eryhtrée #conflit #tension

  • Vu dans les archives de @vivre... pour supporter l’idée de #modèle_suisse, en matière d’#asile (cette fois-ci concernant le concept de #pays_sûr) :
    Session parlementaire spéciale contre les étrangers | Une révision fondée sur le rejet

    Une fois de plus, les atteintes au droit d’asile sont nombreuses dans cette énième révision, dont la principale nouveauté consiste à prononcer une non-entrée en matière pour tous ceux qui sont passés par un pays tiers « sûr ». Jusqu’ici, la Suisse, qui a inventé la notion de pays « sûr » pour ne plus avoir à examiner en détail chaque cas individuel (une idée reprise depuis par de nombreux pays européens), ne l’appliquait qu’à des pays d’origine. En dressant à l’avenir une liste de pays tiers sûrs, qui englobera évidemment toute l’Europe, nos autorités veulent à l’avenir renvoyer aussi systématiquement que possible ceux qui auront transité par ces pays.

    https://asile.ch/2004/04/05/legislationsession-parlementaire-speciale-contre-les-etrangersune-revision-fon
    #migrations #Suisse #réfugiés
    cc @isskein

    • Vu aussi dans les archives de @vivre :

      Editorial | Notre liberté, profitons-en !

      Le tour de vis législatif du DFJP ne vise ainsi qu’à exclure (page 11). Une logique que l’on retrouve dans l’appréciation suisse du système Dublin. Les déclarations montrent combien son entrée en vigueur est porteuse d’espoir pour la Suisse… de refouler à tout va : « Après une semaine d’utilisation, nous avons obtenu plus de 50% de résultats positifs », se réjouit le directeur de l’ODM.

      https://asile.ch/2009/02/03/notre-liberte-profitons-en

    • Voici aussi, peut-être une idée venant de Suisse (ou ailleurs ? A confirmer) et qui a été mise en place en France après qu’en Suisse (cela est sûr) —> la procédure accélérée

      Après la plateforme, il leur faut se rendre à la préfecture qui va « trier » les demandes d’asile selon trois types de traitement différents : il y a la « procédure normale », la « procédure Dublin », mais aussi la « #procédure_accélérée » issue de la dernière loi.

      –-> la dernière réforme de l’asile en France (votée le 29 juillet 2015)

      ça aussi, on connaît depuis longtemps en Suisse :

      Il y a une autre chose à savoir concernant la procédure Dublin : maintenant, quasiment tous les « dublinés » sont assignés à résidence et doivent aller pointer au commissariat deux fois par semaine.

      Ici par contre le vocabulaire change. On parle de personnes « en fuite » en France, de « disparitions » en Suisse... mais c’est la même idée : dissuader avant tout !

      Comme l’État français n’arrive pas à renvoyer autant de gens qu’il le souhaiterait, il utilise l’assignation à résidence et le placement dans la catégorie « en fuite » pour décourager les gens et, comme il le dit, « envoyer un signal fort aux futurs exilés qui auraient pour projet de venir en France ».

      https://www.revue-ballast.fr/gisti-lasile

    • Et un message reçu d’une collègue, Sophie Malka, le 25 septembre 2015 :

      il me semble que la Suisse a été un mauvais exemples sur pas mal d’aspect : mesures de contrainte, détention administrative de longue durée (copiée par la directive retour), liste de pays tiers sûrs, etc.?

      je mets ici en vue d’un possible, éventuel, souhaitable article sur le modèle suisse (n’est-ce pas, @isskein ?)

    • Et encore un petit exemple :

      It is therefore unsurprising that modern passports were also relatively late arrivals on the scene. According to Torpey, the passport ’arose out of the relatively inchoate international system that existed during the nineteenth century’. Where refugees were concerned, however, the problem they faced was not so much the emergence of the passport (although some refugees can find it very difficult to obtain one), but the complementary expansion of the system of visas, that is, state-issued permits for entry to a country that a traveller was required to carry over and above a passport. These were used in the 1930s to block movement by Jewish refugees who possessed passports; the Swiss government responded to the 1938 Anschluss of Germany and Austria by imposing visa requirements on Austrian passport holders . More broadly, the visa system served at the time to affirm a distinction between more and less ’civilised’ states.

      (pp.79-80)
      Tiré du livre « What is a refugee ? », Maley, 2016

    • Et puis encore:

      L’histoire du tampon « J » dans les passeports des Juifs allemands commence au printemps 1938 par les protestations émises par Heinrich Rothmund auprès de la légation allemande contre l’arrivée des Juifs allemands et autrichiens sur le territoire helvétique. Il convient ici de se rappeler que Heinrich Rothmund a souligné en 1941 : « Entre autres tâches, je combats aussi l’enjuivement de la Suisse depuis plus de vingt ans avec la police des étrangers et j’ai empoigné avec une particulière énergie le problème des émigrés juifs d’Allemagne. »

      https://www.letemps.ch/opinions/1998/09/29/affaire-tampon-j-passeports-citoyens-juifs-une-revision-trompe-oeil

    • Voici un autre exemple où la Suisse semble inspirer (sic) d’autres pays...

      On peut aussi s’inquiéter de l’effet que cherche à produire la Suisse sur la scène internationale. Et de sa responsabilité dans les conséquences pour les hommes, femmes et enfants concernés par d’éventuelles expulsions. Le Times of Israel du 11 avril 2018 relevait ainsi : « Dimanche, la chaîne Hadashot a fait savoir qu’Israël réfléchissait également à renvoyer les demandeurs d’asile érythréens dans leur pays, malgré son triste bilan en matière de droits de l’Homme, conformément à un jugement récent émis par un tribunal suisse qui a statué qu’il était sûr pour plusieurs milliers d’Erythréens qui demandaient l’asile en Suisse de retourner chez eux. »

      En d’autres termes, la Suisse montre la voie...

      Tiré de :
      Vivre Ensemble | Érythrée : la Suisse devant le Comité de l’ONU contre la torture
      https://asile.ch/2018/04/12/vivre-ensemble-erythree-suisse-devant-comite-de-lonu-contre-torture
      Un article paru sur le site de @vivre

  • Le Conseil des droits de l’homme se penche sur la situation des droits de l’homme en Érythrée
    https://asile.ch/2017/06/16/conseil-droits-de-lhomme-se-penche-situation-droits-de-lhomme-erythree

    Le Conseil des droits de l’homme a tenu, cet après-midi, un dialogue interactif avec la Rapporteuse spéciale sur la situation des droits de l’homme en Érythrée, qui présentait son quatrième rapport : Mme Sheila Keetharuth a mis d’emblée l’accent sur l’absence totale de coopération du Gouvernement érythréen.

  • Erythrée, L’ère des prisons - Un billet de l’écrivain Léonard Vincent

    On le voit bien. On ne peut parler normalement, sereinement, pacifiquement, du sort atroce des prisonniers érythréens. Pour ma part, je m’y parviens pas. Car je sais que, quoi qu’il arrive, quel que soit le destin de l’Erythrée, l’épouvante de leur aventure marquera pour longtemps l’histoire de cette nation brisée. Suprême degré de raffinement dans la cruauté, le confinement au secret de ces femmes et de ces hommes depuis plus de quinze ans symbolise désormais, pour les gens ordinaires, les petites incarcérations du quotidien, dans la psychose nationaliste des vieillards, dans la méchanceté crétine des militaires, dans la cupidité névrotique des trafiquants. Pour les Erythréens, le XXIe siècle, pour l’instant, est l’ère des prisons.

    On aura beau essayer d’oublier, la réalité nous rattrapera. Car un jour les Erythréens ouvriront, caméra à l’épaule, les portes des geôles désormais abandonnées. Et les survivants diront ce qui s’est déroulé dans les donjons du FPDJ, ce Front de peuple pour la démocratie et la justice qui a tout trahi — le peuple, la démocratie et la justice. L’histoire sera dure à entendre.

    https://erythreens.wordpress.com/2017/05/03/a-bas-les-chefs-violents
    #érythrée #réfugiés #détention #migrants #asile #dictature #migration #liberté_presse

  • Des clés pour comprendre la situation en #somalie et dans la corne de l’Afrique, notamment suite à l’attentat d’aujourd’hui :

    La Corne de l’Afrique dans l’orbite de la guerre au Yémen, par Gérard Prunier (Le Monde diplomatique, septembre 2016)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2016/09/PRUNIER/56229

    Zone de contact avec la péninsule Arabique, la Corne de l’Afrique est une région stratégique : ports, puits de pétrole, trafics de marchandises, d’armes et de populations. Occidentaux, Asiatiques, multinationales, pétromonarchies et puissances locales — Éthiopie et Érythrée en tête — s’y livrent une lutte d’influence explosive, attisée par le conflit au Yémen.

    #géopolitique #terrorisme #guerre

  • MSF | Fuir l’Érythrée pour trouver refuge en Europe, d’un enfer à l’autre
    https://asile.ch/2017/04/06/msf-fuir-lerythree-trouver-refuge-europe-dun-enfer-a-lautre

    On estime à environ 5000 le nombre de personnes qui fuient l’Erythrée tous les mois. Bien que 90% des Érythréens qui atteignent l’Europe se voient offrir l’asile, les candidats au refuge ne bénéficient pas d’accès sûr et légal pour y parvenir, et doivent risquer leur vie sur des routes particulièrement dangereuses.

  • En 2015, j’ai écrit ce décryptage pour @vivre... sur le #fantasme du million de migrants qui seraient prêts à traverser la Méditerranée :
    https://asile.ch/2015/06/21/decryptage-du-fantasme-du-million-de-personnes-pretes-a-sembarquer-pour-leurop

    Voici un extrait où je montre, via une réponse reçue via email par #Frontex, que ce million est un fantasme :

    Fabrice Leggeri déclarait que « 500’000 à 1 million de migrants sont prêts à quitter la Libye » et qu’il s’agit d’être « prêts à affronter une situation plus difficile » qu’en 2014. Frontex a-t-il publié un rapport ou une enquête, sur cette estimation ? Questionné, le service de presse de l’agence nous répond que « c’est une estimation bien connue faite par nombre d’officiels durant 2014 » (“During his interview with ANSA, Fabrice Leggeri quoted an estimated number of migrants waiting in Libya as between 500,000 to 1 mln. This is a well-known estimate made by a number of officials throughout 2014“). Mais « il s’agit de souligner qu’en aucune manière il ne faut s’attendre à ce que toutes ces personnes arrivent en Europe en 2015 ». Une nuance de taille à l’alarmisme affiché par Monsieur Leggeri.

    #afflux #invasion #préjugés

    Pourtant, les journalistes continuent à utiliser ce chiffre du million... voici un exemple récent. Article publié dans The Guardian :
    1m African migrants may be en route to Europe, says former UK envoy

    Warning comes as EU struggles to stem the flow of migrants through the Mediterranean and deal with appalling conditions in detention camps

    https://www.theguardian.com/uk-news/2017/apr/02/1m-african-migrants-may-be-en-route-to-europe-says-former-uk-envoy?CMP=
    cc @stesummi @reka

    #métaliste

    • The 1 million migrants you haven’t seen

      The story that 1 million African migrants are ready or in ‘the pipeline’ to reach Europe from Libya is nothing new and Joseph Walker-Cousins’ claim reported in the Daily Mail has previously been aired by other allegedly well-informed people. It resurfaces periodically in the media (2015, 2016, 2017), but repetition is no proof of validity; rather it is an example of how charts and figures play a significant role in how we understand and debate the so-called refugee crisis and in shaping European policy responses to boat migration. This despite it has been showed (see, for example, Frontex double counting, UK’s alleged generosity vis-a-vis unaccompanied minors, and Frontex again) how the figures being circulated are often inaccurate and partial, or even systematically inflated to serve a range of different purposes, not least to legitimize growing expenditures in border infrastructures and policing, trigger donations by key donors and the public, and feed anti-immigration rhetoric for political gain.

      https://nandosigona.info/2017/04/24/the-1-million-migrants-you-havent-seen

    • Are a #million African migrants unequivocally on their approach to Europe?

      We simply do not know how many migrants are “in a pipeline”. Nor have informal governments or a European Union concluded a viable plan for traffic with a underlying processes pushing this movement, as against to interlude migrants from reaching Europe. We do know dual critical facts. First, and as remarkable in the 2016 IOM study, not all sub-Saharan migrants intend to come to Europe. Second, though an accurate comment of a conditions and critical process discourse with transformation countries, no fortitude to this emanate is possible.

      http://shortenernews.com/news/world/are-a-million-african-migrants-really-on-their-way-to-europe

    • More ‘crisis’, please: on Frontex’s crisis mentality and number gaming

      Frontex’s latest update on the Central Mediterranean route states that migration pressure on Italy ‘remained high in June, with the number of migrants arriving in Italy last month increasing by 24% from the previous month’. This may be factually true but also another example of Frontex’s spinning facts to feed a crisis mentality and moral panic around sea arrivals. Is this part of a strategy to justify the Agency’s enhanced role as the EU border policing agency?

      https://nandosigona.info/2016/07/20/more-crisis-please-on-frontexs-crisis-mentality

    • Encore un exemple de la #guerre_des_chiffres concernant la #Libye et les potentiels migrants en partance pour l’Europe (le texte fait référence à 2010-2011, quelques mois avant la fin du régime libyen) :

      Au cours de cette période, Khadafi saisit tout l’intérêt politique de monnayer son rôle de « gendarme » pour l’Europe pour obtenir des aides financières et sa réhabilitation politique sur la scène internationale. Pour ce faire, il fallait accréditer l’importance du « danger migratoire », en présentant à l’opinion publique des chiffres énormes de migrants en transit en Libye, et rendre ainsi crédible le #chantage sur une vague déferlante (africaine) qui envahirait l’Europe, si la Libye ne recevait pas l’aide financière demandée.

      La #manipulation des concepts et des chiffres a été extraordinaire. Dans ce pays où il n’existait aucun système de recensement des entrées et des sorties, aucune procédure fiable d’enregistrement des migrants en situation régulière, ni même d’estimation sérieuse de la population migrante (puisque la fourchette se situe entre 1,5 et 2,5 millions ), comment aurait-il été possible de dénombrer les migrants « illégaux » en transit vers l’Europe ? Seule la confusion entretenue par les autorités libyennes et accréditée par les États et les médias européens, entre migrants travailleurs installés (avec ou sans papiers en règle) et migrants en transit, entre migrants économiques et populations cherchant avant tout une protection, après avoir fui la répression ou la guerre dans leur pays (Somalie, Érythrée, Éthiopie, Darfour, etc.) a permis d’aboutir à des chiffrages extravagants qu’aucune étude sérieuse ne corroborait.

      Une des conséquences les plus déplorables à long terme est que cette manipulation des chiffres a entraîné une instrumentalisation des peurs des migrants, en Libye comme en Europe.

      Source :
      Libye. En finir avec la traque des migrants
      https://www.fidh.org/IMG/pdf/libyemignantsfr-ld.pdf (p.18)

  • Des dizaines de millions de personnes sont menacées de #famine dans huit pays de la #Corne_de_l’Afrique — Érythrée, Djibouti, Éthiopie, Kenya, Somalie, Soudan du Sud, Soudan et Ouganda — a prévenu l’ONU par la voix de son secrétaire général. Gérard Prunier décrit ici le paysage #géopolitique de cette région, rendu plus chaotique encore par la guerre au #Yémen, qui dure depuis plus de deux ans maintenant. « Dans le détroit de Bab Al-Mandeb (“la porte des larmes”), trente kilomètres seulement séparent l’Afrique du Yémen ».

    La Corne de l’Afrique dans l’orbite de la guerre au Yémen
    https://www.monde-diplomatique.fr/2016/09/PRUNIER/56229 #st

    Carte d’Agnès Stienne :
    https://www.monde-diplomatique.fr/cartes/corne-afrique

    http://zinc.mondediplo.net/messages/56811 via Le Monde diplomatique

  • Rencontre | Pascal Teulade, Le petit prince de Calais
    https://asile.ch/2017/03/17/rencontre-pascal-teulade-petit-prince-de-calais

    A Genève, la bibliothèque de la Cité organise une rencontre avec Pascal Teulade, l’auteur du Petit prince de Calais, samedi 18 mars 2017 à 15h. Le livre s’adresse au adolescents dès 11 ans. Il évoque l’histoire de Jonas. Jonas a quinze ans et vit en Erythrée. Un jour, le directeur de son école lui annonce qu’il a […]

  • Caritas Suisse | Communiqué : coopération au développement Suisse-Érythrée
    http://asile.ch/2017/02/09/caritas-suisse-communique-cooperation-developpement-suisse-erythree

    En novembre 2016, le Conseil fédéral avait envisagé d’examiner la reprise de certains programmes de développement par la DDC en Érythrée. Cependant, la réouverture d’un bureau de coopération n’est pas possible en raison de la situation préoccupante qui persiste dans ce pays.

  • Chronique Suisse | Du 14 juillet au 15 novembre
    http://asile.ch/2017/01/24/chronique-suisse-14-juillet-15-novembre

    14 juillet Le Corps des gardes frontière a appréhendé 1321 demandeurs d’asile, originaires d’Érythrée et d’Ethiopie pour la plupart, entre les 4 et 10 juillet alors qu’ils tentaient d’entrer en Suisse via le poste frontière de Chiasso. Sur les 1321 personnes arrêtées, 996 ont été renvoyées en Italie. Denise Graf, coordinatrice asile à la section […]

  • Crise des migrants : les gares de Bruxelles submergées par des centaines de migrants RTBF - Belga - 23 Janvier 2017
    http://www.rtbf.be/info/societe/detail_crise-des-migrants-les-gares-de-bruxelles-submergees-par-des-centaines-d

    Les gares de Bruxelles sont submergées par des centaines de migrants, dont une grande partie provient du camp de réfugiés de Calais, démantelé et fermé au début du mois de novembre, rapporte lundi le site d’informations bruxellois Bruzz. A Bruxelles-Nord, ils seraient environ 170 tandis qu’une cinquantaine d’entre eux ont trouvé refuge à la gare du Midi.


    Il s’agit principalement de migrants originaires du Soudan et d’Erythrée. La SNCB et le Samusocial, l’organisation qui vient en aide aux sans-abri de la capitale, tentent de les diriger vers les centres d’accueil mais nombre d’entre eux préfèrent cependant rester là où ils se trouvent.

    Vers Ostende et Zeebrugge
    "Ils ne veulent pas rater la chance de pouvoir aller au Royaume-Uni" , explique Marie-Anne Robberecht, porte-parole du Samusocial. Selon elle, des trafiquants d’êtres humains les mettent dans des camions vers Ostende et Zeebrugge, d’où ils essayent de traverser la Manche.

    Bruxelles-Midi est par ailleurs la seule gare qui reste ouverte la nuit durant l’hiver afin d’offrir un abri aux SDF. "Lorsqu’il fait froid et que les centres d’accueil sont pleins, nous laissons les gens dormir dans une partie de la gare. Depuis novembre, 125 personnes sont ainsi restées dormir durant 27 nuits » , précise Ines Venneman, porte-parole de la SNCB.

    #Calais #Réfugiés #SDF #Bruxelles #SNCB #Belgique #Gares #démantèlement #Hiver