country:guinée

  • Laissez-passer

    Un article de la London Review of Books compare les formulaires de demande de visa de plusieurs Etats.

    Le Pakistan requiert que l’on fournisse un « signe distinctif », son groupe sanguin, sa confession et son dossier militaire. La Birmanie opte pour l’autoportrait : chacun doit donner la couleur de ses cheveux, celle de ses yeux, sa taille et sa couleur de peau. La République démocratique du Congo [RDC] exige qu’on prouve sa « bonne moralité » et qu’on démontre que son hôte en RDC est bien une « personne physique ou morale ». Le Japon est particulièrement soucieux de savoir si le candidat consomme de la marijuana, de l’opium ou d’autres stupéfiants. La Papouasie-Nouvelle-Guinée, qui met des visas spéciaux à la disposition des propriétaires de yacht, des comédiens et des groupes de gospel, demande un « certificat de bonne santé », une radiographie des poumons, un test de dépistage du VIH [virus de l’immunodéficience humaine] et un certificat de moralité « émis par les autorités de police locales ». La Chine souhaite savoir si vous souffrez de « déséquilibre psychologique sévère » ou de tuberculose pulmonaire (...). La quasi-totalité des pays se montrent curieux d’éventuels antécédents dans le domaine de la prostitution ou du commerce du sexe, mais pas la Thaïlande. (...) La perle demeure le formulaire pour l’obtention d’un visa américain. Il s’intéresse à la stérilisation forcée, à la prostitution, aux maladies contagieuses, à la polygamie, aux « turpitudes morales », à l’espionnage, (...) à la torture (une pratique dégradante dont chacun sait que les Etats-Unis la condamnent), au terrorisme physique ou rhétorique. Et, oui, la question relative à une adhésion au Parti communiste y figure toujours.

    http://www.lrb.co.uk/v38/n05/frances-stonorsaunders/where-on-earth-are-you #cdp #st

    http://zinc.mondediplo.net/messages/22410 via Le Monde diplomatique

  • Australia’s Great Barrier Reef hit by ’worst’ bleaching
    http://www.bbc.com/news/world-australia-35914009

    Grave blanchissement de la #Grande_barrière de #corail
    http://www.20min.ch/ro/news/science/story/Grave-blanchissement-de-la-Grande-barri-re-de-corail-17522861

    Les chercheurs ont survolé 520 #récifs en avion ou en hélicoptère entre Cairns (nord-est de l’Australie) et le détroit de Torrès, qui sépare l’Australie de l’île de Nouvelle-Guinée. Ils ont parlé d’un spectacle #accablant. « Cela va changer pour toujours la Grande barrière de corail », a ainsi déclaré Terry Hughes, expert des récifs coraliens à l’Université James Cook de Townsville (nord-est).

    #El_Niño menace le corail de son pire épisode
    Le blanchissement des coraux est un phénomène de dépérissement qui se traduit par une décoloration. Il est provoqué par la hausse de la température de l’eau, qui entraîne l’expulsion des algues symbiotiques qui donnent au corail sa couleur et ses nutriments. Les récifs peuvent s’en remettre si l’eau refroidit, mais ils peuvent aussi mourir si le phénomène persiste.

    #climat

  • Health workers rush to contain fresh Ebola outbreak in Guinea | Reuters
    http://www.reuters.com/article/us-health-ebola-guinea-idUSKCN0WK1JZ

    Health workers are rushing to the site of a fresh Ebola outbreak in Guinea to bolster efforts to contain the virus and prepare for the likelihood of more cases, aid agencies said on Friday.

    Four people in the southern region of Nzerekore were tested on Thursday and two of them were found to have Ebola. They were all from Korokpara, a village where three people from the same family have died in recent weeks from diarrhea and vomiting.

  • Repassage des seins : entretien avec Anne Noumbissi | Sans Compromis
    https://sanscompromisfeministeprogressiste.wordpress.com/2016/03/17/repassage-des-seins-entretien-avec-anne-noumbissi

    Moins connu que l’excision, le « repassage des seins » est tout aussi dangereux et aberrant. Cette mutilation (sous couvert de « tradition ») pratiquée surtout en Afrique et en particulier au Cameroun, au Togo et en Guinée, vise à retarder l’apparition des seins chez les jeunes filles en écrasant la chair avec des pierres chaudes, des pilons, voire des épluchures de bananes plantains passées au préalable sur le feu.

    Le « repassage des seins » se pratique dans le cercle familial et c’est généralement la mère qui s’en charge. Souvent elle-même victime de cette mutilation, elle reproduit ce qu’elle a subi sur sa propre fille.

    Les seins sont considérés comme un signe extérieur de féminité et par conséquent, le début des « ennuis ». Le « repassage des seins » a donc pour but de contrôler la vie sexuelle des jeunes filles, où plutôt, retarder l’âge de leur premier rapport sexuel :

    « Le « massage » de la poitrine, c’est notre méthode contraceptive locale »

    A contrario, dans les régions où les adolescentes sont mariées dès la puberté, le « repassage des seins » serait leur seul moyen d’échapper à une union forcée. Elles se l’infligeraient elles-mêmes afin de poursuivre leur scolarité et ne pas épouser un homme plus âgé..

    Une bien cruelle manière de s’adapter aux exigences des hommes.

  • Une caravane de la société civile ouest-africaine s’imprègne du litige foncier du Wassadou | SEN360.FR
    http://www.sen360.fr/politique/une-caravane-de-la-societe-civile-ouest-africaine-s-039-impregne-du-litige-fo

    Le litige foncier du Wassadou a été largement évoqué lors d’un forum sur l’accaparement des terres, lundi, au centre culturel de Tambacounda (est), où a été reçue la caravane de la Convergence des luttes pour la terre et l’eau en Afrique de l’Ouest.

    Au moins 300 caravaniers venus de plusieurs pays de la sous-région - dont le Togo, le Bénin, le Burkina Faso, la Gambie, le Mali, la Guinée et la Sierra Leone - sont arrivés dimanche à Tambacounda. Ils sont partis de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, depuis le 4 mars, a indiqué Alassane Guissé, le président du comité scientifique de cette manifestation.

    L’idée d’organiser cette caravane découle des éditions du Forum social africain en octobre 2014 à Dakar, et en mars 2015 à Tunis.

    Les mouvements sociaux organisateurs à l’origine de cette initiative ont fait état de la nécessité d’"une solidarité globale" pour la préservation des ressources naturelles, dont l’eau et la terre.

    A Tambacounda, un mémorandum soumis aux autorités locales et gouvernementales par les organisateurs de la caravane a été présenté au public, lors du passage de Tambacounda.

    Le public a suivi un documentaire sur la #délocalisation des villages du Wassadou (région de Tambacounda) et « le drame socioéconomique » qu’elle a provoqué, surtout depuis 2009.

    Pour dérouler un projet d’agrandissement du Parc national du Niokolo-Koba, en 19972, l’Etat du Sénégal avait déplacé trois villages, Badi, Gnongani et Damantan, pour les installer à Wassadou, à 60 km de Tambacounda, sur la route entre cette ville et Kédougou. Par la suite, le nombre de villages à déplacer est passé de trois à 14.

    #résistance #terres #foncier

  • Court-métrage d’animation | Au bout du fil
    http://asile.ch/2016/02/10/court-metrage-danimation

    Pour faire face à un afflux de demandeurs d’asile arrivant par bateau, l’Australie a créé des centres de rétention dans des états voisins d’Océanie. Elle séquestre ainsi des centaines d’individus, hors de son territoire, hors de tout cadre juridique, dans des conditions déplorables.

    • Des lignes qui ne mènent nulle part, des lumières sur le rien

      Avec les voix, les dessins racontent la violence arbitraire et clandestine d’un État qui disparaît. Dans un camp de rétention de migrants sur Manus, une des îles de l’Amirauté en Papouasie-Nouvelle-Guinée, jadis visitée par l’anthropologue Margaret Mead, aujourd’hui 43 000 habitants malgré sa végétation dense entre jungle et forêt tropicale, deux iraniens narrent leur histoire par téléphone. Les dessins illustrent ces évocations de la vie des corps et de l’esprit. Par réflexe, je peux me garder des illustrations qui viendraient s’ajouter au récit comme pour le rendre plus vrai, mais pourraient aussi bien soit mentir soit noyer les mots. On peut aussi espérer des voix qu’elles incarnent toute de présence et de chair le récit. Dans Au bout du fil, (Nowhere Line : Voices from Manus Island), les voix sont enregistrées par téléphone, de chair il n’en reste presque pas. Une ligne venue de nulle part, un téléphone qui grésille et des dessins donc, qui pourraient n’être que des illustrations.

      http://www.vacarme.org/article2930.html
      #au_bout_du_fil

  • Abidjan tente de stopper la fuite de son « or brun »
    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/02/05/abidjan-tente-de-stopper-la-fuite-de-son-or-brun_4860448_3212.html

    Abidjan cache mal son inquiétude. Depuis cinq ans maintenant, des producteurs ivoiriens de #cacao écoulent leurs récoltes par des voies détournées vers le Ghana, le Liberia ou la Guinée, où le prix de vente au kilo est beaucoup plus intéressant. Jusqu’à la campagne 2013-2014, le gouvernement ivoirien évaluait le niveau de la contrebande entre 100 000 et 150 000 tonnes, sur une production annuelle moyenne d’environ 1,3 million de tonnes. Un manque-à-gagner important pour le premier producteur mondial d’« or brun », évalué à 15 milliards de francs CFA (23 millions d’euros) de perte par an.

    #Côte_d'Ivoire

  • Retour sur l’#épidémie d’#Ebola

    Dakar, 29 décembre 2015 (IRIN) - L’Afrique de l’Ouest a connu une année 2015 en dents de scie, avec l’apparition, la disparition et le retour d’Ebola. Mais aujourd’hui, après deux années de lutte contre le virus mortel, la région semble enfin être exempte d’Ebola. Aucun des trois pays les plus touchés – la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone – n’a connu de cas actif depuis la mi-novembre.


    http://www.irinnews.org/fr/report/102323/retour-sur-l-%C3%A9pid%C3%A9mie-d-ebola
    #ébola #santé

  • Boues rouges : l’usine de Gardanne a six ans pour résoudre ses problèmes de pollution
    http://www.la-croix.com/Ethique/Environnement/Boues-rouges-l-usine-de-Gardanne-a-six-ans-pour-resoudre-ses-problemes-de-

    Le Conseil supérieur de la prévention des risques technologiques s’est prononcé pour une poursuite de l’activité de l’usine dont une partie des boues rouges finissent dans la Méditerranée.
    [...]
    L’usine Altéo de Gardanne (Bouches-du-Rhône), ex-Péchiney aujourd’hui propriété d’un fonds de placements américain, produit à partir de bauxite importée de Guinée des « alumines de spécialités » (et non pas de l’aluminium), servant notamment à fabriquer des écrans plats.

    À partir d’un million de tonnes de bauxite, elle produit, après un traitement chimique et énergivore, 500 000 tonnes d’alumines par an. Des résidus sont rejetés à 7 km au large de Cassis, dans une zone intégrée depuis 2012 au parc national des Calanques.

    L’industrie de l’alumine
    http://hmf.enseeiht.fr/travaux/bei/beiere/book/export/html/1265

    La Méditerranée empoisonnée
    https://www.monde-diplomatique.fr/2015/05/LANDREVIE/52952

    Arsenic, uranium 238, thorium 232, mercure, cadmium, titane, soude, plomb, chrome, vanadium, nickel : voilà quelques composants des « boues rouges » déversées chaque jour par centaines de tonnes dans la mer Méditerranée. Une canalisation construite en 1966 rejette ces déchets à sept kilomètres des côtes, au cœur d’un site remarquable par sa biodiversité, devenu en avril 2012 le parc national des Calanques. En un demi-siècle, près de trente millions de tonnes ont été répandues à deux cent cinquante mètres de profondeur. Elles dispersent leurs éléments toxiques du golfe de Fos à la rade de Toulon, s’ajoutant aux eaux polluées du Rhône.

  • L’Assemblée générale appelle à la reprise des négociations entre Israéliens et Palestiniens « fondées sur des éléments clairs et un calendrier précis » |
    24 novembre 2015

    Couverture des réunions & communiqués de presse
    http://www.un.org/press/fr/2015/ag11732.doc.htm

    L’Assemblée générale a adopté par 102 voix pour, 8 voix contre (Australie, Canada, États-Unis, Îles Marshall, Israël, Micronésie, Nauru et Palaos) et 57 abstentions, une résolution sur le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien (A/70/L.10) par laquelle elle prend note du rapport annuel de ce dernier et le prie de faire participer les organisations de la société civile palestinienne et des parlementaires à ses travaux, afin de mobiliser le soutien de la communauté internationale en faveur du peuple palestinien, notamment en cette période critique, marquée par l’instabilité politique, les difficultés humanitaires et la crise financière.

    L’Assemblée note avec satisfaction les efforts de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) en vue d’établir un rapport sur les coûts économiques de l’occupation israélienne pour le peuple palestinien, appelant l’attention sur les constatations alarmantes du rapport intitulé « Rapport sur l’assistance de la CNUCED au peuple palestinien : évolution de l’économie du Territoire palestinien occupé ». L’Assemblée demande que tout soit mis en œuvre pour que les ressources supplémentaires nécessaires pour accélérer la mise en œuvre des activités décrites dans le rapport soient débloquées.

    Par la résolution sur la Division des droits des Palestiniens du Secrétariat (A/70/L.11), adoptée par 99 voix pour, 8 voix contre (Australie, Canada, États-Unis, Îles Marshall, Israël, Micronésie, Nauru et Palaos) et 59 abstentions, l’Assemblée prie le Secrétaire général de continuer à doter la Division des ressources dont elle a besoin. Elle invite tous les gouvernements et toutes les organisations à offrir leur concours à la Division dans l’exécution de ses tâches.

    Aux termes de la résolution sur le Programme d’information spécial sur la question de Palestine du Département de l’information du Secrétariat (A/70/L.12), adoptée par 155 voix pour, 7 voix contre (Australie, Canada, États-Unis, Îles Marshall, Israël, Micronésie et Palaos) et 7 abstentions (Cameroun, Honduras, Nauru, Paraguay, Soudan du Sud, Tonga et Togo), l’Assemblée générale considère que le Programme d’information est très utile en ce qu’il aide à sensibiliser la communauté internationale à la question de Palestine et à la situation au Moyen-Orient. Elle prie le Département de diffuser des informations sur toutes les activités du système des Nations Unies touchant la question de Palestine et les efforts de paix.

    Par la résolution sur le Règlement pacifique de la question de Palestine (A/70/L.13), adoptée par 155 voix pour, 7 voix contre (Canada, États-Unis, Îles Marshall, Israël, Micronésie, Nauru et Palaos) et sept abstentions (Australie, Cameroun, Honduras, Paraguay, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Soudan du Sud et Tonga), l’Assemblée générale souligne qu’il est urgent de préserver les chances d’aboutir à l’existence de deux États, Israël et la Palestine, vivant côte à côte dans la paix et la sécurité, à l’intérieur de frontières reconnues fondées sur celles d’avant 1967. Elle souligne qu’il est nécessaire de reprendre des négociations fondées sur des éléments clairs et assorties d’un calendrier précis et encourage les efforts résolus déployés par les membres du Quatuor, par la Ligue des États arabes et tous les autres États concernés. L’Assemblée demande qu’une conférence internationale soit organisée à Moscou, comme l’a envisagé le Conseil de sécurité dans sa résolution 1850 (2008), en vue de promouvoir et d’accélérer la conclusion d’un règlement juste, durable et global.

    #Palestine #ONU

  • Les Français et le savonnage des #mains après être allé aux toilettes

    L’association internationale WIN, qui regroupe 75 des plus grands instituts d’études internationaux parmi lesquels BVA, publie les résultats de son questionnement sur une pratique d’#hygiène. Cette enquête menée dans 63 pays mesure la part d’individus se lavant automatiquement les mains avec du #savon après être allé aux toilettes. Les principaux enseignements de l’enquête figurent ci-dessous.

    62% des Français se savonnent automatiquement les mains après être allé aux #toilettes
    Si 62% des Français uniquement adoptent donc un comportement parfaitement vertueux, il est à souligner que l’on trouve un taux plus important de « bons élèves » en la matière chez les femmes (66%), les 50 ans et plus (65%), les étudiants (64%) et les salariés (63%). A l’inverse, la part d’individus se lavant automatiquement les mains avec du savon après être allé aux toilettes est significativement inférieure à la moyenne nationale chez les hommes (56%) et les 25-34 ans (54%).

    Le savonnage des mains après être allé aux toilettes : la France 50ème sur 63 pays en termes de pratique
    La France apparaît plutôt en retrait sur l’adoption de cette pratique d’hygiène, les Français se positionnant au 50ème rang mondial.

    C’est en Arabie Saoudite (1er, 97%), en Bosnie (2ème, 96%), en Algérie (3ème, 94%), au Liban (3ème, 94%), en Papouasie-Nouvelle-Guinée (3ème 94%) et en Turquie (3ème, 94%) que l’on mesure les comportements les plus vertueux alors qu’en Colombie (7ème, 93%), en Afrique du Sud (7ème, 93%), au Vietnam (7ème, 93%), au Panama (10ème, 92%) et en Géorgie (11ème, 91%), plus de 9 habitants sur 10 adoptent automatiquement cette pratique également. A l’inverse, on observe dans trois pays Asiatiques, des taux de pratique inférieurs à 50% : en Corée-du-Sud (61ème, 39%), au Japon (62ème, 30%) et en Chine (63ème, 23%).

    En Europe, il est intéressant d’observer que la Bosnie (2ème, 96%), la Grèce (13ème, 85%), le Kosovo (14ème, 85%) et le Portugal (14ème, 85%) occupent les premières positions. En dehors de l’Allemagne (27ème, 78%) et du Royaume-Uni (34ème, 75%) et de l’Europe du Nord (taux supérieur à 75% en Islande, Suède, Finlande), la pratique est nettement moins développée en Europe de l’Ouest où la France (50ème, 62%) devance légèrement l’Espagne (52ème, 61%), la Belgique (53ème, 60%), l’Italie (57ème, 57%) et les Pays-Bas (60ème, 50%).

  • A la Une : les violences faites aux femmes, ça suffit ! - RFI

    http://www.rfi.fr/emission/20151105-une-violences-faites-femmes-ca-suffit-guinee-/?ns_mchannel=fidelisation&ns_source=newsletter_rfi_fr_afrique&ns_campaign=email&

    C’est une première en Guinée. « Des femmes du Collectif Débat Sans Passion et de l’ONG F2DHG, Femmes, développement et droits humains en Guinée, ont exprimé leur ras le bol hier dans les rues de la commune de Kaloum à Conakry », rapporte TamTamGuinée. Ras le bol des viols et autres violences exercées contre les femmes.

    Guinée News a suivi le déroulement de la manifestation : « encadrées par les forces de l’ordre, les "marcheuses", plus d’une centaine, ont débuté leur trajet au port de Conakry pour continuer jusqu’au ministère des Droits de l’homme et des libertés publiques, en passant successivement par le secrétariat général des Affaires religieuses, le département de l’Action sociale et celui de la Justice. Habillées en blanc pour les unes et en rouge pour d’autres, elles scandaient des slogans et brandissaient des pancartes en bois ou des banderoles sur lesquelles on lisait : ’stop à l’impunité’, ’Non, c’est non’, ’respect aux femmes’, ’Ne touchez pas à nos sœurs’, ’Non à la violence faite aux femmes’, ’justice pour les victimes’. »

    #viols #culture_du_viol #femms #afrique

  • Les Guinéennes manifestent contre les violences sexuelles - Afrique - RFI

    http://www.rfi.fr/afrique/20151104-guinee-manifestation-violences-sexuelles-viols-conakry-ong/?ns_mchannel=fidelisation&ns_source=newsletter_rfi_fr_afrique&ns_campaign=email&

    C’est l’une des premières marches organisées en Guinée contre le viol. « Non c’est non », « Touche pas à ma soeur », « halte au viol » étaient les principaux slogans de la manifestation de ce mercredi. A l’origine de ce mouvement, une vidéo qui a fait le tour des réseaux sociaux et profondément choqué l’opinion publique. Une jeune femme obligée de se dénuder par un homme qui la menace avec un couteau. Une vidéo qui a choqué l’opinion. Aujourd’hui, le collectif d’ONG réclame la justice pour toutes les victimes de viols.

    #guinée #viol #droits_humains #droit_des_femmes

  • En étrange pays, par David Commeillas (septembre 2015)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/09/COMMEILLAS/53703

    Le long des ruelles pavées de La Havane, un touriste court derrière une mélodie. Tierno, alias El Palenque, natif de Guinée, installé à Paris, mais dont les racines maternelles sont cubaines, espère qu’en retrouvant l’origine de la chanson qui lui trotte entre les oreilles depuis l’enfance, il retrouvera aussi cette partie-là de son histoire. [#st]

    http://zinc.mondediplo.net/messages/10030 via Le Monde diplomatique

  • Guinée-Conakry : l’ancien premier ministre Sydia Touré dénonce des fraudes massives
    http://grigrinews.com/guinee-conakry-lancien-premier-ministre-sydia-toure-denonce-des-fraudes-massives/3159

    Actualités Afrique « 13/10/2015, Conakry, Guinée : l’ancien premier ministre Sydia Touré dénonce des fraudes massives, bourrage d’urnes, faux votes, corruption, achats de votes, il à décidé de se retirer de cette mascarade d’élection présidentielle. »(c) 2015 - Grigrinews.com

    #Guinée_Conakry

  • Présidentielle en Guinée-Conakry : bourrage d’urnes et intimidations
    http://grigrinews.com/presidentielle-en-guinee-conakry-bourrage-urnes-et-intimidations/3152

    Actualités Afrique Guinée : L’Union des forces démocratiques de Guinée,(UFDG) principal parti d’opposition, dénonce des bourrages d’urnes dans les préfectures de Kérouané, Siguiri et Faranah, situées en Haute Guinée, où leurs délégués seraient « intimidés et certains arrêtés », sur l’ordre des autorités locales, comme à Siguiri."(c) 2015 - Grigrinews.com

    #Guinée_Conakry

  • Scrutin à risque
    http://survie.org/billets-d-afrique/2015/249-septembre-2015/article/scrutin-a-risque-5015

    Alliances improbables, violence, impunité, nouvelles lois répressives : cocktail dangereux pour un premier tour le 11 octobre. En Guinée, après la mort du dictateur Lansana Conté en 2008 et deux années de transition militaire marquée par le « massacre du 28 septembre » et la tentative d’assassinat du chef de la junte Moussa Dadis Camara quelques mois plus tard, une élection qualifiée de transparente avait porté l’opposant historique Alpha Condé au pouvoir. Élu sur la base de promesses ethniques et (...)

    #249_-_septembre_2015

    / #Guinée_Conakry, #Salves, #Élections

  • Afrique, la musique des indépendances : Le Ghana ouvre le bal (1/4) - Arts & Spectacles - France Culture
    http://www.franceculture.fr/emission-culture-musique-afrique-la-musique-des-independances-le-ghana
    J’écoutais en préparant le petit tableau du système foncier africain pendant la colonisation... j’espère faire demain celui d’après...

    Afrique, des indépendances en musiques par Vladimir Cagnolari
    Episode 1 : Le #Ghana ouvre le bal des indépendances

    Première colonie d’#Afrique_subsaharienne à obtenir son indépendance (6 mars 57), le Ghana -l’ancienne Gold Coast britannique- donne le coup d’envoi de cette période d’euphorie.

    Le highlife est la bande son de cette époque, synthèse des traditions locales et des influences jazz et calypso. C’est que le pays et sa musique se veulent le point de rencontre du triangle qui réunit les Noirs d’Europe, d’Amérique et d’Afrique.

    C’est ainsi que le conçoit son premier leader, Kwame Nkrumah, formé aux Etats-Unis et fervent défenseur du panafricanisme. La musique, qui l’accompagne durant sons ascension au pouvoir et le début de son règne, influence les dirigeants voisins comme Sékou Touré en Guinée.

    #musique

    http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13959-21.09.2015-ITEMA_20800846-0.mp3

    • J’écoute le second volet en peignant le système foncier africain au moment de la décolonisation :)
      http://www.franceculture.fr/emission-culture-musique-afrique-la-musique-des-independances-guinee-e

      Afrique, des indépendances en musiques par Vladimir Cagnolari
      Episode 2 : Guinée et Mali : des musiques pour forger une nation

      La Guinée-Conakry et le Mali, ex-colonies françaises, décolonisent les esprits en musique

      Le 28 septembre 1958, la Guinée-Conakry était la seule colonie française à dire « non » au referendum sur la communauté proposé par le général de Gaulle. Ce faisant, le pays accédait brutalement à l’indépendance. Pour reconquérir la fierté de son peuple, mise à mal par la colonisation, et pour forger une cohésion nationale, Sékou Touré, premier président du pays, s’appuie sur la musique et lance un vaste programme de développement des orchestres. Ceux-ci rivalisent pour créer un son « moderne » à partir des traditions guinéennes, pour glorifier l’indépendance, et chanter les louanges du Guide de la Révolution.

      Deux ans plus tard, le 22 septembre (il y a tout juste 55 ans), le Mali devenait indépendant et s’inspirait de l’exemple guinéen. Aux chansons de lutte pour l’émancipation succédèrent ainsi des chants empruntant aux anciennes épopées, revisitées en mode électrique. Les griots, déclassés par le pouvoir colonial, y retrouveront une vigueur nouvelle. Seuls les adeptes du twist et du blues leur feront de l’ombre.

      http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13959-22.09.2015-ITEMA_20801646-0.mp3

    • Afrique, des indépendances en musiques par Vladimir Cagnolari
      Episode 3 : Congo : L’éphémère cha-cha de l’indépendance

      Le Congo-Kinshasa, ex-Congo belge, danse le cha-cha et pleure Patrice Lumumba

      Le Congo s’émancipe de la tutelle belge le 30 juin 1960. L’ Indépendance cha-cha, de Joseph Kabasele, en fut l’hymne populaire, et au-delà, celui de nombreux pays africains. C’est que la rumba, le cha-cha et le son cubains allaient, se mâtinant aux traditions locales, donner naissance à la musique la plus populaire d’Afrique. C’est précisément au tournant des indépendances qu’elle éclôt, accompagnant la montée de la contestation, les négociations de la Table ronde à Bruxelles, ainsi que les troubles politiques qui secouent le pays dès les premiers jours de sa nouvelle vie. Patrice Lumumba, le premier ministre, est arrêté puis exécuté, douchant l’euphorie des premières nuits de fête. Car le nouveau Congo, à peine né, est déjà pris dans les glaces de Guerre Froide.

      Aujourd’hui, en image, la transition entre les indépendances et les appropriations...

      http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13959-23.09.2015-ITEMA_20802437-0.mp3

  • L’extrémisme religieux en Asie et en Afrique
    http://www.madaniya.info/2015/09/16/l-extremisme-religieux-en-asie-et-en-afrique

    Une analyse de Jean François Bayart sur le salafisme en Afrique

    Si le salafisme a le vent en poupe, c’est au même titre que le pentecôtisme est en progression vis à vis de l’église catholique. Celui-ci connaît une très forte expansion dans le golfe de Guinée, ce que l’on oublie souvent de rappeler quand on parle de l’essor du fait religieux en Afrique. Cette combinatoire entre salafisme musulman et pentecôtisme chrétien est particulièrement évidente au Nigeria. De surcroît, en Afrique, l’islam apporte une réponse à des problèmes sociaux. Il permet de dépasser les clivages liés à l’origine des individus. Les poids des castes ou de l’esclavage est encore très prégnant dans toute la région. Au début du XXe siècle, dans certaines régions du Mali, 50% de la population était captive.

    L’islam par ailleurs a servi de réponse aux conséquences des politiques d’ajustement structurel des années 1990 qui ont dévasté les systèmes sociaux : l’école et la santé publique en Afrique. Les populations se sont alors retournées vers les institutions de substitution financées par les monarchies du Golfe. La charia a apporté une réponse juridique dans des pays ou des régions confrontés à la corruption, à l’arbitraire ou à l’absence de l’État : Au Nigeria, l’armée et la police sont responsables d’un très grand nombre d’exactions à l’encontre de la population.

    Et dans le nord du Mali, une partie des habitants a dans un premier temps accueilli favorablement l’arrivée des groupes islamistes comme Ansar Eddine ou le Mujao.

    Au Nigeria, Boko Haram, un mouvement qui s’inscrit dans la tradition millénariste locale, s’appuie sur une base sociale d’anciens esclaves, de populations très pauvres et à demi-lettrées. Ansar Eddine et le Mujao ont été investis par des chefs de lignage touaregs, aussi bien que par des citadins ou des paysans du nord du Mali et par des islamistes mauritaniens. Enfin, dernier et non le moindre des facteurs à l’expansion djihadiste est le business des otages favorisé parles rançons des occidentaux ainsi que le trafic de drogue.

    Il est de notoriété publique que la politique de prohibition de la drogue menée par les pays occidentaux a échoué, créant une rente qu’exploitent tout naturellement des opérateurs économiques. Le risque est celui d’une « mexicanisation » ou d’une « colombanisation » de l’Afrique de l’Ouest : des réseaux criminels deviendraient paramilitaires et menaceraient de gangréner l’État, et des mouvements armés se transformeraient en organisations criminelles.

  • À bord du « #Phoenix » pour une expédition de #sauvetage réussie en #Méditerranée

    Alors que plus de 150 000 migrants sont arrivés en Europe via la Méditerranée depuis le début de l’année, le journaliste italien Stefano Liberti a pu participer début juillet à une opération de secours privée au large de la Libye, au cours de laquelle 217 personnes originaires d’Afrique subsaharienne ont été sauvées. Il a navigué à bord du Phoenix, affrété par une ONG – #MOAS – financée par deux riches courtiers en assurances.

    http://www.mediapart.fr/journal/international/010815/bord-du-phoenix-pour-une-expedition-de-sauvetage-reussie-en-mediterranee?o
    #asile #migrations #réfugiés #naufrage #mourir_en_mer

    • Le texte complet, reçu via la newsletter Migreurop :

      À bord du "Phoenix" pour une expédition de sauvetage réussie en Méditerranée

      01 août 2015 | Par Stefano Liberti

      Alors que plus de 150 000 migrants sont arrivés en Europe via la Méditerranée depuis le début de l’année, le journaliste italien Stefano Liberti a pu participer début juillet à une opération de secours privée au large de la Libye, au cours de laquelle 217 personnes originaires d’Afrique subsaharienne ont été sauvées. Il a navigué à bord du Phoenix, affrété par une ONG – MOAS – financée par deux riches courtiers en assurances.

      « On a déjà sauvé 9 000 migrants, mais on voudrait faire bien davantage. Personne ne mérite de mourir en mer. » Regina Catrambone a le regard fort de ses idées. En 2014, cette Italienne de 39 ans originaire de Reggio Calabria a fondé avec son mari Christopher l’ONG “Migrant Offshore Aid Station” (MOAS), spécialisée dans le secours des migrants en Méditerranée. Ces deux courtiers en assurances en zones de conflit ont investi toute leur épargne dans cette entreprise : 8 millions de dollars pour acheter un bateau de 40 mètres (le Phoenix) et recruter une équipe de secouristes. Depuis, ils ont commencé à sillonner la mer à la recherche de migrants en détresse. Et ils ont trouvé une nouvelle raison de vivre : « Nous avons mis nos ressources dans un projet qui nous passionne. Chaque personne que nous sauvons nous donne l’impression que nous dépensons notre argent pour une bonne cause. »

      La création de MOAS relève d’un éclair. C’était un jour d’été, en 2013. Le couple était en vacances en Méditerranée au moment même où le pape François se rendait à Lampedusa, pour son premier voyage pastoral. Dans son homélie, le Pontife dénonçait la « mondialisation de l’indifférence », le sentiment d’accoutumance qui aurait gagné l’Europe face à la mort en mer de milliers de migrants. Les Catrambone, qui venaient juste de quitter Lampedusa, ont suivi la cérémonie à la télé sur leur bateau. Tout d’un coup, Regina a vu un manteau flotter entre les vagues. Sans doute avait-il appartenu à un migrant disparu en mer, supposa le capitaine.

      Cette image, elle l’a perçue comme un appel à l’action. « On doit faire quelque chose. On ne peut pas rester spectateurs inertes de ce drame », a-t-elle dit à son mari. Christopher a mis son approche pragmatique à la recherche d’une solution et ensemble ils ont commencé à imaginer leur entreprise. Un an après, MOAS était officiellement lancé. En 2014, le Phoenix a levé l’ancre fin août et est resté en mer pendant deux mois. Cette année, il a commencé en mai et devrait rester opérationnel jusqu’à octobre. « Mais on aimerait continuer aussi pendant l’automne et l’hiver. Tout dépend de l’argent. » MOAS a lancé une campagne de crowdfunding pour financer ses opérations futures.

      « La zone des opérations »

      À bord du Phoenix du 1er au 5 juillet pour une mission en haute mer, nous partons du port sicilien de Trapani et nous nous dirigeons vers la « zone des opérations », un vaste espace maritime à une distance comprise entre 30 et 40 milles des côtes libyennes, près d’un large réseau de puits de pétrole offshore dénommé Bouri. « Presque tous les sauvetages se font dans cette zone », dit Marco Cauchi, chef de l’équipe de recherche et de secours. L’homme sait de quoi il parle : il a travaillé dans l’armée maltaise pendant trente ans et participé à des centaines d’opérations. Il est une encyclopédie vivante des flux migratoires à travers la Méditerranée : il était en poste quand, en 1992, environ 4 000 Albanais avaient forcé l’interdiction de la Marine et étaient arrivés à Malte à bord de deux grands bacs (ils ont tous été renvoyés sur-le-champ par avion). Par la suite, il a participé au rapatriement de quelques centaines d’Érythréens dans un vol charter à Asmara, un épisode qui a attiré sur son gouvernement une pléthore de critiques internationales. Il était le chef des opérations au moment où l’Italie et Malte se renvoyaient la balle des sauvetages en mer, ce qui retardait souvent les opérations. « Il m’est arrivé de faire des choses dont je ne suis pas très fier », confie-t-il. Le gouvernement maltais est tristement célèbre pour son attitude brutale envers les migrants, qu’il enferme jusqu’à 18 mois dans des structures délabrées tout en cherchant à ne pas les faire débarquer sur l’île. En tant que militaire, Cauchi était obligé de se tenir aux ordres, mais il se souvient avec une pointe d’orgueil du jour où il a désobéi à ses chefs qui lui ordonnaient d’ignorer une embarcation avec une femme qui venait d’accoucher. « Ils m’ont dit de faire semblant de ne rien voir et de laisser filer le bateau vers l’Italie. La femme saignait, le bébé devait être soigné. Je le leur ai dit. Ils ont insisté. C’était trop. J’ai refusé de suivre les ordres et je suis monté dans le bateau. J’aurais pu être licencié mais, si je m’étais comporté différemment, je n’aurais plus pu dormir tranquillement. »

      Pour MOAS, Cauchi coordonne une équipe de quatre personnes : chaque fois qu’ils repèrent un bateau en détresse, ils sautent sur leur zodiac et vont chercher les migrants pour les transborder au bord du Phoenix. « C’est stressant mais excitant en même temps. Dans les derniers mois, on a sauvé près de 5 000 personnes. » Une autre équipe dirige les deux drones à détection infrarouge qui volent sans cesse sur la « zone des opérations ». Quant au suivi médical, il est assuré par une équipe de Médecins sans frontières (MSF), qui a établi un partenariat avec MOAS.

      De Mare Nostrum à Triton

      Mais comment fonctionne cette entreprise de secours privé ? Quel est son mandat légal ? Est-elle en compétition avec la mission Triton, coordonnée par Frontex, l’agence européenne de surveillance des frontières extérieures ? « Pas du tout, on travaille dans le même cadre », dit Regina. « On suit les instructions du Centre de coordination du sauvetage maritime (MRCC) à Rome. Chaque fois qu’on repère un bateau, on les informe avant même de commencer les opérations de sauvetage. Et eux, de leur côté, ils nous contactent s’ils reçoivent un appel au secours et qu’ils voient qu’on est le moyen le plus proche ou le plus indiqué pour cette action. » À cet égard, l’initiative de MOAS est différente des précédentes expérimentations de secours privé, comme celle menée par le Cap Anamur en 2003. À l’époque, une ONG allemande avait affrété ce cargo et avait commencé à croiser dans le canal de Sicile à la recherche de migrants en détresse. Quand ils ont finalement intercepté un zodiac et accompagné à terre 37 Ghanéens et Nigérians, les autorités italiennes se sont braquées et ont arrêté le capitaine ainsi qu’une partie de l’équipage en les poursuivant pour aide à l’immigration illégale. Les marins ont été finalement acquittés, mais leur procès a duré cinq ans. Entre-temps, tous les Subsahariens qu’ils avaient pris à bord ont été rapatriés.

      Aujourd’hui, les temps ont changé. L’Italie ne refoule plus les migrants vers la Libye, comme elle l’a fait en 2009-2010 à la suite d’un accord signé par le leader Mouammar Kadhafi et l’ancien premier ministre Silvio Berlusconi – Rome a été condamné en 2012 par la Cour européenne des droits de l’homme pour cette pratique. À la suite de deux énormes naufrages près de Lampedusa, en octobre 2013, au cours desquels près de 600 migrants érythréens et syriens sont morts à quelques milles des côtes, le gouvernement italien a lancé l’opération Mare Nostrum, qui a secouru quelque 140 000 personnes en un an. Mais certains politiciens en Europe ne voyaient pas d’un bon œil le fait que l’Italie mène cette opération, à laquelle ils reprochaient de faciliter le travail des passeurs et d’augmenter le nombre des arrivées. Mare Nostrum a été finalement arrêtée en novembre 2014 par le nouveau gouvernement de Matteo Renzi et remplacée par la mission Triton, coordonnée par Frontex avec des ressources plus modestes et un mandat plus limité.

      Initialement conçue comme une simple patrouille des frontières dotée de 3 millions d’euros par mois (un tiers de ce que l’Italie seule dépensait pour Mare Nostrum), la mission Triton n’était pas censée intervenir au-delà de 30 milles des côtes italiennes. Les conséquences étaient prévisibles : les départs n’ont pas diminué et les morts ont énormément augmenté. Il a fallu la plus grande tragédie en Méditerranée depuis la Seconde Guerre mondiale, le 18 avril 2015 – avec un bilan d’environ 800 victimes – pour pousser les gouvernements européens à renforcer la mission Triton et la doter de ressources additionnelles. La mer est désormais plus surveillée et les naufrages sont moins fréquents. Presque tous les jours, des sauvetages ont lieu, menés aussi bien par les patrouilles militaires sous le commandement Frontex que par les bateaux privés comme le Phoenix.

      « Ce voyage est une loterie »

      Nous ne sommes pas loin des gisements de Bouri quand nous recevons un appel du MRCC. On nous dit d’aller chercher 217 migrants sauvés par deux autres bateaux privés engagés dans les sauvetages, l’Argos et le Dignity 1, affrétés par Médecins sans frontières. Les opérations de transbordement commencent en pleine nuit et se déroulent pendant trois heures. En utilisant les zodiacs, l’équipe dirigée par Cauchi transfère les migrants de ces deux bateaux sur le Phoenix. Le premier groupe est composé de ressortissants d’Afrique francophone – Côte d’Ivoire, Mali, Guinée, etc. Que des hommes, entre vingt et trente ans, au niveau d’instruction variable : certains sont diplômés, d’autres n’ont pas terminé leurs études supérieures. Quelques-uns viennent de quitter leur pays : ils ont traversé le désert du Sahara pour s’embarquer vers l’Europe. D’autres ont vécu en Libye pendant des années et ont décidé de partir à cause de l’instabilité dans ce pays.

      Le deuxième groupe est anglophone : parmi les passagers ghanéens et nigérians, 40 femmes et 7 enfants. Il s’agit principalement de familles ayant vécu en Libye assez longtemps. Leurs récits sont un mélange de désespoir et de violence. « On a été obligé de quitter ce pays », dit Newton, un garagiste nigérian de 25 ans qui est parti avec sa femme et leur petite fille de 5 mois, Prudence. « Il y a trop de gens armés en Libye et ils s’en prennent souvent aux Noirs. »

      Ils sont tous partis la veille sur un zodiac sans GPS. Personne à bord ne s’y connaissait en navigation. Les passeurs leur ont juste dit : « Dirigez-vous vers le nord et vous serez secourus. » Ils savaient très bien qu’il s’agissait d’un voyage risqué : rien qu’en 2014, 3 419 personnes sont mortes en Méditerranée, selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). « Ce voyage est une loterie. Tu peux perdre ou gagner. Mais si tu ne joues pas, c’est sûr que tu ne gagneras pas », dit Emmanuel, un comptable ghanéen de 48 ans qui s’est fait limoger au dernier changement de gouvernement et aujourd’hui rêve de « réinventer » sa vie en Europe.

      La plupart des passagers du Phoenix ne viennent pas de zones de conflit. Certains d’entre eux fuient la violence en Libye, ce qui n’est pas une raison suffisante pour obtenir l’asile politique selon les conventions internationales. Il s’agit de migrants économiques, ceux-là même qui selon tous les responsables européens devraient être renvoyés chez eux, au moment où un schéma de rapatriement communautaire sera mis en place. Regina Catrambone en est consciente. « Ils doivent trouver leur voie quand ils débarquent. Ce qui suit le sauvetage ne dépend que d’eux-mêmes et des décideurs. »

      Originaires d’Afrique de l’Ouest, les migrants ont peu de chance d’obtenir l’asile en Europe. © Stefano Liberti
      Regina n’est pas une activiste. Elle ne condamne pas la politique d’immigration de l’Union européenne. Elle sait très bien que ce qu’elle fait peut être perçu comme une critique à l’égard des responsables politiques, qui ne font pas assez pour sauver les migrants en mer. Mais ce n’est pas ce message qu’elle veut livrer. « Notre approche est différente. Nous croyons que si les autorités publiques ne sont pas en mesure de garantir un service, un philanthrope privé doit s’engager en première ligne. Nous allons continuer avec MOAS. Et nous espérons que d’autres suivront notre exemple. Personne ne mérite de mourir en mer, notamment à cet âge », dit-elle en regardant la petite Prudence alors que le Phoenix s’approche des côtes italiennes, où ses 217 passagers vont entamer leur nouvelle vie.

    • Cecilia Strada: #Emergency da oggi in mare con il Moas

      In queste ore parte da Malta la nuova missione umanitaria dell’ente non profit che nel 2015 ha salvato 11mila persone. La novità è la prima volta in mare dell’ong guidata dalla figlia di Gino Strada: «Operiamo da anni nei luoghi da dove i profughi scappano, è giusto esserci anche nel Mediterraneo»

      http://www.vita.it/it/article/2016/06/06/cecilia-strada-emergency-da-oggi-in-mare-con-il-moas/139679

    • Dichiarazione congiunta delle ONG impegnate in operazioni di Ricerca e Soccorso nel Mediterraneo

      Traduciamo e pubblichiamo la dichiarazione congiunta delle ONG impegnate nelle operazioni di ricerca e soccorso nel Mediterraneo: Sea-Watch, Proem-Aid, Proactiva Open Arms, SOS Mediterranée, Hellenic Rescue Team, Jugend Rettet, Humanitarian Pilots Initiative, SMHumanitario, United Rescue Aid. Ad esse si aggiungono le organizzazioni indipendenti per i diritti umani in mare Human Rights at Sea e International Maritime Rescue Federation

      http://www.a-dif.org/2017/03/31/dichiarazione-congiunta-delle-ong-impegnate-in-operazioni-di-ricerca-e-soccor
      Traduction de la déclaration disponible en anglais ici:
      https://www.humanrightsatsea.org/wp-content/uploads/2017/03/20170302-NGO-Code-of-Conduct-FINAL-SECURED.pdf

  • Les résultats du #vaccin contre #Ebola, à l’essai en #Guinée, sont « prometteurs »
    http://www.lemonde.fr/sante/article/2015/07/31/les-resultats-du-vaccin-contre-ebola-a-l-essai-en-guinee-sont-prometteurs_47

    L’essai clinique pour tester l’efficacité du vaccin VSV-EBOV contre le virus Ebola est actuellement en cours en Guinée. Ce sont les résultats préliminaires des analyses de données provisoires qui sont publiés par The Lancet.

    Si le vaccin semble pour l’instant être efficace à 100 % chez tous les sujets vaccinés, il faudra disposer de données plus concluantes pour savoir si le vaccin peut conférer une « immunité collective » à des populations entières. L’autorité nationale de réglementation des produits médicaux et le Comité national d’éthique de la Guinée ont approuvé à cette fin la poursuite de l’essai.

    #santé