country:chili

  • Grèce : nique les nations, squatte le monde
    https://fr.squat.net/2016/05/14/grece-nique-les-nations-squatte-le-monde

    La façon de comprendre un squat, a été, est et doit rester un outil puissant dans les mains des compagnons(gnes). Cet outil évolue dans l’espace-temps, et donc nous pensons qu’il est nécessaire d’en présenter quelques « points » historiques. Le squat, comme infrastructure stable, fait sa première (...) — Actualités, Athènes, Chili, expulsion, fachos, Grèce, incendie, Réthymnon, sans-papiers, Thessalonique

  • #Hécatombe d’espèces marines dans un #Chili aux eaux plus chaudes
    http://information.tv5monde.com/en-continu/hecatombe-d-especes-marines-dans-un-chili-aux-eaux-plus-chaude

    Pour les scientifiques, derrière la majorité de ces épisodes étranges se trouve le phénomène météorologique #El_Niño, qui touche l’Amérique latine depuis environ un an.

    Il provoque un réchauffement des eaux de l’océan Pacifique, propice à la prolifération d’#algues consommant l’oxygène des poissons ou entraînant une forte concentration en #toxines comme dans le cas de la marée rouge.

    Le #Chili, avec ses plus de 4.000 kilomètres de côtes, a l’habitude d’être confronté à El Niño, qui survient tous les quatre à sept ans en moyenne, mais cette fois le phénomène est plus violent.

    « Nous supposons qu’un facteur commun à tous ces cas de mortalité survenus tant chez les saumons d’élevage dans le sud du Chili que chez les poissons des côtes (les sardines principalement) est l’actuel phénomène d’El Niño, l’un des plus intenses de ces 65 dernières années », a indiqué à l’AFP un panel d’experts de l’Institut de la pêche du Chili (Ifop).

    « L’océan chilien est bousculé et changeant, il y a eu une série d’événements montrant la présence d’un +Niño+ aux manifestations assez diverses », renchérit Sergio Palma, docteur en océanographie de l’Université catholique de Valparaiso.

    Mais les scientifiques citent aussi d’autres facteurs.

    Laura Farias, océanographe de l’Université de Concepcion, soupçonne l’essor de la #pêche d’avoir entraîné les morts de saumons et coquillages.

    « Il y a des études qui indiquent qu’en #Patagonie, la plus forte fréquence de +bloom+ (prolifération d’algues, ndlr) toxique pourrait être une conséquence de l’#aquaculture », explique-t-elle, assurant qu’"il n’y a pas de phénomène écologique, océanographie ou climatique" reliant tous ces incidents.

    Alors que El Niño semble perdre en intensité, permettant aux eaux chiliennes de retrouver peu à peu leur température normale, le pays se rend compte qu’il doit mieux étudier son #océan à l’avenir.

    « Le Chili manque encore d’information sur la #mer », souligne Valesca Montes, spécialiste de la pêche au sein de l’organisation WWF Chili.

    Selon elle, « il faut investir dans l’information océanographique, afin d’être capables de prédire certains événements » et mieux se préparer aux effets du changement climatique.

    #climat

  • CHILI – Pour le 1er mai une boucherie en feu
    https://pantheresenragees.noblogs.org/post/2016/05/03/chili-pour-le-1er-mai-une-boucherie-en-feu

    Pour le 1er mai à Santiago, la manifestation unitaire et pacifique des syndicats a été joyeusement interrompue par un black bloc qui s’est attaqué aux banques et au mobilier urbain. Les policiers ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogènes … Continue reading →

  • Il y a quelque chose de – vraiment – pourri dans le royaume de France

    Par Julien Salingue

    http://resisteralairdutemps.blogspot.fr/2016/05/il-y-quelque-chose-de-vraiment-pourri.html

    J’ai quitté la France il y a une semaine. Pas définitivement hein, mais pour prendre un peu de nécessaire repos en exil – ce que l’on a coutume d’appeler des « vacances ». Ça faisait longtemps.

    (...)

    A fortiori quand, en face de toi, des gens qui vivent en Amérique latine, qui viennent d’Argentine, d’Uruguay, de Porto-Rico ou d’ailleurs, qui ont connu la France ou ne l’ont pas connue, mais qui pour la plupart viennent de pays où la mémoire de la dictature est encore fraîche, te regardent avec des yeux effarés, ahuris, choqués. Bien évidemment, ils et elles savent et comprennent que la France n’est pas le Chili de Pinochet. Mais ils comprennent aussi, et ils te font comprendre, que ce que tu es en train de raconter, ce n’est pas juste une évolution énervante, révoltante. En fait, c’est très inquiétant.

    Alors tu racontes aussi que tout n’est pas catastrophique, qu’il y a des résistances et, depuis près de deux mois, une contestation large, des manifestations, Nuit debout, le succès de certains bouquins, certains films, certaines initiatives militantes… Mais en fait tu as du mal à y croire toi-même.

    Surtout quand, pendant la conversation, tu regardes distraitement ce qui se passe sur internet, et que les vidéos et photos de l’évacuation de République le 28 au soir, ou de la manifestation du 1er mai, arrivent, et que tu les montres aux gens avec qui tu parles. Tu es en Amérique latine, dans un ex-dictature, et les gens regardent les images des violences policières avec des yeux hallucinés, avec parfois même des larmes dans les yeux, ils et elles te disent « C’est en France, ça ? », « Mais ils sont malades ? », « Mais pourquoi ils font ça ? », etc. Et en fait les vidéos, tu les vois différemment d’un coup.

    (...)

    Le pire n’est jamais certain non. Mais ce qui est certain, c’est que le pire ne survient jamais du jour au lendemain.

    Il y a une voie vers le pire, et là on est malheureusement embarqués dessus, et lancés à pleine vitesse.

    Et, au vu de la destination qui nous est promise, il va vraiment falloir qu’on fasse dérailler le train. Toutes et tous ensemble. Et le plus tôt sera le mieux.

  • « CROIRE EN UNE CONSCIENCE FÉMINISTE UNIQUE EST DÉPASSÉ »

    Aurélie Leroy 4 avril 2016

    Thèmes : Genre Inégalités Mouvements sociaux Source : Ballast
    Une frange du mouvement féministe occidental continue de penser que ses mots d’ordre et ses méthodes d’action valent, sans distinctions ni nuances, pour l’ensemble des continents — au point que la notion même de « féminisme » soit parfois perçue, dans « le Sud », comme une énième tentative d’intrusion du « Nord ». A paru à la fin de l’année 2015 l’ouvrage collectif État des résistances dans le Sud — Mouvements de femmes, coédité par le Centre Tricontinental et Syllepses. L’historienne Aurélie Leroy en est la coordinatrice. « Les féminismes s’inventent, se pratiquent, mais ne se ressemblent pas », avance cet ouvrage qui conduit ses lecteurs du Sénégal au Sri Lanka, en passant par le Chili, l’Irak, le Mexique et la Chine. De quelle manière ces pensées et ces pratiques, peu connues dans nos pays, permettent-elles de secouer les angles morts, de sortir des pistes dominantes et d’œuvrer, au final, à l’émancipation de toutes les femmes ?

    Un fil rouge paraît traverser cet ouvrage : il n’y a pas de féminisme unique et monolithique. Est-ce une réalité entendue, désormais, ou faut-il encore lutter pour la faire accepter ?

    #euh #féminisme

  • Géographie des objets

    Les objets font-ils de la géographie à notre place ?
    Jouets, ustensiles, gadgets, ordures, vestiges… En apprenant à les regarder, en interrogeant le rapport que nous entretenons avec eux, nous découvrons tout un monde. Un monde intérieur parfois, un monde social toujours : l’objet est signe, témoin et condensé des systèmes de valeur, qu’ils soient hégémoniques ou coopératifs.
    L’objet est composé – de matières, de transports, d’habiletés et surtout de rapports sociaux ; tout cela entre dans sa production. Il est aussi recomposé, selon la place qu’on lui assigne et selon ses déplacements. Il nous cache des choses : à nous de nous demander si nous préférons les ignorer ou plutôt entrevoir quel monde ces choses nous réservent.
    Et, contrairement à nous, l’objet ne se décompose pas facilement, il survit à sa mort sociale. On peut décréter qu’un objet n’est plus bon à rien ou qu’il n’est pas à sa place. En retour, il parle pour nous quand c’est notre tour d’être décrétés inutiles ou indésirables – en tant que réel, il résiste.

    Serge Weber
    Le retour au #matériel en géographie [Texte intégral]
    Travailler avec les objets. Une introduction
    Ian COOK et al
    Fabrication critique et web 2.0 [Texte intégral]
    Les #géographies_matérielles de followthethings.com
    Critical making with web2.0: on the material geographies in/of followthethings.com
    Alejandra Lazo et Francisco Ther
    L’univers du voyage [Texte intégral]
    Géographie matérielle et sensorielle des mobilités dans l’archipel de Quinchao, Chiloé, Chili
    The univers of travel: sensory and material geography of mobilities in the archipelago of Quinchao, Chiloe
    Dominique Chevalier
    Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt [Texte intégral]
    Quels objets pour signifier la #Shoah?
    Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt: which objects to tell the Shoah?
    Emmanuelle Petit
    Faire avec l’espace [Texte intégral]
    Pour une lecture micro-géographique des #artefacts du #souvenir
    Doing with space: what can be learned from a micro-geographic reading of graves markers
    Mathieu Petite
    Controverses en montagne autour d’un #chorten, d’une #télécabine et des #croix [Texte intégral]
    L’effet social des objets
    Controversies in mountain regions about a chorten, a gondola lift and crosses: the social effect of the objects
    Jean Estebanez
    Des animaux-objets ? [Texte intégral]
    Réification, résistance et (re)qualification dans les #zoos occidentaux
    Animals as things? Commoditization, agency and (re)definition in western zoos
    Tristan Bruslé et Marie Morelle
    Le #lit, un objet entre contrainte et réaffirmation de soi [Texte intégral]
    Le camp de travailleurs migrants au Qatar, la prison au Cameroun
    The bed: somewhere between constraint and self-reassurance in migrant labour camps in Qatar and prisons in Cameroon
    Olivier Thomas
    Les objets et la condition de migrant [Texte intégral]
    Une recherche auprès des exilés à Cherbourg et sur les côtes de la Manche
    The objects and the condition of “illegal immigrants”: a research on refugees in Cherbourg and other French cities on the English Channel
    Pierre Desvaux
    Tribulations de fin de vie d’une #bouteille_en_plastique au Caire [Texte intégral]
    End-of-life patterns of a plastic bottle in Cairo
    Stéphanie Messal
    Des objets et des #déchets loin d’être en reste [Texte intégral]
    Waste and objects which are not outdone
    Claire Tollis
    Danse avec les déchets [Texte intégral]
    Un collectif citoyen nettoie le parc de la Chartreuse
    Into the wild… the trashed wild! A group of citizens cleans up the Chartreuse protected area


    http://gc.revues.org/3311

    #objets #géographie #matérialité #migrations

  • BALLAST Aurélie Leroy : « Croire en une conscience féministe unique est dépassé »
    http://www.revue-ballast.fr/aurelie-leroy

    Une frange du mouvement féministe occidental continue de penser que ses mots d’ordre et ses méthodes d’action valent, sans distinctions ni nuances, pour l’ensemble des continents — au point que la notion même de « féminisme » soit parfois perçue, dans « le Sud », comme une énième tentative d’intrusion du « Nord ». A paru à la fin de l’année 2015 l’ouvrage collectif État des résistances dans le Sud — Mouvements de femmes, coédité par le Centre Tricontinental et Syllepses. L’historienne Aurélie Leroy en est la coordinatrice. « Les féminismes s’inventent, se pratiquent, mais ne se ressemblent pas », avance cet ouvrage qui conduit ses lecteurs du Sénégal au Sri Lanka, en passant par le Chili, l’Irak, le Mexique et la Chine. De quelle manière ces pensées et ces pratiques, peu connues dans nos pays, permettent-elles de secouer les angles morts, de sortir des pistes dominantes et d’œuvrer, au final, à l’émancipation de toutes les femmes ?

    #féminismes

  • Dynamiques des espaces ruraux dans le monde - Cairn.info
    http://www.cairn.info/dynamiques-des-espaces-ruraux-dans-le-monde--9782200259259.htm?WT.rss_f=ouvr

    Depuis une trentaine d’années, l’évolution des différentes formes d’agriculture, l’émergence de nouvelles #mobilités entre milieux rural et urbain et l’extension des #espaces_périurbains nécessitent de repenser les #campagnes dans leur globalité. De nouvelles relations se nouent entre villes et campagnes et les espaces ruraux doivent faire face à des défis majeurs pour leur avenir.
    Après un rappel des définitions et concepts essentiels, les auteurs analysent les dynamiques des #espaces_ruraux dans le monde grâce à des études régionales (Chine, Asie du Sud-Est, Inde, Brésil, Argentine, Chili, Afrique de l’Est et de l’Ouest, Europe du Nord et de l’Ouest, Europe centrale et de l’Est, États-Unis, Russie et Ukraine). En intégrant les mutations des #systèmes_agraires (structuration de filières courtes, conflits entre #agriculture et #environnement, rôle croissant d’acteurs urbains, #mondialisation des méthodes de production, etc.), et en mettant en perspective des réalités des pays du Nord et du Sud, se révèlent la concomitance de certains processus, tout comme leur singularité. Cet ouvrage met à disposition des étudiants, et de tout public intéressé par la question rurale, une approche renouvelée et indispensable pour saisir les enjeux actuels que représentent les espaces ruraux.

    #livre

  • L’image la plus détaillée de la Voie Lactée - La boite verte
    http://www.laboiteverte.fr/limage-la-plus-detaillee-de-la-voie-lactee

    Un télescope de 12 mètres de diamètre de l’European Southern Observatory installé depuis 10 ans à 5100m sur le plateau de l’Atacama au Chili vient de compléter l’ATLASGAS, une étude complète de la Voie Lactée visible depuis l’hémisphère sud.

    Des nouvelles techniques ont permis d’obtenir une résolution sans précédent montrant plus de détails et la surface capturée, en montrant une surface du ciel de 174° de long et 3° de large est quatre fois supérieure à la dernière étude similaire.

    Toutes ces données ont déjà servies à mieux comprendre les nuages de gaz froids dans lesquelles se forment de nouvelles étoiles, à estimer la proportion de gaz danses dans la galaxie et ont été utilisées dans plus de 70 études scientifiques.

    en trois morceaux

    #voie_lactée #beau #espace

  • SONIX, pas un hérisson, mais un SSD PCIe de 480Go chez ZOTAC
    http://www.comptoir-hardware.com/actus/stockage/30947-sonix-pas-un-herisson-mais-un-ssd-pcie-de-480go-chez-zotac.

    Fans de chili hot-dogs et d’animaux à poils bleus, passez votre chemin. Cette brève est pour ceux qui estiment que le temps d’accès à leurs données est toujours trop long... [Tout lire]

    #Stockage

  • Dévastation environnementale et affrontement avec le pouvoir : exposer l’ennemi en propageant sa destruction
    https://xconfrontationx.wordpress.com/2016/01/27/devastation-environnementale-et-affrontement-avec-le-pouv

    Contra toda autoridad – Mai 2015 – Chili Une problématique incontournable à notre époque Il n’y a pas de doute qu’aujourd’hui, nous assistons à un processus accéléré de dévastation environnementale qui est le produit de siècles d’exploitation par la civilisation et sa forme autoritaire-capitaliste contemporaine. Cherchant à sauvegarder des sources de pouvoir et de richesse, […]

    https://1.gravatar.com/avatar/af5bf7a8a9ec87a4405279c3f854f031?s=96&d=identicon&r=G

  • Des vagues monstrueuses frappent le Chili + un mini tsunami observé en Oregon
    http://www.brujitafr.fr/2016/01/des-vagues-monstrueuses-frappent-le-chili-un-mini-tsunami-observe-en-orego

    Source de cette nouvelle : http://strangesounds.org/2016/01/anomalous-tidal-waves.html Nombreuses photos et vidéos ----------------------------------------------------------------------------------------- Dans le même ordre d’idées , un mini tsunami observé...

  • Séance du dimanche : « M.I.L. »
    https://quartierslibres.wordpress.com/2016/01/24/seance-du-dimanche-m-i-l

    Septembre 1973. Quelques jours après le coup d’État de Pinochet au Chili, plusieurs militants du M.I.L., dont Salvador Puig Antich étaient arrêtés par la Guardia Civil franquiste à Barcelone. La seule bonne nouvelle de l’année devait venir de l’attentat réussi d’E.T.A. contre le dauphin désigné du dictateur espagnol, l’amiral Carrero Blanco, sacré champion du monde de saut en limousine le 20 décembre. Source : Quartiers libres

  • El Niño frappe l’agriculture mondiale - RFI

    http://www.rfi.fr/emission/20160116-nino-agriculture-mondiale-inondations-tornades?ns_campaign=reseaux_soci

    En Californie, des trombes d’eau en ce mois de janvier 2016. Conséquences des inondations et des glissements de terrain. Au Texas, des tornades.
    Loin de là, en Inde, c’est la mousson qui est défaillante. Trois fois moins d’eau que d’habitude, une saison agricole ruinée.
    Même chose en Afrique australe, où les agriculteurs appellent à l’aide. En Afrique de l’Ouest, les plantations de cacao sont à la disette. A l’origine de ces situations, un phénomène, El Niño. Un courant chaud dans les eaux du Pacifique au large du Chili, du Pérou et de l’Equateur. El Niño ne date pas d’hier. Et aujourd’hui, bien qu’il soit souvent relégué aux arrière-plans de l’actualité, il frappe, il cogne, il imprime sa marque sur des territoires immenses, soumet des populations nombreuses à son imprévisible violence. Quel est le coût pour l’économie ? Comment adapter l’agriculture à ce phénomène ?

    #climat #agriculture

  • LA CHANSON EN 1987 - L’atelier du désir novateur


    1987, en France la droite est aux affaires, et les affaires fleurissent puis sont enterrées :  affaire Luchaire , affaire Chaumet-Chalandon , affaire Gordji etc... Côté économique, la droite continue la libéralisation de l’économie initiée par le précédent gouvernement "socialiste". Tout va bien pour l’oligarchie, l’ENA se transforme en "business school" , les hauts-fonctionnaires chargés des privatisations prendront la tête des entreprises maintenant privées avec un avantage salarial éhonté.

    La chanson d’auteur souffre mais résiste. Une courte biographie de Jean-Marc Le Bihan, Joe Glazer, Ludwig von 88 & Isabelle Aubret sera évoquée.

    L’arrivée de M.  Alain Lancelot à la direction de Sciences-Po, en 1987, a accentué la transformation d’une école largement consacrée à la préparation au service public en business school . Puisque l’avenir n’était plus celui de l’excellence administrative et de la formation de la haute fonction publique, Sciences-Po devait adopter de nouveaux critères : ceux de l’entreprise et de l’internationalisation.



    Dans le cabinet de M. Edouard Balladur, ministre de l’économie et des finances de 1986 à 1988, MM.  Michel Pébereau, Philippe Jaffré et Jean-Marie Messier , inspecteurs des finances, se virent ainsi chargés des privatisations et conçurent le verrouillage de l’actionnariat par les noyaux durs. En prenant la tête des entreprises qu’ils venaient de privatiser (respectivement la Banque nationale de Paris, Elf, et Vivendi, ex-Générale des eaux), ces hauts fonctionnaires ont tiré parti du recul de l’Etat en l’organisant à leur avantage privé.



    Jean-Marc le Bihan , né en 1953 d’un père breton et d’une mère lyonnaise est allé à l’école jusque 14/15 ans avant d’aller à l’usine et de faire de multiples métiers, notamment dans un labo photo.



    Ecrivant déjà depuis longtemps (il publie son premier recueil de poésie dès 1973), sa rencontre avec Dominique Pardo vers 1973 sera déterminante et ils s’orienteront vers le spectacle et la chanson de rue. Ils créeront ainsi le Café-Théâtre de la rue de la Ré à Lyon, chantant dans les rues à l’époque de la création des rues piétonnes. Bien sûr la marée-de-chaussée se fait un malin plaisir d’embarquer régulièrement tous ces trublions musiciens. Les rues piétonnes doivent être propres braves gens !!!



    Leur groupe, acoustique, avec contrebasse, accordéon (Dédé PERRAS), percussions (Didier BIFFI), guitare (Dominique PARDO), sera accusé de faire du bruit. Ils chanteront à Lyon à la Mutualité, à la salle Rameau, en Belgique au Forest National devant des publics de 3000 personnes.

Des enregistrements phonographiques ponctueront sa carrière. Jean-Marc sera même "chanté" par plusieurs chanteurs et poètes. En 87 paraît son 5ème album "Ecoute le coeur des gens"

Dans cette 1ère partie seront diffusés :
    Michel Bühler  : Ainsi parlait un vieil indien : Il aimait les rires, 1987
    Les Cénobites tranquilles  : Complainte : Les Cénobites tranquilles (k7), 1987
    Jacques Serizier  : Françoise et Mamès : Les amours de passage (k7), 1987
    Jean-Marc Le Bihan  : Des vieux qui s’aiment encore : Ecoute le coeur des gens, 1987

    

A l’aube des années 1980 et pendant près d’un quart de siècle, ceux qui « frayèrent la voie » à la mondialisation financière firent l’objet d’un véritable culte. Promettant un « nouvel âge » du capitalisme, ils forgèrent des instruments capables de « libérer » les échanges et les flux de capitaux. Ainsi, du Chili aux Etats-Unis, en passant par la France et le Royaume-Uni, la dérégulation, les privatisations et l’extension de la spéculation ont créé un monde centré sur les intérêts des actionnaires.



    Marché de la dette, produits dérivés, victoire des jeunes loups de la finance sur l’establishment du « vieil argent » d’un côté ; mise au pas du salariat, triomphe politique et idéologique des promoteurs du libre-échange de l’autre : telles sont les réponses néolibérales à la déstabilisation du monde de Bretton Woods par le flottement des monnaies et les chocs énergétiques.

    

Leurs partisans ne leur trouvent que des avantages : les profits des entreprises augmentent, l’inflation baisse, la Bourse flambe, l’abondance de liquidités favorise l’innovation technologique. Mais les adversaires de ce nouvel ordre objectent que la finance de marché a enclenché un véritable moteur à explosion. Explosion sociale, avec le chômage de masse. Explosion économique, avec le découplage progressif de la production et de la spéculation.

    

L’un après l’autre, tous les éléments du système craquent  : la Bourse débridée, avec le krach de 1987 ; la banque déréglementée, avec la faillite des caisses d’épargne américaines etc... Cela continue encore plus de trente ans plus tard. Jusqu’à quand ?

    

 Joe Glazer , né à New York en 1918, décédé en 2006, connu comme le troubadour des travailleurs, a toujours été étroitement lié avec les syndicats ouvriers. Chanteur de folk, il enregistra plus de 30 albums.

    

 » The Mill Was Made of Marble," "Too Old To Work" and "Automation" comptent parmi ses chansons les plus populaires. En 1970 il fonde "Collector Records" d’abord pour publier ses propres enregistrements puis ensuite ceux d’autres artistes. "Collector Records" fait partie maintenant des "Ralph Rinzler Folklife Archives and Collections".



    En 1987 Joe Glazer publie son album  « Old Folks ain’t the same » consacré aux luttes des seniors.



    Dans cette 2ème partie seront diffusés :
    

 Maria Dimitriadi   : To treno : Greatest hits, 1987

    Daniel Viglietti  : El diablo en el paraíso : A dos voces, 1987

    Joe Glazer  : Senior citizens’ battle hymn : Old folks ain’t all the same, 1987

    Cutumay Camones  : Por eso luchamos : Rote Lieder 17, 1987



    1987, année où la droite est aux affaire, est en effet très riche en "affaires » : affaire Luchaire, affaire Chaumet-Chalandon, affaire Gordji.. dans cette dernière, Wahid Gordji,officiellement simple traducteur à l’ambassade d’Iran à Paris, mais officieusement numéro deux de cette ambassade, est chargé de monter des réseaux islamistes en France tout en négociant la normalisation des relations entre les deux pays. Il ne dispose pas de l’immunité diplomatique.Dans le cadre de son enquête sur la série d’attentats de 1985-1986, le juge d’instruction Gilles Boulouque le met en cause et demande son arrestation.



    Chirac fait assièger l’ambassade d’Iran où Gordji s’est réfugié, Téhéran riposte par le blocus de l’ambassade de France. L’affaire se terminera en pantalonnade où Gordji fera un passage éclair devant un juge avant de prendre un avion pour Téhéran et où Pasqua (celui qui se vantait de terroriser les terroristes) fera même libérer une douzaine de moudjahiddins.



    Ludwig von 88 est un groupe de punk rock et rock français très actif sur la scène rock alternatif des années 1980 et 1990. Leur musique est marquée par la dérision. Après des débuts aux alentours de 1983, leur premier véritable disque sort en 1986 : Houlala. Il s’agit là de leurs premiers cris face à une société qu’ils jugent en déroute.



    Ils sont alors connus pour leurs concerts qui peuvent durer plusieurs heures, leur sens de l’humour et leurs costumes bricolés à partir de maillots de cyclistes, bonnets ridicules, équipements de plongée ou encore ponchos mexicains. En 87 sort leur 2ème album Houlala II,la mission

    

Dans cette 3ème partie seront diffusés :


    Francis Bebey   : Si les Gaulois avaient su !... : idem, 1987

    Claude Semal  : Ma nouvelle carte d’identité : Nu, 1987

    Professeur Choron  : Cot cot cot codet : Les pages rouges du bottin, 1987

    Ludwig Von 88  : Abri atomique : Houlala II "la mission", 1987

    Mama Béa Tekielski  : Les anarchistes : Francofolies - La fête à Ferré, 1987

    Isabelle Aubret , née en 1938 à Lille, mène courageusement une carrière d’interprète pourtant soumise à de nombreux aléas. Accidents, boycott des médias.Cinqième d’une famille ouvrière de 11 enfants, elle commence à travailler comme bobineuse dans une filature à 14 ans. Dotée d’une jolie voix, l’adolescente s’incrit dans quelques concours locaux. Repérée par le directeur d’une radio lilloise, la jeune fille a ainsi l’occasion de monter sur scène. De fil en aiguille, elle devient chanteuse dans des orchestres, est remarquée par Bruno Coquatrix, rencontre Jacques Canetti.



    Elle devient amie avec Jean Ferrat et Jacques Brel - , ce dernier lui fera don à vie des droits de la chanson "La Fanette" après le très grave accident de voiture dont elle est victime.



    Pendant les années 70 on ne la voit jamais à la télé, ses amitiés de gauche font d’elle une artiste boycottée par les médias et en particulier par les producteurs des émissions de variétés les plus populaires du moment.La France de François Mitterrand lui semble plus favorable. Ses disques sont diffusés et on l’aperçoit sur quelques plateaux de télévision. En 1987, son album "Vague à l’homme" rencontre un vif succès, elle y interprète des titres écrits par de jeunes auteurs tels Romain Didier, Allain Leprest ou Danielle Messia. 



    Dans cette 4ème partie seront diffusés :
    


    Michel Murty   : Choisir : Chansons pour peindre le temps, 1987

    Gilbert Hennevic  : Mémé cheminote : Cinquantenaire de la nationalisation des chemins de fer français, 1987

    Isabelle Aubret  : Boulevard Aragon : Vague à l’homme, 1987
    Jacques Serizier  : Des bisons : Les amours de passage (k7), 1987

    Tous les liens sur : _ http://www.campuslille.com/index.php/entry/la-chanson-en-1987

    #Isabelle_Aubret #radio #radio_libre #audio #chanson #chanson_Française #1987 

  • Quand l’industrie minière assèche les fleuves et désertifie les villes
    http://www.bastamag.net/Quand-l-industrie-miniere-asseche-les-fleuves-et-desertifie-les-villes

    Le Chili dépend fortement de ses exportations de cuivre. Mais le revers de la médaille est désastreux. Les #Multinationales minières ont dévasté des territoires, pompant et polluant l’eau, asséchant fleuves et lagunes, poussant à l’exil l’entière population de villages. Et ce, en toute impunité, l’État chilien n’ayant pas rompu avec certaines pratiques initiées sous la dictature de Pinochet. La société civile résiste malgré tout, et fait parfois reculer les géants miniers. Quillagua a des allures de ville (...)

    #Résister

    / #Luttes_sociales, #Amériques, #Eviter_le_dépôt_de_bilan_planétaire, Pollutions , Multinationales, #Droit_à_la_terre, A la (...)

    #Pollutions_

  • A propos des Dominants Robert Charvin Janvier 2016

    * En France et en Europe, l’idéologie dominante est le confusionnisme : on n’admet pas la structuration de classe, assimilée à une obscénité intellectuelle archaïque. Bourdieu a été l’objet de toutes les agressions pour avoir tenté d’établir une « anthropologie globale » de la classe dirigeante ! Il est en effet des sujets qu’il convient de ne pas aborder !


    
Les dominants entendent s’octroyer à eux-mêmes le droit de s’auto-analyser... avec l’indulgence qui s’impose. A défaut, la connaissance de ce phénomène essentiel qui est le consentement inconscient que les individus accordent au monde qui s’impose sans bénéfice pour eux, risque de conduire à la critique de la domination !

    

L’air du temps conduit à s’apitoyer (sans faire grand chose pour autant) sur la pauvreté extrême. Une « classe moyenne » sans frontière engloberait la grande majorité de la population ; au mieux, on la subdivise en une « upper middle class » et une « lower middle class ». Elle est idéalisée : la « moyennisation » d’ensemble permettrait l’épanouissement de la démocratie, en dépit du constat que la démonstration contraire a été faite dans les années 1930-1940 avec le ralliement aux divers fascismes des classes moyennes. Malgré aussi l’appui qu’elles apportent dans les pays du Sud où elles sont apparues aux régimes autoritaires qui leur offrent quelques privilèges (dans la Tunisie de Ben Ali, dans l’Égypte de Moubarak et dans les diverses dictatures que l’Amérique du Sud a connu, au Chili, par exemple). 



    Pour comprendre le fonctionnement et les contradiction de notre société, il est pourtant indispensable de savoir qui la dirige et qui en profite effectivement. L’approche de la classe dominante est prudente et discrète. Le simple fait de noter qu’elle est très restreinte et d’analyser ses composantes relève de la subversion ! Ce petit monde est constitué des milieux d’affaires, des hauts fonctionnaires et des politiciens des sommets de l’État et de quelques personnalités médiatisées de toutes disciplines. Ces dominants sont en osmose, proches d’une caste à la fois diverse et homogène. Cette petite communauté est opaque pour tout le reste de la population : on ne connaît pas ses revenus réels ; on n’imagine pas son mode de vie, on ignore les moyens qu’elle emploie pour se pérenniser. Vouloir la rendre transparente (ce qui est un désir rare, car on préfère ausculter avec moins de risque la pauvreté) est assimilé à une agression politique destructrice de l’ordre public et qualifié de populisme anti- élitiste ! Les relations public-privé, argent-pouvoir politique et médias, clés des « réussites » individuelles « doivent » échapper à la transparence et donc à tout contrôle. La corruption (de formes variées) qui y règne échappe souvent aux procédures judiciaires qui s’enlisent faute de détenir les clés probantes. Il est difficile d’en pénétrer la réalité profonde. 



    Ce petit « complexe politico-médiatico-affairiste » est en effet surarmé. Il a la maîtrise de l’argent, ce qui lui permet d’en acquérir toujours davantage (sauf accident) et d’acheter les hommes qui lui sont utiles ; il dirige les communications, ayant acquis les grands médias, ce qui lui permet de formater les esprits, de fabriquer les leaders, de fixer « l’ordre du jour » et le vocabulaire du débat politique et de faire pression sur leurs comparses au sein de leurs monde ; il produit le droit (sauf exception) et l’interprète à son gré, grâce à ses juristes de cour (les vrais « intellectuels de marché »), et malgré les juges qu’il ne cesse de dénoncer les qualifiant de « rouges », ce qu’ils sont pourtant si rarement ! 



    Tout en ayant pris ses distances vis-à-vis du catholicisme, il conserve des relations solides avec les institutions religieuses. Si la foi est tiède (le laxisme dans le domaine du sexe et de tous les plaisirs est sans borne), le respect affiché vis-à-vis du Pape et de l’Église reste « utilisable », notamment en période de crise. La caste dirigeante veut conserver la capacité de se couvrir de quelques oripeaux de spiritualité.

    

 On s’étonne que le parcours de nombreuses personnalités soit un cheminement de gauche à droite et pratiquement jamais l’inverse ; on ne saisit pas pourquoi toute victoire progressiste soit rapidement suivie d’un échec et d’une régression générale (Front Populaire, Libération, 1981, etc.) ; on assimile difficilement le fait que toute pensée critique est ultra minoritaire, sauf en d’exceptionnelles périodes. On est surpris de la faiblesse des opposants à ce système pourtant oligarchique. 



    Le plus surprenant est ailleurs. Il est dans l’existence permanente, malgré tout, d’une action contestataire et d’une réflexion anti-système vivante, alors qu’il est même difficile de savoir quel est le véritable adversaire des droits et du bien-être de la grande majorité ! Cette survie, évidemment insatisfaisante, a toutefois d’autant plus de mérite que les forces de droite et celles de la « gauche » social-démocrate créent une confusion croissante, mêlant leur programme et leur pratique au point qu’ils deviennent indistincts. Ce « mixage » délibéré, résultat de leur échec respectif, vise à la fois à satisfaire le monde des affaires et de séduire le « petit peuple ». Le grand écart et la dissimulation du réel ainsi provoqués ne dérangent aucunement les « partis de gouvernement », même s’ils perdent en route de nombreux adhérents (dont souvent ils n’ont que faire). Le résultat est un brouillard profond jeté sur la vie sociale et politique, conduisant à un discrédit du politique, à un abstentionnisme massif et croissant et à l’extension d’un esprit néo-fasciste dans la population, comme en témoignent les succès du F.N. La progression du F.N dérange davantage la droite (qui tente de lui ressembler) que la social-démocratie. Obsédés d’élections, les socialistes espèrent faire du F.N le principal adversaire au détriment de la droite classique. Ils ne se privent pas cependant d’envisager la possibilité d’une coalition « droite-gauche », qui est d’ailleurs en voie de réalisation locale.

    
 Ce qui caractérise la pratique constante des dominants, c’est la concentration de tous leurs efforts sur la seule tactique. Qu’il s’agisse de rivalités personnelles, de concurrences claniques, de luttes de partis, les dominants n’ont pas pour arme une stratégie ou un système de valeurs, quoiqu’ils disent. Ils ont simplement la maîtrise de toutes les procédures concevables : leur seule fin, qui est de se pérenniser, se trouve dans le meilleur usage possible des manipulations de toutes natures. A tous les récits, à toutes les idéologies, aux croyances, ils opposent la tactique !

    

 Cette classe dirigeante parce que dominante, vivant sur une autre planète que celle du reste de la population, a une haute considération pour elle-même et un grand mépris pour ceux qui n’appartiennent pas à cette « élite » autoproclamée. Tous ses membres se sentent les « meilleurs » et se considèrent « irremplaçables » : l’autorité leur appartient naturellement. Ces « Importants », de premier choix, se sont convaincus, comme l’était hier la noblesse d’Ancien Régime, qu’ils sont seuls à pouvoir manier le gouvernail dans tous les domaines, particulièrement dans l’économie. Mais ce ne sont pas tous des héritiers. Nombreux sont des aventuriers du système, style Tapie, qui ont « réussi » à se rapprocher des grands groupes, de type Bolloré ou Bouygues. Le petit monde politique néo-conservateur ou social-démocrate regorge de ces petits « prodiges » dont les sommets de la caste dirigeante ont besoin. Les « mal-nés » qui ont pour seule conviction de profiter à fond du système et qui ont le sens du vent dominant, s’ils savent donner des gages, sont distingués au milieu de la masse des dominés de la « France d’en-bas ». La politique professionnelle est aujourd’hui l’équivalent du rôle que jouaient l’armée et l’Église pour les cadets sans terre de l’aristocratie d’autrefois ! L’origine « populaire » peut être même un atout : ils peuvent « plaire » plus facilement, même s’ils font tout pour s’éloigner du peuple dont ils sont issus ! Ils ont le choix pour leur carrière d’opter pour les différentes droites ou pour la fausse gauche (ce qui n’engage à rien), en restant prêts à se reconvertir si nécessaire pour adhérer à la mouvance la plus rentable. L’opportunisme est leur boussole : elle indique les « valeurs » à la mode qu’il faut promouvoir et surtout les intérêts qu’il ne faut pas égratigner ! Demain, des éléments « frontistes » et « patriotes », évidemment, pourront aussi servir, s’ils n’ont pas d’exigences anti-néo-libérales !

    

L’aristocratie italienne, malgré son mépris pour les « chemises noires », a conclu un accord avec Mussolini ! Tout comme l’industrie lourde et l’essentiel de la bourgeoisie allemande se sont liées au nazisme hitlérien (après l’élimination du courant « national et socialiste » préoccupé réellement de social). Le patronat français n’était pas à Londres, durant les années 1940-1944, mais à Vichy : il ne s’est manifesté ni contre la Gestapo ni contre la Milice. Il faisait des affaires ! Rien n’exclut demain en France et ailleurs une « recomposition » politique, fédérant tous les courants encore divergents ayant pour trait commun de n’être pas contre le système, c’est-à-dire le capitalisme financier : les castes dirigeantes ont pour tradition de s’accommoder de tous les régimes pourvu qu’ils ne remettent pas en cause leurs privilèges et leur domination. Elles savent rendre la monnaie de la pièce ! 



    Les castes dominantes pour diriger ont aussi besoin d’ « experts » et d’ « intellectuels » qu’il s’agisse hier d’un « grand » comme Raymond Aron ou d’un « petit » style Zemour ! Aucun système ne peut en effet se passer de ces agents de légitimation. 



    La lecture de ce qui se produit dans la société ne peut être laissée à la spontanéité des consciences individuelles. Il convient de les « guider » vers les analyses ne remettant rien en cause, y compris en usant de la fausse monnaie intellectuelle sur le marché des idées ! C’est ainsi qu’il faut doctement expliquer que les Français ne sont ni racistes ni xénophobes, malgré les « apparences », à la différence de tous les autres peuples de la planète. Il faut persuader, par exemple encore, que la croissance permet de réduire le chômage quasi-mécaniquement et que la lourdeur du Code du Travail est un obstacle majeur à l’embauche, ce qui exige beaucoup de talent ! Il faut entretenir un « techno-optimisme » fondé sur la croyance que les nouvelles techniques règlent tous les problèmes, y compris sociaux, ce qui rend inutiles les révolutions. Il faut légitimer l’hostilité aux Russes qui sont mauvais par nature, communistes ou pas, incapables qu’ils sont de comprendre la bienfaisance de l’OTAN ! A la différence des États-Unis, champions du monde de la démocratie et de l’ingérence humanitaire, y compris en Irak, qu’il est convenable de toujours admirer, malgré Guantanamo et les trente mille crimes annuels (souvent racistes). 



    Nombre de journalistes, de juristes et surtout d’économistes (surtout ceux des organismes privés) se bousculent pour offrir une crédibilité au système moyennant leur médiatisation lorsqu’ils ont un peu de talent, donc un certain impact sur l’opinion.

    

La classe dirigeante n’a besoin en effet que d’une pensée « utile » à court terme, c’est-à-dire ajustée à la logique économique du système mais capable aussi de faire croire qu’il peut satisfaire tout le monde. 



    L’intellectuel de cour n’a qu’à se couler, en l’enrichissant, dans la pensée commune venant d’en-haut sans faire plus d’écart personnel qu’il n’en faut pour se démarquer des autres et manifester un « quant à soi », ayant la vertu de faire croire au pluralisme. Sa panoplie est standard dans le vide idéologique et l’infantilisme préfabriqués par les grands médias :
    Il doit toujours se placer à l’intérieur du système, évalué comme indépassable. Il doit écarter toute recherche des causes aux problèmes qui se posent et se satisfaire d’une analyse descriptive des faits, car toute cause profonde révélée est subversive. Par exemple, l’approche de la pauvreté et du sous-développement doit éviter la recherche de leurs origines.

    

En tant qu’ « expert », il n’a pas besoin de penser si ce n’est à ce qu’il a intérêt à penser s’il veut rester « expert ». Il n’est chargé que d’expliciter à posteriori les décisions prises « en haut », quitte à renouveler son argumentaire, compte tenu de « l’usure » des explications précédentes. C’est d’ailleurs ce savoir-faire qu’on lui enseigne essentiellement à l’ENA, dans les écoles de commerce et les facultés de droit, chargées de la reproduction de la pensée unique.

    

Il doit être aussi « moralisateur » : à défaut de pouvoir invoquer la légalité et le droit « trop objectifs » (sauf le droit des affaires concocté par les intéressés eux-mêmes). L’intellectuel de service doit user à fond de « l’humanitarisme-mode ». Il permet de tout justifier, y compris la guerre (« juste », évidemment) et la politique de force, selon les opportunités. Cela offre de la « dignité » aux pratiques les plus « voyous » !

    

Il doit convaincre que la démocratie se résume à la désignation élective des dirigeants soigneusement pré-sélectionnés par « l’élite » et que toute autre interprétation de ce système politique est d’inspiration marxiste, ce qui est jugé évidemment totalement dépassé. 



    Enfin et surtout, il doit pratiquer le culte de l’Entreprise, « source de toutes les richesses », agent vertueux de la concurrence « libre et non faussée », au service de l’intérêt général, en particulier des salariés. 



    Le discours dominant est ainsi globalement affabulateur ; il n’a qu’une visée tactique : séduire, faire diversion, faire patienter, diviser, rassembler, selon les circonstances. Il n’aide pas à comprendre. Il manipule. Il y réussit. Grâce à ses capacités à rebondir sans cesse en sachant prendre le vent. 



    Dans l’histoire contemporaine, la « pensée » conservatrice a été anti-républicaine avant d’être éminemment républicaine ; elle a été belliciste avant d’être pacifiste et collaborationniste (avec les nazis) puis interventionniste aujourd’hui ; elle a été férocement antisémite avant de devenir pro-israélienne et anti-arabe ; elle a été colonialiste puis promotrice du droit des peuples (contre l’URSS) mais anti-souverainiste (avec l’Europe). 



    Les néo-conservateurs et la social-démocratie d’aujourd’hui font mieux encore. Ils révèrent les États-Unis (surtout les « Sarkozistes » et les « Hollandais »), comme puissances tutélaires, championnes du renseignement contre leurs alliés ; ils dénoncent Daech, mais pactisent avec ses financiers (argent et pétrole obligent !) et ses inspirateurs (Arabie Saoudite, Qatar) ; ils transfigurent l’Europe des affaires en un vaste projet de paix et de prospérité (malgré ses 20 millions de chômeurs). Dans l’ordre interne, ils applaudissent Charlie et dans le même temps, licencient des humoristes et les journalistes « dangereux » de leurs médias ; ils donnent toujours raison au Médef et toujours tort à la CGT. Ils dénoncent le FN mais lui font une publicité constante. Ils sont pour la démocratie et les libertés, mais tout autant pour un « État fort », comme l’écrit Juppée, capable de les réduire ! Grâce au terrorisme imbécile, ils peuvent instrumentaliser la peur pour leur seul profit ! 



    En dépit du simplisme chaotique de ces positions, les victoires idéologiques s’accumulent. Les dominants subissent parfois des défaites (comme celle du référendum sur le projet de « Constitution » européenne de 2005), mais elles sont rares. Pour les néo-socialo-conservateurs, perdre la guerre contre les dominés est impensable. Tout le jeu est de « s’arranger » entre soi et tous les moyens sont bons ! 



    Le « modèle » étasunien s’impose, qui combine conformisme et diversité, esprit libéral (à New-York) et autoritarisme raciste (au Texas), laxisme et rigorisme, obscurantisme (avec les sectes) et culte de l’innovation, etc.

    

Les dominants, à quelques cas particuliers près, en réalité, ne font pas de politique ; ils font des affaires et ils font carrière. Il peuvent être tout à la fois, parce que tout ce qui ne relève pas de leur petit monde leur est indifférent : ils peuvent faire dans le « démocratisme » ou dans la violence et la torture (comme durant la guerre d’Algérie). Indifféremment.

    

Neuilly et le « tout Paris », mobilisés par la course à l’argent, par l’auto-congratulation permanente et les « renvois d’ascenseur » nécessaires, sont loin de toute réalité concrète qui fait le quotidien du plus grand nombre. Comme l’écrit Tomaso de Lampedusa, ils sont prêts à tout, la liberté ou le fascisme, afin que « tout change pour que rien ne change » d’essentiel : leur propre fortune et leur place dans la société. 



    Ils mêlent dans la société tous les archaïsmes mâtinés de pseudo-modernité : ils font la promotion du « risque » qu’ils ne courent pas, de la peur dont ils ont les moyens de se protéger, du refuge identitaire, dont ils se moquent par esprit cosmopolite, du repli sur la vie privée et l’individualisme, dont ils sont les seuls à pouvoir réellement jouir. 



    Nul ne sait l’heure et les modalités de « l’atterrissage » de cette « France d’en-haut ». La prise de conscience de l’échec global de cette oligarchie est une perspective très vraisemblable, tant leur système est à la fois absurde, inéquitable et intellectuellement pitoyable. Mais, disposant de tous les moyens face à ceux qui n’ont pratiquement rien, les dominants peuvent encore prospérer un temps indéterminé, mais en usant de plus en plus de la force brutale. Dans l’attente active que les peuples tournent la page en se mettant au clair sur leur propre volonté, Victor Hugo revient en mémoire : «  l’Histoire a pour égout des temps comme les nôtres  ».
    

Janvier 2016
    Robert Charvin
    http://www.michelcollon.info/A-propos-des-Dominants.html?lang=fr
    #confusionnisme #Bourdieu #pauvreté #classe_moyenne #élite #ingérence_humanitaire #Charlie #censure #démocratie #risque #concurrence #entreprise #gauche #social-démocratie
    experts

  • Face au FN, un portail des #Médias_libres pour entrer en résistance
    http://www.bastamag.net/Face-au-FN-un-portail-des-medias-libres-pour-entrer-en-resistance

    Ce 6 décembre 2015, le FN arrive donc en tête dans six des douze grandes régions métropolitaines et est en mesure d’en conquérir trois. Avec six millions de suffrages, le parti d’extrême droite gagne 1,3 million de voix comparé aux élections européennes de 2014. Il a franchi une marche supplémentaire vers le pouvoir. Et la France une étape de plus dans son lent basculement vers des années de plomb. La résistance est de mise pour que cécité, indignité et lâcheté ne deviennent pas les futures devises de la (...)

    #Chroniques

    / A la une, Médias libres, Démocratie !

    #Démocratie_ !

    • J’ai deux critiques à faire à cet article :
      – La première sur

      Les causes de la résistible ascension du FN sont, elles, bien identifiées

      , puisque cette ascension n’est pas si évidente qu’on ne le dit, voir mon commentaire ici : http://seenthis.net/messages/437313

      – La seconde, sur l’opportunité de ce portail - que je n’ai pas encore regardé attentivement mais là n’est pas la question - alors qu’il existe déjà, par exemple, @rezo et @seenthis. N’est-ce pas favoriser encore un peu plus l’éclatement des forces de gauche ?

      Bon, ok, ça a l’air plus complet et mieux organisé chez Bastamag. Je me suis emballé, l’émotion, que voulez-vous...

    • Je t’aime bien Basta mais là, grosse fatigue. Tu me fais le même article qu’en 1984, tu tiens le même langage que celui qui nous casse les oreilles depuis 20 ans. Tu nous expliques que tu ouvres un portail média libres et tu nous mets rue 89, L’humanité et Politis. Et c’est toi qui décide tout seul qui sont les « médias libres ? » Avec seenthis tout le monde peut signaler ses préférences et ce sont les lecteurs responsables qui choisiront, et pas seenthis. Et moi je préfère grandement cette liberté là à celle que tu prétends nous servir.

      Il faut réfléchir à autre chose pour aborder ces tragédies qui se sont abattues sur nous depuis deux ou trois ans.

    • Oui, il faudra voir avec le temps s’il y a effet doublon ou pas...

      Pour Rue89, après discussion avec les intéressé-e-s, il s’avère que les Rue89 présents sont des éditions locales (Lyon, Bordeaux, Strasbourg) qui ont cessé tout rapport financier et donc de dépendance avec la base de L’Obs (tenue par le trio BNP à 65%) mais ont gardé le nom pour jouer la continuité du lectorat.

      Voir ici par exemple : http://www.rue89strasbourg.com/index.php/faq

    • @cazueladepolo d’accord avec ton premier point (et donc avec @reka) ; titrer “Face au FN” pour ce communiqué, c’est une posture illusoire et un peu ridicule. (J’imagine bien le dialogue en salle de rédac : “Hé t’as pas une accroche pour annoncer le lancement du portail ? Bah ch’ais pas y a quoi dans l’actu ?”)

      Sur la démultiplication des sources et des relayages d’infos, je soutiens à fond le président Mao sus-cité. Repérer, sélectionner, agréger et relayer, ce n’est pas seulement ce que fait @rezo, c’est ce que fait chaque compte seenthis, et même chaque compte twitter, et c’est très bien. Je ne vois pas du tout ce qui pourrait gêner dans l’effet "doublon".

      Au final je soutiens aussi @bastamag parce qu’ils se démènent pour parvenir à payer des journalistes et faire vivre un petit bout d’info différente. Par contre les #paywalls, non. C’est triste, c’est idiot, c’est laid, et c’est contre-productif.

    • Je suis dans le hongkong-paris au décollage donc je la fait courte, je préciserai à l’arrivée plus longuement. En urgence je tiens à répéter comme @fil que j’aime beaucoup basta que je soutiens, juste je voulais vous faire savoir que la forme de cette initiative m’emmerde et j’expliquerai pourquoi après l’atterrissage.

    • Quand j’ai vu qu’ils avaient officiellement sorti le portail je me suis dit chouette, quand j’ai vu l’annonce : je me suis dit que c’était dommage de profiter du FN

      Personnellement, je pense que @bastamag a un public varié et pas nécessairement le même que @rezo . Du coup, au plus ça diffuse au mieux c’est.

    • Remarque préliminaire : je soutiens moi aussi @bastamag, que j’ai découvert grâce à vous ou à @rezo , je ne sais plus. Mais c’est également le cas pour les autres publications répertoriées sur le portail... d’où la question de l’opportunité de ce dernier.

      @fil @ben Si nous étions dans un autre monde, je saluerais moi aussi la diversité de l’information et la multiplication des publics. Mais de nos jours, l’info. et les lieux où la trouver, même « alternatifs » me semblent plutôt en surabondances. N’est-ce pas le même problème que la fragmentation des luttes sur le terrain qui n’arrivent plus à se réunir ? Tandis que les conservateurs et réacs de toutes tendances cherchent, et parviennent, plutôt à se regrouper. Je n’ai pas le temps de faire des recherches, ou plutôt des analyses approfondies, puisque je ne suis pas rémunéré pour réfléchir (mon taf de traducteur est plus proche du bénévolat que de l’autoentrepreneuriat, et je ne dis pas cela pour me plaindre, c’est un choix de vie, mais pour contextualiser mon discours), la remarque suivante n’est donc qu’une impression : la force de celleux qui dominent les mondes économiques et politiques, c’est justement leur capacité à être « solidaires », et c’est bien ces unions qui leurs permettent de dominer. Je suis, par exemple, au Chili, où presque tous les ans, on découvre que les défenseurs de la « compétition libre et non faussée » passent leurs temps à ce mettre d’accord sur les prix, sans parler des règles que doivent suivre, selon elleux, l’Humanité.
      De notre côté, nous qui prônons la solidarité, la démocratie réelle, l’ouverture aux idées et aux cultures, etc. et qui critiquons le sectarismes de celleux-là, et bien, on trouve la moindre excuse pour se séparer, pour montrer que les un-e-s et les autres ne sont pas assez « pur-e-s » dans leurs positions.
      Et donc, plutôt que de chercher à toucher des publics variés en multipliant les portails, ne serait-ce pas plus efficace, pour diffuser nos idées et nos sentiments, de chercher, nous aussi, à regrouper ces publics, plutôt que de prendre la fragmentation comme un fait indépassable ? Tout le monde ne peut pas passer des heures à trouver les sites qui l’intéressent et, en plus, lire les articles qui y sont diffusés. Déjà que lire prend du temps, si il faut également parcourir toute la toile pour savoir où se trouvent les bibliothèques, j’en connais beaucoup qui préfèreront, ou devront, se contenter des médias les plus accessibles, et donc ceux qui diffusent la pensée hégémonique. Et si leurs données sont fausses, nous pouvons toujours rêver pour qu’une nouvelle hégémonie, une nouvelle société, naisse.
      Car l’info. « montée du FN » est, relativement à l’univers électoral, fausse - d’ailleurs j’aimerais bien avoir vos opinions là-dessus - tout comme la relation entre croissance et emploi, ou du moins entre croissance et taux d’activité (j’en parle ici : http://cazueladepolo.canalblog.com/archives/2014/05/15/29878832.html) mais aussi, l’idée selon laquelle fermer les frontières, aux personnes et non aux capitaux, c’est lutter contre le terrorisme. Je n’ai fait qu’esquisser les idées qui me semble structurer le monde d’aujourd’hui, mais elles m’amènent à me demander si un FN au Pouvoir changerait vraiment quelque chose quand, de toute façon, ce sont ses idées qui mènent la danse macabre où nous nous trouvons.

      PS : Désolé pour ce long commentaire mais, a posteriori , il fallait que ça sorte, et si en plus ça en inspire un-e ou deux pour débattre de ces questions avec moi, sans doute sur un autre fil ou dans un autre espace, et bien tant mieux : vous aurez sans doute compris qu’il me manque, à l’heure actuelle, des camarades pour affiner mes pensées.

    • 1./ J’aime @seenthis , j’aime @rezo , j’aime cette nouvelle initiative de @bastamag (qui devrait d’ailleurs devenir un portail à part entière plutôt qu’un sous-domaine du site)

      2./ Comme le dit @cazueladepolo, je n’ai pas le temps de passer ma vie sur les aires d’autoroutes de l’information, et ce genre d’outils me servent de « boussole ». Même si je crée moi-même mes propres boussoles (marque pages), et que j’utilise @seenthis comme un autre outil pour me repérer. Donc j’utilise souvent @rezo , (et j’utiliserai peut-être souvent Médias Libres de Basta ! ). Au contraire, je me balade sur @seenthis lorsque j’ai une soirée de libre, mais pas pour parcourir rapidement l’info. C’est donc complémentaire.

      3./ Ce que je trouve bien sur @rezo :
      – Les choix de liens de ceux qui l’administrent
      – L’encart « Attention les oreilles » qui me permet de ne pas perdre mon temps à chercher une émission intéressante à écouter avant de me mettre au travail
      – L’idée de créer un agenda, même si Demosphere a pris le relais depuis (j’habite à Lille)
      – Le moteur de recherche

      4./ Ce que je trouve bien sur la selection de @bastamag
      – Le rubriquage, plus clair pour le cerveau humain que le nuage de tags de Rezo
      – L’actu des mouvements sociaux, même si cela mériterait d’être filtré par ville ou département
      – Le projet

      5./ Sur le rassemblement des médias alternatifs : C’est le marronier de la gauche. On a cruellement besoin d’un « package » qui nous fait exister face à la déferlante de titres libéraux et bien pensants, mais l’autorité imposée par une « ligne éditoriale » s’oppose au long travail de démocratie décentralisée souhaité, et voila @reka qui arrive pour exclure de sa propre autorité 3 titres.

      Alors je salue @bastamag , qui ne prétent pas devenir le portail unitaire des alternatives au grand capital, mais qui intitule son nouvel outil modestement « La selection de Batsa ! ».

      #médias_alternatifs

  • « Il faut être clair : un monde a pris fin, il n’y aura pas de retour en arrière »
    http://www.bastamag.net/Il-faut-etre-clair-un-monde-a-pris-fin-il-n-y-aura-pas-de-retour-en-arrier

    Pour combattre efficacement l’Etat islamique et son offre #Politique de mort et de désespoir, « nous devons réfléchir à la révolte qui est à la racine de ces crimes », suggère l’anthropologue Alain Bertho, qui prépare un livre sur « les enfants du chaos ». A la racine du mal, la fin des utopies, enterrée avec l’effondrement de tous les courants politiques progressistes. Le XXIe siècle aurait oublié l’avenir au profit de la gestion du risque et de la peur, indifférent à la colère des jeunes générations. Entre (...)

    #Décrypter

    / A la une, Politique, #Altermondialisme, Indignés de tous les pays..., #Entretiens, #Classes_populaires, Guerres et résolution des (...)

    #Indignés_de_tous_les_pays... #Guerres_et_résolution_des_conflits

    • Tous connaissent un déclic commun : une conversion, une rupture et la découverte d’une autre discipline de soi pour redonner un sens à leurs vies.
      La réussite d’une telle offre politique, celle de l’État islamique, tient au fait que, pour des gens déstabilisés, elle donne du sens au monde et à la vie qu’ils peuvent y mener. Elle leur donne même une mission.(...)
      Comme dit Slavoj Zizek : « Visiblement, il est plus facile d’imaginer la fin du monde que la fin du capitalisme. » Pour les djihadistes, cette fin est proche dans un monde de chaos politique, moral, économique ou climatique. Le projet politique de Daech donne du sens à leur chemin vers la mort. Il leur propose un destin. À l’espoir de la #libération_individuelle_et_collective qui portait les mobilisations passées, ils ont substitué une problématique de fin du monde et de jugement dernier.
      Leur libération, c’est de mourir en martyr ! (...) « Il n’y a que les martyrs pour être sans pitié ni crainte et, croyez-moi, le jour du triomphe des martyrs, c’est l’incendie universel » , prophétisait Jacques Lacan en 1959. Nous y sommes.(...)

      Ils ne font pas la guerre pour créer un État, comme lors d’une lutte pour l’indépendance : ils créent un « État » pour faire la guerre. L’État islamique n’a aucune vision de la paix sinon le triomphe final du califat contre des ennemis de plus en plus nombreux. Mais depuis 2001, l’idée de « paix comme but de guerre » (vieille conception clausewitzienne) n’a déjà plus cours chez les grandes puissances embarquées dans une « guerre sans fin » contre le terrorisme. Quels sont les buts de guerre ou les objectifs de paix de la coalition en Syrie ou en Irak ? On n’en sait rien. Le djihadisme nous a entraînés sur son propre terrain.(...)
      Avec l’effondrement du communisme et la clôture de toute #perspective_révolutionnaire, c’est l’avenir qu’on a perdu en route. C’est l’idée du possible qui s’est effondrée. Nous ne sommes plus dans une démarche historique. On ne parle plus d’#avenir mais de #gestion du risque et de probabilité. On gère le quotidien avec des responsables politiques qui manipulent le risque et la peur comme moyens de #gouvernement(...)
      A-t-on bien réfléchi à ce que pouvait être la figure d’une révolte sans espoir ? Ces rages radicales sont aujourd’hui devant de telles impasses qu’elles ouvrent la porte à des offres politiques de mort (...)
      La classe politique est complètement investie dans l’espace du pouvoir et de l’#État et coupée du reste de la société, en décalage total, quel que soit le parti. La #politique n’est plus une puissance subjective capable de rassembler et d’ouvrir des possibles.
      Le poids et la force du mouvement ouvrier reposaient sur sa capacité à agréger des populations variées, notamment immigrées, dans un espoir commun. La fin des #collectifs, de la notion de classes sociales, de l’idée qu’il existe un « nous » a presque fait disparaître la conscience commune d’une action encore possible. (...)
      C’est la politique comme mobilisation populaire et construction du #commun que nous avons perdue et qu’il nous faut retrouver. Quitte à provoquer un peu, je dirai que l’urgence, aujourd’hui, c’est moins la « déradicalisation » et l’hégémonie des marches militaires sur le débat politique que la montée d’une autre radicalité, une radicalité d’espérance collective qui tarisse à la source le recrutement djihadiste. Il nous faut retrouver le sens du futur et du possible, et résister au piège de la mobilisation guerrière que nous tendent les terroristes.

      #Alain_Bertho

    • Nous avons un problème avec la clôture du XXe siècle et l’effondrement du communisme. La fin du communisme, ce n’est pas seulement la fin de régimes et d’institutions en Europe de l’Est et en Russie, c’est un ensemble de références culturelles qui s’écroule, communes à tous les courants politiques progressistes. Malgré la réalité policière et répressive des régimes communistes « réels », un changement de société était, à l’époque, encore perçu comme possible et s’inscrivait dans une démarche historique, une idée du progrès. L’avenir se préparait aujourd’hui. L’hypothèse révolutionnaire qui a ouvert la modernité (la Révolution française) a été une référence politique commune à ceux qui voulaient la révolution comme à ceux qui lui préféraient des transitions pacifiques et « légales » Avec l’effondrement du communisme et la clôture de toute perspective révolutionnaire, c’est l’avenir qu’on a perdu en route. C’est l’idée du possible qui s’est effondrée. Nous ne sommes plus dans une démarche historique. On ne parle plus d’avenir mais de gestion du risque et de probabilité [5]. On gère le quotidien avec des responsables politiques qui manipulent le risque et la peur comme moyens de gouvernement, le risque sécuritaire comme le risque monétaire (la dette), qui parlent beaucoup du réchauffement climatique mais sont incapables d’anticiper la catastrophe annoncée.

      Les jeunes, ceux qui incarnent biologiquement, culturellement et socialement cet avenir de l’humanité, font les frais de cette impasse collective et sont particulièrement maltraités. Les sociétés n’investissent plus dans leur futur, l’éducation ou les universités. La jeunesse est stigmatisée et réprimée. Des pays du monde entier, du Royaume-Uni au Chili en passant par le Kenya, sont ainsi marqués depuis des années par des mobilisations étudiantes parfois violentes contre l’augmentation des frais d’inscription dans les universités. Partout, des morts de jeunes impliquant des policiers génèrent des émeutes : regardez les émeutes de Ferguson ou de Baltimore, aux Etats-Unis ; les trois semaines d’émeutes en Grèce, en décembre 2008, après le meurtre par deux policiers du jeune Alexander Grigoropoulos ; ou les cinq jours d’émeutes en Angleterre après la mort de Mark Duggan en 2011. Pour ces quelques émeutes médiatiquement visibles, il y en a des dizaines d’autres (lire notre article « L’augmentation des émeutes : un phénomène mondial »). Une société qui n’arrive plus à s’inventer pousse les gens vers des mobilisations de désespoir et de rage.

  • L’Union portuaire du #Chili Retour sur une expérience syndicale originale
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=5429

    L’Union portuaire du Chili se dresse contre l’un des patronats les plus puissants du cône sud latino-américain. Regroupement de #lutte des #dockers chiliens, original et combatif, elle est devenue un […]

    #Récit_de_luttes #S'organiser #réformes_néo-libérale #Syndicalisme

  • L’époque la plus dangereuse de tous les temps ?
    http://www.dedefensa.org/article/lepoque-la-plus-dangereuse-de-tous-les-temps

    L’époque la plus dangereuse de tous les temps ?

    ... C’est à peu près l’avis de Jack Devine, officier de la CIA qui supervisa “quelques” coups d’État en Amérique du Sud dans les années 1970, notamment celui de Pinochet au Chili, et qui monta jusqu’au poste de n°2 de l’Agence avant de la quitter dans les années 1990. Dans un entretien, samedi dernier, sur la chaîne US AM-970 de New York, dans l’émission “The Cats Roundtable”, Devine qualifie la situation actuelle, effectivement, de « the most dangerous time ever ». Devine est le dernier en date d’une série grandissante d’ex-officiels des services de sécurité nationale US à mettre en évidence la dangerosité de la situation et (voir plus loin) la responsabilité des USA dans cette crise.

    Devine considère que le groupe Daesh, par son refus total de la civilisation et (...)

  • A la Une : Mauricio #Macri, le nouveau #président_argentin - #Amériques - RFI

    L’Argentine et la victoire de Mauricio Macri au second tour de l’élection présidentielle qui met fin à la décennie « kirchnériste »

    « Macri s’est imposé et a mis fin à douze années d’hégémonie kirchnériste », titre La Nación. Mauricio Macri, ex-président du club de football Boca Junior et maire de Buenos Aires prendra ses fonctions le 10 décembre pour quatre ans. Il succède à Cristina Kirchner qui l’a appelé pour le féliciter et l’inviter dès demain à la résidence de Olivos. Cristina Kirchner a déjà commencé à faire ses adieux. Elle a prévenu qu’il ne faudrait pas remettre en question les avancées que son gouvernement a obtenues pour les Argentins, rapporte La Nación. Pour Página 12, Daniel Scioli « n’a donc pas réussi à rompre le maléfice puisqu’aucun gouverneur de la province de Buenos Aires n’a réussi à se faire élire président ». De son côté, Mauricio Macri « n’a pas appelé à la revanche, mais à l’unité », signale Clarín.

    Une victoire relevée dans la presse de l’ensemble du continent

    Mauricio Macri a été félicité par plusieurs présidents du continent, indique Página 12, dont la Colombie, le Paraguay, le Mexique, mais aussi les pays dits progressistes et désormais anciens alliés : le Chili, l’Equateur, la Bolivie et le Venezuela. Pour le Washington Post, le maire de Buenos Aires a été catapulté à la tête du pays en surfant sur une vague de mécontentement due à plusieurs scandales au sein du gouvernement, une économie faible et un nationalisme combatif.

    Selon l’éditorialiste d’El Pais d’Uruguay, cette victoire n’est pas le fruit du hasard. Macri a su tisser au fil des ans des alliances politiques qui lui ont permis d’accéder à la présidence du pays : une coalition avec Elisa Carrió de l’Alliance civique, qui s’était présentée au premier tour, et avec l’Union civique radicale qui a apporté à Macri un large soutien sur tout le territoire. Un triomphe fort de la victoire de María Eugenia Vidal dans la province de Buenos Aires lors des élections d’octobre, insiste El País, alors que cette province était un bastion du péronisme et semblait invincible.

    Le Venezuela perd un allié stratégique.

    Les relations entre l’Argentine et le Venezuela risquent de se tendre, car comme le rappelle 2001, Macri avait déclaré qu’en cas de victoire, il demanderait des comptes à Nicolas Maduro à propos des abus, des prisonniers politiques, de la participation de militaires dans le gouvernement et pour faire suspendre le Venezuela du Mercosur ; une promesse qu’il dit vouloir tenir lors du prochain sommet en décembre.
    Selon El País, la vague progressiste du continent semble « avoir commencé à se fissurer à Buenos Aires ».

    Mais le nouveau président devra nécessairement « négocier avec le Congrès », prévient O Globo ; il devra aussi forger des alliances avec les principaux dirigeants péronistes, ajoute La Nación . Macri devra mettre en place une dévaluation de la monnaie, assainir le marché des changes et lever les restrictions qui pèsent sur le commerce extérieur, avance le journal colombien El Tiempo.

    Les grands défis du nouveau président Mauricio Macri

    Mauricio Macri n’a pas la majorité à l’Assemblée nationale et encore moins au Sénat, insiste Clarín. La « révolution du bonheur » dont Mauricio Macri s’est senti investi à mesure qu’on approchait du second tour ne durera pas longtemps estime d’un ton sarcastique l’éditorialiste du journal de Rio Negro. « Les circonstances économiques provoquées par l’irresponsabilité du gouvernement sortant ne lui donneront pas le temps de profiter de cette lune de miel » poursuit-il.

    Selon Clarín, le nouveau président fait face à quatre défis majeurs : le ralentissement de l’économie mondiale, les déséquilibres de l’économie nationale, l’obstruction de l’opposition et l’inexpérience politique de sa propre coalition. Les grandes interrogations étant : est-ce que le président pourra faire passer ses réformes au Congrès, et est-ce que la rue le laissera les mettre en œuvre ?

    Heureusement, estime l’éditorialiste de Rio Negro, les partisans de Macri ne sont pas autoritaires ni illuminés. « Ce sont des centristes pragmatiques », assure-t-il, « qui veulent que l’Argentine soit assimilée davantage aux démocraties développées qu’à des pays ’bolivariens ’ comme le Venezuela, l’Equateur, sans parler de Cuba, qui ont servi de modèle au kirchnérisme » assène-t-il. Il faut désormais un changement soutenable, insiste pour sa part Clarín. Et Clarín de conclure : « à partir de maintenant le kirchnérisme n’est pas le problème, mais il faudra bien reconnaître qu’il a proposé la solution ».

    http://www.rfi.fr/ameriques/20151123-une-mauricio-macri-le-nouveau-president-argentin?ns_campaign=reseaux_so
    http://scd.rfi.fr/sites/filesrfi/imagecache/rfi_16x9_1024_578/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/ARGENTINA2-ELECTION_0.JPG

  • El legado
    http://www.nova-cinema.org/prog/2015/151-pink-screens/seances/article/el-legado

    Roberto Anjari-Rossi, 2014, CL-DE, HD, vo es st fr & en, 83’ Dans un petit village au Chili, Laura vit auprès de sa grand-mère, Rosa. Préférant être mécanicienne que mère au foyer, Laura tente de se faire une place dans un environnement violent. Bien que très différentes dans leur manière de penser et d’agir, elles développent un lien fort, partageant tâches quotidiennes, gestes affectifs et conversations intimes. Le cinéaste signe avec ce documentaire un portrait plein de tendresse de 2 femmes magnifiques surmontant avec force les carcans imposés par une société (...) samedi 21 novembre 2015 - 15h , #Roberto (...)