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  • Entretien
    « La tentation du Bien est beaucoup plus dangereuse que celle du Mal »

    Par Nicolas Truong

    Boris Cyrulnik et Tzvetan Todorov, deux intellectuels, deux observateurs engagés de nos sociétés, dialoguent sur la capacité des individus à basculer dans la « barbarie » ou bien à y résister.

    Boris Cyrulnik est neuropsychiatre et directeur d’enseignement à l’université de Toulon. Tzvetan Todorov est historien et directeur de recherche honoraire au CNRS. Tous deux ont traversé l’époque de manière singulière. Tous deux sont devenus des penseurs plébiscités et des observateurs engagés de nos sociétés.

    Le premier, né en 1937 dans une famille d’immigrés juifs d’Europe centrale et orientale, fut l’un des rares rescapés de la rafle du 10 janvier 1944 à Bordeaux et popularisa, bien des années plus tard, le concept de « résilience », cette capacité psychique à se reconstruire après un traumatisme. Le second, né en 1939 à Sofia (Bulgarie) et théoricien de la littérature, rejoint Paris en 1963 et s’attache depuis les années 1980 aux questions mémorielles et au rapport à l’autre.

    Boris Cyrulnik a publié Ivres paradis, bonheurs héroïques (Odile Jacob, 2016), ouvrage sur le besoin et la nécessité de héros pour vivre et survivre. Tzvetan Todorov a écrit Insoumis (Robert Laffont/Versilio, 2015), portrait de ces contemporains qui, tels Etty Hillesum ou Germaine Tillion, Malcolm X ou Edward Snowden, ont su dire « non » et fait preuve de résistance à l’oppression.

    Tous deux dialoguent sur la capacité des individus à basculer dans la « barbarie » ou bien d’y résister au moment où une Europe meurtrie et apeurée par les attentats s’interroge sur son devenir.

    Quels héros vous ont aidé à vous structurer ?
    Tzvetan Todorov (T. T.) : J’ai grandi dans un régime totalitaire communiste où les modèles pour les enfants étaient des personnages tels que Pavlik Morozov, un garçon qui avait dénoncé son père comme koulak et que sa famille avait tué pour cette raison. Ou alors des personnages qui avaient lutté contre le « joug turc » au XIXe siècle. Tout cela ne suscitait pas beaucoup d’échos en moi. Mais j’aimais et admirais beaucoup mes parents et mes amis.

    Arrivé en France à l’âge de 24 ans, j’avais contracté une méfiance généralisée envers tout ce que l’Etat défend et tout ce qui relevait de la sphère publique. Mais, progressivement, j’intériorisais ma nouvelle situation de citoyen d’une démocratie – en particulier une sorte de petit mur est tombé dans mon esprit en même temps que le mur de Berlin, ce qui m’a permis d’accéder aussi à cette sphère publique. Je ne me sentais plus conditionné par cette enfance et cette adolescence vécues dans un monde totalitaire. Néanmoins, je restais indifférent aux grands personnages héroïques, glorifiés dans le cadre communiste, et attaché à des individus tout à fait ordinaires qui ne cherchaient pas à sacrifier leur vie, mais témoignaient plutôt d’un souci quotidien pour les autres.

    Deux personnages m’ont marqué particulièrement par leur parcours de vie et par leurs écrits. Dans Vie et Destin, ce roman épique sur la seconde guerre de l’écrivain russe Vassili Grossman [1905-1964], il y a une idée forte qui ne cesse de m’accompagner : la tentation du Bien est dangereuse. Comme le dit un personnage de ce livre, « là où se lève l’aube du Bien, les enfants et les vieillards périssent, le sang coule », c’est pourquoi on doit préférer au Bien la simple bonté, qui va d’une personne à une autre.

    La deuxième figure qui m’a beaucoup marqué, Germaine Tillion [1907-2008], ethnologue et historienne, résistante et déportée, je l’ai rencontrée quand elle avait 90 ans mais se portait comme un charme. Elle m’a ébloui non seulement par sa vitalité, mais par son cheminement : pendant la guerre d’Algérie, elle avait consacré toutes ses forces à sauver des vies humaines, de toutes origines, refusant d’admettre qu’une cause juste rende légitime l’acte de tuer. Vous voyez, mes héros ne sont pas des personnages héroïques. Mais plutôt des résistants.

    Boris Cyrulnik (B. C.) : Tzvetan Todorov a été élevé dans un régime certes totalitaire, mais aussi dans une famille et au sein d’institutions sociales, bien sûr très écrasantes, mais structurantes. Alors que ma famille a éclaté pendant le second conflit mondial. J’ai retrouvé après la guerre une tante qui m’a recueilli et un oncle qui s’était engagé dans la résistance à l’âge de 17 ans. Mais, pendant la guerre, je pensais que toute ma famille était morte.

    Seul, sans structure, sans famille, j’avais bien compris que j’étais condamné à mort. Arrêté à l’âge de 6 ans et demi par les nazis, j’avais clairement compris que c’était pour me tuer. Il n’y avait pas de doute. J’avais besoin de héros puisque j’étais seul. Je n’avais pas d’image identificatoire ni repoussoir. S’opposer, c’est se poser. Moi, je n’avais personne, juste le vide, je ne savais même pas que j’étais juif, je l’ai appris le jour de mon arrestation, et j’ai appris que ce nom condamnait à mort. Donc j’ai eu une ontogenèse très différente de celle de Tzvetan Todorov.

    Mon bourreau ne nous considérait pas comme des êtres humains. Et, dans mon esprit d’enfant, je me disais : il faut que je devienne physiquement fort comme Tarzan et, quand je serai fort comme Tarzan, j’irai le tuer. Tarzan me servait d’image identificatoire. J’étais petit, j’étais rachitique – j’ai retrouvé des photos de moi après guerre, j’étais d’une maigreur incroyable –, donc je me disais : il faut que je devienne grand, il faut que je devienne fort et musclé pour que je puisse le tuer. Donc Tarzan m’a sauvé.

    Qu’est-ce qui fait qu’un individu s’attache plutôt à des héros bénéfiques ou bien à des héros maléfiques ? La tentation du Mal est-elle aussi puissante que la tentation du Bien ?
    T. T. : Pour moi, la tentation du Mal n’existe presque pas, elle est très marginale à mes yeux. Il existe sans doute quelques marginaux ici et là qui veulent conclure un pacte avec le diable et faire régner le Mal sur la Terre, mais de ce point de vue je reste plutôt disciple de Grossman, pour qui le Mal vient essentiellement de ceux qui veulent imposer le Bien aux autres. La tentation du Bien me semble donc beaucoup plus dangereuse que la tentation du Mal.

    Je dirais, au risque d’être mal compris, que tous les grands criminels de l’histoire ont été animés par le désir de répandre le Bien. Même Hitler, notre mal exemplaire, qui souhaitait effectivement le Mal pour toutes sortes de populations, en même temps espérait le Bien pour la race élue germanique aryenne à laquelle il prétendait appartenir.

    C’est encore plus évident pour le communisme, qui est une utopie universaliste, même si, pour réaliser cette universalité, il aurait fallu éliminer plusieurs segments sociaux de cette même humanité, qui ne méritaient pas d’exister : la bourgeoisie, les koulaks, etc. Les djihadistes d’aujourd’hui ne me paraissent pas animés par le désir de faire le Mal, mais de faire le Bien, par des moyens que nous jugeons absolument abominables.

    Pour cette raison, je préfère ne pas parler de « nouveaux barbares ». Parce que la barbarie, qu’est-ce que c’est ? La barbarie n’est pas l’état primitif de l’humanité : depuis les premières traces de vie humaine, on trouve aussi des preuves de générosité, d’entraide. De nos jours, les anthropologues et les paléontologues affirment que l’espèce humaine a su survivre et s’imposer, alors qu’elle n’était pas la plus forte physiquement, grâce à l’intensité de la coopération entre ses membres, lui permettant de se défendre contre les menaces qui la guettaient.

    La barbarie, c’est plutôt le refus de la pleine humanité de l’autre. Or bombarder de façon systématique une ville au Moyen-Orient n’est pas moins barbare que d’égorger un individu dans une église française. Cela détruit même beaucoup plus de personnes. Lors des attentats dont Paris a été victime dernièrement, on a sous-estimé l’élément de ressentiment, de vengeance, de représailles, qui était immédiatement mis en avant quand on a pu interroger ces individus ou dans leurs déclarations au moment de leurs actes. Ils n’agissaient pas de façon irrationnelle, puisqu’ils pensaient atteindre les objectifs qui étaient les leurs en tuant indifféremment des personnes qui se trouvaient sur leur chemin : ils voulaient répondre à la guerre par la guerre, ce qui est une logique hélas répandue dans l’histoire de l’humanité.

    Qu’est-ce qui fait qu’on bascule du côté de la tuerie au nom d’une idéologie ?
    B. C. : La bascule se fait lorsqu’on se soumet à la théorie du Un, comme le dit le linguiste allemand Victor Klemperer. Si l’on en vient à penser qu’il n’y a qu’un seul vrai dieu, alors les autres sont des faux dieux, ceux qui y croient sont des mécréants, des « mal-croyants » dont la mise à mort devient quasiment morale. Si on se soumet à la théorie du Un, on peut basculer.

    Le mot « barbare », en effet, ne convient pas. C’est dans la belle culture germanique de Goethe et de Kant que s’est déroulée l’une des tragédies les plus honteuses du XXe siècle. Le psychiatre américain Leon M. Goldensohn [1911-1961], qui, lors du procès de Nuremberg, expertisa la santé mentale des vingt et un accusés nazis, interrogea Rudolf Höss, le directeur du camp d’Auschwitz, qui lui répondit en substance : « J’ai passé à Auschwitz les plus belles années de ma vie. » Comment est-ce pensable ? Rudolf Höss poursuit : « Je m’entendais bien avec ma femme, j’avais quatre enfants que j’aimais beaucoup. »

    Dans Les entretiens de Nuremberg, où figurent ces discussions, il y a même la photo de la maisonnette et du « bonheur » domestique du directeur du camp d’Auschwitz. « En même temps, poursuit-il, j’avais un métier bien difficile, vous savez, il fallait que je fasse disparaître, que je brûle 10 000 corps par jour, et ça, c’était difficile, vous savez. »

    Donc l’expression que je propose pour comprendre ce phénomène paradoxal est celle de « morale perverse ». Un individu peut être parfaitement éthique avec ses proches, qu’il cherche à défendre et à comprendre – ma femme, mes enfants, etc. – mais les juifs, ce n’est pas les autres, les Tziganes ce n’est pas les autres, les Nègres sont des humains, mais ils sont inférieurs, donc on en fera de l’élevage. Il est moral d’éliminer les juifs comme il est moral de combattre la souillure d’une société pour que notre belle race blonde et aux yeux bleus aryens puisse se développer sainement.

    C’est au nom de la morale, c’est au nom de l’humanité qu’ont été commis les pires crimes contre l’humanité. C’est au nom de la morale qu’ont été commis les pires crimes immoraux. Morale perverse, donc : on est moraux avec ceux qui partagent notre monde de représentation et on est pervers avec les autres parce que la définition de la perversion, c’est pour moi celle de Deleuze et de Lacan : est pervers celui qui vit dans un monde sans autre.

    T. T. : Le jugement moral se constitue à plusieurs niveaux successifs. Au départ, la distinction même du Bien et du Mal peut être absente, faute d’avoir entouré le petit être humain par des soins et de l’avoir protégé par des attachements. Le résultat de ce manque est le nihilisme radical. Le deuxième pas dans l’acquisition du sens moral consiste à dissocier l’opposition du Bien et du Mal de celle entre Je et Autrui ou entre Nous et les Autres ; l’adversaire ici est l’égoïsme ou, sur le plan collectif, l’ethnocentrisme. Enfin le troisième degré consiste à renoncer à toute répartition systématique du Bien et du Mal, à ne pas situer ces termes dans une quelconque partie de l’humanité, mais à admettre que ces jugements peuvent s’appliquer aussi bien à nous qu’aux autres. Donc, à combattre le manichéisme du jugement.

    A chacun de ces stades peut s’installer la perversité dont on parle. Il n’existe pas deux espèces d’êtres humains, les uns qui risquent de fauter et les autres, dont nous ferions partie, à qui ça n’arrivera jamais. D’un autre côté, si on s’ouvrait à une compassion universelle, on ne pourrait plus vivre, on devrait aider tous les sans-abri, tous les mendiants qu’on rencontre dans la rue et partager avec eux ce qu’on a, or on ne le fait pas et on ne peut le faire – sauf si on est un saint. Il y a une sorte d’équilibre qui doit s’établir entre la protection de soi et le mouvement vers autrui. Mais ignorer l’existence des autres, c’est cesser d’être pleinement humain.

    B. C. : J’étais emprisonné dans la synagogue de Bordeaux, ville où 1 700 juifs ont été raflés le 10 janvier 1944 par Maurice Papon. Il n’y eut que deux survivants, dont votre serviteur. Et j’ai retrouvé le fils et les petits-enfants de Mme Blanché, la dame mourante sous laquelle je me suis caché afin d’échapper à la rafle, avec lesquels j’entretiens aujourd’hui des relations amicales. Oui, la vie est folle, c’est un roman.

    Quand j’étais emprisonné, il y avait un soldat allemand en uniforme noir qui est venu s’asseoir à côté de moi un soir. Il me parlait en allemand et me montrait des photos d’un petit garçon. Et j’ai compris – sans comprendre sa langue – que je ressemblais à son fils. Cet homme avait besoin de parler de sa famille et de son enfant qu’il ne voyait pas, ça lui faisait du bien. On peut dire que j’ai commencé ma carrière de psychothérapeute ce soir-là !

    Pourquoi est-il venu me parler ? Je l’ai compris en lisant Germaine Tillion, qui raconte que, lorsque les nouvelles recrues de femmes SS arrivaient à Ravensbrück, elles étaient atterrées par l’atrocité du lieu. Mais, dès le quatrième jour, elles devenaient aussi cruelles que les autres. Et, quand Germaine Tillion donnait des « conférences » le soir à Geneviève de Gaulle et à Anise Postel-Vinay, elle les faisait souvent sur l’humanisation des gardiens du camp.

    Elle disait : ce qui nous faisait du bien, quand on voyait un gardien courtiser une femme SS, c’est que c’était donc un être humain. Elle ne voulait pas diaboliser ceux qui la condamnaient à mort, elle voulait chercher à découvrir leur univers mental. Et c’est en lisant Germaine Tillion que je me suis dit : voilà, j’avais à faire à des hommes, et non pas à des monstres. Parce que comprendre, c’est non pas excuser, mais maîtriser la situation. Arrêté à l’âge de 6 ans et demi, j’étais considéré comme « ein Stück », une chose qu’on pouvait brûler sans remords, qu’on pouvait tuer sans culpabilité puisque je n’étais pas un être humain, mais « ein Stück ».

    Donc, contrairement à ce que l’on dit souvent, notamment à propos du djihadisme, il faut chercher à le comprendre, et non pas refuser, par principe, l’explication ?
    B. C. : Evidemment. La compréhension permet de lutter et d’agir. Par exemple, sur le plan psychosocial, le mot « humiliation » est presque toujours utilisé par ceux qui passent à l’acte. L’humiliation du traité de Versailles a été momentanément réelle, parce que pendant quelques années les Allemands ne pouvaient pas reconstruire une société, tout ce qu’ils gagnaient partant en dommages de guerre pour la France.

    Mais les Allemands oubliaient de dire que dans les années 1920 – lorsque les politiques ont compris que ça empêchait l’Allemagne de se reconstruire – il y eut un véritable plan Marshall pour aider leur pays à se reconstruire. Donc le mot humiliation servit d’arme idéologique pour légitimer la violence des nazis – comme celle des djihadistes, d’ailleurs. Tous les totalitarismes se déclarent en état de légitime défense. Il leur paraît normal et même moral de tuer sans honte ni culpabilité.

    Aujourd’hui, sur environ 8 400 fichés « S », rappelle une enquête du CNRS, on dénombre près de 100 psychopathes. La psychopathie, ce n’est pas une maladie mentale, mais une carence éducative et culturelle grave. Ce sont des enfants qui n’ont pas été structurés par leur famille, ni par la culture ni par leur milieu. Quand il n’y a pas de structure autour d’un enfant, il devient anomique, et l’on voit réapparaître très rapidement des processus archaïques de socialisation, c’est-à-dire la loi du plus fort.

    Michelet le disait : quand l’Etat est défaillant, les sorcières apparaissent. Cent psychopathes sur 8 400 cas, c’est la preuve d’une défaillance culturelle. C’est une minorité dans les chiffres, mais c’est une majorité dans les récits et l’imaginaire parce que le Bataclan, le Stade de France, Nice ou le 13-Novembre font des récits atroces et spectaculaires qui fédèrent une partie de ces meurtriers.

    T. T. : Très souvent, ces jeunes qui s’égarent dans le djihad cherchent un sens à donner à leur vie, car ils ont l’impression que la vie autour d’eux n’a pas de finalité. S’ajoute à leurs échecs scolaires et professionnels le manque de cadre institutionnel et spirituel. Quand je suis venu en France en 1963, il existait un encadrement idéologique très puissant des jeunesses communistes et des jeunesses catholiques. Tout cela a disparu de notre horizon et le seul épanouissement, le seul aboutissement des efforts individuels, c’est de devenir riche, de pouvoir s’offrir tel ou tel signe extérieur de réussite sociale.

    De façon morbide, le djihad est le signe de cette quête globale de sens. Il est la marque de cette volonté de s’engager dans un projet collectif qui frappe souvent des personnes qui jusque-là étaient en prison pour des petits vols et des menus crimes, mais qui cessent de trafiquer, de boire ou de fumer du haschisch pour être au service d’une doctrine vraie, de ce « Un » dont vous parliez tout à l’heure. Ils sont d’abord prêts à sacrifier la vie d’autrui, mais ensuite la leur aussi.

    Y a-t-il des héros ou des contre-récits qui pourraient permettre de structurer davantage leur univers mental ?
    T. T. : Oui, je crois beaucoup à cette force du récit, qui est bien plus grande que celle des doctrines abstraites et qui peut nous marquer en profondeur sans que nous en soyons conscients. Ces récits peuvent prendre la forme d’images idéelles, comme Tarzan et Zorro pour Boris Cyrulnik. Mais il y en a beaucoup d’autres encore. Dans mes livres, j’essaie de raconter moi-même des histoires, que ce soit la conquête de l’Amérique ou la seconde guerre mondiale. Mais c’est un travail qui doit se répercuter dans notre culture politique et dans notre éducation.

    Dans une classe d’une école parisienne aujourd’hui, on trouve des enfants de quinze origines différentes. Comment, sans rire, leur parler de nos ancêtres les Gaulois ? Je ne pense pas pour autant qu’il faudrait leur enseigner l’histoire ou la mémoire des quinze nationalités qui se retrouvent dans cette classe. On doit leur apprendre une histoire de la culture dominante, celle du pays où l’on se trouve, mais de manière critique, c’est-à-dire où l’on n’identifie aucune nation avec le Bien ou le Mal. L’histoire peut permettre de comprendre comment une nation ou une culture peut glisser et basculer dans le Mal, mais aussi s’élever au-dessus de ses intérêts mesquins du moment et contribuer ainsi à une meilleure vie commune. Bref, sortir du manichéisme qui revient en force aujourd’hui.

    Comment expliquez-vous ce qui apparaît comme une déprime collective française ?
    B. C. : Les conditions réelles d’existence d’un individu ont rarement à voir avec le sentiment de dépression. On peut avoir tous les signes du bien être – emploi et famille stables – et déprimer. Et, à l’inverse, on peut vivre dans des conditions matérielles très difficiles et ne pas déprimer. Il n’y a pas de causalité directe de l’un à l’autre. On peut avoir un sentiment de tristesse et de dépression provoqué par une représentation coupée du réel. Dans ces moments-là, ce qui provoque la dépression ou l’exaltation, ce sont les fabricants de mots. Je voyage beaucoup à l’étranger et je vous assure que les gens sont étonnés par notre déprime, ils n’en reviennent pas. Ils disent : « Mais nous, on prend tout de suite la condition de vie des Français, on la prend tout de suite ! »

    T. T. : Pour quelqu’un qui a sillonné plusieurs pays, il y a en France un pessimisme, une déprime, une complaisance excessive à observer le déclin, que je m’explique par le fait qu’au XXe siècle la France est passée d’un statut de puissance mondiale à un statut de puissance de deuxième ordre. Cela conditionne en partie cette mauvaise humeur, constitutive aujourd’hui de l’esprit français.

    Pourtant, les attentats et le retour du tragique de l’Histoire sur notre sol ont bel et bien miné le quotidien de chacun… La France serait-elle une nation résiliente ?
    T. T. : Je vois paradoxalement quelque chose de positif dans cette situation. Bien sûr, on ne peut se réjouir de l’existence de ces victimes en France. Mais il est salutaire de prendre conscience de la dimension tragique de l’Histoire, de ce que la violence n’est pas éliminée de la condition humaine juste parce qu’en Europe les Etats ne sont plus en guerre les uns contre les autres.

    B. C. : La réaction aux attentats a été magnifique à Paris et honteuse à Nice. Les Parisiens et les Français se sont solidarisés pour signifier : « Nous ne nous soumettrons pas, mais nous ne nous vengerons pas. Ne nous laissons pas entraîner dans la spirale de la violence. » J’étais à Munich, le soir du Bataclan. Le lendemain, dans les rues, j’ai vu des manifestants de Pegida qui n’attendaient qu’un incident pour déclencher une ratonnade.

    A Nice, quand les familles musulmanes ont voulu se rendre sur les lieux du massacre pour se recueillir, on leur a craché dessus en criant : « Rentrez chez vous, sales Arabes. » Or ils sont chez eux puisqu’ils sont Français.

    Par ailleurs, je ne comprends pas le mouvement de lutte contre l’islamophobie, qui fait des procès à ceux qui ont peur de l’islam et n’en fait pas aux assassins qui provoquent la peur de l’islam. Pour éviter les réactions racistes et s’opposer aux terroristes, il faut se rencontrer et parler. Plus on se rencontre, moins il y a de préjugés.

  • Les Bulgares veulent émigrer, mais pas d’immigrés

    Les résultats de la dernière #enquête #Eurobaromètre en Bulgarie sont paradoxaux. Plus de trois Bulgares sur cinq se réjouissent à l’idée de pouvoir émigrer au sein de l’UE, mais en même temps, plus des trois quarts voient l’arrivée de réfugiés non-européens comme un danger.

    http://www.courrierdesbalkans.fr/le-fil-de-l-info/bulgarie-resultats-eurobarometre.html
    #Bulgarie #immigration #émigration #migrations #asile #réfugiés #xénophobie #racisme

  • Développer l’Entreprise Sociale "Ami 3" Lettonie -

    Soutenez le projet humanitaire Franco-Letton « AMIS 3 » et son atelier fruits des bois à MĒTRIENA LV4865, MADONAS Novads, en Lettonie.

    « AMIS 3 » Entreprise Sociale entre Lettonie et Francija.

    En Lettonie, les populations des zones rurales excentrées vivent souvent très modestement, sans couverture sociale. Ce projet est destiné à l’une de ces régions de la Lettonie profonde, près de Madona, là où s’arrête le bitume et même plus loin ...

    Lors d’un séjour dans le Sud-Ouest de la France en 2013, Solvita FIBIGA découvre avec sa sensibilité les Communautés Emmaüs Initiées par l’Abbé PIERRE. Ces centres de réinsertion collectent, trient, réparent et revendent pour des sommes modiques des accessoires de la vie courante : meubles, vêtements, ménager, livres, bibelots...etc.

    Accompagnée par Jean AMBLARD, qui pratique la langue lettone, Gascon chef de projets à l’orphelinat de Grasi en Lettonie, Solvita réagit en s’informant sur le fonctionnement des Centres Emmaüs et si éventuellement une telle organisation pourrait être transposée dans son petit village à Mētriena, voire dans la Communauté de Communes de Madona, au cœur de la Lettonie profonde.

    https://www.lettonie-francija.fr/-aider-amis-3-association-humanitaire-de-droit-letton- ?

    Développer l’Entreprise Sociale "Ami 3" et son atelier fruits des bois d *e Lettonie, un projet associatif humanitaire Franco-Letton à Mētriena en Lettonie

    Les multiples baies sauvages de canneberges, de myrtilles, les framboises & fraises des bois, les champignons, les sèves du printemps sont abondantes dans les forêts lettones. Après la cueillette elles permettent de faire des conserves, des confitures et des jus de fruits de très grande qualité.

    Une des activités d’économie sociale en projet avec l’association "Ami 3".

    Comment faire vivre économiquement "Ami3", association à caractère social et humanitaire ?
    Produire en Lettonie des confitures et des jus de fruits de très grande qualité

    L’idée fait son chemin car dans cette région de Lettonie, restée très nature avec ses forêts immenses et ses tourbières (Réserve Nationale de TEIČI) les baies sauvages de canneberges, de myrtilles, les framboises & fraises des bois, les champignons, les sèves du printemps sont abondantes et permettent de faire des conserves, des confitures et des jus de fruits de très grande qualité.

    Il y a aussi beaucoup de pommiers car le climat leur est très favorable. Ils n’ont pas besoin
    d’être traités et donnent de très bons fruits à valoriser.

    Un petit atelier de production de confitures et jus de fruits bios aux normes européennes permettrait de générer des revenus complémentaires.

    La vente locale sera modeste, sans doute un peu mieux à Riga la capitale mais à voir dans les réseaux associatifs, les Comités d’entreprises, internet, le bouche à oreille ... tout est possible !

    Le matériel de cet atelier est évalué à environ 15000€ au prix du neuf, et pourrait être trouvé d’occasion en France, en Belgique, en Suisse. L’idéal serait des dons et le sponsoring.

    *L’association a besoin de votre aide pour prendre son envol à Mētriena.

    Plus tard viendra l’autonomie. Le bénévolat est à son balbutiement dans les pays de l’ex-URSS, il est fragile et les salaires si bas que donner ne serait-ce qu’un peu de son temps, est extrêmement généreux et peu courant. Il faut le soutenir, l’encourager !

    Même dans le cas positif où AMIS3 recevrait des soutiens de la part de Communautés ou d’associations françaises, même si la revente générait quelques revenus, dans un deuxième temps il est logique d’envisager d’autres activités annexes pour aider les plus démunis et subvenir au fonctionnement.

    Fonctionnement envisagé dès décembre 2016

    La municipalité accepte de louer un local, l’association l’aménagera pour mettre les dons à disposition : meubles, vêtements et divers accessoires de la vie courante. Mais dès le départ, il s’avère déjà un peu trop petit ...

    Sur les conseils d’organisations humanitaires expérimentées, tous les articles à disposition seront cédés moyennant une faible contrepartie financière, adaptée à la précarité de la situation économique de ceux à qui s’adresse cette action. Cela pour que chacun se sente dignement participant d’avoir « acheté » et non d’être secouru.

    Rappelons que le salaire minimum en Lettonie pour un mois de travail à temps complet est passé en 2015 de 360€ à 370 euros en 2016 pour 40h de travail hebdomadaire.

    En attendant les moyens de créer l’emploi d’une personne responsable, les membres du conseil d’administration qui pourront se libérer de temps à autre essayeront d’assurer une présence pour une ouverture au moins le week-end : Pas facile...

    Dans la ville, de nombreuses personnes sont sans emploi et mènent une vie précaire. L’alcoolisme est très présent... Les activités générées par l’association pourront saisonnièrement les aider en leur proposant un travail rémunéré.

    Amis lecteur vous avez probablement des idées, des contacts, des solutions à nous proposer.
    Soutenez l’association "AMIS 3", laissez votre message à Jean Amblard en cliquant ici
    https://www.lettonie-francija.fr/Entreprise-Sociale-Ami3-atelier-fruit-des-bois-1258?lang=fr

    #Ess #lettonie #entreprise_sociale #atelier #fruits_des_bois #don #Ami3 #projet #humanitaire

    • Contrat à impact social : rentabiliser la misère On connait en France
      http://labrique.net/index.php/thematiques/politicaille/842-contrat-a-impact-social-rentabiliser-la-misere

      Le « contrat à impact social », nouvel outil de financement pour les associations, arrive en France. L’État ne veut plus assurer ses missions sociales ? Pas de soucis, les banques et les multinationales sont déjà en embuscade pour couvrir les besoins des miséreux.ses. Une main sur le cœur, l’autre dans la caisse, la finance s’attaque au social et recycle la misère en pognon.


      Au-delà de faire du profit sur le dos des plus vulnérables, ce type de contrat modifie radicalement l’essence même du travail social. . . .

      On se demande pourquoi la Lettonie essaye de nous vendre ça, chez elle.
      Budgets européens alloués sans doutes ?

      Quand on rentre à Emmaüs, le business de la misère, on en sort pas !
      http://www.dailymotion.com/video/x2u04n3_emmaus-le-business-de-la-misere_news

    • Merci de l’information.

      La Lettonie, la Bulgarie et la Roumanie font partie des pays dans l’Europe, qui ont les plus fort taux de pauvreté.

      Depuis 2008, la Lettonie a subit fortement la crise mondiale et se redresse progressivement. Elle est aujourd’hui parmi les pays les moins endettés d’ Europe, ce n’est pas le cas de la Grèce, de l’Espagne qui défraient souvent les chroniques médiatiques.

      Pourtant en Lettonie, si les lettons veulent avoir chaud sous leurs températures hivernales ( -10° à -25° selon), il leur a d’abord fallu faire provisions de bois de chauffage, en prévoyant les mois à venir.

      C’est ce mélange de prévisions, d’efficacité participative naturelle, et d’habitudes à lutter ensemble contre l’adversité en chantant, qui font beaucoup de différences avec les français, malgré les pauvretés.

      Hier était le solstice d’hiver, très fêté en Baltique, car il annonce le retour de l’allongement de l’ensoleillement des journées, favorise les enchantements lettons.

      En cadeau, La pureté des voix lettones pour un « Triste Petit Festival d’Hiver » transmis avec grand plaisir musical :
      Concert Vocal du groupe féminin « Latvian Voices » visible par ce lien http://bit.ly/2hV8MQY


      https://twitter.com/LatvianVoices
      #lettonie #latvianvoices #pauvreté #

    • Pour faire suite et être précis en abordant cette information concernant Emmaus, sans s’arrêter au titre « écrit pour faire sensation » je vous invite à lire les réponses du mouvement Emmaus ici :
      http://destimed.fr/+Reaction-de-la-communaute-Emmaus-apres-la-diffusion-sur-Canal-ce-15-juin-d

      Dans un communiqué, la communauté Emmaüs se dit révoltée et scandalisée par l’émission "Spécial Investigation : Emmaüs le business de la misère ?" diffusée sur Canal+ ce lundi 15 juin.

      Indiquant que « depuis 58 ans, la communauté Emmaüs de Marseille Pointe Rouge agit avec ses 56 compagnes et compagnons et ses 50 bénévoles :
      – Du mardi au vendredi à 7h30, 52 fois par an, en haut de la Canebière, 100 personnes de la rue commencent leur journée avec un café chaud, un croissant et une banane ; à 11h une soupe et une orange leur sont servies. Un grand brunch solidaire avec nappe blanche et serveurs stylés est organisé à Noël.
      – 7 jours sur 7 plus de cent donateurs quotidiens ignorent les marchands sur internet et nous confient les biens dont ils n’ont plus l’usage. Ces biens sont transformés en solidarité.
      – Une fois par an un container chargé à ras bord part à Emmaüs Bénin. 5 000 euros prélevés sur les ventes aident à travers Emmaüs International à mener à bien l’adduction d’eau aux 60 000 habitants du lac Nokoué
      – Des containers remplis de matériel médical partent régulièrement pour la Tunisie à travers une association partenaire et amie. Une presse à huile a offert un revenu à une douzaine de femmes tunisiennes.
      – Deux soirs de suite "Noirs et Bancs" la troupe de théâtre de nos compagnes, compagnons et amis a dit sa révolte devant une centaine de spectateurs enthousiastes et émus.
      – Du mardi au samedi, le matin, les gens de la rue viennent chercher gratuitement vêtements et objets de première nécessité.
      – Des familles sans ressources adressées par les assistantes sociales des quartiers viennent s’équiper gratuitement.
      Cela dure depuis 58 ans, pour cet anniversaire encore un public nombreux a manifesté sa solidarité à la communauté Emmaüs de Pointe Rouge. C’est cette réalité quotidienne à côté de laquelle est passée Gabrielle Dréan, l’auteure du 52 minutes "Spécial Investigation" diffusé le lundi 15 juin sur Canal+.

      La communauté Emmaüs de Pointe Rouge invite la presse et le public à venir constater sur place, qu’au 110 traverse Parangon 13008 Marseille, 56 compagnes et compagnons, 50 bénévoles et une dizaine de salariés proposent une alternative vivante et épanouie au monde désespérant qu’elle nous propose. »

      La suite des réponses avec les commentaires :http://destimed.fr/+Reaction-de-la-communaute-Emmaus-apres-la-diffusion-sur-Canal-ce-15-juin-d

      Et voici le reportage vidéo complet de Gabrielle Dréan :

      http://www.dailymotion.com/video/x2uzk79

  • Bulgarie : à vendre, deux réacteurs nucléaires, état neuf
    http://www.parismatch.com/Actu/Insolite/Bulgarie-a-vendre-deux-reacteurs-nucleaires-etat-neuf-1139543#

    La Bulgarie cherche un investisseur prêt à reprendre deux réacteurs nucléaires neufs et à finaliser un projet de construction d’une centrale sur le Danube, a annoncé vendredi le gouvernement. Sofia a également annoncé avoir payé vendredi 601 millions d’euros au géant #nucléaire russe Atomstroyexport en compensation de l’abandon en 2012 de ce chantier.

    Cette compensation avait été ordonnée par la cour d’arbitrage internationale, basée à Genève. La Russie avait accepté de ne pas exiger le paiement d’intérêts de 130 000 euros par jour si la Bulgarie réglait la facture avant le 25 décembre. « Nous avons une plateforme et nous avons deux réacteurs » de nouvelle génération de 1000 mégawatts chacun, a déclaré vendredi la ministre de l’Énergie Temenoujka Petkova. « Cet investissement de 2,6 milliards de leva (1,3 milliard d’euros) ne doit pas être gaspillé », a-t-elle estimé. « Trois sociétés », dont la Compagnie nationale nucléaire chinoise « ont manifesté de l’intérêt » pour ce projet, a ajouté la ministre qui attend cependant le lancement de la procédure de privatisation pour voir si cet intérêt se confirme.

  • « Manuel Valls, le champion du 49.3, a la mémoire qui flanche »

    Ayant pris conscience qu’il n’avait aucune chance d’être réélu, François Hollande a renoncé à se représenter à l’élection présidentielle. Manuel #Valls, le maître d’œuvre de la politique économique du gouvernement depuis 2014, vient pour sa part d’annoncer sa candidature. Les styles des deux hommes sont différents, mais rien ne les distingue sur le plan politique : ils sont, l’un et l’autre, coresponsables de la politique de l’offre qui a accentué la récession économique et les inégalités sociales.

    L’un, voulant s’épargner une humiliation inévitable, a préféré s’abstenir, l’autre, grisé par son inattendue ascension politique, entend forcer le destin. L’hubris est mauvaise conseillère en politique : les électeurs se chargeront de le lui rappeler le moment venu.

    Les politiques néolibérales mises en chantier depuis 2012 ont aggravé l’austérité, restreint sévèrement les droits sociaux (loi El Khomri) et fait d’importants cadeaux fiscaux au patronat. Cette politique économique n’a ni ramené la croissance, ni créé le nombre d’emplois escompté. Echec cinglant, elle est la cause première de la débâcle socialiste qui s’annonce.

    Il y avait du Tony Blair et du Matteo Renzi dans le discours de candidature prononcé par Manuel Valls à la mairie d’Evry, lundi 5 décembre. Il ne faut pas s’en étonner : ce sont deux hommes que l’ex-premier ministre admire. Comme ses homologues britannique et transalpin, le discours vallsien est un storytelling qui aligne les lieux communs sur la communauté nationale et le « vivre-ensemble ».

    A l’instar de ses collègues de la « gauche moderne », Manuel Valls a l’art de maquiller des échecs en succès, et de faire porter le chapeau de son incurie par d’autres que lui. A l’entendre égrener ses propositions pour redresser la France, on en venait à douter : qui est l’occupant de l’hôtel Matignon ?

    Le champion du « 49.3 »
    Comme le Blair de la guerre d’Irak ou le Renzi de la réforme du Sénat, le Valls candidat à Evry était superbement insouciant et arrogant. Devant la nation, Il avait décidé de dire « sa » vérité. Tant pis si celle-ci n’est pas « la » vérité. Il était surréaliste d’entendre Valls s’auto-introniser candidat de la « réconciliation », du rassemblement des gauches (dont il avait pourtant décrété auparavant qu’elles étaient « irréconciliables ») ou encore le protecteur du creuset français et de sa mosaïque multiculturelle et multi­ethnique.

    Après avoir souvent mis au défi les musulmans de démontrer que leur religion « était compatible avec les valeurs de la République », ce virage à 180 degrés ne peut s’expliquer que par la nécessité de lisser une image d’homme d’Etat partial et diviseur. On a pu éclater d’un rire jaune quand Valls a affirmé qu’on ne gouverne pas la France « à coups de décrets » et que le « peuple devait être consulté ». Le champion du « 49.3 » a la mémoire qui flanche.

    Manuel Valls a « clivé » à l’envi les débats depuis son entrée au gouvernement de Jean-Marc Ayrault. N’est-il pas celui qui a dressé une partie de la gauche contre l’autre ? N’a-t-il pas exagéré le « danger islamiste » qui pèserait sur la France alors même que les actes antimusulmans étaient en recrudescence ? N’a-t-il pas décrété – contre la tradition républicaine – que les « Roms ne veulent pas s’intégrer et ont vocation à repartir en Roumanie ou en Bulgarie » ?

    A l’ombre des puissants du moment
    Une légende tenace présente Manuel Valls en homme politique « iconoclaste » qui n’a pas peur d’aller à contre-courant des idées reçues. C’est en réalité un contresens. La carrière du premier ministre s’est construite dans le sillage des idées dominantes et à l’ombre des puissants du moment : il fut tour à tour rocardien, jospinien, royaliste, strauss-kahnien et hollandiste… quand ceux-ci étaient au sommet de leur pouvoir.

    En ce sens, Valls est un conformiste, celui qui épouse le prêt-à-penser d’une époque. Les 5,6 % recueillis lors de l’élection primaire de 2012 sont l’arbre qui cache la forêt : son libéralisme économique et son néorépublicanisme autoritaire sont aujourd’hui des idées majoritaires au sein du Parti socialiste. Valls peut donc dire haut et fort qu’il veut débaptiser le #PS (2009), préconiser l’augmentation de la TVA pour baisser les cotisations sociales des entreprises (2011), proposer un retour aux 39 heures (2011) et adhérer aux recettes discréditées d’un néolibéralisme primaire (baisse du coût du travail, démantèlement des protections sociales), il sait qu’il ne sera pas sanctionné par son parti.

    Il est paradoxal de voir Manuel Valls réactiver un clivage gauche/droite qu’il a tenté d’effacer depuis une quinzaine d’années. Il a, par le passé, tracé une nouvelle ligne de partage entre néorépublicanisme et extrême droite. Ce néorépublicanisme est un ventre mou politique qui verrait émerger un parti d’extrême centre similaire au Parti démocrate en Italie. Le nouveau clivage ne serait plus issu de la lutte des classes (ce qu’assure l’opposition salariat/capital), mais de la défense interclassiste et œcuménique de la « république » et de la « démocratie » contre le Front national.

    Ce #néorépublicanisme est identitaire, car il est méfiant à l’égard du pluralisme et de la différence culturelle (d’où son opposition totale au hidjab). Profondément conformiste et conservateur, il ébauche une citoyenneté franco-centrique étriquée. Toute déviation par rapport à la norme commune est perçue comme une atteinte à l’intégrité de la communauté nationale. Loin de s’opposer au discours culturo-centrique de Marine Le Pen, ce néorépublicanisme vallsien ne fait que le légitimer. Tous deux prônent un communautarisme national, en rupture avec la tradition libérale de la Révolution française.

    Une reconfiguration autour de ce nouveau clivage signerait l’arrêt de mort des idéaux d’égalité et de pluralisme culturel de la gauche. Est-ce vraiment ce que souhaitent les électeurs de gauche ?

    Philippe Marlière (Professeur de sciences politiques à la University college de Londres

    http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2017/article/2016/12/07/manuel-valls-a-la-memoire-qui-flanche_5044588_4854003.html

  • Bulgarie | Le HCR est préoccupé par des appels aux expulsions
    http://asile.ch/2016/12/07/bulgarie-hcr-preoccupe-appels-aux-expulsions

    Suite à une manifestation dans le plus grand centre d’accueil pour demandeurs d’asile en Bulgarie, le HCR est préoccupé par des appels à l’extradition des demandeurs d’asile pour des raisons de sécurité nationale.

  • Le poignant discours d’adieu de François Hollande

    « J’avais promis de combattre la finance, de renégocier les traités européens, d’améliorer le sort des pauvres, d’augmenter le SMIC et j’ai multiplié le nombre de SDF et de chômeurs, j’ai enrichi les riches, j’ai livré une attaque sans précédent contre le Code du Travail, j’ai fait la guerre partout où j’ai pu (en Ukraine, Obama n’a pas voulu), j’ai bombardé des villes et des villages dont les habitants viendront chez nous pour trouver un toit ou pour se venger, j’ai aimé les princes d’Arabie, vendu une partie de Paris au Qatar, j’ai joué à faire grossir Marine Le Pen, j’ai ménagé les exilés fiscaux, j’ai obéi comme un bon élève à Bruxelles, j’ai sorti de l’ombre et je vous ai préparé pour me succéder un Rastignac enrichi à la banque Rothschild (que Mitterrand avait nationalisée).


    Je vous ai menti, roulés, trompés, trahis, je me suis moqué (sans-dents), j’ai bafoué les idées de Jaurès, j’ai grossi de 20/25 kg (1), vous êtes 95 % à ne plus vouloir de moi, mais je vous prie de ne garder (avec l’aide des journalistes) que la leçon de dignité que je donne au pays en partant, impassible comme sous heu la pluie, accompagné-heu de, heu jets de-heu tomates et d’heus pourris ».

    _ Théophraste R. (Chef du bureau « Oraisons funèbres »). _
    (1) Aïe, on est près du Hollande bashing, là ! Pourquoi ne pas insinuer aussi qu’il nous trompe sur la couleur de ses cheveux, tant qu’on y est ?

    Source : https://www.legrandsoir.info/le-poignant-discours-d-adieu-de-francois-hollande.html

    • Il faut dire que pour ce qui reste du #PS , la situation devenait difficile

      Malakoff (Hauts-de-Seine) : Dégradations au PS (pour la cinquième fois !) attaque.noblogs 1 Décembre 2016
      https://attaque.noblogs.org/post/2016/12/01/malakoff-hauts-de-seine-degradations-au-ps-pour-la-cinquieme-fois/#more-10970

      La grogne monte à la section du parti socialiste de Malakoff. Ce mercredi, les militants ont découvert que leur local avait été dégradé. Des longues fissures s’étirent en effet sur l’une des vitres extérieures, stigmates d’un choc qui aurait pu avoir lieu pendant la nuit de mardi à mercredi. Personne n’a en revanche pénétré dans le local.

      « C’est la cinquième fois depuis 2014 que notre local subit des dégradations, peste Frédéric Saconnet, secrétaire de la section PS et conseiller municipal. On avait aussi été tagués pendant les manifestations contre la loi Travail ou lors des débats sur l’implantation d’un aéroport à Notre-Dame-des-Landes. » Comme à chaque fois, l’élu s’est rendu au commissariat local pour porter plainte. Et va entamer des démarches pour faire changer la vitre.
      . . . .

    • Commentaires sur cet article

      – « Fidel est mort. Il est mort invaincu » Raphael Corréa

      – Tout juste !
      Les paroles de lucidité et empreintes de modestie de notre bon président m’ont été droit au coeur .
      De l’humour, de la modestie ,de l’intelligence ,du pragmatisme , de l’espoir de voir demain, dans mon pays, la situation se retourner et entrer dès lundi dans une période de prospérité ardemment préparée par notre parti socialiste irremplaçable .
      J’ai abandonné les mouchoirs , pour utiliser des serpillères tant l’émotion en regard de son action et de son sacrifice était forte .

      – Ah François , quel grand président se cachait derrière ton apparente médiocrité , toi le chef incontesté de ce grand parti qui se préoccupe de la misère humaine , avec ses collaborateurs sincères, désintéressés , qui combattent la finance et les inégalités avec acharnement, pour mieux partager les bénéfices de cette croissance qui pointe enfin son museau..
      Oui !
      Nous l’avons échappé bel et uniquement grâce à ton action , ton dévouement , ta pugnacité .

      – Champagne ! Champagne & champagne !!! Le larbin du capital va dégager. Mais les boniches de la finance vont nous sortir un autre Mickey pour racketter le peuple.

      – Raoul Castro décide de se rendre aux obsèques de François Hollande.

      – Après réflexion Raùl envisage de se faire représenter par Ségolène Royal et Paranagua.

      – Cette marionnette ou une autre, ça ne me fait ni chaud ni froid, c’est juste une diversion.

    • Donc, François Hollande ne sera même pas candidat à sa succession. Et déjà les noms d’oiseaux pleuvent sur l’insignifiant personnage et son parti en miettes. Rappelons cependant que François Hollande n’est pas devenu président par hasard, mais par la volonté d’une majorité d’électeurs.

      Aujourd’hui, à travers le président déchu et son PS social-traître, c’est le pays tout entier qui est devenue la risée du monde, une puissance sans importance que l’on regarde avec condescendance, un ancien modèle social en voie de délabrement.
      Et les électeurs, y compris ceux qui s’abandonnent aujourd’hui en imprécations contre leur ex-moins pire candidat de 2012, portent une énorme part de responsabilité dans la situation désastreuse où se trouve leur pays.
      Car ils ne furent pas seulement une majorité (51,64%) à voter pour un aussi piètre postulant, l’autre partie non négligeable des électeurs (48,36%) resta fidèle au voyou avéré du quinquennat précédent.
      Un sursaut d’intelligence nationale en 2017 ?
      Aucune excuse, surtout pas celle du “vote utile”. En 2012, il n’y avait guère que la justice pour ne pas vouloir voir les casseroles judiciaires que se traînait le président sortant. Et le candidat de la “gauche” avait déjà mené son parti au bord du gouffre du temps où il fut son calamiteux premier secrétaire.
      Pire, sa campagne de 2012 portait déjà en elle-même tous les stigmates de ce qu’allait être sa déroute présidentielle, annonçant un jour être « l’ennemi de la finance » (janvier 2012), puis se précipitant aussitôt, avant même le premier tour de l’élection, à la City de Londres pour l’assurer qu’elle ne risquait rien de lui (février 2012).
      Tout cela, les électeurs ne pouvaient l’ignorer, y compris ceux à gauche de la gauche qui croyaient qu’en permettant à ce médiocre spécimen d’accéder au pouvoir, ils auraient prise sur lui. Le 49.3 pré-existait depuis longtemps à la présidentielle 2012.
      Aujourd’hui, le constat est cruel, la responsabilité collective terrible. Et chacun d’entre nous devrait se le rappeler en pénétrant dans l’isoloir dès le 23 avril prochain.
      On voudrait croire à un sursaut d’intelligence nationale. Elle a à peine six mois pour se manifester.

      http://yetiblog.org/index.php?post/2101
      http://www.leparisien.fr/election-presidentielle-2012/candidats/hollande-au-bourget-mon-veritable-adversaire-c-est-la-finance-22-01-2012-

    • Brexit, victoires de Trump ou de Juppé, renoncement de François Hollande… les erreurs de pronostics de l’élite mainstream, qui n’avait strictement rien vu venir sinon son contraire, font la risée des réseaux sociaux et des médias alternatifs. Mais s’agissait-il vraiment de pronostics ?

      On ne comprendra rien aux agissements des médias du microcosme si l’on ne se rend pas compte que ceux-là émettent avant tout des vœux présentés en pronostics, des souhaits qu’ils voudraient auto-réalisateurs, même en dépit du bon sens.

      Les imaginez-vous prévoir les victoires d’un Mélenchon ou d’un Poutine, même si celles-ci étaient de plus en plus évidentes ? Ce serait un peu comme s’ils admettaient que la baisse apparente du chômage n’est due qu’à un traficotage grossier entre les taux des différentes catégories de demandeurs d’emploi.

      Reprenez la somme de leurs pronostics depuis une trentaine d’année et vous verrez qu’ils se trompent toujours lorsqu’une victoire leur est défavorable. La victoire du non au référendum de 2005, par exemple.

      En vérité, ceux-là ne sont pas plus pronostiqueurs qu’experts ou journalistes, ce sont des prédicateurs qui ne prêchent plus que des vœux pieux à mesure que leur chaire est menacée. Ils en sont même venus à appeler “fake news” les nouvelles (de plus en plus nombreuses) qui ne cadrent pas avec leur évangile.

      Mais plus drôle encore sera la chute finale de leur chaire. Qu’ils se refuseront forcément jusqu’au bout d’anticiper.

      http://yetiblog.org/index.php?post/2104

    • Ayant pris conscience qu’il n’avait aucune chance d’être réélu, François Hollande a renoncé à se représenter à l’élection présidentielle. #Manuel_Valls, le maître d’œuvre de la politique économique du gouvernement depuis 2014, vient pour sa part d’annoncer sa #candidature. Les styles des deux hommes sont différents, mais rien ne les distingue sur le plan #politique : ils sont, l’un et l’autre, coresponsables de la politique de l’offre qui a accentué la récession économique et les inégalités sociales.

      ...

      Manuel Valls a « clivé » à l’envi les débats depuis son entrée au gouvernement de Jean-Marc Ayrault. N’est-il pas celui qui a dressé une partie de la gauche contre l’autre ? N’a-t-il pas exagéré le « danger islamiste » qui pèserait sur la #France alors même que les actes antimusulmans étaient en recrudescence ? N’a-t-il pas décrété – contre la tradition républicaine – que les « Roms ne veulent pas s’intégrer et ont vocation à repartir en Roumanie ou en Bulgarie » ?

      A l’ombre des puissants du moment
      Une légende tenace présente Manuel Valls en homme politique « iconoclaste » qui n’a pas peur d’aller à contre-courant des idées reçues. C’est en réalité un contresens. La carrière du #premier_ministre s’est construite dans le sillage des idées dominantes et à l’ombre des puissants du moment : il fut tour à tour rocardien, jospinien, royaliste, strauss-kahnien et hollandiste… quand ceux-ci étaient au sommet de leur pouvoir.

      http://delphysyllepse.wordpress.com/2016/12/08/manuel-valls-le-champion-du-49-3-par-philippe-marliere
      « Manuel Valls, le champion du 49.3, a la mémoire qui flanche »
      Il est paradoxal de voir l’ex-premier ministre réactiver le clivage gauche/droite qu’il a tenté d’effacer depuis une quinzaine d’années, estime le politologue Philippe Marlière.
      LE MONDE | 07.12.2016 à 06h46 •

  • Hongrie, Royaume-Uni, États-Unis, Bulgarie, Moldavie libre de contrôle Khazarian, Autriche, Italie, Corée du Sud next
    http://vilistia.org/archives/12915

    Hongrie, Royaume-Uni, États-Unis, Bulgarie, Moldavie libre de contrôle Khazarian, Autriche, Italie, Corée du Sud next Publié par benjamin 21 novembre 2016 La libération de la planète Terre du contrôle des gangsters kazariens fait maintenant boule de neige.Le Royaume-Uni s’est libéré avec … Lire la suite →

    #USA_TRUMP

  • Un Afghan mort de froid près de la frontière bulgaro-serbe

    23 novembre — 12h : Le corps sans vie d’un Afghan de 18 ans a été retrouvé dans le village de #Kosovo, dans la province de Vidin (Nord-Ouest de la Bulgarie), à quelques kilomètres de la frontière serbe. Le cadavre a été découvert dans une pièce abandonnée d’une station-service. Le jeune homme était légèrement vêtu. On suppose qu’il est mort de faim et de froid.

    De nombreux réfugiés tentent toujours de traverser la frontière entre la Bulgarie et la Serbie. Récemment, 41 personnes ont été arrêtées en une seule journée par la police frontalière bulgare.

    https://www.courrierdesbalkans.fr/le-fil-de-l-info/les-dernieres-infos-o-refugiesbalkans-un-afghan-mort-de-froid-pre
    #mourir_aux_frontières #asile #migrations #réfugiés #décès #Bulgarie #Balkans

  • L’« effet Trump » divise l’opinion européenne
    Par MK Badhrakumar – Le 14 novembre 2016 – Source Indian Punchline | Traduit par Diane, vérifié par Wayan, relu par Catherine pour le Saker francophone
    http://lesakerfrancophone.fr/leffet-trump-divise-lopinion-europeenne

    Les résultats des deux élections présidentielles tenues dimanche en Bulgarie et en Moldavie mettent en évidence que les vents du changement soufflent sur les flancs ouest de l’Eurasie. Dans une certaine mesure, ils peuvent être nommés les signes précoces de l’« effet Trump ». Dans les deux élections, des candidats « pro-russes » l’ont emporté de manière convaincante (voir ici et là).

    Dans les deux cas, le débat se résumait principalement à la question de savoir si le sort de la Bulgarie et de la Moldavie serait meilleur avec l’Union européenne ou si elles devaient se réaligner avec la Russie. La réponse est claire.

    La quête ouverte pour l’adhésion à l’UE n’a plus d’attrait pour la Moldavie, tandis que la Bulgarie semble découragée par son statut de membre de l’Union. D’autre part, la Russie est réelle et elle est à côté. Les résultats de l’élection d’hier constituent un coup pour le prestige de l’UE. En effet, l’influence de Moscou se répand en Europe de l’Est.

    C’est aussi un mouvement de balancier à gauche en termes politiques. Il y a beaucoup de mécontentement avec les « réformes », la corruption rampante, etc., dans les deux pays. Le sentiment russophile est très important, et il y a un désir de stimuler le commerce avec la Russie pour surmonter les difficultés économiques. Il y a également le fait que les partisans locaux de l’Ouest sont discrédités dans les deux pays.(...)

  • Usa- L’« effet Trump » divise l’opinion européenne Par MK Badhrakumar
    http://vilistia.org/archives/12714

    L’« effet Trump » divise l’opinion européenne Par MK Badhrakumar R oumen Radev, président élu de la Bulgarie, et son homologue moldave, Igor Dodon. L’« effet Trump » divise l’opinion européenne Les résultats des deux élections présidentielles tenues dimanche en Bulgarie … Lire la suite →

    #USA_TRUMP

  • #Moldavie et #Bulgarie : le double visage des vainqueurs « pro-russes »
    https://www.mediapart.fr/journal/international/181116/moldavie-et-bulgarie-le-double-visage-des-vainqueurs-pro-russes

    Moldavie et Bulgarie : les deux présidents qui viennent d’être élus sont bruyamment pro-russes. Ce n’est pas pour autant que le rapprochement avec Moscou est effectif. Si la #Russie est restée un bon argument de campagne pour celui qui est surnommé « le Trump moldave », l’Europe reste l’horizon de ces pays.

    #International #europe

  • Présidentielles en #Bulgarie : un Président pro-russe à la tête du pays
    http://www.taurillon.org/presidentielles-en-bulgarie-un-president-pro-russe-a-la-tete-du-pays

    6,8 millions de bulgares étaient appelés aux urnes pour élire au suffrage universel direct leur nouveau Président de la République. Récit de deux tours inédits pour cette République parlementaire.

    Actualités

    / Bulgarie, #Russie, #Démocratie

  • Trump et Poutine gagnent en Bulgarie et en Moldavie le grand ménage commence
    http://vilistia.org/archives/12640

    mardi 15 novembre 2016 Trump et Poutine gagnent en Bulgarie et en Moldavie L’effet du président élu Donald Trump [1], combiné à la popularité sans égale du président Poutine, ont libéré deux nations européennes de l’emprise satanique tyrannique des mondialistes … Lire la suite →

    #Comportement_Obama #Comportement_Usa #Economie_mondiale- #MONDIALISME #Russie_Occident

  • Ukraine centrale – Un vent venu de Russie souffle sur la #MOLDAVIE et la Bulgarie
    http://vilistia.org/archives/12622

    Beaucoup sont toujours dans l’enthousiasme, d’autres dans « l’incertitude », d’autres encore dans la vive inquiétude, depuis l’élection que le mainstream occidental n’attendait pas, à savoir de Donald Trump à la tête des USA. Mais ce n’est qu’une partie du … Lire la suite →

    #TCHEQUIE

  • La Moldavie et la Bulgarie commencent à saisir que l’Europe de l’Ouest est une vieillerie mensongère
    http://vilistia.org/archives/12602

    La Moldavie et la Bulgarie ont élu des présidents socialistes et pro-russes 14 nov. 2016, 10:37 Source : Reuters Igor Dodon vient d’être élu président de Moldavie, et Roumen Radev président de Bulgarie. Tous deux socialistes, ils partagent la volonté de … Lire la suite →

    #EUROPE_CENTRALE

  • En Moldavie, le candidat prorusse remporte l’élection présidentielle
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2016/11/13/moldavie-le-candidat-prorusse-en-tete-de-la-presidentielle_5030508_3214.html

    La victoire annoncée d’Igor Dodon, candidat ouvertement prorusse à l’élection présidentielle moldave, a bien eu lieu. Dimanche soir 13 novembre, les premiers résultats donnaient au dirigeant du Parti des socialistes moldaves un score de 56,5 %, contre 43,5 % à sa rivale pro-européenne, Maia Sandu.

    Après nous avoir longuement expliqué pourquoi ce choix anti-européen est profondément débile, Le Monde aborde quand même quelques petits détails…

    Mais l’explication principale du désamour est ailleurs. Elle tient à la faillite des partis politiques proeuropéens, au pouvoir depuis 2009. L’épisode le plus saillant de cette faillite fut la découverte, à la fin de 2014, de la disparition des caisses de trois banques du pays de 1 milliard d’euros, soit 15 % du PIB, qui vont durablement plomber le budget national. Le « casse du siècle » a profondément choqué un pays où 40 % de la population vit avec moins de 5 dollars par jour.

    Plus généralement, le champ politique « pro-européen » a été monopolisé par des oligarques corrompus qui ont profité de leur accès au pouvoir pour faire main basse sur de larges pans de l’économie nationale et prendre le contrôle des institutions de l’Etat, en premier lieu la justice.

  • L’OTAN pépare 300.000 soldats à intervenir en urgence dans les pays baltes
    https://www.crashdebug.fr/international/12631-l-otan-pepare-300-000-soldats-a-intervenir-en-urgence-dans-les-pays

    Ça se tend là-bas aussi....

    Des soldats américains lors d’une exercice militaire de l’OTAN en Bulgarie, en 2016 (c) Novo Selo

    Le secrétaire général de l’Alliance atlantique a révélé qu’une vaste force militaire était entraînée dans le but d’intervenir en deux mois dans les pays baltes, en raison de la menace que représenterait selon lui Moscou pour leur sécurité.

    L’OTAN est en alerte : son secrétaire général, Jens Stoltenberg, a annoncé au journal britannique The Times du 7 novembre que l’Alliance atlantique préparait une force militaire à répondre en urgence – en deux mois – à une éventuelle agression militaire russe contre les pays baltes (Lettonie, Lituanie et Estonie).

    Si le dirigeant de l’organisation militaire n’a pas souhaité préciser l’envergure des troupes en (...)

    #En_vedette #Ça_s'est_dit_par_là... #International

  • Contre les migrants, la #Hongrie matraque à plein

    2 septembre 2016 | Par Philippe Bertinchamps

    Affiches, spots publicitaires à la radio et à la télévision… Tandis que la campagne référendaire bat son plein, pour ou contre la « relocalisation » des migrants en vertu de l’accord européen, des centaines de réfugiés espèrent un jour pouvoir passer les murs de barbelés érigés par Budapest à la frontière entre la Serbie et la Hongrie. À leurs risques et périls.

    Frontière serbo-hongroise, envoyé spécial.- Ce sont les oubliés de la frontière. Syriens, Afghans, Pakistanais, Algériens, Marocains, Camerounais, Congolais, Maliens… En quarantaine dans des no man’s land entre la Serbie et la Hongrie, ils attendent au pied de la clôture de barbelés de pouvoir entrer dans l’espace Schengen. La liste est longue. L’appel a lieu une fois par jour, mais à n’importe quelle heure. Les familles ont la priorité. Trente personnes sont autorisées à passer dans un tourniquet et à pénétrer dans les « zones de transit » : quinze à Horgos-Röszke, quinze à Kelebija-Tompa. Sur un rempart formé de cinquante-deux conteneurs climatisés, policiers et soldats hongrois montent la garde. Cachés derrière des lunettes de soleil, ils observent le camp en Serbie. Tentes, huttes de branchages et de couvertures pour s’abriter contre le soleil et la pluie. Ce jour-là, à Horgos, on recense 264 personnes, dont 45 femmes et 122 enfants. Des ados jouent au cricket avec une batte taillée dans une planche. Le vent fait voler la poussière. Il est 18 heures, l’heure de la prière. Des hommes ont accompli leurs ablutions. Les ONG humanitaires ont donné les soins, distribué la nourriture, plié bagage.

    La frontière entre la Serbie et la Hongrie © Marija Janković La frontière entre la Serbie et la Hongrie © Marija Janković
    « Saviez-vous que les attaques de Paris ont été commises par des migrants ? Que depuis le début de la crise migratoire le harcèlement sexuel a augmenté ? Que plus de 300 personnes sont mortes en Europe dans des attaques terroristes ? » Panneaux d’affichage, spots publicitaires à la radio et à la télévision… De l’autre côté du rideau de fil de fer, le matraquage bat son plein. Un référendum est prévu le 2 octobre. Les citoyens hongrois devront se prononcer sur l’accueil de 1 294 réfugiés assignés à Budapest, selon l’accord entre les États membres de septembre 2015 ayant abouti à la décision de « relocaliser » par quotas cent soixante mille réfugiés en Europe. « Voulez-vous, oui ou non, que l’Union européenne décrète une relocalisation obligatoire de citoyens non hongrois sans le consentement du parlement ? » La campagne est enclenchée : « Seuls les Hongrois peuvent décider avec qui ils veulent vivre en Hongrie. »

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    Hongrie : la politique du pire de Viktor Orbán Par Antoine Perraud
    « Une question démagogique et populiste », estime Mark Kékesi, professeur de socio-psychologie à l’université de Szeged (sud de la Hongrie) et l’un des fondateurs de l’association de solidarité MigSzol. « Le Premier ministre, Viktor Orban, proclame que l’arrivée de réfugiés musulmans met en péril l’identité chrétienne de l’Europe. Il traite le problème d’un point de vue religieux et dogmatique. C’est devenu une affaire d’État. Toute la communication est centralisée à Budapest. À l’en croire, nous sommes sous le feu roulant de l’ennemi : les migrants du Moyen-Orient et les eurocrates de Bruxelles. Il s’agit bien sûr d’un coup marketing. Grâce à ce référendum, sa cote remonte dans les sondages. Entre-temps, le pays s’enfonce dans une crise grave — hausse du chômage, dégradation de l’enseignement, des soins de santé — et son parti (Fidesz-Union civique hongroise, national-conservateur) est éclaboussé par des scandales de corruption. »

    « Dans les zones de transit, la procédure est parfois très expéditive », témoigne Omi, un Afghan de 17 ans, à Horgos. « Serbian police, no problem ? No problem, very good… » Dans ce cas, la Serbie est un pays sûr. « Go back to Serbia ! » Selon Budapest, dix-huit mille migrants ont traversé la « frontière sud » depuis le début de l’année. Talonné par son opposition qui demande à quoi bon avoir dépensé un million de dollars pour une « passoire », Viktor Orban a déployé les grands moyens. Depuis le 5 juillet, dix mille policiers et soldats patrouillent dans la zone : 175 kilomètres de barbelés coupants surveillés par des drones et des hélicoptères. Miradors, sentinelles… Les contrôles sont fréquents et les « migrants illégaux » qui se font attraper dans un rayon de huit kilomètres après la frontière – mais quel est le tracé précis de cette ligne ? – se font repousser manu militari de l’autre côté de la clôture, à un ou deux pas en deçà de la démarcation entre la Hongrie et la Serbie, sans autre forme de procès. Le 6 juillet, le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a dénombré cent vingt expulsions. Le même jour, un pic de sept cents personnes a été enregistré au camp de Horgos, trois fois plus que d’habitude… En une semaine, deux mille cinq cents demandeurs d’asile potentiels ont été refoulés. Les appréhensions ont diminué à vue d’œil : une quinzaine par jour en août, contre cent cinquante en juin. « Seuls ceux qui ne sont pas informés tentent de franchir la clôture, à leurs risques et périls », commente un humanitaire de Médecins sans frontières (MSF).

    Laszlo Toroczkai © Marija Janković Laszlo Toroczkai © Marija Janković
    « Et pourtant, ça ne suffit pas ! » Laszlo Toroczkai est le maire d’Asotthalom, une bourgade agricole de trois mille âmes située entre Tompa et Röszke. Interdit d’entrée sur les territoires serbe, roumain et slovaque à cause de son activisme en faveur des Hongrois d’outre-frontières, ce fils de bonne famille (né Toth), athlétique et bronzé, est également connu pour avoir incendié avec ses troupes de choc la Télévision hongroise lors des émeutes antisocialistes à Budapest en 2006. Fan de Donald Trump, partisan des armes à feu, défenseur des « honnêtes citoyens hongrois », c’est lui le premier qui aurait lancé l’idée d’une barrière frontalière, à l’exemple de la grande muraille États-Unis-Mexique. « Mais la solution n’est pas parfaite, admet-il. Ce qu’il faut, c’est une clôture électrifiée, des projecteurs, des caméras, un système d’alarme… » Son profil Facebook attire plus de quarante mille visiteurs. Les photos qu’il poste de jeunes Afghans et Pakistanais capturés par « ses » gardes champêtres en tenue militaire font un tabac. « Des agents auxiliaires, assure-t-il. Cinq ou six hommes qui dépendent du gouvernement local, encadrés par la police… »

    Zsolt, 38 ans, est un colosse aux muscles d’acier. Un « vrai », un « dur », un « tatoué ». Ancien videur de boîte de nuit, ce géant barbu est préposé depuis deux ans à la garde des propriétés rurales dans la commune d’Asotthalom. « Ce que j’aime, c’est la nature, dit-il. En ville, trop de junkies, trop de dealers. » Son nouveau job : protéger les frontières de l’Europe. Circuler à moto ou à bord d’un gros 4 x 4 dans les chemins sablonneux à l’affût de « migrants illégaux ». Il a fait ses classes en traquant les Albanais du Kosovo, l’hiver 2014-2015, quand un exode massif a vidé ce petit pays, qui venait de fêter les sept ans de son indépendance, de 10 % de la population. « Je travaille en solo. Si je surprends quelqu’un, je le conduis à la police. » Son uniforme paramilitaire n’est pas marqué à son nom, ni à son matricule. En août, il a fait « mauvaise chasse ». En juillet, il a épinglé vingt-cinq proies à son tableau. Avant, entre cinquante et cent… « Parfois, je tombe sur des jeunes entraînés à se battre, avoue-t-il. Là, je suis forcé de recourir à la violence. »

    Zsolt © Marija Janković Zsolt © Marija Janković
    « Des victimes de passages à tabac, nous en recueillons tous les jours, constate un responsable du Commissariat pour les réfugiés en Serbie. Bras cassés, morsures de chiens… La police ouvre une petite porte dans le grillage. On ne sait pas où ni quand. Ils ne préviennent jamais. Qui ? Combien de gens ? Ce matin, il y avait encore deux Kosovars… » Durant les six premiers mois de 2016, la Hongrie a enregistré plus de vingt-deux mille demandes d’asile, dont une majorité déposée par des Afghans (37 %) et des Syriens (15 %). Officiellement, à peine cent individus en situation irrégulière ont été renvoyés en Serbie. Parmi eux, trente-trois Serbes, vingt-six Kosovars et dix-neuf Albanais… Les autres, Syriens, Afghans, Irakiens ou Somaliens, tous ceux dont la demande a été rejetée dans les limbes juridiques des « zones de transit », ne comptent pas.

    « Nous, les Africains, on passe toujours après. Même au camp, on mange les restes. » Basile est camerounais. Il traîne à Horgos depuis le début de l’été, après avoir quitté la Grèce. « Nous étions au nombre de vingt-huit, dont un Camerounais, trois Maliens et un Congolais. Nous avons cisaillé les barbelés et nous sommes entrés en Hongrie, en plein jour. Subitement, trois policiers nous ont interpellés. Les renforts sont arrivés. Ils nous ont pulvérisé du gaz sur le visage, craché dessus et donné des coups de matraque. Nous avons couru et nous sommes repassés par le trou dans le grillage, en nous écorchant les mains. Le frangin congolais a voulu récupérer son sac et ses téléphones. Un policier l’a suivi et a braqué son arme sur lui, comme s’il allait tirer. » Le 13 juillet, Human Rights Watch (HRW) publiait un rapport : « Des gens qui entrent en Hongrie sans autorisation, y compris des femmes et des enfants, ont été violemment battus et renvoyés de force de l’autre côté de la frontière. » À Belgrade, la capitale serbe, MSF a signalé une augmentation des blessés. Le 24 août, pour la première fois, le chef de la police nationale hongroise, Karoly Papp, a reconnu que des « hommes en uniforme » avaient fait subir de mauvais traitements aux réfugiés. Quatre poursuites judiciaires ont été engagées.

    En mars 2016, l’Union européenne a confié à la Turquie la défense de sa frontière extérieure. Or, depuis le « putsch manqué » du 15 juillet, quelque chose a changé. Plus de quatre mille candidats ont débarqué à Chios, Leros, Lesbos, Samos. À peu près soixante mille réfugiés se trouvent dans une quarantaine de camps en Grèce. Beaucoup dorment dehors. Selon le secrétaire d’État à l’immigration, Ioannis Mouzalas, « environ quatre mille » ont refusé de demander l’asile et devraient poursuivre leur route vers l’Europe du Nord.

    © Marija Janković © Marija Janković
    La Bulgarie, qui a érigé une clôture de barbelés sur 130 de ses 259 kilomètres avec la Turquie, a demandé un renfort de trois cents hommes à Frontex. « J’espère que mes collègues européens sont conscients que la Bulgarie et la Grèce risquent d’être confrontées à un énorme problème » si l’accord UE-Turquie venait à être dénoncé, a averti le 12 août le premier ministre bulgare, Boïko Borissov, soulignant la « vulnérabilité » des deux pays. Selon le ministère serbe de la défense, en juillet-août, plus de trois mille migrants irréguliers ont été interceptés à la frontière avec la Macédoine, où les réseaux mafieux de passeurs ont été réactivés. La Serbie, dont la capacité d’accueil est évaluée à six mille places, compte aujourd’hui quatre mille six cents réfugiés. En Croatie, le ministère de l’intérieur a publié les photos d’un nouveau centre de transit, près de la frontière serbe, d’où les migrants seraient transférés à Zagreb, ou déportés en Serbie. La Slovénie a prévu de consolider sa barrière de barbelés avec la Croatie. À Ljubljana, les consultations entre le gouvernement et les ONG vont bon train, et les centres de réception, fermés en mars, ont rouvert.

    « Maintenant, je ne sais plus quoi faire », soupire Golamat, un Afghan de 29 ans, échoué à Horgos après avoir connu Idomeni et les camps autour de Thessalonique. « J’étais 196e sur la liste, je suis 121e. Ça fait un mois que j’attends. J’ai peut-être vu dix hommes entrer dans la zone de transit, huit en sont ressortis par la petite porte… » Le 26 août, le premier ministre Orban a annoncé à la radio qu’il allait fortifier son arsenal sécuritaire : un second système de défense, « plus robuste », à côté de la « barrière à installation rapide ». Last but not least, on demande des surveillants pour la rentrée : à partir du 1er septembre, trois mille « chasseurs frontaliers » – non pas gardes-frontières – seront recrutés. « Des policiers, des soldats et des armes ! »

    https://www.mediapart.fr/journal/international/020916/contre-les-migrants-la-hongrie-matraque-plein?onglet=full
    #Balkans #asile #migrations #réfugiés #murs #barrières_frontalières #Serbie #frontières #Bulgarie #violence

    • Over the Line. Bulgaria Welcomes Refugees With Attack Dogs and Beatings

      Abdul Bashir was resting when the police dogs came. He and 11 others were in the dense mountainous forest that joins Turkey and Bulgaria. They had just crossed to the Bulgarian side, for the second time in a month, stepping over the low-hanging wire that divides the two countries. The dogs came out of the woods behind them. Abdul Bashir saw one attack a man in his group, biting his shoulder and dragging him across the ground. The man was bleeding.


      https://theintercept.com/2016/11/03/bulgaria-welcomes-refugees-with-attack-dogs-and-beatings

    • Violence at the Hungarian border

      This winter, as temperatures dropped to 20 below zero, the level of violence at Hungary’s border with Serbia increased sharply, with many describing acts that can be only seen as torture. People of all ages, some as young as 13, were beaten, stripped naked and ordered to lie face-down in the mud, snow or water for as long as an hour. Their clothing was taken or destroyed. Water poured down their necks. Eyes pepper sprayed. Batons struck against genitals. Forced selfies with laughing officers. All this performed by people in “dark blue uniforms” – official Hungarian border police.

      Over the past two years, the Hungarian government has been running a “xenophobic scapegoating campaign" against migration, according to the Helsinki Committee. A 175 kilometer long fence has been setup along the Serbian-Hungarian border, while parallel efforts have been made to prevent the possibility of getting asylum through legal paths.

      Meanwhile in Serbia, the number of refugees significantly exceeds the country’s accommodation capacity and is still growing. During one of the harshest winters in years, up to 2000 people have had no alternative but to sleep rough outdoors – on the streets of Belgrade or in the forests of the north. Without a safe place to stay in Serbia and no legal way to travel backwards, they’ve been stuck in limbo.

      For most of them, attempting irregular crossings has become the only option. Nearly all of those who tried encountered systematic brutality and humiliation regardless of their gender, age or nationality.

      Numerous cases of beatings, dog bites and other abuses at the hands of Hungarian border police have been reported by human rights organisations and activists during the past year. Just in the first two months of 2017, Médecins Sans Frontières (Doctors Without Borders) treated over a hundred people in Belgrade alone, injured by the Hungarian border patrols.

      Although the Hungarian authorities deny all the accusations, the enormous scale and clear pattern of violence leave no doubt: these are not just rare and isolated acts of brutality.

      The stories in this video were collected during January and February 2017. During these 2 months we’ve interviewed more than 20 victims of abuse following human rights reporting guidelines. Informally, we’ve talked with many more.

      https://www.youtube.com/watch?v=nYxb2rtAohQ&feature=youtu.be

    • Hungary Plays the E.U.

      Hungary’s cruel treatment of refugees has reached a new low. On Tuesday, in defiance of international law, the Parliament approved the mass detention of asylum seekers, including children, in guarded camps enclosed with razor wire. The European Union has said in a directive that “Member States shall not hold a person in detention for the sole reason that he or she is an applicant” for asylum; moreover, Hungary’s treatment of refugee children defies international law.

      https://www.nytimes.com/2017/03/13/opinion/hungary-plays-the-eu.html?smid=tw-share&_r=0

    • L’Unione europea e l’«esperimento» ungherese. Migranti in ostaggio

      Il 2 ottobre 2016 il governo ungherese ha invitato i cittadini a rispondere a un referendum che consisteva in un unico, semplice quesito: «Vuoi che l’Unione europea sia abilitata a dare mandato di accoglienza ai cittadini non-ungheresi in Ungheria senza il consenso del Parlamento?». Il vero e il falso di questa domanda si combinavano in una tale ambiguità di senso che il cittadino si trova di fronte a una scelta difficile. Il modo in cui il quesito è stato proposto decontestualizza il problema, poiché in realtà non si tratta di un immaginario cittadino «non-ungherese», ma di persone concrete, detentrici di diritti in quanto profughi e richiedenti asilo.


      https://www.rivistailmulino.it/news/newsitem/index/Item/News:NEWS_ITEM:3862

  • Le Temps | En Bulgarie, cette milice secrète à l’accent russe qui traque les migrants
    http://asile.ch/2016/10/24/temps-bulgarie-cette-milice-secrete-a-laccent-russe-traque-migrants

    La région à cheval entre la Bulgarie et la Turquie est une pièce maîtresse dans le dispositif de sécurité européen. C’est aussi ici qu’opèrent ces milices de volontaires qui font la chasse aux migrants. Reportage au sein de la plus importante – et la plus secrète – d’entre elles.

  • Libye, cinq ans après - AgoraVox le média citoyen
    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/libye-cinq-ans-apres-185754

    La Libye n’en finit pas de régler l’addition de la chute du régime de Muammar Kadhafi. Après 8 mois de guerre, les derniers bastions du chef de la Jamahiriya libyenne tombaient fin octobre 2011. Dans le même temps, Kadhafi était capturé et exécuté1 près de son fief de Syrte.

    Sans les frappes de la coalition chapeautées par les forces aéronavales françaises, le régime aurait probablement jugulé l’insurrection en quelques mois. La ville de Misrata aurait certes été écrasée, comme d’autres avant elle, mais depuis quand se soucie-t-on de la répression d’un chef d’État envers ses opposants ? Visiblement, ni les Karens de Birmanie, les Houthis2 du Yémen ou les Kémalistes3 de Turquie n’en ont le souvenir... Pensez-vous ? Avec les 35 heures, la France ne peut pas s’occuper de toutes les dictatures du monde ! A moins qu’il soit juste question de cynisme ? Quel vilain mot, que l’on pensait naïvement absent du « Droit » et de la « Communauté Internationale »... Pas très Charlie tout ça !

    Certains ont beau jeu de feindre à présent un repentir dans le « camp occidental » ; mieux vaut éviter de faire une boulette que s’en excuser. D’autant plus quand on se contente de travaux de démolition sans poser la moindre fondation stable après coup4 !

     

     

    On a beaucoup dit de Kadhafi, de son excentricité vestimentaire, de son autoritarisme, de ses provocations, de sa charmante garde personnelle féminine... C’était loin d’être un enfant de chœur mais force est de constater qu’il nous était plutôt bénéfique et en politique étrangère, ce sont les intérêts bien compris de la France, à savoir en premier lieu la sécurité et la stabilité régionales, qui doivent primer sur toute autre considération, n’en déplaise à BHL.

    Kadhafi était parvenu à un semblant d’union en instituant un certain équilibre entre les puissantes tribus arabes et berbères. Si la férule du pouvoir central était féroce - notamment sur la province de Cyrénaïque - une certaine latitude était laissée aux conseils tribaux pour gérer localement les affaires courantes. Cette constitution socialisante et d’inspiration tribale, put prévenir pendant des décennies les velléités d’autonomie et d’islamisation à outrance. Le niveau de vie grâce à la manne pétrolière était aussi relativement bon, eu égard aux pays voisins.

    Nous avons déchu un Kadhafi qui ne nous était plus guère hostile, ne soutenant plus aucun mouvement terroriste depuis l’affaire de Lockerby. Enfin, Kadhafi s’était entendu avec le président tchadien Idriss Déby pour maîtriser sévèrement les flux migratoires en provenance d’Afrique sahélienne et de l’Est, protégeant par là même les pays européens. Désormais, les candidats à l’émigration clandestine se concentrent principalement sur la Libye, état failli - et donc incapable de contrôler ses frontières - qui fait office, selon l’expression de Bernard Lugan5, de « lucarne sur la Méditerranée ».

     

     

    Que peut-il advenir de la Libye ? Y a-t-il une alternative plausible entre la partition en trois grandes régions (Tripolitaine, Cyrénaïque et Fezzan) et le retour d’un pouvoir fort en la personne de Saîf-al-Islam Kadhafi, fils de l’ancien président, ou d’un général putschiste ? Si vous lisez dans le marc de café, lancez-vous !

     

    1http://www.jeuneafrique.com/mag/365646/politique/derniers-jours-de-mouammar-kadhafi

    2http://la-centrale-a-idees.over-blog.com/2016/09/qui-veut-la-peau-des-yemenites.html

    3http://la-centrale-a-idees.over-blog.com/2016/08/ainsi-parlait-erdouhstra.html

    4http://la-centrale-a-idees.over-blog.com/2016/03/les-pieds-nickeles-de-tobrouk.html

    5https://www.youtube.com/watch?v=uFfO9V5VQyA

    (conférence de Bernard Lugan sur la Libye)

     

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