country:grande-bretagne

  • Washington, Tel Aviv et Londres préparent-ils des bombardements contre l’Iran ? (Sputnik)
    https://www.crashdebug.fr/international/16226-washington-tel-aviv-et-londres-preparent-ils-des-bombardements-cont

    Israël se préparerait à des activités militaires contre l’Iran. La presse israélienne évoque des projets de raids communs au-dessus de la Syrie et de l’Iran avec des chasseurs-bombardiers de 5e génération F-35 de l’aviation américaine, israélienne et britannique.

    Les avions d’Israël, des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne s’entraînent actuellement à interagir en conditions de guerre, écrit le quotidien Nezavissimaïa gazeta. Le Pentagone a projeté 12 F-22 sur sa base d’Al Oudeid au Qatar. Jérusalem a accusé les militaires russes d’utiliser des moyens de guerre électronique empêchant la navigation aérienne dans la région. Damas se dit « totalement prêt » à utiliser le système antiaérien S-300 fourni par la Russie fin 2018. Moscou ne nie pas l’éventualité de livrer des S-400 à (...)

  • Les profiteurs de la frontière – Juin 2019 – Corporate Watch

    La maire de Calais essaye de changer l’image de Calais, souhaitant en faire une « ville fleurie ». Mais comme des locaux ont confié à Corporate Watch le mois dernier, « #ville_barbelée » serait un label plus approprié. Du port ferry jusqu’au tunnel à Coquelles, la périphérie de la ville est un paysage cauchemardesque de #clôtures surmontées de #barbelés à lames rasoir, de #caméras et #détecteurs_de_mouvement, de #terrassements, #tranchées et #terrains_inondés, tous destinés à arrêter les « damné·e·s de la terre » entreprenant cette traversée du détroit de la Manche, si évidente et acquise pour un·e citoyen·ne européen·ne.

    Tout cela implique de l’#argent pour financer les compagnies de construction et de sécurité qui fournissent et édifient l’#infrastructure de la frontière. En 2016, Calais Research a commencé à lister et décrire les #entreprises impliquées dans le marché de la frontière. Voici une rapide mise à jour sur quelques points marquants apparus depuis.

    Le #Centre_Conjoint_d’Information_et_de_Coordination_franco-britannique à Coquelles

    Il y a deux points principaux de passage de la frontière à Calais : le #port, près du centre historique de la ville, et le tunnel sous la Manche, à quelques kilomètres de la ville, à #Coquelles. Près de l’entrée du tunnel se trouve un énorme centre commercial, la Cité Europe, fréquentée par des locaux comme par des Britanniques de passage renflouant leur stock d’alcool bon marché.

    Juste à côté se tient un complexe abritant l’infrastructure policière française anti-migrant : la base principale de la #PAF (Police aux Frontières) et des #CRS, un tribunal où sont entendus les migrants, et le #Centre_de_Rétention_Administrative (#CRA).

    En novembre 2018, un nouveau bâtiment est ajouté au complexe déjà existant : le #CCIC – Centre Conjoint d’Information et de Coordination franco-britannique.

    Selon l’Agence France Presse, le centre est financé par le gouvernement de Grande Bretagne, il est « notamment équipé de #drones », et sert de poste de commande pour les forces de police françaises et britanniques. Celles-ci incluent côté français la PAF, les #douanes et les #gendarmes, et pour l’outre-Manche la police aux frontières (UK border force), la #police du #Kent ainsi que le service national de lutte contre la criminalité (#National_Crime_Agency#NCA).

    Le jour où nous sommes passé·e·s jeter un œil, nous n’avons vu aucun drone décollant du toit. Sur le parking se trouvaient plus de voitures banalisées que de véhicules de police officiels, dont plusieurs immatriculées outre-Manche. Il y avait encore un affichage à l’extérieur du centre (cf. photo) nommant les entrepreneurs impliqués dans sa construction et son équipement. Il indique un coût de 1,844 million d’euros pour ces travaux.

    Les compagnies identifiées incluent : #Villesange_Masson (Architectes locaux) ; #Groupe_Qualiconsult (consultant·e·s pour les projets de construction) ; #Verdi ; #Cougnaud_construction (spécialisé en construction modulaire industrialisée) ; #Ramery_Batiment ; #Eiffage_énergie (grosse société d’ingénierie française) ; #Satelec (électricien·ne·s) ; #Resipelec (électricien·ne·s) ; #Pylones_du_Littoral ; #Majencia (mobilier de bureau) ; #Covage_DGL_Networks (installateur de fibre optique) ; #Econocom.

    Extension du centre de Rétention

    Juste en face du CCIS se trouve le CRA de Coquelles. Actuellement, il permet d’enfermer 79 hommes, mais l’État français veut augmenter le nombre de places. Fin mars 2019, il annonçait un projet d’extension de 480 mètres carrés. L’agence d’architectes #COAST supervise les travaux, et travaille avec #BD_engineering.

    Douanes et tranchées

    En dehors de Coquelles, on voit d’importants travaux de chaque côté de la voie rapide menant au tunnel. Ce sont de grands #bunkers, chacun avec plusieurs quais destinés à la fouille des camions. Ce ne sont pas des mesures prioritairement anti-migrants, il s’agit en fait de nouveaux parking poids-lourds et de postes de douane, construits à la hâte par #Eurotunnel, en prévision de nouveaux contrôles sur les marchandises après le Brexit.

    Cependant, ces projets participent à renforcer les mesures de sécurité exceptionnelles auxquelles on doit ce changement d’atmosphère autour de Calais. Les bunkers sont protégés par des #tranchées et de nouvelles clôtures – canaux et lacs artificiels creusés et remplis d’eau comme une autre mesure contre ces humains dont on ne veut pas. Ceci fait suite aux modèles de #déforestation et d’#inondation initiés par Eurotunnel en 2016.

    Contrôles aux frontières privatisés au parking poids-lourd #Polley

    Une petite industrie s’est développée grâce à la « crise migratoire » : le #parking_poids-lourd sécurisé. Le gouvernement britannique inflige une contravention aux entreprises de transport de marchandises si des personnes sont trouvées dans leurs véhicules sans les documents administratifs adéquats. Dans les faits, cela se traduit par l’#externalisation des contrôles frontaliers vers les camionneurs eux-même, soucieux de ne pas être surpris avec des passager·e·s clandestin·e·s. Et l’entreprise de transport va payer des emplacements sécurisés pour marquer un arrêt avant de traverser la Manche.

    À #Dunkerque, #DK_Secure_Truck_Park dispose de 250 emplacements entourés de clôtures et surveillés par « 40 #caméras_de_surveillance haute-définition ». À Calais, la plus grosse société est #Polley_Secured_Lorry_Park, dirigée par un homme d’affaire local, #Francois_Polley. Ce site de 10 hectares se targue d’être protégé par des grilles hautes de 2,40 mètres et d’être surveillé 24h/24 et 7j/7.

    Récemment, nous avons entendu parler d’une nouvelle niche dans ce business. Les cars de transport de passagers opérés par #Flixbus profitent également des services de sécurité de Polley. Les cars en route vers la Grande Bretagne passent par le parking Polley avant de se diriger vers le tunnel. Là, un des agents de sécurité privés du parking va procéder à une première fouille du véhicule, cherchant d’éventuel·le·s clandestin·e·s dans la soute à bagages. Ceci, en plus des deux contrôles qui seront effectués par les autorités françaises et britanniques une fois au tunnel.

    Flixbus et Polley fournissent peu d’information publique sur cette #fouille supplémentaire. Il y n’y en a qu’une vague référence sur le site de Flixbus, où elle est simplement mentionnée comme « un #contrôle_pré-Royaume-Uni ».

    Hôtel de police…

    Notre dernier arrêt sur notre tour des infrastructures de la frontière s’est trouvé en plein cœur de la ville de Calais. On avait entendu dire que l’ancienne pratique de constamment arrêter et harceler les personnes pouvant être des migrant·e·s dans le centre ville est progressivement devenue marginale. On se demandait donc pourquoi on continuait de voir les camionnettes de CRS patrouiller les rues principales entre la mairie et le théâtre.

    Nous avons réalisé que leur activité principale consistait à déposer et passer prendre de costauds hommes blancs en civil à la porte du #Brit_Hotel. Des locaux nous expliquent alors que ce bâtiment hôtelier a été inoccupé pendant des années, avant de rouvrir sous ce nouveau nom en 2016. Sa clientèle semble être composée presque exclusivement de CRS et de gendarmes – mais si vous rêvez de dormir à côté d’un CRS bien bâti, vous pouvez réserver une chambre pour environ 50 euros la nuit.

    Brit Hôtel est une chaîne hôtelière répandue dans tout la France.

    #business #migrations #frontières #Calais #France #profit #complexe_militaro-industriel #militarisation_des_frontières #privatisation #externalisation_des_frontières

    ping @karine4 @isskein

  • « Il est grand temps de reprendre la main sur les algorithmes qui nous gouvernent »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/06/22/il-est-grand-temps-de-reprendre-la-main-sur-les-algorithmes-qui-nous-gouvern

    Le chercheur en informatique Hugues Bersini plaide dans une tribune au « Monde » pour un « codage citoyen », qui ferait des algorithmes les outils d’une gestion collective de notre existence commune. De très intéressantes expériences de reprise en main du big data et des technologies informatiques par le public et le politique sont en cours dans des villes telles que San Francisco, Boston ou Milton Keynes (en Grande-Bretagne). Boston est le lieu d’expérimentation algorithmique d’un groupe de (...)

    #algorithme #SmartCity #voiture #solutionnisme #domination

  • Pourquoi Trump veut maintenant des pourparlers avec l’Iran
    Par Pepe Escobar − Le 5 juin 2019 − Source Asia Times – Traduit par jj, relu par Cat pour le Saker Francophone
    https://lesakerfrancophone.fr/pourquoi-trump-veut-maintenant-des-pourparlers-avec-liran

    (...) Depuis 2012, le comité de pilotage de Bilderberg est présidé par Henri de Castries, ancien PDG d’AXA et directeur de l’Institut Montaigne, un groupe de réflexion français de premier plan.

    L’un des invités clés de cette année était Clément Beaune, conseiller du Président Emmanuel Macron pour l’Europe et le G20.
    (...)
    L’axe Castries/Beaune constitue le premier secret de 2019. C’est Castries de l’Institut Montaigne qui a inventé Macron – la parfaite expérience de laboratoire d’un banquier de fusions et acquisitions au service de l’establishment se faisant passer pour un progressiste.

    Une source du Bilderberg a discrètement fait savoir que le résultat des récentes élections législatives européennes avait été interprété comme une victoire. Après tout, le choix final était entre une alliance néolibérale/verte et le populisme de droite ; rien à voir avec les valeurs progressistes.

    Les Verts qui ont gagné en Europe – contrairement aux Verts américains – sont tous des « impérialistes humanitaires », pour citer le magnifique néologisme inventé par le physicien belge Jean Bricmont. Et ils prient tous sur l’autel du politiquement correct. Pour le Bilderberg, ce qui compte, c’est que le Parlement européen continue à être dirigé par une pseudo-gauche qui continue de défendre la destruction de l’État-nation.

    Tout comme Castries et son élève Macron.

    (...) Une source américaine a déclaré qu’une série d’études avait atteint le bureau du président Trump et provoqué la panique à Washington. Celles-ci ont montré que dans le cas de la fermeture du détroit d’Ormuz, quelle qu’en soit la raison, l’Iran avait le pouvoir de saccager le système financier mondial en faisant exploser le commerce mondial des produits dérivés.

    La Banque des règlements internationaux a déclaré l’an dernier que « l’encours notionnel pour les contrats sur dérivés » s’élevait à 542 000 milliards de dollars, bien que la valeur marchande brute des sous-jacents ait été estimée à 12 700 milliards de dollars. D’autres suggèrent qu’il est de 1,2 millions de milliards de dollars, ou plus.
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    Un navire de guerre de la marine iranienne est aperçu dans le détroit d’Ormuz le 30 avril, alors que Téhéran pourrait bloquer le détroit si les relations avec les États-Unis se détérioraient davantage. Photo : AFP / Atta Kenare

    Téhéran n’a pas exprimé ouvertement cette option nucléaire. Et pourtant, le général Qasem Soleimani, chef de la Force Qods du Corps des gardiens de la révolution iraniens et bête noire du Pentagone, l’évoque lors de discussions internes à l’Iran. Les informations ont été dûment transmises à la France, à la Grande-Bretagne et à l’Allemagne, membres de l’UE-3 de l’accord nucléaire iranien – ou Plan d’action global commun – provoquant également la panique.

    Les spécialistes des dérivés du pétrole savent bien que si le flux d’énergie dans le golfe était bloqué, le prix du pétrole pourrait atteindre 200 dollars le baril, voire beaucoup plus sur une longue période. L’effondrement du marché des dérivés créerait une dépression mondiale sans précédent. L’ancien secrétaire au Trésor de Trump, venant de la banque Goldmann Sachs, Steve Mnuchin, devrait le savoir.

    Et Trump lui-même semble avoir abandonné le jeu. Il a maintenant déclaré que l’Iran n’avait aucune valeur stratégique pour les États-Unis. Selon la source américaine : « Il veut vraiment un moyen de sortir du problème dans lequel ses conseillers Bolton et Pompeo l’ont embarqué. Washington a maintenant besoin d’une issue qui sauve la face. L’Iran ne demande pas de pourparlers, les États-Unis si ».

    C’est ce qui nous amène à la longue escale non prévue du Secrétaire d’État, Mike Pompeo, en Suisse, aux confins du Bilderberg, simplement parce qu’il est un « grand amateur de fromage et de chocolat », selon ses propres mots. (...)

  • Creutzfeldt-Jakob : l’inquiétante mort d’une laborantine de l’INRA
    https://www.mediapart.fr/journal/france/210619/creutzfeldt-jakob-linquietante-mort-dune-laborantine-de-linra

    Une plainte a été déposée contre l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) pour « homicide involontaire » et « mise en danger de la vie d’autrui » après le décès d’une ancienne salariée, Émilie, 32 ans, contaminée au cours d’une manipulation dans un laboratoire. De nombreux manquements en matière de sécurité ont été commis par l’Inra. Le ministère lance une #Enquête à l’échelle nationale.

    #maladie_de_Creutzfeldt-Jakob,_INRA,_vache_folle,_A_la_Une

    • Contaminée à la suite d’un accident dans un laboratoire de l’Institut national de recherche agronomique (Inra), Émilie, 33 ans, est décédée lundi 17 juin du variant de la maladie de Creutzfeldt-Jakob. Selon nos informations, son époux et ses parents ont déposé plainte pour « homicide involontaire » et « mise en danger de la vie d’autrui ». Elle est en cours d’étude au parquet de Versailles.

      Interrogé par Mediapart, le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche explique qu’il vient de confier à l’inspection générale de l’administration, de l’éducation nationale et de la recherche ainsi qu’à l’Inspection santé et sécurité au travail une enquête nationale pour évaluer les mesures de sécurité des laboratoires de recherche sur les prions et vérifier, par ailleurs, dans quelles conditions est survenue la contamination d’Émilie à l’Inra.

      Le diagnostic de la maladie a été fait en avril et confirmé en mai par la Cellule nationale de référence de la maladie de Creutzfeldt-Jakob, basée à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. Sans exclure l’éventualité d’une contamination liée à une consommation de viande durant la crise de la vache folle, l’équipe médicale conclut néanmoins que l’origine de la maladie est compatible avec « une contamination accidentelle en milieu professionnel », du fait notamment de « l’exposition professionnelle à un agent bovin et ou à l’agent de la maladie de Creutzfeldt-Jakob. Dans l’hypothèse d’une contamination en 2010, la période d’incubation serait de 8 ans ». 2010 est l’année où Émilie s’est coupée alors qu’elle manipulait des prions contaminés dans le laboratoire de l’Inra.

      Après un premier poste à l’Institut Curie, Émilie rentre à l’Inra en avril 2009 en tant qu’assistante ingénieure. Affectée à l’unité de recherche de virologie et d’immunologie, elle rejoint l’équipe chargée des recherches sur les prions.

      Sous sa forme infectieuse, la protéine du prion provoque des encéphalopathies spongiformes transmissibles (EST), comme la maladie dite de la « vache folle », de la tremblante du mouton chez les animaux d’élevage ou de la maladie de Creutzfeldt-Jakob chez l’homme.

      Incurable et mortelle, cette pathologie s’attaque au cerveau, entraînant une mort neuronale. En fonction de son origine et de ses variantes, la maladie peut se déclarer trois à cinquante ans après l’infection et avoir ensuite une évolution fatale en quelques mois.

      Difficile d’oublier les images de vaches tremblantes ou d’abattages massifs de troupeaux qui illustrent, dans les années 1980 et 1990, ce qu’on a communément appelé « la crise de la vache folle », touchant la filière bovine en Grande-Bretagne. Cette crise sanitaire avait entraîné le décès de 224 personnes et conduit les pays européens à décréter un embargo sur la viande de bœuf britannique.

      Une course s’engage alors entre les laboratoires européens, conscients du retard de la recherche scientifique sur les prions, et les programmes se multiplient, notamment sur les modes de transmission de la maladie. Aujourd’hui, le décès de la jeune ingénieure interroge sur les conditions dans lesquelles certains laboratoires se sont lancés dans ces recherches.

      En 2010, Émilie participe à l’un des programmes de l’Inra, à Jouy-en-Josas (Yvelines), l’un des principaux sites de recherche de l’institut. Elle travaille sur des cerveaux de souris transgéniques infectées par des souches de prions humains.

      Selon la réglementation sur la prévention des risques des travailleurs exposés à des agents biologiques pathogènes, les prions sont classés parmi les plus dangereux (de niveau 3 sur une échelle croissante de 1 à 4). Comme le signale le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) dans ses Cahiers de prévention, « une formation doit être dispensée avant que le travailleur n’exerce une activité impliquant un contact avec les agents biologiques ». Prévue par le code du travail, elle concerne notamment les risques pour la santé, les précautions à prendre et la conduite à tenir en cas d’accident.

      Première infraction de l’Inra concernant les mesures de prévention : la jeune ingénieure n’a pas été suffisamment formée au danger des prions ni au protocole à suivre en cas de contamination.

      Le 10 mai 2010, quelques jours seulement avant son accident, l’Inra lance un appel d’offres concernant des formations afin de permettre aux équipes d’acquérir ou de renforcer leurs « connaissances sur le travail en milieu confiné », « le respect des bonnes pratiques de laboratoire, la sensibilisation aux risques biologiques ». Il est déjà trop tard pour Émilie.

      Comme le relève un chercheur français qui connaît bien la dangerosité de ces agents pathogènes, « l’institut de recherche a décidé de multiplier les souches de prions les plus dangereuses pour l’homme dans des souris transgéniques humanisées qui ne présentent justement plus de barrière d’espèce avec l’homme afin de faciliter la transmission des prions. Mais compte tenu de ce degré très élevé de dangerosité, avoir confié leur manipulation à une personne de 25 ans, en CDD, en milieu confiné, sans aucun contrôle d’un senior, c’est démultiplier les risques ». Effectivement, Émilie est seule, avec l’une de ses collègues, à manipuler ces agents mortels en laboratoire confiné.

      Ce lundi 31 mai 2010 à 11 h 30, alors qu’elle range le matériel utilisé pour découper un cerveau infectieux de souris transgénique, Émilie s’entaille le pouce avec une pince, « piqûre qui a provoqué une plaie saignante », ainsi que l’atteste la déclaration d’accident rédigée le jour même. Les deux paires de gants en latex prévus à cet usage n’ont pas suffi à assurer sa protection.

      Le dispositif de prise en charge de la jeune ingénieure témoigne également d’un faisceau de négligences frisant l’amateurisme de la part de l’institut, qui semble s’être affranchi des règles de sécurité.

      Alors qu’en cas de contamination par des prions, la victime doit être désinfectée immédiatement et sur place, Émilie est déplacée dans une autre pièce du bâtiment et ne reçoit les premiers soins que près de 15 minutes après l’incident. Pire, elle n’est examinée ni par un médecin, absent ce jour-là, comme le signale la déclaration d’accident, ni même par une infirmière, avec laquelle elle devra se contenter d’un échange téléphonique.

      En rentrant chez elle, Émilie fait part de l’accident à Mathieu*, son conjoint, lui aussi ingénieur dans la recherche scientifique. « Elle a toujours été rigoureuse et elle a tenu à déclarer cet accident. Mais lorsqu’elle l’a fait, ses chefs ont ri et se sont largement moqués de ses craintes. C’est terrible », déplore Mathieu.

      « Émilie avait 25 ans à l’époque, poursuit-il, et elle avait envie de faire confiance à ses responsables. Mais elle était quand même anxieuse et parfois, elle faisait des allusions en me disant, sur le ton de la plaisanterie pour cacher ses peurs : et si j’avais été contaminée ? Elle pensait alors à l’état des souris qu’elle manipulait. »

      Un mois plus tard, dans un courrier daté du 30 juin 2010, l’Inra informe Émilie que son « accident a été reconnu imputable au service de l’administration », confirmant de facto la responsabilité de l’institut. Alors même que la jeune ingénieure est susceptible d’être atteinte du variant de la maladie de Creutzfeldt-Jakob, l’Inra passe sous silence le risque de contamination et n’exige aucun suivi médical.

      Interrogé, un médecin explique « qu’à ce stade, vu le temps d’incubation de la maladie, aucun prélèvement sanguin n’aurait été utile. En revanche, informer la victime du risque de contamination et lui demander de réaliser des examens neurologiques, cela aurait été le minimum ».

      Une fois son contrat terminé à l’Inra, en 2012, Émilie est recrutée au Commissariat à l’énergie atomique pour travailler dans un laboratoire d’étude du métabolisme des médicaments. Depuis son départ de l’Inra, elle n’a plus jamais manipulé de prions.

      À partir de novembre 2017, progressivement, son état de santé se dégrade. En avril 2018, souffrant de façon persistante de douleurs à l’épaule, elle passe des examens radiographiques qui ne signalent rien d’anormal. En août 2018, elle ne peut plus marcher et sombre dans une dépression. Sa santé se dégrade inexorablement. Elle est régulièrement hospitalisée. Puis, elle perd l’usage du langage et ne parvient plus à se déplacer.

      C’est finalement en avril 2019, après de multiples examens et prélèvements sanguins, que les médecins de la Cellule nationale de référence des maladies de Creutzfeldt-Jakob de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière concluent qu’Émilie est atteinte du variant de la maladie de Creutzfeldt-Jakob. Mais Émilie n’en saura rien.

      « En accord avec ses parents et les médecins, je n’ai pas voulu lui dire de quoi elle était atteinte, confie Mathieu. Elle connaissait les effets de cette maladie et surtout qu’il n’y avait pas d’issue possible, c’est pourquoi nous avons préféré ne pas lui dire. C’est tellement difficile d’avoir fait ce choix, mais nous ne voulions pas l’effrayer. » Le 3 juin, le médecin qui la suit constate « une nette évolutivité de la maladie pouvant mettre à court terme son pronostic vital en jeu ». Émilie meurt le 17 juin.

      Mathieu a alerté l’Inra de la maladie de son épouse. « Je n’ai eu aucune réponse de leur part », précise-t-il. Souhaitant rester auprès d’elle pour les derniers mois de sa vie, il a demandé aux représentants du personnel et des syndicats de relancer l’institut.

      Confrontés au même silence, des délégués syndicaux ont confié à Mediapart : « Nous n’avons été informés de cet accident que neuf ans après. C’est inimaginable. Il n’y a pas eu, à notre connaissance, de CHS extraordinaire [Comité hygiène et sécurité, devenu en 2013 le Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail – ndlr] comme la législation et surtout la situation l’exigeaient. Le code du travail prévoit qu’il y ait une analyse et un suivi des incidents et des accidents. Nous attendons toujours la preuve que cela ait été fait. »

      Aujourd’hui, une cellule psychologique a été mise en place pour répondre aux inquiétudes de l’équipe travaillant sur les prions, mais « ce n’est pas cela qui permet de comprendre ce qui s’est passé lors de l’accident. L’Inra a aussi une obligation : celle de reconnaître ses responsabilités et le caractère professionnel de la maladie contractée par la défunte », conclut l’un des chercheurs syndiqués.

      « Cette affaire est un véritable scandale, estiment Marc et Julien Bensimhon, les avocats d’Émilie, de son époux et de ses parents. La maladie de Creutzfeldt-Jakob fait partie des pathologies les plus dangereuses. Or, aucune des règles de sécurité et de précaution n’a été respectée par l’Inra. Nous sommes manifestement dans l’incompétence la plus totale, alors que l’Inra est un institut national reconnu, devant être considéré comme tel. La justice sera chargée de déterminer les responsabilités. »

      Ils déplorent que l’Inra se soit « désintéressé de la situation et continue à faire le mort en refusant d’assumer sa responsabilité. Cette attitude est totalement inadmissible, surtout lorsqu’on connaît le calvaire qu’a vécu Émilie. Après huit ans d’incubation, elle a commencé à supporter pendant plus d’un an des symptômes de la maladie de Creutzfeldt-Jakob, des douleurs physiques puis des confusions mentales et des pertes de conscience. Jusqu’à ce qu’en avril 2019, la maladie soit diagnostiquée et confirmée par la Cellule nationale de référence basée à l’hôpital de la Salpêtrière ».

      Parallèlement à la plainte pénale, « nous avons saisi le président du tribunal administratif de Paris, le 6 juin, qui compte tenu de la gravité de la situation et de l’état de santé d’Émilie a, en urgence, désigné un neurologue, expliquent Marc et Julien Bensimhon. Il a pu réaliser une première expertise quelques jours avant le décès. Cette expertise permettra également de démontrer les responsabilités ».

      Philippe Mauguin, PDG de l’Inra depuis juillet 2016, a tenu à répondre lui-même à nos questions parce que « l’idée que l’Inra cacherait des choses doit se dissiper ». Sur ce point, l’absence d’informations délivrées aux salariés lors de la survenue de cet accident en 2010 infirme ses propos.

      Pour le reste, il tient à assurer que face à « un tel drame, toutes les pièces du dossier seront données à la justice et que s’il y a des responsabilités de l’Inra, elles seront assumées ». L’ancien directeur de cabinet du ministre de l’agriculture Stéphane Le Foll conteste l’absence de formation mais ne commente pas les irrégularités commises lors de la prise en charge d’Émilie après l’accident.

      « Si cette contamination est due à cette coupure, si c’est confirmé, nous prendrons les mesures de sécurité appropriées », conclut-il. Pourtant, en 2010, le protocole de sécurité existait déjà depuis un arrêté ministériel de 2007, et il n’a pas été respecté par l’Inra.

      Ce serait une première en France, et certainement dans le monde (des informations que nous avons pu avoir à ce jour), qu’une telle contamination se fasse par voie cutanée, à la suite d’une coupure au doigt.

      Le 19 juin, dans une déclaration commune, les syndicats CFDT, CGT, Sud, EPST et la CFTC ont rappelé à la direction de l’institut qu’il y a des procédures de suivi médical à suivre lors des déclarations d’accidents, particulièrement ceux liés aux risques biologiques, chimiques et radioactifs.

      « C’est effrayant de devoir rappeler ces règles de base à l’Inra. Aujourd’hui, à l’annonce de ce décès, la direction est paniquée parce que je pense qu’elle connaît l’entendue de ses responsabilités dans ce drame », précise un délégué syndical de l’Inra, avant de conclure : « C’est regrettable de devoir attendre des drames comme celui-ci pour découvrir qu’il y a eu un accident et apprendre dans quelles conditions désastreuses cette ingénieure a été prise en charge. Depuis l’annonce de ce décès, un vent de panique a saisi le milieu de la recherche française et plusieurs laboratoires, qui ne sont pas seulement à l’Inra, suivent de près cette affaire. »

  • Réforme de l’assurance chômage : Moins de chômage plus de précaires
    Durcissement des conditions d’accès à l’assurance chômage.

    Il faudra avoir travaillé 6 mois sur une période de 24 mois au lieu de 4 mois sur une période de 28 mois. Cette seule réforme va exclure de l’assurance chômage plusieurs centaines de milliers de chômeuses et chômeurs.

    Durcissement des conditions de rechargement des droits.
    Il faudra avoir travaillé six mois au lieu d’un mois pendant sa période de chômage pour voir son indemnisation prolongée d’autant.

    Dégressivité des allocations.
    Le gouvernement remet au goût du jour une vieille idée, pourtant déjà essayée entre 1986 et 2001, et qui n’avait pas permis de constater une quelconque amélioration des chiffres du chômage.

    Cette réforme de l’assurance chômage est particulièrement injuste et dure. Elle témoigne davantage de la volonté du gouvernement de lutter contre le chômage en excluant des chômeurs de l’indemnisation. L’objectif à peine caché : remplacer le chômage par la précarité.

    https://www.mncp.fr/reforme-de-lassurance-chomage-moins-de-chomage-plus-de-precaires


    pour Christophe Barbier, le système n’est pas assez violent avec les chômeurs.
    https://www.lesinrocks.com/2019/06/19/medias/tele/video-pour-christophe-barbier-le-systeme-nest-pas-assez-violent-avec-les
    https://twitter.com/paul_denton/status/1141062124107706368

    Classic shit de la part d’un #éditorialiste qui n’a jamais caché ses opinions libérales. Mais tout de même, son aplomb nous surprend encore : « C’est la société française, on n’accepte pas ce qui se passe dans d’autres pays. » Et de comparer avec l’Allemagne et la Grande-Bretagne, où il y a moins de #chômage, mais plus de travailleurs pauvres... « On ne supporte pas en #France cela, on considère que le droit au travail, c’est le droit de choisir son travail. C’est pour ça qu’en France on n’arrive pas à régler ce problème du chômage de masse », termine #Christophe_Barbier. Eloquent.

    je pense que les chômeur.euses devraient avoir le droit de lui faire fermer sa gueule en le bâillonnant avec son écharpe.

    http://berth.canalblog.com/archives/2019/06/06/37398493.html
    #mncp #Berth

    • L’Unédic est-elle donc en crise ? Pas du tout ! Sa situation financière est même plus qu’équilibrée, si l’on retient uniquement la tâche d’assurance. En effet, pour 2019, les bilans comptables prévoient 2 milliards d’euros de manque dans les caisses de l’Unédic. Mais précisons que cette dernière est contrainte de verser 10 % des cotisations recueillies à Pôle emploi pour des frais de fonctionnement. Cela représente plus de 3 milliards d’euros annuels, transférés de l’assurance-chômage à #Pôle_emploi (55 % des frais de fonctionnement de ce dernier – les salariés financent deux fois plus Pôle emploi que l’État).

      Cela correspond aussi exactement au montant que le gouvernement entend faire supporter aux chômeurs. En conséquence, sans cette ponction discutable et indépendante des chômeurs, le budget est excédentaire d’1 milliard. Au bout du compte, l’ensemble des contributions d’actifs suffit à couvrir l’ensemble des indemnités versées aux chômeurs. Le régime contributif fonctionne et se finance seul. En cessant d’imputer le financement de Pôle emploi à l’assurance-chômage, il y aurait même assez de ressources pour verser une prime exceptionnelle de 150 euros à chacun des 6 millions d’inscrits.

      https://seenthis.net/messages/789017
      #Unédic #assurance_chômage

    • Chômeur atterré

      Certes, depuis 2008, l’assurance chômage a accumulé 37 milliards de dette. Mais ce ne sont pas les syndicats ou les chômeurs qui en sont responsables. C’est la crise financière puis les politiques d’austérité qui ont fait que le taux de chômage est longtemps resté au-dessus de 8 %, le niveau qui assure l’équilibre financier de l’Unedic. Par ailleurs, l’Unedic finance le fonctionnement de #Pôle_emploi. Soit une ponction d’environ 3,5 milliards d’euros chaque année. Sans celle-ci, l’Unedic n’aurait pas de dette. En 2020, l’Unedic devrait être à l’équilibre. La baisse des prestations exigée par le gouvernement est purement idéologique : elle sert à montrer à Bruxelles et au patronat que le gouvernement réduit effectivement les dépenses publiques.

      https://seenthis.net/messages/789472

    • Christophe Barbier est un éditorialiste qui peut, un jour, dénoncer la confusion entre journalisme et militantisme ; et un autre se vanter de se battre depuis 30 ans pour les idées représentées par Emmanuel Macron. Une nouvelle preuve qu’un éditocrate, ça ose tout... C’est même à ça qu’on le reconnaît.
      https://www.acrimed.org/Christophe-Barbier-ou-les-lecons-de-journalisme-d

      https://www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=by8lfMCm_YM


      #acrimed #éditocrate

  • Migrants : des associations alertent sur les évacuations à la chaîne à Calais et Grande-Synthe
    https://www.mediapart.fr/journal/france/200619/migrants-des-associations-alertent-sur-les-evacuations-la-chaine-calais-et

    Depuis la fin du vaste camp de la « jungle », en octobre 2016, les migrants sont toujours des centaines à se rendre dans ces villes des départements du Nord et du Pas-de-Calais, attirés par la Grande-Bretagne. Ils se heurtent à une politique de « non-fixation » qui « porte atteinte à leurs droits fondamentaux », dénoncent plusieurs associations humanitaires locales, dans un rapport paru jeudi 20 juin.

    #France #Calaisis,_migrants

  • L’argent de la #drogue a sauvé les #banques pendant la #crise mondiale | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/jean-marc-b/blog/270717/l-argent-de-la-drogue-sauve-les-banques-pendant-la-crise-mondiale

    Source : Rajeev Syal, The #Guardian, 13-12-2009

    On pense maintenant que les gangs tirent la plupart de leurs bénéfices du trafic de drogues, estimés à 352 milliards de livres, selon l’#ONU. Ils gardent habituellement leurs recettes en argent liquide ou les déplacent à l’étranger pour les cacher aux autorités. Il est entendu que les preuves que de l’argent de la drogue s’est écoulé dans les banques proviennent de responsables en Grande-Bretagne, en Suisse, en Italie et aux États-Unis.

    Les banquiers britanniques voudraient voir les preuves dont dispose Costa pour soutenir ses allégations. Comme un porte-parole de l’Association des Banquiers britanniques l’a déclaré : « Nous n’avons pris part à aucun dialogue réglementaire qui appuierait une théorie de ce genre. Il était clair qu’il y avait un manque de liquidités dans le système et dans une large mesure,il a été comblé par l’intervention des banques centrales ».

  • Quand les femmes se déguisaient pour faire des métiers d’hommes
    https://www.francebleu.fr/emissions/ils-ont-fait-l-histoire/quand-les-femmes-se-deguisaient-pour-faire-des-metiers-d-hommes

    Parce que les hommes étaient idiots et qu’ils étaient persuadés que certaines professions n’étaient réservées qu’à eux, quelques femmes culottées, enfin si j’ose dire, leur ont damé le pion en se déguisant en homme. Dans le registre militaire, la Française Marie Marvingt s’engage dans la Première Guerre Mondiale en revêtant des vêtements d’hommes. Elle est grillée assez vite. On décide finalement de la muter dans l’aviation.

    Dans le même genre il y a Hannah Snell, en Grande Bretagne. Vers 1723, amoureuse, elle emprunte le costume de marin de son beau-frère pour aller chercher son mari disparu. Découvrant qu’il a été pendu, elle décide de garder l’uniforme de marine et révèle son secret en pleine mer après plusieurs campagnes militaires, avant de se remarier.

    Ah il y a aussi Hua Mulan, en Chine, qui d’après la légende se serait habillée en homme pour prendre la suite de son père un grand maître de l’Art du Kung-Fu. Elle aussi a été grillée. Dans le domaine sportif il y a aussi Rena Rusty Kanokogi, une Américaine, dans les années 60. Son truc c’est le judo. Elle est super-douée et il n’y a pas de compétition féminine. Elle se fait passer pour un homme et remporte même un championnat aux États Unis avant qu’on ne capte qu’elle est une femme. Elle doit rendre sa médaille.

    Enfin il y a ces femmes à qui on interdisait de devenir médecin. Par exemple le célèbre médecin Jame Barry, qui n’était pas James mais Margarett Ann Bukley ce qu’on a découvert en préparant son corps pour l’enterrement. Bien plus tôt, en Grèce Antique, il y a Agnodice. À Athènes, un homme a beaucoup de patientes. Il est dénoncé par ses confrères qui affirment qu’il profite des consultations pour s’envoyer en l’air. Et là, le tribunal sidéré voit l’accusé remonter sa tunique et montrer qu’elle est une femme. Agnodice est condamnée à mort, non pas pour séduction mais pour exercice illégal de la médecine puisque la médecine est interdite aux femmes. Les femmes menacent de se laisser mourir si Agnodice est tuée. Du coup, leurs maris se le tiennent pour dit et Agnodice est sauvée, avec en plus le droit de soigner les femmes. Si ce que dit la légende est vrai, c’est la première femme médecin connue de l’Histoire de l’Humanité. Heureusement on est un peu moins bêtes aujourd’hui les mecs.

    #femmes #transgenre #travail #médecine

  • Les bras de fer diplomatiques et postcoloniaux reprennent dans l’océan Indien
    https://www.mediapart.fr/journal/international/180619/les-bras-de-fer-diplomatiques-et-postcoloniaux-reprennent-dans-l-ocean-ind

    Les Chagossiens, ces créoles déportés de leur archipel en 1971, ont remporté en février dernier une victoire juridique décisive face au gouvernement britannique. Après quoi, le 22 mai 2019, l’ONU a adopté une résolution qui rebat les cartes des revendications postcoloniales dans l’océan Indien. La France est concernée à de nombreux titres.

    #outre-mer #décolonisation,_Océan_indien,_Iles_Eparses,_France,_Grande-Bretagne,_Chagos

  • Le Royaume-Uni a signé une demande d’extradition pour le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, qui fait face à des accusations aux États-Unis en vertu du Espionage Act (CNN)
    https://www.crashdebug.fr/international/16132-le-royaume-uni-a-signe-une-demande-d-extradition-pour-le-fondateur-

    Le Ministre de l’Intérieur britannique Sajid Javid a déclaré qu’il avait signé les papiers mercredi, un jour après que le ministère de la Justice américain ait officiellement demandé à la Grande-Bretagne d’extrader l’Australien de 47 ans.

    "Tout d’abord, je suis très heureux que la police ait pu l’appréhender et maintenant il est à juste titre derrière les barreaux parce qu’il a enfreint la loi britannique", a déclaré Javid à la BBC Radio 4 jeudi.

    "Il y a une demande d’extradition des États-Unis qui est devant les tribunaux demain, mais hier, j’ai signé l’ordonnance d’extradition et je l’ai certifiée et elle sera présentée devant les tribunaux demain ", a-t-il ajouté.

    Les États-Unis détailleront en détail toutes les charges retenues contre (...)

    #En_vedette #Actualités_internationales #Actualités_Internationales

  • Le Royaume-Uni a signé une demande d’extradition pour le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, qui fait face à des accusations aux États-Unis en vertu du Espionage Act (CNN)
    https://www.crashdebug.fr/informatik/93-securite/16132-le-royaume-uni-a-signe-une-demande-d-extradition-pour-le-fondateur-

    Le Ministre de l’Intérieur britannique Sajid Javid a déclaré qu’il avait signé les papiers mercredi, un jour après que le ministère de la Justice américain ait officiellement demandé à la Grande-Bretagne d’extrader l’Australien de 47 ans.

    "Tout d’abord, je suis très heureux que la police ait pu l’appréhender et maintenant il est à juste titre derrière les barreaux parce qu’il a enfreint la loi britannique", a déclaré Javid à la BBC Radio 4 jeudi.

    "Il y a une demande d’extradition des États-Unis qui est devant les tribunaux demain, mais hier, j’ai signé l’ordonnance d’extradition et je l’ai certifiée et elle sera présentée devant les tribunaux demain ", a-t-il ajouté.

    Les États-Unis détailleront en détail toutes les charges retenues contre (...)

    #En_vedette #Sécurité #Actualités_Informatiques

  • Les dangereux projets du lobby financier pour l’Europe post-Brexit | Olivier Petitjean
    http://multinationales.org/Les-dangereux-projets-du-lobby-financier-pour-l-Europe-post-Brexit

    La City, dans son immense majorité, ne voulait pas du Brexit. Pourquoi se priver d’un accès direct au marché européen et d’une influence prépondérante sur les décisions prises à Bruxelles ? Si elle a échoué à maintenir ces privilèges, la puissante industrie financière londonienne cherche déjà à inspirer, dans la plus grande opacité, le futur accord de libre-échange entre Union européenne et Grande-Bretagne. Et en particulier à s’assurer une voix prépondérante en matière de régulation financière, grâce à des mécanismes comme la coopération réglementaire et les tribunaux d’arbitrage. Source : Observatoire des multinationales

  • En quasi-faillite, EDF veut nationaliser le nucléaire… et privatiser les renouvelables

    https://reporterre.net/En-quasi-faillite-EDF-veut-nationaliser-le-nucleaire-et-privatiser-les

    Ce mardi, le comité de la stratégie d’EDF étudie le projet de scission du groupe en deux entités : une, nationalisée, pour le nucléaire et l’hydraulique, une autre, privatisée, pour les autres activités. Une manœuvre de la dernière c

    #macron #france #énergie

    • La préparation de cette opération s’inscrit dans un contexte financier critique pour EDF. Entre 2019 et 2025, la moitié des 58 réacteurs nucléaires français atteindra l’âge de 40 ans. Pour continuer à fonctionner, ils devront être rénovés et mis aux normes post-Fukushima. Évaluation du coût de ce « grand carénage », environ 55 milliards d’euros d’ici à 2025 selon EDF, 100 milliards d’euros d’ici à 2030 selon le rapport 2016 de la Cour des comptes. À ces coûts s’ajoutent ceux du chantier de l’EPR de Flamanville, qui atteignent aujourd’hui près de 12 milliards d’euros au lieu des 3 prévus, et ceux de l’EPR d’Hinkley Point, en Grande-Bretagne.

      L’opération « grand carénage » coûtera 45 milliards d’euros, selon EDF.

      Actuellement, EDF n’a pas les moyens de faire face à toutes ces dépenses. Fin 2018, son endettement financier net s’élevait à 33,4 milliards d’euros, pour un bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement (EBITDA) de 15,3 milliards d’euros. « La dette brute, un chiffre qu’on ne peut pas trafiquer, s’élève à 69 milliards d’euros, précise Alix Mazounie, de Greenpeace. Et EDF a vendu tous les bijoux de famille qu’il pouvait sans arriver à l’éponger, seulement à la stabiliser. Le free cash flow [flux de trésorerie disponible, qui sert à l’entreprise à mettre en place de nouveaux investissements, à verser les dividendes et à réduire les dettes] a été négatif onze années d’affilée, jusqu’en 2018. Si EDF ne s’est pas retrouvé en faillite chronique, c’est grâce au soutien de l’État. Ce dernier a déjà recapitalisé l’entreprise en 2017 ; mais selon les règles européennes, ce renflouement ne peut pas se faire sans une restructuration. »

  • Le monde devient de plus en plus bête, d’après une étude (Zerohedge)
    https://www.crashdebug.fr/sciencess/16066-le-monde-devient-de-plus-en-plus-bete-d-apres-une-etude-zerohedge

    La cause ou plutôt les causes, on les connais (vidéo ci-dessous), mais tout le monde s’en fout, puisque plus on est con, et plus on est centré sur soit même…

    Tyler Durden

    L’Europe de l’Ouest abrite une grappe d’économies développées qui rehaussent certains des niveaux de vie les plus élevés au monde. Mais cela pourrait bientôt changer. Car comme l’écrit Evan Horowitz sur l’émission NBC News "Think", les scores de QI en France, en Scandinavie, en Grande-Bretagne, en Allemagne et même en Australie commencent à baisser.

    La tendance a été bien documentée dans toute l’Europe occidentale et pourrait bientôt s’étendre aux États-Unis. Ce qui signifie que les données ont confirmé ce que des millions d’Américains qui ont regardé les nouvelles sur le câble ou se sont (...)

  • Le côté secret de l’opération canadienne contre les migrants
    Radio Canada, le 21 mai 2019
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1170403/operation-canadienne-contre-migrants-secrets-harper-trudeau

    S’associer à de présumés criminels, faire la chasse aux passeurs, fournir de l’équipement de surveillance à des régimes corrompus, voilà autant de moyens pour empêcher des migrants de faire la route jusqu’au Canada. Ce qui s’appelle officiellement la Stratégie canadienne de prévention du passage de clandestins a été lancée en 2010 par le gouvernement Harper et est maintenue depuis par le gouvernement Trudeau.

    En Guinée, le colonel Moussa Tiégboro Camara a été l’un des principaux alliés du Canada. Il y est le grand responsable de la lutte contre le trafic de drogue, la criminalité organisée et le terrorisme. « Le colonel Tiégboro Camara, c’est une personne qui nous a beaucoup aidés, mais son passé était trop lourd pour que je me sente à l’aise [avec le fait ] que le Canada travaille avec lui », affirme Robert.

    Il ne faut pas se leurrer quant au véritable but de la mission que mènent le Canada et d’autres pays étrangers, estime pour sa part François Crépeau. « L’objectif, c’est d’arrêter les migrants. On ne veut plus de migrants », soutient-il. « Tant que des passeurs font passer des migrants, il faut bloquer ça, sans tenir compte du fait que beaucoup de ces migrants sont des réfugiés qui ont besoin de passer et qui vont payer des prix de plus en plus chers, en argent, mais parfois au prix de leur vie. »

    Et les passeurs existent parce que les pays ferment leurs frontières, ajoute M. Crépeau, qui est aussi professeur de droit international à l’Université McGill, à Montréal. « On sait que l’interdiction de passer cause cette industrie. S’il n’y avait pas de blocages aux frontières, il n’y aurait pas de passeurs », explique-t-il.

    « Les systèmes de surveillance, on va les déployer sur d’autres terrains et on va surveiller des minorités, on va surveiller des opposants politiques, des journalistes, des étudiants », dénonce François Crépeau, ex-rapporteur spécial des Nations Unies.

    « Les systèmes que nous mettons en place peuvent servir à d’autres types de répression que cette répression-là. Déjà, celle-là, elle est problématique, compte tenu des violations des droits humains des migrants que ces pays commettent avec notre financement, notre soutien, notre équipement », déplore-t-il.

    "Ce qui m’indigne, c’est toujours l’hypocrisie, quelque part naturelle, des pays comme le Canada, la France, l’Allemagne, la Grande-Bretagne", affirme M. Crépeau. "Ils décident que, au fond, on va accueillir les réfugiés qui parviennent jusqu’à nos frontières, mais on va faire tout ce qu’on peut pour les empêcher d’arriver jusqu’à la frontière. Donc, on va financer, armer, entraîner, équiper des forces de sécurité dans des pays dans lesquels il n’y a pas de garanties de droits humains." »

    #Canada #immigration #migrants #réfugiés #clandestins #passeurs #frontières #dissuasion #surveillance #Stephen_Harper #Justin_Trudeau #Moussa_Tiégboro_Camara #Guinée #Ghana #Sri_Lanka

    • Le même jour, un documentaire choc relate l’existence au Québec de 200 criminels de haut vol (400 au KKKanada).

      La faute à qui ? A cette dernière loi qui permet aux ressortissants mexicains d’entrer « sans visa » au pays de l’hiver. La pègre colombienne aurait sauté sur l’occasion pour faire de faux passeports et se ruer en nombre aux frontières du pays.

      Ahh, la presse KKKanadienne, quel cinéma !

  • Gel des exportations d’armes vers Ryad : Berlin fait boire la tasse à Airbus
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/gel-des-exportations-d-armes-vers-ryad-berlin-fait-boire-la-tasse-a-airbus


    Crédits : FAISAL AL NASSER

    La suspension prolongée des licences d’exportation de matériels de défense à l’Arabie saoudite par Berlin s’est traduit par un impact financier de 297 millions d’euros sur les comptes d’Airbus au premier trimestre 2019. Paris compte arriver à un accord avec Berlin sur des principes partagés d’exportation au moment du lancement du SCAF (Système de combat aérien du futur).

    Pour Airbus, l’addition, qui s’élève à 297 millions d’euros, est sévère. La suspension prolongée des licences d’exportation de matériels de défense à l’Arabie saoudite par Berlin s’est très concrètement traduit par un impact financier sur les comptes du groupe européen au premier trimestre 2019. Cette décision du gouvernement allemand pèse sur l’EBIT du groupe à hauteur d’une provision de 190 millions, à laquelle se sont ajoutées des pertes de change, selon le nouveau directeur financier d’Airbus, Dominik Asam. Ces « ajustements » ont fait fondre le bénéfice net à seulement 40 millions d’euros. Soit 86% de moins que sur la même période il y a un an (283 millions d’euros).

    Actuellement, le constructeur européen ne peut plus livrer certains éléments du système de surveillance des frontières qu’il a vendu en 2009 à l’Arabie Saoudite pour 2,5 milliards d’euros environ. "Nous sommes pieds et poings liés et nous ne pouvons pas exécuté comme prévu le contrat export saoudien", a regretté Dominik Asam, ajoutant que les discussions se poursuivaient toutefois avec Ryad. "Nous devons maintenant regarder de près ce qui se passe dans l’environnement politique", a-t-il expliqué, précisant qu’il était « trop tôt pour faire un commentaire sur un éventuel impact » sur le contrat. « Nous devons évaluer la probabilité pour nous de vraiment assurer le contrat exactement tel que convenu » à la signature, a-t-il affirmé. Mais tout dépendra de

    Décidé après l’assassinat du journaliste Jamal Kashoggi le 3 octobre, le gel des ventes d’armes à l’Arabie saoudite suscite des crispations avec les principaux alliés de Berlin, en première ligne la France et la Grande-Bretagne. Le gel allemand est également lié à l’implication de l’Arabie saoudite dans la guerre au Yémen qui a fait plus de 10.000 morts depuis 2015. Des systèmes communs avec la France et le Royaume-Uni sont concernés en raison de la présence de composants allemands.

    Airbus est très affecté par ce gel, notamment dans le cadre du contrat de surveillance des frontières. Mais pas que... L’Allemagne bloque l’exportation de plusieurs grands programmes européens auxquels participe Airbus vers plusieurs pays, dont l’Arabie Saoudite : les avions de combat Eurofighter Typhoon et Tornado, le missiles air-air Meteor de MBDA (détenu à 37,5% par Airbus), l’avion de ravitaillement A330-MRTT ainsi que l’hélicoptère H145 et l’avion de transport CASA C295.

  • 1969, de Gaulle
    http://www.dedefensa.org/article/1969-de-gaulle

    1969, de Gaulle

    Ce commentaire marquant l’anniversaire d’un demi-siècle du départ de la vie politique du général de Gaulle, un an avant sa mort, vaut aussi bien sinon bien plus par son sens profond que par la description qu’il nous donne. Neil Clark est un journaliste britannique indépendant qui a collaboré à nombre de journaux prestigieux britanniques et US (Guardian, Daily Express, Daily Telegraph, New Statesman, The Spectator, The American Conservative), tout en marquant nettement des positions très critiques de l’establishment, antiguerre, etc. Clark est aussi un collaborateur de RT.com, d’où est extrait ce texte.

    L’appréciation de fond que l’on peut faire du commentaire de Clark est qu’il exprime les regrets de l’absence de cet homme politique que fut de Gaulle, jusqu’à en faire le grand homme (...)

    • 50 ans plus tard, de Gaulle nous manque

      Le président français Charles de Gaulle a démissionné il y a 50 ans cette semaine, après que ses propositions de réforme constitutionnelle aient été rejetées lors d’un référendum national. Dieu sait ce que nous pourrions faire avec un leader comme “le Général” aujourd’hui !

      « Je cesse d’exercer mes fonctions de président de la République. Cette décision prend effet aujourd’hui à midi. » Ainsi se terminait, le 28 avril 1969, la décennie la plus réussie de l’histoire moderne de la France.

      Charles de Gaulle était sorti de sa retraite en 1958 pour tenter de sauver son pays pour la troisième fois. Il avait combattu dans les tranchées pendant la Première Guerre mondiale. Il avait dirigé les Français libres anti-Nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Puis, à 67 ans, il revenait au pouvoir pour résoudre la grave crise de confiance qui marquait le fin de la IVe République.

      Généralement considéré comme une figure conservatrice, économiquement de Gaulle était un homme de gauche. Il croyait en une économie dirigiste avec un haut niveau de propriété publique. Il ne s’était pas incliné devant les banquiers et le capital financier international. « C’était un homme qui ne se souciait pas de ceux qui possédaient de la richesse ; il méprisait la bourgeoisie et détestait le capitalisme », observa son biographe français Jean Lacouture.

      Les années de la présidence de Gaulle (1959-1969) sont aujourd’hui commémorées avec beaucoup d’affection en France et ce n’est guère surprenant. C’était une période d’optimisme considérable. Les projets d’ingénierie et d’infrastructure étaient ambitieux. De nouvelles autoroutes furent construites. Un programme spatial fut élaboré. En mars 1969, un mois avant le départ de De Gaulle, le Concorde, premier avion de ligne supersonique au monde, projet commun de la France et de la Grande-Bretagne, effectuait son premier vol d’essai.

      En 1962, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) avait salué "l’extraordinaire vitalité" de l’économie française. En 1964, la croissance du PIB français était de 6,4 %. Au troisième trimestre de 1968, il atteignit un sommet historique de huit pour cent. Comparez ce chiffre à celui de 0,3 pour cent de croissance au quatrième trimestre de 2018. De Gaulle a combiné des politiques économiques de gauche avec un conservatisme social modéré, un mélange de gauche et de droite gagnant avec les électeurs parce que c’est là que se trouve le véritable centre de l’opinion publique.

      Tout cela est aujourd’hui oublié par les politiciens de droite qui embrassent le néolibéralisme financier favorable au capital, même s’il corrode la société et crée d’énormes inégalités, et par ceux de gauche qui croient que la politique communautaire, le libéralisme social et un “politiquement-correct” excessif l’emportent sur toutes les autres préoccupations. C’est l’absence de “gaullisme” dans les options disponibles qui explique la montée de l’extrême droite. Quand de Gaulle était là, ces groupes étaient marginalisés. Jean-Louis Tixier-Vignancour, par exemple, précurseur de Jean-Marie Le Pen (qui était en fait l’un de ses directeurs de campagne), n’avait obtenu que 5,2 % au premier tour des élections présidentielles de 1965, contre 44,65 % pour de Gaulle.

      Le général était un patriote, mais il était aussi un anti-impérialiste. Il avait mis fin à la guerre d’Algérie et décolonisé. Il avait retiré son pays du commandement militaire de l’OTAN. Il avait vivement critiqué l’implication des États-Unis dans la guerre du Vietnam, dénonçant « le bombardement d’un petit peuple par un très grand pays ». Il a été l’un des premiers, sinon le premier dirigeant occidental à critiquer le traitement réservé par Israël aux Palestiniens. Il soutenait la détente avec l’Union soviétique, parlant en 1966 d’une « nouvelle alliance de la France et de la Russie », et croyait en une Europe des États-nations qui s’étendait jusqu’à l’Oural. Il bloqua à deux reprises l’entrée de la Grande-Bretagne dans la CEE, non pas parce qu’il était anti-britannique, mais parce qu’il craignait que le fait d’autoriser l’entrée du Royaume-Uni reviendrait à y inviter les États-Unis. « Il a refusé la division du monde en deux blocs, il a dit que le monde était trop riche pour cela, et que Paris jouerait pleinement son rôle dans le développement de nouvelles relations », écrit le biographe Jonathan Fenby.

      Une fois de plus, comparez le soutien de Gaulle à la multipolarité et à la souveraineté nationale avec celui du mondialisme-atlantiste favorisé par la plupart des dirigeants européens depuis lors.

      Peut-on sérieusement imaginer de Gaulle accepter des instructions des faucons de Washington, qui sont si clairement préjudiciables aux intérêts économiques de son pays ? Si les Américains avaient menacé d’imposer des sanctions secondaires aux entreprises françaises pour avoir fait des affaires avec l’Iran au temps du général, il aurait pris le prochain vol pour Téhéran avec des chefs d’entreprise français pour conclure de nouveaux accords. Il aurait fait la même chose pour les sanctions contre la Russie. C’est ainsi qu’il répondait à ceux qui tentaient de le faire agir contre les intérêts nationaux de la France.

      Pour les anti-souverainistes, de Gaulle était une péniblke épine dans le pied. Il est révélateur de voir, comme je l’ai noté dans un précédent opus édité ici, combien la CIA était sympathique aux trotskystes et aux ultragauchistes qui ont protesté contre de Gaulle en Mai-1968.

      Depuis l’époque de Gaulle, qui fut aussi l’âge d’or de la musique et des arts, la France a connu de nombreuses régressions. Chaque président semble être pire que celui qu’il remplace. Le fond a été atteint avec la présidence de Macron, un ancien banquier d’affaires néolibéral dont les “réformes” en faveur du capital sont favorables aux capitaux.

      Avec une effronterie incroyable, Macron a dit en octobre dernier au peuple français d’arrêter de se plaindre et d’être plus à l’image de De Gaulle, après une rencontre avec un retraité qui s »était plaint qu’il n’avait qu’une petite pension. C’est le même Emmanuel Macron qui a accusé son propre peuple d’être comme des “Gaulois rétifs au changemen” lors d’une visite au Danemark. La vérité, c’est que les Français d’aujourd’hui ont de quoi se plaindre. La politique de Macron est en fait l’inverse de celle de de Gaulle. Le général « ne se souciait pas de ceux qui possèdent la richesse ». Macron ne semble s’intéresser à personne d’autre.

      Une autre grande différence entre de Gaulle et les politiciens d’aujourd’hui était son attitude envers l’argent. Y a-t-il jamais eu un dirigeant aussi incorruptible ? Comme je l’ai noté en 2008, « Bien qu’il ait occupé le poste le plus élevé du pays pendant une décennie, il est mort dans une pauvreté relative. Au lieu d’accepter la pension à laquelle il avait droit en tant que président et général à la retraite, il a seulement pris la pension d’un colonel. Le contraste entre de Gaulle et les politiciens de carrière obsédés par l’argent d’aujourd’hui ne pourrait être plus grand. » Jonathan Fenby raconte comment, en tant que président, de Gaulle a même insisté pour payer ses appels téléphoniques et la facture d’électricité de son appartement à l’Élysée.

      De Gaulle aurait pu facilement devenir un dictateur vu sa popularité, mais il était trop homme de légitimité pour ça. En tant que démocrate, il comprenait que les politiciens et les partis politiques entravaient la démocratie. Il préférait de loin consulter son peuple directement, par le biais de référendums. L’une de ses citations les plus célèbres, en réponse au mot de Clemenceau selon lequel la guerre était une question trop grave pour être laissée aux militaires, était que “La politique est une question trop grave pour être laissée aux politiciens”.

      Les 50 dernières années ne lui ont-elles pas donné raison sur ce point et sur tout le reste ?
      Neil Clark

  • Défendre le capitalisme - Ébauche d’une histoire populaire de la démocratie directe suisse (3/3) - Renversé
    https://renverse.co/Defendre-le-capitalisme-Ebauche-d-une-histoire-populaire-de-la-democratie-2
    https://renverse.co/home/chroot_ml/ml-geneve/ml-geneve/public_html/IMG/arton2018.jpg?1556615599

    Troisième (et dernier) épisode de la série sur la démocratie semi directe en Suisse.

    L’historien suisse Hans-Ulrich Jost remarque que

    La mauvaise humeur de vastes couches de la population, au lieu de déboucher sur une crise, peut se décharger sur des objets isolés. Des groupes d’opposition qui auraient tendance à s’opposer fondamentalement au système politique se sont vu rappeler à l’ordre en matière de droits populaires. […] Des mouvements oppositionnels porteurs de conflits se sont ruinés dans des campagnes référendaires coûteuses en termes d’organisation et de propagande.

    #RIC #Suisse #démocratie

    • C’est bien dans cette vertu pacificatrice des outils de la démocratie directe – et non pas dans un mystérieux esprit de concorde – qu’il faut chercher les causes du maintien et de l’absence de contestation, en Suisse, d’un système d’accès aux soins et d’assurance maladie extrêmement injuste socialement ; d’un système de financement des transports publics qui rend ceux-ci inaccessibles à une large fraction de la population ; d’un système de financement du logement incroyablement favorable à la rente foncière et immobilière. Par la grâce de la démocratie directe, les mouvements sociaux ont été dépouillés de tous leurs moyens d’action (grèves, manifestations, blocages, etc.) jusqu’à n’avoir plus que des existences fantomatiques dans le sillage des partis politiques.

      Redisons-le. Nous pensons que cette pacification sociale est le rêve néolibéral. Elle a été obtenue par Margaret Thatcher en Grande-Bretagne au prix d’une action répressive décidée contre les mineurs et les émeutes contre la Poll Tax. Elle a été obtenue en Suisse dans la durée par la légitimation et l’intégration à un système politique injuste et autoritaire. Elle est en marche en France sous la houlette d’Emmanuel Macron pour qui, sans doute, la Suisse constitue une sorte d’idéal social et politique.

  • Les archéologues ont mis au jour des preuves des premières célébrations à grande échelle en Grande-Bretagne (des personnes et des animaux parcourant des centaines de kilomètres pour assister à des rituels de fête préhistorique). (confirmation).

    L’étude est la plus complète à ce jour [il y en avait eu déjà d’autres] a examiné les os de 131 porcs, les principaux animaux de ces fêtes, issus de quatre complexes du Néolithique supérieur (environ 2800-2400 av. J.-C.). Desservant les célèbres monuments de Stonehenge et Avebury, les quatre sites - Durrington Walls, Marden, Mount Pleasant et West Kennet Palisade Enclos - ont accueilli les tout premiers événements pan-britanniques, des festins qui ont attiré des personnes et des animaux de toute la Grande-Bretagne.

    (...)

    Les résultats montrent que les os de porc extraits de ces sites provenaient d’animaux élevés aussi loin que l’Écosse, le nord-est de l’Angleterre et l’ouest du pays de Galles, ainsi que de nombreux autres endroits dans les îles britanniques. Les chercheurs estiment qu’il était peut-être important que les personnes présentes apportent des animaux élevés localement chez eux.

    Jusqu’à présent, les origines des personnes qui ont pris part à des rituels dans ces monuments mégalithiques et l’ampleur des mouvements de population de l’époque étaient des énigmes de longue date dans la préhistoire britannique.

    Le Dr Richard Madgwick, de l’École d’histoire, d’archéologie et de religion, a déclaré : « Cette étude démontre une échelle de mouvement et un niveau de complexité sociale qui n’étaient pas appréciés auparavant. »

    « Ces rassemblements pourraient être considérés comme les premiers événements culturels unis de notre île, des habitants de tous les coins de la Grande-Bretagne descendant dans les environs de Stonehenge pour se régaler de mets spécialement préparés et transportés de chez eux ».

    Représentant de grandes prouesses d’ingénierie et de mobilisation de la main-d’œuvre, les complexes néolithiques d’Henge du sud de la Grande-Bretagne ont été le point de mire de grands rassemblements du troisième millénaire avant notre ère. Les porcs étaient le principal animal utilisé pour les festins et ils fournissaient la meilleure indication de la provenance des gens qui se régalaient sur ces sites, car pratiquement aucun reste humain n’a été retrouvé.

    À l’aide d’une analyse isotopique, qui identifie les signaux chimiques provenant de la nourriture et de l’eau que les animaux ont consommées, les chercheurs ont pu déterminer les zones géographiques où les porcs ont été élevés. L’étude offre l’image la plus détaillée du degré de mobilité en Grande-Bretagne à l’époque de Stonehenge.

    Le Dr Madgwick a déclaré : "La découverte la plus surprenante est sans doute les efforts que les participants ont investis pour amener les porcs qu’ils ont eux-mêmes élevés. Il aurait été relativement facile de les acheter à proximité des lieux de fête (...) « Les porcs ne sont pas aussi aptes à se déplacer sur de grande distances que les bovins et les transporter, abattus ou sur pied, sur des centaines, voire des milliers de kilomètres, a nécessité un effort monumental. »

    Cela suggère que les contributions prescrites étaient nécessaires et que les règles dictaient que les porcs offerts devaient être élevés par les participants au festin, les accompagnant dans leur voyage, plutôt que d’être acquis localement."

    Multi-isotope analysis reveals that feasts in the Stonehenge environs and across Wessex drew people and animals from throughout Britain | Science Advances
    https://advances.sciencemag.org/content/5/3/eaau6078.full

    R. Madgwick, A. L. Lamb, H. Sloane, A. J. Nederbragt, U. Albarella, M. Parker Pearson and J. A. Evans. Multi-isotope analysis reveals that feasts in the Stonehenge environs and across Wessex drew people and animals from throughout Britain. Science Advances, 2019 DOI : 10.1126/sciadv.aau6078

    #Préhistoire #Néolithique #Stonehenge #cérémonie #migrations #4800BP #4400BP

  • Enrichissement de l’uranium : Téhéran envoie un « rappel » à Paris - Moyen-Orient
    RFI - Publié le 15-04-2019
    http://www.rfi.fr/moyen-orient/20190415-enrichissement-uranium-teheran-envoie-rappel-paris

    Le ministre des Affaires étrangères iranien Mohammad Javad Zarif a adressé, lundi 15 avril, un « rappel » à Paris sur la possibilité pour l’Iran d’enrichir l’uranium, après une série de tweets d’un haut diplomate français ayant déplu à Téhéran.
    (...)
    « Rappel à nos partenaires du groupe E3 (France, Allemagne et Grande-Bretagne) : il n’y a rien qui interdise à l’Iran d’enrichir l’uranium dans le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), l’accord international sur le nucléaire iranien de 2015 et la résolution 2 231 du Conseil de sécurité de l’ONU », a écrit M. Zarif sur son compte Twitter. « Il pourrait être utile que nos partenaires européens lisent réellement les documents qu’ils ont signés et qu’ils jurent vouloir défendre », a ajouté le ministre. (...)

  • Assange est retenu dans le Guantanamo Bay de la Grande-Bretagne, alors que l’ONU appelle à un procès équitable
    https://www.crashdebug.fr/international/15916-assange-est-retenu-dans-le-guantanamo-bay-de-la-grande-bretagne-alo

    (ZH) - Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, risque d’être confronté à une bataille d’extradition prolongée après la fin dramatique, cette semaine, de son séjour de sept ans à l’ambassade de l’Équateur à Londres.

    Il se trouve actuellement dans une prison britannique, et bien que les autorités britanniques n’aient pas encore confirmé le lieu précis de sa détention, de nombreux rapports suggèrent qu’il est détenu dans ce qu’on appelle " la prison de Guantanamo Bay de la Grande-Bretagne " - ou prison de Belmarsh, étant donné sa réputation de lieu de détention pour terroristes et criminels très en vue.

    Julian Assange serait détenu à la prison de Belmarsh à Londres.

    Vendredi, le bureau des droits de l’homme des Nations unies a demandé instamment au gouvernement (...)

    #En_vedette #Actualités_internationales #Actualités_Internationales