country:france

  • Cartographier les migrations #1 : Un monde de cartes

    Verbatim

    Cela fait longtemps que l’Humanité produit différents types de cartes. Cartes polynésiennes, table de #Peutinger, portulans, etc., nombre d’entre elles étaient notamment conçues pour le repérage et l’organisation des déplacements humains sur terre ou en mer.

    L’histoire de la cartographie est aussi l’histoire de la représentation du Monde. Si la première carte du monde connu date de l’époque babylonienne (vers 600 avant notre ère), ce sont les grecs qui ont posé les fondements de la cartographie scientifique : mesure de la rotondité de la terre (Ératosthène), systèmes de projection, découpages en zones, etc.

    Les premières représentations de données sous la forme de graphiques sont également très anciennes : elles datent du XIVe siècle et sont signées Nicolas Oresme, un intellectuel né en Allemagne, ancien évêque de Lisieux à qui sont attribués les premiers histogrammes de l’Histoire.

    En 1826, une conjonction graphique qui mêle ces histoires de la mise en graphique et de la cartographie s’ouvre avec les travaux du français #Charles_Dupin. Nait alors la première carte (#choroplèthe) représentant des données statistiques localisées invisibles à l’œil nu, une carte de l’instruction populaire en France. Comme l’indique #Gilles_Palsky, on a effectivement d’abord appris à représenter le temps sous la forme de diagramme, puis l’espace sous la forme de carte.

    Et puis, il y a #Charles_Joseph_Minard, ingénieur civil français qui entreprend, à l’heure de la retraite, un travail considérable de cartographie statistique fondé sur « un calcul par l’œil ». Sa carte figurative sur la Campagne de Russie de 1812-1813 est d’ailleurs considérée aujourd’hui comme le « Gold Standard » de la dataviz.

    Minard produira nombre de cartes et graphiques descriptifs de mouvements de transports, avant d’étudier également ceux de populations humaines. Sa mise au point de plusieurs variables visuelles posera les fondements d’une école française de la sémiologie cartographique.

    La publication illustrée des Lois de la migration à la fin du XIXe siècle par #Ernst_Georg_Ravenstein, cartographe allemand installé à Londres, ouvre la voie vers un changement de paradigme théorique : les approches monographiques, purement descriptives, sont progressivement complétées par une vision idiographique qui donnera lieu à un renouvellement progressif des méthodes et des cartographies correspondantes.

    Le tournant spatial de la fin des années 1960 entraînera dans son sillage un renouvellement de la figure de la carte statistique liée à un double mouvement. D’une part, les principes de sémiologie acquis au cours du temps sont formalisés par Jacques Bertin, dans le registre de la cartographie générale ; ils incluent à la marge des considérations liées aux déplacements. D’autre part, le développement d’une algorithmie spécifique au traitement et à l’analyse de données localisées va devenir une pratique courante avec les travaux de #Waldo_Rudolf_Tobler, géographe américain qui publiera, notamment, les premiers scripts autorisant le dessin automatique sur une carte, décrivant en particulier des interactions territoriales par des flux ; plus généralement l’émergence de nouveaux outils, les Systèmes d’information géographique.

    La production cartographique actuelle sur les déplacements, forte des acquis théoriques et méthodologiques du passé, est soutenue ces dernières années par le développement de l’informatique graphique et un engouement général pour la cartographie. Sa fabrique connaît en effet un renouvellement profond dans le contexte de la cartographie 2.0, une évolution en même temps qu’une ouverture des outils et des pratiques qui s’inscrit dans un contexte de permanence de questionnements anciens (figurer des routes, des directions majeures, montrer des zones d’accumulation, …).

    https://neocarto.hypotheses.org/5807

    #vidéo #migrations #cartographie #visualisation #Nicolas_Lambert et #Françoise_Bahoken (@fbahoken) #mobilité #flux #histoire_de_la_cartographie #histoire

    https://www.youtube.com/watch?v=j-QeXDiK1Iw

    #ressources_pédagogiques
    ping @karine4

    • Cartographier les migrations #2 : enjeux théoriques et méthodologiques

      Verbatim

      Les images cartographiques produites au cours du temps sur des mouvements et déplacements apparaissent diverses dans leur forme, dans leur fond et dans leur mise en œuvre. Dans la mesure où elles peuvent être (perçues comme) complexes, il devient intéressant de les examiner de plus près.

      Pour cela, il convient d’adopter une posture critique dé-constructive de ces images pour essayer d’identifier les éléments qui les composent, leur structure élémentaire et plus loin leur fondement théorique. Quel est le processus mis en œuvre pour réaliser cette carte de migrations ? Dans quel cadre théorique (approche réseau, approche gravitaire, approche visuelle) s’inscrit-elle ? Quel phénomène y est symbolisé ? A l’aide de quels procédés ?

      Cette seconde partie du séminaire met en œuvre une approche compréhensive à visée pédagogique, pour présenter les enjeux théoriques et méthodologiques d’une cartographie de migrations. Le rappel des notions mobilisées concernant la mesure de l’information est mis en perspective avec la symbolisation cartographique qui peut être réalisée en lien avec une difficulté spécifique qui se pose d’emblée pour les migrations.

      L’usage de la #flèche génère une erreur qui conduit généralement à interpréter son dessin sur une carte comme une généralisation de comportements individuels, alors qu’elle symbolise plutôt le comportement d’un agrégat – et non celui d’un groupe ou d’un individu. Son examen conduit à arbitrer sur le choix du niveau de chacune des composantes (sociale, spatiale, temporelle …) mobilisée dans l’analyse cartographique des déplacements, en général.

      La prise en compte de ces choix théoriques dans la symbolisation graphique des migrations n’est donc pas sans conséquences sur le type d’images réalisée, sur leur signification. On montre enfin qu’il existe en réalité trois modalités cartographiques de ces déplacements qui diffèrent fondamentalement sur les plan graphique et théorique.

      https://www.youtube.com/watch?v=Xy5M-Irpom0


      https://neocarto.hypotheses.org/5809
      #flèches

    • Cartographier les migrations #3 : enjeux rhétoriques
      Verbatim

      La carte est l’instrument fondamental du géographe. Elle permet de faire émerger des hypothèses, de tester une intuition, de valider un raisonnement, de spatialiser le regard. En sciences, la carte peut d’ailleurs valoir de preuve. L’élaboration d’une carte à la fin d’un processus de recherche permet aussi d’expliquer par l’image le résultat d’un raisonnement donnant toujours lieu à une #représentation donnée du Monde, située. Le fait qu’il y ait 1000 et 1 manières de mettre le Monde en cartes suggère autant de discours envisageables. La carte illustre en réalité, par l’intermédiaire d’un langage graphique plus ou moins formel, un ensemble d’arguments dont la présentation n’est pas dénuée de techniques de rhétorique.

      Certaines cartes de l’agence #Frontex en sont l’exemple frappant. En représentant des migrations sud-nord par de grosses flèches rouges pointant de façon menaçante vers les pays de l’Union européenne, leurs cartes font plus que mettre, simplement, des chiffres en images. Elles racontent un phénomène inscrit dans un espace géographique, de son point de vue : celui d’une autorité qui considère qu’il faut « protéger » les frontières européennes de l’arrivée de migrants jugés trop nombreux. Le mode de représentation traduit un parti pris cartographique indéniable pour soutenir leur position. Et pourtant, d’autres choix étaient possibles : en jouant sur l’#échelle du rendu ou sur les #figurés graphiques eux-mêmes, ou sur les questionnements sous-jacents. Qu’y a-t-il derrière ces grosses flèches rouges ? Quid des histoires individuelles de ces hommes, de ces femmes et enfants en migration ?

      Faire une carte, ce n’est pas mettre en image le réel, c’est en représenter une facette. C’est porter un regard sur le Monde, donner une représentation nécessairement tronquée et simplifiée de la réalité. La réalisation d’une carte résultant de choix pris dans un éventail de possibles, elle n’est ni totalement objective, ni complètement neutre ; elle se doit donc d’être conçue avec honnêteté.

      Les cartes servent aussi à dénoncer, à alerter. C’est l’objectif de celles qui sont réalisées depuis 2003 sur les morts et portés disparus aux frontières de l’Europe. En montrant les logiques spatiales et leurs évolutions à travers le temps, ces cartes permettent de mettre directement en cause les politiques de durcissement des frontières extérieures de l’Union européenne et leurs conséquences. Chaque fois qu’un point de passage est fermé (détroit de Gibraltar, Iles Canaries, Lampedusa,  etc.), les #flux_migratoires sont déviés mais non stoppés. En d’autres termes, chaque fermeture conduit à des morts… La carte réalisée dans ce contexte joue alors un rôle de contestation qui n’est pas sans rappeler la démarche du géographe américain #Wiliam_Bunge.

      Enfin, l’exemple de la cartographie des migrants syriens permet de montrer à quel point les images cartographiques peuvent être sujettes à caution. En changeant les mots, les couleurs, la taille des symboles, l’emprise de la vue, il est possible de faire tout dire à une carte, et son contraire ! À travers cet exercice de #déconstruction, l’esprit critique est de mise. Cette mise en garde permet de démontrer qu’aucune carte n’est innocente ; que derrière chacune d’elles se cachent des choix et des intentions qu’il faut savoir débusquer pour bien comprendre son message.

      https://neocarto.hypotheses.org/5811
      #rouge #préjugés #invasion #afflux

  • Vaccins : les Français sont les plus sceptiques au monde (Les Echos)
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/16172-vaccins-les-francais-sont-les-plus-sceptiques-au-monde-les-echos

    Un Français sur trois ne croit pas que les vaccins sont sûrs, montre une enquête mondiale publiée ce mercredi par Wellcome/Gallup. C’est la proportion la plus élevée des 144 pays étudiés. Ils sont aussi 19 % à ne pas croire les vaccins efficaces et un Français sur dix ne croit pas qu’il soit important de vacciner les enfants.

    Le vaccin contre la rougeole existe depuis 50 ans, il est sûr, sans danger et peu cher. Pourtant, la maladie a tué 135.000 personnes dans le monde l’an passé. Une partie de l’explication provient de l’essor d’un sentiment anti-vaccins qui se développe dans un certain nombre de pays développés, dont les Etats-Unis et la France.

    De fait, « un Français sur trois ne croit pas que les vaccins sont sûrs », relève l’institut de sondage américain Gallup dans (...)

    • Les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent. L’ex-inspecteur des Finances de Bercy, Emmanuel Macron est arrivé au château en mai 2017, précédé de « la promesse de l’aube » avec des idées à contre-temps, pour ne pas dire de fausses idées sur la diplomatie. Ses prétendus conseillers diplomatiques, une sorte de « dream team » (Philippe Etienne, Aurélien Lechevallier, Clément Beaune, Etienne de Gonneville, Alice Rufo, Franck Paris, Jean-Marc Berthon, Alexandre Adam, Marie Audouard, Pascal Confavreux, Marie Philippe, Nicolas Jegou, Jennifer Moreau1) n’entendent rien à la diplomatie tant ils chevauchent en permanence des chimères. En fait de conseillers, il s’agirait plutôt de vulgaires courtisans2.

      Deux ans après la prise de fonctions d’Emmanuel Macron à la tête d’un État en faillite, le moins que l’on soit autorisé à dire est que la diplomatie d’Austerlitz ressemble comme deux gouttes d’eau à la diplomatie de Waterloo. Le navire France prend l’eau de toutes parts. Une sorte de Titanic diplomatique… Une diplomatie qui conjugue harmonieusement vrais échecs et fausses valeurs pour celui qui prend le temps d’analyser la pratique jupitéro-pinocchienne extérieure au-delà de l’écume médiatico-bling-bling.
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      DIPLOMATIE DES VRAIS ÉCHECS

      Libye ou la déflagration qui n’en finit toujours pas
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      Syrie ou l’étrange défaite des crânes d’œuf
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      Mali ou les prémisses d’un Afghanistan de proximité
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      Brexit ou le bal des somnambules invétérés

      Nous n’en finissons pas de payer, intérêt et principal, l’addition de l’opération « crétin des Alpes ». Ce dernier qui a pour nom, Michel Barnier a amplement démontré les limites de ses compétences diplomatiques, pour ne pas dire l’étendue de son incompétence (notoire pour tous ceux qui ont eu l’immense privilège d’approcher de près ce grand benêt). Aujourd’hui, les Britanniques nous mènent en bateau21. Alors que Theresa May demande un nouveau report jusqu’à la fin juin – enjambant au passage l’obstacle des élections européennes -, Donald Tusk propose un an de plus et Emmanuel Macron s’impatiente (les 27 transigent sur six mois après un psychodrame franco-allemand22). Drôle de diplomatie qui ignore la vertu cardinale de la patience dans la négociation internationale. La négociation sur le nucléaire iranien, autrement plus facile, aura duré plus d’une décennie.

      C’est à n’y rien comprendre alors que l’on nous claironnait, il y a quelques semaines encore que la Perfide Albion passerait immanquablement sous les fourches caudines du plus grand négociateur de tous les temps, émissaire de la Commission européenne (celle qui n’avait rien anticipé), le farceur, Michel Barnier23. C’est la fable de l’arroseur arrosé. Comme dirait l’autre, les Anglais nous ont fait « chier » pour entrer dans l’Europe et nous font « chier » pour en sortir. « Le pourrissement du Brexit contamine désormais l’Union européenne »24. Telle est la triste réalité pour l’homme qui n’a toujours pas compris que gouverner, c’est prévoir, y compris et surtout, le pire, l’impensable, en particulier le « no deal » (l’absence d’accord). Et ceci intervient dans un contexte de grande défiance des citoyens français à l’égard de la construction européenne (Cf. les élections au Parlement européen du 26 mai 2019)25.

      Grâce au ciel, le Quai d’Orsay hérite d’une femme parfaite pour prendre en charge les affaires européennes, Amélie de Montchalin, la « Sœur Sourire de la start-up nation » qui parle « cash » et ne « lâche rien »26. Cela va décoiffer dans les chaumières. La France est de retour après le tsunami de Nathalie Loiseau de mauvais augure.

      Aussi vrais que sont les multiples échecs que nous subissons – la liste n’est malheureusement pas exhaustive -, les valeurs que nous défendons sont aussi fausses que la monnaie de singe. Et cela commence sérieusement à se voir comme le nez au milieu de la figure en France, mais surtout à l’étranger où notre crédit diplomatique est au plus bas.

      DIPLOMATIE DES FAUSSES VALEURS
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      Arabie saoudite ou le triomphe des droits-de-l’hommiste aveugles
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      Yémen ou la complicité de multiples crimes horribles
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      Japon ou le triomphe de la présomption de culpabilité
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      Afghanistan ou une véritable honte pour la France des Lumières

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  • Des infos (très) techniques sur la situation météo exceptionnelle pour cette fin du mois de juin. Je vous rassure, je comprends pas tout, moi non plus.

    Canicule exceptionnelle pour cette dernière semaine de juin - KERAUNOS, Observatoire Français des Tornades et Orages Violents
    http://www.keraunos.org/actualites/fil-infos/2019/juin/canicule-juin-2019-chaleur-records-masse-d-air-france

    La situation météorologique évolue dès le 23 juin, vers un temps très chaud et très anticyclonique. Un thalweg Atlantique va en effet arriver par l’ouest mais va s’isoler en cut-off sur l’Atlantique. Il favorisera la remontée d’une masse d’air très chaud dès la fin du week-end et en début de semaine. Cette goutte froide va pivoter sur l’Atlantique toute la semaine, s’enfonçant encore un peu plus au sud en milieu de semaine, ce qui aura pour effet un renforcement de la dorsale anticyclonique à l’avant et une advection d’air chaud elle aussi renforcée.
    Les valeurs de géopotentiels vont devenir très élevées sur la France atteignant 600 dam. En d’autres termes, il faudra monter à 6000 m d’altitude pour trouver le niveau de pression 500 hPa (la valeur dite normale étant de 5500 m) ...

    Cut off : connu aussi sous le nom de « cut-off low », se dit d’une dépression froide (pas d’origine tropicale donc) déplacée en direction des tropiques et qui peut donc s’isoler, hors des grands courants d’ouest dans lesquels elle se trouvait à l’origine.
    http://www.meteoavi.com/uploads/lexique.htm

    Advection : L’advection est le transport d’une quantité (scalaire ou vectorielle) d’un élément donné (tel que la chaleur, l’énergie interne, un élément chimique, des charges électriques) par le mouvement (et donc la vitesse) du milieu environnant.
    C’est une notion courante en mécanique des fluides car toutes les caractéristiques d’une particule fluide sont advectées lors de son déplacement au sein de l’écoulement. Dans l’équation de Navier-Stokes, l’advection du vecteur vitesse apparaît dans le terme d’inertie, qui correspond à l’advection de la quantité de mouvement.
    En météorologie et en océanographie, l’advection se réfère surtout au transport horizontal de certaines propriétés par les fluides considérés, dont le transport par le vent ou les courants : advection de vapeur d’eau, de chaleur, de salinité, etc.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Advection

    Géopotentiel : Le terme géopotentiel est utilisé en géophysique et en particulier dans l’une de ses disciplines la météorologie.
    Le géopotentiel est un terme qui désigne le potentiel gravitationnel en un point autour de la Terre et à une altitude donnée. En effet, la constante de gravité varie avec la distance au centre de la Terre et selon certaines variations locales de masse. En plus, ce terme inclut l’effet de la force centrifuge causé par la rotation de la planète.
    La hauteur du géopotentiel désigne l’altitude à laquelle on atteint un potentiel égal de gravité. Il s’agit donc d’une hauteur normalisée de la gravité.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9opotentiel

    #météorologie #canicule

  • Uber Eats, Deliveroo… quand des travailleurs précaires profitent d’autres plus précaires encore
    https://www.lemonde.fr/big-browser/article/2019/06/17/uber-eats-deliveroo-quand-des-travailleurs-precaires-profitent-d-autres-plus

    Le « New York Times » raconte comment, en France notamment, des coursiers autoentrepreneurs sous-louent leur compte à des sans-papiers. C’est l’un des effets pervers de l’ubérisation. Les plates-formes proposant aux urbains la livraison de leur repas par des autoentrepreneurs, circulant le plus souvent à vélo (Deliveroo, Uber Eats, Glovo…), connaissent une dérive qui pourrait se résumer ainsi : des travailleurs précaires trouvent matière à rémunération en profitant de plus précaires qu’eux. En (...)

    #Deliveroo #Uber #domination #bénéfices #Glovo #UberEATS #travail

  • Food-Delivery Couriers Exploit Desperate Migrants in France
    https://www.nytimes.com/2019/06/16/business/uber-eats-deliveroo-glovo-migrants.html

    Aymen Arfaoui strapped on a plastic Uber Eats bag and checked his cellphone for the fastest bicycle route before pedaling into the stream of cars circling the Place de la République. Time was money, and Mr. Arfaoui, a nervous 18-year-old migrant, needed cash. “I’m doing this because I have to eat,” he said, locking in a course that could save him a few minutes on his first delivery of the day. “It’s better than stealing or begging on the street.” Mr. Arfaoui has no working papers, and he would (...)

    #Deliveroo #UberEATS #Facebook #Glovo #Uber #domination #bénéfices #travail

  • Archives-dd&e : Les USA & la guerre d’Algérie
    https://www.dedefensa.org/article/archives-dde-les-usa-la-guerre-dalgerie

    Archives-dd&e : Les USA & la guerre d’Algérie

    Nous avons retrouvé dans ces “Archives-dd&e” un texte qui nous paraît d’un grand intérêt ; il l’était en 2007 quand nous le publiâmes, il l’est peut-être encore plus aujourd’hui, à l’heure où l’axe repentance-colonialisme est, en France, l’une des termites les plus prédatrices de la souveraineté et de la légitimité françaises. Bien entendu, ce n’est pas un hasard sur nous publions ce texte dans une même séquence, après la publication, le 21 juin 2019, des textes du Marocain Driss Ghali sur la repentance et le colonialisme en France et par rapport à la France. Les deux mises en ligne se complètent, se répondent et s’enrichissent.

    Ce texte de la rubrique Analyse de la Lettre d’Analyse dd&e, du 10 mars 2007 (Vol22 n°12), est en fait une longue analyse (...)

  • Pour l’amour de la victoire
    Lettre ouverte à Extinction Rebellion

    https://lavoiedujaguar.net/Pour-l-amour-de-la-victoire-Lettre-ouverte-a-Extinction-Rebellion

    Préface de Zadibao
    20 juin 2019

    Le 3 mai dernier, un habitant de la ZAD a écrit cette lettre ouverte à Extinction Rebellion au Royaume-Uni, un nouveau mouvement de désobéissance civile non violente, en lutte contre l’effondrement écologique et la crise climatique, qui venait de bloquer les flux de la métropole londonienne pendant presque une semaine, quelque chose de complètement inédit. Ces derniers mois, le mouvement a connu une croissance exponentielle et commence à apparaître un peu partout dans le monde, y compris en France.

    La lettre est un appel à territorialiser la lutte pour la justice climatique, résister à la construction de la troisième piste de l’aéroport de Heathrow (Londres), et un avertissement qu’une victoire politique est toujours compliquée.

    La missive est devenue virale, et trois semaines plus tard, le 30 mai, Extinction Rebellion annonçait que, le 18 juin prochain, ils et elles bloqueraient l’aéroport de Heathrow avec des corps désobéissants et des drones (...)

    #ZAD #Notre-Dame-des-Landes #Extinction_Rebellion #Heathrow #Grande-Bretagne #aéroport #désobéissance #climat

  • 1969, « Que je t’aime » devient le succès de l’année - Archives vidéo et radio Ina.fr
    https://www.ina.fr/contenus-editoriaux/articles-editoriaux/1969-que-je-t-aime-devient-le-succes-de-l-annee

    Que je t’aime, le titre culte de Johnny Hallyday souffle ses cinquante bougies. Cette chanson est l’un des plus grands succès du chanteur et elle est toujours plébiscitée par le public.

    « Quand on a fait l’amour. Comme d’autres font la guerre. Quand c’est moi le soldat. Qui meurt et qui la perd ». La chanson Que je t’aime, l’autre héritage de Johnny...

    Nous sommes le 22 juin 1974 sur le plateau de l’émission de variétés Top à. Johnny Hallyday interprète ce jour-là l’un de ses plus grands tubes intitulé Que je t’aime. Il est accompagné par son orchestre dirigé par Tommy Brown.

    Que je t’aime est sorti en 1969, c’est une chanson d’amour écrite par le compositeur Jean Renard et le parolier Gilles Thibaut qui, fou amoureux, l’avait écrit en une nuit pour exprimer ses sentiments. Il envoie ce texte avec d’autres à Johnny Hallyday qui recherche justement un titre fort pour sa rentrée au Palais des sports. Touché par ces paroles à la fois tendres et sauvages, le chanteur la transmet à son compositeur Jean Renard. Il lui aurait dit « Tu verras, c’est un truc qui parle d’amour ».

    Jean Renard, à l’inverse de l’auteur des paroles, traverse une crise sentimentale compliquée et compose une musique plutôt nostalgique qu’il réservait d’ailleurs à un autre titre fourni par Johnny, Ceux que l’amour a blessé, également proposé par Thibaut en même temps que Que je t’aime.

    Le contraste paroles enflammées sur musique dépressive ne séduit pas l’idole des jeunes. Il juge la tonalité trop haute pour lui. Jean Renard apporte quelques modifications à sa composition. De son côté, sur les conseils de Johnny, Thibaut modifie l’agencement des paroles. A l’origine « que je t’aime » était placé au début de chaque couplet. Modification faite, le titre fonctionne parfaitement.

    Que je t’aime est créé à la scène lors du spectacle de Johnny Hallyday au Palais des sports du 26 avril au 4 mai 1969. A chaque fois, il provoquera l’hystérie parmi les spectatrices. Même sur les plateaux télé, si on en juge par le niveau sonore des cris dans l’émission Cadet Rousselle en 1973.

    L’année de sa sortie, le titre sera n° 1 des ventes durant 16 semaines, le 45t s’écoule à plus de 700 000 exemplaires en France, devenant la meilleure vente de singles de l’année 1969. La version italienne sera également n° 1 en Italie.

    #Musique #Johnny_Hallyday

  • L’Isle de Jean-Charles vouée à disparaître en Louisiane Caroline Montpetit en Louisiane - 22 juin 2019 - Le devoir
    https://www.ledevoir.com/societe/environnement/557293/l-ile-de-jean-charles-vouee-a-disparaitre-en-louisiane

    Les habitants de l’Isle de Jean-Charles, en Louisiane, sont les premiers réfugiés liés à la montée des eaux en Amérique. Visite d’une communauté en sursis et d’un pays à la merci de la mer.

    Lorsque le prêtre catholique Roch Naquin était enfant, les étendues de terre s’étendaient à des kilomètres derrière sa maison. Il allait y couper du bois avec ses frères pour faire du feu, et les aînés y cueillaient les plantes utilisées pour soigner les maladies. Autour de sa maison, des troupeaux de bétail paissaient en liberté. Le jardin et la mer fournissaient amplement de quoi manger.

    Son île, c’est l’Isle de Jean-Charles, dans la paroisse de Terrebonne, à 127 kilomètres au sud-ouest de La Nouvelle-Orléans, en Louisiane. Une étendue de 300 mètres sur 3 kilomètres de long, reliée au continent par une route, souvent rendue impraticable par les ouragans, les inondations et les marées. L’île, telle que les habitants l’ont connue dans leur jeunesse, a disparu sous les vagues d’eau salée que le golfe du Mexique fait entrer chaque année, de plus en plus loin à l’intérieur des terres. On dit que 98 % de la surface de l’île a ainsi disparu sous les eaux du golfe depuis 60 ans. En fait, l’ensemble de la côte louisianaise cède au golfe l’équivalent d’un terrain de football chaque heure.

    Derrière la maison du père Naquin, c’est désormais de l’eau que l’on voit à perte de vue, avec, au loin, un puits de pétrole qui surgit de la ligne d’horizon.

    Son voisin, Chris Brunet, a lui aussi vu le paysage se transformer depuis son enfance. « Ma soeur, qui a 16 ans de plus que moi, allait à la pêche à pied, avec pépère pis mémère. Moi, 16 ans plus tard, j’allais au même endroit avec mon père en pirogue », raconte-t-il.

    Des causes complexes
    Les causes de cette disparition graduelle de l’île sont complexes et multiples. Mais au premier rang des accusés, on trouve l’industrie du pétrole, qui a creusé des dizaines de milliers de kilomètres de canaux pour prospecter et extraire du pétrole et du gaz naturel du golfe. Ces canaux ont peu à peu grugé la terre. On montre aussi du doigt des digues qui ont été construites au nord-est, le long du Mississippi, après les inondations dévastatrices de 1927.

    « Ça a empêché l’eau douce de circuler jusqu’à nous, raconte Chris Brunet, l’un des habitants de l’île. Autrefois, on pouvait se rendre en pirogue jusqu’à La Nouvelle-Orléans. » Les digues empêchent aussi le fleuve Mississippi de distribuer chaque année le limon et les sédiments qui régénéraient la terre de toute la région. Et puis, il y a aussi la montée des océans, annoncée par les experts en changements climatiques, qui n’annonce rien qui vaille pour les prochaines décennies. « Les scientifiques parlent des changements climatiques, des gaz à effet de serre. J’imagine que ça doit jouer », dit-il.
    L’Isle de Jean-Charles en images : https://www.ledevoir.com/societe/environnement/557312/l-isle-de-jean-charles-en-images

    Autrefois si fertile, la terre de l’île, qui permettait aux habitants d’être autosuffisants, est désormais impropre à la culture, parce que trop salée. « Je m’ennuie de jardiner », soupire Denecia Billiot, 94 ans. Installée sur la galerie de sa maison, avec sa fille Theresa qui tricote à ses côtés, Mme Billiot se souvient de l’époque où elle cultivait un grand jardin derrière sa maison, où ses sept enfants ont grandi. Dans la maison voisine, sa petite-fille, Erica, vit avec son fils de six ans, Tristan. Malgré son grand âge et les difficultés d’accès à l’île par mauvais temps, quand la marée envahit la route, Mme Billiot a choisi de rester sur l’île. Sa petite-fille Erica aussi.

    « Si l’île coule, je vais la regarder couler », lance-t-elle.

    Quatre générations habitent ainsi dans ce petit coin de pays qui les a vues naître, et qu’elles vont peut-être voir disparaître. Quatre générations d’autochtones francophones, car la majorité des habitants de l’île appartiennent à la bande biloxi-chitimacha-choctaw, qui réunit des Autochtones de différentes ethnies. « Nous nous sommes unis pour être plus forts », raconte le chef Albert Naquin.

    Partir ou rester ?
    Mais tout cela ne sera plus qu’histoire ancienne d’ici quelques décennies. À cause du golfe qui mange de plus en plus la côte, la vie des habitants de l’Isle de Jean-Charles est tellement précaire que le gouvernement de la Louisiane a proposé un plan de relocalisation de sa population. Les habitants de l’île deviennent ainsi les premiers réfugiés liés à la montée des eaux d’Amérique. En janvier dernier, l’État a acheté pour 48 millions des terres situées à l’intérieur des côtes, quelques dizaines de milles au nord de Houma, à Shriever. Des terres, longées par la route 24, près d’une usine de Chevron, et qui n’ont aucun accès à l’eau. L’État de la Louisiane a promis d’y creuser un étang où on pourrait pêcher et d’y construire des maisons modernes.

    Déjà, de nombreux habitants ont quitté l’île, épuisés de faire face, année après année, aux inondations provoquées par les ouragans. Rita Falgout, effrayée par la montée des eaux qui envahit régulièrement la route d’accès à l’île, a décidé de partir lorsque son mari est devenu malade.

    « J’avais peur de l’eau, dit-elle, et peur de ne pas pouvoir sortir de l’île en cas de besoin. »

    Il y a à peine un an, elle a accepté la proposition du gouvernement lui offrant de déménager dans un appartement de la ville de Houma. Depuis, son mari est mort dans une maison de retraite, et Rita Falgout est revenue vivre auprès des siens à Pointe-aux-Chênes, près de l’Isle de Jean-Charles. « Mon frère ne voulait pas que je reste seule », dit-elle. Maintenant, elle a l’intention de profiter de la maison que lui propose de construire l’État à Shriever.

    Un plan contesté
    Mais le plan de relocalisation proposé ne fait pas l’affaire du chef de la bande biloxi-chitimacha-choctaw, Albert Naquin, qui conseille à ses membres de ne pas accepter le « forfait ». D’abord, il souhaiterait que le plan soit un projet de réunification de la bande. Cette communauté a déjà été lourdement touchée par les politiques américaines à l’égard des Autochtones.

    De leur côté, les fonctionnaires du gouvernement de la Louisiane souhaitent que le nouveau projet soit offert à tous, quelles que soient leur appartenance ethnique ou leur origine ethnique, sans projet précis de réunification d’une bande en particulier. Selon eux, certains habitants de l’Isle de Jean-Charles ne sont pas des Biloxi-Chitamacha-Choctaw, mais plutôt des membres de la nation houma, ou encore des non-Autochtones. Or, pour le chef Naquin, « le but, c’est de réunifier la bande ». Il dit d’ailleurs travailler « sur un autre plan », qui se réaliserait sans l’intervention de l’État.

    Le chef Naquin lui-même ne vit pourtant plus sur l’île depuis longtemps, mais bien dans la communauté voisine de Pointe-aux-Chênes, protégée par une toute nouvelle digue de 12 pieds. La maison familiale, où il est né, a été rasée par l’ouragan Betsy en 1965 et le chef a décidé de déménager à Pointe-aux-Chênes après l’ouragan Carmen, en 1973. « Si j’étais resté sur l’île, je serais probablement pauvre, parce qu’il faut tout refaire tous les trois ou quatre ans », raconte-t-il, devant sa maison de briques.

    À son avis, les membres de la bande biloxi-chitimacha-choctaw, qui ont hérité de maisons de l’Isle de Jean-Charles au fil des générations, n’ont pas les moyens de payer les frais inhérents à un déménagement dans une maison du gouvernement, en plus d’entretenir leur maison sur l’île.

    Nichées à 15 pieds de hauteur
    Autrefois, la maison du père Roch Naquin était construite sur des blocs de deux pieds, parce que le lieu n’était pas sujet aux inondations. « Puis, il y a eu l’ouragan Hilda qui nous a inondés, puis l’ouragan Carmen, et quelques autres. Mais il y a eu l’ouragan One, en 1985, on a reçu beaucoup d’eau. On a monté la maison sur huit pieds. On a été saufs pour quelques ouragans. Quand l’ouragan Lily s’est abattu au début des années 1990, nous inondant de nouveau, on l’a montée à 11 pieds. L’ouragan Crystal a quand même fait quelques dégâts. Le toit a été arraché », raconte-t-il.

    Même chose pour Bertha Naquin, qui nous reçoit dans sa maison perchée sur des piliers de 15 pieds. Après avoir vécu plusieurs années à Houma, elle a décidé de se réinstaller dans son coin de pays. « Ici, je suis chez moi », dit-elle.

    Si sa maison perchée est plus protégée des inondations, cela la rend toutefois plus vulnérable aux ouragans. « C’est sûr que, s’il y a un ouragan, je ne reste pas ici », dit-elle.

    Pour s’assurer de pouvoir partir avant que la route soit inondée, il faut constamment guetter les signes avant-coureurs des désastres. « Il faut regarder les marées et, si le vent vient du sud-est, il faut s’en aller », dit-elle.

    Le père Roch Naquin estime, de son côté, que les habitants de l’île devraient accepter l’offre du gouvernement de la Louisiane et saisir l’occasion de s’en aller. « Si tu ne pars pas, que quelque chose de terrible arrive, que ta maison est détruite, il sera trop tard. Moi, je suis prêt à partir, quand les nouvelles maisons seront construites », dit-il.

    #climat #réfugiés_climatiques #environnement #changement_climatique #usa

    • Les traces d’Iberville
      L’Isle de Jean-Charles doit son nom à Jean-Charles Naquin, colon français originaire de Saint-Malo, en France. Son fils, Jean-Marie Naquin, a épousé une Autochtone choctaw, Pauline Verdin, en 1824. Renié par sa famille en raison de ce mariage interracial, Jean-Marie trouve refuge sur l’île avec son épouse et lui donne le nom de son père qui y faisait des affaires, dit-on, avec le pirate français Jean Lafitte.

      « Ils faisaient de la contrebande autour du bayou de l’île. C’était un endroit caché, où ils ne pouvaient pas être vus », raconte le chef Albert Naquin, qui est son arrière-arrière-arrière-petit-fils. La légende veut d’ailleurs que Jean Lafitte ait laissé quelques trésors dans les environs.

      Mais c’est bien avant tout cela que les Autochtones choctaw, biloxi et chitimacha de Louisiane ont commencé à adopter le français, qu’ils parlent encore aujourd’hui, comme langue d’usage.

      En 1699, l’explorateur Pierre Lemoyne d’Iberville découvre l’embouchure du Mississippi par la mer et y fait construire trois forts français. Au cours de trois voyages consécutifs, il crée dans la région des liens solides avec les autochtones, renforcés par l’envoi de missionnaires et de coureurs des bois français. Au fil des générations, le français a peu à peu supplanté les langues autochtones comme langue d’usage dans les familles, même si aujourd’hui, la plupart des habitants de l’Isle de Jean-Charles ont appris l’anglais à l’école. Chris Brunet, dont la famille vit sur l’île depuis des générations, raconte que son arrière-grand-mère parlait encore le choctaw.

  • Mini-série « Mon SNU » : France Télévisions se défend de toute propagande - L’Express
    https://www.lexpress.fr/actualite/medias/mini-serie-mon-snu-france-televisions-se-defend-de-toute-propagande_2085491


    Mon SNU, la mini série de France Télévisions sur le service national universel. France Télé éducations

    Depuis le 19 juin, le Service national universel a sa propre mini-série intitulée « Mon SNU jeunesse engagée » sur le site de France Télévisions éducation.

    Ils s’appellent Victoria, Lucie, Nathan, Quentin ou encore Matthieu. Ils font partie des 2000 jeunes volontaires aux deux semaines de phase de test du Service national universel, lancé lundi. Treize jeunes choisis par France Télé témoignent face caméra dans une mini-série intitulée Mon SNU, jeunesse engagée, lancée le 19 juin sur le site France Télé éducations et diffusée chaque soir sur La Chaîne Parlementaire à 19 h 30.

    Ces petits épisodes d’à peine plus de deux minutes, coproduits par France Télé éducation, LCP et la société 2p2l, sont destinés à dévoiler les coulisses de ce dispositif d’un nouveau genre, visant « à impliquer davantage la jeunesse française dans la vie de la Nation, promouvoir la notion d’engagement et favoriser un sentiment d’unité nationale autour de valeurs communes », comme l’indique le site du gouvernement.
    […]
    Amel Cogard, directrice des services numérique jeunesse et éducation de France Télé éducation, s’en défend fermement. « Bien sûr que ce n’est pas de la propagande. Cela fait un moment que, sur France Télé, nous travaillons sur l’idée de donner la parole aux jeunes publics. On l’a déjà fait avec ’Le Lobby de Poissy’, sorti en mars dernier. »

  • Pourquoi Trump veut maintenant des pourparlers avec l’Iran
    Par Pepe Escobar − Le 5 juin 2019 − Source Asia Times – Traduit par jj, relu par Cat pour le Saker Francophone
    https://lesakerfrancophone.fr/pourquoi-trump-veut-maintenant-des-pourparlers-avec-liran

    (...) Depuis 2012, le comité de pilotage de Bilderberg est présidé par Henri de Castries, ancien PDG d’AXA et directeur de l’Institut Montaigne, un groupe de réflexion français de premier plan.

    L’un des invités clés de cette année était Clément Beaune, conseiller du Président Emmanuel Macron pour l’Europe et le G20.
    (...)
    L’axe Castries/Beaune constitue le premier secret de 2019. C’est Castries de l’Institut Montaigne qui a inventé Macron – la parfaite expérience de laboratoire d’un banquier de fusions et acquisitions au service de l’establishment se faisant passer pour un progressiste.

    Une source du Bilderberg a discrètement fait savoir que le résultat des récentes élections législatives européennes avait été interprété comme une victoire. Après tout, le choix final était entre une alliance néolibérale/verte et le populisme de droite ; rien à voir avec les valeurs progressistes.

    Les Verts qui ont gagné en Europe – contrairement aux Verts américains – sont tous des « impérialistes humanitaires », pour citer le magnifique néologisme inventé par le physicien belge Jean Bricmont. Et ils prient tous sur l’autel du politiquement correct. Pour le Bilderberg, ce qui compte, c’est que le Parlement européen continue à être dirigé par une pseudo-gauche qui continue de défendre la destruction de l’État-nation.

    Tout comme Castries et son élève Macron.

    (...) Une source américaine a déclaré qu’une série d’études avait atteint le bureau du président Trump et provoqué la panique à Washington. Celles-ci ont montré que dans le cas de la fermeture du détroit d’Ormuz, quelle qu’en soit la raison, l’Iran avait le pouvoir de saccager le système financier mondial en faisant exploser le commerce mondial des produits dérivés.

    La Banque des règlements internationaux a déclaré l’an dernier que « l’encours notionnel pour les contrats sur dérivés » s’élevait à 542 000 milliards de dollars, bien que la valeur marchande brute des sous-jacents ait été estimée à 12 700 milliards de dollars. D’autres suggèrent qu’il est de 1,2 millions de milliards de dollars, ou plus.
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    Un navire de guerre de la marine iranienne est aperçu dans le détroit d’Ormuz le 30 avril, alors que Téhéran pourrait bloquer le détroit si les relations avec les États-Unis se détérioraient davantage. Photo : AFP / Atta Kenare

    Téhéran n’a pas exprimé ouvertement cette option nucléaire. Et pourtant, le général Qasem Soleimani, chef de la Force Qods du Corps des gardiens de la révolution iraniens et bête noire du Pentagone, l’évoque lors de discussions internes à l’Iran. Les informations ont été dûment transmises à la France, à la Grande-Bretagne et à l’Allemagne, membres de l’UE-3 de l’accord nucléaire iranien – ou Plan d’action global commun – provoquant également la panique.

    Les spécialistes des dérivés du pétrole savent bien que si le flux d’énergie dans le golfe était bloqué, le prix du pétrole pourrait atteindre 200 dollars le baril, voire beaucoup plus sur une longue période. L’effondrement du marché des dérivés créerait une dépression mondiale sans précédent. L’ancien secrétaire au Trésor de Trump, venant de la banque Goldmann Sachs, Steve Mnuchin, devrait le savoir.

    Et Trump lui-même semble avoir abandonné le jeu. Il a maintenant déclaré que l’Iran n’avait aucune valeur stratégique pour les États-Unis. Selon la source américaine : « Il veut vraiment un moyen de sortir du problème dans lequel ses conseillers Bolton et Pompeo l’ont embarqué. Washington a maintenant besoin d’une issue qui sauve la face. L’Iran ne demande pas de pourparlers, les États-Unis si ».

    C’est ce qui nous amène à la longue escale non prévue du Secrétaire d’État, Mike Pompeo, en Suisse, aux confins du Bilderberg, simplement parce qu’il est un « grand amateur de fromage et de chocolat », selon ses propres mots. (...)

  • Intelligence artificielle : des consommateurs sous surveillance
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/06/21/intelligence-artificielle-des-consommateurs-sous-surveillance_5479383_3234.h

    Paiement par reconnaissance faciale, essor des magasins sans caisse, publicités ultraciblées... Le développement de l’informatique « intelligente » ouvre la voie à de nombreuses innovations, parfois passionnantes, souvent effrayantes. Payer ses courses, simple comme un regard ? Le paiement par reconnaissance faciale qui se développe rapidement en Chine pourrait débarquer prochainement en France. Au Lab Carrefour-Google, sis dans le 13e arrondissement de Paris, on y travaille d’arrache-pied. Les (...)

    #Auchan #Carrefour #Google #Microsoft #Sodexo #WeChat #Amazon #algorithme #CCTV #smartphone #biométrie #facial #vidéo-surveillance #surveillance (...)

    ##consommation

  • De Toulon à Dubaï, de nouveaux soupçons pèsent sur le patron du foot africain
    https://www.mediapart.fr/journal/international/210619/de-toulon-dubai-de-nouveaux-soupcons-pesent-sur-le-patron-du-foot-africain

    Visé par une enquête judiciaire pour corruption en France, le président de la Confédération africaine de football (CAF), Ahmad Ahmad, vient d’être placé sous tutelle par la Fifa. Des documents que nous nous sommes procurés montrent que la CAF a versé, lors de l’achat de ballons, au moins 369 000 dollars à une société « offshore » basée à Dubaï, contrôlée par un entrepreneur varois et le directeur du centre de formation du Rugby club toulonnais.

    #Sports #Afrique,_Tactical_Steel,_CAF,_Romuald_Seillier,_FIFA,_Ahmad_Ahmad,_Toulon,_Gianni_Infantino,_football,_Laurent_Emmanuelli,_Dubai

  • Lettre ouverte à Anne Hidalgo : Place de Jérusalem à Paris
    Bertrand Heilbronn - Paris, le 21 juin 2019 - Association France Palestine Solidarité
    https://www.france-palestine.org/Lettre-ouverte-a-Anne-Hidalgo-Place-de-Jerusalem-a-Paris

    Madame la Maire de Paris,

    Le 12 juin, le Conseil de Paris a décidé de créer une Place de Jérusalem.

    Une belle idée pour éclairer la population sur la situation de cette ville martyre, fracturée, divisée ; pour rappeler la nécessité absolue de mettre fin à cette violation du droit international et du droit humanitaire et pour condamner sans ambiguïté le fait accompli et la loi du plus fort.

    Vous auriez pu rappeler à cette occasion que nul ne peut conquérir un territoire par la force et que « la création par Israël de colonies de peuplement dans le Territoire palestinien occupé depuis 1967, y compris Jérusalem-Est, […] constitue une violation flagrante du droit international […] » (résolution 2334 de l’ONU).

    Il semble cependant que la décision que vous avez prise ne soit pas animée par ce souci de respect du droit, du respect de l’autre, de l’amitié et de la solidarité entre les peuples.

    Si l’on en croit votre échange de lettres avec le président du Consistoire [1], Jérusalem n’aurait d’importance que pour le judaïsme. Ce choix, vous l’avez fait en acceptant la demande du Consistoire que cette place soit située « aux abords du lieu hautement symbolique du Centre Européen du Judaïsme ». Oubliées les deux autres religions monothéistes qui la considèrent comme une ville sainte. D’où vient cette primauté d’une religion sur les autres exprimée par la Maire de la capitale de la France, État laïc ? (...)

  • Creutzfeldt-Jakob : l’inquiétante mort d’une laborantine de l’INRA
    https://www.mediapart.fr/journal/france/210619/creutzfeldt-jakob-linquietante-mort-dune-laborantine-de-linra

    Une plainte a été déposée contre l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) pour « homicide involontaire » et « mise en danger de la vie d’autrui » après le décès d’une ancienne salariée, Émilie, 32 ans, contaminée au cours d’une manipulation dans un laboratoire. De nombreux manquements en matière de sécurité ont été commis par l’Inra. Le ministère lance une #Enquête à l’échelle nationale.

    #maladie_de_Creutzfeldt-Jakob,_INRA,_vache_folle,_A_la_Une

    • Contaminée à la suite d’un accident dans un laboratoire de l’Institut national de recherche agronomique (Inra), Émilie, 33 ans, est décédée lundi 17 juin du variant de la maladie de Creutzfeldt-Jakob. Selon nos informations, son époux et ses parents ont déposé plainte pour « homicide involontaire » et « mise en danger de la vie d’autrui ». Elle est en cours d’étude au parquet de Versailles.

      Interrogé par Mediapart, le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche explique qu’il vient de confier à l’inspection générale de l’administration, de l’éducation nationale et de la recherche ainsi qu’à l’Inspection santé et sécurité au travail une enquête nationale pour évaluer les mesures de sécurité des laboratoires de recherche sur les prions et vérifier, par ailleurs, dans quelles conditions est survenue la contamination d’Émilie à l’Inra.

      Le diagnostic de la maladie a été fait en avril et confirmé en mai par la Cellule nationale de référence de la maladie de Creutzfeldt-Jakob, basée à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. Sans exclure l’éventualité d’une contamination liée à une consommation de viande durant la crise de la vache folle, l’équipe médicale conclut néanmoins que l’origine de la maladie est compatible avec « une contamination accidentelle en milieu professionnel », du fait notamment de « l’exposition professionnelle à un agent bovin et ou à l’agent de la maladie de Creutzfeldt-Jakob. Dans l’hypothèse d’une contamination en 2010, la période d’incubation serait de 8 ans ». 2010 est l’année où Émilie s’est coupée alors qu’elle manipulait des prions contaminés dans le laboratoire de l’Inra.

      Après un premier poste à l’Institut Curie, Émilie rentre à l’Inra en avril 2009 en tant qu’assistante ingénieure. Affectée à l’unité de recherche de virologie et d’immunologie, elle rejoint l’équipe chargée des recherches sur les prions.

      Sous sa forme infectieuse, la protéine du prion provoque des encéphalopathies spongiformes transmissibles (EST), comme la maladie dite de la « vache folle », de la tremblante du mouton chez les animaux d’élevage ou de la maladie de Creutzfeldt-Jakob chez l’homme.

      Incurable et mortelle, cette pathologie s’attaque au cerveau, entraînant une mort neuronale. En fonction de son origine et de ses variantes, la maladie peut se déclarer trois à cinquante ans après l’infection et avoir ensuite une évolution fatale en quelques mois.

      Difficile d’oublier les images de vaches tremblantes ou d’abattages massifs de troupeaux qui illustrent, dans les années 1980 et 1990, ce qu’on a communément appelé « la crise de la vache folle », touchant la filière bovine en Grande-Bretagne. Cette crise sanitaire avait entraîné le décès de 224 personnes et conduit les pays européens à décréter un embargo sur la viande de bœuf britannique.

      Une course s’engage alors entre les laboratoires européens, conscients du retard de la recherche scientifique sur les prions, et les programmes se multiplient, notamment sur les modes de transmission de la maladie. Aujourd’hui, le décès de la jeune ingénieure interroge sur les conditions dans lesquelles certains laboratoires se sont lancés dans ces recherches.

      En 2010, Émilie participe à l’un des programmes de l’Inra, à Jouy-en-Josas (Yvelines), l’un des principaux sites de recherche de l’institut. Elle travaille sur des cerveaux de souris transgéniques infectées par des souches de prions humains.

      Selon la réglementation sur la prévention des risques des travailleurs exposés à des agents biologiques pathogènes, les prions sont classés parmi les plus dangereux (de niveau 3 sur une échelle croissante de 1 à 4). Comme le signale le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) dans ses Cahiers de prévention, « une formation doit être dispensée avant que le travailleur n’exerce une activité impliquant un contact avec les agents biologiques ». Prévue par le code du travail, elle concerne notamment les risques pour la santé, les précautions à prendre et la conduite à tenir en cas d’accident.

      Première infraction de l’Inra concernant les mesures de prévention : la jeune ingénieure n’a pas été suffisamment formée au danger des prions ni au protocole à suivre en cas de contamination.

      Le 10 mai 2010, quelques jours seulement avant son accident, l’Inra lance un appel d’offres concernant des formations afin de permettre aux équipes d’acquérir ou de renforcer leurs « connaissances sur le travail en milieu confiné », « le respect des bonnes pratiques de laboratoire, la sensibilisation aux risques biologiques ». Il est déjà trop tard pour Émilie.

      Comme le relève un chercheur français qui connaît bien la dangerosité de ces agents pathogènes, « l’institut de recherche a décidé de multiplier les souches de prions les plus dangereuses pour l’homme dans des souris transgéniques humanisées qui ne présentent justement plus de barrière d’espèce avec l’homme afin de faciliter la transmission des prions. Mais compte tenu de ce degré très élevé de dangerosité, avoir confié leur manipulation à une personne de 25 ans, en CDD, en milieu confiné, sans aucun contrôle d’un senior, c’est démultiplier les risques ». Effectivement, Émilie est seule, avec l’une de ses collègues, à manipuler ces agents mortels en laboratoire confiné.

      Ce lundi 31 mai 2010 à 11 h 30, alors qu’elle range le matériel utilisé pour découper un cerveau infectieux de souris transgénique, Émilie s’entaille le pouce avec une pince, « piqûre qui a provoqué une plaie saignante », ainsi que l’atteste la déclaration d’accident rédigée le jour même. Les deux paires de gants en latex prévus à cet usage n’ont pas suffi à assurer sa protection.

      Le dispositif de prise en charge de la jeune ingénieure témoigne également d’un faisceau de négligences frisant l’amateurisme de la part de l’institut, qui semble s’être affranchi des règles de sécurité.

      Alors qu’en cas de contamination par des prions, la victime doit être désinfectée immédiatement et sur place, Émilie est déplacée dans une autre pièce du bâtiment et ne reçoit les premiers soins que près de 15 minutes après l’incident. Pire, elle n’est examinée ni par un médecin, absent ce jour-là, comme le signale la déclaration d’accident, ni même par une infirmière, avec laquelle elle devra se contenter d’un échange téléphonique.

      En rentrant chez elle, Émilie fait part de l’accident à Mathieu*, son conjoint, lui aussi ingénieur dans la recherche scientifique. « Elle a toujours été rigoureuse et elle a tenu à déclarer cet accident. Mais lorsqu’elle l’a fait, ses chefs ont ri et se sont largement moqués de ses craintes. C’est terrible », déplore Mathieu.

      « Émilie avait 25 ans à l’époque, poursuit-il, et elle avait envie de faire confiance à ses responsables. Mais elle était quand même anxieuse et parfois, elle faisait des allusions en me disant, sur le ton de la plaisanterie pour cacher ses peurs : et si j’avais été contaminée ? Elle pensait alors à l’état des souris qu’elle manipulait. »

      Un mois plus tard, dans un courrier daté du 30 juin 2010, l’Inra informe Émilie que son « accident a été reconnu imputable au service de l’administration », confirmant de facto la responsabilité de l’institut. Alors même que la jeune ingénieure est susceptible d’être atteinte du variant de la maladie de Creutzfeldt-Jakob, l’Inra passe sous silence le risque de contamination et n’exige aucun suivi médical.

      Interrogé, un médecin explique « qu’à ce stade, vu le temps d’incubation de la maladie, aucun prélèvement sanguin n’aurait été utile. En revanche, informer la victime du risque de contamination et lui demander de réaliser des examens neurologiques, cela aurait été le minimum ».

      Une fois son contrat terminé à l’Inra, en 2012, Émilie est recrutée au Commissariat à l’énergie atomique pour travailler dans un laboratoire d’étude du métabolisme des médicaments. Depuis son départ de l’Inra, elle n’a plus jamais manipulé de prions.

      À partir de novembre 2017, progressivement, son état de santé se dégrade. En avril 2018, souffrant de façon persistante de douleurs à l’épaule, elle passe des examens radiographiques qui ne signalent rien d’anormal. En août 2018, elle ne peut plus marcher et sombre dans une dépression. Sa santé se dégrade inexorablement. Elle est régulièrement hospitalisée. Puis, elle perd l’usage du langage et ne parvient plus à se déplacer.

      C’est finalement en avril 2019, après de multiples examens et prélèvements sanguins, que les médecins de la Cellule nationale de référence des maladies de Creutzfeldt-Jakob de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière concluent qu’Émilie est atteinte du variant de la maladie de Creutzfeldt-Jakob. Mais Émilie n’en saura rien.

      « En accord avec ses parents et les médecins, je n’ai pas voulu lui dire de quoi elle était atteinte, confie Mathieu. Elle connaissait les effets de cette maladie et surtout qu’il n’y avait pas d’issue possible, c’est pourquoi nous avons préféré ne pas lui dire. C’est tellement difficile d’avoir fait ce choix, mais nous ne voulions pas l’effrayer. » Le 3 juin, le médecin qui la suit constate « une nette évolutivité de la maladie pouvant mettre à court terme son pronostic vital en jeu ». Émilie meurt le 17 juin.

      Mathieu a alerté l’Inra de la maladie de son épouse. « Je n’ai eu aucune réponse de leur part », précise-t-il. Souhaitant rester auprès d’elle pour les derniers mois de sa vie, il a demandé aux représentants du personnel et des syndicats de relancer l’institut.

      Confrontés au même silence, des délégués syndicaux ont confié à Mediapart : « Nous n’avons été informés de cet accident que neuf ans après. C’est inimaginable. Il n’y a pas eu, à notre connaissance, de CHS extraordinaire [Comité hygiène et sécurité, devenu en 2013 le Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail – ndlr] comme la législation et surtout la situation l’exigeaient. Le code du travail prévoit qu’il y ait une analyse et un suivi des incidents et des accidents. Nous attendons toujours la preuve que cela ait été fait. »

      Aujourd’hui, une cellule psychologique a été mise en place pour répondre aux inquiétudes de l’équipe travaillant sur les prions, mais « ce n’est pas cela qui permet de comprendre ce qui s’est passé lors de l’accident. L’Inra a aussi une obligation : celle de reconnaître ses responsabilités et le caractère professionnel de la maladie contractée par la défunte », conclut l’un des chercheurs syndiqués.

      « Cette affaire est un véritable scandale, estiment Marc et Julien Bensimhon, les avocats d’Émilie, de son époux et de ses parents. La maladie de Creutzfeldt-Jakob fait partie des pathologies les plus dangereuses. Or, aucune des règles de sécurité et de précaution n’a été respectée par l’Inra. Nous sommes manifestement dans l’incompétence la plus totale, alors que l’Inra est un institut national reconnu, devant être considéré comme tel. La justice sera chargée de déterminer les responsabilités. »

      Ils déplorent que l’Inra se soit « désintéressé de la situation et continue à faire le mort en refusant d’assumer sa responsabilité. Cette attitude est totalement inadmissible, surtout lorsqu’on connaît le calvaire qu’a vécu Émilie. Après huit ans d’incubation, elle a commencé à supporter pendant plus d’un an des symptômes de la maladie de Creutzfeldt-Jakob, des douleurs physiques puis des confusions mentales et des pertes de conscience. Jusqu’à ce qu’en avril 2019, la maladie soit diagnostiquée et confirmée par la Cellule nationale de référence basée à l’hôpital de la Salpêtrière ».

      Parallèlement à la plainte pénale, « nous avons saisi le président du tribunal administratif de Paris, le 6 juin, qui compte tenu de la gravité de la situation et de l’état de santé d’Émilie a, en urgence, désigné un neurologue, expliquent Marc et Julien Bensimhon. Il a pu réaliser une première expertise quelques jours avant le décès. Cette expertise permettra également de démontrer les responsabilités ».

      Philippe Mauguin, PDG de l’Inra depuis juillet 2016, a tenu à répondre lui-même à nos questions parce que « l’idée que l’Inra cacherait des choses doit se dissiper ». Sur ce point, l’absence d’informations délivrées aux salariés lors de la survenue de cet accident en 2010 infirme ses propos.

      Pour le reste, il tient à assurer que face à « un tel drame, toutes les pièces du dossier seront données à la justice et que s’il y a des responsabilités de l’Inra, elles seront assumées ». L’ancien directeur de cabinet du ministre de l’agriculture Stéphane Le Foll conteste l’absence de formation mais ne commente pas les irrégularités commises lors de la prise en charge d’Émilie après l’accident.

      « Si cette contamination est due à cette coupure, si c’est confirmé, nous prendrons les mesures de sécurité appropriées », conclut-il. Pourtant, en 2010, le protocole de sécurité existait déjà depuis un arrêté ministériel de 2007, et il n’a pas été respecté par l’Inra.

      Ce serait une première en France, et certainement dans le monde (des informations que nous avons pu avoir à ce jour), qu’une telle contamination se fasse par voie cutanée, à la suite d’une coupure au doigt.

      Le 19 juin, dans une déclaration commune, les syndicats CFDT, CGT, Sud, EPST et la CFTC ont rappelé à la direction de l’institut qu’il y a des procédures de suivi médical à suivre lors des déclarations d’accidents, particulièrement ceux liés aux risques biologiques, chimiques et radioactifs.

      « C’est effrayant de devoir rappeler ces règles de base à l’Inra. Aujourd’hui, à l’annonce de ce décès, la direction est paniquée parce que je pense qu’elle connaît l’entendue de ses responsabilités dans ce drame », précise un délégué syndical de l’Inra, avant de conclure : « C’est regrettable de devoir attendre des drames comme celui-ci pour découvrir qu’il y a eu un accident et apprendre dans quelles conditions désastreuses cette ingénieure a été prise en charge. Depuis l’annonce de ce décès, un vent de panique a saisi le milieu de la recherche française et plusieurs laboratoires, qui ne sont pas seulement à l’Inra, suivent de près cette affaire. »

  • Au Brésil, « quand les sambas du carnaval deviennent des instruments de résistance à l’extrême droite au pouvoir »
    https://www.bastamag.net/fete-de-la-musique-samba-bresil-carnaval-resistances-quartiers-populaires

    Alors que le « pays de la samba » traverse la pire crise de son histoire récente, la chanteuse brésilienne Ana Guanabara sort un album qui réunit quatorze morceaux emblématiques de l’expression de la population afro-brésilienne des quartiers pauvres de Rio de Janeiro. Ana Guanabara y exprime son admiration pour cette culture et les valeurs qu’elle porte, convaincue qu’elle peut être un outil de résistance en ces temps de régression démocratique et de répression populaire. Rencontre en France, à (...)

    #Résister

    / A la une, #Amériques, #Entretiens, #Arts_et_cultures, #Classes_populaires

  • Enquête sur RT, la chaîne russe qui bouscule les médias français

    (Et qui, ce que l’enquête n’a pas questionné, fait aussi partie des médias préférés de la police pour identifier les manifestant-e-s)

    Surprise : à la faveur de la crise des Gilets jaunes, une mystérieuse chaîne russe nommée RT s’est imposée parmi les premiers médias de France sur Internet. Sa recette ? Montrer que tout va pour le pire en Occident. Roman Bornstein a enquêté sur cet étrange instrument d’influence qui n’aime rien tant que remuer le micro dans la plaie.

    https://www.vanityfair.fr/pouvoir/medias/story/rt-la-chaine-russe-qui-bouscule-la-tele-francaise/5918

    #medias #journalisme #enquête #propagande #Vladimir_Poutine

  • Programm - Fête de la Musique Berlin | #FETEBerlin 2019
    https://www.fetedelamusique.de/programm


    L’équipe responsable pour le programme de la fête de la musique berlinoise ne publie le programme qu’en allemand et anglais. Désolé.

    666 Veranstaltungen

    https://www.youtube.com/watch?v=fyjGIOZMfXM

    Wo man singt da laß dich ruhig nieder, böse Menschen kennen keine Lieder.

    En 2019 les organisateurs optent pour les langues des impérialistes les plus sanglants du 20ème siècle et utilisent the number of the beast pour définier le cadre de leur action . L’année prochaîne ils augmenteront sans doute la cadence et proposeront 888 Veranstaltungen .

    C’est un problème quand les pros de la culture aussi ignorent les codes culturels. Il était tellement simple d’éviter ces gaffes incroyables : En acceptant la candidature du bar Der Kleine Muck le nombre d’événements aurait atteint 667 et la version francaise du site d’information était sans doute faisable si on avait demandé au service culturel de l’ambassage de France.

    Adresse und Öffnungszeiten | Kleiner Muck
    https://kleinermucksteglitz.wordpress.com/2016/09/21/adresse

    Sie finden uns in der Schützenstr. 15 in 12165 Berlin-Steglitz.
    Das ist ca. 400 Meter vom U+S Bahnhof Rathaus Steglitz entfernt.
    Die Schützenstrasse ist eine ruhige Seitenstrasse, die von der Albrechtstrasse abzweigt.
    Der Kleine Muck hat von Montag bis Freitag ab 15 Uhr geöffnet. Geschlossen wird, wenn der letzte Gast geht…
    Am Wochenende und an Feiertagen ist ab 12 Uhr geöffnet.

    Der Kleine Muck (sur Facebook) : http://lili.de/u/pl8jx
    https://de.wikipedia.org/wiki/Die_Geschichte_von_dem_kleinen_Muck

    https://en.wikipedia.org/wiki/Number_of_the_Beast

    #Berlin #événement #musique

  • Soupçons de discriminations au CNRS : 200 universitaires dénoncent un « acharnement » contre un candidat recalé trois fois
    https://www.francetvinfo.fr/sciences/soupcons-de-discriminations-au-cnrs-200universitaires-denoncent-un-acha

    Y a t-il de la #discrimination raciale au célèbre Centre national de recherche scientifique, le #CNRS ? Un collectif d’universitaires français et étrangers se pose ouvertement la question, s’interrogeant sur une possible discrimination raciale et sociale à l’embauche.

    Dans une lettre ouverte publiée jeudi 20 juin, plus de 200 universitaires dénoncent un « acharnement » contre un candidat bien précis. Il s’appelle #Akim_Oualhaci, post-doctorant en sociologie de 44 ans, auteur d’une thèse en 2011, titulaire d’un doctorat en France et d’un autre aux États-Unis. Son travail s’intéresse aux classes populaires et notamment aux difficultés des jeunes issus de l’immigration. Des recherches régulièrement saluées par ses pairs.
    Trois candidatures et trois refus

    Sauf que depuis trois ans, Akim Oualhaci est candidat à un poste de titulaire au CNRS et il est systématiquement déclassé. Cela signifie qu’il a passé avec succès le jury d’admissibilité, composé de scientifiques qui examinent son travail, mais qu’un deuxième jury, celui d’admission présidé par la direction du #CNRS, a rejeté ses candidatures.

    En 2017, Akim Oualhaci a même été classé en tête ex-aequo par le premier jury avant d’être recalé par le second. Le tout, sans aucune explication : les jurys d’admission n’ont pas à motiver leur décision selon le CNRS. Une opacité qui interroge évidemment le principal intéressé : « C’est une histoire assez violente au niveau individuel, explique Akim Oualhaci. On se demande quelles sont les raisons qui ont mené à notre #déclassement. On a toute sorte d’interprétation. Je m’interroge sur le fait que mon patronyme ai joué ou pas dans les classements. »

    #racisme

  • The European benchmark for refugee integration: A comparative analysis of the National Integration Evaluation Mechanism in 14 EU countries

    The report presents a comparative, indicator-based assessment of the refugee integration frameworks in place in 14 countries: Czechia, France, Greece, Hungary, Italy, Latvia, Lithuania, the Netherlands, Poland, Portugal, Romania, Slovenia, Spain and Sweden.

    Conclusions cover the full range of integration dimensions, such as housing, employment, education and aspects of legal integration, and refer to recognized refugees and beneficiaries of subsidiary protection.

    Legal and policy indicators are the focus of analysis, as well as indicators on mainstreaming, coordination and efforts to involve refugees and locals.

    Results are presented in terms of concrete steps that policymakers need to take in order to establish a refugee integration framework in line with the standards required by international and EU law.


    http://www.ismu.org/en/the-european-benchmark-for-refugee-integration-a-comparative-analysis-of-the-n

    #rapport #intégration #France #Grèce #République_Tchèque #Hongrie #Italie #Lettonie #Lituanie #Pays-Bas #Pologne #Portugal #Roumanie #Slovénie #Espagne #Suède #réfugiés #migrations #asile #regroupement_familial #citoyenneté #logement #hébergement #emploi #travail #intégration_professionnelle #éducation #santé #sécurité_sociale
    ping @karine4

  • VIDEO. En France, 90 % des tomates sont cultivées hors-sol (Franceinfo)
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/16160-video-en-france-90-des-tomates-sont-cultivees-hors-sol-franceinfo

    Si je vous passe cette Une c’est par ce que j’ai vu ce reportage de Cash investigation, et on vous le passeras dès qu’il serat dispo en Replay.

    L’équipe de Cash Investigation a enquêté sur la culture hors-sol des tomates. Une production d’où est issue la majeure partie des tomates en France.

    Les journalistes de Cash Investigation ont enquêté sur le mode de culture hors-sol des tomates en France, notamment à la serre de Carquefou, la seule qui a bien voulu ouvrir ses portes à l’équipe. Ici, la terre est reconstituée de façon artificielle et est irriguée par des nutriments tels que l’azote, le phosphore ou le calcium. Ce système permet de produire des quantités plus importantes de tomates sur une grande partie de l’année. De plus, les fruits produits ont tous la (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises

  • Revenu Universel d’Activité : attention danger ! | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/200619/revenu-universel-d-activite-attention-danger

    Emmanuel Macron a annoncé, le 13 septembre 2018, le lancement d’un plan de lutte contre la pauvreté, qui intégrera la mise en place d’un « revenu universel d’activité ». Les associations signataires de cette tribune veulent pointer les risques de ce projet et en appellent à de véritables mesures d’amélioration du système de protection sociale.

    Le revenu universel d’activité (RUA) vise à fusionner plusieurs minima sociaux, avec au minimum la prime d’activité et le Revenu de solidarité active (RSA). Il est également envisagé d’intégrer les aides personnalisées au logement (APL), ainsi que des allocations ciblant un public spécifique comme l’allocation aux adultes handicapés (AAH) et l’allocation supplémentaire d’invalidité (ASI), entre autres.

    Le RUA sera aussi conditionné à « l’obligation d’inscription dans un parcours d’insertion, qui empêche de refuser plus de deux offres raisonnables d’emploi ou d’activité. » Le risque est donc grand que ce « revenu » soit conditionné à une démarche d’insertion par l’emploi, alors que la plupart des aides actuelles sont liées à un niveau de vulnérabilité (AAH, ASI) ou de ressources (APL).

    Ainsi, après avoir organisé le naufrage de l’assurance chômage, qui coupera les droits de centaines de milliers de personnes, les minima sociaux vont se retrouver une nouvelle fois sous tension. Même sans réforme, les budgets augmenteront donc de manière exponentielle par cet afflux de nouveaux allocataires potentiels, alors même que le RUA est pour l’instant prévu à budget constant.

    Sortir de la pauvreté doit être un droit inconditionnel pour toutes et tous

    Alors même que 5,6 millions de personnes sont actuellement au chômage total ou partiel, il n’existe que 524 000 offres d’emplois à pourvoir. Les discours culpabilisants sur la culture d’assistanat des chômeurs et, plus largement des allocataires des prestations sociales, reposent sur une vision erronée de la société prétextant qu’il suffirait de « traverser la rue » pour trouver un emploi.

    L’emploi n’est pourtant pas systématiquement source d’insertion ou de réalisation personnelle. Il est aussi parfois facteur de souffrance, déclencheur de pathologies (surmenage, perte de sens, dépressions, maladies professionnelles...), mais également d’exploitation dans le cas des travailleurs·ses précaires (la France en compte entre un et deux millions, dont une majorité de femmes).

    Placer sous condition le droit à la protection sociale est contraire aux principes de solidarité et de justice. Cela reviendrait à infliger une double peine aux publics concernés. Rien ne justifie de maintenir des personnes dans la pauvreté sous prétexte qu’elles n’accepteraient pas d’agir sous injonction (par du bénévolat forcé par exemple, tel qu’envisagé par le Premier Ministre).

    Des lignes rouges à ne pas franchir

    La concertation organisée par le gouvernement sur le projet de RUA a débuté le 3 juin dernier. L’hypothèse que la réforme se ferait à budget constant est une option sur la table, ce qui ferait de très nombreux perdants parmi les allocataires actuels.

    Nous, associations signataires craignons qu’une telle réforme porte préjudice aux plus précaires. Un exemple à ne pas suivre est celui du crédit universel britannique qui, sous couvert de simplification, n’a fait qu’aggraver la précarité mais aussi renforcer le contrôle des plus vulnérables.

    Nous appelons à un débat large et transparent, et préconisons d’ores et déjà d’exclure les mesures suivantes :

    → Le conditionnement du RUA à l’acceptation d’une des deux offres d’emploi jugées « raisonnables » par l’administration. Cela n’aboutirait qu’à un contrôle abusif des demandeurs·ses d’emploi et les obligerait à accepter un emploi à n’importe quel prix.

    → Le bénévolat forcé : il est impensable de conditionner des aides sociales à des heures de bénévolat. Cela reviendrait à conditionner la survie des bénéficiaires à du travail forcé.

    → La lutte contre la pauvreté avec des moyens constants : le gouvernement a annoncé vouloir simplifier le système de protection sociale, ce qui est entendable au vu de sa complexité actuelle. Mais pour lutter contre le non-recours aux aides sociales qui touche près de 30 % des allocataires potentiels, il est indispensable de mobiliser des moyens supplémentaires, sans quoi cela reviendra à partager le budget actuel, déjà insuffisant, entre un plus grand nombre de personnes.

    → Une fusion de l’ensemble des minima sociaux : alors qu’il faudrait tendre vers l’inconditionnalité des minima sociaux, certaines aides comme les APL ou l’AAH, en étant intégrées au RUA, risqueraient de devenir elles aussi conditionnées à une démarche d’insertion, alors qu’elles ont été conçues pour pallier un manque de ressources.

    → Le « tout numérique » : aujourd’hui, le conditionnement des prestations sociales va souvent de pair avec une lourdeur administrative et des démarches en ligne obligatoires. Le non-recours est en partie dû à ce problème de fracture numérique, puisque 20 % de personnes en France ne parviennent pas ou ont du mal à effectuer des démarches dématérialisées.

    Égalité sociale, liberté individuelle et organisation collective

    L’inconditionnalité d’un revenu socle devrait être au cœur du projet gouvernemental. Nous estimons que le projet du gouvernement devrait intégrer les principes suivants :

    Automatisation du versement des aides sociales, pour lutter contre le non-recours et simplifier les démarches administratives.
    Élargissement du RSA aux 18-25 ans, un public aujourd’hui particulièrement touché par la précarité.
    Individualisation des prestations sociales – par opposition à la notion de « foyer fiscal », pour assurer une véritable autonomie des personnes et l’indépendance notamment vis-à-vis dude la conjoint·e.
    Garantie qu’aucun allocataire actuel ne soit perdant à l’issue de cette réforme.

    Notre système de protection sociale est aujourd’hui largement perfectible, mais les intentions affichées par le gouvernement avec le projet de RUA nous inquiètent profondément, en dépit de la concertation lancée récemment. Nous, associations signataires, appelons à un débat de fond sur ce projet. Il est urgent de promouvoir des mesures ambitieuses pour sortir l’ensemble de nos concitoyen·ne·s de la pauvreté.