country:madagascar

  • Île Clipperton — Wikipédia
    https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%8Ele_Clipperton

    Les oubliés de Clipperton (1914-1917)En février 1914, un cyclone détruit les potagers de la petite garnison de 11 soldats installés sur place avec femmes et enfants depuis 1906. Le bateau de ravitaillement de mai n’arrive pas. À la fin du mois de juillet, l’USS Cleveland vient secourir l’île, mais le chef de la garnison refuse d’embarquer sur un navire ennemi9. La troupe est alors décimée par la famine et le scorbut. En mai 1915 ils ne sont plus que 3 hommes, 6 femmes et 8 enfants9. 2 des hommes meurent en tentant de rejoindre un navire passant au large9. Le dernier survivant, le gardien du phare fait vivre un calvaire aux autres et se comporte en dictateur. Il est assassiné à coups de marteau par les femmes survivantes le 17 juillet 1917. Le lendemain l’USS Yorktown les sauve ; il était venu vérifier qu’aucun navire allemand ne s’y cache. Certaines encyclopédies ont longtemps indiqué que l’île Clipperton avait une cinquantaine d’habitants, restant à ce chiffre de 1914.

    voir aussi http://clipperton.fr
    Tout ça parce qu’un plugin de SPIP (pays) a oublié d’inclure cette île :)

    #ile #tom #océan_pacifique

    L’histoire des survivantes https://infosmexique.wordpress.com/2009/07/23/lincroyable-histoire-des-naufrages-de-clipperton

    • Tiens, en parlant d’oubliés sur des îles, je découvre l’île de Tromelin et l’histoire relatée dans la BD « Les Esclaves oubliés de Tromelin » par Sylvain Savoia
      http://bdzoom.com/86707/interviews/%c2%ab-les-esclaves-oublies-de-tromelin-%c2%bb-par-sylvain-savoia

      Naufragés sur un îlot de l’océan Indien puis abandonnés par l’équipage d’un navire français, des esclaves malgaches ont survécu 15 ans seuls, sur ce tout petit territoire balayé par les vents.

      #bd

    • A Clipperton :

      En juin 1915, Alicia, Tirsa, Altagracia et Juana, se retrouvent abandonnées à leur sort, avec 6 enfants à leurs charges, et bientôt 8, car Alicia et Tirsa attendent toutes deux un bébé. Femmes et enfants survivent tant bien que mal de la pêche, des crabes et des œufs des oiseaux bobos qui peuplent l’île. Heureusement, l’eau douce ne manque pas, car il pleut fréquemment sur l’île, ce qui permet aux habitants d’assouvir leur soif. Mais un nouvel élément vient bientôt perturber la routine, pourtant déjà difficile des femmes : Victoriano Alvarez, un des soldats de la garnison que tout le monde pensait mort, a en fait survécu au scorbut. Celui-ci se rend compte qu’il est le seul mâle à être encore en vie sur l’île, et au lieu de venir en aide à ses compagnes d’infortune, il décide de mettre à profit la situation et de convertir les femmes en ses esclaves sexuelles. C’est d’abord le tour de Juana, qui meurt assassiné par Victoriano, puis le tour d’Altgracia. Au final, toutes subiront les sévices sexuels de celui qui s’est autoproclamé roi de Clipperton, y compris les enfants. Si l’on en croit le livre de María Teresa Arnaud de Guzmán, seule Alicia aurait échappé à Victoriano, car après 2 ans de sévices, en juillet 1917, Tirsa et Alicia décident dans un ultime accès de colère, d’en finir avec leur bourreau.

      Curieusement, ce même jour, le navire américain Yorktown pose l’ancre à proximité de l’île de Clipperton. Ce n’est pas un hasard. La Première Guerre Mondiale bat son plein, et le capitaine H. P. Perril qui commande le navire, a été chargé par ses supérieurs de réaliser une visite d’inspection à Clipperton, car des rumeurs courent que les Allemands ont installé des bases de sous-marins au large des côtes mexicaines. Quelle sera leur surprise en découvrant, en lieu et place des Allemands, 4 femmes et 8 enfants, vêtus de grossières toiles de navire !

      #sexisme #pédophilie #viols

    • A Tromelin :

      L’ordre règne : blancs et esclaves vivent dans des camps différents. Rapidement, le commandant fait construire une embarcation avec le bois arraché à l’épave. Une forge est même installée à terre. En deux mois, le bateau est achevé. La gazette poursuit ainsi son récit : « On se prépare donc au départ sans délai pendant la nuit du 26 au 27 septembre 1761. Tous les bras s’emploient avec le plus grand empressement... Enfin, on le lance à l’eau, en le retenant avec une ancre à jet qu’on avait retirée des débris. » Mais l’embarcation est trop petite pour que tout le monde y trouve place. « Les cent vingt-deux Français s’embarquent ainsi avec l’espérance, ils sont obligés de s’entrelacer les uns dans les autres, pour pouvoir y être tous contenus avec quelques vivres. Les Noirs, qu’on était forcé de laisser dans l’île, demeurèrent dans un silence accablant. »

      http://www.lepoint.fr/actualites-sciences-sante/2007-01-17/les-naufrages-de-tromelin/919/0/15068

      « Malgré le nombre d’esclaves morts pendant l’aventure, c’est une histoire plutôt positive, estime l’ancien militaire. Les rescapés se sont pris en main, ont recréé une petite société. » Les archéologues ont retrouvé la trace de douze maisons en pierre, un type de construction interdit à l’époque à Madagascar car réservé aux sépultures. Les survivants « sont allés contre leurs habitudes devant la nécessité de survivre », note Max Guérout. Les scientifiques ont aussi retrouvé des bijoux créés sur place, signe d’une « vie normale ». Pour le feu, des briquets et des silex ont été retrouvés. Les habitants utilisaient le bois de l’épave de L’Utile pour l’alimenter.

      https://www.francetvinfo.fr/decouverte/l-histoire-houleuse-de-l-ile-tromelin-perdue-au-milieu-de-l-ocean-indie

      Ce n’est que le 29 novembre 1776, quinze ans après le naufrage, que le chevalier de Tromelin, commandant la corvette La Dauphine, récupère les huit esclaves survivants : sept femmes et un enfant de huit mois.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%8Ele_Tromelin#Naufrag%C3%A9s_de_Tromelin

      Dans les deux cas, il n’y a que des femmes et des enfants survivants !

      #île #île_déserte #bateau #naufrage #racisme

    • merci @sinehebdo ces deux histoires sont assez terrifiantes.
      https://www.tahiti-infos.com/Carnet-de-voyage-Victoriano-Alvarez-le-roi-violeur-de-Clipperton_a1473

      La tragédie de Clipperton a inspiré autant les historiens que les romanciers. Voici quelques livres (essais et romans) ayant pour objet le drame des oubliés de Clipperton.

      – Clipperton l’île tragique, André Rossfelder (Albin Michel)
      – Les Oubliés de Clipperton, Claude Labarraque Reyssac (ED. André Bonne)
      – L’homme de Clipperton, Gil Pastor (Luneau Ascot Editeurs (1987)
      – Le Roi de Clipperton, Jean-Hugues Lime (Le Cherche Midi)
      – Agua verde, Anne Vallaeys (Fayard)
      – L’île aux fous, Ana García Bergua (Mercure de France ; bibliothèque étrangère)

      #survivre #femmes

    • Belle sélection américaine pour une si petite liste, mais ce sont les seuls que je n’arrive pas à écouter :

      Atlanta
      Future Mask Off
      Migos Bad and boujee
      Outkast Elevator (Me & You)
      Russ Do It Myself
      Boston
      Guru Lifesaver
      Breaux Bridge
      Buckshot Lefonque Music Evolution
      Brentwood
      EPMD Da Joint
      Chicago
      Saba LIFE
      Dallas
      #Erykah_Badu The Healer
      Detroit
      Clear Soul Forces Get no better
      Eminem The Real Slim Shady
      La Nouvelle-Orléans
      $uicideboy$ ft. Pouya South Side Suicide
      Mystikal Boucin’ Back Lexington
      CunninLynguists Lynguistics
      Los Angeles
      Cypress Hill Hits from the bong
      Dilated Peoples Trade Money
      Dr. Dre The next episode ft. Snoop Dogg
      Gavlyn We On
      Jonwayne These Words are Everything
      Jurassic 5 Quality Control
      Kendrick Lamar Humble
      N.W.A Straight outta Compton
      Snoop Dogg Who Am I (What’s my name) ?
      The Pharcyde Drop
      Miami
      Pouya Get Buck
      Minneapolis
      Atmosphere Painting
      New-York
      A tribe called quest Jazz (We’ve Got) Buggin’ Out
      Big L Put it on
      Jeru the Damaja Me or the Papes
      Mobb Deep Shook Ones Pt. II
      Notorious B.I.G Juicy
      The Underachievers Gold Soul Theory
      Wu-Tang Clan Da Mistery of Chessboxin’
      Newark
      Lords of the Underground Chief Rocka
      Pacewon Children sing
      Petersburg
      Das EFX They want EFX
      Philadelphie
      Doap Nixon Everything’s Changing
      Jedi Mind Tricks Design in Malice
      Pittsburgh
      Mac Miller Nikes on my feet
      Richmond
      Mad Skilzz Move Ya Body
      Sacramento
      Blackalicious Deception
      San Diego
      Surreal & the Sounds Providers Place to be
      San Francisco
      Kero One Fly Fly Away
      Seattle
      Boom Bap Project Who’s that ?
      Brothers From Another Day Drink
      SOL This Shit
      Stone Mountain
      Childish Gambino Redbone
      Washington DC
      Oddisee Own Appeal

      Limité mais permet des découvertes.

      Mark Mushiva - The Art of Dying (#Namibie)
      https://www.youtube.com/watch?v=rZZrp4TMAgQ

      Tehn Diamond - Happy (#Zimbabwe)
      https://www.youtube.com/watch?v=T5tjMAy5ySM

      #rap

    • « Global Hip-Hop » : 23 nouveaux morceaux ajoutés dans la base grâce à vos propositions ! Deux nouveaux pays (Mongolie et Madagascar) et 11 nouvelles villes, de Mississauga à Versailles en passant par Molfetta, Safi, Oulan-Bator ou Tananarive ?

  • Madagascar: Yet another anti-trafficking activist convicted
    https://news.mongabay.com/2018/06/madagascar-yet-another-anti-trafficking-activist-convicted

    “There is a striking resemblance between Christopher’s case and that of other environmental activists in Madagascar, who have also faced accusations of ‘rebellion’ as an excuse to silence them,” Makmid Kamara, Amnesty International’s deputy director of global issues, said in a statement.

    Magnenjika’s case bears similarities to that of Clovis Razafimalala, the Lampogno coalition’s president, who was imprisoned for 10 months before being tried, convicted, fined and released on parole in 2017. Several other activists throughout the country have also been convicted and immediately released on parole, presumably as a way to keep them quiet. Members of the Lampogno coalition, which is based in Maroantsetra, a hotbed of rosewood trafficking, have faced particular difficulty, both with death threats from traffickers and legal pressure from government officials, some of whom benefit from the illegal trade. Armand Marozafy, who volunteers with the coalition alongside Razafimalala and Magnenjika, was convicted of defamation in 2015 and spent five months in jail.

    #Madagascar #activisme #trafic #bois #bois_de_rose #corruption #intimidation #répression

  • Au sujet de l’islamo gauchisme

    Le pourrissement rouge et vert | Cairn.info
    https://www.cairn.info/revue-l-homme-et-la-societe-2009-4-page-63.htm

    La représentation de l’ennemi est une technique de combat. La légitimation de la guerre intérieure désigne généralement une alliance entre les révolutionnaires et les étrangers. La doctrine française de la guerre contre-révolutionnaire, conçue durant les guerres coloniales d’Indochine et d’Algérie, a été organisée autour de la représentation d’un « pourrissement rouge et vert », désignant l’alliance des communistes et des colonisés. Cette double coloration, par le corps et par le camp, a accompagné le passage de techniques de guerre dans le domaine policier et permis de gérer une manifestation de colonisés comme une opération de défense en contexte de guerre totale.

    À la fin des années 1950, dans l’armée puis à la tête de la préfecture de police de Paris, un usage systématique de la métaphore médico-chirurgicale s’était imposé pour justifier l’éradication de la « la subversion islamo-communiste à l’intérieur du corps national ». Cette technique discursive a permis de légitimer la mise en œuvre de pratiques de guerre contre des civils et des nationaux comme une méthode proprement éthique et scientifique, nécessaire, urgente et indispensable pour assurer la survie du « monde libre ». On peut interroger le rôle que jouent des dispositifs imaginaires comme les métaphores et les couleurs dans la traduction de doctrines de guerre en pratiques de contrôle.

    I. La subversion rouge et verte
    L’armée française a connu une véritable transformation doctrinale à la sortie de la seconde guerre mondiale, dans le cadre de la guerre froide et sur le terrain des guerres coloniales. De hauts gradés influents comme le colonnel André Beaufre ou le général Jean De Lattre ont développé et réussi à imposer dans le champ de la production de contrôle, une réflexion sur la « guerre totale » face au communisme et sur la nécessité de mettre en œuvre une « défense globale » pour assurer la « survie de la nation » dans ce contexte. Leur argumentation a été organisée autour de la désignation d’une menace rouge à l’intérieur et à l’extérieur du territoire, permanente et mortelle. Le « monde communiste » était ainsi présenté comme l’instigateur de la plupart des désordres intérieurs, des grèves de 1947 à la Toussaint rouge, en passant par les soulèvements de Madagascar. L’articulation des menaces rouge et verte pour la coloration symbolique de l’ennemi intérieur fut généralisée dans ce contexte.

  • This is the Longest Sailable Straight Line Path on Earth – gCaptain
    http://gcaptain.com/this-is-the-longest-sailable-straight-line-on-earth


    kepleronlyknows’ original straight line path.
    Credit: kepleronlyknows

    In 2012, reddit user kepleronlyknows posted a map claiming to show the longest straight line a vessel could theoretically sail on earth without hitting land.

    The map showed a route from Pakistan, through the Mozambique Channel, around the Cape of Good Hope and Cape Horn, and north through the Pacific to eastern Russia.The user provided no details about how he came to his conclusion, writing only “The Longest straight line: you can sail almost 20,000 miles in a straight line from Pakistan to Kamchatka Peninsula, Russia.

    The post generated a lot of interest and led to subsequent attempts to prove and disprove kepleronlyknows’ route, while some others chimed in with their own theories about the longest sailable straight line earth.

    Now, some six years later, a pair of researchers have developed an algorithm claiming to solve the problem once and for all. Interestingly, what their models showed looked nearly identical to kepleronlyknows’ original route.

    According to the authors, Rohan Chabukswar and Kushal Mukherjee, the longest straight line path on earth can be found using “branch-and-bound” algorithm, which the authors say uses great circles. 

    Although it does not look like a straight line on the map, the algorithm using great circles ensures that it is,” Chabukswar and Mukherjee noted.

    The line originates in Sonmiani, Las Bela, Balochistan, Pakistan, threads the needle between Africa and Madagascar, between Antarctica and Tiera del Fuego in South America, and ending in Karaginsky District, Kamchatka Krai, Russia. The line also covers an astounding distance of 32,089.7 kilometers (19939.62 miles), further corroborating kepleronlyknows findings.

    In their conclusion, researchers Rohan Chabukswar and Kushal Mukherjee write:
    We proposed an innovative approach for relaxation of an optimisation problem for utilising the branch- and-bound algorithm. On the way, we managed to prove that kepleronlyknows was right about the longest sailable straight line path on the Earth.

  • À Mayotte, l’éternel débat sur le droit du sol
    Pascal Charrier, La Croix, le 10 mars 2018
    https://www.la-croix.com/France/Immigration/A-Mayotte-leternel-debat-droit-sol-2018-03-10-1200919700

    Le gouvernement réfléchit à la possibilité de donner à la maternité de Mamoudzou un statut extraterritorial, pour limiter la possibilité de devenir français en naissant dans le département d’outre-mer

    Il s’agirait d’un « hôpital où quand on y naît, on est ensuite déclaré (pour l’état civil) soit côté français, soit côté Comores, soit côté Madagascar ».

    Contrairement à ce qui est souvent énoncé, le droit du sol n’est pas absolu en France et le simple fait de naître dans la maternité de Mayotte ne suffit pas à faire d’un nouveau-né un « petit Français ». Un enfant mineur né en France de parents étrangers peut réclamer la nationalité française seulement à partir de treize ans et à la condition qu’il y ait eu sa résidence habituelle pendant cinq ans, à partir de l’âge de huit ans.

    Rappelons aussi que le rattachement à la France de Mayotte a été obtenu par un référendum illégal aux yeux de l’ONU, car à l’échelle des Comores c’est l’indépendance qui l’avait emporté...

    #France #Mayotte #Territoire_occupé #Comores #Discrimination #Maternité #Accouchements #Nationalité #Racisme #Néocolonialsme #Outre-Mer #sans_vergogne

  • When is a coup a coup?
    http://africasacountry.com/2018/02/when-is-a-coup-a-coup

    In recent times when militaries in Burkina Faso, Egypt, Madagascar and Mali suspended civilian rule, they were subsequently suspended by regional actors. From a continental standpoint, these suspensions were in line with the African Union’s (AU) mandate to challenge unconstitutional transitions of power. Then came Zimbabwe. On November 21st, 2017, President Robert Mugabe of Zimbabwe stepped down from the presidency after 37 years in…

  • La géographie, sujet explosif en Chine
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2018/02/03/la-geographie-sujet-explosif-en-chine_5251316_3234.html

    En janvier, le groupe Marriott a provoqué l’ire de Pékin en représentant sur son site Web Hongkong, Macao, le Tibet et Taïwan comme quatre Etats indépendants.

    Vu de Shanghaï. Pas question de dépasser ni d’utiliser la mauvaise couleur ! Les entreprises étrangères qui opèrent sur le sol chinois sont prévenues : les cartes de Chine qu’elles présentent à leurs clients doivent être impeccables, autrement dit correspondre aux revendications territoriales du pays jusqu’au moindre îlot.

    En janvier, plusieurs sociétés, dont Zara, Audi, Muji ou Delta Airlines, en ont fait les frais, à la suite d’un scandale impliquant la chaîne d’hôtels de luxe Marriott. Sur son site Internet, Hongkong, Macao, le Tibet et Taïwan étaient représentés comme quatre Etats indépendants, ce qui n’a pas manqué de provoquer l’ire des internautes chinois.

    En la matière, le droit à l’erreur n’existe pas, surtout quand ladite erreur porte sur des territoires contestés. Si le Tibet et Hongkong sont officiellement des zones chinoises, ils ont un statut particulier. Quant à Taïwan, l’île revendiquée par Pékin possède les caractéristiques d’un Etat, avec un gouvernement indépendant et une armée propre, mais pas de reconnaissance internationale. Le sujet de l’appartenance à la mère patrie provoque des réactions épidermiques chez la plupart des citoyens chinois.

    • @reka, tu taggues « manipulation » et « chantage », et ça m’intéresse :) Est-ce que la Chine est la seule dans ce cas là ? Je me dis qu’on doit avoir les mêmes règles ici, sauf qu’on a réussi nos invasions plus tôt et que les territoires conquis ne sont pas disputés par d’autres puissances. Mais que ce passe t-il si des entités publies des cartes dans lesquelles la Corse ou des DOM-TOMs ne sont plus français ?

    • @nicolasm Pour des pays comme la France, le Royaume-Uni ou ls États-unis, puissances qui ont encore des possessions post-coloniales, les représentations qui « oublient » les territoires lointains ne posent pas de problèmes particuliers au niveau officiel. Ces états admettent très bien des représentations uniquement « métropolitaines » parce que pour eux, ces possessions lointaines sont d’importance stratégique surtout et ne servent aucune volonté nationaliste exubérante, aucun objectif émotionnel de propriété territoriale. En clair, ils ne font jamais chier personne pour des représentation cartographiques uniquement métropolitaines.

      Par contre des pays comme la Grèce, le Maroc, la Corée, le Japon, la Chine, l’Inde, le Pérou et l’Équateur, l’Arabie saoudite, l’Iran, le Vietnam sont beaucoup plus sensibles aux représentations n’incluant pas certains territoires excentrés, ou des territoires joints au territoire métropolitain mais contestés. L’oubli d’une île, ou d’une région occupée ou administré par un pays voisin, u !ne frontière contestée en trop ou en moins déclenche souvent des grosses colères ds états concernés qui considère les « représentations cartographiqus » non conforme comme ds insultes, exigent des xcuses voire des réparations, censures les journaux ou les livres qui publient ces fausses cartes" etc... Pour certains états comme la Corée, c’est une question émotionnelle très sensible débattue quasi-quotidiennement : la forme du pays, la manière de nommer un lieu, c’est l’identité nationale, ne pas se conformer aux exigences du pays (même si c’est en contradiction avec celles du pays voisin) relève de l’insulte suprème. C’est ’équivalent de bruler le drapeau ou s’essuyer les pieds dessus.

      J’ai des dizaines d’exemples, décrits ça et la entre autre sur visions carto si ça t’intéresse, on pourrait en faire une liste. Les tags, c’est pour les retrouver facilement

    • Pratiquement tous les pays qui ont des contentieux territoriaux ne tolèrent de cartes que conformes à leur revendication.

      Ainsi pour la Crimée, entre la Fédération de Russie et l’Ukraine, pour la Guyane Esequibo entre le Venezuela et Guyana, pour l’Aksaï Chin entre l’Inde et la Chine, le Cachemire entre l’Inde et le Pakistan, etc. (tous pbs déjà abordés ici). Pour la France, il y a contentieux pour les Îles Eparses (avec Madagascar) ce dont tout le monde ou presque se tape ici (mais pas forcément là-bas).

      Le problème a aussi été abordé ici à propos de Google Maps qui trace les frontières en fonction du pays correspondant à l’adresse IP.

    • @reka, j’imagine que dans le cas de la France, évidemment il n’y a pas de contencieux, mais également les territoires où il y a le plus de revendications indépendantistes sont insulaires, donc effectivement une représentation métropolitaine ne choque pas plus que ça car beaucoup de raisonnements s’appliquent de toute façon à l’hexagone qui a une continuité terrestre. Mais si des cartes commencent à apparaître où il manque un bout de l’hexagone et éditée par des entreprises, ça risque de coincer j’imagine ?

    • Thatcher à envoyé la Marine pour les récupérer dans les années 1980 :) c’est stratégiquement intéressant pour eux, mais les british s’en foutent complètement que ce soit représenté ou pas sur une carte du Royaume-Uni. Par contre si tu ne représente pas une île coréenne contestée ou vietnamienne dans la mer de chine méridionale, tu t’exposes au courroux et à la censure, à la colère etc...de ces pays.

    • Que ce soit représenté ou non ils s’en foutent peut être, mais si une entité basée en UK sort une carte où c’est attribué à l’Argentine ? Encore une fois l’exemple n’est pas le meilleur car on parle d’un territoire qui est loin géographiquement, donc qui a peut de chance de ce retrouver sur une carte, mais j’avais envie de voir les réactions des états « du bien », car je soupçonne qu’on ferait pareil dans un cas de figure similaire

  • Le livre commence sur une scène à la limite de l’insoutenable : les prisonniers qui arrivent au bagne en bateau sont soumis au rituel du « baptême », battus par des gardes hurlant, assoiffés de sang. Ceux qui y survivent doivent effectuer des travaux absurdes, comme le transport de pierres, à peine atténués par des tâches de jardinage ou de navigation. L’auteur, délicatement entré sur scène, recueille et confirme les témoignages, puis enquête dans les archives du bagne. L’armée française l’a ouvert pour les prisonniers politiques après l’insurrection de 1947 puis fermé en 1957. L’État malgache le rouvrit pour les prisonniers de droit commun dans les années 1970.

    http://journals.openedition.org/gradhiva/3349

    L’île de Nosy Lava, au nord de #Madagascar, a abrité jusqu’en 2010 l’un des plus terribles bagnes du monde. Le navigateur français Roland Vilella a débarqué pour la première fois sur cette île en 2004. Il a passé des mois, puis des années, à y recueillir la parole des derniers #bagnards. Il en tire un récit poignant publié chez Plon dans la collection Terre Humaine, intitulé La sentinelle de fer.

    http://www.rfi.fr/culture/20161227-sentinelle-fer-vilella-retrace-memoire-bagne-nosy-lava-madagascar

    L’enfer au paradis
    http://www.balademalgache.com/reportages/2692-2

    Le dernier #bagne de Madagascar a fermé ses portes en 2000 grâce à l’obstination d’un journaliste malgache qui a réveillé chez ses compatriotes le souvenir de l’oppression coloniale.

    https://alternativelibertaire.org/?Madagascar-la-fin-du-bagne-de-Nosy

    https://www.prison-insider.com/madaprisones/portfolio-593fd9ae5d239/prisiones-mada-fotografias
    #prison_insider
    https://youtu.be/FuC5loRzaX0

  • Les Concerts Volants avec Alela Diane, Alsarah and the Nubatones et Kristel
    Institut du Monde Arabe, Arte, le 22 janvier 2018
    https://www.arte.tv/fr/videos/080582-000-A/les-concerts-volants-avec-alela-diane-alsarah-and-the-nubatones-et-kristel

    Nubie, Madagascar, Californie… Ce soir, trois artistes aux origines et aux univers très différents se retrouvent sur les hauteurs de l’Institut du Monde Arabe : Alela Diane, Alsarah and the Nubatones et Kristel. Une programmation 100% féminine !

    Kristel commence. Fédéré autour de la chanteuse et bassiste Christelle Ratri, ce trio originaire de Madagascar fusionne rock, funk et reggae. Cette musique détonante est portée par des paroles qui dénoncent la corruption, la pauvreté et la violence qui sévissent sur l’île africaine.

    Alsarah et ses Nubatones lui emboitent le pas. Alsarah est née en Nubie mais une vie rythmée par les voyages l’a menée jusqu’aux Etats-Unis. Depuis New York, elle compose des chansons pleines de groove qui mélangent influences orientales et africaines, sonorités modernes et traditionnelles.

    Alela Diane conclut la soirée. L’américaine brille depuis 2006 par un folk à la fois doux et puissant. Elle revient cette année avec un nouvel album dont la sortie est annoncée pour le mois prochain. Ce Concert Volant est l’occasion rêvée pour découvrir des chansons issues d’un opus qui s’annonce très engagé.

    Sur la vidéo :
    Kristel débute vers 3 minutes
    Alsarah and the Nubatones n’arrivent que vers 52 minutes (après 20 minutes de pause)
    Alela Diane arrive vers 1h46

    #Musique #Alela_Diane #Alsarah_and_the_Nubatones #Kristel
    #Femmes #Féministes #Soudan #Madagascar

    • Des militants cogitent sur les grèves de demain, JOSEPH CONFAVREUX, mediapart

      La Bourse du travail de Paris a accueilli le 27 janvier une journée de réflexion, entre haine du #travail tel qu’il est et désir de faire autrement. À l’heure de Deliveroo et Blablacar, les participants ont discuté des manières dont les nouvelles technologies, qui favorisent parfois l’exploitation de travailleurs précaires, peuvent aussi préparer les mobilisations de demain.

      « Pour ceux qui testent, détestent ou contestent le travail. » Telle était la baseline de la journée organisée, samedi 27 janvier, à la Bourse du travail à Paris, pour « penser le travail » et surtout les façons d’y échapper et/ou de le transformer.

      « C’est une journée auto-organisée et hybride, détaille l’écrivain de science-fiction Alain Damasio, l’un des organisateurs, dont l’idée est née de la volonté de poursuivre la lutte contre la loi Travail II, bouclée en quelques secondes par le pouvoir, en alternant action directe et propositions. Après la “chasse aux DRH” à la rentrée, on voulait donc proposer des alternatives au travail tel qu’il existe. »

      Intitulée « Tout le monde déteste le travail », pour faire écho au slogan « Tout le monde déteste la police » des mobilisations contre les mesures successives portées sous Hollande et Macron, cette journée avait pour but de prolonger, dixit Éric Beynel, du syndicat Sud-Solidaires, le « bouillonnement de forces qui s’était manifesté depuis 2016, à Nuit debout ou dans les cortèges, afin de reconstruire une hégémonie culturelle sur cette question du travail ».

      « Détester le travail » à la Bourse du travail, n’est-ce pas un paradoxe susceptible de rebuter de nombreux travailleurs et syndiqués, et n’est-ce pas prendre le risque de se retrouver dans un entre-soi gauchiste et anarchiste ? « Il y a eu un gros débat en interne, reconnaît Alain Damasio. J’étais plutôt contre au départ, mais je dois reconnaître que c’est un très bon titre. Non seulement parce que la dimension provocatrice, second degré et ironique fonctionne, mais aussi parce que, face au monde économique de Macron, qui essaye de nous faire croire que tout le monde est libéré dans et par le travail, on peut faire le pari que l’écrasante majorité des gens souffrent et détestent leur travail. La plupart des gens qui ont un emploi oscillent entre le burn out et le bore out. » Le titre et le programme de la journée ont, quoi qu’il en soit, fait venir un public massif et attentif, jeune et divers, souvent proche du site Lundimatin, le miroir numérique du Comité invisible.

      Selon Éric Beynel, les syndiqués n’ont pas été découragés par l’intitulé de la journée, puisque « des syndicalistes de la CGT ou de la FSU sont présents, même s’ils ne sont pas dans l’organisation. Notre idée est de refaire de ces bourses du travail des lieux d’échanges, de débats, de confrontations, comme c’était le cas au début du XXe siècle. La situation écologique, politique et sociale impose de ne pas s’enferrer dans de vieilles et vaines querelles. Le lien entre autonomes et syndicats n’est pas évident, mais on s’est retrouvé dans les manifestations contre la loi Travail, dans la lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, contre l’enfouissement de déchets à Bure, et il est important de se réunir maintenant dans des espaces où on peut inventer des possibles partagés ».

      Cette convergence entre les autonomes et les syndicats « existait peu ou pas », abonde Alain Damasio. « Aujourd’hui, ajoute-t-il, on fait discuter des anarchistes, des autonomes, des communistes révolutionnaires, des syndicalistes, des artistes, des membres du Comité invisible, pour construire un ailleurs ou un en-dehors du travail… »

      Le public a circulé toute la journée entre le grand auditorium où débattaient, au sujet du « #néomanagement », de « l’offensive technologique du capital » et de l’« au-delà du salariat », des employés en lutte d’Orange et de Lidl, un livreur Deliveroo de Brighton, des membres de la plateforme Blablagrève, des acteurs de la campagne « Make Amazon Pay », des avocats et des sociologues, et la grande salle de réunion, où des orateurs allant du professeur de droit Emmanuel Dockès à l’autonome italien Franco Piperno, en passant par le philosophe algérien Sidi Mohammed Barkat, exposaient leurs vues sur le travail « sans capitalistes ni rentiers », la « religion industrielle » ou le « travail en trompe-l’œil ».
      Entre les deux salles, il était possible de se procurer à prix libre des sandwichs tartinés de « terrine de la ZAD », d’aller réaliser des sérigraphies et des gravures dans une salle ad hoc, d’écouter les sons diffusés par le collectif Zanzibar, qu’Alain Damasio décrit comme des « fictions ironiques de “team building” ou “team banding” à destination de cadres vivant en 2040 », ou encore d’acheter des livres dont les titres annonçaient le ton de la journée : Libérons-nous du travail, par le Comité érotique révolutionnaire, Le Travail à mort, au temps du capitalisme absolu, de Bertrand Ogilvie, ou encore Le Gros capitaliste, texte de B. Traven édité par les éditions Libertalia.

      « Grévistes volants »

      Deux caractéristiques principales se sont dégagées de la multitude des prises de parole, sans qu’il soit pour autant possible, ni sans doute nécessaire, de dégager une ligne programmatique ou un corpus cohérent, pour refonder le travail de demain.

      La première réside dans un refus de ce qui peut se définir comme « l’ubérisation » du travail, mais sans nostalgie aucune pour les rets du salariat, ni même pour le fonctionnariat. « Pour nous, la solution ne viendra pas de l’État, mais de l’auto-organisation des travailleurs », a ainsi affirmé Callum Cant, livreur Deliveroo à Brighton, avant de donner les résultats d’une étude montrant, à l’échelle européenne, la contestation croissante et souvent inaperçue des conditions faites aux auto-entrepreneurs des plateformes numériques.

      L’une des interventions les plus intéressantes de la journée a ainsi été celle d’un membre du CLAP, le Collectif des livreurs autonomes de Paris, qui exprimait la volonté à la fois de rester autonome dans son activité professionnelle et d’inventer des pratiques de mobilisation et de protestation adaptées à l’économie contemporaine.
      En effet, expliquait-il, « pour des gens comme nous, la grève n’est pas un mode d’action très utile. Si on se déconnecte, l’entreprise connecte d’autres livreurs qui sont ravis de prendre les commandes à notre place ». Mais leur connaissance fine de la plateforme Deliveroo, des petites failles des algorithmes utilisés et des cas particuliers tolérés par un support téléphonique entièrement basé à Madagascar et vite débordé, leur a permis d’organiser des blocus de commandes, dont le coût n’était supporté ni par les livreurs eux-mêmes ni par les restaurateurs, puisque les blocages étaient organisés à la sortie des restaurants, une fois la commande payée par Deliveroo.

      À ces modes d’action innovants s’articulent des procédures plus classiques, menées de concert avec la médecine du travail ou devant les tribunaux, pour faire reconnaître la pénibilité d’un travail qui peut exiger de transporter des commandes de plus de 12 kilos sur 8 kilomètres de distance, ou bien encore des tentatives de bâtir une plateforme numérique de livraison coopérative et équitable.

      Ce retournement de l’usage des outils du numérique qui facilitent le plus souvent l’exploitation des travailleurs individualisés est également au cœur du collectif Blablagrève, qui propose, sur le modèle du célèbre Blablacar, de mettre en relation, à travers une plateforme collaborative, des « grévistes volants » avec des piquets de grève ayant besoin de soutien logistique et/ou juridique. « Nous sommes partis, a décrit l’un des membres du collectif, du constat que les bouleversements dans le monde du travail sont intenses, alors qu’il n’existe ni bouleversement, ni intensification des formes de lutte. » Cette configuration plus souple leur a permis d’intervenir sur des chantiers de la région parisienne, ou auprès des femmes de ménage de Holiday Inn, c’est-à-dire des espaces où les syndicats sont peu présents et les grèves difficiles à mener.
      Beaucoup des intervenants partageaient donc, tel l’essayiste et philosophe Ariel Kyrou, à la fois une méfiance vis-à-vis de la façon dont les technologies peuvent mettre les « vies sous contrôle » et une curiosité pour la façon dont elles peuvent dessiner d’autres perspectives. Ce partisan d’un revenu universel « beaucoup moins utopique que les adversaires d’un tel système ne le prétendent » a développé, à la suite des travaux de la revue Multitudes, l’idée d’une « taxe Pollen » qui permettrait, en imposant de manière quasi insensible l’intégralité des flux financiers et monétaires, un revenu pour tous à 1 200 euros mensuels, susceptible d’affranchir les individus des « boulots de merde », dont il fut aussi beaucoup question lors de cette journée.

      La proposition a entraîné une vaste discussion autour de la différence entre un « revenu universel » de ce type et le « salaire à vie », suggéré par l’économiste Bernard Friot. Pour Ariel Kyrou, les « mécanismes sont proches, mais la proposition de Friot repose sur un mode de production industrielle qui ne prend pas assez en compte l’économie immatérielle et la façon dont c’est aujourd’hui moins la force productive que les flux d’argent qui dégagent de la valeur. Le #revenu universel tel que nous le proposons participe d’un autre imaginaire que celui de la société industrielle et de l’administration centralisée. On se situe dans l’imaginaire de l’activité libre, dans l’en-dehors et l’ailleurs du faire ».

      Si elle était centrée sur le travail, cette journée d’échanges débordait en effet largement de cette thématique en cherchant à définir une manière de faire société qui romprait avec la logique « carcélibéral » et l’enthousiasme contemporain pour la « start-up nation ». L’après-midi s’est d’ailleurs conclu, avant un départ vers Aubervilliers pour un temps de théâtre, de musique et de banquet, par la conférence de presse de lancement du collectif OSEF (Opposition à la startupisation de l’économie française), où l’on retrouve notamment la Quadrature du Net, Attac ou Solidaires, en lutte contre ce qu’ils désignent comme la « Startuffe Nation ».
      Comme le résumait Johnny, l’un des membres de la campagne « Make Amazon Pay », venu spécialement d’Allemagne, « le débat autour d’Amazon ne concerne pas seulement les conditions de travail dans les entrepôts. Ce qui se joue, c’est Amazon et son monde. Cela concerne à la fois ceux qui travaillent pour Amazon, ceux qui commandent des articles sur Amazon, mais aussi tous les autres. Cela nous permet de comprendre comment la technologie influence notre vie et pas seulement le travail. Nous voulons décider collectivement quel voyage technologique nous avons envie de faire dans le futur. La gauche radicale et les syndicats ont très peu d’idées là-dessus. Les gens de la Silicon Valley et les gouvernements y réfléchissent, mais la gauche très peu ».

      À cette aune, la seconde grande caractéristique de cette journée aura été de donner une place importante aux récits alternatifs, aux contre-imaginaires, et notamment à l’anticipation. Pour l’écrivain Alain Damasio, la science-fiction peut être utile pour deux raisons : « Avoir un rôle classique d’alerte sur les cas les plus inquiétants du néomanagement en extrapolant les tendances les plus noires, mais aussi un autre volet plus utopique, qui élabore des propositions. »

      Avec 11 autres écrivains, il a donc publié un stimulant ouvrage de nouvelles intitulé Au bal des actifs. Demain le travail (éditions La Volte), qui imagine des façons de travailler dans le futur. Sous la plume de Catherine Dufour est ainsi décrit un monde où « Flexemploi » propose des jobs de 24 heures à des individus dont les dates de péremption sont très rapides.
      Sous celle de l’ancien banquier Norbert Merjagnan naît, au contraire, un univers qui repose sur une « monnaie sociale », le pixel, dont la caractéristique est de prendre de plus en plus de valeur quand de plus en plus de personnes s’investissent dans le projet qu’elle soutient, et d’en perdre si un seul capitaliste très riche s’y intéresse.

      Quant à Alain Damasio, il propose un texte hilarant sur l’avenir des « créatifs » et la machinisation des métiers, en imaginant les difficultés d’un cuisinier bientôt à la retraite pour transmettre à un robot censé le remplacer, mais incapable de bien sentir, en dépit de ses capteurs visuels ultraperfectionnés, la « bonne » couleur du sucre pour la tarte Tatin. Une nouvelle à l’image de cette journée, où les récits destinés à penser au-delà ou en dehors du travail ont été plus importants que de possibles recettes pour le réorganiser aujourd’hui…

      https://seenthis.net/messages/663487

  • Center for International Earth Science Information Network
    http://www.ciesin.columbia.edu/data/hrsl

    The High Resolution Settlement Layer (HRSL) provides estimates of human population distribution at a resolution of 1 arc-second (approximately 30m) for the year 2015. The population estimates are based on recent census data and high-resolution (0.5m) satellite imagery from DigitalGlobe. The population grids provide detailed delineation of settlements in both urban and rural areas, which is useful for many research areas—from disaster response and humanitarian planning to the development of communications infrastructure. The settlement extent data were developed by the Connectivity Lab at Facebook using computer vision techniques to classify blocks of optical satellite data as settled (containing buildings) or not. CIESIN used proportional allocation to distribute population data from subnational census data to the settlement extents. The population data have been developed for 18 countries: Algeria, Burkina Faso, Cambodia, Ghana, Haiti, Ivory Coast, Kenya, Madagascar, Malawi, Mexico, Mozambique, the Philippines, Puerto Rico, Rwanda, South Africa, Sri Lanka, Tanzania, Thailand, and Uganda. Read more about the project here.

    ici une image de Cape Town :

    #population #urban_matter #datasource #cartographie

  • Harlem : Andy Razaf était l’âme malgache du jazz - 7 Lames la Mer
    http://7lameslamer.net/harlem-andy-razaf-etait-l-ame-1968.html

    Un grand-père maternel #esclave dans le #Missouri puis consul à #Madagascar. Une grand-mère paternelle au destin royal contrarié, morte exilée en Algérie. Un père tué par les troupes françaises lors de l’invasion de Madagascar. Une jeune mère de 15 ans, veuve, qui se réfugie aux #ÉtatsUnis. La vie d’#AndyRazaf commence le 16 décembre 1895 dans le fracas de l’#esclavage et du #colonialisme. Et pourtant... « #Inthemood », vous connaissez ? Paroles d’Andy Razaf ! À suivre...

    #Jazz #Ranavalona

  • Tarentelle / Tarentule / Tarente

    Athanasius Kircher, Magnes sive De Arte Magnetica. Opus tripartitum, Rome 1641
    Exhibition up to November 29, 2017 « The dance »
    National Library of Naples

    par Carlo Raso sur flickr
    https://www.flickr.com/photos/70125105@N06

    Flickr


    Tarentelle

    Tarentelle — Wikipédia
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Tarentelle

    La tarentelle, selon les croyances, était une danse permettant de guérir un malade souffrant d’une morsure de tarentule. Les connaissances actuelles sur la tarentule (Lycosa tarantula) nous permettent de dire qu’il n’était pas question de cette araignée dans la tarentelle. Si la tarentule est impressionnante, le venin injecté lors de la morsure inflige à peine plus de souffrances qu’une piqure de frelon. En revanche, une autre araignée peuple cette même région de Tarente, Latrodectus tredecimguttatus. Bien plus petite et plus dangereuse, sa morsure peut provoquer des lésions et perturbations psychologiques et physiques assez importantes. La thérapie par tarentelle pourrait donc venir de la morsure de cette araignée.

    Athanasius Kircher (1601-1680), qui a étudié la tarentelle, rapporte plusieurs types de tarentelles. Ces différents types étaient liés au « caractère de l’araignée ». Il fallait que la danse plaise à l’araignée qui avait mordu le malade pour que la thérapie soit efficace.

  • Another Madagascar environmental activist imprisoned
    https://news.mongabay.com/2017/10/another-madagascar-environmental-activist-imprisoned

    Malagasy authorities have held Raleva, a 61-year-old farmer, in custody since September 27 after he asked to see a mining company’s permits to operate near his village.

    His arrest is at least the sixth such case of authorities targeting those opposed to wildlife trafficking or land grabs.

    Environmental activists say they face bribes and threats from traffickers on one side, and jail time and fines from the government on the other.

    #répression #activisme #écologie #Madagascar #terres #extraction_minière #bois