country:france

  • Macron sans surprise, chaque jour plus minable que le précédent.

    Génocide au Rwanda : des historiens écartés de la future commission d’enquête

    https://www.la-croix.com/Monde/Afrique/Genocide-Rwanda-historiens-ecartes-future-commission-denquete-2019-03-29-1

    Deux spécialistes français du #génocide contre les #Tutsis au #Rwanda en 1994 auraient été récusés par le pouvoir politique français, quelques jours avant la probable annonce, vendredi 5 avril, par Emmanuel Macron de la création d’une commission d’enquête sur les archives françaises sur le rôle de la France au Rwanda.

  • https://aeon.co/ideas/a-constitution-should-help-a-country-govern-not-hobble-it

    Il me semble que Jeferson voulait dire de revoir la constitution dans le sens des réformes fonctions de l’époque et donc par voie de conséquence toutes les lois son remises en cause. C’est un point juste, du moment que les mœurs ,les coutumes et même la langue change ...et il y va donc de soi, le droit qui gère toute une société et l’État,doit subir des changements afin que le citoyen aussi le gouvernant,puisse approprier le droit dans sa totalité .

    C’était aussi l’idée de Gandi qui avait refusé un Pakistan indépendant et il avait multiplié des lois en faveurs des futurs pakistanais ,des musulmans. Et il était près pour un changement radical de la constitution en faveur des musulmans.

    Quant à faire la comparaison entre les deux constitutions américaines et indiennes ,cette comparaison ’’n’est pas raison’’car si les élections indiennes montrent un certain civisme ,une certaine démocratie, la démocratie au sens propre du terme qui est le respect de l’individu et du groupe ,entre autres, n’est pas représentée essentiellement dans la constitution indienne bien que cette constitution avait subit plusieurs modifications , néanmoins les constitutionnalistes indiens,ne se projettent pas assez dans leur vision vers une démocratie pleine et souveraine ; le Pakistan subit toujours des provocations indiennes , les musulmans,des minorités, en Inde, sont mal traités , si je me limite à ces cas précis.

    Au passage , la constitution américaine,semble amovible et toute réforme dans le sens d’une démocratie plus approfondie est vouée à l’’échec. Par abstraction , tout coup d’État militaire annule l’ancienne constitution ou se réforme profondément , le cas du Pakistan dans les différents coups d’État militaire ; le nouveau pouvoir militaire impose ses règles avec une nouvelle constitution . En France , avec le généra De Gaulle en 1958 ,la cinquième république issue d’un monde politique de l’époque ,à savoir de la quatrième république, un milieu politique sclérosé... et donc,par parallélisme, avec Trump et ses dérives juridiques et le consentement du congrès sur beaucoup de choses publiques de Trump,... la constitution américaine est donc,en droit de subir un toilettage profond ;qui se résume appliquer quel droit et/ou de ne rien appliquer et par voie de conséquence la constitution qui gère l’État fait défaut.

    Aujourd’hui Trump dit ce que disait autrefois Louis XIV ’’l’État, c’est moi’’ et c’est un non-sens si on considère qu’il existe une démocratie à l’américaine . Je précise que les problèmes au sein de la société américaines sont énormes et de l’extérieure la politique américaine donne l’impression que l’exécutif n’obéit à aucune loi de sa propre constitution ,insuffisante fût-ce -t-elle . De balayer d’une plume le droit international sur la reconnaissance du Golan syrien au pseudo État d’Israël(car les bases premières d’un État font défaut depuis 1948 !!) ,la constitution américaine ,telle qu’elle est écrite aujourd’hui et depuis Jeferson ou Washington ,interdit toute immixtion dans les affaires des autres pays y compris celles de la Grande Bretagne...et donc encore moins de coloniser les autres pays à travers des faux alliés ou des alliés de circonstances . On dirait la Russie qui n’observe pas de démocratie ou encore la Chine avec le Tibet ou encore l’Inde qui dans sa stratégie et d’unifier l’Inde avec le Pakistan .

    En guise de conclusion, la constitution et quelque soit le pays en question, n’est pas un livre sacré et fonctionne selon si les politiques sont chevronnés ou non. L’État devrait respecté sa propre constitution et donc par voie de conséquence et si la démocratie est un État de droit alors ce droit doit évoluer à chaque génération ,en retouches ou en une nouvelle constitution . Par exemple ,le monde arabe doit changer de constitution chaque fois que le peuple qui doit s’instruire civiquement, est en déphasage avec le pouvoir, car démocratie oblige les peuples à choisir degrè ou may-be de force

  • Citoyens Résistants d’Hier et d’Aujourd’hui
    http://www.citoyens-resistants.fr/spip.php?article575

    Citoyens Résistants d’Hier et d’Aujourd’hui

    Le Président de la République va se rendre au cimetière de Morette et au plateau des Glières ce dimanche 31 mars à l’occasion de la commémoration des combats des Glières. Il répond ainsi à l’invitation conjointe de l’association des Glières et du président du Conseil Départemental Christian Monteil.

    Au moment où Emmanuel Macron s’apprête à remettre en cause une nouvelle fois le système des retraites par répartition, après s’être attaqué au code du travail, à la sécurité sociale, à l’hôpital public et aux services publics en général, toutes ces mesures en grande partie issues du Conseil National de la Résistance, cela nous paraît particulièrement mal venu.

    Pour l’occasion, il sera accompagné de Nicolas Sarkozy… Ce déplacement se transforme en une « association de malfaiteurs » vis à vis des fondements de notre République sociale.

    Emmanuel Macron vient à Morette au moment où son attitude méprisante à l’égard des plus faibles est à son paroxysme, au moment où la France est mise à l’indexe par l’ONU quant à la démesure des violences policières à l’égard des Gilets Jaunes, au moment où les inégalités dans le pays n’ont jamais été aussi importantes. Des attitudes et des faits aux antipodes de ceux souhaités et mis en place à la Libération.

    Face à son choix de venir honorer tout de même les résistants des Glières ce dimanche, nous émettons deux hypothèses :

    Soit il s’agit de la part de monsieur Macron d’une méconnaissance de la pensée politique de la Résistance en souhaitant mettre en avant seulement les faits d’armes, auquel cas nous l’invitons à lire au plus vite le programme du CNR.

    Soit il s’agit d’un méa-culpa quant à sa politique tournée seulement en faveur des plus riches et qu’il souhaite désormais remettre l’intérêt général au centre de ses préoccupations, à l’instar de ce que souhaitaient les résistants.

    Dans le second cas, il aura tout le soutien de notre association « Citoyens Résistants d’Hier et d’Aujourd’hui ».

    Thorens-Glières le 27 mars 2019.

    • Appel au rassemblement dimanche 31 mars à Thorens-Glières

      Le Président de la République Emmanuel Macron se rendra au cimetière de Morette et sur le plateau des Glières dimanche 31 mars pour un hommage à la Résistance. Il sera accompagné de Jean-Michel Blanquer, de Geneviève Darrieussecq et de de l’ancien Président de la République Nicolas Sarkozy.

      Nous, Citoyens Résistants d’Hier et d’Aujourd’hui, vivons cette présence comme une insulte aux valeurs du Conseil National de la Résistance et aux combats des Résistants, et dénonçons une opération de communication politicienne.

      Emmanuel Macron viendra rendre hommage aux combattants des Glières en « oubliant » d’évoquer la pensée politique de ces derniers.

      Résumer la Résistance à ses faits d’armes, c’est nier l’Histoire. C’est nier que des femmes et des hommes sont tombés pour des valeurs, pour un monde plus juste et plus égalitaire. Grâce au Conseil National de la Résistance, composé de toutes les tendances politiques, ce qui n’était qu’une utopie sous l’occupation est devenu réalité à la Libération.

      Pour ces Résistants, cette promesse des « jours heureux » valait plus que leur sang. Leurs combats pour que l’intérêt général s’impose face aux intérêts particuliers a permis notamment la création de la Sécurité Sociale, la mise en place des retraites par répartition et des services publics, l’éviction des féodalités économiques et financières de la direction de l’économie, l’indépendance de la presse à l’égard de l’Etat et des pouvoirs d’argent.

      Comment ne pas voir une contradiction flagrante avec les politiques menées aujourd’hui ? Ce sont bien ces conquis qui sont attaqués depuis des décennies par ceux-là même qui se tiendront droits face aux tombes de ces héros.

      C’est de la récupération : le Président vient honorer la Résistance mais par ailleurs il s’acharne à détruire son édifice social et politique !

      Pour couronner le tout, au mépris de l’actuel Président de la République pour les revendications sociales du mouvement des Gilets Jaunes et des syndicats s’ajoute l’irrespect dont avait fait preuve Nicolas Sarkozy en mars 2008 face aux anciens Résistants dans ce même lieu du cimetière de Morette. Ca fait beaucoup !

      Pour toutes ces raisons et pour rendre à la Résistance l’hommage qu’elle mérite, nous appelons à un rassemblement dimanche 31 mars à 14 h à Thorens-Glières, au pied du Plateau, sur la place de la Liberté, entre la mairie et la salle Tom Morel.

      Citoyens Résistants d’Hier et d’Aujourd’hui
      Thorens-Glières le 29 mars 2019

      https://youtu.be/-RTcBbEgBjw?t=1


      Souvenir... Sarkozy aux Glières en 2008 ! Qui découvre la cascade ... Stupéfiant !

  • Utilisation d’armes françaises dans la guerre au Yémen : le gouvernement continue de mentir | Rachel Knaebel
    https://www.bastamag.net/Utilisation-d-armes-francaises-dans-la-guerre-au-Yemen-le-gouvernement-con

    En poursuivant ses ventes d’armes, utilisées par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis dans leur guerre au Yémen, l’une des pires tragédies humanitaires du moment, le gouvernement actuel viole-t-il allègrement les engagements internationaux de la France ? Si la ministre des Armées continue de le nier, les preuves du contraire s’accumulent avec les récentes révélations d’un groupe de médias allemands et internationaux. Pire : le gouvernement français a fait pression sur l’Allemagne pour une levée de son embargo afin que les exportations d’armes de fabrication commune puissent reprendre. Source : Basta (...)

  • Bin Noun « inquiète » par la candidature LREM de Pascal Durand aux Européennes
    28 mars 2019 - The Times of Israël
    https://fr.timesofisrael.com/bin-noun-inquiete-par-la-candidature-lrem-de-pascal-durand-aux-eur

    Ce mercredi, sur Twitter, Aliza Bin Noun, ambassadrice d’Israël en France, s’est dite « inquiète et surprise de voir Pascal Durand sur la liste LREM-Modem-Agir aux élections européennes ».

    « Un candidat qui soutient le boycott d’Israël et des terroristes notoires tels Marwan Barghouti n’incarnent pas les valeurs européennes et françaises », a-t-elle ajouté. (...)

    https://twitter.com/AlizaBinNoun/status/1110928844486250496

  • Les parachutes bien dorés des anciens dirigeants de Paris Habitat, Denis Cosnard
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/03/26/les-parachutes-bien-dores-de-paris-habitat_5441466_823448.html

    L’éviction du directeur général et de deux cadres a coûté plus de 850 000 euros à l’office de HLM en 2016. Des largesses épinglées par l’Agence de contrôle du logement social.

    En 2016, lorsqu’une série de scandales avait éclaboussé l’office de HLM #Paris_Habitat, Anne Hidalgo avait promis des « sanctions très sévères à l’encontre des responsables ». La Ville de Paris n’a finalement pas eu la main trop lourde. Le directeur général, Stéphane Dambrine, a certes dû prendre la porte, et deux autres dirigeants avec lui. Mais tous ont bénéficié de conditions de départ généreuses.

    Trop, estime aujourd’hui l’Agence nationale de contrôle du logement social (Ancols). Ensemble, ces trois évictions ont « engendré un coût de plus de 850 000 euros pour l’office », souligne le rapport que vient de publier cet établissement public. Des sommes jugées « excessives pour un organisme investi d’une mission d’intérêt général ».

    Retour au printemps 2016. Paris Habitat, le plus important bailleur social de France, avec un parc de 124 000 logements, se trouve au cœur de la polémique. L’office public est d’abord épinglé pour les rémunérations très élevées de ses nombreux dirigeants. Stéphane Dambrine, son directeur général arrivé début 2012, est le premier sur la sellette, en raison notamment du « #parachute_doré » évalué à 500 000 euros qu’il a négocié au cas où il devrait partir. Puis les révélations se succèdent sur les dérives de l’office : surfacturations, absence de contrôle sur les travaux, présence dans les logements de hauts fonctionnaires dont les revenus dépassent largement les plafonds…

    Deuxième surprise

    En juin 2016, la coupe est pleine. « J’ai fait de la sobriété et de l’exemplarité de la gestion des sociétés et établissements dépendant de la Ville de Paris une priorité de mon mandat », explique la maire, Anne Hidalgo, après la parution d’une enquête à charge de Marianne. Or, « la direction actuelle n’a pas mesuré la gravité de la situation, et a démontré son incapacité à se mettre en cohérence avec ces orientations », note l’élue socialiste. Stéphane Dambrine est alors écarté.

    « Il n’y aura pas de parachute doré, mais une négociation raisonnable », assure alors le président de Paris Habitat, Roger Madec. Problème : le directeur général bénéficie d’un contrat qui paraît solidement bordé. Si bien qu’il part en définitive avec un chèque de 364 976 euros, indique l’Ancols.
    Il y aurait pourtant eu matière à discussion, relève le rapport : le contrat prévoyait en effet une indemnité identique quelle que soit l’ancienneté dans la fonction, « ce qui constitue un point de fragilité juridique en cas de contentieux ». L’office aurait également pu se passer de payer sans justification le solde des congés non pris par le directeur général.

    La lecture du rapport révèle une deuxième surprise : avant de quitter son poste, Stéphane Dambrine s’est assuré que son adjointe et la secrétaire générale de Paris Habitat partiraient elles aussi dans de bonnes conditions. « Sous sa seule responsabilité et sans en informer le conseil d’administration », il a « décidé lui-même du montant de l’indemnisation » de ses deux proches collaboratrices, indique le gendarme du logement social. Et il les a fait bénéficier « d’indemnités très supérieures à la pratique habituelle ».

    Gestion « globalement satisfaisante »

    La secrétaire générale a perçu 209 000 euros de plus que le minimum auquel elle pouvait prétendre et l’adjointe au directeur général 76 945 euros de plus. Parmi les 60 autres ruptures amiables signées chez Paris Habitat entre 2015 et mai 2017, ce complément d’indemnité n’a jamais dépassé 15 000 euros. « Le contexte particulier aurait dû contraindre » le directeur partant à « associer le conseil d’administration » à ces négociations, « afin de garantir que les intérêts de l’office étaient préservés », estime l’Ancols.

    Cette affaire mise à part, l’agence dresse un bilan assez positif. Paris Habitat est désormais géré de façon « globalement satisfaisante », résume le rapport. Les charges sont « en général maîtrisées », les loyers « modérés », le contrôle interne est « efficace » et la situation financière « saine ». Point notable : « Le contrôle n’a révélé aucune irrégularité dans les attributions de logements », souligne Pascal Martin-Gousset, le directeur général de l’Ancols. Cela n’avait pas toujours été le cas dans le passé…

    L’agence n’en relève pas moins des faiblesses. En particulier une gestion coûteuse et peu « efficiente » : la masse salariale est « élevée », et les modalités de temps de travail « très avantageuses » pour le personnel, qui bénéficie de 56 à 62 jours de congés et RTT par an. Les travaux de rénovation des logements dépassent souvent les délais et les budgets. Stéphane Dauphin, le directeur arrivé en 2016, a encore du pain sur la planche.

    #logement_social #Ville_de_Paris

  • Filtrage : l’article 13 redouté arrivera en France via la loi audiovisuelle dès cet été
    https://www.numerama.com/politique/476521-filtrage-larticle-13-redoute-arrivera-en-france-via-la-loi-audiovis

    Le ministre de la Culture Franck Riester annonce que les dispositions contenues dans l’ex-article 13 de la directive européenne sur le droit d’auteur arriveront en France via la loi audiovisuelle. Celle-ci sera présentée cet été. La France entend aller vite sur la transposition de la directive européenne sur le droit d’auteur dans sa législation. Et pour aller vite, il a été décidé de morceler le texte pour répartir ses dispositions dans plusieurs textes législatifs. Ainsi, l’article 15 (ex-11) sur le (...)

    #Google #Facebook #algorithme #filtrage #législation #copyright

    //c0.lestechnophiles.com/www.numerama.com/content/uploads/2019/03/franck_riester_2019.jpg

  • Les #gilets_jaunes vus de New York...

    Low Visibility

    Driving was already expensive in France when in January 2018 the government of President Emmanuel Macron imposed a tax that raised the price of diesel fuel by 7.6 centimes per liter and of gasoline by 3.8 centimes (about 9 and 4 cents, respectively); further increases were planned for January 2019. The taxes were an attempt to cut carbon emissions and honor the president’s lofty promise to “Make Our Planet Great Again.”

    Priscillia Ludosky, then a thirty-two-year-old bank employee from the Seine-et-Marne department outside Paris, had no choice but to drive into the city for work every day, and the cost of her commute was mounting. “When you pay regularly for something, it really adds up fast, and the increase was enormous,” she told me recently. “There are lots of things I don’t like. But on that I pushed.” In late May 2018, she created a petition on Change.org entitled Pour une Baisse des Prix du Carburant à la Pompe! (For a reduction of fuel prices at the pump!)

    Over the summer Ludosky’s petition—which acknowledged the “entirely honorable” aim of reducing pollution while offering six alternative policy suggestions, including subsidizing electric cars and encouraging employers to allow remote work—got little attention. In the fall she tried again, convincing a radio host in Seine-et-Marne to interview her if the petition garnered 1,500 signatures. She posted that challenge on her Facebook page, and the signatures arrived in less than twenty-four hours. A local news site then shared the petition on its own Facebook page, and it went viral, eventually being signed by over 1.2 million people.

    Éric Drouet, a thirty-three-year-old truck driver and anti-Macron militant also from Seine-et-Marne, created a Facebook event for a nationwide blockade of roads on November 17 to protest the high fuel prices. Around the same time, a fifty-one-year-old self-employed hypnotherapist named Jacline Mouraud recorded herself addressing Macron for four minutes and thirty-eight seconds and posted the video on Facebook. “You have persecuted drivers since the day you took office,” she said. “This will continue for how long?” Mouraud’s invective was viewed over six million times, and the gilets jaunes—the yellow vests, named for the high-visibility vests that French drivers are required to keep in their cars and to wear in case of emergency—were born.

    Even in a country where protest is a cherished ritual of public life, the violence and vitriol of the gilets jaunes movement have stunned the government. Almost immediately it outgrew the issue of the carbon taxes and the financial burden on car-reliant French people outside major cities. In a series of Saturday demonstrations that began in mid-November and have continued for three months, a previously dormant anger has erupted. Demonstrators have beaten police officers, thrown acid in the faces of journalists, and threatened the lives of government officials. There has been violence on both sides, and the European Parliament has condemned French authorities for using “flash-ball guns” against protesters, maiming and even blinding more than a few in the crowds. But the gilets jaunes have a flair for cinematic destruction. In late November they damaged parts of the Arc de Triomphe in Paris; in early January they commandeered a forklift and rammed through the heavy doors of the ministry of state—the only time in the history of the Fifth Republic that a sitting minister had to be evacuated from a government building.

    The gilets jaunes are more than a protest. This is a modern-day jacquerie, an emotional wildfire stoked in the provinces and directed against Paris and, most of all, the elite. French history since 1789 can be seen as a sequence of anti-elite movements, yet the gilets jaunes have no real precedent. Unlike the Paris Commune of 1871, this is a proletarian struggle devoid of utopian aspirations. Unlike the Poujadist movement of the mid-1950s—a confederation of shopkeepers likewise opposed to the “Americanization” of a “thieving and inhuman” state and similarly attracted to anti-Semitic conspiracy theories—the gilets jaunes include shopkeepers seemingly content to destroy shop windows. There is an aspect of carnival here: a delight in the subversion of norms, a deliberate embrace of the grotesque.

    Many have said that the gilets jaunes are merely another “populist movement,” although the term is now so broad that it is nearly meaningless. Comparisons have been made to the Britain of Brexit, the United States of Donald Trump, and especially the Italy of Cinque Stelle. But the crucial difference is that the gilets jaunes are apolitical, and militantly so. They have no official platform, no leadership hierarchy, and no reliable communications. Everyone can speak for the movement, and yet no one can. When a small faction within it fielded a list of candidates for the upcoming European parliamentary elections in May, their sharpest opposition came from within: to many gilets jaunes, the ten who had put their names forward—among them a nurse, a truck driver, and an accountant—were traitors to the cause, having dared to replicate the elite that the rest of the movement disdains.

    Concessions from the government have had little effect. Under mounting pressure, Macron was forced to abandon the carbon tax planned for 2019 in a solemn televised address in mid-December. He also launched the so-called grand débat, a three-month tour of rural France designed to give him a better grasp of the concerns of ordinary people. In some of these sessions, Macron has endured more than six hours of bitter criticisms from angry provincial mayors. But these gestures have quelled neither the protests nor the anger of those who remain in the movement. Performance is the point. During the early “acts,” as the weekly demonstrations are known, members refused to meet with French prime minister Édouard Philippe, on the grounds that he would not allow the encounter to be televised, and that sentiment has persisted. Perhaps the most telling thing about the gilets jaunes is the vest they wear: a symbol of car ownership, but more fundamentally a material demand to be seen.

    Inequality in France is less extreme than in the United States and Britain, but it is increasing. Among wealthy Western countries, the postwar French state—l’État-providence—is something of a marvel. France’s health and education systems remain almost entirely free while ranking among the best in the world. In 2017 the country’s ratio of tax revenue to gross domestic product was 46.2 percent, according to statistics from the Organization for Economic Co-operation and Development (OECD)—the highest redistribution level of any OECD country and a ratio that allows the state to fight poverty through a generous social protection system. Of that 46.2 percent, the French government allocated approximately 28 percent for social services.

    “The French social model is so integrated that it almost seems a natural, preexisting condition,” Alexis Spire, a sociologist of inequality at the École des Hautes Études en Sciences Sociales, told me recently. A number of the gilets jaunes I met said that despite the taxes they pay, they do not feel they benefit from any social services, since they live far from urban centers. But anyone who has ever received housing assistance, a free prescription, or sixteen weeks of paid maternity leave has benefited from the social protection system. The effect of redistribution is often invisible.

    And yet the rich in France have gotten much richer. Between 1983 and 2015, the vast majority of incomes in France rose by less than one percent per year, while the richest one percent of the population saw their incomes rise by 100 percent after taxes. According to World Bank statistics, the richest 20 percent now earns nearly five times as much as the bottom 20 percent. This represents a stark shift from the Trente Glorieuses, France’s thirty-year economic boom after World War II. As the economist Thomas Piketty has pointed out, between 1950 and 1983, most French incomes rose steadily by approximately 4 percent per year; the nation’s top incomes rose by only one percent.

    What has become painfully visible, however, is the extent of the country’s geographical fractures. Paris has always been the undisputed center of politics, culture, and commerce, but France was once also a country that cherished and protected its vibrant provincial life. This was la France profonde, a clichéd but genuinely existing France of tranquil stone villages and local boulangeries with lines around the block on Sundays. “Douce France, cher pays de mon enfance,” goes the beloved song by the crooner Charles Trenet. “Mon village, au clocher aux maisons sages.” These days, the maisons sages are vacant, and the country boulangeries are closed.

    The story is familiar: the arrival of large multinational megastores on the outskirts of provincial French towns and cities has threatened, and in many cases asphyxiated, local businesses.1 In the once-bustling centers of towns like Avignon, Agen, Calais, and Périgueux, there is now an eerie quiet: windows are often boarded up, and fewer and fewer people are to be found. This is the world evoked with a melancholy beauty in Nicolas Mathieu’s novel Leurs enfants après eux, which won the Prix Goncourt, France’s most prestigious literary prize, in 2018.

    The expansion since the 1980s of France’s high-speed rail network has meant that the country’s major cities are all well connected to Paris. But there are many small towns where the future never arrived, where abandoned nineteenth-century train stations are now merely places for teenagers to make out, monuments of the way things used to be. In these towns, cars are the only way people can get to work. I met a fifty-five-year-old truck and taxi driver named Marco Pavan in the Franche-Comté in late November. What he told me then—about how carbon taxes can seem like sneers from the Parisian elite—has stayed with me. “Ask a Parisian—for him none of this is an issue, because he doesn’t need a car,” Pavan said. “There’s no bus or train to take us anywhere. We have to have a car.” I cited that remark in a Washington Post story I filed from Besançon; in the online comments section, many attacked the movement for what they saw as a backward anti-environmentalism—missing his point.

    Few have written as extensively as the French geographer Christophe Guilluy on la France périphérique, a term he popularized that refers both to the people and the regions left behind by an increasingly globalized economy. Since 2010, when he published Fractures françaises, Guilluy has been investigating the myths and realities of what he calls “the trompe l’oeil of a peaceful, moderate, and consensual society.” He is one of a number of left-wing French intellectuals—among them the novelist Michel Houellebecq, the historian Georges Bensoussan, and the essayist Michel Onfray—who in recent years have argued that their beloved patrie has drifted into inexorable decline, a classic critique of the French right since 1789. But Guilluy’s decline narrative is different: he is not as concerned as the others with Islamist extremism or “decadence” broadly conceived. For him, France’s decline is structural, the result of having become a place where “the social question disappears.”

    Guilluy, born in Montreuil in 1964, is something of a rarity among well-known French intellectuals: he is a product of the Paris suburbs, not of France’s storied grandes écoles. And it is clear that much of his critique is personal. As a child, Guilluy, whose family then lived in the working-class Paris neighborhood of Belleville, was forcibly relocated for a brief period to the heavily immigrant suburb of La Courneuve when their building was slated to be demolished in the midst of Paris’s urban transformation. “I saw gentrification firsthand,” he told Le Figaro in 2017. “For the natives—the natives being just as much the white worker as the young immigrant—what provoked the most problems was not the arrival of Magrebis, but that of the bobos.”

    This has long been Guilluy’s battle cry, and he has focused his intellectual energy on attacking what he sees as the hypocrisy of the bobos, or bourgeois bohemians. His public debut was a short 2001 column in Libération applying that term, coined by the columnist David Brooks, to French social life. What was happening in major urban centers across the country, he wrote then, was a “ghettoization by the top of society” that excluded people like his own family.

    Guilluy crystallized that argument in a 2014 book that won him the ear of the Élysée Palace and regular appearances on French radio. This was La France périphérique: comment on a sacrifié les classes populaires, in which he contended that since the mid-1980s, France’s working classes have been pushed out of the major cities to rural communities—a situation that was a ticking time bomb—partly as a result of rising prices. He advanced that view further in 2016 with La Crépuscule de la France d’en haut—now translated into English as Twilight of the Elites: Prosperity, the Periphery, and the Future of France—a pithy screed against France’s bobo elite and what he sees as its shameless embrace of a “neoliberal,” “Americanized society” and a hollow, feel-good creed of multicultural tolerance. In 2018, one month before the rise of the gilets jaunes, he published No Society, whose title comes from Margaret Thatcher’s 1987 comment that “there is no such thing as society.”

    In Guilluy’s view, an immigrant working class has taken the place of the “native” working class in the banlieues on the outskirts of major cities. This native class, he argues, has been scattered throughout the country and become an “unnoticed presence” that France’s elite has “made to disappear from public consciousness” in order to consolidate its grip on power. Cities are now the exclusive preserve of the elites and their servants, and what Guilluy means by “no society” is that the visible signs of class conflict in urban daily life have vanished. This is his trompe l’oeil: rich, insulated Parisians have convinced themselves that everything is fine, while those who might say otherwise are nowhere near. “The simmering discontent of rural France has never really been taken seriously,” he writes in Twilight of the Elites.

    Since November, much of the French press has declared that Guilluy essentially predicted the rise of the gilets jaunes. They seem, after all, a fulfillment of his prophecy about “the betrayal of the people” by the elites, even if he is always elusive about who exactly “the people” are. While critiques from the movement have remained a confused cloud of social media invective, Guilluy has served as its de facto interpreter.

    No Society puts into words what many in the gilets jaunes have either struggled or refused to articulate. This is the hazy middle ground between warning and threat: “The populist wave coursing through the western world is only the visible part of a soft power emanating from the working classes that will force the elites to rejoin the real movement of society or else to disappear.”

    For now, however, there is just one member of the elite whom the gilets jaunes wish would disappear, and calls for his violent overthrow continue even as the movement’s momentum subsides.

    An intense and deeply personal hatred of Macron is the only unifying cry among the gilets jaunes. Eighteen months before the uprising began, this was the man who captured the world’s imagination and who, after populist victories in Britain and the United States, had promised a French “Third Way.” Yet the Macronian romance is already over, both at home and abroad.

    To some extent, the French always turn against their presidents, but the anger Macron elicits is unique. This is less because of any particular policy than because of his demeanor and, most of all, his language. “Mr. Macron always refused to respond to us,” Muriel Gautherin, fifty-three, a podiatrist who lives in the Paris suburbs, told me at a December march on the Champs-Élysées. “It’s he who insults us, and he who should respond.” When I asked her what she found most distasteful about the French president, her answer was simple: “His words.”

    She has a point. Among Macron’s earliest actions as president was to shave five euros off the monthly stipends of France’s Aide personalisée au logement (APL), the country’s housing assistance program. Around the same time, he slashed France’s wealth tax on those with a net worth of at least €1.3 million—a holdover from the Mitterand era.

    Macron came to office with a record of unrelentingly insulting the poor. In 2014, when he was France’s economic minister, he responded to the firing of nine hundred employees (most of them women) from a Breton slaughterhouse by noting that some were “mostly illiterate.” In 2016 he was caught on camera in a heated dispute with a labor activist in the Hérault. When the activist gestured to Macron’s €1,600 suit as a symbol of his privilege, the minister said, “The best way to afford a suit is to work.” In 2018 he told a young, unemployed gardener that he could find a new job if he merely “crossed the street.”

    Yet nothing quite compares to the statement Macron made in inaugurating Station F, a startup incubator in the thirteenth arrondissement of Paris, housed in a converted rail depot. It is a cavernous consulate for Silicon Valley, a soaring glass campus open to all those with “big ideas” who can also pay €195 a month for a desk and can fill out an application in fluent English. (“We won’t consider any other language,” the organization’s website says.) Google, Amazon, and Microsoft all have offices in it, and in a city of terrible coffee, the espresso is predictably fabulous. In June 2017 Macron delivered a speech there. “A train station,” he said, referring to the structure’s origins, “it’s a place where we encounter those who are succeeding and those who are nothing.”

    This was the moment when a large percentage of the French public learned that in the eyes of their president, they had no value. “Ceux qui ne sont rien” is a phrase that has lingered and festered. To don the yellow vest is thus to declare not only that one has value but also that one exists.

    On the whole, the gilets jaunes are not the poorest members of French society, which is not surprising. As Tocqueville remarked, revolutions are fueled not by those who suffer the most, but by those whose economic status has been improving and who then experience a sudden and unexpected fall. So it seems with the gilets jaunes: most live above the poverty line but come from the precarious ranks of the lower middle class, a group that aspires to middle-class stability and seeks to secure it through palliative consumption: certain clothing brands, the latest iPhone, the newest television.

    In mid-December Le Monde profiled a young couple in the movement from Sens in north-central France, identified only as Arnaud and Jessica. Both twenty-six, they and their four children live in a housing project on the €2,700 per month that Arnaud earns as a truck driver, including more than €1,000 in government assistance. According to statistics from France’s Institut national de la statistique et des études économiques (Insée), this income places them right at the poverty line for a family of this size, and possibly even slightly below it. But the expenses Arnaud and Jessica told Le Monde they struggled to pay included karate lessons for their oldest son and pet supplies for their dog. Jessica, who does not work, told Le Monde, “Children are so mean to each other if they wear lesser brands. I don’t want their friends to make fun of them.” She said she had traveled to Paris for gilet jaune protests on three separate weekends—journeys that presumably cost her money.

    Readers of Le Monde—many of them educated, affluent, and pro-Macron—were quick to attack Arnaud and Jessica. But the sniping missed their point, which was that they felt a seemingly inescapable sense of humiliation, fearing ridicule everywhere from the Élysée Palace to their children’s school. They were explaining something profound about the gilets jaunes: the degree to which the movement is fueled by unfulfilled expectations. For many demonstrators, life is simply not as they believed it would be, or as they feel they deserve. There is an aspect of entitlement to the gilets jaunes, who are also protesting what the French call déclassement, the increasing elusiveness of the middle-class dream in a society in which economic growth has not kept pace with population increase. This entitlement appears to have alienated the gilets jaunes from immigrants and people of color, who are largely absent from their ranks and whose condition is often materially worse.2 “It’s not people who don’t have hope anymore, who don’t have a place to live, or who don’t have a job,” Rokhaya Diallo, a French activist for racial equality, told me recently, describing the movement. “It’s just that status they’re trying to preserve.”

    The gilets jaunes have no substantive ideas: resentment does not an ideology make. They remain a combustible vacuum, and extremist agitators on the far right and the far left have sought to capitalize on their anger. Both Marine Le Pen of the recently renamed Rassemblement National and Jean-Luc Mélenchon of the left-wing La France Insoumise have tried hard to channel the movement’s grassroots energy into their own political parties, but the gilets jaunes have so far resisted these entreaties. The gilets jaunes also found themselves at the center of a diplomatic spat: in early February Italy’s deputy prime minister, Luigi Di Maio, met with two of their members on the outskirts of Paris in a jab at Macron. Two days later, France withdrew its ambassador to Rome for the first time since 1940, but the gilets jaunes have not attempted to exploit this attention for their own political gain. Instead there was infighting—a Twitter war over who had the right to represent the cause abroad and who did not.

    The intellectual void at the heart of an amorphous movement can easily fill with the hatred of an “other.” That may already be happening to the gilets jaunes. Although a careful analysis by Le Monde concluded that race and immigration were not major concerns in the two hundred most frequently shared messages on gilet jaune Facebook pages between the beginning of the movement and January 22, a number of gilets jaunes have been recorded on camera making anti-Semitic gestures, insulting a Holocaust survivor on the Paris metro, and saying that journalists “work for the Jews.” Importantly, the gilets jaunes have never collectively denounced any of these anti-Semitic incidents—a silence perhaps inevitable for a movement that eschews organization of any kind. Likewise, a thorough study conducted by the Paris-based Fondation Jean Jaurès has shown the extent to which conspiracy theories are popular in the movement: 59 percent of those surveyed who had participated in a gilet jaune demonstration said they believed that France’s political elites were encouraging immigration in order to replace them, and 50 percent said they believed in a global “Zionist” conspiracy.

    Members of the movement are often quick to point out that the gilets jaunes are not motivated by identity politics, and yet anyone who has visited one of their demonstrations is confronted with an undeniable reality. Far too much attention has been paid to the symbolism of the yellow vests and far too little to the fact that the vast majority of those who wear them are lower-middle-class whites. In what is perhaps the most ethnically diverse society in Western Europe, can the gilets jaunes truly be said to represent “the people,” as the members of the movement often claim? Priscillia Ludosky, arguably the first gilet jaune, is a black woman. “It’s complicated, that question,” she told me. “I have no response.”

    The gilets jaunes are also distinctly a minority of the French population: in a country of 67 million, as many as 282,000 have demonstrated on a single day, and that figure has consistently fallen with each passing week, down to 41,500 during “Act 14” of the protest on February 16. On two different weekends in November and December, other marches in Paris—one for women’s rights, the other against climate change—drew far bigger crowds than the gilets jaunes did. But the concerns of this minority are treated as universal by politicians, the press, and even the movement’s sharpest critics. Especially after Trump and Brexit, lower-middle-class and working-class whites command public attention even when they have no clear message.

    French citizens of color have been protesting social inequality for years without receiving any such respect. In 2005 the killing of two minority youths by French police in the Paris suburb of Clichy-sous-Bois ignited a string of violent uprisings against police brutality, but the government declared an official state of emergency instead of launching a grand débat. In 2009, the overseas departments of Guadeloupe and Martinique saw a huge strike against the high cost of living—a forty-four-day uprising that also targeted fuel prices and demanded an increase to the minimum wage. In 2017 an almost identical protest occurred in French Guiana, another French overseas department, where residents demonstrated against household goods that were as much as 12 percent more expensive than they were in mainland France, despite a lower minimum wage. The French government was slow to respond in both of these instances, while the concerns of the gilets jaunes have resulted in a personal apology from the president and a slew of concessions.

    Guilluy, whose analysis of la France périphérique ultimately fails to grapple significantly with France’s decidedly peripheral overseas territories, does not shy away from the question of identity. He sees a racial element to the frustrations of la France périphérique, but he does not see this as a problem. Some of the most frustrating moments in his work come when he acknowledges but refuses to interrogate white working-class behavior that seems to be racially motivated. “Public housing in outlying communities is now a last resort for workers hoping to be able to go on living near the major cities,” he writes in Twilight of the Elites, describing the recent astronomic rise in France’s urban real estate prices. “These projects, mostly occupied by immigrant renters, are avoided by white French-born workers. Barring some utterly unforeseeable turn of events, their expulsion from the largest urban centers will be irreversible.” It would not diminish Guilluy’s broader point about la France périphérique if he acknowledged that victims of structural changes can also be intolerant.

    Guilluy also regularly recycles anxieties over immigration, often from controversial theorists such as Michèle Tribalat, who is associated with the idea of le grand remplacement, the alleged “great replacement” of France’s white population by immigrants from North and Sub-Saharan Africa. In making his case about “the demographic revolution in process,” Guilluy has been accused of inflating his statistics. France, he wrote in Fractures françaises, “welcomes a little less than 200,000 legal foreigners every year.” But these claims were attacked by Patrick Weil, a leading French historian of immigration, who noted in his book Le sens de la République (2015) that Guilluy failed to consider that a large number of those 200,000 are temporary workers, students who come and go, and others of “irregular” status. Guilluy has not responded to these criticisms, and in any case his rhetoric has since grown more radical. In No Society he writes, “Multiculturalism is, intrinsically, a feeble ideology that divides and weakens.”

    Whether the gilets jaunes will eventually come to agree with him is a crucial question. Like Guilluy, they are responding to real social conditions. But if, following Guilluy’s lead, they ultimately resort to the language of race and ethnicity to explain their suffering, they will have chosen to become a different movement altogether, one in which addressing inequality was never quite the point. In some ways, they have already crossed that line.

    On the afternoon of Saturday, February 16, the prominent French intellectual Alain Finkielkraut got out of a taxi on the Boulevard Montparnasse. A crowd of gilets jaunes noticed him and began hurling anti-Semitic insults. The scene, recorded on video, was chilling: in the center of Paris, under a cloudless sky, a mob of visibly angry men surrounded a man they knew to be Jewish, called him a “dirty Zionist,” and told him, “go back to Tel Aviv.”

    Finkielkraut’s parents were Polish refugees from the Holocaust. He was born in Paris in 1949 and has become a fixture in French cultural life, a prolific author, a host of a popular weekly broadcast on France Culture, and a member of the Académie Française, the country’s most elite literary institution. In the words of Macron, who immediately responded to the attack, he “is not only an eminent man of letters but the symbol of what the Republic affords us all.” The irony is that Finkielkraut—another former leftist who believes that France has plunged into inexorable decline and ignored the dangers of multiculturalism—was one of the only Parisian intellectuals who had supported the gilets jaunes from the beginning.

    I spoke to Finkielkraut after the attack, and he explained that the gilets jaunes had seemed to him the evidence of something authentic. “I saw an invisible France, neglected and forgotten,” he said. “Wearing fluorescent yellow vests in order to be visible—of being a ‘somewhere’ as opposed to an ‘anywhere,’ as Goodhart has said—seemed to me an absolutely legitimate critique.” The British journalist David Goodhart, popular these days in French right-wing circles, is the author of The Road to Somewhere (2017), which sees populist anger as the inevitable response to the widening gulf between those “rooted” in a particular place and cosmopolitans at home anywhere. “France is not a ‘start-up nation,’” Finkielkraut told me. “It can’t be reduced to that.”

    Finkielkraut said that the attack was a sign that the reasonable critiques orginally made by the gilets jaunes had vanished, and that they had no real future. “I think the movement is in the process of degradation. It’s no longer a social movement but a sect that has closed in on itself, whose discourse is no longer rational.”

    Although the Paris prosecutor has opened an investigation into his attackers, Finkielkraut has not pressed charges. He told me that the episode, as violent as it was, did not necessarily suggest that all those who had worn yellow vests in recent months were anti-Semites or extremists. “Those who insulted me were not the nurses, the shopkeepers, or the small business owners,” he said, noting that he doubted he would have experienced the same prejudice at the roundabouts, the traffic circles across the country where gilets jaunes protesters gathered every Saturday. In a sense, these were the essence of the movement, which was an inchoate mobilization against many things, but perhaps none so much as loneliness. The roundabouts quickly became impromptu piazzas and a means, however small, of reclaiming a spirit of community that disappeared long ago in so many French towns and villages.

    In Paris, where the remaining gilets jaunes have now focused most of their energy, the weekly protests have become little more than a despicable theater filled with scenes like the attack on Finkielkraut. There is no convincing evidence that those still wearing yellow vests are troubled by the presence of bigotry in their ranks. What is more, many gilets jaunes now seem to believe that pointing out such prejudice is somehow to become part of a government-backed conspiracy to turn public opinion against them.

    Consider, for instance, a February 19 communiqué released in response to the attack on Finkielkraut from La France en Colère, one of the movement’s main online bulletins. “For many days, the government and its friends in the national media seem to have found a new technique for destabilizing public opinion and discrediting the Gilets Jaunes movement,” it begins. “We denounce the accusations and the manipulations put in place by this government adept at fake news.” But this is all the communiqué denounces; it does not address the anti-Semitic violence to which Finkielkraut was subjected, nor does it apologize to a national figure who had defended the movement when few others of his prominence dared to do the same.

    A month after our last conversation, I called Priscillia Ludosky back, to see if she had any reaction to the recent turn of events in the movement her petition had launched. She was only interested in discussing what she called the French government’s “systematic abuse to manipulate public opinion.” She also believes that a government-media conspiracy will stop at nothing to smear the cause. “If there was one person who ever said something homophobic, it was on the front page of every newspaper,” she told me.

    In the days after the attack, Finkielkraut lamented not so much the grim details of what had happened but the squandered potential of a moment that has increasingly descended into paranoid feverishness. As he told me: “This was a beautiful opportunity to reflect on who we are that’s been completely ruined.”

    https://www.nybooks.com/articles/2019/03/21/low-visibility-france-gilet-jaunes

  • Activité réelle des députés : Présentation du rapport « Projet Arcadie »

    En séance, le député est extrêmement passif, car pendant qu’il est dans l’hémicycle, il ne va pas mener d’auditions, il n’interroge pas, il n’enquête pas, il n’évalue pas, il ne contrôle pas et il n’est pas à l’écoute des citoyens en circonscriptions

    (extrait)

    Dans un sondage IFOP réalisé en exclusivité pour le Projet Arcadie entre le 7 et 8 janvier 2019, 77 % des Français déclaraient penser que, en France, on ne se donne pas les moyens de la lutte contre la corruption des élus. Pire, ils étaient 50 % des sondés à déclarer ne faire confiance à aucun parti pour lutter contre la corruption.

    Mais cette défiance est-elle légitime ? Les intuitions des Français sont-elles fondées lorsqu’il s’agit de l’activité réelle des députés ?

    Afin de répondre à cette question, c’est plus d’une centaine de députés qui ont été interrogés dans cette enquête exclusive menée par Tris Acatrinei, fondatrice du Projet Arcadie et Nicolas Quénel, journaliste indépendant.

    https://projetarcadie.com/content/activite-reelle-des-deputes #élections #représentants #délégation #pouvoir #politique

  • Lycée Saint-Cyr, un an après : « Finalement, rien de rien n’a changé » - Libération
    https://www.liberation.fr/france/2019/03/27/lycee-saint-cyr-un-an-apres-finalement-rien-de-rien-n-a-change_1717821

    Mardi 29 janvier 2019, 22 heures environ. Un étudiant de première année de la prépa scientifique du lycée militaire de Saint-Cyr écrit devant le bâtiment 40 de l’établissement les lettres « SLG » sur la neige qui est tombée sur les Yvelines ce jour-là. « SLG », c’est l’acronyme de « sopo les grosses », expression issue de ce jargon particulier à l’école et qui signifie « les filles sont chiantes ». Autour du « G » - lettre qui désigne les filles « juste bonnes à être engrossées » - quatre flèches sont tournées vers l’intérieur : le symbole ultime de dénigrement selon les codes saint-cyriens (si les flèches partent vers l’extérieur, c’est un signe de glorification). Le « SLG » de ce jour-là est la partie émergée d’un iceberg : depuis quelques semaines, l’étudiant et ses amis s’échangent des photos de ces mêmes trois lettres, inscrites dans un jardin ou à la montagne. Graver le slogan misogyne est devenu leur défi entre potes, leur signe de ralliement. Contre leurs camarades féminines, une fois de plus.

    Le 23 mars 2018, Libération révélait le système de harcèlement moral orchestré en toute impunité par une poignée d’étudiants ultraconservateurs pour gâcher la vie des autres, principalement les filles, au sein des classes préparatoires du lycée militaire de Saint-Cyr (245 élèves, dont 58 filles). Plus d’une quinzaine de témoins avaient raconté le calvaire imposé par cette minorité puissante de garçons appelés « tradis » pour détruire psychologiquement les jeunes femmes et les voir ainsi abandonner le concours d’entrée à l’Ecole spéciale militaire (ESM) de Saint-Cyr Coëtquidan. Notre enquête avait conduit la ministre des Armées, Florence Parly, à ordonner la sanction de vingt élèves (sept jeunes hommes avaient été exclus définitivement de l’établissement, treize autres de manière temporaire) et le départ de la direction de l’établissement (le colonel Assonion a été remplacé par le colonel Eon Duval). Un plan « d’excellence comportementale » dans les lycées de la défense avait également vu le jour.

    Où en est-on un an après ? L’épisode « SLG » de janvier est considéré en interne comme le symbole d’une continuité inacceptable avec les années passées. Selon nos informations, l’auteur des faits a été puni le 8 février de sept jours d’exclusion avec sursis, après la découverte du sigle par des étudiantes et le rapport qui s’en est suivi auprès de l’autorité militaire. « Après les révélations de l’an dernier, notre ministre avait exigé que les officiers soient intraitables sur les affaires de misogynie. Foutaises, ils n’ont même pas fait rater un jour de cours à l’élève puni… » se désole un témoin auprès deLibération. La légèreté de la sanction passe d’autant plus mal que le jeune homme aurait avoué faire partie du clan des tradis. « C’est une blague ! » commente Bastien Lachaud, député (LFI) de Seine-Saint-Denis, membre de la commission de la défense et coauteur du rapport parlementaire présenté mercredi sur la discrimination dans les armées. « On ne peut pas affirmer la tolérance zéro et sanctionner comme ça un tel acte. C’est honteux, l’élève aurait dû être viré », poursuit-il. Du côté du ministère, on rétorque que « le sursis a été assorti car il s’agissait d’un élève qui n’avait pas été sanctionné et dont le comportement à l’égard de ses camarades féminines était jusque-là exemplaire. Sept jours d’exclusion, c’est une sanction lourde. Notre rôle est aussi d’éduquer les jeunes confiés à notre responsabilité ».

    Urine

    Les personnes rencontrées par Libération sont amères. Elles racontent qu’à rebours des annonces, l’ambiance au sein du lycée n’a pas évolué. Bien sûr, certains étudiants passent entre les gouttes et vivent une année de prépa normale - en tout cas sans heurts. Mais pour les élèves prises pour cible, le travail de sape psychologique et autres humiliations perdurent. Jusqu’à briser, dans certains cas, la volonté d’intégrer l’armée de terre. Selon plusieurs témoins, « l’indifférence courtoise » qui consiste à ne jamais adresser la parole aux filles est toujours pratiquée par certains élèves tradis. Dans les couloirs de l’établissement, les étudiantes sont toujours interpellées par des interjections argotiques type « cuissssss » - dès qu’une fille est en couple et donc soupçonnée d’avoir des relations - ou « bzittttt » pour signifier qu’elles ne sont que des moins que rien. Début 2019, les cuvettes de toilettes et les poubelles des sanitaires des filles ont été souillées d’urine. L’affaire n’a pas eu de suite. « Malheureusement, et malgré les efforts de l’encadrement, il n’est pas possible d’en identifier les auteurs, d’autant que garçons et filles partagent le même internat », justifie le ministère auprès de Libération. Au sein du lycée, on doute de la persévérance du corps militaire pour trouver les responsables : « Les filles attendaient une sanction exemplaire, il n’y a rien eu de tout ça. »

    Marque visible de l’emprise toxique de quelques-uns sur l’ensemble des élèves : les inscriptions « TRADI » fleurissent dans les classes, gravées en capitales sur les tables de cette école deux fois centenaire. En toute impunité. En interne, on observe, fataliste : « Tout est décomplexé : la misogynie et, de manière plus générale, l’intolérance à tout ce qui n’est pas dans le milieu tradi. »

    Ce clan de jeunes hommes continue donc à imposer sa vision du monde en général et de l’armée en particulier. Nostalgiques de la France des colonies, ils adorent Jeanne d’Arc et les maréchaux de Napoléon, s’affichent proches du mouvement catholique lefebvriste, manifestent ouvertement leur position contre l’avortement. D’année en année, sur les photos qu’ils aiment à partager entre eux sur les réseaux sociaux, ils arborent parfois des bretelles aux couleurs du drapeau confédéré - symbole mondial du suprémacisme blanc - ou le drapeau des Croisades en arrière-plan. Lors du « bal des cadets » organisé le 23 mars dernier, ils se sont présentés « youlés » comme jamais : la coiffure de la « youle », qui consiste à ne garder qu’une longue mèche sur le haut du crâne, est arborée uniquement par le clan des tradis. « Tout le monde l’a vécu comme une provocation ultime mais la direction n’a pas dit un mot sur cet épisode, raconte un témoin. Le règlement intérieur n’autorise que les coiffures équilibrées et sans fantaisies. Ne pas interdire la youle alors qu’elle est l’emblème des tradis, c’est de la pure hypocrisie. »
    Mainmise

    S’il est très difficile de recueillir des témoignages d’élèves ciblées, une autre source résume : « Finalement, rien de rien n’a changé. » A une nouveauté près : la chape de plomb posée par les autorités du lycée pour « que rien ne sorte », selon les mots d’un haut gradé. La menace est claire. Si quelqu’un parle « à l’extérieur », explique l’une de nos sources, si un nouvel article de ces « gauchistes de Libé » venait à paraître, la conséquence serait « la fermeture » du lycée. « On pourrait presque parler d’un lavage de cerveaux, déplore une ancienne élève. Les jeunes filles sont un peu tétanisées. Je dirais même que certaines ont fait le choix de la loyauté envers les autorités car elles ont intériorisé leurs discours alarmistes. »

    Illustration parfaite de cette ère post-crise : l’accueil fait aux deux députés de la mission d’information parlementaire. A Saint-Cyr-l’Ecole, ils n’ont pu rencontrer que les professeurs de sciences et non ceux de lettres et d’économie, comme ils l’avaient pourtant demandé. Bastien Lachaud : « On nous a dit qu’ils étaient indisponibles. » Ce qui est faux : les professeurs des autres sections n’ont même pas été prévenus de la visite des élus. La mainmise s’est poursuivie jusqu’aux tables rondes, où le commandement a décidé de rester au moment des discussions avec les élèves. Contrairement aux autres établissements visités.
    Guillaume Lecaplain , Anaïs Moran dessins Sandrine Martin

    #sexisme #misogynie #discrimination #fraternité #travail #femmes #domination_masculine #sexisme_d'état #armée #culture_du_viol

    • les cuvettes de toilettes et les poubelles des sanitaires des
      filles ont été souillées d’urine. L’affaire n’a pas eu de suite.
      « Malheureusement, et malgré les efforts de l’encadrement, il n’est pas possible d’en identifier les auteurs

      Les tests ADN sont sans doutes inaccessibles à l’encadrement de l’armée !

  • Dorothy Garrod (1892 –1968), archéologue, pionnière du paléolithique


    Dorothy Garrod, c.1913. Photograph by Newnham College, Cambridge

    https://www.strangescience.net/garrod.htm

    Praise has been heaped upon paleoanthropologist Lee Berger for hiring a number of women for crucial roles in the excavation of Homo naledi in South Africa, but archaeologist Dorothy Garrod beat him to that gender-equalizing trick by several decades. Starting in 1929, she oversaw excavations at Mount Carmel, Palestine, and hired many local women to do the fieldwork. She appreciated their work, as well as the fact that their wages helped support their families. In 1996, Mary Kitson Clark, the last of those women still living, then aged 92, remembered Garrod as “small, dark, alive!”
    Garrod was born in England in 1892. In the First World War, her father, Sir Archibald Garrod, was stationed in Malta as the director of war hospitals. Dorothy Garrod spent time in Malta after the Great War, and developed in interest in archaeology. By that time, she had already earned a history degree from Newnham College, Cambridge. Returning to England from Malta, she enrolled at Oxford to study archaeology. She had lost three brothers in WWI, and she wanted to continue her family’s long legacy in academic achievement. After graduating from Oxford, she went on to work with the Abbé Breuil at the Institut de Paleontologié Humaine, Paris. At that time, France was perhaps the epicenter of prehistoric archaeology; archaeologists classified ancient artifacts based on a system devised by 19th-century archaeologist Gabriel de Mortillet. Breuil began to revise Mortillet’s system, and Garrod continued Breuil’s work.
    Breuil and Garrod ranked among the first archaeologists to think globally about human prehistory. That might not sound like much of a breakthrough today, but consider the times. Garrod began working with Breuil in the early 1920s. Anthropologists and paleontologists still believed Piltdown Man to be a valid human ancestor. Eugène Dubois had discovered Java Man (the first recognized specimen of Homo erectus) in the late 19th century, but for a variety of reasons (including Dubois’s own prickly personality), the find hadn’t enjoyed widespread acceptance. Charles Darwin had surmised that early humans arose in Africa, but his astute prediction wasn’t very popular among early-20th-century anthropologists. So after Raymond Dart described Australopithecus africanus in 1925, he had to wait decades for the fossil to be accepted as a human ancestor. In an age of widespread prejudice and eugenic enthusiasms, many Europeans eschewed ancestors outside Europe. For Garrod to excavate elsewhere was an innovation. And excavate elsewhere she did.
    Between 1923 and 1963, Garrod conducted archaeological digs in France, Britain, Gibraltar, Bulgaria, Lebanon, Palestine and Iraq. On Gibraltar, she excavated Neanderthal sites, including a child she nicknamed Abel. Perhaps her most important fieldwork occurred at Mount Carmel, Palestine. Fieldwork there picked up speed ahead of the construction of Haifa Harbor as archaeologists feared that the site would be quarried right out of the harbor’s way. In a Mount Carmel cave named Skhul, she found apparent remains of at least 10 modern Homo sapiens; in a nearby cave named Tabun, she found remains of at least two people with Neanderthal characteristics. She studied and classified some 92,000 artifacts from Mount Carmel, and the sites she oversaw there eventually yielded a nearly continuous succession from the Old Stone Age to the Middle Stone Age.

    https://www.prm.ox.ac.uk/event/a-pioneer-of-prehistory
    https://musee-archeologienationale.fr/objet/dorothy-annie-elizabeth-garrod
    https://dianabuja.wordpress.com/2012/06/16/the-groundbreaking-female-archaeologist

    #Dorothy_Garrod #archéologie

  • Des ONG « taguent » l’Assemblée nationale pour alerter sur le conflit au Yémen
    Publié le jeudi 28 mars 2019 à 6h59 par Thibaut Cavaillès
    https://www.franceinter.fr/info/des-ong-taguent-l-assemblee-nationale-pour-alerter-sur-le-conflit-au-yem

    Un message projeté en pleine nuit sur la façade de l’Assemblée Nationale à Paris afin de dénoncer les ventes d’armes françaises à l’Arabie Saoudite. C’est l’action de quatre ONG qui voulaient ainsi interpeller les parlementaires français, quatre ans après le début de la guerre au Yémen.

  • La France confrontée à une explosion du trafic de drogue (Le Figaro)
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/15839-la-france-confrontee-a-une-explosion-du-trafic-de-drogue-le-figaro

    Présentation à la presse d’une saisie de cocaïne de 500 kilos, réalisée à bord d’un avion d’Air France, issue d’un trafic

    de cocaïne entre la Martinique et le port du Havre. Au total, une vingtaine de personnes ont été placées en détention

    provisoire après ce coup de filet. Ici, gros plan sur des billets de banque. - Crédits photo : Jean-Christophe MARMARA

    /Le Figaro

    EXCLUSIF - Les statistiques du ministère de la Justice montrent que la part des infractions en lien avec les stupéfiants ne cesse de croître.

    Sur le terrain, policiers, magistrats, journalistes, habitants des quartiers gangrenés le constatent depuis des années : le trafic de drogue explose. Un constat que confirment de façon spectaculaire les statistiques du ministère de la Justice, que Le Figaro a pu consulter. Au-delà (...)

  • Publicité automobile : des paysages à couper le souffle
    http://carfree.fr/index.php/2019/03/28/publicite-automobile-des-paysages-a-couper-le-souffle

    En 2012, en France, le tribunal de grande instance de Nanterre avait décrété que présenter un véhicule en pleine #nature, hors du domaine routier, sur un support publicitaire était contraire Lire la suite...

    #Fin_de_l'automobile #4x4 #genève #lausanne #mazda #paysage #Pétitions #publicité #seat #Suisse

  • Discour a Angoulême le 16 Mars - A propos de l’effondrement et l’écologie insurectionelle

    Published on Mar 20, 2019

    Je ne prends pas la parole aujourd’hui pour dire des choses plaisantes, en matière d’écologie malheureusement, malgrés les mobilisations qui montent partout il est difficile de parler de chosesplaisantes.

    Le constat est simple et partagé par de nombreuses mobilisations étudiantes et insurrectionnelles ainsi que par un consensus scientifique.

    Notre avenir à court terme verra advenir l’effondrement de la civilisation humaine thermo-industrielle et mondialisée, nous sommes face à l’échec de presque 30 ans de mobilisation écologique et social. Les rares victoires sont certes symboliques mais dérisoires face à l’ampleur de la catastrophe à venir et son impact sur nous-mêmes, nos proches ainsi que sur l’entièreté du vivant.
    Si rien est fait, il n’y aura plus d’humains, nous nous éteindrons.

    Nous devrions paniquer, il nous reste 10 ans avant d’avoir planté le dernier clou du cercueil, Notre agenda, nos méthodes ainsi que nos projets à long termes doivent être revu drastiquement.

    Les institution sont sourde et aveugle, occupée par une orgie de profit comme jamais dans notre histoire. Elles dictent le rythme et la portée de nos réformes, décide de l’écho de nos voix et de l’application de nos revendication. Deux millions de personnes signe des pétitions et rien n’est fait, des milliers de scientifiques signent des études et des tribunes et rien n’est fait. Et pire encore quand les actions de ceux qui prennent au sérieux la situation dérange l’état leur envoi la police ou l’état les empêche de manifester. Ce que cet état nous propose est un changement léthargique, contrôlé, qui ne perturbera pas le déroulement des affaires.

    De Youna Morette a Greta Thunberg, la jeunesse se rend compte de la déconnexion totale des Élites. Parmis les individus, beaucoup comprennent la nécessité de faire passer l’écologie a un stade insurrectionnelle. Et cela se fera avec vous ou échouera.

    Il ne suffit pas de faire notre part de tri sélectif, de potager, de lopin de terre, de guide de survie ou de communauté autogérée. L’état de la situation actuelle voit apparaître des scénarios à plus de 8°c sur la surface du globe. Nous ne pouvons nous permettre d’être la soupape écologique de ce système. Nous ne devons pas être cette caution qui donne l’illusion que les choses changent.

    Notre objectif, ce pourquoi j’espère beaucoup sont là aujourd’hui, partout en France, en Europe et dans le monde c’est la survie du vivant ; ni plus ni moins . Prenez la juste mesure de cet enjeu et comprenez ce qu’il implique dans notre contexte politique actuel où, le haut conseil pour le climat n’est qu’un tranquillisant pour l’opinion publique, où plus des deux tiers du budget de l’état est capté par les 1% les plus riches et où barbouzerie et violences policières deviennent des normes.

    A la vue du contexte politique et de l’état des écosystèmes la seule forme critique et d’action possible est radicale.

    Notre mobilisation doit se réapproprier et réinventer des modèles de luttes qui sont aujourd’hui complètement absorbés et contenus par le système et ses lobbies. Ces modes de luttes seront inévitablement réprimés. Il faut s’attendre à ce que les écologistes de demain soient traités comme les gilets jaunes d’aujourd’hui voire pire encore. N’oublions pas ce que disait Mandela : “C’est toujours l’oppresseur et non l’opprimé qui détermine la forme de la lutte.” Nous l’avons constaté à Notre-dame-des-Landes. La plus grande victoire écologique de ces dernières années en France a été obtenue grâce à la désobéissance civile.

    N’attendons pas forcément la masse, elle nous rejoindra toujours après. Formons des équipes, trouvons des amis et repoussons les limites de la puissance et de l’intelligence de nos actions. Visons l’efficacité plutôt que le débat perpétuel. Que partout fleurissent une organisation insurrectionnelle radicale sous pleins de formes. Car nous devons sauver le vivant et nous ne pourrons y arriver sans confrontations avec les instances dirigeantes.

    Si aujourd’hui nous sommes ici c’est pour garantir un futur vivable à nos enfants.Je finirais par citer un aviateur qui disait : “L’avenir n’est jamais que du présent à mettre en ordre il ne faut pas chercher à le prévoir mais il faut se le permettre”.

    Résistons à l’extinction ! Luttons !

    https://www.youtube.com/watch?v=zO1EFO9_FY4

    #gilets_jaunes #climat #effondrement #radicalité

  • EU to end ship patrols in scaled down Operation Sophia

    The European Union will cease the maritime patrols that have rescued thousands of migrants making the perilous Mediterranean Sea crossing from North Africa to Europe, but it will extend air missions, two diplomats said on Tuesday (26 March).

    A new agreement on the EU’s Operation Sophia was hammered out after Italy, where anti-migrant sentiment is rising, said it would no longer receive those rescued at sea.

    Operation Sophia’s mandate was due to expire on Sunday but should now continue for another six months with the same aim of deterring people smugglers in the Mediterranean. But it will no longer deploy ships, instead relying on air patrols and closer coordination with Libya, the diplomats said.

    “It is awkward, but this was the only way forward given Italy’s position, because nobody wanted the Sophia mission completely shut down,” one EU diplomat said.

    A second diplomat confirmed a deal had been reached and said it must be endorsed by all EU governments on Wednesday.

    The tentative deal, however, could weaken Operation Sophia’s role in saving lives in the sea where nearly 2,300 people perished last year, according to United Nations figures.

    From the more than one million refugees and migrants who made it to the bloc during a 2015 crisis, sea arrivals dropped to 141,500 people in 2018, according to the United Nations.

    Still, Italy’s deputy prime minister Matteo Salvini, has said his country would no longer be the main point of disembarkation for people trying to cross the Mediterranean by boat and rescued by Sophia’s patrol ships.

    Rome called for other countries to open up their ports instead, but no other EU states came forward. Diplomats said countries including Spain, France and Germany signalled they were not willing to host more rescued people – most of whom are fleeing wars and poverty in Africa and the Middle East.

    However, EU governments did want the mission to continue because they felt it had been effective in dissuading smugglers.

    The compromise discussion in Brussels did not discuss military aspects of the role of air patrols. But the new arrangement will involve more training of the coast guard in Libya, where lawlessness has allowed smugglers to openly operate sending people to Europe by sea.

    But it would be in line with the EU’s policy of turning increasingly restrictive on Mediterranean immigration since the surge in 2015 and discouraging people from risking their lives in the sea in trying to cross to Europe where governments do not want them.

    The bloc has already curbed operations of EU aid groups in the part of the Mediterranean in question and moved its own ships further north where fewer rescues take place.

    https://www.euractiv.com/section/justice-home-affairs/news/eu-to-end-ship-patrols-in-scaled-down-operation-sophia
    #opération_sophia #méditerranée #asile #réfugiés #sauvetage #missions_aériennes #migrations #frontières #contrôles_frontaliers #mer_Méditerranée #sauvetages

    • Commissioner calls for more rescue capacity in the Mediterranean

      I take note of the decision taken by the EU’s Political and Security Committee with regards to Operation Sophia. I regret that this will lead to even fewer naval assets in the Mediterranean, which could assist the rescue of persons in distress at sea. Lives are continuing to be lost in the Mediterranean. This should remind states of the urgency to adopt a different approach, one that should ensure a sufficiently resourced and fully operational system for saving human lives at sea and to safeguard rescued migrants’ dignity.

      Whilst coastal states have the responsibility to ensure effective coordination of search and rescue operations, protecting lives in the Mediterranean requires concerted efforts of other states as well, to begin with the provision of naval assets specifically dedicated to search and rescue activities, deployed in those areas where they can make an effective contribution to saving human lives. Furthermore, I reiterate my call to all states to refrain from hindering and criminalising the work of NGOs who are trying to fill the ever-increasing gap in rescue capacity. States should rather support and co-operate with them, including by ensuring that they can use ports for their life-saving activities.

      Finally, the decision to continue only with aerial surveillance and training of the Libyan Coast Guard further increases the risks that EU member states, directly or indirectly, contribute to the return of migrants and asylum seekers to Libya, where it is well-documented, in particular recently by the United Nations, that they face serious human rights violations. So far, calls to ensure more transparency and accountability in this area, including by publishing human rights risk assessments and setting up independent monitoring mechanisms, have not been heeded. The onus is now on EU member states to show urgently that the support to the Libyan Coast Guard is not contributing to human rights violations, and to suspend this support if they cannot do so.

      https://www.coe.int/en/web/commissioner/-/commissioner-calls-for-more-rescue-capacity-in-the-mediterranean
      #droits_humains #gardes-côtes_libyens #Libye

    • EU to end ship patrols in scaled down migrant rescue operation: diplomats

      The European Union will cease the maritime patrols that have rescued thousands of migrants making the perilous Mediterranean Sea crossing from North Africa to Europe, but it will extend air missions, two diplomats said on Tuesday.
      A new agreement on the EU’s Operation Sophia was hammered out after Italy, where anti-migrant sentiment is rising, said it would no longer receive those rescued at sea.

      Operation Sophia’s mandate was due to expire on Sunday but should now continue for another six months with the same aim of detering people smugglers in the Mediterranean. But it will no longer deploy ships, instead relying on air patrols and closer coordination with Libya, the diplomats said.

      “It is awkward, but this was the only way forward given Italy’s position, because nobody wanted the Sophia mission completely shut down,” one EU diplomat said.

      A second diplomat confirmed a deal had been reached and said it must be endorsed by all EU governments on Wednesday.

      The tentative deal, however, could weaken Operation Sophia’s role in saving lives in the sea where nearly 2,300 people perished last year, according to United Nations figures.

      From the more than one million refugees and migrants who made it to the bloc during a 2015 crisis, sea arrivals dropped to 141,500 people in 2018, according to the United Nations.

      Still, Italy’s deputy prime minister Matteo Salvini, has said his country would no longer be the main point of disembarkation for people trying to cross the Mediterranean by boat and rescued by Sophia’s patrol ships.

      Rome called for other countries to open up their ports instead, but no other EU states came forward. Diplomats said countries including Spain, France and Germany signaled they were not willing to host more rescued people - most of whom are fleeing wars and poverty in Africa and the Middle East.

      However, EU governments did want the mission to continue because they felt it had been effective in dissuading smugglers.

      The compromise discussion in Brussels did not discuss military aspects of the role of air patrols. But the new arrangement will involve more training of the coast guard in Libya, where lawlessness has allowed smugglers to openly operate sending people to Europe by sea.

      But it would be in line with the EU’s policy of turning increasingly restrictive on Mediterranean immigration since the surge in 2015 and discouraging people from risking their lives in the sea in trying to cross to Europe where governments do not want them.

      The bloc has already curbed operations of EU aid groups in the part of the Mediterranean in question and moved its own ships further north where fewer rescues take place.

      https://www.reuters.com/article/us-europe-migrants-sophia/eu-weighs-up-awkward-migration-compromise-on-mediterranean-mission-idUSKCN1

    • En Méditerranée, l’UE retire ses navires militaires qui ont sauvé 45.000 migrants

      Les États membres de l’Union européenne ont décidé, mercredi 27 mars, de retirer leurs navires militaires engagés en Méditerranée dans le cadre de l’opération militaire dite « Sophia », au moins temporairement. Depuis 2015, ces bateaux ont pourtant permis de sauver 45 000 migrants environ.

      https://www.mediapart.fr/journal/international/280319/en-mediterranee-l-ue-retire-ses-navires-militaires-qui-ont-sauve-45000-mig

    • #EUNAVFOR_MED Operation Sophia : mandate extended until 30 September 2019

      The Council today extended the mandate of EUNAVFOR MED Operation Sophia until 30 September 2019.

      The Operation Commander has been instructed to suspend temporarily the deployment of the Operation’s naval assets for the duration of this extension for operational reasons. EU member states will continue to work in the appropriate fora on a solution on disembarkation as part of the follow-up to the June 2018 European Council conclusions.

      The Operation will continue to implement its mandate accordingly, strengthening surveillance by air assets as well as reinforcing support to the Libyan Coastguard and Navy in law enforcement tasks at sea through enhanced monitoring, including ashore, and continuation of training.

      The operation’s core mandate is to contribute to the EU’s work to disrupt the business model of migrant smugglers and human traffickers in the Southern Central Mediterranean. The operation has also supporting tasks. It trains the Libyan Coastguard and Navy and monitors the long-term efficiency of the training and it contributes to the implementation of the UN arms embargo on the high seas off the coast of Libya. In addition, the operation also conducts surveillance activities and gathers information on illegal trafficking of oil exports from Libya, in accordance with the UN Security Council resolutions. As such, the operation contributes to EU efforts for the return of stability and security in Libya and to maritime security in the Central Mediterranean region.

      EUNAVFOR MED Operation Sophia was launched on 22 June 2015. It is part of the EU’s comprehensive approach to migration. The Operation Commander is Rear Admiral Credendino, from Italy. The headquarters of the operation are located in Rome.

      Today’s decision was adopted by the Council by written procedure.

      https://www.consilium.europa.eu/en/press/press-releases/2019/03/29/eunavfor-med-operation-sophia-mandate-extended-until-30-september-2

  • Peut-on noyer un peuple tsunamique ? – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2019/03/27/peut-on-noyer-un-peuple-tsunamique

    Post mortem un corps secrète la vermine qui le ronge ; durant le processus de putréfaction celle-ci prospère et se renforce tant que qu’elle trouve dans le corps de quoi s’alimenter. Elle cesse de vivre quand le dernier ligament a été grignoté. Délié le squelette finira alors par se désarticuler et fatalement par s’écrouler. 

    Le titre de cette réflexion ne renvoie pas aux « harragas » ni à « bahr ettofan » du regretté Med El Badji. Non ! C’est d’un tout autre type de noyade qu’il est question. Celle dont use, par immersion ou submersion, un système à la traine de l’histoire pour étendre sa toile, s’interdisant plus d’un demi-siècle durant de s’inscrire dans le sillage de la dynamique du processus universel de démocratisation de la vie politique. Ce n’est pas une fatalité de l’histoire mais le résultat d’une volonté délibérée d’une force organisée, insaisissable, qui a pris en otage la dite histoire, ne lâchant la bride que pour mieux la ramener à soi. 

    La peur de n’en point maîtriser son impétueux mouvement lui fait craindre pour sa propre survie en tant qu’organisme de reproduction d’un mode de domination. Incapable d’admettre que tout a une fin, il est convaincu que le secret de l’éternité est dans la fuite en avant, optant pour cela de s’aligner sur une logique de marathonien, dédaignant celle du relayeur. Ceux qui pensent que cette force érigée en système va délibérément passer le « témoin » ignorent son principe fondateur (soif du pouvoir) et les pratiques sur lesquelles il a assis sa perpétuité, à savoir : L’étouffement, l’altération de l’authentique par le faux et le chantage, la saturation et la pollution de la scène politique par le noyautage, le brouillage jusqu’à ne plus distinguer qui est qui, la « récup » et la « manip », le retournement, la stérilisation du champs politique. Le tout par l’usage de la ruse, la corruption et la violence chaque fois que de besoin. Soit tout un arsenal d’armes de plus en plus sophistiquées, de mafieuseries inaugurées durant la guerre de libération, confirmées à l’été 1962 et constamment mises au jour. Un modèle de « gestion » de la société si pernicieux qu’il donne à croire qu’il s’est autonomisé en mode de pilotage automatique, faisant dire à un responsable syndical que la prochaine présidentielle ne sera qu’une formalité. Annihilant tout obstacle d’où qu’il vienne il a fait de la politique l’art de l’impossible pour autrui, lui interdisant de comprendre et analyser ce qu’il se passe. Un embrouillamini tel qu’aucun esprit sain ne peut poser les termes même de l’énoncé du problème. De là à avoir accès aux éléments de la solution… 

    Bien assis sur ses certitudes, il pensait avoir tout verrouillé. Mais voilà qu’aujourd’hui il est pris de court face à un tsunami. Il n’est pas le seul à être surpris par une telle insurrection citoyenne, autant par son ampleur que par sa forme. Un véritable miracle pour beaucoup d’observateurs qui donnera ultérieurement bien des thèmes de réflexion aux sociologues politologues et autres chercheurs. Car il s’agit d’un appel au changement qui vient d’ailleurs, de là où personne ne l’attendait, de là où on n’est pas sensé parler de politique. Une lame de fond, qui a gagné tout le pays sous la houlette d’une jeunesse qui se contre fiche du passé et des subtilités du langage qu’elle résume en un seul mot : « dégage ». Mais le système en a vu d’autres et cette réflexion est destinée à précisément à mettre en garde quiconque s’aviserait de sous-estimer sa capacité de nuisance et sa « science » à contourner les obstacles. Il est en effet judicieux de rappeler quelques faits de l’histoire pour ne pas avoir à les revivre, pour éviter qu’un miracle ne devienne mirage.On se contentera ici des expériences subies par les moudjahidine, certains partis politiques et certains journaux. 

    D’abord les anciens Moudjahidine 

    Ils étaient quelques milliers de vrais Moudjahidine à l’indépendance, les rares braves que « Fafa » n’avait pas exterminés avec ses opérations jumelles, pierres précieuses et autres rosseries du diabolique plan Challe. Leur sacrifice a été immense et il était impensable, hérétique, d’imaginer que le maquis et la Fédération de France s’accommoderaient de la dérive du « bateau Algérie ». Leur présence rassurait car leur passé et leur légitimité parlaient pour eux et les rendaient incontournables. Qu’à cela ne tienne, se dirent alors leurs antonymes, planqués durant la guerre mais en embuscade si tôt le cessé le feu décrété. Sous les coups de boutoir de ces combattants des vingt cinquième heures (Djamila Bouhired dixit), en quelques années d’un travail de sape, le rempart des vrais moudjahidine devint passerelle, leur vigilance contournée, leur voix étouffée, leur légende galvaudée. Leur propre congrégation devint par accrétion une vulgaire boursouflure, une agglomération dominée par des faussaires, « auréolés » de complaisantes attestations communales à provoquer des regrets chez les harkis qui ont quitté précipitamment le pays. Les faussaires avaient pour mission de phagocyter l’authenticité des « Novembristes » en la noyant dans la contrefaçon des « Marsiens ». Les héros, eux, sont noyés dans un seul : le peuple ! Tsunami dévastateur, assourdissant jusqu’à rendre inaudible la voix des justes. Submergés, noyés sous le nombre, ils furent contraints d’humer les relents fétides de la corruption, de se résigner à l’inaction et l’incapacité de défendre ne fut-ce que l’honneur du sigle de leur matrice génitrice qui jadis fut l’acronyme de leur raison d’être. Silencieux au point où, lorsque le premier d’entre eux fut exécuté en direct devant les caméras de télévision, nul, y compris leur tutelle, n’éleva la voix pour exiger la vérité sur le parricide. Aujourd’hui, derniers des mohicans, chandeliers nus, ils assistent impuissants et la mort dans l’âme au dévoiement de ce qui fut leur combat libérateur. Continuité de l’histoire ou juste retour des choses, ce même parti dont ils se réclament n’eut de cesse, tout au long de la guerre de libération, de se débarrasser de tout concurrent afin de se positionner comme unique représentant du peuple. La pratique de la table rase n’est donc pas une nouveauté. 

    Ensuite les partis d’opposition 

    Sur la lancée de la révolte de Kabylie d’avril 1980, celle d’octobre 1988 a eu pour effet de contraindre le système à lâcher du lest et c’est ainsi que furent votés les textes autorisant le multipartisme. En quelques mois, émergèrent du nouveau paysage politique nombre de figures dont certaines contribuèrent avantageusement à l’enrichissement du débat politique. Il était alors raisonnable de penser, au vu des débats animant la scène politique, que l’Algérie était bien sur une dynamique de reproduction d’une classe politique à même de prendre en charge le processus démocratique au vrai sens du terme. Mais c’était compter sans les sempiternelles sentinelles de l’ombre. En quelques mois le nombre de partis politiques devint si foisonnant que leurs initiateurs peinaient à trouver, dans un alphabet de vingt-six lettres, des sigles encore disponibles pour s’identifier. Une soixantaine de partis croupions furent agrées au pas de charge sans autre feuille de route que celle d’occuper l’espace, de parasiter le champ politique, d’instaurer la cacophonie, tout en profitant d’une prébende généreusement offerte. 

    Les gardiens du temple pensaient, une fois de plus, dévoyer le multipartisme consenti en noyant les quelques partis significatifs dans une kyrielle de « faire valoir », effriter ainsi l’électorat et empêcher l’émergence d’une opposition à l’inamovible parti du pouvoir, qu’ils avaient pris soin de relooker pour la circonstance, oubliant que c’était lui qui fut la cible privilégiée des « émeutiers » d’octobre. Signalons au passage que, même plus tard, lorsque certains (Mehri et consorts) ont voulu, de bonne foi, le « normaliser » et l’insérer dans une logique de démocratie, un « coup d’état scientifique », dont se vanta goguenard et en publique un des caciques promoteurs (Belayat), vint mettre fin à une dynamique de changement. Finalement la saturation du paysage politique, censée rameuter et rabattre vers la maison mère les indécis, ne parvint qu’à consolider un climat de méfiance générale. La couleuvre était si grosse que c’est elle-même qui refusait de se faire avaler et ceux qui pensaient que le peuple était assez débile pour se laisser duper durent déchanter lors des scrutins ultérieurs. Leur tentative de noyade a débouché sur une réaction qui se voulait une réponse au mal par le mal : un vote sanction d’une partie des Algériens optant, par dépit, pour la peste au lieu et place du choléra, ouvrant ainsi la voie à l’apparition au grand jour d’une créature monstrueuse. Une hydre élevée en laboratoire, dressée pour dévorer du démocrate, mais finissant par se retourner contre ses créateurs. En d’autres temps Mary Shelley, l’auteur de « Frankenstein », n’aurait pas trouvé meilleure source d’inspiration. On connait la tragique suite : le système, n’ayant que sa survie comme objectif, a trouvé à se régénérer après avoir fait payer au peuple un tribut que certains évaluent à quelques 200 000 victimes. La leçon en a-t-elle été retenue ? 

    Enfin les journaux dits indépendants 

    Le sang de tous les martyrs de la liberté, ceux d’octobre 1988 en particulier, ne fut pas vain puisqu’il permit entre autres acquis de déboucher sur l’ouverture, pour la presse écrite, à la pluralité d’un champ médiatique plombé jusque-là. Une presse multiple naquit ainsi dans la douleur avec la parution de plusieurs titres en Arabe et en Français ; les médias lourds (T.V, Radios) quant à eux, restèrent sous l’emprise de la même chape. Mais, même avec une presse réduite, très vite se posa pour le pouvoir la problématique de son contrôle, parce qu’il n’est pas question de la laisser s’élargir, se comporter en électron libre et jouer le rôle qui est traditionnellement le sien dans tout pays soucieux de la consolidation du processus démocratique. 

    Le pouvoir renouvela la recette dont il fit usage à l’égard des partis politiques et des Moudjahidine à savoir la noyade par le surnombre. Profitant de l’existence d’un courant réformiste de bonne foi (Hamrouche), la main droite commença par donner le change en mettant à disposition des journalistes qui veulent créer un journal, l’équivalent de deux ans de salaires. Mais, fidèle à sa tactique, la main gauche prit l’envers avec une bride financière par le biais, entre autres entraves, de l’exercice du monopole sur l’impression et la publicité. Ceci sans compter la maltraitance pour susciter chez les hommes de presse l’arme absolue à savoir le réflexe de l’autocensure, au point où il devint courant d’écrire journaux « indépendants » en mettent entre guillemets ce qualificatif. Le processus de caporalisation sera à l’optimum lorsque, sous l’effet de l’insécurité, le pouvoir offrira de loger les journalistes (club des pins) et leurs journaux dans une caserne désaffectée. Si leur sécurité est ainsi assurée et c’est tant mieux, qu’en est-il de leur droit de parole ? Parler de liberté de la presse dans ces conditions c’est croire qu’un cadavre peut rouspéter son embaumeur. En parallèle : un foisonnement de titres. Mais là aussi le peuple ne s’est pas fait prendre. Moins d’une dizaine ont vraiment un lectorat. Tout observateur peut se rendre compte que les kiosques regorgent de titres dont le nombre d’invendus dépasse (en forçant la boutade) celui du tirage. Autant de suppôts qui ne tiennent que par la manne publicitaire en contrepartie d’un soutien inconditionnel à leurs mentors. Durant la décennie noire, « l’imprimatur », le monopole de la gestion de l’information sécuritaire par les « services », faisait de la presse un outil parmi tant d’autres de la lutte contre l’insurrection islamiste. Ceux qui n’ont pas voulu marcher durent quitter la scène. Depuis, avec la paix retrouvée, après avoir fait le deuil des nombreux journalistes disparus, ceux qui n’ont pas mis la clef sous le paillasson, gèrent leur subsistance dans un perpétuel exercice d’équilibrisme, d’immersion sans noyade. L’arme favorite du journalisme à savoir l’investigation leur étant interdite, ils résistent courageusement, obligeant le pouvoir à les tolérer mais dans le respect d’une partition prédéterminée, circonscrite à l’encre rouge, en tant que constituant d’une équation dans laquelle ils jouent le rôle de variable d’ajustement car, il y a aussi, pour le régime, en plus du maintien indispensable d’un espace récréatif oxygénant, l’impératif de disposer de vecteurs distillateurs de ses « fake news » et d’orientation d’opinion. Sans cela comment fera-t-il pour donner écho à l’opinion de laudateurs attitrés sur des questions que personne ne leur a posées, sans compter la préoccupation de ne pas trop écorner son image vis-à-vis de l’extérieur. Lui aussi a sa ligne rouge. A remarquer enfin que la même logique de noyade par le surnombre a été adoptée à l’égard des télévisions dites privées tandis que celle que tous appellent « l’Unique » est toujours sous bonne garde. 

    Au tableau de chasse du système figure également la désintégration de nombre de mouvements citoyens. Citons celui du mouvement culturel berbère (MCB), celui d’octobre 1988 et celui des « Arrouch ». Depuis son éclosion en 1957, suite à la remise en cause du principe Soummamien instaurant le primat du politique sur le militaire, le système n’a cessé de dissoudre l’adversité et de se redéployer en fonction de la conjoncture, des cercles qui le composent et des rapports de force qui les guident, mais toujours autour de sa colonne vertébrale qu’est l’armée et les « services ». Ce sont eux qui ont toujours installé et dégommé les dirigeants, à commencer par le premier magistrat du pays. A chaque étape se constitue un régime qui pour durer se doit de passer un deal avec ceux grâce auxquels il a été intronisé. C’est le cas depuis vingt ans de l’actuel régime. Partant de là, il est indispensable que cette révolte, que l’on peut baptiser de mouvement du 22 février, qui vise à transformer radicalement l’ordre politique existant, sache à quoi s’en tenir, à commencer par faire le distinguo entre le régime et le système. 

    Autant le premier est relativement facile à déloger du fait qu’il est visible et qu’il suffit de le priver de sa « légitimité », autant le second est plus pernicieux car invisible et n’a nul besoin de légitimité. Il peut ainsi survivre encore longtemps à un changement de régime et il n’hésitera pas à tenter d’en coloniser les prochains en s’appuyant notamment sur les forces de l’argent. L’Etat profond ou le « deep state » n’est pas une vue de l’esprit et de grands pays le subissent encore malgré une longue tradition démocratique. Aussi à défaut de l’annihiler totalement, la seule façon de réduire de sa nocivité est de mettre au point tout un arsenal politique et juridique fonctionnant avec le maximum de filtres, de transparence et fondé sur l’assentiment de la volonté populaire. Si cette révolte vient à bout du régime actuel, ce sera le prochain défi à mettre en œuvre dans le cadre de la transition.C’est un défi relevable car aujourd’hui la biologie a fait son œuvre. En soixante ans le peuple a réussi à se régénérer du traumatisme subi durant les sept ans de guerre de libération. Il s’est renouvelé physiquement et mentalement au contact du monde et des sciences de la communication, ouvrant un horizon insoupçonné à une jeunesse avide de liberté. Un peuple nouveau, qui n’a rien à craindre par ce que non redevable à l’égard de l’histoire, est né. Il ne veut plus être ni assisté ni cornaqué et n’a que faire d’une légitimité historique galvaudée, quand bien même ceux qui la revendiquent en seraient réellement les dépositaires, ce dont il doute. C’est une lame de fond contre laquelle le pouvoir essaiera une fois de plus de ruser pour gagner encore un peu de temps. Ses récentes réponses le montrent on ne peut mieux, mais à priori la nature du mouvement échappe à toute tentative de noyade, contrairement aux fois précédentes où moudjahidine, partis politiques, presse indépendante et mouvements citoyens ont pu être circonscrits, pris à bras le corps et phagocytés. Cette fois ci, la jeunesse pourra s’en sortir si elle retient les leçons de notre passé et celles des expériences des pays qui ont fait l’amère expérience des printemps dits arabes. Elle saura ainsi, comme l’a mise en garde Djamila Bouhired dans un récent appel, éviter la confiscation d’une victoire qui s’annonce historique. 

    Une insurrection citoyenne comme celle-ci a toutes les chances de déboucher sur une « rupture majeure » comme la qualifiait l’historien Med Harbi. Elle a trois atouts en main : Une phénoménale amplitude, une démarche paisible et intelligente et une revendication légitime. Elle ne quémande pas, elle exige de s’offrir les moyens politiques et institutionnels pour affronter le vingt et unième siècle armée du même arsenal que celui des nations civilisées qu’elle n’a de cesse de prendre en exemple. Qui de par le monde s’opposera à une revendication aussi légitime ? Malheur à ceux qui s’aviseraient de faire la sourde oreille en pensant qu’ils pourront une fois de plus se jouer de l’histoire. L’essentiel est de rester ferme sur la revendication et unie dans son expression jusqu’à la forclusion du délai sur lequel le régime a fondé sa légitimité. Passé ce délai, le pays reviendra à ses propriétaires. Le reste est une dynamique à entretenir, une architecture à mettre en œuvre avec toutes les forces vives et sincères de la nation. Nous avons assez de repères pour éviter et « l’indépendance confisquée » et le « fleuve détourné » selon les expressions chères aux regrettés Ferhat Abbas et Rachid Mimouni. 

    Au-delà du volet politique, il y a aussi l’autre face de la médaille à savoir le vaste chantier de « l’économique » qu’il faudra également sortir de griffes de charognards habitués à une gestion mafieuse de la rente. Ils ne manqueront pas de revenir sous l’habillage de la démocratie pour tenter de s’imposer dans un néo-libéralisme tout aussi dévastateur que l’ordre actuel. Le danger est là, il est d’autant plus grand qu’ils trouveront une complicité internationale auprès de quelques « amis qui nous veulent du bien ». C’est dire que si le peuple s’est réveillé, il ne faudrait surtout pas qu’il se rendorme. 

    par Kebdi Rabah

    http://www.lequotidien-oran.com/?news=5274603

  • Lettre ouverte contre les violences sexistes et sexuelles à l’ensemble de la France Insoumise
    https://lemediapresse.fr/societe/lettre-ouverte-contre-les-violences-sexistes-et-sexuelles-a-lensemble-

    « Parce qu’il se veut féministe, notre mouvement se doit d’être particulièrement exemplaire, transparent et réactif ». Dans une tribune publiée par Le Média Presse, des militantes et militants de la France Insoumise exhortent leurs camarades à réagir au sujet des présomptions de violences sexistes et sexuelles au sein du parti, évoquées récemment dans une enquête du […]

    #Société

  • NICE, UNE VIEILLE DAME AGRESSE LE SERVICE D’ORDRE !
    https://la-bas.org/5499

    Armée d’un drapeau séditieux et proférant des slogans subversifs, Geneviève LEGAY, une femme de 73 ans, a violemment agressé des jeunes membres du service d’ordre, ce samedi à Nice. Au cri de « liberté de manifester ! », elle s’est jetée au sol. Elle se serait blessée et aurait été conduite à l’hôpital grâce à la diligence de la police et des pompiers de Nice, la ville dont Monsieur Christian Estrosi est le maire. Une enquête rassurante est en cours. Aussitôt prévenu, le président de la République, Emmanuel Macron, lui a adressé ses vœux de « prompt rétablissement ». On devait découvrir que cette femme appartient au réseau ATTAC, un groupuscule qui vient s’ajouter au mouvement des AUTONOMES et des BLACKS BLOCS, responsables des violences et des destructions depuis des mois en France. Cependant, soutenue par des (...)

    #Vidéo #Répression

  • Kdenlive Devs Had a Sprint, Made This Awesome Vid
    https://www.omgubuntu.co.uk/2019/03/kdenlive-devs-held-a-sprint-made-this-awesome-vid

    The developers behind Kdenlive, the open-source video editor, recently held a 4-day sprint in Lyon, France, to work on new features and improve performance. This post, Kdenlive Devs Had a Sprint, Made This Awesome Vid, was written by Joey Sneddon and first appeared on OMG! Ubuntu!.

  • Lieux de privation de liberté : un rapport dénonce la culture de l’enfermement

    Le rapport annuel de la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté se demande si la France ne serait pas prise d’une frénésie d’enfermement.

    https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/03/27/lieux-de-privation-de-liberte-un-rapport-denonce-la-culture-de-l-enfermement

    Conf presse CGLPL / twitter Marie Barbier :

    Pour la première fois depuis 10 ans, la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté(CGLPL), n’a pas pu remettre son rapport annuel au président de l’Assemblée nationale : « Il nous a fait savoir qu’il n’avait pas le temps », explique Adeline Hazan.

  • Le gouvernement mobilise la lutte anti-terroriste contre les activistes du climat
    https://reporterre.net/Le-gouvernement-mobilise-la-lutte-anti-terroriste-contre-les-activistes-

    C’est un petit tweet qui en dit long. Vendredi 22 mars, l’ancien eurodéputé du Front national Jean-Yves Le Gallou a posté sur la toile une déclaration rageuse estampillée du hashtag #DictatureMacron : « Le retour du crime de lèse-majesté ! Le service antiterroriste et le Service central de renseignement criminel de la gendarmerie mobilisés prioritairement pour punir ceux qui décrochent le portrait de Macron dans les mairies. » Attachée à son tweet, une photo d’un écran d’ordinateur sur lequel on lit distinctement un curieux courriel. Les destinataires sont des gendarmes de Lorient, qui nous ont confirmé par téléphone la véracité de cette image. L’objet indique « directives concernant les vols de portraits présidentiels dans les mairies ». Le tout est signé du colonel Marc de Tarlé, sous-directeur adjoint de la police judiciaire, sur ordre du directeur général de la gendarmerie nationale.

    Que dit ce message en provenance des hautes sphères de l’appareil étatique, envoyé dans tous les départements ? Il s’agit de « contrer le phénomène », à savoir l’opération « Sortons Macron » lancée par ANV-COP21 le 21 février dernier. Ces actions non violentes consistent à aller décrocher des photos officielles d’Emmanuel Macron afin « d’interpeller le gouvernement et l’opinion publique sur l’urgence climatique et sociale, et sur l’insuffisance des réponses apportées par le gouvernement », comme l’expliquait Léa Vavasseur, une des porte-paroles du mouvement, la semaine dernière. La quasi-totalité des 27 « réquisitions » menées jusqu’à aujourd’hui se sont déroulées dans le calme, parfois avec le soutien des maires ou du personnel présent. Malgré tout, les autorités ont pris l’affaire très au sérieux.
    […]
    Une explication balayée par Me Alexandre Faro, avocat des militants climatiques : « Ce n’est pas normal de mobiliser des unités spécialisées dans la lutte antiterroriste pour poursuivre des militants dont les actes ne menacent ni la sûreté ni l’intégrité de l’État, dit-il. Il s’agit de plaintes pour vol, donc de délit de droit commun : où est l’intérêt ou la nécessité de mobiliser le Bureau de lutte antiterroriste ? »
    […]
    En un mois, 22 militants ont été placés en garde à vue, 16 domiciles ont été perquisitionnés, et 14 personnes sont poursuivies en procès. Et signe de plus, s’il en fallait un, de la « sensibilité » du sujet, le tweet de M. Le Gallou a disparu de la toile depuis la publication d’un premier article de nos confrères du Monde.