country:albanie

    • 57% et 70% le « taux de rejet » (taux « apparent » calculé d’après le tableau, ce sont donc les rejets de l’année divisés par les demandes déposées) respectivement pour l’Albanie et le Kosovo, soit 62% des rejets de l’année…)

      Pour le million, je ne sais pas. Le nombre mensuel le plus élevé de demandeurs syriens était de 30000 en novembre 2015 avec une petite baisse en décembre à 25000. En multipliant le chiffre mensuel par 12, on arrive au demi million. Peut-être que « la presse » suppose une poursuite de l’augmentation ?

    • Une réponse concernant les statistiques allemandes (reçu via la mailing-list Migreurop) :

      la différence s’explique ainsi : il y a le système officiel de l’administration allemande que vous avez cité correctement - parallèlement on a commencé à registré les réfugiés par le système EASY qui n’est pas un vrai système officiel d’asile de l’état central, mais des entités régionales et qui a aussi beaucoup de problèmes - mais c’était un essaie d’avoir une base d’information même si le système officiel ne fonctionne pas ou plus correctement et ne peut pas absorber tout le monde.
      Hier il y a eu un rapport du gouvernement au parlement à Berlin sur la situation des migrants en Allemagne sur les chiffres de 2014 - mais on a parlé aussi de 2015 - pour la période de janvier - novembre 2015 on parle là de 965.000 personnes qui ont été registré par le système EASY - mais ce n’est pas un chiffre bien validé, il y a des doublettes, etc. - la vérité - je pense -se trouve au milieu...

      Ici la citation de lu service de l’information du parlement allemand d’hier (malheureusement en allemend) :

      "01. Migrationsbericht 2014
      Inneres/Unterrichtung
      Berlin : (hib/STO) Die Zahl der Asylantragsteller hat sich in den ersten elf Monaten des vergangenen Jahres mit etwa 425.000 im Vergleich zum entsprechenden Vorjahreszeitraum um 134 Prozent erhöht. Dies geht aus dem als Unterrichtung durch die Bundesregierung (18/7235) vorliegenden Migrationsbericht 2014 hervor. Danach lag der tatsächliche Zugang von Asylsuchenden jedoch höher, « da die formale Asylantragstellung derzeit zum Teil erst mit einer zeitlichen Verzögerung möglich ist ». So seien im sogenannten EASY-System (Erstverteilung der Asylbegehrenden auf die Bundesländer) im Zeitraum von Januar bis November 2015 etwa 965.000 Personen registriert worden, wobei Fehl- und Mehrfacherfassungen nicht ausgeschlossen seien."

    • Autre réponse provenant de la mailing-list Migreurop :

      Effet, beaucoup de gens peuvent se poser cette question de chiffres mais cela s’explique ainsi :
      – Quand une famille nombreuse introduit une demande d’asile, l’Office des migrations encode uniquement les dossiers des parents. Exemple : quand une famille composée de 1 père + une mère + 6 enfants mineurs, lors de l’ouverture de dossier, l’Office des migrations va encoder uniquement le père et la mère (les infant sont inclus dans le dossier du père ou de la mère). Du coup, les chiffres officiels visibles dans la base des données de l’Office des migrations vont montrer à première vue « uniquement » le chiffre de 2 personnes encodées alors qu’en réalité elles sont 8. Il faut signaler également que les mineurs d’âge ne passent pas l’audition de la demande d’asile et donc ne sont pas répertoriés dans les chiffres de l’instance qui fait passer ces audition et et qui donne au finish le nombre de demandes d’asile examinées par le pays d’accueil concerné pour l’année ou la période concernée.

      – La deuxième explication : les personnes membres mineurs d’âge d’une famille qui arrivent ultérieurement à l’obtention du statut de réfugiés, généralement il n’y a pas d’ouverture de nouveau dossier de demande d’asile par l’Office des migrations. Ces nouveaux arrivants dans le cadre du regroupement familial obtiennent automatiquement le statut de réfugiés de leurs parents sans qu’il y ait nécessité d’ouvrir de nouveaux dossiers individuels. Les seuls mineurs d’âge pour lesquels on ouvre un dossier individuel sont les MENA (Mineurs Étrangers non-accompagnés) ou le DAMANA (Demandeurs d’asile mineurs non accompagnés) selon les différents termes utilisé par les pays EU. Ceux-ci apparaissent bien dans les chiffres de l’Office des migrations.

      – Les chiffres réels sont ceux qui sont donnés par les services sociaux qui prennent le relais dans le cadre entre autres de l’hébergement, de la fourniture de l’aide matérielle et/ou de l’aide financière car ici les chiffre sont basés sur des données réelles et détaillés de ce qu’on appelle dans le jargon du secteur "les configuration familiale : personne isolé - F2 (famille de 2 personnes) - F3 - F4 ....etc

  • Close the camps | L’externalisation de la politique migratoire européenne dans les Balkans
    http://asile.ch/2015/12/10/close-the-camps-lexternalisation-de-la-politique-migratoire-europeenne-dans-le

    De 2006 à 2013, l’analyse de dix pays des Balkans (Albanie, Bosnie-Herzégovine, Bulgarie, Croatie, Kosovo, Macédoine, Monténégro, Roumanie, Serbie, Slovénie) révèle une multiplication par 2 du nombre de centres de détention d’étrangers, et par 4 de leur capacité d’accueil. Cet accroissement spectaculaire résulte d’une action coordonnée des institutions européennes visant à déléguer la gestion des […]

  • La confusion de langage (version optimiste) la plus extrême règne là-dessus, par exemple chez les Verts européens, qu’on aime plutôt bien.

    Début octobre l’euro-députée allemande Ska Keller, vice-présidente du groupe Verts/ALE au PE, dénonce les deux branches du « dirty deal » : le 7 octobre dans une intervention exemplaire au PE après la visite d’Erdogan à Bxl (qu’il a poursuivie par un meeting électoral auprès de la communauté turque) https://www.youtube.com/watch?v=RPnMZz8nlRQ

    « No to this dirty deal on the back of refugees »
    Et le 10 octobre (jour de l’attentat d’Ankara) quand elle écrit au Premier ministre Davutoğlu http://www.skakeller.de/en/topics/turkey/letter-to-the-turkish-prime-minister.html
    ce n’est pas, comme tant d’autres, pour assurer le gouvernement turc de sa solidarité « Securing the safety and basic rights of all citizens in Turkey is of upmost importance for guaranteeing fundamental principles of democracy »

    Mais le 2 novembre la réaction post-élections des présidents du groupe Verts-ALE au PE, Rebecca Harms et Philippe Lamberts, ne parle que de la dérive autoritaire d’Erdogan, avec de redoutables imprécisions (en mettant par exemple au premier plan le conflit avec le PKK)
    http://europeecologie.eu/Turquie-Des-elections-contestatbles

    Alors que ce qui se passe en Turquie depuis longtemps, après la répression de Gezi en 2013, avant les élections de juin, les massacres de Diyarbakir, de Suruç et d’Ankara, les élections du 1er novembre, c’est l’écrasement d’un mouvement démocratique, présent dans tout le pays et dans toutes les couches de la société, et où le HDP joue maintenant un rôle majeur. Avec la bénédiction de l’UE. Il faut reconnaître qu’Erdogan est tout aussi indispensable que ne l’était Kadhafi (et plus présentable : pas basané, en costard trois pièces), ses programmes pharaoniques (urbains, routiers) sont tellement attractifs pour les industriels et les lobbys (et dévastateurs : relégation des pauvres et saccages écologiques), et on peut lui faire confiance pour enfermer les migrants

    Le communiqué (toujours du 2 novembre) de Monica Frassoni, co-présidente du Parti Vert européen, http://europeangreens.eu/news/elections-turkey-erdogan%E2%80%99s-dirty-campaign-won se termine sur des phrases terriblement ambigües « It is evident that Turkey plays an important role in the refugees crisis and that Erdogan was also able to capitalise on the recent agreement he made with the EU. Juncker sent the wrong message when he said that EU shoud not harp on Turkey about human rights, or that attacking Erdogan on press freedom will not help to solve the migrant crisis. If Turkey goes the authoritarian way it will be a big problem for the EU and it will not stop the flux of refugees ».
    Quoiqu’ils en disent, c’est du Juncker light ; voir sa déclaration au PE à Strasbourg le 27 octobre, citée sur http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/turkey/11957432/EU-should-not-harp-on-at-Turkey-about-human-rights-says-Jean-Claude-Jun

    Il faut bannir cette novlangue de « flux of refugees » et « solve the migrants crisis » : les migrants sont des sujets (des acteurs), et ce n’est pas d’une crise des réfugiés qu’il s’agit, mais d’une crise des politiques européennes

    #Turquie #externalisation #asile #migrations #réfugiés #politique_migratoire #Europe

    De @isskein via la mailing-list de Migreurop

    • Réfugiés : l’UE cherche à se coordonner avec la Turquie

      AFP 5/10/15 - 11 H 55 - Mis à jour le 5/10/15 - 14 H 00
      http://www.la-croix.com/Actualite/Monde/Refugies-l-UE-cherche-a-se-coordonner-avec-la-Turquie-2015-10-05-1364724
      L’Union européenne cherche à mieux se coordonner avec ses voisins pour répondre à la crise migratoire, en premier lieu avec la Turquie, dont le président est en visite lundi à Bruxelles pour des négociations qui s’annoncent serrées.

      Pour l’UE, où quelque 630.000 migrants sont entrés illégalement depuis le début de l’année, l’objectif est de faire d’Ankara un partenaire pour maîtriser, à défaut de l’arrêter, un flux de demandeurs d’asile sans précédent depuis 1945.

      Dirigeants européens et turcs travaillent sur un « plan d’action » commun - qualifié de « contrat de confiance mutuelle » par la Commission -, qui sera au coeur des discussions prévues lundi avec le président Recep Tayyip Erdogan.

      Selon le Frankfurter Allgemeine Zeitung, un accord stipulerait notamment que la Turquie participe à des patrouilles conjointes avec les garde-côtes grecs dans l’est de la mer Egée, dans le cadre d’une action coordonnée par l’agence européenne de surveillance des frontières Frontex.

      Toujours d’après le journal allemand, les migrants tentant de rallier l’Europe qui seraient arrêtés seraient ramenés en Turquie, tandis que l’UE accepterait d’accueillir jusqu’à 500.000 personnes afin de leur permettre de gagner l’Europe en toute sécurité, sans avoir recours aux passeurs.

      « Les discussions s’annoncent très difficiles », et il y a peu de chance pour qu’un accord sur un plan d’action soit conclu lundi à Bruxelles, a toutefois tempéré un responsable européen. Des membres de la Commission se rendront « cette semaine » en Turquie afin de poursuivre ces discussions.

      – Incidents aériens entre Turcs et Russes -

      Avant sa rencontre avec Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, M. Erdogan doit s’entretenir en début d’après-midi avec les présidents du Parlement européen, Martin Schulz, et du Conseil, Donald Tusk.

      Fin septembre, le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu avait clairement rejeté l’idée d’installer sur son sol des camps d’accueil et d’enregistrement des migrants supervisés par l’UE.

      La Turquie a accueilli officiellement 2,2 millions de Syriens depuis le début de la guerre civile meurtrière qui déchire son voisin. L’UE se propose de lui fournir une aide massive, notamment financière, pour l’aider à faire face à ce défi, mais elle veut poser des conditions qu’Ankara rechigne à accepter.

      M. Erdogan vient aussi chercher à Bruxelles l’appui de ses alliés de l’Otan et des hauts responsables européens dans le bras de fer qui se dessine à la frontière syrienne entre les aviations turque et russe. Moscou a lancé depuis mercredi des frappes en soutien au président syrien Bachar al-Assad.

      Plusieurs incidents ont opposé des avions de chasse turcs et russes, alors que les deux pays ont des visions diamétralement opposées sur l’avenir d’Assad, l’ennemi juré d’Ankara qui réclame depuis des années son départ.

      « Cette visite intervient aussi dans une période très troublée en Turquie, avec des élections parlementaires le 1er novembre sur fond de spirale de violence et de détérioration de l’Etat de droit » en raison de raids et d’attaques contre des partis et médias prokurdes, souligne Marc Pierini, chercheur à l’institut Carnegie Europe et ex-ambassadeur de l’UE en Turquie.

      Si la Turquie est un partenaire essentiel, l’UE veut plus largement mettre sur pied une coordination avec tous les pays se trouvant sur la « Route des Balkans », qu’ont emprunté cette année plus de 400.000 demandeur d’asile en Europe, depuis la Syrie jusqu’aux frontières extérieures de l’Europe, selon l’ONU.

      – ’Pression migratoire’ -

      Une réunion de haut niveau doit avoir lieu jeudi à Luxembourg entre les ministres de l’Intérieur et des Affaires étrangères de l’UE, de la Turquie, du Liban et de la Jordanie, ainsi que de ceux de l’Albanie, de la Bosnie-Herégovine, de la Macédoine, du Monéténégro, de la Serbie et du Kosovo.

      Tandis que s’ébauchent ces coopérations, le flux de migrants se poursuit vers l’Europe, avec son cortège de drames.

      Les corps en décomposition de deux jeunes garçons noyés dans la mer Egée, dont l’un aurait moins d’un an, ont été découverts dimanche sur le rivage de l’île grecque de Kos, ont annoncé les garde-côtes.

      Près de 3.000 personnes ont perdu la vie ou ont été portées disparues en Méditerranée depuis janvier en tentant de gagner l’UE, selon des chiffres du Haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés.

      En Croatie, plus de 4.500 migrants ont franchi la frontière ce week-end, avant d’être transportés en bus et en train vers la Hongrie, selon des statistiques officiels.

      Pour « gérer la pression migratoire », Frontex a exhorté les pays membres de l’UE à mettre à sa disposition 775 garde-frontières supplémentaires.

      Ils « doivent renforcer en priorité les équipes en Grèce et en Sicile chargées d’enregistrer les nouveaux arrivants, mais une partie d’entre eux sera postée aux frontières terrestres de l’UE », a expliqué lundi à l’AFP Eva Moncure, porte-parole de Frontex.

      Erdogan à Bruxelles : les Européens ont besoin de la Turquie

      pour faire face aux réfugiés
      RTBF 5 octobre 2015
      http://www.rtbf.be/info/monde/europe/detail_erdogan-a-bruxelles-les-europeens-ont-besoin-de-la-turquie-pour-faire-fa
      Le président Erdogan a répété sa volonté d’amener son pays à une adhésion à l’UE, à la peine depuis 2005, y voyant une "stratégie

      La Turquie pourrait apporter une aide décisive à l’UE pour régler la crise des réfugiés qui fuient massivement le conflit syrien, mais une meilleure coopération entre Bruxelles et Ankara, aux relations difficiles, reste à échafauder, selon des analystes.

      L’accélération de la crise syrienne, où la Russie effectue des frappes aériennes depuis mercredi, risque de jeter davantage de réfugiés sur les routes, et c’est dans ce contexte que le président turc Recep Tayyip Erdogan est reçu lundi à Bruxelles par le chef de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, et Donald Tusk, le président du Conseil européen.

      La Turquie joue un rôle pivot : chaque jour, depuis ses côtes, embarquent des milliers de personnes pour les îles grecques de la mer Egée. Une fois arrivées sur le continent, elles poursuivent leur route par les Balkans jusqu’en Hongrie ou Croatie, d’où elles tentent de gagner le nord de l’Europe, en particulier l’Allemagne, dans l’espoir d’y trouver l’asile.

      « Dans cette catastrophe migratoire, dans cet exode massif provoqué par la Syrie et maintenant en partie par l’implantation militaire russe qui donne aux gens le sentiment que ça va s’aggraver, la Turquie et l’Union sont dans le même bateau (...) C’est déstabilisant pour eux comme c’est déstabilisant pour l’UE », souligne Marc Pierini, chercheur à l’institut Carnegie Europe.

      La Turquie a dit jeudi sa « grave préoccupation » après les premières frappes russes en Syrie. Et le président Erdogan a répété sa volonté d’amener son pays à une adhésion à l’UE, à la peine depuis 2005, y voyant une « stratégie gagnant-gagnant ».

      Main tendue

      « La Turquie fait partie de la solution », a assuré cette semaine Simon Mordue, haut fonctionnaire de la Commission européenne.

      « La Turquie accueille actuellement plus de deux millions de réfugiés syriens, dont 260.000 sont dans des camps et 1,75 million sont en dehors de camps. La Turquie a investi plus de huit milliards de dollars pour les loger », a-t-il expliqué. « Nous voyons donc la Turquie comme un partenaire dans cette crise, de nombreux défis auxquels la Turquie fait face sont similaires à ceux que nous affrontons ».

      Cette main tendue cache mal le malaise des Européens, dont les relations avec Erdogan se sont refroidies depuis quelques années.

      Droits de l’homme, liberté d’expression, indépendance de la justice... La liste des griefs adressés ces dernières années par Bruxelles à Ankara est longue. Les Européens, même s’ils reconnaissent à Ankara le droit de lutter contre « le terrorisme », s’inquiètent en privé de l’offensive contre la rébellion kurde du PKK lancée fin juillet et ils regrettent son peu d’empressement à combattre les jihadistes de l’Etat islamique.

      En face, le gouvernement islamo-conservateur et M. Erdogan ont fustigé Bruxelles pour son inaction face au problème des réfugiés syriens. Ankara réclame sans cesse une zone de sécurité le long de la frontière turco-syrienne, que l’UE ne voit pas d’un bon oeil.

      Elections

      « Cette visite intervient aussi dans une période très troublée en Turquie, avec des élections parlementaires le 1er novembre sur fond de spirale de violence et de détérioration de l’Etat de droit » en raison de raids et d’attaques contre des partis et médias prokurdes, souligne M. Pierini, ex-ambassadeur de l’UE dans ce pays.

      Les Européens ont proposé la semaine dernière des aides financières massives à la Turquie et via l’ONU.

      Mais la coopération souhaitée par Bruxelles va bien plus loin. Elle porte sur la lutte contre les passeurs sur les côtes turques —alors que le « business » du passage de demandeurs d’asile en Europe devrait au moins rapporter un à deux milliards d’euros cette année, selon M. Pierini— et sur le démantèlement de filières de faux passeports.

      Surtout, les Européens aimeraient que la Turquie accepte la mise sur pied de procédures d’enregistrement de demandeurs d’asile, qui pourront ensuite être en partie accueillis en Europe, pour éviter qu’ils ne se lancent dans le voyage périlleux sur des embarcations de fortune. Cette idée a été jugée « inacceptable » par le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu.

      Gerald Knaus, directeur du think thank Initiative européenne pour la stabilité (ESI), propose lui une « mesure exceptionnelle » pour soulager à la fois le fardeau turc et assécher la route meurtrière de la mer Egée : « Berlin devrait s’engager à prendre 500.000 réfugiés syriens directement depuis la Turquie dans les douze mois à venir ».

      En même temps, pour les décourager, l’UE devra systématiquement renvoyer en Turquie les migrants arrivés illégalement en Europe, selon lui.

      Crise des migrants : l’UE se coordonne avec la Turquie

      Publié à 15h01, le 04 octobre 2015,
      http://www.europe1.fr/international/crise-des-migrants-lue-se-coordonne-avec-la-turquie-2524195
      INTERNATIONAL - L’Union européenne et la Turquie seraient parvenues à un accord de principe sur un plan d’action visant à endiguer le flot de migrants vers l’Europe.

      La crise des réfugiés pourrait être enfin encadrée et gérée : l’Union européenne et la Turquie seraient parvenues à un accord de principe pour se coordonner, rapporte dimanche le quotidien allemand sur un plan d’action visant à endiguer le flot de migrants vers l’Europe, rapporte dimanche l’édition dominicale du journal allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung. Si l’UE et la Turquie entérinent cette feuille de route lundi, le plan serait soumis aux dirigeants européens lors de leur prochain sommet à la mi-octobre.

      En quoi consiste ce plan ? La Turquie devrait accepter d’intensifier ses efforts pour sécuriser ses frontières avec l’UE en participant à des patrouilles conjointes avec les garde-côtes grecs dans l’Est de la mer Egée, coordonnées par l’agence européenne de surveillance des frontières Frontex. Les migrants tentant de joindre l’Europe qui seraient arrêtés seraient ramenés en Turquie, où six nouveaux camps pouvant héberger jusqu’à deux millions de personnes seront construits et cofinancés par l’UE, selon le journal.

      Pour leur part, les pays de l’UE devraient accepter d’accueillir jusqu’à 500.000 personnes afin de leur permettre de gagner l’Europe depuis la mer en toute sécurité, sans avoir recours aux passeurs, toujours selon le journal qui cite des sources de la Commission européenne et allemandes. Mais seules les personnes considérées comme des réfugiés pourraient en bénéficier, et non les migrants. L’UE a par ailleurs appelé de façon répétée la Turquie à faire plus pour tenter de contenir le flux de migrants qui font la traversée vers la Grèce au péril de leur vie. Plus de 500.000 migrants ont traversé cette année la Méditerranée pour gagner l’Europe.

      Turkey’s Erdogan mocks EU migrant efforts on eve of visit

      Reuters, 5 oct 2015 | By Robin Emmott
      http://www.reuters.com/article/2015/10/05/us-eu-turkey-erdogan-idUSKCN0RZ0Y820151005

      Turkey’s President Recep Tayyip Erdogan delivers a speech during a rally against terrorism in Strasbourg, France, October 4, 2015.
      Reuters/Vincent Kessler
      Turkish President Tayyip Erdogan appeared to mock European Union overtures for help with its migration crisis as he arrived for a long-awaited state visit to Brussels and a string of meetings with EU leaders set to start on Monday.

      Erdogan, preparing for Nov. 1 parliamentary elections, boasted of Turkey’s record in taking 2 million refugees from neighboring Syria and Iraq, and contrasted it with the numbers passing through the bloc, in speeches to supporters.

      « Europe is uncomfortable with even the smallest refugee flow, » he told a mass rally in Strasbourg, before flying on to Brussels late on Sunday and addressing another crowd from an open-top bus outside his hotel.

      « What do they say to us ? ... ’Oh my, don’t open your doors, don’t let them reach us. They should stay with you,’ » Erdogan added in Strasbourg, according to Hurriyet newspaper.

      The typically bullish speeches will concern European Union officials who are hoping to convince Erdogan to shelter more Syrian refugees in return for aid.

      Erdogan’s trip, officially a state visit to Belgium, has been repeatedly postponed amid tensions over Turkey’s stalled bid to join the EU.

      The bloc, long critical of what it sees as Erdogan’s growing authoritarianism, is now looking to Turkey’s most popular politician to help solve its worst migration crisis since the break-up of former Yugoslavia.

      Diplomats say the focus is how to better manage the flows of migrants fleeing fighting and the brutality of Islamic State militants in Syria and Iraq, which will be at the center of a major meeting in Luxembourg on Thursday of EU, Western Balkan and East Mediterranean countries.

      The EU, which pledged at least 1 billion euros ($1.1 billion) for Syrian refugees in Turkey, Jordan, Lebanon and other countries last month, says it wants to help Turkey absorb and integrate more migrants on its own soil and cooperate closely with Greece in preventing mass migrant flows.

      A German newspaper on Sunday said that the European Commission, the EU executive, had already agreed a plan with Ankara to stem the flow of refugees to Europe by patrolling Turkey’s frontier with Greece and setting up new camps.

      But a senior EU official involved in negotiations with Turkey said the Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung report, which detailed six new refugee camps for two million people, was « not in line with what we have been discussing ».

      (Additional reporting by Ayla Jean Yackley in Istanbul and Paul Taylor in Athens)

      German newspaper : EU and Turkey have struck plan to stem flow of

      migrants
      Todays’s zaman 4 oct 2015
      http://www.todayszaman.com/diplomacy_german-newspaper-eu-and-turkey-have-struck-plan-to-stem-flow-
      The EUropean Commission has worked out an action plan with Turkey to stem the flow of refugees to Europe, a German newspaper cited sources in the Commission and the German government as saying on Sunday.

      Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung said that according to the plan, Turkey would be obliged to better protect its border with Greece — a frontier that many migrants have crossed on perilous boat journeys.

      It said the Turkish and Greek coastguards would work together to patrol the eastern Aegean, coordinated by Frontex, the European Union’s border control agency, and send all refugees back to Turkey.

      In Turkey, six new refugee camps for up to 2 million people would be set up, partly financed by the EU, the newspaper said.

      The EU states would commit to taking some of the refugees so that up to half-a-million people could be relocated to Europe without having to use traffickers or take the dangerous journey across the Mediterranean, the newspaper said.

      It said the Commission and representatives had agreed on this plan last week and that European Commission President Jean-Claude Juncker also coordinated on this with German Chancellor Angela Merkel and French President Francois Hollande.

      Turkish President Recep Tayyip Erdoğan is due to meet with Juncker on Monday.

      A spokesman for the European Commission said the meeting was « precisely about seeing how to step up cooperation to jointly tackle the refugee crisis » and said any new announcements would be made at a news conference on Monday.

      Asked about the newspaper report, a spokeswoman for the German government said Merkel, Juncker and Austrian Chancellor Werner Faymann had held a phone call on Wednesday but she declined to comment on the content of their discussion.

      _____________________________________________
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      * archives : http://listes.rezo.net/archives/migreurop

  • Ushahidi, une technologie africaine qui a conquis la planète
    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/11/10/ushahidi-une-technologie-africaine-qui-a-conquis-la-planete_4806913_3212.htm

    « la cartographie en ligne est une porte vers une nouvelle communication. Certaines communautés affichent des revendications politiques et utilisent la carte pour acquérir des données peu accessibles afin de faire avancer une cause. Mais ces actions collaboratives sociétales sont difficiles à mettre en place, et notamment à maintenir dans la durée. »

    Premier article d’une série du Monde Afrique consacrée à la cartographie.

    Le Monde a voulu en savoir plus sur ces projets, enfants inattendus d’Ushahidi. Qui sont-ils ? Quelles nouvelles questions sur la place et le rôle de la société civile font-ils surgir ? Surveillance électorale, défense des droits des femmes, aide aux migrants mais aussi participation citoyenne pour améliorer la vie en ville… Tour du monde de ces utilisations protéiformes du programme kényan en dix exemples, dix actions sur quatre continents.

    https://www.ushahidi.com/blog

    #cartographie_d'urgence #carte #cartographie #open_source

    • A sa création, en décembre 2007, Ushahidi est imaginé en urgence à Nairobi pour que des habitants de la capitale kényane puissent indiquer sur une carte numérique les rues à éviter lors des émeutes post-électorales. Un acte civique réalisable par le seul envoi d’un SMS.

      Depuis cette date, tout s’est accéléré et de nouveaux usages se sont inventés. Au Nigeria, en Zambie, mais aussi en Colombie ou en Albanie, des associations ou collectifs ont utilisé la plate-forme participative pour tenter de détecter les fraudes électorales ; en Egypte et en Inde, pour dénoncer les violences sexuelles faites aux femmes. En Libye, en Syrie ou en Afghanistan, ce sont des agences internationales, telle l’Unocha (United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs), qui s’en sont servies pour un usage privatif afin de coordonner leurs actions sur le terrain.

  • Kosovo : après l’exode, la douloureuse fin du « rêve allemand »

    L’hiver dernier, entre novembre et mars, plus de 100 000 Kosovars, souvent les plus pauvres, ont quitté leur pays pour l’Allemagne. Une rumeur folle prétendait que Berlin leur accorderait l’#asile. Aujourd’hui, alors que les centres d’accueil sont submergés par les #réfugiés syriens, ces Kosovars sont rapatriés en masse. Après avoir vendus leurs maigres biens pour partir, ils se retrouvent à la case départ, complètement démunis. Reportage.


    http://www.courrierdesbalkans.fr/articles/kosovo-apres-l-exode-massif-la-triste-fin-du-reve-allemand.html

    #migrations #Kosovo #exode #Allemagne #déboutés #renvoi #expulsion #rapatriement

    • L’Allemagne organise le retour des « mauvais migrants »

      Dans la petite chambre de la famille Hasani, des Kosovars originaires de Mitrovica, les valises sont déjà prêtes. C’est comme si elles n’avaient jamais été défaites. « Retour à la case départ, constate, cynique, Besim, le père, 38 ans. On a tout sacrifié, on s’est endettés pour arriver jusqu’ici, et la seule chose que l’Allemagne trouve à nous offrir, c’est un billet d’avion retour ». Neuf mois après avoir quitté son pays pour l’Allemagne, la famille s’apprête à être rapatriée, comme le seront sans doute aussi les quelque 320 autres demandeurs d’asile originaires du Kosovo, d’Albanie ou du Monténégro qui vivent avec eux dans le centre d’Ingolstadt, en Bavière.

      http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/11/03/en-allemagne-un-retour-express-pour-les-migrants-des-balkans_4802377_3214.ht

    • Reçu via la mailing-list de Migreurop

      Selon le ministre allemand Thomas de Maizière, qui s’est exprimé dans une interview au Stuttgarter Nachrichten, l’Allemagne « n’exclut pas » la possibilité de procéder à l’expulsion massive de réfugiés vers la Slovénie et la Croatie. Il ’agit de personnes dont la demande d’asile aura été rejetée en Allemagne. Notamment des personnes originaires des Balkans, dont des Albanais, et des Afghans issus de régions considérées comme sûres, comme Kaboul.

      Source: Mezijer: Njemačka će možda masovno vraćati izbjeglice u Hrvatsku i Sloveniju, Byka, 5 octobre 2015.
      http://www.6yka.com/novost/90874/mezijer-njemacka-ce-mozda-masovno-vracati-izbjeglice-u-hrvatsku-i-sloveniju

  • Migrants dans les Balkans : un sommet « opérationnel » pour une situation exceptionnelle

    L’agence européenne de surveillance des frontières Frontex est désormais au cœur du dispositif de la #politique_d’asile : elle doit organiser la difficile procédure d’#enregistrement des demandeurs mais aussi participer plus activement à la #politique_de_retour. Le tout avec des moyens qui ont été promis mais se font encore attendre.

    http://justpaste.it/ojoq
    #summit #Balkans #asile #migrations #réfugiés #politique_migratoire #Frontex #militarisation_des_frontières #renvoi #retour

    v. sur la page du Monde :
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/10/25/migrants-dans-les-balkans-un-sommet-operationnel-pour-une-situation-exceptio
    signalé par @fil

    • Pourparlers sur les flux migratoires à Sofia

      Serbie, Bulgarie, Roumanie ont examiné samedi à Sofia les possibilités d’améliorer la coordination des flux migratoires entre pays des Balkans. Ces pays en discuteront dimanche à Bruxelles lors d’un mini-sommet avec des représentants de l’UE.


      http://www.bluewin.ch/fr/infos/international/2015/10/24/trois-pays-des-balkans-veulent-mieux-organiser-les.html

    • Réfugiés : Berlin et les dirigeants des Balkans s’accordent à l’arraché sur un #plan_d’urgence

      Ce n’est pas ce nouveau rendez-vous bruxellois qui allait résoudre la crise des migrants qui menace de déstabiliser l’Europe. Mais le « mini-sommet » bruxellois de dimanche, consacré à la route des Balkans occidentaux qu’empruntent des milliers de réfugiés syriens, irakiens ou afghans, a eu au moins le mérite de mettre tous les dirigeants concernés autour de la table.

      http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/10/26/refugies-berlin-et-les-dirigeants-des-balkans-s-accordent-a-l-arrache-sur-un

    • Meeting on the Western Balkans Migration Route: Leaders Agree on 17-point plan of action

      The past weeks have shown that the challenges currently faced along the Western Balkans migration route will not be solved through national actions. Only a collective, cross-border approach based on cooperation can succeed. This is why President Juncker convened the leaders of the countries concerned and most affected by the emergency situation along the Western Balkans route.

      Today, leaders representing Albania, Austria, Bulgaria, Croatia, the former Yugoslav Republic of Macedonia, Germany, Greece, Hungary, Romania, Serbia and Slovenia met in Brussels at the Commission’s Berlaymont Headquarters and agreed to improve cooperation and step up consultation between the countries along the route and decided on pragmatic operational measures that can be implemented as of tomorrow to tackle the refugee crisis in the region.

      European Commission President Jean-Claude Juncker said: “Countries affected should not only talk about and at each other but also with each other. Neighbours should work together not against each other. Refugees need to be treated in a humane manner along the length of the Western Balkans route to avoid a humanitarian tragedy in Europe. I am therefore pleased that today we were able to jointly agree on a 17-point plan of pragmatic and operational measures to ensure people are not left to fend for themselves in the rain and cold.”

      http://europa.eu/rapid/press-release_IP-15-5904_en.htm

    • Résumé de Laurence Pillant (reçu via la mailing-list Migreurop) :

      Pour prendre le pouls grec dans la presse nationale après le "mini-sommet" européen, voici un extrait de la revue de presse de l’ambassade française (http://www.ambafrance-gr.org/Les-dernieres-revues-diffusees-en-ligne) en Grèce sur le contrôle migratoire :

      Sous le titre « Berlin a fait passer son programme sur la question des réfugiés » et affirmant « la satisfaction de Berlin à l’égard d’Athènes », le quotidien économique Imerissia fait état de dures négociations lors du mini-sommet sur la crise des réfugiés. Le PM grec, M. Tsipras se serait félicité du rejet de trois propositions qu’il a lui-même qualifié d’« absurdes », comme il les a qualifiées, avaient été rejetées. Il s’agit de : a) la création d’une ville de 50.000 personnes, qui s’ajouterait aux engagements déjà pris par Athènes sur la création de centres d’accueil pour 7.000 réfugiés dans les îles et pour 20.000 personnes en Attique et dans le Nord de la Grèce, d’ici la fin de l’année. La partie grecque a accepté finalement d’accueillir 20.000 réfugiés supplémentaires, pour lesquels une subvention de leurs loyers serait prévue sur financements européens pendant la durée de leur séjour en Grèce ; b) la possibilité pour un pays de ne pas autoriser le passage sur son territoire de réfugiés venant d’un autre pays. Cette éventualité risquait d’aggraver la situation de la Grèce. Il a donc été convenu d’informer le pays de passage en question au sujet du nombre des réfugiés qui le concernera ; c) une nouvelle opération de FRONTEX à la frontière Nord de la Grèce,
      destinée à empêcher les flux migratoires en direction de l’ARYM.

      Le PM grec a en outre souligné qu’il avait été constaté « à l’unanimité » que la Turquie jouait un rôle primordial en ce qui concerne les flux des migrants et reconnu la nécessité d’une coopération étroite entre les deux services des garde-côtes. Imerissia relève que les dirigeants des pays ayant participé à ce mini-sommet ont exprimé par une déclaration commune leur satisfaction au sujet de l’intention de la Grèce d’augmenter sa capacité d’accueil de réfugiés. Plusieurs journaux relèvent que ce développement a été salué par le porte-parole de la chancellerie allemande, M. Seibert, comme étant « particulièrement important ». Selon Kathimérini, l’ambiance au début du sommet était très lourde vis-à-vis de la Grèce et le Premier ministre grec aurait essuyé les tirs de ses
      homologues hongrois, M. Orban, et croate, M. Milanovic. M. Tsipras aurait toutefois reçu le soutien du Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, M.Antonio Guterres. Selon une source diplomatique, le PM grec a fait preuve de sang-froid, reconnu le retard de la partie grecque dans l’ouverture des « hotspots » et affirmé que ces centres seraient prêts dans un mois et demi. Kathimérini publie un article sur « la question des réfugiés (qui) menace l’Europe » soulignant que l’euroscepticisme et la xénophobie minent les valeurs de l’U.E. et renforcent les partis nationalistes et extrémistes. De son côté, Ta Néa, souligne que, si la Grèce a pris des engagements, ce n’est pas le cas pour les autres pays ayant participé au mini-sommet. L’article attire l’attention sur l’absence de cette réunion informelle tant de la France que de la Turquie. Ce reportage déplore l’incertitude du « plan en 17 points » adopté, qui ne fait allusion qu’à l’augmentation de la capacité d’accueil de 50.000 places le long du « couloir
      balkanique », sans que les pays de transit (l’Albanie, la Bulgarie, la Croatie, l’ARYM, la Hongrie, la Roumanie, la Serbie et la Slovénie) se soient engagés sur un nombre précis de réfugiés à accueillir sur leur propre territoire. Selon le journal des rédacteurs, le ministre délégué à la politique migratoire, M. Mouzalas, a salué le programme de logement sur financement européen décidé dimanche dernier. Le quotidien rappelle que, selon un communiqué de la Commission européenne, la Grèce toucherait 5,9 millions d’euros du « Fonds asile, migration et intégration » pour la création des « hotspots » et des structures d’accueil. Ta Néa note que, selon le plan approuvé, 3.000 réfugiés seront logés dans des structures provisoires dans Athènes. Le ministre compétent, M. Mouzalas, a évoqué la création, avec l’ONU, de deux structures d’accueil en Attique et dans le Nord de la Grèce, susceptibles d’accueillir 10.000 réfugiés chacune, sans exclure la possibilité de subdiviser ces structures en unités plus petites. Le ministre a rappelé un accord récent avec le ministère de la défense, qui accepterait la création d’un centre d’accueil dans un camp militaire désaffecté, à Phyli en Attique. Le projet de mise en place d’un centre dans les installations de la PYRKAL à Lavrio en Attique s’est heurté à la forte réaction du conseil municipal local. Dans le Nord, le gouvernement examinerait la mise à profit d’un ancien bâtiment dans la zone industrielle de Sindos, près de Thessalonique. Les partis politiques ont critiqué les résultats du mini-sommet. Ainsi, la ND a parlé de la
      transformation de la Grèce en un « dépôt d’âmes » et reproché au Premier ministre d’avoir observé le silence sur deux questions cruciales, à savoir sur la mise en oeuvre immédiate des procédures de réadmission du côté de la Turquie et sur le refoulement des migrants qui pénètrent illégalement sur le territoire grec sans être des réfugiés. Dans un communiqué, le PASOK reproche au gouvernement son manque de préparation avant le sommet et son ambivalence entre la rhétorique des droits des réfugiés et sa réaction phobique face aux réfugiés eux-mêmes et à leurs problèmes. Réaffirmant sa volonté d’aider les efforts nationaux de gestion des flux migratoires, ce parti réclame une information complète et continue au sein de l’Assemblée nationale. Un communiqué du parti communiste KKE qualifie les dernières décisions de douloureuses et de dangereuses tant pour les réfugiés que pour le peuple grec et invite le peuple grec à réagir de manière massive et déterminée. Pour le dirigeant de l’Unité populaire (LAE), M. Lafazanis, le résultat du mini-sommet a été « un fiasco assourdissant ». « La Grèce doit devenir une force de renversement progressiste en Europe », a-t-il soutenu, reprochant « aux gouvernements grecs de céder
      continuellement devant les exigences inextricables de l’Europe allemande ».

  • Quand l’Europe (#Frontex) voit les migrants en double ou en triple
    https://theconversation.com/quand-leurope-voit-les-migrants-en-double-ou-en-triple-49464

    Or ces données sont cruciales. Elles ont un impact considérable sur le débat public concernant la crise des #migrants et les médias les reproduisent généralement très vite – d’autant plus quand elles révèlent une augmentation soudaine du nombre d’arrivées. Quant aux politiciens anti-immigration, prompts à considérer que l’Europe subit bel et bien une invasion, ils n’attendent que ce genre de #chiffres pour appuyer leurs arguments en faveur d’une fermeture des frontières.

    Depuis quelque temps déjà, je nourrissais des doutes sur la façon dont Frontex collectait, agrégeait et présentait des #données issues de diverses sources. Or je me suis aperçu, il y a peu, que l’agence confondait le nombre de passages de frontières avec celui des entrées effectives au sein de l’Union européenne (#UE).

    Or les deux ne se recoupent pas, comme le montre bien un examen attentif de l’itinéraire utilisé par les migrants depuis la Grèce à travers les Balkans. En effet, les personnes qui arrivent en Grèce sont comptabilisées par Frontex pour avoir franchi les frontières extérieures de l’Europe. Mais les mêmes quittent ensuite le territoire de l’UE pour traverser des pays comme l’Albanie, la Macédoine ou la Serbie, avant de « ré-entrer » en Hongrie ou en Croatie, et de rejoindre leur destination finale (par exemple l’Allemagne). Et si pour une raison ou pour une autre, un des pays européens les renvoie dans un pays de transit (comme la Hongrie l’a fait avec la Serbie voisine), les migrants vont traverser une troisième fois la frontière et être de nouveau comptabilisés par Frontex.

    Voir aussi @vivre : http://seenthis.net/messages/418518

  • Euronews | Migrants : déchiffrer les chiffres de #Frontex
    http://www.asile.ch/vivre-ensemble/2015/10/15/euronews-migrants-dechiffrer-les-chiffres-de-frontex

    Dans un article daté du 14 octobre 2015, Euronews questionne la manière dont les #statistiques de Frontex ont été calculées : une grande partie des migrants entrés par la Grèce aurait à nouveau été comptabilisé lors de leur entrée en Hongrie ou en Croatie, comme le révèle l’Agence elle-même.

    #Documentation #Publications_-_Analyses_récentes

  • Dans la « #jungle » de #Calais : « Médicalement, ce que nous avons vu est inacceptable »
    http://www.lemonde.fr/immigration-et-diversite/article/2015/10/07/dans-la-jungle-de-calais-medicalement-ce-que-nous-avons-vu-est-inacceptable_

    Nous sommes quatre citoyens dont trois soignants. Nous avons l’habitude de gérer la maladie, le malheur de la maladie, c’est notre métier. A l’appel de Médecins du monde (MDM), nous nous sommes rendus à Calais cet été pour offrir notre aide. Et nous avons été choqués par ce que nous y avons vu.

    Ce qu’on y désigne couramment comme « la jungle » n’est rien d’autre qu’un #bidonville de plus de 3 000 personnes installé sur une décharge publique battue par les vents, « la zone industrielle des dunes ». On ne s’y croit plus en #France mais dans un pays pauvre. Ou en guerre. Ou victime d’une catastrophe. Et encore… L’une de nous était en Albanie, près de la frontière du Kosovo en 1999 : le camp de réfugiés était mieux tenu, tous avaient un abri.

    #pays_des_droits_de_l'homme "#socialistes" "#gauche" #président_poire

  • Voici la traduction (extraits) d’un article de Deutsche Welle. D. Grcic (reçu via la mailing-list de Migreurop)

    Centre bavarois pour l’accueil et le renvoi des demandeurs d’asile des Balkans

    A #Ingolstadt a été ouvert le premier centre pour l’hébergement des
    demandeurs d’asile en provenance des Balkans. Le traitement de leurs demandes devrait y être rapide et efficace, après quoi ils devraient être embarqués à bord d’un avion et renvoyés.

    Il n’y avait ni le ruban rouge habituel ni les grands ciseaux.
    Peut-être le temps a-t-il manqué pour l’organiser ? Le gouvernement de Bavière s’est dépêché de mettre en œuvre son plan d’expulsion des demandeurs d’asile qui proviennent des Balkans, et mardi la ministre de Bavière aux questions sociales Emilia Müller a visité Manching, à proximité d’Ingolstadt, pour assister à l’ouverture du premier centre allemand d’accueil, exclusivement destiné aux demandeurs dans les pays que le gouvernement allemand considère comme étant « sûrs ». Le centre a été ouvert à peine un mois après que l’idée d’un tel centre a été lancée par le Premier ministre bavarois Horst Seehofer.

    La caserne « Max Immelmann » à Ingolstadt été transformée en un centre pour demandeurs d’asile « qui n’ont aucune chance de rester » ou, comme le ministère l’a précisé dans un communiqué de presse : pour les demandeurs d’asile de #Bosnie-Herzégovine, de #Serbie et de #Macédoine, des pays qui figurent sur la liste des pays sûrs, ainsi que les personnes qui proviennent du #Kosovo, du #Monténégro et d’#Albanie, et que la Bavière considère comme devant également faire partie de la liste des « pays sûrs ».

    A la lumière du drame survenu à la gare ferroviaire principale de
    Budapest, où les réfugiés ont été autorisés à monter dans le train
    pour Munich, la ministre Müller a précisé qu’il fallait s’y attendre.
    « Presque tous les demandeurs d’asile qui sont arrivés en Hongrie,
    veulent venir en Allemagne », a déclaré la ministre Müller aux
    journalistes à l’occasion de l’ouverture de ce centre. « Quand vous
    demandez aux gens où ils désirent se rendre, ils crient : ’l’Allemagne,
    l’Allemagne, Munich’ ! ».

    Pour la ministre Müller, et les médias réunis, a été improvisée une
    demie-heure de visite du nouveau centre pour demandeurs d’asile où, semble-t-il, tout est prêt pour la réception des locataires. Dans les bâtiments du complexe d’Ingolstadt sont déjà hébergés 250 demandeurs d’asile, et on en attend encore 250 dans les prochains jours. Le centre de la caserne « Max Immelmann » est le premier d’un total de trois centres, qui devraient être ouverts dans cette région et qui pourraient recevoir un maximum de 1.500 demandeurs d’asile.

    Si tout se produit selon les plans du ministère, l’enregistrement, la
    prise des empreintes digitales, la visite médicale et les audiences
    des demandeurs d’asile devraient être achevés dans un délai de quatre à six semaines. Et pas seulement cela – le renvoi des demandeurs d’asile dans les pays dont ils sont issus, lequel pourrait être organisé à l’aéroport local de Ingolstadt, si l’armée le permet.

    « A Manching, tous les participants au processus se trouvent réunis
    sous le même toit », dit Müller. « Voici l’administration, les
    représentants des institutions d’enregistrement des étrangers, les
    représentants de l’Office fédéral aux migrants et réfugiés, ainsi que
    les représentants du tribunal administratif. Tout se fera ensemble, ce
    qui va certainement accélérer le processus. »

    (…)

    « Si vous êtes ici pour des raisons économiques, alors l’audition sera
    assez courte, autour d’une heure », explique Carsta Müller, qui vient
    d’entrer dans ses nouvelles fonctions. « Mais s’il s’agit d’un cas de
    persécution, alors une audition peut durer de quatre à cinq heures. »

    Le travail de Carsta Müller consiste à interviewer les demandeurs
    d’asile. On s’attend à ce que les entretiens soient courts et l’asile,
    dans la plupart des cas, sera refusé.

    La tâche du centre est de « filtrer » ceux qui demandent l’asile pour
    des raisons économiques, ce qui peut être conclu sur la base de leur
    nationalité, Carsta Müller reconnaît qu’elle s’attendait seulement à
    de courtes audiences, ajoutant que 99% des demandes d’asile des
    réfugiés des Balkans sont rejetées. « Les Albanais sont, par exemple,
    fort sincères. Ils disent immédiatement qu’ils sont venus pour trouver
    un emploi ou pour faire des études. »

    Pendant ce temps, la ministre d’État bavaroise Emilia Müller tente
    d’expliquer que le centre n’a pas pour vocation de faire peur aux
    gens. « Nous traitons tous les demandeurs d’asile de la même façon,
    sans tenir compte du fait qu’ils viennent des Balkans occidentaux ou
    bien s’ils ont quitté une zone de guerre. Nous leur donnons à tous un
    hébergement », dit-elle, en ajoutant qu’elle espère que « dans les pays
    comme l’Albanie ou la Bosnie-Herzégovine ont comprendra rapidement que
    les chances d’obtenir l’asile sont vraiment minces ».

    (...)

    Source : Ben Knight, Bavarski centar za prihvat i vraćanje tražitelja
    azila sa Balkana, Deutsche Welle, 2 septembre 2015. Traduction : Dragan
    Grcic (serbie-droitshumains.blogspot.com).
    #pays-sûr #pays_d'origine_sûr #Balkans #asile #migrations #réfugiés #pays_sûr

  • La masculinisation des naissances. État des lieux et des connaissances - Cairn.info

    http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=POPU_1502_0201&WT.mc_id=POPU_1502

    Quand Amartya Sen lança il y a vingt-cinq ans son cri d’alarme sur les millions de femmes manquant dans le monde, c’était avant tout la surmortalité féminine qui expliquait ce relatif déficit et la prépondérance des hommes (Sen, 1990). La population du monde est devenue majoritairement masculine en 1955, principalement en raison des déséquilibres en Asie, et la part des hommes n’a cessé d’augmenter légèrement depuis. Mais depuis les années 1990, on a aussi observé un accroissement anormal de la proportion de naissances masculines dans plusieurs pays du monde. Les rapports de masculinité à la naissance (RMN)

    #démographie #Population #parité #masculinisation_des_naissances

    • Juste pour précisé, que Sen était pas tout seul a faire se travail. Il était avec Martha Nussbaum... souvent oublié, elle a un aspect plus philosophique (une amélioration de la théorie des droits humains, en terme de capacité concrètes).
      J’ai fait un travail de mémoire de philo dessus, donc bon, faut bien que ça serve ;)

    • le sous-enregistrement par sexe est un biais classique des sources démographiques, de l’état civil au recensement. Il concerne en particulier l’enregistrement des naissances : celles du sexe préféré (masculin en général) sont l’objet de plus d’attention dans l’enregistrement. La crainte d’un sous-enregistrement féminin a longtemps brouillé l’étude de la distribution des sexes en Inde et masqué l’impact propre à la surmortalité féminine (Visaria, 1971) . Dans le cas chinois, les contraintes de la politique de planification des naissances dite de l’enfant unique peuvent encourager les parents à dissimuler certaines naissances non autorisées, et cela affecte au premier rang les naissances ou la population de filles (Goodkind, 2011 ; Cai, 2014). La métropole de Delhi a connu à l’inverse un sursaut entièrement fictif de naissances féminines en 2008, consécutif à la mise en place d’un programme de subvention aux parents de petites filles (UNFPA, 2012a). Le sous-enregistrement sélectif tend par conséquent à déformer le RMN réel, mais de tels cas sont difficiles à démontrer en l’absence de données externes comme les effectifs du recensement ou des enfants scolarisés (Goodkind, 2004).

      #sous_enregistrement #femmes_manquantes

      plus bas il est dit ceci qui me semble en contradiction avec le paragraphe que j’ai cité sur le non enregistrement administratif.

      Depuis Graunt et Arbuthnott (Campdell, 2001), il a été observé que les naissances masculines prédominaient, et les chiffres de l’état civil accumulés depuis le xviie siècle sont venus préciser cette observation.

      Au XVIIeme les femmes etaient justement sous-enregistré administrativement alors ces infos ne sont pas fiables. Et les historiennes féministes ont montré que dans les campagne jusqu’au moins 1970 les femmes paysannes n’etaient pas répértorié convenablement. C’est étonnant de se servir de ces infos tout en sachant que les femmes sont sous représenté dans les déclarations administratives. Alors si on étudie ces registres on risque fort de trouvé que le ratio était deja aussi déséquilibré en faveur des hommes au XVII. Au XVII en Europe c’était l’apogée de l’extermination des paysannes et les paysannes étaient du bétail et le sont toujours dans la plus part des pays (pas d’héritage, pas de terres, pas de revenus, travail non payé, obligation de porter les fils...). Voire « Caliban et la sorcière » de Federici.

      –---
      Je commente au fur et à mesure de ma lecture désolé pour les editions à répétitions.

      Plutôt que de s’en tenir à des déclarations, qui ne reflètent qu’imparfaitement les intentions réelles ou les comportements ultérieurs, les mesures de comportements effectifs de fécondité offrent des indicateurs plus robustes des préférences révélées. Le rapport de masculinité de la dernière naissance, en régime de fécondité contrôlée, a ainsi été utilisé pour déceler l’existence de préférences, car les règles d’arrêt qui commandent la pratique contraceptive sont le produit des attentes et désirs des parents en matière de composition par sexe. Il est également possible de mesurer les comportements de fécondité en fonction de la composition atteinte par sexe en se servant des probabilités d’agrandissement . Ainsi, les naissances dans les fratries sans garçon sont souvent plus nombreuses que les autres comme le montrent les données des enquêtes EDS (Filmer et al., 2009). Ces méthodes peuvent être appliquées après une reconstitution familiale selon la méthode des enfants du ménage (ownchildren) sur des échantillons plus conséquents tirés des recensements (Guilmoto, 2012b).

      Cette partie modere ce que je disait sur l’incohérence d’utiliser les registres du XVII, XVIII, XIX et XX.

      au passage je note le problème de vocabulaire, plutot que « fratrie sans garçons » on pourrait dire les « sorories » ca permet pour une fois de ne pas dire frère ni garçons quant ils ne sont même pas là. et ca serait économique en place vu qu’il n’y a qu’un seul mot au lieu de trois et comme en francais dès qu’il y a un mâle à l’horizon on masculinise tout le monde, une « sororie » c’est obligatoirement sans garçons.

    • @nicolasm j’ai pas fini ma lecture mais les femmes sont aussi absentes de ce texte que de la surface de la terre. Tout le texte est centré sur la masculinité alors qu’on pourrait faire la même étude en parlant du manque de femmes plutot que de surpopulation masculine.
      et puis il y a des parties qui me chiffonnent comme ici :

      Au sein des mammifères, les groupes dominants sont censés avoir une part plus importante de naissances masculines que les autres selon la célèbre conjecture de Trivers-Willard. Cette hypothèse a d’ailleurs été parfois appliquée à l’espèce humaine dans une perspective sociobiologique, mais avec des résultats variables (Keller et al., 2001 ; Almond et Edlund, 2007) [11]
      [11] Gelman et Weakliem (2009) soulignent très justement...
      .

      Le mammifères c’est aussi les hyènes rayées chez qui il y a peu de mâles et niveau prédation c’est une espèce bien plus performante que les lions (mais que veux dire dominance dans ce texte ?). Parler des mammifères comme un groupe homogène par rapport à la question du sexe-genre ca me semble bizarre et parler de dominance aussi car on parle de dominance par rapport à quoi. La dominance c’est le nombre de cadavres qu’un individu est capable d’accumuler en plus de ses besoins alimentaire ou est-ce la taille d’un territoire ou le nombre de femelles que se réserve un mâle ou le nombre d’individus de la même espèce qu’un individu extermine (cf Chimpanzés Pan troglidytes ) ou les dégâts causé sur l’environnement par l’espèce ou la capacité à mourir jeune avec les dents qui te perce le crâne (cf Babiroussa) ou le nombre de fois ou tu te reproduit ? Sur chaque critère on pourrait parler de dominance, dominance dans le capacité à dormir, dominance sur la capacité à être en symbiose, dominance sur la capacité à l’empathie ... mais bon j’ai l’impression qu’on parle de dominance selon des critères patriarcaux de violence et de polygamie.
      Cette partie me semble vraiment fumeuse et très androcentré.

      –----

    • Pour se débarrasser des enfants de sexe non désiré, la négligence et le manque de soins restent une méthode courante et la surmortalité des filles en témoigne (Fuse et Creenshaw, 2006 ; Nations unies, 1998, 2011). Mais le moyen le plus commun pour s’assurer d’une naissance du sexe voulu a longtemps consisté à répéter les grossesses, au prix d’une descendance finale accrue puisqu’il faut en moyenne deux naissances pour obtenir une naissance d’un sexe donné. En cas d’échec, l’adoption intrafamiliale, notamment celle d’un neveu patrilatéral ou d’un gendre considéré dès lors comme fils de la famille, était l’option finale pour satisfaire l’exigence de progéniture masculine et le prolongement de la lignée, comme cela était fréquent par exemple en Chine (Wolf et Huang, 1980). Dans certaines régions, une permutation de sexe est même envisageable. Elle permet de traiter des filles biologiques socialement comme des garçons pour répondre au manque de fils. On en distingue la trace dans la transformation temporaire de genre prépubertaire des bacha posh (filles « habillées en garçons ») en Afghanistan ou encore dans la conversion permanente des « vierges jurées » (sous serment ayant fait vœu de chasteté) (virgjinesha, burrnesha ou zavetovana devojka) en hommes observée au Monténégro, en Albanie et au Kosovo (Nordberg, 2014 ; Young, 2000).

      note pour plus tard, chercher des infos sur les bacha posh, virgjinesha, burrnesha et zavetovana devojka #genre #transgenre

    • Le biais masculin est fatiguant mais l’article est vraiment passionnant et riche en infos merci @reka . J’ai pas fini mal lecture mais j’ai parcouru les différentes parties en vitesse et on fini tout de même par parler de femmes manquantes. A plus tard et bonne journée

    • Je retombe sur cet article, avec le lien direct vers la revue Population http://www.ined.fr/fichier/rte/General/Publications/Population/articles/2015/N2/199-PopF2-2015-Guilmoto-Article.pdf

      Et cette synthèse sur les conséquences démographiques (août 2015).

      L’effet de la masculinisation des naissances sur le marché matrimonial - Focus - Les mémos de la démo - Ined - Institut national d’études démographiques
      http://www.ined.fr/fr/tout-savoir-population/memos-demo/focus/masculinisation-des-naissances-et-marche-matrimonial

      La population du monde est devenue majoritairement masculine en 1955. La part des hommes augmente légèrement depuis principalement en raison des déséquilibres en Asie. Depuis les années 1990, on a observé un accroissement anormal de la proportion de naissances masculines dans plusieurs pays du monde. Christophe Z. Guilmoto, dans un article de la revue Population fait un état des lieux et des connaissances sur cette masculinisation des naissances.

      Le Rapport de masculinité à la naissance (RMN) est de 110 garçons pour 100 filles en Inde et de 115 en Chine, alors que le niveau courant généralement observé est de 105. Même en cas d’un rapide retour à la normale du RMN, ces deux pays resteront majoritairement peuplés d’hommes jusqu’à la fin du siècle. Un des effets mécaniques du déficit contemporain de naissances féminines est la réduction du nombre de femmes adultes et donc aussi des naissances futures.

      La masculinisation parmi les adultes entraîne un déséquilibre du marché matrimonial hétérosexuel (marriage squeeze) et des mécanismes de formation des familles. Par exemple pour la Chine le surplus d’hommes en âge de se marier augmentera annuellement d’environ 1,3 millions durant les vingt prochaines années impliquant un excédent total de 41 millions d’hommes de plus de 22 ans en 2041.

      Autour de 2050, l’effectif d’hommes célibataires devrait dépasser de plus de 50 % celui des femmes en Chine et en Inde, ce qui donne une idée de l’ampleur de la saturation du marché matrimonial.

      Quels enseignements démographiques peut-on tirer pour l’avenir ?

      • Le déséquilibre du marché matrimonial sera beaucoup plus accentué que les seules comparaisons de structure par âge ne l’indiquent en raison de l’effet cumulatif des déséquilibres de sexe à la naissance sur le marché matrimonial. Les cohortes de futurs époux, qui se marient plus âgés, sont désormais plus grandes que celles de leurs épouses potentielles, car ils sont nés plusieurs années avant elles dans des cohortes plus fournies.
      • Le marché matrimonial restera perturbé après le retour à la normale du RMN en raison du retard au mariage des cohortes précédentes (effet d’accumulation progressive sur le marché matrimonial d’hommes célibataires, à chaque période on doit tenir compte des nouveaux candidats au mariage, mais également les populations restées précédemment célibataires).
      • Un accroissement de l’écart d’âge entre les époux atténuerait sensiblement le déséquilibre du marché matrimonial, mais une hausse du célibat féminin aurait un effet inverse.
      • Les surplus d’hommes célibataires attendus en Chine et en Inde sont d’un volume tel qu’aucun correctif par la migration internationale de femmes ne semble plausible.

      Ces développements semblent mener les pays à tradition patrilinéaire vers une situation totalement inédite. Une partie de la progéniture masculine tant souhaitée par les parents aujourd’hui pourrait être dans l’impossibilité de se marier dans le futur en raison de son surnombre, et par conséquent de perpétuer le lignage. En d’autres termes, ce régime ne semble pas démographiquement soutenable, et la sélection prénatale en faveur des garçons d’aujourd’hui devrait saper à terme les fondements de systèmes patrilinéaires qui reposent sur une reproduction familiale à travers la lignée masculine.

    • @simplicissimus le pire, c’est que cela risque, comme d’habitude, de se faire au détriment des femmes. Elles ne vont pas devenir plus importantes mais vont avoir une valeur marchande plus importante, ce qui devrait encore dégrader leur statut, avec des hommes riches qui vont se payer les femmes disponibles quasiment dès la sortie de l’œuf.
      Ce qui va être intéressant, c’est la réaction des hommes pauvres qui risquent de légitimer le recours à la violence pour obtenir leur « dû ».

  • #Sazan, une île-#bunker de l’#Albanie communiste ouverte aux touristes

    Base militaire la plus secrète de l’Albanie communiste et « sentinelle » aux portes de l’Adriatique, l’île de Sazan vient d’ouvrir aux visiteurs ses bunkers et ses tunnels antiatomiques, au milieu d’une nature sauvage dont les autorités souhaitent faire une attraction touristique.

    http://information.tv5monde.com/en-continu/sazan-une-ile-bunker-de-l-albanie-communiste-ouverte-aux-touri
    #soviétisme
    cc @albertocampiphoto

  • L’immigration, première peur des citoyens européens

    Selon une étude publiée in juillet par la Commission, l’immigration est désormais la principale préoccupation des citoyens européens, devant les questions économiques et le chômage.

    En novembre dernier, la situation économique, l’emploi et les déficits publics faisaient partie des inquiétudes numéro un des citoyens européens, selon une précédente enquête. L’immigration était alors en quatrième position (à 24 %).

    Malgré la crise grecque, les Européens semblent aujourd’hui surtout préoccupés de l’arrivée de migrants sur le continent, selon un baromètre réalisé fin mai dans les États membres de l’Union européenne et les pays candidats, et rendu public fin juillet par la Commission européenne.

    Aujourd’hui, avec 38 % (+14 points), l’immigration devance ainsi de loin la situation économique (27 %, -6 points), le chômage (24 %, -5 points) et les finances publiques (23 %, -2 points) comme sujets de préoccupation. Elle est l’inquiétude la plus fréquemment citée dans 20 États membres, avec des records à Malte (65 %), confronté à l’arrivée massive de migrants, ainsi qu’en Allemagne (55 %).

    L’Allemagne, première destination des migrants dans l’UE a d’ailleurs déjà pris des mesures censées décourager les départs. En Albanie, l’ambassade allemande a par exemple lancé une campagne de publicité mettant notamment en garde les Albanais contre les « profiteurs sans scrupules » qui « racontent des contes de fées où les demandes d’asiles sont acceptées et les migrants trouvent un emploi et un appartement afin de les exploiter ». D’autres mesures ont été prises en Bavière, par exemple, où les conditions d’accueil se font de plus en plus difficiles.

    Si certains pays sont bien évidemment plus demandés que d’autres, la crise de l’immigration touche presque tous les pays européens. Ceux qui y échappent encore s’inquiète néanmoins de la volonté de la Commission de mettre en place un système d’accueil paneuropéen basé sur le principe de solidarité.

    En Italie, où des dizaines de milliers de migrants affluent après de périlleuses traversées de la Méditerranée, l’immigration est la principale préoccupation des personnes interrogées (43 %). En France, ce sujet est une préoccupation pour 34 % de la population interrogée, avant l’économie (30 %).

    Autre préoccupation qui gagne du terrain : le terrorisme, dont les craintes ont également augmenté de manière significative depuis novembre 2014 dans l’ensemble de l’Union européenne (17 %, +6 points).

    L’enquête Eurobaromètre est le second sondage d’opinion réalisé à l’échelle de l’UE depuis l’entrée en service de la Commission Juncker en novembre 2014. Elle est fondée sur des entretiens individuels menés courant mai, au cours desquels plus de 31 000 personnes ont été interrogées.

    http://www.euractiv.fr/sections/leurope-dans-le-monde/limmigration-premiere-peur-des-citoyens-europeens-316762

  • Commission Européenne - Communiqué de presse
    Énergie : Les pays d’Europe centrale et du Sud-Est unissent leurs forces pour créer un marché du gaz intégré
    http://europa.eu/rapid/press-release_IP-15-5343_fr.htm

    Dubrovnik, 10 juillet 2015

    Un marché européen de l’énergie bien connecté où l’énergie circule librement par-delà les frontières et où aucun État membre ne demeure isolé des réseaux énergétiques de l’UE est une condition préalable à la création d’une Union de l’énergie résiliente, dotée d’une politique clairvoyante en matière de changement climatique. L’ensemble des particuliers et entreprises de l’UE pourront ainsi compter sur une offre énergétique sûre, abordable et durable. 15 États membres de l’UE et de la Communauté de l’énergie situés en Europe centrale et du Sud-Est sont convenus de coopérer pour accélérer la construction des liaisons manquantes entre les infrastructures gazières et résoudre les difficultés techniques et réglementaires qui subsistent et nuisent à la sécurité d’approvisionnement et au développement d’un marché de l’énergie pleinement intégré et compétitif dans la région.
    Le protocole d’accord qui concrétise officiellement cette initiative a été signé aujourd’hui à Dubrovnik. Il ouvre la voie à une intégration plus étroite des marchés de l’énergie de l’UE et de la Communauté de l’énergie. En instaurant un cadre réglementaire et commercial stable, il contribuera à améliorer le climat d’investissement dans les pays et territoires concernés de l’UE et de la Communauté de l’énergie.
    […]
    Le protocole d’accord et son plan d’action ont été signés par le vice-président de la Commission européenne, Maroš Šefčovič, et le commissaire européen Miguel Arias Cañete, ainsi que par les ministres de l’énergie, et leurs représentants, des pays suivants : Autriche, Bulgarie, Croatie, Grèce, Hongrie, Italie, Roumanie, Slovaquie, Slovénie, Albanie, ancienne République yougoslave de Macédoine, Serbie et Ukraine (Bosnie-Herzégovine et République de Moldova vont signer à un stade ultérieur). La signature a eu lieu dans le cadre du Groupe à haut niveau sur la CESEC, mis en place en février 2015 afin de stimuler la diversification de l’approvisionnement en gaz naturel et l’intégration des marchés dans la région.

  • La #Suisse veut faire peur aux migrants à coups de #vidéos

    La Suisse projette de financer une mini-série au #Nigeria sur la réalité de l’immigration. La Confédération n’en est pas à son coup d’essai.

    http://www.tdg.ch/suisse/suisse-veut-peur-migrants-coups-videos/story/23327518
    #dissuasion #film #migration #asile #Nigeria #propagande #clip #SEM

    Informationsclip für Balkanstaaten BFM (Englisch)

    4245 persons from Serbia, Macedonia, Albania, Montenegro, Bosnia-Herzegovina and Kosovo sought asylum in Switzerland in the year 2012. Only 11 persons were granted asylum.

    Switzerland provides protection for people, who are seriously prosecuted. No asylum will be granted persons coming from safe countries with no threat to life or physical condition.

    The Swiss government as well as the European Union (EU) consider Serbia, Macedonia, Albania, Montenegro, Bosnia and Herzegovina and Kosovo as safe states.

    Asylum request from persons originating from these states will be processed immediately in Switzerland. The asylum-seeker must reckon with a return to their home within days.

    Whoever does not voluntarily leave, after receiving a negative adjudication, will be repatriated by the authority to their state of origin and may no more enter Switzerland for 3 years. This entry prohibition as a general rule is valid for the entire Schengen states. Persons from safe states will basically receive no return assistance and no travel money for returning as well.

    We need the rooms in our accommodation facilities for people who are genuinely threatened, coming from crisis regions und pressingly needing our protection. Prosecution free countries of the West Balkans do not belong to it. ( Mario Gattiker, Director of Swiss Immigration Authority)

    Asylum-seekers from these countries, are losing not only a lot of money with their journey to Switzerland, they also risk losing their travel freedom in the entire EU.

    “We want to inform people from these countries truly about our principle, so that they understand, that the expensive and troublesome journey to Switzerland is not worth it.” (Mario Gattiker, Director of Swiss Immigration Authority)

    https://www.youtube.com/watch?v=vi9anup5QSw


    #Balkans

    • Bund finanziert afrikanische Soap gegen Einwanderung

      Im Kampf gegen den Flüchtlingsstrom setzt Europa auch auf Aufklärung vor Ort, um Wirtschaftsmigranten die geringen Chancen auf Asyl aufzuzeigen. Amnesty International hält die dafür produzierten Filme zwar für nutzlos. Dennoch finanziert die Schweiz nun eine neue Fernsehserie für Westafrika.

      http://www.srf.ch/news/schweiz/bund-finanziert-afrikanische-soap-gegen-einwanderung
      #soap #Afrique_de_l'Ouest

    • La Suisse finance une série TV nigériane pour dissuader les migrants

      Casser le mythe de l’eldorado suisse et informer les candidats africains à l’immigration sur les risques du voyage vers l’Europe : c’est l’objectif d’une série TV nigériane, financée par la Suisse. Mais l’impact de ce projet à 450’000 francs est loin d’être évident.


      http://www.swissinfo.ch/fre/asile_la-suisse-finance-une-s%C3%A9rie-tv-nig%C3%A9riane-pour-dissuader-les-migrants/42977618
      #série_tv #film
      par @stesummi

    • Berne veut rendre le retour au Kosovo plus attractif

      Le Secrétariat d’Etat aux migrations finance des films illustrant des succès de Kosovars rentrés vivre dans leur pays. Le projet ne plaît pas à tout le monde.

      Près de 200’000 ressortissants kosovars vivent actuellement en Suisse. Venus dans les années 90 pour fuir la guerre, ils font désormais partie intégrante de la population helvétique. Nombreux sont d’ailleurs ceux qui ont obtenu, au fil des ans, le passeport à croix blanche.

      Selon « SonntagsBlick », la Confédération cherche désormais à les motiver à rentrer chez eux. Le dominical révèle en effet que le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) finance un projet de films de la plate-forme albano-suisse, albinfo.ch, visant à rendre le retour de Kosovars de Suisse au Kosovo plus attractif.

      « Faire apparaître les aspects positifs »

      Berne a contribué à hauteur de 158’000 francs à la production de huit documentaires illustrant des succès de Kosovars rentrés dans leur pays. Ils seront diffusés sur une chaîne de la télévision publique kosovare. « Les films doivent faire apparaître les aspects positifs d’un retour à la maison », a expliqué le SEM au journal.

      Série télé pour dissuader les départs vers la Suisse

      L’an dernier, on apprenait que la Confédération a financé un feuilleton à succès, qui raconte les désillusions d’un jeune exilé, de Lagos à Berne. Treize épisodes de 45 minutes de « The Missing Steps » ont été vus par des millions de spectateurs au Nigeria, à la fin de 2017. Le but de cette série, tournée dans la pure tradition de Nollywood (la très populaire industrie du cinéma nigérian) : dissuader les candidats à l’émigration. Berne a investi 450’000francs pour le tournage, qui s’est déroulé au Nigéria et en Suisse. « Cette série est destinée à fournir des infos objectives sur la migration », avait expliqué à l’époque Lukas Rieder, porte-­parole du Secrétariat d’Etat aux migrations.

      L’Organisation internationale des migrations avait approuvé la démarche suisse, une des stratégies de la lutte contre l’immigration clandestine. Beaucoup de Nigérians savent ce qui les attend s’ils entreprennent le périple, estime le responsable adjoint de l’OIM à Lagos, Frantz Celestin, « mais le plus grand moteur de l’émigration, c’est l’ambition, et elle est souvent plus forte que la peur ».

      « SonntagsBlick » critique cependant que les clips n’abordent pas la réalité du Kosovo, c’est-à-dire une corruption qui paralyse le pays, et le chômage massif qui touche un tiers de la population. Le SEM, lui, se défend et assure que le but principal du projet n’est pas d’inciter les Kosovars à quitter la Suisse, mais de montrer le potentiel du pays balkanique tout en rappelant qu’un avenir là-bas est possible. Cela permet aussi d’« endiguer la migration irrégulière ».

      Un intérêt « discutable »

      Muriel Trummer d’Amnesty International se dit sceptique. Les personnes ne possédant pas le passeport suisse et retournant vivre dans leur pays d’origine risquent de perdre leur droit d’établissement si elles ne parviennent pas à se construire une nouvelle vie au Kosovo. Tout retour en Suisse serait alors impossible. Peter Meier de l’organisation suisse d’aide aux réfugiés va encore plus loin. L’intérêt de tels projets est très discutable. « Rien ne prouve qu’ils ont une influence sur la migration ». Selon lui, il serait plus utile d’investir cet argent dans des projets permettant d’améliorer à long terme les conditions sur place.

      https://m.20min.ch/ro/news/suisse/story/berne-veut-rendre-le-retour-au-kosovo-plus-attractif-17291594

    • En 2007 déjà...
      Campagne de sensibilisation en Afrique sur la migration irrégulière

      L’Office fédéral des migrations mène au Cameroun et au Nigéria une campagne d’information destinée à la population locale. Le but de cette campagne consiste à attirer l’attention des migrants potentiels sur les conséquences né-gatives de la migration irrégulière. L’Union européenne a également décidé de se joindre à ce projet pilote.

      Qui ne connaît pas ces images de bateaux surchargés, d’êtres humains jetés par-dessus bord par des passeurs sans scrupules ? Des images d’embarcations qui chavirent et de victimes qui meurent avant l’arrivée des secours. Le manque de perspectives économiques pousse bon nombre d’Africains à tenter leur chance en Suisse et en Europe.

      Or, ceux-ci nourrissent des espoirs illusoires, qui n’ont rien à voir avec la réalité quotidienne d’un clandestin dans le pays de destination.

      Afin de faire connaître les conséquences négatives et les dangers de la migration irrégulière, l’Office fédéral des migrations a lancé au début de l’année 2006 des campagnes d’information au Cameroun et au Nigéria. Ces séances d’information ont été accueillies avec un grand intérêt, particulièrement au niveau local. L’Union européenne participe désormais également au projet pilote lancé par la Suisse.

      Les campagnes d’information de l’ODM sont menées dans des pays où le potentiel de migration est élevé à cause de la situation économique instable. Elles s’adressent à des personnes qui veulent quitter leur pays pour des raisons économiques et non pour des motifs liés à l’asile. Les œuvres d’entraide ont salué cette initiative. L’ODM peut en outre s’appuyer sur l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), un partenaire de renommée internationale qui dispose depuis des années d’antennes sur place et entretient un excellent réseau de contacts.

      https://www.admin.ch/gov/fr/accueil/documentation/communiques.msg-id-15982.html
      #Cameroun #Nigeria

    • La Suisse, productrice de série télévisée nigériane pour dissuader les migrants de venir en Europe

      La série, intitulée « #Missing_Steps », chapeautée par l’acteur et réalisateur nigérian #Charles_Okafor, très célèbre dans son pays, raconte l’histoire d’un personnage de 20 ans éduqué mais criblé de dettes et qui décide de fuir vers un Etat européen. Arrivé sur place, il tente de résoudre ses problèmes financiers par tous les moyens et s’engage dans des affaires avec des trafiquants.


      https://francais.rt.com/international/34391-pas-paradis-suisse-finance-series-tele-nigeria-pour-dissuader-mig

    • La Suisse finance un projet au Cameroun pour freiner la migration clandestine

      Programme. Berne soutient pour la première fois des campagnes de sensibilisation de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) sur le continent africain. L’une est en cours au Cameroun, une autre s’est terminée au Nigeria

      Les jeunes Africains rêvent souvent d’Europe. Ils sont prêts à emprunter des voies dangereuses, à embarquer dans des pirogues ou encore à se cacher dans des trains d’atterrissage d’avions pour assouvir ce rêve. Avec, souvent, des drames à la clé. C’est précisément ce que veut éviter l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Au Cameroun, elle dirige actuellement un programme pour sensibiliser les jeunes aux risques de la migration illégale. Et ce projet est entièrement financé par le gouvernement suisse, a appris Le Temp s.

      Le nom de la campagne ? « A la mémoire de Fodé et Yaguine : plus jamais ça ! ». Fodé et Yaguine sont deux Guinéens qui ont été retrouvés morts, le 2 août 1999, dans le train d’atterrissage d’un appareil belge qui quittait la Guinée-Conakry. Une lettre touchante, adressée à « Messieurs les membres responsables d’Europe », avait été retrouvée sur eux. Elle a rapidement fait le tour de la planète.

      Agir à la source

      Berne a déjà financé des campagnes de l’OIM, notamment en Albanie et en Roumanie ; elle le fait maintenant aussi en Afrique. Mais en toute discrétion.

      « Notre but n’est pas de dire aux migrants de rester chez eux, mais bien de les sensibiliser aux risques qu’ils encourent en choisissant la voie de la migration illégale », explique Laurentiu Ciobanica, porte-parole de l’OIM. « Ceux qui veulent partir du Cameroun doivent aussi être informés de ce qui les attend en Europe si leur départ n’a pas été bien préparé. » En clair, la campagne vise à contribuer à la réduction des flux migratoires irréguliers, via une information ciblée. En 2006, plusieurs dizaines de milliers d’Africains ont tenté de gagner les îles Canaries à bord de bateaux surchargés. 600 corps ont été retrouvés au large. Mais selon les autorités espagnoles, le nombre total des migrants qui ont péri durant la traversée était en réalité dix fois plus élevé.

      Pour la Suisse, il est important d’identifier, dans les dix provinces du Cameroun concernées, les secteurs où la population est la plus encline à la migration irrégulière vers l’Europe, et la Suisse en particulier. Si Berne applique depuis plusieurs années une politique d’« aide au retour », elle veut désormais aussi agir à la source des flux migratoires. Et encourager les pays concernés à organiser des campagnes d’information sur les dangers de la migration clandestine et de la traite des personnes.

      Eduard Gnesa, patron de l’Office fédéral des migrations (ODM) s’est rendu en mai à Yaoundé pour lancer la campagne. Il a également profité de son séjour en Afrique pour se rendre en République démocratique du Congo (RDC) et plaider le retour « volontaire » de quelque 800 Congolais en phase de renvoi en Suisse. A son retour, il n’a cependant pas souhaité donner de détails sur le projet.

      Aussi bien l’ODM que l’OIM refusent de révéler les coûts de la campagne, qui durera jusqu’à fin septembre. En revanche, il apparaît que l’ODM a aussi financé un programme identique au Nigeria, plus particulièrement dans l’Edo, le Delta et l’Anambra, régions d’où partent beaucoup de jeunes « aventuriers ».

      Partenariat avec l’UE ?

      « Notre office a effectivement mandaté en 2006 l’OIM afin de mettre en place deux campagnes d’information de masse, l’une au Nigeria et l’autre au Cameroun », confirme Dominique Boillat, porte-parole de l’ODM. « Le financement entre dans le budget normal de l’office », précise-t-il.

      La discrétion de la Suisse s’explique notamment par l’aspect pionner de ces campagnes d’information. Leurs effets sont encore difficiles à évaluer. « La Suisse aimerait surtout que l’UE entreprenne la même démarche, pour que de nouvelles campagnes de ce type voient le jour et soient menées en partenariat », observe un connaisseur du dossier. « Et certains pays européens ont fait savoir qu’ils étaient très intéressés. »

      Berne collabore déjà avec Bruxelles dans le cadre du projet pilote « Return ». Il s’agit de vols communs organisés par l’UE pour rapatrier de force des clandestins récalcitrants. La Suisse, qui a déjà expulsé des étrangers par ce biais, y trouve un avantage pécuniaire certain : le coût de chacun de ses propres « vols sous la contrainte » avoisine souvent les 100 000 francs.

      U Micheline Calmy-Rey entame lundi un déplacement de dix jours en Afrique. La présidente de la Confédération se rendra au total dans sept pays (Bénin, Ghana, Sénégal, Tchad, République démocratique du Congo, Burundi et Rwanda). La coopération au développement et la promotion de la paix figureront au menu des discussions. (ATS)

      Des migrants africains entassés dans un port des Canaries après une traversée éprouvante. Pour la Suisse, il importe d’agir sur place pour sensibiliser les jeunes aux dangers de la migration illégale.

      https://www.letemps.ch/suisse/suisse-finance-un-projet-cameroun-freiner-migration-clandestine

      Nom de la campagne : « #A_la_mémoire_de_Fodé_et_Yaguine : plus jamais ça ! »

      #Fodé #Yaguine

    • Tiré de cet article :
      Politiques migratoires et cinéma. Entretien

      Dans le cadre de sa stratégie de prévention de la migration irrégulière, l’ODM vient de mandater le réalisateur László I. Kish pour réaliser un film documentaire à l’attention du Mali intitulé #Là_où_coulent_le_lait_et_le_miel, qui puisse désamorcer l’idéalisation des représentations courantes au Mali au sujet de la Suisse, aborder les conséquences réelles d’une émigration en montrant les difficultés rencontrées par des Maliens vivant en Suisse, enfin évoquer les chances et les obstacles du retour dans leur pays d’origine. Ce #film accompagne une pièce de #théâtre intitulée #Le_pays_où_on_fabrique_l’argent qui est jouée au #Mali depuis décembre 2008 et qui présente la même ligne narrative tout en insistant sur le vécu émotionnel du migrant qui éprouve solitude, mal du pays, honte et aliénation. L’idée de base de ces deux projets peut se traduire ainsi : « les personnes qui veulent quitter leur patrie ont le droit de savoir ce qui les attend ». La sortie de ce film est prévue pour l’été  2009, c’est donc une affaire à suivre…

      https://journals.openedition.org/decadrages/329#ftn6

  • Édito : « Europe, dans le cœur du réacteur »
    http://www.sudouest.fr/2015/06/07/europe-dans-le-coeur-du-reacteur-1943904-6057.php

    « Il faut comprendre que le #lobby le plus puissant ici, c’est l’Amérique du Nord elle-même. »

    L’épisode aura été à la fois passionnant et inattendu. A Bruxelles, j’ai eu la chance de participer à un long débat avec une vingtaine de confrères accrédités auprès de la Commission européenne. Il y avait là des Français, des Allemands, des Britanniques, des Américains et même une impétueuse consoeur venue d’Albanie et naturalisée belge. Tous ces journalistes avaient en commun d’avoir choisi de suivre la construction européenne et, pour cela, de s’installer à Bruxelles. Ils sont depuis des années dans le cœur du réacteur. Pro-européens au départ, ils ne peuvent être taxés d’euroscepticisme ou de populisme. A plusieurs reprises, ce jour-là, ils ont tenu à nous affirmer qu’ils y croyaient encore.

    Admirable est la #foi ! Pourquoi ? Parce que, au fil des échanges, nos confrères, parlant sans détour, nous ont décrit un univers kafkaïen, opaque, bureaucratique, corseté par un fonctionnement étouffant et procédural.

    Les conférences de presse, par exemple, sont si minutieusement codifiées qu’elles n’ont plus beaucoup de sens. Les porte-parole ne répondent aux questions des journalistes que s’ils y ont été expressément autorisés, par écrit. Même dans ce cas, dès qu’une actualité un peu plus chaude est en jeu, le porte-parole se contentera de lire le texte écrit que sa hiérarchie lui a préparé.

    Ce qu’à l’échelon national nous appelons #langue_de_bois acquiert à #Bruxelles une opacité plus impénétrable encore. Le formalisme et le culte du secret paraissent avoir peu à peu asphyxié le fonctionnement de cette #Commission_européenne censée incarner, aux yeux du monde, la #démocratie vivante du Vieux Continent et l’Etat de #droit. C’est fou !

    Prenons un tout petit exemple, il parle à lui tout seul. Le nombre de journalistes accrédités auprès de la Commission était de 900 voici deux ou trois ans. Aujourd’hui, ce chiffre n’est plus accessible. Il a été classé top secret, pour de prétendues raisons de sécurité. Formule commode. En fait, tout laisse penser qu’il diminue chaque année, le projet européen perdant son attrait médiatique. Inutile de crier cela sur les toits.

    Nous avons débattu d’autres sujets, comme la puissance des #lobbies. Elle est indéniable à #Bruxelles. Elle court-circuite allègrement les logiques démocratiques de base, enlisées dans la pratique obligatoire du compromis. Alors que nous échangions à ce sujet, un confrère américain présent parmi nous est intervenu sur un ton amicalement rigolard :

    « Il faut comprendre que le lobby le plus puissant ici, c’est l’Amérique du Nord elle-même. »

    Devant notre surprise, il a renchéri en disant que les #Etats-Unis chaperonnaient avec vigilance l’Europe en devenir. « Vous ne le saviez pas ? » a-t-il ajouté.

    Une consoeur française a exprimé sans détour sa stupéfaction devant ce qu’elle entendait : « Ce que vous décrivez là, c’est une #dictature douce en construction. Ce n’est plus du tout une démocratie. » Tout le monde s’est récrié poliment, pour la forme.

    [...]

    Bref, en quittant cette confraternelle réunion, nous étions à peu près tous convaincus qu’un (possible) #naufrage était annoncé. Le pire n’est jamais sûr, je sais. Admirable est la foi, en effet …

  • La mer Adriatique, nouvelle frontière de l’industrie pétrolière ?
    http://multinationales.org/La-mer-Adriatique-nouvelle-frontiere-de-l-industrie-petroliere

    Le #Monténégro se voit déjà en futur« Koweït des Balkans ». La #Croatie envisage des plateformes pétrolières au large de ses superbes îles. L’Albanie agite les cadeaux fiscaux pour attirer géologues et foreurs. La Mer Adriatique va-t-elle changer de visage pour s’ouvrir aux compagnies pétrolières et gazières ? Au risque de sacrifier son attrait touristique et de vivre sous la menace d’une marée noire qui, dans cette mer fermée, aurait des conséquences dévastatrices. Écologistes et citoyens commencent à se (...)

    #Enquêtes

    / Croatie, #Albanie, Monténégro, #Industries_extractives, #Énergies_fossiles, #Industries_extractives, #industries_extractives, #impact_social, #impact_sur_l'environnement, fiscalité, normes et (...)

    #fiscalité #normes_et_régulations

  • L’#externalisation de la #politique_migratoire européenne dans les #Balkans (1)

    Entre 2006 et 2013, l’analyse de dix pays des Balkans (#Albanie, #Bosnie-Herzégovine, #Bulgarie, #Croatie, #Kosovo, #Macédoine, #Monténégro, #Roumanie, #Serbie, #Slovénie) révèle une multiplication par deux du nombre de centres de détention d’étrangers, et une multiplication par quatre de la capacité d’accueil de ces centres. Derrière cet accroissement spectaculaire se cache une action coordonnée des institutions européennes visant à déléguer une partie de la gestion des populations migrantes aux pays des Balkans. En quoi consiste ce (premier) volet de l’externalisation de la politique migratoire dans les Balkans ?


    http://www.courrierdesbalkans.fr/bazar/blogs/carrefour-des-balkans-o-le-blog-de-morgane-dujmovic/blog-o-l-externalisation-de-la-politique-migratoire-europeenne-da
    #détention_administrative #rétention #migration #asile #réfugiés #cartographie #visualisation

  • Industrie pétrolière : l’#Albanie sous la coupe des lobbies privés

    L’Albanie est l’un des pays européens les mieux dotés en gaz et en pétrole, mais ces ressources naturelles considérables n’ont pas apporté le développement économique et social escompté. Les causes principales : des politiques économiques maladroites, une corruption généralisée et des expérimentations néolibérales qui n’ont rien rapporté à l’Etat.

    http://www.courrierdesbalkans.fr/articles/albanie-le-bilan-catastrophique-de-l-industrie-petroliere.html
    #pétrole #énergie

  • Pétrole de #schiste en #Albanie : un village évacué

    Plusieurs #explosions ont retenti mercredi dernier près de la ville de #Fier, dans le Sud de l’Albanie, dans le plus grand champ pétrolifère terrestre d’Europe. Un village a été évacué. Ce n’est pas la première fois que la population fait part de ses préoccupations pour les impacts environnementaux et sanitaires induits par la #fracturation_hydraulique. La compagnie #Bankers_Petroleum nie toute responsabilité.


    http://balkans.courriers.info/article26950.html
    #énergie

  • Les mystères d’#Orikum

    De retour en #Albanie avec les archéologues suisses et albanais, l’équipe d’OCEAN71 Magazine a suivi les fouilles de la ville antique d’Orikum. Ce petit port antique, qui fut un élément clé dans l’ascension de Jules César vers le pouvoir absolu, n’en fini plus de surprendre les scientifiques. Dans cette deuxième saison, les archéologues vont tenter de percer les nombreux mystères archéologique de ce site unique.

    http://ocean71.com/fr/magazine/les-mysteres-dorikum
    #archéologie

  • Albanie : les « Vierges jurées », un film ambitieux sur ces femmes qui vivent comme des hommes
    Les « Vierges jurées », ces femmes qui ont choisi de vivre comme des hommes, font partie de la société traditionnelle du nord de l’Albanie. La réalisatrice italienne Laura Bispuri en a fait le thème de son premier long-métrage, qui a été présenté en première mondiale et en compétition lors de la 65ème Berlinale.

    http://balkans.courriers.info/article26646.html

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Vierges_sous_serment

    #cinema #film #albanie #Vierges_jurées

    @cdb_77 @wizo

  • L’escalade des sanctions contre la #Russie
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/02/A/52666

    17 mars 2014. Le Canada, les Etats-Unis et l’Union européenne interdisent leurs territoires à des responsables politiques russes et à leurs homologues de Crimée. Le Japon et l’Australie prennent des mesures similaires, suivis en avril par l’Albanie, l’Islande, le Monténégro et l’Ukraine.

    (…)

    Les sanctions contre la Russie ont coûté 21 milliards d’euros à l’Union européenne, selon le ministre espagnol des Affaires étrangères
    http://www.rfi.fr/contenu/ticker/sanctions-contre-russie-ont-coute-21-milliards-euros-union-europeenne-selon-le-m

  • #Électricité en #Albanie : la #privatisation plonge les pauvres dans le noir

    La privatisation des fournisseurs d’électricité en Albanie a eu des conséquences catastrophiques, aussi bien pour les consommateurs que pour le réseau de distribution. Aujourd’hui, ce sont surtout les clients résidentiels, déjà précaires, qui paient le prix de ces erreurs et doivent de plus en plus souvent vivre sans accès à l’électricité.

    http://balkans.courriers.info/article26307.html
    #énergie

  • La #Grande_Albanie, l’essence d’une #nation

    Les évènements survenus sur le stade du Partizan de Belgrade lors du match de #football Serbie-#Albanie nous renvoient aux conflits gelés issus du partage territorial des #Balkans. L’idée d’une « Grande Albanie » prend sa source au XIX° siècle ; elle se fonde sur la répartition des peuples dans une Turquie d’Europe qui disparaîtra quasi totalement en 1912. La Grèce, la Serbie, le Monténégro furent les premiers à acquérir leur indépendance, sur un territoire restreint qui n’englobait ni tous les locuteurs de la même langue ni tous les adeptes du même sentiment national.

    http://geographiesenmouvement.blogs.liberation.fr/blog/2014/10/la-grande-albanie.html
    #nationalisme #carte #cartographie #visualisation
    cc @albertocampiphoto