country:brésil

  • Brésil : apocalypse now !
    https://theconversation.com/bresil-apocalypse-now-105552

    Dimanche 21 octobre, le candidat Bolsonaro a annoncé au milieu des vivats qu’il allait se livrer « à la plus grande opération de nettoyage de l’histoire du Brésil » et « rayer de la carte du Brésil ces bandits rouges ». Dans ce climat d’intimidation, la croix gammée est devenue tendance et commence à souiller les murs des institutions désignées comme l’ennemi : des locaux universitaires, des églises catholiques… Un avertissement ?

    #fascisme

  • J’ai lu l’article de médiapart posté par @aude_v et je suis assez fatigué de toujours voir l’économie comme l’alpha et l’oméga de la montée des fascismes. Crise économique qui par extension ne parle que de la "réaction" de ceux qui sont les plus touchés par elle, les classes populaires et les pauvres.
    La Suède pays sous tension ne subit de crise économique.
    Je me pose la question du Brésil ,terre de colonisation et d’esclavage,et d’une tradition de la violence politique et raciale.
    La question aussi du poids américain sur les pressions exercées.
    Le PT peut représenter une avancée mais il reste un parti réformiste de pouvoir.

    La crise politique brésilienne : histoire et perspectives d’une ‘terre en transe’
    https://journals.openedition.org/bresils/2687

    Cet article cherche à interpréter la crise politique et sociale qui sévit au Brésil aujourd’hui à la lumière de son histoire, en essayant de dépasser les analyses conjoncturelles qui sont les plus fréquentes dans la presse d’opinion. Dans cette perspective, le texte examine l’impeachment de Dilma Rousseff et le conservatisme qui se fit jour durant ce processus comme produit des structures socio-politiques et des cultures politiques qui se rencontrèrent au moment de la formation de l’État national, du passé esclavagiste du Brésil et de la construction du régime républicain avec son projet de modernisation et d’exclusion. D’un manière synthétique, j’analyse le conflit entre le pouvoir législatif et l’exécutif comme étant l’une des caractéristiques du régime républicain brésilien, les interventions de type coups d’État dans les moments de crise politico-sociale et la présence de valeurs autoritaires qui s’inscrivent dans la longue durée de l’histoire brésilienne, en terminant par un examen rapide des impasses de la conjoncture présente.

    Racismes et antiracismes au Brésil-Démocratie raciale et blanchiment.
    https://www.persee.fr/doc/homig_1142-852x_1998_num_1213_1_3168

    Opinion Hitler in Brasilia : The U.S. Evangelicals and Nazi Political Theory Behind Brazil’s President-in-waiting

    Paywall-Mix up fascist geopolitics, Pat Robertson’s LGBT hate, Bannon’s nationalism and Putin’s shills and you get Jair Bolsonaro, who’s nostalgic for the U.S.-backed dictatorship that tortured and killed thousands of leftists - and he’s about to come to power
    https://www.haaretz.com/world-news/.premium-hitler-in-brasilia-the-u-s-evangelicals-and-nazi-political-theory-

    Les évangélistes en Amérique Latine : De l’expression religieuse à la mobilisation sociale et politique transnationale
    https://journals.openedition.org/conflits/201?lang=en

    Quelles transnationalités ? La transnationalité évangéliste est tributaire d’une dynamique de relations inter-individuelles et inter-organisationnelles structurée autour de multiples rencontres, de conférences et de colloques organisés à l’échelle régionale, nationale et mondiale. Comme nous l’avons souligné précédemment, les principaux acteurs de ces réunions sont des pasteurs dont l’importance est reconnue suivant l’appréciation de la taille de leur Eglise et de l’influence de celle-ci au sein de la société. La transnationalité, dans le cadre de la diffusion des évangélistes dans les sociétés latino-américaines, a pour fondement la reproduction d’un modèle que les groupes exportateurs ont pour vocation de proposer. Ainsi, se créent des espaces et des réseaux transnationaux construits autour d’un même modèle et d’une même dynamique. Les télé-évangélistes sont un exemple frappant de cette logique qui favorise une multiplication des acteurs à travers la transnationalité. Les télé-évangélistes, les pasteurs ayant accès aux médias et aux ressources économiques que ces médias permettent de collecter, étaient jusqu’à la fin des années 70 principalement nord-américains. Désormais, Billy Graham, Jimmy Swaggart ou Pat Robertson n’ont plus le monopole de la représentation religieuse évangéliste sur le sous-continent latino-américain. En l’espace de deux décennies, s’est créée une diplomatie religieuse autochtone, habituée aux rouages politiques et sociaux des bureaucraties locales. Cette diplomatie a été formée aux Etats-Unis et possède ses propres infrastructures dont le siège, bien souvent, se trouve dans ce pays du fait des conditions économiques et fiscales particulièrement favorable

    Le monopole étatique de la violence : le Brésil face à l´héritage occidental
    https://journals.openedition.org/conflits/1883

    Michel Wieviorka (2004) raises the hypothesis that Max Weber´s formulation of the legitimate monopoly of physical violence as the foundation of Modern State, in the western societies, is exhausted. Although one can agree with this proposition, we cannot accept it in absolute terms should we consider the societies of the Extreme Occident (Rouquié, 1986) as it is the case of Brazil. This paper explores the concept according to which, in contemporary Brazil, in spite of changes as result with globalization in its different aspects, the democratic control of violence and urban crime continues to challenge present double form: on the one hand, the social control of endemic violence within civil society; and on the other hand, the control both by civil and the government of the repressive forces of the State.

    Démocratie et Etat de non-droit au Brésil : analyse et témoignage
    https://journals.openedition.org/conflits/1887?lang=en

    Traces of autoritarism remain even in the founding moments – such as the two decades following 1985 – of the Brasilian democracy. I will discuss in this essay aspects related to the constitutional guarantees and in particular civil rights and the functionning of the judiciary power and the police. I will try to spot the light on the endemic violence and on systematical violations of human rights under the democratic constitutionnal governments, and in particular since the 1990s. I will also examine the efforts made by the Brasilian government and civil society aiming at enlarging the full enjoyment of individual rights to the whole population. Finally this essay also includes my personal account on my short stay at the Brasilian federal government.

    Le monopole étatique de la violence : le Brésil face à l´héritage ...
    PDF : https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=13&cad=rja&uact=8&ved=2ahUKEwjPgsHv6aH

    La récupération du « développement » par l’oligarchie dans le Nordeste brésilien ou la modernisation agraire détournée
    https://www.persee.fr/doc/tiers_0040-7356_1991_num_32_126_4612

  • #Brésil – Une démocratie à la dérive
    https://www.cetri.be/Bresil-Une-democratie-a-la-derive

    Amplement relayée sur les réseaux sociaux, la scène a valeur de symbole. Elle synthétise tout le drame qui est en train de se jouer au Brésil. Visages hilares, postures triomphantes, deux hommes exhibent fièrement les débris d’une plaque commémorant la mémoire et le combat pour la justice sociale de la jeune élue noire et homosexuelle, Marielle Franco, sauvagement assassinée en mars dernier à Rio. Daniel Silveira et Rodrigo Amorim ne sont pas des inconnus. Candidats sur les listes du PSL (Parti social (...)

    #Le_regard_du_CETRI

    / #Le_Sud_en_mouvement, Brésil, #Election, #La_Libre_Belgique, #Le_regard_du_CETRI, #Analyses, Homepage - Actualités à la (...)

    #Homepage_-_Actualités_à_la_une

  • Un régime autoritaire : l’héritier des contre-réformes en pleine crise
    https://www.cetri.be/Un-regime-autoritaire-l-heritier

    Etait prévisible la première place acquise au premier tour des élections brésiliennes, le 7 octobre 2018, par le candidat d’extrême-droite Jair Bolsonaro (Parti social-libéral) et de son colistier au même profil, Hamilton Mourão, un général de réserve mis à la retraite, mais payé, sur décision de Michel Temer, depuis le 28 février 2018. Il est membre du Partido renovador trabalhista Brasileiro qui n’avait pas de représentation fédérale. Les sondages d’Ibope et de Datafolha, que nous avions reproduits, (...)

    #Le_Sud_en_mouvement

    / #Brésil, #Election, #A_l'Encontre, #Le_Sud_en_mouvement

  • #Brésil. « Nous ne craignons pas d’affronter un gouvernement fasciste »
    https://www.cetri.be/Bresil-Nous-ne-craignons-pas-d

    Entretien avec Alexandre Conceicão, dirigeant national du MST (Mouvement des sans terre) A moins d’une semaine d’une journée électorale importante pour l’Amérique latine (28 octobre 2018), les mouvements sociaux brésiliens redoublent d’efforts pour empêcher un projet ouvertement fasciste de prendre le pouvoir par les urnes. Dans cet entretien Alexandre Conceição, leader national du Mouvement des sans terre (MST) analyse les raisons du « phénomène Bolsonaro » et raconte comment la plus grande organisation (...)

    #Le_Sud_en_mouvement

    / #Le_Sud_en_mouvement, Brésil, #Election, Relations entre mouvements sociaux & gouvernements, A (...)

    #Relations_entre_mouvements_sociaux_&_gouvernements #A_l'Encontre

  • Un influent actionnaire de Carrefour finance des candidats du parti d’extrême-droite de Bolsonaro
    https://www.bastamag.net/Un-important-actionnaire-de-Carrefour-finance-des-candidats-du-parti-d-ext

    Qui connaît le nom d’Abílio Diniz en France ? Cet homme est pourtant l’un des magnats des affaires du Brésil, ancien patron d’un grand groupe de supermarchés du pays, le groupe Pão de Açúcar, racheté en 2012 par le groupe français Casino. Abílio Diniz figure parmi les 700 milliardaires les plus riches du monde selon le magazine états-unien Forbes. Il est devenu en 2016 l’un des principaux actionnaires de la multinationale française Carrefour. À travers sa société Stanhore International Trading, Abílio (...)

    En bref

    / #Droites_extrêmes, #Amériques, #Multinationales, #Capitalisme, #Droits_fondamentaux

  • Civilisation ou barbarie? — cidades para que(m)?
    http://cidadesparaquem.org/blog/2018/10/19/civilisation-ou-barbarie

    Dans une stratégie typique de Cambridge Analytics, Bolsonaro et sa troupe réagissent en inondant le web et les médias de fausses nouvelles : des messages “au nom du PT” qui arrivent soudain sur les portables d’électeurs de Lula (pour pouvoir dire que le PT a aussi fait la même chose), d’autres messages disséminant la “nouvelle” que Lula serait en train de mettre en place, depuis sa prison, un plan fou, associé à la Cour Suprême, avec l’appui du Venezuela et de Cuba, pour empêcher la victoire du « mythe » et implanter le communisme au Brésil. Non, je ne suis pas ironique. C´est ce qu´ils sont en train de dire, vraiment.

    Autrement dit, la situation est, depuis longtemps, sorti du contrôle des institutions et les hallucinés d’extrême droite semblent parier qu’ils ont l’armée à leur coté. Tout cela a l’air d’être très fortement infiltré par les moyens de propagande Trump et des USA.Le Brésil est pris en otage : si Bolsonaro ne ganhe pas, les messages répandus donnent l’ordre de créer une réaction à main armée, de “prendre les rues” pour empêcher “la fraude” et la victoire du “communisme”. Soit Bolsonaro gagne, soit il gagne, donc. Il n’y a pas d’autre issue possible, selon ces gens. Il est probable que l’élection de Trump, et les élections au Brésil soient en train de montrer ce que vont devenir la politique et la démocratie dans le monde à l’ère de l’internet : on peut dire n’importe quoi, on peut faire n’importe quoi. Pas de règles, pas de limites, pas d’institutions de régulation. C’est la loi du plus fort.

  • D’importantes manifestations dénoncent la menace fasciste au Brésil
    https://www.bastamag.net/D-importantes-manifestations-denoncent-la-menace-fasciste-au-Bresil

    Ce 20 octobre, d’importantes manifestations contre Jair Bolsonaro, le candidat d’extrême droite à l’élection présidentielle brésilienne, se sont déroulées dans plus d’une vingtaine de grandes villes au Brésil. Un million de personnes ont ainsi défilé à Fortaleza, dans le Nord-Est du pays. Jair Boslonaro a multiplié pendant sa campagne les déclarations violentes à l’encontre de la gauche, des femmes, des LGBT et des peuples autochtones vivant dans des zones protégées en Amazonie. Il a également assuré que, (...)

    En bref

    / #Droites_extrêmes, Indignés de tous les pays..., #Amériques, #Droits_fondamentaux

    #Indignés_de_tous_les_pays...

  • CES MILLIARDAIRES QUI NOUS FONT LES POCHES - DENIS ROBERT
    Le Média | Ajoutée le 17 oct. 2018
    https://www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=aCcjA7QVUdY

    Théophile Kouamouo a reçu le journaliste d’investigation Denis Robert. Dans son dernier livre « Les Prédateurs : des milliardaires contre les États », il traque les profits de deux milliardaires discrets passés maîtres dans l’art de piller les États, dont la France : le Canadian Pierre Desmarais et le Belge Albert Frère. Ils sont notamment impliqués dans le rachat de GDF Suez, dans le scandale de la vente de Quick à caisse des dépôts et des consignations, dans le scandale UraMin, et le scandale Petrobas au Brésil.

  • Produire mieux, pour tous | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/produire-mieux/00080398

    2017

    Pour nourrir la population mondiale, il faut produire 150 kg de #céréales (ou équivalent) par personne et par an ; la production mondiale actuelle se situe déjà autour de 330 kg. « Le problème, ce n’est pas le manque de nourriture - on est même en surproduction -, mais la #pauvreté et le manque de pouvoir d’achat », en conclut Marc Dufumier, agronome et président de la Plate-forme pour le commerce équitable. C’est vrai dans des pays en développement où « les #paysans ne parviennent pas à générer assez de #revenus pour acheter de la #nourriture », dans certains pays émergents, précise-t-il, tels que l’Argentine ou le Brésil, mais aussi dans les pays #riches comme la France.

  • Remaniements : la démocratie au risque des émotions
    https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/remaniements-la-democratie-au-risque-des-emotions-794171.html

    L’actualité du gouvernement Philippe illustre un tournant émotionnel qui transforme, de façon insidieuse, notre relation à l’État, mais aussi à la citoyenneté et au territoire. Par Alain Faure, Centre national de la recherche scientifique (CNRS)
    […]
    Les sanglots de Nicolas Hulot, l’uppercut d’Alexandre Benalla et l’attachement lyonnais de Gérard Collomb sont mis en scène dans toute leur intensité grâce aux médias de l’immédiat et aux réseaux sociaux du numérique. L’information est frontale, elle nous saisit, elle nous touche au cœur et elle nous électrise (en deux clics). C’est l’impression enivrante que la politique se déroule dorénavant dans une communion-répulsion affective avec les événements et avec des acteurs de premier plan.

    Pour décrypter la puissance du phénomène, il existe des travaux très convaincants en sociologie politique, en sociohistoire et en philosophie politique qui dévoilent l’entreprise d’envoûtement à l’œuvre. Les larmes recouvrent et masquent le sang du pouvoir, les affects sont les complices d’une manipulation des âmes où les puissants apprivoisent les passions.

    Mais il manque au tableau une mise en équation qui se révèle aujourd’hui déterminante : c’est la combinatoire de ces perceptions sensibles, et non leur simple addition, qui formate dorénavant l’imaginaire politique.

    Vu sous cet angle dynamique, le « tournant émotionnel » est profondément instable et disruptif, il devient le produit explosif et incontrôlable des trois promesses entremêlées. L’État omniscient, la citoyenneté du nombril et la magie des lieux sont des perceptions écorchées du vivre ensemble qui transforment, dans l’ivresse des égos du politique, les esthétiques de l’autorité, de l’engagement et de l’attachement au territoire.

    Notons enfin que le phénomène n’est pas une particularité made in France. Il se développe de façon tout autant explosive à l’étranger, et selon des formes démocratiques pour le moins inquiétantes.

    Sur l’État omniscient par exemple, les élections récentes en Russie, aux États-Unis, en Italie et au Brésil montrent que pour conquérir le pouvoir, les vainqueurs se sont appliqués à surjouer une médiation hyperpersonnalisée de nature divinatoire. Vladimir Poutine, Donald Trump, Matteo Salvini et Jair Bolsonaro sont les shamans contemporains de l’anti-mondialisation, ils revendiquent avec ferveur un État surplombant et autoritaire tout en justifiant les contraintes terrestres de l’impuissance publique et de la loi du marché. L’incantation passe toujours avant la responsabilité (et les croyances avant l’esprit de réforme).

    Sur la « citoyenneté du nombril », la montée du populisme émotionnel est observée partout dans le monde. Elle est sans équivoque concernant le rôle dorénavant donné aux émotions intimes dans le processus électoral : une vox populi par les tripes, en première intention, qui semble résolument désinhibée pour parler altérité, frontières, religion, famille... On découvre chaque jour de nouveaux buzzs sur Internet qui individualisent dans l’indignation les thématiques du chômage, de l’insécurité, des discriminations ou encore du terrorisme.

    Enfin sur la magie des lieux, on observe un regain régionaliste sans précédent dans tous les systèmes politiques et quelle que soit la tradition démocratique en présence. Les effervescences observées en Catalogne et dans l’Italie du Nord sont la partie visible d’un « retour du local » plein de paradoxes. Les plaidoyers identitaires font cohabiter des élans d’émancipation et des replis sur soi, des euphories participatives et de véritables régressions sociales...

  • Le soutien du « Wall Street Journal » à Bolsonaro au Brésil s’inscrit dans la tradition du quotidien
    https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2018/10/16/le-soutien-du-wsj-a-jair-bolsonaro-s-inscrit-dans-une-tradition-ultradroitie

    Un éditorial assure que le candidat d’extrême droite ne représente pas une menace. Le journal économique avait défendu avant lui Pinochet.

    La tradition veut qu’un éditorial soit emblématique d’une prise de position graduelle du journal dans lequel il est publié. Celui du 10 octobre paru dans l’auguste quotidien économique et très conservateur Wall Street Journal ne semble pas déroger à la règle.

    Dans ce texte intitulé « Brazilian swamp drainer », que l’on pourrait traduire en français par « le Brésilien qui assèche le marécage », sous-entendu le marécage politicien, le comité éditorial du journal new-yorkais a ouvertement soutenu le candidat d’extrême droite à la présidentielle, Jair Bolsonaro.

    Rédigées dans un style direct, dru, ne répugnant ni aux raccourcis ni aux grosses ficelles, ces quelques lignes ont déclenché depuis une semaine moult remous sur les réseaux sociaux, avec certaines saillies du type : « Marine Le Pen le trouve toxique », en référence à la récente prise de distance de la présidente du Rassemblement national, « pas le WSJ ».

    Dans son éditorial, le quotidien assure que le capitaine parachutiste de réserve, « un populiste conservateur » selon le WSJ, ne représente pas une menace pour le Brésil, quatrième plus grande démocratie au monde. Il ne dit mot en revanche sur le fait que le candidat a défendu la dictature militaire (1964-1985), nommé un général à la retraite à ses côtés ayant évoqué l’éventualité d’un coup d’Etat militaire moderne et promis de donner carte blanche à l’armée et à la police pour tirer à vue sur des criminels. Rien non plus sur ses outrances répétées à l’égard des femmes, des homosexuels et des Noirs.

    Le programme de Haddad comparé aux mesures de Chavez

    « Après des années de corruption et de récession, peut-on lire, des millions de Brésiliens semblent penser qu’un outsider est exactement ce dont le pays a besoin. Peut-être qu’ils en savent plus que les réprobations internationales. » Une façon de rappeler, à sa manière, le score écrasant du candidat Bolsonaro au premier tour de la présidentielle, le 7 octobre, avec 47 % des voix contre 29 % à Fernando Haddad, son adversaire du Parti des travailleurs.

    Ce dernier, toujours selon le quotidien, aurait pour but de réécrire la Constitution afin d’y inclure la possibilité de recourir à une Assemblée constituante « sur le modèle vénézuélien ». Le candidat désigné par l’ancien président Luiz Inacio Lula da Silva, aujourd’hui incarcéré, souhaiterait aussi, d’après l’éditorial, réformer les règles de promotions militaires en donnant plus de pouvoir au président. Autant de propositions, s’alarme le WSJ, sorties tout droit de « l’agenda de Hugo Chavez », l’éternelle bête noire du quotidien.

    A contrario, le nouveau poulain brésilien du journal ne « propose pas de changer la Constitution » mais promet de restaurer la présence des policiers dans les centres urbains et ruraux, « où la loi ne règne plus ». Surtout, assure le quotidien financier, le conseiller économique et bras droit de Bolsonaro, Paulo Guedes – que le journal curieusement ne mentionne pas nommément – affirme vouloir, une fois au pouvoir, « vendre des parts du géant pétrolier public Petrobras, déréguler au maximum l’économie et réduire la dépense publique ». La messe est dite. Le choix assumé.

    Des odes à Pinochet, Fujimori et Videla

    Chose étrange, cet éditorial en faveur de l’actuel homme fort du Brésil a un air de déjà-vu. On se souvient d’un texte de 1980, resurgi dans les réseaux sociaux ces derniers jours et intitulé « Les Chiliens votent l’extension du pouvoir de Pinochet, assurant la continuation de la libre entreprise ». Le dictateur chilien venait de remporter un référendum sur la Constitution lui permettant de prolonger son mandat de huit ans. Mais une plongée rapide dans les archives du journal renvoie à un goût prononcé pour toute sorte de politiciens autoritaires d’une certaine droite dure et d’extrême droite, surtout d’Amérique latine.

    Dans une liste éclairante, réalisée par le Huffington Post, on retrouve non seulement les articles du WSJ regrettant la mort de l’ancien dictateur chilien en 2006 (« Il a pris le pouvoir lors d’un coup d’Etat en 1973, mais il a finalement créé un environnement propice aux institutions démocratiques » ou « Il est responsable des morts et des tortures qui ont eu lieu sous son égide, mais si Salvador Allende avait réussi à transformer le Chili en un autre Cuba, beaucoup plus auraient pu mourir ») mais aussi ceux, bienveillants, sur le Péruvien Alberto Fujimori et le dictateur argentin Jorge Rafael Videla.

    Pour Fujimori, on apprend du WSJ que « le style autoritaire » pourrait être excusé, car « on peut affirmer que sous sa direction, le pays s’est en fait frayé un chemin vers la modernité ». Pour l’Argentin, le journal avait qualifié la guérilla opposée au dictateur de « terroristes », un terme utilisé par la junte. La liste n’est pas exhaustive.

  • Les pacifications dans la ville contemporaine

    Dans un court essai critique sur les mots du langage politique publié en 1946, l’écrivain George Orwell prend l’exemple du mot « pacification » comme l’un des euphémismes servant à « défendre l’indéfendable » : « Des villages sans défense subissent des bombardements aériens, leurs habitants sont chassés dans les campagnes, leur bétail est mitraillé, leurs huttes sont détruites par des bombes incendiaires : cela s’appelle la pacification » [1][1] Et l’auteur de poursuivre : « Des millions de paysans... (1983 [1946] : 84). Plus qu’un simple instrument rhétorique des discours et écrits politiques visant à « nommer les choses sans évoquer les images mentales correspondantes », la ou les pacifications peuvent être abordées plus largement aujourd’hui en tant que logiques et stratégies politiques, qui incluent une dimension langagière mais la dépassent, car elles mobilisent aussi des institutions, des organisations sociales, des personnes et des moyens financiers jusqu’à former un dispositif de contrôle et de fabrication d’un ordre social. C’est ce dont nous voudrions ici prendre la mesure.

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    Le terme de « pacification » est employé dès 1898, par le général #Gallieni, gouverneur de Madagascar, dans son rapport sur la #colonisation de l’île intitulé Rapport d’ensemble sur la pacification, l’organisation et la colonisation de Madagascar (cité in Özcan & Rigakos 2014). Il sera repris par la suite par le lieutenant-colonel Lyautey, dans un article sur le rôle de l’armée dans la colonisation du Vietnam par la France [2][2] À ce titre, Mark Neocleous et George Rigakos (2011).... Durant la guerre du Vietnam, la pacification entre dans les discours politiques et militaires états-uniens comme substitut du terme « contre-insurrection », connoté trop négativement (Rigakos 2011). Ce dernier reste employé en France durant les mouvements anticoloniaux en Indochine, au Maroc et pendant la guerre d’Algérie (Rigouste 2012). Les deux termes, « pacification » et « contre-insurrection », sont, à la suite des retraits ou des défaites coloniales de la France et des États-Unis, abandonnés. Puis la « pacification » et les politiques correspondantes réapparaissent dans le cadre des sociétés contemporaines, en particulier dans les contextes urbains et dans le traitement de la marginalité, la région de Rio de Janeiro au Brésil faisant depuis 2008 figure de modèle vivant de cet usage. Cette actualité autant que la continuité dans laquelle elle s’inscrit nous incitent à nous interroger sur la possibilité d’une anthropologie de la pacification.

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    Conçue et expérimentée dans l’histoire militaire et coloniale, la pacification est aujourd’hui réintroduite comme stratégie politique dans les contextes nationaux et urbains, marginaux et d’exception. Dans ce cadre, les pacifications urbaines, dont ce dossier interdisciplinaire traitera plus particulièrement, sont devenues des modalités majeures de construction politique et de traitement des marges urbaines (où la marge désigne des populations et des individus autant que des territoires), selon une opposition artificiellement clivée entre ordre et désordre, centre et périphérie, dedans et dehors. À partir des travaux présentés par les auteurs qui ont bien voulu répondre à notre invitation, nous verrons dans quelle mesure nous pourrons passer de la notion politique (emic) de pacification à une définition conceptuelle (etic) capable de saisir et de comparer, dans une perspective d’ethnographie globale, plusieurs situations de contrôle des territoires et des populations [3][3] Sur la politique comme gouvernement des « populations »....

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    Plus largement, cette introduction voudrait poser les bases d’une approche anthropologique des #pacifications, fondée à la fois sur l’expérience des situations observées, l’analyse inductive et réflexive de ces situations, et sur plusieurs décentrements épistémologiques (Agier 2016) permettant de relativiser la place et le rôle de chacun des acteurs apparemment dominants dans la relation créée par les processus de pacification : l’#État, l’#armée ou la #police, tout comme les #marges sociales et spatiales désignées comme cibles des opérations.

    https://www.cairn.info/revue-l-homme-2016-3-page-7.htm

    #pacification #villes #urban_matter #colonialisme #terminologie #mots #vocabulaire

  • Non au fascisme au Brésil : appel à un rassemblement le 20 octobre
    https://www.bastamag.net/Non-au-fascisme-au-Bresil-appel-a-un-rassemblement-le-20-octobre

    Alors qu’un candidat d’extrême-droite, avec une claire tonalité fascisante, est aux portes du pouvoir au Brésil, des initiatives de solidarités émergent en Europe. Un rassemblement antifasciste est appelé à Paris le 20 octobre, une semaine avant le second tour, avec le soutien d’associations, de syndicats et de partis politiques en France. La veille, un débat est organisé à la Maison de l’Amérique latine (toujours à Paris), en présence d’une journaliste de Basta !, pour comprendre ce qui se joue au (...)

    ça bouge !

    / #Droites_extrêmes, Élections , #Politique, Démocratie !, #Solidarités_internationales

    #ça_bouge_ ! #Élections_ #Démocratie_ !

  • Le paradoxe diabolique Bols0naro-Obrador
    http://www.dedefensa.org/article/le-paradoxe-diabolique-bols0naro-obrador

    Le paradoxe diabolique Bols0naro-Obrador

    Pépé Escobar, qui collabore désormais directement avec le site ConsortiumNews de Robert Parry (mort au début de cette année), publie un article tonitruant et apocalyptique sur la situation au Brésil avec le premier tour des élections et l’arrivée en tête de Bolsanaro et ses 46% de voix. Pour Escobar, Bolsanaro représente un énorme danger d’une sorte d’hyper-fascisme qu’on imagine postmoderne menaçant la démocratie occidentale (son titre : « L’avenir de la démocratie occidentale est en jeu au Brésil »). Un court extrait de son texte donne une vision de sa perception apocalyptique :

    « Le concept de la Dystopie est insuffisant pour décrire [ce que serait un Brésil livré à un Bolsanaro]. Les Brésiliens progressistes sont terrifiés à l’idée de faire face à ce qui (...)

  • « L’autre Rio », portrait d’un territoire hors cadre
    https://www.bastamag.net/L-autre-Rio-portrait-d-un-territoire-hors-cadre

    Rio, août 2016. Les JO battent leur plein. Alors que les médias et les discours politiques vantent inlassablement la modernisation du Brésil, c’est un visage bien différent de la ville que nous révèle Émilie B. Guérette avec son film documentaire L’Autre Rio, actuellement dans les salles. La réalisatrice y prend le parti de rendre visibles celles et ceux qu’on a voulu cacher aux yeux du monde et des projecteurs internationaux. Des vies dont le récit dissipe les illusions. De l’autre côté d’une voie (...)

    #Chroniques

    / #Luttes_sociales, #Amériques, #Garantir_l'accès_au_logement, #Classes_populaires, #Inégalités

  • Brésil : vague d’agressions homophobes et contre les électeurs de gauche
    https://www.bastamag.net/Bresil-vague-d-agressions-contre-les-electeurs-de-gauche-et-les-personnes

    Tué de douze coups de couteau dans un café pour avoir déclaré qu’il avait voté pour le candidat de gauche. C’est le soir du premier tour de l’élection présidentielle brésilienne, le 7 octobre, que Romoaldo Rosário da Costa, 63 ans, activiste culturel de Salvador, dans le nord-est du pays, a perdu la vie. L’auteur du crime, de 36 ans, confesse à la police avoir une motivation #Politique : il est partisan du candidat d’extrême droite Jair Bolsonaro. Après que le sexagénaire ait déclaré avoir voté pour le (...)

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  • Brésil. Bolsonaro représente l’avançée de l’autoritarisme hérité de la dictature militaire
    http://www.revolutionpermanente.fr/Bresil-Bolsonaro-represente-l-avancee-de-l-autoritarisme-herite

    Nous présentons ci-dessous la déclaration politique du Mouvement Révolutionnaire des Travailleurs (MRT) en vu du second tour des élections présidentielles au Brésil, dans laquelle le MRT appelle à un vote critique pour Haddad dans le cadre de la progression de l’extrême droite lors d’élections manipulées, accompagnant la haine et la volonté de lutter contre Bolsonaro. Le MRT est l’organisation brésilienne de la Fraction Trotskyste-IVe Internationale, dont les militants animent le quotidien en ligne Esquerda Diario du réseau international Izquierda Diario dont Révolution Permanente est membre. Source : Révolution (...)

  • Le paradoxe diabolique Bolsanaro-Obrador
    http://www.dedefensa.org/article/le-paradoxe-diabolique-bolsanaro-obrador

    Le paradoxe diabolique Bolsanaro-Obrador

    Pépé Escobar, qui collabore désormais directement avec le site ConsortiumNews de Robert Parry (mort au début de cette année), publie un article tonitruant et apocalyptique sur la situation au Brésil avec le premier tour des élections et l’arrivée en tête de Bolsanaro et ses 46% de voix. Pour Escobar, Bolsanaro représente un énorme danger d’une sorte d’hyper-fascisme qu’on imagine postmoderne menaçant la démocratie occidentale (son titre : « L’avenir de la démocratie occidentale est en jeu au Brésil »). Un court extrait de son texte donne une vision de sa perception apocalyptique :

    « Le concept de la Dystopie est insuffisant pour décrire [ce que serait un Brésil livré à un Bolsanaro]. Les Brésiliens progressistes sont terrifiés à l’idée de faire face à ce qui (...)

  • Le parfait simulacre
    https://vacarme.org/article3184.html

    L’incendie qui a détruit le Musée National de Rio de Janeiro le 3 septembre 2018 révèle, et bouleverse, la vie politique et culturelle brésilienne. Henri-Pierre Jeudy, philosophe et anthropologue français, connu pour ses ouvrages de référence sur le patrimoine historique et la mémoire sociale dans le monde contemporain ("La Machinerie patrimoniale", 2005 et "Critique de l’esthétique urbaine, 2003) analyse ce triste événement. Le philosophe a été interviewé, pour le réseau Université Nomade du Brésil, par (...)

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  • « Nous assistons en direct à la fascisation du Brésil »
    https://www.bastamag.net/Nous-assistons-en-direct-a-la-fascisation-du-Bresil

    Où va le Brésil ? 50 millions d’électeurs brésiliens ont soutenu, au premier tour, le candidat d’extrême droite Jair Bolsonaro, arrivé largement en tête avec 46 % des voix, dans le cadre d’une campagne marquée par sa violence verbale et la diffusion massive de fausses infos. « Ce n’est pas seulement un vote lié à la désinformation, ni uniquement un vote de colère et de rejet, c’est aussi un vote d’adhésion à un discours ultra-conservateur qui vise à rétablir les hiérarchies sociales », analyse l’historienne (...)

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    #Élections_ #Entretiens

  • Présidentielle au Brésil : une radicalisation de la droite et des classes dominantes
    https://www.bastamag.net/Presidentielle-au-Bresil-une-radicalisation-de-la-droite-et-des-classes

    Après le premier tour de l’élection présidentielle brésilienne, le 7 octobre, la droite « classique » a été littéralement rayée de la carte dans le pays. Son candidat, Geraldo Alckmin, dont le parti (PSDB) affrontait traditionnellement la gauche au second tour de l’élection présidentielle, n’a même pas dépassé la barre des 5 %. Son électorat – les classes aisées et moyennes des grandes agglomérations du sud et sud-est du pays (notamment São Paulo et Rio de Janeiro) – ont cette fois massivement apporté leur (...)

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