country:arabie saoudite

  • Trump : et si on dotait l’Arabie Saoudite de technologie #Nucléaire ?
    https://reflets.info/trump-et-si-on-dotait-larabie-saoudite-de-technologie-nucleaire

    Le laïus de l’ambassadrice américaine aux Nations unies, #Nikki_Haley sur un missile tiré depuis le Yémen vers l’Arabie Saoudite a reçu trop peu de publicité. Jeudi 14 décembre, depuis une base militaire américaine, Nikki […]

    #Monde #Arabie_Saoudite #Colin_Powell #Donald_Trump #Hans_Blix #Iran

  • السعودية تهدد بالرد على رفع مشجعين في مباراة كرة القدم في الجزائر لافتة كبيرة تجمع الملك سلمان وترامب في إطار احتجاجات على اعتراف الولايات المتحدة بالقدس عاصمة لإسرائيل | رأي اليوم
    http://www.raialyoum.com/?p=797267

    Le stade comme espace d’expression politique :banderole montée par des supporters algériens pour protester contre la collusion des USA et de l’Arabie saoudite sur la question de #Jérusalem.
    #foot #clichés_arabes

  • Hariri et l’Arabie saoudite : les caprices des princes, la tirelire du roi
    https://www.mediapart.fr/journal/international/171217/hariri-et-l-arabie-saoudite-les-caprices-des-princes-la-tirelire-du-roi

    Le fils du roi Fahd d’Arabie saoudite, le sulfureux #prince_Abdelaziz_ben_Fahd, pouvait tout demander à #Saad_Hariri. Une division « VIP » créée au sein du groupe de BTP de la famille Hariri était chargée des besoins du prince, y compris d’« attirer des femmes sans méfiance » dans sa suite. Un temps donné pour mort en novembre, le prince n’est pas réapparu depuis la #Purge de Riyad.

    #International #France #Arabie_Saoudite #Mohammed_ben_Salmane #Saudi_Oger

  • Hariri et l’Arabie saoudite : les caprices des princes, la tirelire du roi
    https://www.mediapart.fr/journal/international/171217/hariri-et-larabie-saoudite-les-caprices-des-princes-la-tirelire-du-roi

    Le fils du roi Fahd d’Arabie saoudite, le sulfureux #prince_Abdelaziz_ben_Fahd, pouvait tout demander à #Saad_Hariri. Une division « VIP » créée au sein du groupe de BTP de la famille Hariri était chargée des besoins du prince, y compris d’« attirer des femmes sans méfiance » dans sa suite. Un temps donné pour mort en novembre, le prince n’est pas réapparu depuis la #Purge de Riyad.

    #International #France #Arabie_Saoudite #Mohammed_ben_Salmane #Saudi_Oger

  • Le milliardaire palestinien Masri libéré par les Saoudiens, selon sources
    Par Reuters le 17.12.2017 à 14h00
    https://www.challenges.fr/monde/le-milliardaire-palestinien-masri-libere-par-les-saoudiens-selon-sources_
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    AMMAN (Reuters) - Sabih al Masri, milliardaire palestinien et président de la première banque jordanienne, l’Arab bank, a été remis en liberté par les autorités saoudiennes et pourrait être autorisé à quitter prochainement le pays, a-t-on déclaré dimanche de source proche de sa famille.

    Masri, qui a la nationalité saoudienne, avait été arrêté mardi en Arabie saoudite alors qu’il venait de présider à Ryad une série de réunions de sociétés qu’il possède, selon la même source.

    Selon une source proche du dossier, Sabih al Masri a été interrogé sur ses affaires et ses associés. Des proches lui avaient déconseillé de se rendre en Arabie saoudite dans le contexte actuel de vaste campagne anti-corruption menée par le pouvoir en place.

    « Tout va bien et je suis heureux (d’être libre), tout le monde m’a accordé du respect ici », a dit l’homme d’affaires à Reuters à son domicile de Ryad.

    Masri est l’homme d’affaires le plus influent en Jordanie comme dans les territoires palestiniens. Originaire d’une famille de commerçants de Naplouse en Cisjordanie, il a fait fortune en s’associant avec des Saoudiens pour fournir de la nourriture aux troupes engagées dans la coalition sous commandement américain durant la première guerre du Golfe, en 1991.

    Il a été élu président de l’Arab bank en 2012 après la démission d’Abdel Hamid Choman, dont la famille avait fondé l’établissement à Jérusalem en 1930.

    (Suleiman Al-Khalidi ; Eric Faye pour le service français)

  • C’est personnel : Trump a trahi Mahmoud Abbas et le roi Abdallah de Jordanie
    David Hearst - 14 décembre 2017
    http://www.middleeasteye.net/fr/opinions/c-est-personnel-trump-trahi-mahmoud-abbas-et-le-roi-abdallah-de-jorda

    (...) Avant tout, Istanbul a jeté les bases d’un réalignement des États arabes. Le conférence a mis en évidence la rébellion de deux dirigeants arabes pro-occidentaux, le roi Abdallah de Jordanie et Mahmoud Abbas, le président palestinien, contre leurs alliés traditionnels à Washington.

    Le premier est le chef de l’État du second pays arabe à avoir reconnu Israël, le second est le dirigeant palestinien qui a consacré sa vie à la négociation de la désormais défunte solution à deux États.

    Conscients de l’importance de ce qui allait se passer à Istanbul, l’Arabie saoudite et l’Égypte ont déployé d’énormes efforts pour empêcher Abdallah et Abbas de s’y rendre.

    Comme cela a été rapporté, Abdallah et Abbas ont été convoqués pour une réunion d’urgence au Caire. Seul Abbas s’y est rendu.

    Selon mes sources, qui se sont exprimées sous couvert d’anonymat, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a fait pression sur Abbas pour qu’il ne dirige pas la délégation palestinienne à Istanbul et ainsi amoindrir l’importance de la conférence.

    Pour l’aider à décliner son invitation à Istanbul, de fausses nouvelles ont été diffusées selon lesquelles Abbas avait eu un accident vasculaire cérébral. Abbas les a ignorées.

    Pendant ce temps, le roi Abdallah a été convoqué à Riyad, et là encore, on m’a informé qu’on lui avait dit de ne pas aller à Istanbul. Le roi Abdallah est resté quelques heures à Riyad avant de partir pour Istanbul.

    Leur présence à la conférence a envoyé un message à l’Arabie saoudite et aux États-Unis : l’accord de Riyad avec Trump n’est pas accepté par la Jordanie et la Palestine, qui sont soutenus en cela par les pays musulmans. En d’autres termes : vous n’avez pas carte blanche pour négocier avec Israël sans nous.

    Les deux hommes ont manifesté publiquement leur refus de s’incliner et leur colère en se tenant aux côtés du président turc aux penchants islamistes Recep Tayyip Erdoğan sur la photo de groupe.

    Abdallah II a hoché vigoureusement la tête lorsqu’Erdoğan a affirmé : « Je répète que Jérusalem est notre ligne rouge. L’esplanade des Mosquées appartiendra aux musulmans à jamais. Nous n’abandonnerons jamais notre exigence d’une Palestine souveraine et indépendante. Nous ne pouvons pas rester spectateurs dans cette situation qui affectera notre avenir à tous. »(...)

  • أنباء شِبه مُؤكّدة عن احتجازِ السعوديّة لرَجل الأعمال صبيح المصري الذي يَحمل جنسيّتها.. ورجل أعمال مُقرّب مِنه يروي لـ”رأي اليوم” قِصّة مُغادرَتِه إلى الرياض رَغم التّحذيرات.. ودِفاعه عن نَفسه في مُواجهة التّهم بالفَساد | رأي اليوم
    http://www.raialyoum.com/?p=795806

    Un nouveau pensionnaire de marque dans la #prison_dorée du Ritz-Carlton de Riyad. Subayh al-Masri, jordanien d’origine palestinienne, grand banquier pour l’Arab Bank et très connu dans la région pour son engagement caritatif. Il avait été prévenu des risques de se rendre en Arabie saoudite, et il avait envoyé son fils aux nouvelles. Celui-ci était revenu sans problème, et le père croyait (naïvement) qu’il n’encourrait aucun risque puisqu’il n’avait rien à se reprocher. Depuis 48 heures, sa famille est sans nouvelles.

    Ca n’a rien à voir mais les Saoudiens et les Emiriens viennent de "contribuer" au G5Sahel pour 100 millions de dollars. http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/12/13/l-arabie-saoudite-apporte-85-millions-d-euros-a-la-force-antidjihadiste-au-s
    Alors, souhaitons pour M. Al-Masri qu’il ait des amis aussi présents que l’ont été ceux de M. Hariri.

    • Al-Masri est le président du CA de l’Arab Bank, une des plus grosses banques de la région, tendance « nationaliste » (si !) Pour certains, c’est la Palestine, et la Jordanie, qui sont visées par cette arrestation qui doit ravir les Israéliens. M. Al-Masri a également la citoyenneté saoudienne (un « cadeau » dont bénéficient nombre de très très riches.) http://www.raialyoum.com/?p=796185

  • L’aide militaire fournie aux rebelles syriens a indirectement contribué à armer l’EI
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2017/12/14/l-aide-militaire-fournie-aux-rebelles-syriens-a-indirectement-contribue-a-ar

    Trois ans d’enquête de terrain entre Kobané, en Syrie, et Bagdad, en Irak, 40 000 pièces récupérées sur les lignes de front et soigneusement analysées, des dizaines de contrats d’achat et d’exportation passés au crible : le rapport sur les armes de l’organisation Etat islamique (EI), publié jeudi 14 décembre par l’ONG Conflict Armament Research (CAR), est l’étude la plus complète produite à ce jour sur ce sujet aussi explosif que complexe.

    Il fait la lumière sur les filières d’approvisionnement souvent tortueuses mises en place par l’organisation djihadiste, via la Turquie en particulier, pour constituer et entretenir son arsenal. Il démontre qu’au-delà des saisies réalisées dans les stocks des armées syrienne et irakienne, l’EI est parvenu à récupérer beaucoup d’armes fournies aux groupes rebelles syriens par leurs parrains étrangers, notamment les Etats-Unis et l’Arabie saoudite. Il révèle enfin que ces livraisons ont été effectuées quasi systématiquement en violation des accords conclus avec les pays où ces armes ont été produites – principalement des Etats d’Europe de l’Est – qui incluaient une clause de non-réexportation.

  • Yémen : Washington expose la « #preuve » que l’Iran a fabriqué le missile tiré sur l’Arabie saoudite - France 24
    http://www.france24.com/fr/20171214-washington-expose-preuve-iran-fabrique-missile-arabie-saoudite-ho

    L’ambassadrice américaine à l’ONU, Nikki Haley, a présenté jeudi ce qu’elle dit être des débris du missile tiré le 4 novembre par les rebelles yéménites houthis vers le sol saoudien, et intercepté en vol. L’Iran a aussitôt démenti.

  • #Jérusalem, #Israël, #Palestine : la provocation Trump
    https://www.mediapart.fr/journal/international/131217/jerusalem-israel-palestine-la-provocation-trump

    Vécue comme une provocation en Europe et dans le monde arabe, la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël s’articule à un plan de paix que Washington tente d’imposer aux Palestiniens avec l’aide de l’Arabie saoudite et d’Israël. © Mediapart

    #International #Benjamin_Netanyahou #Donald_Trump #Etats-Unis

  • لقطات من القمة الإسلامية : خطاب عباس كان الأطول والأكثر رتابة ولم يتضمن كلمة “مقاومة” او “انتفاضة”.. وخطاب العاهل الأردني الأقصر والأكثر تعبيرا.. واردوغان الأكثر شراسة في انتقاد إسرائيل وامريكا واتهامهما بالإرهاب.. قناة “العربية” الوحيدة التي لم تنقل وقائع القمة على الهواء.. وغياب وزراء خارجية الامارات والبحرين والسعودية كان موضع تساؤل | رأي اليوم
    http://www.raialyoum.com/?p=794943

    Quelques commentaires à la sortie du sommet islamique d’Istanbul ;
    – Abbas a fait le discours le plus long et le plus monotone, sans jamais utiliser les mots "résistance" ou "intifada"
    – Erdogan a eu les critiques les plus acerbes vis-à-vis d’Israël et des USA qu’il a accusés de terrorisme
    – La chaîne saoudienne Al-Arabiya était la seule à ne pas transmettre les débats en direct
    – Interrogations sur l’absence des ministres des Affaires étrangères des Emirats arabes unis, du Bahreïn et de l’Arabie saoudite...

  • L’UE et la Jordanie « ne renoncent pas » à la création d’un Etat palestinien
    AFP | 08/12/2017
    https://www.lorientlejour.com/article/1088484/lue-et-la-jordanie-ne-renoncent-pas-a-la-creation-dun-etat-palestinie

    La cheffe de la diplomatie de l’UE Federica Mogherini et son homologue jordanien Aymane Safadi ont assuré vendredi qu’ils « n’abandonnaient pas » le processus de paix israélo-palestinien ni l’objectif d’un Etat palestinien.

    « Nous n’avons certainement pas abandonné la partie », a déclaré Mme Mogherini aux côtés du chef de la diplomatie jordanienne, après l’avoir reçu à Bruxelles pour discuter de la crise ouverte par la reconnaissance par le président américain Donald Trump de Jérusalem comme la capitale d’Israël.

    « La solution est claire, c’est la solution des deux Etats » israélien et palestinien, vivant en paix côte à côte et partageant Jérusalem comme capitale, a martelé M. Safadi. « Nous ne pouvons y renoncer ! ».

    Le processus de paix est au point mort depuis 2014, et la décision de M. Trump fait craindre que les Etats-Unis entérinent désormais la colonisation et l’annexion par Israël de territoires palestiniens, ce qui de fait rendrait impossible la création d’un Etat palestinien viable.

    « Peut-être (...) devons nous avoir un cadre régional et international différent pour faire avancer » le processus, a estimé Mme Mogherini, redisant son projet de négociations de paix directes, mais dans un cadre plus large que le Quartet pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Russie, UE et ONU).

    La Haute représentante de l’Union souhaite élargir ces négociations avec l’implication de la Jordanie, de l’Egypte, de l’Arabie saoudite et de la Norvège comme parrains. « Il est essentiel, non seulement pour le peuple palestinien, que nous continuions de soutenir la direction palestinienne, mais c’est aussi essentiel pour la sécurité d’Israël », a-t-elle argué.

  • « Au #Yémen, la situation humanitaire se dégrade plus vite que notre capacité à y répondre »

    La mort violente de l’ex-président yéménite Ali Abdallah Saleh, après son appel du pied à l’Arabie saoudite, risque d’alimenter la « guerre par procuration » au Yémen entre Ryad et Téhéran, selon certains analystes, alors que d’autres la voient une possible fin du conflit. Le CICR constate, lui, que la situation humanitaire ne cesse de s’aggraver, comme l’explique son président Peter Maurer.

    https://www.swissinfo.ch/fre/effondrement_-au-y%C3%A9men--la-situation-humanitaire-se-d%C3%A9grade-plus-vite-que-notre-capacit%C3%A9-%C3%A0-y-r%C3%A9pondre---/43735936?srg_sm_campaign=general&srg_sm_medium=soc&srg_sm_source=sflow
    #guerre #conflit

  • L’axe Washington-Riyad-Tel-Aviv (7 décembre 2017)
    https://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2017-12-07-Jerusalem

    L’annonce par le président Donald Trump de sa décision de transférer l’ambassade des États-Unis de Tel-Aviv à Jérusalem ne suscitera pas beaucoup de réactions hostiles aux États-Unis : la plateforme du parti démocrate de 2016 réclamait en effet que la ville « demeure la capitale d’Israël » (comme si ce choix revenait aux États-Unis…) ; celle du parti républicain reconnaissait Jérusalem « comme la capitale éternelle et indivisible de l’État juif » et insistait pour que l’ambassade américaine y fût déplacée « conformément à la loi des États-Unis » (le Congrès a souvent voté des résolutions en ce sens, à des majorités écrasantes).

    De fait, depuis près de trente ans la position de Washington épouse presque systématiquement celle des dirigeants israéliens. Et la révélation d’une intervention d’un proche de M. Trump auprès de l’ambassadeur russe, destinée à empêcher le vote d’une résolution condamnant la colonisation israélienne de territoires palestiniens, a, bizarrement, été présentée comme une preuve (supplémentaire) des liens entre MM. Poutine et Trump alors qu’elle démontrait surtout la collusion entre le président américain et son gendre et le premier ministre israélien Netanyahou.

    Désormais, Israël peut également compter sur l’appui tacite de l’Arabie saoudite qui a fait de l’Iran son ennemi principal. Au point que le royaume a combattu la République islamique en Syrie (comme Israël), qu’il a tenté de déstabiliser le Liban (où le Hezbollah est allié à Téhéran) et qu’il livre une guerre impitoyable aux rebelles du Yémen soupçonnés d’appuyer l’Iran dans la région. Une guerre impitoyable et néanmoins « oubliée », qu’appuie Washington, dans le silence complice des chancelleries européennes, comme la France — dont les armes s’exportent toujours aussi bien dans le Golfe.

  • La France a-t-elle une responsabilité dans la #guerre au #Yémen ?
    https://www.mediapart.fr/journal/international/071217/la-france-t-elle-une-responsabilite-dans-la-guerre-au-yemen

    Alors que l’ancien président Saleh a été assassiné, le Yémen continue de s’enfoncer dans la guerre. Le principal responsable du conflit aujourd’hui est identifié : l’Arabie saoudite. Mais le royaume est appuyé, au moins indirectement, par les pays occidentaux, dont la France.

    #International #Culture-Idées #Arabie_Saoudite #crise_humanitaire #Jean-François_Corty #Laurent_Bonnefoy #médecins_du_monde

  • Un coup de force et une alliance inédite entre USA, #Israël et #Arabie_Saoudite
    https://www.mediapart.fr/journal/international/061217/un-coup-de-force-et-une-alliance-inedite-entre-usa-israel-et-arabie-saoudi

    La reconnaissance par Donald #trump de #Jérusalem comme capitale d’Israël est vécue comme une provocation en Europe et dans le monde arabe. Mais elle s’articule à un plan de paix que Washington tente d’imposer aux Palestiniens avec l’aide de l’Arabie saoudite et d’Israël.

    #International #Palestine

    • 6 décembre 2017 Par René Backmann

      (...) Depuis quelques mois, une configuration inédite se met en place au Moyen-Orient. Hier ennemis mortels, voilà que l’Arabie saoudite et Israël unissent aujourd’hui leur influence à celle des États-Unis pour convaincre – ou plutôt pour contraindre – les dirigeants palestiniens d’accepter un nouveau plan de paix. Quel est donc ce plan ?

      Dans la soirée du 6 novembre, alors qu’il se trouvait au Caire où se poursuivaient les difficiles négociations de réconciliation entre le Fatah et le Hamas, le président palestinien Mahmoud Abbas a été invité à se rendre à Riyad. Abbas s’est entretenu avec le jeune prince héritier Mohammed ben Salmane (MBS), dont l’ambition aventureuse et la poigne réformatrice – mais bien peu démocratique – sont en train de bouleverser les rapports de force dans la région.

      Mahmoud Abbas n’a pas fait de compte-rendu public de ses conversations avec « MBS ». Mais en recoupant les confidences des cinq membres de sa délégation et les informations réunies ensuite par des diplomates, voici les grandes lignes du « plan de paix » avancé par le prince héritier et rejeté, après une discussion beaucoup plus longue que prévu, par Mahmoud Abbas.

      Que propose-t-il ? Un État palestinien composé de plusieurs fragments de la Cisjordanie, sans continuité territoriale, et une souveraineté limitée des Palestiniens sur leur propre territoire. La majorité des colonies actuelles de Cisjordanie restent en place, sous contrôle israélien. Jérusalem devient la capitale d’Israël mais pas celle de l’État palestinien éparpillé, qui pourrait être installée à Abou Dis, une agglomération de l’est de Jérusalem, mais isolée de la ville par le mur de séparation. Autre disposition du plan : aucun droit au retour, même symbolique, ne sera reconnu aux réfugiés palestiniens et à leurs descendants.

      Ce plan n’a plus rien à voir avec « l’Initiative de paix arabe » de mars 2002, présentée par l’Arabie saoudite, qui offrait une normalisation des relations entre Israël et ses voisins arabes en échange d’un retrait total d’Israël des territoires occupés en 1967. Il est même plus désavantageux pour les Palestiniens que toutes les propositions mises en discussion par Israël depuis deux décennies ! « Jamais les Américains n’étaient allés aussi loin, dans le déséquilibre en faveur d’Israël, dit un proche du président palestinien. Et l’extraordinaire est qu’ils avancent un tel plan avec l’aval et la collaboration active de l’Arabie saoudite. » (...)

  • Quand la France déçue s’éloigne de l’Arabie Saoudite (1/3)
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/quand-la-france-decue-s-eloigne-de-l-arabie-saoudite-1-3-755483.html

    Paris et Ryad ne sont plus tout à fait alignés sur une vision géostratégique commune de la région du Golfe. Car à être trop proche des positions saoudiennes, la France n’a pas été respectée par l’Arabie Saoudite.

    Entre Paris et Ryad, c’est désormais très clair après une période d’incompréhension. Si dans un premier temps sous le quinquennat de François Hollande, la France était trop proche des attentes de l’Arabie Saoudite, qui n’a jamais renvoyé l’ascenseur, aujourd’hui, les deux pays ne sont plus tout à fait alignés sur une vision géostratégique commune de la région. Notamment sur des dossiers géopolitiques aussi explosifs tels que l’Iran, le Liban et le Qatar... Deux crises majeures ont d’ailleurs été évitées in extremis par les États-Unis notamment, car Ryad était, semble-t-il, tout prêt à en découdre avec le Qatar, puis à aller bombarder le Liban, selon plusieurs experts de la politique moyen-orientale interrogés par La Tribune, qui étaient très inquiets de la situation au Moyen-Orient.
    […]
    Le prince-héritier saoudien a expliqué à Emmanuel Macron que les entreprises françaises, à l’image des groupes américains, pourraient bénéficier de contrats de la part du royaume à condition de ne pas commercer avec... l’Iran. Ce qui a visiblement fait tiquer Emmanuel Macron, qui lui aurait répondu qu’on ne parlait pas comme cela de la France. Ce qui dénote une prise de conscience de la France et une réorientation de la diplomatie française vis-à-vis de Ryad. Car pendant cinq ans, Paris a accordé un véritable blanc-seing à la politique internationale saoudienne. Trop et en pure perte malgré les promesses de contrats mirifiques promis à la France. Mais l’Arabie Saoudite n’a finalement jamais renvoyé l’ascenseur à Paris ou très peu. Il semble donc que la France se détache quelque peu de cette politique d’alignement sans faille entre Ryad et Paris.

  • Jupiter fait la cour à Strasbourg, par Guillaume Berlat Proche&Moyen-Orient.ch

    « C’est la première fois que j’utilisais l’imagination comme arme de défense et rien ne devait m’être plus salutaire » (Les cerfs-volants, Romain Gary).
    Première fois pour un président de la République française, Emmanuel Macron qui se rend le 31 octobre 2017 à Strasbourg pour y discourir devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) du Conseil de l’Europe que certains ont tendance à confondre avec la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) dont le siège est à Luxembourg. Avant sa prestation devant ces 47 magistrats, on nous explique doctement que le chef de l’État est venu s’y expliquer sur les mesures prises pour lutter contre le terrorisme islamique (état d’urgence vivement critiqué par le Conseil de l’Europe dont il a été mis fin le 30 octobre 2017 et dont les principales mesures ont été intégrées dans la loi du 31 octobre 2017 renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme1.


    Avant d’aborder le contenu stricto sensu de l’intervention du chef de l’État devant la Cour européenne des droits de l’Homme à Strasbourg, il importe de fournir quelques informations sur la genèse du Conseil de l’Europe et de la Cour européenne des droits de l’Homme. Il conviendra ensuite d’analyser les tenants et aboutissants de ce discours.

    DE QUELQUES RAPPELS INDIPSENSABLES SUR LE CONSEIL DE L’EUROPE ET DE LA CONVENTION EUROPÉENE DES DROITS DE L’HOMME
    L’histoire du Conseil de l’Europe et de la Cour européenne des droits de l’homme mérite que l’on s’y arrête quelques instants compte tenu de la spécificité de cette institution européenne créée en 1949, l’une des premières à traduire dans les faits l’idée d’une construction politique à l’échelle du continent.

    Le Conseil de l’Europe victime de l’Union européenne
    À la fin des années 1950, le général de Gaulle compare le Conseil de l’Europe à « une belle endormie au bord du Rhin ». Quelle est cette institution européenne originale peu connue du grand public ? Première tentative de regroupement des États européens à l’issue de la Seconde Guerre mondiale, le Conseil de l’Europe naît en 1949 et son siège est installé à Strasbourg. L’organisation compte aujourd’hui 47 États membres, tous les pays d’Europe (Union européenne, Russie Turquie, Suisse, Norvège, Balkans…) à l’exception de ceux de l’Asie centrale, États qui adhérent à un certain nombre de valeurs édictées par sa charte constitutive, un socle d’environ 200 conventions et, surtout, la Convention européenne des droits de l’homme signée en 1950 qualifiée de « bijou de famille ».

    La France ne la ratifiera qu’en 1974 en raison des fortes réticences du Conseil d’État qui estimait incongrue qu’une juridiction internationale puisse censurer ses décisions marquées au sceau de la perfection. Le Conseil de l’Europe représente la première tentative de « paix par le droit » après 1945 (on connaît les limites de cette approche par la SDN). Elle repose sur le triptyque suivant : norme, contrôle de la mise en œuvre de la norme et sanction en cas de violation de la norme acceptée volontairement par l’État coupable. On doit y rajouter un volet coopération destiné à aider les États (ce fut particulièrement le cas après l’adhésion des anciens PECO dans les années 1990). Organisation interétatique, son organe délibérant est le comité des ministres (dans la pratique, les délégués des ministres, à savoir les ambassadeurs).

    Une assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) se réunit une semaine quatre fois par an et délibère des principaux sujets inscrits à l’ordre du jour du Conseil. Avec l’élargissement de ses membres et de ses compétences (adoption d’une charge des droits fondamentaux), l’Union européenne concurrence fortement le Conseil de l’Europe dont elle assure le financement d’une grande partie de ses programmes de coopération. Est envisagée l’adhésion de l’Union européenne à la convention européenne des droits de l’homme. Si le problème est réglé en théorie, il soulève d’immenses problèmes pratiques qui ne sont toujours pas réglés (mode de désignation du ou des juges européens, prééminence entre les deux cours, celle de Strasbourg et celle de Luxembourg, États membres du Conseil de l’Europe non membres de l’Union européenne…). L’affaire est loin d’avoir trouvé son épilogue juridique et politique.

    La Cour européenne des droits de l’homme victime de son succès
    La principale caractéristique du Conseil de l’Europe tient à l’existence d’une Cour qui peut être saisie directement (dans le passé existait le filtre du comité des ministres) par tout citoyen membre d’un des 47 États s’il s’estime coupable d’une violation d’un des principes fondamentaux édictés par la Convention européenne des droits de l’homme ou par ses protocoles annexes. La seule condition exigée pour ce citoyen est l’épuisement des voies de recours internes. Aujourd’hui, la Cour accumule un retard de plus de 65 000 dossiers en instance de traitement, dépassant l’exigence d’un délai raisonnable de jugement qu’elle impose aux États. En France, on ne peut porter une affaire à Strasbourg que si l’on attaque une décision définitive du Conseil d’État ou de la Cour de cassation.

    C’est dire le parcours du combattant que doit suivre le citoyen sans parler – une fois que sa requête a été déclarée recevable par la Cour – des délais d’attente de jugement par la dite cour, environ trois ans. Les décisions sont rendues par un juge unique, une chambre ou la grande chambre. Il peut s’agir d’une décision de rejet, de non violation ou de violation. Dans cette dernière hypothèse, le comité des ministres est chargé de l’exécution de l’arrêt de condamnation. Patrie autoproclamée des droits de l’homme, la France ne figure pas parmi les meilleurs élèves de la classe2, quoi qu’on en dise à Paris dans les milieux bien informés, si l’on examine de près la jurisprudence de la Cour3. La France a fait l’objet, en 2010, de deux condamnations de son système judiciaire, motif que le parquet n’était pas un juge indépendant et impartial au sens de l’article 6 de la convention européenne (droit à un procès équitable).

    Depuis, notre pays n’a toujours pas procédé aux réformes constitutionnelles indispensables pour se mettre en conformité avec ces décisions. Plus récemment, les mesures prises en application de l’état d’urgence ont valu à la France quelques sévères remontrances en raison de leur caractère pérenne et attentatoire aux grands principes auxquels notre pays a souscrit dans les conventions les plus importantes au cours des dernières années. Dans ce contexte, la visite à Strasbourg d’Emmanuel Macron était attendue par les experts juridiques européens, moins par ceux de la politique internationale tant elle dérogeait aux canons traditionnels en termes de justice internationale.

    DE QUELQUES ÉLÉMENTS À RETENIR DE L’INTERVENTION D’EMMANUEL MACRON À STRASBOURG
    De cette intervention interminable (plus d’une heure), marque de fabrique jupitérienne et en faisant preuve de beaucoup de logique, on peut organiser la pensée du président de la République autour des principaux axes suivants4.

    La France, patrie des droits de l’homme
    Emmanuel Macron ne déroge pas à la règle en se livrant à Strasbourg à un vibrant plaidoyer sur la France patrie des droits de l’homme. Retenons ses propos in extenso : « Les Droits de l’Homme énoncés lors de la Révolution française, puis plusieurs fois réaffirmés, réinterprétés par les grands penseurs et les grands hommes d’État de notre pays sont indissociables de cette identité profonde qui commence bien avant. Il n’est pas indifférent que la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ait été faite à Paris en 1948 ; et il n’est pas anodin qu’une ville française, Strasbourg, soit aujourd’hui votre port d’attache. Soyez assurés que pour nous, Français, cela revêt un sens très fort ». Tout y passe : René Cassin, le général de Gaulle, Winston Churchill… Cette présentation est complétée par un exercice d’auto-satisfaction de Jupiter sur la France à Strasbourg même s’il rappelle tous les sujets sur lesquels la jurisprudence de la Cour a fait évoluer la législation française (procédure pénale, interception téléphonique…).

    Preuve que la France n’était pas si parfaite que cela en matière de protection des droits de l’homme ! Mais le président de la République s’empresse de souligner que la France est attachée à l’exécution des arrêts de la Cour. Revenant aux activités de la juridiction strasbourgeoise qualifiée de « repère majeur pour les Européens », Emmanuel Macron souligne les trois défis que doit relever la Cour : relation entre souveraineté juridique et souveraineté de la Cour, menaces croissantes auxquelles notre époque doit répondre en inventant des équilibres juridiques et politiques nouveaux pour que soit garanti le respect des droits de l’homme et remises en cause de la protection des droit fondamentaux et de l’état de droit par des phénomènes contemporains au premier rang desquels le président de la République cite les évolutions scientifiques.

    Les défis actuels : le professeur de droit et de relations internationales
    Alors que la démocratie semblait être un bien acquis, l’actualité la plus récente démontre qu’elle est menacée, y compris dans un certain nombre de pays européens. Il est donc important que les États membres du Conseil de l’Europe se saisissent du problème pour tenter de lui donner les réponses idoines sans quoi l’édifice pourrait un jour se fissurer. Le président de la République souligne, évoluant en permanence entre les problématiques des 47 États membres et celles de la France, les trois défis que l’Europe doit relever aujourd’hui : le terrorisme (qui ne doit pas déboucher sur une remise en cause de l’état de droit et qui a conduit la France à demander des dérogations aux règles habituelles), les flux migratoires (si la France ne souhaite pas remettre en cause le droit d’asile, elle entend combiner efficacité et justice dans le renvoi de ceux qui ne sont pas éligibles à ce statut) et les prisons (Emmanuel Macron rappelle que la France est loin d’être exemplaire mais qu’elle s’engage à faire mieux). Il insiste sur la dialogue indispensable entre juges nationaux et européens dont la clef réside dans la marge d’appréciation nationale laissée à chacun des États membres dans sa gestion interne des problèmes auxquels ils sont confrontés. La ratification prochaine du protocole 16 permettra à la France de parfaire ce dialogue en recourant à la possibilité de solliciter des avis de la Cour.

    Les défis futurs : la leçon faite aux juges
    En homme de prescience, Emmanuel Macron conclut son prêche (encore un nouveau) en explicitant aux 47 juges et à l’assistance nombreuse venue faire la claque au bord du Rhin, les défis futurs qui nous attendent. Les changements internationaux mettent en cause les équilibres antérieurs et le régime des droits de l’homme. Le président de la République critique ouvertement la Russie et la Turquie tout en prônant le dialogue avec ces deux pays devant une Cour dont le rôle n’est pas de juger le système politique d’un pays mais de juger des cas précis qui sont portées à son attention par un citoyen voire par un autre État. Il se croit obligé de citer la Syrie, la Libye et la Birmanie qui sont hors champ géographique du Conseil de l’Europe. Jupiter ne saurait s’imposer de quelconques limites géographiques à son action universelle et transcendante, pour ne pas dire omnipotente et omnisciente.

    DE QUELQUES REMARQUES SUR LE PLAIDOYER DE JUPITER FACE À SES JUGES
    Par simplicité, nous les regrouperons autour des deux principales rubriques suivantes : la forme et la substance.

    La forme : la cassure des codes
    Comme à l’accoutumée, le président de la République est incapable de résumer sa « pensée complexe » en une vingtaine ou une trentaine de minutes. Il inflige à l’assistance un discours interminable d’une heure. Il n’est qu’à lire la lassitude des magistrats de la Cour sur leur visage pour s’en convaincre. Le chef de l’État est pontifiant, répétitif, arrogant, prédicateur, donnant des leçons d’histoire, de philosophie, de droit à la terre entière sans se rendre compte un seul instant de sa fatuité. Le professeur Macron éduque les juges comme s’ils étaient des demeurés, peu informés du monde qui les entoure. Il leur explique ce que sont les droits de l’homme d’hier, d’aujourd’hui et de demain.

    Tel le roi qui ne peut se déplacer sans ses courtisans au grand complet, Emmanuel Macron est accompagné à Strasbourg d’une cohorte impressionnante de ministres, responsables de grandes institutions françaises, représentants des juridictions judiciaires et administratives, de parlementaires, de conseillers en tous genres (Garde des sceaux, ministre chargée des Affaires européennes, président du Conseil constitutionnel, premier président de la Cour de cassation, Procureur général près de la Cour de Cassation, président de la section du contentieux du Conseil d’État qui préside le conseil d’administration de l’Opéra de Paris…).

    Tout cela fait sourire nos interlocuteurs étrangers qui y voient la preuve d’une France, monarchie républicaine ou République bananière selon ce que l’on voudra. Au passage, on vient vendre la candidature de Pierre-Yves Le Borgn’ au poste de commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe tel un vulgaire bateleur de foires. Est-ce du niveau d’un président de la République que d’agir ainsi alors que ceci relève du ministre des Affaires étrangères et de ses ambassadeurs ? Mais, nos folliculaires préférés, adeptes de la société de connivence, ne se permettent pas la moindre critique contre Dieu réincarné sous les traits d’Emmanuel Macron.

    La substance : la leçon de morale
    C’est là que le bât blesse pour l’observateur attentif qui ne se contente pas des résumés partiels et partiaux des journalistes qui se bornent à reprendre les éléments de langage (EDL) des communicants du Prince, se refusant à reprendre ligne par ligne le texte de l’intervention pour en analyser la structure générale et les principales orientations juridiques et politiques. Est-raisonnable qu’un président de la République s’adresse à une Cour en raison de la séparation des pouvoirs ? N’aurait-il pas été plus judicieux comme l’ont fait certains de ses prédécesseurs de s’adresser soit au comité des ministres, soit aux parlementaires de l’APCE pour leur apporter le message politique de la France tout en consacrant un développement substantiel au rôle de la Cour européenne des droits de l’homme ? Pourquoi se présenter en parangon de vertu en matière de droits de l’homme alors même que la France n’a toujours pas appliqué les deux arrêts structurels lui intimant l’ordre de rendre le parquet indépendant, ce qui n’est pas une question secondaire en termes d’organisation de la Justice dans notre pays ? Sept ans après, rien n’a encore été fait…

    Que d’arrogance insupportable sur la scène européenne alors même que l’on a dérogé aux principes fondamentaux posés par la Convention européenne pendant deux années en raison de l’état d’urgence ! Pourquoi venir stigmatiser les évolutions autoritaires en Russie et en Turquie devant une Cour ? Est-ce le rôle du président de la République de se transformer en procureur indépendant dans une enceinte qui juge en droit, en principe et non en opportunité ? Comment peut-on citer la Syrie, la Libye et la Birmanie (tous pays qui ne sont pas membres du Conseil de l’Europe) sans parler de l’Arabie saoudite, du Yémen où se passent des choses épouvantables sur le plan des droits de l’homme et où la France y a sa part ?5 Après la catastrophe libyenne, la France gagnerait à mettre la pédale douce sur le sujet des droits de l’homme alors que l’on parle de viols des opposants6.

    Comment peut-on dire qu’on ne croit pas dans l’opposition entre valeurs et intérêts lorsque l’on fait de la diplomatie économique sa priorité au mépris des droits de l’homme (Cf. la visite du maréchal Al-Sissi à Paris) ?7 Pourquoi ne pas évoquer l’enquête que va lancer la procureure de la CPI sur les hauts faits d’armes de l’OTAN et des Américains en Afghanistan, en particulier quelques crimes contre l’humanité ? Le décalage entre les paroles et les actes est une fois encore abyssal et aurait dû conduire le chef de l’État à adopter un ton plus mesuré, plus équilibré. La balance n’est-elle pas le symbole de la Justice ?

    Si le président de la République pensait tenir le haut du pavé médiatique par cette prestation inhabituelle devant la Cour européenne des droits de l’homme, il n’en est rien. Son intervention passe presqu’inaperçue en raison d’une actualité plus attractive pour les médias, à savoir la conférence de presse bruxelloise du leader catalan, Carles Puigdemont et l’attentat commis quelques heures plus tard à New-York par un terroriste d’origine ouzbek. Ainsi va la politique de l’essuie-glaces, un sujet en effaçant un autre à la vitesse de l’éclair et du buzz surtout à la veille du pont de la Toussaint. Pas la moindre trace dans les journaux, y compris les plus sérieux (du moins qui le prétendent) de la déclaration conjointe d’Emmanuel Macron et du secrétaire général du Conseil de l’Europe, le norvégien Thorbjorn Jagland (qu’il avait déjà rencontré à Paris le 31 août 2017) ! Il faut se rendre sur le site internet de l’Élysée pour y trouver la référence noyée dans un flot d’informations qui ne sont pas hiérarchisées8.

    Le président de la République est prisonnier du temps médiatique qu’il impose volontairement à son quinquennat comme l’a fait François Hollande en son temps avec le succès que l’on sait9. L’important est plus dans l’annonce que dans le contenu. Qui trop embrasse mal étreint. Mais, tout ceci ne change strictement rien à la popularité d’Emmanuel Macron qui stagne à 35% de Français satisfaits. Finalement, nos compatriotes ont encore du bon sens populaire qui fait défaut à notre élite arrogante qui vit dans sa bulle et dans les dîners en ville. Nouvel, et non ultime, épisode en date du feuilleton présidentiel, celui que nous pourrions intituler Jupiter fait sa cour à Strasbourg.

    Guillaume Berlat 13 novembre 2017
    1 Loi n° 2017-1510 du 30 octobre 2017 renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme, JORF n° 0255 du 31 octobre 2017, texte n° 1.

    2 Jean-Paul Costa, La cour européenne des droits de l’homme. Des juges pour la liberté, Dalloz, 2013.

    3 Vincent Berger, Jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme, Sirey, 11ème édition, 2009.

    4 Transcription du discours du président de la République, Emmanuel Macron devant la Cour européenne des droits de l’homme, Strasbourg, www.elysee.fr , 1er novembre 2017.
    
5 Claude Angeli, Les clients de la France saccagent le Yémen, Le Canard enchaîné, 1er novembre 2017, p. 3.

    6 Cécile Allegra, Libye. Sur la piste des violeurs, Le Monde, 4 novembre 2017, pp. 12-13.

    7 Le général pas épinglé, Le Canard enchaîné, 1er novembre 2017, p. 8.

    8 Déclaration conjointe du président de la République, Emmanuel Macron avec le secrétaire général du Conseil de l’Europe, Thorbjorn Jagland, www.elysee.fr , 31 octobre 2017.

    9 Solenn de Royer, Hollande, un mandat « chaotique » vu de l’intérieur, Le Monde, 3 novembre 2017, p. 10.

    Source : https://prochetmoyen-orient.ch/jupiter-fait-la-cour-a-strasbourg
    #Emmanuel_Macron #cour-européenne-des-droits-de-l’homme #CEDH #conseil-de-l’europe #APCE #pensée_complexe #discours-fleuve #fatuité #auto-satisfaction #Strasbourg #arrogance #juges #leçons #Droits_de_l’homme #crimescontre-l’humanité #OTAN

  • Tir d’un missile (30.11.17) - France-Diplomatie - Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères

    Je me demande ce qu’ils ont fumé au MAF à Paris pour oser écrire qu’ils se tiennent aux côté de l’Arabie saoudite.

    https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/arabie-saoudite/evenements/article/tir-d-un-missile-30-11-17

    La France condamne le tir sur le sud de l’Arabie saoudite, le 30 novembre par les rebelles houthis, d’un missile en provenance du Yémen.

    Nous nous tenons aux côtés de l’Arabie saoudite face aux menaces auxquelles elle est confrontée et réaffirmons notre soutien à sa sécurité.

  • http://www.grip.org/sites/grip.org/files/styles/medium/public/NOTES_ANALYSE/2017/Photos/NA_2017-10-25_FR_G-BERGHEZAN.jpg?itok=2rzDrL0v
    Depuis 2011, les flux d’armes légères et de petit calibre des #Balkans vers le #Moyen-Orient ont fortement augmenté. Si l’Irak demeure logiquement le premier importateur d’armes balkaniques de la région, l’Arabie saoudite s’est aussi imposée comme un client majeur. D’autres, en particulier la Turquie, la Jordanie et les Émirats arabes unis, ont également développé fortement leurs achats d’armes. Le principal pays exportateur vers le Moyen-Orient est, de très loin, la Bulgarie, suivie par la Croatie, la Bosnie-Herzégovine et la Serbie. La courbe de leurs exportations est fortement ascendante, avec des records de vente enregistrés en 2015 ou 2016.

    Or, une partie de ces #armes a été détournée vers divers groupes armés non étatiques actifs en Syrie, y compris des « filiales » d’Al-Qaïda et même État islamique. La politique laxiste des exportateurs n’est pas seule en cause. En effet, ces transferts s’inscrivent dans une stratégie allant bien au-delà des Balkans et du Moyen-Orient.

    Crédit photo : Mitrailleuse serbe M02 Coyote utilisée par un rebelle en Syrie (2016) - source : ARES (Armament Research Service) via Facebook.
    http://www.grip.org/fr/node/2441
    https://seenthis.net/messages/478089#message478213
    la magie de @seenthis j’avais oublié ce poste dans ce fil.
    https://seenthis.net/messages/478089

  • " GunFactory «  : Le commerce des armes sur scène pour émouvoir et questionner
    Le marché des armes. C’est l’étonnant thème abordé par la compagnie » Point zéro « dans son nouveau spectacle » Gun Factory « . Loin de s’apparenter à une conférence, ce spectacle mêlant musique, vidéo, images numériques ou encore marionnettes, interroge le public sur le #marché_des_armes en #Belgique. » Il n’y a rien qui m’énerve plus au théâtre que les pièces qui veulent donner des réponses. Donc moi je pose des questions " Jean-Michel D’Hoop, l’auteur et metteur en scène est venue répondre à celles de Sophie Brems dans jour première.

    https://www.rtbf.be/lapremiere/article/detail_gunfactory-le-commerce-des-armes-sur-scene-pour-emouvoir-et-questionner?
    #théâtre #armes_légères #exportation #FN_Herstal #prolifération

    Dans votre spectacle vous mentionnez beaucoup de chiffres, votre intention était de dénoncer l’importance de ce marché en Belgique ?

    Quand je me suis rendu compte de l’ampleur de la FN Herstal, que la Belgique est le leader d’exportation d’armes légères au Moyen-Orient, je me suis dit qu’il fallait en parler. Il fallait pouvoir poser au public, et se poser, des questions concrètes : est-ce qu’on est d’accord avec ce marché ? Après tout la société de la FN Herstal c’est celle de tous les Wallons vu qu’elle appartient au gouvernement régional. Est-ce qu’on est d’accord de continuer d’exporter en Arabie Saoudite et dans les autres États voyous ? Parce que le propre de l’arme légère c’est qu’elle se promène partout et qu’en général les destinataires finaux ne sont pas ceux que l’on croit. Est-ce qu’au nom de l’emploi, on est prêt à continuer à exporter des armes qui au final se retrouvent dans les mauvaises mains ?

    Pour réaliser ce spectacle, vous vous êtes beaucoup documenté, vous avez fait un long travail de recherche et vous vous êtes même rendu à la FN Herstal pour rencontrer les travailleurs. Comment cela s’est passé ?

    Ça été un moment très très fort dans le processus du travail. On a été très bien accueilli, de manière sympathique et honnête. On a eu la chance de rencontrer à la fois les leaders syndicaux et les ouvriers. On a même poussé le vice jusqu’à tirer avec une arme (rires). Ce sont des rencontres humaines très touchantes. Certains d’entre eux sont ensuite venus voir le spectacle.

    Nous avons aussi rencontré un ingénieur spécialisé dans la construction de machines qui fabrique les munitions, un responsable de la commission d’exportation des armes, on a rencontré beaucoup de chercheurs du #GRIP qui nous ont permis d’avoir accès à toute une série de chiffres. Une démarche presque journalistique de deux ans pour un résultat très poétique.

    Chaque minute, il y a une personne qui meurt dans le monde à cause d’une arme. Comment avez-vous travaillé pour mettre sur pied ce spectacle qui traite d’un sujet on ne peut plus sérieux mais de manière théâtrale et parfois même drôle ?

    C’était toute l’ambiguïté de la chose de trouver le bon ton et de savoir jusqu’où on peut aller sans prendre le public en otage. On joue beaucoup sur les conventions, savoir ce qu’est la réalité d’une arme, comment elle peut s’intégrer à l’espace théâtral, et de quoi cette arme est capable dans la réalité.

    Mais après chaque représentation il y a une rencontre avec les spectateurs. Parce que ce spectacle est fort à la fois émotionnellement et à la fois dans les questions qu’il soulève donc on ne peut pas laisser partir les spectateurs sans échanger avec eux.

    Selon vous c’est le rôle du théâtre aujourd’hui d’être un lieu pour poser des questions, être un espace d’échange, de réflexion … et de militantisme ?

    Oui je pense que le théâtre est aussi une opportunité de ramener la démocratie de faire revivre dans une certaine mesure « l’agora ». Nous sommes bien sûr là pour évader, pour faire rêver, mais aussi pour poser des questions. Je pense qu’on manque d’endroits pour partager ses réflexions, où on peut se questionner et s’émouvoir ensemble.

    Dans ce cas-ci, il faut aussi que le spectateur se rende compte qu’il a un rôle à jouer.

    Après c’est aux citoyens de voir s’ils veulent descendre dans les rues, changer leur vote aux élections, interpeller les politiques... ou non.

  • Les eurodéputés pour un #embargo des ventes d’armes à l’Arabie saoudite
    https://www.mediapart.fr/journal/international/011217/les-eurodeputes-pour-un-embargo-des-ventes-d-armes-l-arabie-saoudite

    Le #Parlement_européen a adopté jeudi, à une large majorité, une nouvelle résolution – non contraignante –, qui critique violemment la diplomatie économique de la France vis-à-vis de #Riyad.

    #International #Economie #Arabie_Saoudite #armes #Emmanuel_Macron #Royaume-Uni #UE #Yémen

  • L’Arabie saoudite n’a atteint aucun de ses objectifs au Liban | Middle East Eye
    http://www.middleeasteye.net/fr/opinions/l-arabie-saoudite-n-atteint-aucun-de-ses-objectifs-au-liban-312615633

    La démission de Saad Hariri aurait dû normalement provoquer la chute de son gouvernement et plonger le pays dans une vaste déstabilisation, croit savoir Amin Hoteit, professeur de droit à l’Université libanaise. Ce général à la retraite, ancien commandant en chef de l’École d’état-major de l’armée libanaise, nous déclare que « la démission devait être accompagnée d’un vaste plan de déstabilisation sécuritaire exécuté par des partis libanais, qui projetaient de manifester et de fermer des routes ».

    L’armée et les services de sécurité ont étouffé dans l’œuf toutes ces tentatives en prenant des mesures préventives comprenant le déploiement de plusieurs milliers de militaires
    Cependant, l’armée et les services de sécurité ont étouffé dans l’œuf toutes ces tentatives en prenant des mesures préventives comprenant le déploiement de plusieurs milliers de militaires et des centaines d’agents en civils dans les régions les plus sensibles, notamment dans le nord du Liban.

    Selon Amin Hoteit, des groupes palestiniens du camp d’Aïn al-Hilweh, à 40 kilomètres au sud de Beyrouth, avaient pour mission de fermer la route côtière menant à la partie méridionale du pays, le fief du Hezbollah.

    Conscient de ces dangers, le président Aoun a dépêché d’urgence, au tout début de la crise, le directeur de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim, à Amman en Jordanie pour évoquer avec le président palestinien Mahmoud Abbas la situation dans les camps du Liban. Ce dernier a chargé son ambassadeur à Beyrouth, Achraf Dabbour, de prendre les mesures nécessaires pour colmater toute brèche sécuritaire à ce niveau.

  • Monarchies du Golfe et financement du terrorisme, la fin de l’hypocrisie ? - Sputnik France
    https://fr.sputniknews.com/international/201711301034109773-ryad-doha-financements

    Pourtant, l’aveu est on ne peut plus clair. Le prince héritier d’Arabie saoudite Mohamed Ben Salman « s’est engagé à ce que nous puissions lui fournir une liste et qu’il cesse les financements », a déclaré Emmanuel Macron dans une interview à France 24 et RFI, en marge d’un sommet à Abidjan.

    #super_Macron