country:mexique

  • Pokémon Go : 17 000 joueurs ramassent près de 145 tonnes de déchets (Clubic)
    https://www.crashdebug.fr/informatik/94-20mn-par-jour-a-dit-le-docteur/15987-pokemon-go-17-000-joueurs-ramassent-pres-de-145-tonnes-de-dechets-c

    Alors que les bourses n’en finissent plus de dévisser suite aux derniers tweets de Donald Trump qui annonçait 25% de taxes supplémentaire sur tous les produits chinois, on serait en mesure de désespérer de l’humanité, mais non ! il y a Pokemon Go ! moi qui pensais que tous ces joueurs avaient une case en moins, et bien la vache, ils ont montré qu’ils avaient une sacrée ressource, et je dis bravo a tout ces joueurs du monde entier, qui prouve encore une fois que, unis, on peut déplacer des montagnes, (même de déchets....) Bravo aussi a Niantic d’avoir su manager intelligemment ses troupes.

    Un groupe de joueurs de Pokémon Go ramasse des déchets au Mexique. Crédits : Orden de Guadalupe, A.C

    Plus de 17 000 dresseurs Pokémon Go et joueurs d’Ingress se sont ligués contre un ennemi (...)

    #En_vedette #Jeux_vidéo #Actualités_Informatiques

  • #Athlétisme : feu vert pour la « police de la #testostérone »

    Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a rejeté ce mercredi le recours de la double championne olympique sud-africaine #Caster_Semenya. Les femmes qui, comme elle, produisent beaucoup de testostérone naturelle devront prendre des médicaments pour en faire baisser le taux, sous peine d’être exclues de certaines courses.

    https://pbs.twimg.com/card_img/1123613734361075712/eWIWjVef?format=png&name=600x314

    https://www.mediapart.fr/journal/international/010519/athletisme-feu-vert-pour-la-police-de-la-testosterone
    #genre

    • #Hyperandrogénie : le Tribunal arbitral du sport (TAS) donne raison à l’IAAF contre Caster Semenya

      Saisi par la Sud-Africaine Caster Semenya qui contestait les nouveaux règlements de la Fédération internationale concernant les athlètes hyperandrogènes, le Tribunal arbitral du sport (TAS) a donné raison à l’IAAF.

      https://www.lequipe.fr/Athletisme/Actualites/Hyperandrogenie-le-tribunal-arbitral-du-sport-tas-donne-raison-a-l-iaaf-contre-caster-semenya/1014316
      #sport

    • Oui @aude_v, voici la formule :

      if (gagnante & is(noire) & is not(dopée) & is not(membre du G7) & is(lesbienne) & is not(soumise) ) then (dégage).

    • Le site de l’IAAF annonce « 6 core values »

      universality, leadership, unity, excellence, integrity and solidarity

      Je pense qu’on peut décerner un FAIL sur chacune.

    • C’est très intéressant d’imaginer toutes ces cogitations de #règlement_sportif pour trouver un biais soit disant législatif. Au début, ils se sont demandés si ils n’exigeraient pas un plat en sauce en moins d’une demie-heure avant le top départ, d’aucuns s’il ne fallait pas l’affamer sur plusieurs générations pour réduire sa hauteur. Un autre s’est levé pour proposer le viol par les membres du jury. Et si elle sait fabriquer un autre corps, c’est bien une femme. Le suivant, a proposé lors des courses une tenue réglementaire exhibant son sexe. Le chef a dit qu’en lui limant les dents et en réduisant sa machoire chirurgicalement, on pourrait considérer que ce n’est pas un homme. Ils ont tous approuvé l’injection de botox pour ses seins et ses hanches.
      Cependant, ils étaient toujours inquiets, elle avait encore une moustache et des poils sur les jambes. Obligation épilatoire ! cria l’un. Violons la cria l’autre, un troisième répliqua que c’était déjà fait. Nous sommes en danger, nous devons mener bataille pour défendre l’union phallique hétéro centré, pas question qu’une femme courre plus vite que nous. Exigeons la réduction des pieds cria l’un, allongeons lui le cou clama l’autre, tapons la ajouta le troisième, du moment qu’elle courre moins vite que nous. L’anus sacré du temple de la #testostérone ne peut accepter la pénétration d’une femme, on va leur montrer qu’on n’est pas des pédés et que le sport c’est du sérieux, de la couille.
      Le plus jeune proposa que les femmes ne soient admises aux jeux olympiques que si elles avaient remporté le concours de Miss, les autres éclatèrent de rire, quel ignorant, depuis 1980, elles peuvent courir librement.
      Non, les mecs, il nous faut un truc moderne hightech, un machin aux hormones pour lui faire diminuer sa soif de gagner et ses muscles disgracieux. D’autant que si elle accepte le breuvage chimique, c’est sous sa responsabilité après tout. Votons démocratiquement comme un seul homme pour la #castration_chimique obligatoire, déjà testé en laboratoire sur des chimpensées femelles, c’est miraculeux, elles deviennent blanches et perdent leurs poils.

    • Oui @Fil, on pourrait s’organiser un atelier cinéma lors d’une rencontre …
      Le réglement créé pour diminuer #Caster_Semenya est l’apothéose de toutes les inventions les plus terrifiantes pour maintenir les femmes sous la domination masculine.

    • #merci @mad_meg et @fil
      pour le film un comité de vigilance masculin fait des propositions autour d’un corps en 3D/hologramme d’une femme telle qu’ils veulent la définir. On entrecoupe le tout par des images et vidéos piochées sur le web. Comme celle-ci


      Todo - trouver des extraits de Free to Run qui raconte comment les femmes ont été empêchées de courir.

    • Jusqu’à la puberté, les enfants ont le même type de corps et parfois le même type d’entrainement. Ensuite, on les sépare et surtout, on n’entraine plus les filles comme les garçons, ce qui explique aussi en partie les différences de performances, ça et l’injonction à la maigreur et donc à une baisse des apports nutritionnels en dessous des besoins pour un bon développement.

      En gros, je pose l’hypothèse que les différences de performances n’expliquent pas la ségrégation sexuelle dans le sport, mais plutôt que la ségrégation sexuelle partout explique les différences physiques et de performances.

      En une génération, on verrait probablement les différences physiologiques régresser jusqu’à ne pas être plus significatives qu’entre deux individus lambda.

    • Le problème viens peut être aussi du sport, là je ne veux pas dire la pratique physique en elle même, mais la compétition qui l’accompagne. Si le principe du sport c’est de montrer qui a le plus gros taux de testosterone, ou qui est le kiki de tous les kikis, c’est logique que les femmes soient en retrait et beneficient de rémunérations et visibilité nulle ou ridicule.

    • Tout à fait d’accord avec @mad_meg. La plaie principale ça reste quand même la compétition à outrance, où il faut vraiment être le plus fort, le plus rapide, etc.

      Aaah, l’escalade et le cirque, mes deux champs d’activités physiques préférées. :) (ya le Parkour aussi où j’ai toujours vu un bon esprit pour l’instant)
      Bien sûr dans tout on peut trouver de la compétition (y compris entre artistes), mais yen a quand même où c’est beaucoup moins prégnant et où il s’agit plus de faire ensemble, de s’entraider, et d’atteindre des sommets personnels.

      Moi je suis pour le mélange de la pratique physique avec la pratique artistique/esthétique, où il ne s’agit rien de gagner, mais juste de construire quelque chose (qu’on décidera de montrer à d’autres ou pas).

      #compétition d’ailleurs (et l’athlétisme est le summum de l’esprit compétitif du sport)

    • Je colle ici quelques idées à ajouter au film à venir

      « S’épiler les sourcils, se raser sous les bras… apprendre à marcher avec des chaussures à talons hauts, écrit Dworkin dans Woman Hating, se faire refaire le nez, raidir ou friser les cheveux — ces choses font mal. La douleur, bien sûr, enseigne une leçon importante : aucun prix n’est trop élevé, aucun processus trop répugnant, aucune opération trop douloureuse pour la femme qui souhaite être belle. »

      On remplacera belle par femme.

    • D’un autre coté, être belle ca veut dire montrer des signes de soumissions. S’infliger des trucs douloureux qui coutent la peau des fesses et tout ca pour plaire à des dominants qui risquent de te pourrir encor plus la vie avec de la progéniture.

    • Quelles difficultés juridiques posent le cas de l’athlète hyperandrogène Caster #Semenaya ?

      La double championne olympique du 800 m, Caster Semenya, s’est vue interdite de courir sur 800 m depuis l’instauration d’une nouvelle règle sur les athlètes hyperandrogènes. Depuis le 8 mai, ce règlement impose à certaines athlètes présentant une différence du développement sexuel (DSD), de suivre un traitement pour faire baisser un taux de testostérone élevé. Le recours qu’elle a formé devant le Tribunal arbitral du Sport a été rejeté le 1er mai mais l’athlète a annoncé son inscription aux 3000 m à Stanford le 30 juin prochain.

      Décryptage par Mathieu Maisonneuve, professeur à l’Université d’Aix-Marseille.

      « Les arbitres ont considéré que ce règlement était discriminatoire, mais ont néanmoins estimé légale la discrimination créée au motif qu’elle constituerait un moyen nécessaire, raisonnable et proportionné d’atteindre un objectif légitime »

      Qu’appelle-t-on l’affaire « Semenya » ?

      Caster Semenya est une athlète sud-africaine, triple championne olympique et double championne du monde du 800 mètres. Réduite à sa plus simple expression juridique, l’affaire « Semenya » est née de la requête que l’athlète a déposée devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) afin d’obtenir l’annulation du nouveau règlement de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) relatif aux conditions de participation aux compétitions féminines des athlètes présentant des différences du développement sexuel (DSD).

      Ce règlement interdit en principe aux femmes hyperandrogènes en raison d’une telle DSD de participer aux courses féminines des compétitions internationales comprises entre le 400 mètres et le mile. Il ne s’agit donc pas d’exclure des athlètes que l’on suspecterait de consommation exogène de testostérone. C’est l’objet de la réglementation contre le dopage. Il s’agit d’empêcher des athlètes de participer à des épreuves d’athlétisme sur la base de certaines de leurs caractéristiques naturelles sans que rien ne puisse leur être reproché. Si elles veulent continuer à courir avec les autres femmes dans les épreuves concernées, ces athlètes n’ont d’autre choix que d’abaisser médicalement leur taux de testostérone. À défaut, elles peuvent toujours participer aux compétitions masculines, mais avec des chances nulles d’y figurer en bonne position.

      Non-discrimination, libre disposition de son corps, droit à la vie privée, respect de la dignité humaine, l’affaire « Semenya » soulève des questions juridiques fondamentales. Elle pose aussi des questions scientifiques, éthiques ou bien encore sociétales. C’est une affaire qui renvoie au « procès de virilisation » dont font l’objet certaines femmes, qui pose en creux la question de la « vraie femme », au-delà même du monde du sport, et rappelle que les tests de féminité n’ont pas totalement disparu.

      Dans quel sens le Tribunal arbitral du sport l’a-t-il tranchée ?

      La formation arbitrale chargée de juger l’affaire a rejeté la requête de Caster Semenya et a donc validé le règlement de l’IAAF. D’après le résumé détaillé de la sentence qui a été publié par le TAS, les arbitres ont certes considéré que ce règlement était discriminatoire, mais ont néanmoins, à la majorité, estimé légale la discrimination créée au motif qu’elle constituerait un moyen nécessaire, raisonnable et proportionné d’atteindre un objectif légitime : celui d’avoir des compétitions féminines justes.

      Le raisonnement repose sur l’idée que la raison d’être de la bi-catégorisation par sexe des compétitions d’athlétisme serait d’éviter à des individus d’avoir à concourir contre d’autres qui présenteraient certaines caractéristiques physiques leur conférant un avantage compétitif tel qu’aucune compétition juste ne serait possible entre eux. Nécessaire, la discrimination instituée le serait alors parce que la preuve scientifique aurait cette fois été apportée, à la différence de ce que le TAS avait estimé quatre ans auparavant dans l’affaire « Dutee Chand », que le taux de testostérone circulante serait le vecteur principal de la différence de performances sportives entre les hommes et les femmes. Proportionnée, elle le serait parce qu’elle serait notamment limitée aux épreuves sportives où l’avantage compétitif en découlant serait le plus significatif, avec toutefois un doute émis concernant le 1500 mètres et le mile. Raisonnable, elle le serait entre autres parce que les athlètes concernées pourraient faire baisser leur taux de testostérone par des contraceptifs hormonaux sans avoir à subir une intervention chirurgicale, là encore sous quelques réserves liées notamment à d’éventuels effets secondaires de ces traitements chez certaines athlètes qui pourraient conduire à une impossibilité pratique de respecter le règlement.

      La sentence rendue a notamment pu être qualifiée de « profondément sexiste ». D’un strict point de vue juridique, certaines des critiques dont elle a fait l’objet peuvent toutefois être relativisées. C’est en particulier le cas de l’apparent illogisme consistant à reconnaître le caractère discriminatoire d’un règlement tout en le jugeant légal. En droit, il est classiquement admis qu’une discrimination, au sens neutre de différence de traitement, ce qui semble être le sens utilisé par la formation arbitrale, peut s’accorder avec le principe d’égalité ou de non-discrimination si elle est justifiée et ne repose pas sur un critère prohibé. L’est-elle scientifiquement ? Il faudra attendre la publication intégrale de la sentence pour en savoir plus. Le critère génétique est-il un critère de distinction utilisable ? La Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne ou bien encore la déclaration universelle sur le génome humain et les droits de l’homme invitent à en discuter. Ce qui paraît en revanche certain, c’est que la formation arbitrale a choisi de faire prévaloir ce qu’elle a estimé être l’intérêt général du sport sur les droits fondamentaux individuels de certaines athlètes.

      Des voies de recours sont-elles envisageables contre la sentence du TAS ?

      La fédération sud-africaine d’athlétisme a d’ores et déjà annoncé son intention de saisir le Tribunal fédéral suisse d’un recours en annulation. C’est bien sûr envisageable. Il faut toutefois bien être conscient qu’il ne s’agit pas d’un appel à proprement parler. Il ne rejugera pas l’affaire. Il contrôlera seulement que la sentence est bien régulière sur la base des motifs limitativement énumérés par la loi suisse sur le droit international privé. Parmi eux, un seul motif de fond peut être soulevé : la violation de l’ordre public. A priori, comme l’affirme le Tribunal fédéral lui-même, les chances d’obtenir l’annulation d’une sentence pour ce motif sont « extrêmement minces ». Le simple fait que « les preuves aient été mal appréciées » ne saurait ainsi suffire, ce qui semble exclure que la question de la justification scientifique du règlement de l’IAAF soit à nouveau débattue à ce stade.

      S’il est toujours hasardeux de se livrer au jeu des pronostics, la cause est toutefois peut-être ici moins perdue d’avance que d’habitude. Parmi les principes fondamentaux dont la violation est susceptible de provoquer l’annulation d’une sentence en droit suisse de l’arbitrage international, figurent notamment « la prohibition des mesures discriminatoires » et « le respect de la dignité humaine ». En raison du critère de distinction utilisé par l’IAAF aussi bien qu’en raison de l’effet stigmatisant de la discrimination instituée, il ne saurait ainsi être totalement exclu que, à l’inverse des arbitres du TAS, les juges du Tribunal fédéral suisse fassent prédominer les droits fondamentaux individuels de certains athlètes sur l’intérêt général du sport. C’est en tout cas clairement le souhait du Conseil des droits de l’homme de l’ONU qui, dans l’une de ses rares résolutions concernant le sport, a fermement condamné le règlement de l’IAAF.

      Dans le cas où le Tribunal fédéral suisse viendrait à rejeter le recours en annulation dirigé contre la sentence rendue dans l’affaire « Semenya », il resterait alors la possibilité de se tourner vers la Cour européenne des droits de l’homme.

      Depuis que la sentence a été rendue le 30 avril, Caster Semenya a couru le 800 mètres du meeting de Doha le 3 mai. Rien d’étonnant. Le règlement validé par le TAS n’est en effet entré en vigueur que le 8 mai. Si elle a déclaré forfait pour le 800 mètres de Stockholm, qui se déroulera le 30 mai, elle sera en revanche au départ du 2000 mètres de Montreuil le 11 juin et du 3000 mètres de Stanford le 30 juin. La raison est simple : le règlement de l’IAAF n’interdit sa participation qu’aux épreuves féminines allant du 400 mètres au mile, qui plus est à l’occasion des seules compétitions internationales. Caster Semenya pourrait ainsi très bien prendre part à une course sur sa distance de prédilection du 800 mètres lors d’une compétition nationale. En revanche, si elle veut participer sur cette distance aux championnats du monde d’athlétisme qui débuteront fin septembre au Qatar, il ne lui reste plus qu’à faire baisser son taux de testostérone ou à espérer que, d’ici là, le Tribunal fédéral suisse aura annulé la sentence du TAS, voire lui aura au moins accorder des mesures provisoires.

      Pour aller plus loin :

      Règlement de l’IAAF régissant la qualification dans la catégorie féminine (pour les athlètes présentant des différences du développement sexuel) : https://www.iaaf.org/responsive/download/downloadregistration?token=uxrd3ggqopeoxnuuql680shshnfutcbqg2jfyrak ainsi que sa note explicative.
      Résolution du Conseil des droits de l’homme de l’ONU sur l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes et des filles dans le sport
      Résumé détaillé de la sentence du TAS rendu le 30 avril 2019 dans l’affaire Caster Semenya & Fédération sud-africaine d’athlétisme c/ IAAF : https://www.tas-cas.org/fileadmin/user_upload/CAS_Executive_Summary__5794_.pdf
      Bohuon, Le Test de féminité dans les compétitions sportives. Une histoire classée X ?, Paris, éditions iXe, 2012 : https://journals.openedition.org/clio/11114

      http://blog.leclubdesjuristes.com/pourquoi-le-cas-semenaya-divise-t-il

  • Mexique  : pluralité des féminismes | Cairn.info
    https://www.cairn.info/revue-nouvelles-questions-feministes-2009-3-page-144.htm#pa11

    Les mouvements des femmes indigènes remettent en question la supposée unité d’«  un  » mouvement des femmes ou «  du  » féminisme. Elles construisent leurs propres revendications, sur la base de leur histoire de luttes  : contre la domination coloniale, puis dans leur participation – invisibilisée – à toutes les luttes sociales et paysannes de l’époque postcoloniale. Dans les années 1980, le monde rural indigène a été secoué par une grave crise alimentaire, liée à la crise de la dette et aux premiers effets des contre-réformes agraires. Les femmes indigènes paysannes se sont alors mobilisées pour la survie communautaire, ce qui a renforcé leur capacité d’auto-organisation. Au Chiapas, des alliances se sont aussi créées entre femmes indigènes et métisses, par exemple dans la lutte commune contre la violence envers les femmes. Dans les années 1990, les mouvements des femmes indigènes deviennent visibles et organisés sur un plan national et international.

    #nosduelen56

    22/07/2015

  • Tension, USA : les milices face aux migrants
    http://www.dedefensa.org/article/tension-usa-les-milices-face-aux-migrants

    Tension, USA : les milices face aux migrants

    Un incident survenu sur la frontière mexicaine des USA, à l’intérieur des USA, dans l’État du Nouveau Mexique, montre l’acuité du problème de l’immigration illégale venue du Mexique, notamment et essentiellement par rapport à la situation intérieure à propos de cette question aux USA. Cet incident implique une milice de civils, composée selon propres dires d’anciens policiers et d’anciens combattants, le service fédéral de la police des frontières (Border Patrol), et diverses autorités et groupes institués.

    Les positions des uns et des autres, notamment des services fédéraux d’une part et des autorités de l’État du Nouveau Mexique d’autre part, reflètent une situation assez confuse rendant compte effectivement de la confusion créée par le conflit entre (...)

  • Ils ont voulu tuer Zapata une seconde fois

    Jérôme Baschet

    https://lavoiedujaguar.net/Ils-ont-voulu-tuer-Zapata-une-seconde-fois

    Il y a cent ans, le 10 avril 1919, était assassiné Emiliano Zapata, le héros de la révolution mexicaine qui avait lutté pour que les communautés paysannes récupèrent leurs terres, accaparées par les grandes haciendas ; il avait également impulsé une forme de pouvoir populaire parfois qualifiée de « Commune de Morelos », du nom de l’État qui, non loin de Mexico, en constituait le bastion. Depuis, il est demeuré une référence pour toutes les luttes populaires, notamment paysannes et indiennes. Un peu partout, dans le Mexique d’en bas, on raconte que Zapata n’est pas mort. Depuis leur soulèvement, le 1er janvier 1994, les zapatistes du Chiapas le considèrent comme leur général en chef et disent qu’on l’aperçoit parfois chevauchant dans les montagnes.

    Depuis un siècle, des centaines de Zapata sont morts en défendant leurs territoires contre la spoliation et la destruction. Le 20 février dernier, dans le Morelos, à quelques kilomètres du village natal de Zapata, l’un d’eux a été assassiné de deux balles dans la tête par des tueurs qui sont venus le chercher chez lui. Il s’appelait Samir Flores. Avec les autres habitants de son village, Amilcingo, il luttait contre le « Projet intégral Morelos » (...)

    #Mexique #Morelos #Zapata #assassinat #Samir_Flores #EZLN #López_Obrador #Francisco_Madero

  • Yalitza Aparicio — Wikipédia
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Yalitza_Aparicio


    Fotografía: Milton Martínez / Secretaría de Cultura de la Ciudad de México

    Yalitza Aparicio Martínez est une actrice mexicaine née le 11 décembre 1993 à Tlaxiaco, dans l’État de Oaxaca (Mexique). Elle acquiert une renommée mondiale en 2018 en interprétant le rôle de Cleo dans le film Roma d’Alfonso Cuarón pour lequel elle est nommée à l’Oscar de la meilleure actrice.
    […]
    Elle devient, en décembre 2018, la première indigène du Mexique à poser en Une de l’édition mexicaine de Vogue.

    … et figure donc dans le Top100 de l’année de Time

  • Le modèle d’affaires toxique de Syngenta
    https://www.publiceye.ch/fr/thematiques/pesticides/syngenta

    #Syngenta est numéro un mondial sur le marché des #pesticides. Alors que le géant de l’#agro-industrie vante ses efforts en matière d’innovation et de durabilité, les recherches de Public Eye révèle que la commercialisation de pesticides extrêmement dangereux est au cœur de son modèle d’affaires. La multinationale profite de la faiblesse des #réglementations dans des pays en développement ou émergents pour y vendre des produits, dont bon nombre ont été interdits en Suisse.[...]

    Le Brésil est le principal marché du géant bâlois. L’Argentine, la Chine, le Paraguay, le Mexique, l’Inde, le Vietnam, les Philippines, le Kenya ou encore le Ghana sont aussi des destinations privilégiées de ses pesticides extrêmement dangereux.

    Syngenta gagne des milliards en vendant des pesticides extrêmement dangereux
    https://www.publiceye.ch/fr/coin-medias/communiques-de-presse/detail/syngenta-gagne-des-milliards-en-vendant-des-pesticides-extremement-dangere

  • La première société sans numéraire au monde est là - Un rêve totalitaire devient réalité
    https://www.crashdebug.fr/international/15855-la-premiere-societe-sans-numeraire-au-monde-est-la-un-reve-totalita

    On comprend le boom des implants de puce RFID en Suède...

    Les planificateurs centraux du monde entier mènent une guerre contre l’argent liquide. Ces dernières années :

    L’Italie a rendu illégales les transactions en espèces d’un montant supérieur à 1000 euros ; La Suisse a proposé d’interdire les paiements en espèces supérieurs à 100.000 francs ; La Russie a interdit les transactions en espèces de plus de 10.000 $ ; L’Espagne a interdit les transactions en espèces d’un montant supérieur à 2500 euros ; Le Mexique a rendu illégaux les paiements en espèces de plus de 200.000 pesos ; L’Uruguay a interdit les transactions en espèces de plus de 5000 dollars ; et La France a rendu illégales les transactions en espèces d’un montant supérieur à 1000 (...)

  • Retour sur le procès Nick Conrad

    Puisque cet article, pourtant excellent, donne de l’urticaire à certains (cf https://seenthis.net/messages/769829), je le publie ici aussi ( #effet_Streisand oblige ) et j’y ajouterai en commentaires un extrait du live-tweet de #Sihame_Assbague, dont il est fait mention, ainsi qu’un renvoi vers le taf de #Nick_Conrad et des interviews, vu qu’il a interjeté la condamnation de la Justice en appel et que marquer son soutien pour l’œuvre qu’il réalise peut être une bonne idée par les temps qui courent trop vite. Petite précision quand même : si vous n’avez jamais été confronté à l’inconscience blanche tellement nous sommes formaté-e-s, je vous conseille de commencer par un vieux clip de Nick Conrad pour rencontrer d’abord l’artiste. Le clip « Pendez les blancs » fait très mal, et choque très fort quand on n’a rien déconstruit. Et c’est le but. Et on peut clairement dire qu’il a rempli sa fonction au delà de ses espérances...

    https://lundi.am/Retour-sur-le-proces-Nick-Conrad

    « Pendez l’Agrif »

    Mercredi 9 janvier a eu lieu le procès d’un rappeur de Noisy-le-Grand, Nick Conrad, pour un clip intitulé « PLB » (« Pendez Les Blancs »). L’occasion pour l’#AGRIF (l’Alliance générale contre le Racisme et pour la défense de l’Identité Française et chrétienne) et la LICRA de se retrouver du même côté de la barre à défendre l’idée d’un « #racisme #anti-blanc ». Celui-ci a fait l’objet d’un live-tweet édifiant par Sihame Assbague, revenant notamment sur la dimension idéologique de l’audience.

    L’histoire de la pénalisation politique du #rap est longue. Cependant la question du « racisme anti-blanc », catégorie forgée par le Front National en 1978, n’avait jamais été posée aussi frontalement, malgré les tentatives passées de l’AGRIF. Même lors des procès #Saïdou/#Bouamama pour « Nique la France » - où l’on retrouvait le même avocat de l’AGRIF côté partie civile, ce qui en dit long sur les ravages de l’oisiveté – la jurisprudence avait finalement tranché dans le sens d’une distinction (logique) entre « anti-blancs » et « anti-français ». La circonstance aggravante de #discrimination raciale, prévue par l’article 132-76 a donc été écartée. Or ce procès d’un rappeur, sauf son respect, quasi-inconnu, traduit un enjeu politique qui dépasse le cas particulier. La question est celle de l’imposition du « racisme anti-blanc » non seulement dans le débat public mais aussi dans le droit. Pour rappel, c’est après 2005, à travers d’autres rappeurs, que le député feu-UMP Grosdidier avait suggéré que dans l’article de régulation de la liberté d’expression soit ajouté, aux côtés de discrimination en raison de l’origine, la précision « que le groupe soit majoritaire ou minoritaire ». Il s’agissait de se servir du formalisme du droit – aveugle aux asymétries structurelles de la société – pour renverser complètement l’esprit de la législation, créée justement pour protéger les minorités. La saisie des parties civiles s’inscrit clairement dans cette logique, cette fois avec l’aide de la #LICRA qui depuis plusieurs années reconnaît l’existence du « racisme anti-blanc ».

    • extrait du live-tweet de Sihamane Assbague à retrouver en intégralité ici :
      https://twitter.com/s_assbague/status/1082985427777277953

      Lors de son audition, lue par le juge, #NickConrad a déclaré : « j’ai voulu créer un choc, faire réaliser ce que l’homme noir a subi. Les Noirs ont la mémoire de la violence subie en eux, c’est ce que je voulais montrer. J’ai voulu inverser la situation. Je ne suis pas raciste. »

      /.../

      #NickConrad explique que c’est « la vie » qui l’a amené à produire le morceau "Pendez les Blancs ». Il s’est renseigné sur l’Histoire très tôt, a commencé à s’intéresser à l’histoire de l’esclavage, des oppressions & voulait dédier un son à cette « souffrance », en inversant.

      /.../

      « L’esclavage, la ségrégation, c’est ancien mais on continue à subir les effets. C’est ma vie qui m’a amené à écrire ça. Comment je suis perçu, je dois faire 2 x plus d’efforts. Je ne suis pas né esclave, je suis né libre mais on nous met sur le dos trop de choses » #NickConrad.

      /.../

      « On sait que le rap est + violent, + revendicatif dans sa forme. On n’attend pas d’un clip de rap qu’il soit un article du Monde, ça d’accord. Mais votre clip fait référence aux USA, comment être sûr que ce soit pris comme qq chose de fictionnel ? » demande le juge. #NickConrad

      /.../

      #NickConrad explique qu’il y a plein de choses dans son clip qui pouvait permettre de comprendre que c’est une fiction : les réf. culturelles & historiques, les citations, le style vestimentaire, les sous-titres, le générique, etc. « C’est une inversion. Regarde ce qu’on a vécu. »

      /.../

    • Côté Nick Conrad maintenant.
      Promo & monde marchand obligent, ses albums ne sont dispo que sur des supports payants, tel son nouvel album : https://wiseband.lnk.to/Nick-Conrad-REVOLUTION-2-0

      On peut retrouver pas mal de ses clips par là https://www.youtube.com/user/jazzconrad1/videos côté officiel et par là https://www.youtube.com/watch?v=TBnnRtNIaSk&list=PLweGDUnD-Tikrxe31kfaq0yfa1VDoEVG0

      (mais il vaudrait mieux commencer par le milieu)
      Il n’y a, hélas, absolument rien de Nick Conrad sur Peertube :/

      Sur le pseudo « racisme anti-blancs » de Nick Conrad, j’orienterai en priorité vers les clips « 130 cercueils » en hommage aux victimes des attentat du 13 novembre :https://youtu.be/ylNL3ismboU

      et vers ce clip sur sa vision de l’amour (cis) : « The Light » : https://youtu.be/gwT245Q6rYg
      mais en vrai ça me saoule un peu de devoir passer par un justificatif-qui-lave-plus-blanc...

      Concernant le clip « Pendez les blancs », le souci est que le voir seul est absurde, il fait partie d’un album très sombre qu’il a écrit en partie à l’hosto (il est, comme beaucoup, atteint de #drépanocytose, cette maladie-marqueur qu’utilisent les fachos pour trouver des « chiffres » à manipuler dans leur fantasme de #grand-remplacement... Voir d’ailleurs ce qu’il en dit dans un des premiers articles, pas encore trash, sur cette #polémique : https://www.rtl.fr/culture/musique/nick-conrad-drepanocytose-jazz-identite-noire-itineraire-d-un-rappeur-clivant-77

      Je crois que j’ai eut le déclic de la compréhension avec ce clip : « King Bell » :https://youtu.be/WJ08kJPR7fU

      sur lequel, pendant un moment, j’me suis dit « nan mais là ça va trop loin ce truc de on est des rois, je peux pas cautionner un truc qui prône l’ascendance sur les autres » pour découvrir à la fin que c’est un hommage au roi Rudolph Duala Manga Belle, dont il n’y a évidemment aucune trace dans wikipedia, et encore plus évidemment aucune connaissance dans ma culture. On trouve son histoire par ici http://afroculture.net/rudolf-duala-manga-bell-martyr-heros-camerounais (je ne sais pas si le site fonctionne chez tout le monde, il est parasité par la publicité)
      Bref je me suis sentie très conne... comme je l’ai été quand on m’a mis le nez un peu plus fermement dans mes habitudes de « blanche » lors de mon voyage au Mexique...

      Ca a été le déclic pour comprendre à quel point tout l’album est « en même temps » une fiction, puisque Nick Conrad vit AVEC son temps et sa géographie, mais aussi une sorte d’éternel testament, de témoignage de sa lignée de souffrance, une manière de dire aux ancêtres : « je sais d’où je viens et ce qui nous a fait ». Et face à ça, je ne peux que me taire en étant consciente de la chance d’assister à cette « cérémonie » de passation.

    • Le théorème rappologique indique que si ton nom tourne plus vite qu’un joint en soirée, si les machines à café assistent impuissantes à la question fatidique : « T’as vu le Noir qui chante Pendez les Blancs (PLB) ? », alors sortir-vite-un album-tu-dois. Quelques jours après la parution de son opus Révolution 2.0, nous rencontrons le rappeur Nick Conrad, la clope au bec au Jardin d’acclimatation.

      https://next.liberation.fr/musique/2019/04/05/nick-conrad-langue-bien-pendue_1719634

    • Suivi du procès en appel de Nick Conrad par Sihame Assbague :

      Nick Conrad est de nouveau devant la justice pour son clip “Pendez les Blancs”. Il avait fait appel après avoir été condamné par le tribunal de Paris à 5000 € d’amende avec sursis. L’audience devant la Cour d’appel a commencé…et c’est plutôt tendu. Live-tweet à dérouler
      Pour rappel, le rappeur Nick Conrad avait été jugé en janvier 2019 pour son clip “Pendez les blancs”. Il était accusé de “provocation au crime” avec une circonstance aggravante : des propos “racistes” (anti-blancs donc.) Vous pouvez retrouver ici une partie du live-tweet de 2019. https://web.archive.org/web/20210624201258/https://twitter.com/s_assbague/status/1082985427777277953
      L’audience a commencé par la diffusion de 3 vidéos : le clip “Pendez les blancs” de Nick Conrad, un extrait du film “American History X” & un de “Get Out”. Des scènes de ces 2 films ont en effet inspiré une partie du clip du rappeur. Elles ont donc été diffusées pour le contexte.
      Nick Conrad est appelé à la barre. Il explique qu’il a perdu son travail suite à la polémique nationale qui a suivi la diffusion de son clip. Il rappelle que “l’ensemble de l’échiquier politique a fait bloc” contre lui, “pour rien, pour une chanson” & qu’il n’a reçu aucun soutien
      “Je me retrouve devant la justice pour une chanson qu’un petit de CM2 aurait compris” dit Nick Conrad. Il explique qu’il n’est “pas dupe” & que c’est “autre chose qui est en jeu. Ce n’est ni mon procès ni celui de PLB, on veut juste empêcher la critique du racisme institutionnel”
      Nick Conrad rappelle l’Histoire esclavagiste de la France. Il explique que l’un de ses ancêtres a été pendu par des blancs à la veille de la seconde guerre mondiale mais que cette Histoire-là n’est “pas finie”, qu’elle continue de faire “des ravages dans le monde entier”.
      “Je ne comprends pas” dit Nick Conrad “la France a obtenu tout ce qu’elle a par la violence et aussi par le racisme qu’elle a institutionnalisé…mais vous êtes tous choqués par un clip, de simples paroles, une simple inversion fictive. Il n’est pas dans mon clip le vrai sang”.
      Le Président de la Cour s’impatiente. Il demande à Nick Conrad d’adopter un “ton + modéré”, de ne pas “crier”. Le rappeur dit que “de toute façon”, il ne “peut pas respecter cette justice, votre justice. Elle permet des choses terribles. C’est un des rouages du système raciste.”
      Le président demande à Nick Conrad “pourquoi un clip si violent ?”
      Le rappeur explique qu’il a voulu inverser la situation, donner à voir ce que vivent les noirs, qu’il est parti de situations historiques ou existantes.
      Réponse du juge : “mais ça ne concerne pas la France ça.”
      Nick Conrad répond “bien sûr que si ça a à voir avec la France. Avec ce qu’elle a fait & ce qu’elle continue de faire. C’est ce que je vous ai expliqué au début.”
      C’est assez hallucinant. Le président parle comme si le racisme, l’esclavage, etc., étaient étrangers à la France.
      L’un des avocats de Nick Conrad intervient. Débat historique en cours. Il demande au juge : “pourquoi vous dites que l’esclavage n’a rien à voir avec nous ?! Je vous rappelle que le territoire des USA a été colonisé par l’Europe & pas l’inverse. C’est l’Europe qui amène cela.”
      Pour le juge, le racisme dont il est question, le racisme anti-noir donc, est “d’inspiration américaine”.

      Ah.

      L’avocat de Nick Conrad le reprend à nouveau. Le président répond alors que “toutes les sociétés ont été racistes & esclavagistes”, qu’il ne faut pas focaliser.

      Ah.

      Le président reprend ses questions. Il demande à Nick Conrad “pourquoi vous dites votre justice, votre France…vous ne vous sentez pas intégré ?”

      Le rappeur répond “c’est la France qui ne m’intègre pas. C’est elle qui me catalogue et me traite différemment parce que noir.”

      C’est au tour de l’avocate de la LICRA de poser des questions. Oui car, pour rappel, la LICRA & l’AGRIF se sont constituées parties civiles contre Nick Conrad.

      L’avocate demande à Nick Conrad s’il considère que “sale noir” est raciste”.
      “Oui” répond-il.
      “Et sale blanc donc ?”

      Nick Conrad répond qu’il sait où l’avocate veut l’amener mais “ce n’est pas pareil. Il n’y a pas la même histoire, ni en France, ni dans le monde, pour les blancs & pour les noirs. Tout est différent.”

      L’avocate de la LICRA enchaîne “vous connaissez Dieudonné ? Et Kémi Séba ?”

      L’avocate de la LICRA demande à Nick Conrad s’il est d’accord pour dire qu’il y a gens “qui sont un peu - noirs & d’autres un peu + noirs que les autres” et s’il sait “qu’il y a des blancs qui peuvent venir d’Afrique”
      Conrad répond que “quand on est noir, on est noir, c’est tout”

      J’avoue que je ne sais pas trop où elle veut en venir avec ces questions. Visiblement, incompréhension de ce que sont les races sociales & de comment ça fonctionne. Le président demande désormais à Nick Conrad s’il considère les métisses “comme des noirs ou des blancs ?”

      Sur la question des métisses, Nick Conrad répond que ce n’est pas lui qui décide de qui est noir ou pas, mais les processus de racialisation. Il précise que les métisses n’étant pas “tout à fait blancs, ils sont donc traités comme des noirs. C’est ça le sujet.”

      Désolée, on m’a empêchée de live-tweeter le procès aujourd’hui. Assez compliqué du coup. J’ai raté une partie des plaidoiries de l’avocate de la LICRA & de l’avocat de l’AGRIF…mais leurs propos & stratégies d’attaque sont les mêmes qu’en 2019. Cf. ce thread. https://web.archive.org/web/20210624201258/https://twitter.com/s_assbague/status/1083026943975571456

      Et je reprends !

      Durant sa plaidoirie, l’avocat de l’AGRIF a expliqué - entre autres inepties - que les poings levés de Tommie Smith & John Carlos, lors des JO de 1968, étaient des gestes de “suprémacistes noirs”. Comme le morceau de Nick Conrad. Et il a évidemment parlé “racisme anti-blanc”, etc
      https://web.archive.org/web/20210624201259im_/https://pbs.twimg.com/media/E4qYxfPXMAACPU-.jpg

      L’avocate générale a requis une condamnation plus sévère qu’en première instance contre Nick Conrad : 10 000€ d’amende dont 5000€ avec sursis. C’est au tour des avocats du rappeur de prendre la parole.

      L’avocate de Nick Conrad commence en disant qu’elle n’a jamais été victime de “racisme anti-blanc” & que les seules insultes racistes qu’elle a reçues sont en lien avec ce procès. Elle évoque “des dizaines & dizaines” de menaces & insultes “pute à n****”. Parce qu’elle le défend.

      L’avocat de Nick Conrad explique qu’il ne peut pas commencer sa plaidoirie sans revenir sur les “énormités qui ont été proférées durant ce procès”. Il pense notamment aux propos de l’avocat de l’AGRIF qui a qualifié les sportifs Tommie Smith & John Carlos de “suprémacistes noirs”

      “Je ne peux pas laisser dire que Tommie Smith était un suprémaciste noir parce qu’il a levé le poing. Ils l’ont fait pour protester contre la ségrégation raciale, contre le sort réservé aux noirs aux USA. Il ne faut pas raconter n’importe quoi” explique l’avocat de Nick Conrad.

      L’avocat de Nick Conrad revient également sur la persistance à vouloir dire que la France n’a rien à voir (ou presque) avec l’esclavage. Il tacle aussi l’avocat de l’AGRIF qui a dit que les principaux responsables de la traite négrière étaient…les africains eux-mêmes.

      L’avocat de Nick Conrad rappelle donc que l’esclavage et le racisme font partie intégrante de l’Histoire de France. Et que ce pays en a largement profité. “Si Bordeaux est l’une des villes les plus riches, par exemple, c’est parce qu’elle a bénéficié de l’esclavage !” dit-il.

      L’avocat de Nick Conrad continue “et si les noirs occupent les statuts les + précaires dans la société, c’est pr les mêmes raisons. Il faut en avoir conscience quand même. C’est lié à cette Histoire.” Il montre la Cour & les avocats et dit “regardez-nous ! Vous voyez bien, non ?”

      “Je comprends que ce soit désagréable qu’on nous renvoie cette image-là, cette Histoire” dit l’avocat de Nick Conrad “surtout quand on a l’impression d’avoir avancé. C’est gênant, difficile, mais ça n’en fait pas pour autant de l’incitation à commettre un crime contre les blancs”

      “Vous pensez vraiment que des Noirs allaient entendre ce rap & se dire oui, bonne idée, allons pendre des Blancs ? Vous pensez ça possible ? Mon confrère (l’avocat de l’AGRIF) a parlé de la bêtise dans les cités…sérieusement ? Qui y croit ?” demande l’avocat de Nick Conrad.

      Pour l’avocat de Nick Conrad, il ne peut y avoir aucune comparaison, aucune confusion possible : d’une part, vu l’Histoire & les rapports de force, “la situation des noirs & celle des blancs n’ont absolument rien à voir” & d’autre part, “il est clair que PLB est une fiction”.

      L’avocat de Nick Conrad revient au texte de PLB “franchement, il suffit de le lire. Les références sont explicites. Il dit pendez-les, fouettez-les, vendez-les…à quoi font référence ces termes ? Qui a subi ça ? Quel peuple ? L’inversion est évidente.”

      L’avocat de Nick Conrad répond désormais à l’avocate de la LICRA qui a regretté que ce clip ne soit pas "un message de paix & d’amour."

      "En gros, ce que avez dit à NC, c’est que son rap n’est pas comme il faut, que c’est du rap méchant & que c’est pas gentil d’être méchant"

      C’est, au fond, l’un des enjeux de ce procès. C’était le cas en 2019 & ça l’est aujourd’hui. On rappelle à l’ordre les rappeurs, les militants. On leur dit comment rapper, comment militer, comment ne surtout pas froisser les blancs, comment ne surtout pas irriter l’ordre raciste.

      L’avocat de Nick Conrad ne s’y est pas trompé. « Est-ce que vous pensez vraiment que des gens qui dénoncent et militent contre le racisme, que ceux qui agissaient pour les droits civiques, veulent être sympathiques à tout prix ? Franchement…Ce n’est pas ça la question. »

      « Ce qu’on a dit à Nick Conrad, c’est qu’il faut être sympa, et produire des messages de paix et d’amour, sinon ça va créer encore plus de racisme » explique l’avocat du rappeur.

      (Oui, et c’est classique pour neutraliser la lutte. Les victimes sont les bourreaux & vice versa.)

      L’avocat de Nick Conrad demande à la Cour de replacer ce morceau dans un contexte historique, politique, plus large & de ne pas oublier qu’il s’agit d’une œuvre artistique, une fiction.

      Fin de la plaidoirie & du live-tweet.
      Le délibéré sera rendu fin septembre.

      Merci à tous !

      Source : https://twitter.com/s_assbague/status/1408078777922555905
      Archive : https://web.archive.org/web/20210624201258/https://twitter.com/s_assbague/status/1408078777922555905

  • Etats-Unis : Le chef des Marines américains proteste contre le financement du mur de Trump
    https://www.latribune.fr/economie/international/etats-unis-le-chef-des-marines-americains-proteste-contre-le-financement-d

    Le patron des Marines américains, le général Robert Neller, juge que le déploiement militaire à la frontière avec le Mexique et le mur voulu par Donald Trump représentent un « risque inacceptable » pour ses soldats, selon des documents internes cités jeudi 21 mars par le Los Angeles Times

    Dans deux mémos adressés au ministre de la Défense par intérim, Patrick Shanahan, et à son adjoint chargé de l’US Navy, Richard Spencer, le général Neller indique que les déploiements « imprévus et non budgétisés » ordonnés par le président le long de la frontière l’ont obligé à annuler ou réduire des exercices militaires prévus dans cinq pays. Les Marines ne participeront pas à des exercices prévus en Indonésie, en Ecosse et en Mongolie, et leur participation à des manoeuvres conjointes en Australie et en Corée du Sud sera réduite, ajoute le haut gradé américain dans ces documents datés des 18 et 19 mars.

    L’authenticité des documents, dont des copies ont été publiées par le journal, a été confirmée par le corps des Marines. En outre, à cause de la procédure d’urgence que le président a décrétée pour débloquer 6,7 milliards du budget 2019 du Pentagone pour financer la construction du mur, le corps des Marines ne pourra pas financer la reconstruction de ses bases ravagées par des ouragans en Caroline du Nord et en Géorgie, ajoute le général.

  • Vingt-cinq ans d’insurrection zapatiste :
    « C’est une forme de démocratie réelle, radicale »

    https://lavoiedujaguar.net/Vingt-cinq-ans-d-insurrection-zapatiste-C-est-une-forme-de-democrati

    Le 1er janvier 1994, jour d’entrée en vigueur de l’accord de libre-échange nord-américain (Alena), commençait le soulèvement zapatiste dans le sud du Mexique. Communes autonomes, conseils de bon gouvernement, assemblées régionales, propriété collective des terres : Jérôme Baschet revient pour Rapports de force, site d’information pour les mouvements sociaux, sur cette expérience longue de vingt-cinq ans.

    Les zapatistes ont montré qu’une autre voie de transformation radicale était possible. C’est celle qu’ils dénomment autonomie et qui associe autogouvernement populaire et formes de vie autodéterminées. Elle ne demande qu’à croître partout où la dévastation provoquée par l’hydre capitaliste se fait de plus en plus flagrante et où toutes les solutions traditionnelles ont montré leurs limites ou leurs impossibilités. Cet esprit de l’autonomie n’est peut-être pas si éloigné de ce qui s’exprime dans les courants les plus novateurs des gilets jaunes, tels qu’on peut les voir à l’œuvre notamment dans la récente Assemblée des assemblées convoquée, fin janvier, à Commercy.

    #Mexique #zapatistes #Jérôme_Baschet #entretien #démocratie #révolution #rébellion #autonomie

  • Ça manquait dans le tableau…
    Encore un coup de MbS ? (d’ailleurs on n’entend plus parler de la transformation du Qatar en île…)

    La FIFA veut 48 équipes au Mondial 2022, le Qatar devra partager avec ses voisins
    https://www.lemonde.fr/sport/article/2019/03/15/la-fifa-veut-48-equipes-au-mondial-2022-le-qatar-devra-partager-avec-ses-voi


    GianninInfantino, le président de la FIFA, assure que l’ajout de seize matchs ne modifiera pas le calendrier du tournoi, censé être organisé sur 28 jours (du 21 novembre au 18 décembre 2022).
    RHONA WISE / AFP

    A la Fédération internationale de football (FIFA), on ne s’en cache même plus : l’organisation du Mondial 2022 au Qatar est devenue un « sac de nœuds ». L’attribution controversée du tournoi à l’émirat (par 14 voix contre 8 pour les Etats-Unis en décembre 2010) connaît un nouvel épisode, puisque le conseil (gouvernement) de la FIFA a approuvé, vendredi 15 mars, à Miami, une « étude de faisabilité » relative à une possible extension du tournoi de 32 à 48 équipes dès l’édition 2022.

    Voté en 2017, cet élargissement du format du Mondial est l’une des réformes phares de Gianni Infantino, le président de la FIFA, et ne devait s’appliquer qu’à partir du Mondial 2026, attribué aux Etats-Unis, au Mexique et au Canada. Mais, en quête de nouveaux revenus (jusqu’à 400 millions de dollars de recettes additionnelles sont attendues en cas d’élargissement dès 2022), le dirigeant a décidé d’accélérer la mise en place de cette mesure.

    Cette extension anticipée sera soumise au vote des 211 fédérations nationales membres du congrès de la FIFA, le 5 juin, à Paris. Ce jour-là, M. Infantino sera l’unique candidat à sa succession pour un deuxième mandat.

    Réalisée par les équipes techniques de l’administration de la FIFA, l’étude de faisabilité conclut qu’un changement de format n’est possible dès 2022 qu’à une condition : pour organiser 80 matchs, au lieu des 64 initialement programmés, il faut que le Qatar partage le tournoi avec au moins l’un de ses voisins.

    Parmi les candidats potentiels figurent le Bahreïn, le Koweït, l’Arabie saoudite, Oman et les Emirats Arabes Unis. « Toute décision d’inclure de potentiels pays hôtes nécessite l’accord du Qatar », relève toutefois la fédération.

    L’étude pointe à ce propos la situation géopolitique de l’émirat gazier, isolé en raison du boycott diplomatique et économique que lui imposent, depuis juin 2017, Bahreïn, l’Arabie saoudite et les Emirats arabes…

    #paywall #diplomatie_du_football (?)

    #nuit_torride

  • Mosaïques foncières en #Arizona : paradoxe et complexités de la domination des #terres publiques au pays de la #propriété_privée

    La structure foncière des États de l’Ouest américain, en particulier les plus récents, est fortement marquée par les processus pionniers qui ont pris place après l’annexion du Nord du Mexique par les États-Unis en 1848. Elle se caractérise notamment par une très forte proportion de #terres_publiques (fédérales ou d’État) et par une configuration dans laquelle les héritages du #homesteading et des #cessions_de_terres au profit des compagnies de #chemin_de_fer sont encore très visibles. Mais un autre aspect des #héritages de cette #histoire est la complexité des #droits_de_propriété et d’usage, l’empilement des agences responsables du #patrimoine public et la multiplicité des échelles impliquées dans la gestion. L’État d’Arizona est un bon exemple de ces dynamiques. L’article s’attache donc à décrire l’émergence et l’emprise du foncier privé, l’histoire et les catégories de #foncier public avant de pointer les difficultés posées par la configuration actuelle et les impasses qu’elle représente pour l’action au niveau local.


    https://journals.openedition.org/cybergeo/31934
    #USA #Etats-Unis
    #cartographie #visualisation

  • « Des recherches ont montré que le logiciel espion Pegasus de NSO Group a été utilisé à travers le monde pour attaquer des personnes de la société civile, dont au moins 24 défenseurs des droits humains, journalistes et parlementaires au Mexique, un membre du personnel d’Amnesty International, les dissidents saoudiens Omar Abdulaziz, Yahya Assiri et Ghanem Al Masarir, le militant des droits humains Ahmed Mansoor (lauréat du prix Martin Ennals pour les défenseurs des droits humains) et probablement Jamal Khashoggi avant sa mort. »

    https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2019/02/spyware-firm-buyout-reaffirms-urgent-need-for-justice-for-targeted-activist

  • Au Mexique et au Brésil, les assassinats de défenseurs de l’environnement se poursuivent
    https://www.bastamag.net/Au-Mexique-et-au-Bresil-les-assassinats-de-defenseurs-de-l-environnement-s

    Samir Flores, leader indigène náhuatl, a été assassiné de deux balles dans la tête le 20 février dernier dans son village natal de l’État de Morelos, au Mexique. Il était l’un des fers de lance de l’opposition à un grand projet, qui prévoit la construction d’un gazoduc et de deux centrales thermoélectriques au Sud-Est de la capitale mexicaine. Le meurtre a eu lieu quelques jours à peine avant la tenue d’un référendum local très contesté autour de ce grand projet industriel (Proyecto Integral Morelos, PIM). (...)

    En bref

    / Indignés de tous les pays..., #Amériques, Pollutions , #Multinationales, Droit à la (...)

    #Indignés_de_tous_les_pays... #Pollutions_ #Droit_à_la_terre

  • Hadopi 9 ans après ... (2)

    Hadopi et les artistes - 2ème partie : Ceux qui sont contre Hadopi - Le terrier de Meghann
    http://le-terrier-de-meghann.over-blog.com/article-hadopi-et-les-artistes-2eme-partie-ceux-qui

    4 octobre 2010
    Hadopi et les artistes - 2ème partie : Ceux qui sont contre Hadopi
    Suite de ma petite enquête sur les stars et Hadopi. Ici, ceux qui se sont prononcés contre la loi, les bons exemples à adopter et quelques idées pour gagner de l’argent. Là encore, une liste non-exhaustive, qui sera enrichie au fur et à mesure des recherches !

     

    Liste anti-hadopi :

     

    « (…) Cinéastes, acteurs, producteurs, nous avions signé il y a quelques jours une tribune dénonçant les dangers de cette loi et appelant à un changement de mentalités. L’Assemblée nationale vient de nous donner la formidable opportunité de le faire. Commençons à réfléchir, dès aujourd’hui, aux nouvelles perspectives que nous offre Internet et aux nouvelles formes de diffusion des oeuvres qui doivent être trouvées.
    La diversité de la création doit dès aujourd’hui revenir au centre de la réflexion sur les enjeux de la révolution numérique, au même titre que la protection des libertés individuelles et des auteurs. Complètement oubliées dans ce projet de loi, elles sont pourtant les poumons de la création.(…) »

     

    Extrait de la lettre des cinéastes contre Hadopi

    CINEMA ET TELE :

     

    – Jean-luc godard :
    Il a soutenu financièrement un “pirate” pour son procès.
    "Je suis contre Hadopi, bien sûr. Il n’y a pas de propriété intellectuelle. Je suis contre l’héritage, par exemple. Que les enfants d’un artiste puissent bénéficier des droits de l’œuvre de leurs parents, pourquoi pas jusqu’à leur majorité... Mais après, je ne trouve pas ça évident que les enfants de Ravel touchent des droits sur le Boléro..." Et d’ajouter : "Le droit d’auteur ? Un auteur n’a que des devoirs."
    http://www.lesinrocks.com/actualite/actu-article/article/godard-confirme-son-opposition-a-hadopi-en-aidant-un-pirate

     

    –Yvan Le Bolloc’h :
    Il considère hadopi comme décalé par rapport aux usages de la jeune génération qui est née avec Internet, faisant explicitement référence à ses enfants.
    Il se déclare pour une Licence Globale qui taxerait les FAI.

    Selon lui, la loi est "has been"

    http://www.dailymotion.com/video/x9800t_yvan-le-bolloc-h-la-loi-hadopi-est_news

     

    – Victoria Abril
    – Chantal Akerman (réalisatrice)
    – Catherine Deneuve
    – Louis Garrel
    – Clotilde Hesme

    – Christophe Honoré (réalisateur)
    – Chiara Mastroianni

    – Gael Morel (réalisateur)
    – Eva Truffaut (artiste cinéaste, ayant-droit de François Truffaut) 
    – Jeanne Balibar

     

    – Les Monty Python :

    Les Monty Python avaient fait un choix pour le moins cavalier en ces périodes où filtrage et traque au piratage l’emportent : en adoptant une démarche pédagogique, tournée sous fond de dérision, ils ont décidé d’ouvrir une chaîne spéciale sur Youtube pour y diffuser gratuitement plusieurs de leurs (fameux) sketchs.[...] Résultats des courses ? Les ventes des DVD des Monty Python ont explosé sur le site d’e-commerce, caracolant à la deuxième place de la section coffret de Films et téléfilms, avec une hausse des ventes de 23 000%,

    – Mathieu Kassovitz :
    Le réalisateur de "La Haine" a déclaré :
    « je n’ai jamais rien dit sur le sujet, mais pour moi c’est une connerie. L’industrie s’est baisée depuis qu’elle est passée au numérique. (…) [Elle] ne s’est pas projetée dans dix ans avec un internet dix fois plus rapides, des ordinateurs cent fois plus puissants et des DVD copiables en quelques minutes. J’en ai parlé avec Steven Spielberg et d’autres grands réalisateurs américains. Ils dépensent des centaines de millions de dollars afin de trouver une parade contre des petits mecs de quatorze ans qui démonteront leur DRM en quelques minutes ! En plus, Hadopi ne peut fonctionner, car le vrai piratage consiste à se refiler des disques durs remplis de vidéos ripées »
    « dans le débat sur Hadopi, à travers le Sénat et l’Assemblée nationale, l’industrie a voulu faire passer le message : « si vous aimez les artistes, ne piratez pas ». Mais ce ne sont pas les artistes qui en prennent plein la gueule. Ils perdent un peu, mais ils restent très bien payés. L’Hadopi ne protège que l’industrie. »
    « Je pirate aussi, mais cela me sert à me faire une idée sur un film. S’il me plaît, je l’achète en Blu-ray pour me faire une vraie séance de cinéma à la maison »
    « l’industrie s’est baisée elle-même, alors ça ne sert à rien de taper sur des mômes de quinze ans. Et puis, à 10 euros la place de ciné, à 30 euros le Bluray et 20 € le DVD, faut pas s’étonner des conséquences. C’est dégueulasse de leur mettre cela à portée de main et de leur dire que c’est interdit. Le gamin qui est à 70 bornes d’une salle ou qui n’a pas d’argent, on lui dit « si tu télécharges District 9, tu vas aller en prison ». C’est juste dégueulasse. Je ne peux cautionner cela. »

    AUTRES :

     

    – Fañch Ar Ruz :
    "J’ai fait le choix du partage et de la liberté Dessinateur / illustrateur "A une époque où le pouvoir criminalise la grande majorité des citoyen-nes considéré-es comme des « pirates », je refuse d’insulter, à ses côtés, les lecteurs et les lectrices qui utilisent mes dessins pour alimenter leurs blogues, leurs exposés, leurs sites, leurs dossiers, leurs tracts et leurs banderoles !"

     

    – Paulo Coelho :
    « Les gens disent chez les éditeurs, que le piratage c’est bon. Moi dans mon cas, j’ai mis tous mes livres en piratage sur mon site. Et qu’est ce que ça a donné ? Ça a donné que les ventes ont monté. »

     

    MUSIQUE :

     

    – Daniel Guichard :
    Questionné sur la loi Hadopi, le chanteur a exprimé son scepticisme sur l’efficacité de cette mesure, tout en constatant que "piquer des chansons" n’était pas un phénomène nouveau : "Déjà dans les années 70, on enregistrait tous les disques sur cassette !"
    http://www.lepost.fr/article/2010/10/04/2249377_hadopi-arretons-les-conneries-avant-c-etait-pareil-on-piquait-la-musi

     

    – Michael Goldman (fils de J.J Goldman) :
    « Je n’ai jamais été favorable à la loi Hadopi, mais on ne s’était pas encore exprimé sur le sujet. S’il y a un problème, c’est moins le téléchargement illégal que le streaming. Lutter contre le téléchargement illégal est inutile et dépassé. Cela ne fera pas vendre davantage de musique et n’apportera rien au soutien à la création. »
    « Le succès d’un site comme Deezer montre ce que veut le consommateur : trouver la musique sur un site, toute la musique disponible. Mais le problème est que les maisons de disques signent avec Deezer, qui ne rémunère presque pas les artistes. C’est de l’hypocrisie, et c’est dangereux, car elles légalisent un système qui dévalue la musique. Elles acceptent une forme de licence globale "gratuite", après avoire refusé une licence globale payante. Il faut chercher des solutions techniques et économiques dans le sens d’une licence globale plutôt que dans la répression du téléchargement. »

     

    – Olivia Ruiz :
    "Cette loi est incohérente, estime l’interprète de La femme chocolat. Elle a été mal pensée car sanctionner oui, mais certainement pas le petit gars qui télécharge parce qu’il n’a pas les moyens. A mon sens, il est plus important de sanctionner les opérateurs qui, sur leur site, téléchargent gratuitement de la musique avec beaucoup de publicité, pour s’en mettre plein les poches. Sur cette question là, je donne mon point de vue quand on me le demande, mais je n’irai pas manifester non plus".
    http://www.laprovence.com/actu/olivia-ruiz-la-loi-hadopi-a-ete-mal-pensee

     

    – Francis Lalanne :
    Estimant que c’est l’Hadopi "le vrai pirate", il décrit la haute autorité prévue par le projet de loi comme une "administration qui va venir chez les gens, fonctionner comme une administration judiciaire, et policière". "Et ça ce n’est plus la République", assène Francis Lalanne, qui y voit le symbole d’une "dictature civile".
    "Je ne suis pas d’accord en tant que citoyen pour que les élus de la République nomment des gens qui ne sont pas élus, qui ne sont pas élus pour constituer une sorte d’administration comme ça, des gens qui s’arrogent le pouvoir judiciaire, le pouvoir policier, et qui vont pouvoir débouler chez les gens, pour couper ton électricité, couper ton internet...".
    "Moi je suis pour le libre accès à la connaissance et à la culture et moi je vis de ma musique, et s’il fallait que j’en vive un peu moins bien mais que cela favorise l’accès plus large à l’information et à la connaissance de ce que je produits j’en serai heureux parce qu’on ne va pas commencer à mettre des barrières entre les gens et l’art au motif que l’on voudrait refaire sa piscine", a indiqué Francis Lalanne.
    "Il faut qu’on arrête de confondre dans ce pays la garantie des droits et la répression (...) je ne dis pas que l’oeuvre intellectuelle n’a pas de valeur, mais elle n’a pas forcémment la valeur que la société de consommation décide qu’elle a. Moi je suis désolé mais mon oeuvre intellectuelle me permets de vivre même si je ne vends pas de disques demain"
    "Moi-même je suis producteur indépendant et j’ai appris à adapter mes coûts de production aux fluctuations du marché et effectivement, et quand le marché est moins florissant je fais un petit peu attention, je dépense moins mais ça ne veut pas dire que ce que je crée est moins bien".
    "Imputer la crise du marché du disque à ce qu’on appelle le piratage c’est une imposture. S’il y a eu une crise et il y en a une, ça n’est pas à cause des gens qui téléchargent de la musique comme il est faux de dire que les gens qui téléchargent n’achètent pas de disques. Maintenant il y a une telle offre qu’il est sûr qu’on ne pourra pas tout acheter".
    "Je préfère que quelqu’un ’vole’ ma musique plutôt qu’il ne l’écoute pas".
    Il donne, finalement, le mot de la fin : "la peur du gendarme n’est pas le commencement de la sagesse, mais le commencement de la violence".
    http://www.numerama.com/magazine/12844-francis-lalanne-distribue-les-coups-contre-l-hadopi.html

     

    – Seal :
    Interrogé sur Europe1, il s’est clairement exprimé contre la coupure de l’abonnement internet.

     

    – Christophe Willem :
    Il se déclare contre la coupure de l’accès Internet voulue par le projet de loi, qu’il juge disproportionnée. Il pointe également le problème de la "double peine" qui obligerait à continuer à payer son abonnement durant la coupure. Il explique par ailleurs que le téléchargement étant rentré dans les mœurs, notamment chez les plus jeunes, il est illusoire de chercher à lutter contre. En parallèle, il est favorable au développement d’éditions "de luxe" des disques, destinées aux fans.

    Il a expliqué à Ozap que la rupture de son contrat avec la société de production Nineteen l’empêche actuellement d’être présent sur le plateau de Nouvelle Star sur M6 :
    « Avant l’émission, tu signes tous les contrats et tu te retrouves avec un manager. Tu n’as pas le choix. Au moment du second album, j’ai voulu changer les choses. Ils me prenaient 50 % de mes droits à l’image. Je voulais donc renégocier, mais ils n’ont pas voulu. (...) Mon problème, c’est qu’avec M6, Fremantle et Sony, on est otage de ça. Nineteen s’oppose au fait que je vienne dans l’émission parce que c’est leur programme (...) Paradoxalement, Nineteen m’empêche d’aller dans l’émission pour faire la promotion de mon album, mais continue de toucher des royalties sur tous mes disques, même si je ne suis plus en contrat avec eux. »

     

    – Indochine (Nicola Sirkis) :
    « Contrairement à ce qui a été annoncé sur certains sites (j’aimelesartistes) soutenant la loi Hadopi, Nicola Sirkis et Indochine ne soutiennent en rien cette loi et n’ont signé aucune pétition la défendant. La position du groupe et de Nicola a toujours été très claire à ce sujet. »

     

    – Jim Kerr (Simple Minds) :
    http://fr.readwriteweb.com/2009/04/03/entrevues/jim-kerr-des-simple-minds-donne-son-avis-sur-hadopi

     

    – Manu Chao :
    A propos de l’HADOPI "Moi ça me fait plaisir d’offrir mon disque, et y’a personne, aucune loi qui va me l’empêcher."

    http://culturebox.france3.fr/all/15103/manu-chao-parle-de-baionarenad_hadopi-et-de-calais#/all/15103/manu-chao-parle-de-baionarenad_hadopi-et-de-calais

     

    – Brian Message (co-manager de Radiohead) :
    "Nous pensons que l’échange de fichiers via le P2P doit être légalisé..... Le partage de musique, lorsqu’il ne se fait pas dans un but lucratif, est quelque chose de formidable pour la culture et pour la musique....."
    « [...]la musique diffusée ou téléchargée gratuitement en ligne a une vraie valeur économique, [...] il serait absolument faux de dire que sa valeur est égale à zéro  ! À partir de cette gratuité, il devient possible de fidéliser le public, de vendre des places de concerts, des collectors, etc. Les maisons de disques qui restent focalisées sur la seule activité de vente de musique enregistrée risquent de compromettre la carrière de leurs artistes. C’est peut-être paradoxal, mais la gratuité fait désormais partie du business de la musique. »

    – Gilbert Montagné :
    « Au sujet de la crise d’Internet, c’est l’industrie musicale qui a été aveugle car ils n’y ont pas cru au départ. On ne peut pas se plaindre d’un incendie quand on a donné des allumettes à l’incendiaire. S’ils avaient pris les précautions à prendre, ça ne serait pas arrivé. [...] quand on a la possibilité de télécharger des titres gratuitement, comment voulez-vous qu’on ne le fasse pas ? C’est évident.[...]
    Les majors n’existeront plus dans quelque temps et il faut savoir se recycler. Ce n’est pas affolant, ça ne me fait pas peur du tout. »

    – Marc Cerrone :
    « La musique est condamnée à être gratuite et il faut trouver des solutions pour créer des revenus autrement[...]Je n’ai jamais autant gagné ma vie qu’aujourd’hui grâce aux droits dérivés alors que mes musiques sont pillées par les DJ pour des samples et que mes albums sont piratables »

    – Cali :
    Alors que Cali semblait suivre le mouvement en soutenant le gouvernement jusqu’alors, il a fait volte-face le 28 mars 2009 dans l’émission F-OG de Franz-Olivier Giesbert :
    « il faut quand même faire le ménage chez nous, [...] on ne peut pas traiter de voleur un jeune qui télécharge alors que c’est nous les voleurs [...] les producteurs de disque se font des marges énormes, et ce que nous [les artistes] récoltons est tout de même très minime »

    – Marcel et son orchestre :
    « je trouve qu’avec cette loi, on ne se pose pas la bonne question : celle du statut de l’artiste »

    – Ministère des Affaires populaires :
    « Je préfère qu’on télécharge mon album plutôt qu’on ne l’écoute pas du tout. Je pense que les maisons de disques ont beaucoup apporté mais elles ont aussi participé à la marchandisation de la musique. Si leur industrie s’effondre, pour moi, ce n’est pas grave. C’est peut-être facile à dire parce qu’on vit surtout des concerts mais aujourd’hui, on a trop tendance à faire des disques cinq étoiles. On veut nous faire croire que les artistes sont menacés mais pour moi la musique, c’est de l’artisanat. On est en train de vivre une révolution économique et culturelle. Je suis content d’être témoin de ça. À nous de trouver d’autres moyens de financement. »

     - Daniel Vangarde :
    Auteur–compositeur, éditeur et producteur de chansons, père du "Daft Punk" Thomas Bangalter et auteur du tube « D.I.S.C.O. » d’Ottawan
    « La création d’une “Haute Autorité pour la Diffusion des Œuvres » sur internet, qui se substituerait à l’autorité de l’auteur, serait la négation même du droit d’auteur et de la propriété intellectuelle. La légitimité de l’H.A.D.O.P.I. reposerait sur la désintégration du droit d’auteur. Une véritable bombe atomique culturelle... Le comble, c’est que cette “Haute Autorité“ censée assurer la “Protection des droits sur Internet“ serait créée dans le cadre du principe de la “riposte graduée“, qui, en langage militaire, vise à éviter l’usage prématuré de la bombe atomique. »

    – Gari Greu (Membre du groupe marseillais Massilia Sound System) :
    « Le téléchargement nous profite, ça nous amène beaucoup plus de monde aux concerts. Quand j’étais jeune, je possédais 15 vinyles en tout, si j’avais pu télécharger je ne me serais pas gêné ! Ma culture musicale aurait été bien plus grande ! »

    "C’est rétrograde comme méthode. En plus, ça ne va pas pouvoir fonctionner, c’est inapplicable pour plein de raisons ; ne serait-ce que parce qu’internet est plein de malins qui utilisent la connexion internet du voisin. Non, ce n’est pas une solution…(...)
    Mais le tout répressif me gave, c’est un peu la solution proposée à tous les problèmes en ce moment. S’il y avait vraiment un truc à faire, ça aurait été d’aller voir les fournisseurs d’accès, c’est eux les gros gagnants.(...)
    Je me sens pas très concerné par cette histoire de "manque à gagner." Moi, en tant que chanteur et musicien, qu’on me télécharge je m’en moque ! Au contraire, ça veut dire qu’on m’écoute, que je touche les gens. Et je le comprends très bien : les jeunes d’aujourd’hui, ça fait 15 ans qu’ils téléchargent de la musique. Acheter un CD pour eux c’est un peu comme aller à la messe. Evidemment, le facteur économique m’intéresse moins qu’il n’intéresse les grosses maisons de disque.(...)
    le téléchargement légal ça doit représenter que 5% du téléchargement global. C’est plutôt sur l’avenir du disque qu’il faut s’interroger. En France, il y a un album téléchargé légalement pour dix vendus physiquement, aux Etats-Unis c’est le contraire. Moi je télécharge tout mais j’ai l’achat militant, j’achète ceux qui véhiculent des idées."

    http://www.laprovence.com/article/region/massilia-sound-system-en-guerre-contre-la-loi-hadopi

    – Mademoiselle K :
    Mademoiselle K dément avoir signé la pétition pro-HADOPI sur son blog

     

    – Gonzales

     

    – David Ghetta

     

    – Morrissey :

    Le musicien anglais Morrissey, ex-chanteur des Smiths, appelle ses fans à boycotter le prochain double coffret musical dont il fait l’objet, car sa maison de disque, EMI, ne l’a pas consulté, et de plus ne lui paye aucune royaltie depuis 1992.

     

    – Mos Def :

    Mos Def a choisi de vendre son prochain album The Ecstatic, en le proposant via un T-shirt. Le tshirt possède un code permettant de télécharger ses chansons. 

     

    – Metric :

    N’ayant plus de maison de disques pour le distribuer -hormis chez eux et au Mexique-, le quatrième album de Metric ne pourra être acheté que depuis leur site officiel.(...) En effet, Metric fait partie de ces groupes qui sont partisans du téléchargement “intelligent” et savent très bien qu’aujourd’hui les amateurs de musique n’achètent pas un album sans avoir eu l’occasion de l’écouter avant.

     

    – No Doubt :

    « Pour justifier la lutte contre le piratage, les maisons de disques répètent à qui veut l’entendre que les artistes gagnent moins d’argent par les concerts que par la vente de disques. Mais certains artistes semblent ne avoir lu le post-it. Le groupe No Doubt, qui prépare sa tournée aux Etats-Unis, propose ainsi aux fans de télécharger toute leur discographie lorsqu’ils réservent une place de concert après avoir adhéré au "No Doubt Tour Club", une sorte de fan-club spécialement créé pour la tournée. »

     

    – Nine Inch Nails :

    « Le groupe de rock Nine Inch Nails continue sa marche loin des chemins balisés des maisons de disque. [...]Trent Reznor, leader de Nine Inch Nails avait produit et mis en ligne presque gratuitement le nouvel album du poète et slammeur Saul Williams.
    Sur le site, n’importe quel internaute peut, une fois inscrit gratuitement, télécharger les versions brutes des morceaux de Nine Inch Nails et de certains titres de Saul Williams »
    « Le géant de la vente en ligne Amazon a sorti la liste de ses meilleures ventes en ligne d’albums en format mp3. En tête de ce classement, on trouve Ghosts I-IV de Nine Inch Nails, un album de trente-six morceaux instrumentaux sorti sous licence Creative Commons BY-NC-SA.[...]
    Les fans de NIN auraient pu aller sur n’importe-quel réseau de partage de fichiers et télécharger l’ensemble de l’album légalement. Beaucoup l’ont fait, des milliers vont continuer à le faire. Alors, pourquoi les fans se donneraient la peine d’acheter des fichiers identiques à ceux disponible sur les réseaux de partage ? », s’interroge ainsi Fred Benenson. Selon lui, une explication possible est « la commodité et la facilité » d’achat proposées par NIN et Amazon. Et une autre « que les fans ont compris qu’en achetant les mp3 ils soutenaient directement la musique et la carrière d’un artiste qu’ils aiment. »

     

    – Moby :

    "La musique est libre tant qu’elle est utilisée dans une vidéo non-commerciale ou dans un film à but non lucratif. Si vous voulez l’utiliser dans un film commercial alors vous pouvez demander une licence (...)"

     

    – Michel Sardou :

    "Je suis un dévoreur de films sur iTunes, le cinéma américain, les DVD, et je vois tout" explique Michel Sardou.

    "Je l’ai déjà (Iron Man 2) ! Je l’ai piraté ! Bon je reconnais, Mesdames et Messieurs, je suis honnête, que je suis un pirate"

    http://www.i-actu.com/michel-sardou-premiere-victime-dhadopi

     

    – Florent Pagny :

    Le chanteur souligne qu’envoyer des lettres recommandées à des millions de gens qui téléchargent illégalement, c’est impossible. Au lieu de pénaliser le pirate, dit-il, il faut mieux gérer internet.
    "D’autant qu’iTunes et les autres plateformes légales sont difficiles d’accès : il faut payer et l’on ne trouve pas tout".
    http://www.leblogtvnews.com/article-31950711.html

     

    – Gilberto Gil (musicien (guitare), chanteur et compositeur brésilien ; Il fut ministre de la Culture du gouvernement Lula da Silva du 2 janvier 2003 au 30 juillet 2008)

    – Great Lake Swimmers :
    Great Lake Swimmers est un groupe folk canadien, dans l’article publié par pcinpact.com il reconnait que le P2P a aidé leur promotion.
    "Great Lake Swimmers estime bien plutôt que le P2P est un bouche à oreille mondial"

    – Shakira :
    La chanteuse colombienne a déclaré à la chaîne de télévision Sky News qu’elle soutenait le peer-to-peer qui la "rapprocherait" de ses fans.

     

    – Carla Bruni :

    « avoir grand plaisir à être téléportée (…) grand plaisir à être piratée, car au fond, quand on est piraté c’est qu’on intéresse les gens ».
    http://bluetouff.com/2009/04/27/hadopi-le-figaro-carla-bruni-censure-debile

    BONUS :

     

    – Nicolas Dupont Aignan :

    « Je serais ravi un jour d’être poursuivi par Hadopi pour téléchargement, je le revendique ! Je mets au défi le président de la République et tous ces chanteurs fanés autour, de venir envoyer à des millions de Français des mails de relance et d’amende trois mois avant l’élection présidentielle. On va rigoler ! »

    http://www.pcinpact.com/actu/news/59811-hadopi-beurfm-licence-globale-nda.htm

    #France #droit_d_auteur #hadopi

  • Le président mexicain ouvre les archives secrètes des services de renseignements
    RFI - Par RFI Publié le 02-03-2019
    http://www.rfi.fr/ameriques/20190302-mexique-ouverture-archives-secretes-services-renseignements

    Au Mexique, le président Andres Manuel Lopez Obrador a annoncé l’ouverture des archives secrètes des services de renseignements. Les documents recouvrant 90 années d’histoire politique et sociale seront en libre accès à partir de lundi 4 mars. Ils permettront notamment aux Mexicains de revenir sur les étapes sombres de leur histoire, telles que la « guerre sale ».

    « Elles vont être ouvertes pour que les citoyens puissent y avoir accès, notamment les enquêtes. Cela fait partie du programme renforcement de notre mémoire historique », a affirmé le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador.

    Les documents, qui se trouvent dans l’ancienne prison de Lecumberri, en plein centre de Mexico, où ont été détenus de nombreux opposants, parmi lesquels des membres du mouvement étudiant de 1968, seront accessibles à partir de lundi 4 mars. Depuis des semaines, de nombreuses demandes ont été faites pour que ces archives soient ouvertes au grand jour.

    #Mexique #archives

  • Les stéréotypes du « macho » dans l’Etat de Jalisco
    https://journals.openedition.org/civilisations/3327

    Si le « macho » a pendant très longtemps représenté à la fois un idéal masculin – celui de l’homme fort et viril – et national – symbole du Mexique et de sa révolution de 1910 –, cette image a aussi soulevé chez d’autres, et ce dès les années 1930, l’indignation et la critique, à tel point qu’au stéréotype positif répond désormais son double négatif, le « machista », soit le « machiste » phallocrate, jugé violent et vulgaire. Devenue politique officielle, cette condamnation du « machisme » n’en soulève pas moins un certain nombre de résistances. Effectivement, outre sa dimension nostalgique et nationaliste, le « macho » incarne toujours une certaine forme d’honneur. Le stéréotype sert aussi, de manière très efficace et souvent ironique, à revendiquer son hétérosexualité contre une homosexualité stigmatisée, et ce, quitte à avoir des relations homosexuelles comme nous le découvrirons au travers de l’analyse des relations entre clients homosexuels et prostitués dits « virils ». Réemployés, réinterprétés, objets de stratégies, l’usage en contexte des stéréotypes se révèle dès lors moins « automatique » et « figé » qu’on ne le dit souvent.

  • Zippo - i-monde (2018)
    https://www.youtube.com/watch?v=t8pscLuNdKg

    Tiré de l’album thématique « Zippo contre les robots » (Bernanos…)

    https://genius.com/Zippo-i-monde-lyrics

    Des tyrans et des rois, des tyrans et des rois, des tyrans et des rois
    Des tyrans et des rois on s’en est farci dix siècles
    Maintenant ils ont des intelligences artificielles
    Affairés dans des bailles de holding
    Ils rêvent tous d’accéder au mind uploading
    Toi, t’es là à regarder tes droits qui s’envolent
    À désespérer de voir les gens qui s’en cognent
    Mais les types te consolent et remplissent ta gamelle
    Leurs techniques de contrôles feraient rougir Machiavel
    C’est fou ce qu’on peut faire avec des caméras
    Ça n’empêche pas les drames mais les gens ça les calme
    Décor formel où des corps mortels
    Évoluent comme dans un livre de Georges Orwell
    Tu sais pas dans quel monde vivaient tes grands-parents
    Tu vis entre des murs qui deviennent transparents
    T’as des trous de mémoire que Wikipédia colmate
    Mais t’as aucune idée de ce que c’est qu’une tomate
    Et tu peux pas regretter ce que t’as pas connu
    Tu vas pas remonter à contresens la cohue
    Donc tu cherches ton rôle dans ce grand spectacle
    Quitte à te persuader que t’es respectable
    Avant d’apprendre à penser les gens plongent dans la normalité
    D’un torrent de mensonge où la vie ne sert plus qu’à fournir des idées
    Pour nourrir la vitrine d’un fil d’actualité
    Plus de petites ruelles, c’est voie rapide, tunnel
    Ça va vite, ça va vivre dans le virtuel
    On arrête pas le progrès ouais c’est ça le slogan
    Dans sa nouvelle voiture papa lâche le volant
    Mais pas de panique, de nouveaux robots rappliquent
    L’humanité est en pilote automatique
    Et tout le monde trouve ça cool des US à la Chine
    La foule s’agenouille au pied de la machine
    T’es juste une variable piégée dans l’i-monde
    Où les supercalculateurs jouent au ping-pong
    À coup de milliards de dollars, des voleurs en délire
    S’en donnent à cœur joie quitte à dealer de la douleur
    Un jour, ça fera patatra (boum)
    Et dans leurs bunkers ils boufferont de la batavia
    Mais toi si t’as pas plein de thunes et bah t’as qu’à
    Te faire à l’idée que tu seras pas le bienvenu à Gataca
    Et tu fixes l’horizon bêtement
    En tenant ton ticket d’Euromillion perdant
    Tu te vois bien dans trois-quatre ans à la campagne
    Mais t’as pas d’argent, pas d’avantage
    Avant toi y a tant de gars qui attendent à la banque
    Sachant ça t’attends pas à ce qui ai moins d’attentats maintenant
    Alarmant de voir la France à l’avant-garde
    Qui dévale la pente à plat ventre « paf »
    Soit, vivons nos vies légumineuses
    Éclairées aux lampadaires et sans idée lumineuse
    Allons rejoindre ces foules en badtrip
    Qui pique-niquent le samedi sur la pelouse en plastique
    Mais gardons le sourire, n’ayons pas l’air suspect
    Si tu joues le jeu t’auras peut-être un salaire super
    Alors tu diras au revoir à l’auto-stop
    Et à toi sera le monde en low cost (hop-hop)
    Monte dans l’avion et va plutôt au nord
    Ailleurs niveau chaleur on est plus trop aux normes
    S’agit de préférer la Suède au Mexique
    Tant qu’y reste des bonhommes de neige anorexiques
    Si t’avais du flair t’aurais senti la fleur de l’âge
    T’aurais dû faire vendeur de ventilateur, ce sera
    Pour une autre vie
    Ou pour une autre dystopie
    Potentielle qui sera dépourvue d’eau de pluie
    Trop d’ultraviolet, faut que t’achètes une clim
    Déjà que tu te fais violer par des particules fines
    Et même si t’y travailles t’as pas le prix d’usine
    Donc pour remplir ton panier chez Darty tu trimes
    La suite du film ça sera pas comme au cinoche
    Mec elles sont peut-être déjà coupées tes six planches
    C’est sur un tissu de mensonge qui s’effiloche
    Que t’es prié de bien vouloir mourir le dimanche
    Tu te poses des questions mais pour y répondre
    Y a que le bruit d’une civilisation qui s’effondre
    Et les discours enflammés des technoprophètes
    Sans personne qui puisse arrêter le chronomètre
    C’est assez tragique
    Y a pas débat puisqu’on sauvera pas le monde avec des mathématiques
    Mais les dés furent jetés quand nos parents choisirent
    De nous apprendre à compter avant d’apprendre à lire
    Et les gens préfèrent les dealers d’espoir
    Qui leur laissent croire qu’ils écrivent leur histoire
    Vous serez jamais libres alors aimez vos chaînes
    Et allez donc danser sous ces éoliennes
    La nouvelle croissance elle est belle, elle est green
    Perpétrer des crimes, récupérer des primes
    Les panneaux solaires, c’est pas trop trop cher
    Ça coûtera juste une ou deux calottes polaires
    Mais personne veut retourner à la bougie
    Même si ça faisait quand même près de trois cent mille ans
    Qu’y avait des êtres humains qui jouaient à la toupie
    Sur une planète où ça se passait tranquillement
    Mais maintenant les gens sont piégés dans des villes
    Ils ont troqués leurs terres contre les étalages
    De ces supermarchés complètement débiles
    Où on vend de la mort sous de beaux emballages
    Et rev’là l’été merde, cette année c’est nul
    T’as même pas eu le temps de déplier tes pulls
    Ça t’évitera d’avoir à lire les petits textes
    D’appels à l’aide brodés sur l’étiquette
    La violence aussi ça se délocalise
    Mais toi t’es pacifique, tu le cries sur les toits
    Pour faire de l’humanitaire tu prépares tes valises
    Fabriquées par des gosses qui s’esquintent les doigts
    Tu veux des enfants mais c’est décourageant
    Tous les prénoms sont déjà pris par des ouragans
    Les problèmes arrivent dans l’ordre alphabétique
    Ça se passe comme sur des roulettes de paraplégiques
    J’ai pas envie de cracher dans le dos de ceux qui s’affairent
    À brandir la paix comme des handicapés mentaux
    Je pense qu’il s’avère qu’ils peuvent sentir la merde
    Dans laquelle on s’est mis au lieu de mentir à des fantômes
    T’es bientôt Fanny sous le baby
    Ta vie c’est un selfie pris devant un tsunami
    Mais tout va très bien disent les gens qui profitent
    D’un monde où les abeilles sont sous antibiotiques
    Impuissant tu les vois se faire un paquet de pognon
    T’as les yeux qui piquent même si c’est pas tes oignons
    Tu peux pas demander de penser le changement
    À ceux qui veulent se contenter de changer le pansement
    Ces gens là sont convaincus qu’ils nous vaincront
    Fallait pas prendre Ted Kaczynski pour un con
    Quand tu t’endors y a des robots qui s’agitent
    Dans les laboratoires de Boston Dynamics
    Ça va se compliquer dans la rue mec y aura
    Bientôt des superflics et des supersoldats
    Ouais les hommes de demain auront des os de crevettes
    Mais feront les malins dans des exosquelettes
    Alors tu regretteras de pas t’être battu plus tôt
    T’auras des privilèges que si t’as eu du pot
    Sinon tu seras pisté même pour des idées
    T’essaieras d’arracher ta puce RFID
    Mais t’allumeras l’iPhone en disant c’est fini
    Et puis tu discuteras un peu avec Siri
    Et tu lui demanderas comment les êtres humains
    Ont arrêté d’être libre pour devenir des putains

    L’album complet :
    https://zippobucheron.bandcamp.com/album/zippo-contre-les-robots

    #musique #hip-hop #rap #critique_techno #robots

  • COMMUNIQUÉ SUR LE MOUVEMENT DES GILETS JAUNES EN FRANCE

    Le onzième samedi du mouvement des gilets jaunes en France, le 26 janvier 2019, a vu la mobilisation se maintenir un peu partout en France. Selon la police, il y a eu 69 000 manifestants dans tout le pays. Il est pourtant évident que le chiffre est largement minoré : elle annonçait 2500 manifestants à Paris alors qu’il y en avait bien entre 8000 à 10000 lorsque les deux principaux cortèges se sont rejoints à 16 heures à la Bastille. Les affrontements qui ont alors éclaté ont permis à la police de disperser la foule qui allait se réunir sur la place. Mais peu importe en vérité le chiffre exact. Le fait est que ce mouvement des gilets jaunes exprime une rage et une volonté d’opposition à la misère croissante imposée et promise par le capitalisme et de confrontation à l’État que la bourgeoisie n’arrive pas à éteindre. Tout comme les grèves en Iran de 2018 ou encore la grève de masse de dizaines de milliers d’ouvriers du nord de Mexique en ce moment-même, pour ne citer que celles-ci 7, la radicalité, la combativité, l’obstination de ce mouvement des gilets jaunes signale le degré atteint par les antagonismes de classe et le fait que nous sommes entrés dans une nouvelle période de confrontations massives entre les classes au niveau mondial. Ce climat généralisé de révolte sociale potentielle, et en partie déjà en acte, est pour l’essentiel la résultante des effets de la crise de 2008 qui se font toujours sentir et qui exacerbent les contradictions actuelles de tout ordre, politique, écologique, impérialiste, migratoire, social, etc. du capitalisme.

    Aujourd’hui, ces contradictions se sont accumulées et elles explosent les unes après les autres. Dans ce climat international de révolte sociale générale en devenir, le "ralentissement de la croissance mondiale" – pour reprendre les termes des économistes bourgeois – et les risques de krach financier et boursier ne peuvent qu’accentuer cette ambiance de fin de monde, de fin du monde capitaliste pour être exact, et porter les générations actuelles de prolétaires à la nécessité, à la conscience et la volonté de s’opposer à la misère du capitalisme et à la guerre généralisée qu’il nous prépare et, finalement, de le détruire. L’ensemble de la classe capitaliste, du moins ses fractions les plus éclairées, s’en inquiète au point que « les éminences réunies au sommet de Davos estiment qu’il est temps de "remoraliser" la globalisation (dixit Klaus Schwab, fondateur du Forum économique mondial) et de rechercher les voies d’une économie mondiale "plus inclusive" » (Libération, 23 janvier 2019) et que les États s’y préparent déjà tant au plan politique qu’au plan de la répression violente et massive.

    Mais avant de revenir sur la situation en France de cette fin de janvier, il convient de faire un bref résumé des événements depuis le communiqué que nous avions publié le 2 décembre pour les lecteurs qui ne vivent pas en France et n’ont pas pu suivre de près le cours de la situation. Les affrontements violents du 2 décembre autour de l’Arc de Triomphe à Paris mais aussi en province, y compris dans des toutes petites villes, et la rage qu’ils exprimaient ont surpris, et même en partie paniqué, la fraction des quadragénaires de Macron au pouvoir pour qui, formés dans les écoles de commerce et au management, la lutte des classes avait disparu. Il a fallu le renfort d’autres fractions politiques, Sarkozy en particulier, et de grands patrons, pour imposer à Macron le fait qu’il devait faire des "concessions" 8. À ce moment là, les médias se lamentaient du fait que les gilets jaunes n’avaient pas de leaders "avec qui négocier" tout comme du fait que les syndicats étaient discrédités et impuissants. Ce n’est qu’à la veille au soir de la manifestation du 8 décembre qu’un véritable premier contact s’est fait avec les principaux porte-paroles des gilets jaunes qui furent reçus par le Premier ministre et qui, à leur sortie, déclarèrent qu’ils attendaient une déclaration de Macron qu’on leur avait promise pour la semaine suivante. Ils lui redonnaient ainsi l’initiative et la contre-offensive politique de l’État se mettaient en place. Les manifestations du 8 furent aussi massives et violentes que celles du samedi précédent. Le lundi 10, Macron annonça une augmentation de 100 euros du SMIC – en fait une prime saurons-nous dans les jours suivants – et quelques autres mesures. En soi, elles ne sont que des concessions marginales même si elles vont contraindre le gouvernement à présenter un déficit budgétaire au-delà des 3% requis par l’Union Européenne 9. Politiquement, elles représentent cependant le premier véritable recul significatif de l’État face à une mobilisation massive depuis... 1968. Mais surtout, à l’occasion du 1er janvier, Macron annonce l’organisation d’un grand débat national planifié jusqu’au 15 mars pour répondre à la revendication des gilets jaunes sur une démocratie directe et, plus particulièrement, sur celle d’un "référendum d’initiative populaire".

    Depuis lors, c’est cette revendication typiquement petite- bourgeoise que l’ensemble de l’appareil d’État a repris à son compte et imposé comme question centrale de la situation faisant passer au second plan, sinon oublier, les revendications d’ordre salarial et de conditions de vie. En parallèle, la gestion des manifestations hebdomadaires s’est limitée alors à la répression violente qui, outre les milliers de victimes graves causés par les flash-ball et les grenades de désencerclement (les deux interdits dans la plupart des pays européens), visait à réduire la popularité massive du mouvement dans "l’opinion publique". En cette occasion, les discours officiels des politiciens, des médias et des éditorialistes rivalisaient d’appel à la répression la plus brutale et de morgue pour ce "peuple stupide, haineux, factieux, voire fasciste" : un ancien ministre de... l’Éducation de Sarkozy, philosophe de profession et grand bourgeois délicat et distingué des beaux quartiers de Paris de son état, appela même les policiers à se servir « de leurs armes une bonne fois ! (...) Ça suffit, ces nervis d’extrême droite et extrême gauche ou des quartiers qui viennent taper des policiers. (...) On a la quatrième armée du monde, elle est capable de mettre fin à ces saloperies ! » (Luc Ferry, Radio Classique, 8 janvier 2019). La haine de classe des Versaillais de mai 1871 face aux communards parisiens ne demande qu’à resurgir. Même s’il faut relever que ces discours provocateurs appelant à la répression généralisée et jusqu’au meurtre ont sans doute eu pour effet de participer à relancer la mobilisation des gilets jaunes, il n’en reste pas moins que depuis lors, l’initiative politique est restée dans les mains de la bourgeoisie. L’ensemble de l’appareil d’État s’est alors mobilisé pour focaliser toute la vie politique autour de l’organisation de ce "grand débat" : le président, les ministres, les députés, les préfets, les maires de villes et de villages, les médias, l’ensemble des partis politiques, jusqu’à faire que les gilets jaunes eux-mêmes se divisent entre eux sur le fait d’y participer ou non. Et y compris, ceux qui prônaient la non participation, pensant à juste titre qu’il ne s’agissait que d’un "enfumage", et en l’absence d’autre perspective de lutte, se sont enfermés dans l’impasse en justifiant le maintien des manifestations par la nécessité de faire pression sur le... grand débat ! La boucle est bouclée. Il ne suffit plus que de la serrer petit à petit sans briser la corde par une maladresse 10.

    Voilà où nous en sommes aujourd’hui. Le terrain est balisé par la bourgeoisie qui détient le timing des
    événements... jusqu’à l’appel du principal syndicat, la CGT, à une journée d’action et de grève pour le 5 février à laquelle les gilets jaunes les plus "radicaux" avec l’aide des trotskistes, NPA en particulier, appellent à se joindre pour une grève illimitée. Au cas où l’incendie reprendrait, le contre-feu est déjà en place. Le tour est joué et tous les terrains sont occupés maintenant par l’ensemble de l’appareil étatique bourgeois. Seules la rage et la colère peuvent maintenir plus ou moins longtemps les mobilisations du samedi.

    Le mouvement des gilets jaunes se trouve donc aujourd’hui dans une impasse politique sans réelle perspective alors même que le gouvernement Macron et, derrière lui, l’ensemble de l’appareil d’État ont repris la maîtrise des événements. Ce qui faisait la force et le dynamisme du mouvement des gilets jaunes dans un premier temps, jusqu’à la déclaration de Macron du 10 décembre pouvons nous dire, est devenu sa faiblesse et ses limites une fois que le gouvernement eut repris l’initiative politique. Son caractère "interclassiste", s’identifiant au peuple français et non à la classe prolétarienne, a alimenté et entretenu les illusions sur la démocratie du peuple, c’est-à-dire de fait la démocratie bourgeoise, et a fait que les revendications de classe qui tendaient à émerger sont maintenant noyées et étouffées au profit d’un référendum d’initiative citoyenne et, finalement, au profit de l’organisation par le gouvernement et l’État d’un grand débat national sur le terrain de la démocratie bourgeoise.

    Or même les comités locaux de gilets jaunes les plus liés à la classe ouvrière, dans les limites de notre connaissance, comme ceux de Commercy et de Saint Nazaire, sont entraînés sur le terrain de l’impasse, de "l’auto-organisation" et de la mystification idéologique de la démocratie au nom du peuple :
    « Depuis Commercy, nous appelons maintenant à une grande réunion nationale des comités populaires locaux. Fort du succès de notre 1er appel, nous vous proposons de l’organiser démocratiquement, en janvier, ici à Commercy, avec des délégués de toute la France, pour rassembler les cahiers de revendications et les mettre en commun. Nous vous proposons également, d’y débattre tous ensemble des suites de notre mouvement. Nous vous proposons enfin de décider d’un mode d’organisation collectif des gilets jaunes, authentiquement démocratique, issu du peuple et respectant les étapes de la délégation. Ensemble, créons l’assemblée des assemblées, la Commune des communes C’est le sens de l’Histoire, c’est notre proposition.

    La mise en place de structures d’auto-organisation telles que les Assemblées Générales est aujourd’hui un enjeu central pour le mouvement des Gilets Jaunes.
    VIVE LE POUVOIR AU PEUPLE, PAR LE PEUPLE, ET POUR LE PEUPLE ! » (Deuxième appel des gilets jaunes de Commercy, 30 décembre 2018 11).

    Dans la confusion générale et l’hétérogénéité sociale qui régnaient, et continue de régner, au sein des gilets jaunes, seul le maintien des revendications salariales, augmentation du SMIC et des salaires, "indexation" des retraites pour ne citer que les principales, peut asseoir leur combat et rejeter le terrain du démocratisme bourgeois dans lequel le "grand débat" veut les enfermer et les étouffer. L’augmentation des salaires et du "pouvoir d’achat" était, est encore au moment où nous écrivons, la seule revendication... politique, celle dans laquelle l’ensemble de la classe prolétarienne peut s’identifier comme classe, qui puisse permettre encore d’opposer une réelle résistance immédiate face à la contre-offensive du gouvernement et de la bourgeoisie.

    Malgré plusieurs conflits ou grèves locales, parfois en lien direct ou indirect avec les gilets jaunes, la classe ouvrière comme telle, à partir de ses lieux de travail et comme classe, n’est pas entrée directement en lutte. À l’exception de peu, trop peu, d’exemples comme ces jours-ci les débrayages chez Arc International dans la ville d’Arques dans le Nord, ou encore ceux à l’entrepôt Geodis à Bonneuil en région parisienne, les occupations de bureaux de Pole emploi à Vitry, à Rennes, à Lorient, les actions de gilets jaunes auprès des hôpitaux (informations reprises du Collectif Agitation et Gilets Jaunes IDF)12. C’eut été alors fournir une autre perspective à la révolte sociale qui eut pu briser le cadre et le timing du "grand débat" en imposant les revendications de classe comme question centrale. C’était là la seule voie. C’est toujours là la seule voie même si, chaque jour passant, elle devient plus improbable.

    Nous n’étions pas les seuls à avancer le mot d’ordre appelant à la constitution de comité de lutte ou de travailleurs pour lutter pour cette perspective qui aurait pu déplacer le cadre et les termes politiques de l’affrontement imposé par le gouvernement et la bourgeoisie depuis le 10 décembre. Force est de constater, dans la limite de nos connaissances, qu’il ne s’est pas réalisé. Et qu’ainsi aucune alternative politique réelle de classe n’a pu être présentée et, encore moins, représenter un facteur matériel de la situation.

    Pour autant ce mouvement des gilets jaunes, qu’il perdure ou non encore des semaines, marque un avant et un après dans la dynamique même du conflit de classe en France et une référence pour le prolétariat international. En particulier, au grand dam des syndicats et de leur tactique de journée d’action, il a montré qu’un mouvement "incontrôlé" et sans organisation – incontrôlé et inorganisé du point de vue de l’État et de l’idéologie bourgeoise – pouvait faire reculer la bourgeoisie 13. Il a montré aussi que le refus de subir la menace et la violence répressive de l’État, la volonté de ne pas céder à la répression et de continuer à manifester massivement malgré les risques, pouvait obliger la bourgeoisie à céder, dans certaines conditions et moments, à des revendications. Enfin, cet épisode particulier de la lutte des classes a fait entrer dans le combat des couches et des générations de prolétaires qui restaient à ce jour étrangères à celui-la et dont nous ne pouvons préjuger de l’expression dans les combats à venir tout comme de la prise de conscience. Il est trop tôt pour en déduire qu’une nouvelle génération de militants révolutionnaires puisse, directement ou indirectement, en émerger mécaniquement.

    C’est pourtant aussi à cette tâche que les révolutionnaires doivent s’atteler par la propagande et l’intervention. La (notre) faiblesse et la (notre) quasi absence des communistes comme force matérielle politique dans les manifestations et sur les ronds-points, aussi difficile une intervention active était-elle vu les réticences politiques des gilets jaunes et leur "interclassisme" affiché, est un élément de faiblesse, non pas en soi de ce mouvement en particulier qui ne fait que le souligner, mais du rapport de force international et historique actuel entre les classes. Nous ne développons pas plus ce point dans le cadre de ce communiqué dont l’objet immédiat se limite à la fois à fournir un positionnement immédiat sur la situation pour tous ceux qui y sont directement intéressés et pour l’ensemble du camp révolutionnaire international.

    Le GIGC, le 27 janvier 2019.
    Révolution ou Guerre # 11
    www.igcl.org

    --

    7 . Des États-Unis à la Chine, en passant par l’Afrique et tous les continents, grèves et conflits tendent à se multiplier ces derniers mois...

    8 . À ce titre, si le gouvernement et Macron ne comprirent pas ce qui se passait jusqu’au 10 décembre, l’appareil d’État comme un tout, à commencer par sa police, en passant par les syndicats et jusqu’aux autres forces politiques bourgeoises (dont l’ancien parti de Sarkozy mais aussi le PS) n’a à aucun moment perdu le contrôle de la situation. Contrairement à ce que des médias laissaient à entendre, nous étions loin d’une situation insurrectionnelle, voire révolutionnaire, même au plus fort des affrontements du 2 décembre. Macron et le gouvernement ont vacillé. Pas l’appareil d’État comme un tout, loin s’en faut.

    9 . Macron s’était engagé à la respecter... surtout pour asseoir son crédit international – impérialiste – auprès de la bourgeoisie allemande. De ce point de vue, le mouvement des gilets jaunes a affaibli le crédit et l’autorité de Macron auprès de ses alliées européens censé redonner à l’impérialisme français une place plus centrale, en particulier pour animer le renforcement de l’axe impérialiste germano-français.

    10 . Hier, 26 janvier, un des porte-paroles très populaire et "pacifiste", Jérôme Rodrigues a reçu un tir de flashball à l’œil alors qu’il filmait la scène – un Facebook live – et qu’il appelait les gilets jaunes à quitter la place de la Bastille. Et alors qu’il n’y avait aucun affrontement ou danger quelconque pour les policiers
    à ce moment-là . Il risque de le perdre définitivement et a été mis sous coma artificielle selon la presse de ce matin. Un tel dérapage peut très bien occasionner un sursaut de la mobilisation, voire en changer les termes et le timing tels que le gouvernement a réussi à les installer jusqu’alors.

    11 . cf le compte-rendu "à chaud", aujourd’hui même, de la réunion pour une coordination nationale des gilets jaunes à l’appel de Commercy réalisé par Matière et Révolution : https://www.matierevolution.fr/spip.php?article5237.

    12 . La diffusion de ce tract Place de la République le 26 janvier, là où devait se réunir les gilets jaunes après la manifestation, a été interdite par des gilets jaunes : « pas de politique au sein des gilets jaunes ! ». S’en est suivi une discussion difficile dans laquelle nous étions peu à critiquer cet "apolitisme" primaire et à argumenter sur la nécessité de s’emparer à bras le corps de la dimension politique de classe dans cette lutte comme dans toute lutte...

    13 . Nous-mêmes avions sous-estimé les potentialités de ce mouvement et écarté, trop rapidement, toute possibilité de "gain" pour les prolétaires dans notre communiqué du 2 décembre :
    « Sur ce terrain, les ouvriers qui s’y retrouvent isolés et noyés en tant que prolétaires dans une masse aux intérêts hétérogènes et même souvent contradictoires, isolés et noyés dans le "peuple", ne gagneront rien ». L’affirmation tranchée, sans doute car nous
    étions prisonniers d’un schéma, fut démentie par la réalité – du moins en partie. Le fait que nous n’ayons pas été les seuls à nous tromper sur ce point précis, n’enlève rien à la nécessité de comprendre où se situe l’erreur et quelle est sa dimension. En particulier, nous ne pensons qu’elle remette en cause l’analyse générale de ce mouvement et de ses limites du fait de son "interclassisme".

  • Lettre des femmes du monde aux Femmes Zapatistes

    À nos compañeras zapatistas
    Aux femmes du monde qui luttent
    Aux grand-mères, mères, sœurs, jeunes et filles
    À celles qui ont le cœur de femme ...

    https://espoirchiapas.blogspot.com/2019/02/lettre-des-femmes-du-monde-aux-femmes.html

    Nous qui signons ces mots, nous sommes des femmes du Mexique et du monde, convoquées par les femmes zapatistes le 8 mars 2018 à la « Première Rencontre Internationale, Politique, Artistique, Sportive et Culturelle des Femmes qui Luttent ».

    Nous gardons à l’esprit que, pour chacune d’entre nous, nous sommes engagées à lutter, chacune depuis nos lieux d’origine ou depuis les lieux qui nous embrassent, avec nos différentes cultures et métiers « pour que plus jamais une femme dans le monde, quelle que soit sa couleur, sa taille, son origine, ne se sente seule ou aie peur ». Nous nous sommes engagées avec la lumière que vous nous avez partagé pendant la rencontre, avec la lumière que vous représentez pour nous. Nous continuons à prendre soin de cette lumière afin d’être, marcher et lutter ensemble.

    Aujourd’hui, nous nous manifestons donc pour vous dire que nous n’allons pas permettre que les mauvais gouvernements vous dépouillent de vos territoires qui vous offrent des racines, qui font battre votre cœur et donnent la direction à ce que vous êtes, à ce dont vous rêvez. Et nous nous battrons, de toutes les manières possibles, pour que les pratiques de résistance des peuples ne soient pas utilisées pour folkloriser les cultures ancestrales ou justifier les mégaprojets de mort imposés par le système capitaliste patriarcal.

    Étant donné la situation de guerre que nous continuons à vivre comme femmes, nous réaffirmons notre accord de « rester en vie, et que pour nous, vivre c’est lutter, chacune en accord avec sa manière, son lieu et son temps ».

    Maintenant c’est le moment de dire aux mauvais gouvernements d’hier, d’aujourd’hui et des différents lieux du monde que : nous répudions, depuis les multiples géographies auxquelles nous appartenons, les pratiques d’octroi et d’extraction de notre Terre Mère. Le fracking, les gazoducs, les oléoducs, les hydroélectriques, les monocultures agroindustriels et l’infrastructure du développement touristique ne bénéficient qu’aux grands projets entrepreneuriaux au détriment de la destruction des populations indigènes et non-indigènes. Face aux intérêts de ceux qui veulent gagner de plus en plus d’argent, nous allons lutter pour le Vie des personnes et des êtres vivants qui habitent nos territoires.

    Nous les femmes connaissons la valeur de la vie, et donc nous construisons les conditions pour assurer la vie. Nous déclarons que oui, nous pouvons le faire, nous les femmes, avec notre cœur collectif. Vous n’êtes pas seules compañeras zapatistas, amies et sœurs, et vos enfants, familles et peuples ne le sont pas non plus !

    Lettre accompagnée de 853 signatures collectives ou individuelles de femmes qui luttent partout dans le monde (dont la mienne, bien sûr)

    Lire aussi :
    Communiqué des femmes zapatistes aux femmes qui luttent
    (qui annonce qu’il n’y aura, hélas, pas de seconde rencontre internationale des femmes qui luttent) : https://espoirchiapas.blogspot.com/2019/02/face-au-nouveau-mauvais-gouvernement.html
    Paroles des femmes zapatistes lors de la 1ère rencontre des femmes qui luttent
    https://espoirchiapas.blogspot.com/2018/04/paroles-des-femmes-zapatistes-lors-de.html
    Parole des femmes Zapatistes lors de la cloture de la première rencontre des femmes qui luttent
    https://espoirchiapas.blogspot.com/2018/04/parole-des-femmes-zapatistes-lors-de-la.html

    #feminisme #zapatisme #ezln #sexta #chiapas #mexique

  • Rapport de la Brigade internationale de solidarité avec le Codedi

    https://lavoiedujaguar.net/Rapport-de-la-Brigade-internationale-de-solidarite-avec-le-Codedi

    Santa María Huatulco, Oaxaca, Mexique,
    15 mars 2018.

    Les 14 et 15 mars 2018, une Brigade internationale de solidarité composée de personnes venant de Suisse, du Portugal, du Mexique, d’Italie, de l’État espagnol, de Colombie, du Brésil, de Belgique, d’Autriche et d’Argentine s’est rendue au Centre de formation « Finca Alemania » du Comité pour la défense des droits indigènes (Codedi), en réponse à la violente agression soufferte le 12 février 2018 durant laquelle furent lâchement assassinés trois défenseurs de la communauté.

    En tant que Brigade, nous avons pris connaissance du projet autonome en construction dans le centre de formation, nous avons écouté le témoignage des survivants et l’analyse du contexte actuel des membres des différents comités de l’organisation.

    Le Codedi lutte pour la défense du territoire et la construction de l’autonomie. Cela commence avec un petit collectif de théâtre prônant l’organisation sociale des communautés comme outil pour améliorer ses propres conditions de vie. (...)

    #Mexique #Oaxaca #peuples_originaires #autonomie #solidarité