country:jordanie

  • BALLAST | Mai Masri : « Sans la caméra, les faits n’existent plus »
    Publié le 26 juillet 2018
    https://www.revue-ballast.fr/mai-masri-sans-la-camera-les-faits-nexistent-plus

    Nous retrouvons la cinéaste Mai Masri à Aubervilliers — née en Jordanie d’un père palestinien et d’une mère texane, élevée à Beyrouth, elle est, depuis le début des années 1980, l’auteure de onze films. La quatrième édition du festival Ciné-Palestine a récemment consacré une rétrospective à son œuvre documentaire et fictionnelle. Le cinéma, écrivit-elle un jour, « est devenu un moyen de recréer la Palestine et de donner un sens à nos vies déracinées et à nos récits déchirés1 ». C’est donc, à l’heure où Gaza n’en finit pas de compter ses morts, de neuvième art et de résistance à l’occupation dont nous parlons : un art visant à « prendre le contrôle de la narration » face aux récits en place ; un combat que les Palestiniennes investissent chaque jour un peu plus. (...)

  • Israël, l’Etat-nation du peuple juif ?
    Par Hervé de Charette, ancien ministre des Affaires étrangères — 31 juillet 2018
    Par Hervé de Charette, ancien ministre des Affaires étrangères — 31 juillet 2018
    http://www.liberation.fr/debats/2018/07/31/israel-l-etat-nation-du-peuple-juif_1669995

    (...) La nouvelle proclamation de Nétanyahou, ratifiée par la Knesset, selon laquelle Israël est l’Etat-nation du peuple juif provoquera les mêmes réactions internationales : un peu d’indignation, beaucoup d’indifférence. Tous les juifs du monde sont peut-être peu ou prou d’accord avec cette définition d’Israël, laquelle se rattache d’ailleurs directement à la déclaration Balfour d’il y a cent ans. Oui bien sûr, conformément à ce qui avait été promis par lord Balfour en 1917, l’Etat d’Israël a été créé après la Seconde Guerre mondiale pour donner aux Juifs une terre et un Etat où vivre enfin en sécurité après le martyre de la Shoah. Il n’y a rien à dire à cela.

    Mais le problème palestinien demeure, et cette déclaration ne fait que le compliquer un peu plus. Chaque jour qui passe rend de plus en plus improbable et irréaliste l’idée qu’un Etat palestinien puisse voir le jour à côté d’Israël. C’est pourquoi un nombre croissant d’observateurs suggérait qu’Israël devienne l’Etat de toute la Palestine, incluant ensemble les Juifs et les Palestiniens dans une citoyenneté commune. Benyamin Nétanyahou vient de fermer cette porte à peine entrouverte. Il l’a fait à sa manière, toute en brutalité, en la claquant au nez des Palestiniens auxquels il signifie qu’il n’y aura jamais de place en Israël pour une citoyenneté palestinienne, ni pour ceux qui vivent en Cisjordanie, à Jérusalem ou à Gaza, ni pour les Palestiniens condamnés à croupir à perpétuité dans les camps de réfugiés du Liban, de Jordanie ou d’ailleurs.

    Logiquement la prochaine étape, ce sera l’annexion de la Cisjordanie. Mais rien ne presse. Il faut que la décomposition des institutions palestiniennes se poursuive et aille à son terme. Il faut que la jeunesse palestinienne comprenne, ce qu’elle fait de mieux en mieux, qu’il n’y a pas d’avenir pour elle sur place et qu’elle doit s’en aller. Telle est la dure loi de Nétanyahou !

    Le jour viendra, je le crois, où la communauté internationale se reprochera amèrement d’avoir fermé les yeux, sans être capable de faire autre chose que de substituer à l’injuste exil du peuple juif l’exil injuste du peuple palestinien. Ce jour viendra dans dix ans, dans cent ans, lorsque, du fond de leur exil, abandonnés de tous, des Palestiniens relèveront la tête et reprendront la complainte du Juif-Errant : « L’an prochain à Jérusalem ! »
    Hervé de Charette ancien ministre des Affaires étrangères

  • Syrie : Israël va-t-il intervenir directement pour protéger l’État islamique et al-Qaeda ?
    23 juillet 2018 – Raï al-Yaoum – Traduction : Chronique de Palestine
    http://www.chroniquepalestine.com/syrie-israel-intervenir-directement-pour-proteger-etat-islamique

    La destruction mardi [17 juillet ], par des missiles israéliens, d’un avion de combat syrien SU-22 alors qu’il survolait le sud de la Syrie et la mort de son commandant, le major Omran Marei, marque une sérieuse évolution au dans la crise syrienne et constitue une provocation sans précédent.

    Les autorités israéliennes d’occupation affirment que l’avion a été visé après avoir franchi l’espace aérien au-dessus des hauteurs du Golan. Mais le compte-rendu officiel syrien est qu’il a été abattu alors qu’il bombardait des positions tenues par des combattants de l’État islamique (EI) dans le district de Yarmouk près de la frontière jordanienne.

    Il est frappant de constater que cette escalade survient deux jours après que l’armée israélienne ait « secouru » 400 membres et leurs proches de l’organisation des Casques blancs et les ait transférés dans le territoire qu’elle occupe à la suite d’un appel du président américain Donald Trump au Premier ministre israélien Binyamin Netanyahu.

    Il semble clair que cette escalade du harcèlement militaire israélien sur le front syrien vise à entraîner la Syrie et ses alliés iraniens et autres dans une vaste confrontation militaire. Deux jours auparavant, des missiles israéliens avaient visé une base militaire près de Hama, et les médias ont indiqué que Netanyahu avait rejeté l’offre du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, de maintenir les forces iraniennes en Syrie à au moins 100 kilomètres du Golan.

    • Sept hommes armés tués lors d’un raid aérien israélien en Syrie (armée israélienne)
      AFP / 02 août 2018 11h53

      Jérusalem - Sept hommes armés ont été tués lors d’un raid aérien mené mercredi soir par un avion israélien à quelques centaines de mètres des positions israéliennes sur le plateau syrien du Golan, a annoncé jeudi un porte-parole de l’armée israélienne.

      Ces hommes armés venaient de la partie du Golan restée sous le contrôle de la Syrie. Ils ont été repérés alors qu’ils avaient franchi la ligne de cessez-le-feu et s’approchaient à quelques centaines de mètres de la partie du Golan qu’Israël a conquise et annexée, a précisé aux journalistes le porte-parole de l’armée Jonathan Conricus.

      Selon les premières indications, ces hommes étaient membres du groupe Etat islamique (EI) et projetaient de s’infiltrer en Israël pour y commettre des attentats, selon le porte-parole de l’armée.

      « Un avion israélien a attaqué ces sept suspects à l’aide de missiles. Aujourd’hui (jeudi) lors de recherches qui ont eu lieu sur place, des soldats israéliens ont retrouvé sept corps, cinq fusils d’assaut AK-47, des ceintures explosives, et ce qui paraît être des grenades », a ajouté le porte-parole. (...)

    • La Jordanie affirme avoir tué des jihadistes de Daesh près de la Syrie
      N.Ga., avec AFP | 2 août 2018
      https://www.msn.com/fr-fr/news/monde/la-jordanie-affirme-avoir-tu-c3-a9-des-jihadistes-de-daesh-pr-c3-a8s-de-la-syrie/ar-BBLoXNg

      L’annonce de l’armée jordanienne intervient alors qu’Israël a annoncé jeudi avoir tué dans une frappe aérienne sept hommes armés soupçonnés d’être membres de Daesh.

      Les forces armées jordaniennes ont annoncé jeudi avoir tué un nombre indéterminé de jihadistes du groupe terroriste Daesh qui tentaient de s’approcher de la frontière nord séparant le royaume hachémite de la Syrie.

      Ces jihadistes ont été tués mardi alors que des affrontements violents avaient lieu côté syrien entre les forces du régime de Bachar al-Assad et des membres de Daesh, dans la région du bassin de Yarmouk, dans la province de Deraa, a précisé l’armée jordanienne dans un communiqué.

      Selon elle, des combattants de Daesh « ont tenté d’approcher » la frontière mais les gardes-frontières jordaniens les en ont empêchés en ouvrant le feu, « tuant un certain nombre d’entre eux ».

      L’opération de sécurisation de la zone s’est poursuivie mercredi, selon la même source. (...)

  • Syrie : l’armée déployée sur la ligne de démarcation avec le Golan - Moyen-Orient
    Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh - RFI - Publié le 30-07-2018 Modifié le 30-07-2018 à 23:42
    http://www.rfi.fr/moyen-orient/20180730-syrie-armee-deployee-ligne-demarcation-golan

    L’armée syrienne a annoncé avoir repris le contrôle de la totalité de la ligne de démarcation avec les forces israéliennes sur le plateau du Golan. Le régime contrôle désormais tout le sud-ouest syrien.

    L’armée syrienne s’est redéployée sur l’ensemble de la ligne de démarcation avec le Golan occupé par Israël depuis 1967, allant de la frontière avec le Liban, à l’ouest, à la Jordanie, au sud.

    Cette ligne était contrôlée, depuis 2012, par des mouvements rebelles et une brigade extrémiste appelée l’Armée Khalid Ibn al-Walid, qui a prêté allégeance au groupe Etat islamique.

    Dans un premier temps, l’armée syrienne a repris toutes les régions qui étaient aux mains des rebelles dans les provinces de Daraa, frontalière de la Jordanie, et de Quneitra, au nord du Golan. Puis les troupes gouvernementales se sont attaquées à une enclave de 250 kilomètres carrés dans le bassin du Yarmouk, limitrophes du Golan, et contrôlée par les jihadistes.

    Ce lundi, l’armée syrienne a repris les dernières positions de la brigade affiliée au groupe Etat islamique, ce qui lui a permis d’arriver jusqu’à la clôture de sécurité installée par les Israéliens sur le plateau stratégique.

    Avec cette nouvelle victoire, l’armée syrienne contrôle désormais l’ensemble du sud-ouest syrien. Seuls la province d’Idleb, au nord-ouest, une partie de la voisine limitrophe d’Alep, et l’est du pays, aux mains des Kurdes, lui échappent encore.

    #Syrie

  • الميادين | مصادر للميادين : من تم تهريبهم ليسوا جميعهم من « الخوذ البيضاء » بل بينهم ضباط وعناصر وعملاء مخابرات خليجية
    http://www.almayadeen.net/news/politics/893219/%D9%85%D8%B5%D8%A7%D8%AF%D8%B1-%D9%84%D9%84%D9%85%D9%8A%D8%A7%D8%AF%D9%8

    D’après al-Mayadeen, source plutôt sérieuse, il s’agirait en fait de 3000 casques blancs évacués en Jordanie via Israël. 800 membres de services opérationnels plus ou moins secrets qui seront aiguillés vers les USA, le Canada et la Grande-Bretagne. Les 2200 autres sont des mercenaires des Emirats et d’Arabie saoudite.

    #révolution_syrienne

  • Syrie : 800 casques blancs et leurs familles évacués par Israël
    Par RFI Publié le 22-07-2018
    http://www.rfi.fr/moyen-orient/20180722-syrie-israel-800-casques-blancs-familles-evacues-jordanie
    http://scd.rfi.fr/sites/filesrfi/imagecache/rfi_16x9_1024_578/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/2014-09-30T123854Z_37753955_GM1EA9U1KNK01_RTRMADP_3_SYRIA-CRISIS_0.JPG

    Huit cents Syriens, membres des Casques blancs, une organisation de secouristes en zone rebelle, et leurs familles, ont été évacués vers Israël puis transférés en Jordanie, a indiqué ce dimanche matin la radio de l’armée israélienne.
    (...)
    Il s’agit d’une opération menée à la demande des Etats-Unis et des pays européens, précise encore le communiqué de l’armée israélienne. Jérusalem n’entend pas pour autant modifier « sa politique de non-intervention dans le conflit en Syrie et continue à considérer le régime syrien comme responsable de toutes les activités qui ont lieu sur le territoire syrien », ajoute le communiqué.

    Israël, qui a procédé à plusieurs frappes sur le territoire syrien, fait parvenir de l’aide alimentaire et médicale à des civils réfugiés dans la partie du plateau du Golan contrôlée par la Syrie qui ont fui les combats dans le sud de ce pays, rapporte l’Agence France-presse.

    Bénévoles et nons armés, les Casques blancs s’illustrent depuis le début de la guerre en Syrie en évacuant des décombres de bâtiments détruits des civils prisonniers.

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    Israël a évacué 800 Casques blancs syriens vers la Jordanie
    22.07.2018
    https://fr.sputniknews.com/international/201807221037305259-israel-casques-blancs-syrie-jordanie-evacuation

    Selon une information de l’armée israélienne, confirmée par le ministère isréalien des Affaires étrangères, 800 Casques blancs syriens ont été envoyés vers un « pays voisin » à la demande d’Israël et des États-Unis.
    (...)
    Les Casques blancs ont été maintes fois accusés de coopérer avec des terroristes. Parmi les griefs retenus contre eux figurent la propagande anti-gouvernementale visant Bachar el-Assad, des tentatives pour encourager une intervention étrangère dans le pays, ainsi que des prétendues preuves fabriquées dénonçant les bavures commises lors de la campagne russe en Syrie.

    Les Casques blancs ont notamment mis en scène la présumée attaque chimique du 7 avril 2018 dans la ville syrienne de Douma, dont un extrait vidéo a été publié par les Casques blancs sur les réseaux sociaux. Par la suite le 20 avril, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, avait déclaré qu’il y avait « beaucoup de preuves » de l’implication du Royaume-Uni dans la mise en scène de cette l’attaque chimique. Il avait souligné que, sur la vidéo des Casques blancs, on voyait parfaitement que les personnes qui avaient prétendument survécu à cette attaque chimique présumée n’avaient pas de protection, et que seulement « quelques-uns avaient des bandes de gaze ».

  • Les archéologues ont découvert du pain fabriqué il y a 14 400 ans, soit 4000 ans avant le début de l’agriculture.
    11/07/2018

    https://humanities.ku.dk/news/2018/archaeologists-discover-bread-that-predates-agriculture-by-4000-years

    Sur un site archéologique du nord-est de la Jordanie, des chercheurs ont découvert les restes carbonisés d’un pain plat cuit par des chasseurs-cueilleurs il y a 14 400 ans. C’est la preuve directe la plus ancienne du pain trouvé à ce jour, précédant l’avènement de l’agriculture d’au moins 4 000 ans. Les résultats suggèrent que la production de pain à base de céréales sauvages pourrait avoir encouragé les chasseurs-cueilleurs à cultiver des céréales, contribuant ainsi à la révolution agricole au Néolithique.

    Une équipe de chercheurs de l’Université de Copenhague, de l’University College London et de l’Université de Cambridge ont analysé des restes de nourriture carbonisée provenant d’un site de chasseurs-cueilleurs Natoufiens de 14 400 ans situé dans le désert noir au nord-est de la Jordanie.

    (...)

    « La présence de centaines de restes calcinés dans les cheminées de Shubayqa 1 est une découverte exceptionnelle qui nous a permis de caractériser des pratiques alimentaires vieilles de 14 000. Les 24 restes analysés dans cette étude montrent que les ancêtres sauvages des céréales telles que l’orge, l’einkorn et l’avoine ont été broyées, tamisées et malaxées avant la cuisson. Les restes sont très similaires aux pains plats non levés identifiés sur plusieurs sites néolithiques et romains en Europe et en Turquie. L’étape suivante consiste à évaluer si la production et la consommation de pain ont influencé l’émergence de la culture et de la domestication des plantes », a déclaré l’archéobotaniste de l’Université de Copenhague, Amaia Arranz Otaegui, première auteure de l’étude.

    L’archéologue Tobias Richter, de l’Université de Copenhague, qui a dirigé les fouilles à Shubayqa 1 en Jordanie, a expliqué :

    « Les chasseurs-cueilleurs Natoufiens nous intéressent particulièrement parce qu’ils ont vécu une période de transition où les gens sont devenus plus sédentaires et que leur régime alimentaire a commencé à changer : les faucilles en silex ainsi que les outils en pierre trouvés sur les sites Natoufiens au Levant de soupçonner que les gens avaient commencé à exploiter les plantes d’une manière différente et peut-être plus efficace.Mais le pain plat trouvé à Shubayqa 1 est la première preuve de fabrication de pain récupérée jusqu’ici, et il montre que la boulangerie a été inventée avant la culture des plantes. Ces données confirment donc certaines de nos idées : il se peut que la production précoce et extrêmement longue de pain à base de céréales sauvages ait été l’un des principaux moteurs de la révolution agricole qui a suivi la culture des céréales sauvages. sources de nourriture plus pratiques. "
    (...).

    #Natoufien #Néolithisation #Moyen-Orient #nourriture #pain
    #Amaia_Arranz-Otaegui #Lara_Gonzalez_Carretero #Monica_N._Ramsey #Dorian_Q._Fuller #Tobias_Richter.
    DOI : 10.1073/pnas.1801071115
    https://doi.org/10.1073/pnas.1801071115
    #University_of_Copenhagen #University_College_London #University_of_Cambridge
    #14400BC

  • À Jérusalem, l’Arabie saoudite et les Émirats mènent une guerre d’influence contre la Jordanie
    Middle East Eye - 2 juillet 2018
    http://www.middleeasteye.net/fr/reportages/j-rusalem-l-arabie-saoudite-et-les-mirats-m-nent-une-guerre-d-influen

    Alors que l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis (EAU) tentent d’acquérir une maison à côté de la mosquée al-Aqsa, à Jérusalem, Arabi 21 news révèle que cette opération immobilière aurait pour objectif d’ouvrir une résidence saoudienne-émiratie.

    Selon des sources anonymes citées par le média basé à Londres, cette maison devra jouer un rôle principal dans la région afin de concurrencer le Waqf islamique de Jérusalem (département qui gère et administre les lieux saints musulmans à Jérusalem) financé par la Jordanie.(...)

  • L’« accord du siècle » : les maîtres espions entrent en scène
    Middle East Eye - 28 juin 2018
    http://www.middleeasteye.net/fr/reportages/l-accord-du-si-cle-les-ma-tres-espions-entre-en-sc-ne-1793925807

    Yossi Cohen, directeur du Mossad israélien assistant à la fête nationale du 4 juillet à l’ambassade américaine en Israël, 2017 (AFP)

    Une importante réunion a rassemblé, le 17 juin dernier, à Aqaba en Jordanie, les responsables des services secrets israéliens, saoudiens, égyptiens et palestiniens.

    Selon le site français Intelligence online, cette réunion intervenait un jour avant la rencontre entre le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, et le roi de Jordanie, Abdallah II.

    Le chef du Mossad israélien, Yossi Cohen, le directeur des services secrets saoudiens, Khaled ben Ali al-Humaidan, le responsable du Service de renseignement général égyptien, Abbas Kamel, le chef des services secrets jordaniens, Adnan Issam al-Jundi, et le directeur du renseignement de l’Autorité palestinienne Majed Faraj, auraient assisté à cette réunion secrète dans la ville côtière jordanienne.

    Selon les sources du site Intelligence Online, ce sont le conseiller de Donald Trump, Jared Kushner, et l’émissaire spécial de Donald Trump pour le Moyen-Orient, Jason Greenblatt qui sont à l’origine de l’organisation de ce conclave entre maîtres espions.

    L’ordre du jour de cette réunion reste encore inconnue. Plusieurs médias s’accordent toutefois à deviner qu’il s’agissait de convaincre l’Autorité palestinienne d’’accepter l’« accord du siècle » que veut imposer l’administration Trump.

    Mais le patron des services secrets palestiniens, Majed Faraj, aurait refusé de participer activement à la discussion lors de cette réunion, se contentant d’exprimer des observations d’ordre général.

    Or, mercredi 27 juin, Majed Faraj a déclaré devant des journalistes à Ramallah qu’il était satisfait du refus de plusieurs pays arabes à la proposition de Washington, appelé l’« accord du siècle ».

  • Poètes syriens ou cinéastes irakiens : comment Amman est devenue la capitale des intellectuels arabes en exil
    https://www.bastamag.net/Poetes-syriens-ou-cineastes-irakiens-comment-Amman-est-devenue-la-capitale

    Loin devant l’Europe, ce sont les pays frontaliers de la Syrie – Turquie, Liban et Jordanie – qui constituent les premières terres d’exil des 5,5 millions de Syriens qui ont quitté leur pays depuis la révolution de 2011, sa répression, puis la guerre civile devenue régionale. Des milliers d’entre-eux ont trouvé refuge à Amman, la capitale jordanienne, qui est devenue l’un des principaux centres culturels syriens en dehors du pays, après avoir accueilli Irakiens et Palestiniens avant eux. Ces trois (...)

    #Résister

    / #Arts_et_cultures, #Migrations, #Proche_et_Moyen_Orient

  • « Depuis l’invention de la photographie, l’impérialisme a fait des films pour empêcher ceux qu’il opprimait d’en faire. » – Période
    http://revueperiode.net/depuis-linvention-de-la-photographie-limperialisme-a-fait-des-films-po

    Les convictions pro-palestiniennes de Jean-Luc Godard n’ont cessé d’accompagner son travail cinématographique, ce qui a valu au réalisateur d’être souvent malmené par la réaction. Dans ce texte de 1970, à l’époque la plus militante de l’oeuvre godardienne, il est question de la production d’un film sur les combattants palestiniens dans un camp d’Amman en Jordanie, initialement intitulé Jusqu’à la victoire. Si le « groupe Dziga Vertov » n’a pas exploité ses images, Godard et Anne-Marie Miéville en ont proposé un montage dans le puissant Ici et ailleurs. Ce dernier film a ceci de singulier qu’il interroge la possibilité même de montrer la révolution palestinienne ; il pose le problème du montage, des effets idéologiques des appareils de prise de vue ; il questionne ce qu’est « faire un film politique », ce qu’est un rapport d’images politique. Le texte republié ici a ceci de fascinant qu’il pose une grande partie de ces enjeux, tout en proposant une lecture anti-impérialiste du cinéma et des circuits de diffusion. « Il faut étudier et enquêter, enregistrer cette enquête et cette étude, ensuite montrer le résultat (le montage) à d’autre combattants. Montrer le combat des fedayin à leurs frères arabes exploités par les patrons dans les usines en France. Montrer les miliciennes du Fath à leurs sœurs des Black Panthers pourchassées par le FBI. Tourner politiquement un film. Le montrer politiquement. Le diffuser politiquement. C’est long et difficile. C’est résoudre chaque jour un problème concret. »

    #cinéma #Palestine #imaginaire (en politique)

  • Proche-Orient : Le poids de l’axe irano-russe et la donne israélienne - International - El Watan
    http://www.elwatan.com/international/proche-orient-le-poids-de-l-axe-irano-russe-et-la-donne-israelienne-07-06-2

    Alors que les négociations sur la Syrie se poursuivent en Jordanie pour désamorcer le risque d’un conflit ouvert entre Iraniens et Israéliens, les analyses concluent déjà à un deal « gagnant-gagnant » pour Israël.

    Focalisées sur les contradictions entre Iraniens et Russes dans un contexte où le ministre de la Défense, Avigdor Liberman, s’était rendu à Moscou pour obtenir des garanties relatives à la sécurité des intérêts israéliens, ces analyses tendent à ignorer qu’un éventuel arrangement sur le retrait de l’ensemble des forces étrangères présentes dans le sud de la Syrie n’aurait pas d’impact significatif sur la présence iranienne dans ce pays.

    Si les Russes tentent aujourd’hui de trouver un équilibre qui préserve à la fois leurs succès militaires et les impératifs de sécurité israéliens en cherchant à se prémunir contre le risque d’un conflit généralisé, ces pressions ne sont pas de nature à modifier la relation irano-russe construite sur un ensemble de convergences stratégiques.

    Poser le diagnostic d’une défaite de l’Iran en Syrie en raison de quelques décalages de perception dans la gestion du dossier syrien, c’est à la fois ignorer le poids de la convergence stratégique russo-iranienne contre les Etats-Unis et occulter l’importance du rôle de l’Iran dans l’équation de stabilisation de la Syrie.

  • Avec le soutien des dictatures arabes, Trump veut liquider la cause palestinienne
    21 mai 2018 – Raï al-Yaoum – Traduction : Chronique de Palestine – Dominique Muselet
    http://www.chroniquepalestine.com/trump-veut-liquider-la-cause-palestinienne

    (...) En déplaçant l’ambassade en toute hâte pour faire coïncider son transfert avec l’anniversaire de la Nakba, les États-Unis et Israël ont lancé un « ballon d’essai » pour mesurer les réactions arabes et internationales avant de dévoiler « l’accord ». Malheureusement, les réactions ont été insignifiantes dans la plupart des territoires palestiniens occupés à part la bande de Gaza où des manifestations de masse ont eu lieu pendant six semaines consécutives, au cours desquelles plus de 100 personnes ont été tuées et 3 000 personnes blessées par des tireurs d’élite israéliens. Il en a été de même pour la réaction de la plupart des capitales arabes et islamiques.

    Les « fuites » visant à promouvoir l’accord ont commencé vendredi par le biais de l’agence Associated Pressnews qui a révélé que, selon cinq responsables américains anonymes, le président Donald Trump prévoyait de dévoiler son plan – dressé principalement par son gendre Jared Kushner et l’envoyé « pour la paix » Jason Greenblatt sous la supervision directe du premier ministre israélien Binyamin Netanyahu – à la fin du mois de juin, après le Ramadan.

    La réaction arabe officielle au déplacement de l’ambassade et au massacre israélien à Gaza n’a pas été seulement insignifiante, en fait, elle a mis en lumière la complicité et la duplicité des principaux alliés arabes des États-Unis – en particulier l’Égypte, la Jordanie et la plupart des États du Golfe – quand il s’est avéré qu’ils étaient au courant des détails du projet d’accord américain. Ils se sont bien gardés de convoquer un sommet arabe d’urgence, et leur participation au sommet islamique convoqué par le président turc Recep Tayyip Erdogan (à l’exception de la Jordanie) a été minimale, la plupart des États du Golfe (à part le Koweït) étant représentés par leurs ministres des affaires étrangères. Le fait que les États arabes qui entretiennent des relations diplomatiques officielles avec Israël (Égypte et Jordanie) n’aient pas osé rappeler leurs ambassadeurs ou expulser des diplomates israéliens de leurs capitales en signe de protestation – bien que des mesures de ce type aient été prises par des pays non arabes comme la Turquie, la Bolivie, l’Afrique du Sud, l’Irlande et la Belgique – est significatif. Cela pourrait être le prélude de développements encore plus choquants dans les mois à venir. (...)

  • L’art du deal à la manière persane – Notes de Pepe Escobar en marge de la 6ème Conférence Internationale de Soutien à l’Intifada Palestinienne | Mounadil al Djazaïri
    https://mounadil.wordpress.com/2018/05/22/lart-du-deal-a-la-maniere-persane-notes-de-pepe-escobar-en-marge

    L’iran a accueilli la Conférence Internationale de Soutien à l’Intifada Palestinienne et est resté froid devant le retrait de l’accord sur le nucléaire.

    Par Pepe Escobar, Asia Times (Hong Kong) 18 mai 2018 traduit de l’anglais par Djazaïri

    L’art de la transaction, pratiqué depuis 2500 ans, mène au palais de la sagesse. J’avais à peine mis les pieds à Téhéran quand un diplomate a déclaré : « Trump ? Nous ne sommes pas inquiets. C’est un bazaari (un commerçant) « – sous-entendant qu’un compromis politique sera finalement atteint.

    La réponse du gouvernement iranien à l’administration Trump se ramène à une variante de Sun Tzu : le silence – surtout après la chute de Flynn [Michael Flynn, ex conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump], qui avait « mis l’Iran en garde » après un test de missiles balistiques qui n’enfreignait pas les dispositions de l’accord nucléaire iranien, et l’idée d’un anti-Iran formé de l’Arabie Saoudite, des Emirats Arabes Uni, de l’Egypte et de la Jordanie, soit une mini-OTAN. Les manoeuvres navales iraniennes – du détroit d’Ormuz à l’océan Indien – étaient prévues depuis longtemps.

    J’étais à Téhéran en tant que membre d’un petit groupe d’analystes étrangers, invités du Majlis (Parlement) pour la 6ème Conférence internationale de soutien à l’Intifada palestinienne. Aucun risque de rencontrer des membres du cercle de Trump dans un tel rassemblement – avec des délégués parlementaires venus de plus de 50 pays, une mini-ONU de facto. Pourtant, ce qu’ils ont raté avec l’impressionnante inauguration dans une salle de conférence ronde et bondée, c’était le centre du pouvoir iranien qui s’affichait : le guide suprême, l’ayatollah Khamenei, le président de la république Hassan Rouhani et le président du parlement, Ali Larijani. (...)

  • Israël-Palestine : rêver qu’ils disparaissent…, Pierre Péju,
    http://www.liberation.fr/debats/2018/05/17/israel-palestine-rever-qu-ils-disparaissent_1650830

    Il est des rêves maléfiques, des fantasmes funestes. Ils donnent une satisfaction imaginaire à des désirs inavouables, mais parfois, ils induisent des conduites bien réelles… ou, malheureusement, des politiques. Comme ce rêve, que pourraient faire les partisans du gouvernement d’extrême droite, allié aux religieux les plus radicaux, que dirige Benyamin Nétanyahou : « Un matin, les Israéliens, n’en croyant pas leurs yeux, découvrent qu’entre la Méditerranée et le Jourdain, à Jérusalem-Est, à Ramallah, Hébron, Naplouse, Bethléem, et même dans la bande de Gaza, il n’y a soudain plus un seul Palestinien ! » Envolés, disparus, volatilisés ou exilés ! Une sorte de Nakba fulgurante et silencieuse aurait eu lieu. Dix fois plus radicale que celle de 1948, qui avait chassé 700 000 personnes. Peu importe ce que seraient devenus tous ces « Arabes », l’essentiel étant qu’enfin, ils n’existent plus ! Qu’on n’en parle plus ! Aussitôt, la totalité de la terre sur laquelle ce peuple a vécu si longtemps pourrait être récupérée, exploitée, lotie et habitée. Mais surtout, on serait désormais « entre soi » (« On est chez nous ! »), et la promesse biblique absurdement considérée comme attestation historique serait désormais tenue. Mais il faut bien se réveiller : les Palestiniens sont toujours là, en nombre bientôt égal à celui des Juifs israéliens (7 millions), sans compter les millions de réfugiés (au Liban, en Jordanie, etc.) s’acharnant à faire valoir leur « droit au retour » (reconnu et géré internationalement par l’UNRWA). Quelle déception !

    Certes, des Palestiniens peuvent aussi faire le même rêve inversé, mais, en ce qui les concerne, sans le moindre espoir de réalisation tant ils sont actuellement défaits et dépourvus de tout recours. Humiliés, condamnés à une sorte d’apartheid dans des « réduits géographiques » de plus en plus étroits, oubliés par la communauté internationale, par les pays arabes, mais aussi tirés parfois comme des lapins, comme à la frontière avec Gaza (60 morts le lundi 14 mai).

    Pourtant, même soutenus de façon presque obscène par Donald Trump, les dirigeants israéliens n’ont pas la victoire magnanime : ils s’acharnent sur ceux qui ont manifestement perdu. Pourquoi cette rage ? Parce qu’ils comprennent confusément que, contrairement à leur rêve, ces perdants seront sans doute toujours là ! En dépit de ce qu’ils subissent, les Palestiniens ne disparaîtront ni ne partiront. Vaincus, écrasés, ayant perdu confiance en leurs propres dirigeants corrompus et impuissants (honteusement antisémites, comme Mahmoud Abbas, ou islamistes autoritaires, qui viole les droits de l’homme comme le Hamas !) ils refuseront de quitter un pays qui reste le leur, même s’il n’est plus question, bien sûr, de dénier aux Israéliens de continuer à vivre dans cette région du monde où d’autres horreurs de l’Histoire les ont amenés à s’installer. Les Juifs aussi sont là, désormais. Cela aussi est un fait, même si les utopies des premiers temps, les idéaux démocratiques, le socialisme heureux des kibboutz, les chances de cohabitation avec les peuples natifs (que la très colonialiste « déclaration Balfour » prévoyait pourtant), comme la perspective de deux Etats, ou celle d’un seul Etat égalitaire, ont été minés jusqu’à voler en éclats.

    Au cours d’un tout récent voyage à Jérusalem et en Cisjordanie, j’ai cependant pu constater que la stratégie d’Israël consistait à « faire comme si » le fantasme d’éradication d’une population (présentée comme absolument dangereuse pour sa sécurité) prenait le pas sur tout réalisme, toute sagesse, toute équité. Ainsi, j’ai vu le mur qui enferme la Cisjordanie et dont la construction bafoue le droit international, les résolutions de l’ONU, et ne respecte même pas le tracé de la Ligne verte (frontière officielle depuis 1967). J’ai vu cette enceinte grise, de huit mètres de haut, séparer arbitrairement la maison d’agriculteurs palestiniens de leurs propres champs d’oliviers afin que ceux-ci restent du côté israélien. J’ai vu d’autres maisons, réduites, en une nuit, à un tas de décombres par les bulldozers de l’armée israélienne sous prétexte que le fameux mur vient d’être érigé à moins de 300 mètres, et que la maison n’a pas de permis de construire (puisqu’à peine 13 % des permis sont octroyés à des Palestiniens, souvent cinq ou sept ans après la demande).

    J’ai vu surtout les « colonies » qui s’implantent partout sur le sol cisjordanien, de façon sauvage mais protégées « officiellement », par les soldats, dès qu’elles surgissent. Des colonies, comme à Wadi Fukin ou en tant d’autres lieux, qui sont en fait des villes, des sortes monstruosités bétonnées de 10 000 à 40 000 habitants qui, telles des mâchoires enserrent des villages palestiniens que leurs habitants apeurés désertent. J’ai vu les rutilantes autoroutes israéliennes reliant ces colonies et les vilaines routes palestiniennes contraintes de passer sous terre afin de ne pas les croiser, et j’ai vu les écoliers dont l’école, toute proche, n’est accessible qu’au prix de trois quarts d’heure de marche, en raison du passage du mur. J’ai vu les quartiers de Jérusalem-Est dont les habitants payent les mêmes impôts locaux que ceux de l’Ouest, mais où les ordures ne sont plus ramassées. Ces natifs palestiniens de Jérusalem ne disposent d’ailleurs que d’un « permis de résidence » qu’on peut leur retirer arbitrairement.

  • Les surprenants propos d’Ignazio Cassis sur l’#UNWRA - SWI swissinfo.ch
    https://www.swissinfo.ch/fre/politique/conflit-isra%C3%A9lo-palestinien-_les-surprenants-propos-d-ignazio-cassis-sur-l-unwra/44126600

    Le ministre #suisse des Affaires étrangères déclare tout d’abord à propos de l’impasse du processus de paix israélo-palestinien : « Tant que les Arabes ne sont pas prêts à accorder à Israël le droit d’exister, #Israël se sent menacé dans son existence et se défendra. »

    Ancien diplomate suisse au Proche-Orient, Yves Besson n’en revient pas : « Comment peut-il dire une chose pareille ? Tant la Jordanie que l’Egypte ont signé un accord de paix avec Israël. Et les pays arabes avaient soutenu un plan de paix proposé par l’Arabie saoudite il y a une quinzaine d’années. Et ça n’est là que quelques exemples qui contredisent les propos de notre ministre. Ignazio Cassis doit être mal renseigné. »

    Dans la même interview, Ignazio Cassis aborde la question des réfugiés palestiniens : « Les réfugiés rêvent de retourner en #Palestine. Entre-temps, il n’y a plus 700’000 réfugiés palestiniens dans le monde [comme en 1948], mais 5 millions. Il n’est pas réaliste que ce rêve devienne réalité pour tout le monde. Cependant, l’UNRWA maintient cet espoir. Pour moi, la question se pose : l’UNRWA fait-elle partie de la solution ou du problème ? »

    Relancé par le journaliste, Ignazio Cassis finit par répondre à sa question : « Tant que les Palestiniens vivent dans des camps de réfugiés, ils veulent retourner dans leur patrie. En soutenant l’UNRWA, nous maintenons le conflit en vie. C’est une logique perverse, parce qu’en fait, tout le monde veut mettre fin au conflit. »

    #air_du_temps #sans_vergogne

  • Damas ne peut tolérer l’installation d’un « Émirat » pro-américain à sa frontière sud
    Abdel Bari Atwan | 7 mai 2018 – Raï al-Yaoum – Traduction : Chronique de Palestine

    http://www.chroniquepalestine.com/damas-ne-peut-tolerer-installation-dun-emirat-pro-americain

    (...) Les États-Unis adhèrent maintenant à l’exigence israélienne d’empêcher le gouvernement syrien et/ou les forces alliées iraniennes et du Hezbollah d’établir une présence sur le front sud ou près des hauteurs du Golan occupées. Mais cela ne signifie pas que les Syriens et leurs alliés russes et iraniens refuseront la bataille, après leur succès dans la récupération de la Ghouta orientale, et auparavant Alep, Palmyre, Deir az-Zour et beaucoup d’autres villes syriennes.

    L’armée syrienne ne peut accepter la création d’un « Émirat de Hawran » dans le sud et une séparation à long terme de la frontière du pays avec la Jordanie – sa principale voie d’exportation terrestre vers le monde arabe – qui serait un énorme recul stratégique, politique et économique. Ce n’est qu’une question de priorités en ce qui concerne le commandement militaire syrien, et celui-ci est fermement convaincu que le moment est maintenant venu de se tourner vers le sud – même si cela signifie affronter l’armée israélienne et peut-être aussi les forces américaines, en plus des factions armées soutenues par Israël.

    En définitive, l’armée syrienne ne fait qu’opérer sur son propre territoire dans le but de sécuriser les frontières du pays.

    La question posée par les analystes qui suivent de près ces développements, est de savoir quelle sera la position du gouvernement jordanien et quel rôle il pourrait jouer, même à contrecœur, si le cessez-le-feu s’effondrait et que la guerre éclatait près de ses frontières septentrionales.

    Jusqu’à présent, le gouvernement s’est contenté de multiplier les dénégations. Son porte-parole officiel, Muhammad al-Moumani, a été occupé à publier des déclarations ces derniers jours, pour nier que les missiles « non identifiés » qui ont récemment ciblé des sites militaires à Hama et Homs ont été lancés depuis le territoire jordanien. (...)

  • Israël hanté par la Nakba
    Thomas Vescovi, Monde diplomatique, mai 2018
    https://www.monde-diplomatique.fr/2018/05/VESCOVI/58636

    « La marche du grand retour » : c’est ainsi que les organisations politiques palestiniennes nomment les actions menées chaque année depuis 2009 entre le 30 mars et le 15 mai. Pour l’État d’Israël, le 14 mai marque le souvenir de ce jour de 1948 où David Ben Gourion déclara l’indépendance. La société palestinienne, elle, commémore le lendemain la Nakba (« catastrophe », en arabe) : l’expulsion des 805 000 Palestiniens dont les descendants attendent encore l’application de la résolution 194, votée le 11 décembre 1948 par l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU). Ce texte fonde leur « droit au retour » : c’est-à-dire de pouvoir rentrer dans leurs foyers ou de recevoir une compensation. Enfin, c’est à cette date que l’administration de M. Donald Trump entend inaugurer la nouvelle ambassade des États-Unis à Jérusalem.

    Au terme de la première guerre israélo-arabe, des centaines de milliers de Palestiniens se retrouvent éparpillés aux quatre coins de la région. Des historiens enregistrent les événements, conscients que la version du vainqueur risque de s’imposer. Les écrits de Walid Khalidi ou Sami Hadawi sont sans ambiguïté : qu’il ait préféré fuir de lui-même pour se protéger ou qu’il y ait été forcé, le peuple palestinien a été chassé de sa terre (1). Mais, pour que cette version des événements de 1948 se diffuse au-delà du monde arabe, il a fallu attendre 1987 et la publication des premiers ouvrages des « nouveaux historiens » israéliens, parmi lesquels Benny Morris, Tom Segev, Ilan Pappé et Avi Shlaïm (2). En s’appuyant sur les archives de leur État, ces chercheurs ébranlèrent un à un les piliers de l’historiographie officielle.

    La temporalité de ces publications n’est pas anodine. Le premier ouvrage paraît lorsque se déclenche la première Intifada, près d’une décennie après l’arrivée au pouvoir de la droite et le début du mouvement refuznik, qui voit des objecteurs de conscience refuser de servir dans les territoires occupés tandis que des militaires israéliens s’interrogent à propos des pratiques de leur armée. Les pacifistes entrent dans une phase d’ouverture et d’interrogation sur leur société, leur État et leur rapport à l’autre. L’accession d’Itzhak Rabin au poste de premier ministre en 1992 et le début des négociations avec l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), qui conduisent à la signature des accords d’Oslo en septembre 1993, s’inscrivent dans ce cadre. C’est l’époque où la guerre froide se termine et où le soutien de nombreux pays arabes à la coalition anti-irakienne durant la guerre du Golfe de 1991 sonne le glas d’un panarabisme longtemps opposé à toute négociation avec Israël.

    Au cours de la première moitié des années 1990, les travaux des « nouveaux historiens » suscitent un réel intérêt au sein d’une partie de la société israélienne. Conférences, séminaires, débats dans les médias : sans être acceptées par tous, les thèses avancées dans ces ouvrages sont du moins discutées. Des projets d’écriture d’une histoire israélo-palestinienne surgissent, de même que des commissions visant à revoir les programmes d’histoire dans les écoles. Cependant, les discussions restent cantonnées aux milieux intellectuels. L’assassinat de Rabin par un extrémiste juif en 1995, puis l’arrivée au pouvoir de M. Benyamin Netanyahou en 1996 et le début des attentats-suicides sur le sol israélien mettent à mal ce processus d’ouverture, mais ne l’interrompent pas.

    Le déclenchement de la seconde Intifada, fin septembre 2000, referme néanmoins les derniers espaces d’échange et de dialogue entre Israéliens et Palestiniens au sujet de leurs récits historiques. Principaux promoteurs de ces relations, les mouvements pacifistes s’effondrent à la suite de l’échec, en juillet 2000, du sommet de Camp David ; un échec dont le premier ministre travailliste Ehoud Barak, par un tour de passe-passe masquant sa propre intransigeance (il reconnaîtra plus tard n’avoir rien proposé au dirigeant palestinien), impute la responsabilité au seul Yasser Arafat. Sans représenter l’avant-garde du mouvement, les militants de la gauche sioniste parvenaient à rassembler de larges secteurs de la société israélienne. Avec les déclarations de M. Barak et le déclenchement d’un second soulèvement palestinien bien plus meurtrier et militarisé que le premier, la majeure partie d’entre eux cessent toute activité pacifiste ; leurs organisations s’essoufflent.

    Pour la société juive, il n’y aurait alors « plus de partenaire » avec qui faire la paix. Les Israéliens perçoivent la seconde Intifada comme une attaque sans sommation des Palestiniens, qui plus est marquée par la mobilisation du Hamas, nouvelle force politique à tendance islamiste, ce qui fait écho à une actualité mondiale anxiogène. En 2001, Ariel Sharon, chef de file de la droite, remporte les élections en proposant une autre issue : puisque la cohabitation est impossible, la séparation amènera la paix. Conformément à cette logique unilatérale, un mur est construit en Cisjordanie entre Palestiniens et colons israéliens et l’armée se retire de la bande de Gaza.

    La mémoire de la Nakba est à nouveau profondément enfouie au profit de la vieille propagande : les Palestiniens auraient quitté leur terre pour ne pas vivre avec des Juifs ; Israël a droit à cette terre que Dieu aurait donnée à Abraham. Dès sa prise de fonctions, Sharon fait retirer des écoles le manuel d’histoire d’Eyal Naveh, qui introduisait une vision hétérodoxe de 1948. À l’université, les travaux des « nouveaux historiens » sont combattus avec virulence. Aujourd’hui, cette bataille est au cœur des actions d’Im Tirtzu, une organisation estudiantine proche du dirigeant d’extrême droite et actuel ministre de l’éducation Naftali Bennett, dont les militants ont mené ces dernières années une campagne baptisée « La Nakba est un mensonge » (3). Les Israéliens refusent de se considérer comme partie prenante de l’histoire palestinienne, et les institutions leur martèlent qu’ils sont les héritiers d’idées émancipatrices et progressistes.

    La création d’Israël a lieu au lendemain de la guerre la plus meurtrière de l’histoire, à l’issue de laquelle les idéaux de liberté ont triomphé du fascisme. Les Juifs incarnent les principales victimes de la terreur nazie, et la fondation d’un État-refuge au Proche-Orient doit venir réparer cette tragédie pourtant européenne. Dès lors, la défense d’Israël devient un enjeu à la fois politique et civilisationnel. La mémoire de la Nakba risque de ternir la totale innocence qu’affiche l’appareil d’État israélien. Accepter qu’à la création du pays ses combattants n’aient pas été des victimes, mais des bourreaux, ruinerait la « pureté des armes » dont se targue l’armée dite « de défense » d’Israël.

    La logique de séparation a entraîné dans la société juive israélienne un profond désintérêt pour la question palestinienne. Lors des élections législatives de mars 2015, seuls 9 % considéraient l’obtention d’un accord de paix avec les Palestiniens comme une priorité pour le prochain gouvernement (4). Ce sujet devenant invisible à leurs yeux, une forte proportion d’Israéliens se rallient aux idées les plus nationalistes. En 2001, lorsque la violence de la seconde Intifada était à son paroxysme, 35 % d’entre eux se disaient favorables à un « transfert » de la population arabe hors d’Israël vers la Cisjordanie ou la Jordanie (5). En 2015, 58 % soutiennent cette proposition, et 59 % la mise en place d’un régime d’apartheid privilégiant les Juifs en cas d’annexion de la Cisjordanie.

    Sur les ruines du grand mouvement pour la paix ont toutefois émergé de petites organisations agissant sur des questions plus ciblées. Ainsi Zochrot, fondée en 2001, se donne pour objectif d’enseigner la Nakba à la société israélienne. Elle a pris l’initiative de la première conférence sur le droit au retour des réfugiés palestiniens en Israël et organise depuis 2013 un festival annuel de films intitulé « De la Nakba au retour ». Elle propose également des visites de sites palestiniens « abandonnés » en 1948. La résidence d’un cheikh devenue cafétéria de l’université de Tel-Aviv, des maisons palestiniennes transformées en centre psychiatrique à Kfar Shaul : autant d’éléments du paysage israélien qui rappellent l’arabité de la terre. Pour les fondateurs du centre de recherche alternatif De-Colonizer (décoloniser), Éléonore Merza et Eitan Bronstein, la Nakba reste un tabou en Israël. En pratique, « la discussion se limite généralement à la question de savoir s’il est souhaitable ou même permis d’en discuter ». Cependant, ils notent que la situation a évolué, puisque le mot bénéficie d’un écho suffisant pour inquiéter les responsables politiques.

    Le 23 mars 2011, la Knesset, le Parlement israélien, adopte un amendement au budget prévoyant qu’aucune organisation commémorant le jour de la fête nationale comme un deuil ne reçoive plus de subventions. Naturellement, ces associations n’en bénéficiaient pas auparavant, mais il s’agit de les stigmatiser et de diffuser le sentiment que prendre part à ce type de manifestations vous place en dehors de la société. Par ailleurs, l’amendement dénie à la population arabe d’Israël, soit un habitant sur cinq, le droit d’honorer son histoire. D’ailleurs, depuis 2009, les écoles arabes n’ont officiellement plus le droit d’utiliser le terme « Nakba » dans leurs programmes.

    Pour la sociologue Ronit Lentin, il existe en Israël trois manières de considérer la Nakba (6). Une minorité ressasse la vision fantasmée de la Palestine comme « terre sans peuple pour un peuple sans terre ». D’autres reconnaissent partiellement la tragédie vécue par les Palestiniens, mais refusent d’admettre une quelconque responsabilité juive, voire répètent les arguments éculés sur les liens entre les Arabes et les nazis (7). Enfin, certains reconnaissent explicitement l’expulsion, mais refusent l’idée de présenter des excuses, ou regrettent même que le transfert n’ait pas été total — comme le « nouvel historien » repenti Benny Morris, qui a fini par affirmer : « Un État juif n’aurait pas pu être créé sans déraciner les Palestiniens (8). »

    Le Likoud, quant à lui, s’en tient à la version officielle niant toute expulsion, et par conséquent tout droit des Palestiniens sur la terre. La gauche sioniste reconnaît des massacres et des expulsions, mais en attribue la responsabilité aux milices nationalistes du Parti révisionniste, l’Irgoun et le Lehi.

    Pour certains militants anti-occupation, la découverte de la réalité de 1948 a marqué le début d’une remise en question plus générale de l’État d’Israël. D’où la réticence de beaucoup de leurs concitoyens à s’interroger sur cette période. Accepter de voir s’effondrer le récit inculqué depuis l’école les condamnerait à une marginalisation, voire à une stigmatisation ; on les accuserait d’accepter le discours de l’adversaire. Ainsi, certains parviennent à enfouir ces vérités au plus profond d’eux-mêmes afin de poursuivre normalement leur vie.

    Conformément à la théorie freudienne (9), Israël agit avec la Nakba comme un esprit traumatisé qui tente de refouler ce qui le hante. Une sorte d’« inquiétante étrangeté », à la source d’un sentiment de honte ressenti à l’égard d’actes passés, provoque un malaise qui pousse à vouloir les faire disparaître. Ce passé dérangeant revient, selon Freud, lorsque s’effacent les limites entre l’imagination et la réalité. La mémoire de la Nakba remonte à la surface par l’intermédiaire de divers acteurs qui détruisent les créations imaginaires pour montrer la réalité, et de Palestiniens qui saisissent toutes les occasions de resurgir dans l’espace public.

    La marche du 30 mars et celles qui ont suivi, avec leur lourd bilan humain, sont un cauchemar pour l’État d’Israël ; un rappel du fait que cinq millions de Palestiniens, les réfugiés et leurs descendants qui vivent à Gaza, en Cisjordanie ou dans d’autres pays de la région continuent de s’accrocher à leur droit au retour, ou à une indemnité à titre de compensation pour avoir été chassés de leur terre et de leurs demeures. Ils incarnent une injustice dont les Israéliens restent comptables.

    Thomas Vescovi Chercheur indépendant en histoire contemporaine, auteur de La Mémoire de la Nakba en Israël, L’Harmattan, coll. « Comprendre le Moyen-Orient », Paris, 2015.

    (1) Walid Khalidi, Nakba, 1947-1948, Sindbad - Actes sud - Institut des études palestiniennes, Arles, 2012.
    (2) Lire Dominique Vidal, « L’expulsion des Palestiniens revisitée par des historiens israéliens », Le Monde diplomatique, décembre 1997.
    (3) Lire Charles Enderlin, « Israël à l’heure de l’Inquisition », Le Monde diplomatique, mars 2016.
    (4) The Times of Israel, Jérusalem, 25 janvier 2015.
    (5) Gideon Levy, « Survey : Most Israeli Jews wouldn’t give Palestinians vote if West Bank was annexed », Haaretz, Tel-Aviv, 23 octobre 2012.
    (6) Ronit Lentin, Co-memory and Melancholia. Israelis memorialising the Palestinian Nakba, Manchester University Press, 2010.
    (7) Lire Gilbert Achcar, « Inusable grand mufti de Jérusalem », Le Monde diplomatique, mai 2010.
    (8) Haaretz, 9 janvier 2004.
    (9) Sigmund Freud, L’Inquiétante Étrangeté et autres essais, Gallimard, coll. « Folio essais », Paris, 1985 (1re éd. : 1919).

    #Palestine #Nakba #Histoire

  • Vinci acquiert douze plates-formes aéroportuaires d’Airports Worldwide
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2018/04/24/vinci-acquiert-douze-plates-formes-aeroportuaires-d-airports-worldwide_52897


    Le PDG de Vinci, Xavier Huillard, à Paris, le 17 avril.
    ERIC PIERMONT / AFP

    C’est une acquisition qui tombe à point nommé. Alors que le président de la République, Emmanuel Macron, vient de commencer sa visite officielle aux Etats-Unis, le groupe de BTP Vinci a annoncé, mardi 24 avril, l’acquisition de douze plates-formes aéroportuaires détenues jusqu’ici par l’américain Airports Worldwide. Pour l’heure, Vinci s’est refusé à communiquer le montant de l’opération. Elle intervient moins d’une semaine après la reprise de l’aéroport d’Amman (Jordanie) par le groupe ADP, dont Vinci est actionnaire à 8 %.

    Grâce à l’achat des plates-formes d’Airports Worldwide, qui gère un trafic annuel de 25,6 millions de passagers, Vinci « change de dimension », se félicite le groupe. Sa filiale, Vinci Airports, présidée par Nicolas Notebaert, devient en effet « le numéro quatre mondial » du secteur, avec un trafic annuel total de plus de 182 millions de passagers.

    Cette opération permet surtout à Vinci de mettre le pied aux Etats-Unis, « le premier marché aérien mondial ». Le groupe gérera désormais l’aéroport international d’Orlando, en Floride. Le portefeuille d’Airports Worldwide recèle quelques autres pépites, à l’instar des plates-formes internationales du Costa Rica, qui bénéficient de l’essor touristique du pays.
    […]
    Malgré cette forte croissance, la filiale du groupe de BTP reste encore très loin du groupe ADP. Le gestionnaire d’aéroport dirigé par Augustin de Romanet pèse lourd : 3,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel et 225 millions de trafic passagers en 2017. Le rachat des plates-formes d’Airports Worldwide ne semble qu’une mise en bouche pour Vinci Airports. La véritable cible de la filiale de Vinci, c’est le groupe ADP. Son éventuelle privatisation pourrait permettre à Vinci de devenir le numéro un mondial du secteur.

    Orlando pour se consoler (hum, les dédits sont mahousses…) de NDDL ?

    • Vinci Airports acquiert 12 aéroports d’Airports Worldwide - Challenges.fr
      https://www.challenges.fr/entreprise/vinci-airports-acquiert-12-aeroports-d-airports-worldwide_582771

      Vinci Airports a signé un accord portant sur la reprise du portefeuille d’Airports Worldwide, comprenant 12 aéroports et qui lui permet d’étendre son réseau aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, au Costa Rica et en Suède, a annoncé le groupe mardi. Avec cet accord, le groupe «  acquiert neuf nouvelles plateformes  » dont deux en pleine propriété, Belfast International Airport (Irlande du Nord) et Skavsta Airport près de Stockholm (Suède).

      Il s’implante aussi aux Etats-Unis avec «  une concession  » de l’aéroport d’Orlando-Sanford en Floride, quatre aéroports «  sous contrat d’exploitation totale  » (Hollywood Burbank Airport et Ontario International Airport en Californie et Macon Downtown Airport et Middle Georgia Regional Airport en Géorgie) et trois contrats de gestion partielle d’aéroports américains. Le montant de l’opération n’a pas été dévoilé.

      Le portefeuille comprend également des « participations en co-contrôle dans les deux principaux aéroports du Costa Rica (48,75% de Juan Santamaria International Airport et 45% de Daniel Oduber Quiros International Airport) ».
      […]
      Avec les aéroports de Belfast et Skavsta, «  Vinci Airports se renforce également en Europe, où le groupe exploite déjà 12 aéroports en France et 10 au Portugal auxquels s’ajoute l’aéroport Nikola-Tesla de Belgrade (Serbie), dont Vinci Airports a signé le contrat de concession le 22 mars dernier  », précise-t-il.

    • C’est marrant, avant même de lire la conclusion, j’allais faire de la #prospective à peu de frais en annonçant que #Macron et sa clique au gouvernement finirait par ordonner la #nationalisation d’#ADP.
      Le schéma d’enrichissement des grands groupes est tellement prévisible : on finance la constitution d’empires publics par l’argent du #contribuable, ensuite on les nationalise ; on a peu de chances de se tromper si on suppose que les bénéficiaires du grisbi sont/ont été/vont être des soutiens de poids à ces personnes qui actent de ces décisions.

  • First Dublin, now Gennevilliers: Israel blocks entry to French mayor, claiming he supports BDS - Israel News - Haaretz.com
    https://www.haaretz.com/israel-news/israel-blocks-entry-to-french-mayor-over-support-of-bds-1.6008917

    Mayor Leclerc Patrice prevented from entering Israel from Jordan; Israeli officials note he sought to visit jailed Palestinian lawmaker Barghouti in the past.

    Israel prevented a French mayor from entering the country Monday due to his support of the boycott, divestment and sanctions movement. Leclerc Patrice, the mayor of the Paris suburb of Gennevilliers, was blocked from entering Israel from Jordan, said a statement from the Interior Ministry.

    Officials said the decision was taken after Israel’s Strategic Affairs Minister Gilad Erdan deemed Patrice a BDS supporter.
    The Communist Party of France politician arrived at the Allenby Crossing in the West Bank together with his wife. After he was turned away, his wife decided not to enter Israel either. (...)

    • Un maire communiste français empêché d’entrer en Israël en raison de son soutien au boycott
      Par L’Obs - Publié le 17 avril 2018 à 09h31
      https://actus.nouvelobs.com/monde/20180417.OBS5278/un-maire-communiste-francais-empeche-d-entrer-en-israel-en-raison-d

      Refoulé à la frontière entre la Jordanie et la Cisjordanie occupée par les autorités israéliennes, Patrice Leclerc a dénoncé une « humiliation » et l’"arbitraire intolérable" pratiqué selon lui par Israël.

      Le maire communiste de Gennevilliers, près de Paris, s’est vu interdire lundi l’entrée en Israël en raison de son soutien au boycott de ce pays, a annoncé le gouvernement israélien.

      Refoulé à la frontière entre la Jordanie et la Cisjordanie occupée par les autorités israéliennes, le maire Patrice Leclerc a réagi en dénonçant une « humiliation » et l’"arbitraire intolérable" pratiqué selon lui par l’Etat hébreu envers « ceux qui agissent pour le droit des Palestiniens à disposer d’un Etat libre et indépendant ».

      « Il a été décidé de ne pas l’autoriser à se rendre en Israël » car « il s’agit de quelqu’un qui soutient le BDS », le mouvement Boycott, Désinvestissement et Sanctions contre Israël, ont annoncé les ministères israéliens de l’Intérieur et des Affaires stratégiques dans un communiqué.

      En mars 2017, le Parlement israélien a voté une loi interdisant l’entrée en Israël des partisans du mouvement BDS.

      « Nous ne permettons pas à ceux qui agissent contre Israël d’entrer dans le pays pour s’y livrer à des provocations », a expliqué le ministre de l’Intérieur Arieh Deri.

      Le ministre des Affaires stratégiques et de la Sécurité intérieure, Gilad Erdan, a souligné que l’interdiction d’entrée en Israël était encore plus sévèrement appliquée pour les partisans du boycott qui « exercent des fonctions officielles ».

  • Syrie : ce que l’on sait des frappes américaines, françaises et britanniques
    http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2018/04/14/donald-trump-annonce-des-frappes-contre-la-syrie-en-coordination-avec-paris-

    L’opération a visé des sites militaires et un centre de recherche soupçonnés d’héberger le programme chimique du régime, à Damas et près de Homs.

    Je prends ce (joli) titre du Monde pour (essayer de) répondre à l’interrogation de @nidal : J’aimerais savoir si les missiles français ont violé, cette nuit, le territoire libanais
    https://seenthis.net/messages/686728

    Bon, inutile de suivre le lien vers l’article, on n’apprend pratiquement rien de plus détaillé que dans le chapeau, si ce n’est – au cas où l’ignorerait – que la frappe, #lourde_mais_proportionnée, a eu lieu en représailles à l’utilisation d’armes chimiques par le grand méchant Assad.

    On appréciera l’image (vignette, plutôt) associée à l’article bien qu’absente de la page web (elle figurait aussi en une électronique avec l’appel vers l’article), copie d’écran, j’imagine, d’un expert discourant doctement sur une carte de la région présentant un positionnement fantaisiste des forces des gentils frappeurs.

    • WP fournit une carte des lieux frappés (élaborée par le gentil DoD des gentils États-Unis)


      https://fr.wikipedia.org/wiki/Bombardements_de_Barzé_et_de_Him_Shinshar

      Comparons avec cette carte des frontières maritimes publiée en 2015 dans le Diplo (à propos du litige gazier libano-israélien, carte que je découvre à l’occasion)


      https://www.monde-diplomatique.fr/cartes/litigegazmediterranee

      D’où il ressort qu’il n’est guère aisé d’atteindre la banlieue de Damas en provenance de la mer. Compte tenu des capacités de navigation des missiles, dits justement de croisière, voyons les différentes routes possibles.
      • la plus directe passe par le Liban. Oh, juste un petit bout. C’est la plus probable car la distance (beaucoup) plus courte s’accompagne de la propriété bien venue de minimiser le parcours au dessus du territoire syrien et donc l’exposition aux mesures anti-missiles
      • au prix d’un (léger) détour, les missiles peuvent survoler Israel qui, bien que probablement tout content de voir une bordée destinée à son voisin, préférerait sans doute que ça passe pas au dessus de chez lui. De plus, la route conduit au dessus du Golan dont une expérience récente a montré que l’activité anti-aérienne pouvait produire quelques résultats concrets
      • un détour plus grand encore par la Turquie ne fait qu’aggraver ces deux désavantages : susceptibilité de l’état de transit (Coucou, Recep !) et le temps de survol au dessus de la Syrie
      • le respect strict (?) des susceptibilités nationales (et des lois internationales) qui mènerait à tirer à partir de la façade maritime de la Syrie peut-être éliminé a priori, d’une part pour des raisons relatives à la psychologie des gentils frappeurs, d’autre part parce les missiles terre-mer ont déjà – et depuis longtemps – fait preuve d’une certaine efficacité
      • pour être complet, restent encore Jordanie et Irak, totalement exclus : la longueur du détour augmentant le délai de réaction de la défense anti-aérienne à partir de la détection. À moins que le(s) méchant(s) n’ai(en)t pas penser à regarder dans cette direction…

      Quant aux deux cibles à l’ouest de Homs, on est quasiment dans le coin nord-est du Liban (à quelques dizaines de kilomètres), donc approche libanaise très probable

    • Détails abondants chez Challenges

      Frappes en Syrie : quel a été le rôle de la France ? - Challenges.fr
      https://www.challenges.fr/entreprise/defense/frappes-en-syrie-quel-a-ete-le-role-de-la-france_580816

      Paris revendique quant à lui 12 engins tirés, dont 9 Scalp depuis des chasseurs Rafale, et 3 missiles de croisière navals (MdCN) depuis des frégates FREMM. On peut donc estimer à 10% environ la proportion de de frappes françaises dans l’opération de cette nuit.

      SI le chiffre peut paraître modeste, il s’agit indéniablement d’une opération de grande ampleur pour les forces françaises. Côté armée de l’air, selon le blog le Mamouth, pas moins de 17 avions de l’armée de l’air ont participé au dispositif : une dizaine de chasseurs (5 Rafale, accompagnés de 4 Mirage 2000-5), mais aussi 6 ravitailleurs. Il faut rajouter deux avions E-3F AWACS, des avions de détection et de commandement. Les appareils étant partis des bases françaises, il a fallu les ravitailler, cinq fois par chasseur selon le Mamouth. Soit le chiffre impressionnant de 50 ravitaillements.

      La Marine nationale a aussi largement participé à l’opération : elle a dépêché sur théâtre trois frégates FREMM, soit les trois quarts de la flotte de frégates multi-missions en service. Ces navires ont été soutenus par une frégate anti-aérienne, une frégate anti sous-marine, un pétrolier-ravitailleur et probablement un sous-marin nucléaire d’attaque pour protéger le dispositif. Trois missiles de croisière navals (MdCN) ont été tirés depuis les FREMM, une première pour ce nouvel armement livré en 2017 par l’industriel MBDA.

      Donnant lieu à ce satisfecit (ou encore #cocorico) mitigé par le manque de moyens budgétaires…

      Quelles conclusions tirer de la participation française ? Le raid massif de 10 heures de l’armée de l’air, effectué depuis la France, est une performance réservée à une poignée de forces aériennes dans le monde : il prouve que l’armée de l’air reste en première division. Cette performance a été rendue possible grâce à l’investissement continu de la France dans la dissuasion, qui permet de conserver les compétences sur des opérations longues et complexes. Côté marine, l’utilisation du couple FREMM/MdCN prouve que l’opération de modernisation du porte-avions Charles de Gaulle n’a pas obéré les capacités de frappes de la Royale. Le faible stock de MdCN, que l’on peut estime à 50-60 missiles, est en revanche un vrai facteur limitant

       : ce stock équivaut à la moitié des missiles américains tirés cette nuit.

    • Pour info, WP donne une portée de
      • 1000 km pour le MdCN (ex-SCALP Naval), 3 exemplaires tirés
      • 400 km pour le SCALP EG emporté par les Rafale, 9 exemplaires français, puisque les Tornado britanniques ont aussi expédié leur lot de missiles

      Il semblerait que la France et le R.-U. se soient limités aux objectifs de la région de Homs, laissant la banlieue de Damas aux états-uniens.

    • Précision sur les cibles et le stock de MdCN mais aussi incertitude (pour moi…) sur la composition de la force navale, la frégate ASM mentionnée peut aussi être une FREMM (en version FREDA…)

      Frappes en Syrie : La France utilise pour la première fois ses missiles de croisière navals - 14/04/2018 - ladepeche.fr
      https://www.ladepeche.fr/article/2018/04/14/2780283-frappes-syrie-france-utilise-premiere-fois-missiles-croisiere-nava

      La France a tiré 12 des 100 missiles de croisière à sa disposition pour mener à bien la frappe de la nuit dernière sur des «  sites de production d’armes chimiques  » syriens, selon l’Elysée et le ministère des armées. Le bombardement a été réalisé avec l’aide des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne.

      Parmi les 12 missiles utilisés, 3 sont des missiles de croisière navals MdCN, d’une portée de 1 000 km et d’une précision de l’ordre du métrique. Ils ont été tirés par l’une des trois frégates multimissions (FREMM) déployées pour l’opération. Sur les 5 FREMM disponibles, la France a choisi de mettre en service une frégate anti-sous-marine, une anti-aérienne ainsi qu’un pétrolier destiné au ravitaillement.

      Les cinq rafales mobilisés sur le front aérien sont à l’origine des autres projectiles tirés, 9 missiles Scalp tirés une demi-heure après la première offensive.

      Les deux zones visées dans la région de Homs sont des lieux de stockage et de fabrication d’armes chimiques selon le ministère des armées. Paris n’a pas participé au troisième raid aérien qui avait pour cible un lieu stratégique de la production d’armement chimique syrien.

    • Syrie : ce que l’on sait... et ce que l’on tait
      https://www.legrandsoir.info/syrie-ce-que-l-on-sait-et-ce-que-l-on-tait.html

      Depuis la soi-disant attaque chimique du 7 avril, le festival de mensonges sur la crise syrienne atteint une sorte de paroxysme. « Ce que l’on sait des frappes américaines, françaises et britanniques » titre le Monde... Apparemment, le Monde ne sait pas grand-chose. De leur côté, les médias russes fournissent quelques précisions qui ont malheureusement échappé au quotidien du soir. Et qui remettent en perspective la victoire rapide, facile et incontestable que l’on veut nous vendre.

      Une fois retombée la poussière et la fureur on apprend... que la majorité des missiles lancés sur la Syrie ont été abattus par la défense anti-aérienne syrienne ! Laquelle se compose de vieux systèmes S120 et S200 remontant à l’époque soviétique... Rien à voir avec le bilan calamiteux des Patriots ultramodernes dont on entendit monts et merveilles dans les années 90 et qui ne réussirent à intercepter qu’un Scud sur la quarantaine de missiles obsolètes et trafiqués par les Irakiens, qui avaient une fâcheuse tendance à se disloquer en vol...

      Les frappes (chirurgicales) contre la Syrie n’ont fait que trois victimes : la logique, la vérité et l’intelligence
      https://www.legrandsoir.info/les-frappes-chirurgicales-contre-la-syrie-n-ont-fait-que-trois-victime

    • ’No release of chemicals is best proof there were none’ – employee of bombed Syrian research site — RT World News
      https://www.rt.com/news/424228-syria-strike-civilian-research-facility

      An engineer at the now-bombed-out research facility north of Damascus, which the US claims was the heart of Syria’s chemical weapons program, says the labs were making medicine and testing toys for safety.

      C’est exactement la remarque que je me suis faite en regardant les vidéos des ruines. On entend tout plein de voix qui gazouillent autour. De deux choses l’une, ou je suis sous emprise de VVP, ou bien ce sont des staged up ruines…

      De mon intervention, il y a bien longtemps, bien avant la réglementation dite Seveso, dans une usine (dans le sud de la France) où le chlore était l’élément de base, j’ai surtout retenu les avertissements écrits en ÉNORME au dessus des ÉNORMES flèches : si vous entendez la sirène, vous avez 1 minute pour vous rendre à la salle de confinement où vous attendrez qu’on vienne vous chercher

    • Caught in a lie, US & allies bomb Syria the night before international inspectors arrive — RT Op-ed
      https://www.rt.com/op-ed/424186-us-allies-syria-lie

      In the same Pentagon briefing, General Joseph Dunford specified the US and allies’ targets in Syria, alleging they were “specifically associated with the Syrian regime’s chemical weapons program.” One target, at which 76 missiles were fired, was the Barzeh scientific research centre in heavily-populated Damascus itself, which Dunford claimed was involved in the “development, production and testing of chemical and biological warfare technology.

      This ‘target’ is in the middle of a densely-inhabited area of Damascus. According to Damascus resident Dr. (of business and economy) Mudar Barakat, who knows the area in question, “the establishment consists of a number of buildings. One of them is a teaching institute. They are very close to the homes of the people around.

      Of the strikes, Dunford claimed they “inflicted maximum damage, without unnecessary risk to innocent civilians.

      If one believed the claims to be accurate, would bombing them really save Syrian lives, or to the contrary cause mass deaths? Where is the logic in bombing facilities believed to contain hazardous, toxic chemicals in or near densely populated areas?

    • Le point sur les frappes occidentales en Syrie
      https://www.latribune.fr/economie/international/le-point-sur-les-frappes-occidentales-en-syrie-775396.html

      Les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni ont lancé au total 105 missiles.Un chiffré corroboré par le haut commandement de l’armée syrienne qui a parlé de « environ 110 missiles [tirés] sur des cibles à Damas et ailleurs » dans le pays, mais affirmé en avoir intercepté « la plupart. »

      « Nous sommes sûrs que tous nos missiles ont atteint leur cible », a assuré le général McKenzie, qui a démenti les affirmations de Moscou selon lesquelles 71 des missiles occidentaux auraient été interceptés
      Selon le Pentagone, le centre de Barzé a été atteint par 76 missiles, dont 57 Tomahawk et 17 [lire 19, probable coquille] JASSM (Joint air to surface stand-off missiles), un nouveau type de missiles de croisière furtif que les Etats-Unis utilisaient pour la première fois en situation réelle.

      Le deuxième site a été visé par 22 missiles tirés par les trois pays : 9 Tomahawk américains, 8 Storm Shadow britanniques, et 3 missiles de croisière navals MdCNet et 2 missiles air-sol Scalp pour la France. Le troisième site a été atteint par 7 missiles Scalp, a précisé Washington.

      Le ministre américain de la Défense Jim Mattis a précisé que les forces américaines avaient employé deux fois plus de munitions que pour la frappe américaine d’avril 2017 sur la base militaire d’Al-Chaayrate, près de Homs.

      Les Etats-Unis ont engagé le croiseur USS Monterey qui a tiré 30 Tomahawk, et l’USS Laboon, un destroyer de la classe Arleigh Burke, qui en a lancé 7. Les deux bâtiments de guerre se trouvaient en mer Rouge. Depuis le Golfe, le destroyer USS Higgins a tiré 23 Tomahawks supplémentaires. Dans la méditerranée, un sous-marin, le John Warner, a tiré six Tomahawk. Deux bombardiers supersoniques B-1 ont en outre été utilisés, pour lancer 19 missiles JASSM.

      La France a engagé cinq frégates de premier rang et neuf avions de chasse dont cinq Rafale. Elle a annoncé avoir tiré pour la première fois des missiles de croisière navals, 3 sur les 12 missiles qu’elle a lancés parmi la centaine ayant visé la Syrie au total.

      Le Royaume-Uni a utilisé quatre avions de chasse Tornado GR4 de la Royal Air Force, équipés de missiles Storm Shadow. Londres a indiqué avoir frappé un complexe militaire - une ancienne base de missiles - à 24 kilomètres à l’ouest de Homs « où le régime est supposé conserver des armes chimiques ».

    • Toujours le même journaliste plusieurs articles dans le marin (papier) daté du 19 avril. Dans l’un d’entre eux, il cite une lettre « confidentielle » (la Lettre A) et le commandant du Sirpa marine.

      Les MdCN prévus ne sont pas partis…
      Pourquoi seulement trois missiles de croisière navals (MdCN) ont-ils été tirés, alors qu’une dizaine étaient disponibles en mer à bord de trois frégates multi missions (Fremm) ? Et pourquoi seulement de la frégate Languedoc, remplaçante de la doublure (Auvergne) de l’Aquitaine ? Panne, contre-temps, manque des conditions opérationnelles nécessaires pour tirer ?

      La Lettre A explique que la Marine est allée de Charybde en Scylla. L’Aquitaine prévue pour le premier tir, n’a pas pu s’exécuter, pas plus que l’Auvergne. L’origine de ces imprévus n’est pas précisément connue, mais un tir de MdCN est un alignement de lunes. Dans le cas contraire, le missile ne part pas.

      Pour l’état major des armées, «   l’effet militaire a été obtenu  », assure un porte-parole, qui ne répond pas sur cette chronologie. Sans se prononcer sur cette dernière ou le nombre d’armes embarquées, le capitaine de vaisseau Bertrand Dumoulin, commandant du Sirpa Marine, a expliqué au marin le mardi 17 avril que «  certains missiles ne sont pas partis dans la fenêtre très étroite, il a fallu se reconfigurer, ce qui a été fait  ».

      La Fremm Languedoc a alors tirés ses trois MdCN. «  Quand les missiles [manifestement des deux autres Fremm] ont pu être tirés, cela n’a pas été requis. En termes de planification, les cas non conformes sont pris en compte, c’est le rôle des planificateurs que nous sommes. Il y a eu un aléa technique dans la fenêtre. Ce la ne remet pas en cause l’arme  », insiste l’officier supérieur.

      À ce stade persistent donc deux inconnues : combien de MdCN devaient être tirées au total ? Et quelles sont les causes du retard sur les deux premiers navires ?

      Pour les missiles de croisière aérolargués, les opérationnels expliquent qu’il faut deux missiles pour traiter un objectif. Les trois MdCN français étaient réservés au site de stockage d’Him Shinshar, avec neuf Tomahawk, les huit missiles de croisières britanniques de la Royal Air Force, et deux autres tirés par les Rafale de l’armée de l’air. Avec des MdCN supplémentaires, le résultat aurait-il été meilleur ?

    • Et, toujours JMT, dans un article sur la même page :

      Syrie : les navires ont tiré deux fois plus de missiles que les avions
      […] Afin de saturer les défenses syriennes et éventuellement russes, les Français, Britanniques et Américains avaient décidé de tirer depuis la Méditerranée orientale, la mer Rouge et le golfe Persique. La seule direction de tir qui ne semble pas avoir été exploitée est la Turquie.

      Au final, les navires ont titré deux fois plus de missiles (60) que les avions (36). Les Américains se taillent la part du lion, avec 85 missiles tirés au total, sans doute des vieux T-Lam (Tomahawk Land attack missile) qui n’ont pas la précision des engins actuels. Résultat, il faut en tirer plus. Ils ont par contre dégainé leur nouveau JASSM-ER tiré à partir de bombardier B1 pour la cible la mieux défendue.

      La Royal Navy est absente cette fois-ci […] Sans doute une façon de limiter la facture économique, mais aussi politique : Theresa May n’était clairement pas soutenue par son opinion publique. Pas sûr non plus qu’elle avait à portée le sous-marin idoine. Que la presse britannique a dit traqué par deux sous-marins russes de classe Kilo.
      […]
      La présence de la marine française est solide avec au moins six navires (et très probablement un sous-marin nucléaire d’attaque) : trois Fremm (les Aquitaine, Auvergne, Languedoc), le Cassard, le Jean de Vienne et le pétrolier ravitailleur Var. Une telle concentration de frégates sans un porte-avions au milieu est historique. Mais illustre bien la portée nouvelle constituée par le MdCN.

      et en encadré :

      La France n’a commandé que 150 missiles de croisière navals, ce qui l’oblige à surveiller sa consommation de feu. Alors qu’elle possède bien plus de missiles de croisières tirés des airs.

      Aucun des missiles de croisières actuels (JASSM-ER américains, Scalp-EG et MdCN franco-britanniques, Kalibr russe) n’est supersonique ; ils peuvent donc être interceptés.

  • #Al-Ula, le trésor archéologique sur lequel mise l’Arabie saoudite - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=14w1ZGW6yPI

    Quand Le Monde fait la pub de MbS

    Sur le site d’Al-Ula, en Arabie saoudite, on trouve d’impressionnants tombeaux creusés à même la roche. Ils ont été édifiés il y a plus de deux mille ans par les Nabatéens. Cette civilisation préislamique est aussi à l’origine des fameuses ruines de Petra, en Jordanie, qui sont visitées par des touristes du monde entier. La monarchie, dont l’économie est dépendante du pétrole, souhaite développer le tourisme pour diversifier ses activités.

    L’Arabie saoudite a noué un partenariat avec la France pour valoriser le site. Il a été signé lors de la visite du prince Mohammed Ben Salman, mardi 10 avril 2018. Le projet comprend notamment un musée sur la civilisation nabatéenne. Ce chantier est estimé entre 50 milliards et 100 milliards d’euros, dont une partie va être récupérée par l’Etat français.

    Cependant, la rigueur religieuse pourrait freiner le tourisme de masse. Pour préparer le développement du site, l’Arabie saoudite va commencer par émettre pour la première fois des visas touristiques. Le pouvoir vise 30 millions de visiteurs annuels d’ici à 2030.