country:mali

  • Tactical #surprise in small wars: lessons from French wars in #Afghanistan and #Mali
    http://smallwarsjournal.com/jrnl/art/tactical-surprise-in-small-wars-lessons-from-french-wars-in-afghan #operations #COIN #France

    Yes, #Serval showed how aggressive operational maneuver with sharp troops on a shoestring budget can carry the day, but surprise is a perishable good - as Kilcullen cited in the article puts it: “[Insurgencies] are more vulnerable to surprise, but this demands continuous innovation, [..] the more effective a measure is, the faster it will be obsolete, because it will force the enemy to adapt more quickly”

  • Playlist : Coloniser / Décoloniser par la chanson
    Gaspard Kiejman, Philarmonie de Paris, le 5 Avril 2017
    http://philharmoniedeparis.fr/fr/magazine/playlist-coloniser-decoloniser-par-la-chanson

    Huit titres pour interroger le rapport de la chanson aux mentalités coloniales et, à l’inverse, aux revendications culturelles et identitaires liées aux processus de décolonisation.

    La chanson a toujours été un moyen d’affirmer une identité, de servir une cause culturelle, de proclamer un message politique ou de nourrir des fantasmes d’exotisme. En parallèle de l’exposition Jamaica Jamaica !, la Cité de la musique-Philharmonie de Paris affronte la question par le prisme des études culturelles, à l’occasion du colloque international « Coloniser/décoloniser par la musique » le vendredi 21 avril 2017. Cette playlist vous propose de découvrir, à travers le reggae, le rap ou encore l’afrobeat, comment la musique a pu et peut encore jouer un rôle déterminant dans les rapports de force géopolitiques et les représentations de l’autre.

    1) FELA KUTI : « COLONIAL MENTALITY »
    https://www.youtube.com/watch?v=9Q2F2TaRghE

    Lagos (Nigéria) est un des ports de l’Atlantique Noir de Paul Gilroy (1993), bible des cultural studies. Fela Anikulapo Kuti s’y est battu, dès son retour d’Angleterre en 1963, pour l’avènement d’une musique décolonisée, qu’il nomme afrobeat. Sa lutte contre la mentalité coloniale passe par des textes virulents autant que par l’utilisation de rythmes inspirés des musiques traditionnelles yorubas.

    2) LAS MARAVILLAS DE MALI : « RENDEZ-VOUS CHEZ FATIMATA »
    https://www.youtube.com/watch?v=2KSzjyPn6Kk

    L’Atlantique noir, c’est un espace de transferts musicaux. Suite à l’indépendance du Mali acquise en 1960, le président Modibo Keita veut affirmer l’identité du pays à travers le développement de la culture et les projets transatlantiques. Ainsi, en 1963, dix jeunes Maliens s’envolent pour La Havane, y étudient et finissent par créer un orchestre de musique afro-cubaine, « Las Maravillas de Mali ». En 1967, ils mettent en pratique leurs enseignements et enregistrent « Chez Fatimata », un cha cha cha qui remportera un succès jamais démenti dans les discothèques de plusieurs pays d’Afrique.

    3) GRAND KALLÉ : « INDEPENDANCE CHA CHA »
    https://www.youtube.com/watch?v=0y6BjNJD0ZM

    Porté par de mêmes inspirations cubaines, Joseph Kabasele dit Grand Kallé écrit ce monument de la musique panafricaine le 20 janvier 1960. Ils le jouent la première fois à Bruxelles, où ils accompagnent la délégation congolaise à l’occasion de la table ronde qui fixa la date de l’indépendance du Congo au 30 juin 1960.

    4) RAS MICHAEL AND THE SONS OF NEGUS : ETHIOPIAN ANTHEM
    https://www.youtube.com/watch?v=rdhl-uuo98Q

    « L’hymne éthiopien universel illustre l’identification populaire des Noirs aux Éthiopiens sur la base d’un imaginaire simultanément biblique, politique et racialisé, constituant l’ethiopianisme », explique Giulia Bonacci, qui s’est passionnée pour l’histoire de cette création panafricaine de 1918, enregistrée ici par Ras Michael and the Sons of Negus (1978).

    5) BOB MARLEY & THE WAILERS : « ZIMBABWE » (LIVE AU STADE RUFARO)
    https://www.youtube.com/watch?v=JnpBtRlfdjc

    Dans la nuit du jeudi 17 au vendredi 18 avril 1980, un concert gigantesque célèbre l’accession à l’indépendance du dernier pays d’Afrique encore sous domination européenne : le Zimbabwe, ancienne Rhodésie du Sud. Devant les représentants de cent États, dont le prince Charles, le président zambien Kenneth Kaunda et le Premier ministre indien Indira Gandhi, Bob Marley et les Wailers interprètent cet hymne reggae. À minuit, l’Union Jack sera descendu du mât du stade pour être remplacé par celui du nouvel État.

    6) CHARLES TRENET : « BIGUINE A BANGO »
    https://www.youtube.com/watch?v=_P8rymfXraU

    Les chansons coloniales qui fleurirent en France pendant la première moitié du XXe siècle, utilisent de nombreux motifs voulus « exotiques », qui entretiennent en réalité sans ambages les rapports de force entre colon et colonisé. Ici, Charles Trenet utilise le rythme de la biguine, née dans les Antilles françaises pour écrire une chanson décrivant la Martinique comme un paradis onirique et lointain, où l’on ne pense qu’à danser.

    7) COURSIL / FANON 1952
    https://www.youtube.com/watch?v=P4l5-sOFc8Y

    « Je suis homme et c’est tout le passé du monde que j’ai à reprendre. - la guerre du Péloponnèse est aussi mienne que la découverte de la boussole. Je ne suis pas seulement responsable de Saint-Domingue ». Frantz Fanon et Jacques Coursil se rencontrent, par l’intermédiaire de cet enregistrement. Surgissant d’un texte de 1952, la pensée de l’écrivain, médecin-psychiatre et combattant anticolonialiste, résonne avec force grâce au timbre puissant du chanteur et trompettiste Jacques Coursil, dans son album Clameurs (2007), un oratorio contemporain.

    8) LA RUMEUR : « NOM, PRÉNOM, IDENTITÉ »
    https://www.youtube.com/watch?v=K-q9yT3teL8

    Fondée en 1997, La Rumeur, grand nom du rap français, fut assignée devant les tribunaux au début des années 2000 pour ses paroles offensives à l’encontre de la police française. Ils dénoncent dans des textes brûlants les tensions urbaines, les échecs des politiques d’insertion sociale et le racisme de la société française. « Énarque ou en Polytechnique qu’on formate à leurs techniques / Me disent complexe comme un conflit ethnique / Et dans ce contexte, j’ai des réflexes de colonisé en retard ».

    #Musique #Musique_et_politique #Colonisation #Playlist

    • Many locations were already known, such as Dakar (I mapped the Dakar logistical node myself in Openstreetmap quite a while ago - and I stumbled upon US special forces in uniform lounging in a Dakar hotel) or Ouagadougou (where an intelligence processing center worked with what the grey ISR flights gathered in the region) but some are very surprising such as Al-Wigh in southern Libya or Faya Largeau in Chad, which for all practical purposes is a French airstrip and isn’t permanently occupied as far as I know. And while they cooperate with the French in Mali (thanks for the aerial refueling !) and therefore obviously had to have people there to coordinate with them, I had never heard about that and I haven’t seen any Americans while I was a couple of weeks in Bamako a year ago.

  • #Revue_de_Presse du jour comprenant l’actualité nationale et internationale de ce vendredi 7 avril 2017
    https://www.crashdebug.fr/revue-de-presse/13459-revue-de-presse-du-jour-comprenant-l-actualite-nationale-et-interna

    https://www.crashdebug.fr/images/stories/addons/images/Images+globales/2015/decembre/revue_de_presse_02_12_2015.png

    Bonjour, vendredi, les américains jouent aux cow-boys en Syrie, ils mettent encore le monde au bord du conflit généralisé, mais je pense que maintenant vous savez pourquoi.

    Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture et une agréable journée.

    Amicalement,

    f.

    Actualités françaises :

    07.04.2017

    L’Emission politique : Macron refuse de dévoiler comment il a dépensé sa fortune (Marianne.net)

    Les chantiers navals STX passent sous pavillon italien (Le Point.fr)

    06.04.2017

    Le ras-le-bol fiscal des Français : 25 ans de prélèvements obligatoires (La Tribune.fr)

    « Liberté, égalité, informés » : cinq mesures pour protéger la liberté et l’indépendance de l’information (Bastamag.net)

    "Cabinet noir" : des menaces de morts contre des collaborateurs de l’Elysée (L’Express.fr)

    Mali : un soldat français (...)

    #En_vedette

  • #Revue_de_Presse du jour comprenant l’actualité nationale et internationale de ce jeudi 6 avril 2017
    https://www.crashdebug.fr/revue-de-presse/13453-revue-de-presse-du-jour-comprenant-l-actualite-nationale-et-interna

    https://www.crashdebug.fr/images/stories/addons/images/Images+globales/2015/decembre/revue_de_presse_02_12_2015.png

    Bonjour, jeudi, j’espère que vous allez bien. De notre côté je me suis aperçu hier qu’un changement de plugin avait fait planter la version mobile du site pendant une semaine au moins. Je suis désolé, j’ai rétabli l’ancien plugin.

    Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture et une agréable journée.

    Amicalement,

    f.

    Actualités françaises :

    06.04.2017

    « Liberté, égalité, informés » : cinq mesures pour protéger la liberté et l’indépendance de l’information (Bastamag.net)

    "Cabinet noir" : des menaces de morts contre des collaborateurs de l’Elysée (L’Express.fr)

    Mali : un soldat français tué dans un "accrochage avec des terroristes" (L’Express.fr)

    Présidentielle : le débat prévu le 20 avril sur France 2 annulé (France 24.com)

    Guyane : le Centre spatial de Kourou occupé (...)

    #En_vedette

    • Migranti: Alfano, 50 milioni per sostegno frontiere Niger

      (ANSAmed) - ROMA, 5 APR - «Con il mio omologo nigerino ho firmato la settimana scorsa un accordo per fornire un sostegno di 50 milioni di euro al bilancio del Paese ai fini del rafforzamento del controllo delle frontiere». Lo ha ricordato il ministro degli Esteri Angelino Alfano ricevendo ieri sera alla Farnesina il direttore generale dell’Organizzazione Internazionale per le Migrazioni (Oim) William Lacy Swing.

      http://www.ansamed.info/ansamed/it/notizie/stati/libia/2017/04/05/migranti-alfano-50-milioni-per-sostegno-frontiere-niger_745f6cb6-74c7-4ed2

    • L’Union européenne verse 10 millions d’euros au Niger pour lutter contre la migration illégale

      Agadez, au centre du Niger, est traversée par de nombreux migrants clandestins souhaitant rejoindre l’Europe en passant par la Libye. L’Union européenne a annoncé aujourd’hui avoir débloqué 10 millions d’euros pour aider le gouvernement nigérien à lutter contre la « migration irrégulière ».

      http://www.jeuneafrique.com/457995/societe/niger-union-europeenne-verse-10-millions-euros-lutter-contre-immigrati

    • L’Italia studia una missione in Niger per controllare la frontiera con la Libia
      http://cartadiroma.waypress.eu//RassegnaStampa/LeggiArticolo.aspx?codice=OPD1017.TIF&subcod=20171016&numPag=1&

      Avec ce commentaire de Sara Prestianni, reçu via la mailing-list migreurop:

      Le 26 septembre 2017 l’Italie signe un accord militaire (dont le contenu reste secret) avec le Niger
      L’Italie s’engage à soutenir la formation des militaires nigériens. Cet accord s’inscrit dans le cadre de la collaboration dans le domaine de la migration, que en Italie voit engagé dans le processus d’externalisation le Ministère de l’Intérieur, des Affaires Etrangers et de la Défense.

      Le 15 Octobre l’Italie annonce une mission franco-italo-allemande au Niger.
      Aujourd’hui, 17 Octobre, le Chef de l’Armée Italienne est à Paris pour une réunion entre les représentants du G5Sahel et ses homologues françaises et allemandes. Un groupe de 20 militaire italiens (définis "Advanced team") serait en train de partir pour évaluer la faisabilité d’une opération de contrôle des frontières. La mission militaire sera coordonnée par les françaises et « communiquera » avec la mission des casques blues au Mali et l’opération Barkhane. Pour l’Italie la priorité reste le contrôle des frontières pour empêcher que les migrants arrivent en Libye et mettent en crise ce que la diplomatie italienne considère le « succès libyen »

      Il résulte évidente une militarisation croissante du processus d’externalisation qui croise intérêt de nature géopolitique qui vont bien au delà de la question migration ….

  • Laurent Bigot, ancien diplomate licencié pour avoir voulu inventer sa propre politique et ses propres alliés en Afrique, comme soutenir mordicus que son camarade Ibrahim Boubacar Keïta était le seul et vrai vainqueur des élections au Mali en 2002, le voilà maintenant qui veut que la gestion des otages français enlevés soit soit faite suite à un débat démocratique.

    « Osons un débat démocratique sur la question des otages ! »
    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/03/30/osons-un-debat-democratique-sur-la-question-des-otages_5103459_3212.html

    « Osons un débat démocratique sur la question des otages ! »

    Notre chroniqueur propose que la décision de négocier relève du Parlement et pose la question du cadre légal des procédures judiciaires contre les ravisseurs.

    #otages

  • From Gambia to Italy: a refugee’s perilous journey

    When Malick Jeng, 19, left Banjul, his hometown and capital of Gambia, on March 14, 2016, he never imagined the risks he would face on his way to Europe.

    Malick crossed the desert in Mali inside an oil tank where he almost suffocated. He was later held in a Libyan prison, where he witnessed the murder of some of his fellow travellers and only gained his freedom thanks to a payment sent by his family.

    On the night of August 1, after a month in Libya, he was transferred by smugglers to a beach near Tripoli, where he clambered into a rubber boat with 120 people on board to cross the Mediterranean. Hours later, the rescue vessel Iuventa, from the NGO Jugend Rettet, rescued them 20 nautical miles off the Libyan coast.

    Malick was first transferred to Catania, Sicily, and later to Biella, a city in the north of Italy, where he has lived ever since, in a temporary reception centre called Hotel Colibri - an old hotel that had been closed for 10 years. The hotel was turned into a reception centre for migrants in August 2016. The cooperative that manages it, which has other centres in the area, receives 35 euros ($37.7) per migrant per day from the Italian state. Malick and other migrants receive their basic necessities, including three meals per day and a bed, as well as monthly pocket money of 75 euros ($80.8).

    Malick is awaiting a response to his asylum application to find out if he can begin a life in Europe legally, as a refugee, or whether he will be forced to keep fighting for his future.


    http://www.aljazeera.com/indepth/inpictures/2017/03/gambia-italy-refugee-perilous-journey-170305105814251.html
    #Gambie #parcours_migratoire #itinéraire_migratoire #Italie #asile #migrations #réfugiés #photographie
    cc @albertocampiphoto

  • Les Etats-Unis ont été en guerre 93% du temps de leur existence depuis leur création en 1776 c’est à dire 222 des 239 années de leur existence

    Le pays n’a été en paix que 21 ans depuis sa création en 1776

    Écrit par Danios en 2011 et repris par le Washington Blog

    Février 2015

    Ci-dessous j’ai reproduit une chronologie année par année des guerres des Etats-Unis, ce qui révèle quelque chose de vraiment intéressant : Depuis que les Etats-Unis ont été fondés en 1776, ils ont été en guerre 214 ans sur les 235 ans de leur existence (NdT : ../..

    En savoir plus sur http://reseauinternational.net/les-etats-unis-ont-ete-en-guerre-222-des-239-annees-de-son-existence/#0WsCoWsjUYmqGuP1.99

    • Ca serait interessant d’avoir un élément de comparaison. A mon avis la France et la GB sont peut être comparables en pourcentage de temps de guerre.
      Pour la République Française qui à remonte à 1789 via cette page de wikipédia :
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_guerres_de_la_France#Premi.C3.A8re_R.C3.A9publique

      1798-1802 - Guerre de la Deuxième Coalition
      1803-1805 - Guerre de la Troisième Coalition
      1806-1807 - Guerre de la Quatrième Coalition
      1809-1809 - Guerre de la Cinquième Coalition
      1812-1814 - Guerre de la Sixième Coalition
      1815-1815 - Guerre de la Septième Coalition
      1821-1830 - Guerre d’indépendance grecque
      1823-1823 - Expédition d’Espagne
      1830-1902 - Conquête de l’Algérie
      1830-1831 - Révolution belge
      1838-1839 - Guerre des Pâtisseries
      1853-1856 - Guerre de Crimée
      1856-1860 - Seconde guerre de l’opium
      1858-1862 - Campagne de Cochinchine
      1859-1859 - Campagne d’Italie
      1861-1867 - Intervention au Mexique
      1866-1866 - Expédition en Corée
      1870-1871 - Guerre franco-allemande
      1871-1871 - Commune de Paris
      1881-1881 - Conquête de la Tunisie
      1881-1884 - Guerre franco-chinoise
      Expédition du Tonkin
      1883-1885 - Première guerre franco-malgache
      1890-1890 - Première Guerre du Dahomey
      1892-1894 - Seconde Guerre du Dahomey
      1893-1893 - Guerre franco-siamoise
      1894-1895 - Seconde guerre franco-malgache
      1899-1901 - Guerre des Boxers
      1914-1918 - Première Guerre mondiale
      1920-1921 - Campagne de Cilicie
      1919-1920 - Guerre hongro-roumaine
      1921-1926 - Guerre du Rif
      1939-1945 - Seconde Guerre mondiale
      1946-1954 - Guerre d’Indochine
      1950-1953 - Guerre de Corée
      1954-1962 - Guerre d’Algérie
      1956-1957 - Guerre de Suez
      1961-1961 - Crise de Bizerte
      1978-1987 - Conflit tchado-libyen
      1990-1991 - Guerre du Golfe
      1991-2001 - Guerre civile djiboutienne
      1998-1999 - Guerre du Kosovo
      2001-2014 - Guerre d’Afghanistan
      2011-2011 - Guerre civile libyenne
      2012-........ - Guerre du Mali
      2013-2014 - Troisième guerre civile de Centrafrique
      2014-........ - Guerre contre l’État islamique

      Bah c’est pas plus brillant que les USA ! Si je me suis pas trompée, la République française à été en paix seulement 51 ans sur 219 années d’existence et ca lui fait un score de 77% de temps de guerre.

  • En bref | Bamako : 1 – UE : 0. Quand le Mali inverse les rôles
    http://asile.ch/2017/03/12/bref-bamako-1-ue-0-mali-inverse-roles

    Il aura suffi d’un tweet ou presque pour faire vaciller la coopération Mali-UE en matière migratoire. Suite à une rencontre officielle avec les autorités maliennes, l’envoyé de l’Union européenne Bert Koenders s’est un peu trop vite empressé de claironner en 140 caractères qu’un accord de réadmission avait été conclu. Il n’en fallait pas plus pour […]

  • J’ai donc donné mon premier cours à l’UPop Montréal hier soir, Une histoire populaire en chansons, consacré aux Chansons d’Immigration.
    http://www.upopmontreal.com/hiver-2017/une-histoire-populaire-en-chansons

    Super ambiance au Café L’Artère, et super discussions avec le public. Si vous avez raté ça, j’en suis désolé pour vous, mais vous pourrez vous rattraper dans deux demaines avec un deuxième cours consacré aux Chansons historiques...
    http://entrelesoreilles.blogspot.ca/2017/03/elo268-chansons-dimmigration.html

    Et pour vous consoler, ou pour raviver vos souvenirs, voici donc la playlist :
    https://www.youtube.com/watch?v=6yaDBBF7nJQ&list=PLkeA_mTMOkTudUAScu7OAUYSM2L3KyN-Y

    #Musique #Musique_et_politique #Immigration
    #Shameless_autopromo comme on dit icitte

    • @Aude « ca a l’air bien... » De l’enthousiame please, this is north america.
      It is amazing ! C’est de la radio interactive, en live, avec un maitre pedagogue qui blablate sur un sujet qui le passionne ! Fallait en plus que le sujet soit intéressant et que l’énergumène soit possédé de la musique qu’il diffuse.
      Vivement le prochain - le 14 mars dans le même lieu, avec le même plaisir.

      D’ailleurs, j’ai pas noté les devoirs... on les trouve online aussi ?

    • Merci @najort , mais le prochain c’est le 15 mars !

      Et ce qui est super avec l’UPop, c’est qu’il n’y a pas d’élèves : on est tou.te.s « maîtres » !

      D’ailleurs, j’ai rajouté sur le blog les contributions de Romuald (que je ne connaissais pas avant le « cours »)...

    • Cette chanson est plutôt une chanson de l’#émigration... des italiens qui partaient en Amériques, par un chanteur italien qui chante très souvent en dialecte et que j’adore #Van_de_Sfroos :
      " E semm partii "...

      ...su una nave di emigranti verso l’America portando con noi solo sogni di speranza, un mandolino, il vestito buono, tanti ricordi lasciati a terra, tanta paura di fronte a una faccia che ci guarda dura da lontano, da New York o un’altra meta, dove i nostri bisonnni si chiedono «sarem poi simpatici alla Libertà?» Questo,ecco questo era ieri : oggi vediamo «gli altri» arrivare e li «definiamo nemici», coloro che «vengono qui a rubare lavoro»... Le analogie mi sembrano fin troppo evidenti ma mi fa piacere cercare di ribadirle; i nostri bisnonni loro malgrado emigravano verso gli Stati Uniti ed il continente americano ammassati all’interno di stalle dei bastimenti o, quando andava bene, stipati nelle loro stive in mezzo ad ogni genere di carico e mercanzia. Poi una volta arrivati, trattati peggio di animali, subivano quarantena su un isolotto senza cibo nè assistenza...oggi, anche se invertendo l’ordine dei fattori il prodotto continua a non cambiare. «L’onda di ieri porta l’onda di oggi»... Si sono solo capovolti i ruoli ed oggi siamo noi il paese dove emigrare. Eppure ho come sensazione,"sgradevole sensazione" che, tutto sommato la storia torna,torna con cattiveria e studiata malvagità a ripetersi.... Oggi la storia che torna a ripetersi, ad ingrassare «pochi a scapito di molti»... ha un nome,il suo nome è GLOBALIZZAZIONE....ieri si chiamava CAPITALISMO.... Domani,ed il domani è oggi: stiamo preparandoci a nuovi viaggi....,la nostre valigie sono nuovamente pronte...e nuovi GLOBALIZZATI torneranno a solcare mari e cieli..... Io li (e mi aggiungo) definisco...sfruttati...

      https://www.youtube.com/watch?v=sPozJsncOrQ

    • @cdb_77, tu as aussi l’émigration suisse (États-Unis et Amérique latine, notamment Argentine (mon grand-père valaisan voulait partir en Argentine, il en a été empêché par la Première guerre Mondiale)) mais je trouve différents textes, mais pas de musique. Et en lisant ceci,…

      MARCELLO SORCE KELLER - La musique de l’émigration italienne et suisse aux États-Unis : quelques expériences personnelles
      https://www.rodoni.ch/marcellosorcekeller/emigration.html

      De même, un Lombard ne pourra s’empêcher de se reconnaître, lui aussi, dans une bonne part de cette musique à connotation spécifiquement napolitaine, surtout s’il est émigré à l’étranger et souffre de nostalgie pour son pays d’origine. Dans ce cas spécifique, le sens de l’identité nationale l’emporte sur l’identité locale qui, avec la distance, devient moins significative. De même, le Tessinois qui habituellement se sentait étranger à la Volksmusik austro-helvético-bavaroise quand il captait à la télévision le programme intitulé Musikantenstadl, l’écoutera probablement avec un pincement au cœur s’il lui arrive de l’entendre par hasard sur une radio à ondes courtes alors qu’il s’apprête à traverser l’Amazonie.

      … je me suis dit qu’il valait mieux pas que ton exil grenoblois se prolonge sinon tu vois où tu en seras réduite
       :-D

      Bon, le Drac, c’est quand même pas l’Amazone…

      Note : tu remarques que je n’ai pas mis d’extrait musical…

    • Ici, un répertoire de « chansons populaires » du Tessin (donc de Suisse...) qui traitent d’#émigration :
      Le emozioni degli emigranti in musica

      Ancora oggi, sono numerose le corali ticinesi che offrono nel loro repertorio canti e canzoni incentrati sul fenomeno dell’emigrazione e provenienti dal nostro Cantone o dalla vicina Italia. La prospettiva è essenzialmente quella di chi parte o di chi torna e i testi hanno quale tematica centrale il sentimento di nostalgia e di malinconia che impregna la partenza verso una destinazione spesso lontana migliaia di chilometri, con tutte le difficoltà che ne conseguono. Attraverso la viva voce di generazioni di ticinesi che hanno interpretato queste canzoni nel nostro Paese così come all’estero, si compone così una fedele rappresentazione culturale delle sensazioni di chi emigrava. Attraverso questi brani ci si avvicina alla visione del mondo di queste persone, alle loro paure, ai loro timori, alle loro speranze. In una parola: alla loro vita.

      https://www4.ti.ch/can/oltreconfiniti/dalle-origini-al-1900/edifici-e-tracce-sul-territorio/viaggio-nelle-canzoni-popolari

      Emigrants vers les Amériques... mais aussi vers la France... ici une chanson pas mal drôle sur ces émigrants partis en France et qui, quand ils rentrent, ils parlent bizarrement, et ne sont plus les mêmes... Cette chanson est aussi en dialecte

      L’è tornaa da la Francia al Giovann,
      l’è pù lù, ma ‘l sa fa ciamaa Jean,
      quand al parla i capisan nagott,
      credi ben, al bestemmia l’argot!
      A Paris al ga ciama PanAm,
      al velò, l’è per lù la becane!

      L’è tornaat ul Parisien,
      con giò lung tant da basett,
      al ta bala con l’entrain
      la mazurca coi pasitt.

      I sciavatt i è per lù i godass,
      ai tosann al ga dis –je t’embrasse!-
      Sto balurd, che pretes! perché ‘l sa un po’ ‘l francès,
      al voeu fa al bell dal paes!

      Sora i labar al g’ha du spegasc,
      al pretend che i sa ciama moustache!
      L’ha taiaa i cavii a l’artista
      propi lu che ‘l faseva al sacrista!
      Quand al canta al fa su i oeucc da pess,
      al so orlòcc al ga ciama già Swatch!

      O Giovann! Fa mia al maran!
      Cambia disco e torna nostran!
      Se ta voeu restaa a tècc
      e dormi in dal tò lècc!...
      pianta lì! ...piantala lì da fa al menafrècc!

      Une petite tentative de traduction rapide de quelques lignes :

      Giovann est rentré de France,
      il n’est plus le même, il veut qu’on l’appelle « Jean »,
      quand il parle, on ne comprend rien,
      il jure en argot !

      Les chaussures, il les appelles « godass »
      aux filles il dit « je t’embrasse »
      Quelle prétention, juste parce qu’il sait quelques mots de français
      il veut être le beau du village

      http://emipiu.di.unimi.it/index.php/component/option,com_k2/Itemid,135/id,206/view,item

      @simplicissimus : je le sais bien que les suisses partaient vers l’Amérique... la preuve ici :


      –-> ticket de bateau de mon arrière-grand-mère, Ernesta Tamagni... pour aller aux Etats-Unis, depuis le Tessin

    • La force Barkhane – constituée de 4 000 soldats – mène des opérations antiterroristes, notamment transfrontalières, sur cinq pays du Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina Faso). Elle a pris le relais de l’opération Serval déclenchée en janvier 2013 pour libérer le nord du Mali.

      #Barkhane #Serval

      En passant, à l’instant sur le live du Monde Afrique :
      http://www.lemonde.fr/afrique/live/2017/02/28/djibouti-egypte-malawi-suivez-l-actualite-africaine-en-direct_5086684_3212.h

      EGYPTE : le ministre de la défense français, Jean-Yves Le Drian décoré pour « l’essor » de la coopération avec la France

      Le ministre français de la défense, Jean-Yves Le Drian, a été décoré mardi au Caire par le président Abdel Fattah al-Sissi pour « l’essor sans précédent » de la coopération militaire entre les deux pays, selon la présidence égyptienne.

      L’Egypte a renforcé depuis 2015 son arsenal militaire en achetant à la France 24 avions de combat Rafale, une frégate multimissions de type FREMM et des missiles pour un montant total estimé à 5,2 milliards d’euros, ainsi que deux navires de guerre de type Mistral pour un total d’environ 950 millions d’euros.

      #armes #coopération_militaire #guerre

  • L’armée allemande aux avant-postes de la défense européenne en Afrique

    L’armée allemande a renforcé sa présence au Mali, avec l’arrivée de huit hélicoptères et de plusieurs centaines d’hommes, une décision emblématique de la montée en puissance européenne que la France appelle de ses voeux en Afrique.

    Depuis quelques jours, quatre hélicoptères de transport NH90 aux couleurs allemandes stationnent sur le tarmac de l’aéroport de Gao (nord), transformé en camp retranché de l’Onu et de la force française Barkhane, fer de lance de la lutte antiterroriste au #Sahel.


    http://www.courrierinternational.com/depeche/larmee-allemande-aux-avant-postes-de-la-defense-europeenne-en
    #Allemagne #armée #Mali

  • MEDU - MAPPA INTERATTIVA

    http://esodi.mediciperidirittiumani.org

    Je ne connaissais pas (aussi ce lien : http://www.mediciperidirittiumani.org/en)

    cc @cdb_77

    EXODI is an interactive web map built upon testimonies of 1,000 migrants from sub-Saharan Africa that were collected in nearly three years of activity (2014-2016) by the operators and volunteers of Medici per i Diritti Umani/Doctors for Human Rights (MEDU).They are part of those 730 thousand men, women and children landed on Italian shores in the last 15 years, of which more than half in the last 32 months. The map describes in the simplest and detailed way the Migratory Routes from Sub-Saharan Countries to Italy, the difficulties, the violence, the tragedy and hopes encountered during the trip by the protagonists. This map is addressed to all those who want to understand and deepen the human experience marking our time. In this sense, EXODI is not only a map showing the stages and paths, as well as a report with data and statistics, but above all, a testimony that describes life stories. It is an interactive and in progress web map that will be periodically updated with new testimonies gathered from all those who will share the story of their own journey. The information was collected in Sicily (in the Centres of Special Reception for Asylum Seekers/CAS of Ragusa and in the Reception Centre for Asylum Seekers/CARA of Mineo) and in Rome (in informal reception centres and at Medu Psychè Centre for rehabilitation of victims of torture). Testimonials were also collected in Ventimiglia and Egypt, specifically in Aswan and Cairo. In all these places Medu’s work guarantees social and health support to migrants, first medical assistance as well as medical and psychological rehabilitation services for victims of torture and inhuman and degrading treatment. Through updated data EXODI aims also to describe the physical and mental consequences of the journey on the health of an entire generation of young Africans; a journey in which, as a witness said, “you are no longer considered as a human being”.

    #migrations #réfugiés #asile #circulations #itinéraires

  • Clingendael report : EU external migration policies misaligned with reality

    On the February 1, Dutch think tank #Clingendael released a report on the relationship between irregular migration and conflict and stability in Mali, Niger and Libya. The report’s main finding is that current EU policies are misaligned with the reality of trans-Saharan migration.

    The report argues that European external migration policies fail to take into account the diverse socio-political dynamics of intra-African migration. EU policies focus on stemming migration flows through securitised measures as a means to stop human smuggling. However, it disregards local actors such as transportation companies facilitating irregular movements, local security forces gaining income by bribery and road taxes, political elites facilitating irregular migration in exchange for money and local population offering to sell food and lodging to earn a living. Ignoring such essential local dynamics prevents the establishment of effective migration management policies. A worrying mistake given the EU’s increased focus on the external dimension of migration in the context of the Partnership Framework.

    The report encourages the EU to focus on peace building processes and invest in both conflict- and politically sensitive state building as well as regional cooperation.

    http://www.ecre.org/clingendael-report-eu-external-migration-policies-misaligned-with-reality
    #rapport #externalisation #asile #migrations #réfugiés #Libye #Sahel #Gao #Agadez #Niger #routes_migratoires #Mali #Tamanrasset #Niamey #Sebba #Arlit #Séguédine #Algérie #Murzuq #Ghadames #Ghat #Tripoli #EU #UE #Union_européenne #détention_administrative #rétention #passeurs #trafiquants #trafic_d'êtres_humains #gardes-côtes

    Lien vers le rapport :


    https://www.clingendael.nl/sites/default/files/turning_the_tide.pdf

    cc @isskein @reka

    • Our analyses from January: externalisation of migration control

      We pay but others do it. This first and foremost has been the response of the European Union
      to the so
      –called “refugee crisis”. Under the title of the
      European Agenda on Migration
      , in May
      2015 the European Commission proposed a series of measures to stop what
      it called “the
      human misery created by those who exploit migrants.” This document established as a priority
      cooperation with third countries to jointly address the causes of emigration. In practice, this
      cooperation has been limited to promoti
      ng the readmission of irregular migrants, border control
      and the reception of asylum
      –seekers and refugees in third countries. The EU’s agreements
      with Turkey (March 2016) and more recently with Niger, Nigeria, Senegal, Mali and Ethiopia
      (June 2016) represent the implementation of this approach.

      http://www.statewatch.org/analyses/no-305-viewpoint-migration-more-externalisation.pdf

    • Ecco l’accordo con la Libia sui migranti…

      Praticamente si chiede di far soffrire, di far subire violazioni, magari anche di uccidere, o di estorcere soldi ai migranti lontano dai nostri confini. Lontano dalle macchine fotografiche dei giornalisti, lontano da chi può raccontare cosa succede.


      http://www.africarivista.it/ecco-laccordo-con-la-libia-sui-migranti/111726

    • Profughi: un piano studiato per tenerli lontano, ad ogni costo

      Ora è operativo. Dal pomeriggio del 2 febbraio, con la firma congiunta del premier Gentiloni e del presidente del Governo di Alleanza di Tripoli, Fayez Serraj, è entrato in vigore a tutti gli effetti il piano sull’immigrazione concordato tra Italia e Libia dal ministro Minniti all’inizio di gennaio. Lo hanno chiamato memorandum sui migranti. Gentiloni lo ha presentato come “una svolta nella lotta al traffico degli esseri umani”, sollecitando il sostegno politico e finanziario dell’Unione Europea. In realtà è un piano di respingimento e deportazione, da attuare in più fasi e in modi diversi, a seconda delle condizioni e delle circostanze: l’ultima di tutta una serie di barriere messe su da Roma e da Bruxelles, negli ultimi dieci anni, per esternalizzare le frontiere della Fortezza Europa, spostandole il più a sud possibile e affidandone la sorveglianza a Stati “terzi” come, appunto, la Libia. Sorveglianza remunerata con milioni di euro, ben inteso: milioni per affidare ad altri il lavoro sporco di bloccare i profughi, non importa come, prima che raggiungano il Mediterraneo e, ancora, di “riprendersi” quelli respinti dall’Europa, con l’obiettivo, poi, di convincerli in qualche modo a ritornare “volontariamente” nel paese d’origine. A prescindere se il “paese d’origine” è sconvolto da guerre, terrorismo, dittature e persecuzioni, miseria e fame endemiche, carestia.

      http://habeshia.blogspot.ch/2017/02/profughi-un-piano-studiato-per-tenerli.html

    • La « forteresse » Europe commence en #Afrique_du_nord

      Le 3 février 2017, les représentants de l’Union européenne réunis à Malte se sont séparés après avoir entériné un plan d’action destiné à freiner – et éventuellement arrêter - les arrivées de réfugiés en provenance de #Libye principalement. Face à une situation incontrôlable dans ce pays, les dirigeants européens se tournent de plus en plus vers les pays voisins, la #Tunisie, l’#Egypte et l’#Algérie afin de les pousser à respecter ou intégrer les dispositifs de gestion des flux migratoires qu’ils ont mis en place. La chancelière allemande Angela Merkel a fait personnellement le déplacement pour convaincre les responsables de ces Etats à coopérer moyennant de substantielles aides matérielles et financières. Si les rencontres n’ont pas abouti aux résultats escomptés, force est de constater que les pratiques de contrôle et de répression de ces pays se professionnalisent et s’adaptent progressivement aux exigences de leurs partenaires du Nord.

      http://www.algeria-watch.org/fr/article/analyse/mellah_forteresse.htm

    • L’Afrique du Nord, dernier recours de l’Europe ?

      Depuis que l’accord controversé, conclu entre la Turquie et l’Union européenne (UE) en mars 2016, a largement réussi à empêcher les demandeurs d’asile d’atteindre l’Europe par la Méditerranée orientale, les dirigeants européens se sont tournés vers la partie centrale de cette mer. Avec les élections qui approchent dans plusieurs États de l’Union et les craintes suscitées par la perspective de voir de nouvelles vagues de migrants entrer en Europe au printemps, les responsables politiques tentent de trouver des solutions rapides pour montrer qu’ils sont capables de gérer la crise.

      Au-delà de ce contexte électorale, l’UE dans son ensemble est pressée de formuler, et pas seulement des solutions d’urgence, une vision stratégique de long à même de relever le défi que présente la question migratoire. Et pour trouver de telles solutions, elle est contrainte de se tourner vers les pays nord-africains.

      http://www.alternatives-economiques.fr/lafrique-nord-dernier-recours-de-leurope/00077792

      En anglais : carnegieendowment.org/sada/68097

    • Migration monitoring in the Mediterranean region – Libyan military to be linked up to European surveillance systems

      The Mediterranean countries of the EU are establishing a network to facilitate communication between armed forces and the border police. Libya, Egypt, Algeria and Tunisia are also set to take part. This would make them, through the back door, part of the surveillance system #EUROSUR. Refugees could then be seized on the open seas before being returned to Libya.

      https://digit.site36.net/2017/04/25/migration-monitoring-in-the-mediterranean-region-libyan-military-to-be

    • Security and migration amongst EU priorities for cooperation with “modern, democratic” Egypt

      Joint priorities adopted today by the EU and Egypt for 2017 to 2020 include a commitment from the EU to “support the Egyptian government’s efforts to strengthen its migration governance framework, including elements of legislative reform and strategies for migration management,” and to “support Egypt’s efforts to prevent and combat irregular migration, trafficking and smuggling of human beings, including identifying and assisting victims of trafficking.”

      http://www.statewatch.org/news/2017/jul/eu-egypt-priorities.htm

    • Niger : #ingérence et #néocolonialisme, au nom du #Développement

      Le 10 octobre 2016, la chancelière allemande Angela Merkel était reçue en grande pompe à Niamey. Elle ne faisait pas mystère que ses deux préoccupations étaient la « #sécurité » et « l’#immigration ». Il s’agissait de mettre en œuvre des « recommandations » répétées à l’envie : le Niger, « pays de transit », devait être accompagné afin de jouer le rôle de filtre migratoire. Des programmes de « renforcement des institutions locales » feraient advenir cette grande césure entre les « réfugiés » à protéger sur place et les « migrants » à « reconduire » vers leurs « pays d’origine ». Autrement dit, comme l’a récemment exprimé le président français, le Niger et ses voisins (Libye, Tchad…) devaient accepter de se couvrir de camps et de jouer le rôle de #hotspot (voir Note #4). Le #néo-colonialisme d’une telle vision des rapports euro-africains a poussé les très conciliantes autorités nigériennes à rappeler que les intérêts de leurs ressortissants et la souveraineté nationale devaient être l’objet de plus d’égards. Ces négociations inter-gouvernementales sont toujours en cours alors qu’en Libye elles ont été directement menées avec des chefs de milices, prêts à jouer les geôliers à condition de pouvoir capter les fonds qui se déversent sur les gardes-frontières de l’Union européenne (UE).

      http://www.migreurop.org/article2840.html

    • Niger : #Niamey, capitale cernée par les crises

      Exode de migrants, conflits ethniques exacerbés par une guerre contre le jihad et une montée de l’islam politique… Dans la ville, devenue réceptacle des problèmes actuels du Sahel, la tension est omniprésente.

      Ce sont des victimes invisibles. Emportées par un cycle sans fin de représailles dans un coin reculé du monde. La scène de la tuerie est pourtant terrifiante : « Les assaillants sont arrivés vers 17 heures et se sont rendus directement à la mosquée où ils ont tué à coup de mitraillettes automatiques une dizaine de personnes. Puis ils se sont dirigés à l’intérieur du campement nomade où ils ont tiré sur des personnes qu’ils ont croisées », affirme un communiqué officiel relayé par la presse au Niger. Bilan ? 17 morts, vendredi à Inates, un bled perdu dans le sud de ce pays sahélien et proche de la frontière avec le Mali. A part les autorités du pays, aucun témoin extérieur, journaliste ou humanitaire, n’a pu se rendre seul sur place. Car Inates se trouve dans cette nouvelle zone de tous les périls, située au nord de Niamey, la capitale. Le 11 avril, Joerg Lang, un humanitaire allemand, pensait pouvoir s’y rendre incognito en dissimulant son visage sous un keffieh, foulard traditionnel, et en circulant à bord d’une voiture banalisée. Il a été enlevé sur la route du retour, non loin d’Inates.

      L’attaque du 19 mai n’est que la dernière d’une longue série, qui oppose depuis peu des nomades, touaregs et peuls, de chaque côté de la frontière qui sépare le Niger et le Mali. « Il y a trois semaines, de jeunes Peuls, venus du Niger, ont exécuté 18 Touaregs de l’autre côté de la frontière, au Mali. Cette fois-ci, les assaillants voulaient en tuer autant chez les Peuls, en représailles. Sauf que l’une des victimes a finalement survécu », indique Mohamed Bazoum, ministre de l’Intérieur du Niger. Les forces de sécurité sont pourtant loin d’être absentes dans ce pays, qui est même devenu le nouveau hub militaire régional d’une coalition internationale en lutte contre les forces jihadistes au Sahel. A Niamey, la capitale, située à seulement 250 kilomètres d’Inates, des gaillards musclés aux cheveux très courts ont remplacé les touristes dans les hôtels, qui ne désemplissent pas. On y croise des Français, des Américains, et même désormais des Allemands.
      Théories complotistes

      C’est au Mali, pays gangrené depuis plusieurs années par les mouvements jihadistes, et désormais aussi au Burkina Faso voisin, que se joue l’essentiel de cette guerre asymétrique. Mais c’est bien au Niger que s’implantent de plus en plus les bases arrières étrangères engagées dans cette bataille du Sahel. Pourtant le Niger n’a jamais connu de mouvement jihadiste autochtone. Son point faible, ce sont justement ses frontières. Et notamment celles avec le Mali et le Burkina Faso, dans ce petit triangle où se trouve aussi Niamey. Une capitale en apparence assoupie, particulièrement en ce mois de mai où la température frôle souvent les 45 °C. Mais le calme de la ville est trompeur. Tous les accès extérieurs sont verrouillés par des barrages, les fameuses « ficelles ». Et les entrées et les sorties sont fortement contrôlées. Les dunes orange qu’on aperçoit parfois au loin évoquent ainsi un monde potentiellement hostile, qui donne à la capitale nigérienne un air de forteresse isolée guettant l’ennemi, comme dans le roman de l’Italien Dino Buzzati, le Désert des Tartares. Mais qui est exactement l’ennemi ?

      A Niamey, nombreux sont ceux qui s’interrogent : « Les Américains ont construit une immense base à Agadez [à 950 kilomètres au nord-est de Niamey, ndlr]. Les Français et les Allemands renforcent leurs installations près de l’aéroport. Visiblement, ils sont là pour rester longtemps. Mais dans quel but ? Est-ce seulement pour notre sécurité ? » s’inquiète Abdoulaye, un jeune entrepreneur de la capitale. Les intentions « réelles » des Occidentaux au Niger font l’objet de nombreuses conversations et les théories complotistes ne manquent pas. Pourtant, même dans ce cas de la tuerie d’Inates, c’est bien l’influence des jihadistes qui est aussi en jeu. « Les Peuls se sont fait piéger. Depuis quelques années, la pression démographique et la raréfaction des terres pastorales les ont poussés vers le nord du Mali. Mais en s’y implantant, ils ont dû choisir leur camp dans un conflit purement malien. Et se sont laissé instrumentaliser par les forces jihadistes de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest alors qu’une partie des Touaregs soutient désormais la coalition internationale », affirme le général Abou Tarka qui dirige la Haute Autorité pour la consolidation de la paix, un organisme né lors des rébellions touaregs des années 90 et qui tente aujourd’hui de désamorcer cette bombe communautariste parée des oripeaux jihadistes. « C’est une guerre de pauvres, de populations qui se sentent souvent abandonnées », confie le général.

      Le conflit dans le sud-ouest est récent. Mais dans le sud-est du pays, une autre zone dessine depuis plus longtemps un front sensible avec la présence de la secte Boko Haram qui a infiltré la région de Diffa, en provenance du Nigeria voisin. Il existe d’autres frontières sensibles dans ce vaste « pays de sable, en apparence immobile », comme le décrit le père Mauro, un prêtre italien très investi aux côtés des migrants. Les Nigériens immigrent peu, et encore moins vers l’Europe. Mais depuis longtemps, le pays est une zone de passage pour tous ceux qui veulent tenter la traversée de la Méditerranée à partir des côtes libyennes. Depuis 2016, les Européens ont fait pression sur le pouvoir en place pour restreindre ces mouvements. En criminalisant les passeurs, mais aussi en faisant de Niamey et d’Agadez des « hot spots » censés dissuader les traversées clandestines, grâce à l’espoir d’un passage légal vers l’Europe, du moins pour ceux qui peuvent prétendre au statut de réfugié. Ces derniers mois, des charters ont même ramené au Niger des candidats à l’asile en Europe, jusqu’alors détenus dans les geôles libyennes. « Mais aujourd’hui ces rotations sont quasiment à l’arrêt car les autorités se sont rendu compte que les Européens, et notamment les Français, n’acceptaient les réfugiés qu’au compte-gouttes, malgré leurs promesses », explique un responsable du Haut Commissariat aux réfugiés (HCR) à Niamey.

      Cette nouvelle stratégie impose aussi un tri entre « bons » et « mauvais » migrants. Dans une rue ombragée du centre de la capitale, des hommes prennent l’air, assis devant une maison gardée par des vigiles. Les visages sont maussades, les regards fuyants, et les gardiens ont vite fait d’éconduire les visiteurs étrangers qui tentent de parler à ces migrants rapatriés de Libye et qui ont, eux, accepté de rentrer dans leur pays. Ceux qui refusent ce retour « volontaire » se dispersent dans la ville, formant une cohorte invisible qui échappe aux radars. « En réalité, les passages de migrants ne se sont pas arrêtés. Il y a de nouvelles routes, plus dangereuses », confie un officiel nigérien. En revanche, la création des hot spots attire désormais d’autres candidats à l’exil. Début mai, des centaines de Soudanais ont ainsi envahi les rues d’Agadez dans l’espoir d’obtenir le sésame miraculeux de l’asile en Europe. Mais, excédées par ces arrivées massives, les autorités de la ville ont envoyé de force, le 12 mai, 145 d’entre eux à la frontière libyenne, en plein désert. Depuis, leur sort est inconnu.
      Arrestations

      En privé, les responsables nigériens se moquent parfois de l’autosatisfaction des Européens sur les mirages de cette nouvelle politique migratoire. Et fustigent les faux-semblants de l’aide, en principe massive, accordée au pays : « On nous dit que le Niger est désormais le pays d’Afrique le plus aidé par l’Europe. Mais ce sont les ONG étrangères qui captent toute cette aide », peste un haut responsable. Ce n’est pas le seul mirage financier dans l’un des pays les plus pauvres de la planète. En décembre, un grand raout organisé à Paris avait permis en principe au Niger d’engranger 23 milliards de dollars (19 milliards d’euros) de promesses d’investissements. Six mois plus tard, les promesses sont restées… des promesses : « La concrétisation des projets est effectivement assez lente », reconnaît, un peu gênée, la responsable d’une agence onusienne. Reste qu’en raison des enjeux sécuritaires et migratoires, le Niger est bien devenu « le chouchou de la communauté internationale », comme le rappelle Issa Garba, porte-parole local de l’association Tournons la page.

      Au début de l’année, la société civile avait organisé des manifestations dans les rues de Niamey pour protester contre une loi de finances qui instaure de nouvelles taxes et augmente les prix de l’électricité et de l’eau. Mais à partir du 25 mars, le mouvement a été brutalement décapité avec l’arrestation d’une vingtaine de leaders de la société civile. « Ils ne représentent rien, ils veulent juste créer le chaos et susciter un coup d’Etat militaire », balaye Mohamed Bazoum, le ministre de l’Intérieur. « Tout ce que nous demandons, c’est une bonne gouvernance et l’abandon de lois qui frappent les plus pauvres », rétorque Issa Garba. Reste que face aux arrestations, la communauté internationale se tait. Et la rue, elle, a compris le message : une journée ville morte décrétée par la société civile le 14 mai a été un échec et les manifestations n’ont pas repris. « Je soutiens ces leaders, mais je n’ai aucune envie de me retrouver moi aussi en prison », résume Mokhtar, un jeune homme très pieux. Dans la base arrière des Occidentaux en guerre contre le jihadisme au Sahel, d’autres influences s’imposent pourtant silencieusement. « Au Niger, l’islam gagne du terrain », souligne un professeur d’université, citant le nombre exponentiel de femmes voilées et de salles de prières dans les facs. « Le jour où les imams nous demanderont de sortir dans la rue, là, j’obéirais. Car l’islam est dans nos cœurs », constate de son côté Mokhtar.


      http://www.liberation.fr/planete/2018/05/23/niger-niamey-capitale-cernee-par-les-crises_1652220

      Signalé par Alizée Dauchy sur la liste Migreurop, avec ce commentaire :

      un article rédigé par Maria Malagardis publié dans Libération le 23 mai :
      http://www.liberation.fr/planete/2018/05/23/niger-niamey-capitale-cernee-par-les-crises_1652220

      et à écouter sur France Culture un podcast avec Maria Malagardis en première partie :
      https://www.franceculture.fr/emissions/cultures-monde/culturesmonde-du-vendredi-25-mai-2018

      sur la question migratoire :
      Elle revient (min’9) notamment sur ’l’hypocrisie des #hotspot", avec très peu de #réinstallation en Europe, malgré les engagements pris (la France s’est engagée à 3000 #réinstallations jusqu’en 2019).

      Procédure d’asile : Idée admise de trier sur la base de la nationalité à la place des demandes individuelles. Autrement : rapatriement volontaire dans les pays d’origine / les migrants se fondent dans la nature.
      Effet pervers : de nouvelles populations se rendent au Niger pour demander l’asile, exemple des soudanais à #Agadez (Cf. http://www.rfi.fr/afrique/20180526-niger-refugies-soudanais-darfour-agadez-statut-migrants).
      Elle qualifie le Niger de « passoire de mouvements », en « rotation perpétuelle ».

      sur la loi de finance :
      Augmentation des taxes sur l’électricité et l’eau, loi typique d’austérité. Manifestations dans la rue dès la promulgation.
      Interdiction des manifestations par les autorités nigériennes, arrestations d’activistes dès le 25 mars, 26 personnes de la société civile ont été arrêtées.
      Silence de la part de la communauté internationale, elle parle de dérive autoritaire car chèque en blanc de la communauté internationale.

      Loi de finance élaborée avec le parrainage des européens, notamment des français avec des conseillers techniques français du ministère de l’économie.
      « Accord tacite » davantage que « silence tacite ». Communauté internationale a besoin d’un Niger calme et silencieux.

      sur la question jihadiste :
      Pas de mouvement nigérien jihadiste autochtone contrairement au Mali et au Burkina Faso.
      Niger était un exemple de stabilité, où l’on louait le règlement de la question touareg, il est aujourd’hui le pays le plus menacé.

      #hotspots #tri #catégorisation #djihadisme #EI #Etat_islamique

    • « Pour le HCR, l’essentiel est d’aider les pays qui hébergent vraiment les réfugiés, en Afrique ou en Asie »

      Filippo Grandi : « L’essentiel est qu’on nous donne les moyens d’aider les pays qui hébergent vraiment les réfugiés »

      Le haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés revient sur les difficultés de l’UE à apporter une solution commune à la crise migratoire et s’inquiète de la diminution de la solidarité en Europe.

      LE MONDE | 09.11.2018
      Propos recueillis par Jean-Baptiste Chastand

      A la tête de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) depuis 2016, Filippo Grandi appelle l’Union européenne (UE) à préserver le droit d’asile et considère que le retour des réfugiés syriens dans leur pays se fera au compte-gouttes.

      La crise migratoire déchirait l’Union européenne depuis 2015. Elle semble être passée au second plan des pré­occupations. Le problème est-il réglé ?

      Il y a eu des manipulations excessives de la part de ceux qui ont parlé d’invasion, de la fin de l’identité européenne ou de menaces sécuritaires. Maintenant que l’intérêt politique se décale, le risque consiste à ne pas faire ce qu’il faudrait pour mieux gérer ces mouvements de populations. L’Europe n’a pas encore donné toutes les réponses. Or, un report ne peut qu’aggraver la situation en cas de nouvelle crise.

      Les « centres contrôlés » et les « plates-formes de débarquement » destinés à centraliser le traitement des demandeurs d’asile paraissent dans l’impasse…

      La convention de Dublin, destinée à éviter le « tourisme de l’asile » en prévoyant que le premier pays d’accueil doit gérer les de­mandes d’asile, est mise à l’épreuve par les arrivées nombreuses dans quelques pays, qui se sont retrouvés pénalisés par rapport aux autres. Il faut passer à autre chose. On a longuement évoqué une répartition entre les 28 Etats, mais ça ne fonctionne pas, car seuls quelques pays y sont prêts. Moins de 100 000 personnes arrivées en Europe en 2018, c’est gérable.

      La prise en charge par des Etats d’une partie des passagers de l’Aquarius, par exemple, ressemble à une forme de partage, sauf que chaque nouveau bateau s’est transformé en crise. Un tel système devrait être décidé au préalable. Le problème est l’absence de consensus sur le lieu où ce partage doit se faire. Ce n’est pas au HCR de déterminer où ces centres d’accueil et de réception doivent se trouver, mais à l’Europe. Le rôle du HCR est de donner tous les instruments pour les gérer de manière correcte.

      Et qu’en est-il de l’idée de « centres ­d’accueil » hors Europe, comme au Maghreb ?

      Le HCR travaille dans tous les pays du monde pour gérer l’asile. Le gérer avec efficacité aide à stabiliser ces flux. Par ailleurs, nous n’accepterons jamais que les demandes d’asile en Europe soient gérées hors de son territoire. L’Europe doit garder ses portes ouvertes. Il faut qu’il y soit toujours possible de demander l’asile, sans être renvoyé vers des pays tiers. Cela dit, si l’Europe est prête à prendre des réfugiés dès le Niger, par exemple, dans le cadre de la « réinstallation » [transfert au sein de l’UE, par des voies sûres et légales, de personnes déplacées ayant besoin d’une protection], ce processus peut être renforcé.

      Vous êtes donc opposé à des plates-formes pour débarquer, en Afrique, des migrants sauvés en Méditerranée ?

      Si quelqu’un est sauvé dans les eaux territoriales tunisiennes, puis renvoyé en Tunisie, c’est légitime. C’est le droit. En Libye, les garde-côtes ont été renforcés par l’Europe de manière plus ou moins transparente. C’est une bonne idée, à condition de renforcer aussi les institutions qui gèrent les migrants, et pas seulement celles qui les empêchent de partir.

      L’Autriche, qui assure ce semestre la présidence tournante de l’UE, cherche à instaurer un accord avec l’Egypte. Y êtes-vous ­favorable ?

      Nous travaillons depuis longtemps en Egypte, qui héberge plus de 250 000 réfugiés. Si les Etats veulent nous aider à y renforcer les structures, c’est une bonne chose, mais cela ne doit pas être un moyen d’empêcher les gens de partir vers l’Europe.

      Pourquoi le HCR participe-t-il à cette politique d’externalisation des frontières européennes ?

      La Turquie héberge 4 millions de réfugiés. Vous voudriez qu’on ne les aide pas ? Au moment de l’accord UE-Turquie, auquel le HCR n’a pas été associé, on nous a demandé de vérifier que son contenu n’allait pas à l’encontre des normes internationales. Le HCR a travaillé avec la Grèce pour s’assurer qu’il n’y ait pas d’expulsion vers la Turquie de personnes qui pourraient y courir des risques.

      En 2015, l’Europe a lancé l’initiative d’un fonds pour l’Afrique. Il est sous-financé, et la plupart des ressources sont utilisées pour le contrôle des frontières et non pour traiter les causes des départs. Je le regrette.

      La situation de surpopulation et ­d’insalubrité du camp de Moria, sur l’île grecque de Lesbos, est catastrophique. Le HCR y participe…

      C’est difficile en effet, d’autant que le nombre d’arrivées continue à augmenter J’en ai parlé au premier ministre grec, Alexis ­Tsipras, et au ministre de l’immigration, qui vont faire un effort pour transférer des personnes sur le continent. J’ai reçu des assurances. Si on arrive à réguler la population dans les îles, on arrivera à mieux gérer la situation.

      Accordez-vous foi aux perspectives démographiques alarmistes du journaliste et chercheur Stephen Smith, qui prévoit une explosion migratoire venue d’Afrique ?

      L’invasion est un peu une légende : 70 % des mouvements de population en Afrique restent à l’intérieur du continent et ne vont pas vers l’Europe. Cela dit, il y aura toujours des migrations : les gens se déplacent toujours vers la prospérité. Quand il n’y a pas de possibilité d’émigrer de manière légale, ne reste que l’asile. Ce n’est pas bien, car ces demandes encombrent les systèmes d’asile et les délégitimisent, en créant dans l’opinion publique une confusion entre immigration et asile.

      Aujourd’hui, 80 % des demandeurs d’asile en Europe sont venus pour des raisons économiques, comment faire ?

      L’un des problèmes est l’impossibilité pour les déboutés du droit d’asile de retourner chez eux. Il faut trouver des accords de réadmission avec les pays d’origine, mais c’est coûteux et politiquement difficile pour ces derniers. En Libye, un accord avec l’Union africaine autorisant le HCR et l’Organisation internationale pour les migrations d’y travailler, a permis le retour de 30 000 migrants chez eux [depuis début 2017]. Ils ont été réadmis parce que les images terribles des gens exploités dans les prisons libyennes ont eu un impact. Ce processus doit s’élargir.

      Pensez-vous que les réfugiés syriens retourneront dans leur pays ?

      Il y a une petite augmentation des demandes de retour de Syriens vivant en Jordanie et au Liban, mais il ne s’agit que de quelques milliers de personnes sur plusieurs millions. Le droit au retour existe, mais il doit être le résultat d’un choix personnel. Il reste des obstacles sécuritaires et matériels. Les réfugiés ont peur d’être enrôlés pour le service militaire, ils redoutent des représailles ou de ne pas retrouver leurs biens. La situation dans la province d’Idlib [minée par les affrontements inter-rebelles et l’insécurité galopan­te] n’encourage pas non plus les gens à rentrer. La reconstruction de la Syrie est un sujet politiquement sensible, mais j’appelle les pays donateurs à au moins aider les gens qui font le choix du retour.

      Comment jugez-vous la politique migratoire d’Emmanuel Macron ?

      En France, il faut améliorer la mise à l’abri, l’accueil, certains aspects de la procédure, mais la loi asile et immigration [définitivement adoptée à l’Assemblée le 1er août] a permis des progrès. A l’échelle européenne, le discours solidaire du président est très positif [il s’était engagé, en automne 2017, à offrir en deux ans 10 000 places de réinstallation aux réfugiés liés au HCR, notamment au Niger et au Tchad]. L’augmentation relative des places de réinstallation pour les réfugiés et l’action rapide de l’Ofpra [Office français de protection des réfugiés et apatrides] au Niger ont été exemplaires.

      Comprenez-vous que l’afflux massif d’une population culturellement musulmane dans une région majoritairement judéo-chrétienne puisse créer des tensions ?

      Toute absorption de personnes issues d’une culture minoritaire est complexe, mais elle est possible et souhaitable ! Je crois à la diversité, même si je sais que ce n’est pas populaire de le dire. Lors de réunions européennes, en particulier dans l’est de l’Europe, j’ai entendu certains pays parler d’homogénéité. Mais ce n’est pas dans la tradition de l’Europe. Les valeurs chrétiennes sont précisément des valeurs de solidarité et de partage. L’homogénéité est une utopie négative qu’il faut contrer à tout prix. La diversité est un élément d’enrichissement. Les villes vivantes dans le monde sont des villes diverses ; ce sont elles qui sont à l’avant-garde ! Les Européens ont suffisamment d’outils économiques, sociaux et culturels pour gérer cette diversité.

      Etes-vous inquiet de la montée de l’extrême droite en Italie ?

      [Le ministre de l’intérieur italien] Matteo Salvini mène plusieurs batailles. Sur la question de la répartition des migrants en Europe, je suis d’accord avec lui : l’Italie ne peut pas recevoir tout le monde. Mais son discours très agressif, même s’il n’est pas forcément raciste, est susceptible de créer une atmosphère où le racisme peut prospérer. Cela m’inquiète beaucoup. Son langage ouvre la porte à des tendances extrêmes au sein des sociétés.

      La montée du populisme dans le monde pose-t-elle des problèmes pour une organisation multilatérale comme le HCR ?

      Pour l’instant, personne ne nous dit d’arrêter notre travail, qui, il faut le rappeler, est effectué à 90 % hors de l’Europe. Pour nous, l’essentiel est d’obtenir les ressources pour aider les pays qui hébergent vraiment les réfugiés, c’est-à-dire souvent des pays pauvres en Afrique ou en Asie. Je crains que la diminution de la solidarité en Europe et la stigmatisation du droit d’asile aux Etats-Unis donnent un mauvais exemple. Les pays pauvres me demandent de plus en plus pourquoi ils devraient prendre des réfugiés alors que l’Europe n’en veut pas. Or, pour des Etats voisins de pays en guerre, cela signifierait renvoyer des gens dans ces zones de conflit. C’est cela qui m’inquiète le plus.

      https://www.lemonde.fr/international/article/2018/11/09/filippo-grandi-l-essentiel-est-qu-on-nous-donne-les-moyens-d-aider-les-pays-

      Avec ce commentaire de Emmanuel Blanchard via la mailing-list Migreurop :

      Une interview inquiétante à plus d’un titre : #Filippo_Grandi suggère que le HCR pourrait être plus impliqué encore en Lybie et dans tout pays d’Afrique du Nord prêt à s’impliquer dans des programmes de retours de boat-people et autres projets de gestion de « centres d’accueil et de réception ». Il ouvre même grand la porte pour une collaboration poussée avec l’UE en Egypte, même s’il prévient que le rôle du HCR ne peut pas être de contribuer à « des moyens d’empêcher les gens de partir vers l’Europe ». Il critique en effet à mots couverts certaines dimensions des politiques européennes de contrôle des frontières extérieures (voir passages soulignés en gras).
      A noter que sous couvert « d’équilibre », le journaliste du Monde - qui s’est autorisé une critique de la « politique d’externalisation des frontières européennes » - reprend certains des argumentaires « anti-migrants » les plus éculés.

  • 20 pays recrutent encore des enfants soldats
    https://www.franceculture.fr/geopolitique/20-pays-recrutent-encore-des-enfants-soldats

    Les 20 pays concernés sont : Afghanistan, République centrafricaine, République Démocratique du Congo, Irak, Israël et État de Palestine, Liban, Libye, Mali, Birmanie, Somalie, Soudan du Sud, Soudan, République arabe syrienne, Yémen, et dans des situations non saisies par le Conseil de sécurité de l’ONU : Colombie, Inde, Nigéria, Pakistan, Philippines, Thaïlande.

    #enfants_soldats merci @reka

  • Turning the tide

    This online report analyses the relationship between irregular migration and conflict and stability in #Mali, #Niger and Libya. Studying the human smuggling networks that operate within and across these three countries provides insights into the transnational dynamics of irregular migration as well as these networks’ interaction with local, national and regional political and economic dynamics.


    https://www.clingendael.nl/publication/turning-tide

    #Afrique #migrations #asile #réfugiés #Sahara #routes_migratoires
    #Libye #migrations_internes #migrations_régionales #passeurs #cartographie #visualisation #réseaux

    cc @reka

  • Heat, Hunger and War Force Africans Onto a ‘Road on Fire’ - The New York Times
    https://www.nytimes.com/interactive/2016/12/15/world/africa/agadez-climate-change.html?rref=collection%2Fspotlightcollection%2Fclimate-

    The world dismisses them as economic migrants. The law treats them as criminals who show up at a nation’s borders uninvited. Prayers alone protect them on the journey across the merciless Sahara.

    But peel back the layers of their stories and you find a complex bundle of trouble and want that prompts the men and boys of West Africa to leave home, endure beatings and bribes, board a smuggler’s pickup truck and try to make a living far, far away.

    They do it because the rains have become so fickle, the days measurably hotter, the droughts more frequent and more fierce, making it impossible to grow enough food on their land. Some go to the cities first, only to find jobs are scarce. Some come from countries ruled by dictators, like Gambia, whose longtime ruler recently refused to accept the results of an election he lost. Others come from countries crawling with jihadists, like Mali.

    #migrations #climat #guerre #famine #Niger #Agadez

  • EU migrant policy in Africa built on incorrect Niger data - IRIN
    https://www.irinnews.org/news/2017/01/31/exclusive-eu-migrant-policy-africa-built-incorrect-niger-data

    The EU’s foreign policy chief, Federica Mogherini, has been using the incorrect figure to promote the success of the bloc’s policies as it looks to sign agreements linking aid to migration controls with five African countries – Niger, Nigeria, Mali, Senegal, and Ethiopia.

    A deal, now signed with Niger, involves 610 million euros in development aid, some of which, according to the EU, is not tied to migration cooperation.

    #migrations #Afrique #Union_européenne #data via @ieva

  • swissinfo.ch | Trop peu de places de thérapie pour les victimes de torture et de guerre
    http://asile.ch/2017/02/01/swissinfo-ch-de-places-de-therapie-victimes-de-torture-de-guerre

    Les réfugiés provenant de pays en guerre ou de dictatures ont souvent vécu des choses terribles. Ils ont vu des hommes mourir, ont perdu des membres de leur famille ou ont peut-être été victimes de torture ou de violence. Une Conférence tenue à Berne a mis en évidence qu’en Suisse, les migrants traumatisés ne sont […]

  • Faire du vieux avec du vieux
    http://survie.org/billets-d-afrique/2017/264-janvier-2017/article/faire-du-vieux-avec-du-vieux-5210

    Fillon, l’homme qui aime bien « faire partager sa culture aux peuples d’Afrique », se voit déjà président de la République. Son premier voyage de candidat à la présidence aura été pour les forces Barkhane au Sahel, avec rencontre des président Issoufou au Niger et IBK au Mali. Avec ce dernier, un long entretien en tête­-à­-tête de quatre­-vingt­-dix minutes, sans témoin. « Une visite pour se présenter et faire plus ample connaissance », selon un proche collabora­teur du président malien (RFI, 20/12). « Fillon (...)

    #264_-_janvier_2017

    / #François_Fillon, #Brèves_d'Afrique_et_d'ailleurs

  • L’attentat de Gao (Mali) illustre le rendement décroissant des #interventions_militaires | L’Opinion
    http://www.lopinion.fr/edition/international/l-attentat-gao-mali-illustre-rendement-decroissant-interventions-118559

    Dans son livre Mémoire de #paix pour temps de guerre (Grasset), l’ancien Premier ministre #Dominique_de_Villepin développe l’idée que « vouloir combattre le terrorisme par le seul biais d’interventions militaires ne peut aboutir qu’à sa propagation ». Le cas du #Mali, avec l’attentat de Gao, en offre aujourd’hui un exemple aussi probant que tragique. « Toutes les interventions occidentales récentes témoignent que la force est le plus souvent le rouage d’un engrenage de la #guerre », ajoute l’ancien chef de la diplomatie française qui s’opposa, en 2003, à la guerre d’Irak. Cette idée est largement partagée en France par des hommes comme le spécialiste des conflits #Gérard_Chaliand, le professeur de relations internationales #Bertrand_Badie ou le diplomate à la tête de l’International crisis group #Jean-Marie_Guéhenno, chacun à leur manière.

  • Les Mourabitoune de Belmkhtar signe le plus horrible attentat au Mali
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article2996

    « El Mourabitoune », le groupe terroriste de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar qui opère dans l’ensemble du Sahel vient de revendiquer le plus grand attentat commis, le 18 janvier 2017, à Gao au Mali. Le mode opératoire cette fois relève bien des méthodes, avec la grande mobilité et le nombre de terroristes prêts à l’action suicidaire, du groupuscule qui s’est fait connaître avec l’attaque du complexe gazier algérien de Tiguentourine à In-Amenas en 2013. Selon une source militaire au sein de la Minusma, « le (...)

    conflits, situation, points chauds, monde, international, efforts, position, opinion, interventionnisme,

    / Mali, sécurité, terrorisme, AQMI, intervention, ONU, CEDEAO, armée, , Terrorisme , islamisme , Al-Qaeda , politique , , #fait_divers,_société,_fléau,_délinquance,_religion,_perdition, (...)

    #conflits,situation,_points_chauds,_monde,_international,_efforts,_position,_opinion,_interventionnisme, #Mali,sécurité,_terrorisme,_AQMI,_intervention,_ONU,_CEDEAO,_armée, #Terrorisme_,islamisme,Al-Qaeda,politique, #Afrique,_Monde_Arabe,_islam,_Maghreb,_Proche-Orient, #Maghreb,_Algérie,_Tunisie,_Maroc,_Libye,_Africa,_population,_société #France_Sarkozy_justice_politique_scandale_UMP_PS_PCF