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  • Sahel, les militaires évincent le Quai d’Orsay, par Rémi Carayol (Le Monde diplomatique, juillet 2019)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2019/07/CARAYOL/60053

    Lorsque, en février dernier, l’aviation française bombarde une colonne de chars de l’Union des forces de la résistance (UFR), un mouvement de l’opposition armée tchadienne, les commentateurs ne manquent pas de rappeler la longue histoire des ingérences de l’ancien colonisateur au Tchad (1). Cette opération, au cours de laquelle plusieurs membres de l’UFR auraient été tués, se singularise sur un point : pour la première fois depuis très longtemps, Paris assume pleinement l’utilisation de la force dans une affaire de politique intérieure mettant à mal son allié, le pourtant peu démocrate président Idriss Déby Itno (2).

    La France « ne se contente plus de créer les conditions favorables à une victoire de l’armée tchadienne : elle bombarde elle-même les rebelles », note ainsi la politiste Marielle Debos. Reprenant la propagande du régime autocratique tchadien, pour qui les rebelles ne sont que des « terroristes », le ministre des affaires étrangères, M. Jean-Yves Le Drian, compare même l’intervention de l’aviation française au déclenchement de l’opération « Serval » au Mali. En janvier 2013, celle-ci avait stoppé l’offensive d’une colonne de djihadistes qui menaçaient Bamako.

    Élu en 2011, puis réélu en 2016, le président nigérien Mahamadou Issoufou paraît aussi intouchable que son homologue tchadien, en dépit des nombreuses atteintes à la liberté d’expression dans son pays. M. Issoufou donne carte blanche à l’armée française, laquelle dispose d’une base à Niamey, d’où décollent ses drones pour, officiellement, surveiller les mouvements terroristes dans le Sahel (3). « Parce que c’est ancré dans leur culture, les militaires pensent que, pour faire face à la menace terroriste, il faut un homme fort à la tête du pays, nous explique un diplomate français en poste dans cette zone et ayant requis l’anonymat. Ils ne veulent pas comprendre que le soutien apporté à des autocrates peut aussi pousser des personnes à rejoindre les groupes terroristes, ou du moins à en devenir des sympathisants. »

    Or l’influence politique et diplomatique de l’état-major français ne cesse de grandir avec l’intensification de l’engagement militaire de Paris dans la zone saharo-sahélienne depuis 2013. « Aujourd’hui, au Sahel, l’aspect sécuritaire l’emporte sur tout, constate, amer, le même diplomate. Par conséquent, les militaires sont devenus des interlocuteurs jugés essentiels par les responsables politiques. Leurs analyses priment sur les nôtres. »

    Dans certains pays sahéliens, les officiers français sont les premiers interlocuteurs des chefs d’État, avant même les ambassadeurs. Ambassadrice à N’Djamena de 2013 à 2016 puis à Bamako de 2016 à 2018, Mme Évelyne Decorps ne manquait pas de s’irriter ouvertement de cette « concurrence ».

    Des officiers désinhibés
    Rappelée prématurément à Paris en 2018, elle a été nommée administratrice supérieure des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) — un poste considéré comme un placard. Le Quai d’Orsay bruisse de rumeurs selon lesquelles les militaires auraient obtenu sa tête. Sa mésaventure illustre la dérive d’une diplomatie réduite à accompagner les choix des militaires — et parfois à en assurer le service après-vente : collaboration sur le terrain avec des milices armées, voire des groupes rebelles (au Niger et au Mali notamment), refus catégorique d’entamer des négociations avec l’ennemi, etc.

    Cette évolution est le fruit de deux tendances lourdes et d’un concours de circonstances qui a accéléré le processus à partir de 2013. La première tendance tient à l’affaiblissement du ministère des affaires étrangères. « Les militaires ne font qu’occuper la place laissée vacante par les diplomates », souligne ainsi M. Laurent Bigot, ancien sous-directeur chargé de l’Afrique de l’Ouest au Quai d’Orsay, limogé en 2013 à la suite d’un différend avec le ministre de l’époque, M. Laurent Fabius. En trois décennies, le ministère a perdu 53 % de ses effectifs, dont une grande partie sur le continent africain. En 2017, un avis parlementaire évaluait à 40 % la réduction des effectifs sur la zone Afrique et océan Indien durant les dix dernières années (4). Pour expliquer cette amputation spécifique, les diplomates affirment que l’Afrique n’est pas considérée comme une destination noble au Quai d’Orsay. « Au contraire, soulignent les chercheuses Aline Leboeuf et Hélène Quénot-Suarez, l’Afrique est une marque d’expérience — voire de fierté — dans un parcours militaire », ce qui explique que « les militaires ont sans doute eu moins de difficultés à investir ce champ et à “remplacer” parfois les diplomates » (5).

    Parallèlement à la perte d’influence du Quai d’Orsay, une deuxième tendance peut être observée depuis trente ans : le retour en force des militaires dans la vie publique et même dans les choix politiques et diplomatiques — ce que Grégory Daho nomme la « revanche des généraux (6) ».

    Selon ce maître de conférences à l’université Paris-I, les officiers, longtemps réduits au silence après la guerre d’Algérie, sont de plus en plus désinhibés face aux politiques. Depuis les années 1990, explique-t-il, « la technicisation des opérations extérieures et la bureaucratisation des procédures (...) ont favorisé la réintégration partielle des officiers généraux au cœur des circuits décisionnels relevant de la politique étrangère ». Leur expertise s’impose de plus en plus. Or, poursuit Daho, s’il existe un terrain avec lequel l’armée a gardé le contact, c’est bien l’Afrique, où la France entretient une présence technique et militaire depuis les indépendances. Selon lui, « les professionnels des interventions en Afrique constituent désormais le réservoir de compétences disponibles ». Partisans d’une stratégie offensive et non plus attentiste comme ce fut le cas durant la guerre froide, ils en maîtrisent la tactique et les manœuvres. Ils ont ainsi bénéficié du « rééquilibrage entre dissuasion et projection » observé ces vingt dernières années, notamment au sein de l’Alliance atlantique, et du retour en force des doctrines contre-insurrectionnelles promues par les « glorieux anciens de la pacification coloniale », les maréchaux Joseph Gallieni et Thomas Bugeaud, pour imposer leurs vues.

    La marginalisation des diplomates aboutirait « à une perte de qualité dans les analyses, notamment en raison de l’éloignement avec le terrain, mais aussi d’erreurs en matière de recrutement, s’inquiète encore M. Bigot. Le Quai n’est plus une source de propositions. Les militaires, eux, occupent le terrain. Ils produisent beaucoup plus d’idées que les diplomates. Des idées de militaires... ». Le soutien aveugle de la France au falot président du Mali Ibrahim Boubacar Keïta pourrait ainsi s’expliquer par sa complaisance envers l’armée française, à laquelle il accorde toute latitude sur son territoire (7).

    L’influence des militaires grandit également à l’Élysée. Chef des armées, le président donne l’ordre d’engagement pour les opérations extérieures (OPEX) (8). « L’état-major particulier du président de la République, souligne un rapport parlementaire, occupe aussi un espace sans cesse croissant, et beaucoup de décisions sont prises par des acteurs hors la sphère diplomatique (9). » Chef d’état-major particulier des présidents Nicolas Sarkozy (2007-2012) puis François Hollande (2012-2017), le général Benoît Puga a ainsi joué un rôle majeur dans le déclenchement de l’opération « Serval » en 2013 : il a convaincu M. Hollande d’ordonner dans l’urgence l’engagement des forces spéciales. Parfois surnommé le « M. Afrique » de la France, cet officier est issu des troupes de marine, dont l’histoire est intimement liée à celle de la colonisation. L’implication de M. Le Drian, alors ministre de la défense, a également été décisive. « À l’époque, rappelle un diplomate, Fabius était le ministre des affaires étrangères, mais il ne s’intéressait pas beaucoup à l’Afrique. Et il n’avait pas l’oreille du président. Au contraire de Le Drian, qui était un proche de Hollande, et qui est devenu incontournable après les déclenchements coup sur coup de l’opération “Serval”, puis de l’opération “Sangaris” en Centrafrique en 2013. »

    M. Le Drian, devenu ministre des affaires étrangères de M. Emmanuel Macron en 2017, pose dorénavant en principal interlocuteur des chefs d’État du pré carré africain ; son cabinet a pris le dessus sur la cellule Afrique de l’Élysée ainsi que sur l’administration du Quai d’Orsay. Manifestant peu d’intérêt pour le respect des droits humains, le ministre a tissé des relations personnelles avec M. Déby, mais aussi avec le président du Congo Denis Sassou Nguesso, ou encore avec le chef de l’État égyptien Abdel Fattah Al-Sissi.

    Face à l’essor des mouvements djihadistes, le prisme sécuritaire produit une vision binaire, selon laquelle il s’agirait d’un combat entre le « Bien » et le « Mal ». Or certains groupes armés s’apparentent plus à des mouvements très localisés, guidés par des revendications sociales et économiques, qu’à des terroristes « fous de Dieu ». Une fois cette réalité balayée, il est inenvisageable de négocier avec eux, comme l’avait suggéré la conférence d’entente nationale organisée par les autorités maliennes en avril 2017. « Nous sommes engagés dans un combat sans ambiguïtés contre ceux qui se revendiquent du terrorisme. Et donc il n’y a qu’un moyen, il n’y en a pas deux », avait alors déclaré le ministre des affaires étrangères de l’époque de M. Jean-Marc Ayrault, enterrant l’initiative.

    Depuis quelques années, l’Agence française de développement (AFD) subit elle aussi l’influence de l’armée. Interrogé par les députés le 22 mai dernier, le directeur général de l’AFD Rémy Rioux confirme avoir « souhaité dès [son] arrivée à la tête de l’AFD aller beaucoup plus loin sur le thème sécurité et développement avec l’état-major des armées ». Cette collaboration s’est concrétisée par l’échange d’agents de liaison : un officier est détaché au sein de l’AFD tandis qu’un fonctionnaire de l’AFD est en poste au quartier général de « Barkhane » à N’Djamena. Chaque mois se réunissent diplomates, acteurs du développement et militaires au Quai d’Orsay. Même les instituts de recherche associent les mondes de l’université et de l’armée.

    Du côté des militaires, on se frotte les mains. De leur point de vue, la coopération civilo-militaire (Cimic), qui désigne l’ensemble des activités visant à coordonner les relations entre les organisations militaires et les acteurs civils sur une zone d’intervention, « permet de faciliter l’acceptation de la présence des forces auprès des populations locales », note encore Daho. Pour eux, les intérêts militaires l’emportent sur toute autre considération. Il est ainsi de plus en plus souvent demandé à l’AFD de financer des projets dans les zones où intervient l’armée. En revanche, chez les chercheurs et agents des politiques de développement, cette étroite collaboration fait grincer des dents. « Ce n’est pas simple, note sobrement un cadre de l’AFD. Ces deux milieux n’ont pas la même culture. Les acteurs du développement doivent penser au temps long, quand les militaires pensent au temps court. »

    Creuser un puits, construire un dispensaire ou un marché, distribuer de la nourriture : les militaires veulent des projets visibles dans le but de gagner le plus rapidement possible « les cœurs et les esprits » des habitants des zones dans lesquelles ils opèrent. Mais, pour les « développeurs », cette stratégie menée indépendamment des autorités nationales est à double tranchant : elle risque de délégitimer un État déjà mis à mal dans ces régions isolées et ainsi d’accentuer la méfiance des populations locales envers l’autorité publique.

    Cette conception, dite des « 3 D » (diplomatie, défense, développement), longtemps négligée en France, a été érigée en priorité par M. Macron. Les partisans de cette approche intégrée prennent soin de la différencier de l’approche globale adoptée par les États-Unis en Irak et en Afghanistan, qui fait interagir les stratégies militaires, économiques, sociales et diplomatiques, notamment en mettant en place des équipes civilo-militaires chargées de soutenir les autorités locales reconnues. Selon M. Jean-Marc Châtaigner, envoyé spécial de la France pour le Sahel, qui ne dédaigne pas la langue de bois, la méthode américaine vise en premier lieu à faire accepter la présence militaire, tandis que « l’approche intégrée [à la française] n’induit aucune hiérarchie des objectifs recherchés, mais la recherche de leur combinaison optimale en vue du retour à une paix durable ».

    L’efficacité d’une telle vision reste pourtant à démontrer. Depuis que la France est intervenue au Mali en 2013, l’armée a tué plusieurs centaines de djihadistes présumés, dont certains chefs ; elle a détruit des dizaines de caches dissimulant des véhicules et des armes, et a creusé un grand nombre de puits pour les civils. Pourtant, les violences se sont multipliées dans l’ensemble de la zone saharo-sahélienne, et le nombre de morts parmi les populations n’a cessé d’augmenter, particulièrement ces deux dernières années. Débordant très largement de leurs fiefs situés dans le nord du Mali et dans le Sud libyen, les groupes « terroristes » ont étendu leur mainmise dans le centre du Mali, dans le nord et l’est du Burkina Faso et dans le nord-ouest du Niger. Ils menacent désormais les pays côtiers de l’Afrique occidentale, comme la Côte d’Ivoire ou le Bénin.

    Des groupes d’autodéfense communautaires ont émergé, se livrant à des massacres réciproques de civils. Au Mali, les attaques de village se sont multipliées ces dix-huit derniers mois. Selon le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, elles ont fait plus de 600 morts entre mars 2018 et mars 2019 et ont provoqué le déplacement de plus de 66 000 personnes. Le 23 mars 2019, une milice dogon, Dan Na Ambassagou, a ainsi assassiné 157 habitants du village peul d’Ogossagou, situé dans le centre du Mali ; elle a incendié une partie du village. Des tueries ont également été signalées au Burkina Faso et au Tchad. Les armées nationales sont accusées d’avoir elles-mêmes exécuté des civils au cours d’opérations de « pacification ». « Malgré la généralisation de forces locales ou étrangères, le renforcement des contingents, les réponses globales combinant subtilement les impératifs de sécurité et de développement, les engagements financiers colossaux, on s’enfonce », constatait récemment le général Bruno Clément-Bollée, ancien directeur de la coopération de sécurité et de défense au ministère des affaires étrangères (10).

    La « spirale négative » du « tout sécuritaire » a montré ses limites, estime ce dernier. La présence de plus de 13 000 casques bleus de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (dont 122 militaires ont été tués depuis six ans) et de près de 4 500 soldats français, auxquels s’ajoutent les armées nationales et quelques centaines de militaires américains, italiens et allemands positionnés un peu partout dans la région, principalement au Niger, n’a pas permis d’inverser la tendance. Loin de là.

    Rémi Carayol

    Journaliste.
    (1) Marielle Debos, « Que fait l’armée française au Tchad ? », Libération, Paris, 8 février 2019.

    (2) Lire Delphine Lecoutre, « Le Tchad, un ami indispensable mais encombrant », Manière de voir, n° 165, « France-Afrique, domination et émancipation », juin-juillet 2019.

    (3) Lire « Les migrants dans la nasse d’Agadez », Le Monde diplomatique, juin 2019.

    (4) Ladislas Poniatowski et Bernard Cazeau, « Action extérieure de l’État : action de la France en Europe et dans le monde », avis n° 110, t. 1, commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat, Paris, 23 novembre 2017.

    (5) Aline Leboeuf et Hélène Quénot-Suarez, « La politique africaine de la France sous François Hollande », Institut français des relations internationales (IFRI), Paris, 2014.

    (6) Grégory Daho, « L’érosion des tabous algériens, une autre explication de la transformation des organisations militaires en France », Revue française de science politique, Paris, vol. 64, no 1, février 2014.

    (7) Lire « Au Mali, la guerre n’a rien réglé », Le Monde diplomatique, juillet 2018.

    (8) Lire Philippe Leymarie, « De N’Djamena à Kaboul, opérations françaises secrètes », Le Monde diplomatique, mars 2008.

    (9) Jean-Claude Guibal et Philippe Baumel, « La stabilité et le développement de l’Afrique francophone », rapport d’information n° 2746, commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale, Paris, 6 mai 2015.

    (10) Bruno Clément-Bollée, « Au Sahel, arrêtons le(s) massacre(s) ! », Jeune Afrique, Paris, 6 juin 2019.

    #Afrique #Sahel #Sécurité #Armée_française #Aide_française

  • Portrait d’un imposteur, charlatan, facho, stipendié par la CIA, belliciste et misogyne (j’en oublie). Théophraste R. - 30 Juin 2019 - LGS
    https://www.legrandsoir.info/portrait-d-un-imposteur-charlatan-facho-stipendie-par-la-cia-bellicist

    Eduqué par un précepteur nazi envoyé au Tibet par Hitler, il a été jusqu’en 1959 le chef d’une théocratie si féroce que « son peuple » martyr, avec une espérance de vie de 37,5 ans, était en danger de disparition.

    En avril 1999, il a lancé un appel au gouvernement britannique afin qu’il libère l’ex-dictateur fasciste chilien Augusto Pinochet, arrêté au cours d’une visite en Angleterre (1).

    Il était l’ami du gourou japonais https://www.legrandsoir.info/le-dalai-lama-vient-de-perdre-un-ami.html de la secte Aum, Shoko Asahara qui le sponsorisait et qui a défrayé la chronique de l’horreur en faisant gazer au sarin des passagers du métro de Tokyo le 20 mars 1995.

    Il est subventionné depuis 1959 par la CIA. En 1998, son représentant à Washington a avoué : «  C’est un secret dévoilé, nous ne le contestons pas.  »

    Le 27 juin 2019, il s’est exprimé à la BBC https://www.bbc.com/news/world-asia-48772175 sur l’immigration en Europe, qu’il souhaite limitée, faute de quoi «  l’Europe pourrait devenir « musulmane ou africaine  ». Elargissant le slogan de nos fascistes («  La France au Français !  ») il a déclaré «  Europe is for Europeans  ».
    Le « chef » si peu spirituel d’une frange minoritaire des bouddhistes envisage de se réincarner en femme, mais «  il faudra qu’elle soit attirante  ». Il n’a pas dit : «  je ne me vois pas en boudin  », mais on l’a entendu.

    Despote, #charlatan, #facho, stipendié par la CIA, belliciste (partisan de la guerre en Irak et en Afghanistan), misogyne, tel est l’individu que notre site dénonce depuis des années dans de nombreux articles (2) quand la classe politico-médiatique se prosterne devant lui.

    Théophraste R. Auteur du pamphlet (que j’hésite à publier) : «  Le dalaï lama est un sale con  ».

    Notes. 
(1) Pendant les 25 années d’emprisonnement de Nelson Mandela, il s’est tu. C’est pourquoi, malgré ses efforts, et contrairement à Raul Castro, il n’a pas été autorisé à assister aux funérailles du leader Sud-Africain en décembre 2013.

    (2) Voir aussi le livre : « Dalaï lama pas si zen », de Maxime Vivas (Editions Max Milo, 2011).

    #dalaï_lama #misogynie #tibet #chine #religion #bouddhisme #femmes #politique #histoire #censure #manipulation #asile #asie #Nelson_Mandela #théocratie #augusto_pinochet #europe #migrations #emmanuel_macron #macron Curieux que #brigitte_macron, ne figure pas sur la photographie, ce devait être une demande de sa #sainteté pour qui les #femmes sont des . . . .

    • J’ai aucune raison de défendre un dirigeant religieux hein, mais on peut pas appeler ça du journalisme quoi. Article débile sans aucune source, qui mélange des trucs vrais et faux exorès (moi j’arrive jamais à avoir confiance à chaque fois que je lis le Grand soir, je pige jamais si c’est un contenu copié d’autre part, un article écrit exprès, et d’où sortent les infos, etc).

      Rien que la première phrase « putaclic » n’a aucun sens « Eduqué par un précepteur nazi envoyé au Tibet par Hitler » : il a jamais été éduqué par un précepteur étranger… il a juste croisé la route de l’alpiniste https://fr.wikipedia.org/wiki/Heinrich_Harrer pendant un moment, aucun rapport avec son éducation.

      Enfin bref, super le journalisme quoi… Si c’est pour critiquer une religion, ou des personnes de pouvoir (très bien !), j’attends plus que ce genre de merde, personnellement…

  • #Afghanistan : le domicile d’un ancien interprète de l’armée française attaqué

    La résidence d’un ancien interprète de l’armée française a été visée par des tirs à Kaboul en Afghanistan. L’#attaque s’est produite jeudi dans le quartier #Tchehelsoton de #Kaboul. Les hommes ont pris la fuite après avoir ouvert le feu sans réussir à pénétrer dans sa maison. #Said_Abas fait partie des #anciens_interprètes de l’armée française qui n’a toujours pas obtenu de visa pour la France.

    http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20190629-attaque-ancien-interprete-armee-francaise?ref=tw
    #interprètes #armée #France

    sur les interprètes afghans, une métaliste :
    https://seenthis.net/messages/740387

  • Les 40 orphelins | Noorullah Shirzada
    https://making-of.afp.com/les-40-orphelins

    Jalalabad, Province de Nangahar (Afghanistan) — Une famille dont sept enfants sont maintenant amputés après l’explosion d’un obus. Une femme de 70 ans qui a perdu trois fils et trois petits-enfants dans deux attaques du groupe Etat islamique. Et qui se retrouve en charge d’environ 40 orphelins. En tant que journaliste reporter d’images, j’entends chaque jour des récits de violences et je me suis habitué à être le témoin de scènes tragiques. Source : Making-of

  • Iran. Trump évoque l’éventualité d’une « guerre courte » - Monde - LeTelegramme.fr
    https://www.letelegramme.fr/monde/iran-trump-evoque-l-eventualite-d-une-guerre-courte-26-06-2019-12323250

    Donald Trump a évoqué la possibilité d’une guerre contre Téhéran « qui ne durerait pas très longtemps », prenant le contre-pied de son homologue iranien qui semblait jouer l’apaisement.

    Ce mercredi, Donald Trump a assuré ne pas espérer un tel conflit, mais ses déclarations sonnent comme un nouvel avertissement à l’Iran : « Nous sommes dans une position très forte, et ça ne durerait pas très longtemps, je peux vous le dire. (…) Et je ne parle pas de troupes au sol », a-t-il expliqué sur la chaîne Fox Business Network.

    Un peu plus tard, il a estimé que les dirigeants iraniens seraient « stupides » et « égoïstes » de ne pas chercher un accord pour se délester des sanctions américaines. « L’Iran peut faire ce qu’il veut, cela m’est égal, j’ai tout le temps qu’il faut. Mais leur pays est en détresse économique (…). Leurs dirigeants devraient prendre soin de la population », a-t-il lancé.

    Hassan Rohani a, de son côté, assuré à son homologue français Emmanuel Macron que l’Iran ne cherchait « la guerre avec aucun pays », pas même les États-Unis.

    En Conseil des ministres, il a évoqué l’accord sur le nucléaire iranien, conclu avec six grandes puissances en 2015 et menacé depuis que les États-Unis en sont sortis unilatéralement en mai 2018. « Je le dis aux Américains : vous avez choisi le mauvais chemin. Je le dis aux Européens : vous faites fausse route avec votre inaction. Et je leur dis (à tous) de revenir à leur serment et à leurs engagements », a-t-il déclaré.

    Ce mercredi, les membres européens du Conseil de sécurité de l’ONU ont publié une déclaration commune critiquant le comportement des États-Unis, mais aussi de l’Iran concernant l’accord de 2015.

    • Les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent. L’ex-inspecteur des Finances de Bercy, Emmanuel Macron est arrivé au château en mai 2017, précédé de « la promesse de l’aube » avec des idées à contre-temps, pour ne pas dire de fausses idées sur la diplomatie. Ses prétendus conseillers diplomatiques, une sorte de « dream team » (Philippe Etienne, Aurélien Lechevallier, Clément Beaune, Etienne de Gonneville, Alice Rufo, Franck Paris, Jean-Marc Berthon, Alexandre Adam, Marie Audouard, Pascal Confavreux, Marie Philippe, Nicolas Jegou, Jennifer Moreau1) n’entendent rien à la diplomatie tant ils chevauchent en permanence des chimères. En fait de conseillers, il s’agirait plutôt de vulgaires courtisans2.

      Deux ans après la prise de fonctions d’Emmanuel Macron à la tête d’un État en faillite, le moins que l’on soit autorisé à dire est que la diplomatie d’Austerlitz ressemble comme deux gouttes d’eau à la diplomatie de Waterloo. Le navire France prend l’eau de toutes parts. Une sorte de Titanic diplomatique… Une diplomatie qui conjugue harmonieusement vrais échecs et fausses valeurs pour celui qui prend le temps d’analyser la pratique jupitéro-pinocchienne extérieure au-delà de l’écume médiatico-bling-bling.
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      DIPLOMATIE DES VRAIS ÉCHECS

      Libye ou la déflagration qui n’en finit toujours pas
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      Syrie ou l’étrange défaite des crânes d’œuf
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      Mali ou les prémisses d’un Afghanistan de proximité
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      Brexit ou le bal des somnambules invétérés

      Nous n’en finissons pas de payer, intérêt et principal, l’addition de l’opération « crétin des Alpes ». Ce dernier qui a pour nom, Michel Barnier a amplement démontré les limites de ses compétences diplomatiques, pour ne pas dire l’étendue de son incompétence (notoire pour tous ceux qui ont eu l’immense privilège d’approcher de près ce grand benêt). Aujourd’hui, les Britanniques nous mènent en bateau21. Alors que Theresa May demande un nouveau report jusqu’à la fin juin – enjambant au passage l’obstacle des élections européennes -, Donald Tusk propose un an de plus et Emmanuel Macron s’impatiente (les 27 transigent sur six mois après un psychodrame franco-allemand22). Drôle de diplomatie qui ignore la vertu cardinale de la patience dans la négociation internationale. La négociation sur le nucléaire iranien, autrement plus facile, aura duré plus d’une décennie.

      C’est à n’y rien comprendre alors que l’on nous claironnait, il y a quelques semaines encore que la Perfide Albion passerait immanquablement sous les fourches caudines du plus grand négociateur de tous les temps, émissaire de la Commission européenne (celle qui n’avait rien anticipé), le farceur, Michel Barnier23. C’est la fable de l’arroseur arrosé. Comme dirait l’autre, les Anglais nous ont fait « chier » pour entrer dans l’Europe et nous font « chier » pour en sortir. « Le pourrissement du Brexit contamine désormais l’Union européenne »24. Telle est la triste réalité pour l’homme qui n’a toujours pas compris que gouverner, c’est prévoir, y compris et surtout, le pire, l’impensable, en particulier le « no deal » (l’absence d’accord). Et ceci intervient dans un contexte de grande défiance des citoyens français à l’égard de la construction européenne (Cf. les élections au Parlement européen du 26 mai 2019)25.

      Grâce au ciel, le Quai d’Orsay hérite d’une femme parfaite pour prendre en charge les affaires européennes, Amélie de Montchalin, la « Sœur Sourire de la start-up nation » qui parle « cash » et ne « lâche rien »26. Cela va décoiffer dans les chaumières. La France est de retour après le tsunami de Nathalie Loiseau de mauvais augure.

      Aussi vrais que sont les multiples échecs que nous subissons – la liste n’est malheureusement pas exhaustive -, les valeurs que nous défendons sont aussi fausses que la monnaie de singe. Et cela commence sérieusement à se voir comme le nez au milieu de la figure en France, mais surtout à l’étranger où notre crédit diplomatique est au plus bas.

      DIPLOMATIE DES FAUSSES VALEURS
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      Arabie saoudite ou le triomphe des droits-de-l’hommiste aveugles
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      Yémen ou la complicité de multiples crimes horribles
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      Japon ou le triomphe de la présomption de culpabilité
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      Afghanistan ou une véritable honte pour la France des Lumières

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  • Déchets brûlés à ciel ouvert : des risques d’intoxication pour les militaires belges au Mali Patrick Michalle - 22 Juin 2019 - RTBF
    https://www.rtbf.be/info/societe/detail_dechets-brules-a-ciel-ouvert-des-risques-d-intoxication-pour-les-militai

    Des militaires rentrés de mission au Mali affirment avoir été intoxiqués par les fumées de deux décharges brûlant à ciel ouvert. Le camp « Bifrost » situé à Bamako se trouve à 300 mètres de deux décharges. C’est là que se retrouvent les détritus émanant de la population locale. Mais on y trouve aussi des batteries...

    Depuis avril, le syndicat ACMP-CGPM (centrale générale du personnel militaire) rassemble les témoignages de militaires qui ont des soucis de santé après avoir servi à l’étranger. La plupart de ces témoignages concerne l’Afghanistan entre 2008 et 2012, ou près de 2000 soldats belges ont été exposés aux fumées nocives des « burn-pits », ces zones de combustion à ciel ouvert. 

    Pour Philippe Sion, le permanent syndical qui gère ces données, l’Etat-major n’a jusqu’ici pas pris la mesure du risque sanitaire pour les militaires : « Il y a différents symptômes qui ressortent de notre enquête, des problèmes respiratoires, pulmonaires et aussi certaines allergies, on retrouve des similitudes entre des personnes qui étaient en Afghanistan ou à Bamako et qui ont été exposées à des fumées nocives ».

    A trois reprises des sonnettes d’alarme ont pourtant été tirées affirme Philippe Sion : "Une première fois par le commandant de détachement qui a constaté la pollution, ensuite c’est le conseiller en prévention sur place, il a aussi pu constater cette grave anomalie. Ensuite un médecin sur place a employé des termes très forts disant ’l’air nous empoisonne jour et nuit’, donc le signal était grave et le problème est remonté jusqu’à l’Etat-major "

    Pour faire face à la situation, les seules recommandations adressées par leurs chefs aux militaires ont été de ne plus faire de sport, de limiter les efforts, et dans les moments critiques, c’est-à-dire quand les fumées étaient dans la direction du camp, de porter un masque blanc semblable à celui qu’on peut acheter pour le bricolage en grande surface…

    Pour Philippe Sion, ces recommandations n’étaient pas à la hauteur de la situation et inadaptées à la mission sur place : « Dans des températures variant entre 30 et 40 degrés où il faut accomplir des missions de patrouilles ou de formations militaires et ou il faut accomplir des efforts physiques, comment voulez-vous que des militaires travaillent en toute sécurité… ? Les règles en matière de bien-être au travail, c’est d’abord d’éliminer la source à l’origine du problème. Or ici rien n’a été entrepris. On a proposé des moyens de protection plutôt que de discuter avec les responsables locaux... ». 

    L’enquête lancée par le syndicat se poursuit, de nouveaux témoignages arrivent. En avril dernier, 160 militaires belges se trouvaient toujours au Mali dans le camp « Bifrost ». Une concertation est prévue jeudi avec les syndicats. 

    #pollution #militaires #armée #otan en emporte la #fumée des #déchets durant les #guerres_coloniales

  • Australia Is Undermining the Freedom of Its Press – Foreign Policy
    https://foreignpolicy.com/2019/06/19/australia-is-undermining-the-freedom-of-its-press


    Acting Australian Federal Police Commissioner Neil Gaughan speaks to the media in Canberra on June 6.
    STRINGER/GETTY IMAGES

    A raid on the national broadcaster is a sign of how the recently reelected conservative government intends to rule.

    In early June, a police raid on the headquarters of Australia’s national broadcaster shined an unexpected spotlight on the state of press freedom in the country. Seen from afar, Australia is one of the standout parliamentary democracies in the Asia-Pacific region. It is a vociferous promoter of democratic values abroad and not the kind of place where you’d imagine police striding into the offices of the national broadcaster with warrants to sift through the confidential emails of respected journalists. Yet this is exactly what unfolded.

    The raid on the Australian Broadcasting Corp. (ABC) was a response to a seven-part series published in 2017 about alleged war crimes committed by Australia’s special operations forces in Afghanistan between 2009 and 2013. A high-quality investigative series, the ABC’s reporting was expansive and well-sourced. It married the firsthand testimony of a special operator who saw soldiers “acting in a manner that [had] no regard for the value of human life” with key findings from classified defense documents. Among other unsavory activities, the leaked documents catalogued limb amputations, prisoner executions, and the killing of children by Australian troops.

  • Les Créateurs de Réalité
    https://www.dedefensa.org/article/les-createurs-de-realite

    Les Créateurs de Réalité

    La maxime de Karl Rove décrétant que dès l’Empire (celui des Usa) devenu hégémonique, ceux qui le manœuvrent sont devenus les créateurs de la réalité est insuffisamment citée pour tout ce qu‘elle contenait de menace implicite contenue dans ce principe. La suite implique que tout le reste du monde n’avait qu’à s’y conformer et éventuellement se prêter à commenter et à interpréter leur élaboration.

    Son énoncé est irréprochable du point de vue formel car elle ne fait que décrire la réalité sociale qui de tout temps et en tout lieu est produite par l’agent dominant de l’heure. Les Usa ont déclenché la guerre contre l’Afghanistan au prétexte de poursuivre Ben Laden, un ancien de leurs agents, introuvable plus d’une décennie malgré la formidable Armada déployée et la puissance des dizaines d’agences (...)

  • European Court Condemns Greece’s Migrant Kid Lockups

    Fresh Ruling Calls for End to Harmful Detention of Lone Migrant Children.
    This week, the European Court of Human Rights ruled for the second time in four months against Greece’s abusive practice of locking up unaccompanied migrant and asylum-seeking children in police cells under the so-called “protective custody” regime.

    The problem seems to be getting worse. As of May 31, 123 unaccompanied children were still detained in police station cells or immigrant detention centers across the country. That’s 43 more kids than were being detained at the end of March, just as the court first ruled against the practice.

    Human Rights Watch has found that detained children are forced to live in unsanitary conditions, often alongside adults they do not know, and can be abused and ill-treated by police. Detention can also have serious long-term impacts, including anxiety, depression, post-traumatic stress disorder, memory loss, and harm to children’s development.

    To make things worse, because they are in detention, these kids – who may have suffered horrific experiences while escaping from war zones – are often unable to receive medical treatment, psychological counselling, or legal aid. Few even know why they’re detained or how long they will be behind bars.

    The latest ruling concerns five unaccompanied children from Afghanistan, aged between 14 and 17, who first applied to the European Court in 2016. The court ruled that the detention in police stations of three of the children violated their right to liberty, and that conditions there exposed them to degrading treatment. The court also held that the authorities had not done all that could reasonably be expected of them to provide for and protect four of the children, who had lived for a month in the makeshift Idomeni refugee camp in an environment unsuitable for adolescents.

    The Greek government should respond to the ruling by immediately transferring all kids now in police custody to open and safe accommodation. Greece should also work to increase its shelter capacity, find alternatives to detention, and implement a comprehensive foster family system introduced in 2018, which would also benefit Greek children.

    Unaccompanied kids in Greece should not have to spend another day locked up in filthy police cells.


    https://www.hrw.org/news/2019/06/15/european-court-condemns-greeces-migrant-kid-lockups

    #CEDH #condamnation #Grèce #enfants #enfance #réfugiés #migrations #asile #rétention #détention_administrative #MNA #mineurs_non_accompagnés

  • Oman attack: Iran is the immediate, but unlikely, suspect - Iran - Haaretz.com

    Oman attack: Iran is the immediate, but unlikely, suspect
    U.S. officials rushed to point to Tehran, but somehow the world’s leading intelligence services failed to discover who is actually behind the strike. And even if they knew, what could be done without risking all-out war?
    Zvi Bar’el | Jun. 14, 2019 | 8:36 AM | 3
    https://www.haaretz.com/middle-east-news/iran/.premium-oman-attack-iran-is-the-immediate-but-unlikely-suspect-1.7368134


    A unnamed senior U.S. Defense Department official was quick to tell CBS that Iran was “apparently” behind the Thursday attack on two oil tankers in the Gulf of Oman, followed by State Secretary Mike Pompeo who later told reported that it was his government’s assessment. There’s nothing new about that, but neither is it a decisive proof.

    Who, then, struck the tankers? Whom does this strike serve and what can be done against such attacks?

    In all previous attacks in the Gulf in recent weeks Iran was naturally taken to be the immediate suspect. After all, Iran had threatened that if it could now sell its oil in the Gulf, other countries would not be able to ship oil through it; Tehran threatened to block the Strait of Hormuz, and in any case it’s in the sights of the United States, Saudi Arabia and Israel. But this explanation is too easy.

    The Iranian regime is in the thrones of a major diplomatic struggle to persuade Europe and its allies, Russia and China, not to take the path of pulling out of the 2015 nuclear agreement. At the same time, Iran is sure that the United States is only looking for an excuse to attack it. Any violent initiative on Tehran’s part could only make things worse and bring it close to a military conflict, which it must avoid.

    Iran has announced it would scale back its commitments under the nuclear deal by expanding its low-level uranium enrichment and not transferring the remainder of its enriched uranium and heavy water to another country, as the agreement requires. The International Atomic Energy Agency’s reports reveal that it has indeed stepped up enrichment, but not in a way that could support a military nuclear program.

    It seems that alongside its diplomatic efforts, Iran prefers to threaten to harm the nuclear deal itself, responding to Washington with the same token, rather than escalate the situation to a military clash.

    Other possible suspects are the Iran-backed Houthi rebels in Yemen, who continue to pound Saudi targets with medium-range missiles, as was the case last week with strikes on the Abha and Jizan airports, near the Yemeni border, which wounded 26 people. The Houthis have also fired missiles at Riyadh and hit targets in the Gulf. In response, Saudi Arabia launched a massive missile strike on Houthi-controlled areas in northern Yemen.

    The strike on the oil tankers may have been a response to the response, but if this is the case, it goes against Iran’s policy, which seeks to neutralize any pretexts for a military clash in the Gulf. The question, therefore, is whether Iran has full control over all the actions the Houthis take, and whether the aid it gives them commits them fully to its policies, or whether they see assaults on Saudi targets as a separate, local battle, cut off from Iran’s considerations.

    The Houthis have claimed responsibility for some of their actions in Saudi territory in the past, and at times even took the trouble of explaining the reasons behind this assault or the other. But not this time.

    Yemen also hosts large Al-Qaida cells and Islamic State outposts, with both groups having a running account with Saudi Arabia and apparently the capabilities to carry out strikes on vessels moving through the Gulf.

    In the absence of confirmed and reliable information on the source of the fire, we may meanwhile discount the possibility of a Saudi or American provocation at which Iran has hinted, but such things have happened before. However, we may also wonder why some of the most sophisticated intelligence services in the world are having so much trouble discovering who actually carried out these attacks.

    Thwarting such attacks with no precise intelligence is an almost impossible task, but even if the identity of those responsible for it is known, the question of how to respond to the threat would still arise.

    If it turns out that Iran initiated or even carried out these attacks, American and Saudi military forces could attack its Revolutionary Guards’ marine bases along the Gulf coast, block Iranian shipping in the Gulf and persuade European countries to withdraw from the nuclear deal, claiming that continuing relations with Iran would mean supporting terrorism in general, and maritime terrorism in particular.

    The concern is that such a military response would lead Iran to escalate its own and openly strike American and Saudi targets in the name of self-defense and protecting its sovereignty. In that case, a large-scale war would be inevitable. But there’s no certainty that U.S. President Donald Trump, who wants to extricate his forces from military involvement in the Middle East, truly seeks such a conflict, which could suck more and more American forces into this sensitive arena.

    An escape route from this scenario would require intensive mediation efforts between Iran and the United States, but therein lies one major difficulty – finding an authoritative mediator that could pressure both parties. Russia or China are not suitable candidates, and ties between Washington and the European Union are acrimonious.

    It seems that all sides would be satisfied if they could place responsibility for the attacks on the Houthis or other terror groups. That is not to say that the United States or Saudi Arabia have any magic solutions when it comes to the Houthis; far from it. The war in Yemen has been going on for five years now with no military resolution, and increased bombardment of concentrations of Houthi forces could only expand their efforts to show their strength. But the United States would pay none of the diplomatic or military price for assaults on the Houthis it would for a forceful violent response against Iran itself.

    If sporadic, small-scale attacks raise such complex dilemmas, one can perhaps dream of an all-out war with Iran, but it is enough to look at the chaos in Iraq and Afghanistan to grow extremely cautious of the trajectory in which such dreams become a nightmare that lasts for decades.❞
    #Oman #Iran
    https://seenthis.net/messages/786937

    • UPDATE 1-"Flying objects" damaged Japanese tanker during attack in Gulf of Oman
      Junko Fujita – June 14, 2019
      (Adds comments from company president)
      By Junko Fujita
      https://www.reuters.com/article/mideast-tanker-japan-damage/update-1-flying-objects-damaged-japanese-tanker-during-attack-in-gulf-of-om

      TOKYO, June 14 (Reuters) - Two “flying objects” damaged a Japanese tanker owned by Kokuka Sangyo Co in an attack on Thursday in the Gulf of Oman, but there was no damage to the cargo of methanol, the company president said on Friday.

      The Kokuka Courageous is now sailing toward the port of Khor Fakkan in the United Arab Emirates, with the crew having returned to the ship after evacuating because of the incident, Kokuka President Yutaka Katada told a press conference. It was being escorted by the U.S. Navy, he said.

      “The crew told us something came flying at the ship, and they found a hole,” Katada said. “Then some crew witnessed the second shot.”

      Katada said there was no possibility that the ship, carrying 25,000 tons of methanol, was hit by a torpedo.

      The United States has blamed Iran for attacking the Kokuka Courageous and another tanker, the Norwegian-owned Front Altair, on Thursday, but Tehran has denied the allegations.

      The ship’s crew saw an Iranian military ship in the vicinity on Thursday night Japan time, Katada said.

      Katada said he did not believe Kokuka Courageous was targetted because it was owned by a Japanese firm. The tanker is registered in Panama and was flying a Panamanian flag, he said.

      “Unless very carefully examined, it would be hard to tell the tanker was operated or owned by Japanese,” he said. (...)

  • « La ration alimentaire de combat des militaires français s’est taillée une excellente réputation dans les armées du monde entier. Elle contient des plats sophistiqués qui garantissent à la fois la santé et le moral des troupes. Nous sommes allés en cuisine. »

    https://www.lesechos.fr/industrie-services/air-defense/la-ration-militaire-francaise-connait-un-succes-mondial-1028853

    « on trouve ainsi une salade de gésiers au quinoa rouge, du saucisson à la pistache, du thon au lait de coco et riz parfumé, un gratin de macaronis au boeuf [...] on raconte qu’en Afghanistan, il s’échangeait cinq rations américaines pour une française. »

    Notez quand même les horreurs de la guerre : « Ce colonel de l’armée de terre se souvient d’avoir mangé le même plat au poulet pendant trois mois »

    Mais on est quand même bien plus fort que les étatsuniens : « Il est vrai qu’il a fallu vingt ans de recherche à l’armée américaine pour créer une "pizza prête au combat" »

    #publi_reportage #le_Gorafi_encore_plagié #alimentation #intendance

    • Ces réfugiés dans leur propre pays

      En 2018, il y a eu autant de nouveaux « déplacés internes » dans 55 pays que de réfugiés en séjour dans le monde entier.

      A voir le nombre de personnes exilées à l’intérieur de leur propre pays, celui des réfugiés paraît faire moins problème. A fin 2018, le nombre de réfugiés recensés dans le monde entier atteignait 28,5 millions, soit autant que celui des « déplacés internes » supplémentaires enregistrés au cours de la seule année dernière.

      Selon le Rapport global 2019 de l’Observatoire des situations de déplacement interne (IDMC) du Conseil norvégien des réfugiés, dont le siège se trouve à Genève, on comptait, à fin 2018, 41,3 millions de personnes vivant en situation de déplacés internes dans 55 pays, suite à des catastrophes naturelles ou à des conflits. Il s’agit d’un effectif record de personnes déplacées dans leur propre pays du fait de conflits, de violence généralisée ou de catastrophes naturelles.
      Catastrophes naturelles

      Parmi les désastres qui ont provoqué l’an dernier quelque 17,2 millions de nouveaux déplacements, certains sont très probablement dus au changement climatique. Ainsi, les incendies qui ont détruit une grande partie de la forêt californienne et qui ont contraint 1,2 million d’Américains – sans compter les morts – à abandonner leur domicile et à s’installer ailleurs peuvent probablement être attribués au réchauffement climatique et à la sécheresse.

      Au contraire, le Bangladesh n’a enregistré l’an dernier « que » 78’000 déplacements de personnes en raison des inondations. C’est presque l’équivalent de la population de la ville de Lucerne qu’il faut recaser sur des terrains sûrs dans un pays comptant 1’100 habitants au kilomètre carré. Le Bangladesh prévoit de construire trois villes de taille moyenne pour accueillir les déplacés récents et ceux qui ne vont pas manquer d’affluer dans les années à venir. Mais que pourra-t-on faire lorsque le niveau de la mer montera ?

      Au Nigeria, cet immense pays de plus de 100 millions d’habitants, 80% des terres ont été inondées par des pluies torrentielles, causant 541’000 déplacements internes.

      Problème : les personnes qui, en raison d’inondations ou de conflits locaux, doivent chercher refuge ailleurs dans leur propre pays se rendent systématiquement dans les villes, souvent déjà surpeuplées. Comment imaginer que Dhaka, la capitale du Bangladesh récemment devenue une mégapole approchant les 17 millions d’habitants, puisse encore grandir ?
      Violences et conflits

      En 2018 toujours, 10,8 millions de personnes ont connu le sort des déplacés internes en raison des violences ou des conflits qui ont sévi surtout dans les pays suivants : Ethiopie, République démocratique du Congo (RDC), Syrie, Nigeria, Somalie, Afghanistan, République centrafricaine, Cameroun et Soudan du Sud. Outre ces mouvements internes, des personnes sont allées chercher secours et refuge notamment en Turquie (3,5 millions), en Ouganda (1,4 million) ou au Pakistan (1,4 million).

      Les trois pays qui comptent le plus de déplacés internes dus à la violence sont la Syrie, (6,1 millions de personnes), la Colombie (5,8 millions) et la RDC (3,1 millions). S’agissant de la Syrie, nous savons que la guerre civile n’est pas terminée et qu’il faudra faire des efforts gigantesques pour reconstruire les villes bombardées.

      Mais que savons-nous de la Colombie, depuis l’accord de paix entre le gouvernement de Santos et les Farc ? En 2018, il y a eu 145’000 nouveaux déplacés internes et de nombreux leaders sociaux assassinés : 105 en 2017, 172 en 2018 et 7, soit une personne par jour, dans la première semaine de janvier 2019.

      L’Assemblée nationale colombienne ne veut pas mettre en œuvre les accords de paix, encore moins rendre des terres aux paysans et accomplir la réforme agraire inscrite à l’article premier de l’accord de paix. Les Farc ont fait ce qu’elles avaient promis, mais pas le gouvernement. Ivan Duque, qui a remplacé Manuel Santos, s’est révélé incapable de reprendre le contrôle des terrains abandonnés par les Farc – et repris par d’autres bandes armées, paramilitaires ou multinationales, ou par des trafiquants de drogue. Triste évolution marquée par une insécurité grandissante.

      Et que dire de la RDC ? C’est au Kivu, Nord et Sud, véritable grotte d’Ali Baba de la planète, que les populations sont victimes de bandes armées s’appuyant sur diverses tribus pour conserver ou prendre le contrôle des mines riches en coltan, diamant, or, cuivre, cobalt, étain, manganèse, etc. Grands responsables de ces graves troubles : les téléphones portables et autres appareils connectés à l’échelle mondiale ainsi que les multinationales minières.

      Il y a probablement bien d’autres pays de la planète où les violences sont commises par des multinationales qui obligent les habitants locaux à fuir devant la destruction de leurs villages et de leurs terres. Où vont-ils se réfugier ? Dans les villes bien sûr, où ils espèrent trouver un toit. Mais un toit ne suffit pas, ni l’éventuelle aide humanitaire apportée par la Croix-Rouge et les Etats occidentaux. Quand débarquent des dizaines de milliers de déplacés, les municipalités doivent aussi construire des écoles, des hôpitaux, assurer la distribution d’eau potable et l’évacuation des eaux usées.

      Dans les pays africains où il arrive que moins de la moitié des habitants aient accès à l’eau potable, un déplacement important risque fort de remettre en cause tout le programme gouvernemental. Le rapport de l’Observatoire des situations de déplacement interne va même jusqu’à prévoir que certains des Objectifs de développement durable fixés par les Nations unies en 2015 ne pourront jamais être atteints.


      https://www.domainepublic.ch/articles/35077

    • Displaced people: Why are more fleeing home than ever before?

      More than 35,000 people were forced to flee their homes every day in 2018 - nearly one every two seconds - taking the world’s displaced population to a record 71 million.

      A total of 26 million people have fled across borders, 41 million are displaced within their home countries and 3.5 million have sought asylum - the highest numbers ever, according to UN refugee agency (UNHCR) figures.

      Why are so many people being driven away from their families, friends and neighbourhoods?
      Devastating wars have contributed to the rise

      Conflict and violence, persecution and human rights violations are driving more and more men, women and children from their homes.

      In fact, the number of displaced people has doubled in the last 10 years, the UNHCR’s figures show, with the devastating wars in Iraq and Syria causing many families to leave their communities.

      Conflict in the Democratic Republic of Congo (DRC), Yemen and South Sudan, as well as the flow of Rohingya refugees from Myanmar to Bangladesh, have also had a significant impact.

      Most do not become refugees

      While much of the focus has been on refugees - that’s people forced to flee across borders because of conflict or persecution - the majority of those uprooted across the world actually end up staying in their own countries.

      These people, who have left their homes but not their homeland, are referred to as “internally displaced people”, or IDPs, rather than refugees.

      IDPs often decide not to travel very far, either because they want to stay close to their homes and family, or because they don’t have the funds to cross borders.

      But many internally displaced people end up stuck in areas that are difficult for aid agencies to reach - such as conflict zones - and continue to rely on their own governments to keep them safe. Those governments are sometimes the reason people have fled, or - because of war - have become incapable of providing their own citizens with a safe place to stay.

      For this reason, the UN describes IDPs as “among the most vulnerable in the world”.

      Colombia, Syria and the DRC have the highest numbers of IDPs.

      However, increasing numbers are also leaving home because of natural disasters, mainly “extreme weather events”, according to the Internal Displacement Monitoring Centre (IDMC), which monitors the global IDP population only.

      The next biggest group of displaced people are refugees. There were 25.9 million by the end of 2018, of whom about half were children.

      One in four refugees came from Syria.

      The smallest group of displaced people is asylum seekers - those who have applied for sanctuary in another country but whose claim has not been granted. There were 3.5 million in 2018 - fewer than one in 10 of those forced to flee.
      Places hit by conflict and violence are most affected

      At the end of 2018, Syrians were the largest forcibly displaced population. Adding up IDPs, refugees and asylum seekers, there were 13 million Syrians driven from their homes.

      Colombians were the second largest group, with 8m forcibly displaced according to UNHCR figures, while 5.4 million Congolese were also uprooted.

      If we just look at figures for last year, a massive 13.6 million people were forced to abandon their homes - again mostly because of conflict. That’s more than the population of Mumbai - the most populous city in India.

      Of those on the move in 2018 alone, 10.8 million ended up internally displaced within their home countries - that’s four out of every five people.

      A further 2.8 million people sought safety abroad as newly-registered refugees or asylum seekers.

      Just 2.9 million people who had previously fled their homes returned to their areas or countries of origin in 2018 - fewer than those who became displaced in the same period.

      The world’s largest new population of internally displaced people are Ethiopians. Almost three million abandoned their homes last year - many escaping violence between ethnic groups.

      The conflict in the DRC also forced 1.8 million to flee but remain in their home country in 2018.

      In war-torn Syria, more than 1.6 million became IDPs.

      Venezuelans topped the list of those seeking asylum abroad in 2018, with 341,800 new claims. That’s more than one in five claims submitted last year.

      Hyperinflation, food shortages, political turmoil, violence and persecution, have forced hundreds of thousands of Venezuelans to leave their homeland.

      Most left for Peru, while others moved to Brazil, the US or Spain. More than 7,000 applied for asylum in neighbouring Trinidad and Tobago - just seven miles off Venezuela’s coast - last year alone.

      Annielis Ramirez, 30, is among the thousands of Venezuelans seeking a better life on the islands.

      “All my family is in Venezuela, I had to come here to work and help them,” she says. "I couldn’t even buy a pair of shoes for my daughter. The reality is that the minimum salary is not enough over there.

      “I’m here in Trinidad now. I don’t have a job, I just try to sell empanadas [filled pastries]. The most important thing is to put my daughter through school.”
      Those driven from their homelands mostly remain close by

      Almost 70% of the world’s refugees come from just five countries: Syria, Afghanistan, South Sudan, Myanmar and Somalia, according to the UNHCR. And their neighbouring nations host the most.

      Most Syrians have escaped to Turkey and more than half of Afghan refugees are in Pakistan.

      Many South Sudanese go to nearby Sudan or Uganda. Those from Myanmar - the majority Rohingya refugees displaced at the end of 2017 - mainly fled to Bangladesh.

      Germany, which doesn’t border any of those countries with the largest outflows, is home to more than half a million Syrian and 190,000 Afghan refugees - the result of its “welcome culture” towards refugees established in 2015. It has since toughened up refugee requirements.

      When assessing the burden placed on the host countries, Lebanon holds the largest number of refugees relative to its population. One in every six people living in the country is a refugee, the vast majority from across the border in Syria.

      The exodus from Syria has also seen refugee numbers in neighbouring Jordan swell, putting pressure on resources. About 85% of the Syrians currently settled in Jordan live below the poverty line, according to the UN.

      Overall, one third of the global refugee population (6.7 million people) live in the least developed countries of the world.
      Many go to live in massive temporary camps

      Large numbers of those driven from their home countries end up in cramped, temporary tent cities that spring up in places of need.

      The biggest in the world is in Cox’s Bazar, Bangladesh, where half a million Rohingya now live, having fled violence in neighbouring Myanmar.

      The second largest is Bidi Bidi in northern Uganda, home to a quarter of a million people. The camp has seen many arrivals of South Sudanese fleeing civil war just a few hours north.

      Bidi Bidi, once a small village, has grown in size since 2016 and now covers 250 sq km (97 sq miles) - a third of the size of New York City.

      But what makes Bidi Bidi different from most other refugee camps, is that its residents are free to move around and work and have access to education and healthcare.

      The Ugandan government, recognised for its generous approach to refugees, also provides Bidi Bidi’s residents with plots of land, so they can farm and construct shelters, enabling them to become economically self-sufficient.

      The camp authorities are also aiming to build schools, health centres and other infrastructure out of more resilient materials, with the ultimate aim of creating a working city.

      Among those living in Bidi Bidi are Herbat Wani, a refugee from South Sudan, and Lucy, a Ugandan, who were married last year.

      Herbat is grateful for the welcome he has received in Uganda since fleeing violence in his home country.

      “The moment you reach the boundary, you’re still scared but there are these people who welcome you - and it was really amazing,” he says. “Truly I can say Uganda at this point is home to us.”

      Lucy says she doesn’t see Herbat as a refugee at all. “He’s a human being, like me,” she says.

      However, despite the authorities’ best efforts, a number of challenges remain at Bidi Bidi.

      The latest report from the UNHCR notes there are inadequate food and water supplies, health facilities still operating under tarpaulins and not enough accommodation or schools for the large families arriving.
      Displacement could get worse

      Alongside conflict and violence, persecution and human rights violations, natural disasters are increasingly responsible for forcing people from their homes.

      Looking at data for IDPs only, collected separately by the Internal Displacement Monitoring Centre (IDMC), natural disasters caused most new internal displacement cases last year, outpacing conflict as the main reason for people fleeing.

      On top of the 10.8 million internally displaced by conflict last year, there were 17.2 million people who were forced to abandon their homes because of disasters, mainly “extreme weather events” such as storms and floods, the IDMC says.

      The IDMC expects the number of people uprooted because of natural disasters to rise to 22 million this year, based on data for the first half of 2019.

      Mass displacement by extreme weather events is “becoming the norm”, its report says, and IDMC’s director Alexandra Bilak has urged global leaders to invest more in ways of mitigating the effects of climate change.

      Tropical cyclones and monsoon floods forced many in India and Bangladesh from their homes earlier this year, while Cyclone Idai wreaked havoc in southern Africa, killing more than 1,000 people and uprooting millions in Mozambique, Zimbabwe and Malawi.

      Idai was “one of the deadliest weather-related disasters to hit the southern hemisphere”, the World Meteorological Organization (WMO) said.

      Although linking any single event to global warming is complicated, climate change is expected to increase the frequency of such extreme weather events.

      The WMO warns that the physical and financial impacts of global warming are already on the rise.

      Phan Thi Hang, a farmer in Vietnam’s Ben Tre province, has told the BBC his country’s changing climate has already had a “huge impact” on rice yields.

      “There has been less rain than in previous years,” he says. "As a result, farming is much more difficult.

      “We can now only harvest two crops instead of three each year, and the success of these is not a sure thing.”

      He says he and his fellow farmers now have to work as labourers or diversify into breeding cattle to make extra cash, while others have left the countryside for the city.

      Like Phan’s fellow farmers, many IDPs head to cities in search of safety from weather-related events as well as better lives.

      But many of the world’s urban areas may not offer people the sanctuary they are seeking.

      Displaced people in cities often end up seeking shelter in unfinished or abandoned buildings and are short of food, water and basic services, making them vulnerable to illness and disease, the IDMC says. They are also difficult to identify and track, mingling with resident populations.

      On top of this, some of the world’s biggest cities are also at risk from rising global temperatures.

      Almost all (95%) cities facing extreme climate risks are in Africa or Asia, a report by risk analysts Verisk Maplecroft has found.

      And it’s the faster-growing cities that are most at risk, including megacities like Lagos in Nigeria and Kinshasa in the Democratic Republic of Congo.

      Some 84 of the world’s 100 fastest-growing cities face “extreme” risks from rising temperatures and extreme weather brought on by climate change.

      This means that those fleeing to urban areas to escape the impact of a warming world may well end up having their lives disrupted again by the effects of rising temperatures.

      https://www.bbc.com/news/world-49638793
      #conflits #violence #Bidi-Bidi #camps_de_réfugiés #bidi_bidi #vulnérabilité #changement_climatique #climat #villes #infographie #visualisation

  • Info sur la refonte de la #Directive_Retour et les futurs projets de réforme du #régime_d'asile_européen_commun

    info sur la prochaine étape européenne en matière de politique migratoire. Plus précisément sur la refonte de la Directive Retour qui va passer au vote en #LIBE et aussi des infos sur l’évolution du Régime d’Asile Européen Commun (#RAEC), histoire d’informer de ce vers quoi l’on tend probablement pour la prochaine législature (donc le prochain mandat).

    Dans un effort pour réformer le Régime d’Asile Européen Commun (RAEC) et tendre vers une #uniformisation du droit d’asile au niveau européen, les directives sont revues une à une depuis quelques années (Directive Accueil, Procédure, Qualification et Retour + le règlement Dublin qui est au point mort depuis 2017 à cause du Conseil Européen).
    Ces #révisions rentrent dans le cadre de l’#agenda_européen_pour_les_migrations qui a été élaboré en 2015 par la Commission sous ordre du Conseil Européen.

    Le package est en état d’avancement prochain et l’étape la plus proche semble concerner la refonte de la Directive Retour.
    Néanmoins, il y a également un nombre assez important de dispositifs prévus dont il est peut-être pas inintéressant d’évoquer dans le sillage de l’analyse sur cette Directive.

    Il y a donc deux parties dans ce mail d’info : la première sur le Régime d’Asile Européen Commun (RAEC) et ce qu’il préfigure ; la seconde sur le texte de la Directive Retour plus précisément.

    Le Régime d’Asile Européen Commun :

    Il y a de nombreux discours actuellement autour de la mise en place d’un droit d’asile "harmonisé" au niveau européen.

    C’est une obsession de Macron depuis son élection. Il a réaffirmé, lors de la restitution du Grand Débat, sa volonté d’une Europe au régime d’asile commun : "c’est aussi une Europe qui tient ses frontières, qui les protège. C’est une Europe qui a un droit d’asile refondé et commun et où la #responsabilité va avec la #solidarité."
    https://www.elysee.fr/emmanuel-macron/2019/04/25/conference-de-presse-grand-debat-national

    La confusion est telle que les journalistes ne semblent pas toujours comprendre si ce régime d’asile commun existe ou non.

    Sur france inter par exemple :
    "Cela fait plusieurs années que l’on parle de la mise en place d’un régime d’asile européen commun. Nous en sommes encore très loin mais plusieurs textes sont actuellement en discussion, sur les procédures, sur l’accueil, les qualifications, les réinstallations, la création d’une agence européenne pour l’asile "
    https://www.franceinter.fr/emissions/cafe-europe/cafe-europe-24-fevrier-2018

    Et non... ça ne fait pas plusieurs années qu’on en parle... ça fait plusieurs années qu’il existe !

    Historique :

    En vérité, cette tentative d’harmonisation des législations est ancienne et date à peu près du Conseil Européen de #Tampere en 1999 qui donna les premières impulsions pour la mise en place du Régime d’Asile Européen Commun avec tout ce que l’on connait maintenant à savoir par exemple, le #règlement_Dublin.
    Ici le résumé des orientations du Conseil sont claires :
    "il faut, pour les domaines distincts, mais étroitement liés, de l’#asile et des #migrations, élaborer une politique européenne commune (...) Il est convenu de travailler à la mise en place d’un régime d’asile européen commun, fondé sur l’application intégrale et globale de la Convention de Genève. (...) Ce régime devrait comporter, à court terme, une méthode claire et opérationnelle pour déterminer l’Etat responsable de l’examen d’une demande d’asile, des normes communes pour une procédure d’asile équitable et efficace, des conditions communes minimales d’#accueil des demandeurs d’asile, et le rapprochement des règles sur la reconnaissance et le contenu du statut de réfugié."
    http://www.europarl.europa.eu/summits/tam_fr.htm#a

    Vous avez ici les bases du RAEC et notamment du règlement Dublin qui vise justement à la détermination de l’#Etat_responsable de l’asile afin de lutter contre le "#shopping_de_l'asile", un """"fléau""""" qui avait déjà touché l’Europe durant les années 90 avec la crise des Balkans (en 1992, 700 000 personnes environ ont demandé l’asile en Europe, ce qui signifie par ailleurs que non... 2015 n’est pas une situation si inédite. La situation s’est stabilisée après 1993 où 500 000 personnes ont demandé l’asile, puis 300 000 dans les années qui ont suivi, mais pas au point de ne pas "forcer" les pays à réagir au niveau européen).
    https://www.persee.fr/doc/homig_1142-852x_1996_num_1198_1_2686

    Cet acte fondateur du #Conseil_de_Tampere est corroboré par plusieurs documents et on peut en trouver aussi confirmation par exemple dans le rapport sur la #politique_européenne_de_Retour (rédigé tous les trois ans) qui commence par :
    "L’Union européenne s’efforce depuis 1999 de mettre au point une approche globale sur la question des migrations, qui couvre l’#harmonisation des conditions d’admission, les droits des ressortissants de pays tiers en séjour régulier ainsi que l’élaboration de mesures juridiques et le renforcement d’une coopération pratique en matière de prévention des flux migratoires irréguliers."
    https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=celex:52014DC0199

    Bref, à partir de 1999 et donc du Conseil de Tampere, la direction est prise de mener une politique migratoire à l’échelle européenne pour renforcer le contrôle des frontières extérieures.

    Les Textes du RAEC, l’échec de l’harmonisation et les règlements qui nous attendent en conséquence :

    Le Conseil (donc les États) ordonné à Tampere et donc la Commission exécute en proposant plusieurs textes qui vont dessiner le paysage actuel du droit d’asile européen commun.

    Un ensemble de textes est donc créé et adopté :

    Le règlement Dublin succède donc à la convention de Dublin en 2003
    https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A8glement_Dublin_II
    Avec son frère le règlement #Eurodac qui permet la mise en oeuvre de #Dublin aussi en 2003 (logique) :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Eurodac

    #Frontex est lancé en 2004 :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Agence_europ%C3%A9enne_pour_la_gestion_de_la_coop%C3%A9ration_op%C3%A9

    Et les directives qui constituent le coeur du Régime d’Asile Européen Commun avec le règlement Dublin sont lancées dans la foulée :

    La #Directive_Accueil en 2003 (puis réformée en 2013)
    https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=celex%3A32013L0033

    La #Directive_Procédure en 2005 (réformée aussi en 2013)
    https://www.easo.europa.eu/sites/default/files/public/Procedures-FR.pdf

    La #Directive_Qualification en 2004 (réformée en 2011)
    https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=CELEX%3A32011L0095

    La Directive Retour en 2008 (qui va être réformée maintenant)
    https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=LEGISSUM%3Ajl0014

    L’ensemble de ces textes avait pour but d’harmoniser les législations nationales européennes (pour le meilleur et pour le pire d’ailleurs).
    Le problème concerne donc, non pas l’absence de législations européennes communes, mais plutôt les marges de manoeuvres des Etats dans l’interprétation des Directives et leur transposition dans les législations nationales. Cette marge de manoeuvre est telle qu’elle permet aux Etats de retenir ce qui les arrange dans tel ou tel texte, de sorte que toute tentative d’harmonisation est impossible.

    Dès lors, la diversité des procédures est toujours la norme d’un pays à l’autre ; un pays comme les Pays-Bas donne 4 ans de protection subsidiaire, tandis que la France avant la loi Asile n’en donnait qu’une ; la liste des pays sûrs n’est pas la même selon les Etats .... etc etc etc

    Les Etats ont tellement la main que finalement, on peut assez facilement conclure à l’#échec total des tentatives d’harmonisation et donc du RAEC, tant les Etats ont, du début à la fin, fait un peu près ce qu’ils voulaient avec les textes.
    (voir également Sarah Lamort : https://www.amazon.fr/Europe-terre-dasile-Sarah-Lamort/dp/2130734669)

    La Commission a elle-même très bien compris ces faiblesses.

    Exaspérée elle déclare en 2016 que malgré ses efforts pour la mise en place effective du RAEC : " il existe encore des différences notables entre les États membres dans les types de procédures utilisés, les conditions d’accueil offertes aux demandeurs, les #taux_de_reconnaissance et le type de protection octroyé aux bénéficiaires d’une protection internationale. Ces #divergences contribuent à des #mouvements_secondaires et à une course à l’asile (« #asylum_shopping »), créent des facteurs d’attraction et conduisent en définitive à une répartition inégale entre les États membres de la responsabilité d’offrir une protection à ceux qui en ont besoin.(...) Ces #disparités résultent en partie des dispositions souvent discrétionnaires qui figurent dans la version actuelle de la directive relative aux procédures d’asile et de celle relative aux conditions d’accueil." et de toutes les autres en vérité pouvons-nous ajouter...
    L’objectif est donc de "renforcer et harmoniser davantage les règles du régime d’asile européen commun, de façon à assurer une plus grande égalité de traitement dans l’ensemble de l’Union et à réduire les facteurs d’attraction injustifiés qui encouragent les départs vers l’UE" (les facteurs d’attraction étant le "shopping de l’asile")

    Et pour cela la Commission propose de transformer quasiment toutes les Directives citées plus haut en Règlement... :
    " la Commission proposera un nouveau règlement instituant une procédure d’asile commune unique dans l’Union et remplaçant la directive relative aux procédures d’asile ; un nouveau règlement relatif aux conditions que doivent remplir les demandeurs d’asile remplaçant l’actuelle directive du même nom, et des modifications ciblées de la directive relative aux conditions d’accueil."
    https://ec.europa.eu/transparency/regdoc/rep/1/2016/FR/1-2016-197-FR-F1-1.PDF

    La différence entre la Directive et le Règlement étant que justement la Directive est soumise à une interprétation des Etats dans la transposition au sein des législations nationales de la dite Directive (dont on voit qu’elle est large), tandis qu’un Règlement est contraignant et s’applique sans interprétation, ni marge de manoeuvre whatsoever à tous les Etats (comme le règlement Dublin).
    Ici par exemple, la Commission propose de changer la Directive Procédure en un Règlement, histoire par exemple, que tous les pays aient la même liste de pays d’origine sûrs une bonne fois pour toute : https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=CELEX:52016PC0467

    Ce processus d’abrogation des #directives pour en faire des #règlements est en cours et il est très important puisque cela signifie qu’il va falloir surveiller de très près les dispositions qui vont apparaitre dans ces nouveaux textes qui vont TOUS s’appliquer stricto sensu.
    Ce n’est pas forcément une bonne nouvelle.

    Reste que les Etats pourraient s’opposer à l’imposition de textes aussi coercitifs et d’ailleurs, ils ont eux-mêmes bloqué la révision du règlement Dublin. Cela pose la question de l’Etat d’avancement.

    Etat d’avancement :
    Depuis l’annonce de la transformation des Directives en Règlements en 2016, les dossiers ne semblent pas avoir tant avancés que cela pour autant que je sache sauf concernant quelques dossiers majeurs, notamment la Directive Retour.

    Concernant la mise en place des règlements, la Commission est très vague dans sa dernière communication sur l’état d’avancement de l’agenda européen matière de migrations de mars 2019 : https://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=COM:2019:0126:FIN:FR:PDF
    En décembre 2017, elle disait :
    "Présentées il y a un an et demi, ces propositions en sont à des stades d’avancement différents dans le processus législatif. Certaines, comme la proposition concernant l’Agence de l’Union européenne pour l’asile et la réforme d’Eurodac, sont sur le point d’être adoptées. D’autres, à savoir le cadre de l’Union pour la réinstallation, le règlement relatif aux conditions que doivent remplir les demandeurs d’asile et la directive relative aux conditions d’accueil, progressent. En revanche, la proposition de règlement sur les procédures d’asile et, comme pierre angulaire, la proposition de révision du règlement de Dublin, nécessitent encore un travail considérable. Dans ce contexte, il convient aussi de progresser dans les travaux sur la notion de pays tiers sûr au sens de l’UE, en tenant compte des conclusions du Conseil européen de juin"
    https://ec.europa.eu/transparency/regdoc/rep/1/2017/FR/COM-2017-820-F1-FR-MAIN-PART-1.PDF

    Il y a donc fort à parier qu’en à peine 1 an et demi, les choses n’aient pas beaucoup avancées concernant les règlements.
    Bref, comme il était assez attendu, ce qui ne contraint pas totalement les Etats avancent et le reste piétine pour le moment.

    Par contre, elles avancent concernant la politique des retours et donc la Directive Retour !

    Politique des retours et externalisation de l’asile :

    Après le Conseil de Tampere en 1999, vient la "crise des migrants" en 2015, qui ne fera qu’accélérer les constatations de l’échec du RAEC.

    Le Conseil européen lance donc une réunion spéciale en avril 2015 qui annonce un changement de stratégie vers l’extérieur avec notamment un renforcement de la coopération avec les pays tiers pour le "contrôle de l’immigration". Ordre est donné à la Commission de mobiliser tous les moyens nécessaires pour mettre cette nouvelle stratégie en oeuvre.
    Ce n’est pas le lancement officiel de l’externalisation de l’Asile puisque le processus de Khartoum et de Rabat sont antérieurs et déjà lancés.
    Néanmoins, il me parait assez évident personnellement qu’un coup d’accélérateur à la stratégie d’externalisation sera donné à partir de ce Conseil qui sera entièrement tourné vers la coopération internationale :
    https://www.consilium.europa.eu/en/press/press-releases/2015/04/23/special-euco-statement

    Dans le prolongement logique des décisions prises lors du Conseil d’avril 2015 et de l’orientation stratégique vers l’extérieur, le Conseil Européen lancera le Sommet de la Valette en novembre où il invitera un nombre conséquent de pays africains.
    Ainsi le Sommet de la Valette, "fut l’occasion de reconnaître que la gestion des migrations relève de la responsabilité commune des pays d’origine, de transit et de destination. L’UE et l’Afrique ont travaillé dans un esprit de partenariat afin de trouver des solutions communes aux défis d’intérêt commun."
    https://www.consilium.europa.eu/fr/meetings/international-summit/2015/11/11-12

    C’est après ce Sommet que seront initiés le Fond Fiduciaire, les accords avec la Turquie, la Libye, les garde-côtes, la transformation de Frontex etc
    Bien que tout cela ait été préparé en amont.

    Après les ordres du Conseil, la Commission s’exécute avec l’Agenda Européen en Matière de Migrations et la focale sur les retours :
    Devant la stratégie d’orientation du Conseil qui demande des réformes fortes et des actions pour transformer la politique européenne d’asile, la Commission s’exécute en mai 2015 avec l’Agenda Européen des migrations :https://ec.europa.eu/france/node/859_fr

    Cet agenda met l’emphase sur un nombre impressionnant de points, mais une large part est également réservée aux retours page 11 et 12 (puisqu’il faudrait s’assurer que les retours soient efficaces et effectifs d’après la Commission).
    https://ec.europa.eu/home-affairs/sites/homeaffairs/files/what-we-do/policies/european-agenda-migration/background-information/docs/communication_on_the_european_agenda_on_migration_fr.pdf

    Dans la foulée la Commission lance donc une réflexion sur la politique des retours qui culminera la même année en 2015 avec The Action Plan of Return.
    L’action plan partira d’un principe assez simple, si les migrants viennent, c’est parce qu’on ne les renvoie pas...
    "The European Agenda on Migration, adopted by the European Commission on 13 May 2015, highlighted that one of the incentives for irregular migration is the knowledge that the EU’s system to return irregular migrants is not sufficiently effective"
    https://eur-lex.europa.eu/legal-content/EN/TXT/?uri=CELEX%3A52015DC0453

    Ce plan est censé résoudre ce problème.
    Mais il sera aussi un relatif échec, ce qui n’empêchera pas la Commission d’insister en lançant un nouveau plan en 2017, The Renewed Action Plan on return :
    "Despite this, the overall impact on the return track record across the European Union remained limited, showing that more resolute action is needed to bring measurable results in returning irregular migrants. "
    https://ec.europa.eu/home-affairs/sites/homeaffairs/files/what-we-do/policies/european-agenda-migration/20170302_a_more_effective_return_policy_in_the_european_union_-_a_renewed_

    Toujours dans la foulée d’une politique d’expulsion efficace, il sera discuté plus tard (en mars 2019 sur l’évaluation de l’application de l’agenda européen) de la meilleure façon d’exécuter les retours en Europe. C’est là où nous en sommes.
    Pour la mise en place d’une politique de retour efficace, il y a donc deux stratégies :

    1) renforcer les accords de réadmission avec des accords bilatéraux ou par le biais des accords de Cotonou (qui vont être révisés et qui ont beaucoup tourné autour des migrations justement...on en reparlera un jour).
    "Concernant donc "les retours et la réadmission, l’UE continue d’œuvrer à la conclusion d’accords et d’arrangements en matière de réadmission avec les pays partenaires, 23 accords et arrangements ayant été conclus jusqu’à présent. Les États membres doivent maintenant tirer pleinement parti des accords existants."
    http://europa.eu/rapid/press-release_IP-19-1496_fr.htm

    2) renforcer les procédures de retour depuis l’Europe.
    La Commission espère en conséquence que "le Parlement européen et le Conseil devraient adopter rapidement la proposition de la Commission en matière de retour, qui vise à limiter les abus et la fuite des personnes faisant l’objet d’un retour au sein de l’Union"
    http://europa.eu/rapid/press-release_IP-19-1496_fr.htm

    C’est pourquoi la Commission propose de revoir la Directive Retour.

    La Directive Retour :
    La directive retour est donc la prochaine directive sur la liste des refontes.
    Ce sera un gros sujet a priori puisque la prochaine étape c’est le vote en Commission LIBE avant donc le vote en plénière.
    L’échéance est donc proche et les discussions bien avancées.

    Un texte problématique :

    Article 6 et 16
    En gros, les problèmes qui se posent avec ce texte ont surtout à voir avec l’article 6 qui décrit une liste de 16 critères de "risque de fuites", les derniers étant particulièrement dangereux puisqu’il semblerait que "résister aux procédures de retour" ou "refuser de donner ses empreintes" peuvent représenter des risques de fuites....
    Cet élargissement des critères est à mettre en lien avec l’article 18 qui permet la détention de toutes les personnes qui représentent un risque de fuite. Avec un élargissement pareil des critères de "fuites", je crains que l’on ne se donne le droit d’enfermer tout le monde.

    Article 7
    L’article 7 oblige les Etats tiers à coopérer dans les procédures de retour.
    L’application de cet article me semblait complexe mais le Brief du Parlement sur la Directive au paragraphe "Council" (donc sur les discussions au Conseil) ajoute que les Etats réfléchissent à la possibilité de sanctions pour les pays tiers en cas de non-respect de cette obligation de coopération.
    Et à ce moment-là j’ai compris.... Ma théorie c’est qu’un chantage quelconque pourra être mis en place pour établir une pression forçant les Etats tiers à coopérer.
    Tout le problème tient sur l’amplitude des sanctions possibles. Je n’en vois pas beaucoup, sauf à menacer de rompre des accords commerciaux ou de développement.

    C’est déjà plus ou moins le cas via le Fond Fiduciaire ou les fonds d’aide au dvp puisque l’on voit parfois que l’aide au dvp dépend de la mise en place d’accords de réadmission.
    Par exemple : l’UE et l’Afghanistan ont signé un accord de réadmission en Octobre 2016 : https://eeas.europa.eu/sites/eeas/files/eu_afghanistan_joint_way_forward_on_migration_issues.pdf
    Et dans la foulée d’octobre, 5 milliards d’aide au dvp étaient débloqués pour la période 2016-2020 à la conférence de Bruxelles (https://eeas.europa.eu/sites/eeas/files/eu-afghanistan_march_2019.pdf).

    Avec une opération pareille, des soupçons de chantage à l’aide au dvp me paraissent tout à fait légitime.
    Cependant, ils existaient une séparation dans la forme. C’est-à-dire que même si les liens peuvent sembler évidents, les accords de réadmission n’établissaient pas directement de chantage entre l’un et l’autre. Il n’était pas écrit que des "sanctions" étaient possibles (du moins pas dans l’exemple de l’Afghanistan ni même dans l’accord de Cotonou - exception faite de ce qui concerne l’article 96 et le respect des droits—et dans aucun autre texte à ma connaissance).
    Ici le Conseil veut faire un pas de plus dans la direction d’une politique assumée de pressions via des sanctions et donc, indirectement semble-t-il, de chantage.

    Les Pays Tiers-Sûrs
    Un autre élément dangereux dans ce paragraphe sur le Conseil dans le Brief du Parlement : c’est que les Etats de leur côté réfléchissent aussi à la possibilité de renvoyer une personne dans un pays tiers considéré comme sûr qui ne soit pas le pays d’origine.
    En d’autres termes, renvoyer les soudanais par exemple, en Egypte par exemple légalement.

    Cela rejoint a priori les discussions sur la notion de pays tiers sûrs que la Commission et le Conseil continuent de vouloir développer depuis très longtemps malgré les oppositions franches des ONG (http://www.forumrefugies.org/s-informer/actualites/le-concept-de-pays-tiers-sur-une-remise-en-cause-profonde-de-l-acces-) ou même l’avis défavorable de la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme en 2017 (https://www.cncdh.fr/sites/default/files/171219_avis_concept_pays_tiers_sur_5.pdf)
    On ferait ici un pas de plus au sein du creuset initié par la politique des "pays d’origine sûrs" et on s’offrirait le droit de renvoyer des personnes dans des pays qui n’auraient pas les conditions pour les accueillir dignement (tant matériellement que du point de vue du respect des droits...).

    Article 22
    L’article 22 est aussi très problématique puisque les dispositions aux frontières devraient changer :
    Les migrants en zone d’attente devraient recevoir une décision de retour simplifiée plutôt qu’une explication motivée.
    Il ne devrait plus y avoir aucune chance de départ volontaire, sauf si le migrant possède un document de voyage en cours de validité (remis aux autorités) et coopère pleinement (car s’il ne coopère pas, on l’a vu, il peut être déclaré en "tentative de fuite" ou en "fuite").
    Concernant les recours, les migrants ne disposeront que de 48 heures pour faire appel d’une décision de retour fondée sur un rejet de l’asile à la frontière, et l’effet suspensif ne s’appliquera qu’à la présentation de nouvelles conclusions importantes (type CNDA) ou qu’il n’y a pas déjà eu de contrôle juridictionnel effectif.

    Article 16
    D’ailleurs, les recours peuvent subir un changement relativement dramatique à cause de l’article 16. Selon le brief de la Commission :
    " Proposed Article 16(4) imposes a general obligation on Member States to establish ‘reasonable’ time limits. In relation to appeals lodged against return decisions adopted as a consequence of a decision rejecting an application for international protection, Member States would have to establish a time limit for lodging an appeal of a maximum of five days, but would be free to fix a shorter period."
    http://www.europarl.europa.eu/RegData/etudes/BRIE/2019/637901/EPRS_BRI(2019)637901_EN.pdf
    Une manière de réduire encore plus les possibilités de recours.

    Article 13
    L’article 13 apporte aussi des changements aux refus d’entrée : " the proposal would allow Member States to impose an isolated entry ban, not accompanied by a corresponding return decision, if the irregularity of a stay is detected when the third-country national is exiting the territory of a Member State"
    http://www.europarl.europa.eu/RegData/etudes/BRIE/2019/637901/EPRS_BRI(2019)637901_EN.pdf

    Néanmoins, j’ai pour le moment du mal à évaluer l’étendue de cette proposition à l’article 13 et il faudrait peut-être en discuter avec l’anafé par exemple.

    #procédure_d'asile #réforme

    Reçu par email via la mailing-list Migreurop, le 06.06.2019

    • New EU deportation law breaches fundamental rights standards and should be rejected

      A proposed new EU law governing standards and procedures for deportations would breach fundamental rights standards, massively expand the use of detention, limit appeal rights and undermine ’voluntary’ return initiatives. It should be rejected by the European Parliament and the Council, argues a new analysis published today by Statewatch. [1]

      The original Returns Directive was agreed in 2008, but a proposal for a ’recast’ version was published by the European Commission in September 2018 as one a number of measures aiming to crack down on “illegally staying third-country nationals” in the EU. [2]

      The proposal aims to increase the number of deportations from the EU by reducing or eliminating existing safeguards for those facing deportation proceedings - but even if such a method could be considered legitimate, there is no evidence to suggest that the proposed measures will have the intended effect.

      For example, the proposal introduces numerous new grounds for placing migrants in detention and would introduce a new ’minimum maximum’ period of detention of at least three months. [3]

      However, in 2017, Spain (with a maximum detention period of 60 days) had a ’return rate’ of 37%, while the return rate from countries with a detention limit of 18 months (the maximum period permitted under the current Returns Directive) differed significantly: 11% in the Czech Republic, 18% in Belgium, 40% in Greece and 46% in Germany. [4]

      The report urges EU lawmakers to discard the proposal and focus on alternative measures that would be less harmful to individuals. It includes an article-by-article analysis of the Commission’s proposal and the positions of the European Parliament and the Council, as they were prior to the EU institutions’ summer break.

      The European Parliament and the Council of the EU will begin discussing the proposal again in the coming weeks.

      Quotes

      Statewatch researcher Jane Kilpatrick said:

      “The proposed recast prioritises detention for more people and for longer durations - the physical and mental harms of which are well-known, especially for people with prior traumatic experiences - over any collaborative measures. The recast would remove the option for states to adopt measures more respectful of human rights and health. The fact that it hasn’t relied on any evidence that these will even work suggests it is a political exercise to appease anti-migrant rhetoric.”

      Chris Jones, a researcher at Statewatch, added:

      “The EU cannot claim to be a bastion of human rights at the same time as trying to undermine or eliminate existing safeguards for third-country nationals subject to deportation proceedings. Given that there is no evidence to suggest the proposed measures would actually work, it seems that lawmakers are dealing with a proposal that would be both harmful and ineffective. The previous MEP responsible for the proposal did a good job of trying to improve it - but it would be better to reject it altogether.”

      http://www.statewatch.org/news/2019/sep/eu-returns-directive.htm

    • New EU deportation law breaches fundamental rights standards and should be rejected

      A proposed new EU law governing standards and procedures for deportations would breach fundamental rights standards, massively expand the use of detention, limit appeal rights and undermine ’voluntary’ return initiatives. It should be rejected by the European Parliament and the Council, argues a new analysis published today by Statewatch. [1]

      The original Returns Directive was agreed in 2008, but a proposal for a ’recast’ version was published by the European Commission in September 2018 as one a number of measures aiming to crack down on “illegally staying third-country nationals” in the EU. [2]

      The proposal aims to increase the number of deportations from the EU by reducing or eliminating existing safeguards for those facing deportation proceedings - but even if such a method could be considered legitimate, there is no evidence to suggest that the proposed measures will have the intended effect.

      For example, the proposal introduces numerous new grounds for placing migrants in detention and would introduce a new ’minimum maximum’ period of detention of at least three months. [3]

      However, in 2017, Spain (with a maximum detention period of 60 days) had a ’return rate’ of 37%, while the return rate from countries with a detention limit of 18 months (the maximum period permitted under the current Returns Directive) differed significantly: 11% in the Czech Republic, 18% in Belgium, 40% in Greece and 46% in Germany. [4]

      The report urges EU lawmakers to discard the proposal and focus on alternative measures that would be less harmful to individuals. It includes an article-by-article analysis of the Commission’s proposal and the positions of the European Parliament and the Council, as they were prior to the EU institutions’ summer break.

      The European Parliament and the Council of the EU will begin discussing the proposal again in the coming weeks.

      Quotes

      Statewatch researcher Jane Kilpatrick said:

      “The proposed recast prioritises detention for more people and for longer durations - the physical and mental harms of which are well-known, especially for people with prior traumatic experiences - over any collaborative measures. The recast would remove the option for states to adopt measures more respectful of human rights and health. The fact that it hasn’t relied on any evidence that these will even work suggests it is a political exercise to appease anti-migrant rhetoric.”

      Chris Jones, a researcher at Statewatch, added:

      “The EU cannot claim to be a bastion of human rights at the same time as trying to undermine or eliminate existing safeguards for third-country nationals subject to deportation proceedings. Given that there is no evidence to suggest the proposed measures would actually work, it seems that lawmakers are dealing with a proposal that would be both harmful and ineffective. The previous MEP responsible for the proposal did a good job of trying to improve it - but it would be better to reject it altogether.”

      http://www.statewatch.org/news/2019/sep/eu-returns-directive.htm

  • Immigration : le vrai #coût des expulsions

    Les expulsions d’étrangers en situation irrégulière ont coûté 500 millions d’euros à l’Etat en 2018. Selon un rapport parlementaire, inciter un immigré au retour grâce à une aide financière coûte près de six fois moins cher qu’un retour par la force.

    Le dossier est ultrasensible. La question des étrangers en situation irrégulière en France, et surtout le coût de leur reconduite à la frontière, peut rapidement enflammer les débats. D’autant que le nombre d’expulsions forcées n’a jamais été aussi élevé depuis dix ans. Et leur coût pour les finances publiques a représenté la bagatelle d’un demi-milliard d’euros l’an dernier. De quoi aiguiser l’intérêt des députés en charge de la mission Asile-Immigration-Intégration, dont l’enveloppe globale annuelle pour l’Etat est d’1,7 milliard d’euros.

    Dans le cadre du Printemps de l’évaluation, ces élus ont décidé de passer au peigne fin la politique d’expulsion. Avec un double objectif : contrôler l’action du gouvernement et identifier des leviers d’économie.

    Jean-Noël Barrot (MoDem) et Alexandre Holroyd (LREM) ont donc toqué à la porte des ministères concernés - Intérieur, Justice, Quai d’Orsay, etc. - pour récolter des chiffres précis. Le Parisien-Aujourd’hui en France dévoile en exclusivité leur rapport, présenté jeudi en commission des finances. Il livre un bilan rigoureux des expulsions en France, qu’il s’agisse de retours aidés, c’est-à-dire consentis et accompagnés d’une aide financière, ou d’éloignements forcés, quand la personne est reconduite par des policiers ou des gendarmes.
    Augmenter le montant de l’aide ?

    Contraires aux idées reçues, ses conclusions sont sans appel : les expulsions forcées, très majoritaires (entre 70 et 80 % des raccompagnements), coûtent plus de six fois plus cher qu’un retour aidé dans le pays d’origine. En moyenne, 13 800 euros contre 2 500 euros. Nos voisins européens sont nombreux à favoriser les retours aidés.

    Mais ces derniers sont-ils efficaces ? Dans son rapport de 2016, la Cour des comptes relevait qu’avec « l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie le 1er juin 2007, de nombreux Roms repartis dans ces deux pays avec une aide au retour humanitaire (revenaient) en France et (faisaient) parfois des allers-retours pour percevoir plusieurs fois l’allocation de 300 euros ».

    Aujourd’hui, ce scénario n’est plus possible. Car depuis 2018, les ressortissants des pays membres de l’Union européenne n’ont plus accès à l’aide au retour. Et ce pécule ne peut être perçu qu’une seule fois. De quoi peser en faveur des retours aidés ? « Ce dispositif fonctionne de manière satisfaisante », observe Jean-Noël Barrot. « Et pour certaines destinations, si l’on augmente l’enveloppe, les retours dans les pays d’origine sont en hausse ». L’Afghanistan, le Pakistan, la Chine, l’Irak et le Soudan pourraient faire partie de ces pays à cibler.

    Faut-il donc multiplier les retours aidés, quitte à augmenter le montant de l’aide ? « Notre travail était de fournir une estimation précise, répond prudemment Alexandre Holroyd. Désormais, c’est une décision politique. » Les deux députés envisagent de déposer une proposition de résolution dans les jours qui viennent pour inviter le gouvernement à statuer.


    http://www.leparisien.fr/societe/immigration-le-vrai-cout-des-expulsions-05-06-2019-8086461.php
    #France #expulsions #renvois #asile #migrations #réfugiés #business
    ping @isskein @karine4 @daphne @marty

  • Afghan Migration to Germany: History and Current Debates

    In light of the deteriorating security situation in Afghanistan, Afghan migration to Germany accelerated in recent years. This has prompted debates and controversial calls for return.

    Historical Overview
    Afghan migration to Germany goes back to the first half of the 20th century. To a large extent, the arrival of Afghan nationals occurred in waves, which coincided with specific political regimes and periods of conflict in Afghanistan between 1978 and 2001. Prior to 1979 fewer than 2,000 Afghans lived in Germany. Most of them were either businesspeople or students. The trade city of Hamburg and its warehouses attracted numerous Afghan carpet dealers who subsequently settled with their families. Some families who were among the traders that came to Germany at an early stage still run businesses in the warehouse district of the city.[1]

    Following the Soviet invasion of Afghanistan in 1979, the number of Afghans seeking refuge and asylum in Germany increased sharply. Between 1980 and 1982 the population grew by around 3,000 persons per year. This was followed by a short period of receding numbers, before another period of immigration set in from 1985, when adherents of communist factions began facing persecution in Afghanistan. Following a few years with lower immigration rates, numbers started rising sharply again from 1989 onwards in the wake of the civil war in Afghanistan and due to mounting restrictions for Afghans living in Iran and Pakistan. Increasing difficulties in and expulsions from these two countries forced many Afghans to search for and move on to new destinations, including Germany.[2] Throughout the 1990s immigration continued with the rise of the Taliban and the establishment of a fundamentalist regime. After reaching a peak in 1995, numbers of incoming migrants from Afghanistan declined for several years. However, they began to rise again from about 2010 onwards as a result of continuing conflict and insecurity in Afghanistan on the one hand and persistently problematic living conditions for Afghans in Iran and Pakistan on the other hand.

    A particularly sharp increase occurred in the context of the ’long summer of migration’[3] in 2015, which continued in 2016 when a record number of 253,485 Afghan nationals were registered in Germany. This number includes established residents of Afghan origin as well as persons who newly arrived in recent years. This sharp increase is also mirrored in the number of asylum claims of Afghan nationals, which reached a historical peak of 127,012 in 2016. Following the peak in 2016 the Afghan migrant population has slightly decreased. Reasons for the numerical decrease include forced and voluntary return to Afghanistan, onward migration to third countries, and expulsion according to the so-called Dublin Regulation. Naturalisations also account for the declining number of Afghan nationals in Germany, albeit to a much lesser extent (see Figures 1 and 2).

    The Afghan Migrant Population in Germany
    Over time, the socio-economic and educational backgrounds of Afghan migrants changed significantly. Many of those who formed part of early immigrant cohorts were highly educated and had often occupied high-ranking positions in Afghanistan. A significant number had worked for the government, while others were academics, doctors or teachers.[4] Despite being well-educated, professionally trained and experienced, many Afghans who came to Germany as part of an early immigrant cohort were unable to find work in an occupational field that would match their professional qualifications. Over the years, levels of education and professional backgrounds of Afghans arriving to Germany became more diverse. On average, the educational and professional qualifications of those who came in recent years are much lower compared to earlier cohorts of Afghan migrants.

    At the end of 2017, the Federal Statistical Office registered 251,640 Afghan nationals in Germany. This migrant population is very heterogeneous as far as persons’ legal status is concerned. Table 1 presents a snapshot of the different legal statuses that Afghan nationals in Germany held in 2017.

    Similar to other European countrie [5], Germany has been receiving increasing numbers of unaccompanied Afghan minors throughout the last decade.[6] In December 2017, the Federal Office for Migration and Refugees (BAMF) registered 10,453 persons of Afghan origin under the age of 18, including asylum seekers, holders of a temporary residence permit as well as persons with refugee status. The situation of unaccompanied minors is specific in the sense that they are under the auspices of the Children and Youth support services (Kinder- und Jugendhilfe). This implies that unaccompanied Afghan minors are entitled to specific accommodation and the support of a temporary guardian. According to the BAMF, education and professional integration are priority issues for the reception of unaccompanied minors. However, the situation of these migrants changes once they reach the age of 18 and become legally deportable.[7] For this reason, their period of residence in Germany is marked by ambiguity.

    Fairly modest at first, the number of naturalisations increased markedly from the late 1980s, which is likely to be connected to the continuous aggravation of the situation in Afghanistan.[8]

    With an average age of 23.7 years, Germany’s Afghan population is relatively young. Among Afghan residents who do not hold German citizenship there is a gender imbalance with males outweighing females by roughly 80,390 persons. Until recently, most Afghans arrived in Germany with their family. However, the individual arrival of Afghan men has been a dominant trend in recent years, which has become more pronounced from 2012 onwards with rising numbers of Afghan asylum seekers (see Figure 2).[9]

    The Politicization of Afghan Migration
    Prior to 2015, the Afghan migrant population that had not received much public attention. However, with the significant increase in numbers from 2015 onwards, it was turned into a subject of increased debate and politicization. The German military and reconstruction engagement in Afghanistan constitutes an important backdrop to the debates unfolding around the presence of Afghan migrants – most of whom are asylum seekers – in Germany. To a large extent, these debates revolved around the legitimacy of Afghan asylum claims. The claims of persons who, for example, supported German troops as interpreters were rarely questioned.[10] Conversely, the majority of newly arriving Afghans were framed as economic migrants rather than persons fleeing violence and persecution. In 2015, chancellor Angela Merkel warned Afghan nationals from coming to Germany for economic reasons and simply in search for a better life.[11] She underlined the distinction between “economic migrants” and persons facing concrete threats due to their past collaboration with German troops in Afghanistan. The increasing public awareness of the arrival of Afghan asylum seekers and growing skepticism regarding the legitimacy of their presence mark the context in which debates on deportations of Afghan nationals began to unfold.

    Deportations of Afghan Nationals: Controversial Debates and Implementation
    The Federal Government (Bundesregierung) started to consider deportations to Afghanistan in late 2015. Debates about the deportation of Afghan nationals were also held at the EU level and form an integral part of the Joint Way Forward agreement between Afghanistan and the EU. The agreement was signed in the second half of 2016 and reflects the commitment of the EU and the Afghan Government to step up cooperation on addressing and preventing irregular migration [12] and encourage return of irregular migrants such as persons whose asylum claims are rejected. In addition, the governments of Germany and Afghanistan signed a bilateral agreement on the return of Afghan nationals to their country of origin. At that stage it was estimated that around five percent of all Afghan nationals residing in Germany were facing return.[13] To back plans of forced removal, the Interior Ministry stated that there are “internal protection alternatives”, meaning areas in Afghanistan that are deemed sufficiently safe for people to be deported to and that a deterioration of security could not be confirmed for the country as such.[14] In addition, the BAMF would individually examine and conduct specific risk assessments for each asylum application and potential deportees respectively.

    Country experts and international actors such as the UN Refugee Agency (UNHCR) agree on the absence of internal protection alternatives in Afghanistan, stating that there are no safe areas in the country.[15] Their assessments are based on the continuously deteriorating security situation. Since 2014, annual numbers of civilian deaths and casualties continuously exceed 10,000 with a peak of 11,434 in 2016. This rise in violent incidents has been recorded in 33 of 34 provinces. In August 2017 the United Nations changed their assessment of the situation in Afghanistan from a “post-conflict country” to “a country undergoing a conflict that shows few signs of abating”[16] for the first time after the fall of the Taliban. However, violence occurs unevenly across Afghanistan. In 2017 the United Nations Assistance Mission in Afghanistan (UNAMA), registered the highest levels of civilian casualties in Kabul province and Kabul city more specifically. After Kabul, the highest numbers of civilian casualties were recorded in Helmand, Nangarhar, Kandahar, Faryab, Uruzgan, Herat, Paktya, Kunduz, and Laghman provinces.[17]

    Notwithstanding deteriorating security conditions in Afghanistan and parliamentary, non-governmental and civil society protests, Germany’s Federal Government implemented a first group deportation of rejected asylum seekers to Afghanistan in late 2016. Grounds for justification of these measures were not only the assumed “internal protection alternatives”. In addition, home secretary Thomas de Maizière emphasised that many of the deportees were convicted criminals.[18] The problematic image of male Muslim immigrants in the aftermath of the incidents on New Year’s Eve in the city of Cologne provides fertile ground for such justifications of deportations to Afghanistan. “The assaults (sexualized physical and property offences) which young, unmarried Muslim men committed on New Year’s Eve offered a welcome basis for re-framing the ‘refugee question’ as an ethnicized and sexist problem.”[19]

    It is important to note that many persons of Afghan origin spent long periods – if not most or all of their lives – outside Afghanistan in one of the neighboring countries. This implies that many deportees are unfamiliar with life in their country of citizenship and lack local social networks. The same applies to persons who fled Afghanistan but who are unable to return to their place of origin for security reasons. The existence of social networks and potential support structures, however, is particularly important in countries marked by high levels of insecurity, poverty, corruption, high unemployment rates and insufficient (public) services and infrastructure.[20] Hence, even if persons who are deported to Afghanistan may be less exposed to a risk of physical harm in some places, the absence of social contacts and support structures still constitutes an existential threat.

    Debates on and executions of deportations to Afghanistan have been accompanied by parliamentary opposition on the one hand and street-level protests on the other hand. Non-governmental organisations such as Pro Asyl and local refugee councils have repeatedly expressed their criticism of forced returns to Afghanistan.[21] The execution of deportations has been the responsibility of the federal states (Ländersache). This leads to significant variations in the numbers of deportees. In light of a degrading security situation in Afghanistan, several governments of federal states (Landesregierungen) moreover paused deportations to Afghanistan in early 2017. Concomitantly, recognition rates of Afghan asylum seekers have continuously declined.[22]

    A severe terrorist attack on the German Embassy in Kabul on 31 May 2017 led the Federal Government to revise its assessment of the security situation in Afghanistan and to temporarily pause deportations to the country. According to chancellor Merkel, the temporary ban of deportations was contingent on the deteriorating security situation and could be lifted once a new, favourable assessment was in place. While pausing deportations of rejected asylum seekers without criminal record, the Federal Government continued to encourage voluntary return and deportations of convicted criminals of Afghan nationality as well as individuals committing identity fraud during their asylum procedure.

    The ban of deportations of rejected asylum seekers without criminal record to Afghanistan was lifted in July 2018, although the security situation in the country continues to be very volatile.[23] The decision was based on a revised assessment of the security situation through the Foreign Office and heavily criticised by the centre left opposition in parliament as well as by NGOs and churches. Notwithstanding such criticism, the attitude of the Federal Government has been rigorous. By 10 January 2019, 20 group deportation flights from Germany to Kabul were executed, carrying a total number of 475 Afghans.[24]

    Assessing the Situation in Afghanistan
    Continuing deportations of Afghan nationals are legitimated by the assumption that certain regions in Afghanistan fulfil the necessary safety requirements for deportees. But how does the Federal Government – and especially the BAMF – come to such arbitrary assessments of the security situation on the one hand and individual prospects on the other hand? While parliamentary debates about deportations to Afghanistan were ongoing, the news magazine Spiegel reported on how the BAMF conducts security assessments for Afghanistan. According to their revelations, BAMF staff hold weekly briefings on the occurrence of military combat, suicide attacks, kidnappings and targeted killings. If the proportion of civilian casualties remains below 1:800, the level of individual risk is considered low and insufficient for someone to be granted protection in Germany.[25] The guidelines of the BAMF moreover rule that young men who are in working age and good health are assumed to find sufficient protection and income opportunities in Afghanistan’s urban centres, so that they are able to secure to meet the subsistence level. Such possibilities are even assumed to exist for persons who cannot mobilise family or other social networks for their support. Someone’s place or region of origin is another aspect considered when assessing whether or not Afghan asylum seekers are entitled to remain in Germany. The BAMF examines the security and supply situation of the region where persons were born or where they last lived before leaving Afghanistan. These checks also include the question which religious and political convictions are dominant at the place in question. According to these assessment criteria, the BAMF considers the following regions as sufficiently secure: Kabul, Balkh, Herat, Bamiyan, Takhar, Samangan and Panjshir.[26]

    Voluntary Return
    In addition to executing the forced removal of rejected Afghan asylum seekers, Germany encourages the voluntary return of Afghan nationals.[27] To this end it supports the Reintegration and Emigration Programme for Asylum Seekers in Germany which covers travel expenses and offers additional financial support to returnees. Furthermore, there is the Government Assisted Repatriation Programme, which provides financial support to persons who wish to re-establish themselves in their country of origin. The International Organisation for Migration (IOM) organises and supervises return journeys that are supported by these programmes. Since 2015, several thousand Afghan nationals left Germany with the aid of these programmes. Most of these voluntary returnees were persons who had no legal residence status in Germany, for example persons whose asylum claim had been rejected or persons holding an exceptional leave to remain (Duldung).

    Outlook
    The continuing conflict in Afghanistan not only causes death, physical and psychological hurt but also leads to the destruction of homes and livelihoods and impedes access to health, education and services for large parts of the Afghan population. This persistently problematic situation affects the local population as much as it affects migrants who – voluntarily or involuntarily – return to Afghanistan. For this reason, migration out of Afghanistan is likely to continue, regardless of the restrictions which Germany and other receiving states are putting into place.

    http://www.bpb.de/gesellschaft/migration/laenderprofile/288934/afghan-migration-to-germany
    #Allemagne #Afghanistan #réfugiés_afghans #histoire #asile #migrations #réfugiés #chiffres #statistiques #renvois #expulsions #retour_volontaire #procédure_d'asile
    ping @_kg_

  • Quoi ? comment ? Le Monde raconte parfois n’importe quoi ?

    La NSA n’avait (donc) pas espionné la France | BUG BROTHER
    http://bugbrother.blog.lemonde.fr/2019/06/02/la-nsa-navait-donc-pas-espionne-la-france

    La NSA n’avait (donc) pas espionné la France

    En 2013, The Intercept, le média créé pour enquêter sur les révélations Snowden, avait confié à plusieurs journalistes et médias européens une série de documents censés démontrer que la NSA faisait de la « surveillance de masse » des citoyens de plusieurs pays européens. En France, Le Monde avait ainsi titré, en « Une« , des « Révélations sur l’espionnage de la France par la NSA américaine« .

    The Intercept vient de reconnaître s’être trompé, et de confirmer ce que j’avais depuis fact-checké (cf « La NSA n’espionne pas tant la France que ça« ). Dans ma contre-enquête, effectuée dans la foulée de celles de Peter Koop sur electrospaces.net, j’avançais qu’il s’agissait en réalité de données collectées par la DGSE, à l’étranger, et partagées avec la NSA. Il s’agissait en fait de données collectées, non pas par la seule DGSE, mais par les services de renseignement techniques militaires français, déployés en Afghanistan.

    Ironie de l’histoire, The Intercept présente désormais ces mêmes documents comme la preuve que la NSA contribue à… sauver des vies d’Européens, à commencer par les militaires déployés « sur zone » de guerre.

    #nsa #lemonde #Manach #paranoia #surveillance

  • Mission Creep : How the NSA’s Game-Changing Targeting System Built for Iraq and Afghanistan Ended Up on the Mexican Border
    https://theintercept.com/2019/05/29/nsa-data-afghanistan-iraq-mexico-border

    In November 2005, two terminals for a new secure communications platform arrived at the U.S. military base at Bagram Airfield, outside Afghanistan’s capital, Kabul. The first of its kind, the system would enable the U.S.’s electronic eavesdropping organization, the National Security Agency, to instantaneously share select classified information with America’s closest allies in the fight against the Taliban, speeding the delivery of critical information to soldiers. Previously, the only way to (...)

    #NSA #migration #écoutes #surveillance #frontières

  • "L’acte d’accusation d’Assange est un projet visant à transformer les journalistes en criminels " par Glenn Greenwald
    http://enuncombatdouteux.blogspot.com/2019/05/lacte-daccusation-dassange-est-un.html

    Justifier les poursuites contre Assange au motif qu’il n’est « pas un journaliste » révèle une grande et sombre ironie : déclarer que publier des documents pertinents sur des acteurs puissants est un droit que seuls ceux qui sont désignés par le gouvernement comme de « vrais journalistes » constituent en soi un droit. C’est une menace évidente pour la liberté de la presse. C’est le danger historique que le premier amendement cherchait à éviter.

    Le premier amendement n’a pas de sens s’il ne protège que les personnes que le gouvernement reconnaît en tant que journalistes.

     Le gouvernement américain a dévoilé jeudi un acte d’accusation portant sur 18 chefs d’accusation contre le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, le mettant en accusation en vertu de la loi de 1917 sur l’espionnage pour son rôle dans la publication en 2010 d’une multitude de documents secrets relatifs aux guerres en Irak et en Afghanistan et de communications diplomatiques concernant des dizaines de personnes. nations. Les théories juridiques et les conséquences probables de l’acte d’accusation sont si extrêmes et sans précédent qu’il a choqué et alarmé même nombre des critiques les plus virulents d’Assange.

  • Le Pentagone demande a Trump d’envoyer des milliers de soldats américains au Moyen-Orient alors que les tensions avec l’Iran continuent de s’exacerber
    https://www.crashdebug.fr/international/16055-le-pentagone-demande-a-trump-d-envoyer-des-milliers-de-soldats-amer

    Plus nous prenons de mesures en vue d’une guerre avec l’Iran, plus il est probable que quelqu’un fera quelque chose de vraiment stupide qui en déclenchera une. En coupant les exportations pétrolières de l’Iran, nous menaçons de ruiner complètement son économie et, à ce stade, elle se sent acculé au pied du mur. Et les Iraniens ont déjà vu les États-Unis envahir deux pays avec lesquels ils partagent une frontière (l’Afghanistan et l’Irak), et il est donc compréhensible qu’ils soient un peu paranoïaques que cela puisse leur arriver aussi. Le président Trump ne cesse de dire qu’il ne veut pas d’une guerre avec l’Iran, mais les Iraniens ne croient pas un seul mot de ce que dit un politicien américain. Au lieu de cela, ils surveillent de très près ce que nous (...)

    #En_vedette #Actualités_internationales #Actualités_Internationales

  • Iraq caught in the middle of US-Iran face-off
    https://www.france24.com/en/20190521-iraq-caught-middle-us-iran-face-off

    “The US foreign policy and security establishment knows full well that attacking #Iran would make the Afghanistan, Iraq, Libya wars look like walks in the park,” Bitar said.

    “So besides some messages that could be sent on the Iraqi arena, unless utter madness prevails, a large, open, direct war is still unlikely.”

    #promenade_de_santé

  • En passant par les Émirats (à l’occasion des « sabotages » à Fujairah…) je découvre le tout nouveau Ministère des possibilités et ses quatre départements, dont celui du Prix comportemental, avec un système permettant de gagner des #bons_points monnayables.

    Saif Bin Zayed chairs Ministry of Possibilities’ first meeting
    https://gulfnews.com/uae/government/saif-bin-zayed-chairs-ministry-of-possibilities-first-meeting-1.63957800


    Shaikh Saif approved the Department of Behavioural Award’s plans during the Ministry of Possibilities meeting.
    Image Credit : WAM

    Dubai: Lieutenant General Shaikh Saif Bin Zayed Al Nahyan, Deputy Prime Minister and Minister of Interior, yesterday chaired the first meeting for the Department of Behavioural Award of the Ministry of Possibilities, which was launched to bring about a radical change in the current government work systems.

    During the meeting, Shaikh Saif approved the department’s action plans for the next phase, which includes setting a list of behaviours affecting society, and identifying incentives to stimulate good behaviour, in addition to developing a smart application to reach out to all segments of society.

    Shaikh Saif stressed that the UAE is pressing ahead with enhancing its success to improve the quality of life under the leadership of President His Highness Shaikh Khalifa Bin Zayed Al Nahyan and the creative initiatives of His Highness Shaikh Mohammad Bin Rashid Al Maktoum, Vice-President and Prime Minister of the UAE and Ruler of Dubai, and His Highness Shaikh Mohammad Bin Zayed Al Nahyan, Abu Dhabi Crown Prince and Deputy Supreme Commander of the UAE Armed Forces.

    He stressed the ministry’s department of behavioural rewards is a pioneering initiative launched to promote positive behaviour among all members of the society, its institutions and to invest the positive potential of the UAE society within an institutional framework.
    […]
    Last April, Shaikh Mohammad Bin Rashid launched the Ministry of Possibilities as the world’s first virtual ministry to apply design-thinking and experimentation to develop proactive and disruptive solutions to tackle critical issues, bringing together federal and local government teams and the private sector.

    The first phase of the ministry’s work will include several national programmes in the form of four departments which are:
    • Department of Anticipatory Services — it aims to redefine customer experience in all areas and provides anticipatory services to the public,
    • Department of Behavioural Rewards — it aims to develop an approach for incentivising positive behaviour through a point-based rewards system that can be used in payments for government services,
    • Department of UAE Talent — it aims to create a nurturing environment to empower Emiratis to be part of the country’s development and future design,
    • Department of Government Procurement — it aims to make government procurement faster and more accessible, especially for Small and Medium Enterprises (SMEs).

  • Global Report on Internal Displacement #2019

    KEY FINDINGS

    Internal displacement is a global challenge, but it is also heavily concentrated in a few countries and triggered by few events. 28 million new internal displacements associated with conflict and disasters across 148 countries and territories were recorded in 2018, with nine countries each accounting for more than a million.

    41.3 million people were estimated to be living in internal displacement as a result of conflict and violence in 55 countries as of the end of the year, the highest figure ever recorded. Three-quarters, or 30.9 million people, were located in only ten countries.

    Protracted crises, communal violence and unresolved governance challenges were the main factors behind 10.8 million new displacements associated with conflict and violence. Ethiopia, the Democratic Republic of the Congo (DRC) and Syria accounted for more than half of the global figure.

    Newly emerging crises forced millions to flee, from Cameroon’s anglophone conflict to waves of violence in Nigeria’s Middle Belt region and unprecedented conflict in Ethiopia. Displacement also continued despite peace efforts in the Central African Republic, South Sudan and Colombia.

    Many IDPs remain unaccounted for. Figures for DRC, Myanmar, Pakistan, Sudan and Yemen are considered underestimates, and data is scarce for Guatemala, El Salvador, Honduras, Russia, Turkey and Venezuela. This prevents an accurate assessment of the true scale of internal displacement in these countries. ||Estimating returns continues to be a major challenge.

    Large numbers of people reportedly returned to their areas of origin in Ethiopia, Iraq and Nigeria, to conditions which were not conducive to long-lasting reintegration. ||Urban conflict triggered large waves of displacement and has created obstacles to durable solutions. Airstrikes and shelling forced many thousands to flee in Hodeida in Yemen, Tripoli in Libya and Dara’a in Syria. In Mosul in Iraq and Marawi in the Philippines, widespread destruction and unexploded ordnance continued to prevent people from returning home.

    Heightened vulnerability and exposure to sudden-onset hazards, particularly storms, resulted in 17.2 million disaster displacements in 144 countries and territories. The number of people displaced by slow-onset disasters worldwide remains unknown as only drought-related displacement is captured in some countries, and only partially.

    The devastating power of extreme events highlighted again the impacts of climate change across the globe. Wildfires were a particularly visible expression of this in 2018, from the US and Australia to Greece and elsewhere in southern Europe, displacing hundreds of thousands of people, causing severe damage and preventing swift returns.

    Global risk of being displaced by floods is staggeringly high and concentrated in towns and cities: more than 17 million people are at risk of being displaced by floods each year. Of these, more than 80 per cent live in urban and peri-urban areas.

    An overlap of conflict and disasters repeatedly displaced people in a number of countries. Drought and conflict triggered similar numbers of displacements in Afghanistan, and extended rainy seasons displaced millions of people in areas of Nigeria and Somalia already affected by conflict. Most of the people displaced by disasters in Iraq and Syria were IDPs living in camps that were flooded.

    Promising policy developments in several regions show increased attention to displacement risk. Niger became the first country to domesticate the Kampala Convention by adopting a law on internal displacement, and Kosovo recognised the importance of supporting returning refugees and IDPs, updating its policy to that end. Vanuatu produced a policy on disaster and climate-related displacement, and Fiji showed foresight in adopting new guidelines on resettlement in the context of climate change impacts.

    https://reliefweb.int/report/world/global-report-internal-displacement-2019-grid-2019-0
    #IDPs #déplacés_internes #migrations #asile #statistiques #chiffres

    ping @reka @karine4

  • Pakistan : des insurgés baloutches visent les intérêts chinois à #Gwadar
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/05/13/pakistan-des-insurges-baloutches-visent-les-interets-chinois-a-gwadar_546151


    Des forces de sécurité pakistanaises patrouillent dans le port de Gwadar, à 700 km à l’ouest de Karachi, le 13 novembre 2016. La cité portuaire doit devenir le point d’ancrage sur la mer du Corridor économique Chine-Pakistan (CPEC).
    AAMIR QURESHI / AFP

    L’attaque, samedi 11 mai, contre le seul hôtel de luxe de la petite ville portuaire de Gwadar, aux confins de la province du Baloutchistan, symbole de la présence chinoise au Pakistan, a fait cinq morts, dont quatre employés de l’établissement et un soldat. Les forces de sécurité sont parvenues à reprendre le contrôle des lieux, dimanche, après avoir tué les trois assaillants qui s’y étaient repliés. L’opération a été revendiquée par l’Armée de libération du Baloutchistan (ALB) qui visait « les Chinois et autres investisseurs étrangers ».

    Le commando armé, habillé en militaires, s’était introduit à l’intérieur de l’hôtel, construit sur une colline faisant face à la mer. Souvent peu occupé, voire quasi désert, le Pearl Continental accueille généralement des officiels pakistanais de passage ou des étrangers, surtout des cadres chinois, travaillant à la construction d’un port en eau profonde qui doit être l’un des maillons des « nouvelles routes de la soie » promues par Pékin. Le premier ministre pakistanais, Imran Khan, a condamné l’attaque, considérant qu’elle voulait « saboter [les] projets économiques et [la] prospérité » du pays.

    Le symbole est fort. Gwadar doit devenir le point d’ancrage sur la mer du Corridor économique Chine-Pakistan (CPEC), dans lequel Pékin a prévu d’investir 55 milliards d’euros pour relier la province occidentale chinoise du Xinjiang et la mer d’Arabie. En 2018, le responsable du développement portuaire de Gwadar, Dostain Jamaldini, indiquait au Monde « qu’en 2014, la ville n’était encore qu’un village de pêcheurs mais en 2020-23, nous disposerons de 2,6 kilomètres de quais capables de recevoir cinq cargos, et dans vingt ans, ce sera l’un des principaux ports du monde ».

    Pour l’heure, en dépit de l’inauguration, au printemps 2018, par le premier ministre pakistanais d’alors, de plusieurs bâtiments construits par les Chinois dans la zone franche qui longe le port, l’activité demeure très faible.

    #OBOR #One_Belt_One_Road