country:malaisie

  • Les mutilations génitales féminines. État des lieux et des connaissances - Cairn.info

    http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=POPU_1602_0224&WT.mc_id=POPU_1602

    Alors que l’assemblée plénière des Nations unies s’est prononcée solennellement pour l’éradication des mutilations génitales féminines en décembre 2012, la lutte contre cette forme de discrimination sexuelle est encore loin d’être généralisée et le nombre de filles et de femmes concernées ne cesse d’augmenter. En 2016, l’Unicef estimait qu’au moins 200 millions de femmes et de filles étaient mutilées dans le monde (Unicef, 2016). Elles résident principalement sur le continent africain – 27 pays formant une large bande centrale de l’ouest à l’est du continent et incluant l’Égypte (tableau annexe A.1) –, dans quelques régions du Proche-Orient et de l’Asie du Sud-Est (Irak, Yémen, Indonésie et Malaisie), mais aussi dans les pays du Nord d’immigration africaine, notamment en Europe, en Amérique du Nord et en Australie (Unicef, 2013).

    #excision #droits_humains #droit_des_femmes

  • Women’s Boats to Gaza will sail from Barcelona to second port: Ajaccio, Corsica | Women’s Boat to Gaza
    https://wbg.freedomflotilla.org/news/womens-boats-to-gaza-will-sail-from-barcelona-to-second-port-aj

    Le vendredi, 9 septembre 2016

    La Coalition de la Flottille de la Liberté a le plaisir d’annoncer la prochaine escale de nos bateaux, l’Amal-Hope et le Zaytouna-Oliva. Ils quitteront Barcelone le 14 septembre et arriveront à Ajaccio (Corse, France) le 17. Le deux bateaux seront amarrés dans le port d’Ajaccio d’où ils repartiront le 19 septembre pour une dernière escale avant de voguer vers Gaza.

    L’Association Corsica Palestine leur y réserve un accueil chaleureux, avec visite des bateaux, rencontres avec des élus locaux et plus encore. Une conférence de presse se tiendra à Ajaccio, (les détails suivent).

    Les femmes en mission à bord de ces bateaux veulent briser le blocus illégal et inhumain de Gaza. Parmi elles, Malin Björk, eurodéputée suédoise ; Ann Wright, colonel en retraite de l’armée des Etats-Unis et ancienne diplomate américaine qui a démissionné en 2003 parce qu’ opposée à l’invasion de l’Irak ; et le docteur Fauziah Modh Hasan, une médecin malaise qui a participé à plusieurs missions humanitaires avec le Secours Médical de Malaisie ( Malaysian Medical Relief Society).

    “Les Nations unies ont déclaré que Gaza sera inhabitable en 2020,” déclare la Canadienne Wendy Goldsmith, assistante sociale et l’une des organisatrices de la Flottille de la Liberté. “Le Bateau des Femmes pour Gaza déclare que ce blocus doit être levé afin que toutes et tous puissent vivre libres et dans la dignité.”

    Pour d’autres renseignements, contacter Claude Léostic, (+33) 06 72 51 64 90, cleostic@free.fr

  • Les Iraniens "ne sont pas des musulmans", affirme le mufti d’Arabie saoudite - Le Point
    http://www.lepoint.fr/monde/les-iraniens-ne-sont-pas-des-musulmans-affirme-le-mufti-d-arabie-saoudite-06

    « Nous devons comprendre que ceux-là ne sont pas des musulmans. [...] Leur hostilité envers les musulmans est ancienne, plus particulièrement envers les sunnites »,

    “يجب ان نفهم ان هؤلاء ليسوا مسلمين فهم ابناء المجوس وعداؤهم مع المسلمين امر قديم وتحديدا مع اهل السنة والجماعة”

    Les trois petits points de la citation reprise par les agences de presse sont biien intéresants pourtant. Le mufti saoudien explique que les Iraniens (il aurait dû dire les chiites, passons) sont "des fils de majous", des mages, des païens quoi, en référence aux très anciennes religions d’avant l’islam, des majous.
    La suite est dans la citation.

    [quelqu’un aurait une idée de hashtag pour ce genre de truc ?]

  • #Nigeria : vive l’agriculture ! | Le Point Afrique
    http://afrique.lepoint.fr/economie/nigeria-vive-l-agriculture-04-09-2016-2065805_2258.php

    Les fonctionnaire de l’État d’Imo (sud-est) ne travaillent plus que deux jours par semaine et doivent labourer la terre les autres jours de la semaine sur ordre des autorités. Dans les États de Benue ou Sokoto (centre et nord), ils quittent leurs bureaux à la mi-journée pour se concentrer sur le travail agricole l’après-midi. Mais, au-delà, transformer l’#agriculture de subsistance (qui fait vivre pauvrement 70 % de la population) en une agriculture commerciale et industrielle est la priorité.

    « Si nous redressons l’agriculture, nous redresserons l’économie », a assuré le vice-président Yemi Osinbajo le mois dernier, alors qu’il lançait un nouveau programme de développement agricole. M. Osinbajo a encouragé les Nigérians à être patriotiques et à acheter des produits « Made in Nigeria ». Il y a quelques décennies encore, il n’aurait pas été difficile de les convaincre. Dans les années 1960, le Nigeria était le premier exportateur d’huile de palme au monde, devant la Malaisie ou l’Indonésie. Le géant d’Afrique de l’Ouest produisait plus de cacao que son concurrent ivoirien et représentait 18 % de la production mondiale de fèves, selon l’Association nigériane de cacao (CAN).
    Revenir à l’agriculture est désormais une urgence

    Mais désormais, le pays importe son #huile_de_palme de Malaisie et ne produit que 8 % du #cacao mondial. « Nous devons retourner à la production de cacao », assure le président de la CAN, Sayina Riman, ajoutant que l’#exportation de la précieuse fève pourrait générer les #dollars tant convoités.

  • NOS SOCIÉTÉS D’EMMURÉS, par François Leclerc Blog de Paul Jorion
    http://www.pauljorion.com/blog/2016/09/03/nos-societes-demmures-par-francois-leclerc/#more-88841

    ❞ Dans la foulée de la mondialisation, où prévaut la libre circulation de la monnaie et des marchandises, un nouvel épisode de la marche triomphale de nos sociétés vers toujours plus de progrès est en cours de concrétisation avec le développement de sociétés d’emmurés. Certaines pour se protéger, d’autres pour être enfermé.

    Pour un Mur historique de tombé, combien ont été construits ? Pour mémoire, revenons sans l’épuiser sur l’inventaire des murs-frontières. Nulle région du monde n’est épargnée. De longue date, une zone démilitarisée sépare la Corée du Nord de celle du Sud, et il y a moins longtemps une ligne de démarcation a partagé Chypre. Gaza n’est pas en reste, ainsi que la Cisjordanie, où Israël a fait dans le gigantisme en construisant un mur de béton atteignant neuf mètres de haut pour contenir dans leurs réduits les Palestiniens. D’autres murs zèbrent la carte de l’Asie, ou s’y préparent. L’Inde s’est séparée du Bangladesh par le plus long mur du monde, ainsi que du Pakistan par une autre barrière de séparation. Ce dernier pays en a édifié une avec l’Afghanistan, afin d’empêcher les islamistes armés d’y entrer. Et la Thaïlande veut par ce moyen rendre infranchissable une partie de sa frontière avec la Malaisie, tandis que l’Ouzbékistan poursuit le même objectif pour prendre ses distances avec le Tadjikistan.

    Ces derniers temps, les pays arabes ont multiplié la mise en service de barrières électroniques. Les Marocains avaient commencé dès 1980, en édifiant avec l’aide d’experts israéliens et américains le « mur des sables ». L’Irak implante une telle clôture pour détecter les infiltrations d’insurgés et d’armes provenant de la Syrie et de l’Iran. L’Arabie Saoudite s’en paye une autre destinée à prévenir les infiltrations provenant d’Irak, première étape d’un projet visant à ceindre les 9.000 Km de frontières du royaume d’un système sophistiqué de radars, caméras infra-rouge et tours de surveillance. Les Émirats mettent en place une barrière avec Oman, afin de dissuader l’immigration clandestine, et le Koweït renforce la sienne avec l’Irak faite d’une clôture électrifiée et d’une tranchée. Disposant de moins de moyens, la Tunisie a engagé la construction d’un simple mur de sable à la frontière avec la Libye. ❞
    . . . . .

  • Le Jerusalem Post contre Soros-Khaos
    http://www.dedefensa.org/article/le-jerusalem-post-contre-soros-khaos

    Le Jerusalem Post contre Soros-Khaos

    Si la presse-Système US n’a pas dit un mot de la correspondance Soros-OSF qui démonte l’action globale déstructurante de l’homme et de son organisation, ce n’est pas le cas en Israël. C’est intéressant dans la mesure où les hagiographes nombreux et variés de Soros font grand cas du fait qu’il est juif, – Hongrois d’origine et naturalisé US, – et cela a même a contrario conduit le Premier ministre de Malaisie, Mahathir bin Mohamad, de l’accuser en 1997 de faire partie d’une “conspiration juive mondiale” en matière financière. Quoi qu’il en soit, il semble bien qu’Israël ne serait nullement partie prenante d’une “conspiration” si elle existait, si l’on en juge par l’article du Jerusalem Post (JP) du 30 août, relayé par Russia Insider, qui se montre très critique de (...)

  • Enquête française après une fuite massive de données de la DCNS sur le sous-marin Scorpène

    http://www.lemonde.fr/international/article/2016/08/24/enquete-francaise-apres-une-fuite-massive-de-donnees-de-la-dcns-sur-le-sous-

    Les documents décrivent les sondes des vaisseaux, leurs systèmes de communication et de navigation, et 500 pages sont consacrées exclusivement au système de lance-torpilles, a précisé The Australian.

    Les 22 400 pages concernées par ces fuites, que le quotidien rapporte avoir consultées, détaillent les capacités de combat des sous-marins Scorpène, conçus pour la marine indienne et dont plusieurs unités ont été achetées par la Malaisie et le Chili. Le Brésil doit lui aussi les déployer à partir de 2018.

    L’Australie pourrait également être inquiétée par cette affaire : Canberra a octroyé en avril un contrat de 50 milliards de dollars australiens (près de 34 milliards d’euros) au groupe pour concevoir et fabriquer sa prochaine génération de submersibles.

    Selon le quotidien, la DCNS aurait laissé entendre que la fuite pourrait venir d’Inde plutôt que de France. Les données pourraient toutefois avoir été emportées hors de l’Hexagone en 2011 par un ancien officier de la marine nationale qui, à l’époque, était un sous-traitant du groupe. Les documents pourraient avoir transité par des sociétés du sud-est asiatique avant d’être finalement envoyés à une entreprise en Australie, poursuit le journal.

    Le site Internet de la DCNS affirme que le Scorpène est équipé de la technologie la plus pointue et la plus protégée, faisant de lui le plus létal des sous-marins conventionnels de l’histoire.

  • La Malaisie préfère renoncer au congrès de la Fifa qu’accueillir Israël
    Source AFP
    Publié le 15/08/2016 à 16:18 | Le Point.fr
    http://www.lepoint.fr/sport/la-malaisie-prefere-renoncer-au-congres-de-la-fifa-qu-accueillir-israel-15-0

    La Malaisie n’organisera finalement pas le congrès de la Fifa de mai 2017. La fédération de football locale a annoncé sa décision lundi 15 août, alors que le pays, à majorité musulmane, refusait d’accorder des visas aux représentants d’Israël. « Le gouvernement nous a conseillé de nous retirer de l’organisation du congrès pour des raisons de sécurité », a ainsi expliqué Affandi Hamzah, le vice-président de la Fédération malaisienne de football.

    Il n’a pas précisé quels étaient les problèmes de sécurité en question, mais a indiqué que le retrait était lié aux déclarations du vice-Premier ministre Zahid Hamidi, ce week-end dans la presse. Ce dernier a indiqué que la Malaisie n’avait pas délivré de visas aux représentants israéliens, car les deux pays ne partageaient pas de relations diplomatiques et que cela pourrait créer des tensions. « Accueillir l’événement implique certaines conditions, comme placer le drapeau (d’Israël, NDLR) sur une table durant le congrès », avait-il ainsi précisé dans le New Straits Times. Voilà pourquoi, « après avoir pesé le pour et le contre, il apparaît meilleur pour la Malaisie de ne pas organiser (le congrès) ».

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    Boycott : l’Église luthérienne évangélique américaine sanctionne Israël
    http://www.pourlapalestine.be/boycott-leglise-lutherienne-evangelique-americaine-sanctionne-israel

    Ce 13 août, la “Evangelical Lutheran Church in America” (ELCA) a voté massivement – par une majorité de près de 90% – en faveur d’un examen détaillé des investissements réalisés par cette église afin d’identifier les entreprises dans lesquelles elle détient des participations qui tireraient un quelconque profit de la violation des droits des Palestiniens par Israël, d’en retirer aussitôt ses capitaux et de faire en sorte qu’à l’avenir aucun investissement ne soit fait ou maintenu dans des compagnies qui sont complices de la violation des droits humains découlant de l’occupation de la Palestine par Israël.

    La veille, la “Evangelical Lutheran Church in America” (ELCA) avait adopté par 751 voix contre 162 (82%) un appel aux autorités étatsuniennes pour qu’elles mettent fin ) “l’aide inconditionnelle des États-Unis à Israël” (3,5 milliards de dollars par an rien que pour l’aide militaire).

    #BDS

  • La production industrielle établit un nouvel ordre mondial
    http://www.lemonde.fr/economie-mondiale/article/2016/08/13/la-production-industrielle-etablit-un-nouvel-ordre-mondial_4982289_1656941.h

    C’est l’un des plus grands sites industriels en projet dans le monde. LeEco, le « Netflix chinois », a annoncé, mercredi 10 août, son intention de construire une usine de voitures électriques hyperconnectées à Huzhou, dans la riche province côtière du Zhejiang. L’ensemble du parc industriel devrait coûter 2,7 milliards d’euros, pour une diversification jugée naturelle par Jia Yueting, le milliardaire propriétaire de ce groupe jusqu’à présent spécialiste d’Internet : l’automobile de demain sera un « terminal mobile intelligent monté sur quatre roues », prédit-il. Il se voit déjà en produire 400 000 par an…
    […]
    En sens inverse, le nouvel ordre industriel concentre la production dans un petit nombre de localisations, « des pays dont les coûts de production sont faibles par rapport à la région qui les entoure », selon M. Artus. Tels le Mexique, la Turquie, l’Indonésie, les Philippines, la Malaisie, le Vietnam et la Thaïlande. Mais aussi comme plusieurs pays d’Europe centrale ou orientale. Quand des groupes internationaux veulent s’implanter en Europe, c’est souvent là qu’ils investissent, pour bénéficier à la fois de coûts réduits, d’une main-d’œuvre qualifiée et de la proximité des grands marchés comme l’Allemagne ou la France. Depuis 2010, la production industrielle a ainsi crû de 40 % en Slovaquie, de 30 % en Roumanie, et de plus de 20 % en Estonie, en Lituanie, en Lettonie, en Hongrie, en Pologne et en République tchèque, selon Eurostat.

  • La Mafia Khazare perd du terrain . Luttes de libération en Israël, Arabie Saoudite, Malaisie, France, Italie et Allemagne
    http://vilistia.org/archives/11269

    mercredi 3 août 2016 La bataille pour libérer l’humanité de l’emprise de la mafia Khazare génocidaire se déroule bien, avec de grandes victoires sur plusieurs fronts au milieu de plus en plus de chaos global, alors que l’ordre mondial d’après-guerre … Lire la suite →

    #Economie_mondiale- #ILLUMINATI #USA

  • #José_Manuel_Barroso cède à son tour aux sirènes de #Goldman_Sachs
    https://www.mediapart.fr/journal/international/080716/jose-manuel-barroso-cede-son-tour-aux-sirenes-de-goldman-sachs

    Le géant de la finance de Wall Street a annoncé vendredi qu’il embauchait José Manuel Barroso. Moins de deux ans après son départ de Bruxelles, l’ancien président de la commission va conseiller la banque sur l’après-Brexit. Un signal ravageur pour la crédibilité de l’UE.

    #International #Brexit #CEO #Commission_européenne #Conflit_d'intérêts #europe #Jean-Claude_Juncker #Martin_Pigeon #Sven_Giegold

  • Dans le numéro de juillet 2016, en kiosques
    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/07


    L’autodestruction du Parti socialiste ; la sale guerre du président Erdoğan ; Murray Bookchin, écologie ou barbarie ; grande braderie en Grèce ; le legs britannique à l’Europe ; « Jobs Act » italien, le grand bluff de Matteo Renzi ; « Loi travail », information sous contrôle ; le revenu garanti et ses faux amis ; Singapour, Malaisie, Indonésie : triangle de croissance ou triangle des inégalités ? Au Venezuela, le désarroi des militants chavistes ; Norilsk, ville polaire, cité du nickel ; Baltique, de la mer en partage au partage de la mer ; autocritiques cathodiques en Chine ; soleil, plage et plus à Lesbos ; Eduardo Galeano, la voix de la fraternité ; le vieux monde et la mer (…)

  • La BSI, plus ancienne banque de Suisse italienne, coulée par un scandale en Malaisie RTBf 24 Mai 2016 AFP


    La BSI, la vénérable banque de Lugano (sud de la Suisse), fondée en 1873, doit disparaître d’ici un an sur ordre des autorités suisses, en raison de son implication dans un vaste scandale de corruption en Malaisie.

    La société publique 1MDB (1Malaysia Development Berhad), créée en 2009 à l’arrivée au pouvoir du Premier ministre Najib Razak pour moderniser le pays, ne cesse de défrayer la chronique depuis un an, en raison de soupçons de corruption . Le scandale, dans lequel est impliqué le Premier ministre malaisien, porterait sur le détournement de 4 milliards de dollars , dont une partie a été retrouvée sur des comptes bancaires suisses et gelée.
    . . . . . .
    Au début de l’année 2016, le gérant de fortune zurichois EFG International, coté en Bourse et contrôlé par la famille grecque Latsis , a annoncé le rachat de BSI pour un montant de 1,33 milliard de francs (1,19 milliard d’euros).
    Elle appartenait auparavant à la banque d’affaires brésilienne BTG Pactual, dont le patron André Esteves a été incarcéré fin 2015 au Brésil pour son implication présumée dans le vaste scandale de corruption Petrobras.
    . . . . .
    Source : http://www.rtbf.be/info/economie/detail_la-bsi-plus-ancienne-banque-de-suisse-italienne-coulee-par-un-scandale-e

    #milliardaires_Grecs

  • #Meghan_Murphy : Des transports en commun réservés aux femmes : régression ou rêve ?

    https://tradfem.wordpress.com/2016/05/08/meghan-murphy-des-transports-en-commun-reserves-aux-femmes-regres


    Dans un rapport d’enquête au sujet des transports en commun britanniques, Corbyn a écrit : « Des femmes ont porté à mon attention qu’une solution à la hausse des agressions et du harcèlement infligés dans les transports en commun pourrait être d’introduire des wagons réservés aux femmes. »

    Le harcèlement dans les transports en commun est si routinier qu’il existe des sites web entièrement consacrés à partager les récits des femmes à ce sujet. Autrement, vous pouvez simplement lire les nouvelles. Les agressions sexuelles dans les transports en commun ne sont pas inhabituelles. Quand je monte dans un bus, je choisis de rester debout jusqu’à ce que se libère un siège dans la section des sièges individuels, parce que si je m’assois quelque part avec un siège libre à côté de moi, il est inévitable qu’un blaireau s’assoie à côté de moi (malgré l’existence d’autres places disponibles) et qu’il se comporte en blaireau jusqu’à ce que j’atteigne ma destination.

    Traduction : #Tradfem
    Original : http://www.feministcurrent.com/2015/08/26/women-only-public-transit-regressive-or-dreamy

    #Meghan_Murphy est écrivaine et journaliste indépendante, secrétaire de rédaction du soir pour le site rabble.ca, et fondatrice et directrice du site Feminist Current. Elle travaille actuellement à un livre qui invite à un retour vers un féminisme plus radical, rappelant la deuxième vague et ancré dans la sororité. Vous pouvez la suivre sur Twitter : ►http://twitter.com/MeghanEMurphy
    #Transport-public #Non-mixité #Meghan_Murphy

  • Malaisie : le gouvernement du Sarawak renonce définitivement à la construction du gigantesque barrage de Baram
    https://xconfrontationx.wordpress.com/2016/04/08/malaisie-le-gouvernement-du-sarawak-renonce-definitivemen

    Le projet controversé des méga-barrages au Sarawak est officiellement enterré, mettant ainsi fin à une bataille de trois ans contre le développement agressif [selon le Philippine Alliance of Human Rights Advocates, le développement devient agressif lorsque les populations touchées en sont les victimes et non les bénificiaires, lorsque ces populations sont mises de côté au […]

    https://1.gravatar.com/avatar/af5bf7a8a9ec87a4405279c3f854f031?s=96&d=identicon&r=G

  • عقوبة الإلحاد قد تصل إلى الإعدام في بعض الدول
    http://raseef22.com/life/2016/04/04/دول-قد-تصل-فيها-عقوبة-الإلحاد-إلى-الإعد

    Les pays où l’athéisme peut être puni de la peine capitale (beaucoup de nos amis, certains décorés méme !)

    Somalie, Qatar, Arabie saoudite, Yémen, Emirats, Soudan, Iran, Afghanistan, Mauritanie, Nigéria, Comores, Malaisie, Pakistan.

  • Air France : Des hôtesses refusent de se voiler lors des escales en Iran
    http://www.20minutes.fr/societe/1818367-20160402-air-france-hotesses-refusent-voiler-lors-escales-iran

    A propos du voile... en Iran, il y a tout de même un journaliste pour le remarquer :

    Cette obligation, qui ne s’applique donc pas durant le vol, est respectée par toutes les compagnies aériennes internationales desservant la République d’Iran », souligne la compagnie aérienne. Elle fait valoir que l’obligation de port d’un foulard dans certaines escales « n’est pas nouvelle », puisqu’elle fut appliquée notamment en Arabie Saoudite, et à l’époque où Air France desservait Téhéran.

    Sinon, ici (http://www.air-journal.fr/2015-12-24-malaisie-rayani-air-fait-le-buzz-sur-la-sharia-5155590.html) :

    Rayani Air se présente comme la première à être sharia-compatible en Malaisie, où environ 61% des habitants sont musulmans – mais où le conservatisme semble en hausse malgré la tradition locale d’une religion tolérante. Rappelons que dans le monde, Iran Air, Royal Brunei Airlines et Saudia (ex Saudi Arabian Airlines) observent depuis longtemps les mêmes principes, tandis qu’Etihad Airways par exemple diffuse avant le décollage des citations du prophète Mahomet et qu’Emirates Airlines ne sert pas de porc – sans que cela n’émeuve personne.

  • Libre-échange contre forêt pluviale
    http://www.lecourrier.ch/137499/libre_echange_contre_foret_pluviale

    Dans l’Etat malaisien de Sarawak sur l’île de Bornéo, pas plus de 11% de forêts pluviales subsistent de nos jours estime le Fonds Bruno Manser. L’exploitation forestière a laissé la place à de gigantesques plantations de palmiers qui viennent alimenter le marché mondial en huile à prix cassé.

    Pour une coalition d’ONG et d’organisations paysannes suisses, l’accord de libre-échange négocié actuellement par la Suisse avec la Malaisie – le sixième tour des pourparlers a eu lieu cette semaine à Berne – ne peut faire qu’accentuer ce processus en cours dans une partie de ce pays d’Asie. En Malaisie, une superficie égale à celle de la Suisse est désormais consacrée à la fameuse palme industrielle1.

    Une baisse des tarifs douaniers sur son huile entrainerait sans nul doute une augmentation des importations de ce produit en Suisse et favoriserait donc la déforestation dans le pays producteur.

    De surcroît, une présence grandissante de cet oléagineux de qualité nutritionnelle discutable sur le marché helvétique pourrait avoir des conséquences négatives sur la santé de la population en Suisse et viendrait mettre en difficulté les producteurs de colza (lire ci-dessous). D’où l’entrée dans la bataille de la Fédération romande des consommateurs, du syndicat Uniterre, de l’Union suisse des paysans et de la Fédération suisse des producteurs de céréales.

    #Malaisie #industrie_palmiste

    • Du vide intersidéral, mais il faut toujours contourner la frustration des #PayWall

      Face à l’Iran, l’Arabie saoudite et ses alliés exhibent leur puissance militaire

      Le Monde | 12.03.2016 à 07h36 • Mis à jour le 12.03.2016 à 11h02 | Par Benjamin Barthe (Hafar Al-Batin (Arabie saoudite), envoyé spécial)
      Exercices militaires "tonnerre du Nord" à Hafar Al-Batin, en Arabie saoudite, le 10 mars 2016.

      Avec « Tonnerre du Nord », l’Arabie saoudite a voulu frapper fort. Cet exercice militaire de grande ampleur, organisé depuis un mois dans le nord-est du royaume, s’est achevé vendredi 11 mars dans le fracas des F-15 saoudiens. Les aéronefs ont fait hurler leurs réacteurs au-dessus du stade de Hafar Al-Batin, une ville de garnison, où des troupes et des colonnes de blindés appartenant à vingt nations différentes ont défilé sous le regard du roi Salman. Une démonstration de force adressée à l’Iran, le grand voisin honni, avec lequel l’Arabie saoudite est à couteaux tirés.

      Lire aussi : Les Iraniens unis face à la guerre en Syrie

      Présentées comme le plus grand rassemblement de forces armées dans le Golfe depuis l’opération « Tempête du désert », lancée en 1991, à la suite de l’invasion du Koweït par l’Irak de Saddam Hussein, ces manœuvres ont réuni des dizaines de milliers de soldats. Des militaires venus principalement du Proche-Orient (Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Koweït, Qatar, Oman, Bahreïn, Jordanie, Egypte), mais aussi du Maghreb (Maroc, Tunisie), d’Afrique subsaharienne (Sénégal, Tchad, Djibouti, Soudan, Mauritanie, Comores, île Maurice) et d’Asie (Malaisie, Maldives, Pakistan).

      De la presse locale, jamais à court de superlatifs, aux journalistes étrangers, conviés en nombre, en passant par la cérémonie de clôture, réglée au millimètre, et la débauche de munitions utilisées dans les simulations de combat, tout a été fait pour donner à ces manœuvres un retentissement exceptionnel. Quitte à gonfler les chiffres : les médias saoudiens ont d’abord parlé de 150 000 soldats, avant de passer, de manière inexpliquée, à 350 000. Des annonces jugées fantaisistes par le site britannique Jane’s, spécialisé dans les questions de défense, selon lequel l’exercice « Brightstar », qui a rassemblé en Egypte, en 1999, 73 000 soldats de 11 pays, était plus important que « Tonnerre du Nord ».
      Des Saoudiens prennent des photos des exercices militaires à Hafar Al-Batin, le 10 mars 2016.
      Coalition d’Etats sunnites

      A défaut de battre des records, le pays hôte a soigné le spectacle. Les dignitaires étrangers, conviés jeudi sous un chapiteau blanc dressé dans le désert, comme le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, et le premier ministre pakistanais, Nawaz Sharif, ont assisté à une reconstitution de bataille particulièrement saisissante. Avec libération d’otages par des forces héliportées, attaques en piqué de chasseurs-bombardiers Typhoon, passage en rase-mottes d’hélicoptères Apache, arrosant les dunes d’un déluge de roquettes, barrage d’artillerie…

      A la fin de cette superproduction de trois heures, l’horizon était barré d’un immense rideau de fumée grise. « J’ai déjà assisté à des manœuvres de l’OTAN, mais je n’ai jamais vu autant de projectiles tirés en aussi peu de temps, faisait remarquer un attaché militaire occidental. Ils nous en ont mis plein les yeux. » « C’était impressionnant, mais l’important, c’est ce qui se passe avant le show de clôture, pendant les exercices à proprement parler, et là-dessus nous n’avons aucune information », nuançait un autre expert.

      L’objectif officiel consistait à tester l’interopérabilité des vingt armées participantes, qui figurent pour la plupart dans l’alliance islamique contre le terrorisme, annoncée en décembre par Mohammed Ben Salman, le fils du roi et ministre de la défense. Cette coalition d’Etats sunnites, qui ressemblait alors à une coquille vide, a trouvé, à la faveur de ces exercices, un début de concrétisation. Ses 34 membres ont prévu de se réunir pour la première fois, dans le royaume, d’ici à la fin du mois. L’organisation Etat islamique (EI) a perpétré plusieurs attentats sanglants sur le territoire saoudien, le dernier en date contre une mosquée chiite, remontant à la fin janvier.

      Lire aussi : La légion d’honneur en cachette pour le prince héritier saoudien

      Mais le message envoyé par « Tonnerre du Nord » était surtout destiné à l’Iran. La maison des Saoud est en situation de guerre indirecte avec la République islamique d’Iran dans deux pays de la région : en Syrie, où Riyad combat par alliés interposés le régime de Bachar Al-Assad, soutenu par des milices chiites pro-Téhéran, dont le Hezbollah libanais ; et au Yémen, où l’aviation saoudienne bombarde depuis un an les houthistes, une rébellion de confession zaïdite (une branche du chiisme), épaulée politiquement par l’Iran.
      « Posture plus offensive »

      Depuis le début de l’année, marquée par le saccage de l’ambassade saoudienne à Téhéran, en représailles à l’exécution d’un célèbre dissident chiite saoudien, la tension entre les deux rivaux est montée en flèche. Vendredi, à l’instigation de Riyad, la Ligue arabe a désigné le Hezbollah comme une organisation terroriste.

      Au même moment, le haut gradé saoudien faisant office de Monsieur Loyal durant la parade de Hafar Al-Batin s’époumonait contre « les Iraniens de Téhéran et les membres du Hezbollah qui s’attaquent à [nos] terres ». Des propos révélateurs de l’état d’esprit des dirigeants saoudiens malgré les dénégations du porte-parole de l’armée, qui, trois jours plus tôt, assurait, sans convaincre, que « Tonnerre du Nord ne visait pas l’Iran ».
      « C’est un message pour Téhéran, mais c’est aussi une manière [pour Riyad] de faire pression sur ses alliés américains et européens »

      « L’exercice de cette année s’inscrit dans la posture plus offensive adoptée par Salman et son fils, analyse Jean-Marc Rickli, professeur au King’s College de Londres et spécialiste des questions de sécurité dans le Golfe. C’est un message pour Téhéran, mais c’est aussi une manière [pour Riyad] de faire pression sur ses alliés américains et européens, au moment où ils lâchent du lest sur Bachar Al-Assad et alors que ce dernier, avec l’aide des Russes, regagne de plus en plus de terrain. »

      Lire aussi : Le fils du roi Salman, un héritier pressé et ambitieux en Arabie saoudite

      Début février, Riyad s’était dit prêt à envoyer des forces spéciales en Syrie. Dans le cadre, officiellement, de la coalition anti-EI sous égide américaine, mais dans l’espoir, implicite, qu’un tel déploiement profite aux rebelles. Bien que saluée par Washington, l’initiative n’a guère de chances d’aboutir, la Maison-Blanche donnant la priorité aux négociations intersyriennes, qui doivent reprendre lundi 14 mars. C’est pour les préparer que le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, s’est rendu vendredi soir dans le royaume.

  • L’agroforesterie, ou l’art de mettre des arbres dans les champs (1)
    https://theconversation.com/lagroforesterie-ou-lart-de-mettre-des-arbres-dans-les-champs-1-5497

    Mélanger des arbres avec des cultures. L’idée peut surprendre et fera bondir plus d’un agriculteur, mais c’est l’essence même de l’agroforesterie : planter des alignements de noyers dans un champ de céréales, cultiver des légumes sous un couvert arboré, entretenir des haies arbustives régulièrement espacées dans un champ, transformer un jardin potager en jardin-forêt, entourer les champs de haies pour former un bocage, faire pâturer des animaux dans un pré-bois…

    L’#agroforesterie est une pratique très ancienne. Au néolithique, lorsque l’homme défriche des #forêts pour les convertir en champs et se déplace à la recherche de nouvelles parcelles, il sait déjà que les arbres qui poussent pendant la jachère, cette phase de repos du sol, permettent de cultiver à nouveau quelques années plus tard. Dans les terrains de parcours où se déplacent les premiers pasteurs nomades, les animaux consomment surtout du brout, le fourrage des #arbres.

  • Conflits d’intérêts au « GIEC de la biodiversité »

    http://www.lemonde.fr/biodiversite/article/2016/02/23/conflits-d-interets-au-giec-de-la-biodiversite_4870213_1652692.html

    C’est un peu comme si certains chapitres du dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) avaient été pilotés par des scientifiques employés par des géants du charbon… Moins de quatre ans après sa création, et alors qu’elle tient, du 22 au 28 février à Kuala Lumpur (Malaisie), sa quatrième réunion plénière, la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) est confrontée à la suspicion d’une partie de la communauté scientifique.

    Créée en 2012 sous la tutelle des Nations unies, sur le modèle du GIEC, l’organisation doit en effet finaliser et adopter son rapport sur la pollinisation, mais deux de ses chapitres-clés sont sous la responsabilité de scientifiques salariés de Bayer et Syngenta, les deux principaux producteurs d’insecticides dits « néonicotinoïdes », fortement suspectés de décimer les populations d’abeilles, bourdons, papillons… Or, ce premier rapport de l’IPBES revêt une importance cardinale : à l’image de ceux du GIEC sur le changement climatique, il servira de base à l’action politique pour enrayer le déclin des insectes pollinisateurs.

    Quelques jours avant l’ouverture de la réunion de Kuala Lumpur, des protestations ont été adressées par des membres de la communauté scientifique au secrétariat de l’IPBES, signalant des conflits d’intérêts au sein du groupe de travail mandaté par l’organisme. Dans un courrier adressé à la biologiste française Anne Larigauderie, la secrétaire exécutive de l’IPBES, et dont Le Monde a obtenu copie, Klaus-Werner Wenzel, professeur de médecine à l’hôpital universitaire de la charité de Berlin se dit « choqué d’un conflit d’intérêts évident touchant des membres d’un important groupe d’experts. »

    « Tout le monde est au courant »

    Le professeur allemand cite Christian Maus, coordinateur du chapitre sur la « diversité des pollinisateurs », et Helen Thompson, chargée du chapitre sur les causes de leur déclin. Or M. Maus
    est salarié de Bayer. Quant à Mme Thompson, après avoir été chargée de l’évaluation des risques des pesticides au sein de l’agence publique de sécurité sanitaire et environnementale britannique (Food and Environment Research Agency, FERA), elle est désormais employée de Syngenta.

    Selon un chercheur français spécialiste de la pollinisation, non associé aux travaux de l’IPBES, « c’est un vrai problème dont tout le monde est au courant, et qui n’a pas été résolu depuis que l’IPBES a été une première fois interpellé, dans Nature, sur le sujet ». En décembre 2014, trois chercheurs – Axel Hochkirch (université de Trèves, Allemagne), Philip McGowan (université de Newcastle, Royaume-Uni) et Jeroen van der Sluijs (université de Bergen, Norvège) – publiaient une correspondance dans la revue scientifique, notant que « deux représentants de l’industrie agrochimique sont parmi les auteurs du rapport sur la pollinisation de l’IPBES », sans mentionner leur identité.

    « Pour appuyer sa crédibilité, l’IPBES a besoin d’une politique exigeant de ses experts la déclaration de toutes leurs sources de financement, les postes qu’ils occupent et leurs autres conflits d’intérêts potentiels, ajoutaient les trois chercheurs. Etant donné le rôle de l’agrochimie dans le déclin des pollinisateurs, il nous semble que des scientifiques financés par des entreprises de ce secteur ne devraient pas être auteurs principaux ou auteurs coordinateurs de chapitres dans un tel rapport d’évaluation. » Dans les mêmes colonnes, le secrétariat de l’IPBES avait répondu quelques semaines plus tard que « les scientifiques des sociétés agrochimiques [en question] ont été sélectionnés sur leur capacité, comme scientifiques indépendants, à apporter une contribution objective ».

    Un formulaire détaillant les liens d’intérêts

    Contactée, Mme Thompson estime que la question de sa participation au rapport sur la pollinisation doit être posée à l’IPBES : « C’est l’IPBES qui m’a demandé de participer et ils étaient pleinement informés de mon statut de scientifique employée par l’industrie », dit-elle. « Il n’y a que deux scientifiques salariés de l’industrie sur près de 80 chercheurs qui participent au rapport », tempère Robert Watson, vice-président de l’IPBES.

    D’autres auteurs cependant, universitaires ou membres d’organismes de recherche publics, ont également des liens d’intérêts avec des firmes agrochimiques, selon nos informations. « Tous les experts sélectionnés doivent remplir un formulaire détaillant leurs liens d’intérêts », répond Robert Watson, ajoutant que ces déclarations ne sont toutefois pas rendues publiques.

    En outre, dit M. Watson en substance, la version de travail du rapport a été passée en revue par des scientifiques extérieurs au processus, à la demande des Etats membres. De quoi gommer tous les biais, selon lui. Interrogés par Le Monde, deux scientifiques ayant participé à ce processus de révision ne partagent pas cet optimisme. Tous deux évoquent des paragraphes « surprenants » dans la version préliminaire du rapport qui leur a été soumise. « Nous pouvons bien sûr adresser des commentaires, mais c’est sur un texte déjà construit, dit l’un d’eux. Par exemple, la force de la preuve est parfois simplement évaluée en fonction du nombre d’études publiées, sans tenir compte de leur qualité et de la manière dont progresse la connaissance. »

    « Effets substantiels »

    Comment sont sélectionnés les experts de l’IPBES ? En décembre 2014, dans leur article publié par Nature, Axel Hochkirch et ses coauteurs critiquaient « l’absence de règles explicites dans la nomination et la sélection des experts ». Les Etats membres et les « parties prenantes » proposent des noms de chercheurs. Ensuite, c’est le Groupe d’experts multidisciplinaire, l’un des organes centraux de l’IPBES, qui sélectionne ceux qui seront retenus pour participer à l’expertise.

    Si la polémique prend aujourd’hui de l’ampleur, c’est aussi que Mme Thompson a été récemment engagée dans de vives polémiques relayées dans la presse d’outre-Manche. En 2013, alors employée par le gouvernement britannique, elle avait mené une étude suggérant l’absence de risques, pour les bourdons, des pesticides néonicotinoïdes. L’étude n’a jamais été dûment publiée mais elle avait été utilisée par le Royaume-Uni pour contester, à Bruxelles, toute mesure européenne de restriction de ces substances. Une réanalyse des données brutes de l’expérience a été conduite par le biologiste Dave Goulson (université du Sussex) : publiée au printemps 2015 dans la revue PeerJ, elle montre que l’expérience mettait en évidence, au contraire, des « effets substantiels » des néonicotinoïdes sur les bourdons... Cette réanalyse n’a pas été contestée.

    Quant au scientifique employé par Bayer et sélectionné par l’IPBES, il n’a pas été pris dans de telles controverses : auteur principal du chapitre sur la diversité des pollinisateurs, il n’a jamais publié de travaux sur le sujet.

  • #FreeMoussa : une soirée de soutien le 4 mars 2016 - Communiqué - @s_assbague

    Soutenu par plusieurs associations et personnalités, le Comité pour la libération de Moussa Tchantchuing a décidé de dédier une soirée de soutien à l’humanitaire français.
    Elle aura lieu le vendredi 4 mars 2016, à partir de 19h, dans une salle mise à disposition par la municipalité de Montreuil. Au programme :

    • projection d’un court documentaire retraçant le parcours de Moussa,

    • interventions d’élus, de journalistes et d’acteurs associatifs (notamment

    d’humanitaires travaillant auprès des Rohingyas)

    • prestations musicales d’artistes tels que Médine, Mokobé, Nekfeu, Youkoff...

    Près de 600 personnes sont attendues pour cet événement dont l’objectif principal est de sensibiliser le grand public à la détention arbitraire de ce militant des droits humains ainsi qu’aux causes qui lui tiennent à cœur. « Le 4 mars, cela fera 73 jours que Moussa est incarcéré au Bangladesh. Cette soirée, c’est notre manière de continuer à faire parler de lui et de mobiliser toutes les bonnes volontés pour sa libération » précise Kamdem Tchantchuing, le petit frère tout juste revenu d’un voyage sur place.

    Cette mobilisation est d’autant plus importante que, outre l’opacité de la justice bangladaise, les conditions de détention et l’état de santé de Moussa inspire de vives inquiétudes.

    Rappel des faits :

    Le 22 décembre dernier, alors qu’il effectuait une mission humanitaire au Bangladesh, Moussa Tchantchuing était interpellé et placé en détention à Cox’s Bazar, dans le sud du pays. Les autorités bangladaises lui reprochent alors de ne pas les avoir informées de son travail auprès de la minorité Rohingya et d’utiliser son nom de conversion au détriment de son nom officiel, à savoir Maxime Puemo Tchantchuing. Malheureusement, ce qui aurait dû passer par de simples vérifications auprès des associations concernées et des services consulaires français s’est transformé en de terribles accusations d’ « activités suspectes ». Des accusations injustes et infondées visant un homme qui a passé ces dernières années à tenter d’améliorer le quotidien des plus démunis, en France comme à l’étranger. Tous ses proches, tous les bénévoles et bénéficiaires qu’il a croisés parlent de ce jeune français de 28 ans comme un homme dévoué et rigoureux, un homme au « cœur grand et lumineux » qui passait le plus clair de son temps à organiser des maraudes à Paris ou à plaider la cause des Rohingyas, minorité considérée par l’ONU comme la plus persécutée au monde, au Bangladesh, en Birmanie ou en Malaisie.

    Son histoire, popularisée par les associations avec lesquelles il travaille, a suscité une belle et grande vague de mobilisation sur les réseaux sociaux, notamment avec le hashtag #FreeMoussa. La pétition réclamant sa libération immédiate a, quant à elle, récolté près de 386 000 signatures en quelques jours et permis une intervention rapide des services consulaires français. Moussa Tchantchuing a ainsi reçu la visite de M. Bernard Regembal, consul de France au Bangladesh.

    Pour autant, un mois après son incarcération, Moussa Tchantchuing n’a toujours pas retrouvé le chemin de la liberté. Pire encore, alors que la Cour de Cox’s Bazar avait fini par statuer en faveur de sa libération, on apprenait, le 13 janvier dernier, l’annulation de cette ordonnance. Une annulation d’autant plus surprenante que c’est par une simple que la libération de l’humanitaire français a été remise en cause. D’après les avocats, ce revirement serait dû à une implication directe du Ministère de la Justice bangladaise.

    À ce jour, toutes les demandes de remise en liberté ont été rejetées. Le comité de soutien, les associations humanitaires proches de Moussa et ses avocats sont déterminés à tout mettre en œuvre pour le faire sortir le plus rapidement possible.

    Contacts presse :

    Fatiha Khettab – 06 65 96 65 86

    George Tchantchuing – 06 99 05 82 30

  • Le moustique OGM contre le paludisme

    http://www.lemonde.fr/sciences/article/2016/01/25/le-moustique-ogm-contre-le-paludisme_4853263_1650684.html

    La première fois, il a glissé son badge devant le détecteur sans rien dire. L’ascenseur a pris le chemin du sous-sol. A la porte du laboratoire, il a de nouveau présenté sa clé magnétique, puis tapoté des chiffres sur le Digicode, en s’excusant poliment cette fois. «   C’est un peu fastidieux, mais nous ­devons être prudents  », a murmuré Tony Nolan. Le temps de faire cinq pas. Nouvelle porte, ou plutôt double porte, avec bien sûr le badge, et en prime, cette fois, un immense souffle d’air sur la nuque. «  Jusqu’ici, c’était surtout pour vous empêcher d’entrer  ; là, c’est pour empêcher les moustiques de sortir, a souri le biologiste. Et pour eux, il y a encore deux niveaux de protection.  » Dans la pièce tempérée à 28 °C et 80 % d’humidité, il a désigné la dizaine d’armoires transparentes abritant chacune une quinzaine de petites serres, hermétiquement closes et remplies d’Anopheles gambiae, l’insecte vecteur du paludisme en Afrique. «  Aucun ne doit pouvoir s’échapper… Et surtout pas ceux-là  », a-t-il ajouté, en montrant les deux enceintes barrées de l’inscription «  Gene drive  ».

    Depuis quelques mois, ces deux mots déchaînent les passions dans le monde de la biologie. Ici, à l’Imperial College de Londres, comme dans de nombreuses équipes à travers le monde, on y voit une source d’immense espoir. Le moyen de débarrasser notre planète de certaines des pires maladies parasitaires dont elle est infestée   : la dengue, le chikungunya, le tout nouveau virus Zika, terreur des femmes enceintes, et surtout le paludisme...(...)

    Aux Etats-Unis, l’Académie des sciences, saisie par des citoyens inquiets, devrait se prononcer d’ici peu. L’Organisation mondiale
    de la santé (OMS) comme l’Union européenne restent pour l’instant muettes. Quant à la France, elle a commandé, en urgence, une étude au Haut Conseil des biotechnologies, qui devrait rendre sa copie en juin.

    Mais de quoi s’agit-il exactement ? Pour traduire l’expression anglaise gene drive, Eric Marois, chercheur coresponsable du groupe Anopheles (Inserm/CNRS) à l’université de Strasbourg, a opté pour « forçage génétique ». Il s’agit en effet de violer les fameuses lois de Mendel pour répandre un caractère donné dans l’ensemble d’une population. Lors de la reproduction sexuée, un caractère porté sur un chromosome d’un des deux parents n’a qu’une chance sur deux d’être transmis à la génération suivante. Le forçage génétique consiste à dépasser ce seuil et transmettre ce caractère à 100 % de la descendance.

    Imaginez alors : vous introduisez dans une population d’anophèles quelques moustiques porteurs d’un gène de résistance au paludisme. Les insectes qui en sont pourvus ne permettent plus au plasmodium, le parasite qui provoque le paludisme, de se développer dans leur organisme. Ils ne transmettent donc plus la maladie. Chaque fois qu’un animal modifié s’accouple avec un animal « normal », toute la descendance devient résistante. En quelques générations, le tour est joué.

    L’idée de combattre l’animal par lui-même ne date pas d’hier. Dans les années 1950, les entomologistes américains Raymond Bushland et Edward Knipling conçoivent la technique dite des mâles stériles. Elle consiste à noyer une population d’insectes sous un torrent de mâles stériles. Les femelles ne s’accouplant généralement qu’une fois dans leur vie, la population décline de façon vertigineuse. Cette méthode permettra dans les trois décennies suivantes de venir à bout, dans plusieurs pays africains et américains, de la terrible lucilie bouchère, cette « mouche dévoreuse d’hommes » dont les larves transforment de simples coupures en plaies ouvertes et purulentes. Sauf que l’irradiation utilisée avec succès pour stériliser les mouches laisse les moustiques largement infirmes. Incapables, en tout cas, de rivaliser avec les mâles sauvages.

    Née à l’université d’Oxford, la start-up Oxitec a alors proposé une technique similaire fondée, cette fois, sur le génie génétique. Les mâles modifiés transmettent à leur progéniture un gène qui bloque leur développement. Les larves meurent avant leur maturité. Expérimentée depuis six ans sur le moustique de la dengue dans certains pays (Malaisie, îles Caïman, Brésil), la méthode présente de nombreux atouts. Mais aussi un sérieux défaut : elle impose de relâcher une immense quantité d’insectes. « Il faut les produire, c’est très coûteux, avance Andrea Crisanti, directeur du laboratoire de Tony Nolan à l’Imperial College. Or le paludisme est essentiellement une maladie de pays pauvres. Avec notre méthode, quelques dizaines d’individus peuvent venir à bout d’une population. »

    Leur méthode, c’est donc le fameux « forçage génétique ». Vingt ans qu’Andrea Crisanti et Tony Nolan couraient après ce Graal. En 2003, leur collègue Austin Burt avait démontré qu’en utilisant certains gènes dits « égoïstes », on pouvait modifier les caractères de toute une population. Mais la preuve n’était encore que théorique. Des fondations, en quelque sorte. Restait à construire la maison. Tony Nolan est d’abord parvenu à intégrer dans le génome d’un moustique un gène de fluorescence transmissible. Puis à différencier, toujours grâce à la fluorescence, mâles et femelles. En 2011, enfin, le laboratoire d’Andrea Crisanti réussissait à intégrer dans le génome de plusieurs Anopheles gambiae le tout premier élément de forçage génétique. En associant celui-ci avec la fameuse fluorescence, ils apportaient la preuve qu’en douze générations, tout une cage d’anophèles était transformée. La revue Nature honorait leur découverte. « Mais notre dispositif était très lourd, consent Crisanti. Pas toujours très précis. Et puis Crispr est arrivé. »

    Beaucoup a été écrit sur cette nouvelle technique, aujourd’hui au centre d’une guerre des brevets, capable de transformer une partie du génome de manière rapide, soigneuse, et pour un coût dérisoire. L’équivalent de la tronçonneuse chez des bûcherons habitués à abattre les arbres à la hache. Son principe : on introduit dans le génome une « cassette » à trois compartiments : un guide (ARN) qui va reconnaître la portion d’ADN à couper, une protéine (Cas9) qui sert de ciseaux, et éventuellement un gène synthétique supplémentaire pour exprimer un caractère désiré. Et pour peu que cette cassette soit placée au bon endroit, elle va se transmettre de génération en génération, chaque chromosome déjà modifié se chargeant de transformer son homologue encore intact. Du copier-coller à la chaîne, en quelque sorte. « a a bouleversé la donne, nous nous sommes tous jetés dessus », se souvient Eric Marois.

    A ce petit jeu, l’équipe d’Anthony James, de l’université de Californie à Irvine, a tiré la première. Dans la revue PNAS, elle publiait, fin
    novembre 2015, un article proposant un dispositif permettant d’intégrer le fameux gène de résistance au Plasmodium falciparum – responsable du plus dangereux des paludismes – dans le génome d’Anopheles stephensi, principal vecteur de la maladie dans le subcontinent indien. Quinze jours plus tard, Crisanti et Nolan dégainaient à leur tour, cette fois dans Nature biotechnology. Eux ciblaient Anopheles gambiae, de façon plus radicale encore : en répandant un gène récessif de stérilité. Le caractère progresse d’abord silencieusement, puis se répand à une vitesse foudroyante. L’espèce n’est plus transformée, elle est purement et simplement supprimée.

    Chacun défend sa méthode. « Nous vaccinons le moustique, ils l’éradiquent, insiste Anthony James. Ils laissent une niche ouverte, qui risque d’être occupée par un nouveau vecteur. Et avec les migrations incessantes, le moustique peut revenir. Nous offrons une solution durable. » Andrea Crisanti réplique : « Nous ne laissons pas d’animaux génétiquement modifiés s’installer définitivement dans la nature puisqu’ils disparaissent. Surtout, nous réduisons les risques d’apparition de résistance. Que feront-ils lorsque le moustique ou le parasite se seront adaptés, comme ils le font avec les insecticides ou les médicaments antipaludéens ? »

    Cette joute à distance entre les deux hommes laisse entrevoir les questions vertigineuses provoquées par leur découverte commune. Biologiste à l’Institut de recherche pour le développement (IRD) à Montpellier et spécialiste du paludisme, Frédéric Simard en dresse la liste : « D’abord à l’intérieur de l’espèce : si le processus s’altère, il peut transformer une autre partie du génome, doper le moustique au lieu de le fragiliser, le rendre résistant aux insecticides ou capable de transporter de nouveaux agents infectieux... Ensuite entre espèces. L’anophèle a de nombreux prédateurs. Les punaises d’eau et certains poissons mangent ses larves ; les libellules, les araignées, les chauves-souris et des oiseaux se nourrissent des adultes. Normalement, la barrière des espèces devrait éviter toute transmission. Mais là, le système est si puissant qu’on s’interroge. »

    Son confrère Eric Marois, cosignataire de l’article de Nolan et Crisanti,
    réplique par une boutade. « Si nous devions intégrer à notre génome tout ce que nous mangeons, cela fait longtemps que nous serions
    photosynthétiques parce qu’on mange de la salade, et que nous porterions des plumes parce qu’on mange du poulet. » Il n’écarte pas pour autant tout danger. « Des virus peuvent passer d’une espèce à l’autre et transporter une modification génétique. C’est peu probable mais possible. Il faut se donner le temps de l’étudier. Surtout, il faut mesurer les conséquences environnementales d’une telle action. Quelle place occupe le moustique dans l’écosystème ? Si l’anophèle est indispensable à une grenouille ou à une araignée, et que celles-ci s’attaquent aussi à certains insectes ravageurs des récoltes, sa disparition peut aggraver les problèmes, remplacer une maladie par une famine... »

    Professeur assistant au Massachusetts Institute of Technology et lui aussi pionnier du gene drive, Kevin Esvelt admet qu’il y a de l’hubris à vouloir ainsi battre la nature à son propre jeu. « Cela nous donne une terrible responsabilité, impose de mesurer tous les risques et prendre toutes les précautions pour en minimiser les conséquences. » Il a donc mis au point un système capable d’inverser la dissémination d’un caractère génétique. Il a surtout publié, en juillet 2015, dans Science, avec 26 autres scientifiques représentant la plupart des laboratoires internationaux concernés, un catalogue de recommandations (http://science.sciencemag.org/content/349/6251/927.short) qui vont du confinement des installations à l’encadrement réglementaire. Mais pas question pour lui de rejeter, par principe, le recours au forçage génétique. « Préfère-t-on l’usage de bulldozers pour assécher les marais, ou d’insecticides qui tuent sans distinction tous les insectes et dont on ne cesse de découvrir les effets secondaires ? Oublie-t-on que le paludisme, malgré les progrès enregistrés, tue encore 1 000 enfants par jour ? »

    Des progrès, il est vrai, spectaculaires. Entre 2000 et 2015, le nombre de morts annuel est passé de plus de 1 million à moins de 450 000, essentiellement grâce au recours aux moustiquaires imprégnées, à la chimioprévention et à une meilleure prise en charge des malades. Ce qui fait sérieusement douter Florence Fouque, responsable des maladies vectorielles pour le TDR, le programme de recherche sur les maladies tropicales placé auprès de l’OMS, sur l’opportunité d’un recours au forçage génétique. « Je ne suis pas sûre que les pouvoirs publics veuillent s’engager dans des méthodes lourdes, coûteuses et potentiellement risquées alors qu’avec les moyens actuels, nous espérons faire reculer la maladie de 95 % en 2035. »

    Mais d’ici là, combien de morts pourrions-nous encore éviter ? Et que faire des résistances aux antipaludéens qui progressent en Asie et menacent d’apparaître en Afrique, ou encore des résistances des moustiques aux insecticides, susceptibles de rendre ces derniers inopérants ? Les promoteurs du gene drive en sont convaincus : leur découverte sauvera des vies, beaucoup de vies, à l’avenir. A condition de parfaire les connaissances et de vaincre les réticences. Pour les premières, l’équipe d’Andrea Cresanti prévoit de lancer un essai en condition semi-sauvage au pôle de génomique de Pérouse, en Italie. L’occasion de s’éloigner des conditions normalisées du laboratoire et d’introduire, dans des cages de grande taille, différentes souches de moustiques sauvages. « La diversité génétique des anophèles est très importante, prévient Ken Vernick, responsable de l’unité génétique des insectes vecteurs à l’Institut Pasteur. Je crains qu’en s’éloignant du laboratoire, on déchante très vite. »

    Ce dernier obstacle levé, restera à expérimenter le dispositif sur le terrain, à savoir en Afrique. Et lever les craintes des populations. Cinq sites sont actuellement envisagés, parmi lesquels le Mali, le Burkina Faso et l’Ouganda, tous trois membres, avec l’Imperial College, du projet Target Malaria, un consortium financé notamment par la Fondation Bill et Melinda Gates. Mais l’accord d’un pays sera- t-il suffisant ? « C’est sans doute le plus grand enjeu aujourd’hui : le risque social, reprend Kevin Esvelt. Si un pays en a assez de voir mourir ses enfants, peut-il prendre seul une décision qui risque d’affecter tous ses voisins ? Et comment ceux-là réagiront-ils ? »

    Plutôt que de rester paralysé par le danger, le scientifique veut y voir « une formidable occasion » : celle de « faire de la science autrement ». « Depuis toujours, les innovations ont été imposées aux populations. L’essor des OGM en est le plus parfait exemple : il a été opéré dans le secret par les grandes entreprises du privé, sans bénéfice évident, sans volonté d’interroger le public ni d’informer sur les effets secondaires. Eh bien, faisons le contraire ! Agissons dans la transparence, en publiant tout ce que nous faisons. Prenons le temps d’accumuler et de diffuser les connaissances nécessaires sur les risques possibles. Et aidons les populations à décider elles-mêmes. Nous aurons fait avancer la science et la démocratie. » Un moustique assurément révolutionnaire.