country:mali

  • Les viols de guerre sévissent encore dans le nord du #Mali - Afrik.com : l’actualité de l’Afrique noire et du Maghreb - Le quotidien panafricain
    http://www.afrik.com/article25553.html

    D’après un rapport de Human Rights Watch (HRW), des viols et violences sexuelles se déroulent dans les villes et les villages au nord du Mali. « Nous sommes très préoccupés par ce qui semble être une augmentation drastique dans le ciblage et l’abus sexuel des femmes et des filles par des groupes armés dans le nord », a déclaré à l’IPS, Corrine Dufka, chercheuse senior Afrique de l’Ouest à Human Rights Watch.

    #violences_sexuelles

  • Les Touaregs : un exil perpétuel ? - Afrik.com
    http://www.afrik.com/article25529.html

    Les Touaregs : un exil perpétuel ? Interview de Mohamed Mahmoud Sidi, président de l’Organisation pour l’assistance aux enfants malades et en situation difficile (OAEMSD)

    dimanche 6 mai 2012 / par Intagrist El Ansari

    Le 17 janvier 2012 éclatait de nouveau une rébellion Touareg dans le Nord-Est malien. Cette révolte est déclenchée par des combattants du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), issus du régime déchu de Khadafi. Ces derniers sont rentrés au Mali très lourdement armés. Ce mouvement réclamant l’autonomie politique d’un territoire dénommé l’Azawad, - la partie nordique de l’actuel Mali - enchaîne des succès militaires face à l’Armée Malienne. Les rebelles allaient deux mois plus tard, le 22 mars, provoquer indirectement un coup d’Etat au Mali.

    Le 6 avril, le MNLA proclame l’indépendance de l’État de l’Azawad. Cette proclamation, « unilatérale », est rejetée par la communauté internationale. Mais le mouvement Touareg dit trouver ainsi une solution définitive au conflit qui oppose le Nord et le Sud du Mali depuis l’indépendance de ce pays, en 1960. Avec une première révolte en 1963, puis celle de 1990, et de 2006.

    En 2012, le conflit atteint des proportions aux conséquences humanitaires assez inquiétantes. En effet, ces affrontements, entre rebelles et militaires provoqueront l’exil de 210 000 personnes, déplacées internes et réfugiés dans les pays frontaliers du Mali. Ils sont environ 70 000 à être arrivés depuis trois mois en Mauritanie. Comme en 1990, ils sont partis femmes, enfants et hommes, en laissant tout derrière eux. Les exilés sont installés dans des campements humanitaires à l’extrême Sud-Est mauritanien. Là où le vent, la chaleur, la soif et les épidémies se traduisent par une sécheresse aussi rude que la vie désertique.

    Pour faire le point sur la situation de ces réfugiés, nous rencontrons le responsable d’une ONG mauritanienne, la première organisation humanitaire à avoir apporté une aide en direction des réfugiés qui ont fuit le Nord-Mali.

    Mali Touaregs Sahel Conflits

  • Raising the minimum legal age of marriage for girls, improving women’s inheritance and property rights and removing the clause demanding a wife’s obedience to her husband ? No, not this time... Women’s rights in Mali ’set back 50 years’ by new ’Family Code’ law as religious conservatives dash equality hopes in West African country’s strongly patriarchal society:
    http://www.guardian.co.uk/global-development/2012/may/01/womens-rights-mali-50-years

  • #Algérie : à l’ #Aurassi une main étrangère a les #otages de #Gao du #Mali...

    http://goo.gl/1bLb1

    Une pseudo-#conspiration de la #démocratie contre les cercles #rentiers, identifiée par #SaïdaBenhabylès et anciens responsables de #services #secrets #occidentaux

    « L’Algérie paye pour avoir combattu le #terrorisme dans les années 1990 », c’est ainsi qu’un article croisé sur le #Web titre son consternant contenu. Alors il faut s’imaginer le degré de malaise, qui vous laisse béat quant au reste du sujet. Ne devrait-elle donc pas combattre, cette Algérie dépouillée des libertés ? Car elle payera aussi et sans avoir rien commis. De quoi être pantois ! L’amertume du peuple algérien privé de ses libertés fondamentales, ne fait qu’exiler le fleuron de ses élites. Avec de larges catégories de la population déshéritées, par une honteuse dictature, de la décence humaine la plus primaire.

  • Azawad: The latest African border dilemma - Opinion - Al Jazeera English

    http://www.aljazeera.com/indepth/opinion/2012/04/20124149184982408.html

    Azawad: The latest African border dilemma

    Last Modified: 18 Apr 2012 12:41

    Mali has long had an uneasy relationship with its Tuareg population, given a history of ’governance by southern agriculturalists’ who marginalised the nomadic pastoral group [EPA]

    On April 6, Tuareg rebels in the West African city of Timbuktu unilaterally declared their independence from Mali and announced the birth of a new nation called Azawad. The declaration was widely ignored or condemned by neighbouring African states and the international community.

    However, considering the arbitrary nature of many national borders in Africa which date to the colonial era, and the likelihood of protracted strife in a hunger prone area if rebel claims are simply dismissed, the international community ought to think carefully about how best to engage with this potential new African country known as Azawad.

    The history of contemporary African borders is problematic to say the least. The European colonial powers carved up Africa, and capriciously set territorial borders, at the Berlin Conference of 1884-85 at which no Africans were present. These borders, which largely continued to exist long after independence, often split tribes, lumped incompatible ethnic groups together, or created countries which struggled economically because they were too big, too small, or landlocked. Given the problematic way in which African borders were originally set, it is not surprising that we see struggles to redefine national boundaries in the contemporary era.

  • Michel Galy : Les “guerres nomades” gagnent le Mali (Le carnet de Colette Braeckman)
    http://blog.lesoir.be/colette-braeckman/2012/04/19/les-guerres-nomades-gagnent-le-mali

    Vous avez beaucoup écrit sur les « guerres nomades ». Assistons nous à un phénomène comparable au Mali ? Dès 1989, on a vu la guerre gagner du terrain, depuis le Liberia jusqu’en Sierra Leone, puis, en 2002, atteindre la Côte d’Ivoire. A cette époque déjà, il s’agissait de peuples guerriers. Ils étaient favorisés par des frontières poreuses, qui coupent des ethnies qui se retrouvent de chaque côté des frontières. Les mécanismes de ces guerres se ressemblent : les groupes armés disposent d’une base arrière, (à l’instar de Charles Taylor qui pouvait se replier sur Danane en Côte d’Ivoire) puis établissent un foyer de l’autre côté de la frontière et de là, tentent de progresser vers la capitale. Source : Le carnet de Colette Braeckman

  • #Algérie : 40 islamo-terroristes contre les otages de Gao.

    http://goo.gl/haRuy

    Les #otages, les #réseaux #humanitaires et tenants de « #qui-tue-qui ? », pour libérer 40 #criminels.

    Une liste des 40 terroristes algériens, condamnés par la #justice, a été proposée, par les preneurs d’otages, dans un échange contre les enlevés du consulat de Gao au #Mali. Elle renferme les pires tueurs qui ont signé les plus funestes actes.

  • « Là-bas si j’y suis » : avril 2012
    http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2012-05-12-La-bas-si-j-y-suis

    Mardi 10 avril, dans « Là-bas si j’y suis », à 15 heures, sur France Inter, Daniel Mermet s’entretenait avec l’équipe du Monde diplomatique autour du numéro d’avril. Serge Halimi se demande si, dans l’hypothèse où le candidat socialiste était élu président, il parviendrait, comme il l’a annoncé, à (...) / #Syrie, Élections, Parti politique, #Social-démocratie, #Mali, #Touaregs, #Sahel, #Répression, Guerre civile - La valise diplomatique

    #Élections #Parti_politique #Guerre_civile #La_valise_diplomatique

  • Mali : La France ne reconnaît pas l’indépendance touareg - Monde - Le Télégramme
    http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/monde/mali-la-france-ne-reconnait-pas-l-independance-touareg-06-04-2012-1660

    Le MNLA, mouvement laïc, ne contrôle cependant pas tout le Nord-Mali. La ville de Tombouctou est aux mains d’un mouvement islamiste touareg, Ansar Dine, qui est opposé à l’indépendance, veut l’instauration d’un Etat islamique au Mali et a des liens avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

    #mali #ismamiste

  • #Mali #otages #algériennes au prix d’or

    http://goo.gl/Ajyso

    Dans l’escalade de l #islamo-terrorisme & les ambitions des #tribus « #azawad ».

    Un groupe d’islamistes armés a investi le #consulat algérien à #Gao (au nord-est du Mali) et l’ont occupé pendant la matinée du jeudi. En partant, ils ont kidnappé 7 personnes dont le #consul. Outre la confirmation du ministère algérien des Affaires étrangères et précisé par le chef de la diplomatie algérienne #MouradMedelci, des #témoignages ont aussi donné des indications plus détaillées.

  • France pledges to back action to crush Mali army revolt
    http://www.wsws.org/articles/2012/apr2012/mali-a05.shtml

    It appears that France and its West African proxies are seizing the opportunity to strengthen their military presence in the region. In July 2010 France has seized upon reports of the execution of a French aid worker by Al Qaeda in the Islamic Maghreb (AQIM) to escalate its military intervention in its former colonies in the strategic Sahel region of Western Africa. (See: “France steps up military intervention in Sahel”)

    Paris is particularly concerned that the March 22 coup led by Captain Amadou Haya Sanogo has opened the way for a Tuareg military offensive which has taken over the entire north of Mali. Tuareg separatist forces together with Al Qaeda-linked militia took over several towns of Mali’s northern desert regions and finally seized Timbuktu on Monday, after a 48-hour military operation. They encountered virtually no resistance from the Malian army.

    #colonialisme

  • Sahel : Les réfugiés maliens risquent d’être « oubliés » - Temoust.org | Le portail du peuple touareg berbère Kel Tamasheq
    http://www.temoust.org/sahel-les-refugies-maliens,15697

    SAHEL : Les réfugiés maliens risquent d’être « oubliés »

    irin new

    vendredi 30 mars 2012

    DAKAR, 29 mars 2012 (IRIN) - Le Mali est confronté à la « pire crise humanitaire de ces 20 dernières années » en raison de l’insécurité alimentaire dont souffrent environ trois millions de personnes et des déplacements provoqués par les conflits dans le nord.

    Entre 175 000 et 220 000 enfants souffriront de malnutrition aiguë cette année et l’accès au nord du Mali et aux zones des réfugiés de l’autre côté de la frontière est problématique. Les difficultés actuelles sont aggravées par le manque historique d’intérêt pour le Sahel.

  • Tuareg rebels take Mali town, threaten 3 more (via @angryarab)
    http://news.yahoo.com/tuareg-rebels-mali-town-threaten-3-more-160231873.html

    A diplomat who requested anonymity because he is not authorized to speak to the press said that Sanogo, the coup leader, was among the elite tier of soldiers selected by the U.S. Embassy to receive military counterterrorism training in America. Sanogo, the official said, traveled “several times” to America for the special training.

    That means that he had to pass a background check indicating that he was not complicit in any human rights crimes. The official requested not to be named because he was not authorized to speak to the media.

  • Forum de l’eau : bienvenue aux Africains (?!?)

    je suis à Marseille avec l’équipe de la Direction Nationale de l’Hydraulique du Mali, enfin presque puisqu’un collègue (sur les deux de la Direction Nationale de l’Hydraulique) n’a pu obtenir son visa malgré un financement de l’aide publique au développement française. Le consulat de France estimait qu’il n’offrait pas de garanties suffisantes pour espèrer qu’il rentre au Mali à l’expiration de son visa. J’ai un peu de mal à comprendre quand même, dans quelques années à la retraite, poste important dans l’administration, sa maison à Bamako, il y a 5 mois en mission en France et il est revenu..... L’équipe est donc amputée d’un membre. Dommages colatéraux, l’hôtel, payable à l’avance, ainsi que l’inscription, ne sont pas remboursables (mais on va négocier le truc quand même) ....

    #eau
    #Marseille
    #Forum_de_l'eau
    #visa
    #migrants

  • Investisseurs libyens, paysans maliens | Amandine Adamczewski et Jean-Yves Jamin
    http://www.monde-diplomatique.fr/2011/09/ADAMCZEWSKI/20937

    Le #Mali a besoin de développer et de moderniser son agriculture ; mais, faute de moyens financiers, il doit faire appel aux investissements étrangers : la #Libye a été l’un des premiers pays à proposer ses services. Mais les « sept principes de durabilité » prônés par les institutions internationales ne (...) / Libye, #Agriculture, Aide au développement, #Eau, Écologie, Mali, #Environnement - 2011/09

    #Aide_au_développement #Écologie #2011/09

  • Quand la Banque mondiale encourage la razzia sur les terres agricoles | Benoît Lallau
    http://www.monde-diplomatique.fr/2011/09/LALLAU/20938

    Si les images de la famine en #Afrique font le tour de la planète, on sait peu que ce fléau est en partie lié à l’essor des investissements fonciers sur le continent. Exemples en Ethiopie et au Mali. / Afrique, Corne de l’Afrique, #Agriculture, #Agro-alimentaire, #Alimentation, #Faim, #Finance, Relations (...) / Afrique, Corne de l’Afrique, Agriculture, Agro-alimentaire, Alimentation, Faim, Finance, Relations Nord-Sud, Pauvreté - 2011/09

    #Corne_de_l'Afrique #Relations_Nord-Sud #Pauvreté #2011/09

  • Ségou Villages : La croisière d’Internet sur le fleuve Niger · Global Voices en Français
    http://fr.globalvoicesonline.org/2012/01/21/95193

    Le projet Ségou Villages Connection au Mali prend un tournant intéressant en partenariat avec un programme de préservation du patrimoine de l’UNESCO. Boukary Konaté, titulaire d’un financement de Rising Voices en 2011, remonte en ce moment le fleuve Niger à bord d’une péniche malienne traditionnelle, qui s’amarre chaque jour dans un nouveau village pour former écoliers et villageois à l’utilisation d’Internet.

    Le programme Loire-Niger soutenu par UNESCO-France et le Conseil Régional des Pays de Loire, documente et préserve le patrimoine culturel du fleuve Niger, avec la participation des pêcheurs et villageois. Une tournée de deux semaines des villages, à bord d’une péniche traditionnelle malienne, a été organisée pour montrer une exposition de photos itinérante. Ségou Villages Connection a été invité à se joindre à l’équipe pour élargir cette action de sensibilisation en formant chemin faisant les écoliers à l’Internet. Boukary Konaté se trouve en ce moment à bord de l’embarcation qui remonte le fleuve et il publie des photos et des dépêches sur l’opération.

  • Webdocumentaire.Mali / Ruée sur les terres irrigable de l’Office du Niger |

    Au Mali, des accords portant sur plusieurs centaines de milliers d’hectares de terres agricoles de l’Office du Niger ont été signés entre le gouvernement et des investisseurs privés ou publics. Mal informée et rarement consultée, la population subit aujourd’hui les premières conséquences de ces grandes manœuvres foncières…

    http://philipperevelli.com/journal/?p=1197

  • Ruée sur les terres agricoles au #Mali
    http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2011-12-16-terres-agricoles

    Au Mali, des accords portant sur plusieurs centaines de milliers d’hectares de terres agricoles ont été signés entre le gouvernement et des investisseurs, privés ou publics. Ici comme ailleurs, au détriment des paysans pauvres. Découvrez ce webdocumentaire, signé Philippe Revelli. / #Afrique, (...) / Afrique, #Agriculture, #Agro-alimentaire, #Alimentation, #Faim, #Finance, Relations Nord-Sud, Pauvreté, Mali - La valise diplomatique

    #Relations_Nord-Sud #Pauvreté #La_valise_diplomatique

  • #Mali : Les mines artisanales d’or recourent au #travail_des_enfants | Human Rights Watch
    http://www.hrw.org/fr/news/2011/12/06/mali-les-mines-artisanales-d-or-recourent-au-travail-des-enfants

    Au moins 20 000 enfants travaillent dans les mines d’or artisanales du Mali dans des conditions extrêmement dures et dangereuses, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd’hui.

    Le rapport de 124 pages, intitulé « Un mélange toxique : Travail des enfants, mercure et orpaillage au Mali », révèle que des enfants qui n’ont parfois pas plus de six ans creusent des puits de mines, travaillent sous terre, remontent des charges de minerai pesantes, et transportent, concassent et procèdent au panage du minerai.

    Le travail des enfants dans l’orpaillage est fréquent dans de nombreux pays à travers le monde, en particulier dans la ceinture aurifère de l’Afrique de l’Ouest, qui s’étend sur le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, la Guinée, le Niger, le Nigeria et le Sénégal.

  • A Global Alliance Emerges in West Africa | Grassroots International
    http://grassrootsonline.org/news/blog/global-alliance-emerges-west-africa

    “The land has belonged to our communities for generations,” said Ibrahima Coulibaly, president of the National Confederation of Peasant Organizations (a Via Campesina member) in Mali during one of the plenary sessions. He added, “We are here to find solutions, to fight together against the national and multinational agendas that seek to displace us. That all starts with telling our stories and organizing to mobilize farmers.”

    Delegates strategized late into the nights, resolving to make land rights a reality. On the final day, both exhausted and energized, they read the fruition of their work—the Final Declaration to Stop Land Grabbing.

    “I’m so excited,” exclaimed Lalla Aïcha Sy, a small farmer from Mauritania. “This is a milestone for all of us,” she explained. The declaration calls for all organizations committed to its principles and actions to join the new Global Alliance against Land Grabbing, launched in Nyéléni.

    #terres #agriculture #résistances

  • Déclaration de la conférence de Nyéléni

    STOP A L’ACCAPAREMENT DE TERRES, MAINTENANT !

    Signé à Nyéléni, le 19 novembre 2011

    Nous, paysannes et paysans, pastoralistes, peuples autochtones ainsi que nos alliés, réunis pour la première fois à Nyéléni du 17 au 19 Novembre 2011, sommes venus des quatre coins du monde pour partager nos expériences et nos luttes contre l’accaparement des terres.

    Il y a un an, nous avons soutenu l’appel de Kolongo lancé par des organisations paysannes au Mali, qui sont aux avant-postes de la résistance locale contre l’accaparement des terres agricoles et les aliénations de la terre des paysans en Afrique.

    Nous nous sommes rassemblés à Nyéléni en réponse à l’Appel de Dakar, qui invite les peuples à former une alliance mondiale contre l’accaparement des terres. Car nous sommes déterminés à défendre la souveraineté alimentaire, les biens communs et les droits d’accès des petits producteurs d’aliments aux ressources naturelles.

    Au Mali, le gouvernement, dans sa politique de promouvoir les investissements privés dans l’Agriculture, à céder près de 800 000 hectares de terres à des investisseurs privés. Ces terres appartiennent à des communautés qui y vivent depuis des générations, voire depuis des siècles, alors que l’Etat malien n’a été créé que dans les années 1960. Cette situation se retrouve dans de nombreux autres pays dans lesquels les droits coutumiers ne sont pas reconnus. Déposséder les communautés de leurs terres est une violation tant de leurs droits coutumiers que de leurs droits historiques.

    Le fait de pouvoir bénéficier d’un accès sécurisé à la terre et d’avoir le contrôle du foncier et des ressources naturelles sont des droits liés de manière inextricable à ceux consacrés par la Déclaration universelle des droits de l’Homme ainsi que par de nombreuses autres conventions régionales et internationales sur les droits humains, comme par exemple le droit à l’autodétermination, le droit à un niveau de vie adéquat ou encore le droit au logement, à l’alimentation, à la nourriture, à la santé, à la culture, à la propriété et à la participation.

    Nous constatons avec une grande inquiétude que les États ne respectent pas leurs obligations à cet égard et considèrent que les intérêts des milieux d’affaires sont plus importants que les droits des peuples.

    L’accaparement des terres est un phénomène mondial, initié par les élites locales et transnationales, les gouvernements et les multinationales afin de contrôler les ressources les plus précieuses du monde. La crise mondiale dans les domaines de la finance, de l’alimentation et du climat a déclenché une ruée des investisseurs et des gouvernements des pays riches en vue d’acquérir et de s’emparer de terres agricoles et de ressources naturelles, étant donné que ces ressources sont les seules « valeurs refuges » qui peuvent encore garantir la sécurité des rendements financiers.

    Des fonds de pensions et autres fonds d’investissement sont devenus de puissants acteurs dans l’accaparement des terres, tandis que les guerres continuent à être menées pour le contrôle des richesses naturelles.

    La Banque mondiale et les banques régionales de développement favorisent encore l’accaparement des terres et la mainmise sur l’eau en poussant à la mise en œuvre de politiques favorables aux milieux d’affaires, facilitant les capitaux et les garanties pour les investisseurs industriels et, d’une manière générale, en faisant la promotion d’un modèle économique de développement prédateur et néfaste.

    La Banque mondiale, le FIDA, la FAO et la CNUCED ont proposé sept principes qui légitiment l’accaparement des terres agricoles par des investisseurs privés et étatiques.

    Menée par certaines des plus grandes multinationales au monde, l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA) a pour objectif de convertir l’agriculture paysanne en une agriculture industrielle et d’intégrer les petits paysans aux chaînes mondiales de valeur, augmentant considérablement leur vulnérabilité face à la perte de leurs terres.

    L’accaparement des terres dépasse le traditionnel clivage Nord-Sud qui caractérise les structures impérialistes ; les sociétés transnationales accaparatrices peuvent être basées aux Etats-Unis ou en Europe mais aussi au Chili, au Mexique, au Brésil, en Russie, en Inde, en Chine, en Afrique du Sud, en Thaïlande, en Malaisie ou en Corée du Sud, pour n’en citer que quelques unes.

    C’est une crise qui affecte tout autant les zones rurales que urbaines. Les accaparements de terres se font en Asie, en Afrique, dans les Amériques et même en Europe dans le cadre de projets d’agriculture industrielle, d’exploitation minière, de construction d’infrastructures, de barrages, pour le tourisme, au nom de la création de parcs naturels, pour les besoins de l’industrie, pour permettre l’expansion urbaine ou encore à des fins militaires.

    Les peuples autochtones et les minorités ethniques sont chassés de leurs territoires par la force armée, augmentant encore leur précarité voire, dans certains cas, les réduisant en esclavage.

    Les fausses solutions au changement climatique, s’appuyant sur des mécanismes de marché, ne font que renforcer encore l’aliénation des communautés locales de leurs terres et des ressources naturelles.

    Malgré le fait que les femmes sont les principales productrices d’aliments à travers le monde et qu’elles sont les premières responsables du bien-être de leurs famille et de leurs communautés, les structures patriarcales existantes continuent à spolier les femmes, en les dépossédant des terres qu’elles cultivent et en les privant de leur droit d’accès aux ressources naturelles. Etant donné que la plupart des femmes paysannes ne disposent pas d’un accès pérenne, légalement reconnu, au foncier, elles sont particulièrement vulnérables face aux expulsions et expropriations.

    La lutte contre l’accaparement des terres est un combat contre le capitalisme, le néolibéralisme et contre un modèle économique prédateur.

    A travers les témoignages de nos frères et sœurs du Brésil, du Burkina Faso, de Colombie, de la République démocratique du Congo, de France, du Ghana, du Guatemala, de la Guinée Bissau, du Honduras, d’Inde, d’Indonésie, du Mali, de Mauritanie, du Mozambique, du Népal, du Niger, du Sénégal, d’Afrique du Sud, de Thaïlande, d’Ouganda..., nous avons pu prendre conscience à quel point l’accaparement des terres menace la petite paysannerie et l’agriculture familiale ainsi que la nature, l’environnement et la souveraineté alimentaire.

    L’accaparement des terres déplace et disloque les communautés, détruit les économies locales et les cultures ainsi que le tissu social. Elle met en péril l’identité des communautés, qu’il s’agisse de paysans, de pastoralistes, de pêcheurs, de travailleurs, de peuples autochtones ou de « sans-castes ».

    Et ceux qui osent se lever pour défendre leurs droits légitimes et la survie de leurs familles et communautés sont frappés, emprisonnés et assassinés.

    Il n’existe aucun moyen pour atténuer les impacts de ce modèle économique et des structures de pouvoir qui le défendent. Nos terres et nos identités ne sont ni à vendre, ni à louer.

    Mais nous ne nous déclarons pas vaincus. En nous organisant, en nous mobilisant et en assurant la cohésion de nos communautés, nous avons été en mesure de faire échec à l’accaparement des terres en de nombreux endroits.

    Par ailleurs, nos sociétés reconnaissent de plus en plus que l’agriculture paysanne et familiale ainsi que la production alimentaire à petite échelle représentent le modèle le plus durable, tant socialement, économiquement et écologiquement, pour l’utilisation des ressources et pour garantir le droit à l’alimentation pour tous.

    Rappelant les termes de l’Appel de Dakar, nous réitérons notre engagement à résister et lutter contre l’accaparement des terres par tous les moyens possibles, d’apporter notre soutien à tous ceux qui luttent contre ces accaparements et spoliations et de faire pression sur nos gouvernements nationaux ainsi que sur les institutions internationales afin qu’elles s’acquittent de leurs obligations envers les droits des peuples.

    Nous nous engageons tout particulièrement à :

    Organiser les communautés rurales et urbaines afin de lutter contre les accaparements de terres sous toutes leurs formes.

    Renforcer les capacités de nos communautés et de nos mouvements à revendiquer, récupérer et défendre nos droits, nos terres et notre accès aux ressources naturelles.

    Obtenir et pérenniser, au sein de nos communautés, les droits des femmes pour l’accès à la terre et aux ressources naturelles.

    Sensibiliser le public au fait que l’accaparement des terres est une source de crises qui affectent l’ensemble de la société.

    Construire des alliances entre les différents secteurs, les groupes de population, et les régions afin de mobiliser nos sociétés en vue de mettre fin à l’accaparement des terres

    Renforcer nos mouvements afin de mieux promouvoir et parvenir à la souveraineté alimentaire ainsi qu’à une véritable réforme agraire.

    Afin d’atteindre les engagements ci-dessus, nous allons développer les actions suivantes :

    Concernant le renforcement de nos capacités en vue d’organiser la résistance locale

    Rendre compte à nos communautés des délibérations et des engagements pris lors de cette conférence.

    Mettre en place nos propres bases de données d’informations sur la question de l’accaparement des terres, en documentant des cas, en rassemblant des informations pertinentes et des preuves chiffrées sur les processus, les acteurs et les impacts de l’accaparement des terres, etc.

    S’assurer que nos communautés disposent de l’information dont ils ont besoin concernant les lois, leurs droits, les investisseurs, les contrats, etc. afin qu’ils puissent résister de manière efficace aux manœuvres des investisseurs du secteur privé et à celles des gouvernements qui cherchent à s’emparer de nos terres et de nos ressources naturelles.

    Mettre en place des systèmes d’alerte précoce afin d’alerter les communautés sur les risques et les menaces.

    Renforcer nos communautés à travers des initiatives de formation politique et technique, restaurer notre fierté d’être des paysannes et des paysans, des producteurs et des productrices qui fournissent les aliments qui nourrissent la planète de manière saine et durable, et ceci particulièrement chez les jeunes.

    Garantir les droits fonciers et d’accès aux ressources pour les femmes à travers un travail de conscientisation de nos communautés et de nos mouvements relatif à l’importance de respecter et de protéger les droits fonciers des femmes, en particulier dans les systèmes coutumiers.

    Développer et utiliser les médias locaux afin d’organiser les membres de nos communautés ainsi que d’autres secteurs de la population et partager avec eux des informations sur l’accaparement des terres.

    Veiller à ce que nos dirigeants respectent les règles établies par nos communautés et les obliger à rendre des comptes à nous, à nos communautés et à nos organisations.

    Concernant l’aide juridique pour notre défense

    Développer nos propres systèmes d’aide juridique et travailler en liaison avec des experts juridiques et des droits humains.

    Condamner toutes les formes de violence ainsi que la criminalisation de nos luttes et de nos mobilisations pour la défense de nos droits.

    Nous mobiliser pour obtenir la libération immédiate de toutes les personnes emprisonnées à cause de leur engagement dans les luttes pour leurs terres et territoires, et mettre sur pied en urgence des campagnes de solidarité avec tous ceux qui sont confrontés à ces types de conflits.

    Concernant le plaidoyer et la mobilisation

    Institutionnaliser la journée du 17 avril comme étant le jour de mobilisation mondiale contre l’accaparement des terres, mais également identifier d’autres dates appropriées qui pourraient servir de point de ralliement pour des mobilisations en vue de défendre nos terres et nos biens communs.

    Développer nos argumentaires politiques afin de dénoncer et discréditer le modèle économique qui est à l’origine de l’accaparement des terres ainsi que les différents acteurs et initiatives visant à promouvoir et légitimer ces pratiques.

    Établir un Observatoire des peuples sur l’accaparement des terres afin de faciliter et de centraliser la collecte des données, les communications, les actions de planification, les initiatives de lobbying, de conscientisation, de recherche et d’analyse, etc.

    Promouvoir les droits fonciers des femmes à travers des initiatives de redistribution foncière ciblée pour les femmes, ainsi que d’autres actions ; pousser à la promulgation de lois et l’instauration de politiques répondant aux besoins particuliers des femmes.

    Porter nos messages et nos exigences devant les parlements, les gouvernements et les institutions internationales. Poursuivre notre engagement vis à vis du Comité pour la sécurité alimentaire mondiale et exiger que les processus tels que les Directives volontaires de la FAO sur la gouvernance responsable de la tenure des terres et des autres ressources naturelles contribuent véritablement à protéger et promouvoir les droits à la terre et l’accès aux ressources naturelles des petits paysans et producteurs alimentaires.

    Identifier et cibler les forums locaux et les espaces nationaux et internationaux où nous pouvons entreprendre des actions de mobilisation et de sensibilisation du public en vue de créer un large mouvement dans la société de résistance à l’accaparement des terres.

    Planifier des actions qui ciblent les entreprises privées, (y compris les sociétés financières), la Banque mondiale et autres banques multilatérales de développement qui font la promotion, encouragent et tirent profit des projets d’accaparement des terres et des ressources naturelles.

    Poursuivre notre opposition aux régimes industriels d’autorégulation comme les principes d’investissements agricoles responsables (IAR).

    Développer et renforcer nos actions en vue de parvenir à la souveraineté alimentaire et à la réforme agraire, afin de promouvoir la reconnaissance des systèmes coutumiers, tout en garantissant les droits d’accès à la terre et aux ressources naturelles pour les femmes et les jeunes.

    Soutenir le droit des peuples à jouir de leurs ressources à travers des occupations de terres, les occupations des bureaux des investisseurs privés, les manifestations et autres actions en vue récupérer leurs biens communs.

    Exiger que nos gouvernements remplissent leurs obligations en matière de droits humains, qu’ils cessent immédiatement les transferts de terres et de ressources naturelles aux investisseurs privés, qu’ils annulent les contrats déjà signés et qu’ils restituent les terres ainsi accaparées et qu’ils protègent les communautés rurales et urbaines des opérations d’accaparement en cours et à venir.

    Concernant le renforcement des alliances

    Construire de solides réseaux d’organisations et d’alliances à différent niveau - local, régional et international - en s’appuyant sur l’Appel de Dakar et placer les petits paysans et producteurs d’aliments artisanaux au cœur de ces alliances.

    Forger des alliances avec des membres et actionnaires de fonds de pensions afin d’empêcher les gestionnaires de ces fonds d’investir dans des projets qui ont pour conséquence l’accaparement des terres.

    Construire des alliances stratégiques avec la presse et des médias, afin qu’ils rendent compte fidèlement de nos messages et de nos réalités ; lutter contre les préjugés répandus par les médias dominants en ce qui concerne les luttes pour la terre et la réforme agraire au Zimbabwe.

    Nous appelons toutes les organisations qui partagent ces principes et soutiennent ces actions à rejoindre notre Alliance internationale contre l’accaparement des terres, une alliance que nous créons ce jour, solennellement, ici à Nyéléni.

    Globalisons la lutte ! Globalisons l’espoir !

    Signé à Nyéléni, le 19 novembre 2011
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    La Via Campesina
    Via Campesina is an international movement of peasants, small- and medium-sized producers, landless, rural women, indigenous people, rural youth and agricultural workers. We are an autonomous, pluralist and multicultural movement, independent of any political, economic, or other type of affiliation. Born in 1993, La Via Campesina now gathers about 150 organisations in 70 countries in Asia, Africa, Europe, and the Americas.

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