country:maurice

  • The American Way
    http://www.nova-cinema.org/prog/2016/156-war-is-over/affaires-interieures/article/the-american-way

    Maurice Phillips 1986, US-UK, 35mm > video, vo st fr, 100’ Info exclusive : la guerre n’est pas finie pour tout le monde ! N’ayant jamais vraiment atterri, le capitaine (Dennis Hopper) et ses hommes – spécialistes de l’information, ils sont de retour du Vietnam depuis dix ans quand même - , continuent à diffuser leur propre émission de télé-pirate en direct de leur vieux bombardier B29. La guerre par brouillage des ondes nationales se fait à gros coups de Jimmy Hendrix saturé, de machisme et de portraits crus et politiquement incorrects du American Way of (...) samedi 1er octobre 2016 - 22h , samedi 22 octobre 2016 - 20h , Maurice (...)

  • Gesticulations de façade face à la délinquance financière Politis / Jérôme DUVAL
    http://www.politis.fr/articles/2016/09/gesticulations-de-facade-face-a-la-delinquance-financiere-35287

    Hypocrisie du FMI et autres institutions pour combattre l’évasion fiscale
    En pleine tourmente du scandale des Panama Papers – qui a déjà valu la démission du Premier ministre islandais Sigmundur David Gunnlaugsson, suite à d’énormes manifestations |1|, et celle du ministre espagnol de l’Industrie José Manuel Soria après la révélation de sociétés à son nom aux Bahamas et à Jersey |2|, se clôturaient les réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale le 16 avril dernier.

    La directrice du FMI, Christine Lagarde, accusée d’abus d’autorité dans l’affaire Tapie, en a profité pour plaider pour la transparence en matière fiscale. Puisque ceci « doit être un sujet d’inquiétude majeur » selon ses propres mots, profitons-en pour rappeler que le montant de son salaire annuel de 467 940 $ (419 695 €), assorti d’une allocation de 83 760 $ (75 127 €) par an pour frais de représentation, est exempté de tout impôt |3|.

    Christine Lagarde a beau parler de transparence, elle préside une institution dont le conseil des gouverneurs reste des plus opaques.

    Dans la foulée, le FMI, la Banque mondiale, l’ONU et l’OCDE annonçaient le 19 avril la création d’une plateforme commune destinée à aider les pays pauvres à combattre l’évasion fiscale des multinationales.

    Cette énième fausse tentative pour combattre ce fléau semblerait répondre au rapport de l’ONG Oxfam publié quelques jours plus tôt. Il affirme qu’en seulement quatre ans (jusqu’en 2013), la Société financière internationale (SFI, filiale de la Banque mondiale spécialisée dans les prêts au secteur privé) a investi 36 milliards de dollars (32 284 080 000 €) via des banques, des fonds spéculatifs et autres intermédiaires, pour financer des projets conduisant à des violations des droits humains à travers le monde :

    « C’est moitié plus que les fonds consacrés par le groupe de la Banque mondiale à la santé au cours de la même période, et trois fois plus que ceux consacrés à l’éducation, commente Oxfam. »

    En 2015, sur les 68 entreprises qui ont emprunté à la SFI afin de financer des projets de « développement » en Afrique subsaharienne, 51 ont eu recours aux paradis fiscaux, principalement l’île Maurice tel que le conseillait le cabinet Deloitte.

    Après la fière affirmation de Nicolas Sarkozy, le 23 septembre 2009 sur TF1 et France 2, selon laquelle « les paradis fiscaux, le secret bancaire, c’est terminé », et l’engagement du G20 la même année à lutter contre ces trous noirs de la finance internationale en établissant des listes incohérentes, il y a de quoi douter quant à l’efficacité de toute initiative émanant de ces institutions.

    A qui profite l’opacité du Panama ?
    Rappelons que les banques européennes sont très impliquées dans la délinquance financière. La Société Générale a massivement recouru aux services du cabinet Mossack Fonseca via sa filiale luxembourgeoise, SG Bank & Trusts pour établir 979 sociétés offshore (lire encadré). Viennent ensuite la britannique HSBC (2 300 sociétés), les suisses UBS (1 100 sociétés) et Crédit Suisse (1 105 sociétés).

    Ces trois banques, actuellement poursuivies dans des scandales de fraude fiscale, n’hésitent pas à franchir la porte des ministères quand elles n’y sont pas carrément invitées. Ce fut le cas par exemple en France, cet été, lorsque l’ancien haut dirigeant de la banque d’investissement de la Société générale, Thierry Aulagnon, a été nommé directeur de cabinet du ministre des Finances Michel Sapin.
    Joseph Stiglitz, récipiendaire du prix de la Banque centrale de Suède en sciences économiques - malencontreusement dénommé « prix Nobel d’économie », et le suisse Mark Pieth |5|, professeur de droit pénal à Bâle (Suisse), ont tous deux démissionné le 5 août d’un comité destiné à réaliser un audit du système financier notoirement opaque du Panama, créé à la suite des révélations des Panama papers |6|.

    C’est par un courrier du gouvernement panaméen reçu fin juillet qu’ils apprenaient que seul le président du pays pouvait décider de publier le rapport du comité attendu d’ici la fin de l’année et que, de surcroît, le gouvernement refusait de s’engager à le rendre public...

    « Comment voulez-vous avoir un comité sur la transparence qui lui-même ne soit pas transparent ? », s’indignait M. Stiglitz à l’AFP.

    Pour Mark Pieth, l’exécutif « subit la pression du monde des affaires » : « Il est en train de reculer. » Ne craignant aucunement le ridicule, le gouvernement panaméen prêt à tout pour les grandes entreprises, réitéra alors son « engagement ferme et réel envers la transparence et la coopération internationale ».

    Sans dévoiler sa véritable identité, le lanceur d’alerte à l’origine des Panama Papers et qui a fourni les 11,5 millions de fichiers du cabinet d’avocats Mossack Fonseca à la Süddeutsche Zeitung, appelle à « ouvrir les yeux » pour sortir radicalement d’un système « que nous appelons toujours capitalisme, mais qui se rapproche davantage d’un esclavage économique » |7|. Il venait, sans doute à son insu, de nous offrir une belle définition du « capitalisme » !

    Notes
    |1| Le premier ministre islandais Sigmundur David Gunnlaugsson avait dissimulé l’existence d’une société offshore au nom de sa femme et lui. Il a été poussé à la démission par de gigantesques manifestations.
    |2| Le 15 Avril, 2016, après plusieurs déclarations contradictoires et incapable de clarifier sa position, il a démissionné de toutes ses responsabilités : ministre de l’Industrie, de l’énergie et du tourisme du gouvernement espagnol, député au Parlement pour Las Palmas et président du PP des îles Canaries. Débouchant sur un nouveau scandale, Soria a été nommé le 2 septembre 2016 représentant espagnol à la Banque mondiale.
    |3| Le salaire de son prédécesseur, Dominique Strauss-Kahn, était de 420 930 $ (377 616 €) et 75 350 $ (67 593 €) de frais de représentation en 2007.
    |4| « La Société générale n’a plus aucune implantation dans les « paradis fiscaux », a-t-il répété devant plusieurs médias, martelant ses déclarations devant une commission d’enquête du Sénat en 2012.
    |5| Alors qu’il présidait la Commission indépendante de la Fifa sur la gouvernance (IGC), Mark Pieth avait critiqué la Fifa en qualifiant sa structure de « quasi dictatoriale » : « La Fifa possède une structure quasi-dictatoriale, déjà sous Joao Havelange et encore plus avec Blatter » avait-il dit.
    |6| Le comité ne compte plus que quatre Panaméens et un Costaricain.
    |7| John Doe, le surnom du lanceur d’alerte à l’origine des « Panama Papers », a expliqué en mai les motivations de son geste en transmettant au consortium ICIJ une lettre-manifeste intitulée « La révolution sera numérique ».

    Le directeur général de la Société Générale Frédéric Oudéa avait pourtant affirmé lors d’une audition sous serment le 17 avril 2012 au Sénat, que la banque avait fermé ses implantations dans les pays figurant sur la liste grise des paradis fiscaux, ainsi que dans les Etats jugés non coopératifs, comme Panama |4|. Or, l’article 6 de l’ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires précise que toute personne se présentant devant une commission parlementaire est tenue de prêter serment. Toute déclaration erronée expose son auteur à des poursuites pénales. Malgré cela, plutôt que de transmettre le dossier à la justice, le bureau du Sénat décidait le 26 mai, de ne pas poursuivre Frédéric Oudéa pour « faux témoignage ».

  • [infokiosques.net] - Ceci n’est pas une #bavure
    https://infokiosques.net/lire.php?id_article=1303

    « Depuis le début des années 2000, douze personnes en moyenne par an sont tuées par la police. Vous êtes au courant que 2012 a été l’année la plus meurtrière en terme de #crimes policiers ? Le collectif Vies Volées [1] en a recensé 18, soit un tous les vingt jours ! Le profil-type de celui qui tombe : un jeune homme des quartiers populaires, dont la famille vient du Maghreb ou d’Afrique subsaharienne. »
    Au-delà des « courses-poursuites », il y a tous ceux qui décèdent des suites de mauvais traitements infligés par les forces de l’ordre dans les voitures de la BAC et les fourgons de police, ou au cours de gardes-à-vue. Certains s’en sortent avec quelques hématomes, d’autres se retrouvent à l’hôpital avec des séquelles physiques plus lourdes, ou dans le coma. Ainsi, Lamine Dieng, 25 ans, meurt en juin 2007 à Paris dans un fourgon de police, après avoir été immobilisé sur le sol, face contre terre, le bras droit passé par-dessus l’épaule et menotté à son bras gauche replié dans le dos, une sangle de contention entravant ses pieds [2]. Abdelhakim Ajimi, 22 ans, est interpellé par la BAC en pleine rue suite à une altercation avec son banquier, en mai 2008 à Grasse. Les « baqueux [3] » lui font une clé d’étranglement, le frappent et s’assoient sur lui, entourés de policiers municipaux, sous le regard de nombreux témoins qui le voient devenir violacé et perdre conscience. Embarqué, il arrive mort au commissariat [4]. Ou encore Wissam El Yamni, 30 ans, interpellé et lynché sur un parking de son quartier à Clermont-Ferrand, alors qu’il fêtait le Nouvel An 2012. Arrivé inanimé au commissariat, il tombe dans le coma et décède à l’hôpital neuf jours plus tard [5].
    Les armes dites « non-létales » (flashball, taser) qui prolifèrent dans l’arsenal policier depuis quelques années ont elles aussi fait de nombreux blessés et morts. À l’instar de Mahamadou Marega, 38 ans, tué par la BAC dans un foyer de travailleurs immigrés à Colombes en 2010. Il est matraqué, reçoit des salves de gaz lacrymogène puis dix-sept décharges électriques de 50 000 volts administrées au taser, pistolet à impulsion électrique. Il décède dans l’ascenseur, entravé aux mains et aux pieds [6].
    Depuis plus de quarante ans, l’historien Maurice Rajsfus fait le décompte des morts causées par la police [7]. Son recensement éclaire une réalité largement ignorée. Dans les années 1980, en moyenne cinq personnes par an décédaient au cours d’une opération de police, onze dans les années 1990, douze depuis 2001 [8]. Ces décès ne sont pas que le fait de brutes épaisses d’extrême-droite. Les méthodes s’étant en quelque sorte « policées », les faits semblent moins sensationnels, et il est plus aisé d’invoquer l’accident. Il n’en reste pas moins que les policiers « polis » et « bien formés » tuent, avec des méthodes aussi banalisées que mortelles. La clé d’étranglement ou le pliage – techniques d’immobilisation pouvant entraîner la perte de conscience et l’asphyxie – sont enseignés à l’école de police. N’importe quel policier assermenté les maîtrise. Les agents qui ont tué Abdelhakim Ajimi, par exemple, n’avaient pas la réputation d’être particulièrement violents. Traînés devant le tribunal par la famille du jeune homme, ils déclareront n’avoir fait qu’appliquer les gestes appris [9].
    La violence, les mutilations et les crimes commis par les policiers et les gendarmes français ne font pas couler l’encre et la salive des journalistes et des sociologues, par ailleurs très enclins à commenter les « statistiques de la délinquance », le « malaise des banlieues » ou les agissements des « casseurs » dans les manifestations. Comment expliquer ce déni ?

    #police

  • Le Tweet d’ Edgar Morin

    « Les barbares tuent indistinctement par attentats suicides, les civilisés tuent indistinctement par missiles et drones. »

    Maurice Szafran, directeur éditorial du Magazine littéraire, dans un édito au vitriol le traite d’islamo-gauchisme pro-Daech

    Edgar Morin répond aux accusations d’islamo-gauchisme (...)

    lundi 5 septembre 2016, par Emmanuel Lemieux
    http://www.lesinfluences.fr/Edgar-Morin-repond-aux-accusations-d-islamo-gauchisme-pro-Daech.html

    Paris 04/09/2016

    Chers Pierre Assouline et Hervé Aubron,

    Auteur de La Rumeur d’Orléans, je sais comment une information sans fondement peut être tenue pour certitude et disposer de pseudos preuves. Je suis moi-même depuis que j’ai critiqué la politique répressive d’Israël à l’égard des Palestiniens, victime d’une rumeur calomniatrice qui assure que je souhaite l’élimination ou la destruction de l’État d’Israël. Or aucun propos, aucune déclaration, aucun écrit de ma part ne témoigne d’un tel souhait. À l’origine de cette rumeur, il y a sans doute des fanatiques pour qui la moindre critique d’Israël est antisémite, et qui attribuent au critique une idée ou pensée qui leur est étrangère mais permet de les lapider psychiquement.
    « J’en ai un peu assez d’être traître, je l’ai été sous Vichy, je l’ai été pendant la guerre d’Algérie, j’ai été traître au communisme, et depuis 15 ans je suis traitre au judaïsme. »

    Je vous serai donc reconnaissant, vue que l’article de Szafran a repris cette méchante rumeur, de faire état de mon démenti. Je souffre de ce que la calomnie, issue d’esprits fanatiques en état d’hystérie qui voient des ennemis dans des critiques et travestissent leur pensée, se soit répandue auprès de braves gens ignorants ou crédules et qui me considèrent non seulement comme antisémite, mais aussi, puisque d’origine juive, comme traître. J’en ai un peu assez d’être traître, je l’ai été sous Vichy, je l’ai été pendant la guerre d’Algérie, j’ai été traître au communisme, et depuis 15 ans je suis traitre au judaïsme.

    J’ai d’ailleurs donné mon point de vue sur la condition juive et sur Israël dans mon livre paru au Seuil, Le monde moderne et la condition juive que l’on pourrait facilement lire s’il se trouvait facilement en librairie, et auquel je renvoie pour tous ceux qui seraient intéressés sur ma vraie pensée sur ces problèmes.

    • Par ailleurs je reprends ici le courriel que je vous ai adressé quand j’ai pris connaissance de l’article me concernant de #Maurice_Szafran dans le Magazine Littéraire qui me stigmatise à partir d’un mien tweet :
      « Les barbares tuent indistinctement par attentats suicides, les civilisés tuent indistinctement par missiles et drones. »
      Sans doute les missiles et drones visent des objectifs de guerre, mais nos informations et le film américain
      #God_Killing nous montrent qu’ils font beaucoup plus de victimes civiles que militaires. Si le parallèle est abusif, il comporte à mon avis l’évocation de notre propre barbarie que l’on tend à occulter.
      D’où cet autre tweet :
      « Toute la barbarie est seulement chez l’ennemi, n’est-ce pas ? »
      Or je n’ai jamais pensé ni dit que « la barbarie première pèse davantage sur Bush et ses alliés que sur les émirs et califes de Daech », ni « renvoyé dos à dos bourreaux et victimes » et par là « dédouaner l’assassin ». Et l’hallucination atteint son comble quand Szafran assure que j’ai « accouru au secours des fanatiques musulmans et de leur communicants les #islamo-gauchistes ».

      http://www.magazine-litteraire.com/pol%C3%A9mique/edgar-morin-nous-%C3%A9crit

  • Valls : "Marianne a le sein nu, elle n’est pas voilée parce qu’elle est libre"
    http://www.brujitafr.fr/2016/08/valls-marianne-a-le-sein-nu-elle-n-est-pas-voilee-parce-qu-elle-est-libre.

    Le mélange qui ne veut plus rien dire... avec des mots clés qu’il leur est demandé de prononcer... liberté, femme, droits, Marianne... tout y passe mais tout est faux ! L’égrégore s’éteint... via Maurice B. Le Premier ministre a réaffirmé lundi, lors...

  • L’œil et la main, dessins de Lesueur et Petit, dessinateurs de l’expédition Baudin
    http://cafe-geo.net/loeil-et-la-main-dessins-de-lesueur-et-petit-dessinateurs-de-lexpedition-b

    Compte-rendu d’exposition par Michel Sivignon pour les Cafés géographiques

    Exposition : L’œil et la main, dessins de Lesueur et Petit dessinateurs de l’expédition Baudin (1800-1804) sur les côtes méridionales de l’Australie, Ambassade d’Australie en France, jusqu’au 30 Août 2016.

    L’exposition des dessins de Lesueur et Petit à l’ambassade d’Australie est d’un grand intérêt. Elle témoigne d’une étape importante du progrès des connaissances géographiques et elle est révélatrice de l’élargissement des curiosités depuis les sciences naturelles jusqu’à l’anthropologie. Comme c’était la règle, l’expédition de Nicolas Baudin, préparée sous le Consulat embarqua des dessinateurs. Après la défection des dessinateurs officiels qui s’échappèrent à l’escale de l’île de France (aujourd’hui Maurice), Petit et Lesueur furent promus dessinateurs officiels de l’expédition. Si Lesueur a une formation de dessinateur, elle est plus sommaire chez Petit, au départ aide-canonnier. Leur travail doit beaucoup aux directives de François Péron, à la fois zoologue et ce que nous appellerions aujourd’hui anthropologue.

    L’exposition aborde la cartographie, l’histoire de la cartographie, la toponymie dans le contexte des expéditions de Baudin.

    Pour le géographe, cependant les images les plus intéressantes sont d’ordre ethnographique : un des buts assignés à l’expédition est en effet le relevé des populations indigènes, de leurs mœurs, de leur comportement, ce qui supposait une forme de communication à travers mots, gestes, attitudes.

    #Exposition #Australie #Cartographie #Histoire_de_la_Cartographie #Représenter_l_Espace #Histoire_de_la_Géographie #Géographie #Baudin #Cook #La_Pérouse #Grandes_Découvertes #Histoire #François_Péron #Lesueur #Petit #Dessins #Toponymie #Ethnographie #Représenter_le_Monde

  • #suicide – Madjid Ben Chikh, Tokyo | Le Blog de Suppaiku
    http://madjidbenchikh.fr/suicide

    Je sais que l’idée de la mort volontaire est une idée contraire à tous les principes moraux du monothéisme, et que le bouddhisme est lui-même très intransigeant à l’égard de la mort volontaire, et pourtant nous sommes environnés de telles violences déclenchées par les activités de nos sociétés qu’il y a là quelque chose de paradoxal, puisque nous donnons la mort à grande échelle à l’aide d’engins de morts qui représentent l’un des secteur économique les plus important, on célèbrera Hiroshima dans quelques jours, et on trouve anormal qu’un individu quitte le monde pour la raison de son choix et au moment de son choix.

    En réalité, la mort volontaire devrait être un sujet de conversation banal, ordinaire, et nous devrions accepter que le suicide ne soit en rien un échec de la société ou un échec social, car il est avant tout un choix individuel.

    • et nous devrions accepter que le suicide ne soit en rien un échec de la société ou un échec social, car il est avant tout un choix individuel

      C’est tellement l’exact contraire de ce qui a été montré par de nombreuses analyses sociologiques mais aussi anthropologiques ! Il y a, ou en tout cas il fut, des sociétés où le suicide était quasiment inexistant. Cette vision de choix individuel est donc une manière toute libérale de parler du suicide.

    • « J’ai plein de copains qui se sont suicidés. Je peux citer un paquet de gens qu’on a connus aux Halles et qui ne sont plus là. Pareil dans ma cité ; des amis d’enfance, j’en ai plus beaucoup. SIDA, suicides, overdoses… C’est ce que tu as quand tu soulèves le rideau d’une petite cité, tranquille. J’en arrive souvent à penser que si l’enfer existe, il est ici sur Terre. On est en plein dedans. Tout être humain qui a de la sensibilité a envie de se foutre en l’air. »

      Helno 1963-1993
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Helno#cite_ref-lib.C3.A9_1-0

    • Cela est totalement théorique, le fait est, comme dit précédemment, qu’il y a de multiples sociétés passées et quelques présentes restantes, qui ont été étudiées anthropologiquement ou sociologiquement, et où le suicide n’existe à peu près pas. Et que donc c’est à peu près certain que c’est un fait de société, et non pas un fait individuel de sensibilité, qui vaudrait quelque soit la manière dont on vit au quotidien.

    • Même si on en parlait tous les jours au café, la mort (volontaire ou non), resterait terrifiante, monstrueuse, choquante, impensable. Je trouve maladroit que l’auteur propose d’amoindrir ce qu’est la mort (une démarche très « monothéiste »), en quelque sorte de la banaliser, pour défendre le droit à mourir quand on veut.

      Je ne sais pas si je suis clair, mais on va tous mourir, c’est un fait, et c’est horrible. Il n’y a pas grand chose à dire de plus. Et il n’y aura pas de société capable de produire une moindre mort, une mort « gérée » sans devenir monstrueuse à son tour.

      Je serais assez intéressé par une société capable de nous faire accepter ce fait sans détour, notamment en nous faisant comprendre que c’est la mort qui donne tout son sens à la vie, et que notre mort a donc un sens, que nous sommes libre de choisir. Comme nous sommes libre de choisir le sens de notre vie.

    • L’Etat démocratique de l’époque contemporaine représente une variété tout à fait nouvelle d’inhumanité.

      Stig Dagerman
      L’homme qui va bientôt mourir.
      http://plusloin.org/acontretemps/n12/AC12DagermanTexte.pdf
      http://www.acontretemps.org/spip.php?article193
      Notre besoin de consolation est impossible à rassasier

      Depuis la découverte, en 1981, de ce texte où Stig Dagerman, avant de sombrer dans le silence et de se donner la mort, fait une ultime démonstration des pouvoirs secrètement accordés à son écriture, le succès ne s’est jamais démenti. On peut donc, aujourd’hui, à l’occasion d’une nouvelle édition de ce « testament », parler d’un véritable classique, un de ces écrits brefs dont le temps a cristallisé la transparence et l’inoubliable éclat.

      http://www.actes-sud.fr/catalogue/litterature-etrangere/notre-besoin-de-consolation-est-impossible-rassasier


      #Stig_Dagerman #testament #acontretemps

    • “... Il y a là un problème..."
      Un système fini face à une demande infinie, entretien avec M.F, historien extradisciplinaire et philosophe (≠ expert).
      http://1libertaire.free.fr/MFoucault276.html

      - Comment, en définitive, la Sécurité sociale peut-elle contribuer à une éthique de la personne humaine ?

      – Sans compter tous les éléments de réponse à cette question apportés dans le courant de cet entretien, je dirai qu’elle y contribue au moins en posant un certain nombre de problèmes, et notamment en posant la question de ce que vaut la vie et de la manière dont on peut affronter la mort.

      L’idée d’un rapprochement entre les individus et les centres de décision devrait impliquer, à titre de conséquence au moins, le droit enfin reconnu à chacun de se tuer quand il voudra dans des conditions décentes... Si je gagnais quelques milliards au Loto, je créerais un institut où les gens qui voudraient mourir viendraient passer un week-end, une semaine ou un mois dans le plaisir, dans la drogue peut-être, pour disparaître ensuite, comme par effacement...

      – Un droit au suicide ?

      – Oui.

      - Que dire de la manière dont on meurt aujourd’hui ? Que penser de cette mort aseptisée, à l’hôpital souvent, sans accompagnement familiaI ?

      – La mort devient un non-événement. La plupart du temps, les gens meurent sous une chape de médicaments, si ce n’est pas par accident, de sorte qu’ils perdent entièrement conscience en quelques heures, quelques jours ou quelques semaines : ils s’effacent. Nous vivons dans un monde où l’accompagnement médical et pharmaceutique de la mort lui ôte beaucoup de sa souffrance et de sa dramaticité.

      Je n’adhère pas tellement à tout ce qui se dit sur l’« aseptisation » de la mort, renvoyée à quelque chose comme un grand rituel intégratif et dramatique. Les pleurs bruyants autour du cercueil n’étaient pas toujours exempts d’un certain cynisme : la joie de l’héritage pouvait s’y mêler. Je préfère la tristesse douce de la disparition à cette sorte de cérémonial.

      La manière dont on meurt maintenant me paraît significative d’une sensibilité, d’un système de valeurs qui ont cours aujourd’hui.

      Il y aurait quelque chose de chimérique à vouloir réactualiser, dans un élan nostalgique, des pratiques qui n’ont plus aucun sens.

      Essayons plutôt de donner sens et beauté à la mort-effacement.

    • « La vie est propre à celui qui la vit, avait écrit #Nelly_Arcan. Et s’il est vrai que le suicide est un legs terrible qu’il faut absolument prévenir, c’est aussi vrai que ne pas faire souffrir son entourage ne peut constituer, du moins à long terme, une raison suffisante pour vivre. »

      http://nellyarcan.com/pages/biographie.php
      http://www.lapresse.ca/arts/dossiers/deces-de-nelly-arcan/200909/26/01-905774-le-suicide-a-toujours-ete-son-obsession.php

    • Pour l’instant donner sens et beauté à la mort volontaire est affaire de gens riches et cultivés, sauf les cas de suicides qui se veulent critique en actes (djamal char), sauf dans les suicides homicides, ce dernier cas étant tout à fait le genre de sens et de beauté dont les déshérités et les autres auraient à se passer.
      Et non, il n’y a rien de facile à aller à l’encontre de toutes les saloperies dites sur #Foucault depuis 30 ans (nihiliste, nazi, libéral), ni à celles qui ont été faites à partir d’un renversement de son travail (refondation sociale patronale, à la Kessler Ewald), saloperies dont Michéa et R. Garcia ont proposé des avatars récents à l’usage de « critiques de la critique » auxquels l’antintellectualisme sert de fond de commerce.

      Il suffit de lire pour de bon quelques cours de M.F, dont Il faut défendre la société, Les anormaux, Sécurité, territoires, population pour le savoir inassignable, y compris à une CFDT devenue gestionnaire mais qui continuait de se piquer de réflexion (poser des problèmes nouveaux à nouveaux frais).
      Les attaques du PS au début des années 80 contre le « silence des intellectuels » visaient entre autre M.F dont le pouvoir attendait des arguments à son service.

      M.F dit dans l’entretien en question que la sécu pose des problèmes, pas qu’il va, du haut de son savoir, les solutionner.

      On peut aussi taxer de point de vue aristocratique le fait de se référer implicitement au stoïcisme quant à l’attitude devant la mort, on peut mettre en cause bien des aspects, mais le réflexe actuel de rejet vis-à-vis de Foucault, c’est jouer à faire le malin en adoptant une doxa, sans lire. M.F est multiple. Son Société punitive contredit sur bien des points l’approche qu’il adopte dans Surveiller et punir, publié peu après que le cours sur la société punitive ait été donné.

      Pour revenir au début, japonais, la mort volontaire y est, pour dire vite, à la fois adéquation à une contrainte sociale (honneur) et une preuve de liberté (affirmation). Durkheim (dont l’étude a été fréquemment critiquée depuis sa parution) n’y retrouve pas ses petits (l’anomie) lorsqu’il caractérise le seppuku comme suicide fataliste, dû à la rigueur des contraintes sociales.

      On peut lire à ce sujet, La Mort volontaire au Japon, de Maurice Pinguet.
      Edit. L’article qui ouvre ce fil valorise le « choix individuel », probablement sans avoir connaissance du livre de Pinguet et de ce pan de la réalité japonaise, que les avancées du capitalisme (individualisation) ont du modifier en grand.
      J’ai connu des « suicides communistes », une haute idée de la vie impliquant que le refus d’une vie dégradée se traduise par un acte.
      Parler de « choix individuel » a au moins pour vertu de préserver la part non analysable de tels gestes.

    • Jean-Marc Mandosio
      Longévité d’une imposture - Michel Foucault -
      suivi de Foucaultphiles et foucaulâtres
      #éditions_de_l'encyclopédie_des_nuisances. 2010.

      #J-M_Mandosio est un historien, spécialiste de magie et d’occultisme au Moyen-Âge et à la Renaissance, mais il a publié sur des sujets très divers allant du #Situationnisme de Guy Debord à l’histoire du Rock’n Roll ou (pour simplifier) la #critique_de_la_Technique.

      éditions de l’Encyclopédie des Nuisances en cohérence à leur critique du monde industriel, n’a pas de site Web.
      Mais j’ai trouvé ce blog : http://anniceris.blogspot.fr/2009/07/longevite-dune-imposture-michel.htm qui peut être t’apportera des réponses @colporteur

      saloperies dont Michéa et R. Garcia ont proposé des avatars récents à l’usage de « critiques de la critique » auxquels l’antintellectualisme sert de fond de commerce.

      Je me suis laissé prendre moi aussi par Michéa qui, pour le coup lui, est un imposteur.

    • Les (non)usages du travail de Foucault sont divers, le contre sens n’est pas rare. Exemple : Refondation sociale patronale : L’éthique du bouffon, Valérie Marange
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=3183

      Quand le philosophe François Ewald, colégataire de l’oeuvre de Foucault, et son compère Denis Kessler, numéro deux du Patronat, vilipendent en coeur la « démoralisation » contemporaine c’est pour faire l’éloge de l’« économie politique du risque » et du contrat social qui « trouve sa vérité dans l’assurance ». Dans le détournement de la référence à Foucault, l’éthique de la « refondation sociale » patronale se révèle ainsi une véritable éthique du bouffon.

      Un questionnement éthique n’est pas une prescription morale. M.F d’abord historien de la médecine et du pouvoir médical, n’a jamais que je sache pratiqué la prescription.

      Une sociologie foucaldienne est-elle possible ?
      http://www.morbleu.com/une-sociologie-foucaldienne-est-elle-possible/#more-828

      En tant qu’ils sont un savoir, il est tout à fait possible pour le pouvoir de faire un usage aliénant des textes de Foucault – tout comme il existe un usage émancipateur de ces mêmes textes.

      Sur Mandosio, et la grille de lecture anti-historique de l’EDN : DU TEMPS QUE LES SITUATIONNISTES AVAIENT RAISON
      http://lherbentrelespaves.fr/public/edn.pdf

    • L’abus de philosophie
      Comme la randonnée en montagne, la philosophie est une discipline qu’il vaut mieux pratiquer avec un solide équipement et un minimum d’entraînement. Il n’y a pas que les philosophes que la folie et le suicide menacent : un mauvais lecteur peut faire une bonne victime.

      Frédéric Pajak
      L’Imbécile. N°8 - janvier 2005

      @colporteur Au détour d’une recherche, je tombe sur votre très bon article. Pur hasard : je suis également l’auteur du texte de Morbleu ! cité en commentaire un peu plus haut.
      dans les commentaires de : http://anniceris.blogspot.fr/2009/07/longevite-dune-imposture-michel.html
      Je vais lire avec délectation la grille de lecture anti-historique de l’EDN : DU TEMPS QUE LES SITUATIONNISTES AVAIENT RAISON.
      @aude_v le blog se termine par .fr celui que tu signales est .my ( de mon pc, ça s’affiche quand même.)
      C’est dommage que tu n’y accèdes pas car les commentaires sont aussi intéressant que l’article.
      Sinon tu peux te procurer « Longévité d’une imposture » ici :
      http://www.librairie-quilombo.org/Longetivite-d-une-imposture-Michel-Foucault

      Ce texte est une reprise du chapitre V du recueil d’essais intitulé« D’or et de sable ». Il est révisé et augmenté d’une postface consacrée à divers exercices de foucaulâtries, en particulier celui publié par P. Veyne en 2008. J.-M. Mandosio dénonce l’imposture du discours de M. Foucault, qu’il qualifie de lourd et inconsistant, et plaide pour une réhabilitation de l’esprit critique.

    • la pensée du grand homme est si #complexe mais il doit être possible de se branler la nouille sur des sujets qui ont moins d’influence sur la vie des administréEs.

      J’aime bien ton expression @aude_v et c’est ce que je vais faire de ce pas. Bonne lecture.

    • @vanderling un complément (antérieur) à « Une sociologie foucaldienne est-elle possible ? »

      Une sociologie foucaldienne du néo-libéralisme est-elle possible ? Laurent Jeanpierre, 2006
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4136

      Contrairement au libéralisme ou au dirigisme, le néo-libéralisme se caractérise par la mise en place d’une politique de société créant les conditions d’existence d’une forme idéale, parfaitement concurrentielle, de marché et d’être humain, plutôt que par des politiques de régulation par le marché ou bien de correction voire de substitution du marché. Le néo-libéralisme est un art de gouverner par la mise en concurrence. Son premier terrain d’application est l’Etat et l’action publique elle-même.

      Nous avons souligné l’importance de l’évolution des techniques intellectuelles - en particulier ce que Foucault appelle, au détour d’un propos oral sur le néo-libéralisme, les technologies de l’aléa - dans cette transformation de l’art de gouverner : plus que dans les rationalités politiques antérieures, la connaissance de l’aléa et la maîtrise rationalisée du futur sont en effet des problèmes primordiaux pour le libéralisme. Le dirigisme et le néo-libéralisme se sont développés au vingtième siècle comme des arts de gouverner offrant des instruments plus sophistiqués, non plus seulement de connaissance, mais de maîtrise, voire d’usage des aléas. Une sociologie des techniques intellectuelles du néo-libéralisme et de leurs liaisons avec d’autres technologies de pouvoir pourrait être développée sur un modèle comparable à la socio-histoire de ces techniques, telle qu’elle est simplement esquissée par Foucault et surtout reprise, depuis deux décennies, par des travaux d’histoire des statistiques et des probabilités. Cette sociologie foucaldienne des savoirs spécialisés ayant permis l’hégémonie contemporaine du néo-libéralisme devra s’appuyer sur la sociologie des sciences et surtout des sciences sociales ainsi que sur la sociologie politique des formes de quantification et des instruments de gouvernement.

      Du même Laurent Jeanpierre, et encore à partir de Foucault, La mort du libéralisme
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=3078

    • Suicide : changement de régime. Un observateur hors pair, Maurice Halbwachs, Christian Baudelot et Roger Establet
      http://www.liens-socio.org/Suicide-changement-de-regime-Un

      Quant à l’anomie, concept cardinal de la théorie durkheimienne du suicide, Maurice Halbwachs la soumet à une critique en règle. La nouvelle société qui émerge à la fin du 19ème siècle de tous les bouleversements induits par l’industrialisation, l’exode rural et le nouvel ordre économique n’est pas une société désordonnée qui ne serait régie que par les pulsions ou les initiatives individuelles. Loin d’être déréglée et anarchique, la vie sociale moderne est même plus normative que l’ancienne. Dominée par la loi du marché qui impose à chacun d’évaluer « ses prestations, ses travaux et ses efforts », elle est animée par ses rythmes propres, ses formes conventionnelles auxquelles nous devons nous plier. Les originalités dont elle ne s’accommode pas sont impitoyablement éliminées. Pire, selon Halbwachs, les gestes, les manières de pensée et de sentir des hommes sont réglementés sur un mode « plus tyrannique » aujourd’hui qu’hier et les passions sont coulées dans un moule unique. La vie sociale moderne n’est donc pas plus désordonnée aujourd’hui qu’hier, elle est seulement « plus compliquée ». Voilà qui condamne définitivement la vertu explicative du concept d’anomie, chargé chez Durkheim d’expliquer l’accroissement spectaculaire des suicides provoqués par le passage d’une société rurale, artisanale et religieuse à une société urbaine, industrielle et laïque.

      Mais c’est sans doute dans les dernières pages du livre, à propos du rôle explicatif des motivations personnelles, que se manifeste avec le plus de clarté la distance que prend Maurice Halbwachs à l’égard de Durkheim.

    • En #suisse, des associations comme #Exit et #Dignitas ont ouvert un espace de liberté autour de la #fin_de_vie, et l’aide au suicide n’est désormais punie que si elle est accordée pour un motif égoïste. Les pratiques qui se sont développées en Suisse semblent même davantage rassurer que choquer une population inquiétée par la médicalisation croissante de la mort. Les établissements médicaux-sociaux se montrent eux aussi de plus en plus ouverts sur cette question. Pourvu que l’aide soit désintéressée et que la personne souhaitant se suicider jouisse de ses pleines facultés de discernement, quelle justifie sa décision par une maladie incurable, des souffrances physiques ou psychiques intolérables, par un pronostic d’évolution fatale ou une invalidité importante, la voie est libre. Il suffit simplement de mettre par écrit sa demande de suicide, sous forme manuscrite, de trouver le médecin qui fournira l’ordonnance pour la solution mortelle (Exit et Dignitas sont là pour çà), et que le « départ » se fasse en présence de témoin(s) - le plus souvent, ce sont des membres de la famille. #Last_but_no_least - et c’est ce qui fait toute la différence avec l’euthanasie - il faut que la personne qui souhaite en finir soit capable de s’administrer elle-même la solution létale : boire une potion, tourner le robinet d’une sonde ou d’une perfusion.
      Le droit de #mourir_dans_la_dignité, le credo du docteur #Jérôme_Sobel, présentation :

      http://www.hebdo.ch/jerome_sobel_profession_docteur_40938_.html
      Exit A.D.M.D Suisse romande, Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité : http://www.exit-geneve.ch/index.html


      Exit, le film : http://youtu.be/7iNYTj_G03k

      http://dignitas.ch

      Jean-luc Roméro-Michel à propos du livre L’aide au suicide que son ami le docteur Jérôme Sobel à écrit avec Michel Thévoz

      http://www.romero-blog.fr/tag/jérôme+sobel


      Source : L’imbécile N°12 -2005 entretien avec le Dr Jérôme Sobel par Jean-François Duval

  • Plusieurs trains de nuit vont fermer d’ici l’automne - La Croix
    http://www.la-croix.com/Economie/France/Plusieurs-trains-de-nuit-vont-fermer-d-ici-l-automne-2016-07-22-1200777354

    Le gouvernement avait déjà annoncé sa volonté de limiter le soutien de l’État aux trains de nuits, jugés trop déficitaire. Jeudi 21 juillet, le secrétaire d’État aux transports, Alain Vidalies, a précisé le calendrier de la menace.

    #train_de_nuit #mobilité_durable #chemin_de_fer #SNCF

  • The opposite of Brexit: African Union launches an #all-Africa_passport

    On June 13, two weeks before the United Kingdom voted to leave the European Union, the African Union announced a new “single African passport.” The lead-up discussion was much like the original debate on the European Economic Community, the E.U.’s predecessor. African passport proponents say it will boost the continent’s socioeconomic development because it will reduce trade barriers and allow people, ideas, goods, services and capital to flow more freely across borders.

    https://www.washingtonpost.com/news/monkey-cage/wp/2016/07/01/the-opposite-of-brexit-african-union-launches-an-all-africa-passport/?postshare=3601467391792824&tid=ss_tw-bottom
    #Afrique #passeports #ouverture_des_frontières #passeport (unique)
    cc @fil @reka

    • Un Schengen africain se met en marche

      Euractiv 5 juillet 2016
      http://www.euractiv.fr/section/aide-au-developpement/news/afrikanische-union-ein-schengen-fuer-afrika/?nl_ref=16184676

      Les 54 États membres de l’Union africaine veulent mettre en place un espace sans frontière semblable à Schengen, pour éliminer les visas du continent. Un article d’EurActiv Allemagne.

      Un nouvel accord de l’Union africaine (UA) prévoit de mettre en place une zone de libre-circulation sur l’ensemble du continent africain, d’ici 2018. En outre, une zone de libre-échange devrait voir le jour d’ici 2017 pour encourager le commerce intérieur et le développement socio-économique.

      Le contrôle des frontières en Afrique est devenu de plus en plus administratif. Or, le commerce panafricain et l’unité entre les citoyens africains en sont entravés. Plus de la moitié des pays du continent exigent un visa des Africains. Seuls 13 pays renoncent à ces démarches ou accordent un visa dès l’arrivée sur leur territoire. À titre de comparaison, les Américains sont autorisés à voyager dans 20 pays africains sans visa ou reçoivent un visa à leur arrivée.Les hommes d’affaires se plaignent depuis longtemps de la lourdeur des démarches administratives pour demander un visa. Même une fois surmonté cet obstacle, il faut souvent attendre un mois avant d’obtenir une approbation. Des difficultés qui nuisent au commerce.

      Selon le rapport de la Banque mondiale, les commerçants souhaitant exporter leurs produits dans un autre pays doivent souvent posséder plus de 1 600 autorisations et licences pour remplir les conditions de la douane. Le commerce au sein de l’Afrique est donc trop cher pour de nombreux Africains. Cela revient donc plus cher que le commerce en Asie de l’Est. Ainsi, l’Afrique est la région en développement la plus coûteuse. Les frais de transport, notamment par voie aérienne, sont si exorbitants que les vols vers d’autres continents sont moins chers que les vols à destination d’un autre pays africain.

      Beaucoup d’Africains rapportent d’ailleurs être intimidés par les services d’immigration et ne pas s’y sentir à leur place. Les médias citent souvent l’exemple du Nigérian Aliko Dangote, l’homme le plus riche d’Afrique, qui a été retenu à la douane sud-africaine parce qu’il ne trouvait pas son passeport, alors que ses employés américains ont passé la zone de contrôle sans difficulté. Grâce au nouveau passeport, ce genre de situations ne devrait plus se reproduire à l’avenir.

      Premiers succès

      Les efforts de l’Afrique pour permettre la libre-circulation des personnes, des denrées et des services, menés par des pays tels que le Rwanda, les Seychelles, le Ghana et l’île Maurice, commencent à porter ses fruits. Ces pays ont, en effet, déjà assoupli, voire aboli, les conditions d’obtention d’un visa. Toutefois, ce sont les blocs régionaux qui contribuent le plus à la libre-circulation au sein de leurs frontières.

      La communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CÉDÉAO), la communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et la communauté d’Afrique de l’Est (EAC) ont mis en place des règles en faveur de l’ouverture des frontières. L’UA tente à présent de s’appuyer sur ces fondements pour construire un continent sans frontières. « Nous faisons un grand pas en avant vers une Afrique forte, riche et intégrée, stimulée par ses propres citoyens et qui prend une place mondiale méritée. »

      L’idéal d’une Afrique sans frontières était déjà présent dans l’Agenda 2063 de l’UA, mis en place pour un continent africain plus uni et plus intégré. Le sommet de l’UA à Kigali au Rwanda qui aura lieu en juillet pourrait représenter une avancée significative, dans la mesure où les chefs d’État et de gouvernement africains, ainsi que les représentants des États membres à l’UA, recevront les premiers nouveaux passeports électroniques.

      « Ce n’est pas n’importe quel document. C’est le résultat de longs voyages en Afrique à la recherche d’unité. C’est ce dont avaient rêvé les pères fondateurs panafricains », a souligné Martin Wesonga, conseiller pour l’intégration et les affaires étrangères en Afrique de l’Est. Il est convaincu, qu’après les tentatives infructueuses dans le cadre du plan Lagos et du traité d’Abuja, le nouveau passeport africain deviendra le document qui encouragera non seulement le dynamisme et le commerce intérieur du continent, mais fournira aussi une identité et une unité à plus de 3 000 groupes ethniques.
      L’UA n’est pas l‘UE

      Les opposants au projet avertissent toutefois que la stratégie comporte des risques. « Nous devons nous confronter à la réalité. L’Afrique ne peut être comparée à l’UE. Nous n’avons actuellement pas les capacités frontalières et militaires pour lutter contre des groupes terroristes tels qu’Al-Shabbaab », a toutefois signalé Victoria Lukoye, professeur de diplomatie à l’université de Nairobi. Selon elle, ces organismes se serviraient de l’ouverture des frontières à leurs propres fins et provoqueraient des dégâts énormes.

      « Et qu’en est-il de nos capacités médicales ? Comment réduire la diffusion de maladies telles qu’ébola si les épidémies peuvent facilement passer les frontières », s’est-elle interrogée. Elle a également pointé du doigt l’augmentation constante de la compétition sur le marché du travail et que « surtout dans les petits pays vont rencontrer des difficultés. Il faut bien y réfléchir et systématiquement adopter la voie de l’intégration ».

      L’Afrique se dirige donc vers une intégration selon le modèle européen. La libre-circulation, véritable pilier de l’Union européenne, a pourtant beaucoup souffert avec la crise des réfugiés et le débat du Brexit. Reste à savoir si l’Afrique contribuera à rétablir la paix en Europe.

      #visas

  • Ben alors, Gégé ? L’écrivain Maurice G. Dantec est mort
    http://www.lemonde.fr/livres/article/2016/06/27/l-ecrivain-maurice-g-dantec-est-mort_4958975_3260.html

    Ce week-end, Maurice G. Dantec nous a quittés. Nous repenserons à tous les bons moments passés en sa compagnie, depuis les premiers concerts et disques en 1996 avec Richard Pinhas, à l’époque des « Racines du Mal », jusqu’à son dernier livre, « Les Résidents », en 2015, chez inculte.

    Chaleureux, généreux, amical et humain, il aura marqué la littérature française de son oeuvre unique.

    Toutes nos pensées vont à Sylvie, son épouse, et Eva, sa fille, qui ont été à ses côtés jusqu’au bout.


    http://www.liberation.fr/france/2016/06/27/mort-de-l-ecrivain-maurice-g-dantec_1462365
    http://next.liberation.fr/livres/2005/10/24/underground-zero_536686
    https://youtu.be/kmSpMO8_JRw

  • Le gouvernement colombien et les Forces armées révolutionnaires de #Colombie (#FARC) ont franchi un pas supplémentaire vers un cessez-le-feu définitif et le désarmement de la guérilla, le 23 juin à La Havane. Une fois l’accord de paix signé puis ratifié, la juridiction spéciale pour la paix voulue par les deux parties jugera tous ceux qui ont directement ou indirectement participé au conflit armé et sont impliqués dans des « crimes graves ». En décembre 2015, Maurice Lemoine disséquait les enjeux de cette justice de transition « qui promet une descente dans les tréfonds des égouts et des caniveaux… »

    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/12/LEMOINE/54397 #st

    http://zinc.mondediplo.net/messages/31038 via Le Monde diplomatique

    • Le 6, Daniel Cohn-Bendit comparaît en fin de matinée à la Sorbonne, ce qui entraîne évidemment de nouvelles échauffourées, scandées par le slogan désormais célèbre « Libérez nos camarades ! ». A l’issue de cette nuit chaude (plus de 300 policiers blessés, 422 arrestations), le commissaire Maurice Gravaud alerte sa hiérarchie sur l’inadaptation des forces de police face à cette nouvelle guérilla urbaine : « Ces groupes organisés sont extrêmement durs et mobiles et ne sont retenus par aucune considération morale et sociale. [...] Si le courage physique de nos unités comme des autres formations (gardes mobiles ou CRS engagés) est très grand, notre matériel s’avère toutefois peu adapté à des actions adverses si violentes. Il serait utile, sur les grands axes, de disposer de véhicules protégés ne craignant ni la crevaison ni les obstacles et pouvant abriter la progression à pied. [...]

      Les liaisons radio, liées aux véhicules, sont insuffisantes. C’est ainsi que, mon véhicule ayant été immobilisé par une crevaison, j’ai perdu le contact radio, pendant mon engagement boulevard Saint-Germain. Enfin, le public curieux dans lequel se diluent des manifestants devrait être avisé par tout moyen d’information d’avoir à fuir au plus vite les lieux de cette manifestation. »

      Les souhaits du commissaire vont être exaucés au fil des émeutes. Les boucliers opaques, sans visibilité, qui obligeaient les policiers à exposer leur visage, seront remplacés par des boucliers transparents. Les lourds bulldozers utilisés contre les barricades laisseront la place à de petits engins à pelleteuse Mercedes plus mobiles. Les liaisons radio seront considérablement développées. On inventera même des petits barrages métalliques pliables spécialement destinés à protéger les ponts... Bref, le matériel de maintien de l’ordre a, lui aussi, connu sa révolution.

  • « Pierre Schaeffer au temps du Studio d’essai (1943-1945) » par Creation on air (#France_Culture)
    http://www.franceculture.fr/emissions/creation-air/pierre-schaeffer-au-temps-du-studio-d-essai-1943-1945

    De la contrainte et de l’urgence naissent parfois des aventures extraordinaires... #Pierre_Schaeffer entré à la radiodiffusion en 1935, fonde le #studio_d'essai en 1943, sous l’occupation. Il imagine un lieu dédié à l’art radiophonique, et doit alors composer avec le gouvernement Vichy.

    http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/11983-23.06.2016-ITEMA_21017156-0.mp3

    Et l’écoute qu’en fait #Radio_Fañch
    https://radiofanch.blogspot.fr/2016/06/schaeffer-ce-geant.html

    Dans leur documentaire, diffusé ce soir à 23h à France Culture, Stéphane Bonnefoi et Alexandre Bazin, nous donnent à entendre Schaeffer dire « Nous avions envie de faire une radio qui soit intelligente, qui soit dans la ligne de la culture, de la tradition française. Comme nous étions radio d’État… le combat de cette jeune équipe pour faire une radio française digne de ce nom [par opposition aux radios privées, ndlr] était un combat extrêmement idéologique ! »

    Schaeffer revient sur la genèse de la radio des PTT (Postes, Télécommunications, Téléphone) et, constate en 1935, les dix ans de retard pris par ce média balbutiant. Il est touchant d’entendre le mot « bricolage » par opposition aux radios du groupe Radio France qui, aujourd’hui, ne bricolent absolument plus rien. L’ordre et la mécanique de création sont institués, policés, enfermés « derrière » des grilles, dont la similitude avec le régime carcéral faisait sourire (jaune) Philippe Caloni.

    #audio #radio #histoire #création_sonore #création_radio

    • Un petit bout d’histoire en passant, Maurice Martenot est également de l’aventure avec Pierre Schaeffer à Lyon sous Vichy (SFR). Martenot était grand musicien (défendant la musique contemporaine avec sa sœur Ginette) mais aussi télégraphiste pendant la guerre de 14. J’ai réalisé l’autre jour avec le très bon documentaire d’Arte combien l’histoire de l’électricité était liée à celle des communications télégraphiques puis téléphoniques et finalement de tout ce qui tient des ondes électromagnétiques et donc évidemment de la transmission musicale. Ça devait être une époque extraordinaire, fourmillant de découvreurs et d’inventeurs pour relier tous ces ponts.

      Tiens d’ailleurs à partir de 40:26 on entend bien les #ondes_martenot

  • De la France à l’Egypte : hommage à l’écrivain Taha Hussein
    http://www.franceculture.fr/emissions/les-nuits-de-france-culture/de-la-france-l-egypte-hommage-l-ecrivain-taha-hussein

    En 1974, Hélène Tournaire consacrait une émission en hommage à Taha Hussein. L’écrivain, essayiste et homme politique égyptien s’était éteint en octobre 1973 à l’âge de 84 ans.

    http://rf.proxycast.org/1174074863875268608/13915-12.06.2016-ITEMA_21000825-12.mp3

    Universitaire, romancier, essayiste, critique littéraire et homme politique égyptien du 20ème siècle, Taha Hussein donne une idée magnifique de ce que l’Egypte à pu produire comme penseur important. Né dans une famille trop pauvre pour le soigner, Taha Hussein devint aveugle à l’âge de trois ans. C’est à Paris, à la Sorbonne qu’il soutint sa thèse et rencontra son épouse, Suzanne. Celle-ci écrivit un livre après la mort de son époux intitulé Avec toi de la France à l’Egypte, un extraordinaire amour .

    Traducteur de Sophocle, Taha Hussein pensait que la seule façon pour l’Egypte pour être totalement indépendante et émancipée était de se saisir de toute son histoire. Pour lui, la revendication méditerranéenne est une revendication de libre accès à la culture européenne et en dehors d’un cadre de domination.

    En 1974, Hélène Tournaire consacrait une émission à Taha Hussein qui s’était éteint en octobre 1973, à l’âge de 84 ans. Maurice Couve de Murville et Jacques Berque [ et son fils aussi Moenis Hussein ] lui rendaient un vibrant hommage.

    dans les Nuits de France-Culture de Yasmina Khadra
    http://www.franceculture.fr/emissions/les-nuits-de-france-culture/yasmina-khadra-je-sais-que-je-suis-ne-pour-ecrire

    #Taha_Hussein

  • Greffe de rein : les diplômés privilégiés
    http://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/16110-Greffe-de-rein-les-diplomes-privilegies

    Les patients atteints d’insuffisance rénale les plus instruits ont presque deux fois plus de chances de bénéficier d’une greffe de rein que les malades les moins diplômés, révèle une étude française publiée ce mercredi dans la revue Population. Ces travaux dirigés par le sociologue Christian Baudelot de l’Ecole Normale Supérieure et du Centre Maurice-Halbwachs, en collaboration avec l’association de patients Renaloo, sont les premiers à montrer ces inégalités d’accès à la transplantation rénale en France.

    Pour mener cette étude, l’équipe s’est appuyée sur l’enquête des Etats généraux du rein 2012 et l’enquête Quavi-REIN 2011 menée grâce au registre de l’Agence de la Biomédecine. Au total, 11 400 patients en dialyse ou transplantés ont été interrogés sur leur niveau de diplôme, profession et revenus. « Ces deux sources convergent vers la même conclusion : quels que soient la tranche d’âge et le sexe, les patients diplômés ont plus souvent accès à la greffe que les autres », indique Christian Baudelot à Pourquoidocteur.
    […]
    En effet, l’organisation du système de soins aurait favorisé la dialyse au détriment de la transplantation rénale.

    Cette dernière s’exerce uniquement dans des centres hospitaliers universitaires tandis que la dialyse est en grande partie prise en charge par des cliniques privées et des associations à but non lucratif. « Et la généralisation de la tarification à l’acte avec des forfaits de dialyse entièrement pris en charge par la sécurité sociale rend le système de la dialyse très rentable à la fois pour les cliniques et les hôpitaux publics », souligne Christian Baudelot. Une hypothèse confirmée par un rapport de la Cour des Comptes rendu public en septembre 2015 dans lequel les Sages de la rue Cambon soulevaient que « la plupart des malades ont trois séances de quatre heures chaque semaine, ce qui génère un revenu de près de 6 000 € par patient et par an pour le praticien présent. De fait, ce dernier n’est pas incité à orienter sa patientèle vers les alternatives possibles. »

    #T2A !

    • C’est bien dégueulasse. C’est assez paradoxal que les plus diplômés (et en général les plus riches-bourgeois) soient greffé en hôpitaux publique tandis que les moins diplômés se retrouvent sous dialyse en clinique privée. Mais j’oublie qu’on ne prête qu’aux riches et que les pauvres payent plein pot.
      #classisme #eugénisme #discrimination #bourgeoisie #greffes #médecine

      L’organisation du système de soins est également responsable des inégalités géographiques dans l’inscription sur liste d’attente. Certaines régions seraient en effet plus enclines à inscrire les patients dialysés sur la liste, à l’instar de l’Ile-de-France où 87 % des malades de moins de 60 ans étaient inscrits sur la liste d’attente en 2011, contre seulement 36 % en région Provence-Alpes-Côtes-d’Azur. Ajouter à cela que 8 départements (Alpes de Haute-Provence, Ariège, Creuse, Eure, Jura, Lozère, Haute-Marne et Haute-Saône) n’ont pas de centres autorisés au prélèvement en 2014.

      Enfin, le sociologue souligne que les patients les plus instruits, et ce quel que soit la pathologie, savent mieux s’orienter dans l’univers médical car ils sont mieux informés et comprennent le parcours de soins. Ainsi, ils peuvent accéder aux meilleurs traitements.

      La liste d’attente égalitaire

      Cependant, ces inégalités s’estompent une fois que le malade a été inscrit sur la liste d’attente car ce n’est plus un médecin qui décide de l’ordre des priorités mais un algorithme mathématique mis en place par l’Agence de la Biomédecine. Ce système permet ainsi l’équité entre les malades et supprime le facteur discriminant qu’es le diplôme.

      Pour remédier à ces inégalités, le sociologue suggère de modifier le système de tarification à l’acte. Il insiste également sur l’importance de développer la greffe de reins à partir de donneurs vivant, en améliorant l’information donnée aux patients et aux familles, et notamment les plus vulnérables.

    • J’ai remarqué la même chose en chirurgie de la main : alors que les travailleurs manuels sont forcément plus exposés et plus dépendant de leurs capacités de préhension, ils sont moins bien soignés, moins bien orientés (vers les fameuses cliniques de la main) et plus souvent laissés avec des séquelles importantes et invalidantes sur l’air du fatalisme, alors qu’un cadre urbain recevra des soins bien plus pointus pour retrouver toute la finesse de ses gestes et une esthétique qui ne soit pas disqualifiante socialement.

      Mais en fait, c’est toute la #médecine qui est souvent une médecine de classe (et sexiste, avec ça !)… ce qui n’est pas étonnant, vu la sociologie du recrutement des #médecins.

    • L’article en pdf http://www.ined.fr/fichier/rte/General/Publications/Population/2016/04-Pop_2016_BaudelotEtAl_23-52.pdf

      et son résumé

      La lutte contre les inégalités sociales de santé est un enjeu majeur de santé publique. Certaines de ces inégalités sont à ce jour peu documentées et donc peu présentes dans les débats. C’est le cas des maladies rénales et de l’accès à leurs traitements (dialyse et greffe de rein). Ces deux traitements ont des conséquences bien différentes en termes de qualité de vie et d’activité professionnelle. La greffe de rein procure au patient à la fois un quotidien plus confortable et une plus longue espérance de vie, mais son accès est contraint par l’offre de greffons. À partir de deux enquêtes récentes inédites, Christian Baudelot, Yvanie Caillé, Olivier Godechot et Sylvie Mercier rendent compte de l’accès socialement différencié à ces deux traitements et en examinent les mécanismes. À chaque étape de la maladie, une dynamique cumulative conduit les patients les moins diplômés à être en situation de désavantage pour bénéficier d’une greffe de rein.

      J’ai pas lu, mais les différents graphiques sont impressionnants…

  • Trotsky en France - En attendant Nadeau
    http://www.en-attendant-nadeau.fr/2016/05/30/trotsky-france-van-heijenoort

    Les éditions Maurice Nadeau – Les Lettres Nouvelles (dont la direction est aujourd’hui assurée par Gilles Nadeau) viennent de publier la troisième édition du livre de Jean Van Heijenoort, Sept ans auprès de Léon Trotsky. De Prinkipo à Coyoacán. Plus qu’une réédition, en elle-même indispensable car il était devenu extrêmement difficile d’avoir accès à ce précieux témoignage, il s’agit d’une nouvelle publication.

  • La #prison : plus grand hôtel de #France

    Parution du livre le 1er mars 2016 – « Savez-vous pourquoi je suis incarcéré ? » « Non, mais rien ne me presse de le savoir. » « J’ai tué ma femme. » Décidément… « Vous ne savez pas comment ? » « Non, ça peut attendre. » « Si, si, je vais vous le dire… » Et Maurice (prénom modifié) nous le dira plus loin. Bien que rare, voilà une entrée en matière des plus directes au cours de laquelle on ne fait pas dans les ronds de jambe ! Même quand le plus grand hôtel de France affiche complet, les tenanciers se mettent en quatre pour accueillir leurs clients à bras aussi raccourcis que fermés.


    https://criminocorpus.hypotheses.org/18408
    #emprisonnement #enfermement #livre

  • Matraquée et frappée à terre, les faits… | blog blancan
    https://blancan.net/2016/05/28/matraquee-et-frappee-a-terre-les-faits

    Alors Maryse, elle est parterre, recouverte d’un drapeau de SUD, veste noire, pantalon marron. Elle se tient la tête. Elle ne sait pas trop si c’est à cause du coup de matraque, du coup de bouclier pour la faire tomber ou du flic qui l’a tirée au sol par les cheveux parce qu’elle gênait le passage des collègues. Surtout elle saigne et elle a mal. Mais c’est assez confus, dans sa tête. Elle sait qu’elle a pris des coups, mais ne saurait préciser qui de la matraque ou du bouclier. Les médecins, après lui avoir recousu le cuir chevelu (8 points) ne peuvent que constater la quantité de bleus. L’un d’eux, sur la cheville a une marque bien ronde qui laisserait penser à un flash-ball.