country:jordanie

  • Daech progresse aux portes d’Israël et de la Jordanie | Un si Proche Orient
    http://filiu.blog.lemonde.fr/2017/01/19/daech-progresse-aux-portes-disrael-et-de-la-jordanie

    Daech progresse aux portes d’Israël et de la Jordanie

    La chute d’Alep a permis à Daech, non seulement de reprendre Palmyre et de progresser à Deir Ezzor, mais aussi de consolider ses positions dans le sud de la Syrie.
    . . .
    Quelles que soient les rodomontades du dictateur Assad et de ses soutiens à l’étranger, c’est bel et bien Daech qui tire les plus grand bénéfices de la chute d’Alep : il continue de menacer l’Europe, entre autres, à partir de Rakka ; il a pu frapper la ville jordanienne de Karak, la veille de la tuerie du marché de Noël de Berlin ; il consolide sa présence au carrefour des frontières entre Israël, la Jordanie et la Syrie, à l’Ouest, ainsi que dans le triangle Syrie-Jordanie-Irak à l’Est.

    Un résultat aussi désastreux augure le pire pour 2017.

    #EI #daesh #Syrie #Jordanie #Israel #Filiu

  • العبادي : العراق يسعى إلى فتح معابر حدودية جديدة مع الأردن وسيتم قريبا الاتفاق على مد خط انبوب لنقل النفط الى عمان | رأي اليوم
    http://www.raialyoum.com/?p=599011

    A verser au dossier des #pipelines #oléoducs, cette déclaration du PM irakien, al-Abadi, souhaitant la reprise de liens commerciaux avec la Jordanie et un accord pour la création d’un oléoduc entre les deux pays.

    https://search4dinar.wordpress.com/2017/01/09/urgent-abadi-the-agreement-to-extend-the-transmission-of-an-

    #irak

  • أبرز وجوه المعارضة السورية الشيخ نواف البشير يعود إلى دمشق.. ويضع نفسه تحت تصرف الرئيس الأسد.. ومصدر لـ”رأي اليوم” يؤكد انه زار طهران قبل العودة إلى سوريا (فيديو) | رأي اليوم
    http://www.raialyoum.com/?p=597023

    Cheikh Nawwaf al-bashir, un opposant syrien de gros calibre, rentre officiellement en Syrie et "se met à la disposition du président".

    ويعتبر الشيخ نواف البشير من الشخصيات الوازنه في المعارضة السورية وتعتبر قبيلته البكارة من أكبر القبائل العربية في الجزيرة السورية ولها امتدادها في أقطار عربية مجاورة.

    Il appartient à une tribu extrêmement importante, présente dans l’est de la Syrie, avec des ramifications dans les pays voisins (Irak, Jordanie, Turquie).

    #syrie

  • النفوذ الإيراني يتوسع.. والسعودي يتقلص إقليميا ودوليا فما هي الأسباب ومن المسؤول؟ ولماذا تتصاعد التحذيرات من “الحزام الايراني” مجددا؟ ولماذا يراجع اردوغان سياساته وينحاز للمعسكر “الكاسب” بينما العرب “مكانك سر”؟ | رأي اليوم
    http://www.raialyoum.com/?p=596629

    Intéressant édito d’ABA sur la situation difficile de l’Arabie saoudite en ce début d’année 2017. Rien de bien nouveau cependant dans l’argumentaire. Mais il doit être placé dans le cadre des préparatifs pour la tenue, à Amman (scène politique dont Rai al-yom est toujours proche), du prochain sommet arabe (http://www.raialyoum.com/?p=596825). Avec en particulier la question de la présence irakienne (ou non, cela dépend, dit l’article, d’un feu vert iranien). Mais, sans aucun doute, la Jordanie souffre économiquement beaucoup de la fermeture de sa frontière avec la Syrie (elle est demandeuse d’une réouverture, les Syriens traînent les pieds), et plus encore avec l’Irak...

    #jordanie

  • Berné par une fausse info, un ministre pakistanais menace Israël d’une riposte nucléaire

    http://www.lemonde.fr/big-browser/article/2016/12/26/la-menace-de-riposte-nucleaire-d-un-ministre-pakistanais-berne-par-une-fauss

    Il n’y a visiblement pas qu’une majorité d’adolescents américains incapables de distinguer le vrai du faux en ligne. Il y a aussi le ministre de la défense du Pakistan. Khawaja Asif a réagi à un article datant du 20 décembre sur lequel il est tombé vendredi qui affirmait qu’Israël avait menacé le Pakistan de frappes nucléaires. Un article qui était grossièrement faux. Le problème est que le ministre a répondu à ces fausses informations par de vraies menaces, avec un tweet vite écrit et assez énervé :

    « Le ministre de la défense israélien menace de riposte nucléaire en présumant du rôle du Pakistan en Syrie contre Daech. Israël oublie que le Pakistan dispose lui aussi de l’arme nucléaire. »

    Peut-être Khawaja Asif n’avait-il lu, comme le font souvent les gens pressés sur Internet, que le titre de l’article avant de réagir.

    S’il était allé un peu moins vite, ou si son community manager l’avait mieux encadré, il se serait rendu compte que le site d’où provient l’article, AWD News, est connu pour refourguer des théories du complot et des informations inventées. (Exemple : le roi Abdullah de Jordanie tue son épouse.)

    Il se serait rendu compte qu’il y a une faute d’orthographe dans le titre alambiqué, ce qui est rarement un gage de fiabilité.

    Il se serait aussi rendu compte que le ministre de la défense israélien cité, Moshe Yaalon, n’est plus ministre de la défense depuis le mois de mai. Et que s’il avait effectivement dit « nous allons les détruire avec une attaque nucléaire », cette phrase si hostile aurait été reprise partout, pas seulement sur AWD News.

    Le tweet de menace maladroit de Khawaja Asif a obligé Israël à démentir ces non-informations, donnant une conversation assez surréaliste entre les comptes Twitter de deux pays possédant un arsenal nucléaire.

  • #ISRAËL : L’ONU ADOPTE UNE RÉSOLUTION RÉCLAMANT L’ARRÊT DE LA #COLONISATION DES #TERRITOIRES_PALESTINIENS
    http://www.lci.fr/international/israel-l-onu-adopte-une-resolution-demandant-l-arret-de-la-colonisation-des-terr

    La décision des #Etats-Unis de ne pas utiliser leur droit de #veto, contrairement à un précédent projet de texte, a permis l’adoption par le Conseil de sécurité de l’#ONU d’une résolution condamnant les colonies israéliennes vendredi 23 décembre.

    • Against Israel’ at Security Council

      Israel rejects anti-settlement motion out of hand, will work with incoming U.S. administration to ’negate the harmful effects of this absurd resolution,’ Prime Minister’s Bureau says in statement.
      Barak Ravid Dec 23, 2016 11:39 PM

      http://www.haaretz.com/israel-news/1.761011

      Israel said it will impose sanctions on two states that pushed for the UN Security Council resolution against Israeli settlements. Prime Minister Benjamin Netanyahu ordered the Israeli ambassadors in New Zealand and Senegal for consultation. Israel does not have diplomatic ties with the two other states that called for a vote on the resolution – Venezuela and Malaysia.

      The prime minister’s bureau said that Netanyahu has canceled an impending visit of the Senegalese foreign minister to Israel, and ordered the Foreign Ministry to void all planned aid to the country. He also canceled the visits of the non-resident ambassadors from Senegal and New Zealand.

      Netanyahu’s bureau also lambasted United States President Barack Obama for not casting a veto against the resolution.

    • #Obama Allows Toothless UN Resolution Against Israeli Settlements to Pass
      https://theintercept.com/2016/12/23/obama-allows-toothless-un-resolution-against-israeli-settlements-to-pa

      The administration’s abstention reflects a larger reality: President Obama did more to shield Israel from international pressure at the United Nations than any of his predecessors.

      This was the only Security Council resolution calling on Israel to respect international law that Obama ever refused to veto. Under George W. Bush, six similar resolutions were allowed through. Under H.W. Bush, nine resolutions critical of #Israel were allowed through.

    • Représailles diplomatiques d’Israël contre la Nouvelle-Zélande et le Sénégal
      Le Figaro, le 24 décembre 2016
      http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/12/24/97001-20161224FILWWW00024-represailles-diplomatiques-d-israel-contre-la-nou

      Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a ordonné samedi « une série de mesures diplomatiques » contre la Nouvelle-Zélande et le Sénégal qui ont obtenu qu’un vote soit organisé vendredi à l’ONU sur une résolution contre les colonies israéliennes.

      La résolution, initialement proposée par l’Egypte et qui devait être votée jeudi, avait finalement été présentée au vote vendredi à l’initiative de la Nouvelle-Zélande, du Sénégal, de la Malaisie et du Venezuela, après une volte-face du Caire. Israël n’entretient pas de relations diplomatiques avec la Malaisie et le Venezuela.

      Netanyahou a annoncé quelques heures seulement après le vote de la résolution, le rappel « immédiat » de ses ambassadeurs en Nouvelle-Zélande et au Sénégal « pour consultations ».

      Il a également décidé d’annuler la visite du ministre sénégalais des Affaires étrangères, prévue en janvier, ordonné l’annulation de tous les programmes d’aide au Sénégal, et l’annulation des visites en Israël des ambassadeurs non résidents du Sénégal et de Nouvelle-Zélande.

      #Sénégal

      Compile #Israfrique :
      https://seenthis.net/messages/685758

    • Colonisation israélienne : le résultat de la frustration d’Obama
      Dave Clark24 décembre 2016
      https://fr.news.yahoo.com/colonisation-isra%C3%A9lienne-r%C3%A9sultat-frustration-dobama-074454

      Mais l’abstention décidée par Barack Obama a été sévèrement critiquée à Washington, des démocrates et des républicains criant à la trahison du plus proche allié au Moyen-Orient.

      Le président élu Donald Trump, qui s’était impliqué personnellement dans le dossier en obtenant jeudi un premier report du vote, a tenu à rassurer les Israéliens. « Concernant l’ONU, les choses seront différentes après le 20 janvier », date de sa prise de fonctions, a-t-il dit sur Twitter.

      Le sénateur démocrate Chuck Schumer, qui a fait pression sur l’administration Obama jusqu’à la dernière minute, a décrit une décision « extrêmement frustrante, décevante et déconcertante ».

      L’AIPAC, puissant groupe de pression pro-Israël à Washington, a estimé que ce vote montrait une fois de plus que « les Nations Unies sont un forum destiné à isoler et délégitimer Israël ».

      Pour beaucoup d’experts, la décision de Barack Obama, prise alors qu’il passe la fin de l’année à Hawaï, s’explique en partie par ses mauvaises relations personnelles avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. C’est une relation « empreinte de méfiance », souligne Jonathan Schanzer, vice-président de la Fondation pour la défense des démocraties, un centre de réflexion de Washington.

    • ONU : pourquoi Obama a « lâché » Israël
      Intransigeance israélienne sur les colonies, relations exécrables avec Benjamin Netanyahu : l’abstention des États-Unis lors du vote à l’ONU était attendue.
      Par Armin Arefi
      Modifié le 24/12/2016
      http://www.lepoint.fr/monde/onu-pourquoi-obama-a-lache-israel-24-12-2016-2092816_24.php#xtor=CS2-239

      Pourtant, un ancien ministre français des Affaires étrangères qui a côtoyé Benjamin Netanyahu affirme que ce dernier a en tête l’idée de finalement déplacer les Palestiniens en Jordanie. Et l’arrivée au pouvoir du gouvernement le plus à droite de l’histoire d’Israël, qui fait la part belle aux colons ultra-orthodoxes et aux nationalistes, ne laisse guère de place au compromis.

    • Le Conseil de sécurité exige d’Israël qu’il cesse ses activités de peuplement dans les territoires palestiniens
      http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=38705

      23 décembre 2016 – Le Conseil de sécurité a adopté vendredi une résolution réaffirmant que la création par Israël de colonies de peuplement dans le Territoire palestinien occupé depuis 1967, y compris Jérusalem-Est, n’a aucun fondement en droit.

      La résolution, présentée conjointement par la Malaisie, la Nouvelle-Zélande, le Sénégal et le Venezuela, a été adoptée avec 14 voix pour, zéro contre et une abstention – celle des Etats-Unis.

      Dans sa résolution, le Conseil exige « de nouveau » d’Israël qu’il arrête « immédiatement et complètement » toutes ses activités de peuplement.

      Les membres du Conseil ont réaffirmé que la création de colonies de peuplement par Israël constitue une violation flagrante du droit international ainsi qu’un « obstacle majeur à la réalisation des deux Etats et à l’instauration d’une paix globale, juste et durable ».

      Aucune modification aux frontières du 4 juin 1967, « y compris Jérusalem », ne sera reconnue, a indiqué le Conseil, à l’exception de celles convenues par les parties par la voie de négociations.

    • Résolution 2334 (2016)
      Adoptée par le Conseil de sécurité à sa 7853e séance,
      le 23 décembre 2016
      http://www.un.org/fr/ga/search/view_doc.asp?symbol=S/RES/2334(2016)

      Le Conseil de sécurité,
      Rappelant ses résolutions sur la question, notamment les résolutions 242(1967), 338 (1973), 446 (1979), 452 (1979), 465 (1980), 476 (1980), 478(1980), 1397 (2002), 1515 (2003) et 1850 (2008),
      Guidé par les buts et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies et rappelant notamment que l’acquisition de territoire par la force est inadmissible, (...)

    • Netanyahou organise lui-même le boycott diplomatique d’Israël
      http://www.pourlapalestine.be/netanyahou-organise-lui-meme-le-boycott-diplomatique-disrael

      Une caricature d’Obama a été largement répandue sur les réseaux sociaux par les propagandistes sionistes aussitôt après le vote de la résolution 2334 : le Président des États-Unis poignardant dans le dos un soldat israélien en train de prier.

  • Mort du philosophe syrien Sadik Jalal Al-Azm
    Obituaire rédigé par Franck Mermier
    http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2016/12/18/mort-du-philosophe-syrien-sadik-jalal-al-azm_5050908_3382.html

    Sadik Jalal Al-Azm, né en 1934 à Damas, est mort le 11 décembre, à l’âge de 82 ans, dans un hôpital de Berlin. Ce spécialiste de Kant, titulaire d’un doctorat de l’université de Yale aux Etats-Unis, fut le principal chef de file du courant rationaliste, matérialiste et laïc dans le monde arabe.

    Sadik Jalal Al-Azm appartenait à une grande famille de notables musulmans de Damas qui contrôla le pouvoir politique de la ville durant une longue période. Un de ses grands-pères paternels, Sadik Pacha Al-Mu’ayyad Al-Azm, était ambassadeur plénipotentiaire et l’aide de camp du Sultan Abdülhamid II (qui régna de 1876 à 1909). Son père, admirateur d’Atatürk, prit part à la bataille de Gallipoli (Dardanelles, avril 1915 à janvier 1916) avant de devenir chef du corps des sapeurs-pompiers à Damas après un intermède de quelques années passées à Paris.

    Le nom de Sadik Jalal Al-Azm a périodiquement défrayé la chronique de la censure dès ses deux premiers ouvrages qui l’ont rendu célèbre dans tout le monde arabe. Le premier, Autocritique de la défaite (1968), traite de la défaite de 1967 lors de la guerre des Six Jours opposant Israël à l’Egypte, la Jordanie et la Syrie dont il situe les causes dans l’état de sous-développement social, culturel, politique et économique des sociétés arabes.

    La parution, en 1969, du livre de Sadik Jalal Al-Azm, Critique de la pensée religieuse, résonna comme un autre coup de tonnerre dans le marécage du consensus social et politique en déplaçant le débat sur le terrain même de l’idéologie religieuse islamique. Il sera emprisonné dix jours à Beyrouth à la suite de la plainte d’associations islamiques libanaises, mais sera relâché après l’intervention de Kamal Joumblatt, ministre de l’intérieur, et à la mobilisation des forces de gauche.
    Des mesures vexatoires à son encontre

    En 1968, il fut licencié de son poste de professeur à l’Université américaine de Beyrouth pour avoir signé une pétition demandant le retrait des troupes américaines du Vietnam, mais aussi à la suite d’une controverse sur la religion qui l’avait opposé à l’intellectuel et diplomate libanais Charles Malek. La même année, fut publié son ouvrage sur l’amour platonique dans la poésie arabe (1968) qui attend toujours une traduction.

    Un temps membre du Front démocratique pour la révolution de la Palestine, il rejoignit, en 1970, le Centre de recherches palestiniennes de Beyrouth. Son ouvrage Etudes critiques de la pensée de la Résistance palestinienne, publié en 1973, sur le Septembre noir de 1970, qui vit la victoire de l’armée jordanienne sur l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) suscita l’ire des dirigeants palestiniens. Après son retour en Syrie suite à l’invasion israélienne du Liban en 1982, il retourna à l’Université de Damas et fut nommé doyen du département de philosophie. Sa réserve vis-à-vis du Parti Baath et ses positions de gauche entraînèrent l’adoption de mesures vexatoires à son encontre et il fut relégué, un temps, à l’enseignement de l’anglais.

    Au cours du « Printemps de Damas » après le décès de Hafez al-Assad, il signa le « Manifeste des 99 » en septembre 2000 qui réclamait un changement démocratique, la suppression de l’état d’urgence, la libération des prisonniers politiques et la restauration de toutes les libertés publiques, puis la « Déclaration des 1 000 » (février 2001), plus radicale que le texte précédent, et qui appelait à la création de comités de la société civile. En 2006, il signa la pétition « Beyrouth-Damas/Damas-Beyrouth » qui réclamait la reconnaissance pleine et entière par le régime syrien de la souveraineté libanaise.

    Sadik Jalal Al-Azm, qui prônait une libéralisation progressive du régime, prit fait et cause pour le soulèvement pacifique de mars 2011 en Syrie. De ce fait, lui et son épouse Eman Chaker durent quitter Beyrouth, où ils ne se trouvaient plus en sécurité, pour se réfugier en Allemagne. En exil, Sadik Jalal Al-Azm devint le premier président de la Ligue des écrivains syriens créée en 2012 pour faire pièce à l’Union des écrivains arabes de Syrie inféodée au régime d’Al-Assad.
    Deux ouvrages sur l’affaire Rushdie

    Sadik Jalal Al-Azm tenait ses positions de manière vigoureuse que ce soit pour défendre le point de vue matérialiste devant le prédicateur islamique égyptien Al-Qaradawi, mufti de Qatar, ou le dirigeant islamiste soudanais Tourabi sur la chaine Al-Jazira, ou pour critiquer les positions de l’intellectuel palestino-américain Edward Saïd sur l’orientalisme ou celles des tenants du « retour à l’authenticité », tel Adonis, au moment de la révolution iranienne. Sadik Jalal Al-Azm publia aussi deux ouvrages sur l’affaire Rushdie en défense des droits de la fiction, discutant de la validité religieuse de la fatwa de l’imam Khomeyni et proposant une analyse littéraire approfondie des Versets sataniques.

    Membre de l’Académie européenne des sciences et des arts, Sadik Jalal Al-Azm avait reçu de nombreuses distinctions, dont, en 2004, le prix Erasmus décerné par le Praemium Erasmianum sous le patronage du prince Bernhard des Pays-Bas et le prix Leopold-Lucas décerné par l’Université de Tübingen (Allemagne). En août 2015, il s’était rendu à Weimar pour recevoir la médaille Goethe qui est décernée chaque année à trois personnalités ayant rendu des « services exceptionnels aux relations culturelles internationales ».

    Si une partie de son œuvre a été traduite en anglais, on ne trouve en français qu’un seul recueil de ses principaux textes avec, outre un long entretien biographique, ses études majeures sur l’islamisme, l’orientalisme et Salman Rushdie : Ces interdits qui nous hantent. Islam, censure, orientalisme (Parenthèses Editions/MMSH/IFPO, 2008). Sadik Jalal Al-Azm laissera le souvenir d’une personne généreuse à l’intelligence pétillante et à l’humour éclatant, ainsi que l’image exemplaire d’un intellectuel engagé pour une Syrie libre et démocratique.

  • Syrie et externalisation de la torture pour le compte des USA (CIA)

    Comme le révélait le Washington Post en 2005, la CIA avait divisé ses prisonniers en deux catégories : les prisonniers à « valeur élevée », détenus directement par l’agence, et les prisonniers de « second rang », confiés aux soins d’autres gouvernements pour être incarcérés et interrogés. Comme l’expliquait Bob Baer, ancien officier de la CIA, avec un niveau de détail des plus perturbants :

    « Si vous voulez un interrogatoire musclé, vous envoyez le prisonnier en Jordanie. Si vous voulez qu’il soit torturé, vous l’envoyez en Syrie . Si vous voulez que quelqu’un disparaisse –sans laisser de traces–, vous l’envoyez en Égypte. »

    http://www.slate.fr/story/96207/etats-unis-externalisation-torture

  • La principale référence sur les massacres de civils à Alep avant-hier, c’était l’article de The Daily Beast, désormais titré Women in Aleppo Choose Suicide Over Rape, Rebels Report
    http://www.thedailybeast.com/articles/2016/12/12/last-rebels-in-aleppo-say-assad-forces-are-burning-people-alive.html

    Sa plus sensationnelle affirmation, présentée sur une ligne sortie du paragraphe, ce qui en renforce l’impact :

    “This morning 20 women committed suicide in order not to be raped.”

    Phrase attribuée à « Abdullah Othman, the head of the Consultative Council in the Levant Front ».

    Personne ne semble avoir relevé que l’un des auteurs de l’article est Michael Weiss.

    Lequel était présenté par Richard Silverstein, en janvier 2012, comme « Pro-Israel neocon hawk Michael Weiss » et « a Perle-Wolfowitz-type ». Rien que ça. L’article réagissait à un article dans Foreign Affairs Magazine dans lequel Weiss se vantait d’avoir écrit un « plan » pour appeler à une « intervention militaire étrangère » en Syrie, plan adopté par le SNC. Article explicitement titré What it Will Take to Intervene in Syria :
    https://www.foreignaffairs.com/articles/syria/2012-01-06/what-it-will-take-intervene-syria

    …The SNC [Syrian National Council] launched its official Web site [which], drawing on a blueprint I prepared…[made an] aggressive call for foreign military intervention…

    Moon of Alabama avait tracé (10 janvier 2012) le portait de ce Michael Weiss au sein de la Henry Jackson Society :
    http://www.moonofalabama.org/2012/01/neocon-israel-mouthpiece-writes-syrian-opposition-policy-paper.html

    En juillet 2012, un billet de Charlie Skelton dans le Guardian complétait un portrait tout à fait édifiant :
    https://www.theguardian.com/commentisfree/2012/jul/12/syrian-opposition-doing-the-talking
    Traduit en français par Djazaïri sur le blog Mounadil :
    https://mounadil.wordpress.com/2012/07/16/syrie-et-propagande-guerriere-un-article-essentiel-de-charlie-sk

    Un des experts de la Syrie les plus cités dans les médias occidentaux – et un enthousiaste d’une intervention occidentale – Michael Weiss fait écho à l’ambassadeur Ross quand il dit : Une intervention militaire en Syrie n’est pas tant une question de préférence que d’inévitabilité. »

    Certains écrits interventionnistes de Weiss peuvent être trouvés sur le site web beyrouthin pro-Washington appelé ‘NOW Lebanon’ – dont la section ‘NOW Syria’ est une source importante d’actualités syriennes. NOW Lebanon a été créé en 2007 par Eli Khoury, un cadre de Saatchi & Saatchi. Khoury est présenté dans l’industrie publicitaire comme « un spécialiste de la communication stratégique, spécialisé dans le développement de l’image de marque des entreprises et des gouvernements. »

    En mai dernier, Weiss avait déclaré à NOW Lebanon que grâce à la fourniture d’armes aux rebelles Syriens, « nous avons déjà commencé à voir quelques résultats. » Il avait montré une approbation semblable pour les développements militaires quelques mois auparavant dans un article pour le New Republic : « Au cours des dernières semaines, l’Armée Syrienne Libre et d’autres unités rebelles indépendantesont fait de gros progrès – à la suite de quoi, comme tout blogueur peut le faire, il avait présenté son « Plan d’action pour une intervention militaire en Syrie. »

    Mais Weiss n’est pas seulement un blogueur. Il est aussi le directeur de la communication et des relations publiques de la Henry Jackson Society, un thinktank de politique étrangère ultra-ultra-belliciste.

    Parmi les parrains de la Henry Jackson Society à l’international, figurent : James « ex-CIA boss » Woolsey, Michael « secrétaire à la sécurité intérieure » Chertoff, William « PNAC » [Project for a New American Century] Kristol, Robert « PNAC » Kagan’, Joshua « Bomb Iran » Muravchick, et Richard « Prince des Ténèbres » Perle. La société est dirigé par Alan Mendoza, conseiller en chef du groupe parlementaire interpartis sur la sécurité internationale et transatlantique.

    La Henry Jackson Society est intransigeante sur sa « stratégie avancée » pour la démocratie. Et Weiss est chargé du message. La Henry Jackson Society est fière de la grande influence de son chef des relations publiques : « Il est l’auteur de l’influent rapport « Intervention en Syrie ? Une évaluation de la légalité, de la logistique et des risques, » qui a été repris et approuvé par le Conseil national Syrien. »

    Le rapport original de Weiss a été rebaptisé « Safe Area for Syria » – et a fini sur le site web officiel syriancouncil.org, comme pièce de la littérature stratégique de leur bureau militaire. La reprise du rapport de la Hery Jackson Society a été orchestrée par le fondateur et directeur exécutif du Strategic Research and Communication Centre (SRCC) – un certain Ausama Monajed.

    Je ne sais pas comment on peut citer un type aussi toxique de manière aussi unanime. Vraiment, ça me dépasse.

    Accessoirement, en fin de page, on nous informe qu’il y a du « additional reporting by Musab Al-Hamadee ». Sans préciser que Musab al-Hamadee n’est un pas simple journaliste, mais un activiste qui, dès août 2012, réclamait déjà une intervention militaire étrangère :
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/08/08/comment-s-organise-l-opposition-interieure-en-syrie_1743592_3232.html

    Contrairement à la CGRS, les CLC comptent dix représentants au Conseil national syrien (CNS) : Omar Idlibi, Leïla Al-Safadi, Suzanne Al-’Ilmi, Yasser Al-Najar, Humam Hadad, Jawan Yousef, Khalil Al-Haj Saleh, Rami Nakhla, Muhammad Al-Abdallah et Yasmine Barazi. Interrogé sur sa position vis-à-vis du CNS, Musab Al-Hamadee, 30 ans, professeur d’anglais, responsable du bureau médiatique de Hama, répond : « Notre Comité fait partie du Conseil national syrien. […] Nous savons que certains opposants ne peuvent pas travailler sur le terrain car ils seraient immédiatement emprisonnés ou tués. Pour ces raisons, j’accepte personnellement qu’ils parlent en notre nom et je voudrais que la communauté internationale les intègre et les soutienne mieux ».

    Tout comme la CGRS, les CLC travaillent en étroite coopération avec l’Armée syrienne libre (ASL) et sont pour une intervention internationale limitée. « Nous voulons que la communauté internationale réalise que le régime de Bachar Al-Assad ne comprend que le langage de la violence, des meurtres et des bombardements, et qu’il n’a rien à nous offrir sur le plan politique. Nous voulons qu’elle aide le peuple syrien à se débarrasser de ce régime en fournissant des armes et un soutien militaire à l’ASL, en mettant en place une zone d’exclusion aérienne et en lançant des frappes aériennes ciblées », explique Musab.

    La seconde très importante source, ce jour-là, utilisée pour affirmer qu’il y a des massacres de civils était attribuée à l’« ONU ». Mais en pratique, documente Moon of Alabama, il s’agissait du Haut commissaire aux droits humains, le prince Zeid Ra‘ad al Hussein, qui était auparavant le représentant de la Jordanie auprès de l’ONU :
    http://www.moonofalabama.org/2016/12/-msm-create-fakenews-storm-as-rebel-aleppo-vanishes.html

    La troisième « source » incontournable a été un « message vidéo » de Lina Shamy posté sur Twitter. C’est le message qui a lancé le terme « génocide » ce jour-là :
    https://twitter.com/Linashamy/status/808422105809387520

    • La représentante de « Médecins du Monde » a affirmé avoir recueilli les témoignages de gens qui sont sortis d’Alep : des femmes et des enfants ont été séparés des hommes de leur famille et ne les ont plus revus depuis.
      Médecins du Monde travaille avec plusieurs organisations/groupes humanitaires sur place.

      Il y a plusieurs témoignages de gens qui amènent à penser qu’il y a eu des exactions sexuelles sur des femmes. Difficiles d’avoir des preuves dans les conditions actuelles. Mais n’importe quelle armée, on le sait, abuse des femmes quand il n’y a pas de témoins.

      L’ONU semble avoir des témoignages sérieux que des gens aient été exécutés à l’arme blanche, en dehors des combats.

      Ni Poutine ni Assad ne laissent accéder des observateurs témoins, journalistes ou autres.

      Il y a un grand nombre de forces diverses milices, armées, individus, et pas d’observateurs. Les crimes sont nombreux dans ces conditions. Ceux qui sont en position de force risquent bien évidemment de faire les crimes les plus grands.

      Je trouve que dans la période actuelle ou tant de gens meurent et risquent leur vie (Assad et Poutine ont déjà fait la preuve de leur absence totale d’humanité, et leur société bouclée le leur permet), c’est vraiment ignoble de mettre en doute le fait qu’une masse de gens est en très grand danger.

      C’est la même chose quand la télé occidentale euphémise les massacres à Gaza et les meurtres réguliers d’enfants par l’armée ou les colons israéliens (avec du matériel américain). C’est ignoble.

      Peut importe que ceux qui sont menacés soient 100, 1000, 10 000, ou 100 000, il faut appuyer les pressions pour qu’ils soient épargnés.
      Tout comme il faut faire pression quand le matériel militaire ou le renseignement, américain et/ou français, sert à des crimes de guerre.

      Il n’y a pas à choisir son camps en dehors de celui de l’opposition aux guerres contre des gens qui ne nous agressent pas.

    • Par contre ce commentaire là est parfaitement bienvenu :

      https://twitter.com/HaddadScarlett/status/808932778645536768

      Ce qui se passe à Alep est il pire que atrocités commises au Yémen ? On dirait que le plus choquant pour certains c la victoire pas les crimes

      https://twitter.com/CouPichu/status/808968918006112256
      @HaddadScarlett @JGleizes ou plutôt il faut une pression immédiate sur l’Arabie saoudite pour faire cesser la famine

  • Le renseignement britannique surveille aussi Israël de près
    LE MONDE | 07.12.2016 | Par Jacques Follorou
    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2016/12/07/le-renseignement-britannique-surveille-aussi-israel-de-pres_5044882_4408996.

    On ne se méfie jamais assez de ses amis, surtout les plus proches. Officiellement, Israël et les deux agences de surveillance anglo-saxonnes les plus puissantes, l’Agence nationale de sécurité (NSA) américaine et son homologue britannique, le GCHQ (Government Communications Headquarters), sont unis par une sacro-sainte alliance. Intense du fait des enjeux de survie pour Israël, confiante au regard de l’excellence reconnue aux Israéliens en matière d’espionnage, et en forte croissance depuis dix ans, cette coopération unique a pourtant une face plus obscure.

    De nouvelles pièces, extraites par Le Monde, en collaboration avec le site The Intercept, des archives de l’ex-consultant de la NSA Edward Snowden confiées à Glenn Greenwald et Laura Poitras, dévoilent en effet l’ampleur de la surveillance des intérêts israéliens par le GCHQ. Les Britanniques ont espionné la diplomatie israélienne, aussi bien à Jérusalem qu’à l’étranger. Ils visaient aussi des sociétés privées du secteur de la défense, des organismes d’Etat chargés de la coopération internationale ou encore des centres universitaires connus pour leur très haut niveau scientifique. Ces cibles apparaissent sous forme d’adresses électroniques ou de numéros de téléphone dans des rapports d’interception des techniciens du GCHQ, heureux de montrer qu’ils étaient parvenus à les identifier dans les flux de communications satellitaires entre le continent africain et le reste du monde. Au bas de chaque compte rendu, il est mentionné que la collecte peut désormais devenir automatique.

    “““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““
    Espionnage d’Air France, d’Israël et de l’Autorité palestinienne : nouvelles révélations Snowden
    LE MONDE | 07.12.2016 | Par Martin Untersinger et Jacques Follorou
    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2016/12/07/espionnage-d-air-france-d-israel-et-de-l-autorite-palestinienne-ce-qu-apport

    Les documents consultés par Le Monde montrent que les Britanniques ont espionné la diplomatie israélienne, aussi bien à Jérusalem qu’à l’étranger. Ils visaient aussi des sociétés privées du secteur de la défense, des organismes d’Etat chargés de la coopération internationale ou encore des centres universitaires connus pour leur très haut niveau scientifique.

    The Wall Street Journal et Der Spiegel avaient déjà montré que les services anglais et américains avaient surveillé les communications du premier ministre Benyamin Nétanyahou et celles du bureau du premier ministre Ehoud Olmert. Selon nos informations, les espions ratissent beaucoup plus large. Ils visaient des services de l’Etat, notamment ses diplomates. Parmi ces identifiants figurent ainsi le numéro de téléphone du numéro deux du ministère des affaires étrangères israélien ou encore les e-mails d’ambassadeurs en poste à Nairobi, au Kenya, et à Abuja, au Nigeria. Mais on trouve aussi parmi les cibles de ces agences des employés de sociétés de défense, comme Ophir Optronics, l’un des fleurons de la fibre optique et du laser, deux éléments-clés des armements modernes et des industries de pointe, ou encore des centres de recherche de l’université hébraïque de Jérusalem.

    Au Proche-Orient, la NSA et le GCHQ ne font pas d’exceptions : tout comme Israël, l’Autorité palestinienne a été mise sous surveillance serrée par les agences américaines et britanniques. Là encore, la NSA et son homologue britannique entretiennent pourtant d’étroites relations avec la monarchie jordanienne et l’Autorité palestinienne dans le domaine du renseignement. La NSA et l’EWD, le service de renseignement électronique jordanien, sont même de très proches alliés : « A lui seul, l’EWD fournit une grande part des noms d’individus ciblés par la NSA » dans cette région, reconnaît une note des services américains. Pourtant, dans les longues listes d’interceptions du GCHQ, se trouvent les coordonnées de la cour royale de Jordanie, du chef du protocole du roi et de l’ambassade de Jordanie à Washington.

    L’Autorité palestinienne a également fait l’objet d’une surveillance intensive, loin de se limiter aux hauts responsables. Fin 2008 et en 2009, le GCHQ a ainsi ciblé les communications du cabinet du secrétaire général de l’OLP et celles d’un grand nombre de délégations palestiniennes dans le monde. Notamment en France, en Belgique, au Portugal, au Pakistan, en Afrique du Sud ou en Malaisie. Des figures palestiniennes modérées étaient également espionnées : le Dr Ahmed Tibi, homme politique et député arabe israélien, chef du Mouvement arabe pour le renouveau, ou encore Ahmed Qoreï, premier ministre de l’Autorité entre 2003 et 2006. Autant d’éléments qui rappellent une règle ancienne de l’espionnage : les amis n’existent pas.

  • Le Moyen-Orient : une géographie qui a une histoire (1) | Aggiornamento hist-geo

    http://aggiornamento.hypotheses.org/3428

    Pour chaque nouvelle question au concours d’enseignement d’histoire et de géographie, le jury rédige une lettre de cadrage dans le but d’expliciter les attentes et d’éviter ainsi que les étudiants ne divaguent trop. En l’occurrence, la question d’histoire contemporaine, intitulée « Le Moyen-Orient de 1876 à 1980 », nécessitait une mise au point sur la délimitation spatiale de ce qu’on doit entendre par Moyen-Orient. La notion est à géométrie variable et le jury a voulu clarifier les choses :

    « Le #Moyen-Orient est une expression forgée en 1902 et renvoyant aux intérêts britanniques sur la route des Indes. En dépit d’une définition géopolitique fluctuante, le jury considère que cet espace correspond aux États actuels suivants : Arabie saoudite, Bahreïn, Égypte, Émirats arabes unis, Irak, Iran, Israël, Jordanie, Koweït, Liban, Palestine, Qatar, Syrie, Sultanat d’Oman, Turquie et Yémen. La question n’inclut donc pas l’Afghanistan, l’Asie centrale, les Balkans, le Caucase et le Maghreb. »

    Il y aurait peu à redire à cela, si ce n’est deux choses. La première est que l’invention de la notion de « Moyen-Orient » a eu lieu au tournant du XIXe et du XXe siècle et qu’il s’agit là d’un fait qui ne peut être éludé, sous peine de déshistoriciser un découpage géographique qui est tout sauf neutre – ce qui est, au demeurant, souligné puisque le Moyen-Orient est présenté comme une notion géopolitique. La poser ainsi de façon intangible pourrait donc paraître regrettable alors même qu’il y a là matière à réflexion géohistorique. Deuxièmement, la datation donnée, quoiqu’elle corresponde à la vulgate, est passablement discutable. Même si l’emploi de la notion de « Middle East » par le stratège étatsunien Alfred T. Mahan en 1902 dans un article sur la place du golfe Persique dans les relations internationales a fait date, l’expression est en réalité un peu plus ancienne et s’inscrit dans l’horizon de l’Inde britannique.

  • Israël prolonge la détention sans procès d’un journaliste palestinien
    AFP
    21/11/2016
    http://www.lorientlejour.com/article/1019580/israel-prolonge-la-detention-sans-proces-dun-journaliste-palestinien.

    Les autorités israéliennes vont prolonger pour la troisième fois consécutive la détention sans procès ni inculpation d’un journaliste palestinien accusé d’appartenance à une « organisation terroriste », a indiqué lundi l’épouse du journaliste, Marlene Rabadi.

    Omar Nazzal , cadre du Syndicat des journalistes palestiniens, a été arrêté le 23 avril à la frontière entre la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël, et la Jordanie, d’où il devait prendre l’avion pour se rendre à un Congrès de la Fédération européenne des journalistes en Bosnie.

    Les Palestiniens estiment qu’il s’agit d’une atteinte supplémentaire à la liberté de la presse de la part d’Israël et plusieurs organisations internationales ont appelé à la libération de M. Nazzal, 54 ans.

    Son placement en détention administrative devait prendre fin mardi et « il devait être libéré, mais le tribunal nous a informé que sa détention serait de nouveau prolongée, sans nous dire pour combien de temps », a affirmé Mme Rabadi à l’AFP. Une audience de la justice militaire, la seule justice israélienne qui juge les Palestiniens des Territoires occupés, est prévue mercredi à l’issue de laquelle la nouvelle période de détention sera annoncée, a-t-elle ajouté.

    “““““““““““““““““““““““““il y a 3 mois :

    Israël prolonge la détention sans procès d’un journaliste palestinien
    AFP / 20 août 2016
    http://www.romandie.com/news/Israel-prolonge-la-detention-sans-proces-dun-journaliste-palestinien/730037.rom

    Ramallah (Territoires palestiniens) - Les autorités israéliennes ont prolongé de trois mois la détention sans procès ni inculpation d’un journaliste palestinien qu’elles accusent d’appartenir à une organisation terroriste, a indiqué samedi une ONG palestinienne de défense des détenus.

    Omar Nazzal , cadre du Syndicat des journalistes palestiniens, avait été arrêté le 23 avril à la frontière entre la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël, et la Jordanie, d’où il devait prendre l’avion pour se rendre à un Congrès de la Fédération européenne des journalistes en Bosnie.

    Les Palestiniens estiment qu’il s’agit d’une atteinte supplémentaire à la liberté de la presse de la part d’Israël et plusieurs organisations internationales ont appelé à la libération de M. Nazzal, 54 ans, qui observe depuis le 4 août une grève de la faim pour dénoncer sa détention.

  • Des revers en cascade - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2016/11/des-revers-en-cascade.html
    http://i1.wp.com/arretsurinfo.ch/wp-content/uploads/2016/11/fabius-jean-marc-ayrault-francois-hollande-11-fevrier-2016-paris.jpg?resize=6

    Achat d’hélicoptères américains par la Pologne, rejet de la résolution française sur la Syrie à l’ONU, annulation de la visite de Vladimir Poutine à Paris : courant octobre, en quelques jours, notre diplomatie a connu trois revers majeurs, dont elle s’offusque, alors même qu’elle en porte l’entière responsabilité en raison de la politique erratique conduite par nos dirigeants.
    Des revers en cascade

    La « trahison » polonaise n’a surpris que ceux qui ne s’intéressent pas à ce pays, car il est clair que la défense de ses intérêts nationaux – et sa défiance légitime à l’égard de son voisin russe – a toujours conduit Varsovie, depuis 1991, à privilégier l’alliance avec Washington plutôt que la solidarité européenne. On ne peut guère reprocher aux Polonais de nous l’avoir caché, car ils ont montré à plusieurs reprises, sans ambigüité aucune – notamment sur le dossier ukrainien – de quel côté leur cœur penchait. Mais nos politiques se bercent d’illusions. Non seulement ils n’ont pas voulu tenir compte de cette évidence, mais pire, ils se sont persuadés que notre refus de livrer deux navires amphibies Mistral à la marine Russe – sous la pression américaine – conduirait notre partenaire européen à choisir notre offre. Bien sûr, il n’en a rien été et l’annulation de la visite présidentielle à Varsovie comme les critiques du ministre des Affaires étrangères illustrent à quel point nos dirigeants ont pris leurs désirs pour la réalité… laquelle semble totalement leur échapper.
    L’émotion de nos gouvernants au sujet de la bataille d’Alep en est un autre exemple. Leur « révolte » face aux « exactions » des forces russes et syriennes se fonde sur une vision totalement partiale de la situation, diffusée par les médias occidentaux.
    A Alep, tout ceux qui connaissent la situation de terrain savent que les djihadistes d’Al-Nosrah pilonnent quotidiennement depuis plusieurs années les quartiers dont la population est restée fidèle au gouvernement de Damas[1] – ciblant prioritairement les quartiers chrétiens -, faisant de nombreuses victimes innocentes ; mais sans doute ces vies ont-elles moins de valeur que celles de ceux qui soutiennent les djihadistes. En effet, les témoins locaux confirment que tous les quartiers bombardés par les aviations russe et syrienne sont ceux dans lesquels la population a pris ouvertement parti pour les islamistes et où flotte ostensiblement le drapeau de Daech… ce que le médias ne nous montrent jamais[2].
    Cette présentation totalement déformée de la réalité est insupportable. Pourtant elle est à l’origine des envolées lyriques et outragées de François Hollande et de Jean-Marc Ayrault, qui se sont même montrés menaçants à l’égard de Moscou. Voir nos autorités réagir à partir d’éléments aussi faux conduit à s’interroger sur leur connaissance réelle du dossier ou leur indépendance d’esprit vis-à-vis de Washington. De plus, ces positions de Matamore ne sont d’aucun effet. Les dirigeants français ont peut être l’illusion d’être des acteurs entendus et écoutés ; mais il n’en est rien. Ils sont aussi insignifiants qu’inaudibles. Notre proposition de résolution à l’ONU a été rejetée et nous ne sommes même plus invités aux négociations internationales sur la Syrie à Genève.
    En toute logique, devant l’hostilité manifestée à son égard par nos gouvernants, les menaces de poursuivre Moscou devant la Cour pénale internationale (CPI), la surenchère de nos médias qui font du Poutine Bashing leur sport favori et la présentation totalement partiale du conflit syrien, le président russe a décidé d’annuler sa visite dans notre pays, jugeant le contexte peu favorable à des discussions sereines. Cette décision semble avoir pris au dépourvu notre président qui pensait pouvoir tancer son homologue russe sans que celui-ci ne réagisse, puis sans doute l’accueillir pour lui faire la leçon.
    Une perception des faits totalement orientée
    Il n’est pas question de faire l’apologie de Vladimir Poutine ou de Bachar El-Assad, ni de nier que la guerre tue, à Alep ou ailleurs ; mais il est bon de rétablir certaines vérités qui sont délibérément dissimulées par les stratèges de la communication américains et les médias Mainstream à leur service.
    Depuis qu’ils sont devenus l’unique superpuissance, les Etats-Unis n’ont cessé de prendre des libertés vis-à-vis du droit international. Pourtant, rares ont été les médias à dénoncer leurs méfaits et les ONG ou les Etats les ayant menacé de poursuites juridiques internationales ou déclaré qu’ils en porteraient la responsabilité devant l’histoire. Rappelons quelques faits :
    – l’invasion illégale de l’Irak – passant outre le véto de la ONU -, laquelle a permis la naissance de Daesh et a provoqué la mort et la désolation dans ce pays, faisant plus de victimes encore que la dictature de Saddam Hussein. Cette action a tout autant violé le droit international que l’action russe en Crimée ;
    – les nombreuses victimes collatérales des frappes de drones dans le cadre de la Global War on Terrorism (GWOT)[3] ;
    – la légalisation la torture et la multiplication des arrestations extra-judiciaires (Rendition) et des prisons secrètes dans le cadre de la GWOT ; la généralisation de l’espionnage de leur population et de leurs alliés. Pourtant ni l’une ni l’autre de ses mesures n’ont été d’une grande efficacité dans la lutte contre le terrorisme ;
    – le soutien à l’Arabie saoudite et au Qatar – deux Etats qui exportent leur islam radical archaïque dans le monde et soutiennent les djihadistes -, à la confrérie des Frères musulmans – dans le cadre du « printemps arabe » – et aux djihadistes liés à Al-Qaïda pour renverser le régime syrien.
    Mais les Etats-Unis ne sont pas les seuls dans ce cas. Ces pratiques concernent aussi plusieurs de leurs alliés.
    L’Arabie Saoudite, non contente d’exporter le wahhabisme de par le monde et d’avoir soutenu les djihadistes, est intervenue au Bahrein à l’occasion du printemps arabe (2011) pour mater une révolte populaire sans que personne ne s’en offusque. Elle semble pourtant incapable d’assurer la sécurité des pélerins se rendant à La Mecque pour le hadj, ainsi qu’en témoignent les incidents à répétition survenus ces dernières années ayant entrainé la mort de centaines de croyants. Surtout, depuis dix-huit mois, elle a déclenché une guerre sanglante au Yémen (opération Tempête décisive), laquelle semble ne pas intéresser grand-monde, contrairement au conflit syrien.
    Depuis mars 2015, une coalition internationale[4] menée par Riyad s’attache à remettre au pouvoir le gouvernement d’Abd Rabo Mansour Hadi, afin d’empêcher l’installation d’un régime chiite à sa frontière méridionale. Dans ce conflit, les Saoudiens sont aidés par les Etats Unis qui leur fournissent armement, renseignements et ravitaillent leurs avions. Les combats ont déjà provoqué plus de 10 000 morts dont beaucoup de civils. L’Arabie saoudite bombarde systématiquement les infrastructures du pays – y compris les hôpitaux – et exerce un blocus sur les zones rebelles au point que des millions de Yéménites n’ont plus de quoi se nourrir ; trois millions ont fui les zones de combat. Le 8 octobre dernier, les avions saoudiens ont pris pour cible une cérémonie funéraire à Sanaa, tuant au moins 140 personnes et en blessant 500. Ces frappes relèvent pleinement d’un crime de guerre ; pourtant aucun Etat occidental ne l’a signalé ni n’a protesté. Tout juste les Américains ont-ils fait savoir qu’ils allaient reconsidérer leur soutien aux Saoudiens dans ce conflit.
    A noter également que plusieurs milliers de véhicules Toyota ont été achetés par les pays du Golfe (Arabie saoudite, Qatar, Émirats arabes unis et Jordanie) pour être livrés à l’État islamique,en Syrie et en Irak. C’est le constructeur japonais, accusé à tort de commercer avec Daesh, qui a révélé la liste de ses principaux clients dans la région. Ainsi, 22 500 véhicules auraient été vendus aux Saoudiens, 32 000 aux Qataris et 11 650 aux Emiratis. Puis, selon des informations provenant des services russes – à considérer naturellement avec circonspection -, l’armée jordanienne aurait facilité le transfert de ces véhicules en Syrie et en Irak. Une fois encore, les dénonciations de ce soutien des monarchies pétrolières à l’Etat islamique, sont rares.
    La Turquie est dirigée par un président membre de la confrérie internationale des Frères musulmans, qu’il a soutenu en Tunisie, Libye, Egypte et Syrie à l’occasion des « printemps arabes ». Erdogan a aussi longtemps laissé à Daesh la libre utilisation de son territoire pour son approvisionnement et ses opérations en Syrie et en Irak. Par ailleurs, il ne cesse de renforcer son pouvoir personnel – dans le but de devenir président à vie – et d’encourager l’islamisation de la société. A la suite d’une tentative avortée de coup d’Etat contre lui[5], il s’est livré à une gigantesque purge afin de liquider ses opposants et d’installer ses affidés. C’est-à-dire que l’un des pays membre de l’OTAN est dirigé par un islamiste radical aux tendances despotiques, bafouant les droits de l’homme, sans que cela ne choque personne ni ne remette en cause notre politique à l’égard d’Ankara. Et l’on parle toujours d’une éventuelle entrée de la Turquie dans l’Union européenne… Rappelons également, les forces turques ont pénétré illégalement dans le nord de la Syrie et de l’Irak et occupent une portion du territoire de ces deux Etats sans que la communauté internationale ne trouve à y redire.
    Les faits ci-dessus montrent sans ambiguïté que le droit international est, depuis quinze ans, davantage bafoué par Washington et ses obligés que par Moscou ou Damas ; et que les victimes civiles du « camp de la liberté » sont tout aussi innocentes et bien plus nombreuses que celles qui tombent lors des opérations russo-syriennes. Mais dès lors que des actions de force sont américaines ou alliées de Washington, elles sont, par essence, « justes, légitimes et utiles ». Seuls ceux qui n’appartiennent pas à ce camp ou qui ne soutiennent pas cette politique sont coupables : Moscou, Damas, Téhéran, etc.
    Il faut le réaffirmer sans cesse : contrairement aux idées reçues, la société de l’information dans laquelle nous vivons n’a que très marginalement permis d’améliorer la qualité et l’objectivité des données à la disposition du public. Au contraire, en dépit de la multiplication des canaux médiatiques, leur concentration entre les mêmes mains permet encore davantage de manipulation des faits qu’avant son émergence. Les événements actuels en sont la flagrante illustration.
    La provocation délibérée du Russian Bashing
    Pour envenimer la situation, dirigeants politiques, responsables militaires et journalistes occidentaux ne cessent d’évoquer la montée en puissance de la menace russe et le retour d’une nouvelle Guerre froide… voire pour certains, le spectre d’une nouvelle guerre mondiale[6] !
    Mais le Russian Bashing impulsé par les milieux anglo-saxons ne reflète pas la réalité. Rappelons que le budget de la défense des Etats-Unis (près de 600 milliards de dollars) est de très loin le premier au monde et qu’il est supérieur aux budgets cumulés des dix pays qui le suivent ; la Russie (avec un budget de moins de 70 milliards de dollars) n’arrive elle-même que loin derrière la Chine et l’Arabie saoudite. Moscou dépense ainsi pour sa défense huit fois moins que Washington. La « menace » doit donc être fortement relativisée. Elle est pourtant largement utilisée par Hillary Clinton dans le cadre de sa campagne présidentielle, comme si elle cherchait par avance à remettre en cause une éventuelle victoire de Donald Trump… avec le soutien des hackers russes !
    Il convient également de réfuter la soi-disant volonté hégémonique de Moscou. Poutine n’a d’autre but que de mettre fin aux humiliations répétées dont son pays a été victime depuis vingt ans et au grignotage de ses marges. Il n’accepte plus sans réagir que la Russie soit provoquée ou que ses intérêts soient bafoués. Pourtant, c’est aujourd’hui Moscou qui apparaît comme « fauteur de troubles ».
    A l’opposé, il faut être aveugle pour ne pas mesurer le comportement impérialiste croissant de Washington, tant par ses interventions extérieures qui ne résolvent rien, que par l’application extraterritoriale de son droit au monde entier.
    Bien sur, il ne fait aucun doute que de tels propos seront immédiatement qualifiés de « pro Poutine » et que leur auteur sera accusé d’être un relais de l’influence russe. En effet, c’est une technique régulièrement utilisée ces dernières années que de mettre systématiquement en doute l’objectivité et l’indépendance de ceux qui critiquent la politiqueMainstream. Ainsi, les médias nous rebattent régulièrement les oreilles au sujet des réseaux d’influence russes en France – ce qui est une réalité, tout comme l’espionnage de Moscou -, mais sans jamais parler des réseaux d’influence et d’espionnage infiniment plus puissants des Américains
    Nous vivons une période difficile dans laquelle les esprits sont l’enjeu des stratégies des uns et des autres et où les médias sont devenus un véritable champ de bataille. En la matière, par leur maîtrise des canaux de communication mondiaux, les Etats-Unis disposent d‘un net avantage ; ils ont réussi à imposer leur vision du monde, laquelle répond à la promotion et la défense de leurs intérêts… mais en rien à ceux de la démocratie ni de l’Occident – et surtout pas de la France. Ils ont également réussi à convaincre que leur point de vue était « la » vérité objective et que tous ceux qu’ils désignent comme leurs adversaires sont le « mal ». Evidemment, la réalité est quelque peu différente. Mais nos élites ne semblent pas le percevoir.
    Pour nous Français, l’enjeu n’est pas Moscou, Damas ou Alep, ni Poutine ou Bachar. Il est de retrouver une indépendance de vue et une objectivité d’analyse que nous avons abandonnées depuis plus d’une décennie et d’échapper à la vision sectaire du monde qu’imposent les Américains.
    D’autant plus qu’à la différence des Britanniques, nous ne reconnaissons ni ne cherchons à analyser nos erreurs. Le parlement du Royaume Uni a publié, en juillet et en septembre dernier, deux rapports remettant en cause la décision de David Cameron d’intervenir en Libye, jugeant que les informations l’ayant conduit à lancer cette opération étaient infondées. Qu’avons nous fait en France ? Strictement rien ! Interviewé par la presse, Nicolas Sarkozy a persisté, déclarant qu’il avait pris alors « la bonne décision ».
    *
    La très grande majorité des spécialistes de géopolitique, des relations internationales et des diplomates nous répètent à l’envi depuis un quart de siècle que le monde a changé. Certes. Cela est indéniable. Nous le mesurons chaque jour.
    Ce qui n’a pas changé en revanche, c’est la grille de lecture sur laquelle ils fondent leur analyse. Elle est restée, pour l’essentiel, basée sur des critères d’évaluation datant de la Guerre froide : le bien, la vérité et la justice sont américains ; le mal, le mensonge et l’injustice demeurent russes ou iraniens. D’où leurs jugements erronés et leurs conseils inadaptés pour la conduite des politiques étrangères européennes… et les erreurs à répétition de celles-ci.
    Le monde évolue donc plus vite que les analyses qu’en font ces « experts » et les choses ont changé de manière bien plus profonde qu’ils ne l’observent, même si des constantes demeurent. C’est pourquoi il est nécessaire d’adopter une nouvelle lecture de la situation internationale afin d’essayer de redonner à la France – et plus largement l’Europe – la boussole dont elle semble démunie.
    Seule lueur de lucidité dans ce sombre tableau, le remarquable rapport récemment publié par les députés Pierre Lellouche et Karine Berger, relatif à l’application extraterritoriale du droit américain[7]. Voilà enfin une réflexion de fond sur un sujet stratégique pour notre économie et nos entreprises, auquel le gouvernement ne s’est guère intéressé, en dépit des affaires BNP et ALSTOM. A lire absolument.
    Eric Denécé | 04-11-2016
    [1] Il convient également de rappeler que depuis cinq ans la population fidèle au régime n’a cessé d’être ciblée par les djihadistes : coupures d’eau et d’électricité, bombardements, blocus du ravitaillement, assassinats, enlèvements, tortures…
    [2] Voir à ce sujet l’excellente analyse de Richard Labévière : http://prochetmoyen-orient.ch/mossoul-alep-la-diagonale-du-fou
    [3] Outre les frappes de drones – qui créent plus de terroristes qu’elles n’en éliminent – ces frappes ont eu lieu à plusieurs reprises en Afghanistan à l’occasion fêtes de mariage, faisant chaque fois une centaine de victimes civiles. Rappelons également que les forces aériennes américaines ont bombardé, le 3 octobre 2015, un hôpital à Kunduz, en Afghanistan, faisant 42 morts et 37 blessés, parmi lesquels des membres Médecins sans frontières ; et qu’elles ont tué une centaine de soldats syriens, mi-septembre 2016, dans un bombardement effectué « par erreur », ce qui a par ailleurs permis à Daesh de s’emparer d’une position stratégique.
    [4] Elle comprend une dizaine de pays arabes et sunnites : les membres du Conseil de coopération du Golfe (Oman excepté), le Maroc, la Jordanie, le Soudan et l’Egypte.
    [5] La genèse de cet événement n’est toujours pas claire. De fortes suspicions existent quant à la parfaite connaissance de ce complot par Erdogan, qui pourrait avoir laissé faire afin de procéder à une purge radicale dans tous les domaines de l’appareil d’Etat.
    [6] Cf. Alain Rodier, « Autour des conflits syriens et irakiens : Etats-Unis et Russie, ils sont tous devenus fous ! »,Note d’actualité n°456, www.cf2r.org, octobre 2016.
    [7] Pierre Lellouche et Karine Berger, Rapport d’information des commissions des Affaires étrangères et des Finances sur L’Extraterritorialité de la législation américaine, Assemblée nationale, Paris, 5 octobre 2016.
    Source : http://www.cf2r.org/fr/editorial-eric-denece-lst/une-lecon-meritee.php

  • Des agents de la CIA, instructeurs de Syriens en Jordanie, abattus...
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article2957

    Les guerres de Mossoul en Irak et de Raqa en Syrie éparpillent les djihadistes. Alors que les kamikazes, restés sur place, exécutent leur serment de se faire exploser pour la cause criminelle qu’ils ont épousé. Le retour des djihadistes étrangers à leurs pays d’origine, une fuite de défaite, ne termine pas le problème. Les combattants voués au métier d’appliquer les règles islamistes chercheront d’autres nouveaux fronts, la repentance est un leurre. Dans les milieux islamistes, les jeunes qui (...)

    international, suivi, grand événement, internationaux, monde, continent, Etats, conflits, paix,

    / #Syrie,_opposition,_Turquie,_Qatar,_armée,_Alep,_Damas,_Bashar_Al-Assad,_Liban, #diplomatie,_sécurité,_commerce,_économie_mondiale, Terrorisme , islamisme , Al-Qaeda , politique , , Obama, USA, Israël, (...)

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  • Palestine : L’ONU décrit l’enracinement d’un régime d’apartheid particulièrement brutal - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2016/11/palestine-l-onu-decrit-l-enracinement-d-un-regime-d-apartheid-part
    http://i0.wp.com/arretsurinfo.ch/wp-content/uploads/2015/11/Hebron-2027-2.jpg?resize=800%2C532

    La belle ville d’Ebron en Cisjordanie est occupée par de nombreux colons juifs 
    Un expert en droits humains des Nations Unies a dénoncé “l’enracinement d’un régime de style colonial dans les territoires palestiniens occupés” par Israël, à savoir “deux systèmes séparés et inégaux” pour ce qui concerne les lois, le réseau routier, le système judiciaire, l’accès à l’eau, la liberté de mouvement, les droits civils et d’autres matières.
    Le Canadien Michaël Lynk est rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits humains dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967, et il a formulé ces remarques dans un nouveau rapport, présenté à l’Assemblée Générale de l’ONU vendredi dernier.
    L’accès inégal à l’eau était déjà une composante de l’apartheid en Afrique du Sud. Israël lui donne des dimensions inégalées.
    Lynk a qualifié la situation de l’économie palestinienne de “sans parallèle dans le monde moderne”. “Aucune autre société dans le monde ne doit affronter une telle série cumulative de défis, qui comprend une occupation agressive, une discontinuité du territoire, une divergence politique et administrative, un confinement géographique et la déconnexion de son économie”, a-t-il déclaré.
    Le rapporteur a mis en évidence une série de violations des droits humains par Israël, parmi lesquelles la “détention administrative” [1] : “Les chiffres sont stupéfiants”, écrit Lynk, “et ils suggèrent l’existence d’une politique visant à intimider et à significativement réduire les libertés des Palestiniens”.
    Lynk fait également référence à l’utilisation par le gouvernement israélien des démolitions de maison à des fins punitives, dont il relève que s’il y en avait eu 11 en 2015, touchant 85 personnes, alors qu’entre janvier et juillet 2016 on en dénombre déjà 16, qui ont privé 92 personnes de logement. “Les démolitions punitives, dont l’objectif est de nuire aux membres de la familles de personnes suspectées [par l’occupant] de crime, constituent clairement une violation du droit international”. []
    Considérant la situation d’un point de vue général, Lynk décrit “un développement séparé et inégal en Cisjordanie, et particulièrement dans la zone C [2]”, ce qui conduit à “la création de deux univers juridiques, économiques et politiques cruellement différents à l’intérieur d’un même territoire”.
    Les colons israéliens bénéficient “d’un système largement plus favorable au plan légal, quant au réseau routier, au système judiciaire, à la mobilité personnelle, aux opportunités économiques, aux droits civils et politiques et au niveau de vie que les Palestiniens de Cisjordanie parmi lesquels ils vivent”.
    A l’approche du 50ème anniversaire [de l’occupation de la Cisjordanie, de Jérusalem-Est, de Gaza et du Golan], Lynk estime que “l’occupation a atteint une durée de loin supérieure toute durée raisonnable dans le chef d’une quelconque puissance occupante agissant de bonne foi”.
    “La réduction de l’aire géographique du territoire disponible pour les Palestiniens est directement liée au vaste projet de colonisation d’Israël, en expansion, qui comprend un réseau d’autoroutes, les territoires contigues et un dispositif militaire de sécurité étendu”. En effet, ajoute le rapporteur spécial, “sans le projet israélien de colonisation, la poursuite de l’occupation n’aurait aucune raison d’être”.
    Le rapporteur spécial n’a pas été en mesure de se rendre dans les territoires palestiniens occupés, Israël ayant refusé toute coopération avec lui. Il a donc rencontré les groupes représentatifs de la société civile palestinienne et d’autres organisations à Amman, en Jordanie. Le rapporteur souligne “que le devoir qui s’impose aux États membres [de l’ONU]de coopérer avec les mécanismes constitue une obligation fondamentale”. On peut lire son rapport dans son intégralité ICI [PDF en anglais]
    -------
    [1] détention administrative : emprisonnement de Palestiniens sans jugement ni mise en accusation (et par conséquent sans possibilité de se défendre contre des accusations dont ils ignorent la teneur), pratiquement sans limite de temps. – NDLR
    [2] la “zone C” de la Cisjordanie est celle que définissent les “accords d’Oslo” comme restant sous le contrôle total d’Israël. Elle couvre ±60% de la superficie du territoire. – NDLR
    [
    ]UN EXEMPLE
     
    Un tribunal militaire israélien a condamné le 2 novembre un jeune Palestinien de 15 ans à la prison à perpétuité et 750.000 shekels (environ 177.000 €) d’amende pour le meurtre d’une Israélienne, dans la colonie d’Otniel, en Cisjordanie occupée.
    Le meurtre avait eu lieu en janvier 2016. Le jeune homme avait été arrêté par l’armée peu après. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou s’était engagé au moment du meurtre à ce que la maison de l’attaquant présumé soit détruite à titre dissuasif. Israël a détruit la maison familiale de Murad à Yatta, en Cisjordanie en juin, soit 5 mois avant qu’il soit jugé et reconnu coupable par un tribunal militaire
    Il est vrai que l’issue du procès n’était pas douteuse : les tribunaux militaires qui jugent les Palestiniens (les Israéliens vivant dans les colonies sont, dans les rares cas où ils sont poursuivis, jugés par des tribunaux civils) prononcent des condamnations dans 92% des cas…
    A propos du traitement judiciaire totalement inégal des mineurs selon qu’ils sont palestiniens ou israéliens, voir ICI (et afficher le tableau comparatif dans l’encadré)
    Source de l’article : Middle East Monitor
    Traduction : Luc Delval Pour la palestine
    http://arretsurinfo.ch

  • Jordanie : fusillade meurtrière dans une base militaire
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2016/11/04/jordanie-deux-formateurs-americains-tues-par-balles-dans-une-base-militaire_

    Trois militaires américains ont été tués, vendredi 4 novembre, dans un échange de tirs avec des militaires jordaniens à l’entrée d’une base militaire aérienne, dans le sud du royaume.

    Selon les forces du royaume, les soldats américains, qui étaient en voiture, ont tenté « d’entrer dans la base », située à Al-Jafr. Ils ont alors ignoré les ordres des gardes qui leur demandaient de s’arrêter. Ce qui a provoqué l’échange de tirs entre les militaires.

  • L’armée de l’air française a utilisé plus de 1 600 bombes et missiles contre l’Etat islamique
    https://www.crashdebug.fr/international/12608-l-armee-de-l-air-francaise-a-utilise-plus-de-1-600-bombes-et-missil

    FRANCE : ... 1600 bombes sur Daech x 800.000 € le missile

    Contributeur anonyme

    Douze avions de chasse français opèrent depuis la Jordanie et les Emirats arabes unis dans le cadre de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis contre le groupe terroriste.

    L’armée de l’air française a utilisé plus de 1 600 bombes et missiles contre le groupe Etat islamique en Irak et Syrie depuis septembre 2014, a annoncé son chef d’Etat-major à l’Assemblée nationale, lors d’une audition devant la commission Défense de l’Assemblée nationale, dont le compte rendu a été révélé lundi 31 octobre.

    "Il s’agit là d’un rythme et d’une intensité de frappes inédits", a déclaré le général André Lanata. Les avions de chasse français se sont concentrés sur le théâtre irakien, (...)

    #En_vedette #Ça_s'est_dit_par_là... #International

  • L’idée charmante et géniale et pas du tout originale aujourd’hui dans le Financial Times : la partition du pays est le meilleur espoir pour la paix en Syrie, et pour cela il faudra une invasion occidentale pour l’imposer.
    Partition presents the best hope for peace in Syria - This will require western troops to enforce it - Ray Takeyh, Hasib J. Sabbagh Senior Fellow for Middle East Studies
    https://www.ft.com/content/06e2af00-9d19-11e6-8324-be63473ce146

    The problem with these plans is that they will not actually end the war. The only way that will happen is for the US and its European partners to draw a partition plan and then deploy troops in huge numbers to enforce it.

    Le début peut être lu ici :
    http://www.cfr.org/syria/partition-presents-best-hope-peace-syria/p38451

    Ce qui est sidérant c’est que ces saloperies se font et se disent ouvertement, et qu’on fait mine de ne pas le comprendre.

  • Lumières d’aujourd’hui en pays musulmans
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article837

    « Alors qu’un processus de conversions à l’Islam et de radicalisation est enregistré dans les sociétés occidentales, une vague d’abandon de la religion de la ‘’soumission‘’ à Dieu est de plus en plus perceptible, grâce aux réseaux sociaux, dans les sociétés arabo-musulmanes. Un mouvement de révolte parallèle aux mouvements politiques et sociaux qui ont réussi à faire chuter plusieurs dictateurs sans toucher pour autant au pouvoir des religieux. Bravant les risques de fatwa, de peines de mort et autres châtiments prévus par la charia selon les pays, ils et elles sont désormais des milliers à exprimer librement sur le Web leur rejet de tout pouvoir suprême et de toute idéologie religieuse. »

    Que de plus en plus de personnes, dans les pays musulmans, se mettent à réfléchir par elles-mêmes (et donc rejoignent la dynamique des Lumières) et jettent leur religion aux orties, voici une vérité totalement occultée en Occident. Elle est pourtant de la plus grande portée politique. Certes, ce rejet est encore très minoritaire et souvent clandestin, et pour cause  : manifester son athéisme, ou même simplement se poser des questions sur la religion, c’est s’exposer à la torture et à la mort. Et il n’y pas d’âge pour cela. Mohamed Qataa, un syrien de 15 ans, a ainsi, voici trois ans, été assassiné pour « blasphème » . Il avait osé dire publiquement :

    « Même si le prophète Mahomet descend du paradis, je ne deviendrai pas croyant » .

    Des tortionnaires d’Al Nostra l’ont sauvagement fouetté puis lui ont éclaté la tête de deux balles, sur la place publique.

    Il y a actuellement, dans les pays musulmans, deux courants qui s’opposent. D’un côté se développe, très librement, souvent avec la complicité des pouvoirs en place, un courant de radicalisation et, à l’opposé, maintenu dans la clandestinité par la terreur islamiste, un courant de Lumières, de laïcisation. En Occident, il y a des kollabos pour soutenir les premiers, faisons qu’il y ait des humains libres pour soutenir les seconds.

    SOUTIEN A LA PALESTINE

    Ou du moins, soutien à un Palestinien particulièrement courageux.

    Walleed Al-Husseini est un jeune palestinien. On sait combien sont nombreux ceux qui soutiennent en France la lutte des Palestiniens. Un soutien indéfectible, mordicus, quoi qu’il arrive, pour tous les Palestiniens, y compris ceux d’extrême droite mais pas… pour Walleed (et les personnes qui pensent comme lui).

    Il est vrai que ce jeune homme a un grand tort : il a voulu, par lui-même, par des lectures, des réflexions, des échanges, se faire une opinion sur sa religion, et il l’a exprimé très tranquillement. Conséquence immédiate : arrestation et tortures. Il n’avait que 21 ans.

    « Je pensais vivre dans un État laïque, où j’avais la liberté de m’exprimer » écrit-il « Il n’en est rien, c’est une dictature : la justice n’existe pas, pas plus que la liberté d’expression ou de pensée. Il est impossible d’être athée dans les pays arabes, on nous prend pour des gens malades, stupides et immoraux » .

    Actuellement exilé, vivant sous la menace permanente d’un assassinat, Walleed Al-Husseini qui a publié un ouvrage au titre éloquent ( « Blasphémateur, les prisons d’Allah » ) anime maintenant un blog où il critique les religions et défend l’athéisme, la laïcité et donc la liberté de penser et de critiquer. On y trouve des informations qu’on chercherait en vain dans les médias français et des témoignages très intéressants d’anciens musulmans. Par exemple le « Témoignage d’un ex-musulman Malien » ou le « Témoignage libre d’une jeune ex-musulmane française » qui montre comment, en France, les musulmans « de base » subissent la pression quotidienne des religieux et sont poussés progressivement à se radicaliser). La citation qui ouvre cet article ( « Le spectre de l’athéisme hante l’islam sur les réseaux sociaux » ) est tirée de son site et la suite peut se lire sur son blog, « La voie de la raison » .

    LES BOBOS DE LA CENSURE

    Kamel Daoud est un écrivain et journaliste algérien. Dans un article publié dans Le Monde, il rappelait qu’à Cologne la nouvelle année avait mal commencé, puisque le soir de la Saint-Sylvestre plusieurs centaines d’agressions sexuelles s’étaient déroulées en pleine rue. Bien sûr, l’extrême-droite s’était empressée de tirer profit de cet événement ; la gauche et les féministes restant dans un silence coupable.

    Dans son article, Kamel Daoud critiquait la religion et l’image de la femme que le Coran véhicule :

    « Le rapport à la femme, écrit-il, est le nœud gordien, le second dans le monde d’Allah. La femme est niée, refusée, tuée, voilée, enfermée ou possédée. Cela dénote un rapport trouble à l’imaginaire, au désir de vivre, à la création et à la liberté. La femme est le reflet de la vie que l’on ne veut pas admettre. Elle est l’incarnation du désir nécessaire et est donc coupable d’un crime affreux : la vie. C’est une conviction partagée qui devient très visible chez l’islamiste par exemple. L’islamiste n’aime pas la vie. Pour lui, il s’agit d’une perte de temps avant l’éternité, d’une tentation, d’une fécondation inutile, d’un éloignement de Dieu et du ciel et d’un retard sur le rendez-vous de l’éternité. La vie est le produit d’une désobéissance et cette désobéissance est le produit d’une femme ».

    Kamel Daoud a du « vécu » : élevé dans une société musulmane, il la vit au quotidien.

    Mais, si Kamel Daoud espérait pouvoir s’exprimer plus librement en France qu’en Algérie, il se trompait lourdement. Un collectif « d’universitaires », d’anthropologues, de philosophes et de psychologues et autres bobos (qui, eux vivent dans un univers feutré et en profitent – pour la massacrer – de la liberté que leur accorde) s’est constitué pour contester vertement son article qui, selon ce collectif, jouerait le jeu de l’extrême-droite. Pour ces plumitifs, dire la vérité ne serait pas bon, surtout pour le « petit peuple ».

    Après avoir reçu des menaces de mort de la part d’un imam salafiste en 2014, Kamel Daoud est maintenant censuré par des bobos. On a certes tout à fait le droit d’être en désaccord avec son analyse, mais le véritable lynchage moral (ajouté au lynchage physique qui plane toujours sur sa tête) auquel nos joyeux postmodernes se sont livrés constitue une honte pour la pensée libre. Les gagnants du « combat » mené par ce collectif de plumitifs, ce sont les islamistes radicaux, puisque suite à ce déferlement d’injures, Kamel Daoud a décidé d’arrêter le journalisme. Nous espérons bien qu’il reviendra sur cette décision.

    CENSURE ÉDITORIALE

    Hamed Abdel-Samad est un auteur allemand d’origine Égyptienne. Fils d’un imam, Hamed Abdel-Samad a fait partie des frères musulmans. Il a écrit un ouvrage qui a connu une importante diffusion aux USA et constitue un véritable best-seller en Allemagne (depuis 2014) mais… pas en France, et pour cause : il n’est toujours pas publié. Nous n’avons donc pas pu lire « Le fascisme islamique » mais nous aimerions bien nous faire notre opinion. Oui mais voilà, les éditeurs contactés trouvent que « ça ferait le jeu de l’extrême-droite » (encore !). L’un d’eux écrit sans complexes :

    « Dans le contexte actuel, le livre de Hamed Abdel-Samad risque plus d’être récupéré que d’apporter matière à réflexion » .

    Les mêmes éditeurs ne se gênent pourtant pas pour publier des bouquins carrément d’extrême-droite (les « ouvrages » de la famille Le Pen, ceux de Zemmour,… ). C’est à croire que ceux-là « apportent matière à réflexion » ! La presse nous apprend de plus qu’un grand éditeur français s’apprête à republier d’ici quelques mois « Mein Kampf » d’un certain Adolph Hitler. Même avec un appareil de notes critiques, cette publication est attendue avec impatience par tous les nazillons qui s’en pourlèchent d’avance les babines. Vu le niveau de stupidité de la nomenklatura universitaire française, attendons-nous à ce qu’elle nous explique gravement que « Mein Kampf » n’a rien à voir, mais vraiment rien, avec le nazisme.

    C’est à croire qu’on ne fait le jeu de l’extrême-droite que si on a abandonné la religion musulmane. Curieux, tout de même, non ?

    Pendant que les éditeurs français refusent de publier son livre, une fatwa bien moyenâgeuse pèse sur ta tête d’Hamed Abdel-Samad pour « hérésie » Il est menacé de mort par ses anciens amis djiadhistes.

    ASSASSINÉ PAR UN IMAM

    L’écrivain jordanien Nahed Hattara a été assassiné ce dimanche 25 septembre 2016 à Amman. Athée revendiqué, emprisonné par le roi Hussein pour ses critiques contre la monarchie, il avait reproduit le 12 août une caricature ridiculisant les « daechites » . Dès le lendemain, il avait été arrêté et incarcéré pendant deux semaines. Libéré sous caution, il était poursuivi pour « incitation à la discorde confessionnelle » et « insulte » à l’islam.

    Ce meurtre commis par un iman (Le monde écrit «  ancien imam », pourtant, « iman un jour, iman toujours  »), a été condamné par de nombreux intellectuels… en Jordanie, car, pour ce qui est de la France, on attend toujours les réactions. A moins que nos joyeux signataires anti-Daoud trouvent ça normal ?

    UN POÈTE DE 17 ANS

    Omar Mohamed Batawil, une jeune poète yéménite de 17 ans écrivait : « Vous m’accusez d’être athée. Moi, je vois Allah dans les fleurs et vous dans les cimetières et les tombes. Telle est la différence entre vous et moi ». De tels propos sont insupportables pour les islamistes. Pour eux, non seulement il faut être musulman, mais il faut l’être de la façon dont ils veulent. Sinon, c’est la mort. Omar Mohamed Batawil a été enlevé par des islamistes puis assassiné de deux balles dans la tête, à Aden, en avril 2016. Son combat pour un peu de tolérance lui a coûté la vie.

    Ainsi sont traités les Lumières qui s’allument dans les pays musulmans. Ne les laissons pas se faire éteindre.

    Article d’@Anarchosyndicalisme ! n°151 Oct-Nov 2016
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article834

    • Bien sûr, l’extrême-droite s’était empressée de tirer profit de cet événement ; la gauche et les féministes restant dans un silence coupable.

      Je ne sais pas qui sont ces féministes au silence coupable que vos désignez mais j’aimerai bien savoir vraiment de qui vous parlez.

    • J’avais pas vu ta réponse, @aktivulo1
      Pour Christine Delphy, son blog regorge d’articles contre l’instrumentalisation raciste du féminisme, le dévoiement de la laicité à des fins racistes, la stigmatisation du « garçon arabe », et les discriminations raciales en France.
      https://delphysyllepse.wordpress.com

      Elle a peut être pas répondu en particulier sur ce point précis (en même temps on la lie pas souvent dans la presse généraliste), mais en connaissant sa pensée ca me semble assez évident de savoir ce qu’elle en aurais dit. Il y a même un article du point qui semble avoir bien mieux compris les diverses branches du féminisme que les Anarcosyndicalistes et qui a pas besoin d’interviewer Delphy pour savoir ce qu’elle en pense. http://www.lepoint.fr/societe/cologne-voile-les-feministes-se-dechirent-autour-de-l-islam-06-05-2016-20374

      Pour les autres, je ne sais pas si elles se sont exprimées sur ce sujet et je ne voie pas pourquoi elles seraient coupable de ne pas avoir parlé à ce sujet au moment ou vous (les anarcosyndicalistes qui les jugez coupable de silence) en aviez envie et je ne sais pas si la presse à jugé bon de les questionné la dessus.
      Les féministes que la press aime bien voire dans ses colonnes sont généralement islamophobes, tels les Femens ou Fourest ou/et libérales essentialistes de type Badinter et ELLE magazine et c’est pas ce que j’appellerais « les féministes » à part si j’étais une personne qui ne connais du féminisme que la grossière vitrine libéral-raciste de la télé et qui ne s’intéressait que superficiellement à la cause des femmes.

      Les féministes s’expriment sur le sujet du harcèlement dans l’espace publique depuis ... probablement avant l’invention du mot féminisme. Et c’est un des sujets central du féminisme actuel (en particulier chez les jeunes féministes plus touchées par ce type d’agressions que les féministes plus agées). Les féministes ont rappelé que les agressions de rue ne sont pas un phénomène raciale et on rappelé qu’il y a beaucoup d’agressions sexuelles les 31 décembre, à l’Oktoberfest, toutes sortes de fêtes et rappellent aussi que les harcèlement sexuel c’est dans l’espace publique mais aussi au travail, au domicile et même dans les syndicats ou chez le médecin, et les femmes sont agressées par toutes les catégories d’hommes y compris les anarcosyndicalistes.

    • @mad_meg

      " Les harcèlement sexuel c’est dans l’espace publique mais aussi au travail, au domicile et même dans les syndicats ou chez le médecin, et les femmes sont agressées par toutes les catégories d’hommes y compris les anarcosyndicalistes."

      Je ne suis pas anarchosyndicaliste (en tout cas pas à la CNT-AIT), Je pense pas qu’il remette en cause cecis.
      Mais pointaient que les féministes sont là face a une affaire de viols massifs ;
      Et la chose fait par celles et ceux-ci : la mettre en perspective, et la relativiser ?
      C’est étrange quand on est à fleur de peau (et à juste titre) sur bien d’autres sujets.

      " Les féministes ont rappelé que les agressions de rue ne sont pas un phénomène raciale "
      Raciale ? On parle de quoi ? La religion est une "race-social" ? Si c’est ça. Tu confirmes que ces féministes ont refusé et refusent de parler de religion l’assimilant à du racisme.
      D’ailleurs toutes-celles et ceux qui critiquerons la religion sont "islamophobes". Quand bien même sont elles/ils se diraient de gauche et issue des "terres d’islam".
      Aucune reflexion ne semble possible sur le sujet.

      Résumé :
      – Les fait 470 plaintes poour agression sexuelle déposé (à propos du jour de l’an à Cologne). Le agresseurs sont en majorité d’afrique du nord (selon le témoignage des victimes)
      Et La police met du temps à rendre l’affaire public. La rumeur amphle et la fachosphère se régale.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Agressions_sexuelles_du_Nouvel_An_2016_en_Allemagne

      – A propos de cette affaire, Kamel Daoud critique la religion et l’image de la femme que le Coran véhicule
      http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/01/31/cologne-lieu-de-fantasmes_4856694_3232.html

      – On réponds à Kamel Daoud via une trubinue signée de 10 intelectuels en l’accusant d’islamophobie
      http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/02/11/les-fantasmes-de-kamel-daoud_4863096_3232.html
      –—

      A savoir si on parle honêtement "seul la vérité est révolutionnaire" ou soit on fait de la propagande ou contre-propagande (même logique).
      Mais ce n’est pas parceque la vérité ne nous arange pas qu’elle doit être tue.

      Reviens toujours "Attention vous faite le jeu de la droite ou de l’extrème", on toujours soit dans un parallèle Islamophobie/Antisémitisme quasi-automatique.
      Quadruppani : Note de bas de page de "Pouvoir de poser la question" :
      " Soyons clairs : le problème, ce n’était pas que Kamel Daoud parle de la misère sexuelle spécifique aux terres d’Islam : elle existe bel et bien
      (...) Ce qui était insupportable, c’est qu’il éprouve le besoin d’éditorialiser en amalgamant l’arrivée des réfugiés et cet épisode
      (...) Daoud ait conclu à la nécessité d’éduquer ces imprésentables réfugiés me fait irrésistiblement penser à ces bourgeois juifs bien
      installés dans la culture française qui fronçaient le nez, dans les années 30, en voyant débarquer les juifs d’Europe centrale trop pittoresques à leurs yeux. "
      https://lundi.am/Le-pouvoir-de-poser-la-question

      –—

      Les sites proche des féministes ("pro-voile") :

      – "De la banalité du sexisme et du racisme" Hanane Karimi (LMSI)
      http://lmsi.net/De-la-banalite-du-sexisme-et-du

      « Amalgames » Pauline Delage, Renaud Cornand (LMSI)
      " La rhétorique de l’amalgame se renforce (...) Plusieurs événements contribuent à renouveler ce discours : (..) les agressions sexuelles qui ont lieu pendant les fêtes du nouvel an le 31 décembre 2015 à Cologne en particulier"
      http://lmsi.net/Amalgames

      –—
      Les féministes ("laïques") :
      Après Cologne : déni ou mépris du féminisme ? (C. Fourest)
      https://carolinefourest.wordpress.com/2016/01/28/apres-cologne-deni-ou-mepris-du-feminisme

      Agressions sexuelles à Cologne, du déni empoisonné au combat de coqs
      https://carolinefourest.wordpress.com/2016/01/21/agressions-sexuelles-a-cologne-du-deni-empoisonne-au-comb

      Protégeons les réfugié/es du trafic sexuel
      https://carolinefourest.wordpress.com/2016/04/03/protegeons-les-refugiees-du-trafic-sexuel

      Michelle Perrot , l’intellectuelle et féministe algérienne Wassyla Tamzali, et Marianne Meunier :
      https://www.franceculture.fr/emissions/linvite-des-matins/les-violences-faites-aux-femmes-une-arme-politique

      Le féminisme, pour le meilleur et sans le pire (Valérie Toranian)
      http://rddm.revuedesdeuxmondes.fr/archive/article.php?code=73449&show=picture

      –—
      Antifa
      http://lahorde.samizdat.net/2016/01/13/allemagne-cologne-contre-le-racisme-le-sexisme-et-le-repli-sur-soi
      http://lahorde.samizdat.net/2015/10/25/allemagne-la-candidate-a-la-mairie-de-cologne-grievement-blessee-p

    • Je dit racisme car l’islamophobie est un cache sexe pour les racistes et que le problème n’est pas la religion. Pour Cologne, la religion n’a absolument aucun rapport avec ces agressions. Après enquète la police parle d’un GANG qui a trouvé ce mode opératoire pour faire du vol à la tire. Les femmes sont une cible privilégié des hommes, du coup elles sont une cible privilégié des hommes en gang organisé. Un gang, c’est pas une entité religieuse, mais c’est une antité patriarcale, virile en un mot masculine. Prétendre que ces agressions ont un rapport avec l’islam c’est un mensonge elles ont un rapport avec la violence masculine. Les gens qui parlent de religion dans cette épisode se servent du pretexte grossier de la religion pour vomir leur racisme sur les arabes et ils utilisent les femmes victimes de ces agressions et le féminisme comme moyen de déchainer leur racisme. Et je suis surprise de voire Fourest cité, tu trouve pas qu’elle est raciste et qu’elle dit de la merde depuis au moins 10 ans ?

    • @mad_meg

      « Je dit racisme car l’islamophobie est un cache sexe pour les racistes et que le problème n’est pas la religion. »

      Et certaines assoc’ utilise comme cache sexe l’antiracisme pour défendre leur religion par exemple (le PIR, et la CCIF).

      « Et je suis surprise de voire Fourest cité, tu trouve pas qu’elle est raciste et qu’elle dit de la merde depuis au moins 10 ans ? »

      Elle n’a pas eu de propos raciste, sauf si les procès d’intention suffisent. Et dire de la merde c’est vague tu peux préciser ?

      Je commence à être allérgique au « Fourest Bashing » surtout quand ça vient des amis du PIR.
      On peut se sentir loin de certaines de ses idées : défendre coute que coute le parlementarismes jacquobin, son soutien inconditionnel à Femen
      On peut trouver que c’est pas une jouranliste peu sérieuse (même si la plupars des « mensonges » sur lequel elle a été « discrediter » sont des intox).

      C’est juste ce qu’elle dit n’arrange pas unne partie de notre petit milieu (tout petit). Je lie Fourest depuis 2001, « Foi contre choix : La Droite religieuse et le mouvement Pro-life » aux États-Unis. En vérité c’est depuis ’Les Frères Tarik’ (2004), que subitement C. Fourest est devenu infréquentable à l’extrême gauche. En gros quand quelqu’un s’intéresse à l’extrème droite liée à l’islam (elle deviens raciste ("islamophobe"). On est dans une ambiance Stalienne ou tout anti-communiste (anti-URSS) était fasciste.

    • Mais les agressions de Cologne etaient commises par un gang de magrhébins pas par des islamistes de Dash ou Al Quaida. Tu ignore ce fait alors qu’il n’y a aucune histoire de religion dans ces agressions alors pourquoi vouloir t’obstiné à faire comme si le problème était l’islam ?

    • Le tribunal de Hambourg relaxe les accusés de la nuit du Nouvel An à Cologne
      Par Dietmar Henning
      8 novembre 2016
      https://www.wsws.org/fr/articles/2016/nov2016/hamb-n08.shtml
      Rarement des événements de l’histoire récente ont provoqué une controverse aussi intense en Allemagne que ceux survenus à Cologne, à Hambourg et dans d’autres grandes villes, le soir du Nouvel An 2015-2016, où des étrangers et des réfugiés auraient harcelé et violé des femmes en masse.

      La décision du tribunal de Hambourg vient maintenant confirmer que les accusations et les preuves avancées avaient été trafiquées par la police. En plus du petit nombre de ceux condamnés pour agression, la décision du tribunal laisse entendre que les « événements survenus la nuit de la Saint-Sylvestre » ont été en grande partie une invention des médias.

      https://blogs.mediapart.fr/jacques-marie-bourget/blog/121116/pas-de-pot-pour-kamel-daoud-hambourg-relaxe-les-violeurs

    • Tien pour cet idiot et son collectif les attentats de Paris sont une application de la loi musulmane mais heureusement « que nous avons autre chose à faire que de nous occuper de ces questions d’islamisme, de reli­gion, etc. qui ne nous intéressent a priori pas du tout, mais que nous rencontrons dans l’analyse que nous faisons de la réalité. »
      https://seenthis.net/messages/353798
      Vaste blague.

    • Dit donc il pue la #culture_du_viol le texte de wsws @unagi

      Ca par exemple c’est vraiment #la_gerbe

      La jeune femme n’avait signalé l’incident à la police que plusieurs jours après la veille du Nouvel An, une fois parus les premiers articles des médias faisant état d’agressions sexuelles. Le soir des prétendues agressions, elle avait continué à participer aux festivités jusqu’à 4h30 du matin. Par conséquent, la victime n’avait pu subir le traumatisme allégué lors du procès.

      C’est pas parceque la victime met 48 heurs ou 48 ans à porter plainte que ca met en doute ce qu’elle dit avoir subit.
      C’est pas parceque la victime a continué à participer aux festivités jusqu’a 4h30 du matin que sa parôle doit être remise en cause.

      Ici un petit Bingo de la culture du viol pour bien voire que ces deux poncifs y sont présents.

      En tout cas ces femmes ont vraiment été agressées et si la police n’a pas poursuivie les coupables mais à préféré s’en prendre à des boucs émissaires au final c’est encore une fois les femmes victimes qui ne serons pas entendus et dont on va remettre la parôle en doute. les 243 plaignantes ont bien été sexuellement agressées, mais les 21 suspects mise en examen ne sont pas les bons. Ils ont été relaxé, justice leur à été rendu. Mais pas aux femmes victimes, 243 femmes demeurent dans l’injustice.

      Au final tout ce que cherche wsws c’est à nier totalement qu’il y a eu des agressions :

      Les événements survenus la veille du Nouvel An furent grossièrement exagérés et utilisés comme prétexte pour faire basculer le climat politique vers la droite. D’une manière raciste, les médias et les politiciens ont dépeint une image de hordes criminelles et dangereuses d’étrangers harcelant les femmes les jeunes filles allemandes.

      En fait si je comprend bien ces 243 femmes sont des mithowoman puisque elles ont été gentilement agressées par quelques mecs sympas et inoffensifs.

      Dans cette histoire encore une fois les femmes n’ont que des ennemis qui les instrumentalisent :
      – les agresseurs d’abord, des hommes qui se servent du viol pour les dépouillé de leur téléphone, papiers d’identité, argent... et de leur intégrité corporelle, liberté de déplacement, de leur humanité...
      – les policiers se servent d’elles pour persécuter des hommes racisés.
      – les hommes de droite et les politiques se servent d’elles pour justifier leur racisme et les discriminations qui vont avec...
      – les hommes de gauche les traite de menteuses avec quelques variantes...
      – les anarcosyndicalistes ou les laïcistes en profitent pour faire la chasse au féministes dont le silence serait coupables...
      – Les militants anti-racistes et wsws accusent de leur coté les victimes d’être racistes en plus de menteuses...
      – les hommes blancs se servent de ces victimes pour se faire croire que eux sont des gentils garçons et que les vrai machos sont arabes/magrhebins/musulmans/migrants...
      – et tout ce que les hommes de gauche, de droite, du centre, retiennent c’est que les femmes mentent et inventent des agressions.

      Cet épisode ressemble à Outreau, puisque les coupables désignées ne sont pas les bons alors il n’y a pas eu d’agressions. Or les victimes d’Outreau comme celles de Cologne ont bien été agressées sexuellement et ceci est effacé à la moindre occasion.

      #victimes #victime_blaming #instrumentalisation #fémonationalisme #sexisme #misogynie #femmes

      C’est d’ailleurs le même problème que pour le #burkinigate ou les querelles sur le #voile. Les hommes se servent des femmes comme instrument dans leurs conflits. Ils ont discuté entre eux de la manière dont ils veulent que LEURS femmes soient vétus et le résultat est une remise en cause de l’accès à l’espace publique pour les femmes, le renforcement du harcèlement de rue et de la domination masculine.

      sur le sujet voire ; Burkinigate : une guerre de « conception de la femme »... Sans les femmes.
      http://blog.francetvinfo.fr/ladies-and-gentlemen/2016/08/29/burkinigate-une-guerre-de-conception-de-la-femme-sans-les-femmes.h

    • @mad_meg

      @mad_meg Merci pour les textes.

      Sur Cologne je passe mon tour, trop d’infos contradictoires. Je pense que tu as raison dans le fond. Sauf que Kamel Daoud aurait eu le droit de se tromper, sans se faire massacré, on y aurait gagné.

      Mais sur l’autre article J’ai quelques remarque :

      ’Que révèle l’idée selon laquelle « l’islamophobie n’est pas un racisme car les musulmans ne sont pas une race » ?’ https://joaogabriell.com/2016/07/14/ce-que-releve-lune-des-phrases-preferees-des-islamophobes-lislamophobi

      Déjà c’est un jargon dificille à lire. Car en substance on dit "ils sont de mauvaise fois ces raciste", "antiracisme politique = nous, "eux = naïfs dans le système du racisme d’Etat" blablabla..
      Ca prend facile 80% du texte, mais bon.

      Premièrment le texte vise habilement à ne pas distinguer "Musulman" et "Islam", soit "Musulmans" des personnes et "Islam" un dogme, une idéologie.

      "« les musulmans ne sont pas une race », c’est a priori admettre qu’on pense tout au fond, même inconsciemment, malgré l’universalisme proclamé, que d’autres groupes sont des races pour de vrai."

      Effectivement faire la différence entre religion, idéologie et caractère physique. Passons il y a une net différence entre Juif et praticant du Judaisme.
      Comme entre venant des pays à confesion musulmane et pratiquant musulmant ce que ne semble ignoré l’auteure

      Si tu es pour l’affiramtion "les musulmans ne sont pas une race" donc "d’autres groupes sont des races pour de vrai"
      On est là dans l’argumentation typique du faux dilème, en générale les argument des racialiste ne vont pas plus loi.

      Mais là.

      Deuxième cas :

      Soit ils pensent que « noir » « arabe » sont bien des catégories construites et non pas des races, mais que le mot « musulman » tout en renvoyant lui aussi à une construction historique relèverait d’une réalité trop différente pour que le traitement discriminant des populations auquel il renvoie puisse être qualifié de « racisme ».

      Notons le cotée anphigourique et tordu à la phase, j’ai mis du temps à comprendre mais je suis peut-être un pu lent.

      Ceux qui pense que le mot « musulman »
      – Une construction historique
      – Mais la réalité trop différente (..) pour être qualifié de « racisme ».

      « (..) pour ceux qui adhèrent à cette lecture, tout en invectivant constamment les militants de l’antiracisme politique, cela montre qu’ils sont particulièrement hypocrites »

      Car :

      « la mobilisation politique de catégories produites par l’histoire ne signifie pas nécessairement qu’on les légitime, mais peut aussi servir à contester l’ordre social qu’elles ont produit. »

      En :

      " en acceptant de mobiliser l’idée de racisme contre les « noirs » ou contre les « arabes » (...) les antiracistes universalistes auto proclamés reconnaissent eux-mêmes que nommer les catégories visées le racisme, n’est pas ce qui constitue le racisme, et peut être aussi une manière d’y répondre. "

      Prenons un autre exemple pour voir le soucis argumentatif :
      "anti-communiste" c’est du raciste anti-russe. Donc tous ceux qui s’attaque au communiste sont des racistes.
      Si tu dis que "communiste" c’est pas parreil tu est pas cohérents parce que tu pense aussi que "slave" n’est pas une catégorie pertinente.
      Même si je pense que les slaves ne sont pas en soit une catégorie cohérente.

      Oui, mais si je dit que "anti-communisme" c’est raciste cela nous empèche de détacher l’idéologie / de la ’race’.
      1) Ca rajoute une couche à l’essentialisation en validant l’idée que les slaves sont tous communiste
      2) Ca voudrait dire que critiquer l’idéologie communiste est impossible ce n’est pas sain.

      Quoi me répondrai l’auteur du texte (qui ignore qu’une religion n’est pas en dehors du monde des idées) :

      " à l’origine « musulman », cela désigne le fidèle d’une religion. "
      " Seuls des hypocrites peuvent prétendre que lorsqu’on dit « musulman », on pense à une catégorie purement religieuse, absolument neutre et aucunement liée à une quelconque "origine" "
      " Arrêtons de nous mentir : quand on dit musulman, on pense à arabes"

      "On" ? Le raciste, le blanc progressiste, l’universaliste, le musulman, qui ?

      Je réponds à ce que je crois : le raciste (’hypocrite’ ou pas).

      "le contexte produit le « musulman » comme une « race » c’est à dire une catégorie qui d’un point de vue raciale n’existe pas en dehors du contexte de stigmatisation qui la produit"

      Comme le raciste pense "musulman = arabe" il faut défendre les musulmans et l’islam et après on verra.

      J’ajoute la citation cette phrase en milieu de texte :

      « Savoir si oui ou non cette stratégie est efficace, dans quelle mesure, et en s’y prenant de quelle façon est une autre discussion. »

      J’en suis pas si sûr.

    • Pas de soucis @unagi
      @aktivulo1

      Sur Cologne je passe mon tour, trop d’infos contradictoires. Je pense que tu as raison dans le fond. Sauf que Kamel Daoud aurait eu le droit de se tromper, sans se faire massacré, on y aurait gagné.

      On parle de Cologne il me semble pourtant et du « silence coupable » de certaines feministes a ce sujet.
      Pour Kamel Daoud il valide la culture du viol en parlant de « misere sexuelle » et je ne voie pas en quoi c’est un massacre de mettre en évidence le sexisme de son discour.
      Enfin pour le texté de Joao je le trouve assez claire. Je suis en accord avec ce qui y est dit et je vais pas en discuter plus.

    • "Kamel Daoud il valide la culture du viol en parlant de « misere sexuelle »"

      Ce n’est pas du tout l’objet de la tribune il me semble.

      et je ne voie pas en quoi c’est un massacre de mettre en évidence le sexisme de son discour

      Ou tu préfère ne pas voir. Oui, se faire qualifié d’aider les racistes (c’est à dire de traite) par 10 intellectuels ce n’est pas du lynchage ?

    • Que la culture du viol ne sois pas l’objet du texte de Kamel Daoud n’a aucune importance. Cela ne change rien au fait qu’il valide au passage l’existence d’une prétendue misère sexuelle masculine. Que ca sois centrale ou périphérique à son discours ne change rien au résultat. Il n’y a pas de misère sexuelle masculine. Kamel Daoud utilise ce concept nuisible qui n’existe que pour justifier la domination masculine à l’encontre des femmes et des filles.
      ici un lien qui explique pourquoi la misère sexuelle masculine n’existe pas :
      https://seenthis.net/messages/524372

      Je n’ai pas lu ce que dit Kamel Daoud en détail mais si 10 intellectuels le traitent de racistes, de mon coté j’en ajoute une couche et je le traite de sexiste et de promoteur de la culture du viol. Valider l’existence d’une misère sexuelle masculine c’est sexiste, en faire une spécialité d’hommes racisées c’est raciste en plus. A mes yeux il ne fait aucun doute que l’idée d’une misère sexuelle spécifique aux garçons et hommes arabes/magrhebins/musulmans/islamistes/racisés est une idées misogyne et raciste. Ce n’est pas un lynchage ou un massacre que de dénoncer les discours racistes et sexistes quant on les rencontre. Enfin que seul 10 intellectuels aient dénoncé le racisme de ce discours c’est en fait assez peu.

      Tu devrais relire le premier lien de Joao que j’ai indiqué plus haut, il explique bien ce racisme et ce sexisme du discours de type Kamel Daoud ainsi que la manière dont cela s’articule. Je ne peu pas faire mieux que ce qui est dit sur ce lien.

      Ici un lien en complément pour comprendre ce qu’est la culture du viol :
      http://decolereetdespoir.blogspot.fr/2016/09/5-questions-pour-comprendre-la-culture.html

    • L’expression « misère sexuelle » est utilisée par les hommes pour justifier les viols et violences sexuelles qu’ils infligent aux femmes. Cette expression sert à exclure les femmes de la sexualité. C’est juste le nom qui est donné à la frustration que les hommes rencontrent à ne pas pouvoir pénétré sexuellement toutes les femmes dont ils ont envie à tout moment selon leur bon vouloir. La frustration sexuelle, la misère sexuelle ou la famine sexuelle, c’est la plainte du dominant, celle du pauvre qui ne peu pas baiser les bourgeoises, celle du vieux qui ne peu pas se taper toutes les minettes de 15 ans qu’il voudrais, celle du quidame qui ne peu pas sauter la pin-up qu’il a vu sur l’affiche, celle du consommateur de pornographie qui ne peu pas humilier toutes les femmes qu’il voudrait comme il aime tant le voire sans ses films misogynes favoris, celle du nice guy qui chiale en disant être friendzoner par une femme qui n’est pas interessé par lui... La misère sexuelle c’est une manifestation de la frustration de ne pas être tout le temps dominant chez les hommes. C’est le caprice que font les hommes quant ils se rendent compte que les femmes ne sont pas des objets à leur disposition. C’est un caprice que font les hommes face à l’autonomie des femmes, leur droit à dire NON.

      Ce n’est pas une expression qui est utilisé pour qualifié la répression sexuelle que subissent les femmes et les enfants. L’expression « misère sexuelle » n’est jamais utilisé pour parler de la situation des victimes des violences sexuelles dans le langage courant, à part chez quelques féministes en générale en réponse à l’utilisation commune de cette expressions c’est toujours la misère sexuelle masculine qui est nommée. Et dans le contexte de cette discutions c’est encore le cas.

      C’est pas non plus une expression utilisé pour désigné la pauvreté misérable de la sexualité masculine hétéro. Une sexualité pourtant si tristement génitale et réduite à la simple pénétration de leur penis en mode pilonnage. Les fait que les hommes hétéros soient coincés du cul n’est jamais ce que les hommes désigne par leur « misère sexuelle ».

      Tu remarquera d’ailleur que l’ont ne parle jamais de « misère affective masculine ». Les hommes ne sont pas frustré d’amour, de tendresse, d’intimité, de complicité affective, tout ca ils n’ont pas idée d’en faire une expression. Et quant tu dit qu’il suffit que les homme se mastrubent c’est à mon avis que tu oublie que la misère sexuelle masculine c’est pas le manque d’éjaculation. La plus part des hommes se tapent du porno à haute dose et ca les empeiche pas de parlé d’être en misère sexuelle. Je ne croi pas que ces « garçons arabes en misère sexuelle » manquent de d’iconographie mastrubatoire. La misère sexuelle c’est pas un problème de masturbation, c’est la frustration de ne pas pouvoir baiser n’importe quelle femme, n’importe quant, n’importe comment, selon leur bon vouloir de dominant. Alors la réponse à mon avis n’est pas de dire « aller vous branlé et ca ira mieu », pour moi la réponse est « ce que vous appelez misère sexuelle, c’est la frustration que rencontre les hommes quant ils n’ont pas pu violer les filles et femmes qui leur font envie. C’est leur frustration de découvrir que les femmes sont des sujets, maitresses de leur propre corps et pas des objets comme ils ont l’habitude de les voire et de les utilisé ».

      Je préféré rejeter cette expression en bloc même pour l’utilisation que tu propose @aude_v Aujourd’hui pour moi entendre parlé de misère sexuelle c’est comme d’avoir à subir les jérémiades d’un milliardaires qui me parle de ses problèmes d’ISF ou qui se plain de l’augmentation des prix à Courchevel.
      Oui l’ISF coute cher aux riches, oui les prix ont augmenté à Courchevel, oui la domination sexuelle des hommes sur les femmes coute cher aux hommes. Il m’empêche que je refuse de perdre mon temps à considéré les problèmes d’ISF des milliardaires, à bavarder des prix à Courchevel, ou à écouter la frustration sexuelle des hommes à ne pas pouvoir violer selon leur bon vouloir.

    • il faut l’ouvrir plus fort qu’elle [C. Fourest] ne le fait pour refuser que hop, on en oublie tout le sexisme dont est porteur la culture chrétienne et hop, sous le feu de la critique il ne reste plus qu’un groupe déjà discriminé et qui va devoir se fader une couche de racisme supplémentaire

      C’est un peu le même problème pour Daoud, ses critiques, justes ou outrées, servent un racisme qui se déploie dans les propos et les actes de tout un chacun.e et dans le fonctionnement de l’État. Ce service est problématique au vu des discriminations et des humiliations imposées aux personnes originaires d’Afrique. Non ?

      @aude_v
      Je ne voie pas les chose comme ça la question « c’est c’est vrai ou c’est faux ». Le gauchisme fait de la contre-propagande au lieu de chercher la vérité c’est un très mauvais chemin.
      Daoud sert l’État et les racistes c’est possible. Mais les racistes et l’État se servent de plein de trucs contradictoires.
      Je ne suis pas contre une remise en contexte mais contre l’auto-censure. On refuse de voir des choses au point de torde la réalité dans notre sens quand cela nous arrange.
      D’où mon adhésion au « féministes complices » (même si c’est sans doûte brutal et injuste pour ce cas précis).

    • @mad_meg

      « Je n’ai pas lu ce que dit Kamel Daoud en détail »

      C’est vrai pourquoi lire quelque chose si l’on sait déjà que l’on est contre !

      « je le traite de sexiste et de promoteur de la culture du viol. »

      1) Le définition de "misère sexuelle" est trop réductrice du concept ("la répression sexuelle") détaillé par Jacques Lesage de La Haye[1] (Ras les Murs sur RL). Tout le travail de W. Reich est sur la "misère sexuel". L’accumulation de "conquête", l’obsession de la pénétration sont aussi des "misère sexuelle" selon Reich. Et comme le disait @Aude_v je ne pense pas que cela ne concerne uniquement que les hommes.

      2) Tu ne reprends que cette formulation "misère sexuel", détail du texte que tu n’a pas lu en détails.

      Je me suis ’refadé’ les 2 textes.

      Que dit le texte de Daoud.
      – On ne sais pas encore ce qu’il s’est passé à Cologne.

      – Les occidentaux ne voie le réfugié que comme une victime.
      – Mais il est issue d’un "d’un piège culturel que résume surtout son rapport à Dieu et à la femme"
      – Une intégration se fait aussi par une adaptation culturel.

      Dans "le monde d’Allah":
      – La vie n’est que péché et seul l’au-delà compte
      – Il y a une haine de la vie dans le courant islamiste
      – Le rapport à la femme est problématique, "La femme est niée, refusée, tuée, voilée, enfermée ou possédée"
      – "Une femme est femme pour tous, sauf pour elle-même. (..) Elle est enjeu, mais sans elle ; sacralité, mais sans respect de sa personne ; honneur pour tous, sauf le sien"
      Donc :
      – Le réfugié voit dans la femme occidental (plus dénudé) : provocation et décadence
      – D’autant que la répression sexuel a atteint un paroxysme
      x Il faut l’accueillir mais réfléchir d’avantage à ces enjeu dans l’intégration.

      La réponse des 12 intellectuel-les :

      Daoud recycle des clichés raciste :
      1) Il essentialiste les musulmans
      – Ils seraient entièrement déterminé par la religion (négation de leurs responsabilités individuelles)
      – Ils seraient des "zombies", "kamikazes", suicidaires
      x Cela occulte les conditions "conditions sociales, politiques et économiques qui favorisent ces actes"
      x Cela renforce les clichés racistes

      2) Il est autoritaire
      – Il dit "Le réfugié est-il donc sauvage ? Non", mais poser la question déjà y répondre.
      – Il pense que les réfugiés doivent être rééduquer par les occidentaux : « offrir l’asile au corps mais aussi convaincre l’âme de changer ».
      x C’est du paternaliste coloniale qui donne de la supériorité des valeurs occidentales
      x C’est anti-humaniste de demander quelque chose à un réfugie
      x Algérie Daoud est ’laïque minoritaire’, ors le contexte européen c’est l’islamophobe ’majoritaire’
      x Il ne faut pas dire ce qui coïncide avec les "clichés islamophobes" car le "fond de l’air semble l’interdire"

      Si le texte de Daoud est expeditif, il tente d’expliquer le sexisme via sa culture religieuse.
      En réponse, les 12 est finalement très dogmatique ;
      + On ne doit pas critiquer l’islam c’est raciste [2]
      + Tu ne vies pas en Europe donc tu ne peux pas comprendre
      + On n’a pas le droit de critiquer la culture de l’autre (!)
      + On ne doit rien demander à un demandeur d’asile

      [1] ITW Jacques Lesage de La Haye pour SUCH (version française)
      Frusration sexuel en prison :
      https://www.youtube.com/watch?v=Hl_lffY6viU


      [2] Le texte est parsemé de "clichés orientalistes les plus éculés", "Pegida n’en demandait pas tant", "Au-delà de ce paternaliste colonial"...

    • Daoud ne m’interesse pas et je réagissait aux accusation de silence coupalbles des féministes pointé par les anarchosyndicaliste dans le contexte des agressions sexuelles à Cologne.

      Tu dit que j’ai une définition réduite de la misère sexuelle, j’en ai une definition féministe, c’est vrai que c’est reduit par rapport à la définition patriarcale habituelle ou tu semble trouvé ton compte. Je me fiche de ce que toi un homme (ou Daoud ou n’importe quel homme) pense de la richesse sexuelle en régime patriarcale.

      Enfin comme tu utilise cette expression de "racialisateur" je te conseil cette lecture : Pour en finir avec le terme « racialisateur ».
      https://mignonchatonblog.wordpress.com/2016/08/29/pour-en-finir-avec-le-mot-racialisateur

    • @mad_meg

      Tu dit que j’ai une définition réduite de la misère sexuelle, j’en ai une definition féministe.

      Il n’a y pas une définition féministe et une autre patriarcale. La base du langage est de ne pas transformer les mots en cours de débat. L’autre est d’en avoir l’envie de discuter. Mais, je me répète, à quoi ça sert quand on sait que l’on a raison.

      A propos de "Pour en finir avec le terme « racialisateur »"

      En le lisant, il me vient une phrase d’un cloué célèbere :

      « Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil ? Ou comment peux-tu dire à ton frère : Laisse-moi ôter une paille de ton œil, toi qui as une poutre dans le tien ? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter la paille de l’œil de ton frère. »

      Il semble que l’argument principale est faire passé toute lutte des classes comme un simple ouvriérisme débile du PCF, pour pouvoir le discrédité. Le communiste le plus cité c’est Soral (’c’est lui qui fait le mieux la synthèse’). Désolé mais il suffit pas de répéter anti-racialiste = raciste sous différentes forme. Il faut un minimum d’argument. Il ne suffit pas de faire de l’analogie, d’assumé sa subjectivité et de faire de l’écriture automatique jargonneuse.

      "A ce sujet, l’auto-critique n’est visiblement toujours pas autorisée : il est permis, sur les sites d’informations libertaires, de critiquer publiquement l’antisémitisme, l’antiféminisme et l’homophobie d’organisations comme le Parti des Indigènes de la République en citant le nom de cette organisation et en la visant spécifiquement [13]. Mais lorsque des critiques du racisme ou de l’antisémitisme internes au milieu gauchiste essaient d’être publiées sur ces sites [14], curieusement, il ne faut surtout pas citer les organisations visées. Pourquoi ? Pour ne pas relayer, nous dit-on, des « embrouilles internes ». Parce que le racisme et l’antisémitisme, c’est bien connu, sont des embrouilles."

      [13] https://paris-luttes.info/pour-une-approche-materialiste-de-3512
      [14] http://nopasaran.samizdat.net/IMG/pdf/lcqv_1_.pdf

      Enlève ta paille mais pas touche à ma poutre racisée. Les orgas libertaires sont nommée dans le texte [14] AFA-PB et QL. Je ne voie pas de quoi l’auteur parle. L’expression « embrouilles internes » n’est pas dans le texte.

      L’argument de « c’est-plus-compliquée-que-ça » est un argument fallacieux classique qui consiste à dire une évidence (« C’est plus compliqué ! », merci, on le savait) pour en tirer les mauvaises conclusions : du coup il faudrait nier cette question et elle disparaitra toute seule. Auquel cas nous répondons que, justement, il faut d’autant plus étudier cette question de fond en comble qu’elle est complexe.

      Encore là un faux dilème :
      "c’est plus complexe que ça" = nier le problème. Non.
      Ce qu’il se passe ce n’est pas l’étude de "cette question de fond en comble" mais une simplification reprennant les critères des racistes pour penser.

      Entre la gauche radicale et le prolétariat colonial il y a comme une relation d‘amour/haine étrange qui s’explique notamment du fait que la racialisation de la force de travail remet en question un certain nombre de fantasmes et de postures d’identifications populaires des militants. Le prolétariat est une réalité segmentée, y compris par des coupes transversales à la classe : se déclasser, se mettre au RSA, ouvrir un squat, s’acheter un jogging, se mettre au graffiti et se faire des tatouages ne suffisent donc pas à vous transformer en ce lumpen viril que vous rêvez d’être.
      Vous n’êtes pas, et vous ne serez jamais, un jeune de banlieue. Ouvrir un squat dans un quartier populaire en voie de gentrification pour y monopoliser l’espace politique en déclarant qu’il s’agit de VOS quartiers (vos parents sont dans l’immobilier ?) n’y changera rien. Jamais. Du fantasme à la déception, et de la déception à la haine de l’objet de son fantasme il n’y a qu’un pas à chaque fois : les émeutes de 2005 avaient promus la figure du jeune- de- banlieue nouveau sujet révolutionnaire du fait de ses stigmates sociaux et raciaux (pauvre, viril et sauvage). La déception passée, voila que le sujet révolutionnaire de la veille se fait désormais taxer d’être le nouveau sujet fasciste du jour. Voila qui lui apprendra à refuser les avances qui lui avaient été faites si gentiment [16]."

      Là c’est intéressant, ainsi il y aurait un fantasme de l’extême-gauchiste sur le mec de banlieue, et du coup il était objet révolutionnaire et maintenant "nouveau sujet fasciste du jour".
      La question se pose, quelle est l’orga ou l’individu qui est passé de "banlieue = révolutionnaire" à "toute la banlieue est fasciste" ? Mais la note nous rassure : "J’assume l’aspect procès d’intention de ce passage, il est issue d’une réflexion subjective formée à posteriori de ma participation à ce « milieu »" En gros, je suis malhonnête mais moi j’ai le droit.

    • Mais bien sur qu’il y a une definition patriarcale des choses. Je refuse de parler le language des violeurs, ceux qui disent « misere sexuelle » alors que ca veut dire « droit de chaque homme à disposer de toutes les femmes ».

      Le seul point de vue d’où les assertions d’Alzon sur les « bourgeoises » sont compréhensibles, le seul point de vue d’où elles peuvent être émises, c’est celui du sexisme : pour lequel il est inadmissible que certaines femmes échappent ou aient l’air d’échapper, même en partie, au sort commun ; le point de vue des hommes indignés de voir leur privilège de sexe - en particulier l’accès sexuel à toutes les femmes - mis en échec par des « privilèges », plus exactement des protections, de classe ; car le pire pour eux est qu’ils savent que ces « privilèges » sont dérivés de, obtenus par une oppression de sexe : par la prostitution, la même que celle dont ils espéraient bénéficier, mais réservée à des hommes dominants. Ce n’est pas le point de vue de quelqu’un qui réclame la fin de l’oppression des femmes, mais au contraire celui de quelqu’un, de la majorité des hommes, qui réclame l’application totale - sans exemptions ni mitigations - à toutes les femmes sans distinction, du sort des plus opprimées. C’est le point de vue des « partageux » sexuels, ceux qui veulent que cesse la distribution inégale des femmes.

      Cette haine des « bourgeoises » n’est pas, de toute évidence, provoquée par l’amour des femmes et de leur libération. Mais ce n’est même pas une haine limitée à une catégorie particulière de femmes. C’est la haine de toutes les femmes. Les « bourgeoises » ne sont particulièrement visées que dans la mesure où elles semblent échapper partiellement à l’oppression, ou à certaines oppressions, ou à l’oppression par certains hommes. La haine active est bien réservée pratiquement aux « bourgeoises » », à celles qui paraissent bénéficier d’un statut d’exception, d’une exemption scandaleuse. Mais que cette exemption supposée suscite l’indignation et la haine à l’égard de ses « bénéficiaires » montre quelle est la condition seule jugée convenable aux femmes : la seule qui n’éveille pas l’hostilité est une situation d’oppression totale. Cette réaction est classique dans les annales des relation entre groupes dominants et dominés, et a été amplement étudiée dans le Sud des États-Unis en particulier. La bienveillance paternaliste des Blancs pour les Noirs « qui connaissent leur place » et y restent se transforme curieusement en une fureur meurtrière quand ces Noirs cessent de connaître leur place. Les mouvements féministes américains ont aussi analysé les réactions masculines aux « uppity women », littéralement les femmes qui ne baissent pas les yeux.

      Les fameuses « bourgeoises » ne sont pas de ces femmes « arrogantes » : des femmes qui contestent leur rôle, mais plutôt des femmes à qui une soumission classique à un homme vaut en retour, quand cet homme appartient à la couche supérieure de son sexe, quand cet homme domine d’autres hommes aussi bien que des femmes, une protection contre ces autres hommes. Ceci est vécu, comme je l’ai dit plus haut, comme une anomalie, comme une transgression de la règle idéale qui devrait être la soumission de toutes les femmes à tous les hommes, et d’autant plus outrageante qu’elle est le résultat de l’obéissance à cette règle. L’attachement à cette norme est rarement conscient, encore plus rarement verbalisé chez les intellectuels de gauche. Il n’est révélé que négativement par l’indignation que sa transgression suscite en eux.

      http://lmsi.net/Quand-la-haine-des-femmes-se

    • @aktivulo1 faire semblant de ne pas comprendre un argument pour lui faire dire toute autre chose que ce qu’il veux dire c’est très lénifiant. Tout le monde aura compris que quand la CNT-AIT écrit que « les musulmans ne sont pas une race » elle ne sous entend absolument pas que les races existent. Par contre toi et tes alliés ici vous validez la catégorisation raciale et plus encore vous validez l’essentialisme. C’est vous qui faites preuve de racisme en niant la réalité de la volonté émancipatrice de nombres de gens dans le monde « arabe ». Votre acharnement à calomnier cet article le montre, et votre acharnement ailleurs aussi. Vous êtes des postmodernes racistes et essentialistes.

    • @critical_hi Mes "copier/coller" sont là pour montrer la vacuités des arguments utilisé. Je suis d’accords avec ce que tu dit, je me suis peut-être mal exprimé : mais mon but c’était de critiquer ceux qui font " preuve de racisme en niant la réalité de la volonté émancipatrice de nombres de gens dans le monde « arabe »."

    • Ca vous êtes en pleine confusion les mecs
      Delphy n’est pas post-féministe et moi non plus. Je suis féministe et elle aussi.
      J’ai assez perdu de temps avec vos couillonades. J’ai mieux à faire que me faire expliquer le féminisme par des hommes et l’antiracisme par des blancs. Je vous laisse me remettre à ma place de serpillière. Amusez vous bien.

    • @mad_meg du temps à perdre il semble que tu en ait pas mal ... Pour Dephy elle à lutté pour la libération des femmes, elle a au moins ça pour elle même si elle a depuis sombré dans le postmodernisme post-féminisme le plus lamentable. Pour toi c’est pas le même constat... tu enfonce les femmes dans leur identité essentialisée avec tes analyse réactionnaires. Et en passant tu essentialise tout ce que tu peux dans le seul but de flatter ton égo.

    • Paola Tabet, probablement une mauvaise féministe aussi à vos yeux, explique que le patriarcat repose sur le contrôle du temps des femmes. Les hommes privent les femmes des outils performants et s’assure que les femmes n’ont pas de temps pour se consacré à la politique, à la philosophie et à toute forme de prise de parole. http://www.crepegeorgette.com/2014/10/15/resume-construction-sociale-linegalite-sexes-paola-tabet

      Ce n’est pas à vous de juger de mon utilisation de mon temps ni de la manière dont je dois me définir. Je suis féministe et le fait que vous refusiez ce mot est une violence sexiste de plus de votre part, tout comme votre prétention à juger de l’occupation de mon temps.

      edit- puisque @critical_hi a deja édité plusieurs messages je copie cette perlouze pour pas la perdre. Vu que j’ai deja eu droit à des interlocuteurs malhonnetes qui modifient leurs messages pour se garder le beau rôle. Au passage je note la référence comique à Libé, venant d’un anarchiste qui se permet d’exiger des sources et de les rejeté pour faute de crédibilité.

      @mad_meg tu es une post-féministe comme ton gourou Delphy, tu hésite entre essentialisme pro religieux et racisme tout en essayant de te convaincre que les autres sont racistes. Je laisse icci un article qui démonte ton idéologie malsaine.
      http://www.liberation.fr/societe/2015/07/26/feminisme-et-racisme-les-err

  • LA GUERRE ET L’EXIL

    75 000 réfugiés bloqués dans le désert

    Nous sommes ici
    depuis plusieurs mois. –
    Nous avons fui les combats
    dans plusieurs villes syriennes
    en marchant à travers le désert. –
    Hommes, femmes et enfants. –
    Nous voulions passer en Jordanie
    mais à Rukban la frontière était fermée. –
    Plusieurs gardes-frontières
    avaient été tués dans un attentat
    à la voiture piégée. –
    Depuis, nous vivons ici,
    au milieu de nulle part. –
    75 000 réfugiés
    sous des tentes. –
    Ce n’est même pas un camp. –

    http://oeuvresouvertes.net/spip.php?article3548

  • Parcours de réfugiés syriens entre la Jordanie et l’Allemagne | Conflits et migrations
    https://lajeh.hypotheses.org/666

    Ce compte-rendu de terrain s’inscrit dans le cadre d’une recherche doctorale sur les réseaux et les dynamiques de l’exil syrien en Jordanie. Basé sur le suivi longitudinal d’un groupe de réfugiés originaire de Deir Mqaren – un village du Gouvernorat de Rif Damas – ce travail entend décrypter le processus de « diasporisation » de cette population.

    #exil #syriens

  • Olivier Roy : « Le djihad et la mort »

    http://lesactualitesdudroit.20minutes-blogs.fr/archive/2016/10/15/olivier-roy-le-djihad-et-la-mort-932057.html

    La radicalisation de l’islam existe, le salafisme existe, il se répand parmi les jeunes en Europe et au Moyen-Orient. Mais je conteste l’idée que le salafisme est le sas d’entrée dans le terrorisme. Il y a quelques salafistes qui sont devenus terroristes, mais très peu.
    ...
    Noyer le djihadisme dans le salafisme, c’est ne pas comprendre les racines de la radicalisation. Cela dit, sur le plan sociétal, le salafisme pose de vrais problèmes de vivre ensemble et d’intégration. Mais ce n’est pas un problème de terrorisme.
    ...
    On veut présenter Daech comme l’avant-garde des masses musulmanes. C’est une illusion d’optique.
    ...
    Il est faux de prétendre que les attentats de Daech représentent une victoire de l’islam politique. Daech suit une logique qui est profondément non politique, c’est apocalyptique. Ils font l’apologie du suicide que ce soit sur le terrain du Proche-Orient ou en Europe. La mort est au cœur du projet individuel des jeunes qui rejoignent Daech. S’il y a un projet politique de Daech, il est intenable. Ce n’est pas un projet du type Frères musulmans ou talibans. Les Frères musulmans veulent construire un Etat islamique dans un pays concret. Les talibans veulent créer l’État islamique d’Afghanistan. Daech dit que le califat est en perpétuelle expansion, qu’il ira du Maroc à l’Indonésie. C’est un projet intenable. C’est un projet de guerre. Daech ne cherche pas à mettre en place un Etat, il se comporte comme une armée occupante pour tenir le territoire. Daech s’est imposé car il y avait une population arabe sunnite qui avait de bonnes raisons de se révolter. Il n’y a plus un seul Etat arabe sunnite dans la région à part la Jordanie.
    ...
    Les jeunes de Daech ne sont jamais insérés dans un mouvement social, ils ne vont pas à la mosquée ou alors ils contestent l’imam. Ils se radicalisent au contact d’un petit groupe de copains, en prison, et passent à l’acte. Il n’y a aucune propagande, sinon par l’action, un peu comme les anarchistes à la fin du 19e siècle. Mais elle n’est pas ciblée. C’est d’ailleurs ce que reproche Al-Qaida à Daech. Al-Qaida faisait des attentats symboliques. Daech fait feu de tout bois.
    ...
    Les filles en particulier le disent : mon projet était de mourir. Ce ne sont pas des naïfs qui commencent par faire leurs cinq prières par jour et qui ont été doucement amenés à poser une bombe. Ils ont voulu poser une bombe dès le début. La radicalité fait partie de leur choix.

  • A l’encontre » Israël : Shimon Peres a « défini la poussée coloniale comme étant un processus de paix »
    par Amira Hass | Article publié dans la rubrique « opinion » de Haaretz, en date du 7 octobre 2016 ; traduction A l’Encontre
    http://alencontre.org/moyenorient/israel/israel-s-perez-a-defini-la-poussee-coloniale-comme-etant-un-processus-de

    (...) Le discernement et la débrouillardise de Peres ont beaucoup contribué à ce qu’Israël puisse asseoir et élargir son entreprise coloniale profitable : en définissant la poussée coloniale comme étant un processus de paix, il a même réussi à obtenir des subsides internationaux pour la mener à bien.

    La réalité des enclaves palestiniennes – séparées au milieu des colonies israéliennes en plein développement et résultat inébranlable des négociations d’Oslo – ne constitue pas un malencontreux accident historique. La « solution » des enclaves palestiniennes a pris forme, sous différentes tournures, depuis l’occupation de 1967 : c’était une manière d’harmoniser la version israélienne des colonies de peuplement dans une ère post-coloniale.

    Cette réalité des enclaves palestiniennes a été en partie créée par des idées exprimées publiquement, mais surtout en les imposant sur le terrain : les colonies, les routes, l’annulation des statuts de résidants de milliers de Palestiniens dans la bande de Gaza et en Cisjordanie (y compris Jérusalem-Est), le manque d’entretien de l’infrastructure et les obstacles mis au développement des zones où vivent les Palestiniens. Lorsque cela nous convenait, nous avons accordé aux Palestiniens une liberté de mouvement. Lorsque cela leur donnait trop de moyens (notamment lors de la première Intifada – qui a commencé en décembre 1987), nous l’avons révoquée. Et Peres était présent à chacun de ces différents moments.

    Dans les années 1970, Peres et Moshe Dayan [1915-1981] ont promu l’idée du « compromis fonctionnel » – il s’agissait non pas d’une partition des terres, mais plutôt d’une partition de l’autorité gouvernementale. Nous, les Israéliens, devions contrôler le territoire. Les colons continueraient à s’y multiplier et à être des citoyens israéliens, alors que la Jordanie contrôlerait les Palestiniens. Le plan d’autonomie issue des Accords de Camp David avec l’Egypte au cours du mandat de Menachem Begin en tant que Premier ministre [1977-1983] était une variante de ce « compromis fonctionnel ».

    Peres, qui a donné sa bénédiction pour l’établissement d’un partenariat confidentiel lors des négociations d’Oslo, a été très clair à l’époque sur le fait qu’il était opposé à la constitution d’un Etat palestinien.

    Cette opposition a entravé les négociations, et lorsqu’il a finalement été décidé d’accepter l’accord et de l’appliquer graduellement, il n’y avait plus d’objectif final. Mais dans quelle direction pouvaient aller un accord si l’objectif n’avait pas été défini ? La réponse est évidente : ils iraient là où le déciderait le pouvoir souverain – le côté ayant la suprématie militaire, économique et diplomatique. C’est ainsi qu’on est arrivé aux enclaves. Et ce n’est pas par hasard si l’avocat Joel Singer [conseiller légal du ministère des Affaires étrangères] a participé aux négociations et aux rédactions des accords aussi bien à Camp David ]1978] qu’à « Oslo » [« finalisé » en 1993].(...)