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  • Jérusalem : nouveau regain de tension autour de l’esplanade des Mosquées
    Par RFI Publié le 27-02-2019 - Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
    http://www.rfi.fr/moyen-orient/20190227-jerusalem-nouveau-regain-tension-autour-esplanade-mosquees

    Le gouverneur palestinien de Jérusalem a été arrêté dans la nuit de mardi à mercredi. Cette fonction est essentiellement symbolique, Israël ayant annexé Jérusalem-Est. Mais Adnan Gheith est un haut responsable de l’Autorité palestinienne. Il est soupçonné d’être impliqué dans la réouverture d’un bâtiment situé sur l’esplanade des Mosquées. Il avait été fermé sur décision de la justice israélienne en 2003, mais rouvert par les Palestiniens vendredi dernier. Selon l’agence de presse officielle de l’Autorité palestinienne, plus de cent personnes ont été interpellées en une semaine par la police israélienne. La plupart ont été relâchées, mais ces incidents et arrestations soulignent un regain de tension autour de ce lieu saint pour les musulmans comme pour les juifs. (...)

    Contestant la fermeture du bâtiment, la fondation islamique qui gère l’esplanade des Mosquées a décidé d’y entrer une première fois le 14 février. L’intitiative a provoqué un mouvement populaire de soutien inatendu qui a surpris les autorités religieuses comme israéliennes, analyse Ofer Zalsberg.

    « Israël réagit trop tard. Israël, maintenant qu’il y a des musulmans tout le temps à l’intérieur, est obligé, si elle veut eviter cela, d’envoyer la police, d’utiliser la force », souligne l’expert.

    La droite israélienne exige du Premier ministre Benyamin Netanyahu qu’il ferme à nouveau les accès au site. Mais le chef du gouvernement est aussi sous pression de la Jordanie qui officiellement conserve le contrôle de l’esplanade. Amman réclame pour sa part que le bâtiment soit transformé en mosquée.

  • Electro palestinienne : levant en poupe
    Guillaume Gendron, Libération, le 25 février 2019
    https://next.liberation.fr/musique/2019/02/24/electro-palestinienne-levant-en-poupe_1711373

    A l’occasion de la carte blanche donnée à Electrosteen à Paris, rencontre avec les figures majeures de « l’Arab Touch », une scène qui ne cesse de grandir et de s’exporter avec succès, donnant une visibilité inédite aux diverses facettes de l’identité palestinienne.

    Aux oreilles non arabisantes, le nom du club, Kabareet, sonne anodinement exotique. Confusion savamment pensée entre « cabaret » et le mot arabe pour « allumette ». Ce n’est pas tant que ce club soit un brasier mais plutôt une lueur : l’épicentre de la scène électronique palestinienne, ici à Haïfa, au nord d’Israël, dans cette ville mixte où les juifs vivent en haut de la colline et les Arabes au bord de la mer. Un refuge où tout le monde peut venir danser, boire et s’oublier. Y compris les Palestiniens de Cisjordanie entrés sans permis, parfois en escaladant les huit mètres de béton du mur de séparation.

    Nimbé dans une lumière pourpre, sous les voûtes d’une vieille bâtisse aux pierres apparentes, Ayed Fadel, cheveux ras à l’exception d’un luxuriant chignon de dreadlocks, annonce au micro le prochain DJ, venu spécialement de Londres. Le charismatique pilier du collectif Jazar Crew, maître des lieux, appelle la foule - piercée, tatouée, surlookée - à « s’aimer, à refuser le racisme, le sexisme et l’homophobie ». Dans une pièce attenante, à côté d’une tireuse à bière, Nasser Halahlih est d’humeur rétrospective. Ce lieu, ce n’est pas tant qu’il en avait rêvé, c’est que longtemps, il n’avait jamais songé qu’il puisse exister. « Il fallait un public, dit-il. Quand j’ai commencé, j’étais putain de seul. Il y a encore dix ans, avant le Jazar, t’aurais jamais pu ouvrir un tel endroit. Les choses ont beaucoup changé. »

    Nasser Halahlih, 37 ans (qui se produit le 1er mars à l’Institut du monde arabe (Paris Ve) dans le cadre des Arabofolies et de la carte blanche au projet « made in Palestine » Electrosteen) est souvent présenté comme le pionnier de cette scène palestinienne. Aussi protéiforme et éparpillée que soudée et cohérente, et désormais scrutée à l’échelle mondiale à l’heure où le microcosme techno se déchire sur la question du boycott culturel d’Israël. Le fiasco du Meteor Festival, en septembre, en a donné l’illustration flagrante, voyant la majorité des musiciens européens se retirer suite aux appels du collectif #DJsForPalestine, après des jours de débats houleux sur les réseaux.

    Bandes d’ados et raves sauvages
    Fils d’une figure du théâtre palestinien, Nasser Halahlih a grandi entre Nazareth et Haïfa, les deux grandes villes arabes d’Israël, avec un passeport affichant le chandelier à sept branches, comme tous ceux que l’Etat hébreu désigne comme la minorité « arabe-israélienne ». Les concernés se réfèrent généralement à eux-mêmes en tant que Palestiniens de « 48 », la date de création d’Israël. Et, du point de vue arabe, de la nakba (« la catastrophe »). Distinguo crucial, tant l’identité palestinienne est fragmentée - entre la diaspora, les réfugiés, les Gazaouis, les habitants de Cisjordanie sous occupation et donc « ceux de 48 ».

    Les années, l’isolation et la séparation des communautés ont creusé les différences sociales et culturelles, que ce mouvement cherche à enjamber, si ce n’est combler. D’où le nom du combo electro-pop emblématique de la diaspora, 47Soul (« l’âme de 47 »), quatuor faisant la navette entre la Jordanie et Londres et dont le tube de 2015 Intro to Shamstep (sham signifiant le Levant en arabe) constitue le climax des soirées de Ramallah à Jaffa (ville arabe accolée à Tel-Aviv). En 2018, The Guardian a même listé le shamstep comme l’un des sons de l’année.

    Les choses ainsi posées, Halahlih se gratte la tête et refait, à travers son parcours, l’archéologie du mouvement. Fan de rap, « comme tout le monde en Palestine dans les années 90-2000 », il s’inscrit à un atelier de DJing à 15 ans. Les autres participants sont juifs israéliens. Ils l’initient à la house, la trance, l’EDM. Les choses s’enchaînent : à Nazareth et Haïfa, il joue dans les mariages (« seule façon de vivre de la musique ici ») et s’aguerrit en parallèle à New York et Tel-Aviv. En 2008, il sort sur un label berlinois son premier EP, Checkpoint, avec le mur de séparation entre Israël et la Cisjordanie sur la pochette. « De la progressive psytrance », précise-t-il, même s’il se sent alors mal à l’aise dans ce milieu « bouffé par la drogue », sans référence à sa culture. « A l’époque, pour les Arabes, l’electro, c’était un truc tombé de l’espace, ils y pigeaient rien ! Partout, je cherchais des producteurs arabes et j’en trouvais jamais. »

    Cascades harmoniques
    Il finit par abandonner l’idée d’en vivre et part « bosser dans un bureau ». Jusqu’à ce que le Jazar Crew, à l’origine une bande d’ados de Haïfa organisant des raves sauvages, le sorte de sa retraite, au milieu des années 2010. Suivront les projets Fawda, en 2014 (des beats agrémentés d’oud électrifié et de slams politisés d’Ayed Fadel) et aujourd’hui Zenobia, en duo avec le claviériste Isam Elias, 27 ans. Halahlih espère en faire le « Daft Punk palestinien ». Moins de la mégalomanie qu’une volonté de se définir populaire et exigeant, audible partout mais fidèle au terreau originel. « Comme il y a eu la French Touch, voici l’Arab Touch, plaisante-t-il. Zenobia, c’était une reine, dont le royaume s’étendait de Palmyre jusqu’en Egypte. Le Levant, c’est notre ADN musical. Comme elle, on veut conquérir le monde et mélanger cet ADN à tous les genres, faire quelque chose sur lequel tu peux danser, du Brésil au Japon. »

    La formule de Zenobia se rattache à la mouvance electro-chaâbi, abusivement qualifiée de bande-son du printemps arabe et symbolisée par l’improbable trajectoire du chanteur de mariages syrien Omar Souleyman, devenu collaborateur de Diplo et adulé par les lecteurs de Pitchfork - Souleyman, de par son allégeance à Bachar al-Assad, est controversé au Moyen-Orient : le Jazar Crew, par exemple, refuse de jouer ses morceaux.

    Si, en live, Nasser Halahlih et Isam Elias revêtent un keffieh comme Souleyman, ils préfèrent citer le succès de 47Soul comme catalyseur de ce retour aux mélodies folkloriques. Pendant que Halahlih sculpte des nappes électroniques léchées, alternant vibe éthérée et kick martelant le rythme du dabké (la danse levantine du « coup de pied »), Elias laisse sa main droite de jazzeux marathonien broder en cascades les gammes mineures harmoniques, typiquement orientales, sur synthé acide. Le tandem, qui doit sortir un premier EP début avril, a signé à l’automne sur le label d’Acid Arab, duo français défricheur de l’orientalisme techno et ainsi aux premières loges pour voir le mouvement éclore.

    « Il y a toujours eu des gens qui faisaient du son dans les Territoires occupés, observe Guido Minisky d’Acid Arab. Mais longtemps, c’était plutôt des choses pas passionnantes autour de l’abstract hip-hop. La vague actuelle est plus popisante. Le risque serait qu’elle tombe dans les clichés avec la derbouka, les violonades et un sample de muezzin, mais eux cherchent à construire un truc intelligent, jouant de leurs codes culturels tout en adoptant une production moderne. C’est l’expertise qu’on leur apporte pendant qu’eux nous mettent à l’amende sur les mélodies au clavier. Quand il y a cette sincérité des deux côtés, Orient et Occident, on sort de la "recette" bête et méchante. »

    Ainsi, Acid Arab s’est aligné sur les convictions de cette scène émergente. A l’instar de Nicolas Jaar, icône électronique d’origine palestino-chilienne, les Français évitent désormais Tel-Aviv pour privilégier les clubs tenus par des « Palestiniens de 48 » ou dans les Territoires, sous l’égide du Jazar Crew. Las, leur premier concert à Ramallah en décembre a dû être annulé, les forces israéliennes ayant ce jour-là bouclé tous les accès au siège de l’Autorité palestinienne. Exemple des obstacles constitutifs de cet underground palestinien.

    Dynamique panarabe
    L’organisation l’été dernier d’un événement estampillé Boiler Room [1] à Ramallah, doublée du tournage d’un documentaire-manifeste, a achevé de mettre sur la carte sonique cette simili-capitale en Cisjordanie occupée, mal aimée mais berceau de créativité. Elle complète une sorte de triangle par-delà le mur et les check-points avec Haïfa et Jaffa - bien que ce dernier point soit en danger, le club phare Anna Loulou ayant récemment fermé, victime de la gentrification.

    La figure de proue est une jeune femme de 28 ans, Sama Abdulhadi, dite SAMA’ - sans doute l’étoile la plus brillante du mouvement, on pourra aussi l’entendre à l’IMA à Paris. Née en Jordanie et élevée dans une famille aisée à Ramallah, pianiste classique rompue à Chopin, la « première DJ de Palestine » a choisi une voie à l’opposé de l’electro-chaâbi. Sa techno sombre est dépouillée de références orientales (« cinq notes de oud sur un track, c’est pas de la musique arabe, c’est de la paresse », cingle-t-elle) et privilégie une sécheresse minérale. « J’ai découvert la techno à Beyrouth, pendant la Deuxième Intifada, raconte-t-elle. J’avais beaucoup de colère en moi, et ça m’a libérée. J’ai toujours mixé ce que je ressentais. Puis un jour, on m’a dit : "T’as un son berlinois." J’avais jamais mis les pieds en Allemagne… »

    Ingé-son nomade (formée en Grande-Bretagne, installée un temps au Caire et désormais partagée entre Paris et Ramallah), SAMA’ inscrit le mouvement dans une dynamique panarabe plus large, incluant l’Egypte et le Liban, mais ne perd pas de vue sa spécificité. « J’aime comparer cette musique à ce qui se jouait à Berlin avant la chute du Mur. En tant que Palestinien, où que tu sois, tu transportes le conflit. Pour moi, la techno, ce n’est pas une échappatoire liée aux drogues, mais plutôt quelque chose qui tient de la science-fiction : un lien avec le futur, un endroit sans politique, sans frontière, sans occupation. » Surtout, la musique lui a permis de créer des liens : « Avec les gars de Haïfa, de Jaffa, la diaspora, on est à nouveau une famille. »

    Au cœur du réacteur, le Jazar Crew joue les entremetteurs et les influenceurs. « A la base, la philosophie électronique a toujours été "rave against the machine", de Berlin à Detroit, prêche Ayed Fadel entre deux sets. Aujourd’hui, tu peux faire entendre le message palestinien en bookant SAMA’ dans ton festival ou en jouant à Kabareet. » Mais le plus important pour lui, c’est d’avoir créé « notre propre dancefloor. "Safe", ouvert à tous, même aux Israéliens. Du moins ceux qui respectent et comprennent que ce dancefloor vient autant de l’amour que de la colère ». Pour cette voix du mouvement, « il est très important que la scène électronique internationale comprenne que tout ne se limite plus à la bulle de Tel-Aviv, où le conflit est invisible. Cette bulle n’est pas underground, elle n’unit personne : elle ignore. Notre monde parallèle, lui, n’exclut pas : il montre qu’on peut faire les choses autrement. »

    [1] Collectif londonien qui organise de très suivies soirées branchées retransmises sur le Web.

    #Palestine #Sama #Musique #Musique_et_politique #Underground #Electro #Techno #Rap #Rave

    Sur le même sujet :
    https://seenthis.net/messages/752617
    https://seenthis.net/messages/760253

  • L’Internet mondial visé par une vague d’attaques informatiques inédite
    https://www.latribune.fr/technos-medias/informatique/l-internet-mondial-vise-par-une-vague-d-attaques-informatiques-inedite-808

    L’internet mondial est actuellement visé par une vague d’attaques informatiques d’une ampleur inédite, qui consistent à modifier les adresses des sites internet pour les pirater. L’information a été confirmée ce lundi 25 février par le secrétaire d’État français chargé du numérique, Mounir Mahjoubi.

    Des pirates informatiques ont attaqué l’annuaire central de l’internet, l’#Icann, ce qui leur a donné potentiellement accès à toutes sortes de données, a confirmé ce lundi matin le secrétaire d’État français chargé du numérique, Mounir Mahjoubi. Fondée en 1998, l’Icann coordonne à l’échelle internationale les identifiants uniques qui permettent aux ordinateurs du monde entier de s’identifier entre eux. C’est cette organisation à but non lucratif qui a donné l’alerte le 22 février dernier.

    « Ce que les pirates ont réussi à faire est quelque chose de très rare : ils ont piraté l’annuaire et chaque fois que vous mettez l’adresse (d’un site internet), au lieu d’aller sur la vraie machine, ils nous amenaient sur une autre machine qui leur appartient. Vous avez l’impression d’être sur le site (...) sauf qu’en fait vous êtes sur la machine de ceux qui vous attaquent (...) Ils peuvent récupérer vos données, ils peuvent les utiliser pour se reconnecter, pour prendre de l’argent. »

    Mounir Mahjoubi a déclaré ne pas être en mesure de dire à ce stade qui était derrière ses attaques ni de savoir ce que les pirates avaient fait des connections qu’ils avaient pu établir. Aussi, il n’a pas dit si les attaques contre l’Icann avaient pu être neutralisées ou avaient cessé.

    Selon des experts extérieurs à l’ICANN interrogés par l’AFP, les pirates ciblent aussi bien des gouvernements que des services de renseignements ou de police, des compagnies aériennes ou l’industrie pétrolière et ce, au Moyen-Orient ou en Europe. L’un d’entre eux estime, en outre, que ces attaques ont pour origine l’Iran.

    Ils « s’attaquent à l’infrastructure internet elle-même », a indiqué vendredi à l’AFP David Conrad un des responsables de l’ICANN, qui évoque une campagne « inédite à très grande échelle », qui s’est extraordinairement intensifiée très récemment.

    « Il y a déjà eu des attaques ciblées mais jamais comme ça », a-t-il ajouté après une réunion d’urgence de l’organisation vendredi.

    • « Confirmé par le ministre » C’est merveilleux, la France. Rien ne s’est produit tant que ça n’a pas été confirmé par le ministre, même si ça ne relève en rien de son action. « Le ministre confirme que ce mois de février est chaud » « Le ministre confirme que les français soutiennent la politique du gouvernement »

    • Une attaque qui vise le cœur d’Internet serait en cours… pas si sûr !

      Sous un titre se voulant rassurant, un contenu qui ne l’est pas forcément…

      https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/une-attaque-qui-vise-le-coeur-d-internet-serait-en-cours-808677.html

      L’attaque, qui fait peur à l’ICANN, a réussi à contourner cette double défense. La liste des sites qui ont pu être victimes de ce piratage subtil interpelle. On y trouve des sites webmail du gouvernement chypriote, du ministère des Affaires étrangères des Émirats arabes unis, du ministère des Finances du Liban. Des serveurs mails du ministère des Affaires étrangères égyptien, du bureau de l’aviation civile du Koweït, du ministère du Pétrole égyptien et celui d’une compagnie aérienne ont aussi été visés. Des sites web du ministère de la défense égyptien, des services secrets d’Albanie et de Jordanie, l’accès à distance au réseau informatique de la police d’Abu Dhabi terminent cette liste non exhaustive. Le trafic vers tous ces sites a pu être redirigé vers des serveurs contrôlés par les pirates. Les pays de ces sites sont très ciblés : Albanie, Chypre, l’Égypte, l’Iraq, la Jordanie, le Koweït, le Liban, la Libye , l’Arabie Saoudite, et les Émirats arabes unis. Il n’en a pas fallu plus pour mettre en cause l’Iran.
      […]
      Le piratage a été mis en évidence en vérifiant vers quels serveurs web pointaient les noms de sites web officiels de plusieurs pays du Moyen Orient repris ci-dessus. Alors qu’ils n’avaient pas changé depuis des années, subitement ces dernières semaines ces sites web pointaient désormais temporairement (de quelques heures à quelques jours) vers des serveurs hébergés en Allemagne.

      Deux gestionnaires de serveurs DNS ont été attaqués, l’un en Suède, l’autre en Californie. L’un et l’autre contrôlent un très grand nombre de noms de domaines (des serveurs racines de noms de domaines). Le gestionnaire suédois a d’abord vu la partie de son système sans DNSSEC attaquée, ce qui a permis plus facilement aux pirates de réaliser des modifications dans les tables de relation entre les noms des sites web et les adresses IP des serveurs correspondants. Pour ce faire, ils ont pu utiliser, peut-on penser, un login et un mot de passe volé auprès d’un service d’enregistrement de noms de domaines ; ce sont eux en effet qui annoncent les changements dans les noms de domaines, les nouveaux noms de domaines enregistrés, les modifications et les transferts. Le gestionnaire suédois a expliqué que ses clients, du Moyen Orient en l’occurrence, n’implémentent pas tous DNSSEC même si lui le fait pour sa propre infrastructure.

      Mais les pirates ont aussi réussi à compromettre la partie DNSSEC, et c’est toujours via le service d’enregistrement de noms de domaines qu’ils y sont parvenus... Depuis celui-ci, ils ont réussi à arrêter le protocole DNSSEC pendant un temps pour écouter les communications sur le réseau et de collecter les mots de passe des utilisateurs envoyés pour accéder à leurs emails et pour se connecter à distance au réseau de leurs entreprises. L’idée était sans doute de pouvoir accéder aux mails des officiels des pays imapctés. Là où ils n’ont pas pu (ou oublié d’) interrompre le protocole DNSSEC, les employés ont vu cette sécurité bien fonctionner : le service email fut interrompu sans que cela n’inquiète les utilisateurs). On a aussi pu mettre en évidence que les pirates ont réussi à obtenir de nouveaux certificats pour les sites web qu’il avait redirigés vers leurs serveurs.

      L’extrême sophistication de l’attaque met en émoi la communauté cyber : le protocole DNSSEC a été contourné par une accumulation de faiblesses organisationnelles périphériques : des certificats d’authenticité donnés un peu complaisamment, des services d’enregistrement de noms de domaines trop peu regardants sur la manière d’authentifier leurs agents, peu de précautions prises par ces derniers lors des demandes de modification d’un serveur qui héberge un site web ou un service mail. La leçon est toujours la même : lorsqu’un protocole semble sûr (DNSSEC), les pirates cherchent alors à profiter des faiblesses organisationnelles et des négligences humaines. Pour les 80% du web non encore protégé par DNSSEC, c’est encore plus simple. L’ICANN a raison de sortir de sa réserve.

    • suite à fausse manœuvre de ma part, le commentaire (msg 763227) de @stephane sur le deuxième article de la Tribune apparait en commentaire du commentaire (msg 763156) citant ce deuxième article et n’apparait donc pas ici… je le reprends donc pour garder le fil.

      Stéphane Bortzmeyer - 26/02/2019 14:59:55

      Plein d’erreurs techniques énormes dans cet article : si, DNS peut utiliser TCP, non DNSSEC n’introduit pas d’aléatoire (ils confondent avec SPR), non, DNSSEC ne chiffre pas, et ces attaques n’utilisaient pas de techniques DNS de tout façon.

  • Old Palestinian photos & films hidden in IDF archive show different history than Israeli claims

    Palestinian photos and films seized by Israeli troops have been gathering dust in the army and Defense Ministry archives until Dr. Rona Sela, a curator and art historian, exposed them. The material presents an alternative to the Zionist history that denied the Palestinians’ existence here, she says.

    The initial reaction is one of incredulity: Why is this material stored in the Israel Defense Forces and Defense Ministry Archive? The first item is labeled, in Hebrew, “The History of Palestine from 1919,” the second, “Paintings by Children Who Go to School and Live in a Refugee Camp and Aspire to Return to Palestine.” The third is, “Depiction of the IDF’s Treatment and Harsh Handling of Palestinians in the Territories.”

    Of all places, these three reels of 16-mm film are housed in the central archive that documents Israel’s military-security activities. It’s situated in Tel Hashomer, near the army’s National Induction Center, outside Tel Aviv.

    IDF archive contains 2.7 million photos, 38,000 films

    The three items are barely a drop in an ocean of some 38,000 films, 2.7 million photographs, 96,000 audio recordings and 46,000 maps and aerial photos that have been gathered into the IDF Archive since 1948, by order of Israel’s first prime minister and defense minister, David Ben-Gurion. However, a closer perusal shows that this particular “drop in the ocean” is subversive, exceptional and highly significant.

    The footage in question is part of a collection – whose exact size and full details remain unknown – of “war booty films” seized by the IDF from Palestinian archives in raids over the years, though primarily in the 1982 Lebanon War.

    Recently, however, following a persistent, protracted legal battle, the films confiscated in Lebanon, which had been gathering dust for decades – instead of being screened in cinematheques or other venues in Israel – have been rescued from oblivion, along with numerous still photos. The individual responsible for this development is Dr. Rona Sela, a curator and researcher of visual history at Tel Aviv University.

    For nearly 20 years, Sela has been exploring Zionist and Palestinian visual memory. She has a number of important revelations and discoveries to her credit, which she has published in the form of books, catalogs and articles. Among the Hebrew-language titles are “Photography in Palestine/Eretz-Israel in the ‘30s and ‘40s” (2000) and “Made Public: Palestinian Photographs in Military Archives in Israel” (2009). In March, she published an article in the English-language periodical Social Semiotics on, “The Genealogy of Colonial Plunder and Erasure – Israel’s Control over Palestinian Archives.”

    Now Sela has made her first film, “Looted and Hidden: Palestinian Archives in Israel,” an English-language documentary that surveys the fate of Palestinian photographs and films that were “captured” and deposited in Israeli archives. It includes heretofore unseen segments from films seized by the IDF from Palestinian archives in Beirut. These documentary records, Sela says, “were erased from consciousness and history” for decades.

    Sela begins journey in 1998

    Getting access to the films was not easy, Sela explains. Her archival journey began in 1998, when she was researching Zionist propaganda films and photos that sought to portray the “new Jew” – muscular, proudly tilling the soil – in contradistinction, according to the Zionist perception, to the supposedly degenerate and loutish Palestinian Arab.

    “After spending a few years in the Central Zionist Archive in Jerusalem and in other Zionist archives, researching the history of Zionist photography and the construction of a visual propaganda apparatus supporting the Zionist idea, I started to look for Palestinian visual representation as well, in order to learn about the Palestinian narrative and trace its origins and influence,” she says.

    That task was far more complicated than anyone could have imagined. In some of the Zionist films and photos, Sela was able to discern, often incidentally, episodes from Palestinian history that had “infiltrated” them, as she puts it. For example, in Carmel Newsreels (weekly news footage screened at local cinemas) from 1951, showing the settlement of Jews in Jaffa, demolished and abandoned Arab homes are clearly visible.

    Subsequently, Sela spotted traces and remnants of a genuine Palestinian visual archive occasionally cropping up in Israeli archives. Those traces were not immediately apparent, more like an elusive treasure concealed here and there beneath layers of restrictions, erasures and revisions.

    Khalil Rassass, father of Palestinian photojournalism

    Thus, one day she noticed in the archive of the pre-state Haganah militia, stills bearing the stamp “Photo Rissas.” Digging deeper, she discovered the story of Chalil Rissas (Khalil Rassass, 1926-1974), one of the fathers of Palestinian photojournalism. He’s unknown to the general public, whether Palestinian or Israel, but according to Sela, he was a “daring, groundbreaking photographer” who, motivated by a sense of national consciousness, documented the pre-1948 Palestinian struggle.

    Subsequently she found hundreds of his photographs, accompanied by captions written by soldiers or Israeli archive staff who had tried to foist a Zionist narrative on them and disconnect them from their original context. The source of the photographs was a Jewish youth who received them from his father, an IDF officer who brought them back with him from the War of Independence as booty.

    The discovery was unprecedented. In contrast to the Zionist propaganda images that exalted the heroism of the Jewish troops and barely referred to the Palestinians, Rissas’ photographs were mainly of Palestinian fighters. Embodying a proud Palestinian stance, they focused on the national and military struggle and its outcome, including the Palestinians’ military training and deployment for battle.

    “I realized that I’d come across something significant, that I’d found a huge cache of works by one of the fathers of Palestinian photography, who had been the first to give visual expression to the Palestinian struggle,” Sela recalls. “But when I tried to learn more about Chalil Rissas, I understood that he was a forgotten photographer, that no one knew the first thing about him, either in Israel or elsewhere.”

    Sela thereupon decided to study the subject herself. In 1999, she tracked down Rissas’ brother, Wahib, who was working as a photographer of tourists on the Temple Mount / Haram a-Sharif in Jerusalem’s Old City. He told her the story of Chalil’s life. It turned out that he had accompanied Palestinian troops and leaders, visually documenting the battles fought by residents of the Jerusalem area during the 1948 War of Independence. “He was a young man who chose the camera as an instrument for changing people’s consciousness,” Sela says.

    Ali Za’arur, forgotten Palestinian photographer

    Around 2007, she discovered the archive of another forgotten Palestinian photographer, Ali Za’arur (1900-1972), from Azzariyeh, a village east of Jerusalem. About 400 of his photos were preserved in four albums. They also depicted scenes from the 1948 war, in which Za’arur accompanied the forces of Jordan’s Arab Legion and documented the battle for the Old City of Jerusalem. He photographed the dead, the ruins, the captives, the refugees and the events of the cease-fire.

    In the Six-Day War of 1967, Za’arur fled from his home for a short time. When he returned, he discovered that the photo albums had disappeared. A relative, it emerged, had given them to Jerusalem Mayor Teddy Kollek as a gift. Afterward, the Jerusalem Foundation donated them to the IDF Archive. In 2008, in an unprecedented act, the archive returned the albums to Za’arur’s family. The reason, Sela surmises, is that the albums were captured by the army in battle. In any event, this was, as far as is known, a unique case.

    Sela took heart from the discoveries she’d made, realizing that “with systematic work, it would be possible to uncover more Palestinian archives that ended up in Israeli hands.”

    That work was three-pronged: doing archival research to locate Palestinian photographs and films that had been incorporated into Israeli archives; holding meetings with the Palestinian photographers themselves, or members of their families; and tracking down Israeli soldiers who had taken part in “seizing these visual spoils” and in bringing them to Israel.

    In the course of her research Sela met some fascinating individuals, among them Khadijeh Habashneh, a Jordan-based Palestinian filmmaker who headed the archive and cinematheque of the Palestinian Cinema Institute. That institution, which existed from the end of the 1960s until the early ‘80s, initially in Jordan and afterward in Lebanon, was founded by three pioneering Palestinian filmmakers – Sulafa Jadallah, Hani Jawhariyyeh and Mustafa Abu Ali (Habashneh’s husband) – who sought to document their people’s way of life and national struggle. Following the events of Black September in 1970, when the Jordanian army and the Palestine Liberation Organization fought a bloody internecine war, the filmmakers moved to Lebanon and reestablished the PCI in Beirut.

    Meeting with Habashneh in Amman in 2013, Sela heard the story of the Palestinian archives that disappeared, a story she included in her new documentary. “Where to begin, when so much material was destroyed, when a life project falls apart?” Habashneh said to Sela. “I can still see these young people, pioneers, bold, imbued with ideals, revolutionaries, who created pictures and films and documented the Palestinian revolution that the world doesn’t want to see. They refused to be faceless and to be without an identity.”

    The archive established by Habashneh contained forgotten works that documented the Palestinians’ suffering in refugee camps, the resistance to Israel and battles against the IDF, as well as everyday life. The archive contained the films and the raw materials of the PCI filmmakers, but also collected other early Palestinian films, from both before and after 1948.

    Spirit of liberation

    This activity reflects “a spirit of liberation and revolt and the days of the revolution,” Habashneh says in Sela’s film, referring to the early years of the Palestinian national movement. That spirit was captured in underground photographs and with a minimal budget, on film that was developed in people’s kitchens, screened in tents in refugee camps and distributed abroad. Women, children, fighters, intellectuals and cultural figures, and events of historic importance were documented, Habashneh related. “As far as is known, this was the first official Palestinian visual archive,” Sela notes.

    In her conversation with Sela, Habashneh nostalgically recalled other, better times, when the Palestinian films were screened in a Beirut cinematheque, alongside other works with a “revolutionary spirit,” from Cuba, Chile, Vietnam and elsewhere. “We were in contact with filmmakers from other countries, who saw the camera as an instrument in the hands of the revolution and the people’s struggle,” she recalled.

    “Interesting cultural cooperation developed there, centering around revolutionary cinema,” Sela points out, adding, “Beirut was alive with an unprecedented, groundbreaking cultural flowering that was absolutely astonishing in terms of its visual significance.”

    IDF confiscates film archive

    But in 1982, after the IDF entered Beirut, that archive disappeared and was never seen again. The same fate befell two films made by Habashneh herself, one about children, the other about women. In Sela’s documentary, Habashneh wonders aloud about the circumstances in which the amazing collection disappeared. “Is our fate to live a life without a past? Without a visual history?” she asks. Since then, she has managed to reconstruct a small part of the archive. Some of the films turned up in the United States, where they had been sent to be developed. Copies of a few others remained in movie theaters in various countries where they were screened. Now in her seventies, Habashneh continues to pursue her mission, even though, as she told Sela during an early conversation, “the fate of the archive remains a puzzle.”

    What Habashneh wasn’t able to accomplish beginning in 1982 as part of a worldwide quest, Sela managed to do over the course of a few years of research in Israel. She began by locating a former IDF soldier who told her about the day on which several trucks arrived at the building in Beirut that housed a number of Palestinian archives and began to empty it out. That testimony, supported by a photograph, was crucial for Sela, as it corroborated the rumors and stories about the Palestinian archives having been taken to Israel.

    The same soldier added that he had been gripped by fear when he saw, among the photos that were confiscated from the archive, some that documented Israeli soldiers in the territories. He himself appeared in one of them. “They marked us,” he said to Sela.

    Soldiers loot Nashashibi photos & possessions, take photo from corpse

    Another former soldier told Sela about an unusual photo album that was taken (or looted, depending on one’s point of view) from the home of the prominent Nashashibi family in Jerusalem, in 1948. The soldier added that his father, who had served as an IDF officer in the War of Independence, entered a photography studio and made off with its archive, while other soldiers were busy looting pianos and other expensive objects from the Nashashibis. Another ex-soldier testified to having taken a photo from the corpse of an Arab. Over time, all these images found their way to archives in Israel, in particular the IDF Archive.

    Sela discovers IDF archive

    In 2000, Sela, buoyed by her early finds, requested permission from that archive to examine the visual materials that had been seized by the army in the 1980s. The initial response was denial: The material was not in Israel’s hands, she was told.

    “But I knew what I was looking for, because I had soldiers’ testimonies,” she says now, adding that when she persisted in her request, she encountered “difficulties, various restrictions and the torpedoing of the possibility of perusing the material.”

    The breakthrough came when she enlisted the aid of attorneys Michael Sfard and Shlomi Zacharia, in 2008. To begin with, they received word, confirmed by the Defense Ministry’s legal adviser, that various spoils taken in Beirut were now part of the IDF Archive. However, Sela was subsequently informed that “the PLO’s photography archive,” as the Defense Ministry referred in general to photographic materials taken from the Palestinians, is “archival material on matters of foreign affairs and security, and as such is ‘restricted material’ as defined in Par. 7(a) of the Archives Regulations.”

    Then, one day in 2010, Sela received a fax informing her that Palestinian films had been found in the IDF Archive, without elaboration, and inviting her to view them. “There were a few dozen segments from films, and I was astonished by what I saw,” she says. “At first I was shown only a very limited amount of footage, but it was indicative of the whole. On the basis of my experience, I understood that there was more.”

    A few more years of what Sela terms “endless nagging, conversations and correspondence” passed, which resulted in her being permitted to view dozens of segments of additional films, including some that apparently came from Habashneh’s archive. Sela also discovered another Palestinian archive that had been seized by the IDF. Established under the aegis of the PLO’s Cultural Arts Section, its director in the 1970s was the Lod-born painter and historian Ismail Shammout (1930-2006).

    One of the works in that collection is Shammout’s own film “The Urgent Call,” whose theme song was written and performed by the Palestinian singer Zainab Shathat in English, accompanying herself on the guitar. “The film was thought to be lost until I found it in the IDF Archive,” says Sela, who describes “The Urgent Call” as “a cry about the condition of Palestine, its sons and its daughters.”

    Viewing it takes one back in time to the late 1960s and early ‘70s, when the cinema of the Palestinian struggle briefly connected with other international revolutionary film movements.

    Legendary French filmmaker Jean-Luc Godard

    For example, in 1969 and 1970 Jean-Luc Godard, the legendary filmmaker of the French New Wave in cinema, visited Jordan and Lebanon several times with the Dziga Vertov Group of French filmmakers (named after the Soviet pioneer documentarian of the 1920s and ‘30s), who included filmmaker Jean-Pierre Gorin, who worked with Godard in his “radical” period. They came to shoot footage in refugee camps and in fedayeen bases for Godard’s film “Until Victory.” Habashneh told Sela that she and others had met Godard, assisted him and were of course influenced by his work. [Ed. note: Godard’s work on Palestine caused him to be accused of antisemitism by the Washington Post’s Richard Cohen and others. “In Hollywood there is no greater sin,” the Guardian reported.]

    Along with “The Urgent Call” – excerpts from which are included in her “Looted and Hidden” documentary – Sela also found another Shammout work in the IDF Archive. Titled “Memories and Fire,” it chronicles 20th-century Palestinian history, “from the days depicting the idyllic life in Palestine, via the documentation of refugeehood, to the documentation of the organizing and the resistance. To use the terms of the Palestinian cinema scholar and filmmaker George Khleifi, the aggressive fighter took the place of the ill-fated refugee,” she adds.

    Sela also found footage by the Iraqi director Kais al-Zubaidi, who worked for a time in the PLO’s Cultural Arts Section. His films from that period include “Away from Home” (1969) and “The Visit” (1970); in 2006 he published an anthology, “Palestine in the Cinema,” a history of the subject, which mentions some 800 films that deal with Palestine or the Palestinian people. [Ed. note: unfortunately it appears this book has never been translated into English.]

    IDF seals the archive for decades

    Some of the Palestinian movies in the IDF Archive bear their original titles. However, in many other cases this archival material was re-cataloged to suit the Israeli perspective, so that Palestinian “fighters” became “gangs” or “terrorists,” for example. In one case, a film of Palestinians undergoing arms training is listed as “Terrorist camp in Kuwait: Distribution of uniforms, girls crawling with weapons, terrorists marching with weapons in the hills, instruction in laying mines and in arms.”

    Sela: “These films and stills, though not made by Jewish/Israeli filmmakers or military units – which is the central criterion for depositing materials in the Israeli army archive – were transferred to the IDF Archive and subordinated to the rules of the State of Israel. The archive immediately sealed them for many decades and cataloged them according to its terminology – which is Zionist, Jewish and Israeli – and not according to the original Palestinian terminology. I saw places where the word ‘terrorists’ was written on photographs taken by Palestinians. But after all, they do not call themselves as such. It’s part of terminological camouflaging, which subordinated their creative work to the colonial process in which the occupier controls the material that’s captured.”

    Hidden Palestinian history

    Sela’s discoveries, which are of international importance, are not only a research, documentation and academic achievement: They also constitute a breakthrough in regard to the chronicling of Palestinian history. “Palestinian visual historiography lacks many chapters,” she observes. “Many photographs and archives were destroyed, were lost, taken as spoils or plundered in the various wars and in the course of the Israeli-Palestinian conflict.”

    From her point of view, the systematic collecting of Palestinian visual materials in the IDF Archive “makes it possible to write an alternative history that counteracts the content created by the army and the military archive, which is impelled by ideological and political considerations.” In the material she found in the army archive, she sees “images that depict the history of the Palestinian people and its long-term ties to this soil and this place, which present an alternative to the Zionist history that denied the Palestinians’ existence here, as well as their culture and history and the protracted tragedy they endured and their national struggle of many years.”

    The result is an intriguing paradox, such as one often finds by digging deep into an archive. The extensive information that Sela found in the IDF Archive makes it possible to reconstruct elements of the pre-1948 existence of the Palestinians and to help fill in the holes of the Palestinian narrative up until the 1980s. In other words, even if Israel’s intention was to hide these items and to control the Palestinians’ historical treasures, its actions actually abet the process of preservation, and will go on doing so in the future.

    Earlier groundbreaking discovery – confiscated Palestinians books & libraries

    Sela’s research on visual archival materials was preceded by another groundbreaking study – dealing with the written word – conducted by Dr. Gish Amit, an expert on the cultural aspects of Zionism at Ben-Gurion University of the Negev. Amit chronicled the fate of Palestinian books and libraries that, like the photographs and films Sela found, ended up in Israeli archives – including in the National Library in Jerusalem.

    In his 2014 book, “Ex-Libris: Chronicles of Theft, Preservation, and Appropriating at the Jewish National Library” (Hebrew), Amit trenchantly analyzes the foredoomed failure of any attempt to conceal and control the history of others. According to him, “an archive remembers its forgettings and erasures,” “documents injustice, and thus makes it possible to trace its paths” and “paves a way for forgotten histories which may, one day, convict the owners” of the documents.

    However, Amit also sees the complexity of this story and presents another side of it. Describing the operation in which the Palestinian books were collected by Israeli soldiers and National Library personnel during the War of Independence, he raises the possibility that this was actually an act involving rescue, preservation and accessibility: “On the one hand, the books were collected and not burned or left in the abandoned houses in the Arab neighborhoods that had been emptied of their inhabitants. Had they not been collected their fate would have been sealed — not a trace of them would remain,” he writes, adding, that the National Library “protected the books from the war, the looting and the destruction, and from illegal trade in manuscripts.”

    According to the National Library, it is holding about 6,500 Palestinian books and manuscripts, which were taken from private homes whose owners left in 1948. The entire collection is cataloged and accessible to the general public, but is held under the responsibility of the Custodian of Absentees’ Property in the Finance Ministry. Accordingly, there is no intention, in the near future, of trying to locate the owners and returning the items.

    Israeli control over history

    Sela views the existence of these spoils of war in Israel as a direct expression of the occupation, which she defines, beyond Israel’s physical presence in the territories, as “the control of history, the writing of culture and the shaping of identity.” In her view, “Israel’s rule over the Palestinians is not only geographic but extends also to culture and consciousness. Israel wants to erase this history from the public consciousness, but it is not being successful, because the force of the resistance is stronger. Furthermore, its attempts to erase Palestinian history adversely affect Israel itself in the end.”

    At this point, Sela resorts to a charged comparison, to illustrate how visual materials contribute to the creation of personal and collective identity. “As the daughter of Holocaust survivors,” she says, “I grew up in a home without photographic historical memory. Nothing. My history starts only with the meeting of my parents, in 1953. It’s only from then that we have photos. Before that – nothing.

    “I know what it feels like when you have no idea what your grandmother or grandfather looked like, or your father’s childhood,” she continues. “This is all the more true of the history of a whole people. The construction of identity by means of visual materials is very meaningful. Many researchers have addressed this topic. The fact is that Zionist bodies made and are continuing to make extensive and rational use of [such materials too] over a period that spans decades.”

    Sela admits that there is still much to be done, but as far as she’s concerned, once a crack appeared in the wall, there was no turning back. “There is a great deal of material, including hundreds of films, that I haven’t yet got to,” she notes. “This is an amazing treasure, which contains information about the cultural, educational, rural and urban life of the Palestinian people throughout the 20th century – an erased narrative that needs to be restored to the history books,” she adds.

    Asked what she thinks should be done with the material, she asserts, “Of course it has to be returned. Just as Israel is constantly fighting to retrieve what the Nazis looted from Jews in the Holocaust. The historical story is different, but by the same criterion, practice what you preach. These are cultural and historical materials of the Palestinian people.”

    The fact that these items are being held by Israel “creates a large hole in Palestinian research and knowledge,” Sela avers. “It’s a hole for which Israel is responsible. This material does not belong to us. It has to be returned to its owners. Afterward, if we view it intelligently, we too can come to know and understand highly meaningful chapters in Palestinian history and in our own history. I think that the first and basic stage in the process of conciliation is to know the history of the Other and also your own history of controlling the Other.”

    Defense Ministry response

    A spokesperson for the Defense Ministry, which was asked to comment on the holdings in the IDF Archive, the archive contains 642 “war booty films,” most of which deal with refugees and were produced by the UNRWA (the United Nations refugee relief agency) in the 1960s and 1970s. The ministry also noted that 158 films that were seized by the IDF in the 1982 Lebanon War are listed in orderly fashion in the reading-room catalog and are available for perusal by the general public, including Arab citizens and Palestinians.

    As for the Palestinian photographs that were confiscated, the Defense Ministry stated that there is no orderly record of them. There are 127 files of photographs and negatives in the archive, each of which contains dozens of photographs, probably taken between the 1960s and the 1980s, on a variety of subjects, including visits of foreign delegations to PLO personnel, tours of PLO delegations abroad, Palestinian art and heritage, art objects, traditional attire and Palestinian folklore, factories and workshops, demonstrations, mass parades and rallies held by the PLO, portraits of Arab personalities and PLO symbols.

    The statement adds that a few months ago, crates were located that were stamped by their original owners, “PLO/Department of Information and National Guidance and Department of Information and Culture,” during the evacuation of the archive’s storerooms in the Tzrifin base.

    https://israelpalestinenews.org/old-palestinian-photos-films-hidden-idf-archive-show-different-
    #historicisation #Israël #Palestine #photographie #films #archive #histoire #Khalil_Rassass #Ali_Za’arur
    ping @reka @sinehebdo @albertocampiphoto

  • Anti-BDS bill passed Senate, but trouble awaits in House
    Some Democrats are convinced the decision to tie the controversial bill together with motions on aid to Israel and Jordan and sanctions on Syria was designed to spark intra-Democratic fighting
    Amir Tibon Washington
    Feb 10, 2019 11:52 PM
    https://www.haaretz.com/us-news/.premium-anti-bds-bill-passed-senate-but-trouble-awaits-in-house-1.6920012

    WASHINGTON – The Senate passed a bill last week that encourages state governments across the U.S. not to sign contracts with supporters of boycotts against Israel and its settlements in the occupied West Bank. The bill has since been introduced in the House of Representatives, but Congressional sources from both parties told Haaretz in recent days they doubt it will pass the House any time soon.

    The bill in question is called the Combating BDS Act. It passed the Senate as part of a “package” of Middle East-related bills after being introduced by Republican Senator Marco Rubio. The other bills in the package deal with non-controversial, consensus issues such as military aid to Israel and Jordan, and sanctions on the Assad regime in Syria.

    Rubio and Senate Republicans added the anti-BDS bill into the package, setting the stage for an intense fight about it on Capitol Hill. The reason is that civil rights organizations such as the American Civil Liberties Union are concerned that the Combating BDS Act is unconstitutional and harms American citizens’ freedom of speech.

    The bill encourages the implementation of local legislation passed in recent years by half of the states in the U.S., putting limits on state governments’ abilities to sign contracts with supporters of boycotts against Israel or the settlements. Two such laws have been frozen by federal courts in Arizona and Kansas, following lawsuits by state contractors who said the laws harmed their freedom of speech. Similar lawsuits have recently been filed in Texas and Arkansas.

    When the package bill came up for a vote last week, 23 senators voted against it, including one Republican, Rand Paul of Kentucky. Many of those who voted against it clarified that if every aspect of the bill had been voted on separately, they probably would have supported the bills on assistance to Israel and Jordan and on sanctioning Assad, and would have only objected to the BDS bill, mainly because of concerns surrounding freedom of speech.

    Such a vote could take place in the Senate, where Republicans hold the majority, but not in the House, according to the Congressional sources who spoke with Haaretz. Democrats are convinced that the entire purpose of the Republican decision to add the anti-BDS bill into the broader Middle East package was to orchestrate an intra-Democratic fight over the issue, and force many Democrats to choose between their position on the free speech criticism of the bill, and their general opposition to BDS.

    The Democratic leadership in the House, which has a majority ever since the midterm elections, will most likely break up the package into a number of separate bills. That will allow the House to approve the non-controversial bills on security aid to Israel and sanctions on Syria, without immediately setting the stage for a new round of internal party tensions on the “constitutional right to boycott” question.

    While the other bills are probably going to see quick and easy approval, the anti-BDS bill could be up for a lengthy period of debate in the relevant House committees. There could also be an amendment process. In the Senate, for example, one Democratic senator, Gary Peters of Michigan, offered an amendment that would make it absolutely clear that the bill only refers to large companies, not to small businesses or sole proprietors. Another amendment offered to distinguish in the bill’s language between Israel proper and the settlements in the occupied West Bank.

    Lara Friedman of the Foundation for Middle East Peace, one of the most vocal opponents of the legislation, told Haaretz last week that Democrats in the House “can see what happened in the Senate and take a good guess that it will be even more controversial” in their chamber. “The only ones who benefit from seeing Democrats fight amongst themselves on this issue are the GOP and folks in the U.S. and Israel who want to see Israel turned into a weapon for partisan gain,” she added.

    AIPAC, the powerful lobby that supports the Israeli government, is urging Congress to pass the legislation. The organization wrote in its monthly publication, the Near East Report, that “Congress should take up and pass the Combating BDS Act as quickly as possible. This important bipartisan bill seeks both to protect states against claims they are preempting federal authority, and to demonstrate Congress’ strong support for state measures consistent with Congress’ historic commitment to oppose boycotts of Israel.”

    #BDS

    • En complément : attaquer Omar, Tlaib et Ocasio-Cortez, par imputation d’antisémitisme, pour explicitement diviser les Démocrates : McCarthy pressures Democrats to rebuke two Muslim lawmakers over alleged anti-Semitism
      https://www.washingtonpost.com/powerpost/mccarthy-gop-challenge-house-democrats-to-denounce-alleged-anti-semitism/2019/02/08/aef28514-2bae-11e9-b2fc-721718903bfc_story.html

      Republicans are focusing their ire at the two Muslim women in Congress, accusing them of anti-Semitism and pressuring Democratic leaders to rebuke the lawmakers as attitudes in the party toward Israel shift from unquestioned support.

      The pressure on Reps. Ilhan Omar (D-Minn.) and Rashida Tlaib (D-Mich.) is part of a larger GOP effort to drive a partisan wedge into the traditionally nonpartisan relationship between the United States and Israel. Republicans are casting themselves as the more resolute defender of Israel, heightening the party’s appeal to traditionally Democratic Jewish voters.

      […]

      Ralph Reed, the head of the Faith and Freedom Coalition and an ally of the Trump White House, said Republicans are working to “change the center of gravity in the American electorate on the issue of Israel.”

      “The leftward drift of the grass roots of the Democrat Party, away from wholehearted and robust support of Israel, means you have people in that party who see Israel through the prism of apartheid and occupation,” he said. “That’s an opportunity for Republicans to say, ‘That’s not how we see Israel.’ ”

      Some Republicans have pointed to a recent phone call between Rep. Alexandria Ocasio-Cortez (D-N.Y.), the high-profile young leader of her party’s hard-left wing, to British lawmaker Jeremy Corbyn, the head of the Labour Party who has come under intense criticism for tolerating anti-Semitism in his ranks.

      (Accessoirement donc : internationalisation de la manipulation anti-Corbyn…)

  • وسط"تكتّم" شديد ومشاريع أمريكيّة : النقل والنفط والشحن في محور البصرة بغداد إلى – العقبة وعمان- وصولاً إلى « ميناء حيفا » أخر المُفاجآت والمُستجدّات.. مشاريع « تطبيع ثلاثي » بالتلازم مع إضعاف النّفوذ الايراني وطبقة « التخليص » الجمركي تتهيأ لصيف مُزدهر بالأعمال - رأي اليوم
    https://www.raialyoum.com/index.php/%d9%88%d8%b3%d8%b7%d8%aa%d9%83%d8%aa%d9%85-%d8%b4%d8%af%d9%8a%d8%af-%d9%8

    Avec le soutien des USA on s’agiterait beaucoup dans le smilieux concernés pour mettre en oeuvre des liaisons Bassora/Aqaba/Jordanie/Haïfa qui assureraient un transit important d’exportations pétrolières et autres marchandises. Il s’agirait d’un des aspects du « deal du siècle », toujours dans l’esprit d’affaiblir l’Iran. [Signalé il y a longtemps des projets de réseaux ferroviaires fièrement mis en avant par les Israéliens.]

    #deal_du_siècle

  • Israel starts construction on 20-foot-high fence surrounding #Gaza

    Covered in barbed wire and sensors, new fence to sit atop tunnel-blocking subterranean wall and connect to sea barrier.
    The Defense Ministry has begun the final phase of construction of a 20-foot high galvanized steel fence that will completely surround the Gaza Strip, Israeli officials said Sunday.

    The barrier will extend 65 kilometers (40 miles) miles around the enclave and sit atop the subterranean concrete wall Israel is constructing around the Gaza Strip to block terrorist groups’ attack tunnels from the coastal enclave.

    Prime Minister Benjamin Netanyahu said the barriers were needed to “prevent the infiltration of terrorists into our territory,” at the start of weekly cabinet meeting.

    The fence will connect to the barrier recently built out into the Mediterranean Sea from north of Gaza, the Defense Ministry said in a statement.

    The overall Gaza barrier project is due to be completed by the end of 2019, according to the army.

    “On Thursday, we began work on the final component of the Gaza Strip border barrier project. The obstacle is unique and specially designed to protect against the threats from the Strip and to give a superior solution to preventing infiltration into Israeli territory,” said the head of the project, Brig. Gen. (res.) Eran Ofir.

    The barrier project is expected to cost approximately NIS 3 billion ($833 million), with each kilometer of the underground portion of the barrier costing approximately NIS 41.5 million ($11.5 million). The above-ground fence is significantly cheaper, at just NIS 1.5 million ($416,000) per kilometer.

    The new fence surrounding the Gaza Strip will be constructed within Israeli territory, a few dozen meters east of the current shorter, more easily penetrable fencing. The old barrier will not be removed.

    According to the Defense Ministry, the new galvanized steel fence will weigh approximately 20,000 tons and comes equipped with a number of sensors and other “modern security components.”

    The barrier is being constructed jointly by the Israel Defense Forces-Defense Ministry Borders and Security Fence Directorate, run by Ofir, who has overseen the construction of barriers along Israel’s borders with Egypt, Jordan, Syria and Lebanon.

    In 2016, Israel began construction of the new barrier around the Strip, focusing first on the underground portion, following the 2014 Gaza war in which Hamas used subterranean attack tunnels to deadly effect against Israeli troops.

    Over the past two years, work has persisted on the underground sensor-studded concrete wall, despite regular riots and clashes along the border and occasional attacks on the construction sites.

    In addition, the Defense Ministry built a barrier extending out from Israel’s coast aimed at preventing maritime infiltration from Gaza, as occurred in the 2014 war when a team of Hamas naval commandos landed on the beach near the community of Kibbutz Zikim before they were killed by Israeli forces. Construction of the undersea wall and breakwater was completed last month.

    The new above-ground fence will begin at the Egyptian-Israeli-Gaza border, near Kerem Shalom, and will continue out to the sea barrier, according to the Defense Ministry.

    “The above-ground barrier… is another important element in the defense of the [Israeli] communities surrounding Gaza, which already includes: the sea barrier, which provides a response to terrorist infiltration from the sea to the west, and the underground barrier that surrounds the Strip and is meant to prevent the digging of terror tunnels into Israel,” the ministry said.

    The military proposed building the barrier following the 2014 Gaza war, known in Israel as Operation Protective Edge. During the fighting, Hamas made extensive use of its tunnel networks to send fighters into Israel as well as to move its terrorist operatives and munitions within the Gaza Strip.

    Hundreds of people, some Israeli and others from abroad, are involved in the project, wearing flak jackets and under guard by IDF soldiers as protection against attack from terror groups in the Strip.

    Concrete factories were built next to the Gaza Strip to speed up construction.

    To build the underground wall, the workers use a hydromill, a powerful piece of drilling equipment that cuts deep, narrow trenches into the earth, which was brought to Israel from Germany.

    In addition to opening up the ground where the barrier will be constructed, the hydromill also exposes any previously undiscovered or newly dug Hamas tunnels that enter Israeli territory. The space left behind by the hydromill — and any Hamas tunnels that get in the way — is then filled with a substance known as bentonite, a type of absorbent clay that expands when it touches water.

    This is meant to prevent the trenches from collapsing, but also has the additional benefit of indicating the presence of a tunnel, as the bentonite would quickly drain into it. Workers then pour regular concrete into the trench. Metal cages with sensors attached are then lowered into the concrete for additional support.


    https://www.timesofisrael.com/israel-starts-construction-on-20-foot-high-fence-surrounding-gaza/amp
    #murs #barrières_frontalières #frontières #Israël
    ping @reka

  • Israel just admitted arming anti-Assad Syrian rebels. Big mistake - Middle East News
    Haaretz.com - Daniel J. Levy Jan 30, 2019 5:03 PM
    https://www.haaretz.com/middle-east-news/.premium-israel-just-admitted-arming-anti-assad-syrian-rebels-big-mistake-1

    In his final days as the Israel Defense Forces’ Chief of Staff, Lieutenant General Gadi Eisenkot confirmed, on the record, that Israel had directly supported anti-Assad Syrian rebel factions in the Golan Heights by arming them.

    This revelation marks a direct break from Israel’s previous media policy on such matters. Until now, Israel has insisted it has only provided humanitarian aid to civilians (through field hospitals on the Golan Heights and in permanent healthcare facilities in northern Israel), and has consistently denied or refused to comment on any other assistance.

    In short, none other than Israel’s most (until recently) senior serving soldier has admitted that up until his statement, his country’s officially stated position on the Syrian civil war was built on the lie of non-intervention.

    As uncomfortable as this may initially seem, though, it is unsurprising. Israel has a long history of conducting unconventional warfare. That form of combat is defined by the U.S. government’s National Defense Authorization Act for Fiscal Year 2016 as “activities conducted to enable a resistance movement or insurgency to coerce, disrupt or overthrow an occupying power or government by operating through or with an underground, auxiliary or guerrilla force in a denied area” in the pursuit of various security-related strategic objectives.

    While the United States and Iran are both practitioners of unconventional warfare par excellence, they primarily tend to do so with obvious and longer-term strategic allies, i.e. the anti-Taliban Northern Alliance fighters in Afghanistan, and various Shia militias in post-2003 Iraq.

    In contrast, Israel has always shown a remarkable willingness to form short-term tactical partnerships with forces and entities explicitly hostile to its very existence, as long as that alliance is able to offer some kind of security-related benefits.

    The best example of this is Israel’s decision to arm Tehran during the Iran-Iraq War, despite the Islamic Republic of Iran’s strong anti-Zionist rhetoric and foreign policy. During the 1980s, Iraq remained Jerusalem’s primary conventional (and arguably existential) military threat. Aiding Tehran to continue fighting an attritional war against Baghdad reduced the risk the latter posed against Israel.

    Similarly, throughout the civil war in Yemen in the 1960s, Israel covertly supported the royalist Houthi forces fighting Egyptian-backed republicans. Given Egypt’s very heavy military footprint in Yemen at the time (as many as a third of all Egyptian troops were deployed to the country during this period), Israelis reasoned that this military attrition would undermine their fighting capacity closer to home, which was arguably proven by Egypt’s lacklustre performance in the Six Day War.

    Although technically not unconventional warfare, Israel long and openly backed the South Lebanon Army, giving it years of experience in arming, training, and mentoring a partner indigenous force.

    More recently, though, Israel’s policy of supporting certain anti-Assad rebel groups remains consistent with past precedents of with whom and why it engages in unconventional warfare. Israel’s most pressing strategic concern and potential threat in Syria is an Iranian encroachment onto its northern border, either directly, or through an experienced and dangerous proxy such as Hezbollah, key to the Assad regime’s survival.

    For a number of reasons, Israel committing troops to overt large-scale operations in Syria to prevent this is simply unfeasible. To this end, identifying and subsequently supporting a local partner capable of helping Israel achieve this strategic goal is far more sensible, and realistic.

    Open source details of Israel’s project to support anti-Assad rebel groups are sparse, and have been since the outbreak of the Syrian civil war.

    Reports of this first arose towards the end of 2014, and one described how United Nations officials had witnessed Syrian rebels transferring injured patients to Israel, as well as “IDF soldiers on the Israeli side handing over two boxes to armed Syrian opposition members on the Syrian side.” The same report also stated that UN observers said they saw “two IDF soldiers on the eastern side of the border fence opening the gate and letting two people enter Israel.”

    Since then, a steady stream of similar reports continued to detail Israeli contacts with the Syrian rebels, with the best being written and researched by Elizabeth Tsurkov. In February, 2014 she wrote an outstanding feature for War On The Rocks, where she identified Liwaa’ Fursan al-Jolan and Firqat Ahrar Nawa as two groups benefiting from Israeli support, named Iyad Moro as “Israel’s contact person in Beit Jann,” and stated that weaponry, munitions, and cash were Israel’s main form of military aid.

    She also describes how Israel has supported its allied groups in fighting local affiliates of Islamic State with drone strikes and high-precision missile attacks, strongly suggesting, in my view, the presence of embedded Israeli liaison officers of some kind.

    A 2017 report published by the United Nations describes how IDF personnel were observed passing supplies over the Syrian border to unidentified armed individuals approaching them with convoys of mules, and although Israel claims that these engagements were humanitarian in nature, this fails to explain the presence of weaponry amongst the unidentified individuals receiving supplies from them.

    Writing for Foreign Policy in September 2018, Tsurkov again detailed how Israel was supporting the Syrian rebel factions, stating that material support came in the form of “assault rifles, machine guns, mortar launchers and transport vehicles,” which were delivered “through three gates connecting the Israeli-occupied Golan Heights to Syria - the same crossings Israel used to deliver humanitarian aid to residents of southern Syria suffering from years of civil war.” She also dates this support to have begun way back in 2013.

    The one part of Israel’s involvement in the Syrian Civil War which has been enthusiastically publicised, though, has been its ongoing humanitarian operations in the Golan. Dubbed “Operation Good Neighbor,” this was established in June 2016, and its stated aim is to “provide humanitarian aid to as many people as possible while maintaining Israel’s policy of non-involvement in the conflict.”

    Quite clearly, this is - at least in parts - a lie, as even since before its official commencement, Israel was seemingly engaging with and supporting various anti-Assad factions.

    Although Operation Good Neighbor patently did undertake significant humanitarian efforts in southern Syria for desperate Syrian civilians (including providing free medical treatment, infrastructure support, and civilian aid such as food and fuel), it has long been my personal belief that it was primarily a smokescreen for Israel’s covert unconventional warfare efforts in the country.

    Although it may be argued that deniability was initially necessary to protect Israel’s Syrian beneficiaries who could not be seen to be working with Jerusalem for any number of reasons (such as the likely detrimental impact this would have on their local reputation if not lives), this does not justify Israel’s outright lying on the subject. Instead, it could have mimicked the altogether more sensible approach of the British government towards United Kingdom Special Forces, which is simply to restate their position of not commenting, confirming, or denying any potentially relevant information or assertions.

    Israel is generous in its provision of humanitarian aid to the less fortunate, but I find it impossible to believe that its efforts in Syria were primarily guided by altruism when a strategic objective as important as preventing Iran and its proxies gaining a toehold on its northern border was at stake.

    Its timing is interesting and telling as well. Operation Good Neighbor was formally put in place just months after the Assad regime began its Russian-backed counter-offensive against the rebel factions, and ceased when the rebels were pushed out of southern Syria in September 2018.

    But it’s not as if that September there were no longer civilians who could benefit from Israeli humanitarian aid, but an absence of partners to whom Israel could feasibly directly dispatch arms and other supplies. Although Israel did participate in the rescue of a number of White Helmets, this was done in a relatively passive manner (allowing their convoy to drive to Jordan through Israeli territory), and also artfully avoided escalating any kind of conflict with the Assad’s forces and associated foreign allies.

    Popular opinion - both in Israel and amongst Diaspora Jews - was loud and clear about the ethical necessity of protecting Syrian civilians (especially from historically-resonant gas attacks). But it’s unlikely this pressure swung Israel to intervene in Syria. Israel already had a strong interest in keeping Iran and its proxies out southern Syria, and that would have remained the case, irrespective of gas attacks against civilians.

    Although Israel has gone to great lengths to conceal its efforts at unconventional warfare within the Syrian civil war, it need not have. Its activities are consistent with its previous efforts at promoting strategic objectives through sometimes unlikely, if not counter-intuitive, regional partners.

    Perhaps the reason why Eisenkot admitted that this support was taking place was because he knew that it could not be concealed forever, not least since the fall of the smokescreen provided by Operation Good Neighbor. But the manner in which Israel operated may have longer-term consequences.

    Israel is unlikely to change how it operates in the future, but may very well find future potential tactical partners less than willing to cooperate with it. In both southern Lebanon and now Syria, Israel’s former partners have found themselves exposed to dangers borne out of collaboration, and seemingly abandoned.

    With that kind of history and record, it is likely that unless they find themselves in desperate straits, future potential partners will think twice before accepting support from, and working with, Israel.

    For years, Israel has religiously adhered to the official party line that the country’s policy was non-intervention, and this has now been exposed as a lie. Such a loss of public credibility may significantly inhibit its abilities to conduct influence operations in the future.

    Daniel J. Levy is a graduate of the Universities of Leeds and Oxford, where his academic research focused on Iranian proxies in Syria, Lebanon, Iraq and Palestine. He lives in the UK and is the Founding Director of The Ortakoy Security Group. Twitter: @danielhalevy

    #IsraelSyrie

  • Une possible nomination française à l’ONU fait grincer des dents
    24 janvier 2019 Par Thomas Cantaloube
    https://www.mediapart.fr/journal/international/240119/une-possible-nomination-francaise-l-onu-fait-grincer-des-dents?onglet=full

    François Zimeray (main tendue, au centre), accompagnant Emmanuel Macron lors de la visite de ce dernier au Danemark en août 2018. C’est après cette rencontre que le président aurait décidé d’appuyer la nomination de l’ambassadeur au HCDH. © Reuters

    L’ancien ambassadeur François Zimeray est soutenu par l’Élysée pour devenir haut-commissaire adjoint aux droits de l’homme de l’ONU. Une promotion que les ONG et certains diplomates au Quai d’Orsay souhaiteraient éviter, car le candidat est jugé trop proche du gouvernement israélien.
    (...)
    Aujourd’hui, ceux qui alertent sur sa possible accession au poste d’adjoint de Michelle Bachelet, qui répond directement au secrétaire général des Nations unies, le font pour deux raisons : son entrisme et son indéfectible soutien à Israël. François Zimeray a fait toute une partie de sa carrière politique dans l’ombre de Laurent Fabius, dont il est très proche : il fut son témoin de mariage et maire du Petit-Quevilly, dans l’agglomération de Rouen, fief de l’ex-premier ministre. Avocat d’affaires reconverti dans l’humanitaire, il a été très actif dans les années 2000 pour mobiliser sur la question du Darfour aux côtés de Bernard-Henri Lévy et de Bernard Kouchner. Ostensiblement socialiste, il est néanmoins nommé en 2008 (sur ordre de l’Élysée occupé par Nicolas Sarkozy et de Kouchner) ambassadeur de France pour les droits de l’homme.
    (...)
    François Zimeray remplit bien les trois cases moquées par la CFDT : ami, courtisan et réfugié du suffrage universel. De 1999 à 2004, il a été député européen, placé sur la liste socialiste par Fabius. Mais à la fin de son mandat, il n’est pas reconduit par le PS, qui choisit de l’écarter. Il a fait tiquer beaucoup de socialistes par ses prises de position systématiques en faveur d’Israël et par ses dénonciations de l’Autorité palestinienne. La plupart de ses interventions au Parlement européen concernent en effet ces sujets. Il s’y illustre notamment en dénonçant les manuels scolaires palestiniens, qu’il accuse de prêcher la haine, et pousse l’Office antifraude de l’Union européenne à ouvrir une enquête sur le financement du terrorisme via un détournement des aides budgétaires de l’Europe par l’Autorité palestinienne. Une enquête qui durera une année et ne soulèvera aucun lièvre.

    François Zimeray ne cache pas son amitié et son soutien à Israël et à la lutte contre l’antisémitisme. Il est le cofondateur du cercle Léon-Blum, qui remplace en marge du PS l’association Socialisme & Judaïsme, et du groupe MedBridge qui organise des conférences et surtout des voyages de députés européens en Israël, dans les territoires palestiniens et en Jordanie. Tout en prêchant la lutte contre l’antisémitisme (et parfois contre l’antisionisme, quand les deux ne sont pas confondus) et en faveur d’une paix équitable au Proche-Orient, ces organes sont perçus par beaucoup à gauche comme « des lobbys pro-israéliens », selon le mot d’un ancien élu socialiste qui a côtoyé Zimeray. « En soi, ce ne serait pas gênant s’il s’agissait de défendre Israël, mais, bien souvent, ces associations soutiennent les politiques du gouvernement israélien, qui a dérivé à l’extrême droite depuis vingt ans. » (...)

  • Palestine Underground, super documentaire d’une demi heure de Jessica Kelly, sur la scène underground en Palestine (48 et 67), la musique électro, techno, rap etc., entre autres avec Sama (2018)
    https://www.youtube.com/watch?v=M-R8S7QwO1g

    Et, à propos de Sama :

    SAMA : « On venait de Ramallah, Bethléem, Jéricho, Gaza »
    Eric Carpentier, So Foot, le 15 janvier 2019
    https://www.sofoot.com/sama-on-venait-de-ramallah-bethleem-jericho-gaza-464836.html

    Figure centrale de la nouvelle scène électronique palestinienne, SAMA’ fait bouger les têtes et les lignes de la techno. Mais ce qu’elle préfère, c’est encore le football. La preuve : elle a fait partie de la première équipe nationale féminine de Palestine. Entretien avec une pionnière.

    Il y a vraiment de la politique dans le football, ça va main dans la main dès qu’on parle d’équipes nationales. Surtout dans le cas palestinien. Il y a deux ans environ, l’Arabie saoudite ne voulait pas venir jouer en Palestine, ils nous ont demandé d’aller jouer en Jordanie. Il y avait toute une discussion autour de ça. Alors qu’on voulait juste jouer au foot ! Donc il y a cet aspect-là, mais aussi l’aspect collectif, communautaire du football. Ça crée une atmosphère, tu peux voir des gens d’horizons différents se réunir. Et ça, déjà, c’est politique. Il y a cette idée d’aller au combat ensemble.

    Sama - The Beating Wound (2014)
    https://www.youtube.com/watch?v=OlrmsNtVYfw

    #Palestine #Sama #Muqataa #Musique #Musique_et_politique #Underground #Electro #Techno #Rap #Rave #Football

  • Défier le racisme : le calvaire d’une musicienne palestinienne à l’aéroport Ben Gourion
    14 janvier 2019 – Nai Barghouti – Source : Mondoweiss
    Traduction : SF pour l’Agence Media Palestine
    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2019/01/17/defier-le-racisme-le-calvaire-dune-musicienne-palestinienne-a-l

    Une des caractéristiques les plus dangereuses des régimes d’oppression coloniale est qu’ils font en sorte d’occuper l’esprit des opprimés et pas seulement leur terre.

    Nous sommes arrivées à l’aéroport et j’essayais de convaincre ma mère de ne pas attendre que j’en aie fini avec le contrôle déshumanisant de « sécurité », comme elle le fait toujours. Alors que j’aime toujours voir son visage à distance, derrière l’épaisse vitre, faisant un signe de la main rassurant, je déteste vraiment la voir en colère mais impuissante face aux agents racistes de la sécurité d’Israël essayant de m’humilier juste pour ce que je suis – une Palestinienne. Je l’ai suppliée de partir, mais elle a insisté : « Je ne peux vraiment pas te laisser dans cet endroit horrible. On ne sait jamais ce qui va arriver ». Elle avait raison !

    Mon nom arabe sur mon passeport a immédiatement trahi mon identité, une invite à leur traitement « royal ». Lorsque l’officière de sécurité m’a demandé si je parlais hébreu et que j’ai dit non, elle a été visiblement fâchée. Lorsqu’elle m’a demandé ce que je faisais à Amsterdam et que j’ai répondu que j’étudiais le jazz, elle n’a pu contenir plus longtemps ses ondes racistes. Comment pouvais-je aussi brutalement démolir son stéréotype sectaire des « femmes arabes » ? Elle m’a dit que je devais passer par une « fouille au corps » intrusive.

    Je l’ai aussitôt accusée de racisme, de profilage racial et de vouloir se venger de moi pour ce que je suis et ce que je fais. Elle a hurlé en retour qu’elle faisait son travail. Je lui ai rappelé que de nombreux crimes innommables ont été perpétrés dans l’histoire sous ce prétexte immoral.

    Elle a pris sa revanche en prétendant que mon ordinateur portable ne satisfaisait pas au contrôle de sécurité et que donc je ne pouvais le prendre dans l’avion. Cela, en dépit du fait qu’elle m’avait demandé de l’ouvrir et de l’allumer, ce que j’avais fait sans problème. Elle me dit qu’ils me l’enverraient pas la poste à mon adresse d’Amsterdam. J’ai ri à son effronterie et j’ai énergiquement refusé. Je sais d’expérience, et de celles d’autres Palestiniens, que laisser son ordinateur aux mains des services de sécurité de l’aéroport Ben Gourion signifie qu’il sera invariablement piraté, abîmé ou « perdu ».

    Je lui ai dit que je ne pouvais pas voyager sans mon ordinateur étant donné qu’il contient toutes mes notes de musique et de cours et que sans lui je ne peux assister à aucun de mes cours.

    Son superviseur a soutenu sa décision vindicative, aussi ai-je été contrainte de rater mon avion. J’ai pris mon ordinateur et me suis rendue là où ma mère attendait, inquiète. Elle m’a accueillie en me prenant dans se bras le plus tendrement et en versant quelques larmes, puis elle a dit : « Ne t’en fais pas, nous allons trouver une solution. Je suis si fière de toi ! ».

    Le lendemain, elle m’a conduite à la frontière terrestre avec la Jordanie. Après une nuit délicieuse en famille à Amman, à profiter des célèbres tourtes épinards-fromage blanc de ma grand-tante, j’ai pris l’avion à l’aéroport accueillant d’Amman et je suis arrivée en toute sécurité à Amsterdam, munie de mon ordinateur, en toute dignité. (...)

    #frontières #BenGourion #Israel

  • La coalition menée par Washington annonce le début de « son processus de retrait » de #Syrie
    https://www.france24.com/fr/20190111-syrie-etats-unis-coalition-internationale-retrait-americain-syrie

    Cette coalition qui réunit une soixantaine de pays a été formée autour des États-Unis et de la France à l’été 2014. Elle compte notamment l’Australie, le Canada, le Danemark, l’Allemagne, l’Italie, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Norvège ou l’Espagne. Aux côtés des nations occidentales, figurent l’Arabie Saoudite, les Émirats arabes unis, le Maroc, la Jordanie, Bahreïn, le Qatar ou encore la Turquie.

  • En 2011, « Le Monde » écrivait :
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2011/06/16/syrie-la-derniere-carte-de-bachar-al-assad_1536986_3232.html

    Sans l’Iran, le régime syrien revient dans le #giron_arabe traditionnel.

    En 2019 l’objectif resterait le même, malgré l’Iran
    https://www.france24.com/fr/20190103-syrie-bachar-assad-diplomatie-retour-ligue-arabe

    Interrogé par France 24, Mohammad al-Hammadi, politologue basée à Dubaï, estime de son côté [...] : « J’estime que les Arabes ont beaucoup perdu en coupant les ponts avec les Syriens, je parle du pays, et non pas du régime ou de Bachar al-Assad. Le boycott arabe a eu des conséquences directes sur le sort de la population, il faut donc que la Ligue arabe prenne une décision claire, pour que la #Syrie retourne dans le giron arabe ».

    • Arab nations inch toward rehabilitating Syria’s Assad
      https://apnews.com/beb8390d4a4e4e26accff0b26995fa28

      The debate now appears to be about when, not whether, to re-admit Syria to the Arab League. At a meeting in Cairo on Wednesday, Egyptian Foreign Minister Sameh Shukri said Syria’s return to the League is connected to developments on the political track to end the crisis. Some officials in Lebanon insist Syria should be invited to an Arab economic summit the country is hosting next week, although final decision rests with the League.

      “It could happen slower or faster, but if Assad is going to stay where he is, then obviously countries in the region are going to try to make the best of that situation,” said Aron Lund, a fellow with The Century Foundation. “American politicians can sit in splendid isolation on the other side of an ocean and pretend Syria isn’t what it is,” he said. “But King Abdullah of Jordan can’t.”

      Les MSM occidentaux adorent cette photo avec Bachir du Soudan.

  • US Senators vote down anti-BDS, pro-Israeli bill
    Jan. 10, 2019 12:23 P.M. (Updated : Jan. 10, 2019 2:33 P.M.)
    http://www.maannews.com/Content.aspx?ID=782215

    WASHINGTON (Ma’an) — The United States Senate voted down in a cloture vote, on Tuesday, a bill aimed at fighting boycott of Israel spearheaded by the Boycott, Divestment and Sanctions (BDS) movement.

    Republican Senators Marco Rubio, James Risch, Cory Gardner, and Mitch McConnell proposed the Senate’s first 2019 bill, S.B.1, “Strengthening America’s Security in the Middle East Act of 2019.”

    The bill shields Israel for its ongoing human rights violations against the Palestinian people and calls to punish those that engage in boycotting Israel for violating international law and human rights.

    Rubio’s proposed legislation also included a number of bills regarding US security assistance to Israel and Jordan, as well as a set of new steps against the Syrian regime of President Bashar Assad.

    The bill was voted down 56-44, short of the 60-vote threshold in the US Senate, with all but four Democrats voting against.

    Forty-three Senate Democrats, including many who have previously supported legislation against BDS and in favor of security assistance to Israel, voted against proceeding the debate on the bill.

    According to a press statement by the Institute For Middle East Understanding (IMEU), the bill would have also codified into law $38 billion in defense assistance for Israel over 10 years and would protect states and local governments that pass laws punishing individuals and companies who endorse the boycott, divestment and sanction of Israel in support of Palestinian human rights.

    Zoha Khalili, staff attorney with Palestine Legal, said “Our elected officials’ desire to shield Israel from scrutiny for its systematic violations of Palestinian rights cannot justify undermining our constitutional rights.”

    #BDS

  • Houari.Boumediene : un grand analyste et fin stratège, un fier nationaliste, un humaniste, il aimait son pays et son peuple. – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/12/27/houari-boumediene-un-grand-analyste-et-fin-stratege-un-fier-

    « UN PEUPLE IGNORANT, EN EFFET, EST UN PEUPLE SUSCEPTIBLE D’ÊTRE EXPLOITÉ, SOIT PAR L’ÉTRANGER SOIT PAR UNE CLASSE QUELCONQUE, CAR IL N’EST PAS EN MESURE D’ACCÉDER À LA CONNAISSANCE. UN PEUPLE IGNORANT S’EXPOSE À TOUS LES DANGERS .C’EST POUR CELA QUE LA RÉVOLUTION RÉSERVE LA PRIORITÉ AU DÉVELOPPEMENT DE L’ENSEIGNEMENT » MESSAGE À LA NATION 31/10/66

    Au-dedans,les options de H. Boumediene se sont précisées en son temps, raffermies et affirmées petits à petits à travers ses propres discours. 
    Au dehors, la voix de H. Boumediene était écoutée, son conseil était recherché, ses décisions étaient prises au sérieux car l’Algérie se mettait à se tenir debout avec sa vitalité politique, économique, culturelle et même sociale. 
    S’il est bien des vertus que nous en tant que génération de H. Boumediene voudrions affecter à ce recueil de mémoire d’un passé récent riche en événement culturel , économique et politique ,c’est un refus qui consiste à rejeter l’état actuel de ceux qui ont en main la destinée de ce très beau et grand pays .Ce pays est conduit et géré et ce depuis la disparition de H. Boumediene ,par un régime de gabegie, de l’indifférence totale de la corruption généralisée et de la médiocrité qui a permis d’ effacer le Rêve , l’ Espérance, l’Utile et l’Agréable ou l’Art n’est plus mis en valeur. 
    « L’Algérie n’est pas une simple expression géographique mais plutôt un programme d’action et une philosophie politique »discours aux cadres du parti Tiziouzou 18/11/74 
    Le destin de l’Algérie est suspendu, et le choix s’impose aujourd’hui et non demain à moins que le changement soit fait par le « yo-yo » des forces du mal qui travaillent à la destruction de ce beau pays et de son oblitération générale en « médiocrisant » les centres de culture et en éliminant les centres de recherche ( instituts et universités). Je sais pertinemment du fond de ma tête, de mon âme et conscience, de mes forces vives que sans justice sociale, il ne pourrait y avoir de paix, ni de salut dans ce pays. Et ceci est bien un geste, un ton dont l’écho à travers le temps d’hier, d’aujourd’hui et de demain ; c’est une attitude claire, une expression qui se nourrissait dans le visage du feu H. Boumediene qui était un véritable autoritaire mais pas dictateur car la parole était donnée aux doctes et universitaires plus qu’aux mauvais politiciens de son temps. Son habit et son décor font de lui un homme de valeur respectable, H. Boumediene sait profondément et pertinemment que la justice et la dignité représentent le mobile à grande vitesse qui mène la société vers la prospérité et la paix sociale. 
    Il est clair que chaque régime quel qu’il en soit a pour règle en générale, de faire oublier, de gommer parfois ou noircir son prédécesseur même si c’est un proche de lui ; croyant l’effacer de l’histoire du pays, mettant en avant les fautes, erreurs pour masquer les siennes. Alors, pour ce qui est d’un chef d’état ses accomplissements positifs ; nul n’a le droit de l’évacuer de la mémoire d’un peuple. 
    Par cette modeste contribution, mettre à la disposition de l’opinion public algérienne qui est trop préoccupée par les agitations moroses du pays et contraint tôt ou tard d’opérer un véritable choix de société plus égalitaire via la véritable démocratie. Ce projet de société aurait pu être opérer pendant la période de l’Age d’or ou le pays avait un mérite celui d’avoir implanté un type spécifique algérien de la politique et qui semble de nouveau en sommité en raison des manifestations spirituelles qui s’attachent au nom et à l’œuvre de H. Boumediene, peut être que la priorité n’était pas encore à l’ordre du jour car le temps était bien utile et nécessaire. Laissant une marge pour ceux qui considèrent H. Boumediene ; sa politique était loin d’être positive c’est un droit incontestable et respectable mais un excès allant plus loin et sont prêt à mettre sur le compte de H. Boumediene ce qui arrive aujourd’hui comme mal au pays .En tant que démocrate qui défend les bienfaits de H. Boumediene, elles seront appuyés par des intuitions émanant de ces discours, de l’impression de ses actes et paroles et des sentiments qui paraphent nôtre jugement. Car l’Algérie n’est pas malade de son corps mais bien de son esprit d’aujourd’hui car après H. Boumediene il y avait la décennie faste (pour une vie meilleurs) qui était trompeuse, ensuite la décennie noire( terrorisme) fabriquée par la stratégie du chaos , suivie de la décennie perdue( démocratie de façade) liquidation du poids économique de l’Algérie et enfin nous y sommes dans la décennie pourrie( capitalisme sauvage) ou valeurs ,morales , principes ,droit et normes ne veulent rien dire . Le destin de l’Algérie est suspendu et le choix n’est pas encore amorcé… en attendant le réveil du peuple qui dort encore oubliant sa dignité ! 
    « Dans notre proclamation du 19 juin 1965, nous avons promis de restituer à ce pays, en premier lieu sa dignité. Voilà aujourd’hui que cette dignité représente la caractéristique dominante de la personnalité de notre peuple, en proclamant que le peuple algérien était l’unique détenteur de la souveraineté » Meeting à Médéa 04/06/69 
    Dès son jeune âge, Houari. Boumediene était une personne très et trop occupé de son pays meurtri pendant la colonisation, déchiré pendant la guerre et après l’indépendance. Pour ceux, qu’ils l’ont traités de fasciste, d’assassin et de bien trop d’autres mauvais qualificatifs suite au redressement du 19 juin 1965. 
    Cependant et à travers ses interviews, et une multitudes de ses discours, et les entretiens qu’il l’avait eu avec Paul Balta*1 qui avait le sang arabe ,H. Boumediene parlait selon les propos de P.Balta d’une voix très douce, sachant placé ses mots dans un contexte qui se veut à lui sans être un « rêveur », pesant et articulant très bien ses mots qui se confondent avec la paix ,la justice, l’équité ,la dignité, le respect, la fermeté et bien d’autres mots propres au bien être de l’homme.Et entre deux phrases, il investit un silence d’or remarquable et laisse communiquer ses yeux pétillants et perçants à la fois, donnant l’air d’un véritable« rêveur ». 
    C’est un homme qui sait très bien manipuler le geste à la parole et la parole au geste, il est celui qui fait toujours ce qu’il dit et dit toujours ce qu’il faut faire, dans le cadre du bien, du juste , du vrai et parfois même du beau et de l’agréable. 
    De loin H. Boumediene était qualifié comme un inégal impénétrable comme disait Ania Franco*2.Il était austère et timide, d’un contact bien compliqué que l’on ne pense. 
    Lors de la conférence des non alignés à Alger en 1973, ses portraits fusaient et se multipliaient à travers les unes de la presse internationale et chacun se permettait de mettre son grain de sel en avant ; ce qui les étonne ensuite .Par contre H. Boumediene n’avait pas changé, ses actions, ses comportements à l’intérieur du pays. Il misait sur la stabilité du pays, la réussite politique et le triomphe d’un homme d’état exemplaire que le sommet des non-alignés lui a permis de lui confectionner une stature à l’échelle internationale pour le profit de la dignité de l’algérien et de l’Algérie. Cet événement politique, lui avait permis d’effacer ce visage que l’on lui avait attribué comme d’un loup affamé et ironique qui inquiétait bien des personnalités et des journalistes du monde politique, culturel et médiatique. 
    Ses sourires étaient parfois en éclats, se fondaient par la suite en public ; le temps est passé ou il dissimulait ses sourires derrières ses mains préférant sourire, très souvent avec les fellahs, les travailleurs, la jeunesse, les intellects et les petites lambadas. 
    En public, Le cigare de Fidèle Castro ne le quittait pas, de même que le burnous noir, un bien noble et sacré des grands des hauts plateaux. H.Boumediene voulait donnait une stature nouvelle de « l’algérien lambda » qu’il soit ouvrier au sens de l’industrialisation, fellah au sens de la révolution agraire, étudiant au sens universel , jeune au sens culturel et travailleur au sens de la création de la richesse. De nouveaux êtres pleins d’orgueil à partir du plein sens d’équité et de justesse dépassant la fraternité pour en fin de compte faire de l’Algérie un pays fier et orgueilleux à la fois par l’instauration d’une nouvelle culture algérienne et d’un nouveau algérien ombrageux c’est-à-dire qui s’inquiétait pour la moindre raison et à la moindre saison. 
    Au lendemain de la conférence des non alignés, H. Boumediene professera du haut de la tribune internationale d’Alger, très haut et bien fort qu’un pays ne peut jouer un rôle international que s’il est vraiment : 
    stable. 
    totalement indépendant au sens large du terme. 
    s’il amorce le décollage économique. 
    Ces trois principes clés que l’Algérie de son temps faisait des efforts louables, pour les atteindre, permettaient de représenter le pays en tant que« phare du tiers monde ».L’Algérie était devenue un pôle d’attraction parce qu’elle s’est attelée à la bataille du développement par plan interposé. Tout cela s’identifiait au sentiment national et que le bonheur et le progrès de notre peuple se construisaient autour de notre digne personnalité distincte, tout en admettant que la liberté, la nation, la justice , la dignité et l’équité qui représentent la dimension universelle, mais au fait le produit n’est que l’origine de la culture progressiste ou le peuple ne devrait consommer que ce qu’il a produit, en nourriture, en santé, en transport, en habit, en amusement et en éducation. La culture au sens prôné par H. Boumediene c’est ce qui permettait à l’homme d’ordonner sa vie pour donner ce qu’il a de bien, de beau, d’utile et de nécessaire. 
    La culture est la représentation d’une économie , d’un style de vie, de rapports sociaux bien déterminés à un moment de la vie des hommes libres qui lui impliquent une orientation, un style, une sensibilité conforme aux conditions d’existence rencontrées comme aux règles sociales bien raffinées. H.Boumediene pensait dans l’avenir ,à concevoir un nouveau contexte pour mettre en évidence toutes nos caractéristiques et nos particularismes afin d’affirmer les composantes de notre personnalité algérienne et de notre authenticité. 
    « L’Algérie est à nous tous. Il est intolérable qu’une fraction de la population vive dans l’opulence et que l’autre vive dans le dénuement. Toutes les religions rejettent pareille chose. Notre religion n’y manque pas. Le prophète Mohamed était pauvre, il vivait de son travail, bien qu’investi de sa mission céleste » Meeting à Boufarik le 02/10/66 
    Le mot développement et culture revenaient souvent et en permanence dans sa bouche et dans ses discours. H. Boumediene en tant que chef d’état est entré dans la révolution depuis son très jeune Age. Il avait fait de la révolution algérienne sa deuxième religion tout en laissant de coté sa vie personnelle qui devrait lui permettre de s’occuper de son être et de sa famille sinon de vivre le quotidien d’un simple lambda .Il dira, par ailleurs :« quand on est très haut et on regarde devant soi, on ne voit pas le ciel, on ne voit que le ravin ». 
    H. Boumediene savait pertinemment que très peu de chefs d’état du tiers monde meurent dans leur lit de vieillesse sauf que lorsqu’il s’agit de président ! 
    Pour H. Boumediene une course à la montre était engagée, il dira à cet effet : « lorsque je ne travaille pas je m’ennuie à mourir » ; l’institution de la présidence se confondait avec H. Boumediene car il avait l’habitude des longues réunions de nuits, beaucoup de personnalités lui ont reproché la personnalisation du pouvoir, mais en réalité c’était le contraire ; H. Boumediene déléguait des pans entiers de son autorité à ses ministres, ils étaient des ministrables face à ceux d’aujourd’hui et quand à ses membres du conseil de la révolution ou il dira clairement haut et fort que : « la réussite de la révolution est le fruit du conseil de la révolution par contre l’échec je l’assumerai personnellement ». 
    H. Boumediene ne saisi le problème que lorsqu’ il s’agit d’un secteur névralgique (pétrole-parti-Révolution agraire –diplomatie..) ensuite il l’abandonne quand la crise s’atténue face à sa résolution. 
    « Le non Alignement trouve sa raison d’être dans la défense des causes justes contre toute forme d’hégémonie politique et de domination économique. Son action vise avant tout l’émancipation des peuples, dans le cadre d’une coopération internationale basée sur l’égalité des états, le respect des souverainetés et l’instauration d’une paix juste dans le monda »Révolution Africaine N° 498 du 7 au 13/09/73 
    Exemple en 1976, l’éclatement de l’affaire du Sahara occidentale, H. Boumediene s’est senti menacé de l’extérieur, il ne prenait aucune décision sans avoir délibérer avec la direction politique et même avec certains doctes. En 1974, H.Boumediene avait beaucoup appris les cours de politisation interne et externe (conférence internationale-échanges…) ; le fait de bien écouter et comprendre, des opinions différentes des siennes, lui ont permis de se faire une idée de ce qui se passe chez soi.Il dira en ce sens que les expériences acquises lui ont permis de découvrir que les européens qui se prétendent comme des paternalistes suivis avec d’attitudes hautaines, se trompent en croyant que les chefs d’état et non des présidents du tiers-monde se retrouvent entre eux pour uniquement s’amuser. L’exemple de la conférence des non alignés que les occidentaux n’avaient pas pris au sérieux, mais suite à la crise du pétrole,lorsqu’ils ont eu un peu froid, ils ont commencé à écouter ce petit tiers –monde. 
    H. Boumediene dira par la suite que les relations internationales ne sont pas imprégnées d’une certaine morale universelle mais bel et bien d’un rapport de force ou la loi du plus fort est mise en pratique et les deux poids deux mesures deviennent le Dada des Etats Unis. 
    Les occidentaux commençaient timidement à effectuer des pèlerinages vers la nouvelle « Mecque des révolutionnaires » qu’est Alger qui était aussi la « capitale révolutionnaire arabe ». 
    En 1973, lors du sommet des non alignés H. Boumediene s’en était aperçu que la ligne de démarcation passait entre les pays riches et les pays pauvres, les analphabètes et les doctes entre ceux qui aillent à dos de l’âne et ceux qui empruntent des avions supersoniques. 
    Cette constations a été accomplie et confortée par la rencontre spéciale (USA-URSS) en juillet 1975, ils avaient la même technologie ; H. Boumediene reconnaissait ouvertement que le socialisme de l’URSS et son camp de l’EST avaient vivement contribué à affaiblir l’impérialisme US et avait permis par cette occasion la libération des peuples du tiers-monde.L’amitié dans ce monde n’est pas gratuite disait-il et l’Algérie devrait avoir des rapports égalitaires avec les deux camps. 
    H. Boumediene se plaint,qu’il soit très difficile de travailler avec les pays de l’EST, il dit que tout est secret politique, économique ; on ne peut se procurer un prospectus et on ne sait pas ce que l’on achète, d’autre part, il accuse ouvertement les multinationales de corrompent nos cadres .H. Boumediene. Disait, « je ne puis ordonner d’acheter socialiste si les produits de l’EST sont de moins bonnes qualités » 
    H Boumediene diversifiait ses échanges entre les USA –Europe- le Japon – la Chine et l’URSS sachant pertinemment que les petits pays ne sont rien dans le jeu des grandes puissances, il ne s’agit pas aussi de confondre le péché soviétique et les crimes US envers le tiers -monde. 
    Quant un pays du tiers- monde bouge, on le liquide par tous moyens et il est mis en galère via les médias en exhibant quelques scandales de la CIA -maison blanche -pentagone c’est la même chose comme aujourd’hui, c’est les medias « mainstream » qui propagent la désinformation, les « fakes news », les mensonges, la désintoxication par le TIC*2. 
    « Nous pays membres de l’OPEP, nous devons en tout état de cause, agir positivement de sorte qu’aux yeux de l’histoire, il soit bien établi que nous aurons tous mis en œuvre pour réunir toutes les chances de réalisation de ces promesses »Al Moudjahed le 5/3/75 
    En 1974, H. Kissinger trouve la petite Algérie, qui s’agite beaucoup, et la course à la montre s’engageait entre le plus puissant pays capitaliste du monde et le leader le plus clairvoyant du tiers- monde. Le plan Kissinger prévoyait d’isoler d’abord l’OPEP du tiers- monde via une augmentation du prix du pétrole afin de torpiller le développement des pays non producteurs de pétrole du tiers- monde. 
    H.Boumediene est le 1er chef d’état de l’OPEP, il déclama lors du sommet islamique de Lahore (Pakistan) : « nous entendons s’élever des voix pour dire aux pays du tiers- monde que la hausse du prix du pétrole est dirigée contre eux.Depuis quand l’exploiteur est-il devenu l’avocat de l’exploité ? Que les pays industriels ôtent leurs mains de nos richesses. Nous importons des produits industriels et la technologie à des prix excessifs. La bataille du pétrole est une partie de la bataille d’ensemble qui concerne toutes les matières premières, une bataille qui a posé le problème des rapports entre les pays industrialisés et les pays en voie de développement ». 
    Poursuivant dans sa lancée, pour défendre le bien-fondé du tiers- monde ; il envoie un message au S/G Kurt Waldheim de l’ONU en sa qualité de président des pays non- alignés pour réclamer une session spéciale des nations unies portant sur une réunion de toutes les questions se rapportant à l’ensemble des matières premières il dira que :« les algériens en tant que tels ne veulent nullement que l’OPEP porte le chapeau pour tous les malheurs de l’économie mondiale » 
    H. Kissinger voulait dans ce cadre-là, capsuler la fente et un H.Boumediene sûr de lui voulait élargir le plus possible pour que toutes les matières premières(cuivre –cacao-fer –caoutchouc- café…..) soient à l’image de l’OPEP. Le climat de la situation politique internationale se compliquait pour le développement et pour la paix également, car certains généraux américains pensaient déjà à remettre sur leurs têtes« Kriegspiel »( jeu de la guerre) 
    L’habilité de H. Boumediene tente d’un autre côté de séduire l’Europe, grande consommatrice de matières premières dans le but de l’écarter du chemin du gros rouleau compresseur. Déjà les USA ,lors de la conférence de Washington ou étaient réunis les plus gros consommateurs du pétrole pour fonder l’OTAN du pétrole. Car la vision principale des USA n’était pas la question des prix, mais le pouvoir de contrôler les sources d’énergie et par conséquent assurer son pouvoir politique à l’échelle de la planète. 
    La session spéciale des Non-alignés, s’ouvre le 10 avril 1974, une session qui faisait croire à beaucoup de monde comme une forme ou discours et parlotes stériles vont garnir la tribune Onusienne. 
    Le discours de Boumediene entièrement en arabe, vient de frapper fort les esprits avec une nouvelle conception , sur les relations entre pays pauvres et pays riches, nationalisation des ressources naturelles, valorisation sur place des matières premières et revalorisation des cours ,de là le développement des pays jeunes doit s’inscrire dans une dialectique de lutte sur le plan international et compter d’abord sur soi, sur ses propres moyens sur le plan interne . 
    C’était le nouvel ordre économique international prôné par le grand chef de l’Etat : Monsieur Houari Boumediene. 
    Pour H.Boumediene, cela voulait dire que les nantis doivent revoir leurs copies en matière monétaire,financière, technologique et alimentaire car le gaspillage des nantis est une forme d’ insulte à la misère des pauvres la course à l’armement ,à la destruction du surplus agricole face à un monde en proie à la famine. 
    Toutes les manipulations que ce soit monétaires ou financières ou autres ne font qu’appauvrir les pays pauvres et enrichir les pays riches. 
    Le nouvel ordre économique permet au tiers- monde à ce qu’il s’organise et se généralise en forme d’association à l’image de l’OPEP sinon viendrait une mondialisation ou les oligarchies sèmeront leur propres dictatures par une expropriation gratuite de toutes les ressources naturelles. 
    H. Boumediene s’avait pertinemment que cette conférence ne va pas être suivie d’effet dans l’immédiat.Mais, en recevant à Alger, des personnalités de tout horizon, suite à l’écho de la conférence des non alignés, tout le monde lui fait avancer que ce nouveau ordre économique mondial va provoquer un tel chambardement qu’il est impossible de le construire. H Boumediene dira que ce système est certes, dur à changer, l’essentiel est de reconnaître d’abord et avant tout qu’il est injuste ! 
    H. Boumediene voulait semer d’abord, pour faire fructifier et avancer les idées de justesses et non d’arracher dans l’immédiat des résolutions triomphantes qui n’ont point d’effet sur le terrain. 
    L’idée du nouvel ordre économique plus juste, va être présente dans toutes les officines et conférences internationales H. Boumediene avait pris une position en flèche dans ce nouvel affrontement « Nord-Sud »très différentes de la rivalité « Est-Ouest » ou la guerre froide faisait rage ; une forme de diversion politique basée sur la« realpolitik » c’est à partir de là que l’Algérie est devenue la capitale « révolutionnaire » du monde arabe et des pays progressistes et donc devenue la cible N°1 de l’impérialisme US 
    H. Kissinger s’est arrêté à Alger en décembre 19 73, pour tester le poids de l’Algérie sur le conflit du moyen orient et voir, si vraiment Alger était dans le camp des modérés ou celle des irréductibles comme Baghdâd, Syrie, tripoli. H. Boumediene devait lui répondre ainsi :« je ne peux vous répondre de ce que j’avais déjà dit aux leaders de la résistance palestinienne , l’Algérie ne pratique pas la surenchère, exiger plus d’eux ,c’est de la démagogie moins c’est de la trahison ». 
    H. Boumediene savait que les USA cherchaient à faire taire par tous les moyens cette Algérie qui tonne fort à l’OPEP et aussi dans le concert du tiers-monde .H. Boumediene était le seul chef d’état du tiers –monde à pouvoir dire aux grands de ce monde que le roi est nu. H. Boumediene sait très bien que dans ce monde les faibles s’effondrent, et sont massacrés comme des bêtes, et effacés de l’histoire par contre les forts, survivent pour leurs biens et pour le mal des autres. Dans ce monde les forts se font respecter forcement et se concertent sur le dos des faibles, par conséquent, la paix se fait par les forts. 
    Par ailleurs, suite à la disparition de Nasser ; Sadat « dé-Nassériste » par sa politique d’« infitah » (libéralisation sauvage et à outrance de l’économie égyptienne ou les prédateurs s’accaparent de tous) . 
    Devant ce fait accompli, l’Algérie se retrouve seule, H. Kissinger avait convaincu Sadat de monnayer pas à pas et en douceur les succès de la guerre d’octobre 73, tandis que H. Boumediene ressent que la « pax americana » est en marche sur le monde arabe.Il découvre les complicités et manigances des petits présidents larbins arabes. 
    La bataille et non la guerre de 73 était un événement, un plus pour H. Boumediene, il dira à cet effet « les arabes ont vaincu leur peur et les palestiniens se sont débarrassés de leur tutelle arabe » 
    Le sommet d’Alger de novembre 73, il propulsa en avant Yasser Arafat sur la scène internationale malgré les réticences Égyptiennes et Jordanienne. L’OLP est reconnue à Alger par la majorité des pays arabe comme étant l’unique représentant légitime du peuple palestinien. Suite, à cet événement majeur H Boumediene voulait encore faire avancer la préparation d’une stratégie arabe commune qui devrait s’élaborer au niveau même de ce sommet : cette stratégie devrait reposer : 
    *Comment combiner contre Israël toutes les armes arabes à savoir le pétrole –les finances- le poids diplomatique-les alliances- les groupements- H. Boumediene dessine à cet effet une politique arabe à long terme qui ne séduit pas le larbin Sadat, ni même son banquier le roi Fayçald’Arabie saoudite encore moins le roitelet de Jordanie. 
    *H. Boumediene suite à ces événements riches en activité, le dialogue avec les grands commence à se faire d’égal à égal, alors que certains parmi les cadres algériens se posaient déjà la question si H. Boumediene ne va pas sacrifier au gout du prestige comme au temps du « Benbelisme » pour se prendre pour un Mao , et l’accident de l’avion avec ses 40 morts avait permis de rehausser les discussions sur l’absence des institutions du pays. Que serait-il arrivé à l’Algérie si l’avion écrasé était présidentiel et c’est à partir de là que la construction de l’état prenait forme par l’instauration des premières intuitions de l’état, en commençant par le bas de l’échelle commune -wilaya -APN .A partir de là, l’édification d’un état fort commençait à prendre forme, elle était à la fois l’objectif et la raison du redressement du 19 juin65 que le temps n’a pas permis à ce rêveur de finir sa bataille car les loups internes et externes étaient par derrière et n’attendaient que sa fin pour mettre en œuvre la stratégie du chaos. 
    Pour conclure d’une manière générale , tout ce qui se rapporte au pays à son peuple, sa vision profonde dans son ensemble était comment appliquer le concept des dispositions du premier novembre 1954, à savoir un premier novembre social, un premier novembre économique, un premier novembre financier ,un premier novembre politique, un premier novembre culturel, un premier novembre humain, un premier novembre révolutionnaire, un premier novembre technologique ou la justice , la dignité et le bien être jouent les premiers rôles…. Il est clair que l’Algérie est passée d’un pays non aligné respecté à un pays aligné soumis, autrement plus imagé d’un homme libre à un homme soumis. L’Algérie s’ est alignée sur les pays occidentaux reniant ses propres principes de novembre , cela se justifie par le changement du système économique socialiste à un système libéral d’économie de marché ou les règles du jeu du marché économique , culturel, et politique ont été préparées , établies et imposées par cet occident arrogant et impérialiste. L’Algérie a été propulsé au premier rang en tant que leadership, sur la scène internationale par le mouvement des non-alignés en 1975 ; l’Algérie avait créé le G77 *4(groupe des 77) qui avait pour mission de réduire les inégalités économiques entre le nord et le sud. Le droit au développement économique et de la nécessité de reformer le système économique international par l’établissement d’un nouvel ordre économique international basé sur des échanges justes et équitables entre le nord et le sud. Tout cela est tombé à l’eau suite à la disparition du feu H.Boumediene. 
    BENALLAL MOHAMED ANCIEN CADRE 
    2*Anias francos et J.P Sérénie 
    1*Paul Balta et Claudine Rulleau « La Stratégie de Boumediene » Paris Sindbad 1978. 
    3*P.Balta « Boumediene me disait que j’avais du sang arabe » 
    4
    G77 Organisé en 1967 à Alger où il a publié la fameuse « charte des droits économiques du 1/3 monde : base de tout débat ultérieur « Nord –Sud » 
    *Que reste –t-il de Boumediene –Jeune Afrique du 18-12-2008- 
    *www.jeune afrique.com 187687 politique que reste-t-il de boum-di-ne 
    *citations du Président Boumediene L’héritage ; Que reste-t-il ? 
    Discours du Président Boumediene 19 Juin-1965-19 Juin 1970 Tome II Edit2 par le Ministère de l’information et de la culture 

    Mohamed BENALLAL

    http://www.alterinfo.net/Houari-Boumediene-un-grand-analyste-et-fin-stratege-un-fier-nationaliste-

  • Chronique du cinéma palestinien : la renaissance d’un cinéma sans État
    Lou Mamalet, Middle East Eye, le 3 novembre 2018
    https://www.middleeasteye.net/fr/reportages/chronique-du-cin-ma-palestinien-la-renaissance-d-un-cin-ma-sans-tat-5

    Quand il s’agit de définir les contours du cinéma palestinien, la réponse n’est jamais évidente. Il est en effet complexe de délimiter les frontières d’un art sans État. Le cinéma palestinien est un territoire fragmenté qui s’ancre dans différents espaces temporels et géographiques, conséquence d’un passé intrinsèquement lié à l’exil et à la dispersion.

    Malgré les difficultés économiques de cette industrie en quête permanente de financement, elle continue de porter à l’écran ceux que l’on a essayé de rendre invisibles, notamment à travers une nouvelle vague de jeunes réalisateurs, tels Rakan Mayasi ou Muayad Alayan , qui se sont fait remarquer lors de festivals de films internationaux.

    Début du XIX e siècle : premiers pas du cinéma palestinien

    Les prémices du cinéma palestinien remontent au début du XX e siècle, à l’occasion d’une visite du roi d’Arabie saoudite Ibn Saoud en Palestine en 1935. Accompagné par le mufti de Jérusalem Amin al-Husseini, son périple est immortalisé par Ibrahim Hassan Sirhan, réalisateur palestinien autodidacte, qui filme l’événement avec un appareil de fortune acheté à Tel Aviv.

    Sirhan s’associe plus tard à Jamal al-Asphar, un autre réalisateur palestinien, avec qui il filme The Realized Dreams (« les rêves réalisés »), un documentaire de 45 minutes sur les orphelins palestiniens.

    Considérés comme les pères fondateurs du cinéma palestinien, Sirhan et Asphar sont les premiers autochtones à faire des films en Palestine ; les premières images du pays avaient jusqu’alors été tournées par les frères Lumières ou d’autres sociétés européennes empreintes d’une forte dimension orientaliste, se contentant de dépeindre des sujets folkloriques et traditionnels.

    Dix ans plus tard, Ibrahim Hassan Sirhan ouvre le premier studio de production cinématographique en Palestine avec Ahmad al-Kalini, un compatriote ayant étudié le cinéma au Caire. Le duo produira plusieurs longs métrages, dont aucune trace ne demeure de nos jours, comme la majeure partie des réalisations de cette époque.

    La déclaration Balfour en 1917 et la création de l’État d’Israël trente ans plus tard dessinent cependant un autre destin pour le cinéma palestinien. En 1948, plus de 700 000 Palestiniens sont forcés à l’exil lors de la Nakba (« catastrophe »), assénant un coup dur à la production cinématographique palestinienne. Le peuple est traumatisé et doit faire face à une nouvelle situation, ne laissant derrière lui presqu’aucun document. C’est le commencement d’une longue période de silence cinématographique de plus de deux décennies.

    Fin des années 1960, début des années 1970 : le cinéma de la révolution

    Ce mutisme prend fin en 1968, après la défaite arabe de la guerre des Six Jours (la Naksa) et ses conséquences politiques : l’occupation israélienne de la Cisjordanie, de Jérusalem-Est et de Gaza.

    Cette tragédie renforce le statut de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) et d’autres institutions palestiniennes, qui sont alors perçues comme les derniers symboles d’espoir et de résistance arabe. Sous leurs auspices, un nouveau cinéma militant apparaît afin de documenter la lutte palestinienne et la vie des réfugiés dans les camps.

    Certains réalisateurs palestiniens ayant étudié à l’étranger rejoignent ainsi les rangs de l’OLP à Amman, puis à Beyrouth. Parmi eux, Sulafa Jadallah Mirsal, une jeune photographe palestinienne qui a étudié au Caire. Dans sa cuisine, elle monte une unité photographique avec des équipements basiques et se focalise sur les photographies des martyrs de guerre.

    En 1968, son travail est transféré à Amman où se situe le siège du Fatah, principal parti de l’OLP dirigé par Yasser Arafat, et pour la première fois, un département de photographie est créé.

    Elle est très rapidement rejointe par deux réalisateurs palestiniens : Mustafa Abu Ali , qui a par ailleurs travaillé avec Jean-Luc Godard sur son film Ici et ailleurs (1974), et Hani Jawharieh, avec qui elle mettra en place la première Unité du film palestinien (PFU).

    Ils sortent en 1969 No to a Peace Solution (« Non à une solution de paix »), un film de vingt minutes qui documente les manifestations de civils contre la solution de paix proposée par le secrétaire d’État américain de l’époque William Rogers.

    Suite au conflit entre l’OLP et le roi Hussein de Jordanie qui débouche, en 1970, sur les événements de Septembre noir , l’organisation de Yasser Arafat doit quitter la Jordanie et se relocalise au Liban. Durant cette période, plus de 60 documentaires sont tournés malgré les difficultés économiques et le début de la guerre civile libanaise, comme With our Souls and our Blood (« avec nos âmes et notre sang »), qui narre les massacres de septembre 1970.

    On assiste alors à l’accélération d’une prise de conscience de l’importance du cinéma et des images comme outil politique dans la promotion des idéaux révolutionnaires de la cause palestinienne.

    En 1974, est ainsi produit par Mustafa Abu Ali They Do Not Exist (« ils n’existent pas »), un documentaire dépeignant la vie des Palestiniens dans un camp de réfugiés du Sud-Liban et dont le titre est inspiré des déclarations négationnistes de Golda Meir (Première ministre israélienne de l’époque) au sujet des Palestiniens.

    Comme l’explique à Middle East Eye Hanna Atallah, réalisateur palestinien et directeur de FilmLab Palestine , une association qui supporte l’industrie cinématographique palestinienne, « Il s’agissait de construire un récit-réponse à celui des Israéliens, de trouver une alternative au discours selon lequel la Palestine était une terre sans habitants uniquement peuplée de bédouins. Les Israéliens ont vite compris qu’écrire l’histoire était un instrument politique, chose que les Palestiniens n’avaient pas réalisée jusqu’alors ».

    Un outil politique qui nécessite de centraliser les œuvres réalisées, ce à quoi s’attèle Mustafa Abu Ali en créant l’Archive du film palestinien en vue de réunir les efforts des réalisateurs palestiniens du monde entier et de préserver l’identité palestinienne en donnant une certaine reconnaissance à son cinéma.

    Cette archive contient une vaste quantité de documents sur le siège de Beyrouth, les batailles des fédayins, mais aussi des interviews de politiciens et d’intellectuels. Malheureusement, elle disparaîtra lors de l’invasion du Liban par Israël en 1982.

    Des efforts seront toutefois déployés par plusieurs réalisateurs – comme Monica Maurer, cinéaste allemande ayant autrefois opéré au sein de l’Unité du film palestinien de l’OLP, et l’artiste palestinienne Emily Jacir – afin de restaurer et digitaliser les rushes de cette période, à l’instar de ceux de Tel al-Zaatar , un film sur le siège du camp de réfugiés palestiniens du même nom à Beyrouth par les milices chrétiennes, initialement filmé par le cinéaste libanais Jean Khalil Chamoun et le Palestinien Mustafa Abu Ali.

    Une période également documentée dans Off Frame a.k.a. Revolution Until Victory (2016) de Mohanad Yaqubi, cinéaste palestinien et fondateur de Idiom , une société de production basée à Ramallah. Après un long travail de recherche dans le monde entier, Yaqubi est parvenu à exhumer des images d’archives inédites montrant le travail de cinéastes militants durant les années 60-70, un résultat qui réfléchit aussi sur la lutte palestinienne dans sa représentation d’elle-même et la réappropriation de son récit à travers l’établissement de l’Unité du film palestinien.

    1980-1990 : cinéma indépendant et réalisme social

    Les années 1980-1990 sont particulièrement difficiles pour les Palestiniens. Face à la persistance de l’occupation israélienne et à l’échec des tentatives de paix, les nouvelles générations commencent à perdre espoir en l’avenir. La crise économique, le chômage et l’augmentation des colonies dans les territoires occupés sont autant de facteurs qui précipitent l’éclatement de la première Intifada , le 9 décembre 1987.

    Un tournant politique qui marque aussi l’avènement d’une nouvelle génération de réalisateurs palestiniens ayant étudié à l’étranger. D’un cinéma de la révolution, principalement militant et documentaire, on passe alors au récit de la vie sous occupation et de la résistance.

    Parmi eux, Michel Khleifi , qui revient dans sa ville natale de Nazareth, en Galilée, après avoir passé dix ans en Belgique. Il produit son premier long métrage, Fertile Memory (mémoire fertile), en 1980, une fiction empruntant au documentaire qui raconte l’histoire de deux femmes palestiniennes dont l’une est forcée de travailler dans une entreprise de textile israélienne après avoir vu sa terre expropriée par Israël.

    Cette nouvelle vague est également représentée par les œuvres de Mai Masri , une réalisatrice palestinienne qui a grandi à Beyrouth et étudié à San Francisco. Dans Wild Flowers : Women of South Lebanon (1987), réalisé avec Jean Khalil Chamoun, elle filme la vie de femmes libanaises résistant durant l’occupation militaire israélienne du Sud Liban.

    Après les accords d’Oslo en 1993, on assiste à une certaine désillusion de la société palestinienne, qui se ressent à l’écran. Le cinéma s’éloigne de l’esprit révolutionnaire des années 1970 et de la nostalgie des années 1980 pour migrer vers un réalisme social traitant des problèmes que rencontrent les Palestiniens dans leur vie quotidienne.

    Comme le souligne Hanna Atallah, « Il n’est plus question de la vision romanesque et fantasmée de la Palestine perdue, avec ses champs d’orangers et d’oliviers. On parle du quotidien, des check-points et du mur ».

    Une situation tragique souvent tournée au ridicule par les réalisateurs, à l’instar d’Elia Suleiman, qui se met toujours en scène dans ses films comme observateur passif du délitement de l’identité palestinienne.

    Avec Chronique d’une disparition (1996), il dresse un portrait caustique de la réalité palestinienne sous occupation, entre anecdotes personnelles et discours politique sur Israël. Dans Intervention divine (2002), il raconte les déboires d’un couple de Palestiniens qui, pour se voir, l’un vivant à Jérusalem-Est et l’autre à Ramallah, doit se donner rendez-vous dans un terrain vague proche du check-point.

    Des difficultés de l’occupation aussi décrites par Rashid Masharawi. Qu’il s’agisse de Couvre-feu , description de celui imposé à son village de la bande de Gaza pendant 40 jours en 1993 (film qui lui fait gagner le prix UNESCO au festival de Cannes 1993), de L’Attente , qui suit Ahmad, un réalisateur faisant passer des auditions dans différents camps de réfugiés du Proche-Orient afin de constituer la troupe du futur théâtre palestinien (2006), ou de L’Anniversaire de Leïla (2008), qui raconte les obstacles d’un juge forcé de devenir chauffeur de taxi, le réalisateur évoque la douleur d’un peuple qui doit subir un état d’apartheid.

    Des années 2000 à nos jours : nouvelle vague et changement de récit

    Depuis les années 2000, si la politique reste en toile de fond des films palestiniens, elle n’est plus nécessairement au cœur du sujet, faisant place à des fictions au ton décalé et aux intrigues inattendues.

    De nouveaux thèmes sont abordés par de jeunes réalisateurs qui explorent la complexité de la réalité palestinienne, tels les écarts de perception entre les Palestiniens restés sur place et ceux revenus après avoir commencé une nouvelle vie à l’étranger ou encore les différences intergénérationnelles.

    C’est le cas de Wajib – L’invitation au mariage d’Annemarie Jacir (2017) , un long métrage qui illustre avec humour et tendresse la situation palestinienne à travers le regard de deux générations. Alors que le fils reproche au père d’inviter un ami juif, qu’il suspecte de travailler pour les services de renseignement israéliens, au mariage de sa sœur, le père en veut à son fils d’être en couple avec la fille d’un membre de l’OLP à qui il reproche de ne pas se soucier du sort des Palestiniens.

    Autre exemple, Love, Theft and Other Entanglements (« Amours, larcins et autres complications », 2015) des frères Muayad et Rami Musa Alayan, une fable absurde aux allures de western qui met en scène les aventures au milieu des milices palestiniennes et des services d’intelligence israéliens d’un petit magouilleur palestinien qui espère pouvoir se payer un visa de sortie du pays en volant une voiture appartenant à un Israélien et qui se retrouve enfermé dans le coffre de la voiture volée avec le soldat israélien qu’il a kidnappé.

    Des œuvres qui n’hésitent donc pas à utiliser l’humour et le symbolisme pour dénoncer le quotidien tragique des Palestiniens sous occupation, à l’instar de The Wanted 18 (« les dix-huit fugitives »), film d’animation intégrant des images d’archives qui raconte l’histoire vraie de Palestiniens du village de Beit Sahour, en Cisjordanie, tentant de maintenir clandestinement une industrie de vaches laitières pendant la première Intifada. Réalisé par Amer Shomali et Paul Cowan, le film a reçu le prix du meilleur documentaire au Festival du film d’Abou Dabi.

    Les courts-métrages ne font pas exception à la règle. En témoigne Farawaleh (« fraises »), la dernière création de la jeune réalisatrice palestinienne Aida Kaadan, lauréate du festival Palest’In & Out 2018, qui décrit l’épopée de Samir, responsable d’un magasin de chaussures à Ramallah qui n’a jamais vu la mer et qui décide, pour accomplir son rêve, de traverser la frontière israélienne parmi des ouvriers du bâtiment palestiniens.

    Un autre court-métrage, réalisé par le cinéaste Rakan Mayasi, raconte pour sa part l’histoire d’un couple palestinien qui, pour faire un enfant, décide de sortir clandestinement du sperme de la prison israélienne où l’époux purge sa peine. Bonboné (« bonbon ») a cumulé les prix de festivals (notamment meilleur scénario au Festival du court-métrage méditerranéen de Tanger , meilleur film au Twin Cities Arab Film Festival ).

    Bien que jamais très loin, la politique est devenue le personnage secondaire de ces nouvelles fictions qui font la part belle aux Palestiniens et à leur histoire, laquelle n’est plus cantonnée à une simple quête identitaire. The Reports on Sarah and Saleem , de Muayad Alayan, présenté au Festival des cinémas arabes de l’Institut du monde arabe en juillet dernier, retrace ainsi une histoire d’adultère banale entre une juive israélienne et un livreur palestinien, qui se transforme en affaire politique.

    Un changement de paradigme dans les intrigues regretté par certains, qui y voient une perte des valeurs propres à la cause palestinienne, comme l’explique à MEE Mohanad Yaqubi.

    « Le cinéma palestinien doit rester militant et engagé dans son essence. Avant, les réalisateurs parlaient un langage commun : celui du droit au retour. Aujourd’hui, l’identité palestinienne est dissoute et perd en force, alors que faire partie du peuple palestinien, c’est appartenir à une lutte pour l’auto-indépendance, que le cinéma doit soutenir », estime-t-il.

    Une mission pour l’avenir de cette industrie qui a su se renouveler sur la forme et sur le fond, malgré une situation politique stagnante....

    #Palestine #Cinéma

  • Sur les routes de l’exil syrien : récits de vie et parcours migratoires des réfugiés de #Deir_Mqaren

    En adoptant une approche qualitative et pluridisciplinaire, basée sur l’étude longitudinale des circulations de la population de Deir Mqaren - un village syrien situé entre Damas et la frontière libanaise - cette thèse interroge la dimension réticulaire des #mobilités humaines. A travers les récits de vie des réfugiés de cette bourgade et l’analyse de leurs parcours migratoires vers la Jordanie et l’Allemagne, elle décrypte la mécanique des flux au départ de Syrie. Cette recherche invite ainsi le lecteur à déplacer son regard vers des réseaux de lieux et d’acteurs souvent considérés comme marginaux, mais formant pourtant l’ossature des routes de l’exil reliant la Syrie au reste du globe. En plaçant la focale sur les conditions du mouvement des individus, l’intention de cette étude est à la fois de mettre en exergue les imbrications entre les migrations économiques antérieures au conflit et la logique des mouvements actuels de réfugiés ; mais aussi de montrer de manière tangible l’évolution des mécanismes relationnels permettant aux exilés d’accéder à des ressources (informations, mobilité, logement, emploi) en dépit des contraintes structurelles auxquelles ils ne cessent d’être confrontés. Les représentations (carto)graphiques élaborées dans le cadre de cette thèse visent pour leur part à mieux rendre compte du caractère mobile, instable et particulièrement labile de ces dynamiques socio-spatiales.


    https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01955981
    #réfugiés_syriens #asile #migrations #thèse #réfugiés #parcours_migratoires #itinéraires_migratoires #David_Lagarde #réseaux #cartographie #visualisation

    ping @reka

  • An X reveals a Diamond : locating Israeli Patriot batteries using radar interference – Federation Of American Scientists
    https://fas.org/blogs/security/2018/11/an-x-reveals-a-diamond-locating-israeli-patriot-batteries-using-radar-interfere

    Amid a busy few weeks of nuclear-related news, an Israeli researcher made a very surprising OSINT discovery that flew somewhat under the radar. As explained in a Medium article, Israeli GIS analyst Harel Dan noticed that when he accidentally adjusted the noise levels of the imagery produced from the SENTINEL-1 satellite constellation, a bunch of colored Xs suddenly appeared all over the globe.

    SENTINEL-1’s C-band Synthetic Aperture Radar (SAR) operates at a centre frequency of 5.405 GHz, which conveniently sits within the range of the military frequency used for land, airborne, and naval radar systems (5.250-5.850 GHz)—including the AN/MPQ-53/65 phased array radars that form the backbone of a Patriot battery’s command and control system. Therefore, Harel correctly hypothesized that some of the Xs that appeared in the SENTINEL-1 images could be triggered by interference from Patriot radar systems.

    Using this logic, he was able to use the Xs to pinpoint the locations of Patriot batteries in several Middle Eastern countries, including Qatar, Bahrain, Jordan, Kuwait, and Saudi Arabia.

    This blog post partially fills that gap, while acknowledging that there are some known Patriot sites—both in Israel and elsewhere around the globe—that interestingly don’t produce an X via the SAR imagery.

    All of these sites were already known to Israel-watchers and many have appeared in news articles, making Harel’s redaction somewhat unnecessary—especially since the images reveal nothing about operational status or system capabilities.

    Avec analyse détaillée des 4 sites israéliens de batteries de missiles Patriot identifiés, dont l’un (Palmachim, cf. https://seenthis.net/messages/740257 ) figure d’ailleurs sur la liste des cibles du Hezbollah…

    The proximity of the Negev air defense battery to an Israeli nuclear facility is not unique. In fact, the 2002 SIPRI Yearbook suggests that several of the Yahalom batteries identified through SENTINEL-1 SAR imagery are either co-located with or located close to facilities related to Israel’s nuclear weapons program. The Palmachim site is near the Soreq Centre, which is responsible for nuclear weapons research and design, and the Mount Carmel site is near the Yodefat Rafael facility in Haifa—which is associated with the production of Jericho missiles and the assembly of nuclear weapons—and near the base for Israel’s Dolphin-class submarines, which are rumored to be nuclear-capable.

    Google Earth’s images of Israel have been intentionally blurred since 1997, due to a US law known as the Kyl-Bingaman Amendment which prohibits US satellite imagery companies from selling pictures that are “no more detailed or precise than satellite imagery of Israel that is available from commercial sources.” As a result, it is not easy to locate the exact position of the Yahalom batteries; for example, given the number of facilities and the quality of the imagery, the site at Palmachim is particularly challenging to spot.

    However, this law is actually being revisited this year and could soon be overturned, which would be a massive boon for Israel-watchers. Until that happens though, Israel will remain blurry and difficult to analyze, making creative OSINT techniques like Harel’s all the more useful.

  • Irak. Les “gilets jaunes” sont mobilisés à Bassorah depuis 2015 | Courrier international
    https://www.courrierinternational.com/article/irak-les-gilets-jaunes-sont-mobilises-bassorah-depuis-2015

    Des manifestants se mobilisent à nouveau à Bassorah, ville pétrolière, mais pauvre, du Sud irakien. Ils portent des gilets jaunes, “comme à Paris”, souligne la presse locale. Mais ils revendiquent l’antériorité quant à l’utilisation de ce symbole.

  • L’arabie saoudite à l’ONU

    En avril 2018, l’Arabie saoudite prenait position au sein de trois organismes de l’ONU qui défendent les droits et intérêts des femmes...

    Saudis Win Seat on Third UN Women’s Rights Body - UN Watch

    https://www.unwatch.org/un-sells-3-womens-rights-bodies-oil-rich-saudi-arabia

    En Novembre 2018, le conseil des droits humains des Nations unies lançait son « Examen périodique universel », processus établit en 2006 par l’Assemblée générale des Nations unies :

    https://www.ohchr.org/fr/hrbodies/upr/pages/uprmain.aspx

    En gros, chaque état membre présente les mesures qu’il a prises pour les droits humains, et l’ensemble des membres examinent et commentent. Le 5 novembre, c’était le tour de l’Arabie saoudite d’être « examinée » :

    https://www.ohchr.org/FR/HRBodies/UPR/Pages/SAindex.aspx

    Voici ce qu’à dit la France :

    https://onu-geneve.delegfrance.org/Examen-periodique-universel-de-l-Arabie-Saoudite-Declaration

    La France adresse les recommandations suivantes à l’Arabie saoudite :

    1) Amender la législation applicable en matière de liberté d’expression et d’opinion, de liberté d’association et de réunion pacifique, tout particulièrement la loi sur la lutte contre la cybercriminalité et les lois sur la lutte contre le terrorisme, conformément aux normes internationales en la matière, et garantir la liberté de religion, de conscience et de conviction ;

    2) Garantir la sécurité des journalistes et des défenseurs des droits et faire cesser immédiatement les emprisonnements et les arrestations arbitraires dont ils sont victimes ;

    3) Déclarer un moratoire sur la peine de mort en vue de son abolition et interdire expressément la condamnation de mineurs à la peine de mort conformément à la Convention des droits de l’Enfant que l’Arabie saoudite a ratifiée ;

    4) Poursuivre les réformes visant à réduire l’écart de droits entre les femmes et les hommes, y compris en matière de citoyenneté ; abolir notamment le système de tutelle masculine ;

    5) Ratifier le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels ;

    6) Assurer une prise en compte pleine et entière du droit international humanitaire.

    Mais selon UN Watch, qui asistait à la session « Arabie saoudite », il sembl que des pays comme le Venezuela, la Chine, le Pakistan, la palestine (observateur), la Jordanie aint loué les efforts, et le grand intérêt que porte l’Arabasaoudite aux droits humains.

    GENEVA, June 18, 2018 – UN Watch today expressed grave concern that Saudi Arabia, considered by many to be the most misogynistic regime in the world, has now secured key positions on the UN’s three principal women’s rights bodies:

    April 2017: Saudi Arabia elected to UN Commission on Status of Women. Belgium and at least four other EU states voted for the Saudis.

    April 2018: Saudi Arabia elected to the Executive Board of UN Women, also known as the United Nations Entity for Gender Equality and the Empowerment of Women.

    Saudi Arabia elected as new member to the Executive Board of the United Nations Entity for Gender Equality and the Empowerment of Women. Saudi Arabia looks forward to working alongside our fellow members starting in January 2019 pic.twitter.com/CZw8hgrxZN

    — KSA Mission UN (@ksamissionun) April 16, 2018

    June 2018: Saudi Arabia’s candidate elected UN Committee on Elimination of Discrimination Against Women, a 23-member expert body that monitors implementation of the Convention on the Elimination of All Forms of Discrimination against Women, reviews country reports and adopts recommendations, receives complaints from individuals or groups concerning violations of rights protected under the Convention, initiates inquiries into situations of grave or systematic violations of women’s rights, and formulates general recommendations regarding the Convention.

    Telling: Saudi ambassador (left) wouldn’t even shake her hand—his regime’s winning candidate. Whole thing is absurd: Electing Saudi Arabia’s rep to the 23-member UN Committee on the Elimination of Discrimination against Women is like making a pyromaniac into the town fire chief. pic.twitter.com/ElsALRlWpD

    — Hillel Neuer (@HillelNeuer) June 18, 2018

    #arabie_saoudite #onu #droits_humains #institution

  • آخر وأطرف نكتة تحذر الاردنيين من الزواج لأن .."لاجئات فرنسا في الطريق" - رأي اليوم
    https://www.raialyoum.com/index.php/%d8%a2%d8%ae%d8%b1-%d9%88%d8%a3%d8%b7%d8%b1%d9%81-%d9%86%d9%83%d8%aa%d8%a

    La dernière blague en Jordanie.
    « Hey les jeunes : pas la peine de se presser pour vous marier [avec une réfugiée syrienne]. Ca chauffe en France et les Françaises vont arriver. »
    Explication de texte ! Compte-tenu des circonstances économiques, il y a en Jordanie (et ailleurs) un florissant « marché » de la réfugiée. (La Syrienne est un beau produit : éduquée, « moderne », pas chère puisque les familles sont aux abois économiquement, bref une fierté pour le mâle qui se l’achète, jordanien et bien souvent aussi en provenance du Golfe.) Dans l’imaginaire local, la femme « occidentale », russe et ici française, se place encore plus haut dans la hiérarchie des stratégies maritales. Au vu de la situation en France, tous les espoirs sont donc permis pour la jeunesse locale.
    Parmi les multiples interprétations de cette « blague », je souligne perso le renversement (imaginaire) qu’elle permet, la crise faisant de l’Européenne une proie pour les appétits masculins locaux. (ON peut toujours rêver...)

    #jordanie #monde_arabe

  • CNN firing Marc Lamont Hill proves Israel is untouchable in U.S. media

    You can attack the Palestinians in America uninterrupted, call to expel them and deny their existence. Just don’t dare say a bad word about Israel, the holy of holies.

    Gideon Levy
    Dec 02, 2018

    https://www.haaretz.com/opinion/.premium-cnn-firing-marc-lamont-hill-proves-israel-is-untouchable-in-u-s-me

    Marc Lamont Hill is an American writer and lecturer in communications at Temple University in Philadelphia, and also an analyst with CNN. In a speech last week at a United Nations conference he called for “international action that will give us what justice requires and that is a free Palestine from the river to the sea.”
    In a matter of hours, the skies collapsed into well-orchestrated hysteria. Seth Mandel, editor of the Washington Examiner, accused Hill of having called for Jewish genocide; Ben Shapiro, an analyst on Fox News, called it an anti-Semitic speech; Consul Dani Dayan tweeted that Hill’s remarks were like a “swastika painted in red,” the Anti-Defamation League said they were tantamount to calling for Israel to be wiped off the map. The inevitable outcome was not long in coming and CNN fired the rebel analyst on the very same day.
    skip - Haaretz Weekly 2/12/2018

    Does Netanyahu care about anti-Semitism?Haaretz
    To really understand Israel and the Palestinians - subscribe to Haaretz
    How dare he? What was he thinking? Where did he think he’s living, in a democracy with free speech or a country where dialogue about Israel is under the serious censorship of the Jewish establishment and Israeli propaganda? Hill tried to claim that he’s opposed to racism and anti-Semitism and his remarks were intended to support the establishment of a binational, secular and democratic state. But he didn’t stand a chance.
    In the heavy-handed reality that has seized control over dialogue in the United States, there’s no room for expressions that may offend the Israeli occupation. On a liberal day it’s permissible to say “two states” as long as you do it in a whisper.
    What would have happened if Hill had called for the establishment of a Jewish state between the Jordan and the sea? He would have safely continued holding down his job. Rick Santorum, the former senator, said in 2012 that “no Palestinian” lives in the West Bank. Nobody thought of firing him. Even Hill’s critic, Shapiro, has called in the past for ethnic cleansing of Palestinians in the territories (he backtracked on it a few years later) and nothing happened to him.

  • Funding gaps threaten to leave nearly 1 million children out in the cold in the Middle East and North Africa
    https://www.unicef.org/press-releases/funding-gaps-threaten-leave-nearly-1-million-children-out-cold-middle-east-a

    With cold and rainy weather sweeping across the Middle East and North Africa, nearly 1 million children affected by crises in the region risk being left out in the cold. UNICEF is facing a US$33 million funding gap – two-thirds of the total appeal - for lifesaving winter assistance for children including warm clothes, blankets and winter health, water, sanitation and hygiene supplies.

    “Years of conflict, displacement and unemployment have reduced families’ financial resources to almost nothing. Staying warm has simply become unaffordable,” said Geert Cappelaere, UNICEF Regional Director for the Middle East and North Africa. “With little nutritious food and healthcare, children have grown weak, becoming prone to hypothermia and dangerous respiratory diseases. Without help to protect them from the freezing weather, these children are likely to face dire consequences.”

    Falling temperatures will bring even further hardship to thousands of families who are living in extremely basic conditions especially in camps or crowded shelters with little protection from the freezing cold. Last winter, two children died from the cold as they were attempting to flee the war in Syria to Lebanon in search of safety.

    Overall this winter, UNICEF aims to reach 1.3 million children in Syria, Iraq, Jordan, Lebanon, the State of Palestine, Turkey and Egypt with warm clothes; thermal blankets; water, sanitation, health and hygiene support; and cash assistance for families. UNICEF’s winter response complements existing programmes in health, nutrition, water and sanitation, protection and education and aims to keep vulnerable children across the region warm, healthy and in school this winter.

    #réfugiés

  • Nancy Pelosi and Israel: Just how hawkish is the likely next speaker of the house? - Israel News - Haaretz.com

    Plus pro-israélien, on ne peut pas imaginer ! la probable future présidente de la chambre des représentants

    https://www.haaretz.com/israel-news/nancy-pelosi-and-israel-why-the-house-s-pro-israel-stance-is-unlikely-to-ch

    Pelosi has also held staunchly pro-Israel views that have at times even out flanked the GOP from the right.
    In 2005, while addressing AIPAC, Pelosi had waxed poetic about her personal experiences in Israel and how they shaped her views: “This spring, I was in Israel as part of a congressional trip that also took us to Egypt, Lebanon, Jordan, and Iraq. One of the most powerful experiences was taking a helicopter toward Gaza, over the path of the security fence. We set down in a field that belonged to a local kibbutz. It was a cool but sunny day, and the field was starting to bloom with mustard. Mustard is a crop that grows in California, and it felt at that moment as if I were home.”
    Pelosi, who was the 52nd Speaker of the House, previously served from 2007 to 2011 in the position which coincided with the 2008-2009 Israel-Gaza war known as Operation Cast Lead. In 2009, Pelosi sponsored a resolution that passed the House by a 390-5 majority blaming the Palestinian side for the violence and reaffirming U.S. support for Israel and a peaceful resolution to the Israeli-Palestinian conflict.
    The resolution quoted then Secretary of State Condoleezza Rice, who said in 2008, “We strongly condemn the repeated rocket and mortar attacks against Israel and hold Hamas responsible for breaking the cease-fire and for the renewal of violence there.”
    Stephen Zunes, author and professor of Middle Eastern Studies at the University of San Francisco, pointed out at the time that the language in the House decision was even to the right of the Bush administration, which supported the UN Security Council resolution condemning “all acts of violence and terror directed against civilians” - the congressional resolution only condemns the violence and terror of Hamas.
    Pelosi’s resolution also called for “the immediate release of the kidnapped Israeli soldier Gilad Shalit, who has been illegally held in Gaza since June 2006.”
    The Shalit kidnapping was a personal issue for Pelosi, who in 2008, while meeting with then Israeli Knesset speaker Dalia Itzik, held up dog tags of three Israeli soldiers kidnapped in 2006. Two of them belonged to Ehud Goldwasser and Eldad Regev, whose bodies were repatriated to Israel earlier that year. The third belonged to Gilad Shalit, who at the time was still believed to be held by Hamas in Gaza. Shalit was famously freed in 2011 as part of a prisoner exchange deal.
    Pelosi said she kept them as a “symbol of the sacrifices made, sacrifices far too great by the people of the state of Israel.”
    However, she hasn’t always been been on the right side of the pro-Israel divide. In 2014 Pelosi was criticized for suggesting Hamas is a humanitarian organization. On CNN she said, “And we have to confer with the Qataris, who have told me over and over again that Hamas is a humanitarian organization.” The host of the segment Candy Crowley then interrupted her to ask, “The U.S. thinks they’re a terrorist organization though, correct? Do you?” Pelosi responded with, “Mmm hmm.”
    After receiving a lashing from the likes of Megyn Kelly on Fox News and The Republican Jewish Coalition Matthew Brook, Pelosi’s office released a statement, “As Leader Pelosi reiterated in her CNN interview, Hamas is a terrorist organization.”
    Pelosi was also a vocal critic of Prime Minister Benjamin Netanyahu’s speech to a joint session of the U.S. Congress denouncing then-President Obama’s nuclear deal, which she supported.
    After the speech she released a very harshly worded condemnation saying, “That is why, as one who values the U.S. – Israel relationship, and loves Israel, I was near tears throughout the prime minister’s speech – saddened by the insult to the intelligence of the United States as part of the P5 +1 nations, and saddened by the condescension toward our knowledge of the threat posed by Iran and our broader commitment to preventing nuclear proliferation.”
    Pelosi, who was endorsed this week by J Street in her bid for speaker, addressed the 2017 AIPAC Policy Conference by reading a J Street-backed letter, which was signed by 191 members of Congress, mostly Democrats, urging U.S. President Donald Trump to support a two-state solution.
    “As strong supporters of Israel, we write to urge you to reaffirm the United States’ long-standing, bipartisan commitment to supporting a just and lasting two-state solution to the Israeli-Palestinian conflict,” Pelosi said.
    “It is our belief that a one-state outcome risks destroying Israel’s Jewish and democratic character, denies the Palestinians fulfillment of their legitimate aspirations, and would leave both Israelis and Palestinians embroiled in an endless and intractable conflict for generations to come,” she continued.
    Pelosi, at 78, represents the Democratic establishment’s traditional position on Israel, coupling unwavering support for Israeli defense and the two-state solution for peace between Israel and Palestinians, a bipartisan position that courts both AIPAC and J Street and doesn’t diverge too far from that of centrist Republicans. Unlike some new members of her caucus who criticize Israel for “occupying” the West Bank or for human rights abuses, Pelosi reservers her criticism only for Israeli leaders or policies she disagrees with, most prominently Netanyahu.