country:danemark

  • La France lance 560 contrôles fiscaux sur la base des « Panama papers »
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/12685-la-france-lance-560-controles-fiscaux-sur-la-base-des-panama-papers

    L’administration fiscale va vérifier la situation des contribuables français apparaissant dans l’enquête des « Panama papers ».

    A droite, Michel Sapin, ministre de l’économie et des finances, et Christian Eckert, secrétaire d’Etat au budget

    et aux comptes publics. CHARLES PLATIAU / REUTERS

    Bercy va contrôler la situation fiscale de 560 contribuables français, sur la base des révélations des « Panama papers », a appris Le Monde, mercredi 16 novembre. L’information est jusqu’ici restée confidentielle, alors que plusieurs pays étrangers ont fait connaître leurs intentions, tels le Danemark (600 contrôles envisagés) et l’Islande (108 enquêtes lancées)…

    Ainsi, sept mois après la publication de l’enquête coordonnée par le Consortium international des journalistes d’investigation, l’ICIJ, l’administration fiscale (...)

    #En_vedette #Liberté,_Égalité,_Fraternité... #Actualités_France

  • Au Danemark, le dérisoire butin de la loi de confiscation visant les réfugiés RTBF avec agences 3 Novembre 2016
    http://www.rtbf.be/info/monde/detail_au-danemark-le-derisoire-butin-de-la-loi-de-confiscation-qui-a-touche-le

    Au Danemark, la loi controversée permettant de confisquer aux demandeurs d’asile argent et biens de valeur pour financer leur séjour a rapporté un montant dérisoire, a-t-on appris jeudi auprès de la police.

    Un total de 117 600 couronnes (15 805 euros) en espèces a été confisqué depuis l’entrée en vigueur de cette disposition décriée par le Haut-Commissariat des Nations unies aux réfugiés, a indiqué la police.
    Ali Abdel Razaq, un réfugié irakien, est l’un des rares réfugiés à avoir dû se délester d’une partie de ses économies.
    « Quand ils ont demandé si j’avais 10 000 couronnes, j’ai répondu que oui », a-t-il raconté à la radio privée Radio24syv, ajoutant qu’il ignorait que toute somme ou objet de valeur au-dessus de ce seuil devait être remis aux autorités.

    Peu après, des policiers sont allés frapper à sa porte au centre de réfugiés de la petite ville de Bolderslev (sud) et l’ont contraint à remettre 8000 couronnes.

    Il a dit qu’il était invalide et « destinait cet argent à une opération ou un équipement médical ». « J’ai été atteint par trois explosions de bombes en Irak quand j’étais policier », a-t-il ajouté.

    La loi a été appliquée la première fois le 30 juin. Cinq Iraniens ont dû remettre 79 600 couronnes. Le 14 juillet, une famille iranienne a dû sacrifier 10 300 couronnes et enfin un Algérien s’est vu prélever près de 20 000 couronnes en août.

    Martin Henriksen, un porte-parole du Parti populaire danois, un mouvement anti-immigration favorable à cette loi, a affirmé que celle-ci représentait « un succès dans la mesure où elle a permis de faire savoir que nous avions durci (les règles) au Danemark », et donc de dissuader les migrants de mettre un pied dans le pays.

    Cette disposition controversée, comparée par le Washington Post à la spoliation des juifs pendant la Deuxième Guerre mondiale, fait partie d’une réforme destinée à réduire le flux migratoire au Danemark.
    Le pays, qui compte 5,6 millions d’habitants, a reçu 21 000 demandes d’asile l’an dernier, devenant - proportionnellement à sa population - l’un des pays européens accueillant le plus de réfugiés. Selon le gouvernement, les demandes d’asile ont fortement chuté depuis le rétablissement en janvier des contrôles d’identité à sa frontière avec l’Allemagne.

    #Danemark #réfugiés #migrants #Anne_Frank #racisme

  • Le Front national dans une perspective européenne – CONTRETEMPS
    http://www.contretemps.eu/fn-europe-fascisme

    Les élections européennes en France ont confirmé une tendance évidente depuis plusieurs années : l’augmentation de l’audience du Front national. Il ne s’agit pas d’une spécificité française : dans une grande part du continent européen on constate la croissance spectaculaire de l’extrême droite. Un phénomène sans précèdent depuis les années 1930. Dans beaucoup de pays la droite xénophobe a déjà obtenu entre 10 et 20% des votes au cours de la dernière décennie. En 2014, dans trois pays (France, Royaume-Uni, Danemark) elle a atteint 25 à 30% des voix. De surcroît, son influence va au-delà de son électorat proprement dit : ses idées contaminent la droite « classique » et même une une part de la gauche sociale-libérale. Le cas français est le plus inquiétant, avec une percée qui excède les prédictions les plus pessimistes. Comme le site Mediapart l’écrivait dans un récent éditorial : « nous sommes cinq minutes avant minuit ».

    #front_national #FN #Xénophobie

  • La Commission recommande une prolongation de trois mois des contrôles temporaires aux frontières intérieures

    La Commission européenne a présenté aujourd’hui une recommandation, qui doit encore être adoptée par le Conseil, en vue de prolonger de trois mois supplémentaires les contrôles proportionnés réintroduits – conformément à la recommandation du Conseil du 12 mai – à certaines frontières intérieures de l’espace Schengen (Autriche, Allemagne, Danemark, Suède et Norvège). Elle considère en effet, même si la situation s’est peu à peu stabilisée, que toutes les conditions d’un retour au fonctionnement normal de l’espace Schengen prévues par la feuille de route « Revenir à l’esprit de Schengen » ne sont pas encore remplies.

    http://europa.eu/rapid/press-release_IP-16-3501_fr.htm
    #Schengen (fin de -) #frontières #fermeture_des_frontières #prolongation #EU #UE #Europe #contrôles_frontaliers

  • Olivier Roy : « Le salafisme n’explique pas le terrorisme ».

    Le politologue Olivier Roy critique la lecture qui s’est imposée ces derniers mois de la multiplication des attentats perpétrés au nom de l’islam. Il l’explique dans un nouveau livre.

    Comment lutter contre le terrorisme qui se réclame de l’islam ? D’abord en essayant de comprendre ses ressorts. Dans un nouveau livre, Le djihad et la mort (Seuil), le politologue et spécialiste de l’islam Olivier Roy rejette la lecture qui privilégie la dérive religieuse. Plutôt que d’évoquer une radicalisation de l’islam, il parle d’une islamisation de la radicalité, selon une formule qui a fait florès. Il s’en explique dans le cadre de cet entretien.

    Vous prenez le contre-pied d’une lecture religieuse et politique du phénomène terroriste au nom de l’islam. Ne prenez-vous pas le risque de minimiser le prêche islamiste ? La radicalisation de l’islam existe, le salafisme existe, il se répand parmi les jeunes en Europe et au Moyen-Orient. Mais je conteste l’idée que le salafisme est le sas d’entrée dans le terrorisme. Il y a quelques salafistes qui sont devenus terroristes, mais très peu. On connaît la trajectoire de beaucoup de djihadistes. Que constate-t-on ? Très peu sont passés par des mosquées salafistes. Il y a des réseaux, au Royaume-Uni, en Belgique, mais ils ne sont pas salafistes, ils sont djihadistes. Il est vrai que Daech (organisation Etat islamique) utilise un référentiel qu’il partage en partie avec les salafistes : la charia, la détestation des chiites, l’idée qu’il n’y a rien à négocier avec les juifs et les chrétiens, l’apocalypse. Il y a aussi de grandes différences. Les salafistes s’opposent au suicide. Daech met en scène une esthétique de la violence, fait l’apologie du viol et appelle les femmes à devenir djihadistes. Tout cela est étranger au salafisme. Noyer le djihadisme dans le salafisme, c’est ne pas comprendre les racines de la radicalisation. Cela dit, sur le plan sociétal, le salafisme pose de vrais problèmes de vivre-ensemble et d’intégration. Mais ce n’est pas un problème de terrorisme.

    Cette rupture avec les valeurs de la République qu’opère le salafisme ne prépare-t-elle pas le terrain à la dérive sectaire des terroristes ? Cela ne se passe pas ainsi. Prenez les frères Abdeslam, ils étaient loin d’être en rupture avec la société dans un monde salafiste. Ils tenaient un bistrot où on buvait de l’alcool et on dealait du haschisch. On n’a pas affaire à des gars qui se sont retirés de la vie sociale, qui ont mené une vie de prières, de halal, et qui, au terme d’un parcours religieux, décident de passer à la violence. Comment expliquer la soudaine augmentation de femmes, la plupart du temps converties, dans le djihad ? Pour les salafistes, elles doivent rester à la maison. Le salafisme n’explique rien, c’est une explication paresseuse.

    Vous contestez aussi l’idée que les actes de terreur de ces derniers mois puissent s’inscrire dans une stratégie de Daech visant à diviser les sociétés européennes, entre musulmans et non-musulmans, pour mieux préparer le terrain à un califat mondial... Cela ne fonctionne pas ainsi. Vous ne trouverez pas chez Daech de théories selon lesquelles les musulmans établis en Occident doivent se révolter. Daech tue plus de musulmans que de non-musulmans. Un tiers des victimes de l’attentat de Nice étaient musulmanes. On pourrait le dire à la rigueur pour Al-Qaida, quand l’organisation fait assassiner les journalistes de Charlie Hebdo. Là, il y avait un discours assez structuré des frères Kouachi : ils ont insulté le Prophète, ils doivent mourir. Mais les attentats revendiqués par Daech par la suite ne sont pas dans ce registre. Alors on invente des théories : au Bataclan, on dit que c’était les bobos qui étaient visés, à Nice les patriotes, ailleurs les policiers, à Rouen le christianisme. A la fin, on se dit qu’ils visent tout le monde : les musulmans, les juifs, les chrétiens. On fait une relecture paranoïaque des actions de Daech en s’appuyant sur un auteur, Al-Souri, qui n’a jamais été lu par les jeunes. Ces jeunes parlent de l’oumma global, des crimes des croisés, mais il n’y a aucune analyse sur la guerre civile en Europe. Pour eux, tous ceux qui refusent le djihad, le martyre, sont de mauvais musulmans. Ils n’ont aucune sympathie pour les musulmans d’Europe. On veut présenter Daech comme l’avant-garde des masses musulmanes. C’est une illusion d’optique.

    Vous dites que ce qui guide les terroristes n’est pas une utopie, mais la quête de la mort. Ce n’est pourtant pas un hasard si l’essentiel des attentats de ces dernières années est réalisé par des individus qui se réclament de l’islam ? Ils s’inscrivent dans une construction narrative islamique, c’est certain. Mais il n’y a pas qu’eux. Le pilote de Germanwings qui tue 200 personnes dans son suicide, on dit qu’il est fou parce qu’il n’a pas dit « Allahu akbar » . Aux Etats-Unis, il y a eu 50 Columbine depuis 1999, 50 gamins qui sont retournés dans leur école, armés, pour perpétrer un massacre. Il y a des tas d’exemples de ce type de comportement suicidaire. Il y a une catégorie qui se réclame de l’Etat islamique, ce qu’on appelle le terrorisme islamique. Ils sont musulmans, ils pensent qu’ils iront au paradis. Je ne dis pas que c’est un simple prétexte. Quand ils basculent dans le radicalisme, ils pensent réellement qu’ils vont aller au paradis. Mais ils ne sont pas utopistes. La mise en place d’une société islamiste ne les intéresse pas. Les personnes qui commettent des attentats au nom de l’islam en Europe depuis 1995 meurent tous ou presque. Conclusion : la mort est liée à leur projet.

    Vous contestez du coup que les terroristes actuels, agissant au nom de l’islam, aient un projet politique ? Il est faux de prétendre que les attentats de Daech représentent une victoire de l’islam politique. Daech suit une logique qui est profondément non politique, c’est apocalyptique. Ils font l’apologie du suicide que ce soit sur le terrain du Proche-Orient ou en Europe. La mort est au coeur du projet individuel des jeunes qui rejoignent Daech. S’il y a un projet politique de Daech, il est intenable. Ce n’est pas un projet du type Frères musulmans ou talibans. Les Frères musulmans veulent construire un Etat islamique dans un pays concret. Les talibans veulent créer l’Etat islamique d’Afghanistan. Daech dit que le califat est en perpétuelle expansion, qu’il ira du Maroc à l’Indonésie. C’est un projet intenable. C’est un projet de guerre. Daech ne cherche pas à mettre en place un Etat, il se comporte comme une armée occupante pour tenir le territoire. Daech s’est imposé car il y avait une population arabe sunnite qui avait de bonnes raisons de se révolter.

    En remettant en question l’idée de radicalisation de l’islam comme facteur de passage à l’acte, vous balayez également les programmes de déradicalisation... Ils servent à rassurer les parents. Mais ils ne marchent pas. Les filles en particulier le disent : mon projet était de mourir. Ce ne sont pas des naïfs qui commencent par faire leurs cinq prières par jour et qui ont été doucement amenés à poser une bombe. Ils ont voulu poser une bombe dès le début. La radicalité fait partie de leur choix. L’idée de leur présenter un islam modéré en pensant leur faire comprendre qu’il ne faut pas poser une bombe au nom de l’islam revient à croire que c’est leur pratique religieuse qui les a amenés à poser cette bombe. Ils adhèrent au discours de Daech, qui est religieux, pour aller à la violence. Les programmes de déradicalisation sont d’une totale absurdité.

    Que faire, alors ? Il faut les traiter en personnes libres. Pathologiser, médicaliser le terrorisme, cela revient à ne pas s’interroger sur le terrorisme. Il n’y a pas à négocier. Il faut les punir.

    Comment apaiser notre relation à l’islam ? Il faut penser l’islam par rapport à la majorité des musulmans et non par rapport aux terroristes, sans quoi on ne s’adresse qu’à ces derniers en leur donnant un rôle démesuré. Ils deviendraient alors nos interlocuteurs, ils auraient réussi leur coup. L’islam en Europe va s’européaniser, s’occidentaliser, cela se fera sur la durée. L’Eglise catholique a mis un siècle à s’adapter au modernisme. L’occidentalisation de l’islam va prendre quantité de formes. Mais elle ne peut dépendre d’une réforme théologique. Dans l’Eglise catholique, la réforme théologique est arrivée à la fin de l’évolution. Le Conseil Vatican II couronne un siècle d’adaptation au modernisme. Il en ira de même avec l’islam.

    PROPOS RECUEILLIS PAR Frédéric Koller
    Source : Le Temps, samedi 15 octobre 2016, p. 6.

    • Revue Radicalisation - Ecole thématique CNRS.
      Dispositifs et rapports sur la radicalisation.
      https://radical.hypotheses.org/681
      "RAPPORTS

      2003-2007, Allemagne, Rapports sur la radicalisation d’extrême droite de la ZDK Gesellschaft Demokratische Kultur.
      2010, France – « Jeunes et radicalisation islamiste
      Lille, 2008-2009″, Etude dirigée par l’Agence de Développement des Relations Interculturelles pour la Citoyenneté : Jeunes et radicalisation islamiste
      2010, Danemark – Research report prepared for the Centre for Studies in Islamism and Radicalisation (CIR), Aarhus University – radicalization_aarhus
      2010-2014, Europe – European Network of Deradicalisation – Rapport sur les dispositifs de « déradicalisation » (extrême droite, islamisme, etc.) en Europe – Survey on deradicalisation and disengagement – En français : Deradicalisation_FR – En anglais : Challenge_Extremism
      2013, France – Rapport « Des hommes et des dieux en prison » Céline Béraud, Claire de Galembert, Corinne Rostaing, De la religion en prison, PUR, Rennes, 2016.
      2014, Allemagne – Rapport sur l’extrêmisme de droite, de gauche et sur l’islamisme, Ministère de l’Intérieur : rapport_bundesministerium – Les chiffres en bref et en allemand : chiffres_bundesministerium & en anglais : chiffres_bundesministerium_EN"
      ...

      Au sujet de la revue .
      "Ce blog accompagne l’organisation, la tenue et les suites d’une école thématique CNRS « Processus et trajectoires de radicalisation ». Cette école thématique répond à une demande sociale et scientifique de formation sur les questions de radicalisations contemporaines, apparue notamment après les attentats de janvier 2015 à Paris. La montée en puissance des situations de crises sociales, économiques et politiques produisent différentes manières de se radicaliser, par les usages du social, du politique, du religieux et du sacré. "

  • Quelques raisons pour lesquelles le Danemark est le plus pays le plus heureux du monde
    https://www.crashdebug.fr/international/12412-quelques-raisons-pour-lesquelles-le-danemark-est-le-plus-pays-le-pl

    Le pays scandinave a été élu pays le plus heureux du monde, selon le rapport du World Happiness Report publié en mars 2016. Voici quelques raisons de ce bonheur national.

    La nouvelle est arrivée en mars 2016, avec la publication du dernier rapport du World Happiness Report. En passant devant la Suisse au classement, le Danemark se retrouve alors élu pays le plus heureux du monde.

    Le pays scandinave est en effet connu pour sa prospérité économique et sociale, que les analystes expliquent par son modèle de "flexisécurité", autrement appelé "triangle d’or", modèle social qui s’articule autour de trois piliers : une grande flexibilité du marché du travail, un système d’indemnisation généreux pour les personnes aux chômage et enfin une politique active de l’emploi (...)

    #En_vedette #Ça_s'est_dit_par_là... #International

  • Le Danemark s’offre les #Panama_papers pour 800.000 euros - Le Point
    http://www.lepoint.fr/monde/le-danemark-s-offre-les-panama-papers-pour-800-000-euros-29-09-2016-2072338_

    Le Danemark a annoncé jeudi qu’il s’était procuré les dossiers de centaines de contribuables apparaissant dans les Panama Papers, après avoir versé six millions de couronnes (810.000 euros) à une source anonyme.

    #C_est_pas_moi_ ! #fisc

  • « Aucun ménagement à garder » : pour une autre histoire de la Mission Congo-Nil | Olivier Favier
    http://dormirajamais.org/marchand

    Entre juillet 1896 et mai 1899, la mission Congo-Nil a mené le capitaine Marchand, treize militaires français ainsi que cent-cinquante tirailleurs africains, de Loango sur la côte Atlantique à Djibouti au bord de la Mer Rouge. Pour appréhender la violence coloniale et son acceptation, la mission Marchand s’avère un terrain doublement pertinent : célèbre, elle n’a pas donné lieu à une dénonciation de grande ampleur sur ce plan, richement documentée, elle offre des données précises sur la nature et l’ampleur des exactions. Source : Dormira jamais

    • [LDH-Toulon] la colonne infernale de Voulet-Chanoine
      http://ldh-toulon.net/la-colonne-infernale-de-Voulet.html

      Y a-t-il eu d’autres affaires Voulet-Chanoine oubliées par la suite ?

      Il y en a "un paquet". Au traité de Versailles (1919), les Allemands ont été jugés indignes de coloniser : on les a privés de colonies. Mais les autres nations aussi ont été très dures. Côté français, durant l’époque terrible de la colonisation (1890-1905), il y eut au Congo, qui était exploité en "concessions", l’affaire Gaud et Toqué. Ces deux administrateurs s’étaient amusés, un 14 juillet, à mettre des grenades au cou d’un Noir et à le faire sauter. Ce fut un énorme scandale. De telles violences étaient constitutives du système colonial. C’est vrai, on était ou on pouvait devenir "fou" en Afrique (la "soudanite"), mais le système encourageait les dérives.

      – La colonne Voulet-Chanoine ne compte que huit Blancs...

      C’est le même schéma partout. Il y a une division du travail. Aux officiers blancs, la "gloire" de la conquête. On dit, en France, "nos" soldats mais 90 % à 99 % d’entre eux sont africains, recrutés au départ au Sénégal comme "tirailleurs", puis sur place au fur et à mesure que la conquête avance, et chargés du "sale boulot" (pillage, destruction de récoltes). C’est pourquoi l’intégration africaine pose des problèmes encore aujourd’hui. De la colonisation, nous avons hérité la balkanisation territoriale, mais aussi psychologique : l’ennemi, c’est aussi, et même plus, l’autre Africain.

      Existe-t-il des textes exterminatoires ?

      Pas dans la colonisation française, ni léopoldienne, à ma connaissance. Mais dans l’Allemagne de Guillaume II, il y a des discours enflammés qui évoquent la destruction d’une race : nous sommes dans la problématique du génocide.

      – Aimé Césaire parle de la violence coloniale comme d’un "poison instillé dans les veines de l’Europe". Est-elle à la source des totalitarismes du XXe siècle ?

      Une école historique, au temps de la RDA, s’est penchée sur les origines des hauts gradés de l’armée nazie. Elle a constaté que certains de ces hommes, issus des milieux prussiens, avaient eu un père, un oncle, directement associés à des crimes commis dans le Sud-Ouest africain et au Tanganyika. » En Afrique même, nous n’avons pas fini de payer le prix des violences coloniales. Une culture de l’armée s’est installée. Idi Amin Dada a été soldat de l’armée anglaise qui écrasa la révolte des Mau Mau dans les années 50. Et, dans l’armée qui réprime à Madagascar en 1947, puis en Indochine, il y a peu d’officiers français et beaucoup de troupes coloniales. Des hommes comme Bokassa ou Eyadema ont ensuite développé dans leur pays un instinct de mort. L’horreur actuelle au Sierra Leone, au Liberia, les mains et les bras coupés, rappellent 1890. Le système dans lequel on tue les gens en les faisant souffrir découle de ces années terribles de la colonisation, époque appelée au Congo le "temps des exterminations".

      – Pourquoi cette violence extrême du colonisateur ?

      Les idées racialistes ont forcément joué. Un théoricien disait : il faut expulser [de la métropole] la violence des classes "dangereuses" et lui permettre de se débrider ailleurs. Là-bas, l’individu, livré à lui-même, transgresse tous les interdits. C’est le thème d’ Au coeur des ténèbres de Conrad (1899). En Europe, au XXe siècle, on osera transgresser parce qu’on l’a déjà fait en Afrique. »

    • « En 1884-1885, à la conférence de Berlin, quatorze puissances ont répondu à l’appel du chancelier allemand Otto von Bismarck, pour décider du partage de l’Afrique. Sept sont destinées à en devenir les propriétaires effectifs dans un avenir proche. » http://dormirajamais.org/voulet

      –-
      « La conférence de Berlin marqua l’organisation et la collaboration européenne pour le partage et la division de l’Afrique. Aussi connue comme la conférence de l’Afrique de l’Ouest1, elle commença le 15 novembre 1884 à Berlin et finit le 26 février 1885. À l’initiative du Portugal et organisée par Bismarck, l’Allemagne, l’Autriche-Hongrie, la Belgique, le Danemark, l’Empire ottoman, l’Espagne, la France, la Grande-Bretagne, l’Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la Russie, la Suède-Norvège ainsi que les États-Unis y participèrent. Une conférence antérieure2 fit commencer le débat sur la conquête des Congo3 et amorça ainsi le début des luttes coloniales. La conférence de Berlin aboutit donc à édicter les règles officielles de colonisation. L’impact direct sur les colonies fut une vague européenne de signature de traités. »
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Conf%C3%A9rence_de_Berlin

      Ressources GALICA :

      « Compte rendu de la XXVe conférence tenue à Berlin du 23 au 28 août 1928 / publié par le bureau interparlementaire - 1928 » http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54482074.r=Conference%20de%20Berlin%20%281884%20%201885%29?rk=21459

      « L’Afrique noire depuis la conférence de Berlin-extraits »
      http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3324908h.r=Conference%20de%20Berlin%20%281884%20%201885%29?rk=42918

      « L’Occupation des territoires sans maître » http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5629483f.r=Conference%20de%20Berlin%20%281884%20%201885%29?rk=64378

  • Cash Investigation : « Industrie agro-alimentaire : business contre santé »
    https://www.crashdebug.fr/dossiers/12359-cash-investigation-industrie-agro-alimentaire-business-contre-sante

    Pour continuer ce dimanche tranquillement, on vous propose le dernier épisode de Cash investigation, sachez que l’alimentation, les modes de productions, font depuis longtemps partis de nos chevaux de batailles, aussi j’espère que ce documentaire vous apporteras des informations précieuses pour vous et votre famille au quotidien, as usual plus d’info en « informations complémentaires »

    Elise Lucet et l’équipe de "Cash Investigation" révèlent dans cette nouvelle enquête les recettes inavouables des géants de l’agroalimentaire. Pourquoi le jambon est-il rose ? Pourquoi croyons-nous qu’il est si bon pour nos enfants ? Pourquoi les étiquettes des produits sont-elles incompréhensibles ?

    De la Bretagne au Danemark en passant par la Californie et le Wisconsin, pendant un an, Sandrine Rigaud a avalé (...)

    #En_vedette #Dossiers

  • Une carte fictionnelle « oeuvre d’art » rapidement copiée sur Internet fini dans un livre scolaire comme si c’était une carte « sérieuse » :)

    Voilà une histoire de carte qui vaut son pesant de cacahuètes. C’est le quotidien danois Politiken qui nous raconte cette affaire désopilante qui a bien fait marrer l’artiste islandais Andri Jónsson (qui d’ailleurs réside en Norvège). Andri Jónsson a créé ce projet improbable en 2015 :

    Alternate Cold War 1960 – Cold War in Europe

    Que l’on peut voir sur son site (avec toutes les explications et la démarche artistico-historique) :

    http://kuusinen.deviantart.com/art/Alternate-Cold-War-1960-Cold-War-in-Europe-577278502
    http://kuusinen.deviantart.com/art/Alternate-Cold-War-1960-Europe-Political-576923426
    http://kuusinen.deviantart.com/art/Soviet-Finland-1967-Alternative-Cold-War-582750850

    Andri Jónsso a pris le pseudonyme de « Kuusinen » sur son site, par référence au révolutionnaire finlandais Otto Wilhelm Kuusinen en 1918.

    Le plus marrant c’est qu’une des plus grandes maisons d’édition danoise - Lindhardt og Ringhof - vient de publier un livre scolaire de « culture générale et sciences sociales » dans lequel ils reproduisent la carte comme si c’était une carte sérieuse et vraisemblable de l’Europe au temps de la guerre froide. Les auteurs - Suzanne Gudbjerg-Hansen, Thomas P. Larsen et Ulrik Juel Lavtsen - avaient choisi une autre carte, mais sans leur dire, l’éditeur en a cherché une autre... sur Internet. Et ils ont pris la première qui leur semblait faire le job, c’est-à-dire montrer une europe divisée, rouge à l’est et bleu à l’ouest :) Ils n’ont pas vérifié plus que ça, semble-t-il et ont remplacé la carte des auteurs par celle - fictionnelle et artistique - de Jonsson, mais factuellement complètement fausse :) Depuis, tout le monde se marre au Danemark et en Norvège et le pauvre directeur de la section sciences humaines de l’éditeur ne sait plus où se foutre pour disparaitre temporairement des réseaux sociaux. Il a quand même eu la maladresse d’expliquer au journal Politiken "que c’est très stupide de leur part d’avoir publié cette carte sans vérifier - et au passage sans même demander la permission à son auteur - mais, ajoute-il, S’il fallait faire une enquête historique pour vérifier chaque carte que nous publions, on s’en sortirait pas.

    C’est bien ça le problème. On vérifie de moins en moins, et en passant trop rapidement sur les montagnes de docs qu’on a sous les yeux tous les jours, on peut très facilement prendre des vessies pour des lanternes. Nous sommes toutes et tous exposé·e·s à ce risque et je ne jette pas la pierre à l’éditeur. Je vois plutôt cette histoire comme une sonnette d’alarme qui nous prévient d’être encore plus vigilant sur ce qu’on reprend, ce qu’on publie, ce qu’on croit !

    C’est quand même incroyable toutefois, que l’éditeur ait avoué que ce qu’il voulait, c’était simplement du rouge et du bleu ! et dès qu’ils ont vu une illustration qui représentait l’Europe en rouge et bleu, ils n’ont même pas lu la carte, ils n’ont même pas cherché la source, ils ont juste pensé que ça faisait le job et que comme le temps c’est de l’argent, l’affaire était réglée et c’était pas la peine d’y consacrer plus de temps.

    C’est vrai que faire une enquête pour savoir d’où vient un doc, une carte et qui l’a fait et pourquoi et comment et quelle est l’intention derrière, etc... c’est du temps, et je comprends bien que beaucoup d’éditeur publiant des sciences humaines avec de nombreuses illustrations cartographiques ne puisent toutes se payer une cartographie originale et vérifiée. C’est impossible, c’est trop cher. D’où le copier-coller sur Internet. Il n’y a pas grand chose à faire, c’est juste dommage.

    #thèse pour @fil qui comprendra...

    –----

    Islændings kunstkort endte som historisk faktum i dansk skolebog - Politiken.dk

    http://politiken.dk/kultur/ECE3363541/islaendings-kunstkort-endte-som-historisk-faktum-i-dansk-skolebog

    Ved et lynhurtigt øjekast lægger man måske ikke mærke til det.

    Men dvæler man ved kortet over Den Kolde Krigs opdelte Europa, der angiveligt skulle være blevet udgivet i London i 1960, bør noget måske springe i øjet:

    Syd for den danske grænse i Kruså er hele Slesvig-Holsten blevet del af hedengangene DDR og dermed Warszawapagten. Skuer man mod nordøst, er dele af Nordnorge og hele Finland blevet slugt af Sovjetunionen. Ved Middelhavet falder Grækenland ind under kategorien »andre kommunistiske stater« sammen med et større og umiddelbart ganske ukendt naboland ved navn Balkanføderationen.

    #cartographie #manipulation #art #marrant

  • Les géants des mers, poumons invisibles de la mondialisation [Reportage] | Mr Mondialisation
    https://mrmondialisation.org/le-poumon-de-la-mondialisation

    On estime que 90% de tout ce que nous consommons chaque jour est issu du transport maritime, une industrie aux dimensions pharamineuses qui vogue les eaux de la mondialisation. 90% ! Le bilan est clair, nous dépendons du monde. Peu connus, pourtant, sont les magnats qui régissent le monde des cargos et du transport par conteneurs. Pesant chaque année plus de 450 milliards de dollars, le business des cargos a pourtant des répercussions très concrètes sur notre monde. Un reportage diffusé dans l’émission « Le Monde en Face » sur France 5, revient sur la réalité de cet univers et sur la « cécité des mers ».

    Un business colossal à la surface des océans

    Chaque année, on estime que c’est près de 500 millions de conteneurs qui transitent d’un bout à l’autre de notre petite planète bleue, le tout à bord de cargos gigantesques. Un chiffre logique, lorsque l’on sait que le transport maritime est le mode de transport le plus important en terme d’acheminement des marchandises mais aussi, pour beaucoup, le moins polluant (nous y reviendrons).

    En fondant leur stratégie sur la réalisation d’économies d’échelle toujours plus importantes, les magnats de la marine marchande ont réussi l’exploit de proposer des couts très bas en termes de transport dans le monde entier. Ainsi, de nombreuses industries — si ce n’est toutes — ont recours aujourd’hui aux services des grands noms du transport maritime. Des entreprises comme Maersk (Danemark), MSC (Suisse) ou CMA-CGM (France) réalisent chaque année plusieurs dizaines de milliards d’euros de chiffre d’affaire en menant à bien ces déplacements de marchandises.

  • Le mystère de la baie empoisonnée de Minamata

    http://www.lemonde.fr/sciences/article/2016/07/21/minamata-la-baie-empoisonnee_4972722_1650684.html

    En 1950, sur les plages, on commence à voir s’échouer des poissons morts. Personne ne fait vraiment attention. Un peu de temps passe et des promeneurs se mettent à raconter des histoires étranges : on voit dans la région des mouettes et des corbeaux incapables de prendre leur envol, leurs ailes prises de mouvements désordonnés et erratiques.

    Et puis ce sont les chats. Brutalement pris de spasmes, ils sont emportés par une danse de Saint-Guy qui les précipite parfois dans la mer et finit toujours par les tuer. C’est, enfin, sur les enfants, les femmes et les hommes de la baie de Minamata, dans l’extrême sud de l’archipel nippon, que le voile du cauchemar se dépose.

    « A la fin de l’année 1953, une mystérieuse maladie du système nerveux central commence à affecter les villageois de la baie de Minamata et, en 1956, elle prend des proportions épidémiques », écrivent deux médecins, Douglas McAlpine et Shukuro Araki, le 20 septembre 1958, dans la revue britannique The Lancet.

    C’est le premier article sur le sujet publié dans la littérature médicale internationale : le monde découvre la « maladie de Minamata », du nom de la ville enrôlée à son insu dans une sorte de vaste expérience qui fera plusieurs dizaines de milliers de victimes – le chiffre est âprement débattu et des procès sont toujours en cours.

    Infirmité motrice

    Les rapports des deux médecins sont glaçants. « Famille Kaneko : en 1954, le père a été frappé de dysarthrie [trouble de l’articulation], de tremblements et d’ataxie [trouble de la coordination]. Son état s’est lentement détérioré et il est mort en juin 1955 », écrivent-ils.
    Dans le même temps, ses deux enfants développent des troubles semblables, qui apparaissent un peu partout dans la région. « Famille Tanaka : en mars 1956, fébrilité d’une petite fille de 6 ans, pendant une journée. Ensuite, pendant deux à trois semaines, développement progressif d’une ataxie, d’une dysarthrie, d’une dysphagie [difficultés à la déglutition]. (...) En février 1958, elle était devenue sourde, muette, déficiente mentale et incapable de s’asseoir. »

    Bien vite, les troubles graves du développement explosent chez les nouveau-nés de la région. Une centaine de bébés nés au cours de la seule année 1955 dans la zone de Minamata développent une infirmité motrice cérébrale lourde. Dès les premières enquêtes, la thèse d’un empoisonnement par les produits de la mer s’impose. Mais par quoi ont été contaminés les animaux marins ?

    Responsabilité du méthyle-mercure

    « Il y avait à Minamata une usine chimique de la société Chisso qui déversait ses effluents dans la baie, raconte le spécialiste de santé environnementale Philippe Grandjean (université du Danemark-Sud, Harvard School of Public Health), auteur d’un ouvrage sur la pollution et le système nerveux central (Cerveaux en danger, Buchet-Chastel, 300 p., 22 euros). Or, l’usine avait mis au point un nouveau système de production de chlorure de vinyle qui utilisait du mercure comme catalyseur. » Ce dernier est déversé dans la mer sous sa forme la plus toxique : le méthyle-mercure.

    Pourtant, la thèse du mercure n’est pas évidente. D’abord parce que Chisso a longtemps nié qu’il y en ait la moindre trace dans ses effluents. Et puis, souligne Philippe Grandjean, « les nouveau-nés développaient des symptômes très marqués alors que leurs mères ne semblaient pas souffrir outre mesure des niveaux de mercure auxquels elles étaient exposées ».

    En 1959, un groupe d’experts réunis par le ministère de la santé japonais met en avant la responsabilité du méthyl-mercure mais s’abstient de mentionner la source de contamination, faute de « preuve scientifique ». Pour avoir le fin mot de l’histoire, il faut un peu de chance.

    « Dans cette région du Japon, les familles gardent dans une petite boîte le cordon ombilical de chaque enfant, comme porte-bonheur, raconte Philippe Grandjean. Un jeune étudiant en médecine, Masazumi Harada, a convaincu de nombreuses familles de lui en donner des fragments. Il a dosé la quantité de mercure présent dans chacun et a ainsi pu montrer que les enfants touchés par la maladie étaient ceux qui avaient été exposés à de fortes doses de mercure. » La preuve était apportée.

    Echantillons de cordon ombilical

    Mais jusqu’en 1968, Chisso et l’Etat japonais ont nié la responsabilité de l’usine… Ce n’était pas faute de savoir. En 1970, le médecin-chef de Chisso, Hajime Hosokawa, avoue sur son lit de mort que la société a conduit ses propres expériences, dès 1959 sur des chats, et a démontré sans l’ombre d’un doute que le méthyl-mercure présent dans les effluents de l’usine est la cause du mal. Le docteur Hosokawa, maître d’œuvre de l’expérimentation, avait reçu l’ordre de se taire… Et il s’est tu.

    Premier cas d’intoxication environnementale à grande échelle, la maladie de Minamata a montré que le cerveau en développement, lors de la vie intra-utérine, est sensible à certains polluants. Car, grâce aux échantillons de cordon ombilical testés, il est apparu que de très faibles niveaux de contamination au mercure peuvent expliquer des retards mentaux.

    Un demi-siècle de recherches ultérieures ont non seulement montré que le mercure issu des activités minières ou industrielles finit par s’accumuler dans la chaîne alimentaire marine, mais aussi qu’il altère les cerveaux en développement. Avec le risque de voir s’éroder les capacités cognitives des nouvelles générations.

    La communauté internationale commence seulement à prendre la mesure du problème. En 2009, les Nations unies préparent un traité pour faire cesser les émissions de mercure dans l’environnement et l’ouvrent à la signature quatre ans plus tard. Il est signé à ce jour par 128 pays, et 28 l’ont ratifié. Son nom tombe sous le sens : c’est la convention de Minamata.

    #William_Eugene_Smith #Minamata

  • Fédéralistes d’Europe, prenez la Bastille de Bruxelles !
    http://www.uef.fr/federalistes-d-europe-prenez-la-bastille-de-bruxelles

    Le 23 juin 2016 les Britanniques ont choisi le Brexit. Le 14 juillet, la France célèbre sa révolution à travers la prise de la Bastille. Traditions nationales et enjeux européens coexistent sans que l’on y cherche un sens. En général, on les oppose. Les leçons de l’histoire nationale pourraient pourtant alimenter le projet européen. En Europe les fêtes nationales commémorent souvent la victoire d’un pays sur un autre, l’indépendance d’un peuple sur un empire. Certains, comme la France ou le Danemark, (...)

    #Tribunes

  • En Turquie, la censure tangue et tergiverse, par Timour Muhidine (Les blogs du Diplo, Le lac des signes, 8 juillet 2016)
    http://blog.mondediplo.net/2016-07-08-En-Turquie-la-censure-tangue-et-tergiverse #st

    Au cinéma, dans les beaux-arts, sur Internet, la #censure semble partout s’appliquer en #Turquie. Plusieurs expositions annulées d’elles-mêmes au printemps 2016, alors que le monde des musées et des galeries d’art est en plein essor à Istanbul, ainsi que divers rapports (celui de la plate-forme pour les arts et la culture du CHP, le parti de centre-gauche, et « Art Under Threat » de l’association Freemuse au Danemark), viennent confirmer un durcissement du rapport entre l’État et les créateurs.

    http://zinc.mondediplo.net/messages/32391 via Le Monde diplomatique

  • Jani Leinonen, artiste activiste politique

    Découvert au musée d’Aarhus au Danemark, trois oeuvres de cet artiste finlandais qui essaye de relier art et activisme d’une manière assez brutale, mais il dit lui même que ce qu’il dénonce est encore plus brutal.

    Il est en fait brutal lui même puisqu’une petite partie de son travail (que je n’aime pas du tout) est sexiste et pornographique.

    Mais ces deux oeuvres font partie d’une série présentée sous le titre « École de la désobéissance » qui est assez intéressante.


    

    #art #activisme

  • #Relocalisation et #réinstallation : les efforts accrus en matière de réinstallation et de relocalisation doivent être poursuivis

    Réinstallation

    Le nombre de réinstallations à partir de la Turquie dans le cadre de la déclaration UE-Turquie a continué à augmenter et cette tendance devrait encore se renforcer dans les mois à venir, à mesure que les États membres concluent l’évaluation des dossiers qui leur sont transmis par la Turquie, par l’intermédiaire du HCR. Depuis le 4 avril 2016, 511 Syriens ont été réinstallés dans l’UE depuis la Turquie, dont 330 depuis l’adoption du précédent rapport, et le nombre d’États membres qui participent activement au programme a augmenté. Depuis le précédent rapport d’avancement, outre la Finlande, l’Allemagne, la Lituanie, les Pays-Bas et la Suède, des réinstallations ont également eu lieu en Italie, au Luxembourg et au Portugal.

    Selon les informations communiquées par les États participants, au 10 juin 2016, 7 272 personnes avaient été réinstallées dans le cadre du programme de réinstallation de l’UE approuvé le 20 juillet 2015, la plupart au départ de la Turquie, du Liban et de la Jordanie. Ces personnes ont été accueillies par 19 États de réinstallation (Autriche, Belgique, République tchèque, Danemark, Finlande, France, Allemagne, Islande, Irlande, Italie, Liechtenstein, Lituanie, Luxembourg, Pays-Bas, Norvège, Portugal, Suède, Suisse et Royaume-Uni).

    Relocalisation

    Au cours de la période couverte par le rapport, du 13 mai au 14 juin, le nombre de relocalisations a augmenté et 780 personnes supplémentaires ont été relocalisées, soit près du double du chiffre de la période précédente. Cela porte le nombre total de personnes relocalisées au 14 juin à 2 280 (1 503 à partir de la Grèce et 777 à partir de l’Italie). Bien qu’il constitue un progrès, ce nombre est encore loin de l’objectif proposé par la Commission consistant à relocaliser 6 000 personnes par mois. Les États membres sont loin de respecter l’engagement qu’ils ont pris dans le cadre des décisions du Conseil relatives à la relocalisation. La moyenne mensuelle des personnes relocalisées à partir de la Grèce se situe actuellement entre 260 et 300 environ. En outre, l’augmentation des relocalisations s’explique en grande partie par les efforts accrus déployés par les États membres qui participaient déjà le plus activement au programme de relocalisation.

    Le nombre de transferts et d’engagements au titre de la relocalisation en Italie reste particulièrement faible compte tenu du nombre croissant de demandeurs de relocalisation potentiels qui arrivent en Italie.

    En Grèce, près de 49 000 demandeurs d’asile et migrants se trouvent dans des installations officielles d’accueil temporaire sur le continent, où ils attendent leur enregistrement et le traitement de leur dossier. Avec l’aide financière de la Commission et le soutien du Bureau européen d’appui en matière d’asile (EASO) et du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) sur le terrain, le service d’asile grec a lancé, le 8 juin, une vaste campagne de pré-enregistrement afin de procéder à l’enregistrement préalable de 1 400 personnes par jour pour accélérer l’identification des demandeurs de relocalisation et le traitement complet de leur dossier. Un grand nombre de demandeurs d’asile supplémentaires sera prêt à être relocalisé dans les mois à venir — selon les prévisions, entre 60 et 65 % des personnes pré-enregistrées devraient appartenir à l’une des nationalités pouvant bénéficier de la relocalisation.

    Dans le rapport adopté aujourd’hui, la Commission salue les efforts consentis par certains États membres et recommande vivement à tous de mettre en place une planification efficace pour accroître les engagements et les transferts au titre de la relocalisation dans les six mois à venir. La réduction du délai de réponse aux demandes de relocalisation est également un élément essentiel à la bonne mise en œuvre du programme de relocalisation. Les contrôles de sécurité continuent à allonger considérablement le délai de réponse, qui dépasse parfois la limite de deux mois fixée par la décision du Conseil. La Commission invite également tous les acteurs concernés à intensifier la relocalisation des personnes vulnérables, en particulier les mineurs non accompagnés.

    http://europa.eu/rapid/press-release_IP-16-2178_fr.htm
    #chiffres #statistiques #asile #migrations #réfugiés

  • Le cerveau assiégé

    http://www.lemonde.fr/pollution/article/2016/06/20/le-cerveau-assiege_4953797_1652666.html

    En 2015, Edward Dutton (université d’Oulu, Finlande) et Richard Lynn (université d’Ulster, Royaume-Uni) publiaient, dans la revue Intelligence, une étude, passée inaperçue, mais dont les journaux auraient, peut-être, pu faire quelques manchettes. L’affaire est en effet d’une importance cardinale : les deux chercheurs documentaient, pour la première fois, une chute du quotient intellectuel (QI) moyen en France. Selon leurs estimations, ce dernier aurait perdu près de quatre points entre 1999 et 2009. A l’échelle d’une population, c’est énorme.

    Ce genre de travaux essuie généralement un haussement d’épaule ou un revers de main. D’autant plus qu’en l’occurrence, les auteurs ont fondé leurs calculs sur un petit échantillon de 80 personnes. Mais, à bien y regarder, l’étude des deux chercheurs britanniques mérite au contraire toute notre attention.

    Plusieurs raisons à cela. La première est que, s’il est reproduit et confirmé par d’autres études, ce résultat signale la première inversion, en France, de la tendance séculaire qui voit augmenter régulièrement l’indice d’intelligence individuelle – c’est-à-dire, pour éviter de parler d’« intelligence », de l’amélioration des compétences cérébrales, au sens quasi-mécanique du terme. La deuxième raison de prendre au sérieux les résultats de MM. Dutton et Lynn est que cette inversion de la tendance à l’augmentation du QI est également constatée en Norvège, au Danemark, en Grande Bretagne, aux Pays-Bas, en Australie, en Suède…

    Fonctions cognitives en régression

    Dans de nombreux pays où les données permettent suffisamment de recul historique, une légère érosion des facultés cognitives est mesurée, environ depuis le milieu des années 1990. Il y a toujours, bien évidemment, des biais possibles, des erreurs, des effets d’échantillonnage… Mais même en Finlande, où la conscription donne lieu à des tests de QI standardisés, pratiqués sur toute une génération ou presque (25 000 jeunes par an sont testés depuis 1988), une étude des deux mêmes auteurs, publiée en 2013, montre une chute de deux points de QI entre 1997 et 2009, mesurée avec une grande précision. Les trois fonctions cognitives testées (représentation des formes, arithmétique, raisonnement verbal) sont toutes en régression.

    Que viennent faire ces informations dans cette chronique ? Descartes nous a appris à nous placer si haut en surplomb du monde naturel, que nous avons bien du mal à imaginer que notre cerveau, siège du cogito, puisse être également modelé par notre environnement. Nous acceptons volontiers que notre foie puisse être intoxiqué, que notre prostate, nos glandes mammaires, notre pancréas puissent s’abîmer au contact des polluants de l’environnement. Mais que l’organe de notre intelligence soit affecté de la même façon, et que ces dégâts puissent altérer notre esprit, notre humeur, notre propension à la joie ou à l’insouciance, nous est intolérable. Le cerveau, pense-t-on, c’est de l’éducation greffée sur de la génétique. Un point c’est tout.

    Lien entre perturbateurs endocriniens et troubles neuro-comportementaux

    C’est pourtant faux. On peut, pour s’en convaincre, lire un livre savant paru fin mai en France, et dont il avait été question dans ces colonnes à sa publication par Oxford University Press (Le Monde du 3 décembre 2014). Dans Le Cerveau endommagé (Odile Jacob, 416 p., 39,90 euros), la biologiste Barbara Demeneix (CNRS/Muséum national d’histoire naturelle) montre comment la perturbation du système hormonal par une multitude de substances présentes dans notre environnement domestique (solvants, plastiques, etc.) ou dans la chaîne alimentaire (pesticides, additifs, etc.), peut altérer la construction de certaines structures cérébrales, notamment au cours de la période intra-utérine.

    La chercheuse, dont les travaux sur le système thyroïdien sont mondialement reconnus, travaille depuis plus de dix ans sur la question. Elle a ratissé toute la connaissance, de l’épidémiologie à l’épigénétique en passant par l’endocrinologie et la biologie du développement ; elle conclut à un lien fort entre l’exposition généralisée de la population aux perturbateurs endocriniens — ces substances capables d’interférer avec le système hormonal — et l’augmentation d’une variété de troubles neuro-comportementaux (troubles de l’attention, hyperactivité, autismes, etc.).

    Faillite réglementaire

    Depuis longtemps, elle s’attend à ce que ses idées soient confortées par un début de baisse, dans la population générale, des capacités cognitives. Désormais, nous y sommes, même si d’autres causes que les contaminants chimiques ne sont pas à exclure…
    S’il faut évoquer, aujourd’hui, les travaux de Barbara Demeneix, ce n’est pas seulement à l’occasion de la parution française de son livre. C’est aussi et surtout que la semaine passée a marqué le dernier épisode en date, et l’acmé, d’une interminable faillite réglementaire.

    Mercredi 15 juin, avec, au compteur, deux ans et demi de retard et une condamnation de la Cour de justice de l’Union européenne, Bruxelles a proposé des critères d’identification des perturbateurs endocriniens — critères qui permettront de les retirer du marché. Hélas, la proposition de Bruxelles exige des niveaux de preuve presque impossibles à atteindre pour déclarer une substance « perturbateur endocrinien ». Les sociétés savantes, les ONG et certains Etats-membres sont vent debout.

    Bruxelles n’a pas compris qu’il ne s’agit plus de prendre des mesures de précaution, mais des mesures d’urgence. Nous ne le voyons plus seulement par les hausses d’incidence des maladies hormonales « classiques » (cancers hormono-dépendants, diabète, infertilité, etc.) : nos cerveaux et ceux des générations futures, condition sine qua non de notre intelligence collective, sont en première ligne.

  • Chronique Europe | Du 5 février au 7 mars 2016
    http://asile.ch/2016/06/06/chronique-europe-5-fevrier-13-mars-2016

    5 février Un mois après l’entrée en vigueur au Danemark de la loi permettant de saisir les valeurs patrimoniales des demandeurs d’asile au delà d’un certain montant, aucun bien n’a pour l’heure été confisqué. 19 février L’Autriche prend des mesures drastiques et réintroduit les contrôles à ses frontières : elle n’accepte plus que 80 réfugiés par […]

  • #Gauguin, peintre en transit
    http://bandedessinee.blog.lemonde.fr/2016/06/04/gauguin-peintre-en-transit/#xtor=RSS-32280322

    « Veux-tu que je te dise, gémir n’est pas de mise, aux Marquises ». Sauf pour le peintre Paul Gauguin qui y meurt dans la misère en 1903. Les dernières années de sa vie sont évoquées dans l’album Gauguin, l’autre monde de … Continuer la lecture →

    #Bande_dessinée #Biographie #Fabrizio_Dori #l'autre_monde

  • Les superpouvoirs de l’urine | ARTE
    http://www.arte.tv/guide/fr/048171-000-A/les-superpouvoirs-de-l-urine?autoplay=1

    pas encore vu

    Matière première, engrais industriel, outil de diagnostic pour les scientifiques, médicament, ressource énergétique... : aujourd’hui, l’urine, fluide universel injustement méprisé, se prête aux usages les plus nobles. En témoignent les expériences surprenantes menées par les scientifiques aux États-Unis, en Chine, aux Pays-Bas, au Danemark, en Angleterre ou en France... Ce voyage au pays de l’or liquide nous rappelle aussi que nous avons passé les premiers mois de notre vie dans l’urine ! Car le foetus se soulage chaque jour d’un volume d’environ deux verres d’eau. Au cours d’une vie, chacun de nous produit 38 000 litres d’urine, soit l’équivalent d’un gros camion-citerne. Pourtant, malgré ce volume impressionnant et son succès croissant, ce liquide reste un sujet tabou ! Grâce à des caméras thermiques, microscopiques et ultra-rapides, une plongée captivante dans un fluide doté de multiples vertus, signée Thierry Berrod (La fabuleuse histoire des excréments, diffusée par ARTE en 2008).

    #urine

  • Perturbateurs endocriniens : l’histoire secrète d’un scandale

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/05/20/perturbateurs-endocriniens-l-histoire-secrete-d-un-scandale_4922907_3244.htm

    C’est l’un des secrets les mieux gardés d’Europe. Il est enfermé quelque part dans le dédale des couloirs de la Commission européenne, dans une pièce à accès surveillé, où seule une quarantaine de fonctionnaires accrédités ont le droit d’entrer. Avec du papier, un stylo. Les smartphones sont confisqués. Un dispositif de sécurité plus strict encore que pour l’accord de libre-échange transatlantique entre l’Union européenne et les Etats-Unis (ou Tafta) : pour connaître les documents le concernant, les eurodéputés, eux, peuvent pénétrer dans la salle de lecture sans que l’on s’enquière du contenu de leurs poches.

    Ce secret, c’est un rapport d’environ 250 pages. Dans le jargon de la Commission, une « étude d’impact ». Celle-là évalue les conséquences « socio-économiques » d’une réglementation visant une famille de polluants chimiques. Capables d’interférer avec les hormones des espèces animales, humains compris, les perturbateurs endocriniens sont soupçonnés d’être à l’origine de nombreuses maladies graves (cancers hormonaux-dépendants, infertilité, obésité, diabète, troubles neuro-comportementaux…). Ces substances se trouvent dans une multitude d’objets de consommation courante, dans les cosmétiques, les pesticides ou les plastiques (à l’instar du bisphénol A). Des secteurs entiers de l’industrie seront concernés à moyen terme par leur réglementation. Des milliards d’euros sont en jeu.

    Définir les critères

    La perspective d’éventuelles restrictions, parfois même d’interdictions, suscite de vives inquiétudes chez les industriels. Le secteur des pesticides, en particulier, n’a jamais caché son hostilité à certaines dispositions du règlement européen sur les « produits phytopharmaceutiques », qui est à l’origine d’un processus de décision aux rebondissements dignes d’une série télévisée. Adopté au Parlement en 2009, ce texte réserve en effet un traitement spécial aux pesticides : ceux reconnus comme perturbateurs endocriniens ne seront plus autorisés sur le marché. Encore faut-il pouvoir les reconnaître.

    La Commission devait donc trouver le moyen de distinguer les perturbateurs endocriniens des autres produits chimiques. Très concrètement, son travail consistait à énoncer des critères qui permettraient de les identifier. Sans critères, pas d’application de la loi. Autorités sanitaires nationales, industriels et ONG sont ainsi suspendus à une décision imminente sur ces critères d’identification – outil réglementaire qui permettra ensuite d’en restreindre l’usage ou, plus radicalement, d’en interdire certains. Or, sept ans plus tard, les critères n’existent toujours pas.

    C’est cette étude d’impact, aux conclusions apparemment aussi confidentielles que l’adresse de la fontaine de Jouvence, qui en est en grande partie responsable. Elle n’était pas prévue au départ, mais l’industrie l’a réclamée afin d’affaiblir la réglementation, puis l’a obtenue à l’issue d’une offensive éclair de lobbying menée en tandem par les industriels des pesticides et de la chimie au début de l’été 2013. Principalement au travers de leurs organisations de lobbying bruxelloises : l’Association européenne de protection des plantes (ECPA) et le Conseil européen de l’industrie chimique (Cefic).

    Un dossier hypersensible

    Mais les géants de l’agrochimie étaient aussi montés au front : les deux poids lourds allemands BASF et Bayer, ainsi que la multinationale suisse Syngenta. L’ancienne secrétaire générale de la Commission Catherine Day avait fini par céder à leur requête au nom des « opinions divergentes » dans la communauté scientifique et des « impacts potentiels sur des pans de l’industrie chimique et le commerce international » – une référence directe au Tafta, dont les négociations venaient alors tout juste de commencer. Dans une note interne datée du 2 juillet 2013, la plus haute fonctionnaire européenne qualifiait alors les critères des perturbateurs endocriniens de « sujet sensible ». Sensible, il est resté. Et même hypersensible, il est devenu.

    Car le Parlement européen avait donné une date butoir à la Commission pour rédiger ces fameux critères : décembre 2013. Ne voyant rien venir, la Suède avait alors décidé de poursuivre la Commission en justice. Une procédure soutenue par la France, le Danemark, la Finlande et les Pays-Bas et à laquelle s’étaient joints le Parlement et le Conseil – une configuration rare.

    La Cour de justice de l’Union européenne n’a, elle, pas tardé. Juste avant Noël 2015, elle a jugé que la Commission avait « violé le droit de l’Union », elle qui est pourtant la gardienne des traités. L’arrêt balaye la « prétendue nécessité de procéder à une analyse d’impact des critères scientifiques » que la Commission a placée au cœur de sa défense. Mais le jour même, le porte-parole du commissaire européen à la santé, le Lituanien Vytenis Andriukaitis, annonce tout de go que l’étude d’impact sera malgré tout menée jusqu’au bout. D’hypersensible, le dossier devient inflammable.

    Quid du coût des maladies ?

    Les députés européens sont furieux. Certains d’entre eux ont déjà envoyé plusieurs lettres au président de la Commission. Elles sont restées sans effet. Le 13 janvier, c’est le président du Parlement en personne qui écrit à Jean-Claude Juncker. Le retard de la Commission est « inacceptable », souligne Martin Schulz. Tout autant que la poursuite de l’étude d’impact « au mépris du jugement » de la plus haute juridiction de l’Union et auquel il lui demande de « se conformer sans délai ». Le message est répété dans un second courrier, le 10 mars. La Suède, pour sa part, persiste. Dans un document daté du 13 mai et que Le Monde s’est procuré, les autorités suédoises rappellent sèchement aux services de la Commission que la Cour « interdit l’utilisation de considérations économiques pour définir les critères ».

    Mais de quelle nature sont les « considérations économiques » consignées dans les pages de l’étude d’impact enfermée à double tour ? En sus des conséquences sur l’industrie, prendront-elles en compte le coût des maladies liées à l’exposition aux perturbateurs endocriniens, qui a été estimé par des études indépendantes entre 157 milliards et 288 milliards d’euros par an (Université d’Utrecht, 2016) en Europe ? Fin du suspense le 15 juin. D’après nos informations, la proposition finale de critères d’identification des perturbateurs endocriniens sera présentée en réunion du collège des commissaires.

  • #Schengen : vers une prolongation des contrôles aux #frontières intérieures

    Face à la pression migratoire et à la menace terroriste, la Commission européenne devrait donner son feu vert mercredi aux Etats membres souhaitant prolonger de manière exceptionnelle les contrôles aux frontières intérieures de l’espace Schengen.

    http://www.leparisien.fr/international/schengen-vers-une-prolongation-des-controles-aux-frontieres-interieures-0
    #fermeture_des_frontières #Espace_Schengen #Schengen (fin de-) #Europe

    • Revenir à l’esprit de Schengen : la Commission prend des mesures supplémentaires en vue de lever les contrôles aux frontières intérieures réintroduits à titre temporaire

      La Commission a proposé aujourd’hui une recommandation, qui fera l’objet d’une décision du Conseil, en vue de prolonger des contrôles proportionnés à certaines frontières intérieures de l’espace Schengen, à savoir en Allemagne, en Autriche, en Suède, au Danemark et en Norvège pendant une durée maximale de six mois. Ces pays ont déjà pris des mesures nationales afin de répondre à la menace que peuvent faire peser sur l’ordre public et la sécurité intérieure les mouvements secondaires de migrants en situation irrégulière. Le projet de recommandation présenté ce jour propose de prolonger ces mesures, conformément au code frontières Schengen car, malgré les progrès significatifs accomplis par la Grèce, il n’a pu être remédié d’une manière adéquate et globale à tous les manquements graves constatés, dans le délai imparti de trois mois.

      http://europa.eu/rapid/press-release_IP-16-1627_fr.htm

  • Le toit du musée européen de Schengen s’effondre : un signe de la fracture de l’Europe ? RTBF avec Belga
    Publié le mercredi 11 mai 2016


    Le plafond du Musée européen de la petite ville luxembourgeoise de Schengen, haut-lieu de l’intégration de l’UE, vient de s’effondrer soudainement, comme une allégorie, diront certains, de la grave crise de la construction européenne.

    C’est au moment de la fermeture, mardi, peu après 18H00, que le plafond du musée s’est affaissé sur un tiers de sa superficie, sans faire de blessés parmi les deux visiteurs et l’employé se trouvant encore à l’intérieur.

    « C’est le signe qu’il faudra faire des travaux » , a prosaïquement dit à l’AFP Ben Homan, le bourgmestre de Schengen, dont le nom est associé depuis 30 ans à la libre-circulation des biens, services et personnes, l’un des acquis les plus concrets de la construction européenne.

    S’il refuse d’y voir un « symbole » de la grave crise migratoire qui fracture l’Europe, Ben Homan a toutefois exhorté l’Union européenne à « tout faire pour que cet espace soit préservé ».
    Contrôles rétablis aux frontières

    C’est à Schengen, village planté de vignes en bordure de la Moselle, que cinq États membres de l’UE (l’Allemagne, la France, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg) « ont signé le 14 juin 1985 sur le bateau ’Princesse Marie-Astrid’ un accord prévoyant la suppression des contrôles des personnes à leurs frontières intérieures » , rappelle le musée sur son site.

    L’accord, aujourd’hui adopté par 22 pays de l’UE mais aussi l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse, est entré en vigueur en 1995. Mais, débordés par l’afflux de réfugiés, l’Allemagne, l’Autriche, le Danemark, la Suède et la Norvège ont rétabli l’an dernier des contrôles à leurs frontières.

    Roger Weber, le président de l’association qui gère le musée, espère « pouvoir rouvrir dans 15 jours ».

    Le musée retrace l’évolution des frontières de l’Europe de 1815 à nos jours avec des cartes interactives, rappelle l’activité des contrebandiers, expose des képis de douaniers et propose à ses visiteurs de fabriquer, dans une machine, un passeport.

    Source : http://www.rtbf.be/info/monde/europe/detail_le-toit-du-musee-europeen-de-schengen-s-effondre-un-signe-de-la-fracture

    #Schengen #Shengen il me semble que les 2 orthographes existent.