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  • Sahel, les militaires évincent le Quai d’Orsay, par Rémi Carayol (Le Monde diplomatique, juillet 2019)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2019/07/CARAYOL/60053

    Lorsque, en février dernier, l’aviation française bombarde une colonne de chars de l’Union des forces de la résistance (UFR), un mouvement de l’opposition armée tchadienne, les commentateurs ne manquent pas de rappeler la longue histoire des ingérences de l’ancien colonisateur au Tchad (1). Cette opération, au cours de laquelle plusieurs membres de l’UFR auraient été tués, se singularise sur un point : pour la première fois depuis très longtemps, Paris assume pleinement l’utilisation de la force dans une affaire de politique intérieure mettant à mal son allié, le pourtant peu démocrate président Idriss Déby Itno (2).

    La France « ne se contente plus de créer les conditions favorables à une victoire de l’armée tchadienne : elle bombarde elle-même les rebelles », note ainsi la politiste Marielle Debos. Reprenant la propagande du régime autocratique tchadien, pour qui les rebelles ne sont que des « terroristes », le ministre des affaires étrangères, M. Jean-Yves Le Drian, compare même l’intervention de l’aviation française au déclenchement de l’opération « Serval » au Mali. En janvier 2013, celle-ci avait stoppé l’offensive d’une colonne de djihadistes qui menaçaient Bamako.

    Élu en 2011, puis réélu en 2016, le président nigérien Mahamadou Issoufou paraît aussi intouchable que son homologue tchadien, en dépit des nombreuses atteintes à la liberté d’expression dans son pays. M. Issoufou donne carte blanche à l’armée française, laquelle dispose d’une base à Niamey, d’où décollent ses drones pour, officiellement, surveiller les mouvements terroristes dans le Sahel (3). « Parce que c’est ancré dans leur culture, les militaires pensent que, pour faire face à la menace terroriste, il faut un homme fort à la tête du pays, nous explique un diplomate français en poste dans cette zone et ayant requis l’anonymat. Ils ne veulent pas comprendre que le soutien apporté à des autocrates peut aussi pousser des personnes à rejoindre les groupes terroristes, ou du moins à en devenir des sympathisants. »

    Or l’influence politique et diplomatique de l’état-major français ne cesse de grandir avec l’intensification de l’engagement militaire de Paris dans la zone saharo-sahélienne depuis 2013. « Aujourd’hui, au Sahel, l’aspect sécuritaire l’emporte sur tout, constate, amer, le même diplomate. Par conséquent, les militaires sont devenus des interlocuteurs jugés essentiels par les responsables politiques. Leurs analyses priment sur les nôtres. »

    Dans certains pays sahéliens, les officiers français sont les premiers interlocuteurs des chefs d’État, avant même les ambassadeurs. Ambassadrice à N’Djamena de 2013 à 2016 puis à Bamako de 2016 à 2018, Mme Évelyne Decorps ne manquait pas de s’irriter ouvertement de cette « concurrence ».

    Des officiers désinhibés
    Rappelée prématurément à Paris en 2018, elle a été nommée administratrice supérieure des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) — un poste considéré comme un placard. Le Quai d’Orsay bruisse de rumeurs selon lesquelles les militaires auraient obtenu sa tête. Sa mésaventure illustre la dérive d’une diplomatie réduite à accompagner les choix des militaires — et parfois à en assurer le service après-vente : collaboration sur le terrain avec des milices armées, voire des groupes rebelles (au Niger et au Mali notamment), refus catégorique d’entamer des négociations avec l’ennemi, etc.

    Cette évolution est le fruit de deux tendances lourdes et d’un concours de circonstances qui a accéléré le processus à partir de 2013. La première tendance tient à l’affaiblissement du ministère des affaires étrangères. « Les militaires ne font qu’occuper la place laissée vacante par les diplomates », souligne ainsi M. Laurent Bigot, ancien sous-directeur chargé de l’Afrique de l’Ouest au Quai d’Orsay, limogé en 2013 à la suite d’un différend avec le ministre de l’époque, M. Laurent Fabius. En trois décennies, le ministère a perdu 53 % de ses effectifs, dont une grande partie sur le continent africain. En 2017, un avis parlementaire évaluait à 40 % la réduction des effectifs sur la zone Afrique et océan Indien durant les dix dernières années (4). Pour expliquer cette amputation spécifique, les diplomates affirment que l’Afrique n’est pas considérée comme une destination noble au Quai d’Orsay. « Au contraire, soulignent les chercheuses Aline Leboeuf et Hélène Quénot-Suarez, l’Afrique est une marque d’expérience — voire de fierté — dans un parcours militaire », ce qui explique que « les militaires ont sans doute eu moins de difficultés à investir ce champ et à “remplacer” parfois les diplomates » (5).

    Parallèlement à la perte d’influence du Quai d’Orsay, une deuxième tendance peut être observée depuis trente ans : le retour en force des militaires dans la vie publique et même dans les choix politiques et diplomatiques — ce que Grégory Daho nomme la « revanche des généraux (6) ».

    Selon ce maître de conférences à l’université Paris-I, les officiers, longtemps réduits au silence après la guerre d’Algérie, sont de plus en plus désinhibés face aux politiques. Depuis les années 1990, explique-t-il, « la technicisation des opérations extérieures et la bureaucratisation des procédures (...) ont favorisé la réintégration partielle des officiers généraux au cœur des circuits décisionnels relevant de la politique étrangère ». Leur expertise s’impose de plus en plus. Or, poursuit Daho, s’il existe un terrain avec lequel l’armée a gardé le contact, c’est bien l’Afrique, où la France entretient une présence technique et militaire depuis les indépendances. Selon lui, « les professionnels des interventions en Afrique constituent désormais le réservoir de compétences disponibles ». Partisans d’une stratégie offensive et non plus attentiste comme ce fut le cas durant la guerre froide, ils en maîtrisent la tactique et les manœuvres. Ils ont ainsi bénéficié du « rééquilibrage entre dissuasion et projection » observé ces vingt dernières années, notamment au sein de l’Alliance atlantique, et du retour en force des doctrines contre-insurrectionnelles promues par les « glorieux anciens de la pacification coloniale », les maréchaux Joseph Gallieni et Thomas Bugeaud, pour imposer leurs vues.

    La marginalisation des diplomates aboutirait « à une perte de qualité dans les analyses, notamment en raison de l’éloignement avec le terrain, mais aussi d’erreurs en matière de recrutement, s’inquiète encore M. Bigot. Le Quai n’est plus une source de propositions. Les militaires, eux, occupent le terrain. Ils produisent beaucoup plus d’idées que les diplomates. Des idées de militaires... ». Le soutien aveugle de la France au falot président du Mali Ibrahim Boubacar Keïta pourrait ainsi s’expliquer par sa complaisance envers l’armée française, à laquelle il accorde toute latitude sur son territoire (7).

    L’influence des militaires grandit également à l’Élysée. Chef des armées, le président donne l’ordre d’engagement pour les opérations extérieures (OPEX) (8). « L’état-major particulier du président de la République, souligne un rapport parlementaire, occupe aussi un espace sans cesse croissant, et beaucoup de décisions sont prises par des acteurs hors la sphère diplomatique (9). » Chef d’état-major particulier des présidents Nicolas Sarkozy (2007-2012) puis François Hollande (2012-2017), le général Benoît Puga a ainsi joué un rôle majeur dans le déclenchement de l’opération « Serval » en 2013 : il a convaincu M. Hollande d’ordonner dans l’urgence l’engagement des forces spéciales. Parfois surnommé le « M. Afrique » de la France, cet officier est issu des troupes de marine, dont l’histoire est intimement liée à celle de la colonisation. L’implication de M. Le Drian, alors ministre de la défense, a également été décisive. « À l’époque, rappelle un diplomate, Fabius était le ministre des affaires étrangères, mais il ne s’intéressait pas beaucoup à l’Afrique. Et il n’avait pas l’oreille du président. Au contraire de Le Drian, qui était un proche de Hollande, et qui est devenu incontournable après les déclenchements coup sur coup de l’opération “Serval”, puis de l’opération “Sangaris” en Centrafrique en 2013. »

    M. Le Drian, devenu ministre des affaires étrangères de M. Emmanuel Macron en 2017, pose dorénavant en principal interlocuteur des chefs d’État du pré carré africain ; son cabinet a pris le dessus sur la cellule Afrique de l’Élysée ainsi que sur l’administration du Quai d’Orsay. Manifestant peu d’intérêt pour le respect des droits humains, le ministre a tissé des relations personnelles avec M. Déby, mais aussi avec le président du Congo Denis Sassou Nguesso, ou encore avec le chef de l’État égyptien Abdel Fattah Al-Sissi.

    Face à l’essor des mouvements djihadistes, le prisme sécuritaire produit une vision binaire, selon laquelle il s’agirait d’un combat entre le « Bien » et le « Mal ». Or certains groupes armés s’apparentent plus à des mouvements très localisés, guidés par des revendications sociales et économiques, qu’à des terroristes « fous de Dieu ». Une fois cette réalité balayée, il est inenvisageable de négocier avec eux, comme l’avait suggéré la conférence d’entente nationale organisée par les autorités maliennes en avril 2017. « Nous sommes engagés dans un combat sans ambiguïtés contre ceux qui se revendiquent du terrorisme. Et donc il n’y a qu’un moyen, il n’y en a pas deux », avait alors déclaré le ministre des affaires étrangères de l’époque de M. Jean-Marc Ayrault, enterrant l’initiative.

    Depuis quelques années, l’Agence française de développement (AFD) subit elle aussi l’influence de l’armée. Interrogé par les députés le 22 mai dernier, le directeur général de l’AFD Rémy Rioux confirme avoir « souhaité dès [son] arrivée à la tête de l’AFD aller beaucoup plus loin sur le thème sécurité et développement avec l’état-major des armées ». Cette collaboration s’est concrétisée par l’échange d’agents de liaison : un officier est détaché au sein de l’AFD tandis qu’un fonctionnaire de l’AFD est en poste au quartier général de « Barkhane » à N’Djamena. Chaque mois se réunissent diplomates, acteurs du développement et militaires au Quai d’Orsay. Même les instituts de recherche associent les mondes de l’université et de l’armée.

    Du côté des militaires, on se frotte les mains. De leur point de vue, la coopération civilo-militaire (Cimic), qui désigne l’ensemble des activités visant à coordonner les relations entre les organisations militaires et les acteurs civils sur une zone d’intervention, « permet de faciliter l’acceptation de la présence des forces auprès des populations locales », note encore Daho. Pour eux, les intérêts militaires l’emportent sur toute autre considération. Il est ainsi de plus en plus souvent demandé à l’AFD de financer des projets dans les zones où intervient l’armée. En revanche, chez les chercheurs et agents des politiques de développement, cette étroite collaboration fait grincer des dents. « Ce n’est pas simple, note sobrement un cadre de l’AFD. Ces deux milieux n’ont pas la même culture. Les acteurs du développement doivent penser au temps long, quand les militaires pensent au temps court. »

    Creuser un puits, construire un dispensaire ou un marché, distribuer de la nourriture : les militaires veulent des projets visibles dans le but de gagner le plus rapidement possible « les cœurs et les esprits » des habitants des zones dans lesquelles ils opèrent. Mais, pour les « développeurs », cette stratégie menée indépendamment des autorités nationales est à double tranchant : elle risque de délégitimer un État déjà mis à mal dans ces régions isolées et ainsi d’accentuer la méfiance des populations locales envers l’autorité publique.

    Cette conception, dite des « 3 D » (diplomatie, défense, développement), longtemps négligée en France, a été érigée en priorité par M. Macron. Les partisans de cette approche intégrée prennent soin de la différencier de l’approche globale adoptée par les États-Unis en Irak et en Afghanistan, qui fait interagir les stratégies militaires, économiques, sociales et diplomatiques, notamment en mettant en place des équipes civilo-militaires chargées de soutenir les autorités locales reconnues. Selon M. Jean-Marc Châtaigner, envoyé spécial de la France pour le Sahel, qui ne dédaigne pas la langue de bois, la méthode américaine vise en premier lieu à faire accepter la présence militaire, tandis que « l’approche intégrée [à la française] n’induit aucune hiérarchie des objectifs recherchés, mais la recherche de leur combinaison optimale en vue du retour à une paix durable ».

    L’efficacité d’une telle vision reste pourtant à démontrer. Depuis que la France est intervenue au Mali en 2013, l’armée a tué plusieurs centaines de djihadistes présumés, dont certains chefs ; elle a détruit des dizaines de caches dissimulant des véhicules et des armes, et a creusé un grand nombre de puits pour les civils. Pourtant, les violences se sont multipliées dans l’ensemble de la zone saharo-sahélienne, et le nombre de morts parmi les populations n’a cessé d’augmenter, particulièrement ces deux dernières années. Débordant très largement de leurs fiefs situés dans le nord du Mali et dans le Sud libyen, les groupes « terroristes » ont étendu leur mainmise dans le centre du Mali, dans le nord et l’est du Burkina Faso et dans le nord-ouest du Niger. Ils menacent désormais les pays côtiers de l’Afrique occidentale, comme la Côte d’Ivoire ou le Bénin.

    Des groupes d’autodéfense communautaires ont émergé, se livrant à des massacres réciproques de civils. Au Mali, les attaques de village se sont multipliées ces dix-huit derniers mois. Selon le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, elles ont fait plus de 600 morts entre mars 2018 et mars 2019 et ont provoqué le déplacement de plus de 66 000 personnes. Le 23 mars 2019, une milice dogon, Dan Na Ambassagou, a ainsi assassiné 157 habitants du village peul d’Ogossagou, situé dans le centre du Mali ; elle a incendié une partie du village. Des tueries ont également été signalées au Burkina Faso et au Tchad. Les armées nationales sont accusées d’avoir elles-mêmes exécuté des civils au cours d’opérations de « pacification ». « Malgré la généralisation de forces locales ou étrangères, le renforcement des contingents, les réponses globales combinant subtilement les impératifs de sécurité et de développement, les engagements financiers colossaux, on s’enfonce », constatait récemment le général Bruno Clément-Bollée, ancien directeur de la coopération de sécurité et de défense au ministère des affaires étrangères (10).

    La « spirale négative » du « tout sécuritaire » a montré ses limites, estime ce dernier. La présence de plus de 13 000 casques bleus de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (dont 122 militaires ont été tués depuis six ans) et de près de 4 500 soldats français, auxquels s’ajoutent les armées nationales et quelques centaines de militaires américains, italiens et allemands positionnés un peu partout dans la région, principalement au Niger, n’a pas permis d’inverser la tendance. Loin de là.

    Rémi Carayol

    Journaliste.
    (1) Marielle Debos, « Que fait l’armée française au Tchad ? », Libération, Paris, 8 février 2019.

    (2) Lire Delphine Lecoutre, « Le Tchad, un ami indispensable mais encombrant », Manière de voir, n° 165, « France-Afrique, domination et émancipation », juin-juillet 2019.

    (3) Lire « Les migrants dans la nasse d’Agadez », Le Monde diplomatique, juin 2019.

    (4) Ladislas Poniatowski et Bernard Cazeau, « Action extérieure de l’État : action de la France en Europe et dans le monde », avis n° 110, t. 1, commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat, Paris, 23 novembre 2017.

    (5) Aline Leboeuf et Hélène Quénot-Suarez, « La politique africaine de la France sous François Hollande », Institut français des relations internationales (IFRI), Paris, 2014.

    (6) Grégory Daho, « L’érosion des tabous algériens, une autre explication de la transformation des organisations militaires en France », Revue française de science politique, Paris, vol. 64, no 1, février 2014.

    (7) Lire « Au Mali, la guerre n’a rien réglé », Le Monde diplomatique, juillet 2018.

    (8) Lire Philippe Leymarie, « De N’Djamena à Kaboul, opérations françaises secrètes », Le Monde diplomatique, mars 2008.

    (9) Jean-Claude Guibal et Philippe Baumel, « La stabilité et le développement de l’Afrique francophone », rapport d’information n° 2746, commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale, Paris, 6 mai 2015.

    (10) Bruno Clément-Bollée, « Au Sahel, arrêtons le(s) massacre(s) ! », Jeune Afrique, Paris, 6 juin 2019.

    #Afrique #Sahel #Sécurité #Armée_française #Aide_française

  • Briefing: How Congo’s Ebola epidemic became the world’s second deadliest

    More than 11 months after an Ebola outbreak was declared in eastern Democratic Republic of Congo, the viral disease has claimed more than 1,500 lives, infected 2,244 people, and spread across the border into neighbouring Uganda, where two deaths and three suspected cases were reported mid-June. A new confirmed case just 43 miles from South Sudan’s border was reported Monday.


    https://www.thenewhumanitarian.org/news/2019/07/02/Ebola-outbreak-congo-epidemic-attacks-community
    #ébola #ebola #Congo #épidémie #RDC #république_Démocratique_du_congo #Ouganda
    ping @fil

  • À la recherche du vinyle d’ébène

    http://vodflash.tv5monde.com/bas/BIM_EXPERIENCE_ET_A_LA_RECHERCHE_DU_VINYLE_D_EBENE_BA_VNET.mp4


    https://www.tv5mondeplus.com/toutes-les-videos/documentaire/a-la-recherche-du-vinyle-d-ebene-a-la-recherche-du-vinyle-d-ebene

    Aidan, disquaire du Havre, cherche à Brazzaville (Congo) des vieux vinyles de musique africaine. Le réalisateur congolais Rufin Mbou Mikima, lui, se lance à la quête des voix populaires qui ont bercé son enfance. L’occasion, au gré des rencontres, de découvrir l’histoire mouvementée du Congo et de sa musique.

    Réalisation : Rufin Mbou Mikima (France, 2017)
    #musique #vinyle #Congo

    • Verckys & l’orchestre vévé
      https://analogafrica.bandcamp.com/track/talali-talala

      Congo’s turbulent and exhilarating ’70s: Nightclubs and dance floors were packed to the brim in the capital, Kinshasa. Exuberant crowds, still giddy from independence a decade prior, grooved to the sounds of the country`s classics. In fact the whole continent was submerged into the Congolese Rumba craze. Encouraged by the fantastic productions of the Ngoma label, vibrant radio waves had been spreading the Congo sound from Leopoldville all over the continent, becoming the countries’ No.1 export. The unexpected success nurtured an incredible wealth of talented musicians. One of them was Verckys, who, at age 18, became a member of the country´s most dominant and influential band; Franco´s OK Jazz.

      https://analogafrica.bandcamp.com

  • Ebola’s spread shows how science needs societies to succeed - Reuters
    https://www.reuters.com/article/us-health-ebola-society-analysis-idUSKCN1TI0H1

    Those seeking ways to end the Congo Ebola outbreak’s longevity and persistence say the issues it raises go to the heart of what public health means in the 21st century for countries across the world, rich and poor.

    The World Health Organization cites mistrust of authorities in Congo, with attacks on healthcare workers and patients avoiding treatment centers, as major factor in the failure so far to contain the Ebola outbreak. Similarly, it cites anti-vaccine misinformation campaigns in the United States, Ukraine and elsewhere as allowing measles to spread furiously among people who are fearful and confused.

    #santé #société

  • Le regard africain sur l’Europe - L’Atelier de l’Égrégore

    https://atelieregregore.selz.com/fr/item/le-regard-africain-sur-leurope-papier

    Je ne connais pas, mais je signale parce que ça a l’air d’être bien.

    Aujourd’hui, l’Europe et l’Afrique peuvent-elles envisager une nouvelle relation sur des bases saines ? Peut-on changer leur rapport, en ayant à l’esprit l’immigration et le co-développement ? S’agissant de la France, oserait-on encourager la suppression de la cellule africaine de l’Élysée au profit de l’intervention parlementaire en amont dans certaines missions, notamment les actions militaires dans les pays du « pré carré » ? S’agissant de l’Union européenne, doit-elle systématiquement financer l’Union africaine dans le but de maintenir ses États membres dans la dépendance ? Multilatéralisme ou bilatéralisme dans les relations entre les pays africains et ceux d’Europe ? Aurait-on enfin l’intelligence, compte tenu du poids colonial, de dépasser le paternalisme et le bilatéralisme pour mettre l’être humain au cœur de la politique africaine de l’Europe ? Que faire pour que le destin commun profite réellement aux peuples ? Comment les jeunes Africains perçoivent-ils l’avenir de leur continent ? Le panafricanisme, est-ce une voie à développer à tout prix ? Transfert de techniques et de technologie, en échange des matières premières et d’autres marchés ? Assistance matérielle ou aide financière ? Exigence de la protection du bassin du Congo, en contrepartie d’une contribution à l’éducation et à la santé ? Alignement des monnaies africaines, pourquoi pas de la monnaie unique africaine, sur la valeur des ressources naturelles, et non sur le dollar américain, ni sur l’euro ? Indexation automatique du franc CFA sur les critères de la Banque de France, ou alors dépendance ou non à la Banque centrale européenne ? Retrait des troupes militaires étrangères du territoire africain ?

    #afrique #europe #essai

    • Ces réfugiés dans leur propre pays

      En 2018, il y a eu autant de nouveaux « déplacés internes » dans 55 pays que de réfugiés en séjour dans le monde entier.

      A voir le nombre de personnes exilées à l’intérieur de leur propre pays, celui des réfugiés paraît faire moins problème. A fin 2018, le nombre de réfugiés recensés dans le monde entier atteignait 28,5 millions, soit autant que celui des « déplacés internes » supplémentaires enregistrés au cours de la seule année dernière.

      Selon le Rapport global 2019 de l’Observatoire des situations de déplacement interne (IDMC) du Conseil norvégien des réfugiés, dont le siège se trouve à Genève, on comptait, à fin 2018, 41,3 millions de personnes vivant en situation de déplacés internes dans 55 pays, suite à des catastrophes naturelles ou à des conflits. Il s’agit d’un effectif record de personnes déplacées dans leur propre pays du fait de conflits, de violence généralisée ou de catastrophes naturelles.
      Catastrophes naturelles

      Parmi les désastres qui ont provoqué l’an dernier quelque 17,2 millions de nouveaux déplacements, certains sont très probablement dus au changement climatique. Ainsi, les incendies qui ont détruit une grande partie de la forêt californienne et qui ont contraint 1,2 million d’Américains – sans compter les morts – à abandonner leur domicile et à s’installer ailleurs peuvent probablement être attribués au réchauffement climatique et à la sécheresse.

      Au contraire, le Bangladesh n’a enregistré l’an dernier « que » 78’000 déplacements de personnes en raison des inondations. C’est presque l’équivalent de la population de la ville de Lucerne qu’il faut recaser sur des terrains sûrs dans un pays comptant 1’100 habitants au kilomètre carré. Le Bangladesh prévoit de construire trois villes de taille moyenne pour accueillir les déplacés récents et ceux qui ne vont pas manquer d’affluer dans les années à venir. Mais que pourra-t-on faire lorsque le niveau de la mer montera ?

      Au Nigeria, cet immense pays de plus de 100 millions d’habitants, 80% des terres ont été inondées par des pluies torrentielles, causant 541’000 déplacements internes.

      Problème : les personnes qui, en raison d’inondations ou de conflits locaux, doivent chercher refuge ailleurs dans leur propre pays se rendent systématiquement dans les villes, souvent déjà surpeuplées. Comment imaginer que Dhaka, la capitale du Bangladesh récemment devenue une mégapole approchant les 17 millions d’habitants, puisse encore grandir ?
      Violences et conflits

      En 2018 toujours, 10,8 millions de personnes ont connu le sort des déplacés internes en raison des violences ou des conflits qui ont sévi surtout dans les pays suivants : Ethiopie, République démocratique du Congo (RDC), Syrie, Nigeria, Somalie, Afghanistan, République centrafricaine, Cameroun et Soudan du Sud. Outre ces mouvements internes, des personnes sont allées chercher secours et refuge notamment en Turquie (3,5 millions), en Ouganda (1,4 million) ou au Pakistan (1,4 million).

      Les trois pays qui comptent le plus de déplacés internes dus à la violence sont la Syrie, (6,1 millions de personnes), la Colombie (5,8 millions) et la RDC (3,1 millions). S’agissant de la Syrie, nous savons que la guerre civile n’est pas terminée et qu’il faudra faire des efforts gigantesques pour reconstruire les villes bombardées.

      Mais que savons-nous de la Colombie, depuis l’accord de paix entre le gouvernement de Santos et les Farc ? En 2018, il y a eu 145’000 nouveaux déplacés internes et de nombreux leaders sociaux assassinés : 105 en 2017, 172 en 2018 et 7, soit une personne par jour, dans la première semaine de janvier 2019.

      L’Assemblée nationale colombienne ne veut pas mettre en œuvre les accords de paix, encore moins rendre des terres aux paysans et accomplir la réforme agraire inscrite à l’article premier de l’accord de paix. Les Farc ont fait ce qu’elles avaient promis, mais pas le gouvernement. Ivan Duque, qui a remplacé Manuel Santos, s’est révélé incapable de reprendre le contrôle des terrains abandonnés par les Farc – et repris par d’autres bandes armées, paramilitaires ou multinationales, ou par des trafiquants de drogue. Triste évolution marquée par une insécurité grandissante.

      Et que dire de la RDC ? C’est au Kivu, Nord et Sud, véritable grotte d’Ali Baba de la planète, que les populations sont victimes de bandes armées s’appuyant sur diverses tribus pour conserver ou prendre le contrôle des mines riches en coltan, diamant, or, cuivre, cobalt, étain, manganèse, etc. Grands responsables de ces graves troubles : les téléphones portables et autres appareils connectés à l’échelle mondiale ainsi que les multinationales minières.

      Il y a probablement bien d’autres pays de la planète où les violences sont commises par des multinationales qui obligent les habitants locaux à fuir devant la destruction de leurs villages et de leurs terres. Où vont-ils se réfugier ? Dans les villes bien sûr, où ils espèrent trouver un toit. Mais un toit ne suffit pas, ni l’éventuelle aide humanitaire apportée par la Croix-Rouge et les Etats occidentaux. Quand débarquent des dizaines de milliers de déplacés, les municipalités doivent aussi construire des écoles, des hôpitaux, assurer la distribution d’eau potable et l’évacuation des eaux usées.

      Dans les pays africains où il arrive que moins de la moitié des habitants aient accès à l’eau potable, un déplacement important risque fort de remettre en cause tout le programme gouvernemental. Le rapport de l’Observatoire des situations de déplacement interne va même jusqu’à prévoir que certains des Objectifs de développement durable fixés par les Nations unies en 2015 ne pourront jamais être atteints.


      https://www.domainepublic.ch/articles/35077

    • Displaced people: Why are more fleeing home than ever before?

      More than 35,000 people were forced to flee their homes every day in 2018 - nearly one every two seconds - taking the world’s displaced population to a record 71 million.

      A total of 26 million people have fled across borders, 41 million are displaced within their home countries and 3.5 million have sought asylum - the highest numbers ever, according to UN refugee agency (UNHCR) figures.

      Why are so many people being driven away from their families, friends and neighbourhoods?
      Devastating wars have contributed to the rise

      Conflict and violence, persecution and human rights violations are driving more and more men, women and children from their homes.

      In fact, the number of displaced people has doubled in the last 10 years, the UNHCR’s figures show, with the devastating wars in Iraq and Syria causing many families to leave their communities.

      Conflict in the Democratic Republic of Congo (DRC), Yemen and South Sudan, as well as the flow of Rohingya refugees from Myanmar to Bangladesh, have also had a significant impact.

      Most do not become refugees

      While much of the focus has been on refugees - that’s people forced to flee across borders because of conflict or persecution - the majority of those uprooted across the world actually end up staying in their own countries.

      These people, who have left their homes but not their homeland, are referred to as “internally displaced people”, or IDPs, rather than refugees.

      IDPs often decide not to travel very far, either because they want to stay close to their homes and family, or because they don’t have the funds to cross borders.

      But many internally displaced people end up stuck in areas that are difficult for aid agencies to reach - such as conflict zones - and continue to rely on their own governments to keep them safe. Those governments are sometimes the reason people have fled, or - because of war - have become incapable of providing their own citizens with a safe place to stay.

      For this reason, the UN describes IDPs as “among the most vulnerable in the world”.

      Colombia, Syria and the DRC have the highest numbers of IDPs.

      However, increasing numbers are also leaving home because of natural disasters, mainly “extreme weather events”, according to the Internal Displacement Monitoring Centre (IDMC), which monitors the global IDP population only.

      The next biggest group of displaced people are refugees. There were 25.9 million by the end of 2018, of whom about half were children.

      One in four refugees came from Syria.

      The smallest group of displaced people is asylum seekers - those who have applied for sanctuary in another country but whose claim has not been granted. There were 3.5 million in 2018 - fewer than one in 10 of those forced to flee.
      Places hit by conflict and violence are most affected

      At the end of 2018, Syrians were the largest forcibly displaced population. Adding up IDPs, refugees and asylum seekers, there were 13 million Syrians driven from their homes.

      Colombians were the second largest group, with 8m forcibly displaced according to UNHCR figures, while 5.4 million Congolese were also uprooted.

      If we just look at figures for last year, a massive 13.6 million people were forced to abandon their homes - again mostly because of conflict. That’s more than the population of Mumbai - the most populous city in India.

      Of those on the move in 2018 alone, 10.8 million ended up internally displaced within their home countries - that’s four out of every five people.

      A further 2.8 million people sought safety abroad as newly-registered refugees or asylum seekers.

      Just 2.9 million people who had previously fled their homes returned to their areas or countries of origin in 2018 - fewer than those who became displaced in the same period.

      The world’s largest new population of internally displaced people are Ethiopians. Almost three million abandoned their homes last year - many escaping violence between ethnic groups.

      The conflict in the DRC also forced 1.8 million to flee but remain in their home country in 2018.

      In war-torn Syria, more than 1.6 million became IDPs.

      Venezuelans topped the list of those seeking asylum abroad in 2018, with 341,800 new claims. That’s more than one in five claims submitted last year.

      Hyperinflation, food shortages, political turmoil, violence and persecution, have forced hundreds of thousands of Venezuelans to leave their homeland.

      Most left for Peru, while others moved to Brazil, the US or Spain. More than 7,000 applied for asylum in neighbouring Trinidad and Tobago - just seven miles off Venezuela’s coast - last year alone.

      Annielis Ramirez, 30, is among the thousands of Venezuelans seeking a better life on the islands.

      “All my family is in Venezuela, I had to come here to work and help them,” she says. "I couldn’t even buy a pair of shoes for my daughter. The reality is that the minimum salary is not enough over there.

      “I’m here in Trinidad now. I don’t have a job, I just try to sell empanadas [filled pastries]. The most important thing is to put my daughter through school.”
      Those driven from their homelands mostly remain close by

      Almost 70% of the world’s refugees come from just five countries: Syria, Afghanistan, South Sudan, Myanmar and Somalia, according to the UNHCR. And their neighbouring nations host the most.

      Most Syrians have escaped to Turkey and more than half of Afghan refugees are in Pakistan.

      Many South Sudanese go to nearby Sudan or Uganda. Those from Myanmar - the majority Rohingya refugees displaced at the end of 2017 - mainly fled to Bangladesh.

      Germany, which doesn’t border any of those countries with the largest outflows, is home to more than half a million Syrian and 190,000 Afghan refugees - the result of its “welcome culture” towards refugees established in 2015. It has since toughened up refugee requirements.

      When assessing the burden placed on the host countries, Lebanon holds the largest number of refugees relative to its population. One in every six people living in the country is a refugee, the vast majority from across the border in Syria.

      The exodus from Syria has also seen refugee numbers in neighbouring Jordan swell, putting pressure on resources. About 85% of the Syrians currently settled in Jordan live below the poverty line, according to the UN.

      Overall, one third of the global refugee population (6.7 million people) live in the least developed countries of the world.
      Many go to live in massive temporary camps

      Large numbers of those driven from their home countries end up in cramped, temporary tent cities that spring up in places of need.

      The biggest in the world is in Cox’s Bazar, Bangladesh, where half a million Rohingya now live, having fled violence in neighbouring Myanmar.

      The second largest is Bidi Bidi in northern Uganda, home to a quarter of a million people. The camp has seen many arrivals of South Sudanese fleeing civil war just a few hours north.

      Bidi Bidi, once a small village, has grown in size since 2016 and now covers 250 sq km (97 sq miles) - a third of the size of New York City.

      But what makes Bidi Bidi different from most other refugee camps, is that its residents are free to move around and work and have access to education and healthcare.

      The Ugandan government, recognised for its generous approach to refugees, also provides Bidi Bidi’s residents with plots of land, so they can farm and construct shelters, enabling them to become economically self-sufficient.

      The camp authorities are also aiming to build schools, health centres and other infrastructure out of more resilient materials, with the ultimate aim of creating a working city.

      Among those living in Bidi Bidi are Herbat Wani, a refugee from South Sudan, and Lucy, a Ugandan, who were married last year.

      Herbat is grateful for the welcome he has received in Uganda since fleeing violence in his home country.

      “The moment you reach the boundary, you’re still scared but there are these people who welcome you - and it was really amazing,” he says. “Truly I can say Uganda at this point is home to us.”

      Lucy says she doesn’t see Herbat as a refugee at all. “He’s a human being, like me,” she says.

      However, despite the authorities’ best efforts, a number of challenges remain at Bidi Bidi.

      The latest report from the UNHCR notes there are inadequate food and water supplies, health facilities still operating under tarpaulins and not enough accommodation or schools for the large families arriving.
      Displacement could get worse

      Alongside conflict and violence, persecution and human rights violations, natural disasters are increasingly responsible for forcing people from their homes.

      Looking at data for IDPs only, collected separately by the Internal Displacement Monitoring Centre (IDMC), natural disasters caused most new internal displacement cases last year, outpacing conflict as the main reason for people fleeing.

      On top of the 10.8 million internally displaced by conflict last year, there were 17.2 million people who were forced to abandon their homes because of disasters, mainly “extreme weather events” such as storms and floods, the IDMC says.

      The IDMC expects the number of people uprooted because of natural disasters to rise to 22 million this year, based on data for the first half of 2019.

      Mass displacement by extreme weather events is “becoming the norm”, its report says, and IDMC’s director Alexandra Bilak has urged global leaders to invest more in ways of mitigating the effects of climate change.

      Tropical cyclones and monsoon floods forced many in India and Bangladesh from their homes earlier this year, while Cyclone Idai wreaked havoc in southern Africa, killing more than 1,000 people and uprooting millions in Mozambique, Zimbabwe and Malawi.

      Idai was “one of the deadliest weather-related disasters to hit the southern hemisphere”, the World Meteorological Organization (WMO) said.

      Although linking any single event to global warming is complicated, climate change is expected to increase the frequency of such extreme weather events.

      The WMO warns that the physical and financial impacts of global warming are already on the rise.

      Phan Thi Hang, a farmer in Vietnam’s Ben Tre province, has told the BBC his country’s changing climate has already had a “huge impact” on rice yields.

      “There has been less rain than in previous years,” he says. "As a result, farming is much more difficult.

      “We can now only harvest two crops instead of three each year, and the success of these is not a sure thing.”

      He says he and his fellow farmers now have to work as labourers or diversify into breeding cattle to make extra cash, while others have left the countryside for the city.

      Like Phan’s fellow farmers, many IDPs head to cities in search of safety from weather-related events as well as better lives.

      But many of the world’s urban areas may not offer people the sanctuary they are seeking.

      Displaced people in cities often end up seeking shelter in unfinished or abandoned buildings and are short of food, water and basic services, making them vulnerable to illness and disease, the IDMC says. They are also difficult to identify and track, mingling with resident populations.

      On top of this, some of the world’s biggest cities are also at risk from rising global temperatures.

      Almost all (95%) cities facing extreme climate risks are in Africa or Asia, a report by risk analysts Verisk Maplecroft has found.

      And it’s the faster-growing cities that are most at risk, including megacities like Lagos in Nigeria and Kinshasa in the Democratic Republic of Congo.

      Some 84 of the world’s 100 fastest-growing cities face “extreme” risks from rising temperatures and extreme weather brought on by climate change.

      This means that those fleeing to urban areas to escape the impact of a warming world may well end up having their lives disrupted again by the effects of rising temperatures.

      https://www.bbc.com/news/world-49638793
      #conflits #violence #Bidi-Bidi #camps_de_réfugiés #bidi_bidi #vulnérabilité #changement_climatique #climat #villes #infographie #visualisation

  • #RDC : la #dépendance_agricole du #Katanga

    Elle est connue pour ses richesses minières. Mais on le dit assez peu, avec 80 millions d’hectares de terres arables, la RDC pourrait aussi devenir un géant agricole. Au lieu de quoi, elle importe une grande partie de ses denrées alimentaires de base.

    https://pbs.twimg.com/card_img/1137405822454181889/7tl5sZSh?format=png&name=600x314
    https://information.tv5monde.com/video/rdc-la-dependance-agricole-du-katanga
    #République_démocratique_du_Congo #alimentation #dépendance_alimentaire #importations

  • Un #barrage suisse sème le chaos en #Birmanie

    L’#Upper_Yeywa, un ouvrage hydroélectrique construit par le bureau d’ingénierie vaudois #Stucky, va noyer un village dont les habitants n’ont nulle part où aller. Il favorise aussi les exactions par l’armée. Reportage.

    Le village de #Ta_Long apparaît au détour de la route en gravier qui serpente au milieu des champs de maïs et des collines de terre rouge, donnant à ce paysage un air de Toscane des tropiques. Ses petites demeures en bambou sont encaissées au fond d’un vallon. Les villageois nous attendent dans la maison en bois sur pilotis qui leur sert de monastère bouddhiste et de salle communale. Nous sommes en terre #Shan, une ethnie minoritaire qui domine cette région montagneuse dans le nord-est de la Birmanie.

    « Je préférerais mourir que de partir, lance en guise de préambule Pu Kyung Num, un vieil homme aux bras recouverts de tatouages à l’encre bleue. Je suis né ici et nos ancêtres occupent ces terres depuis plus d’un millénaire. » Mais Ta Long ne sera bientôt plus.

    Un barrage hydroélectrique appelé Upper Yeywa est en cours de construction par un consortium comprenant des groupes chinois et le bureau d’ingénierie vaudois Stucky à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest, sur la rivière #Namtu. Lors de sa mise en service, prévue pour 2021, toutes les terres situées à moins de 395 mètres d’altitude seront inondées. Ta Long, qui se trouve à 380 mètres, sera entièrement recouvert par un réservoir d’une soixantaine de kilomètres.

    « La construction du barrage a débuté en 2008 mais personne ne nous a rien dit jusqu’en 2014, s’emporte Nang Lao Kham, une dame vêtue d’un longyi, la pièce d’étoffe portée à la taille, à carreaux rose et bleu. Nous n’avons pas été consultés, ni même informés de son existence. » Ce n’est que six ans après le début des travaux que les villageois ont été convoqués dans la ville voisine de #Kyaukme par le Ministère de l’électricité. On leur apprend alors qu’ils devront bientôt partir.

    Pas de #titres_de_propriété

    En Birmanie, toutes les #terres pour lesquelles il n’existe pas de titres de propriété – ainsi que les ressources naturelles qu’elles abritent – appartiennent au gouvernement central. Dans les campagnes birmanes, où la propriété est communautaire, personne ne possède ces documents. « Nous ne quitterons jamais notre village, assure Nang Lao Kham, en mâchouillant une graine de tournesol. Nous sommes de simples paysans sans éducation. Nous ne savons rien faire d’autre que cultiver nos terres. »

    Le gouvernement ne leur a pas proposé d’alternative viable. « Une brochure d’information publiée il y a quelques années parlait de les reloger à trois kilomètres du village actuel, mais ce site est déjà occupé par d’autres paysans », détaille Thum Ai, du Shan Farmer’s Network, une ONG locale. Le montant de la compensation n’a jamais été articulé. Ailleurs dans le pays, les paysans chassés de leurs terres pour faire de la place à un projet d’infrastructure ont reçu entre six et douze mois de salaire. Certains rien du tout.

    Ta Long compte 653 habitants et 315 hectares de terres arables. Pour atteindre leurs vergers, situés le long de la rivière Namtu, les villageois empruntent de longues pirogues en bois. « La terre est extrêmement fertile ici, grâce aux sédiments apportés par le fleuve », glisse Kham Lao en plaçant des oranges et des pomélos dans un panier en osier.

    Les #agrumes de Ta Long sont connus loin à la ronde. « Mes fruits me rapportent 10 800 dollars par an », raconte-t-elle. Bien au-delà des maigres 3000 dollars amassés par les cultivateurs de riz des plaines centrales. « Depuis que j’ai appris l’existence du barrage, je ne dors plus la nuit, poursuit cette femme de 30 ans qui est enceinte de son troisième enfant. Comment vais-je subvenir aux besoins de mes parents et payer l’éducation de mes enfants sans mes #vergers ? »

    Cinq barrages de la puissance de la Grande Dixence

    La rivière Namtu puise ses origines dans les #montagnes du nord de l’Etat de Shan avant de rejoindre le fleuve Irrawaddy et de se jeter dans la baie du Bengale. Outre l’Upper Yeywa, trois autres barrages sont prévus sur ce cours d’eau. Un autre, le Yeywa a été inauguré en 2010. Ces cinq barrages auront une capacité de près de 2000 mégawatts, l’équivalent de la Grande Dixence.

    Ce projet s’inscrit dans le cadre d’un plan qui a pour but de construire 50 barrages sur l’ensemble du territoire birman à l’horizon 2035. Cela fera passer les capacités hydroélectriques du pays de 3298 à 45 412 mégawatts, selon un rapport de l’International Finance Corporation. Les besoins sont immenses : seulement 40% de la population est connectée au réseau électrique.

    L’Etat y voit aussi une source de revenus. « Une bonne partie de l’électricité produite par ces barrages est destinée à être exportée vers les pays voisins, en premier lieu la #Chine et la #Thaïlande, note Mark Farmaner, le fondateur de Burma Campaign UK. Les populations locales n’en bénéficieront que très peu. » Près de 90% des 6000 mégawatts générés par le projet Myitsone dans l’Etat voisin du Kachin, suspendu depuis 2011 en raison de l’opposition de la population, iront à la province chinoise du Yunnan.

    Les plans de la Chine

    L’Upper Yeywa connaîtra sans doute un sort similaire. « Le barrage est relativement proche de la frontière chinoise, note Charm Tong, de la Shan Human Rights Foundation. Y exporter son électricité représenterait un débouché naturel. » L’Etat de Shan se trouve en effet sur le tracé du corridor économique que Pékin cherche à bâtir à travers la Birmanie, entre le Yunnan et la baie du Bengale, dans le cadre de son projet « #Belt_&_Road ».

    Le barrage Upper Yeywa y est affilié. Il compte deux entreprises chinoises parmi ses constructeurs, #Yunnan_Machinery Import & Export et #Zhejiang_Orient_Engineering. Le suisse Stucky œuvre à leurs côtés. Fondé en 1926 par l’ingénieur Alfred Stucky, ce bureau installé à Renens est spécialisé dans la conception de barrages.

    Il a notamment contribué à l’ouvrage turc #Deriner, l’un des plus élevés du monde. Il a aussi pris part à des projets en #Angola, en #Iran, en #Arabie_saoudite et en #République_démocratique_du_Congo. Depuis 2013, il appartient au groupe bâlois #Gruner.

    Le chantier du barrage, désormais à moitié achevé, occupe les berges escarpées de la rivière. Elles ont été drapées d’une coque de béton afin d’éviter les éboulements. De loin, on dirait que la #montagne a été grossièrement taillée à la hache. L’ouvrage, qui fera entre 97 et 102 mètres, aura une capacité de 320 mégawatts.

    Son #coût n’a pas été rendu public. « Mais rien que ces deux dernières années, le gouvernement lui a alloué 7,4 milliards de kyats (5 millions de francs) », indique Htun Nyan, un parlementaire local affilié au NLD, le parti au pouvoir de l’ancienne Prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi. Une partie de ces fonds proviennent d’un prêt chinois octroyé par #Exim_Bank, un établissement qui finance la plupart des projets liés à « Belt & Road ».

    Zone de conflit

    Pour atteindre le hameau de #Nawng_Kwang, à une vingtaine de kilomètres au nord du barrage, il faut emprunter un chemin de terre cabossé qui traverse une forêt de teck. Cinq hommes portant des kalachnikovs barrent soudain la route. Cette région se trouve au cœur d’une zone de #conflit entre #milices ethniques.

    Les combats opposent le #Restoration_Council_of_Shan_State (#RCSS), affilié à l’#armée depuis la conclusion d’un cessez-le-feu, et le #Shan_State_Progress_Party (#SSPP), proche de Pékin. Nos hommes font partie du RCSS. Ils fouillent la voiture, puis nous laissent passer.

    Nam Kham Sar, une jeune femme de 27 ans aux joues recouvertes de thanaka, une pâte jaune que les Birmans portent pour se protéger du soleil, nous attend à Nawng Kwang. Elle a perdu son mari Ar Kyit en mai 2016. « Il a été blessé au cou par des miliciens alors qu’il ramenait ses buffles », relate-t-elle. Son frère et son cousin sont venus le chercher, mais les trois hommes ont été interceptés par des soldats de l’armée régulière.

    « Ils ont dû porter l’eau et les sacs à dos des militaires durant plusieurs jours, relate-t-elle. Puis, ils ont été interrogés et torturés à mort. » Leurs corps ont été brûlés. « Mon fils avait à peine 10 mois lorsque son papa a été tué », soupire Nam Kham Sar, une larme coulant le long de sa joue.

    Vider les campagnes ?

    La plupart des hameaux alentour subissent régulièrement ce genre d’assaut. En mai 2016, cinq hommes ont été tués par des soldats dans le village voisin de Wo Long. L’armée a aussi brûlé des maisons, pillé des vivres et bombardé des paysans depuis un hélicoptère. En août 2018, des villageois ont été battus et enfermés dans un enclos durant plusieurs jours sans vivres ; d’autres ont servi de boucliers humains aux troupes pour repérer les mines.

    Les résidents en sont convaincus : il s’agit d’opérations de #nettoyage destinées à #vider_les_campagnes pour faire de la place au barrage. « Ces décès ne sont pas des accidents, assure Tun Win, un parlementaire local. L’armée cherche à intimider les paysans. » Une trentaine de militaires sont stationnés en permanence sur une colline surplombant le barrage, afin de le protéger. En mars 2018, ils ont abattu deux hommes circulant à moto.

    Dans la population, la colère gronde. Plusieurs milliers de manifestants sont descendus dans la rue à plusieurs reprises à #Hsipaw, la ville la plus proche du barrage. Les habitants de Ta Long ont aussi écrit une lettre à la première ministre Aung San Suu Kyi, restée sans réponse. En décembre, une délégation de villageois s’est rendue à Yangon. Ils ont délivré une lettre à sept ambassades, dont celle de Suisse, pour dénoncer le barrage.

    « L’#hypocrisie de la Suisse »

    Contacté, l’ambassadeur helvétique Tim Enderlin affirme n’avoir jamais reçu la missive. « Cette affaire concerne une entreprise privée », dit-il, tout en précisant que « l’ambassade encourage les entreprises suisses en Birmanie à adopter un comportement responsable, surtout dans les zones de conflit ».

    La Shan Human Rights Foundation dénonce toutefois « l’hypocrisie de la Suisse qui soutient le #processus_de_paix en Birmanie mais dont les entreprises nouent des partenariats opportunistes avec le gouvernement pour profiter des ressources situées dans des zones de guerre ».

    La conseillère nationale socialiste Laurence Fehlmann Rielle, qui préside l’Association Suisse-Birmanie, rappelle que l’#initiative_pour_des_multinationales_responsables, sur laquelle le Conseil national se penchera jeudi prochain, « introduirait des obligations en matière de respect des droits de l’homme pour les firmes suisses ». Mardi, elle posera une question au Conseil fédéral concernant l’implication de Stucky dans le barrage Upper Yeywa.

    Contactée, l’entreprise n’a pas souhaité s’exprimer. D’autres sociétés se montrent plus prudentes quant à leur image. Fin janvier, le bureau d’ingénierie allemand #Lahmeyer, qui appartient au belge #Engie-Tractebel, a annoncé qu’il se retirait du projet et avait « rompu le contrat » le liant au groupe vaudois.

    https://www.letemps.ch/monde/un-barrage-suisse-seme-chaos-birmanie
    #Suisse #barrage_hydroélectrique #géographie_du_plein #géographie_du_vide #extractivisme
    ping @aude_v @reka

    • Ouf,

      Voilà, c’est fini... Ce samedi, à partir de 23h30, Laurent Ruquier présentera l’ultime numéro d’On n’est pas couché de la saison sur France 2. Il sera entouré pour la dernière fois de Charles Consigny et Christine Angot, dont les départs de l’émission ont été annoncés la semaine dernière. L’animateur souhaite effectivement revoir en profondeur le format de son émission, à l’antenne depuis 2006 et dont les audiences se sont grandement essoufflées cette saison. Avec 925 000 téléspectateurs en moyenne (14% de PDA), le talk-show a rarement dépassé la barre du million de fidèles en audience linéaire et en a égaré près de 200 000 par rapport à la saison 2017-2018. La faute à un plateau souvent faiblard et à une diffusion de plus en plus tardive.

      yahoo.com

      Face au tollé provoqué par sa déclaration, Christine Angot a présenté ses excuses dans un communiqué :

      « Je regrette de ne pas avoir réussi à me faire comprendre dans l’émission du 1er juin et d’avoir blessé par mes propos. Mon intention était à l’opposé (...) explique-t-elle (...) J’ai voulu rapprocher les deux crimes contre l’humanité que sont l’esclavage et la Shoah, tout en prenant soin de spécifier la différence fondamentale de méthode dans la déshumanisation, d’un côté exterminer les personnes, de l’autre leur retirer leur humanité pour en faire des objets de commerce qu’on achète et qu’on vend.

      L’expression "en bonne santé" était cependant absurde », a-t-elle encore reconnu, avant de préciser qu’elle considérait qu’« indifférencier les souffrances infligées par ces crimes me paraît dangereux. L’indifférenciation pouvant conduire à l’indifférence. »

      La femme de lettres « regrette » encore de ne pas avoir « su trouver les mots » pour exprimer sa pensée avant de conclure : « Mon travail est de me faire comprendre. Je m’excuse d’y avoir échoué. Il me tenait à cœur d’éloigner la concurrence victimaire dont certains jouent. »

      Salutations attentives,

      Fabienne Abbou - Chargée de la médiation des programmes

      http://m.mediateur.francetv.fr/emissions/le-mediateur-des-programmes/vos-messages/trouver-les-mots_573860

      Ne pas réussir à se faire comprendre sur le plateau d’ONPC ne demande pas beaucoup de travail. Cette émission étant une des plus emblématique gabegie du service public.

  • #PLAIDOYER POUR L’OUVERTURE DES FRONTIÈRES ET LA LIBRE CIRCULATION DES ÊTRES HUMAINS À L’ÉCHELLE MONDIALE : CAS DE LA DIASPORA DE LA RD CONGO.

    https://www.emmaus-international.org/images/site/menu/qui-sommes-nous/emmaus-monde/europe/danemark/GTU/docs_FR/Julien_K_M_Murhula_migration.pdf
    #RDC #Congo #République_démocratique_du_congo #ouverture_des_frontières #libre_circulation

    signalé par @karine4, qui commente :

    dans ce plaidoyer pour l’ouverture des frontières écrit par un Congolais de la diaspora, beaucoup d’éléments sur les #transferts_financiers, notamment en comparaison avec l’#aide_publique_au_développement.

    #APD #remittances

  • Congo Ebola response must be elevated to maximum level, UN told | Global development | The Guardian
    https://www.theguardian.com/global-development/2019/may/29/congo-ebola-response-must-be-elevated-to-maximum-level-un-told

    The UN has been urged by charities to ramp up Ebola prevention work in the Democratic Republic of the Congo to the highest level of emergency response.

    Only three crises – Yemen, Syria and Mozambique – are treated as the equivalent of a level-three response, activated when agencies are unable to meet needs on the ground.

    Charities including Mercy Corps and Oxfam said the same declaration should also be made in DRC, following a recent acceleration in the spread of Ebola.

    Almost 2,000 cases of Ebola have been recorded since the outbreak began in August. As of Monday, 1,287 people have died from the disease.

    #santé #ebola #rdc

  • #Patrice_Lumumba: the most important assassination of the 20th century | Georges Nzongola-Ntalaja | Global development | The Guardian
    https://www.theguardian.com/global-development/poverty-matters/2011/jan/17/patrice-lumumba-50th-anniversary-assassination

    Patrice Lumumba, the first legally elected prime minister of the Democratic Republic of the Congo (DRC), was assassinated 50 years ago today, on 17 January, 1961. This heinous crime was a culmination of two inter-related assassination plots by American and Belgian governments, which used Congolese accomplices and a Belgian execution squad to carry out the deed.

    #afrique #rdc #résistance

    • Thomas Giefer, le grand réalisateur de films documentaires sur le mouvement ’68 en Allemagne a retrouvé l’un des membres belges du commado qui a assassiné Patrice Lumumba. En 1999 peu de temps avant sa mort celui-ci donne sa version des événements dans un film qui retrace les développements qui ont mené à la mort du premier ministre congolais. Dan le film Thomas Giefer parle aussi avec l’assassin de la CIA chargé de l’exécution.

      Oui, il y a des sous-titres !

      Patrice Lumumba - Mord im Kolonialstil (2000)
      https://www.youtube.com/watch?v=NOwPERiRyOw

      AGDOK - Mitglieder | Thomas Giefer | Film / Funk, Journalist | Vita
      http://member.agdok.de/de_DE/members_detail/8097/vita

      Thomas Giefer | DFFB
      https://dffb-archiv.de/dffb/thomas-giefer

      Thomas Giefer
      https://de.wikipedia.org/wiki/Thomas_Giefer

      Harun Farocki Institut » Thomas Giefer
      https://www.harun-farocki-institut.org/en/tag/thomas-giefer-en

      Instructions on how to Pull off Police Helmets

      News from the archive : INSTRUCTIONS ON HOW TO PULL OFF POLICE HELMETS and UNTITLED OR : NIXON COMES TO BERLIN, both made in 1969.
      https://www.harun-farocki-institut.org/en/2017/11/30/november-2017-instructions-on-how-to-pull-off-police-helmets

      Farocki presumed the films to be lost. Surprisingly, they resurfaced just now, in November 2017. Thomas Giefer , dffb student of the year 1967 and one of the 18 students relegated in 1968, found them among the films he kept from the time.

      Here’s an image from INSTRUCTIONS ON HOW TO PULL OFF POLICE HELMETS, filmed from the Steenbeck by Giefer.

      Farocki about the film: »According to Fritz J. Raddatz, Rosa Luxemburg cried when she read Marx’s concept of value. I was just as disappointed by the Cine-Tracts made in May 1968 in Paris and shown shortly afterwards in Berlin.

      I must have been expecting something more like television news coverage; in much the same way, each crowd which saw our handbill films during those years was similarly disappointed. Because we didn’t make ‘real’ films, as my mother called them, it seemed to them that their cause wasn’t being acknowledged in suitably official form, something which workers’ films and Fassbinder were later to achieve.

      We made this spot during one of the many breaks in filming a somewhat reckless film about playgroups by Susanne Beyeler. Wolfgang Gremm stripped naked on a flat roof and played a policeman. We played on the anti-humanist provocation of showing, purely technically, how to fight a policeman, but didn’t go so far as to use an androgynous, long-haired actor – something which Gremm, the fattest and shortest-haired of us all, accepted with a grin.«

      #Congo #Kongo #film #histoire #Berlin #1968

  • #Radio et #démocratie : une dépendance réciproque en #Afrique | Public Senat
    https://www.publicsenat.fr/article/societe/radio-et-democratie-une-dependance-reciproque-en-afrique-141441

    On la trouve jusque dans les régions les plus reculées. En République Démocratique du Congo et comme dans la majorité des pays africains, la radio est, de loin, le média principal. Communautaire ou généraliste, politique ou religieuse, la radio est plus qu’un moyen d’#information : c’est un outil démocratique. Quelles sont les limites de l’influence de la radio ? Dans quelle mesure la parole est-elle libre ? Comment pèse-t-elle sur le #débat_démocratique ?

  • En plein cœur de Kinshasa : une rivière de plastique Esmeralda Labye - 19 Mai 2019 - RTBF
    https://www.rtbf.be/info/monde/detail_en-plein-c-ur-de-kinshasa-une-riviere-de-plastique?id=10224885

    Une rivière de plastique au cœur de la capitale de la République démocratique du Congo. Ce sont les correspondants de Media Congo Press qui ont alerté l’opinion publique et les journalistes étrangers. Les affluents du fleuve Congo sont chargés de déchets. Des détritus qui se retrouvent ensuite sur les berges du fleuve puis dans l’océan Atlantique.


    En plein cœur de Kinshasa : une rivière de plastique - © Tous droits réservés

    On se croirait dans une décharge publique. Les bouteilles flottent sur l’eau. Elles recouvrent toute la surface de la rivière. Des gosses marchent sur ce tapis de plastique dans l’indifférence presque générale.


    En plein cœur de Kinshasa : une rivière de plastique - © Tous droits réservés

    « Ça a commencé en 2003-2004, l’entassement des déchets plastiques et les gens qui jettent les déchets plastiques » explique Eric Katankupole, un habitant de la commune de Kalamu. « Surtout lorsqu’il pleut, tout le monde profite de jeter les ordures sous la pluie, dans la rivière de Kalamu. »


    En plein cœur de Kinshasa : une rivière de plastique - © Tous droits réservés

    Une triste réalité qui implique d’autres rivières, d’autres cours d’eau.
    . . . . . . . .

    #RDC #Congo #plastique #pollution #déchets #environnement #recyclage #it_has_begun #écologie #catastrophe #Afrique #brèves_d'afrique_et_d'ailleurs #civilisation #capitalisme #exportation #civilisation

  • Global Report on Internal Displacement #2019

    KEY FINDINGS

    Internal displacement is a global challenge, but it is also heavily concentrated in a few countries and triggered by few events. 28 million new internal displacements associated with conflict and disasters across 148 countries and territories were recorded in 2018, with nine countries each accounting for more than a million.

    41.3 million people were estimated to be living in internal displacement as a result of conflict and violence in 55 countries as of the end of the year, the highest figure ever recorded. Three-quarters, or 30.9 million people, were located in only ten countries.

    Protracted crises, communal violence and unresolved governance challenges were the main factors behind 10.8 million new displacements associated with conflict and violence. Ethiopia, the Democratic Republic of the Congo (DRC) and Syria accounted for more than half of the global figure.

    Newly emerging crises forced millions to flee, from Cameroon’s anglophone conflict to waves of violence in Nigeria’s Middle Belt region and unprecedented conflict in Ethiopia. Displacement also continued despite peace efforts in the Central African Republic, South Sudan and Colombia.

    Many IDPs remain unaccounted for. Figures for DRC, Myanmar, Pakistan, Sudan and Yemen are considered underestimates, and data is scarce for Guatemala, El Salvador, Honduras, Russia, Turkey and Venezuela. This prevents an accurate assessment of the true scale of internal displacement in these countries. ||Estimating returns continues to be a major challenge.

    Large numbers of people reportedly returned to their areas of origin in Ethiopia, Iraq and Nigeria, to conditions which were not conducive to long-lasting reintegration. ||Urban conflict triggered large waves of displacement and has created obstacles to durable solutions. Airstrikes and shelling forced many thousands to flee in Hodeida in Yemen, Tripoli in Libya and Dara’a in Syria. In Mosul in Iraq and Marawi in the Philippines, widespread destruction and unexploded ordnance continued to prevent people from returning home.

    Heightened vulnerability and exposure to sudden-onset hazards, particularly storms, resulted in 17.2 million disaster displacements in 144 countries and territories. The number of people displaced by slow-onset disasters worldwide remains unknown as only drought-related displacement is captured in some countries, and only partially.

    The devastating power of extreme events highlighted again the impacts of climate change across the globe. Wildfires were a particularly visible expression of this in 2018, from the US and Australia to Greece and elsewhere in southern Europe, displacing hundreds of thousands of people, causing severe damage and preventing swift returns.

    Global risk of being displaced by floods is staggeringly high and concentrated in towns and cities: more than 17 million people are at risk of being displaced by floods each year. Of these, more than 80 per cent live in urban and peri-urban areas.

    An overlap of conflict and disasters repeatedly displaced people in a number of countries. Drought and conflict triggered similar numbers of displacements in Afghanistan, and extended rainy seasons displaced millions of people in areas of Nigeria and Somalia already affected by conflict. Most of the people displaced by disasters in Iraq and Syria were IDPs living in camps that were flooded.

    Promising policy developments in several regions show increased attention to displacement risk. Niger became the first country to domesticate the Kampala Convention by adopting a law on internal displacement, and Kosovo recognised the importance of supporting returning refugees and IDPs, updating its policy to that end. Vanuatu produced a policy on disaster and climate-related displacement, and Fiji showed foresight in adopting new guidelines on resettlement in the context of climate change impacts.

    https://reliefweb.int/report/world/global-report-internal-displacement-2019-grid-2019-0
    #IDPs #déplacés_internes #migrations #asile #statistiques #chiffres

    ping @reka @karine4

  • A l’encontre » Histoire. En 1961, « Monsieur H » n’est pas mort dans un accident
    le 30 - avril - 2019, Par Colette Braeckman, source : le soir
    http://alencontre.org/societe/histoire/histoire-en-1961-monsieur-h-nest-pas-mort-dans-un-accident.html

    Voilà un livre qui démarre lentement. Qui ressemble, en ses premières pages, au rapport d’un contrôleur aérien. D’ailleurs, c’est bien de cela qu’il s’agit : d’une histoire d’avion, d’un crash comme il s’en produit si souvent sur les pistes peu balisées des brousses africaines. Bref un accident, un coup du sort.

    A l’époque, il était question d’une erreur de pilotage, où un équipage peu familier de l’Afrique aurait confondu Ndola en Zambie avec Ndolo, qui était à l’époque l’aéroport de Léopoldville (Kinshasa aujourd’hui). A ceux qui doutaient de cette confusion qui se jouait sur une seule lettre, on ajoutait que, volant trop bas, le DC-6 avait percuté une colline, ou une termitière. Bref, il fallait circuler, il n’y avait rien à voir.

    L’ennui, c’est que le crash du 17 septembre 1961 allait secouer la planète entière et que, près de soixante ans plus tard, alors que disparaissent les derniers témoins, les enquêtes ne sont pas terminées à propos de l’un des plus graves crimes politiques de l’après-guerre.

    Car à bord de l’Albertina, piloté par un équipage suédois, se trouvait le Secrétaire général des Nations unies Dag Hammarskjöld, un homme politique vénéré en Suède comme un héros national. Celui que l’on appelait alors « Monsieur H » – et qui a donné ce titre au livre que vient de publier notre correspondant aux Etats-Unis, Maurin Picard – était un homme engagé.

    En ces temps de guerre froide, le diplomate voulait que l’ONU soit un instrument de paix ; et que lui-même en soit plus le général que le secrétaire.

    C’est pour cela qu’un dimanche de septembre, neuf mois après l’assassinat de Patrice Lumumba [le 17 janvier 1961, à Lumumbashi], Dag Hammarskjöld avait embarqué à Léopoldville pour une mission en principe secrète. Désireux de préserver l’unité du Congo, qui faisait face à la sécession du Katanga et du Kasaï, le Suédois souhaitait s’entretenir personnellement avec le leader katangais Moïse Tshombe dans la petite ville de Ndola, en Rhodésie du Nord (Zambie aujourd’hui), espérant le convaincre de mettre fin à une sécession condamnée par l’opinion internationale et lui permettant d’annoncer que le Congo avait retrouvé son unité. (...)

    https://plus.lesoir.be/221381/article/2019-04-30/congo-la-mort-de-monsieur-h-netait-pas-un-accident

  • Dans le #business de l’#humanitaire : doit-on tirer #profit des #réfugiés ?

    Depuis la crise économique de 2008 et la multiplication des conflits dans le monde, l’insuffisance des fonds alloués au secteur humanitaire n’a jamais été aussi importante. En effet seulement 59 % des besoins en la matière ont été financés en 2018.

    Pour l’une des crises humanitaires les plus médiatisées, celle des réfugiés, les chiffres sont plus alarmants encore. Le Haut-commissariat pour les Réfugiés (HCR) estime que pour l’année 2019 tout juste 14 % de l’aide nécessaire a été financée pour venir en aide aux 68,5 millions de réfugiés, demandeurs d’asile, personnes déplacées et apatrides.
    L’échec du système d’asile

    Bien que garanti par le droit international l’accueil de ces populations vulnérables reste globalement infime. En moyenne, seulement 1 % des réfugiés sont référés par le HCR pour être réinstallés dans des pays d’accueil chaque année. Le cantonnement en camps ou les installations plus ou moins précaires dans les pays limitrophes des zones de conflits deviennent les seules alternatives pour la grande majorité des réfugiés, pour qui la durée moyenne d’exil est d’environ 26 ans.

    Victimes des politiques d’asile de plus en plus restrictives des pays occidentaux plus de 85 % vivent dans des pays « en développement », dont les services élémentaires sont déjà sous pression.

    Le privé à la rescousse

    Pour pallier ces tensions, les capacités financières et innovatrices du secteur privé semblent aujourd’hui s’imposer comme une solution. Le HCR reconnaît en effet que le monde commercial joue un rôle central pour fournir des opportunités aux réfugiés et les soutenir.

    Le Pacte mondial sur les réfugiés adopté par 181 membres de l’ONU en décembre 2018 a lui aussi souligné le rôle primordial du secteur privé pour contrer les failles du système humanitaire.

    Que ce soit en termes d’emploi, d’opportunités commerciales ou de fourniture de biens et de services essentiels par l’intermédiaire de partenariats public-privé, ou encore en aidant les agences non gouvernementales ou gouvernementales à innover pour améliorer la qualité et la provision de l’aide, le monde du business semble désormais indissociable du monde humanitaire.

    Mais normaliser la condition du réfugié dans la logique économique de marché, n’est pas un artifice idéologique servant de plus en plus les intérêts corporatifs ? Et ces derniers ne passeront-ils pas avant ceux des réfugiés dans ce business désormais très rentable – fort de ses 20 milliards de dollars par an- qu’est devenu l’humanitaire ?
    De nombreuses plates-formes impliquées

    Le secteur commercial est impliqué à de nombreux niveaux du système d’asile. Par exemple, via des forums consultatifs comme la branche UNHCR Innovation du HCR créée en 2012 et financée par la fondation IKEA. Ce forum cherche à développer des moyens créatifs d’engager les entreprises et leurs ressources technologiques.

    D’autres plates-formes comme l’initiative #Connecting_Business ou encore #The_Solutions_Alliance tendent à impliquer le secteur privé dans les solutions en déplacement et en mesurer l’impact.

    Ou encore des organismes comme #Talent_beyond_boundaries ou la plate-forme française #Action_emploi_réfugiés élaborent des #bases_de_données regroupant des réfugiés et leurs #compétences techniques et académiques afin de les connecter à des employeurs potentiels dans les pays les autorisant à travailler.

    Afin de coordonner et de conseiller les actions et réponses du monde du profit, d’autres acteurs comme les consultants #Philanthropy_Advisors ont vu le jour pour promouvoir le développement de la collaboration philanthropique stratégique entre les #entreprises et le monde humanitaire, et les aider à projeter leur retour sur #investissement.

    Les marchés prospèrent

    Ainsi les partenariats public-privé avec le HCR et les ONG se multiplient, tant pour les prestations de service que l’expertise du secteur privé dans l’innovation.

    De gigantesques salons commerciaux réunissent régulièrement les grandes agences onusiennes, des ONG et des sociétés privées de toute taille afin d’essayer de prendre les marchés de l’humanitaire. Au salon DIHAD de Dubai par exemple, des stands de vendeurs de drones, de lampes photovoltaïques ou encore de kits alimentaires côtoient ceux des sociétés de services financiers comme MasterCard Worldwide ou des grands cabinets d’audit et de réduction des coûts en entreprise, comme Accenture et Deloitte.

    Cette concurrence grandissante des marchés de l’humanitaire semble suggérer que le système d’asile s’inscrit lui aussi progressivement dans un modèle néolibéral, appliquant la logique économique de marché jusque dans la sphère humanitaire.
    Abus et philanthropie des bailleurs de fonds

    Ce monde humanitaire qui pratique une logique propre à celle du monde des affaires soulève de multiples questions éthiques et pragmatiques.

    Au niveau philanthropique par exemple, les partenaires majeurs du HCR incluent des multinationales comme #Nike, #Merck, #BP, #Nestlé, #IKEA ou encore #Microsoft.

    Or, bien que l’apport financier de ces corporations soit essentiel pour contrer le manque de fonds du système d’asile, la crédibilité et la légitimité de certains partenaires a été contestée.

    Pour cause, les exploitations et abus déjà recensés à l’encontre de ces corporations. Nestlé a récemment été accusé d’esclavagisme en Thaïlande ; Nike et BP ont eux aussi été régulièrement critiqués pour leur modèle économique peu regardant des droits du travail ; ou encore Microsoft, récemment accusé d’exploitation d’enfants dans les mines de cobalt en République Démocratique du Congo. L’entreprise IKEA, bailleur majeur du HCR à quant à elle été inculpée dans un scandale d’évasion fiscale, accusée d’échapper ainsi aux taxes dans les états qui entre autres, financent le HCR.
    Des employeurs douteux

    En tant qu’employeur, le secteur privé embauche et rémunère des réfugiés dans des contextes légaux comme clandestins.

    Par exemple, 20 % de la main d’œuvre de la compagnie #Chobani, spécialiste du yaourt à la grecque implantée aux États-Unis est réfugiée. Son PDG estime que dans le monde actuel le secteur privé est l ‘agent de changement le plus efficace et a ainsi créé la fondation #Partenariat_Tent, afin de sensibiliser le monde commercial à l’importance du secteur privé dans la cause réfugiée.

    Par l’intermédiaire de cette plate-forme, plus de 20 entreprises dont #Microsoft, #Ikea, #H&M et #Hilton ont annoncé des initiatives d’#emploi destinées à contrer la crise des déplacements.

    Cependant, puisque souvent sans droit de travail dans les pays d’accueil de la majorité des réfugiés, ceux-ci sont souvent prêts à accepter n’importe quelle opportunité, et s’exposent à toute sorte de mécanisme d’exploitation, des multinationales aux petites entreprises, légalement ou dans l’économie informelle.

    Des enfants réfugiés Rohingya au Bangladesh aux Syriens en Turquie, Irak, Jordanie ou au Liban exploités dans diverses industries, les exemples d’abus par des entreprises de toutes tailles sont souvent recensés et vaguement relayés dans la presse. Parfois, les entreprises inculpées ne sont autres que des géants comme #Zara, #Mango, #Marks_and_Spencer, qui ne sont pas légalement réprimandés car il n’existe ni mécanisme de coercition ni cadre de sanction pour les multinationales.

    L’ambiguïté des sous-traitants

    Par ailleurs, les gouvernements, le #HCR et les #ONG sous-traitent progressivement l’assistance et la protection des réfugiés à divers partenaires commerciaux afin d’améliorer les conditions de vie dans des secteurs aussi divers que la finance, la provision de service, le conseil, la construction, la santé, la technologie ou encore l’éducation.

    Si de tels projets sont souvent très positifs, d’autres se font complices ou tirent profit de politiques publiques allant à l’encontre de la protection des droits humains. La multinationale espagnole #Ferrovial, un entrepreneur indépendant contracté par l’état australien pour gérer son système carcéral des demandeurs d’asile offshore, a été accusée de mauvais traitements chroniques envers les réfugiés dans des centres de détention extraterritoriaux administrés par l’Australie. Cette dernière est elle-même accusée de crimes contre l’humanité pour son traitement des demandeurs d’asile arrivés par bateau.

    Amnesty International a aussi dénoncé des actes de torture par la compagnie Australienne #Wilson_Security, sous-traitant de la filiale australienne de Ferrovial, #Broadspectrum.

    La compagnie britannique de sécurité #G4S a elle aussi fait l’objet d’une multitude d’allégations concernant des violences physiques perpétrées par ses employés dans des camps contre des réfugiés, par exemple à Daddab au Kenya, et sans conséquence pour G4S.

    Des compagnies comme #European_Homecare ou #ORS spécialisées dans la provision de service aux migrants et réfugiés ont été accusées de #maltraitance dans les milieux carcéraux envers les gardes et les réfugiés.

    Ainsi, selon un rapport de L’Internationale des services publics, la privatisation des services aux réfugiés et aux demandeurs d’asile a un impact direct sur leur qualité et aboutit à des services inappropriés, caractérisés par un manque d’empathie, et ne respectant souvent pas les droits humains.

    Le business de la catastrophe

    Par soucis d’efficacité, en privatisant de plus en plus leurs services et en laissant le monde du profit infiltrer celui de l’humanitaire, le HCR et les ONG prennent le risque de créer des conditions d’exploitation échappant aux mécanismes légaux de responsabilité.

    Aux vues de nombreuses questions éthiques, le monde commercial peut-il réellement contrer les failles étatiques et organisationnelles du monde humanitaire ? L’intégration du secteur privé dans le système de protection et d’assistance aux réfugiés, est-ce aussi en soi justifier le désengagement des États de leurs obligations en matière de protection des personnes les plus vulnérables ?

    Comment ainsi éviter que cette source d’opportunité commerciale pour les entreprises, et les opportunités d’émancipation que cela engendre pour les réfugiés, n’entraîne leur marchandisation et exploitation, dans un contexte où les cadres juridiques en matière de business et droits humains ne sont visiblement pas assez strictes ?

    https://theconversation.com/dans-le-business-de-lhumanitaire-doit-on-tirer-profit-des-refugies-
    #privatisation #partenariats_public-privé #PPP #asile #migrations #philanthropie #travail #salons_commerciaux #salons #DIHAD #néolibéralisme #sous-traitance

  • Pourquoi le #paludisme est-il à nouveau en hausse ? by Fredros Okumu - Project Syndicate
    https://www.project-syndicate.org/commentary/malaria-prevention-mosquito-nets-not-enough-by-fredros-okumu-2019-04/french

    ... malgré ses avantages, cette approche [utilisation de moustiquaires imprégnées, pulvérisation d’insecticide dans les foyers et traitements à base d’artémisinin] comporte un sérieux problème : elle a alimenté la montée en puissance d’une énorme #industrie de lutte contre le paludisme, qui est de plus en plus déconnectée de sa mission principale, consistant à maintenir les collectivités en bonne #santé.

    Les pays africains les plus touchés - Burkina Faso, Cameroun, République démocratique du Congo, Ghana, Mozambique, Niger, Nigeria et Ouganda, qui représentent ensemble 60 % de la charge mondiale du paludisme - importent régulièrement des moustiquaires, des insecticides et des médicaments préconisés par les acteurs de l’industrie. Pourtant le paludisme est à nouveau en hausse, avec un nombre de nouveaux cas dans 16 pays africains en hausse de plus de 100 000 entre 2016 et 2017, selon l’OMS. La « banalisation » de la lutte contre le paludisme a également contribué à l’appauvrissement de l’#expertise pratique sur le paludisme dans les pays endémiques.

  • Agriculture en RDC : un collectif d’associations appelle à soutenir les familles plutôt que les industriels
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/04/17/agriculture-en-rdc-un-collectif-d-associations-appelle-a-soutenir-les-famill

    « Nous demandons à la Banque mondiale et à la Banque africaine de développement de soutenir en priorité l’agriculture familiale et le désenclavement des zones rurales », a déclaré ce collectif de quatre associations au cours d’une conférence de presse mardi à Kinshasa.

    Ces associations demandent à la Banque mondiale de « tirer les leçons de la débâcle » du parc agro-industriel de Bukanga Lonzo, une exploitation de 75 000 hectares lancée en 2014 sous la présidence de Joseph Kabila à 220 km à l’est de la capitale. Avec l’appui d’un partenaire sud-africain, Africom Commodities, les autorités congolaises voulaient dépasser la petite agriculture de subsistance.
    « Concentration de la richesse »

    Le projet n’a jamais véritablement été mis en œuvre hormis l’ouverture de six points de vente à Kinshasa, mégalopole de 12 millions d’habitants. La production est au point mort. Africom réclame à la RDC le remboursement de 20 millions de dollars (17,67 millions d’euros).

    Africom est une entreprise sud-africaine
    #agriculture #agro-industrie

  • Bassin du Congo : une ONG dénonce les pratiques des entreprises forestières

    Dans un #rapport, l’ONG Environmental Investigation Agency montre que la situation ne s’améliore pas dans les #forêts_tropicales du #bassin_du_Congo, deuxième poumon de la planète après l’Amazonie. Selon ses conclusions, les entreprises forestières coupent sans respecter les lois et pratiquent l’#évasion_fiscale, avec l’aide de personnalités haut placées et la complicité des pays consommateurs.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/250319/bassin-du-congo-une-ong-denonce-les-pratiques-des-entreprises-forestieres?
    #déforestation #forêts

    Pour télécharger le rapport :
    Toxic Trade : Forest Crime in #Gabon and the Republic of #Congo and Contamination of the US Market
    https://eia-global.org/reports/20190325-toxic-trade
    #RDC

  • #RDC:_L’ELECTION_DES_GOUVERNEURS PROGRAMME AU 10/04...
    http://www.radiopanik.org/emissions/radiografi/rdc-l-election-des-gouverneurs-programme-au-10-04-

    L’ELECTION DES GOUVERNEURS EST PROGRAMME AU 10/04, LA CENI (NANGAA) IGNORE T-ELLE LA DECISION DU PRESIDENT ? SI OUI, QUE CE QUI SE PASSE A KINSHASA ?

    #radio_panik #studio1bis #radiografi #radio_panik,studio1bis,radiografi,RDC:_L’ELECTION_DES_GOUVERNEURS
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/radiografi/rdc-l-election-des-gouverneurs-programme-au-10-04-_06421__1.mp3

  • Le #WWF accusé de «#colonialisme_vert» au #Congo - Page 2 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/international/200319/le-wwf-accuse-de-colonialisme-vert-au-congo?page_article=2
    #republique_du_congo
    #terres
    #conservation

    « Le système occidental de conservation se fait généralement contre les populations »
    Au moins une partie des personnes concernées manifestent depuis longtemps leur opposition au projet de parc. Fiore Longo rapporte avoir rencontré en février une douzaine de communautés locales disant toutes leur désaccord. Une situation que le WWF connaît : en 2017, une étude qu’il a financée a montré, elle aussi, qu’une partie des habitants étaient « réticents à l’idée de la présence d’un parc ». Pour l’instant, le WWF a surtout facilité des négociations entre l’État congolais et deux grosses #entreprises_forestières : le parc national tel qu’il a été envisagé couvre une petite partie de leurs concessions, à laquelle il faudrait donc qu’elles acceptent de renoncer. L’ONG au panda a aussi eu des discussions avec les autorités pour les convaincre d’annuler des permis miniers accordés dans Messok-Dja.

    Pour le journaliste allemand Wilfried Huismann, auteur d’un livre et d’un film critiques sur le WWF, il n’y a pas grand-chose à attendre de ce dernier en matière de respect des droits des populations locales : « Le WWF a toujours vu dans les #peuples_autochtones du Sud une source potentielle de danger pour la nature pure et intacte. C’est un modèle de conservation raciste qui est dans ses gènes », a-t-il dit dans un récent entretien avec Der Spiegel.

    La controverse autour de Messok-Dja a un mérite : elle remet la lumière sur l’échec de la politique de conservation introduite dans la région par la colonisation européenne. Malgré l’évolution des discours et des règles, la création de parcs et autres surfaces de protection reste associée à l’expulsion de ceux qui y vivent. Ces aires protégées couvrent aujourd’hui 9,8 % du bassin du Congo, contre 0,12 % attribuées formellement aux communautés forestières. Elles remplissent mal leur objectif de conservation : la biodiversité est en déclin dans près de 50 % des aires protégées établies dans des forêts tropicales dans le monde, selon une étude scientifique publiée en 2012 qui a pris en compte l’Afrique. Le WWF n’a pour sa part pas été en mesure de fournir à Mediapart un bilan du système de conservation dans le bassin du Congo.

    Samuel Nguiffo, qui dirige une #ONG camerounaise, le Centre pour l’environnement et le développement (CED), fait partie de ceux qui constatent depuis longtemps les limites de cette politique. « Le système occidental de conservation est conçu par des biologistes et se fait généralement contre les #populations, alors que ces dernières ne sont pas forcément opposées à l’idée de conservation, souligne-t-il. Nous avons des croyances selon lesquelles la nature est un être vivant, capable de réfléchir, d’agir et de punir. Nous avons des habitudes de conservation, avec des forêts sacrées, des interdits sur des animaux qu’on ne tue pas à certains endroits et certains moments, etc. La conservation aurait pu être construite sur ces fondements. Quand ils se voient imposer, sans explication suffisante, des restrictions d’usage et d’accès, les gens ne comprennent pas. »

    Aujourd’hui, les traditions ne permettent pas de protéger l’environnement à grande échelle, en particulier là où la démographie et la pression sur les ressources augmentent. « Il est donc important de trouver un mécanisme de protection. Mais avec un impératif : les communautés locales doivent avoir une responsabilité dans la gestion. Il faut avant tout répondre à leurs besoins de développement local, créer une relation de confiance, et avec elles faire de l’aménagement du territoire », insiste Samuel Nguiffo.

    Dans l’immédiat, le WWF et ses bailleurs de fonds doivent gérer le feu déclenché par Buzzfeed, qui fait se multiplier les réactions. L’ONG britannique Rainforest Foundation UK (RFUK) a demandé par exemple à la Commission européenne de prendre ses responsabilités en ordonnant une enquête indépendante sur les financements qu’elle a donnés aux aires protégées du bassin du Congo – soit au moins 258 millions d’euros en vingt-sept ans. En 2016, cette organisation avait elle-même rassemblé de nombreuses preuves de violations des droits de l’homme commises dans au moins neuf de ces zones protégées bénéficiant du soutien de l’UE. La Commission européenne a jusqu’ici ignoré ses données, tout comme celles de Survival.

  • JOURNÉE DE LA FEMME
    http://www.radiopanik.org/emissions/radiografi/journee-de-la-femme

    Invités de l’Oncle Kinch : #Julie_Delvaux (Dites NON à la drogue Belgique) / #Bibiane_Mokeni (Impulse asbl) / #Omer_Mbikayi (Axe Belgo-Congolais)

    La Première Dame de la RDC Mme Denise Nyakeru Tshisekedi , a présidé la célébration de la journée internationale de la femme, sous le thème : “Ensemble, promouvoir la paix, la sécurité et le genre par l’accès aux services publique de qualité”.

    "Dites NON à la drogue Belgique"

    Une association qui apporte aux jeunes et aux adultes des informations factuelles sur les drogues pour qu’ils puissent décider, en toute connaissance de cause, de mener une vie sans drogue. Personne, surtout pas un adolescent, n’aime recevoir de leçon ni s’entendre dire ce qu’il devrait faire. Ainsi, nous fournissons les faits qui permettent aux jeunes de choisir de ne pas prendre de drogue (...)

    #radio_panik #studio1bis #radiografi #Oncle_Kinch #Axe_Belgo-Congolais #Impulse_asbl #Dites_NON_à_la_drogue_Belgique #radio_panik,studio1bis,radiografi,Oncle_Kinch,Bibiane_Mokeni,Axe_Belgo-Congolais,Impulse_asbl,Julie_Delvaux,Omer_Mbikayi,Dites_NON_à_la_drogue_Belgique
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/radiografi/journee-de-la-femme_06332__1.mp3