country:egypt

  • Dans le complotisme de Laurence Marchand-Taillade qui dénonce sur CNews le rôle des « Frères musulmans » dans les événements de samedi dernier, un aspect est insuffisamment mis en avant : elle se base ouvertement sur la seule propagande officielle de la dictature égyptienne pour assoir son explication. Elle commence ainsi :
    https://www.youtube.com/watch?v=LbyFCE-bVX8

    Ce qui est inquiétant, c’est qu’on a quand même des journaux étrangers, notamment des journaux égyptiens [elle insiste par son intonation sur « égyptiens »] qui rapportent que les modes opératoires correspondent aux modes opératoires qui étaient employés en Égypte au moment des Printemps arabes. [blah blah]… issus des Frères musulmans.

    Puis :

    C’est une hypothèse qui est soulevée par des journaux tout à fait sérieux égyptiens.

    M’enfin ça devrait faire bondir. « Des » journaux égyptiens ? La dame ne sait pas que l’Égypte est une épouvantable dictature, dirigée par le maréchal Sissi, dont l’intégralité de la propagande est basée sur la dénonciation des Frères musulmans, puisqu’il est arrivé au pouvoir en renversant le Président élu Mohamed Morsi (issu des rangs des Frères) ?

    Et que, de manière très inquiétante, ce complotisme anti-Frères, seule parole autorisée dans les médias égyptiens, sert à justifier la répression des manifestations, notamment à Rabaa en août 2013, qui a vu la mort de plusieurs centaines de manifestants (au moins 800, sans doute plus de 1000).

    Sur la crédibilité (ou la gravité) d’une information qui reposerait « notamment » sur « des journaux tout à fait sérieux égyptiens », voir par exemple la loi de 2015 :
    https://www.lexpress.fr/actualite/medias/l-egypte-promulgue-une-loi-menacant-la-liberte-de-la-presse_1707470.html

    Alors que l’Egypte détient dans ses geôles dix-huit journalistes, le chef de l’Etat a ratifié dimanche une loi plus que litigieuse.

    […]

    Ainsi, par cette nouvelle loi promulguée dimanche, les journalistes de toutes nationalités qui contrediraient les communiqués officiels s’exposeraient à de lourdes poursuites. Parmi les sanctions possibles : une amende pouvant aller de 200 000 à 500 000 livres égyptiennes (entre 23 000 et 58 000 euros) et une interdiction d’exercer la profession de journaliste durant un an maximum.

  • Egypt. Regeni lawyer discloses names of Egyptian suspects in murder case | MadaMasr
    https://madamasr.com/en/2018/12/06/feature/politics/regeni-lawyer-discloses-names-of-egyptian-suspects-in-murder-case

    The lawyer representing the family of Giulio Regeni says she has compiled a list of at least 20 people suspected of involvement in the death of the Italian PhD student, who was tortured and killed in Egypt nearly three years ago.

    Alessandra Ballerini made the comments at a press conference in Rome on Wednesday alongside Regeni’s parents and their supporters. She said the list was based on an extensive investigation with a legal team in Egypt, and that most of the suspects were generals and colonels in the Interior Ministry’s National Security Agency (NSA).

    “It is very unlikely that President [Abdel Fattah al-]Sisi was unaware of what was going on,” Ballerini said.

    Regeni, a PhD candidate who was researching independent trade unions in Egypt, disappeared from a metro station on January 25, 2016 — the fifth anniversary of the 2011 revolution — while on his way to meet a friend in downtown Cairo. His body was found several days later, bearing marks of severe torture, on the side of a highway on the outskirts of the city.

    Among the names Ballerini identified were the five Egyptian security officials Rome prosecutors placed under official investigation on Tuesday. They include Major General Tarek Saber, a senior official at the NSA at the time of Regeni’s death, who retired in 2017; Major Sherif Magdy, who also served at the NSA where he was in charge of the team that placed Regini under surveillance; Colonel Hesham Helmy, who served at a security center in charge of policing the Cairo district where Regeni lived; Colonel Asser Kamal, who was the head of a police department in charge of street works and discipline; and junior police officer Mahmoud Negm, according to the Associated Press.

    “These people should fear being arrested when they travel abroad because they murdered an Italian citizen,” Ballerini said.

  • Egypt. Regeni lawyer discloses names of Egyptian suspects in murder case | MadaMasr
    https://madamasr.com/en/2018/12/06/feature/politics/regeni-lawyer-discloses-names-of-egyptian-suspects-in-murder-case

    The lawyer representing the family of Giulio Regeni says she has compiled a list of at least 20 people suspected of involvement in the death of the Italian PhD student, who was tortured and killed in Egypt nearly three years ago.

    Alessandra Ballerini made the comments at a press conference in Rome on Wednesday alongside Regeni’s parents and their supporters. She said the list was based on an extensive investigation with a legal team in Egypt, and that most of the suspects were generals and colonels in the Interior Ministry’s National Security Agency (NSA).

    “It is very unlikely that President [Abdel Fattah al-]Sisi was unaware of what was going on,” Ballerini said.

    Regeni, a PhD candidate who was researching independent trade unions in Egypt, disappeared from a metro station on January 25, 2016 — the fifth anniversary of the 2011 revolution — while on his way to meet a friend in downtown Cairo. His body was found several days later, bearing marks of severe torture, on the side of a highway on the outskirts of the city.

    Among the names Ballerini identified were the five Egyptian security officials Rome prosecutors placed under official investigation on Tuesday. They include Major General Tarek Saber, a senior official at the NSA at the time of Regeni’s death, who retired in 2017; Major Sherif Magdy, who also served at the NSA where he was in charge of the team that placed Regini under surveillance; Colonel Hesham Helmy, who served at a security center in charge of policing the Cairo district where Regeni lived; Colonel Asser Kamal, who was the head of a police department in charge of street works and discipline; and junior police officer Mahmoud Negm, according to the Associated Press.

    “These people should fear being arrested when they travel abroad because they murdered an Italian citizen,” Ballerini said.

  • Île de Pâques : le combat du peuple Rapa Nui pour la restitution de son patrimoine culturel
    https://www.franceculture.fr/sculpture/ile-de-paques-le-combat-du-peuple-rapa-nui-pour-la-restitution-de-son-

    C’est le symbole de l’Île de Pâques. Le moaï est devenu indissociable de cette île, rattachée au Chili depuis 1888, comme la Tour Eiffel l’est pour Paris. Près de mille statues aux airs de géant de pierre se dressent encore aujourd’hui sur cette île de 166 km2, située entre Tahiti et les côtes chiliennes. Mais certaines oeuvres manquent à l’appel et sont exposées dans des musées à l’étranger, comme à Paris, quai Branly. 150 ans après la disparition du moaï Hoa Hakananai’a, une délégation de l’Île de Pâques s’est rendue mardi 20 novembre au British Museum de Londres pour réclamer la restitution de la statue. La statue a été emportée sans autorisation en 1868 par un navire britannique. La reine Victoria l’avait ensuite offerte au musée londonien, mal à l’aise devant cette représentation dénudée.

    Cette revendication date en fait d’une trentaine d’années et s’inscrit dans un combat pluriel du peuple Rapa Nui. Sa terre est d’ailleurs sur le point de changer officiellement de nom pour s’appeler « Rapa Nui - Isla de Pascua ». « Nous voulons faire un acte de reconnaissance historique, de revendication : reconnaître l’origine et l’histoire millénaire de l’île », a ainsi déclaré le président du Chili, Sebastián Piñera. Le musée norvégien Kon-Tiki pourrait d’ores et déjà avoir créé un précédent : il vient lui de s’engager à restituer toute sa collection de pièces archéologiques et photographies de Rapa Nui.

    #restitution #art #musée #colonialisme #Ile_de_Pâques #Rapa_Nui

  • Le Qatar annonce son départ de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole
    https://www.lemonde.fr/international/article/2018/12/03/le-qatar-annonce-son-depart-de-l-organisation-des-pays-exportateurs-de-petro

    L’émirat du Golfe, qui devrait se retirer du cartel de l’or noir en janvier, est l’un des plus petits producteurs de l’OPEP et son influence y est limitée.

    L’annonce a surpris. « Le Qatar a décidé de se retirer comme membre de l’OPEP avec effet en janvier 2019 », a déclaré lundi 3 décembre le nouveau ministre de l’énergie de l’émirat, Saad Sherida Al-Kaabi. Le pays est membre depuis 1961 de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole.

    Cette décision résulte d’une réflexion sur les moyens de renforcer le profil international du Qatar et de préparer sa stratégie de long terme, largement axée sur l’industrie gazière, a expliqué M. Al-Kaabi. Le richissime émirat, premier exportateur mondial de gaz naturel liquéfié, est l’un des plus petits producteurs de l’OPEP et son influence y est limitée.

    Son annonce survient juste avant une réunion cruciale du cartel et de ses partenaires à Vienne, en Autriche, les 6 et 7 décembre, qui a pour objectif de trouver un accord sur une réduction de la production de pétrole. Les prix de l’or noir ont chuté de plus d’un quart depuis le début d’octobre, lorsqu’ils avaient atteint leur plus haut niveau en quatre ans. Doha a assuré cependant qu’il continuerait de respecter ses engagements, comme les autres pays qui ne font pas partie de l’OPEP.

    Le ministre de l’énergie qatari assure que ce départ n’est pas politiquement motivé. Mais le petit Etat de 2,6 millions d’habitants est en conflit ouvert avec ses voisins, dont l’Arabie saoudite, chef de file du cartel et l’un de ses cofondateurs. Depuis le 5 juin 2017, Riyad et ses alliés – les Emirats arabes unis, Bahreïn et l’Egypte – ont tous coupé leurs liens avec Doha, l’accusant de soutenir des mouvements « terroristes », de se rapprocher de l’Iran et de saper la stabilité de la région.

    La seule frontière terrestre de la petite nation péninsulaire avait alors été fermée, sa compagnie aérienne publique interdite d’emprunter l’espace aérien des pays voisins, et ses citoyens expulsés de ces mêmes pays. Depuis plusieurs mois, le régime saoudien entretient également le flou autour d’un projet de canal maritime, percé parallèlement à sa frontière avec le Qatar, qui transformerait de facto l’émirat en île.

  • Sur le mouvement des #Gilets_jaunes - Temps critiques
    http://tempscritiques.free.fr/spip.php?article386

    La perte de légitimité de l’État-nation

    2 À partir de la fin des années 1970, les restruc­tu­ra­tions indus­triel­les et le pro­ces­sus de glo­ba­li­sa­tion/ mon­dia­li­sa­tion s’enclen­chent alors, dans ce qui n’est pas pour nous une contre-révolu­tion (il n’y a pas vrai­ment eu révolu­tion), mais une révolu­tion du capi­tal. Elle s’initie puis prospère sur les limi­tes du der­nier cycle de lutte de clas­ses et épuise la dyna­mi­que his­to­ri­que de l’égalité portée par l’idéologie uni­ver­sa­liste de la première bour­geoi­sie sou­te­nue par la classe ouvrière au sein de l’État-nation. Désor­mais l’équité rem­place l’égalité, la lutte contre les dis­cri­mi­na­tions rem­place la lutte contre les inégalités

    3 Des formes précapi­ta­lis­tes de rap­ports sociaux subor­donnés réémer­gent alors : les rela­tions socia­les (« le piston »), l’hérédité sociale, repren­nent de l’impor­tance à l’intérieur même du pro­ces­sus démocra­ti­que comme le montre la situa­tion dans l’éduca­tion où de plus en plus d’élèves entrent dans le cycle supérieur sans que le pour­cen­tage d’enfants d’ouvriers s’élèvent pour autant ; comme le montre aussi une aug­men­ta­tion des taxes qui, dans le système redis­tri­bu­tif français où 50 % de la popu­la­tion ne paie pas d’impôt sur le revenu, est la façon la plus directe de faire contri­buer les pau­vres, comme sous l’Ancien régime fina­le­ment. Toutes ces mesu­res sont à la racine de la révolte fis­cale actuelle. C’est d’autant plus injuste que contrai­re­ment à ce qui se dit sou­vent sur la part res­pec­tive de chacun à la pol­lu­tion, ce ne sont pas les moins aisés qui pol­lue­raient le plus (on accuse l’auto­mo­bile et le diesel), mais les plus riches. Tout cela est posé en termes indi­vi­duels comme si cela était du res­sort de chacun et non pas du rap­port social capi­ta­liste dans son ensem­ble. 

    4 D’après des sta­tis­ti­ques3 récentes, un cadre supérieur sera beau­coup plus pol­lueur et aura une empreinte car­bone supérieure (à cause sur­tout de ses loi­sirs supérieurs et des dépenses en essence bien supérieu­res, en valeur abso­lue, à un ouvrier ou une aide-soi­gnante, mais sa dépense en essence représen­tera une part pro­por­tion­nelle bien moins impor­tante de son budget en valeur rela­tive. Statistiquement en France, les 10 % les plus riches émet­tent quatre fois plus d’empreinte car­bone que les 50 % les plus pau­vres donc chaque foyer des 10 % des plus riches émet­tent vingt fois plus que les plus pau­vres alors que le mode de vie des plus riches (avions, gros­ses voi­tu­res, 4x4) est non seu­le­ment préservé, mais en voie de démocra­ti­sa­tion avec crédit et voya­ges low cost4. Ces données s’ins­cri­vent en faux contre l’image donnée des Gilets jaunes comme de gros beaufs pol­lueurs. Certes, ils accor­dent sûrement moins d’atten­tion idéolo­gi­que à l’écolo­gie que les cadres ou pro­fes­sions intel­lec­tuel­les, mais leurs pra­ti­ques sont moins contra­dic­toi­res que les leurs.

    5 L’aug­men­ta­tion de la CSG avait déjà eu cet effet de taxa­tion de tous (pau­vres comme retraités), mais comme toutes les taxes, elle est pro­por­tion­nelle et non pas pro­gres­sive avec donc elle n’a aucun caractère redis­tri­bu­tif, bien au contraire puis­que cer­tai­nes taxes tou­chent des pro­duits qui représen­tent une plus grande part du budget des famil­les en dif­fi­culté que des famil­les riches (c’est par exem­ple le cas de la TVA). Il ne faut donc pas s’étonner de voir des petits retraités dont beau­coup vivent mal le paie­ment de la CSG, être très actifs sur les bar­ra­ges, d’autant qu’ils ont le temps dis­po­ni­ble pour eux. C’est donc la fonc­tion sociale de l’impôt qui est remise en ques­tion du fait du sen­ti­ment de déclin des ser­vi­ces publics de proxi­mité au profit de leur contrac­tua­li­sa­tion (pres­ta­tions-clients, numérisa­tion) par­ti­culièrement évidente en ce qui concerne la SNCF, ce qui pro­duit une réaction indi­vi­duelle face à l’impôt fai­sant la balance entre ce qui est payé et ce qui est reçu. Toute soli­da­rité, même abs­traite, s’efface devant des réflexes indi­vi­dua­lis­tes qui se por­te­ront faci­le­ment vers et sur des boucs émis­sai­res.

    6 Si toute aug­men­ta­tion des prix sur des pro­duits de consom­ma­tion cou­rante a ten­dance à plus tou­cher les ménages à petit budget, les indi­vi­dus réagis­sent en général moins à ces mou­ve­ments de prix qui leur appa­rais­sent comme quasi natu­rels, au moins dans les pays capi­ta­lis­tes développés. Néanmoins, de plus en plus de prix leur appa­rais­sent comme des prix arti­fi­ciels soit parce qu’ils sont admi­nistrés par l’État et subis comme des prix poli­ti­ques entraînant une aug­men­ta­tion des dépenses contrain­tes, soit comme des prix de mono­pole imposés par les firmes mul­ti­na­tio­na­les et la grande dis­tri­bu­tion. Mais, hormis dans les DOM-TOM et encore aujourd’hui à la Réunion, ces prix sont rare­ment attaqués de front dans des émeutes popu­lai­res qui exis­tent pour­tant dans les pays pau­vres (Tunisie, Égypte). Il n’y a pas d’émeutes de la faim dans des pays comme la France et la lutte contre les prix s’avère indi­recte dans le cadre d’une lutte contre les aug­men­ta­tions de taxes qui appa­rais­sent sou­vent incompréhen­si­bles, du moins en France, vu le prin­cipe de non-affec­ta­tion. Il n’en faut donc pas plus pour que les Gilets jaunes et leurs sou­tiens refu­sent une taxa­tion soi-disant « verte » qui en fait ren­floue la caisse glo­bale de l’État qui ensuite seu­le­ment procède aux arbi­tra­ges budgétaires5. Question sociale et ques­tion envi­ron­ne­men­tale res­tent donc séparées, même si elles sont reconnues comme légiti­mes, car beau­coup de présents sur les bar­ra­ges ou dans les mani­fes­ta­tions refu­sent l’image de « beauf » qui leur a été collée et qu’ils res­sen­tent comme un mépris de caste si ce n’est de classe. Il n’empêche que la phrase énoncée dans les ras­sem­ble­ments : « Les élites par­lent de la fin du monde quand nous par­lons de fin du mois » est peut être la plus forte enten­due parce qu’elle consa­cre cette ten­sion.

    7 La révolte contre l’impôt ou les taxes ne peut donc être assi­milée au refus pur et simple exprimé par de nom­breu­ses cou­ches supérieu­res, pro­fes­sions libérales et autres petits patrons crou­lant sous les char­ges socia­les.

    8 D’où aussi des contes­ta­tions contre les nou­veaux « privilèges », et contre la paupérisa­tion de la vie quo­ti­dienne. Un autre argu­ment joue en faveur de cette thèse d’un soulèvement du peuple fédéré : la carte des révoltes et des soulèvements des Fédérés de l’été 17936 cor­res­pond assez bien à la carte des régions où les blo­ca­ges et les actions des Gilets jaunes sont les plus forts. Mais, là encore, la spécifi­cité de l’État français et de son cen­tra­lisme qui per­dure malgré la crise générale de la forme État-nation, empêche cette révolte de suivre la ten­ta­tion ita­lienne ou espa­gnole de l’auto­no­mie (Padanie) ou de l’indépen­dance (Catalogne) ou encore de la séces­sion européenne comme avec le Brexit7. Il n’empêche que le redéploie­ment de l’État-nation en État-réseau ne se fait pas d’un coup de baguette magi­que. La contra­dic­tion entre le ver­ti­ca­lisme cen­tra­liste de ce qui per­dure d’État-nation dans la ges­tion des rap­ports sociaux se heurte à la forme décen­tra­lisée que prend l’aménage­ment des ter­ri­toi­res. Une forme qui privilégie le dévelop­pe­ment des métro­po­les au détri­ment des villes peti­tes et moyen­nes qui se trou­vent dans le dilemme inso­lu­ble d’avoir à pren­dre plus de choses en charge avec moins de moyens. D’où le mou­ve­ment de démis­sions des maires qui se pro­duit aujourd’hui et un sen­ti­ment de solde pour tout compte qui fait resur­gir un « Peuple » qui n’a pas attendu Marine Le Pen où Mélen­chon et leur notion de « peuple cen­tral » pour être affirmé. Une notion qu’on retrou­vait déjà chez Arlette Laguiller dont on se moquait de la for­mule plus popu­laire que prolétarienne : « tra­vailleu­ses, tra­vailleurs, on vous exploite, on vous spolie8 » et qui semble assez proche de la per­cep­tion actuelle de beau­coup de mani­fes­tants qui ont à la fois l’impres­sion d’être exploités (chômage, CDD, allon­ge­ment des temps de trans­port) et spoliés par des taxes qui por­tent en soi l’injus­tice dans la mesure où elles tou­chent pro­por­tion­nel­le­ment davan­tage les pau­vres que les riches. C’est parce qu’ils sont arrivés à une grande connais­sance intui­tive de cette situa­tion d’exploi­ta­tion (qui ne passe pas par la case « cons­cience de classe ») que la radi­ca­li­sa­tion du méconten­te­ment n’épouse pas les formes d’orga­ni­sa­tion tra­di­tion­nel­les (par exem­ple syn­di­ca­les) et diffère dans sa com­po­si­tion sociale. Mais pour­quoi s’en étonner quand les restruc­tu­ra­tions du capi­tal ont liquidé les ancien­nes for­te­res­ses ouvrières et qu’on est bien loin de l’époque où domi­nait la figure de l’ouvrier-masse de Renault ou de Fiat. L’ouvrier de petite entre­prise, du bâtiment, des ser­vi­ces, l’employé du Mac Do trou­vent à cette occa­sion un lieu d’expres­sion de la révolte qui a du mal a existé sur des lieux de tra­vail frac­turés où les col­lec­tifs de tra­vail pei­nent à s’agréger. L’ancrage local des points de fixa­tion ren­force cette pos­si­bi­lité de ras­sem­ble­ment, hors des cadres struc­turés et ins­ti­tu­tion­na­lisés. Cette connais­sance intui­tive s’appuie sur le fait que la crois­sance des reve­nus en valeur abso­lue qui apparaît dans les sta­tis­ti­ques et qui est répercutée par les médias entre en contra­dic­tion avec une baisse du pou­voir d’achat à cause de l’aug­men­ta­tion des dépenses contrain­tes (char­ges fixes). Mais cette connais­sance intui­tive n’est pas sans matérialité objec­tive. En effet, si ce sont les habi­tants des régions rura­les et périur­bai­nes qui ont ten­dance à mani­fes­ter c’est aussi en rap­port avec un budget dédié à la « cohésion ter­ri­to­riale » qui vient d’être amputé de 1,4 Mds d’euros.

    9 Il y a conjonc­tion entre trois éléments, un « ça suffit » qui ne vise pas seu­le­ment Macron, comme avec le « Dix ans ça suffit » contre de Gaulle, en Mai-68, mais l’ensem­ble du corps poli­ti­que ; une exi­gence d’égalité, de jus­tice et de fra­ter­nité, même si on ne sait pas bien jusqu’où s’étend cette dernière, devant des rap­ports sociaux dont la dureté ne semble plus com­pensée par les acquis sociaux des années 1960-1970 et l’air de grande liberté (“libération”) qui l’accom­pa­gnait ; enfin des condi­tions matériel­les de vie sou­vent dif­fi­ci­les eu égard aux stan­dards en cours dans une société capi­ta­liste avancée.
    La soudaineté de l’événement

    10 Ce mou­ve­ment échappe aussi aux divers cor­po­ra­tis­mes qui ont pu être à la base d’autres mou­ve­ments plus anciens sou­vent désignés comme « inclas­sa­bles » comme l’était celui de Poujade (rat­taché aux commerçants et arti­sans avec l’UDCA9). La preuve en est qu’alors que les syn­di­cats de taxis et des trans­ports rou­tiers (FNTR) res­tent à l’écart ou même condam­nent le mou­ve­ment (la FNTR demande au gou­ver­ne­ment de dégager les routes !) puis­que ce sont des orga­ni­sa­tions qui ont négocié et obtenu quel­ques avan­ta­ges, de nom­breux rou­tiers et des chauf­feurs Uber sont aperçus sur les blo­ca­ges. Les rou­tiers jouant d’ailleurs sou­vent au « bloqué-blo­queur » et conseillant par­fois les novi­ces du blo­cage à déter­mi­ner les bons objec­tifs comme les dépôts d’essence (cf. Feyzin dans le Rhône, Fos-sur-Mer ou Brest). De la même façon, cer­tains s’aperçoivent que les blo­ca­ges des grands axes ont des réper­cus­sions sur l’appro­vi­sion­ne­ment en pièces pour les gran­des entre­pri­ses qui sous-trai­tent au maxi­mum. Ainsi, l’usine Peugeot de Montbéliard s’est retrouvée momen­tanément à l’arrêt.

    11 On assiste bien là à un sur­gis­se­ment événemen­tiel qui se situe en dehors des habi­tuel­les conver­gen­ces ou appels à conver­gence des luttes socia­les tra­di­tion­nel­les, parce qu’il pose, dans l’immédiateté de son expres­sion directe sa capa­cité à faire ras­sem­ble­ment10 en mêlant à la fois le caractère « bon enfant » et une grande déter­mi­na­tion. Il faut dire que beau­coup de mani­fes­tants en sont à leur première mani­fes­ta­tion. Ils s’éton­nent, naïvement de l’écart entre les enga­ge­ments for­mels à par­ti­ci­per qui pleu­vent sur les réseaux sociaux et le nombre rela­ti­ve­ment res­treint des présents sur les bar­ra­ges et aux mani­fes­ta­tions. Le fait de les inter­ro­ger sur leur absence ou indifférence aux mani­fes­ta­tions de ces dernières années les inter­lo­quent, mais ne les aga­cent pas tant ils ont l’impres­sion d’un dévoi­le­ment sou­dain, d’être à l’ori­gine de quel­que chose de nou­veau. Certains res­sen­tent bien la contra­dic­tion entre d’un côté le fait de rester calme et en même temps la nécessité de rester décidés et déterminés dans une ambiance qui ne peut tour­ner qu’à la confron­ta­tion (deux morts, 500 blessés, dont une ving­taine de graves, y com­pris chez un com­man­dant de police11) si ce n’est à l’affron­te­ment vio­lent (le 24 novem­bre à Paris). Il s’en suit un chan­ge­ment de posi­tion pro­gres­sif vis-à-vis des forces de l’ordre qui passe par­fois de la compréhen­sion mutuelle à l’invec­tive ren­forcée par le fait que le mou­ve­ment ne cher­che pas d’abord et avant tout à négocier et ne déclare pas ses points de blo­cage, qu’il développe des moyens de com­mu­ni­ca­tion par réseau et des moyens d’action qui sont plus ceux des asso­cia­tions que des grou­pes poli­ti­ques ou syn­di­cats (les « flash­mob12 », par exem­ple). De la même façon qu’une ligne de par­tage de classe ne par­court pas le mou­ve­ment (nous y revien­drons), les tenants de la ligne amis/enne­mis, comme ceux de la ligne droite/gauche en seront pour leur frais. Certains s’essaient à des varian­tes comme « la France d’en bas contre la France d’en haut » ou, plus ori­gi­nal, comme D. Cormand, secrétaire natio­nal d’Europe-écolo­gie-les-Verts qui retient la sépara­tion entre ceux qui crai­gnent la fin du monde et ceux qui crai­gnent la fin du mois13 ou une déloca­li­sa­tion et le chômage comme les salariés de Renault-Maubeuge qui ont eu le gilet jaune facile avant l’action du samedi 17 car l’exem­ple ne vient évidem­ment pas d’en haut, bien au contraire. La com­mu­ni­ca­tion gou­ver­ne­men­tale, par­ti­culièrement mala­droite parce que peu au fait des stratégies poli­ti­ques s’avère par­ti­culièrement contre-pro­duc­tive. Les phra­ses macro­nien­nes sur le fait de n’avoir qu’à tra­ver­ser la rue pour trou­ver du tra­vail ont fait plus pour réintégrer les chômeurs dans la com­mu­nauté vir­tuelle du tra­vail que tout popu­lisme de gauche. De même la phrase de cer­tains élus de la majo­rité sur les Gilets jaunes « de la clope et du diesel » a exprimé au grand jour que la ciga­rette n’était pas, pour l’État et le pou­voir une ques­tion de santé publi­que, mais de santé morale dans le monde asep­tisé dont ils rêvent14.

    La tarte à la crème de l’interprétation en termes de classes moyennes

    12 On ne sait pas encore si c’est « l’insur­rec­tion qui vient », mais comme dit Patrick Cingolani dans Libération du 21 novem­bre 2018, on a déjà « un peuple qui vient ». Il est tou­jours dif­fi­cile de savoir ce qu’est « le peuple », mais concept mis à part, faut-il encore que ce « peuple » ne soit pas celui cons­titué autour de l’iden­tité natio­nale, fut-elle de gauche qui clôture­rait le choix entre popu­lisme de droite et popu­lisme de gauche, mais un « peuple » qui se cons­ti­tue­rait dans le mou­ve­ment en dépas­sant la coexis­tence de différentes luttes et dans une sorte de coex­ten­sion.

  • DÉMISSION par Badia Benjelloun - 29 Novembre 2018 - Librairie Tropiques
    http://www.librairie-tropiques.fr/2018/11/demission.html

     

    La présentation de la Programmation pluriannuelle de l’énergie a été l’occasion pour le président Macron de mécontenter à la fois les #escrologistes et les protestataires de la France d’en bas pour désigner en une périphrase gentillette, ceux qui n’en peuvent plus de vivre avec un découvert bancaire souvent dès la moitié du mois. Autrement dit, les prolétaires, ceux que leurs salaires ne nourrissent plus. L’insuffisance des ressources concerne deux Français sur cinq qui sont contraints de payer entre 8 à 16% le #crédit http://www.leparisien.fr/espace-premium/fait-du-jour/jackpot-pour-les-banques-12-07-2016-5960487.php à très court terme que constitue l’autorisation de ‘découvert’ aux particuliers. Les banques engrangent ainsi un bénéfice de plusieurs milliards d’euros annuels extorqués justement aux plus ‘démunis’.

    Le report à l’échéance de 2035 de la réduction à 50% de la part du nucléaire au lieu de 2025 comme prévu dans la programmation antérieure s’additionne aux incertitudes sur les filières alternatives aux énergies polluantes. De quoi indisposer la petite fraction de la population sérieusement préoccupée de dégradations irréversibles des conditions de vie sur la planète. L’ensemble des observateurs a pu noter l’absurdité de la proposition technocratique de la mise en place d’un Haut Conseil sur le climat, il existe déjà pléthore de commissions et de comité pour cela. Ce dit Conseil aurait la charge d’évaluer l’impact des réformes et mesures environnementales décidées par le gouvernement, c’est-à-dire de mesurer si les prochaines taxes seront acceptables, ce que devraient savoir les fonctionnaires préposés au budget ainsi que les députés censés représenter le peuple. Faire dépendre l’avenir des prochaines centrales nucléaires type #EPR de la réussite du site de Flamanville, le réacteur devait démarrer en 2012 puis 2016 et maintenant 2020, devrait laisser présager de leur abandon. Le prototype est très coûteux, plus de trois fois le coût initial il a été mal budgétisé et de nombreuses malfaçons l’ont retardé, #Bouygues en particulier y a mal encadré des #travailleurs_détachés et des non déclarés.

    Le verbiage inconsistant mouliné à l’adresse des Gilets jaunes a ben sûr raté sa cible. La taxe sur le diesel n’a été que le godet de plus qui a fait déborder la piscine. Elle pénalise surtout le travailleur pauvre pour qui la voiture est une extension nécessaire de son être de travailleur. Elle n’allait pas alimenter des programmes de transition énergétique mais plutôt permettre à la province française de l’#union_européenne de respecter les limites imposées du déficit budgétaire. En décidant de supprimer l’#ISF, l’État s’est privé d’une rentrée fiscale de près de 5 milliards http://www.perdre-la-raison.com/2017/10/suppression-de-lisf-enfumage-de-bercy.html d’euros. La cohérence aurait été d’adopter comme l’ont fait les Usa une imposition universelle, où qu’il vive un citoyen étasunien doit envoyer une déclaration de revenus au pays. La rigueur aurait dû imposer une lutte efficace contre l’évasion fiscale, 3500 ménages https://www.marianne.net/economie/suppression-de-l-isf-quelques-arguments-pour-ne-pas-avaler-la-soupe-de-mac français cachent plus de 140 milliards dans les #paradis_fiscaux.

    Une solution écologique honnête aurait été de renforcer les #transports_publics, les améliorer et non de supprimer des lignes ‘peu rentables’ comme cela s’est pratiqué ces vingt dernières années. Cet abandon du service public, les transports en commun en sont un, au même titre que l’enseignement (et non pas l’éducation) et la santé, a été dicté justement par l’Union européenne et son dogme de concurrence non faussée.
     
    https://www.youtube.com/watch?v=fXY_fw9C01w


     
    Les Gilets jaunes à défaut d’avoir un programme politique ou économique précis ont en revanche un slogan dépourvu d’ambiguïté ‘#Macron, #démission’. Ils ne semblent pas vouloir déposer les armes ni raccrocher leur gilet. Le cynisme du personnel mis au pouvoir par des manœuvres de ‘communicants’ a eu raison de la crédulité des plus crétins d’entre eux. Les difficultés des retraités, des travailleurs précaires et des temps partiels forcés sont concrètes. Elles ne sont plus solubles dans les traitements psychoactifs des troubles de l’humeur et des dépressions ni supportées par des addictions. Elles s’épanchent dans la rébellion et l’espoir qu’elle aboutisse.

    La culture catholique (et ouvrière) de ce pays est incompatible avec l’acceptation de la grâce et de l’élection de certains par le Seigneur comme c’est le cas chez toutes les variantes du protestantisme. Elle est à même de contester les inégalités et les injustices. Quand #Jésus a voulu chasser les marchands du Temple, il voulait le rachat certes des péchés mais surtout des dettes de ses coreligionnaires. La Maison de Dieu était à la fois une boucherie (sacrifice des bêtes organisé par des ministres à fonction héréditaire) mais aussi un lieu de prélèvement d‘une dîme religieuse et sans doute aussi une banque. C’est ce qu’a montré Michael Hudson dans son dernier ouvrage ‘Efface leur dette’ fondé sur le travail d’archéologues spécialisés dans l’Age de bronze en Mésopotamie.

    Ce Mouvement macronien n’est structuré sur rien d’autre qu’une direction, celle de ce capitalisme embourbé dans des dettes de toute nature qui asservissent soit par l’exploitation de leur travail, soit par leur exclusion du travail la majorité.

    Incapable de percevoir que ce système est depuis longtemps en ééquilibre métastable, il se montre décontenancé par le rappel de cette réalité. Son talent, rapprocher par des négociations un vendeur et un acheteur de gros secteurs de l’économie, pouvait s’exercer sans aucun risque sinon celui d’empocher de grosses commissions une fois réalisée la transaction. Il ne peut en faire un capitaine par gros temps quand les atteintes des droits des travailleurs ne sont plus endiguées dans des défilés normalisés les samedi ensoleillés entre République et Nation.

    La diversion tentée vers la voie trop souvent empruntée de cellules terroristes découvertes et désamorcées n’a pas fait recette. Elle a vite été étouffée sous l’avalanche des déclarations d’un Sinistre de l’intérieur qui ne voyait sur les Champs Elysées que séditieux et extrême droite nauséabonde.
     
    Lundi, on apprenait l’arrestation de #Benoît_Quennedey, http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2018/11/26/01016-20181126ARTFIG00322-un-haut-fonctionnaire-du-senat-interpelle-pour-de un haut fonctionnaire du Sénat, suspecté d’espionner pour le compte d’une puissance étrangère. Cet énarque, d’une érudition rare, est en charge du patrimoine et des jardins au palais du Luxembourg, fonction qui ne l’expose pas à accéder à des informations ‘sensibles’. La transmission de plans de palais ou de jardins à la Corée du Nord ne risquerait pas de mettre en danger la sécurité de l’Etat français. Car Benoît Quennedey est en effet président de l’association d’amitié franco-coréenne qui a connu trois présidents avant lui, toutes personnalités honorables et d’obédience politique différente. Quennedey appartient depuis longtemps au parti des Radicaux de gauche qui n’a pas pour vocation d’entreprendre une révolution bolchevik. Les entrefilets que la presse dominante a consacrés à cette interpellation sont plutôt prudents. Circonspects, ils n’excluent pas l’hypothèse que lui soit simplement reprochée son admiration pour un pays ‘totalitaire’ dans lequel il a voyagé plusieurs fois, comme tous les membres de cette association. On sait qu’à son arrivée à l’Elysée, Macron a voulu refonder les renseignements et s’est attaché une unité anti-terroriste mise sous son contrôle direct. Il est difficile de comprendre la teneur politique de cette garde à vue (loufoque et tragique) pour suspicion de crime très grave de haute trahison.

    Diversion médiatique offerte par la #DGSI quand la rue conteste avec une ampleur inattendue le chef de l’Etat.
    Mise à distance (désaveu ou critique discrète) de Trump qui a procédé à un rapprochement spectaculaire avec la République populaire et démocratique de Corée du Nord quand celle-ci a montré sa capacité à se protéger grâce à son programme balistique intercontinental ?
La France est le deuxième pays à ne pas avoir de représentation diplomatique avec la RPDCN après l’Estonie.

    Complaisance vis-à-vis du Japon liée à l’arrestation et la détention humiliante de #Carlos_Ghosn, toujours patron en théorie de #Renault ? Le rachat de titres Renault en 2015 par le ministre de l’économie Macron avait permis de réduire à zéro https://bfmbusiness.bfmtv.com/entreprise/emmanuel-macron-a-l-origine-de-la-guerre-entre-renault-et-nissan- les voix #Nissan dans le Conseil d’administration gros actionnaire de Renault en raison de l’application de la loi Florange.

    S’agit-il d’installer et de conforter un climat de répression de toute opposition réelle ou seulement probable, supposée ou à peine soupçonnée ? Dans la droite ligne de la mise en examen de Fillion et des perquisitions à l’encontre de la France Insoumise dans un contexte de régime d’exception institué depuis l’état d’urgence après les attentats de 2015. Les 5000 perquisitions ordonnées dans la foulée de supposés radicalisés fichés S n’avaient abouti à quasiment aucune mise en détention. L’arrestation d’innocents sans motif sérieux est le premier pas qui conduit à la perte de la personne juridique. La non protection par la loi du commun induit une insécurité et constitue l’arbitraire. Le régime de l’arbitraire est l’argument constitutif du totalitarisme qui se définit par la destruction, ici subtile, de l’opposition et par la détention d’innocents qui ignorent leur délit et la nature de leur peine.

    Quennedey serait alors victime d’une de ses raisons ou d’une combinaison de certaines d’entre elles. Peut-être l’est-il d’une raison plus triviale, une bourde potache de la DGSI ?

    Pour chacun de ces raisons, les #Giletsjaunes auraient raison de continuer à scander leur slogan. Démission. En Tunisie et en Egypte, les mêmes sans gilets criaient ‘Dégage !’.
    A peine un an et demi après l’élimination de rivaux qui n’étaient pas assez déterminés à prendre le pouvoir, confortablement installés dans une position d’éternels opposants, Macron avec moins 25% d’approbation de son public, lassé de son mépris, est sinon démissionnaire, d’ores et déjà démis.
     
    Badia Benjelloun.

     
    1. http://www.lefigaro.fr/societes/2018/11/27/20005-20181127ARTFIG00004-emmanuel-macron-devoile-le-futur-de-la-politique-
    2. http://www.leparisien.fr/espace-premium/fait-du-jour/jackpot-pour-les-banques-12-07-2016-5960487.php
    3. http://www.perdre-la-raison.com/2017/10/suppression-de-lisf-enfumage-de-bercy.html
    4. https://www.marianne.net/economie/suppression-de-l-isf-quelques-arguments-pour-ne-pas-avaler-la-soupe-de-mac
    5. https://www.marianne.net/economie/les-3-520-menages-les-plus-riches-de-france-planquent-140-milliards-d-euro
    6. https://en.wikipedia.org/wiki/Michael_Hudson_(economist)
    7. https://www.amazon.com/Forgive-Them-Their-Debts-Foreclosure/dp/3981826027
    8. Un haut fonctionnaire du Sénat interpellé pour des soupçons d’espionnage
    9. https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2018/11/27/un-haut-fonctionnaire-du-senat-soupconne-d-espionnage-au-profit-de-la-coree-
    10. http://www.lefigaro.fr/international/2017/09/06/01003-20170906ARTFIG00181-quelles-relations-la-france-entretient-elle-avec-
    11. https://bfmbusiness.bfmtv.com/entreprise/emmanuel-macron-a-l-origine-de-la-guerre-entre-renault-et-nissan-

  • AFFAIRE JAMAL KASHOGGI. POUR QUI SONNE LE GLAS ? – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/11/28/affaire-jamal-kashoggi-pour-qui-sonne-le-glas

    La mort atroce de Jamal Kashoggi ne peut être que condamnée. Cet acte abject indigne de toute conscience humaine a été de surcroît commis dans un lieu censé être un sanctuaire, une représentation diplomatique. Ce journaliste piégé et assassiné par traîtrise mérite en ce sens le statut de martyr. Mais ces circonstances tragiques n’ont semble-t-il pas encore révélé tous leurs secrets et ne peuvent nous empêcher de nous poser de légitimes questions.

    La médiatisation de ce drame par les faiseurs d’opinion occidentaux ne peut absoudre les crimes commis par leurs gouvernements respectifs et ne peuvent en tous les cas les faire oublier. La Palestine usurpée avec un peuple condamné depuis 1948 à l’errance, les crimes tus de l’entité sioniste et les guerres livrées contre des populations innocentes sont des marqueurs indélébiles. D’abord l’Afghanistan puis l’Irak et enfin la Syrie. L’ingérence en Egypte avec à la clé un président légitime jeté en prison et ses militants assassinés broyés sur la place publique où jetés en prison. Le démantèlement de la Libye puis la guerre au Mali. Ces agressions n’ont en tous les cas rarement suscité l’indignation et encore moins la condamnation chez ceux qui les ont inspirés et soutenus et qui aujourd’hui exploitent l’affaire Kashoggi pour d’obscurs desseins que nous devinons déjà.

    Ce journaliste saoudien que l’on dit proche de la famille royale s’est subitement retrouvé piégé dans un endroit où il avait vraisemblablement rendez-vous. Les Etats-Unis et la Turquie qui continuent de livrer à doses homéopathiques les informations qu’ils détiennent à propos de cette scabreuse affaire auraient-ils failli à la mission qui était aussi la leur, celle de veiller sur un homme qui ne l’oublions pas vivait aux Etats-Unis et se rendait régulièrement au Turquie où il disposait d’attaches solides.

    De quels éléments disposons-nous pour condamner et designer les commanditaires de cet acte barbare même si la gouvernance qu’ils incarnent n’est pas indemne de tout reproche ? Bien au contraire.

    Mais un prince qui prétend incarner le renouveau peut-il à moins d’être extrêmement naïf commettre un tel acte au point d’hypothéquer ses propres chances d’accéder au trône ?

    Qui aurait réussi si tel était le cas à vendre ce projet à un prince que l’on dit extrêmement rusé et prudent ? Serait-ce comme le prétendent certains un proche du Président Trump ?

    Disposons-nous de tous les éléments pour légitimement condamner ce Prince alors que l’unanimité des dirigeants occidentaux commence déjà à se fissurer ?

    Beaucoup d’éléments et aussi de services semblent se télescoper dans ce que l’on peut déjà qualifier aujourd’hui d’affaire Kashoggi.

    La façon dont les médias occidentaux se sont vite emparés de ce crime laisse perplexe et ces géniteurs de l’amalgame Islam et terrorisme ne se sont pas fait priés pour cracher encore une fois le feu.

    Car au delà de la famille royale saoudienne et des frasques qu’on veut bien leur attribuer et après avoir cautionné la mise sous séquestre et la confiscation des lieux saints de l’Islam en Palestine, il s’agit de s’attaquer désormais à ce qui constitue le sanctuaire de milliards de musulmans, la Mecque.

    Il serait donc bien naïf et surtout hasardeux d’obéir aux injonctions de ceux qui manipulent les consciences et qui du haut de leur suffisance et des crimes qu’ils ont depuis des siècles commis osent encore dire à l’opinion internationale ce qu’est le bien et ce qu’est le mal.

    L’Algérie n’a pas à rentrer dans cette danse macabre. Notre pays entretient d’excellentes relations avec l’Iran, la Turquie d’Erdogan, le Qatar et le Royaume d’Arabie saoudite ne doit pas faire exception. Nous ne sommes pas naïfs et notre pays n’ignore pas les enjeux de la géopolitique régionale. Le monde arabe auquel de ce point de vue là nous appartenons a souvent brillé par ses paradoxes et il serait fastidieux de les énumérer tous. Les vertus démocratiques n’ont jamais été les siennes et les revirements ainsi que les mauvais coups souvent sanglants ont toujours jalonné son histoire. Ceux qui aujourd’hui ont déjà condamné Mohamed Ben Salmane seront peut-être demain si la conjoncture venait à changer les premiers à le courtiser. La condamnation sans équivoque de l’assassinat de Kashoggi par l’Algérie a et bien qu’elle soit un peu tardive le mérite d’exister et balise en tous les cas le voyage de ce Prince dans notre pays. Mais la realpolitik a aussi ses vertus. Nous avons souvent été nous-mêmes bernés par notre naïveté et cette fougue congénitale à tout appréhender par l’affect et à mettre souvent en veilleuse la raison. Seuls aujourd’hui les intérêts vitaux de l’Algérie comptent. Nous recevons ce prince comme nous en avons reçu déjà beaucoup d’autres. Il s’agit de notre souveraineté. Une diplomatie sage et sereine nous est absolument nécessaire si nous voulons devenir grands. Et il faut toujours privilégier les compromis. Et condamner sans équivoque et avec force les compromissions.                                                                                      
    Salim METREF                                                                   http://lequotidienalgerie.org/2018/11/28/affaire-jamal-kashoggi-pour-qui-sonne-le-glas

  • Funding gaps threaten to leave nearly 1 million children out in the cold in the Middle East and North Africa
    https://www.unicef.org/press-releases/funding-gaps-threaten-leave-nearly-1-million-children-out-cold-middle-east-a

    With cold and rainy weather sweeping across the Middle East and North Africa, nearly 1 million children affected by crises in the region risk being left out in the cold. UNICEF is facing a US$33 million funding gap – two-thirds of the total appeal - for lifesaving winter assistance for children including warm clothes, blankets and winter health, water, sanitation and hygiene supplies.

    “Years of conflict, displacement and unemployment have reduced families’ financial resources to almost nothing. Staying warm has simply become unaffordable,” said Geert Cappelaere, UNICEF Regional Director for the Middle East and North Africa. “With little nutritious food and healthcare, children have grown weak, becoming prone to hypothermia and dangerous respiratory diseases. Without help to protect them from the freezing weather, these children are likely to face dire consequences.”

    Falling temperatures will bring even further hardship to thousands of families who are living in extremely basic conditions especially in camps or crowded shelters with little protection from the freezing cold. Last winter, two children died from the cold as they were attempting to flee the war in Syria to Lebanon in search of safety.

    Overall this winter, UNICEF aims to reach 1.3 million children in Syria, Iraq, Jordan, Lebanon, the State of Palestine, Turkey and Egypt with warm clothes; thermal blankets; water, sanitation, health and hygiene support; and cash assistance for families. UNICEF’s winter response complements existing programmes in health, nutrition, water and sanitation, protection and education and aims to keep vulnerable children across the region warm, healthy and in school this winter.

    #réfugiés

  • Le sérail en perte de vitesse ? – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/11/26/le-serail-en-perte-de-vitesse

    C’est clair désormais que les « décideurs » (sur lesquels personne n’arrive à mettre un nom ou un visage) sont en pleine panique alors que l’échéance de la prochaine élection présidentielle n’est plus très lointaine, à peine quelques mois.

    Devant la plus que probable incapacité de Bouteflika à se représenter pour une cinquième mandature, compte tenu de la dégradation continue de son état de santé, comme l’ont montré les dernières images de la télévision publique, on ne sait plus dans les cercles décisionnels quelle attitude adopter pour combler le vide sidéral que l’actuel Président va laisser aux héritiers du système si l’hypothèse de son retrait se confirme officiellement.

    Si, jusque-là, la consigne était de gagner du temps pour mieux se préparer à toutes les éventualités contraignantes pour le régime, il semble que l’évidence d’une solution intermédiaire s’avère plus que jamais impérative et ne laisse surtout plus de marge pour les improvisations, même si elle a du mal à se dessiner.

    Dans cette optique, ceux qui ont pignon dans les arcanes du Pouvoir n’hésitent plus à admettre aujourd’hui qu’il n’existe aucun plan B pour surmonter sans trop de dégâts cette défection qui ne figurait dans aucune perspective à moyen terme.

    Et c’est précisément ce manque d’anticipation pouvant prendre les « décideurs » au dépourvu qui pose problème, alors que tout paraissait bien ficelé pour amener Bouteflika à se succéder à lui-même, soit comme candidat ultra favori pour une cinquième mi-temps électorale, imaginée comme une simple formalité, soit comme postulant incontournable de la « continuité » promu à un plébiscite de la famille révolutionnaire pour poursuivre son œuvre.

    C’est donc l’homme de la nouvelle situation ainsi créée qui manque le plus et qui apparemment reste difficile à faire émerger, alors qu’une véritable course contre la montre a été engagée pour se prémunir contre les mauvaises surprises. Qui serait capable de prendre la relève d’un Président érigé au rang de « messie » qui a régné sans partage pendant vingt ans sur le pays et auquel on a tressé des lauriers hors du commun ne correspondant nullement à ses résultats ?

    La question n’est pas simple. Elle est cruciale en ce qu’elle doit associer dans sa forme, comme dans son contenu, tous les paramètres d’influence pour permettre au régime de survivre à lui-même, tout en donnant l’illusion d’un changement.

    Devant l’effarante image de désertification du personnel politique inspirée par Bouteflika, il ne faut pas être grand clerc pour faire l’amer constat que les candidats potentiels en mesure de lui succéder avec une réelle capacité de diriger le pays ne courent pas les rues. En théorie, il a fait le « nettoyage » à tous les paliers de la vie politique et associative pour instaurer la… paralysie participative, et ce n’est pas l’opposition qui soutiendra le contraire.

    Car, l’une des missions parmi les plus sensibles que Bouteflika s’est particulièrement appliqué à réaliser en y mettant toute la force de son autoritarisme, a été de réduire le champ du multipartisme à néant pour mieux neutraliser les leaders d’opinion à forte personnalité et empêcher ainsi qu’une sérieuse et rigoureuse concurrence soit portée à la politique unilatérale prônée par le système.

    Il est évident que le Président, avant sa maladie, avait engagé l’essentiel de son énergie à couper toutes les têtes qui risquaient de lui faire de l’ombre. En parfait Zaïm n’admettant aucune rivalité, il a voulu ainsi tracer la route de son destin en restant le seul maître du jeu.

    En quatre mandats successifs, l’activité politique centrale du pays a été orientée vers le monopole des deux partis du pouvoir, le FLN et le RND, ne laissant que l’alibi d’exister à une opposition autour de laquelle toutes les voies d’émancipation ont été soigneusement verrouillées.

    Ceci pour dire que sur un terrain aussi miné, les partis d’opposition, notamment ceux de la mouvance démocratique, éprouvent toutes les difficultés à faire sortir de leurs rangs un postulant ayant le profil et l’envergure pour remporter l’élection présidentielle, alors que, théoriquement, c’est de leur unique mouvement que pourrait intervenir le basculement du régime autocratique que nous vivons vers le régime républicain dont a besoin le pays. Cette politique de vouloir stériliser l’opposition n’est pas fortuite.

    Elle commande de faire place nette à l’action du régime et donc de lui offrir les conditions idoines pour se régénérer en puisant dans son propre vivier le personnel politique ou l’élite de substitution. A partir de ce postulat, il est aisé de penser que le futur Président sera encore, sauf miracle, issu du sérail.

    On le présentera comme l’homme de la transition, mais ce sera forcément le représentant du clan dominant qui n’ose pas imaginer un instant que les affaires du pays puissent être contrôlées sans lui. On saisit toute l’amplitude de l’engrenage dans lequel nous a mis le régime de Bouteflika, lequel, même partant, pèse de tout son poids sur l’avenir du pays.

    Un avenir sombre, qui va encore différer les espoirs d’une authentique démocratie. Si à un moment le nom du frère du Président a circulé pour prétendre à la succession par voie filiale, cette option a vite été étouffée dans l’œuf, car trop grosse pour être crédible. Il y a encore le nom du vice-ministre de la Défense, qui a, lui aussi, été cité dans les possibles solutions de substitution, une sorte de rescousse à la Sissi, en Egypte, mais là encore rien de probable n’est apparu pour rendre imaginable une telle version.

    Entre les deux « propositions », les poids lourds du sérail ne se bousculent pas au portillon, même si le candidat du « consensus » généralement estampillé par l’Armée est toujours le dernier à être révélé avant le départ de la course pour maintenir entier le suspense. Il reste les spéculations d’usage sur les postulants sponsorisés et les inévitables lièvres.

    A ce titre, beaucoup croient que le Premier ministre, qui a longtemps joué dans l’antichambre, voit s’offrir à lui une chance exceptionnelle de réaliser enfin son rêve en l’absence de Bouteflika, contre lequel il a juré de ne jamais se présenter.

    Une élection sans ce dernier est une opportunité qui ne se renouvellera pas pour Ouyahia, comme l’a compris d’ailleurs Ziari, l’ancien président de l’APN, aux yeux de qui ce dernier passe pour être le plus indiqué pour assurer la continuité du régime. Faux, semble lui rétorquer le ministre de la Justice qui, pour se faire entendre, n’a pas trouvé meilleur argument que de descendre en flèche la « notoriété » de son responsable hiérarchique.

    La guerre au sommet pour l’après- Bouteflika est ouvertement déclarée. Elle ne fait que commencer en instaurant un climat de panique, dont les premières secousses sont ressenties au sein du vieux parti qui perd ainsi un agitateur de premier ordre, en l’occurrence son SG. Ce sont des signes qui renseignent sur l’affolement d’un sérail en perte d’imagination.                                                    https://www.elwatan.com/edition/culture/le-serail-en-perte-de-vitesse-22-11-2018

  • Nancy Pelosi and Israel: Just how hawkish is the likely next speaker of the house? - Israel News - Haaretz.com

    Plus pro-israélien, on ne peut pas imaginer ! la probable future présidente de la chambre des représentants

    https://www.haaretz.com/israel-news/nancy-pelosi-and-israel-why-the-house-s-pro-israel-stance-is-unlikely-to-ch

    Pelosi has also held staunchly pro-Israel views that have at times even out flanked the GOP from the right.
    In 2005, while addressing AIPAC, Pelosi had waxed poetic about her personal experiences in Israel and how they shaped her views: “This spring, I was in Israel as part of a congressional trip that also took us to Egypt, Lebanon, Jordan, and Iraq. One of the most powerful experiences was taking a helicopter toward Gaza, over the path of the security fence. We set down in a field that belonged to a local kibbutz. It was a cool but sunny day, and the field was starting to bloom with mustard. Mustard is a crop that grows in California, and it felt at that moment as if I were home.”
    Pelosi, who was the 52nd Speaker of the House, previously served from 2007 to 2011 in the position which coincided with the 2008-2009 Israel-Gaza war known as Operation Cast Lead. In 2009, Pelosi sponsored a resolution that passed the House by a 390-5 majority blaming the Palestinian side for the violence and reaffirming U.S. support for Israel and a peaceful resolution to the Israeli-Palestinian conflict.
    The resolution quoted then Secretary of State Condoleezza Rice, who said in 2008, “We strongly condemn the repeated rocket and mortar attacks against Israel and hold Hamas responsible for breaking the cease-fire and for the renewal of violence there.”
    Stephen Zunes, author and professor of Middle Eastern Studies at the University of San Francisco, pointed out at the time that the language in the House decision was even to the right of the Bush administration, which supported the UN Security Council resolution condemning “all acts of violence and terror directed against civilians” - the congressional resolution only condemns the violence and terror of Hamas.
    Pelosi’s resolution also called for “the immediate release of the kidnapped Israeli soldier Gilad Shalit, who has been illegally held in Gaza since June 2006.”
    The Shalit kidnapping was a personal issue for Pelosi, who in 2008, while meeting with then Israeli Knesset speaker Dalia Itzik, held up dog tags of three Israeli soldiers kidnapped in 2006. Two of them belonged to Ehud Goldwasser and Eldad Regev, whose bodies were repatriated to Israel earlier that year. The third belonged to Gilad Shalit, who at the time was still believed to be held by Hamas in Gaza. Shalit was famously freed in 2011 as part of a prisoner exchange deal.
    Pelosi said she kept them as a “symbol of the sacrifices made, sacrifices far too great by the people of the state of Israel.”
    However, she hasn’t always been been on the right side of the pro-Israel divide. In 2014 Pelosi was criticized for suggesting Hamas is a humanitarian organization. On CNN she said, “And we have to confer with the Qataris, who have told me over and over again that Hamas is a humanitarian organization.” The host of the segment Candy Crowley then interrupted her to ask, “The U.S. thinks they’re a terrorist organization though, correct? Do you?” Pelosi responded with, “Mmm hmm.”
    After receiving a lashing from the likes of Megyn Kelly on Fox News and The Republican Jewish Coalition Matthew Brook, Pelosi’s office released a statement, “As Leader Pelosi reiterated in her CNN interview, Hamas is a terrorist organization.”
    Pelosi was also a vocal critic of Prime Minister Benjamin Netanyahu’s speech to a joint session of the U.S. Congress denouncing then-President Obama’s nuclear deal, which she supported.
    After the speech she released a very harshly worded condemnation saying, “That is why, as one who values the U.S. – Israel relationship, and loves Israel, I was near tears throughout the prime minister’s speech – saddened by the insult to the intelligence of the United States as part of the P5 +1 nations, and saddened by the condescension toward our knowledge of the threat posed by Iran and our broader commitment to preventing nuclear proliferation.”
    Pelosi, who was endorsed this week by J Street in her bid for speaker, addressed the 2017 AIPAC Policy Conference by reading a J Street-backed letter, which was signed by 191 members of Congress, mostly Democrats, urging U.S. President Donald Trump to support a two-state solution.
    “As strong supporters of Israel, we write to urge you to reaffirm the United States’ long-standing, bipartisan commitment to supporting a just and lasting two-state solution to the Israeli-Palestinian conflict,” Pelosi said.
    “It is our belief that a one-state outcome risks destroying Israel’s Jewish and democratic character, denies the Palestinians fulfillment of their legitimate aspirations, and would leave both Israelis and Palestinians embroiled in an endless and intractable conflict for generations to come,” she continued.
    Pelosi, at 78, represents the Democratic establishment’s traditional position on Israel, coupling unwavering support for Israeli defense and the two-state solution for peace between Israel and Palestinians, a bipartisan position that courts both AIPAC and J Street and doesn’t diverge too far from that of centrist Republicans. Unlike some new members of her caucus who criticize Israel for “occupying” the West Bank or for human rights abuses, Pelosi reservers her criticism only for Israeli leaders or policies she disagrees with, most prominently Netanyahu.

  • Egypt. 2 years after the loan agreement: What the IMF failed to anticipate | MadaMasr

    https://madamasr.com/en/2018/11/22/feature/economy/2-years-after-the-loan-agreement-what-the-imf-failed-to-anticipate

    On November 11, 2016, the International Monetary Fund (IMF) and the Egyptian government finalized a US$12 billion loan agreement tied to an economic reform plan that included a series of austerity measures and the liberalization of the Egyptian pound.

    At the time, Egypt was facing a shortage in foreign currency reserves, and both the IMF and the Egyptian authorities made optimistic forecasts about the future of the Egyptian economy under the new economic program.

    Two years later, the crisis in foreign currency reserves has largely been alleviated and the IMF’s growth targets appear to be on track. Yet those achievements have been offset by soaring rates of inflation and foreign debt, along with the plummeting purchasing power of the local currency. Meanwhile, fuel subsidies, which were meant to be reduced to alleviate the government budget — a specific goal of the economic program — have instead increased as a result of the devaluation of the pound.

    A number of these unanticipated challenges now facing the Egyptian economy are highlighted in a new report by the investment bank Shuaa Capital, which was issued to its clients several days ago and of which Mada Masr has obtained a copy.

  • Richard Semmler sur Twitter : ". #KarlreMarks: “What really is the #MiddleEast? – It’s the region between Egypt, Iran, Yemen, Turkey and the #BritishMuseum. There’s thousands of years of cultural exchange between us, based on the looting of our artifacts.” #Raubkunst #Kolonialismus" / Twitter
    https://twitter.com/rennsemmler/status/1066017461366075392

    https://www.youtube.com/watch?v=AXHcul337fI&feature=youtu.be

    #moyen_orient

  • Le prince Mohammed Ben Salmane se cherche une légitimité en Algérie - Algérie Patriotique
    https://www.algeriepatriotique.com/2018/11/23/le-prince-heritier-mohammed-ben-salmane-se-cherche-une-legitimit

    Il va sans dire que Mohammed Ben Salmane cherche à se refaire une virginité auprès des « frères arabes », en donnant sa version des tenants et des aboutissants de cette affaire qui a confirmé la nature brutale et sauvage du régime saoudien et, par là même, à sauver son trône qu’il apprête à occuper en dépit d’une grande opposition au sein même de la famille régnante.

    Le prince héritier cherche aussi une légitimité « arabe et islamique » dans la crainte que ses rivaux prennent le pouvoir par la force et le privent de la fonction de gardien des deux Lieux saints de l’islam en remplacement de son père vieillissant.

    Réactions peu favorables à cette visite dans l’opinion en Algérie. L’Egypte, la Tunisie et la Mauritanie sont aussi au programme. Mais pas le Maroc...

    #mbs #khashoggi #arabie_saoudite

  • Maroc-Israël: Hassan II, la grande imposture, par René Naba – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/11/22/maroc-israel-hassan-ii-la-grande-imposture-par-rene-naba

    Le Roi Hassan II du Maroc, Président du Comité Al Qods » (Jérusalem), hôte du premier sommet islamique de l’époque contemporaine (Rabat 1969), apparaît rétrospectivement comme l‘un des grands traîtres à la cause arabe et son long règne de 38 ans (Mars 1961-Juillet 1999) une vaste supercherie, si toutefois sont avérées les révélations contenues dans le livre du journaliste israélien Ronen Bergman « Rise and Kill First : The secret History of Israel’s targeted assassinations », ED. Penguin Random House.

    LES DIRIGEANTS ARABES PLACÉS SUR ÉCOUTE SUR ORDRE DE RABAT
    Réputé pour son sérieux, chroniqueur militaire de Yedioth Aharonoth et du New York Times, l’auteur soutient que les dirigeants arabes ont été placés sur écoute des services israéliens grâce à la connivence marocaine lors du Sommet arabe de Casablanca de septembre 1965. Du jamais vu même dans les fictions les plus satiriques, cette trahison dénote la désinvolture du monarque chérifien à l’égard de ses pairs et de son mépris pour la cause palestinienne.

    Version arabe de ce récit selon la recension de l’ouvrage établi par le site en ligne Ar Rai Al Yom à l’intention du locuteur arabophone.
    https://www.raialyoum.com/?p=821705

    La date n’est pas anodine. Scellé par la signature d’un pacte de solidarité et de coexistence pacifique entre régimes arabes, ce sommet s’est tenu en septembre 1965, au terme d’un été particulièrement brûlant au Maroc, marqué par la terrible répression de la révolte étudiante de Casablanca (23 mars 1965) qui fit officiellement 7 morts et 168 blessés. En fait 400 morts selon l’ambassade de France à Rabat.

    Sentant le vent du boulet, le jeune monarque a eu la lumineuse idée de se tourner alors vers les Israéliens, comme garde fou aux débordements de son opposition interne et externe. Autrement dit, contre la volonté de son peuple, il s’allia aux ennemis du Monde arabe pour la survie de son trône, dans la pure tradition de la servitude coloniale. Un schéma identique sera observé 70 ans plus tard par le trône wahhabite, bradant la Palestine, par une alliance ouverte avec Israël.

    Dans une sorte d’échange de bons procédés, Hassan II percevra le prix de sa forfaiture au plan arabe, un mois plus tard, par l’élimination d’un des espoirs de la renaissance arabe, Mehdi Ben Barka.

    Figure mythique de l’opposition démocratique marocaine, l’ancien professeur de mathématiques d’Hassan II sera enlevé en octobre 1965 à Paris avec la complicité du Mossad, et carbonisé par des sbires marocains, un mois après la tenue du sommet de Casablanca.

    Principal opposant socialiste au roi Hassan II et leader du mouvement tiers-mondiste et panafricaniste, Mehdi Ben Barka a été enlevé le 29 octobre 1965 à Paris alors qu’il tentait, en sa qualité de « commis-voyageur de la révolution », de fédérer les mouvements révolutionnaires du tiers-monde en vue de la Conférence Tri-continentale devant se tenir en janvier 1966 à la Havane en vue de faire converger « les deux courants de la révolution mondiale : le courant surgi avec la révolution d’Octobre et celui de la révolution nationale libératrice ». Pour l’historien René Galissot, « c’est dans cet élan révolutionnaire de la Tri-continentale que se trouve la cause profonde de l’enlèvement et de l’assassinat de Ben Barka ».

    Sur ce lien, Le rôle de Mehdi Ben Barka et de la tri-continentale dans le réveil des peuples colonisés

    https://www.madaniya.info/2015/12/20/non-alignes-tricontinentale-60-eme-anniversaire-1-2
    https://www.madaniya.info/2015/12/26/non-alignes-tri-continentale-60-eme-anniversaire-2-2
    La mise sur écoute des dirigeants arabes a permis aux Israéliens de prendre note de la stratégie de reconquête de la Palestine, comme des divergences inter arabes. La décision marocaine aura constitué « Le plus grand trésor stratégique d’Israël ». Le journaliste israélien a estimé que cette information était « la raison principale qui a poussé Israël à prendre la décision de faire la guerre aux États arabes en Juin 1967 », deux ans après le sommet de Casablanca, et qui a infligé une terrible défaite à l’Égypte, à la Syrie et à la Jordanie.

    L’incendie de la Mosquée Al Aqsa par un illuminé israélien, en 1969, donne l’occasion au souverain chérifien de se refaire une virginité politique à l’occasion du sommet Islamique de Rabat, en 1969. Deux ans après la défaite de juin 1967, dont il en a été indirectement responsable, le « Commandeur des Croyants » va cumuler cette fonction spirituelle avec celle plus politique de président du « Comité Al Qods ».

    Le sommet islamique de Rabat a marqué, sur le plan idéologique, le début de l’instrumentalisation de l’Islam comme arme politique contre l’athéisme soviétique et le nationalisme arabe, et, sur le plan stratégique, le détournement du combat pour la libération de la Palestine, vers des contrées périphériques, à des milliers de km du champ de bataille de la Palestine, avec Al Qaida en Afghanistan et les djihadistes arabo afghans au Caucase et en Bosnie au Kosovo, avant d’être dirigé contre les pays arabes à structure républicaine (Libye, Syrie) à l’occasion du déclenchement de la séquence dite du « printemps arabe » et le surgissement de groupements terroristes islamistes Daech, Jabat An Nosra, Jaych al Islam, opérant, dans le sud de la Syrie, en coopération avec Israël.

    Le Maroc figurera lors de cette séquence comme l’un des plus gros exportateurs du terrorisme islamique vers l’Europe occidentale (Attentat de Madrid 2004 qui a fait 200 morts, l’assassinat de Théo Van Gogh, les attentats de Bruxelles en 2015 et les attentats de Barcelone en 2017).

    Pour aller plus loin sur ce thème

    http://www.renenaba.com/de-l-instrumentalisation-de-l-islam-comme-arme-de-combat-politique

    Nonobstant la coopération sécuritaire entre le Maroc et Israël, Hassan II, fait rarissime dans les annales, devra faire face à deux séditions militaires, à son palais de Skhirat, le 10 juillet 1971, jour de son anniversaire, puis l’année suivante contre son propre Boeing par un groupe d’aviateurs ; indice d’un fort ressentiment à son égard, deux ans après son sacre de Rabat.

    Au delà du rôle du Mossad dans l’enlèvement de Mehdi Ben Barka, la vassalité du trône alaouite à l’égard de l’État Hébreu s’est concrétisée sous le règne de son successeur Mohammad VI avec le scandale du « Collier de la Reine » dans sa version tropicale ; un scandale qui titre son nom du bijou offert par l’épouse du Roi à Tzipi Livni, ancien ministre israélien des Affaires étrangères, dans la foulée de la destruction de la bande de Gaza (2007-2008), dont l’ancienne agent du Mossad en Europe en a été la coordonnatrice.

    Pour aller plus loin sur l’affaire du collier de la reine
    http://www.renenaba.com/le-collier-de-la-reine

    LE MAROC, PIVOT CENTRAL DU DISPOSITIF OCCIDENTAL EN AFRIQUE VIA LE SAFARI CLUB
    Pivot central du dispositif occidental en Afrique, le Royaume fondera, en 1976, avec la France, l’Egypte, l’Iran et l’Arabie saoudite, le « Safari Club », se donnant ainsi l’illusion de « jouer dans la cour des grands ». En pleine négociation de paix égypto-israélienne, il assumera le rôle de gendarme, non sur le champ de la confrontation israélo-arabe, mais à des milliers de kilomètres de là, non pour la récupération des Lieux Saints de l’Islam, mais pour le maintien au pouvoir d’un des dictateurs les plus corrompus de la planète le Zaïrois Mobutu, agent attitré des Américains dans la zone centrale de l’Afrique, l’assassin de Patrice Lumumba, le chef charismatique de l’Indépendance du Congo ex belge.

    En soutien à Jonas Savimbi, l’agent de la CIA en Angola ; ou encore l’ivoirien Félix Houphouet Boigny, le principal pourvoyeur des djembés et des mallettes à une caste politico médiatique française vénale.

    Le Maroc était représenté au sein de cette structure par le général Ahmad Dlimi, un des artisans de la liquidation de Mehdi Ben Barka, l’ancien lieutenant du général Mohamad Oufkir, l’homme des basses oeuvres de la dynastie alaouite, tous les deux liquidés sans autre forme de procès sur ordre du Palais royal.

    À propos du safari Club

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Safari_Club

    La dynastie chérifienne a constamment justifié sa relation privilégiée avec Israël par la spécificité du judaïsme marocain.

    Cf sur ce point, l’analyse d’Abraham Sarfati, l’un des plus célèbres opposants marocain à Hassan II.
    http://www.renenaba.com/jordanie-et-maroc-additif

    Il n’en demeure pas moins que le règne d’Hassan II, malgré les prosternations d’une presse française vénale, sera néanmoins qualifié de « Règne du Bagne et de la Terreur », dont le cas le plus illustre aura été le bagne de Tazmamart et l’arbitraire qui frappa notamment les Frères Bourequat.

    Pour aller plus loin sur cette affaire, cf le lien suivant
    http://www.renenaba.com/maroc-les-trois-freres-bourequat-40-ans-apres-le-retour-des-fantomes-vivan

    LE MAROC, POURVOYEUR DE PROSTITUÉES POUR LES PÉTROMONARCHIES ET REFUGE DE LA MAFIA ISRAÉLIENNE
    Un des principaux pourvoyeurs de la prostitution à destination du Golfe pétro monarchique, où près de vingt mille marocaines y font l’objet d’exploitations sexuelles, le Maroc passe de surcroît pour être un refuge pour la mafia israélienne. Le royaume aurait accueilli plusieurs anciens membres de la mafia israélienne, selon le quotidien israélien Haaretz, en date du vendredi 14 septembre 2012.

    Gabriel Ben-Harush et Shalom Domrani, deux figures puissantes de la mafia israélienne, recherchées depuis des années par l’Interpol, figuraient parmi les noms cités par le journal. Cf à ce propos : http://www.yabiladi.com/articles/details/12903/maroc-refuge-pour-mafia-israelienne.html

    Pour aller plus loin sur ce sujet cf :
    http://www.renenaba.com/yves-mamou-et-le-phenomene-de-serendipite

    Ronen Bergman mentionne 2700 assassinats ciblés orchestrés par Israël ; soit en moyenne 40 opérations par an. Les Israéliens n’auront fait que reprendre les méthodes en vigueur en Palestine par les britanniques, notamment le général Orde Wingate, qui avait créé dans la décennie 1930 les « Special Night Squads », les « Escadrons Nocturnes Spéciaux » composés de combattants juifs chargés des raids contre les villages arabes en procédant à l’élimination des meneurs.

    La France en a fait usage pendant la guerre d’Algérie et François Hollande a même admis que Paris y avait eu recours dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Les deux derniers présidents américains ont eu également recours aux « assassinats extrajudiciaires », George W. Bush jr, après les attentats terroristes du 11 Septembre 2001, et Barack Obama a ordonné plusieurs centaines d’exécutions ciblées par drones.

    YASSER ARAFAT, CHEIKH AHMAD YASSINE, ABDEL AZIZ RANTISSI
    La connivence israélo-marocaine s’est poursuivie en dépit de la décapitation du leadership palestinien, par les Israéliens, et le recours aux assassinats « extra judiciaires » des deux principaux dirigeants du Hamas, Cheikh Ahmad Yassine et son successeur Abdel Aziz Rantissi. Une collision qui acte une forme de forfaiture de la part du pouvoir chérifien.

    Le livre suggère aussi clairement qu’Israël a utilisé un poison radioactif pour tuer Yasser Arafat, le chef historique palestinien, ce que les dirigeants israéliens ont toujours nié. Bergman écrit que la mort d’Arafat en 2004 correspondait à un modèle et avait des partisans. Mais il évite d’affirmer clairement ce qui s’est passé, expliquant que la censure militaire israélienne l’empêche de révéler ce qu’il pourrait savoir.

    Deux monuments ont été édifiés au Maroc pour immortaliser l’oeuvre d’Hassan II : son mausolée à Rabat et la Mosquée de Casablanca, l’une des plus grandes du monde, qui porte son nom. Mais celui que la presse occidentale, particulièrement la presse française engourdie par la diplomatie de la Mamouniya, encensait comme un « Machiavel arabe doté de la baraka », se révélera être, à la lecture des révélations du livre de Ronen Bergman, un mauvais génie, une imposture.

    Et les deux monuments édifiés à la gloire posthume du Commandeur des Croyants et Président du comité Al Qods, -mais néanmoins un des principaux artisans du bradage de la Palestine, au même titre que l’Arabie saoudite-, se perçoivent, rétrospectivement, comme les stigmates du règne hideux d’un parfait sous traitant de l’impérium israélo-occidental. D’un être maléfique. D’un souverain vil et servile.

    Source : Madaniya, René Naba, 17-11-2018                                           https://www.les-crises.fr/maroc-israel-hassan-ii-la-grande-imposture-par-rene-naba

  • « Fuir l’enfer pour vivre dans un enfer » : quitter Gaza via le poste frontalier de Rafah
    Entre pots-de-vin et postes de contrôle, quitter la bande assiégée est un processus coûteux, ardu et extrêmement difficile pour les Palestiniens
    Middle East Eye - Kaamil Ahmed - 21 novembre 2018

    https://www.middleeasteye.net/fr/reportages/fuir-l-enfer-pour-vivre-dans-un-enfer-quitter-gaza-le-poste-frontalie

    (...) Pour quitter la bande de Gaza, ses habitants palestiniens passent presque une journée à Rafah avant que des bus ne les transportent à travers le désert du Sinaï, pour ensuite traverser le canal de Suez en ferry et se diriger vers des hôpitaux en Égypte ou plus loin, jusqu’au Caire, pour accéder à des soins de santé, à l’enseignement ou à l’emploi.

    En réalité, ce processus n’est pas aussi fluide ; il connaît des à-coups et dans tous les cas, très peu de gens se retrouvent ne serait-ce que proches d’effectuer le voyage, de nombreuses tentatives étant frustrées dès les premières étapes par la frontière généralement fermée et les listes d’attente trop longues.

    Pour éviter ces listes, il faut payer quelqu’un, généralement du côté égyptien. Ces pots-de-vin sont devenus de plus en plus courants au cours des six derniers mois, lors desquels la frontière a été ouverte pendant des périodes sans précédent depuis plusieurs années, ce qui a encouragé les Palestiniens à quitter Gaza et ceux qui espéraient rentrer à franchir la frontière.

    « Les personnes qui veulent quitter Gaza, elles fuient l’enfer pour vivre dans un enfer dans le désert du Sinaï », explique Ibrahim Ghunaim, un rappeur palestinien qui a quitté l’enclave sous blocus pour se consacrer à son travail, freiné à Gaza par l’impossibilité de voyager pour se produire.

    Pour traverser le désert, il lui a fallu passer quatre jours à attendre de pouvoir franchir des postes de contrôle sur les terres arides et militarisées du Sinaï.

    « C’est comme traverser le territoire d’un ennemi. » (...)

    #Gaza

  • Le caractère fasciste

    La barbarie est naît avec l’être humain et donc depuis toujours, ce caractère existe donc chez tout être humain et ceci depuis l’aube de temps. Ce qui existe comme évolution humaine est le dosage de ce caractère de violence ,de haine et d’indignation ,du racisme et d’ostracisme...ce caractère est difficilement contrôlable et a tendance à s’amplifier et avec le temps et le chômage et d’autres facteurs ce caractère se développe est devient donc acquis.

    Hitler avait une équipe soudée qui ont le même dosage de ce caractère et la barbarie est devenue ,partout dans les structures de l’État , comme un exemple de la hiérarchie du troisième Reich. Et une jeunesse hitlérienne au doigt et à l’œil de Goebels, Himmler ...et donc ce caractère est acquit et développé , tout dépend du milieu ou il baigne le citoyen .

    C’est pour cette raison, il existe différents traitements fonctions du milieu sociétal , du choix de système politique (démocratie ou dictature ou en voie de développement) . Je prends par exemple, au Maroc, Algérie, Égypte, Mauritanie,...tous les pays arabe , il y a une dictature qui diffère d’un pays à un autre ; de ce fait cette dictature permettrait d’endiguer ce caractère jusqu’à l’explosion de la société (le printemps arabe...)toute entière.

    Qui prouve qu’il n’ y a pas de remède durable en dehors de l’instruction civique de toute une société, qui est une mission impossible si on considère les moyens dont disposent et les pays démocratiques et les pays dictatoriaux.

    Et puis ,il existe, un phénomène psychologique dont la TV fait l’écho et se pressente comme un centre de propagande de l’État concernant les pays arabes, à savoir toutes les émissions de TV indiquent du doigt et inculpent les autres pays comme si cela est vrai et il est ainsi, car cette propagande émane de l’État même ; une violence gratuite ainsi les algériens sont violents à l’encontre des marocains et vice-versa , les syriens à l’encontre des américains et des européens et vice-versa,...cette violence s’est politisée avec le temps .

    Une chose importante qu’il faut souligner , les lois sont d’aucun effet réel sur le comportement de ces extrémistes qui ont développé ce caractère, ces lois tempèrent mais n’anéantis pas le caractère qui veut dire définir un seuil à partir du quel ce caractère est condamnable et insupportable et provocateur...ou encore quand ce caractère excite les sens et engendre un affrontement ou trouble l’ordre publique comme le viol, le vol,les séquestrations ,...

    il y a un point qui me semble important est de définir la limite de ce caractère pour pouvoir préserver la liberté d’expression, de ne pas mélanger ce caractère avec d’autres encore plus non dosable et donc non maîtrisable et l’ensemble provoque la terreur...

  • Égypte. Obama, ce « laquais » des Frères musulmans – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/11/20/egypte-obama-ce-laquais-des-freres-musulmans
    https://orientxxi.info/local/cache-responsive/cache-360/cd917f1e91dd186847fb03aff7f9932f.jpg?1538648598

    L’administration de Barack Obama s’est divisée face aux bouleversements qui, de manière inattendue, ont menacé l’ordre régional ancien à partir de l’hiver 2011-2012. La secrétaire d’État Hillary Clinton souhaitait soutenir jusqu’au bout le président Hosni Moubarak, alors qu’Obama, très isolé au sein de son gouvernement, pensait le contraire. Mais, au-delà de ces différences, la défense des intérêts américains était le point qui les rassemblait, et la démocratie n’était pas une préoccupation prioritaire. Comme l’explique à l’auteur un haut fonctionnaire du département d’État, « on a penché en faveur d’une transition dirigée par Moubarak. Quand ça n’a pas marché, on s’est prononcé pour Omar Suleiman1, et quand cette idée a été abandonnée, on s’est dit, “d’accord, travaillons avec le Conseil supérieur des forces armées2 ”. » L’objectif étant de garder le contact avec les autorités et surtout avec l’armée égyptienne, garante de la paix avec Israël.

    Que pensait le gouvernement américain des Frères musulmans ? Au printemps 2011, le département d’État ne connaissait personne dans ce qui allait devenir le bloc politique égyptien le plus influent ! Comme le raconte un membre du Conseil de sécurité nationale à l’auteur : « Nous ne savions rien ! Les conseillers de Mme Clinton au département d’État et le personnel du bureau égyptien au Conseil de sécurité nationale ont rédigé un câble demandant officiellement à l’ambassade du Caire d’entrer en contact avec les Frères musulmans. »Mais il fallut encore un mois pour que les diplomates obtempèrent.

    UN DOUBLE PARI DE WASHINGTON
    Ces premiers contacts ne furent pas très fructueux, et nombre de responsables politiques, militaires ou du renseignement américains craignaient l’élection de Mohamed Morsi. Le deuxième tour de l’élection en juin 2012 donna lieu à de virulentes discussions internes, d’autant que le très influent réseau saoudien et émirati à Washington était favorable à son adversaire Ahmed Chafik. « De nombreux membres de l’armée et des services de renseignement américains craignaient la perspective d’un président islamiste en Égypte, relate Kirkpatrick. Mais étant donné la piètre performance des généraux [depuis février 2011], une victoire truquée de Chafik ne semblait garantir qu’un chaos continu. » Il cite Ben Rhodes, un proche conseiller d’Obama qui assistait à une réunion du Conseil de sécurité nationale : « On pouvait voir que beaucoup de gens dans la salle penchaient pour Chafik. Mais même ces gens ne pouvaient pas accepter que nous agissions contre l’autre gars (Morsi) qui avait gagné une élection libre. »

    Le double pari de Washington — en tout cas celui de la Maison Blanche — était que les Frères musulmans, le plus puissant parti et le mieux organisé d’Égypte, pourraient engager les réformes économiques nécessaires et rétablir la stabilité ; le second était que le soutien de facto de Morsi aux accords de paix israélo-égyptiens renforcerait l’influence américaine. Si le second pari a été gagné, le premier a échoué.                                                                

    Un test grandeur nature vint après l’offensive d’Israël contre Gaza et le Hamas en novembre 2012. Obama entra directement en contact avec Morsi et ce dernier lui promit d’amener le Hamas à la table des négociations. Ben Rhodes se souvient : « Les pourparlers de cessez-le-feu étaient dans l’impasse avant que Morsi n’intervienne […] Et il a tenu ses engagements […] Il a respecté sa part du marché […] Il a surpris même les sceptiques. »

    « C’était un test décisif pour Morsi, et il l’a passé avec brio, se souvient Steven Simon du Conseil de sécurité nationale. […] Il était indispensable. » La récompense ne tarda pas, Hillary Clinton en personne se rendit au Caire le 21 novembre pour annoncer le cessez-le-feu et remercier Morsi « pour avoir assumé le leadership qui a longtemps fait de ce pays une pierre angulaire de la stabilité et de la paix dans la région ». Et quand le conseiller de politique étrangère de Morsi, Essam Al-Haddad se rendit à Washington quelques semaines plus tard, il fut surpris d’obtenir une audience impromptue avec le président Obama lui-même. Ces événements eurent une double conséquence : alimenter en Égypte une campagne sur le soi-disant soutien d’Obama aux Frères musulmans ; convaincre Morsi qu’il disposait du soutien de l’administration américaine qui empêcherait toute intervention de l’armée contre lui : la suite allait lui montrer son erreur.

    Car le pouvoir de Morsi, au-delà de sa propre incompétence, de ses erreurs et de son sectarisme, faisait face à une campagne régionale bien organisée, relayée par des cercles influents au sein de l’administration américaine. « En avril 2013, note Kirkpatrick, le réseau satellitaire basé aux Émirats — Sky News Arabia, Al Arabiya en Arabie saoudite et d’autres médias égyptiens liés aux Émirats dénonçaient un prétendu complot américain pour amener les Frères au pouvoir, avec l’ambassadrice Patterson comme chef de file […] [Ils] étaient pleins d’accusations selon lesquelles elle était un “laquais” des Frères, une “vieille sorcière” ou un “ogre”[…] Ils affirmaient que l’ambassadrice avait fait pression sur le gouvernement égyptien pour truquer l’élection présidentielle. » Le tout étant le résultat d’un « grand complot », au profit… d’Israël ! Comme le rappelle Rhodes à l’auteur, « les alliés des États-Unis ont financé une campagne de dénigrement contre l’ambassadrice des États-Unis dans un pays qui est l’un des plus grands bénéficiaires de l’aide des États-Unis pour renverser le gouvernement démocratiquement élu de ce pays ».

    PAS DE DIFFÉRENCE ENTRE AL-QAIDA ET LES FRÈRES MUSULMANS
    Mais cette campagne n’aurait pas eu un tel impact si elle n’avait pas disposé de relais influents à Washington, si elle n’avait pas été alimentée par les activités des ambassades saoudienne et émiratie. Au Pentagone, nombre de responsables ne cachaient pas leur haine de tout ce qui est musulman. Le général James Mattis, chef du Central Command, responsable de toutes les opérations au Proche-Orient, en Asie centrale et du Sud-Est (il deviendra secrétaire d’État à la défense du président Donald Trump) pensait que les Frères musulmans et Al-Qaida représentaient plus ou moins le même courant. Et Michael Flynn, directeur de l’agence du renseignement de la défense (DIA), qualifiait l’islam de « cancer » et avait développé des relations étroites avec celui qui n’était encore que le ministre de la défense, le général Abdel Fattah Al-Sissi. Flynn fut limogé par Obama en août 2014 et sera, brièvement, conseiller national à la sécurité de Trump.

    Comme le note l’auteur, « les divisions au sein du gouvernement américain devenaient évidentes pour les diplomates et les militaires de la région. Obama et une partie de la Maison-Blanche espéraient que Morsi réussirait ; beaucoup au Pentagone, comme Mattis et Flynn, étaient d’accord avec leurs homologues égyptiens et émiratis que Morsi était un danger. La schizophrénie américaine était si visible que les généraux égyptiens s’en sont plaints auprès de leurs contacts au Pentagone ». Et ils ont compris qu’ils pourraient agir contre le pouvoir élu sans représailles américaines.

    En janvier 2013, Obama nomme Chuck Hagel, un sénateur républicain, au secrétariat d’État à la défense. Celui-ci se rend en Égypte avec comme instructions de prévenir Sissi que tout coup d’État provoquerait l’arrêt de l’aide militaire américaine. Mais, à la fois du fait de ses convictions, et des pressions saoudiennes, émiraties et israéliennes, Hagel n’en fit rien, si l’on en croit Kirkpatrick.

    Dès le printemps 2013, l’ensemble des organisations de renseignement américaines informèrent Washington qu’un coup d’État était en préparation, « mais personne au Pentagone, au département d’État, à la Maison Blanche ne dit à Sissi de s’arrêter ni n’expliqua à Morsi que Sissi s’était retourné contre lui »(étonnamment, presque jusqu’au bout Morsi fit confiance à son ministre de la défense).

    ISRAËL AVEC LES PUTSCHISTES
    Le 3 juillet 2013, l’armée égyptienne franchissait le Rubicon et Morsi était mis sous les verrous. Le lendemain, Obama convoquait une réunion du Conseil national de sécurité. À la surprise de ses conseillers, le président refusa de qualifier les événements de « coup d’État », ce qui aurait entraîné ipso facto la suspension de l’aide militaire américaine. John Kerry, secrétaire d’État depuis décembre 2012, abonda dans son sens. Il expliquera plus tard à l’auteur que « Sissi s’était incliné devant la volonté populaire et agissait pour sauver l’Égypte. Les généraux affirmaient qu’ils avaient destitué Morsi pour éviter une implosion et établir la primauté du droit, et non dans le but de gouverner. Ils prétendaient qu’ils allaient adopter une feuille de route permettant le recours aux élections ».

    Israël joua un rôle non négligeable dans ces choix, comme l’explique Hagel à Kirkpatrick : « (Les Israéliens) me disaient, c’est notre sécurité et [Sissi] garantit la meilleure relation que nous ayons jamais eue avec les Égyptiens. Et ils intervenaient auprès du Congrès ». Le sénateur Rand Paul, républicain du Kentucky, avait présenté un projet de loi visant à mettre fin à l’aide militaire à l’Égypte en raison du coup d’État. L’American Israel Public Affairs Committee — plus connu sous l’acronyme AIPAC — écrivit à tous les sénateurs en faisant valoir que toute réduction de l’aide « pourrait accroître l’instabilité en Égypte, miner d’importants intérêts américains et avoir un impact négatif sur notre allié israélien ». Le Sénat vota par 86 voix contre 13 la poursuite de l’aide.

    Cet appui d’Israël et du lobby pro-israélien au régime égyptien confirmait la fragilité et la dépendance du président Siss, malgré ses rodomontades ultra nationalistes, et diminuait le poids que pouvait avoir l’Égypte pour trouver une solution au conflit israélo-palestinien. Comme le rapporte l’auteur, « le 21 février 2016, le secrétaire d’État Kerry a convoqué un sommet secret à Aqaba, en Jordanie, avec Sissi, le roi Abdallah de Jordanie et le premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou. Une partie de l’ordre du jour était un accord régional pour que l’Égypte garantisse la sécurité d’Israël dans le cadre de la création d’un État palestinien. Nétanyahou tourna la proposition en ridicule. Qu’est-ce que Sissi pouvait offrir à Israël ? s’interrogea-t-il, selon deux Américains impliqués dans les pourparlers. Sissi dépendait d’Israël pour contrôler son propre territoire, pour sa propre survie. Sissi avait besoin de Nétanyahou ; Nétanyahou n’avait pas besoin de Sissi. » Nétanyahou savait que, loin d’apporter une solution au « terrorisme », le coup d’État du 3 juillet 2013 avait marqué le début d’une insurrection dans le Sinaï, sous la direction d’un groupe qui rallia en 2015 l’organisation de l’État islamique (OEI) ; l’armée égyptienne était incapable de la juguler et Israël dut intervenir plusieurs fois militairement pour aider les militaires égyptiens. On était loin des rodomontades ultranationalistes du Caire.

    Il fallut le massacre de près d’un millier de civils à Rabaa au mois d’août 2013 pour que les États-Unis réagissent. D’abord en reportant les manœuvres militaires conjointes américano-égyptiennes, ensuite, au mois d’octobre, en suspendant l’aide militaire de 1,3 milliard de dollars (1,58 milliards d’euros). Mais il était trop tard, d’autant que de puissantes forces se faisaient entendre à Washington contre ces orientations : le Pentagone ne désignait plus les conseillers du président que comme « les djihadistes de la Maison Blanche » ou « le caucus des Frères musulmans ». Rapidement, Obama rétablit l’aide militaire. Washington tirait un trait sur la démocratie en Égypte.

    Du livre se dégage le portrait finalement peu flatteur d’un président Obama velléitaire, incapable d’imposer ses choix à sa propre administration, et pour qui la démocratie n’est sûrement pas une composante majeure de la politique étrangère des États-Unis. Avec des conséquences graves. Comme l’explique Mohamad Soltan, un Égypto-Américain membre des Frères emprisonné par la junte avant d’être expulsé vers les États-Unis : « La seule chose qu’ont en commun tous ceux qui sont en prison — les gars de l’État islamique, les Frères musulmans, les libéraux, les gardes, les officiers — c’est qu’ils haïssent tous l’Amérique. » On se demande pourquoi…         

    ALAIN GRESH

  • Detainees Evacuated out of Libya but Resettlement Capacity Remains Inadequate

    According to the United Nations Refugee Agency (#UNHCR) 262 migrants detained in Libya were evacuated to Niger on November 12- the largest evacuation from Libya carried out to date. In addition to a successful airlift of 135 people in October this year, this brings the total number of people evacuated to more than 2000 since December 2017. However Amnesty International describes the resettlement process from Niger as slow and the number of pledges inadequate.

    The evacuations in October and November were the first since June when the Emergency Transit Mechanism (ETM) centre in Niger reached its full capacity of 1,536 people, which according to Amnesty was a result of a large number of people “still waiting for their permanent resettlement to a third country.”

    57,483 refugees and asylum seekers are registered by UNHCR in Libya; as of October 2018 14,349 had agreed to Voluntary Humanitarian Return. Currently 3,886 resettlement pledges have been made by 12 states, but only 1,140 have been resettled.

    14,595 people have been intercepted by the Libyan coast guard and taken back to Libya, however it has been well documented that their return is being met by detention, abuse, violence and torture. UNHCR recently declared Libya unsafe for returns amid increased violence in the capital, while Amnesty International has said that “thousands of men, women and children are trapped in Libya facing horrific abuses with no way out”.

    In this context, refugees and migrants are currently refusing to disembark in Misrata after being rescued by a cargo ship on November 12, reportedly saying “they would rather die than be returned to land”. Reuters cited one Sudanese teenager on board who stated “We agree to go to any place but not Libya.”

    UNHCR estimates that 5,413 refugees and migrants remain detained in #Directorate_for_Combatting_Illegal_Migration (#DCIM) centres and the UN Refugee Agency have repetedly called for additional resettlement opportunities for vulnerable persons of concern in Libya.

    https://www.ecre.org/detainees-evacuated-out-of-libya-but-resettlement-capacity-remains-inadequate
    #réinstallation #Niger #Libye #évacuation #asile #migrations #réfugiés #HCR #détention #centres_de_détention #Emergency_Transit_Mechanism (#ETM)

    • ET DES INFORMATIONS PLUS ANCIENNES DANS LE FIL CI-DESSOUS

      Libya: evacuations to Niger resumed – returns from Niger begun

      After being temporarily suspended in March as the result of concerns from local authorities on the pace of resettlement out of Niger, UNHCR evacuations of vulnerable refugees and asylum seekers from Libya through the Emergency Transit Mechanism has been resumed and 132 vulnerable migrants flown to the country. At the same time the deportation of 132 Sudanese nationals from Niger to Libya has raised international concern.

      Niger is the main host for refugees and asylum seekers from Libya evacuated by UNHCR. Since the UN Refugee Agency began evacuations in cooperation with EU and Libyan authorities in November 2017, Niger has received 1,152 of the 1,474 people evacuated in total. While UNHCR has submitted 475 persons for resettlement a modest 108 in total have been resettled in Europe. According to UNHCR the government in Niger has now offered to host an additional 1,500 refugees from Libya through the Emergency Transit Mechanism and upon its revival and the first transfer of 132 refugees to Niger, UNHCR’s Special Envoy for the Central Mediterranean Situation, Vincent Cochetel stated: “We now urgently need to find resettlement solutions for these refugees in other countries.”

      UNHCR has confirmed the forced return by authorities in Niger of at least 132 of a group of 160 Sudanese nationals arrested in the migrant hub of Agadez, the majority after fleeing harsh conditions in Libya. Agadez is known as a major transit hub for refugees and asylum seekers seeking passage to Libya and Europe but the trend is reversed and 1,700 Sudanese nationals have fled from Libya to Niger since December 2017. In a mail to IRIN News, Human Rights Watch’s associate director for Europe and Central Asia, Judith Sunderland states: “It is inhuman and unlawful to send migrants and refugees back to Libya, where they face shocking levels of torture, sexual violence, and forced labour,” with reference to the principle of non-refoulement.

      According to a statement released by Amnesty International on May 16: “At least 7,000 migrants and refugees are languishing in Libyan detention centres where abuse is rife and food and water in short supply. This is a sharp increase from March when there were 4,400 detained migrants and refugees, according to Libyan officials.”

      https://www.ecre.org/libya-evacuations-to-niger-resumed-returns-from-niger-begun

    • Libya: return operations running but slow resettlement is jeopardizing the evacuation scheme

      According to the International Organization for Migration (IOM) 15.000 migrants have been returned from Libya to their country of origin and the United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR) has assisted in the evacuation of more than 1,300 refugees from Libya thereby fulfilling the targets announced at the AU-EU-UN Taskforce meeting in December 2017. However, a modest 25 of the more than 1000 migrants evacuated to Niger have been resettled to Europe and the slow pace is jeopardizing further evacuations.

      More than 1000 of the 1300 migrants evacuated from Libya are hosted by Niger and Karmen Sakhr, who oversees the North Africa unit at the UNHCR states to the EU Observer that the organisation: “were advised that until more people leave Niger, we will no longer be able to evacuate additional cases from Libya.”

      During a meeting on Monday 5 March with the Civil Liberties Committee and Foreign Affairs Committee MEPs, members of the Delegation for relations with Maghreb countries, Commission and External Action Service representatives on the mistreatment of migrants and refugees in Libya, and arrangements for their resettlement or return, UNHCR confirmed that pledges have been made by France, Switzerland, Italy, Norway, Sweden and Malta as well as unspecified non-EU countries but that security approvals and interviewing process of the cases is lengthy resulting in the modest number of resettlements, while also warning that the EU member states need to put more work into resettlement of refugees, and that resettlement pledges still fall short of the needs. According to UNHCR 430 pledges has been made by European countries.

      An estimated 5000 people are in government detention and an unknown number held by private militias under well documented extreme conditions.

      https://www.ecre.org/libya-return-operations-running-but-slow-resettlement-is-jeopardizing-the-evac

    • Libya: migrants and refugees out by plane and in by boat

      The joint European Union (EU), African Union (AU) and United Nations (UN) Task Force visited Tripoli last week welcoming progress made evacuating and returning migrants and refugees out of Libya. EU has announced three new programmes, for protecting migrants and refugees in Libya and along the Central Mediterranean Route, and their return and reintegration. Bundestag Research Services and NGOs raise concerns over EU and Member State support to Libyan Coast Guard.

      Representatives of the Task Force, created in November 2017, met with Libyan authorities last week and visited a detention centres for migrants and a shelter for internally displaced people in Tripoli. Whilst they commended progress on Voluntary Humanitarian Returns, they outlined a number of areas for improvement. These include: comprehensive registration of migrants at disembarkation points and detention centres; improving detention centre conditions- with a view to end the current system of arbitrary detention; decriminalizing irregular migration in Libya.

      The three new programmes announced on Monday, will be part of the European Union Emergency Trust Fund for Africa. €115 million will go towards evacuating 3,800 refugees from Libya, providing protection and voluntary humanitarian return to 15,000 migrants in Libya and will support the resettlement of 14,000 people in need of international protection from Niger, Chad, Cameroon and Burkina Faso. €20 million will be dedicated to improving access to social and protection services for vulnerable migrants in transit countries in the Sahel region and the Lake Chad basin. €15 million will go to supporting sustainable reintegration for Ethiopian citizens.

      A recent report by the Bundestag Research Services on SAR operations in the Mediterranean notes the support for the Libyan Coast Guard by EU and Member States in bringing refugees and migrants back to Libya may be violating the principle of non-refoulement as outlined in the Geneva Convention: “This cooperation must be the subject of proceedings before the European Court of Human Rights, because the people who are being forcibly returned with the assistance of the EU are being inhumanely treated, tortured or killed.” stated Andrej Hunko, European policy spokesman for the German Left Party (die Linke). A joint statement released by SAR NGO’s operating in the Mediterranean calls on the EU institutions and leaders to stop the financing and support of the Libyan Coast Guard and the readmissions to a third country which violates fundamental human rights and international law.

      According to UNHCR, there are currently 46,730 registered refugees and asylum seekers in Libya. 843 asylum seekers and refugees have been released from detention so far in 2018. According to IOM 9,379 people have been returned to their countries of origin since November 2017 and 1,211 have been evacuated to Niger since December 2017.

      https://www.ecre.org/libya-migrants-and-refugees-out-by-plane-and-in-by-boat

      Complément de Emmanuel Blanchard (via la mailing-list Migreurop):

      Selon le HCR, il y aurait actuellement environ 6000 personnes détenues dans des camps en Libye et qui seraient en attente de retour ou de protection (la distinction n’est pas toujours très claire dans la prose du HCR sur les personnes à « évacuer » vers le HCR...). Ces données statistiques sont très fragiles et a priori très sous-estimées car fondées sur les seuls camps auxquels le HCR a accès.

    • First group of refugees evacuated from new departure facility in Libya

      UNHCR, the UN Refugee Agency, in coordination with Libyan authorities, evacuated 133 refugees from Libya to Niger today after hosting them at a Gathering and Departure Facility (GDF) in Tripoli which opened on Tuesday.

      Most evacuees, including 81 women and children, were previously detained in Libya. After securing their release from five detention centres across Libya, including in Tripoli and areas as far as 180 kilometres from the capital, they were sheltered at the GDF until the arrangements for their evacuation were concluded.

      The GDF is the first centre of its kind in Libya and is intended to bring vulnerable refugees to a safe environment while solutions including refugee resettlement, family reunification, evacuation to emergency facilities in other countries, return to a country of previous asylum, and voluntary repatriation are sought for them.

      “The opening of this centre, in very difficult circumstances, has the potential to save lives. It offers immediate protection and safety for vulnerable refugees in need of urgent evacuation, and is an alternative to detention for hundreds of refugees currently trapped in Libya,” said UN High Commissioner for Refugees Filippo Grandi.

      The centre is managed by the Libyan Ministry of Interior, UNHCR and UNHCR’s partner LibAid. The initiative is one of a range of measures needed to offer viable alternatives to the dangerous boat journeys undertaken by refugees and migrants along the Central Mediterranean route.

      With an estimated 4,900 refugees and migrants held in detention centres across Libya, including 3,600 in need of international protection, the centre is a critical alternative to the detention of those most vulnerable.

      The centre, which has been supported by the EU and other donors, has a capacity to shelter up to 1,000 vulnerable refugees identified for solutions out of Libya.

      At the facility, UNHCR and partners are providing humanitarian assistance such as accommodation, food, medical care and psychosocial support. Child friendly spaces and dedicated protection staff are also available to ensure that refugees and asylum-seekers are adequately cared for.

      https://www.unhcr.org/news/press/2018/12/5c09033a4/first-group-refugees-evacuated-new-departure-facility-libya.html

    • Migration : à Niamey, des migrants rapatriés de Libye protestent contre leurs conditions de séjour

      Les manifestants protestent contre leur détention de vie qu’ils jugent « déplorables » et pour amplifier leurs mouvements, ils ont brandi des pancartes sur lesquelles ils ont écrit leurs doléances. Les migrants manifestant s’indignent également de leur séjour qui ne cesse de se prolonger, sans véritable alternatives ou visibilité sur leur situation. « Ils nous ont ramené de la Libye pour nous laisser à nous-mêmes ici », « on ne veut pas rester ici, laisser nous partir là où on veut », sont entre autres les slogans que les migrants ont scandés au cours de leur sit-in devant les locaux de l’agence onusienne. Plusieurs des protestataires sont venus à la manifestation avec leurs bagages et d’autres avec leurs différents papiers, qui attestent de leur situation de réfugiés ou demandeurs d’asiles.

      La situation, quoique déplorable, n’a pas manqué de susciter divers commentaires. Il faut dire que depuis le début de l’opération de rapatriement des migrants en détresse de Libye, ils sont des centaines à vivre dans la capitale mais aussi à Agadez où des centres d’accueil sont mis à leurs dispositions par les agences onusiennes (UNHCR, OIM), avec la collaboration des autorités nigériennes. Un certain temps, leur présence de plus en plus massive dans divers quartiers de la capitale où des villas sont mises à leur disposition, a commencé à inquiéter les habitants sur d’éventuels risques sécuritaires.

      Le gouvernement a signé plusieurs accords et adopté des lois pour lutter contre l’immigration clandestine. Il a aussi signé des engagements avec certains pays européens notamment la France et l’Italie, pour l’accueil temporaire des réfugiés en provenance de la Libye et en transit en attendant leur réinstallation dans leur pays ou en Europe pour ceux qui arrivent à obtenir le sésame pour l’entrée. Un geste de solidarité décrié par certaines ONG et que les autorités regrettent presque à demi-mot, du fait du non-respect des contreparties financières promises par les bailleurs et partenaires européens. Le pays fait face lui-même à un afflux de réfugiés nigérians et maliens sur son territoire, ainsi que des déplacés internes dans plusieurs régions, ce qui complique davantage la tâche dans cette affaire de difficile gestion de la problématique migratoire.

      Le Niger accueille plusieurs centres d’accueil pour les réfugiés et demandeurs d’asiles rapatriés de Libye. Le 10 décembre dernier, l’OFPRA français a par exemple annoncé avoir achevé une nouvelle mission au Niger avec l’UNHCR, et qui a concerné 200 personnes parmi lesquelles une centaine évacuée de Libye. En novembre dernier, le HCR a également annoncé avoir repris les évacuations de migrants depuis la Libye, avec un contingent de 132 réfugiés et demandeurs d’asiles vers le Niger.

      Depuis novembre 2017, le HCR a assuré avoir effectué vingt-trois (23) opérations d’évacuation au départ de la Libye et ce, « malgré d’importants problèmes de sécurité et les restrictions aux déplacements qui ont été imposées ». En tout, ce sont 2.476 réfugiés et demandeurs d’asile vulnérables qui ont pu être libérés et acheminés de la Libye vers le Niger (2.069), l’Italie (312) et la Roumanie (95).


      https://www.actuniger.com/societe/14640-migration-a-niamey-des-migrants-rapatries-de-libye-protestent-contr

      Je découvre ici que les évacuations se sont faites aussi vers l’#Italie et... la #Roumanie !

    • Destination Europe: Evacuation. The EU has started resettling refugees from Libya, but only 174 have made it to Europe in seven months

      As the EU sets new policies and makes deals with African nations to deter hundreds of thousands of migrants from seeking new lives on the continent, what does it mean for those following dreams northwards and the countries they transit through? From returnees in Sierra Leone and refugees resettled in France to smugglers in Niger and migrants in detention centres in Libya, IRIN explores their choices and challenges in this multi-part special report, Destination Europe.

      Four years of uncontrolled migration starting in 2014 saw more than 600,000 people cross from Libya to Italy, contributing to a populist backlash that is threatening the foundations of the EU. Stopping clandestine migration has become one of Europe’s main foreign policy goals, and last July the number of refugees and migrants crossing the central Mediterranean dropped dramatically. The EU celebrated the reduced numbers as “good progress”.

      But, as critics pointed out, that was only half the story: the decline, resulting from a series of moves by the EU and Italy, meant that tens of thousands of people were stuck in Libya with no way out. They faced horrific abuse, and NGOs and human rights organisations accused the EU of complicity in the violations taking place.

      Abdu is one who got stuck. A tall, lanky teenager, he spent nearly two years in smugglers’ warehouses and official Libyan detention centres. But he’s also one of the lucky ones. In February, he boarded a flight to Niger run (with EU support) by the UN’s refugee agency, UNHCR, to help some of those stranded in Libya reach Europe. Nearly 1,600 people have been evacuated on similiar flights, but, seven months on, only 174 have been resettled to Europe.

      The evacuation programme is part of a €500-million ($620-million) effort to resettle 50,000 refugees over the next two years to the EU, which has a population of more than 500 million people. The target is an increase from previous European resettlement goals, but still only represents a tiny fraction of the need – those chosen can be Syrians in Turkey, Jordan, and Lebanon as well as refugees in Libya, Egypt, Niger, Chad, Sudan, and Ethiopia – countries that combined host more than 6.5 million refugees.

      The EU is now teetering on the edge of a fresh political crisis, with boats carrying people rescued from the sea being denied ports of disembarkation, no consensus on how to share responsibility for asylum seekers and refugees within the continent, and increasing talk of further outsourcing the management of migration to African countries.

      Against this backdrop, the evacuation and resettlement programme from Libya is perhaps the best face of European policy in the Mediterranean. But, unless EU countries offer more spots for refugees, it is a pathway to safety for no more than a small handful who get the luck of the draw. As the first evacuees adjust to their new lives in Europe, the overwhelming majority are left behind.

      Four months after arriving in Niger, Abdu is still waiting to find out if and when he will be resettled to Europe. He’s still in the same state of limbo he was in at the end of March when IRIN met him in Niamey, the capital of Niger. At the time, he’d been out of the detention centre in Libya for less than a month and his arms were skeletally thin.

      “I thought to go to Europe [and] failed. Now, I came to Niger…. What am I doing here? What will happen from here? I don’t know,” he said, sitting in the shade of a canopy in the courtyard of a UNHCR facility. “I don’t know what I will be planning for the future because everything collapsed; everything finished.”
      Abdu’s story

      Born in Eritrea – one of the most repressive countries in the world – Abdu’s mother sent him to live in neighbouring Sudan when he was only seven. She wanted him to grow up away from the political persecution and shadow of indefinite military service that stifled normal life in his homeland.

      But Sudan, where he was raised by his uncle, wasn’t much better. As an Eritrean refugee, he faced discrimination and lived in a precarious legal limbo. Abdu saw no future there. “So I decided to go,” he said.

      Like so many other young Africans fleeing conflict, political repression, and economic hardship in recent years, he wanted to try to make it to Europe. But first he had to pass through Libya.

      After crossing the border from Sudan in July 2016, Abdu, then 16 years old, was taken captive and held for 18 months. The smugglers asked for a ransom of $5,500, tortured him while his relatives were forced to listen on the phone, and rented him out for work like a piece of equipment.

      Abdu tried to escape, but only found himself under the control of another smuggler who did the same thing. He was kept in overflowing warehouses, sequestered from the sunlight with around 250 other people. The food was not enough and often spoiled; disease was rampant; people died from malaria and hunger; one woman died after giving birth; the guards drank, carried guns, and smoked hashish, and, at the smallest provocation, spun into a sadistic fury. Abdu’s skin started crawling with scabies, his cheeks sank in, and his long limbs withered to skin and bones.

      One day, the smuggler told him that, if he didn’t find a way to pay, it looked like he would soon die. As a courtesy – or to try to squeeze some money out of him instead of having to deal with a corpse – the smuggler reduced the ransom to $1,500.

      Finally, Abdu’s relatives were able to purchase his freedom and passage to Europe. It was December 2017. As he finally stood on the seashore before dawn in the freezing cold, Abdu remembered thinking: “We are going to arrive in Europe [and] get protection [and] get rights.”

      But he never made it. After nearly 24 hours at sea, the rubber dinghy he was on with around 150 other people was intercepted by the Libyan Coast Guard, which, since October 2016, has been trained and equipped by the EU and Italy.

      Abdu was brought back to the country he had just escaped and put in another detention centre.

      This one was official – run by the Libyan Directorate for Combating Irregular Migration. But it wasn’t much different from the smuggler-controlled warehouses he’d been in before. Again, it was overcrowded and dirty. People were falling sick. There was no torture or extortion, but the guards could be just as brutal. If someone tried to talk to them about the poor conditions “[they are] going to beat you until you are streaming blood,” Abdu said.

      Still, he wasn’t about to try his luck on his own again in Libya. The detention centre wasn’t suitable for human inhabitants, Abdu recalled thinking, but it was safer than anywhere he’d been in over a year. That’s where UNHCR found him and secured his release.

      The lucky few

      The small village of Thal-Marmoutier in France seems like it belongs to a different world than the teeming detention centres of Libya.

      The road to the village runs between gently rolling hills covered in grapevines and winds through small towns of half-timbered houses. About 40 minutes north of Strasbourg, the largest city in the region of Alsace, bordering Germany, it reaches a valley of hamlets that disrupt the green countryside with their red, high-peaked roofs. It’s an unassuming setting, but it’s the type of place Abdu might end up if and when he is finally resettled.

      In mid-March, when IRIN visited, the town of 800 people was hosting the first group of refugees evacuated from Libya.

      It was unseasonably cold, and the 55 people housed in a repurposed section of a Franciscan convent were bundled in winter jackets, scarves, and hats. Thirty of them had arrived from Chad, where they had been long-time residents of refugee camps after fleeing Boko Haram violence or conflict in the Sudanese region of Darfur. The remaining 25 – from Eritrea, Ethiopia, and Sudan – were the first evacuees from Libya. Before reaching France, they, like Abdu, had been flown to Niamey.

      The extra stop is necessary because most countries require refugees to be interviewed in person before offering them a resettlement spot. The process is facilitated by embassies and consulates, but, because of security concerns, only one European country (Italy) has a diplomatic presence in Libya.

      To resettle refugees stuck in detention centres, UNHCR needed to find a third country willing to host people temporarily, one where European resettlement agencies could carry out their procedures. Niger was the first – and so far only – country to volunteer.

      “For us, it is an obligation to participate,” Mohamed Bazoum, Niger’s influential interior minister, said when interviewed by IRIN in Niamey. Niger, the gateway between West Africa and Libya on the migration trail to Europe, is the top recipient of funds from the EU Trust Fund for Africa, an initiative launched in 2015 to “address the root causes of irregular migration”.

      “It costs us nothing to help,” Bazoum added, referring to the evacuation programme. “But we gain a sense of humanity in doing so.”

      ‘Time is just running from my life’

      The first evacuees landed in Niamey on 12 November. A little over a month later, on 19 December, they were on their way to France.

      By March, they had been in Thal-Marmoutier for three months and were preparing to move from the reception centre in the convent to individual apartments in different cities.

      Among them, several families with children had been living in Libya for a long time. But most of the evacuees were young women who had been imprisoned by smugglers and militias, held in official detention centres, or often both.

      “In Libya, it was difficult for me,” said Farida, a 24-year-old aspiring runner from Ethiopia. She fled her home in 2016 because of the conflict between the government and the Oromo people, an ethnic group.

      After a brief stay in Cairo, she and her husband decided to go to Libya because they heard a rumour that UNHCR was providing more support there to refugees. Shortly after crossing the border, Farida and her husband were captured by a militia and placed in a detention centre.

      “People from the other government (Libya has two rival governments) came and killed the militiamen, and some of the people in the prison also died, but we got out and were taken to another prison,” she said. “When they put me in prison, I was pregnant, and they beat me and killed the child in my belly.”

      Teyba, a 20-year-old woman also from Ethiopia, shared a similar story: “A militia put us in prison and tortured us a lot,” she said. “We stayed in prison for a little bit more than a month, and then the fighting started…. Some people died, some people escaped, and some people, I don’t know what happened to them.”

      Three months at the reception centre in Thal-Marmoutier had done little to ease the trauma of those experiences. “I haven’t seen anything that made me laugh or that made me happy,” Farida said. “Up to now, life has not been good, even after coming to France.”

      The French government placed the refugees in the reception centre to expedite their asylum procedures, and so they could begin to learn French.

      Everyone in the group had already received 10-year residency permits – something refugees who are placed directly in individual apartments or houses usually wait at least six months to receive. But many of them said they felt like their lives had been put on pause in Thal-Marmoutier. They were isolated in the small village with little access to transportation and said they had not been well prepared to begin new lives on their own in just a few weeks time.

      “I haven’t benefited from anything yet. Time is just running from my life,” said Intissar, a 35-year-old woman from Sudan.

      A stop-start process

      Despite their frustrations with the integration process in France, and the still present psychological wounds from Libya, the people in Thal-Marmoutier were fortunate to reach Europe.

      By early March, more than 1,000 people had been airlifted from Libya to Niger. But since the first group in December, no one else had left for Europe. Frustrated with the pace of resettlement, the Nigerien government told UNHCR that the programme had to be put on hold.

      “We want the flow to be balanced,” Bazoum, the interior minister, explained. “If people arrive, then we want others to leave. We don’t want people to be here on a permanent basis.”

      Since then, an additional 148 people have been resettled to France, Switzerland, Sweden and the Netherlands, and other departures are in the works. “The situation is improving,” said Louise Donovan, a UNHCR communications officer in Niger. “We need to speed up our processes as much as possible, and so do the resettlement countries.”

      A further 312 people were evacuated directly to Italy. Still, the total number resettled by the programme remains small. “What is problematic right now is the fact that European governments are not offering enough places for resettlement, despite continued requests from UNHCR,” said Matteo de Bellis, a researcher with Amnesty International.
      Less than 1 percent

      Globally, less than one percent of refugees are resettled each year, and resettlement is on a downward spiral at the moment, dropping by more than 50 percent between 2016 and 2017. The number of refugees needing resettlement is expected to reach 1.4 million next year, 17 percent higher than in 2018, while global resettlement places dropped to just 75,000 in 2017, UNHCR said on Monday.

      The Trump administration’s slashing of the US refugee admissions programme – historically the world’s leader – means this trend will likely continue.

      Due to the limited capacity, resettlement is usually reserved for people who are considered to be the most vulnerable.

      In Libya alone, there are around 19,000 refugees from Eritrea, Ethiopia, Somalia, and Sudan registered with UNHCR – a number increasing each month – as well as 430,000 migrants and potential asylum seekers from throughout sub-Saharan Africa. Many have been subjected to torture, sexual violence, and other abuses. And, because they are in Libya irregularly, resettlement is often the only legal solution to indefinite detention.

      In the unlikely scenario that all the sub-Saharan refugees in Libya were to be resettled, they would account for more than one third of the EU’s quota for the next two years. And that’s not taking into account people in Libya who may have legitimate grounds to claim asylum but are not on the official radar. Other solutions are clearly needed, but given the lack of will in the international community, it is unclear what those might be.

      “The Niger mechanism is a patch, a useful one under the circumstance, but still a patch,” de Bellis, the Amnesty researcher, said. “There are refugees… who cannot get out of the detention centres because there are no resettlement places available to them.”

      It is also uncertain what will happen to any refugees evacuated to Niger that aren’t offered a resettlement spot by European countries.

      UNHCR says it is considering all options, including the possibility of integration in Niger or return to their countries of origin – if they are deemed to be safe and people agree to go. But resettlement is the main focus. In April, the pace of people departing for Europe picked up, and evacuations from Libya resumed at the beginning of May – ironically, the same week the Nigerien government broke new and dangerous ground by deporting 132 Sudanese asylum seekers who had crossed the border on their own back to Libya.

      For the evacuees in Niger awaiting resettlement, there are still many unanswered questions.

      As Abdu was biding his time back in March, something other than the uncertainty about his own future weighed on him: the people still stuck in the detention centres in Libya.

      He had started his travels with his best friend. They had been together when they were first kidnapped and held for ransom. But Abdu’s friend was shot in the leg by a guard who accused him of stealing a cigarette. When Abdu tried to escape, he left his friend behind and hasn’t spoken to him or heard anything about him since.

      “UNHCR is saying they are going to find a solution for me; they are going to help me,” Abdu said. “It’s okay. But what about the others?”

      https://www.irinnews.org/special-report/2018/06/26/destination-europe-evacuation

    • Hot Spots #1 : Niger, les évacués de l’enfer libyen

      Fuir l’enfer libyen, sortir des griffes des trafiquants qui séquestrent pendant des mois leurs victimes dans des conditions inhumaines. C’est de l’autre côté du désert, au Niger, que certains migrants trouvent un premier refuge grâce à un programme d’#évacuation d’urgence géré par les Nations Unies depuis novembre 2017.

      https://guitinews.fr/video/2019/03/12/hot-spots-1-niger-les-evacues-de-lenfer-libyen

      Lien vers la #vidéo :

      « Les gens qu’on évacue de la Libye, ce sont des individus qui ont subi une profonde souffrance. Ce sont tous des victimes de torture, des victimes de violences aussi sexuelles, il y a des femmes qui accouchent d’enfants fruits de cette violences sexuelles. » Alexandra Morelli, Représentante du HCR au Niger.

      https://vimeo.com/323299304

      ping @isskein @karine4

  • Palestinian ’geeks’ code their way to a better future in Gaza | Israeli–Palestinian conflict | Al Jazeera
    https://www.aljazeera.com/indepth/features/palestinian-geeks-code-future-gaza-181110115605269.html

    Gaza is home to roughly 2 million people and experiences one of the highest unemployment rates in the world - more than 50 percent are without work.

    The unemployment is a product of its isolation. Gaza has been under an Israeli blockade, assisted by Egypt under the governments of former President Hosni Mubarak and current leader Abdel Fattah el-Sisi, since 2007.

    But Gazans are finding opportunities beyond the besieged strip. There is a rise in entrepreneurial start-ups and tech accelerators, providing residents of the strip with outside opportunities previously unavailable.

    GSG’s coding school was established in 2017 with funding from the likes of Google and London-based coding boot camp Founders & Coders. It aims to empower students to be full-stack developers, which means they will be able to handle software building for mobile, computer and web.

    #gaza #palestine #tic_arabes

  • United Nations considers a test ban on evolution-warping gene drives - MIT Technology Review
    https://www.technologyreview.com/s/612415/united-nations-considers-a-test-ban-on-evolution-warping-gene-driv

    he billionaire Bill Gates wants to end malaria, and so he’s particularly “energized” about gene drives, a technology that could wipe out the mosquitoes that spread the disease.
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    Gates calls the new approach a “breakthrough,” but some environmental groups say gene drives are too dangerous to ever use.

    Now the sides are headed for a showdown.

    In a letter circulated today, scientists funded by the Bill & Melinda Gates Foundation and others are raising the alarm over what they say is an attempt to use a United Nations biodiversity meeting this week in Sharm El-Sheikh, Egypt, to introduce a global ban on field tests of the technology.

    At issue is a draft resolution by diplomats updating the UN Convention on Biological Diversity, which—if adopted—would call on governments to “refrain from” any release of organisms containing engineered gene drives, even as part of experiments.

    The proposal for a global gene-drive moratorium has been pushed by environmental groups that are also opposed to genetically modified soybeans and corn. They have likened the gene-drive technique to the atom bomb.

    In response, the Gates Foundation, based in Seattle, has been funding a counter-campaign, hiring public relations agencies to preempt restrictive legislation and to distribute today’s letter. Many of its signatories are directly funded by the foundation.

    “This is a lobbying game on both sides, to put it bluntly,” says Todd Kuiken, who studies gene-drive policy at North Carolina State University. (He says he was asked to sign the Gates letter but declined because he is a technical advisor to the UN.)

    It’s the ability of a gene drive to spread on its own in the wild that accounts for both the technology’s promise and its peril. Scientists already take elaborate precautions against accidental release of gene-drive mosquitoes from their labs.

    Burt says for now the biggest unknown is whether the technology will work at all. “The risk we are trying to deal with is that it doesn’t work, that it falls over when we release it, or resistance develops very quickly,” he says.

    That means both opponents and supporters of gene drives may be overestimating how soon one could be ready.

    “The member states are hearing and thinking that these are sitting in the lab ready to be released, and that is not the case,” says Kuiken. “Nothing I have seen suggested these things are literally ready to go out the door tomorrow. We could have better decisions if everyone knew they could take a breath.”

    #Gene_drive #Hubris #Bill_Gates #Malaria

  • Violence escalates: 6 Palestinians killed, 20 injured in Israeli airstrikes
    Nov. 13, 2018 11:36 A.M. (Updated: Nov. 13, 2018 12:48 P.M.)
    http://www.maannews.com/Content.aspx?ID=781772

    GAZA CITY (Ma’an) — Six Palestinians were killed and at least 20 others were injured during a campaign of Israeli airstrikes from overnight Monday until predawn Tuesday across the northern besieged Gaza Strip.

    Medical sources in Gaza reported that six Palestinians were killed and 20 others were injured during continuous Israeli airstrikes over various parts of Gaza.

    The Palestinian Ministry of Health in Gaza identified the six killed as Muhammad Zacharia al-Tatri, 27, Muhammad Zahdi Awda, 22, Mousa Iyad Ali Abed al-Aal, 22, Hamed Muhammad al-Nahal, 22, and Khaled Riad Ahmad Sultan, 26, and Musaab Hawas, 20.

    In addition, Mahmoud Abu Usba, 40, was killed after a residential building was hit by a rocket fired from Gaza towards the Ashkelon Regional Council, in southern Israel, on late Monday.

    Abu Usba was a Palestinian resident of Halhoul City, north of the southern occupied West Bank district of Hebron, and was a worker in Israel.

    Hebrew-language news outlets reported that two Israeli women, who were present in the same residential building were reported to be in critical conditions, due to the hit.

    The sites additionally confirmed that some 550 rockets were fired from the Gaza Strip towards the Israeli communities surrounding Gaza, which led to 70 Israelis injured and the destruction of several buildings in the communities.

    Israeli warplanes targeted and fired at over a hundred Hamas movement and Islamic Jihad movement sites, including an intelligence compound, which is located in the center of Gaza City near a school, a mosque and other diplomatic facilities, an Israeli army spokesperson confirmed.

    The entire complex itself includes a kindergarten and a warehouse, however, the Israeli army claimed that it is used for intelligence gathering, research and development.

    A Ma’an reporter said that Israeli warplanes had targeted and demolished three residential buildings, which were home to three Palestinian families, and another five commercial buildings, including a hotel, in Gaza City.

    Following the violent escalation overnight, Hamas’ military wing spokesperson said in a statement that Beer Sheva and Ashdod would be targeted next if “Israel persisted in its aggression.”

    The Jihad reiterated the statement by Hamas, saying Gaza factions have the capacity to continue their offensive.

    It is noteworthy that Israel is currently not working with the United Nations nor Egypt to reduce tensions.

    #Palestine_assassinée

    • Flambée des tensions à Gaza suite à une opération mortelle des forces israéliennes dans l’enclave
      MEE - 13 novembre 2018
      https://www.middleeasteye.net/fr/reportages/flamb-e-des-tensions-gaza-suite-une-op-ration-mortelle-des-forces-isr

      Des dizaines de frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza ont tué six Palestiniens, tandis que des tirs de roquettes du Hamas ont tué un Palestinien en Israël

      Quatre Palestiniens ont été tués ce lundi, et deux autres sont décédés aujourd’hui, alors que l’armée israélienne a lancé des dizaines de frappes aériennes sur la bande de Gaza, tandis que plusieurs centaines de roquettes ont été tirées depuis l’enclave assiégée.

      Le ministère gazaoui de la Santé a identifié les six Palestiniens tués : Mohammed Zakariya al-Tatari (27 ans), Mohammed Zuhdi Odeh (22 ans), Hamad Mohammed al-Nahal (23 ans), Moussa Iyad Abd al-Aal (22 ans), Khaled Riyadh al-Sultan (26 ans) et Musaab Hoss (20 ans) . Vingt-cinq autres Palestiniens ont été blessés depuis lundi après-midi.

      Un Palestinien a également été tué après qu’une roquette tirée depuis Gaza a touché sa maison dans la ville israélienne d’Ashkelon, a rapporté Haaretz, qui a ajouté que la roquette avait gravement blessé deux femmes qui se trouvaient dans la maison.

      La mort du quadragénaire, un Palestinien originaire de la ville de Hébron en Cisjordanie, est le premier décès confirmé causé par le déluge de roquettes tirées de Gaza depuis lundi après-midi ; cette flambée des tensions a fait suite à une opération mortelle menée par les forces spéciales israéliennes dans l’enclave.

      L’armée israélienne a touché au moins 70 cibles à Gaza, tandis que 300 roquettes ont été tirées du territoire palestinien vers Israël tout au long de la journée de lundi, ont rapporté les médias israéliens.

      Une nouvelle frappe israélienne a également tué un Palestinien ce mardi, a annoncé le ministère de la Santé de Gaza, faisant s’élever le bilan à cinq morts dans l’enclave en moins de 24 heures.

      Un témoin oculaire à Gaza a déclaré à Middle East Eye que l’armée israélienne avait bombardé lundi le bâtiment qui abrite Al-Aqsa TV à Gaza, une chaîne de télévision liée au Hamas.

      Des médias locaux et internationaux ont rapporté que le bâtiment avait été complètement détruit lors de l’attaque et que des édifices voisins avaient également été endommagés. (...)

  • 11 novembre : l’histoire se répète dans le monde arabe ?
    Par Abdelbari Atwan - Rai Al-Youm – Actuarabe - Lundi 12 novembre
    http://actuarabe.com/11-novembre-lhistoire-se-repete-dans-le-monde-arabe

    (...) Les Etats-Unis jouent le rôle que jouaient la Grande-Bretagne et la France

    Cent ans après, l’histoire se répète. Les Etats-Unis jouent le rôle que jouaient la Grande-Bretagne et la France. Ils préparent le terrain à une deuxième grande révolution arabe sous le nom d’OTAN arabe sunnite, afin de faire la guerre à l’Iran cette fois-ci, avec la participation d’Israël.

    Le Chérif Hussein Ben Ali a lancé sa grande révolution arabe depuis La Mecque et son successeur, ou plutôt son rival saoudien, le Roi Salman Ben Abdulaziz et peut-être son fils Mohammed Ben Salman, seront les chefs de ce mouvement « arabe sunnite » parrainé par les Etats-Unis et Israël, sous prétexte de lutte contre l’expansion iranienne menaçant la région. Il est paradoxal que la Jordanie fasse partie de ce nouvel OTAN arabe, qui sera peut-être annoncé en janvier au sommet des huit (six Etats du Golfe avec l’Egypte et la Jordanie) à Washington, si tout se passe comme l’ont prévu Benyamin Netanyahou et Jared Kushner, gendre du Président américain. En ce qui concerne la nouvelle déclaration Balfour, elle est incarnée par la « transaction du siècle », qui est un des piliers du plan américano-israélien que nous venons de mentionner.

    Nous sommes devant un leurre qui sera peut-être plus dangereux que le premier et nous impliquera dans une guerre dont nous, les Arabes, seront les premières victimes. Elle épuisera nos richesses, ou ce qu’il en reste, et se terminera par la destruction de nos villes et villages, sans oublier nos puits de pétrole. Il y a tout de même une différence de taille : Israël, qui appelle à la guerre, n’en sortira pas indemne et sera d’une manière ou d’une autre victime des destructions comme les pays de « l’OTAN arabe ». (...)