country:éthiopie

  • « L’#Éthiopie fait face actuellement à l’une des pires #sécheresses depuis 50 ans. Le phénomène El Nino n’a pas épargné la corne de l’Afrique. Les pluies, en juillet et août derniers, ont été terriblement faibles. Les récoltes n’ont rien donné et les nouveaux semis sèchent sur place. En Ethiopie, où près de 9 habitants sur 10 vivent de la terre, la sécheresse est catastrophique. Selon les Nations unies, 15 millions de personnes seraient menacées si l’aide humanitaire, estimée à 1,4 milliard de dollars, n’arrive pas à temps. »

    http://www.rfi.fr/emission/20160210-ethiopie-pire-secheresse-depuis-50-ans

  • Terres à Vendre - le livre | Indiegogo
    https://www.indiegogo.com/projects/land-inc-the-book-terres-a-vendre-le-livre--3#

    Le livre TERRES À VENDRE signé TerraProject et Cécile Cazenave sortira aux Editions Intervalles fin 2016 et constitue un voyage photographique qui passe par le Brésil, Dubaï, l’Éthiopie, Madagascar, les Philippines, l’Indonésie et l’Ukraine documentant l’accaparement des terres agricoles et l’accélération des investissements dans l’agriculture industrielle.

    En 2012 les 4 photographes du collectif TerraProject ont entamé un voyage de deux ans pour documenter les changements des modèles agricoles dans le monde. Alors que les populations urbaines dépassent en nombre les habitants des zones rurales et avec l’intérêt croissant des investisseurs pour les produits agricoles, qu’advient-il des petites exploitations dans les pays émergents ? Quelles sont les conséquences du passage d’une agriculture familiale à un modèle industriel ?

    L’#accaparement des #terres arables est-il l’unique voie de développement ?

    Nous nous sommes rendus au Brésil, à Dubai, en Indonésie, à Madagascar, aux Philippines, en Éthiopie et en Ukraine pour rencontrer, photographier et interroger fermiers, investisseurs, représentants des gouvernements et militants des droits d’l’homme.
    Terres à vendre - le #livre

    Première investigation journalistique de fond sur les enjeux globaux liés aux terres agricoles, notre travail photographique a été publié par plusieurs magazines. Le projet devient à présent un livre publié, en version française et anglaise

  • La lettre de Léosthène, le 2 mars 2016, n° 1093/2016
    Douzième année, bihebdomadaire. Abonnement 390 euros.
    http://www.leosthene.com

    #Passeurs vers l’UE : un business branché et lucratif

    « Le prix d’un forfait comprenant un voyage de la Turquie vers la Libye par air puis une suite par mer de Libye en Italie coûte 3700 dollars. Pour une traversée par bateau, le prix est de 1000 dollars par adulte. Trois enfants coûtent 500 dollars ». Tel est le genre d’annonce que les réseaux criminels spécialisés dans le transport de migrants publient sur les réseaux sociaux, selon le dernier rapport qu’Europol, l’office européen de police, a présenté à La Haye le 22 février dernier, lors d’un forum conjoint avec l’organisation internationale de police criminelle, Interpol (1).

    Au cours de ce forum (22 et 23 février à La Haye), a été lancé, conformément aux conclusions, en octobre 2015, d’un premier forum tenu à Lyon, décision confirmée en novembre par les ministres européens de la Justice et des Affaires intérieures (2), un Centre européen pour la lutte contre le trafic des migrants (#EMSC). Le centre s’appuiera en particulier sur le travail d’Europol, qui a identifié au cours de ces dernières années plus de 40 000 #trafiquants. Travail qui sera mené en étroite collaboration avec les autres organismes compétents de l’UE, #Frontex (l’agence européenne pour la gestion des frontières extérieures de l’UE) et #Eurojust (l’unité de coopération judiciaire de l’UE). On espère ce nouveau centre opérationnel parce que les trafiquant sont, eux, organisés : « A l’intérieur de l’UE, les réseaux de trafiquants utilisent aussi les réseaux sociaux pour recruter leurs chauffeurs. Ces plateformes sont également utilisées par les passeurs et les migrants irréguliers pour partager leurs informations sur les routes de migration, les changements en matière de droit et de procédures d’asile, ou les conditions défavorables dans les pays de destination » (1). Ce type d’informations permet aux passeurs de s’adapter et d’adapter leurs prix en fonction de la sûreté des routes proposées.

    Bien entendu, un florilège d’activités complémentaires et lucratives complète ce #business rentable : certains de ces trafiquants sont « aussi impliqués dans d’autres activités criminelles telles que le trafic de drogue (22% en 2015), la production de faux papiers (18% contre 3% en 2014), le vol (20%) et le trafic d’êtres humains (20%) ». Sachant que les chauffeurs en particulier se livraient de préférence, avant de donner dans le transport de migrants, au vol et au trafic de drogue à l’intérieur de l’UE. Est-on surpris par l’augmentation des activités dans le domaine des faux papiers ? Les documents contrefaits, nous dit le rapport, qui peuvent provenir d’Athènes, d’Istanbul, de Syrie ou même de Thaïlande sont en forte augmentation. Un exemple ? « Une enquête a mené à la découverte d’une imprimerie de pointe en Albanie, dotée d’un équipement valant des millions de dollars. Le principal suspect, qui gérait l’imprimerie, recevait des commandes des réseaux de passeurs pour produire sur ordre de faux documents, envoyés par petits paquets et par courrier. Ces documents, de très haute qualité, étaient livrés à des migrants irréguliers en Grèce pour faciliter leur voyage ultérieur dans l’Union européenne. Le suspect coopérait étroitement avec des réseaux criminels en Bulgarie et en Turquie. Une perquisition dans l’imprimerie a permis la saisie de milliers de visas vierges, de permis de résidence, de cartes d’identité, de passeports et de permis de conduire de différents pays de l’UE ».

    On méditera sur l’efficacité du contrôle aux frontières à l’intérieur de l’UE, quand il existe…

    On voit aussi, au travers des chiffres proposés par l’agence des Nations Unies pour les réfugiés, repris par le rapport d’Europol, une modification chez les migrants entrants : 56% étaient en 2015 des hommes, 17% des femmes et 27% des enfants. Début 2016, 45% sont des hommes, 21% des femmes et 34% des enfants – dont une partie considérable arrive non accompagnée d’un adulte (85 482 en 2015, dont 50% d’Afghans et 13% de Syriens). Sachant que « dans plusieurs pays de l’UE, ces mineurs non accompagnés disparaissent des centres d’asile ou de réception ». Question : que deviennent-ils ? Parce que les trafiquants ne perdent pas le sens des affaires : les migrants les plus vulnérables sont, une fois dans l’UE, contraints au travail forcé ou à la prostitution. Ici encore, un exemple : « Une enquête dans un réseau criminel pakistanais impliqué dans le trafic de migrants vers l’UE a révélé que les activités du groupe étaient liées au travail forcé. A leur arrivée dans l’UE des migrants irréguliers aidés par le réseau étaient obligés de travailler dans des restaurants appartenant à des membres de l’organisation en Espagne ». A ce compte, on comprend peut-être pourquoi, selon le ministère de l’Intérieur allemand, 130 000 des migrants (13%) entrés en Allemagne en 2015 ont tout simplement disparu – information parue dans le Süddeutsche Zeitung et rapportés par RT (3). Ont-ils continué leur route ailleurs dans l’UE ? Préféré vivre dans l’illégalité en Allemagne hors de portée des passeurs ? Ou de la police allemande ? Ou des deux ?

    L’intense activité des réseaux de passeurs (plus d’un million de migrants sont arrivés en Europe en 2015) s’accompagne de nombreuses complicités. Le rapport nous en donne une vue synthétique (page 9 du pdf), classée selon sept grandes catégories : de celui qui coordonne l’ensemble du ou des réseaux à celui qui recrute localement le migrant, de celui qui arrange une partie du voyage à celui qui fournit les documents, des facilitateurs de bas niveau (chauffeurs, équipages des embarcations, guides, traducteurs temporaires) aux complices légaux (hôtels, loueurs de voitures, agences de voyage), des trésoriers (qui recueillent et transfèrent l’argent des migrants) aux officiels corrompus des pays d’accueil (qui fournissent des services contre rémunération). Que dit exactement le rapport ? « La corruption est un facteur clef pour faciliter le trafic de migrants. Dans des cas typiques de corruption, des représentants de l’ordre reçoivent des pots-de-vin pour permettre aux véhicules de traverser les frontières à des postes non gardés. D’autres impliquent des éléments des forces navales ou militaires qui reçoivent un paiement pour chaque migrant ou chaque bateau qu’ils laissent passer ». Et encore ? « Le personnel des consulats et ambassades est également ciblé par les passeurs, pour aider à remplir les formulaires d’immigration et fournir des visas et des passeports ».

    Mais parlons finances : le chiffre d’affaires estimé par Europol pour 2015 se situe entre trois et six milliards de dollars – sur lesquels, avoue l’agence, on ne dispose pas de renseignements suffisants (flux et blanchiment). Cependant, le rapport donne quelques pistes sur les moyens de paiement : 52% en argent liquide, 16% payés par une famille d’accueil déjà installée dans l’UE, 0,2% remboursés par du travail forcé (ce qui nous paraît très faible si on incluait la prostitution), 20% par système bancaire alternatif, 10% inconnus… Que se partagent des réseaux implantés, nous dit le rapport à travers une infographie (page 9 du pdf), en Albanie/Kosovo/Serbie, Bulgarie et Roumanie, Hongrie/République Tchèque/Pologne, puis
    Allemagne/Autriche/Danemark/Belgique/Pays-Bas, mais aussi en Turquie, en Erythrée/Ethiopie/Somalie/, en Egypte/Syrie/Liban, enfin en Libye/Tunisie/Maroc. Ces réseaux ainsi assemblés prennent-ils en compte les officiels corrompus des pays d’accueil ? Le rapport n’en dit rien. Mais précise que 30% des réseaux sont composés de ressortissants de l’Union européenne, 44% de non ressortissants, 26% étant mixtes, UE et non UE. Et que tous ces réseaux, très souples, sont en mesure de s’adapter très vite aux changements des conditions d’accueil des pays traversés. Enfin que les perspectives sont excellentes pour eux, leurs activités étant attendues à la hausse.

    Rob Wainwright, le directeur d’Europol, a en effet reconnu que ces réseaux criminels étaient responsables de 90% des migrants arrivés en Europe.

    De souplesse cependant, les réseaux de passeurs vont avoir besoin : le quart d’heure « Willkommenskultur » (culture de l’accueil) d’une Angela Merkel bousculée en réalité terminé, la route des Balkans s’est fermée, durablement : « Slovénie, Serbie, Autriche, Macédoine, Serbie et Croatie ont annoncé en fin de semaine leur intention de limiter à 580 par jour le nombre de migrants autorisés à passer par leur territoire » nous dit Le Monde daté du 28 février (4). « La Macédoine procèderait aussi, selon plusieurs témoins, à des contrôles de nationalité, n’acceptant que les ressortissants syriens et irakiens et refoulant les Afghans. Ces pays, qui se trouvent sur la route des Balkans empruntée par des dizaines de milliers de migrants pour se rendre en Europe occidentale, ont emboîté le pas à l’Autriche, qui a choisi il y a plus d’une semaine de limiter l’entrée à 80 demandeurs d’asile par jour et à 3200 personnes en déplacement. Depuis octobre, quand la Hongrie a fermé sa frontière avec la Croatie, 475 000 migrants sont arrivés en Slovénie, avant de poursuivre leur route vers l’Autriche, l’Allemagne et les pays du nord de l’Europe ». On connaît la conséquence, avec les incidents violents qui sont survenus près d’Idomeni, à la frontière, fermée, entre la Grèce et la Macédoine (5).

    Ne doutons pas que les réseaux sociaux auront déjà informé les passeurs des dernières nouvelles et que des offres de service appropriées vont apparaître, si ce n’est fait : la Bavière s’est préparée à fermer ses frontières en quelques heures (Die Welt). En Autriche, c’est le col du Brenner qui va fermer (une manière de renvoyer les migrants vers Nice ?). Il faudra donc faire preuve de souplesse et on prépare déjà, chez les passeurs, le passage en Italie depuis la côte albanaise pour évacuer les migrants bloqués en Grèce. En Italie on se prépare à l’assaut… Et chez les passeurs à augmenter les tarifs. Pour l’UE, le scénario du pire. Mais il y a bien une opération de l’OTAN contre les passeurs en Méditerranée ? Non, pas une opération, un simple déploiement : « Les navires de l’OTAN auront un ‘travail de contrôle et de surveillance, ainsi que de fournir des informations aux autorités locales’ » selon le Secrétaire général Jens Stoltenberg. « ’Nous voulons aider les garde-côtes turcs et grecs à faire leur travail. Nous n’allons pas faire leur travail’. Dans la pratique, les navires auront effectivement pour tâche de surveiller la zone, de repérer des navires suspects (migrants ou trafiquants) et de les signaler aux autorités des pays riverains concernés (Grèce ou Turquie selon la trajectoire du bateau). Mais c’est tout » (6). Autrement dit, l’OTAN respectera le droit international : la police en mer relève de la souveraineté des Etats. Pas de quoi inquiéter les réseaux de passeurs…

    Robert Crepinko, qui prendra la tête du nouveau centre européen pour la lutte contre le trafic des migrants a du pain sur la planche, avec ses équipes, ses 45 experts, l’appui d’Interpol et la coordination avec les autres agences européennes. Si 90% des flux jusqu’ici enregistrés ont été conduits par des réseaux de trafiquants, la priorité est certainement de s’attaquer à les démanteler. A comprendre et gêner, aussi, leurs flux financiers – un chapitre sur lequel le rapport d’Europol est très discret. Saura-t-il être efficace ? En aura-t-il les moyens et le temps ?

    Parce que pour l’heure l’Union européenne, de crise en crise au bord du désastre, donne l’impression de vivre, comme résignée, ses derniers moments.

    Tic tac fait l’horloge.

    Hélène Nouaille

    Cartes :

    La route des Balkans en septembre 2015

    Idomeni à la frontière gréco-macédonienne, près de la route E75

    Les facilités de circulation UE/reste du monde en 2011 (Philippe Rekacewicz)
    http://visionscarto.net/mourir-aux-portes-de-l-europe#&gid=1&pid=7

    Notes :

    (1) Europol (European Police Office), février 2016, Migrant smuggling in the EU
    https://www.europol.europa.eu/sites/default/files/publications/migrant_smuggling__europol_report_2016.pdf

    (2) Conseil européen, le 9 novembre 2015, Conclusions du Conseil sur les mesures visant à gérer la crise des réfugiés et des migrants
    http://www.consilium.europa.eu/fr/press/press-releases/2015/11/09-jha-council-conclusions-on-measures-to-handle-refugee-and-migrat

    (3) RT (en anglais), le 26 février 2016, 130 000 refugees vanished after being enregistred in Germany
    https://www.rt.com/news/333684-germany-refugees-disappear-report

    (4) Le Monde avec agences AFP, AP et Reuters, Près de 70 000 migrants pourraient bientôt être « pris au piège » en Grèce
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2016/02/28/la-grece-s-inquiete-de-dizaines-de-milliers-de-migrants-bloques-sur-son-terr

    (5) Boursorama/Reuters, le 29 février 2016, Migrants : incidents à la frontière entre la Grèce et la Macédoine
    http://www.boursorama.com/actualites/migrants-incidents-a-la-frontiere-entre-la-grece-et-la-macedoine-862913a

    (6) Bruxelle2, le 24 février 2016, Nicolas Gros-Verheyde, Ne dites plus opération de l’OTAN en mer Egée, dites déploiement
    http://www.bruxelles2.eu/2016/02/24/ne-dites-plus-operation-de-lotan-en-mer-egee-dites-deploiement-plouf-plou

    Comme dit @reka : un peu affligeant... mais voilà, pour archivage... sur la thématique des passeurs !

  • L’Éthiopie, nouvel eldorado du #Textile low cost ?
    http://multinationales.org/L-Ethiopie-nouvel-eldorado-du-textile-low-cost

    L’Éthiopie cherche aujourd’hui à se positionner comme un lieu d’implantation privilégié pour l’industrie #Textile mondiale, grâce à ses bas #salaires et aux conditions favorables offertes aux multinationales et à leurs fournisseurs. Le pays est-il en train de prendre le même chemin que le Bangladesh, où les #conditions_de_travail du secteur textile sont devenues l’objet d’une controverse d’ampleur mondiale ? Reportage du Monde dans les usines textiles de la périphérie d’Addis-Abeba. Selon la Banque mondiale, (...)

    Actualités

    / #Le_Monde, Textile, #Éthiopie, H&M, Textile, salaires, #chaîne_d'approvisionnement, fiscalité, #délocalisation, conditions de travail, droits des (...)

    #H&M #fiscalité #droits_des_travailleurs
    «http://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/02/12/le-made-in-ethiopia-sur-la-voie-du-bangladesh_4864513_3212.html»

  • Violations des droits humains : Survival International porte plainte contre une organisation de protection de la nature
    http://www.survivalfrance.org/actu/11131

    Survival International, le mouvement mondial pour les droits des peuples indigènes, a déposé une plainte devant l’OCDE au sujet des activités soutenues par le #WWF au #Cameroun. L’organisation finance des brigades anti-braconnage qui ont commis de violents abus sur des membres de la communauté baka. Elle soutient également des zones protégées sur les territoires des Baka auxquelles ils sont interdits d’accès.

    C’est la première fois qu’une requête est présentée devant l’OCDE – Organisation de coopération et de développement économiques – à l’encontre d’une organisation de protection de la nature par le biais d’une procédure généralement réservée aux entreprises multinationales.


    Depuis des générations, les Baka chassent et cueillent de manière raisonnée dans la forêt tropicale d’Afrique centrale.
    © Selcen Kucukustel/Atlas

    #braconnage #droits_humains #chasse #philanthropie_hum #ONG

    • #novlang : « chasser et cueillir de manière raisonnée ? »
      mais ce terme n’existe tout simplement que pour permettre aux agriculteurs de ne pas à rendre compte du pourquoi ils ne sont pas encore tous passés en bio et pour les autoriser à continuer à déverser leurs flots de pesticides et d’engrais « de manière raisonnée » ! Une blague par ici est « On ne dit plus capitalisme, on dit développement durable »
      Bref, mais pourquoi donc accoler « manière raisonnée » à des tribus qui vivent simplement en harmonie avec leur environnement ?
      #mdr

  • En Éthiopie, ce sont les ânes qui éduquent, avec une bibliothèque mobile - Les univers du livre
    https://www.actualitte.com/article/monde-edition/en-ethiopie-ce-sont-les-anes-qui-eduquent-avec-une-bibliotheque-mobile/63258

    « En Éthiopie, une bibliothèque mobile tirée par deux ânes fournit à un millier de personnes des ressources pédagogiques, un théâtre de marionnettes et des livres, pour réinjecter culture et loisirs dans le quotidien. »

    #veille

  • Au Kenya, l’énigme des premiers outils

    http://www.lemonde.fr/sciences/article/2016/01/04/au-kenya-l-enigme-des-premiers-outils_4841519_1650684.html

    Sammy Lokorodi trace des signes dans la terre. Les yeux rivés au sol, il rejoue la scène. «   Vous voyez, on était là, on cherchait. Et puis, on les a vus.   » Le Kényan de 38  ans, originaire de la région du Turkana, dans le nord-ouest du pays, ouvre grand les yeux. «   Si vous n’avez pas l’œil, si vous ne les connaissez pas, vous ne les voyez pas   », s’amuse-t-il. Il enchaîne  : «   On a appelé le reste de l’équipe… On leur a dit   : “Venez, venez, venez  !” Ces pierres-là, elles n’étaient pas comme les autres.  » Sammy rigole. Ce jour-là, il avait trouvé les plus vieux outils de l’histoire de l’humanité.

    Désormais évaluée à 3,3 millions d’années, l’invention de la technologie a été repoussée 700 000  ans en arrière. La découverte ne doit rien au hasard   : elle est le résultat d’une bien longue aventure. Sammy Lokorodi, avec ses longues chaussettes blanches bien remontées le long des mollets, n’en est pas à ses premières prospections. Depuis dix ans, il est l’un des meilleurs «   prospecteurs  » de l’équipe de Sonia Harmand, archéologue à l’origine de la découverte, à la tête de la mission préhistorique française au Kenya, financée depuis 1994 par le ministère français des affaires étrangères, qui fouille ­chaque année sur la rive occidentale du lac Turkana.

    Le Turkana  : berceau et Far West de l’humanité. Lodwar, capitale de la région, avec ses rues agitées, ses armes bon marché, ses petites maisons sans étages et sa piste d’atterrissage cabossée, a tout du western.(...)

    On s’éloigne de la ville, on croise les derniers poteaux électriques, les derniers restes d’asphalte, les dernières antennes paraboliques. De jeunes bergers fouettent leurs chèvres, observent à distance des troupeaux de dromadaires sauvages. Des groupes de femmes en tuniques colorées, une trentaine de colliers autour du cou, marchent dans le désert, canne à la main et petit tabouret de bois porté sous l’aisselle. La vision est irréelle, hors du temps. Le « berceau » de l’humanité n’est pas très loin du bout du monde. A plus de 1 000 kilomètres et quatre jours de route de l’océan, la seule fraîcheur vient du lac Turkana, bijou du Grand Rift, « mer de jade » qui s’étale du nord au sud, sur 300 kilomètres de long et une trentaine de large, alimenté par les lagas, rivières éphémères et redoutables, gonflées par les orages d’altitude.

    C’est en amont de ces cours d’eau que l’on trouve les sites archéologiques. « Ne marchez pas n’importe où : vous risquez de détruire des preuves ! », prévient Sonia Harmand. En cette fin novembre, l’archéologue emmène un groupe d’étudiants à Lomekwi 3, où ont été retrouvés les outils. Les jeunes gens la suivent en file indienne, bien disciplinés. Au sol, s’étale un tapis surnaturel de fossiles de poissons et d’hippopotames préhistoriques, d’éclats brisés et d’outils taillés vieux de plus de 3 millions d’années. L’homme est là, partout.
    Pas loin, un monolithe couleur de boue célèbre le « Turkana Boy », jeune homme vieux de 1,5 million d’années, dont le squelette a été découvert derrière une petite colline effondrée. Malgré l’éloignement, on ne se sent jamais seul très longtemps au Turkana.

    « Rock Star »

    A 41 ans, dont dix-sept à fouiller le Rift, Sonia Harmand, chercheuse au CNRS et enseignante à l’université américaine de Stony Brook (New York) avec le Turkana Basin Institute, cumule les surnoms, les égrène avec plaisir. « Rock Star » depuis sa découverte, ou encore « Indiana Jones sans le fouet », elle est aussi « mama » pour les Turkanas, qui la considèrent comme faisant partie de la famille. Chef du « village gaulois » ou du « French camp », elle mène chaque année, au mois de juillet, une équipe d’une trentaine de chercheurs et de fouilleurs franco-américano-kényans sur les routes du Turkana.

    La passion du Rift, elle l’a au cœur depuis sa première visite au Kenya, à l’âge de 18 ans. « Mes parents m’avaient offert un voyage au Kenya. A l’époque, je lisais tous les aventuriers africains, Kessel, Monfreid, et les autres. » Après quelques jours de safaris, elle fait face à la faille du Grand Rift. « Ça a été un vrai choc émotionnel. J’avais impression que ce paysage m’était familier. Il y avait quelque chose de mystique dans ce que j’ai ressenti ce jour-là. »
    La jeune femme s’oriente vers l’archéologie. Parcours cinq étoiles : Sonia Harmand réalise sa première fouille à Tautavel (Pyrénées-Orientales), gratte le sol pas loin de Palmyre, en Syrie (où elle croise la route de l’archéologue Khaled Assaad, qui sera assassiné le 18 août 2015 par l’organisation Etat islamique). Mais son cœur reste fidèle au Rift, où elle débarque en 1998, dans les pas de l’archéologue Hélène Roche.

    Sonia Harmand reprend en 2011 la direction de la mission préhistorique au Kenya et décide immédiatement d’orienter les recherches vers des zones plus anciennes. Les réticences sont nombreuses. Mais l’archéologue est obstinée. Le 9 juillet 2011, elle part avec son équipe à l’assaut du Turkana. « On avait les cartes à la main, raconte-t-elle. Mais on a pris un mauvais tournant, et on s’est un peu perdus. » Le petit groupe monte sur une colline, cherche des yeux la direction du lac.
    « Et là, on a vu le site. » L’endroit est sublime : un cirque bouillonnant et minéral, aux mille nuances d’ocre et de brun. « C’était un endroit différent. On savait qu’on marchait sur des sols très anciens. On s’est dit tout de suite qu’on pourrait peut-être trouver quelque chose. »

    Lomekwi 3 comme un champ de tulipes

    L’exploration commence. La quinzaine d’archéologues et de fouilleurs marche en ligne, les yeux rivés au sol. Les minutes passent. Les groupes s’éloignent, se perdent de vue. « Et puis, soudain, j’ai entendu mon talkie-walkie grésiller, se souvient Sonia Harmand, C’était un membre de l’équipe qui m’appelait. Sammy avait trouvé quelque chose. J’ai marché dix minutes. J’ai senti que mon pas s’accélérait. »

    Au sol, les « cailloux ». La « peau » ne trompe pas : beige clair, gris pâle. « On voyait bien que ces roches n’étaient pas restées très longtemps en surface, qu’elles n’avaient pas été polies par les vents et le sable, raconte Sonia Harmand. J’ai vu les cicatrices sur les pierres, les éclats retirés délibérément : il n’y avait aucun doute. » L’équipe se regroupe, plante au sol des dizaines de petits drapeaux colorés rouges et orangés, signalant la présence d’outils ou de fossiles. « C’était comme un petit champ de tulipes. » Lomekwi 3 est né.

    Débute alors un long travail. Il n’y a pas le droit à l’erreur : sept géologues se succèdent sur le site afin de dater les outils. « Quand on travaille sur une période si ancienne, on ne peut pas faire usage du carbone 14, explique Xavier Boes, l’un des géologues de l’équipe. Il a fallu se fonder sur l’analyse stratigraphique des tufs – des roches volcaniques projetées lors des éruptions – trouvés à proximité des sites et dont on connaît l’âge radiométrique. Mais tout ça prend du temps : il faut marcher depuis l’endroit où l’on trouve les tufs jusqu’au site, compter les couches sédimentaires successives. » La publication de l’article dans Nature prendra quatre ans. Sur la couverture : deux mains, deux roches et un titre : « L’aube de la technologie ».

    Retour en arrière : moins 3,3 millions d’années. Le site de Lomekwi est alors au cœur d’une forêt galerie, faite de buissons et d’arbres de faible hauteur. Un premier grand lac vient à peine de se retirer. Mais déjà, de petits groupes d’hominidés s’activent le long des cours d’eau. « On sait très peu de chose sur eux, explique Jason Lewis, paléontologue et codirecteur du projet. On était dans une phase bipède, on ne marchait probablement pas trop mal. Les hominidés de cette époque devaient faire entre 1 mètre et 1,50 mètre. » Le visage était très proche de celui des grands singes, mais la taille des canines et de la mâchoire déjà réduite. « La capacité manuelle des hominidés était plus importante que pour le chimpanzé. Le pouce était plus long et détaché : ils pouvaient faire le salut du scout ! »

    Cent vingt pierres taillées ont été retrouvées à Lomekwi 3. Pour fabriquer les objets, deux techniques ont été employées : celle du percuteur dormant, où le bloc à tailler (dit « nucleus ») est frappé sur une enclume de pierre, afin de le faire exploser et de créer des éclats tranchants ; et celle de la percussion bipolaire sur enclume, plus élaborée, où l’on frappe avec une première pierre sur une seconde, elle-même posée sur une troisième. Les pierres retrouvées à Lomekwi 3 sont grosses. « On les appelle les “pavetons” », s’amuse Sonia Harmand. Les hominidés de l’époque n’avaient en effet probablement pas encore les capacités pour tailler des pierres de petite taille, comme on en trouve sur des sites plus « récents », tels les galets oldowayens, vieux de 2,6 millions d’années.

    Percussion bipolaire

    Mais attention : si les deux techniques sont « simples, elles ne sont pas primitives ! », insiste Sonia Harmand. La percussion bipolaire nécessite en effet une désynchronisation des deux bras et donc une capacité cognitive développée. « Lomekwi n’est pas le fruit du hasard. Pour détacher les éclats, il fallait une connaissance des angles, une maîtrise de sa propre force. Les roches ont été sélectionnées. Il y a eu un apprentissage, une transmission de la fabrication. Enfin, nos ancêtres ont fabriqué des éclats tranchants en grande quantité. Il y avait un contrôle de la production. »

    La découverte pose des défis majeurs à la paléontologie. En effet, à – 3,3 millions d’années, on n’a découvert jusqu’à présent aucun représentant du genre Homo, dont nous, Homo sapiens, l’homme moderne, sommes issus. Les restes des premiers Homo datent en effet (au mieux) de 2,8 millions d’années : 500 000 ans trop court pour les outils de Lomekwi.

    L’invention de l’outil, premier acte technologique et culturel de l’histoire, ne serait donc pas de notre fait. La découverte est vertigineuse et mettrait fin au sacro-saint Homo faber, cher à Bergson, où l’outil fait l’homme, par opposition à l’animal. « Nous devons nous redéfinir, explique Jason Lewis. Soit nous acceptons que nous faisons partie d’un ensemble plus vaste et que nous partageons la technologie avec l’animal, car les outils ont probablement été inventés par des espèces plus proches de l’ancêtre commun avec le singe. Soit on est exclusif, et on se dit que la spécificité de l’homme ne repose pas sur les outils. Peut-être davantage sur la maîtrise du feu... »

    A Lomekwi, les paléontologues du Turkana ont trois suspects. Deux australo-pithèques : Australopithecus afarensis (mieux connu du grand public sous le nom de « Lucy », découverte en Ethiopie) et Australopithecus deyiremeda (qui vivait dans la région entre 4,1 et 3 millions d’années). Le troisième candidat est plus sérieux, mais ne fait pas l’unanimité. Il s’agit de Kenyanthropus platyops, découvert en 1999 au Turkana, et dont des restes ont été retrouvés non loin du site, mais dont l’existence comme genre à part est contestée par de nombreux scientifiques.

    « Australopithecus habilis »

    Faut-il aussi débaptiser le pauvre Homo habilis, qui perd à Lomekwi son statut d’inventeur de l’outil, et donc d’« habile » ? « En fait, on pourrait même retirer Homo, explique Jason Lewis. Les récentes recherches sur le squelette et le crâne d’Homo habilis montrent qu’il est un melting-pot de différentes espèces, on trouve dans son crâne des caractéristiques d’Homo, mais aussi d’australopithèque et de chimpanzé. On pourrait même l’appeler Australopithecus habilis... »
    L’homme vient du flou, sa généalogie est embrouillée, ses origines en suspens. Quel lien entre australopithèque et Homo ? Plusieurs espèces vivaient-elles à la même période au même endroit ? Se sont-elles influencées pour l’invention des premiers outils ? La mission préhistorique tente aujourd’hui d’approfondir sa découverte. Des études tracéologiques sont en cours, traquant la présence de résidus de sang ou de végétaux sur les « pavetons » lomekwiens afin d’en déterminer l’usage. « Pour comprendre ces outils, il faut aussi les refaire », ajoute Sonia Harmand. Elle et son équipe ont collecté pour 700 kg de roches près du site et tenté en 2013 et 2014, avec succès, de récréer les outils.

    Le Turkana, il faudra y revenir. « Rappelons-nous que toutes nos conclusions ne reposent que sur un seul site ! », insiste Sonia Harmand. Seule une petite partie de Lomekwi a été excavée, d’autres sites sont à explorer. Sonia Harmand tourne aujourd’hui son regard vers les chaînes basaltiques du Turkana, plus à l’est : « Toute cette région est totalement inexplorée... », souffle l’archéologue. Sisyphe du Turkana, elle sait que les outils de Lomekwi sont déjà bien trop élaborés et sophistiqués. S’ils sont les plus anciens jamais découverts, ils ne sont certainement pas les premiers. « Les tout premiers, ils seront sûrement trop proches d’un simple caillou. Ils seront très difficiles à reconnaître. On ne les retrouvera probablement jamais. »

  • Quiz – Célébration de la Journée internationale de la #montagne
    http://www.fao.org/zhc/detail-events/fr/c/357616

    1. Quelle est, en pourcentage, la superficie de la terre couverte par les montagnes ?

    5%
    10%
    22%
    48%

    Les montagnes couvrent environ un quart de la surface terrestre (22%) et abritent près d’1 milliard de personnes et un quart des espèces terrestres animales et végétales.

    2. Quel pourcentage d’eau douce utilisée à l’échelle mondiale provient des montagnes ?

    0-20%
    20-40%
    40-60%
    60-80%

    Les montagnes fournissent entre 60 et 80 pour cent de l’eau douce sur la planète, sans laquelle le développement durable qui vise à éliminer la pauvreté et la faim serait impossible. Certaines des plus grandes villes du monde, dont New York, Rio de Janeiro, Nairobi, Tokyo et Melbourne, sont tributaires de l’eau douce provenant des montagnes.

    3. Quelle région du monde abrite le pourcentage le plus élevé de personnes vivant dans des régions de montagnes ?

    Afrique
    Asie
    Amérique Latine et Caraïbes
    Océanie

    En 2012, en Asie, plus de 470 millions de personnes vivaient dans des régions de montagne, soit 52 pour cent de la population des régions montagneuses à l’échelle mondiale.

    4. Quel est le pourcentage des populations de montagnes vivant dans des zones urbaines ?

    5%
    30%
    45%
    75%

    30%. El Alto, en Bolivie, est la ville la plus haute du monde. Elle abrite plus d’1 million d’habitants. La population mondiale des régions de montagnes est passée de 789 millions à 915 millions de personnes entre 2000 et 2012, dont 90 pour cent vivent dans des pays en développement.

    5. Aujourd’hui, dans quelle proportion les populations de montagne des pays en développement sont-elles exposées à l’insécurité alimentaire ?

    1 personne sur 3
    1 personne sur 20
    1 personne sur 50
    1 personne sur 100

    Dans les pays en développement, 1 personne sur 3 vivant dans les montagnes est exposée à l’insécurité alimentaire et est confrontée à la pauvreté et à l’isolement. L’accès aux marchés, aux services de vulgarisation, au crédit et à l’information est essentiel pour soutenir les producteurs de montagne.

    6. De quel pays le café – l’un des produits de montagne les plus répandus – est-il originaire ?

    Ethiopie
    Yémen
    Corne d’Afrique
    Turquie

    Le café trouverait ses origines en Ethiopie. Il pousse dans les régions de montagne sous les climats tropicaux d’Amérique Centrale et du Sud, d’Afrique et d’Asie du Sud-Est. Aujourd’hui, plus de 125 millions de personnes dans le monde vivent de la production de café.

    7. Parmi les plantes suivantes, laquelle ne provient pas des montagnes ?

    Pommes de terre
    Blé
    Sorgho
    Maïs

    Parmi les 20 espèces végétales qui fournissent 80 pour cent de la nourriture dans le monde, six proviennent des montagnes et y ont été diversifiées : le maïs, les pommes de terre, l’orge, le sorgho, les tomates et les pommes.

    8. Dans quel pays le fromage Schabziger (sapsago) est-il produit ?

    Bolivie
    Pérou
    Norvège
    Suisse

    C’est un produit de montagne de qualité depuis 550 ans. Au XVe siècle, le fromage à pâte dure aromatisé au trèfle mélilot, connu sous le nom de Sapsago, était le produit le plus vendu du canton de Glaris, une vallée montagneuse en Suisse. Malgré les crises commerciales survenues au cours des siècles, le Sapsago est resté un produit d’exportation important, vendu dans plus de 50 pays.

  • #Lamu, un #mégaport pour l’Afrique ?

    La ville de Lamu, sur la côte kényane, au bord de l’océan Indien, est connue dans le monde entier pour son superbe cadre naturel, sa mangrove préservée, et sa vieille ville classée au patrimoine mondial de l’Unesco, berceau de la culture swahili et de l’islam de l’océan Indien. Mais, ce bijou naturel et culturel est aujourd’hui menacé. Le groupe al-shabab, allié à al-Qaïda, responsable de l’attaque de Garissa en avril 2015, a déjà fait fuir les touristes. Et aujourd’hui mythique archipel, il est aussi le terrain d’un immense chantier, le Lamu Port Southern Sudan-Ethiopia Transport, plus connu sous le nom de Lapsset.
    A quelques kilomètres de Lamu, est construit un gigantesque port et terminal pétrolier, débouché/terminus d’un corridor de 1500 kilomètres composé d’un pipeline, des autoroutes et chemins de fer aux puits de pétrole kényans et ougandais, mais aussi à l’Ethiopie et au Soudan du Sud. Le Lapsset pourrait durablement transformer la région, mais soulève aussi de nombreuses inquiétudes à Lamu.

    http://www.rfi.fr/emission/20150923-kenya-lamu-megaport-afrique-islam-ocean-indien
    #port #transport_maritime #Kenya
    cc @reka

    • Reportage d’un tout autre type :
      Lamu (Kenya) à dos d’#âne

      Lamu, cité swahilie, bordée par l’Océan Indien, est devenu un havre de paix. Les touristes ont déserté l’île kenyane après une série d’attaques terroristes, ces dernières années, mais rien ne semble perturber le calme des habitants et de leurs traditions.

      Sur cette île, les voitures sont interdites et tous les transports se font à dos d’âne.

      On accède à l’île par « dhows », ces boutres à voiles importées par les Arabes au XVème siècle pour développer le commerce avec l’Afrique. A Lamu, pas un bruit. Sauf celui, lancinant, des quelques bateaux à moteur. Les voitures sont interdites et tous les déplacements se font à dos d’âne entre les villages mais aussi dans les ruelles étroites. Construit en pierre de corail, le village évoque un décor des Mille et Une Nuits.

      Les ânes sont au coeur de la culture de l’île de Lamu. Il y en a 6’500 environ. Chacun a son nom et son propriétaire attitré : les enfants reçoivent un animal vers l’âge de 7 ans et devront s’en occuper tout au long de sa vie. C’est aussi une ressource économique importante, puisque ce sont eux qui servent à décharger les bateaux et à transporter les matériaux de construction.

      Le « sanctuaire » des #ânes de Lamu n’est pas une simple clinique, car si un âne meurt, ce sont les revenus et le mode de transport d’une famille entière qui disparaissent. Le vétérinaire Felix Rachuonyo est arrivé du continent il y a quelques années pour gérer le sanctuaire. Là-bas, on le surnomme le « garagiste ».

      https://www.rts.ch/la-1ere/programmes/detours/7260191-detours-du-01-12-2015.html#7260190

  • Protège-t-on la nature africaine au nom de vieux clichés coloniaux ?
    http://abonnes.lemonde.fr/afrique/article/2015/12/08/ecoracisme-ou-la-poursuite-de-l-eden-africain_4827220_3212.html

    Par exemple, en Ethiopie, dans les monts Simien, classés en 1978 au Patrimoine mondial de l’humanité, l’Unesco et l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) recommandent l’expulsion des populations locales. Car, aux dires des experts internationaux, la forêt serait menacée de dégradation, et le bouquetin d’Abyssinie (walia ibex), d’extinction. A ce titre, l’Unesco a relégué en 1996 le parc national des Simien sur la liste du Patrimoine mondial en péril. Le déplacement des populations conditionne depuis le rétablissement du statut « Patrimoine mondial ».

    Or ces affirmations ne reposent sur aucune donnée scientifique. Dans les Simien comme dans l’ensemble du pays, la politique éthiopienne est régie par la statistique selon laquelle 40 % du pays étaient couverts de forêts en 1900, contre désormais moins de 4 %. Incontestable selon les experts internationaux et des décideurs nationaux, ce calcul est en réalité issu d’une estimation réalisée en 1960 par un délégué onusien de la Food Agricultural Organization (FAO), H. P. Hufnagel. Celui-ci s’appuyait sur une spéculation formulée en 1946 par William Edmond Logan, un forestier collectant des données empiriques.

    L’enquête historique révèle d’ailleurs qu’aujourd’hui, en bien des lieux, la forêt tend à augmenter. En témoignent deux photographies prises dans les Simien, à Chenek, en octobre 1972 et en novembre 2012.
    Chenek, dans les Simien, en octobre 1972, lors de l’expédition exploratoire de John Hunt.
    Chenek, dans le parc naturel des Simien, novembre 2012.

    Contrairement à ce qu’affirment depuis cinquante ans les gestionnaires du parc, le couvert forestier n’est pas « en train » de disparaître. L’affirmation d’un environnement irrémédiablement menacé par ses habitants confirme en revanche le poids d’une idéologie écoraciste de la « nature » africaine. Les puissances européennes agissaient au nom du fardeau civilisationnel de l’homme blanc, colon légitimé par des théories raciales, et les institutions internationales agissent depuis au nom du fardeau environnemental de l’Occidental, expert légitimé par des théories écologiques.


    #Ethiopie #écoracisme

    • _ Le fondateur du groupe suédois Ikea, Ingvar Kamprad toujours aussi jeune : Ses cabanes pour migrants inflammables, comme dans les camps _

      Les autorités zurichoises et argoviennes (#Suisse) ont renoncé vendredi à utiliser ces installations d’urgence pour les requérants d’asile.
      La #Fondation_Ikea a défendu samedi la sécurité de ses cabanes pour #migrants après la décision de la ville de Zurich d’y renoncer en affirmant qu’elles sont inflammables.

      Zurich a dévoilé vendredi des tests montrant que ces cabanes conçues par le géant suédois de l’ameublement prêt-à-monter étaient « facilement inflammables ».
      Les autorités ont donc décidé d’annuler l’accueil de migrants dans 62 de ces petites maisons à partir de janvier. Le canton d’Argovie, qui envisageait lui aussi d’acquérir ces maisonnettes pour accueillir 300 demandeurs d’asile, a annoncé qu’il recherchait d’autres solutions.


      Niveau de sécurité supérieur

      « Nous ne pouvons faire aucun commentaire avant d’avoir reçu la traduction du rapport sur les résultats et la méthode utilisée pour conduire ces tests d’incendie », a indiqué la responsable de la communication du projet « Better Shelter », fruit d’une collaboration entre la Fondation Ikea et le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (#HCR).

      Les cabanes Ikea, dont la réaction au feu a été testée selon les normes européennes, présentent un niveau de sécurité supérieur à ce qui se fait ailleurs en matière d’hébergement d’urgence, a souligné la responsable, Märta Terne. « Les tests réalisés sur les murs et les panneaux de
      couverture ont montré que le matériau dépasse les niveaux requis de sécurité pour ces logements provisoires ».

      Examen par le HCR

      De son côté, le HCR « va regarder de près le rapport anti-incendie » évoqué par les autorités zurichoises, a écrit un porte-parole, Adrian Edwards, dans un courrier électronique.
      Ces petites maisons, facilement montables et peu onéreuses, ont déjà été déployées par centaines dans des camps de réfugiés au Tchad, en Ethiopie et en Irak, selon le site internet de « Better Shelter ». Depuis cet été, quelque 1200 maisonnettes ont aussi été montées en #Grèce pour accueillir le flux croissant de migrants.

      Les autorités cantonales suisses avaient demandé une vérification du respect des normes anti-incendie après qu’une étude allemande a mis en doute cette semaine la fiabilité des informations données par le HCR et des experts suédois.

      Première en Argovie

      Fin octobre, les cabanes Ikea avaient été présentées en première suisse en Argovie pour servir de centre d’urgence pour requérants d’asile. Le canton prévoyait d’en acquérir 200 pour héberger des réfugiés dans des halles industrielles.
      Il avait choisi un premier site : les halles des ateliers d’entretien de l’autoroute A3 à Frick (AG). Trois cents personnes devaient y séjourner dès le printemps 2016.
      Le Département argovien des affaires sociales a indiqué vendredi soir qu’il renonçait à ce projet, suite aux résultats négatifs du test anti-incendie réalisé à Zurich.

      Cabanes démontées

      Dans la métropole alémanique, les cabanes qui ont déjà été installées seront donc démontées. L’organisation AOZ, qui devait gérer l’hébergement de 250 réfugiés dès le 4 janvier prochain dans une halle de la Foire de Zurich, doit désormais trouver une alternative pour loger les personnes concernées.

      D’une capacité de cinq personnes chacune, les cabanes de 17,5 m2 ne disposent pas de fenêtres, mais de plusieurs bouches d’aération. Ces installations donnent accès à la lumière du jour, contrairement aux abris de la protection civile. Montées en une demi-journée, elles sont en outre peu coûteuses : 1200 francs suisses par abri et 500 francs suisses par lit et armoire.

      Source : http://www.lematin.ch/suisse/ikea-defend-cabanes-face-critiques-suisses/story/13419837
      +
      Le fondateur d’Ikea rattrapé par ses relations avec les nazis - L’Express

      http://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/le-fondateur-d-ikea-rattrape-par-ses-relations-avec-les-nazis_10

      Proche d’un leader nazi
      Même après la guerre, #Ingvar_Kamprad est resté ami avec Per Engdahl (décédé en 1994). Elisabeth Aasbrink a rappelé notamment qu’il avait invité le leader #nazi à son premier mariage en 1950 - épisode admis par Ingvar Kamprad dans la biographie autorisée qui lui est consacrée. Elisabeth Aasbrink a également découvert que le jeune Kamprad, qui a admis avoir rejoint le Nouveau mouvement suédois de Per Engdahl, avait auparavant été membre d’un groupuscule plus extrémiste, le Rassemblement socialiste suédois (SSS). Sa carte de membre portait le numéro 4014. 

      Autre élément nouveau dans le livre, la police de sécurité suédoise, la Saepo, avait ouvert un dossier intitulé "nazi" sur le compte d’Ingvar Kamprad en 1943, l’année où il avait fondé, à 17 ans, une petite entreprise, Ikea, dans un village du sud de la Suède. Elisabeth Aasbrink a précisé ne pas avoir pu consulter ce dossier au-delà de l’année 1949. Dans la partie du document à laquelle elle a eu accès, la journaliste a lu qu’Ingvar Kamprad affirmait à l’époque "avoir recruté des membres (...) et ne semblait pas manquer une occasion de servir le parti", le SSS. 

      Ni le Suédois, domicilié en Suisse depuis 1978, ni son porte-parole ne pouvait être joint pour un commentaire jeudi soir. Sur son site Internet, Ikea a souligné que "ce qui s’est passé il y a 70 ans est quelque chose pour laquelle Ingvar a présenté ses excuses à de nombreuses reprises (...) et cela n’a rien à voir avec les activités d’Ikea". "Ingvar a dédié sa vie d’adulte à Ikea et aux valeurs démocratiques que représente Ikea", est-il ajouté. 

      #administration_du_désastre

    • Zurich a changé d’avis...
      Zurich : les réfugiés n’emménageront pas dans des cabanes Ikea

      Asile - Les réfugiés accueillis à Zurich seront finalement logés dans des installations en bois aggloméré. Ces dernières remplacent les cabanes Ikea initialement envisagées.

      http://www.lenouvelliste.ch/articles/suisse/zurich-les-refugies-n-emmenageront-pas-dans-des-cabanes-ikea-477132

    • Ce chiffre des morts (#meurtres) attribuées à Daech est forcément très sous estimé. Quoi qu’il en soit, tuer n’est pas la même chose que de faire mourir, par des effets de structures, pour la recherche du profit, ou au petit bonheur d’une distribution des fragilités parmi les individus sociaux.
      Le cas des accidents du travail est l’un de ceux où une responsabilité directe, celle des employeurs, a pu être soulevée, et traduite dans le droit. Il a fallu pour cela des décennies de durs conflits, qui avaient l’avantage de partir de lieux déterminés, ateliers, usines, afin de donner une portée générale à une particularité (les patrons et organisateurs du travail des autres n’ont pas d’accidents du travail) de la violence des rapports sociaux. Ce qui n’empêche pas que l’on verra jamais s’ouvrir le JT sur « l’intérimaire Y est mort en tombant d’un échafaudage », que seuls des accidents du travail collectifs font parfois l’objet de l’attention publique.

      La mort par malnutrition c’est qui ? Les multinationales, les gouvernements, les patrons locaux, les propriétaires fonciers, une économe fondée sur la valeur d’échange (et pas celle d’usage). Où comment et contre qui se mènerait la lutte (parce que bon l’indignation, ça reste plus que véniel comme péché contre le profit et la desspossession) ? On a pu réussir, ça a déjà été le cas, à abolir la dette pour s’alimenter à nouveau. Sinon, il y faudrait des révolutions agricoles...
      On vient de voir avant que canne Syriza en Grèce qu’il n’avait même pas été question de réduire drastiquement la dépendance aux importations alimentaires là-bas....

    • La mort par malnutrition c’est qui ?

      Un seul exemple parce que c’est celui que je connais le mieux : En Éthiopie on meurt de faim mais on cède des millions d’hectares de terres fertiles à des investisseurs. C’est un choix politique. Une réforme agraire réglerait pas mal soucis.
      http://seenthis.net/messages/382359

      Pareil en Amérique latine...
      http://seenthis.net/messages/415006

      Après, il s’agit d’intérêts géopolitiques, comme pour le pétrole du Moyen-Orient ou le marché de l’armement, etc...

    • Je ne comprends pas bien le sens de ton propos @colporteur, trouves-tu normal de passer sous silence les morts évitables causées par la sous alimentation ? Sinon pour répondre à ta question il y a des associations paysannes et des ong qui travaillent avec les institutions pour faire avancer les choses en matière de réforme agraire et qui obtiennent quelques résultats.

    • Il n’y a rien que je trouve normal, ou alors j’aime pas. Et je n’aime pas le capitalisme car il organise la rareté - ici au prix de morts en masse - et pas seulement la consommation comme on y incite si souvent.
      Quant à travailler avec les institutions, je crois que sans une conflictualité très forte (comme ce fut le cas lors d’occupations de terres, par exemple), celles-ci n’ont aucune raison d’agir dans le sens des besoins des populations, que les institutions sont pour l’essentiel en guerre contre les sociétés. L’ONGéisation des causes me parait une des caractéristiques d’un gouvernement mondial qui ne dit pas son nom, et qui comporte aussi ce type de légitimation à la marge (à l’image de ce que sont devenus depuis des décennies les syndicats cogestionnaires dans les états locaux, par exemple). Mais sans doute suis-je trop pessimiste.

  • Les parcs : fierté nationale ?
    http://www.laviedesidees.fr/Les-parcs-fierte-nationale.html

    Lieu de promenade, de divertissement voire d’émerveillement, le parc national est aussi un instrument au service de la #nation. Guillaume Blanc analyse cette imbrication entre #environnement et politique à partir du cas de la France, du Canada et de l’Éthiopie.

    Livres & études

    / environnement, nation, #comparaisons_internationales, #écologie, #nationalisme

    #Livres_&_études

  • Dans la jungle de Calais : « Les #migrants ont les mains lacérées jusqu’à l’os » - L’Obs
    http://tempsreel.nouvelobs.com/attentats-terroristes-a-paris/20151119.OBS9856/dans-la-jungle-de-calais-les-migrants-ont-les-mains-lacerees-ju

    J’ai rarement été confrontée à de telles conditions sanitaires. J’ai passé plusieurs mois dans un camp à la frontière entre le Soudan et l’Ethiopie qui était géré par le HCR [Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, NDLR]. C’était beaucoup plus organisé qu’à Calais. Et les conditions d’hygiène y étaient meilleures."

    • #ressources_pédagogiques

      Voici une première carte d’un ensemble qu’on aurait pu appeler « Guerres et paix » si le thème n’était pas aussi tragique.

      Cartographier la Guerre

      Dans cette vision, on cartographie l’extension géographique de la guerre et de la violence. À cette image se superpose la carte des « outils de la guerre » (à venir bientôt sur visionscarto.net), c’est-à-dire la géographie de la production, de l’exportation et de l’importation des armements conventionnels. Nous avons déjà publié la représentation des « effets de la guerre », c’est à dire principalement la « production » de réfugiés. Il manquerait une carte de la mortalité liée à la violence, sans doute très difficile à établir puisque les chiffres n’existent pas ou sont peu crédibles, mais il faudrait essayer.

      Le deuxième volet de cet ensemble, ce sera la cartographie de la paix et des espoirs de paix, une géographie de ce que tentent la communauté internationale, les États, les grandes ONG ou parfois simplement des initiatives locales pour faire « cesser la guerre » (opérations de maintien de la paix des Nations unies, de l’Union européenne, de l’Union africaine, initiatives bilatérales, nationales, locales, etc.).

      Enfin, je voudrais rappeler que cartographier la guerre est un exercice difficile et risqué. Depuis une vingtaine d’années, nous avons essayé de donner une image globale du monde en guerre, en proposant des regroupements, des typologies basées sur l’intensité, le nombre de morts, l’importance de l’engagement international, l’extension géographique, voir même l’importance de la couverture médiatique.

      Mais à chaque fois, nous nous sommes heurtés à la complexité de situations conflictuelles très variées, que nous avons (souvent maladroitement) regroupées en « types de conflits », avec, toujours, cette insatisfaction de ne pouvoir le faire comme nous le voulions, avec cette impression de regrouper dans une même catégorie des situations fort différentes, mais nous ne trouvions pas vraiment le moyen faire mieux.

      On a donc publié ces cartes à chaque fois un peu comme un « rapport d’étape » en espérant pouvoir imaginer, plus tard, des solutions mieux adaptés, permettant d’avoir une vision plus conforme de ce monde en guerre. C’est dans cet esprit que nous publions aujourd’hui cette carte.

      Cette carte figure la distribution géographique des « acteurs » de la guerre, ceux qui sont sur la scène — et c’est géographiquement très concentré. À la fin des années 1970, l’orientaliste Bernard Lewis avait identifié un « arc des crises », lequel allait de l’Éthiopie à l’Iran (voir « Cartographier et nommer “l’internationale djihadiste” » http://visionscarto.net/djihadisme-international). On voit qu’en 2015 ce concept est toujours pertinent, et s’étend même au-delà de l’emprise qu’il avait à l’époque.

      Sur la carte figurent aussi des acteurs extérieurs, les « puissances » qui interviennent dans des pays souvent situés très loin de leurs frontières.

      Certaines institutions publient des listes typologiques de conflits ou des cartes ; pour ne citer que les principales :


      International Institute for Strategic Studies (IISS)
      http://www.iiss.org/en

      Peace Research Institute Oslo (PRIO)
      https://www.prio.org

      Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI)
      http://www.sipri.org

      International Crisis Group (ICG)
      http://www.crisisgroup.org

      #ressources_pédagogiques

  • Technologies. Une cartographie d’Internet

    Internet n’est pas dans le “cloud”, mais plutôt tout au fond des océans. Vox a réalisé une vidéo montrant le réseau de câbles sous-marins qui permettent au web d’exister. “La fibre optique reste le moyen le plus rapide de transférer de grandes quantités d’informations. Même si couvrir le fond des océans de câbles est une tâche complexe et laborieuse, cela vaut le coût en termes de vitesse d’échange à l’échelle internationale”, indique Vox. Le site rappelle que 99 % des données échangées transitent par ces câbles. La pose du premier câble au fond de l’océan Atlantique remonte à 1858. A l’époque, il servait à faire voyager les informations pour les communications télégraphiques.


    http://www.courrierinternational.com/video/technologies-une-cartographie-dinternet

    #cartographie #visualisation #internet #flux
    cc @fil

  • Le génome d’un vieil Éthiopien chamboule l’histoire des migrations d’Homo sapiens
    http://www.lemonde.fr/sciences/article/2015/10/08/le-genome-d-un-vieil-ethiopien-chamboule-l-histoire-des-migrations-d-homo-sa

    L’Afrique, berceau de l’homme moderne, est généralement considérée comme une terre d’#émigration. C’est d’#Afrique qu’#Homo_sapiens a commencé, il y a 125 000 à 60 000 ans, son irrésistible conquête du reste du monde. Avant lui, en étaient déjà sortis les ancêtres d’Homo erectus, et on soupçonne plusieurs épisodes migratoires hors d’Afrique plus ou moins réussis dans la préhistoire humaine. Mais on évoque bien plus rarement des mouvements de populations dans le sens inverse.

    La description du génome complet d’un Éthiopien vieux de 4 500 ans suggère pourtant que les Africains vivant aujourd’hui tiennent une part importante de leur hérédité (jusqu’à 7 %) d’ancêtres ayant pratiqué l’agriculture au Moyen-Orient. Ces travaux, publiés dans Science vendredi 9 octobre, et dirigés par Andrea Manica (université de Cambridge) donnent accès pour la première fois au #génome entier d’un Africain ancien. Un exploit, car le climat chaud et humide empêche généralement la préservation de l’ADN sur ce continent. Mais la grotte de Mota, dans l’ouest de l’Ethiopie, a fait exception.

  • La libération autoritaire des terres de l’Ouest. Pratiques étatiques et légitimations du cadastrage dans l’Éthiopie contemporaine | jssj.org
    http://www.jssj.org/article/la-liberation-autoritaire-des-terres-de-louest-pratiques-etatiques-et-legitima

    L’#Éthiopie contemporaine constitue à cet égard un cas d’école, les enjeux fonciers condensant plusieurs questions politiques structurantes. Sur le temps long, l’accès à la terre a été un déterminant principal de la différenciation sociale au sein de la société éthiopienne (Markakis, 1974 ; Freeman & Pankhurst, 2003). Le foncier est aujourd’hui l’une des modalités d’intégration de l’Éthiopie dans la globalisation néolibérale, que ce soit du point de vue des transferts de larges parcelles à des investisseurs privés étrangers ou de celui de l’activité de programmes de développement financés par des bailleurs extérieurs et procédant à la formalisation des #droits_fonciers. En cela, le foncier est un révélateur éminent des formes de l’extraversion de l’État éthiopien (Bayart, 2000). Par ailleurs, dans le cadre du fédéralisme ethnique, système politique adopté par l’Éthiopie depuis le début des années 1990, la représentation politique est territorialisée d’une manière particulière. Le #fédéralisme ethnique fait de l’appartenance à une ’’nation, nationalité et peuple’’ le principe primordial de définition de l’#identité_politique de chacun (Vaughan, 2003 ; Ficquet, 2009).Le pays est divisé en États-régions censés refléter les zones de peuplement de chaque groupe ethnique[1]. Officiellement, ces peuples sont souverains dans les limites de leurs États-régions, et ce sont eux qui gouvernent l’accès à ’’leurs’’ terres, celles-ci restant constitutionnellement la #propriété de l’État.

    #terres #foncier #éthnicité merci @cdb_77

  • De terres et de cultures
    Appel à la sagacité de la communauté seenvisienne

    Je porte un projet depuis le début de l’année, projet que j’essaye de faire financer pour rémunérer le travail de celles et ceux qui y contribueraient, en vain.
    Au cour de mes travaux de recherche sur les questions agricoles (et pas seulement d’ailleurs), j’ai fait au moins deux constats.

    Le premier est qu’il existe un nombre conséquent d’organisations qui produisent des rapports d’enquêtes intéressants et précieux. Le problème est que ces rapports tournent en milieu fermé et ne sont pas vraiment accessibles au grand public.

    Le deuxième constat est que ces organisations sont souvent très spécialisées, il n’y pas de transversalité entre les différentes approches, ce qui empêche d’avoir une vision globale des questions agricoles et de leurs impacts sur les sociétés humaines, les écosystèmes, l’environnement, etc.

    D’où, me semble-t-il, une lecture difficile pour le grand public de ce qui se joue depuis une trentaine d’années. On en parle ici mais ça reste relativement confidentiel.

    D’où l’idée de créer un document traitant de ces questions en 23 volets et de le rendre accessible au grand public notamment aux plus jeunes en allant à leur rencontre via les collèges, les lycées, les facs, les bibliothèques... Projet consultable ici :
    https://www.dropbox.com/s/tm9wcq05sedk0ix/De%20terres%20et%20de%20cultures.pdf?dl=0
    Ce document décliné en plusieurs langues est un récit cartographique qui se présente sous deux formes :
    – un fichier pdf de 23 panneaux que les internautes peuvent télécharger gratuitement, restent à leur charge les coûts d’impression et d’installation. L’expo peut-être itinérante et plusieurs établissements ou associations peuvent se regrouper pour amortir les frais.
    – un document web, en libre accès, qui rentre un peu plus dans le détail et pourra être complété au fil du temps.

    Pour résumer, ceux qui n’avaient pas d’argent à me donner trouve le projet très intéressant tant sur le fond que sur la forme. Ceux qui ont de l’argent n’ont pas répondu.

    J’ai donc pensé au financement participatif, qui garantit en même temps une certaine indépendance. Dans ce cas, il faudrait sans doute que je reformule le projet. Je suis curieuse de savoir ce que vous en pensez.
    Merci pour vos contributions.

    • Pour la question de se vendre : je pense maintenant qu’il est plus facile de « vendre » les autres que soit même. Donc, cette partie là je la confie à quelqu’un d’autre me concernant, et en échange, ce/ces autres m’aident quand c’est mon tour de parler de mes projets ou de moi. Et ça marche mieux comme ça. Idem pour l’évaluation des coûts, je trouve que c’est mieux d’en discuter avec des autres. Pour moi, la mutualisation de ces compétences là, communication, facturation, c’est vraiment ce qui fait défaut à la plupart des indés (tous forcés de l’être) que je connais.

    • – A propos du document : je trouve le langage par moments trop technique pour le public visé, et le texte trop long pour un aperçu de dossier de financement. Dans la lignée de la remarque d’@intempestive, je suggèrerais un sous-titre explicite du genre « l’agriculture aujourd’hui » ou « les dégâts de l’agriculture intensive » (je dis n’importe quoi, j’ai pas pris le temps de creuser), accompagné d’un texte court qui décrit ce dont parle le projet (sans les attendus) puis ensuite le descriptif détaillé budget etc. Objectif : qu’on comprenne en un paragraphe de quoi tu parles à qui tu t’adresse, quitte à mettre des mots clefs :
      publics : écoles, associations, bibliothèques...
      Thèmes : agriculture, agro-business, démographie...
      Enfin, tout ça, selon moi comme on dit.

    • Le coup « fais-toi vendre par les autres », je pense que ça marche bien... Albe en est témoin, c’est moi qui a commencé à faire de la pub à ses travaux (puis c’est arrivé un peu tout seul, mais au début...).
      Sinon, très beau projet indeed !
      Si tu lances un crowdfunding, je serai de la partie !
       :-)

    • Alors, après quelques mois de silence, voici quelques nouvelles du projet. Je mets ça en citation, c’est plus agréable à lire. Je vous cache pas que parfois je suis complètement démoralisée mais je tiens bon quand même.

      Tout d’abord, j’ai été un peu désenchantée par les conditions incontournables du financement participatif. Je comprends bien la « nécessité » mais ces conditions m’emmerdent :
      – prévoir au moins 8% supplémentaire pour la rémunération du site et frais bancaires
      – faire une vidéo coucou les copains c’est mon projet qu’il est beau
      – prévoir des contreparties pour les contributeurs : non seulement c’est un boulot à temps plein mais c’est aussi un budget supplémentaire ! Je rappelle qu’au bout du compte c’est pour donner accès à un docweb et à fichier exploitable gratuitement
      – c’est tout ou rien : soit on obtient la somme soit c’est zéro

      J’ai fait part de mes réserves à mes amis de @visionscarto et à @touti (que je remercie au passage pour son soutien en aparté). Pour résumer, selon l’argent récolté, soit je fais travailler des gens pour que le projet sorte avant la fin 2016, soit, je travaille seule (sauf pour le webdoc of course) et le projet voit le jour dans plusieurs années (et je ne garantis pas de son utilité). Je n’ai pas totalement renoncé au financement participatif mais pour l’instant je cherche une autre voie.

      J’ai décidé de relancer la demande de partenariats financiers. Pour se faire, j’ai tenu compte de vos remarques (#merci) et revu un peu la rédaction du dossier qui mentionne le soutien de visionscarto (animé par deux hommes) et revoit le budget à la hausse. On était alors en 2015.

      Reçu une réponse favorable de SOS faim, qui file 1 000 € sans condition sur le budget 2016.

      Eu un échange avec le collègue d’Olivier de Schutter à Bruxelles qui trouve la démarche superbe mais c’est pas leur prérogative. Cela dit, on a fait connaissance, ça peut servir.

      Et puis quoi ? Un certain Jean Ziegler m’a appelé sur mon portable pour savoir comment le projet avançait. J’ai fait un bond de dix mètres, traverser le plafond, le toit, fait un quintuple et saut périlleux et redescendu à l’atelier pour lui répondre : c’est pas terrible. Donc il soutient à voir maintenant comment (il s’absentait plusieurs semaines).

      Après deux courriels, Via Campesina m’a répondu favorablement mais bon, pour l’instant on m’a pas proposé de thunes. Pourtant, mon courrier est on ne peut plus clair.

      Aujourd’hui, j’ai reçu ceci (je vous laisse apprécier) :
      Dear Agnes,
      Thank you for your mail.
      I have shared your project with Dr Shiva and she is willing to collaborate with you on this project. Please use this email for communication.

      Wouhouuuuuuhhh. Bon, on se calme, on n’a pas encore de thunes mais cela devrait bien aider.

      A part ça j’ai reçu plein d’encouragements et de félicitations mais rien pour faire avancer.

      Concrètement. Avec des amies voisines, on a créé une asso pour recueillir des fonds et des dons. Des ami·e·s suisses font de même au pays des banques.

      Et puisqu’on parle de banque. Je voulais ouvrir un compte à la Nef mais pour un compte courant ils sont toujours dépendants du Crédit coopératif... à 100 € par trimestre de frais de gestion. Je me suis tournée vers la banque postale, 4,25 € par mois et mardi j’ai rv avec le crédit mutuel pour connaître leurs conditions et décider ce qui sera le moins cher.

      Voilà, suite au prochain numéro.

    • Oh, mais c’est super tout ça, que de belles rencontres ! faut pas lâcher car il y a une nécessité réelle importante.

      Pour la NEF c’est toujours un souci de devoir passer par le CCoop mais l’intérêt n’est pas tant d’avoir un compte bancaire, mais de savoir que ceux qui ont des parts à la NEF tentent de faire avancer un réseau de personnes motivées par l’entraide et non par les sous ! et c’est bien là le principal un peu comme Terre de liens, de soutenir financièrement des projets (souvent à vocation agricole) qui ne trouveraient pas ailleurs. Je ne sais pas trop dans quelle mesure ton projet peut s’y inscrire, mais ne renonce pas à tenter de voir si eux ou une asso de leur réseau sont intéressés.

      Contente pour toi, tout mon soutien !

    • Merci @touti, oui, c’est du beau monde et ça fait chaud au cœur.

      C’est la personne de la Nef qui m’a gentiment déconseillé d’y souscrire maintenant au regard de nos projets. Par contre ils mettent en place une banque à distance avec la possibilité de faire des virements (pas encore de chéquier ou carte bancaire) qui devrait fonctionner à partir du mois d’avril et serait plus adaptée à nos besoins. Je suis inscrite à la newsletter pour suivre ça.

      J’en profite pour mettre à jour le lien du dossier pour celleux qui veulent y jeter un œil.

    • @rastapopoulos oui, c’est d’autant plus rageant que je reçois des soutiens mais pas de financement.
      @mad_meg Ah oui, j’avais regardé le pot commun mais d’après ce que j’en avais retenu le site n’a pas de réseau propre. Ce sont les souscripteurs qui diffusent l’info à leur entourage par mail ou sur les réseaux sociaux.
      On va voir comment ça se passe quand les deux assos seront opérationnelles pour conjuguer les financements d’institutions et les dons de particuliers. On a prévu des adhésions de 40 euros mais on pourra donner ce qu’on veut.

    • Sur hello assso, pour un don ponctuel ça doit pouvoir le faire, mais il est pas toujours facile de suspendre des versements mensuels, pris sur une carte bleue. N’est-ce pas mieux de proposer un virement direct à la structure à financer ?

      Et puis c’est une start up des plus capitalistique...
      La start-up MailforGood boucle une levée d’1 million d’euros
      http://www.frenchweb.fr/la-start-up-mailforgood-boucle-une-levee-de-1-million-euros/123192#vcufMMZq4Z4JZLQW.99

      Créée en 2010 par Ismaël Le Mouël, la start-up Mailforgood, spécialisée dans le #social_business, vient de finaliser une levée de fonds de 1 million d’euros. Le tour de table a été réalisé auprès des fonds Investir&+ et Volney Développement. Des investisseurs individuels participent également à cette augmentation de #capital.

      #crowdfunding

    • Merci @aude_v. J’avais soutenu l’édition d’un bouquin par souscription, il n’y avait pas tout ce bazar qui m’emmerde http://seenthis.net/messages/126716

      Mardi je vais conclure finalement avec le crédit mutuel : ça coûte 1,75 € ttc par mois (4,25 à la banque postale) pour l’accès internet. Sinon c’est gratuit. Ils ont aussi des enveloppes pour soutenir des projets, je vais donc leur soumettre.

      En attendant je bosse : je me suis attaquée (c’est vraiment le terme) à la carte des systèmes agricoles dans le monde, c’est un vrai casse tête :)

  • Dans les camps de réfugiés en Ethiopie, les Erythréens s’ennuient - RFI

    http://www.rfi.fr/emission/20150922-situation-refugies-erythreens-camps-ethiopie/?ns_mchannel=fidelisation&ns_source=newsletter_rfi_fr_afrique&ns_campaign=email&

    Dans le camp de réfugiés d’Hitsats, au nord de l’Éthiopie, les réfugiés érythréens qui s’y trouvent s’ennuient. Faute de solutions par des voies légales, les jeunes se tournent vers les passeurs pour tenter de se rendre en Europe ou en Afrique du Sud.

    #réfugiés #érythrée #asile #afrique #éthiopie

  • Salut les géographes,

    J’ai un ami traducteur qui me demande s’il existe des sites ressources en français pour des cartes. En fait, il essaye de traduire de l’anglais vers le français des régions/districts précises d’Afrique. Vous connaîtriez un atlas fiable ?

    Merci de votre aide,
    Mathieu, journaliste non-géographe

  • Eritrea, l’UE finanzia il regime di Afewerki mentre ogni giorno fuggono migliaia di persone

    In questi giorni, la Commissione Europea sta negoziando con l’Eritrea un nuovo pacchetto di aiuti allo sviluppo, di oltre 300 milioni di euro. A molti non è chiaro come queste risorse verranno impiegate e, al momento, non risultano accordi con il governo eritreo sul rispetto dei diritti umani. Una petizione su Change.org per condizionare gli aiuti a concrete garanzie di libertà

    http://www.repubblica.it/solidarieta/profughi/2015/07/01/news/eritrea-118080664
    #Erythrée #UE #collaboration #aide_au_développement #droits_humains #accords #Europe

    Avec une vidéo (interview à père #Mussie_Zerai):
    http://www.repubblica.it/solidarieta/profughi/2015/07/01/news/eritrea-118080664/#inline_118088873
    #Zerai
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