country:nicaragua

    • La revue avec un regard appuyé sur la “démocratie” chez les autres vue sous l’angle américano-occidental. Merci à nos contributeurs pour leurs articles.

      CRISE DE L’EMPLOI

      Énormes inégalités de temps de travail : 48 heures/semaine et plus pour 10 à 15 % des personnes, moins de 20 heures pour 10 %
      "Comme presque tous les autres j’ai tendance à utiliser des chiffres sur les moyennes de temps de travail, moyennes hebdomadaires et moyennes annuelles. Y compris parce que ce sont pratiquement les seules données qu’on trouve dans les comparaisons internationales. C’est certes très utile de savoir par exemple (voir parmi d’autres ce billet d’octobre 2016 : « quatre graphiques commentés sur la nécessité de la RTT ») que, selon l’OCDE, la France est l’un des pays d’Europe occidentale où la durée hebdomadaire moyenne du travail est la plus élevée (mais oui !), ou encore que la durée hebdomadaire moyenne par personne active (chômeurs compris) est chez nous de… 30 heures."
      Source : DEBOUT ! : BLOG JEAN GADREY

      DÉMOCRATIE

      Secret des affaires : dernière ligne droite et quelques leçons
      "L’Assemblée nationale s’apprête à adopter définitivement le secret des affaires, malgré les alarmes de la société civile. À court terme, c’est un nouveau moyen pour les entreprises pour traîner lanceurs d’alerte, associations ou journalistes devant les tribunaux. À long terme, c’est l’instauration d’un véritable « droit au secret » pour les milieux d’affaires, qui met en danger tout le fragile édifice de régulation des multinationales."
      Source : OBSERVATOIRE DES MULTINATIONALES

      La Colombie, les escadrons de la mort et les droits de l’homme vus par les USA
      "Presque quotidiennement, nous sommes bombardés par des « informations » sur des problèmes au Venezuela. Et de fait, problèmes il y a, par exemple des pénuries de nourriture et de médicaments, et une inflation galopante. Mais quelque chose est occulté."
      Source : ENTELEKHEIA

      Nicaragua : Rébellion ou contre-révolution Made In USA ?
      "Beaucoup se demandent si les Etats-Unis sont impliqués dans les protestations d’étudiants qui essaient de déstabiliser le Nicaragua, ce dernier mois. Les médias occidentaux n’écrivent rien sur le sujet au moment même où des scénarios identiques se déroulent au Venezuela, au Brésil, à Cuba, au Honduras, en Bolivie et dans d’autres pays où la gauche a fait des avancées. En ce moment, trois étudiants nicaraguayens font une tournée en Europe et en Suède pour chercher des soutiens à leur campagne. Au moins un des étudiantes représente une institution financière créée par les États-Unis."
      Source : INVESTIG’ACTION

      Un rapport d’Amnesty International trouve que les États-Unis sont coupables de crimes de guerre en Syrie
      "Selon des preuves recueillies et publiés dans un rapport mardi par le groupe de défense des droits de l’homme Amnesty International, les États-Unis ont commis des crimes de guerre durant le siège de quatre mois qu’ils ont fait de la ville syrienne de Raqqa l’an dernier. Le rapport porte le titre de « Guerre d’annihilation », reprenant la description même faite par le secrétaire américain à la Défense James Mattis des tactiques à employer pour la prise de la ville à l’État islamique (EI). Le rapport conclut que « l’impact sur les civils a été catastrophique »."
      Source : WORLD SOCIALIST WEB SITE

      ENVIRONNEMENT

      La ruée minière sur les océans s’amorce, au prix probable de l’environnement
      "Thallium, cobalt, manganèse, nickel, or… les fonds marins regorgent de minerais. Alors que les gisements terrestres s’épuisent, États et industriels s’intéressent de très près aux ressources océaniques, dont l’exploitation aura de lourdes conséquences sur les écosystèmes sous-marins. Un nouvel enjeu écologique, alors que le 8 juin est la Journée mondiale des océans."
      Source : REPORTERRE

      EUROPE

      Renforcement de l’intégration monétaire : Berlin garde la main
      "Dans la perspective du Conseil européen de fin juin, la chancelière allemande a fait des concessions mineures en matière d’intégration monétaire, très loin des ambitions initiales du président français. Elle a bougé ! A l’Elysée, on s’est ostensiblement réjoui de l’entretien qu’a accordé la chancelière allemande à l’édition dominicale (03/06/18) du grand quotidien proche des milieux d’affaires, le Frankfurter Allgemeine Zeitung."
      Source : RUPTURES

      FRANCE
      Réformes Macron : des ambitions qui font pschitt ? _
      "Emmanuel Macron est-il en train de changer en profondeur le modèle économique français ? Dans son ouvrage « révolution », il ne proposait pas de renverser la table. Mais de refonder notre système social en opérant une mise à jour du pacte hérité du conseil national de la résistance. Il annonçait l’exploration d’une « troisième voie », dans lequel notre filet de sécurité serait mis en phase avec la mondialisation, dans l’esprit de ce qui se fait dans les pays scandinaves. L’idée aussi que les réformes doivent être menées en indemnisant les perdants." [Ou alors il mentait ?!]
      Source : XERFI CANAL

      GÉOPOLITIQUE

      Macron : le spectre de la gesticulation diplomatique
      "Dans sa quête de leadership, Emmanuel Macron veut faire preuve avec Netanyahou comme avec Trump, de volontarisme et de bilatéralisme personnalisé. Une stratégie qui pour l’instant, n’a donné aucun résultat tangible."
      Source : MIDDLE EAST EYE

      La paix est un cliché : lorsque l’Occident ne peut pas contrôler le monde sans opposition, cela signifie la guerre
      "L’Occident aime à se penser comme une « partie du monde qui aime la paix ». Mais est-ce le cas ? Vous l’entendez partout, de l’Europe à l’Amérique du Nord puis à l’Australie, avant de revenir en Europe : « Paix, paix, paix ! » . C’est devenu un cliché, un slogan, une recette pour obtenir des financements, de la sympathie et du soutien. Vous dites « la paix » et vous ne pouvez vraiment pas vous tromper. Cela veut dire que vous êtes un être humain compatissant et raisonnable."
      Source : INVESTIG’ACTION

      LIBERTÉS

      Surveillance : le réseau français "intelligent" d’identification par caméras arrive
      "La reconnaissance faciale "intelligente" est annoncée comme une nécessité pour le ministère de l’Intérieur. Le modèle chinois de contrôle et surveillance de la population par des caméras et des algorithmes d’identification des personnes semble inspirer le gouvernement et l’administration française qui lance des expérimentations et des partenariats."
      Source : TV5 MONDE

      MATIÈRES PREMIÈRES

      En Alaska, les pétroliers gèlent le sol réchauffé par l’augmentation des températures
      "Pour accéder aux pipelines, les groupes pétroliers placent des milliers de tubes réfrigérants dans le permafrost (sol gelé) afin qu’il soit suffisamment solide pour rouler dessus. Les routes de glaces disparaissent de plus en plus rapidement, réduisant du même coup la période d’exploitation des puits de pétrole. En 2003, la fenêtre de tir avait diminué de deux mois en moyenne par rapport aux années 1970, au moment où les routes de glace étaient praticables plus de la moitié de l’année."
      Source : Le Monde

      SOCIETÉ

      Notre-Dame-des-Landes : Retrouvons un sens politique à la lutte qui se mène sur la ZAD
      "À Notre-Dame-des-Landes, certains résistent encore et toujours à l’envahisseur industriel. Et si l’abandon du projet d’aéroport a été une première victoire, il importe aujourd’hui de défendre une autre façon de faire de l’agriculture, loin du tout-rendement, des normes aseptisées, de l’intensif qui épuise les sols et maltraite les bêtes."
      Source : LE COMPTOIR

      ÉCONOMIE
      _ Le procès de l’hypermondialisation

      "Une autre mondialisation est en cours. De plus en plus contestée par les populations, elle l’est également, c’est nouveau, par les économistes. Surtout, pour les acteurs économiques eux-mêmes, entrepreneurs et banquiers, elle ne représente plus la panacée. Tout pointe vers une mondialisation plus sobre."
      Source : ALTERNATIVES ECONOMIQUES

      Savoir décrypter la logique pro-business de Trump
      "Avec la crise, on aurait pu s’attendre à la revanche des salariés. Au sein même du main Stream économique, on a commencé à admettre que le partage des fruits de la croissance jouait trop en faveur du capital. Et que ce déséquilibre était à la racine de la crise et de l’instabilité financière contemporaine. Les institutions internationales se sont mises à valider les travaux sur la déformation du partage de la VA en faveur du capital, sur le creusement des inégalités, en attribuant pour partie la cause à l’ouverture commerciale..."
      Source : XERFI CANAL

  • Organisation des États américains, vers une suspension du Venezuela

    OEA acordó iniciar proceso de suspensión de Venezuela
    http://www.el-nacional.com/noticias/politica/oea-acordo-iniciar-proceso-suspension-venezuela_238769

    11 países se abstuvieron en la votación de la resolución planteada por la OEA para declarar ilegítima la reelección de Nicolás Maduro y la “alteración del orden constitucional” en Venezuela. 

    Los países que se abstuvieron fueron Saint Kitts and Nevis, Suriname, Trinidad y Tobago, Uruguay, Antigua y Barbuda, Belice, Ecuador, El Salvador, Grenada, Haití y Nicaragua.

    La resolución fue aprobada por 19 votos a favor de los 35 países miembros de la OEA. Entre los países a favor están Argentina, Bahamas, Barbados, Brasil, Canadá, Chile, Colombia, Costa Rica, Estados Unidos, Guatemala, Guyana, Honduras, Jamaica, México, Panamá, Paraguay, Perú, República Dominicana y Santa Lucía.

    Bolivia, Dominica, San Vicente y Venezuela votaron en contra de la resolución.

    Ahora se efectuará una Asamblea General Extraordinaria, en la que se hará la deliberación sobre la suspensión de Venezuela del organismo Interamericano.

    • Mais ce n’est pas gagné, puisqu’il faut 24 voix en Assemblée générale. Les États-Unis à la manœuvre.

      EE UU juega su carta en la OEA y logra un triunfo parcial en Venezuela
      http://www.el-nacional.com/noticias/juega-carta-oea-logra-triunfo-parcial-venezuela_238796

      Fuentes diplomáticas describieron como una «partida de póker» el proceso que culminó anoche con una resolución que abre la puerta a la suspensión como Estado miembro de Venezuela, la mayor sanción de la que dispone el organismo y que, en sus 70 años de historia, solo ha aplicado a dos países: Cuba y Honduras.

      «Estados Unidos tenía las mejores cartas, trajo a su vicepresidente y a su secretario de Estado, Mike Pompeo, pero uno no sabía si todo era un farol», resumió una de esas fuentes.

      El objetivo de EE UU era suspender a Venezuela de la OEA, un proceso que no es automático: era necesario aprobar la resolución, reunir al Consejo Permanente y luego convocar una Asamblea General extraordinaria con los cancilleres de las Américas para lograr el respaldo de 24 países, es decir, dos tercios de los 35 miembros del organismo.

      Los 24 votos eran muy difíciles de conseguir debido al tradicional respaldo del Caribe a Venezuela, que durante años les prestó dinero y les permitió acceder a petróleo subvencionado.

      Para aprobar la resolución eran necesarios 18 votos y sus impulsores (los 14 países del Grupo de Lima y EE UU) lograron 19, aunque hubo once abstenciones y cuatro Estados votaron en contra.

  • US Condemns Syria’s Decision to Recognize 2 Breakaway #Georgia Regions | Asharq AL-awsat
    https://aawsat.com/english/home/article/1284956/us-condemns-syria%E2%80%99s-decision-recognize-2-breakaway-georgia-regions

    The United States condemned on Wednesday the Syrian regime for recognizing two breakaway regions in Georgia and establishing diplomatic ties with them.

    “The United States strongly condemns the Syrian regime’s intention to establish diplomatic relations with the Russian-occupied Georgian regions of #Abkhazia and #South_Ossetia,” US State Department spokeswoman Heather Nauert said in a statement.

    It added that it fully backed Georgia’s independence and reiterating its call for Russia to withdraw from the area.

    “_These regions are part of Georgia. The United States’ position on Abkhazia and South Ossetia is unwavering,” the statement said.

    On Tuesday [29/05/18], Georgia said it would sever diplomatic relations with Syria after Damascus moved to recognize the two regions as independent states.

    With this act the Assad regime declared its support for Russia’s military aggression against Georgia, the illegal occupation of Abkhazia and (South Ossetia) regions and the ethnic cleansing that has been taking place for years,” Georgia said.

    Russia, Nicaragua, Venezuela and Nauru previously recognized the independence of Abkhazia and South Ossetia, both of which broke away from Georgia following the collapse of the Soviet Union.

  • Etats-Unis : mort de Luis Posada #Carriles, héros cubain des anticastristes - Amériques - RFI
    http://www.rfi.fr/ameriques/20180524-mort-luis-posada-carriles-anticastristes-etats-unis-heros-cuba

    Un tueur de civils n’est pas un #terroriste si le pays d’origine des civils est un pays ennemi selon #RFI

    Arrêté en 1976, il est accusé d’être derrière l’attentat contre le vol 455 de la compagnie Cubana Aviacion qui a fait 73 morts. Un rôle confirmé depuis peu suite à la déclassification de documents secrets de la #CIA.

    Luis Posada Carriles parvient à s’enfuir et à rejoindre les #Etats-Unis. Accusé d’être un terroriste par le Venezuela et Cuba, il est au contraire adulé par la communauté cubaine anticastriste aux Etats-Unis. Preuve de sa #notoriété, la radio anticastriste américaine « La Poderosa » a souhaité respecter une minute de silence sur son antenne après la nouvelle de son décès.

    CUBA PIZZI : Le Ben Laden d’Amérique latine est mort | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/pizzicalaluna/blog/250518/cuba-pizzi-le-ben-laden-d-amerique-latine-est-mort

    Luis Posada Carriles était un terroriste d’origine cubaine, que la grande presse mondiale définit simplement comme un « anti-castriste notoire ». Il est parti à l’âge de quatre-vingt-dix ans et sans payer pour tous ses #crimes. Jusqu’au bout, il a été protégé par le gouvernement des Etats-Unis, en particulier par la CIA et la famille Bush.

    Son nom est devenu célèbre lorsqu’on a su qu’il était l’un des auteurs intellectuels de l’explosion de l’avion de Cubana de Aviación, le 6 octobre 1976, avec 73 passagers à bord, peu après son décollage de l’aéroport Seawell des Barbades. Il fut capturé au Venezuela, où il travaillait pour les services de sécurité de ce pays. Après quelques brèves années de prison, la CIA l’aida à s’enfuir et l’amena en Amérique centrale pour qu’il apporte sa collaboration à la guerre de terreur que Ronald Reagan et son vice-président George Bush père menaient contre le gouvernement sandiniste du Nicaragua dans les années quatre-vingt.

  • Revue de presse du jour comprenant l’actualité nationale et internationale de ce lundi 23 avril 2018
    https://www.crashdebug.fr/revue-de-presse/14801-revue-de-presse-du-jour-comprenant-l-actualite-nationale-et-interna

    Bonjour à toutes et à tous, voici les nouvelles du jour.

    Bonne lecture, bonne journée, et merci de votre confiance.

    Amitiés,

    L’Amourfou / Contributeur anonyme / Chalouette

    Actualités françaises :

    23.04.2018

    Jean-Michel Clément, premier des frondeurs à quitter la majorité (Le Figaro.fr)

    Une monnaie locale bientôt en circulation à Paris (Le Figaro.fr)

    Assemblée nationale : LR et FN réclament l’expulsion des fichés S (Le Point.fr)

    SNCF : l’idée d’une prolongation de la grève cet été gagne les syndicats (Marianne.net)

    Divers :

    Moment détente (?) :

    Actualités internationales :

    23.04.2018

    Nicaragua : le président annule la réforme des retraites à l’origine de manifestations meurtrières (Le Monde.fr)

    Finlande : le revenu universel à l’essai (France Tv Info.fr)

    Les esprits s’échauffent à (...)

    • On ne convainc pas les gens en les engueulant... Merci #seenthis de me permettre de découvrir Miguel Benasayag. #liberté (si, si : 2 occurences magnifiques) #engagement_joyeux #cycles #irreversibilité

      Le retour de l’horreur et de la Réaction n’est pas l’échec du #projet. Aucune marche vers l’#émancipation n’est sans retour ; la seule chose qui le soit relève de l’expérimentation, chez les humains — ce qui, dirait Deleuze, « fait jurisprudence ». Autrement dit : une fois qu’on a expérimenté qu’une femme, une seule, peut être médecin, c’est irréversible ; une fois qu’on a expérimenté qu’un Noir, un seul, peut être président des États-Unis, c’est irréversible. Bien sûr, le racisme revient et reviendra, il y aura encore des victimes, mais il y a des nouveaux possibles. Il n’y a pas de marche cumulative vers l’émancipation ; les expériences sont irréversibles au cœur de l’éphémère. Le saisir permet d’éviter la tristesse permanente. Dans notre guérilla contre la dictature, nous avons pris le bunker de Somoza puis nous avons « fait justice », c’est-à-dire qu’on l’a liquidé. (rires) Le Nicaragua est ensuite devenu une sorte de merdouille sans nom, mais il ne faut jamais penser « Tout ça pour ça ». Dans la situation de la dictature de Somoza, la liberté passait par son renversement. Il y a des actes d’émancipation, pas d’état d’émancipation. Fidel Castro, en 1959, lorsqu’il renverse le régime de Batista, c’est l’émancipation ; aujourd’hui, Cuba est une horrible caricature. Le Che disait, et ça semblait une idiotie, qu’un révolutionnaire fait la révolution : on n’est révolutionnaire qu’à l’instant précis de l’acte révolutionnaire. Il n’y a pas de monde de la révolution. C’est notre grand défi : pour gagner de nouveaux possibles, il faut abandonner l’idée de lutte finale, de société de justice. Ça ne produit que de la déception — ou de la dictature, lorsque les « justiciers » triomphent.

  • Estudio indica que Venezuela, Nicaragua y Brasil son democracias amenazadas
    http://www.el-nacional.com/noticias/politica/estudio-indica-que-venezuela-nicaragua-brasil-son-democracias-amenazada

    La regresión autoritaria en Nicaragua, el endurecimiento de la autocracia en Venezuela y la inestabilidad en Brasil son los casos que ilustran de forma ejemplar los crecientes peligros para las democracias en América Latina, advierte el Índice de Transformación (BTI) presentado este jueves por la Fundación Bertelsmann.

    El informe, que analiza la calidad de las democracias, la economía de mercado y la gobernanza en 129 países en desarrollo y emergentes, constata que Nicaragua forma, junto con Bangladesh, Líbano, Mozambique y Uganda, el grupo de cinco países entre los 13 «perdedores» del índice que viven una regresión a la autocracia.

    El punto culminante de esta regresión tuvo lugar cuatro meses antes de las elecciones de 2016 con la destitución decretada por el Tribunal Supremo del líder del principal partido de la oposición y candidato a la presidencia, lo que hizo que por primera vez desde 1990 se celebrase unas elecciones sin candidato alternativo y Daniel Ortega pudiera así permanecer en el cargo.

    Destaca también en el período de estudio, que abarca entre el 1° de febrero de 2015 y el 31 de enero de 2017, el agravamiento de la situación política en Venezuela, "país inmerso en una dinámica de radicalización durante marzo y julio de 2017" y en el que «se ha agravado de forma dramática la situación de los Derechos Humanos».

    De acuerdo con el informe, la situación en Venezuela representa incluso “una declaración de quiebra del socialismo del siglo XXI”, con un país que “apenas se preocupó de procurar alternativas a la dependencia del petróleo” y donde la pobreza volvió a impactar con fuerza «después de dos décadas de un derrochador populismo rentista».

    La victoria aplastante de la oposición en los comicios parlamentarios de 2015, agrega el documento, ha conducido a que el régimen de Nicolás Maduro mantenga su curso con aún más dureza.

    En tanto, en Brasil, ejemplo del «descalabro de una futura superpotencia», se percibe claramente una pérdida de la calidad de la democracia, relacionada según el informe con la “dudosa destitución” de Dilma Rouseff, «iniciado por políticos corruptos», que en mayo de 2016 aupó a Michel Temer al poder.

    Al mismo tiempo, el informe alude al Latinobarómetro 2016, según el cual el 55 % de la población de Brasil no rechazaría un régimen autoritario, siempre que dé solución a los problemas económicos.

    Esta tendencia a la «desconsolidación de la democracia» en Brasil no es un caso aislado y se observa en toda la región, donde la aprobación de la democracia por parte de la ciudadanía ha disminuido visiblemente desde el informe de 2010, constata el BTI.

  • Syrie : qui veut (vraiment) la paix ?
    http://galacteros.over-blog.com/2018/02/tribune-etat-d-esprit-esprit-d-etat-sur-le-point-syrie-qui-veut-vraiment-la-paix-27/02/2018.html

    Et si des puissances régionales et occidentales avaient intérêt à faire durer l’interminable conflit qui sévit dans ce pays… Analyse à rebrousse-poil.

    L’Occidental postmoderne goûte la lumière des évidences simples, la clarté des antagonismes légitimes. Il prend l’information pour de la connaissance, donne à fond dans la substitution de l’image au réel qui devient le quotidien de la politique et ne produit plus seulement une déformation du réel, mais une autre réalité. Et puis, la complexité le fatigue, le paradoxe le lasse, la mise en perspective l’égare. Il croit dans « le su parce que vu ». Il croit que les fake news tombent du ciel ou proviennent directement des enfers que seuls les bad guys et leurs hackers habitent. L’homme occidental a donc la conscience assoupie et les yeux bandés, mais sa sentimentalité exacerbée lui donne l’illusion d’avoir une conscience morale.

    Aussi bien ne voit-il aucune indécence, aucun cynisme dans la façon dont les médias occidentaux décrivent et montrent la situation militaire et humanitaire dans la Ghouta orientale. Et pourtant… La terreur bien réelle vécue par les populations civiles de cette banlieue damascène gangrénée depuis des années par les groupes djihadistes, le calvaire des enfants morts-vivants, pris sous les décombres des bombardements de l’armée syrienne appuyés par la Russie en prélude à une probable offensive terrestre dans l’espoir de réduire ce foyer islamiste qui bombarde régulièrement les faubourgs de la capitale dans un silence occidental assourdissant, sont présentés comme la marque d’une cruauté insensée, délibérée et ciblée des « forces du régime » et de ses soutiens contre la population civile effectivement prise au piège de cet affrontement sans merci. Comme si l’ogre Assad, chaque matin, réclamait à ses sicaires pour son petit déjeuner, son saoul de femmes et d’enfants démembrés et sanguinolents. Comme si ces malheureux civils étaient les cibles de ces bombardements et non les boucliers humains dont se servent impunément depuis des années les salafistes qui veulent faire tomber le président syrien et prendre le pouvoir à Damas pour le compte de leurs puissances mandataires. Des groupuscules ultraviolents qui le forcent ainsi à leur livrer son pays ou bien à faire la « guerre au milieu des populations » pour déclencher l’ire internationale et le diaboliser encore un peu plus…

    Rédigé par Caroline Galactéros : Docteur en Science politique, ancien auditeur de l’IHEDN, elle a enseigné la stratégie et l’éthique à l’Ecole de Guerre et à HEC. Colonel de réserve, elle dirige aujourd’hui la société de conseil PLANETING et tient la chronique « Etat d’esprit, esprit d’Etat » au Point.fr. Elle a publié « Manières du monde. Manières de guerre » (éd. Nuvis, 2013) et « Guerre, Technologie et société » (avec R. Debray et V. Desportes, éd. Nuvis, 2014). Polémologue, spécialiste de géopolitique et d’intelligence stratégique, elle décrit sans détours mais avec précision les nouvelles lignes de faille qui dessinent le monde d’aujourd’hui.

    Certainement une femme de droite ! Néanmoins l’analyse semble assez pertinente.

  • #Pollution & #poissons


    Islande : 30.000 tonnes de poissons morts dans un lac
    (lien modifié car issu de la fachosphère par mégarde de ma part et qui n’a pas échappé à la vigilance de @colporteur - Merci à toi)


    https://img.20mn.fr/1ITG9GbsRBep6gB9bvMHzQ/1200x768_tonnes-poissons-morts-ete-ramasses-lagoa-rodrigo-freitas-a-rio-jan
    Les poissons du lac Rodrigo de Freitas, en plein cœur de Rio de Janeiro, ont été victimes d’une désoxygénation…
    https://www.20minutes.fr/planete/1118961-20130315-20130315-jo-2016-dizaines-tonnes-poissons-morts-lac-desti


    Mexique : 50 tonnes de poissons morts extraits d’un lac
    http://www.linfo.re/monde/amerique/650702-mexique-50-tonnes-de-poissons-morts-extraits-d-un-lac


    Morts massives de poissons à travers l’Europe ! (2013)
    http://enattendant-2012.blogspot.fr/2013/07/morts-massives-de-poissons-travers.html

    Mort massive de poisson en 2016
    http://etat-du-monde-etat-d-etre.net/de-la-terre/hecatombes-animales/morts-massives-danimaux-en-2016-plus-de-60-cas-entre-en-s

    16 Février 2016 – 445 tortues retrouvés mortes échouées le long des plages de Guerrero au MEXIQUE Lien
    16 Février 2016 – Grande mortalité de poissons le long des voies d’eau de Karatay en TURQUIE Lien
    15 Février 2016 – Des milliers de poissons meurent le long de la rivière Porce en COLOMBIE Lien
    poissons-morts-colombie-2016
    11 Février 2016 – Des centaines de poissons morts s’échouent sur les plages de l’ÎLE MAURICE Lien
    poissons-morts-plage-maurice
    11 Février 2016 – Des milliers de poissons continuent de mourir le long du delta du Nil en EGYPTE Lien
    11 Février 2016 – Des dizaines de singes sont en train de mourir « un mystère » dans les forêts du NICARAGUA Lien
    11 Février 2016 – Des milliers de poissons morts retrouvés sur les plages des FIDJI Lien
    11 Février 2016 – Des centaines de poissons morts dans les eaux de Oosterhout aux PAYS-BAS Lien
    11 Février 2016 – Des masses de poissons morts s’échouent sur les plages de Montevideo en URUGUAY Lien
    peces-montevideo1
    10 Février 2016 – Des milliers de poissons morts retrouvés dans les eaux de NOUVELLE-CALÉDONIE Lien
    10 Février 2016 – Des centaines d’anguilles mortes retrouvés dans un ruisseau de Marlborough en NOUVELLE-ZÉLANDE Lien
    10 Février 2016 – Des dizaines d’oiseaux de mer ainsi que d’autres créatures marines retrouvés morts sur une plage de Malibu en AMÉRIQUE lien
    7 février 2016 – +630 tonnes de poissons sont morts dans les fermes piscicoles le long du delta du Mékong au VIETNAM Lien
    6 Février 2016 – Des centaines de poissons retrouvés morts « à cause d’une marée rouge » en FLORIDE, Amérique lien
    5 Février 2016 – Des millions d’huîtres sont mortes à cause d’une maladie dans le sud de la Tasmanie en AUSTRALIE Lien
    4 Février 2016 – Des dizaines d’oiseaux meurent subitement à Wichita au KANSAS, Etats-Unis Lien
    Capture d’écran 2016-04-15 à 15.38.02
    4 Février 2016 – Des dizaines de pélicans morts d’une cause inconnue sur Grand Isle en LOUISIANE, Amérique Lien
    4 Février 2016 – 6 baleines mortes se sont échouées le long de la côte de l’Est de l’ANGLETERRE Lien
    4 Février 2016 – Des centaines de poissons retrouvés morts « suscitent la peur » à La Brea, TRINITÉ-ET-TOBAGO Lien
    4 Février 2016 – Mortalité massive de poissons dans une lagune de Marica au BRÉSIL Lien
    3 février 2016 – 8 autres baleines mortes retrouvés le long de la côte de Friedrichskoog en ALLEMAGNE Lien
    3 Février 2016 – 41.000 poulets sont morts d’une maladie de Newcastle à Luzon aux PHILIPPINES Lien
    3 février 2016 – 36 tonnes de poissons sont morts dans les exploitations agricoles, « à cause d’une marée » à HONG KONG Lien
    3 Février 2016 – Des dizaines de tortues mortes retrouvées le long des plages de Tecpan de Galeana au MEXIQUE Lien
    3 Février 2016 – Des centaines de poissons retrouvés morts dans les étangs du Queensland en AUSTRALIE Lien
    1er Février 2016 – Des centaines de poissons retrouvés morts dans un lac du TEXAS en Amérique lien
    1er Février 2016 – Mortalité massive de poissons dans la rivière Shing Mun à HONG KONG Lien
    1er Février 2016 – Des masses de poissons morts découverts le long d’1 km de rivière dans la province de Hubei en CHINE Lien
    31 Janvier 2016 – Grande mortalité de poissons « du jamais vu » dans la rivière Snake à WASHINGTON aux États-Unis Lien
    30 Janvier 2016 – +500 chameaux sont morts d’une « maladie mystérieuse » à Marsabit au KENYA Lien
    30 Janvier 2016 – +19 tonnes de poissons morts retrouvés dans un lac de Goias au BRÉSIL Lien
    28 janvier 2016 – +22,000 oiseaux marins retrouvés morts « la plus grande mortalité jamais enregistrée » le long des plages de l’ALASKA en AmériqueLien
    Common Murre on beach 3
    28 Janvier 2016 – Des centaines d’oiseaux de mer retrouvés morts sur une plage de la mer de Galilée en ISRAËL Lien
    28 Janvier 2016 – Des centaines de tonnes de poissons sont morts dans les exploitations agricoles de la province de Ha Tinh au VIETNAM Lien
    27 Janvier 2016 – 400 tonnes de poissons sont morts à cause du froid à Ubon Ratchathani en THAÏLANDE Lien
    27 Janvier 2016 – Des milliers de poissons sont morts dans une réserve du NEVADA aux Etats-Unis Lien
    26 Janvier 2016 – Des milliers de poissons retrouvés morts échoués à Martha Vineyard dans le MASSACHUSETTS aux États-Unis. Lien
    25 Janvier 2016 – Des milliers de poulets morts d’une « maladie mystérieuse » à Kampong Thom au CAMBODGE Lien
    25 Janvier 2016 – Des milliers d’étoiles de mer retrouvées mortes échouées à Port St. Joe en FLORIDE, Amérique. Lien
    25 Janvier 2016 – Des centaines de milliers de poissons retrouvés morts dans un lac de Samut Prakan en THAÏLANDE Lien
    21 Janvier 2016 – 300 tortues retrouvées mortes sur une plage de Odisha en INDE Lien
    18 Janvier 2016 – Hécatombe massive de poissons dans la rivière Eloor en INDE Lien
    17 Janvier 2016 – 12 cachalots retrouvés morts sur des îles des PAYS-BAS et d’ALLEMAGNE Lien
    17 Janvier 2016 – Grande mortalité de poissons repérés le long du Nil à Rosetta en l’EGYPTE Lien
    the_nile_river_distributary_of_rosetta_littered_with_dead_fish_near_kafr_al-sheikh
    15 Janvier 2016 – +10.000 calmars morts retrouvés échoués « cause inconnue » à Arauco au CHILI Lien
    15 Janvier 2016 – Des centaines de poissons morts flottant dans une rivière de Kuala Lumpur en MALAISIE. Lien
    13 Janvier 2016 – Des milliers de poissons retrouvés morts dans la baie de Guanabara au BRÉSIL Lien
    13 Janvier 2016 – Des centaines de milliers de poissons retrouvés morts ou mourants dans la rivière Hunter, NSW en AUSTRALIE Lien
    12 janvier 2016 – plus de 100 baleines échouées dont 45 mortes sur la côte de Tamil Nadu en INDE Lien
    10 Janvier 2016 – Des centaines de poissons et d’anguilles morts dans un lac de la baie de Hawke en NOUVELLE-ZÉLANDE Lien
    8 Janvier 2016 – Des milliers de poissons morts retrouvés à Gulfport en FLORIDE aux États-Unis. Lien
    1452695255643
    8 Janvier 2016 – Des dizaines de milliers d’étoiles de mer et méduses retrouvées mortes le long du Sussex et du Hampshire en ANGLETERRE Lien
    7 Janvier 2016 – 2000 poissons retrouvés morts sur les rives d’une rivière d’Amalfi en COLOMBIE Lien
    6 Janvier 2016 – Des milliers d’oiseaux retrouvés morts au bord de la mer le long d’une plage de Prince William Sound en ALASKA, Amérique Lien
    6 Janvier 2016 – +100 tonnes de poissons retrouvés morts dans une rivière de la province de Dong Nai au VIETNAM Lien
    6 Janvier 2016 – Des centaines d’oiseaux retrouvés morts à Cuerámaro au MEXIQUE Lien
    6 janvier 2016 – 25.000 oiseaux tués à cause de la grippe aviaire à Accra au GHANA Lien
    5 Janvier 2016 – Mortalité massive de poissons dans un lac de Marica au BRÉSIL Lien
    5 Janvier 2016 – Des centaines de poissons retrouvés morts le long d’une rivière de Gebeng en MALAISIE Lien
    2 Janvier 2016 – Des milliers de poissons morts dans une rivière « à cause de la pollution » à Pelalawan Regency en INDONÉSIE Lien
    2 Janvier 2016 – Des centaines d’étoiles de mer mortes retrouvées échouées sur une plage de Portsmouth en ANGLETERRE Lien

    #nos_ennemis_les_bêtes #mots_massive #animaux

  • Sampling bias in climate–conflict research
    http://www.nature.com/articles/s41558-018-0068-2

    Critics have argued that the evidence of an association between #climate change and #conflict is flawed because the research relies on a dependent variable sampling strategy. Similarly, it has been hypothesized that convenience of access biases the sample of cases studied (the ‘streetlight effect’). This also gives rise to claims that the climate–conflict literature stigmatizes some places as being more ‘naturally’ violent. Yet there has been no proof of such sampling patterns. Here we test whether climate–conflict research is based on such a biased sample through a systematic review of the literature. We demonstrate that research on climate change and violent conflict suffers from a streetlight effect. Further, studies which focus on a small number of cases in particular are strongly informed by cases where there has been conflict, do not sample on the independent variables (climate impact or risk), and hence tend to find some association between these two variables. These biases mean that research on climate change and conflict primarily focuses on a few accessible regions, overstates the links between both phenomena and cannot explain peaceful outcomes from climate change. This could result in maladaptive responses in those places that are stigmatized as being inherently more prone to climate-induced violence.

    • A growing number of policymakers, journalists and scholars are linking climate change to violent conflict9. Nevertheless, scientific evidence of this relationship remains elusive due to heterogeneous research designs, variables, data sets and scales of analysis10,11. Amid the array of disparate findings is a core of meta-analyses that are based on statistical methods12,13 as well as several in-depth studies linking climate change to highly prominent conflicts such as those in Darfur or Syria14,15.

      Critics of this research point to an array of methodological problems, and to a lesser extent a deeper underlying problem with a study design that selects only cases where conflict is present or where data are readily available1,2,3,4,10. Researchers have, for instance, intensively studied the impact of a multi-year drought on the onset of the Syrian civil war in 2011, while there is little analysis of responses to the same drought in Jordan or Lebanon, where no large-scale violence erupted16. So, if the evidence of a causal association between climate and violent conflict is informed only by exceptional instances where violent conflict arises and climate also varies in some way, it is unable to explain the vastly more ubiquitous and continuing condition of peace under a changing climate.

      Other critics of the research claiming a link between climate change and violent conflict have pointed to the way it stigmatizes some places—most often ‘Africa’ or a few African countries—as being more naturally violent than others. It does this ignoring the many similar and/or proximate places where peaceful responses are the norm, and the complex political, economic and institutional factors that cause violence and peace4,6,8,17. Such ‘mappings of danger’ can undermine the confidence of investors, local people and international donors and hence undermine sustainable development. They change the climate policy challenge from being one of adaptation with and in the interests of local people, to one of interventions to secure peace in the interests of those who fear the risk of contagious conflict and instability6,18.

      So, it is important to understand whether the research claiming a link between climate change and violent conflict is based on a biased sampling strategy. Yet the extent to which this is the case remains untested. We therefore survey the relevant academic literature for the period 1990–2017 using the Scopus database and a systematic review—a method often used to analyse large bodies of literature with a high degree of rigour and replicability, and which is described in the Methods section with data provided in Supplementary Datasets 1 and 219,20.

      The analysis of the relevant literature shows that Africa is by far the most frequently mentioned continent (77 mentions), followed by Asia (45) (see Table 1). The dominant focus on Africa in the literature is largely stable over time (see Fig. 1). This is surprising given that Asia is also home to places that are politically fragile and highly vulnerable to climate change21,22, but much more populous. Other continents with significant vulnerabilities to climate change (and that are at least in some places also prone to violent conflict), such as South America or Oceania, are hardly considered at all21.
      Table 1 Most frequently mentioned continents and world regions in climate–conflict publications
      Full size table
      Fig. 1: Frequency of mentions of continents in the climate–conflict literature per year.
      Fig. 1

      The bars illustrate how frequently a continent was mentioned in the climate–conflict literature per year (2007–2017). No bar indicates that the continent was not mentioned in this year.
      Full size image

      With respect to world regions, Sub-Saharan Africa was by far most frequently mentioned in the literature analysed (44 times), although the Middle East (22) and the Sahel (22) were also discussed often (see Table 1). At the country level, Kenya and Sudan were most frequently analysed by climate–conflict researchers (11 mentions), followed by Egypt (8) as well as India, Nigeria and Syria (7). Complete lists of the continents, world regions and countries discussed in climate–conflict research can be found in Supplementary Dataset 1.

      To check whether the selection of cases is biased towards the dependent variable, we run a number of Poisson regressions (see Supplementary Tables 1–3 for the full results) using data on, among others, the number of times a country is mentioned in the literature and on battle-related deaths between 1989 and 201522. Although the battle-related deaths data set is far from perfect and tends to underestimate small-scale violence (which many scholars believe is likely to be the most affected by climate change), it is currently the best global data set on violent conflict prevalence available.

      The correlation between the number of mentions and a high death toll is positive and significant in all models (Fig. 2). This suggests that studies on climate–conflict links that research one or a few individual countries are disproportionally focusing on cases that are already experiencing violent conflict. Holding other factors constant, we estimate that countries with more than 1,000 battle-related deaths are mentioned almost three times as often as countries with a lower death toll. This is further supported by a comparison of the top ten countries of each list (Table 2). Six of the ten most-often-mentioned countries are also among the ten countries with the most battle-related deaths. The four remaining countries are also characterized by significant numbers of battle-related deaths, ranging from 2,775 (Egypt) to 8,644 (South Sudan).
      Fig. 2: Changes in the frequency of mentions in the climate–conflict literature depending on country characteristics.
      Fig. 2

      Relative changes in the frequency with which countries are mentioned in the climate–conflict literature depending on climatic and other characteristics (estimated incidence rate ratios are shown, with 95% confidence intervals in grey). Estimated changes are not significant at the 5% level where confidence intervals cross the dashed line. Model 1 analyses the full sample. Model 2 includes English-speaking country instead of former British colony. Model 3 replaces Agriculture>25% of GDP with Agriculture>25% of employment. Model 4 uses high vulnerability rather than high exposure to climate change. Model 5 drops Kenya and Sudan from the analysis. Model 6 includes only African countries.
      Full size image
      Table 2 Countries most often mentioned in climate–conflict literature and countries with most battle-related deaths
      Full size table

      In contrast, the sampling of countries to be studied seems to be barely informed by the independent variable. A high exposure and a high vulnerability to climate change according to the ND-GAIN index23 are negatively, but not significantly, correlated with the number of times a country is mentioned (Fig. 2). The same holds true for the correlation with our climate risk measure based on the Global Climate Risk Index (CRI)24, although correlations are mostly significant here (Fig. 2), indicating that countries less at risk from climate change are more often discussed in the climate–conflict literature.

      Table 3 adds further evidence to this claim. None of the ten most climate change-affected countries according to the ND-GAIN exposure score or the CRI are among the top ten countries considered in the climate–conflict literature. Further, the literature on climate change and conflict does not discuss 11 of these 20 high-climate risk-countries at all (Guatemala, Haiti, Honduras, Kiribati, Marshall Islands, Micronesia, Nicaragua, Philippines, Seychelles, Tuvalu and Yemen), despite many of them being characterized by significant political instability. There may be several reasons for these disparities, which include a greater interest in conflict-prone countries, issues of accessibility (discussed in the next paragraph) and a preference for studying countries with a higher global political relevance.
      Table 3 Countries most often mentioned in the climate–conflict literature compared with the countries most exposed to and at risk from climate change
      Full size table

      The literature largely agrees that climate change is a ‘threat multiplier’ that aggravates existing tensions. It would hence make little sense to focus predominantly on countries that are politically very stable. Also, several analyses explicitly select their cases based on a number of scope conditions that are hypothesized to make climate–conflict links more likely16,25. But if studies (especially when analysing a small number of cases) focus on places that are already suffering from intense violent conflict, while highly vulnerable countries receive little attention, results may be distorted and significant knowledge gaps left unaddressed. In line with this, we find that further climate sensitivity measures such as the contribution of the agricultural sector to employment (negative, insignificant effect) and to gross domestic product (GDP; slightly positive and significant, but not robust effect) are weak predictors for the number of mentions (Fig. 2).

      Our results further indicate a streetlight effect in climate–conflict research, that is, researchers tend to focus on particular places for reasons of convenience5. On the continent level, the availability of conflict data might have played an important role, especially as statistical analyses are very widespread in climate–conflict research10. Large geo-referenced conflict data sets spanning several countries and longer time periods were until very recently only available for Africa26. Indeed, when just considering statistical studies (n = 35 in our sample), the focus on Africa as a continent (65%) and Sub-Saharan Africa as a region (57%) is even stronger than in the full sample.

      On the country level, all models reveal a positive and significant correlation between the numbers of mentions in the literature and countries that are former British colonies (Fig. 2). A likely explanation for this finding is that countries formerly colonized by Great Britain have better data (for example, historic weather records), which makes research more convenient5. Further, in four of the six most-mentioned countries (Sudan, Kenya, India and Nigeria). English is an official language (which makes research more practicable for many Western scholars). However, the positive correlation between these two factors indicated by model 2 (Fig. 2) is not significant. The presence of a streetlight effect in climate–conflict research is a reason for concern as it suggests that case selection (and hence knowledge production) is driven by accessibility rather than concerns for the explanation or practical relevance27.

      One should note that the database we used for the literature search (Scopus) mainly captures journal articles that are written in English. Including French and Spanish language journals would probably yield a different picture of countries and regions most frequently mentioned.

      The statistical findings provided by this study are robust to the use of different model specifications, the inclusion of further control variables, and the removal of the two most frequently mentioned countries (Kenya and Sudan) from the analysis (see Fig. 2 and the Supplementary Information for further information). Results also hold when analysing Africa only, hence suggesting that the detected sampling biases occur not only on a global scale, but are also valid for the continent most intensively discussed in climate–conflict research.

      To conclude, critics have warned for some time that environmental security and climate–conflict research tend to choose cases on the dependent variable2,3,28. Our study provides the first systematic, empirical evidence that such claims are warranted. Studies focusing on one or a few cases tend to study places where the dependent variable (violent conflict) is present and hardly relate to the independent variable (vulnerability to climate change). In addition, climate–conflict research strongly focuses on cases that are most convenient in terms of field access or data availability.

      To be clear, we do not intent to criticize individual studies, which often have good reasons to focus on specific regions, countries and phenomena. However, the sampling biases of the climate–conflict research field as a whole are deeply problematic for at least four reasons.

      First, they convey the impression that climate–conflict links are stronger or more prevalent than they actually are3. This is especially the case for studies using few cases. Large-N studies usually contain a large number of non-conflict cases in their sample, although they draw all of these cases from a few regions or countries (see below).

      Second, focusing strongly on cases of violent conflict limits the ability of (qualitative) researchers to study how people adapt peacefully to the impacts of climate change or carry out the associated conflicts non-violently4,29. Such knowledge, however, would be particularly valuable from a policy-making perspective.

      Third, evidence of climate–conflict links comes primarily from few regions and countries that are convenient to access, such as (Sub-Saharan) Africa. This is even more of an issue in large-N, statistical analyses. While such a bias is not problematic per se as considerable parts of (Sub-Saharan) Africa are vulnerable to both climate change and conflict, this also implies that other very vulnerable regions, for instance in Asia and especially in South America and Oceania, receive little scholarly attention.

      Finally, over-representing certain places leads to them being stigmatized as inherently violent and unable to cope with climate change peacefully4,6. This is particularly the case for Africa as a continent, the world regions Sub-Saharan Africa and the Middle East, and countries such as Kenya, Sudan or Egypt. Such stigmatization might contribute to the re-production of colonial stereotypes, especially as 81% of the first authors in our sample were affiliated with institutions in countries that are members of the Organisation for Economic Co-operation and Development (OECD). And it can also provide legitimation for the imposed security responses in certain places at the expense of co-produced adaptation responses in all places at risk from climate change17,18,30.

  • La Cour internationale de justice reconnaît le droit à réparation des dommages à l’environnement
    https://www.actu-environnement.com/ae/news/prejudice-ecologique-reparation-dommages-cour-justice-internatio

    Les dégâts causés par les guerres doivent être concernés donc.

    Par une décision rendue le 2 février, la Cour internationale de justice (#CIJ) a admis qu’un Etat était tenu de réparer les #dommages à l’#environnement causés à un autre Etat. Une décision qualifiée d’"historique" par le professeur de droit Laurent Neyret, spécialiste de la responsabilité environnementale.

    « Pour la première fois, une juridiction internationale décide d’allouer une #réparation pour la #dégradation des biens et services rendus par la nature, en sus des frais de restauration de la nature abîmée », commente Sébastien Mabile, président de la commission droit et politiques environnementales de l’UICN. Cela va dans le sens de la responsabilité environnementale reconnue au niveau européen et de la réparation du préjudice écologique dans la législation française, ajoute l’avocat.

    En l’espèce, la juridiction internationale condamne le Nicaragua à indemniser le Costa Rica pour les dommages environnementaux résultant du creusement de deux canaux dans une zone qui s’est révélée être sous souveraineté costaricaine.

  • Venezuelan #Pirates Rule the Most Lawless Market on Earth - Bloomberg
    https://www.bloomberg.com/news/features/2018-01-30/venezuelan-pirates-rule-the-most-lawless-market-on-earth

    #Venezuela and the island of Trinidad are separated by only 10 miles of water and bound together by the most lawless market on Earth today. Playing out at sea and on the coasts, it is a roiling arbitrage—of food, diapers, weapons, drugs, and women—between the desperate and the profit-minded. Government is absent, bandits are everywhere, and participating can cost you your life. But not participating can also mean death, because the official economy of Venezuela is in a state of collapse, and the people are starving.

    #Golfe_de_Paria #Trinidad
    #Bocas_del_Dragón #Boca_del_Serpiente
    #piraterie

    • But the fishing industry withered under Chávez, and then under Nicolás Maduro, who succeeded him as president in 2013. The warehouse in Güiria burned down and was never rebuilt; the ship repair facilities were shuttered after a few years in government hands. Venezuelan ships not seized by the government were quickly reflagged in Nicaragua, Panama, and Ecuador, and much of the government fleet now lies in port, awaiting repairs and scarce spare parts. From 554,000 tons of fish caught in 1997, the year before Chávez started his revolution, the catch in 2015 had fallen almost 60 percent, to 226,600 tons, according to the Caracas-based Foundation for Sustainable and Responsible Tuna Fisheries.

      #pêche #Venezuela #nationalisation (qui a possiblement tout pété)

  • Extrait de The Threat to Reason, Dan Hind, 2007, à propos des « perception managers » de la CIA, chargés de trouver les thèmes qui séduisent tel ou tel groupe de l’opinion (« hot buttons »), et la promotion de thèmes irrationnels mais testés selon les méthodes du marketing :

    […] Robert Party explained how the US government ignored US law and used the CIA’s expertise in psychological warfare to secure domestic support for a terrorist campaign against the leftist government in Nicaragua in the early 1980s. This wasn’t a matter of countering foreign disinformation and providing information to assist rational decision-mahing. This was about pressing buttons: ‘The documentation is... clear that the idea was to find our “hot buttons” and to see what – how they could rum, twist, spin certain infonnation to appeal to various special groups. They’d reached the point, and this was really being directed by the CIA, of breaking down the American people into subgroups.’ Themes were developed to appeal to particular subgroups. Journalists were likely to be concerned about the freedom of the press, so they were targeted with stories about Sandinista harassment of La Prensa, a Nicaraguan newspaper opposed to the government; Jewish Americans were told that the Sandinistas were anti-Semitic. Eventually, the CIA’s ‘perceptaon managers’ came up with something that played on popular xenophobia and worked particularly well in states on the border with Mexico:

    [They’d] found out that most of the themes about the communist menace in Central America left people cold. They didn’t really take it that seriously - it just didn’t hit the hot buttons right. But they found that one hot button that really… they could really use was this idea of the Hispanic immigrants flooding into the United States. So they developed what they called the ‘feet people’ argument, which was that unless we stopped the communists in Nicaragua and San Salvador, 10 per cent – they came up with that figure somewhere – 10 per cent of all the people in Central America and Mexico will flood the United States.

    In the ran-up to the 2003 invasion of Iraq, themes were developed for particular audiences in a manner strikingly reminiscent of the perception management campaign that secured public support for Reagan’s policies in Central America. Human rights abuses, Saddam Hussein’s alleged assassination attempt on the President’s father, links between Iraq and al Qaeda, fundamentalist fears that ‘Babylon’ stalked the ‘Holy Land’, all found their way into the mix. The emphasis increasingly fell on weapons of mass destruction, ‘the one issue everyone could agree on’. In a formula hardly conducive to rational decision-making by the American public, the then National Security Advisor Condoleezza Rice insisted that they couldn’t delay invasion until they had proof that Saddam Hussein had nuclear weapons: ‘We don’t want the smoking gun to be a mushroom cloud’. President Bush repeated the message: ‘we cannot wait for the final proof – the smoking gun – that could come in the form of a mushroom cloud’. The promotion of market-tested irrationality at the highest levels of the US administration calls to mind H. L. Mencken’s cynical comment that ‘the whole aim of practical politics is to keep the populace alarmed (and hence clamorous to be led to safety) by menacing it with an endless series of hobgoblins, all of them imaginary.’

    (Scanné d’après le post de Louis Allday sur Twitter.)

  • D’un ouragan à l’autre, les Haïtiens chassés d’Amérique - Libération
    http://www.liberation.fr/debats/2017/12/03/d-un-ouragan-a-l-autre-les-haitiens-chasses-d-amerique_1614174

    Depuis 2010, ils bénéficiaient d’un statut protecteur aux Etats-Unis, mais sa remise en cause par Trump a provoqué une ruée vers le Canada. Récit de l’exclusion brutale de quelques milliers de personnes ayant fui leur pays en raison de catastrophes parfois climatiques, par un pays largement responsable du réchauffement.

    Près de la ville de Lacolle, au Québec, à la frontière, au nord de l’Etat de New York, de grandes roulottes beiges et bleues ont fait leur apparition. Elles vont fournir un abri temporaire aux réfugiés - haïtiens pour beaucoup - qui fuient par vagues et à pied l’Amérique de Trump. A l’intérieur de ces abris chauffés et flambant neufs, des lits et douches prêts à dégeler les pieds et mains des marcheurs, tandis qu’auront lieu le traitement des dossiers et les contrôles de sécurité.

    L’hiver dernier, après l’investiture de Donald Trump, le nombre des passages « irréguliers » à la frontière américano-canadienne a fortement augmenté. Plutôt que de se présenter aux postes-frontières - où ils se seraient probablement fait refouler étant donné l’accord transfrontalier controversé qui existe entre les deux pays - les migrants cherchent le salut en traversant les bois, en avançant à découvert, en franchissant les fossés. Depuis janvier, près de 17 000 d’entre eux ont été arrêtés par les autorités canadiennes. Ceux qui n’ont pas été repérés font leur demande d’asile une fois arrivés en lieu sûr, au Canada.

    Ces traversées sont particulièrement dangereuses en hiver. Et l’hiver qui approche promet d’être glacial. L’an dernier, pendant les mois les plus froids, des rapports accablants ont signalé que, à l’arrivée des migrants au Canada, il a fallu amputer des orteils et des doigts gelés. Deux hommes, originaires du Ghana, ont perdu tous leurs doigts après être passés par la frontière longeant la province de Manitoba - l’un d’entre eux a déclaré aux journalistes qu’il s’estimait heureux d’avoir gardé un pouce.

    « Jeter un os »

    Il y a tout lieu de penser que ces périls ne freineront pas le courant migratoire vers les nouvelles roulottes des environs de Lacolle, alors même que la température devrait continuer de baisser. Pis encore, le flux de ces marcheurs alourdis de bagages pourrait s’intensifier dans les semaines et mois qui viennent.

    La raison en est que l’administration Trump, lundi 20 novembre, a mis ses menaces à exécution, excluant plus de 50 000 Haïtiens d’un programme qui leur permettait de vivre et de travailler légalement aux Etats-Unis : dans vingt mois, ceux-ci n’auront plus aucune protection et risqueront d’être expulsés. L’administration a déjà annoncé qu’elle réserverait le même sort aux Nicaraguayens, suggérant, au passage, qu’elle pourrait en faire autant l’an prochain avec les Honduriens. En septembre, le bruit a couru que les Soudanais seraient aussi renvoyés dans leur pays. Le tour des Salvadoriens viendrait ensuite.

    Le programme, appelé Temporary Protected Status ou TPS, (« statut de protection temporaire »), confère - le temps du retour à la normale - un statut juridique particulier aux ressortissants de certains pays frappés par les guerres ou les catastrophes naturelles.

    Toutefois, ces personnes doivent être présentes sur le sol américain au moment des faits. Après le tremblement de terre dévastateur de 2010, Haïti a été ajouté par l’administration Obama à la liste des pays bénéficiaires du TPS.

    Dans les années qui ont suivi, des milliers d’Haïtiens ont acquis ce statut et, avec lui, la liberté de faire leur vie aux Etats-Unis - en allant à l’université, en travaillant dans les services de santé, le bâtiment et l’hôtellerie, en payant des impôts et en donnant à leurs enfants, nés aux Etats-Unis, la nationalité américaine. Au total, plus de 300 000 personnes - originaires du Soudan, du Honduras, du Salvador, du Nicaragua, de Somalie et d’ailleurs - sont couvertes par le TPS. Comme l’a dit Sarah Pierce du Migration Policy Institute (l’institut de politique migratoire, basé à Washington), le programme a été conçu à l’origine comme un moyen de « jeter un os à un pays sinistré jusqu’à ce qu’il se remette sur pied ».

    Pourtant, dans certains cas, comme celui de la Somalie déchirée par la guerre, le statut a été renouvelé tant de fois qu’il est resté effectif pendant vingt-six ans, transformant le statut en une sorte de programme précaire pour réfugiés de facto - utile aux ressortissants présents aux Etats-Unis depuis des décennies, mais sans aide pour les Somaliens fuyant aujourd’hui les violences ou les persécutions. Pendant sa campagne présidentielle, Trump a laissé entendre qu’il soutenait le programme, du moins en ce qui concerne les Haïtiens. Courtisant leur vote, il a dit à une foule du quartier Little Haïti de Miami : « Que vous votiez ou non pour moi, je veux être le meilleur de vos défenseurs, et je serai votre défenseur. »

    Cela n’a pas duré. Dans le cadre de sa croisade anti-immigrés, l’administration Trump a rapidement commencé à qualifier le TPS d’escroquerie, de moyen détourné - utilisé par les étrangers - pour rester indéfiniment aux Etats-Unis (peu importe qu’un grand nombre des pays couverts par le statut soit toujours ravagés par la guerre et les catastrophes, peu importe qu’ils comptent, pour lentement se reconstruire, sur l’argent envoyé chez eux par les travailleurs TPS).

    Tout a démarré dans les premiers mois de l’administration Trump. Pour commencer, James McCament, le directeur par intérim des Services américains de citoyenneté et d’immigration, a insisté pour que Haïti soit « exclu » du programme. Ensuite, une note du département de la Sécurité intérieure a suggéré que les Haïtiens « se préparent à quitter les Etats-Unis ». Enfin, en mai, John Kelly, alors secrétaire général du même département, a déclaré que les bénéficiaires haïtiens du TPS « devaient commencer à penser à retourner » en Haïti.

    Du jour au lendemain, il n’y avait plus, pour des dizaines de milliers de personnes, qu’à choisir entre quatre options à hauts risques : rester en espérant que tout aille pour le mieux ; rejoindre l’économie souterraine ; rentrer en Haïti, où la vie est dangereuse et où l’épidémie de choléra fait encore des centaines de victimes chaque année ; ou marcher jusqu’à la frontière pour se rendre dans un pays dont le jeune Premier ministre a tenu des propos rassurants concernant l’accueil des réfugiés.

    Depuis le mois de juin, beaucoup d’Haïtiens ont choisi cette dernière option. Cet été, 250 d’entre eux, chaque jour, ont passé la frontière. Ils ont fourré, dans une valise, ce qu’ils pensaient pouvoir porter, ont pris un avion ou un car pour Plattsburgh, New York, et sont montés dans un taxi qui les a menés en trente minutes jusqu’au bout de Roxham Road, près de Lacolle. Là, ils sont descendus du véhicule et ont commencé à marcher vers le fossé qui sépare l’Amérique de Donald Trump du Canada de Justin Trudeau.

    « A la minute où je suis arrivée ici, j’ai eu l’impression que l’air que je respirais était différent. Ma douleur à l’épaule, si vive d’ordinaire, a subitement disparu. Je me suis demandé "qu’est-ce qui s’est passé ?" J’ai compris que ça venait de mon état de stress. » Agathe Saint-Preux, une femme d’une cinquantaine d’années, vêtue pudiquement d’une jupe mi-longue et d’un blazer noir, me racontait ce qu’elle avait ressenti en arrivant au Canada, après avoir passé douze ans à essayer d’obtenir un statut légal permanent aux Etats-Unis. C’était à la mi-octobre, et nous étions au milieu d’une salle comble, à la Maison d’Haïti de Montréal, là où la communauté haïtienne, enracinée dans la ville, aime à se retrouver. Des dizaines de migrants - qui avaient passé la frontière de manière « irrégulière » depuis les premières menaces anti-TPS - étaient venues partager leur expérience. Les histoires étaient variées, et beaucoup ont souhaité rester anonymes.

    Il y a eu cette mère de trois enfants qui, alors qu’elle travaillait légalement à l’aéroport de New York, avait décidé que la seule manière de préserver sa famille était de tout laisser derrière elle et de traverser la frontière à Lacolle. Puis, cet homme qui avait mené, avec succès, une campagne électorale à la mairie d’une petite ville haïtienne, mais qui avait fui son île après avoir été « passé à tabac par trois voyous » d’une faction politique rivale. « Un miracle qu’il ait survécu », a renchéri une femme qui avait elle-même vécu trois ans aux Etats-Unis, mais s’était enfuie après avoir appris que, sous Trump, des amis à elle avaient été expulsés vers Haïti.

    Un autre migrant, proche de la trentaine, a raconté qu’il avait vécu quinze ans aux Etats-Unis, était allé à l’université et avait travaillé sept ans : « J’ai été membre à part entière de l’économie de ce pays. J’ai payé des impôts. [Mais avec Trump], le stress aurait fini par me tuer. J’ai donc pris l’avion pour Plattsburgh, puis un taxi et j’ai traversé. »

    « Trump a pris mon rêve »

    Et nous avons entendu cette mère de six enfants, qui avait vécu huit ans à Miami. Elle avait mené de front un travail de nuit et des études d’infirmière, dormant aux arrêts de bus jusqu’au lever du jour - pour trouver un emploi l’autorisant à soigner les citoyens américains et à payer ses impôts au gouvernement. « On travaille comme des bêtes. Et puis, tout à coup, il nous dit : "Allez, dehors !" » m’a confié Manie Yanica Quetant, traduite pour l’occasion par un interprète créole. « Il », bien sûr, c’est Trump - ou « Chomp », comme ils ont l’habitude de prononcer son nom.

    Pour la grande majorité des Haïtiens rassemblés ici, à la Maison, la route qu’ils avaient empruntée pour entrer aux Etats-Unis n’avait pas été la plus directe (celle qui, par bateau, relie Haïti à la Floride, mais que les garde-côtes surveillent activement depuis des décennies). A la recherche d’emplois et de politiques d’immigration plus accueillantes, ils n’avaient pas hésité à faire quelques détours : leur voyage les avait d’abord menés vers d’autres îles des Caraïbes, puis au Brésil, où la préparation de la Coupe du monde 2014 et celle des JO de 2016 avaient été autant de promesses d’emplois. Une fois ces opportunités passées, ils avaient remonté l’Amérique du Sud vers le nord et gagné l’Amérique centrale, pour atteindre la Californie. Plusieurs personnes de l’assemblée avaient traversé dix ou onze pays avant d’arriver à destination. Des années passées à courir et à se cacher, traqués par les autorités, dépouillés par les voleurs.

    Rosemen François, une jeune femme qui avait égayé ses cheveux bouclés de mèches violettes, m’a raconté que ce qui s’était passé au Panama la hantait toujours : « En traversant une rivière, je suis tombée trois fois dans l’eau. A un moment donné, ma peau s’était tellement détachée de mes pieds que je ne pouvais même plus les sentir. Je n’oublierai jamais cette sensation. »

    Réagissant au témoignage de Rosemen François, un homme, qui jusqu’alors était resté muet, a pris la parole : « Quand nous étions au Panama, nous devions dormir dans la forêt […]. Nous avons vu des gens mourir. Nous avons vu des femmes se faire violer. Nous avons passé six jours dans la forêt, au Panama, sans rien avoir à manger. Nous dormions sous la pluie. » Ce qu’il nous racontait faisait tragiquement écho au malheur de ces esclaves noirs qui, avant eux, fuyaient le sud des Etats-Unis. Un jour, en entendant des bruits, pensant devenir la proie des animaux sauvages, ils ont pris peur : « Nous nous sommes mis à courir. Et, en fuyant, nous avons tout perdu : nos affaires, nos bagages, tout. Mais nous gardions la foi. Nous avions toujours les Etats-Unis en tête. Nous pensions qu’à l’arrivée, ce serait le paradis. » Après tout, depuis le tremblement de terre, un programme particulier avait été mis en place - le fameux TPS -, qui reconnaissait la souffrance de leur pays et leur permettait de vivre et de travailler librement.

    Pour beaucoup, comme l’a rappelé Rosemen François, tout n’a pas été si simple : « Quand je suis arrivée en Californie [il y a trois ans], j’ai pensé que c’était la fin du voyage. Au lieu de cela, j’ai été arrêtée et mise dans un centre de détention. Je ne pouvais pas voir la lumière du soleil ni faire la différence entre le jour et la nuit. J’y suis restée une semaine. Sans douche. Et la nourriture était immangeable. » Un jour, persuadée d’avoir été oubliée dans le trou noir de son cachot, elle s’est mise à hurler : « Et c’est ainsi que j’en suis sortie. » Ensuite, les choses se normalisant, elle a eu quelques années de répit. Elle a obtenu un permis de travail et a pu étudier. Mais l’été dernier, ses amis ont été expulsés et renvoyés en Haïti : « C’est à ce moment-là que j’ai décidé de me rendre au Canada. » Quand on lui a demandé pourquoi, elle a simplement répondu : « C’est Trump. Chomp… Chomp a pris mon rêve et l’a envoyé valser. »

    Manie Yanica Quetant, l’infirmière de Miami, nous a décrit l’état de choc dans lequel l’avait mise la brusque nouvelle que les Haïtiens - qui grâce au TPS étaient arrivés à se sentir enfin en sécurité - allaient être de nouveau traqués : « Vous allumez la radio et vous entendez : "Hey, ils sont en train d’attraper les Haïtiens." » Alors, « vous comprenez que vous devez vous mettre à courir, mais vous avez du mal à respirer et vous ne savez pas dans quelle direction aller. » Le stress, nous a-t-elle dit, était insupportable : « Tu ne sais pas pourquoi ils veulent t’attraper et quand tu regardes autour de toi, tu ne sais pas ce que les gens pensent de toi, ni ce que tu dois faire. Tu n’as qu’une envie : arrêter de courir. »

    Terre bénie

    Pour ceux qui sont entrés aux Etats-Unis après l’élection de Trump, l’expérience a été plus extrême encore. Dieuliphète Derphin, un jeune homme qui avait fait le voyage en remontant par le Brésil, était arrivé juste avant son investiture. « J’ai été surpris de me faire arrêter et de passer six jours en centre de détention. Je me demandais : "Mais pourquoi traitent-ils les Noirs d’une manière inhumaine ? Pourquoi n’ai-je pas droit à une brosse à dents ? Comment se fait-il que je n’ai pas accès à l’eau ? Pourquoi nous font-ils cela ? Est-ce parce que nous sommes noirs ?" Après cela, je ne voulais plus rester aux Etats-Unis. Pas même une seconde. Et c’est ainsi que j’ai eu l’idée de me rendre au Canada ! » Il avait traversé la frontière en août, après seulement huit mois passés aux Etats-Unis.

    Beaucoup dans l’assemblée ont eu, comme Agathe Saint-Preux, l’impression de « respirer un air différent » dès leur arrivée au Québec. Et Manie Yanica Quetant a soulevé une tempête d’applaudissements en disant à propos de Trump : « J’espère qu’il ne viendra jamais ici, parce que la terre canadienne est une terre bénie. » Et pourtant, il ne leur a pas fallu longtemps pour comprendre - passé le soulagement d’avoir échappé aux mesures expéditives de Trump - que la quête de sécurité et de stabilité était loin d’être achevée. Beaucoup d’Haïtiens sont venus au Canada parce qu’ils avaient entendu dire que le gouvernement de Trudeau les accueillerait à bras ouverts. Ils connaissaient son fameux tweet, envoyé le jour où, en Amérique, une vague de protestation s’était élevée contre le décret de Trump interdisant l’entrée des Etats-Unis aux ressortissants de sept pays à majorité musulmane : « A ceux qui fuient la persécution, la terreur et la guerre, sachez que le Canada vous accueillera indépendamment de votre foi. La diversité fait notre force. WelcomeToCanada. » Un des hommes présents a parlé de cela, et des messages similaires qui avaient déferlé du Nord, véhiculés sur toutes les ondes, et qu’il avait pris pour « un signe divin. Dieu montrait le chemin, et disait : "Venez au Canada." »

    Ils ont malheureusement découvert que la situation était beaucoup plus complexe que prévu. Au cours des derniers mois, les autorités canadiennes ont découragé les immigrants en provenance des Etats-Unis - en particulier les Haïtiens - de tenter la traversée de la frontière, insistant sur le fait que, en dépit des tweets chaleureux et pleins de bonnes intentions, la politique d’immigration au Canada était restrictive et que des centaines d’Haïtiens avaient été expulsées depuis le mois de janvier. Selon Marjorie Villefranche, directrice de la Maison d’Haïti, sur les 60 Haïtiens qui, aujourd’hui, passent quotidiennement la frontière, 50 % obtiendront le statut de réfugiés, 25 % un statut alternatif, et 25 % seront vraisemblablement expulsés.

    En outre, depuis 2004, le Canada et les Etats-Unis font partie du Safe Third Country Argument (« l’entente sur les tiers pays sûrs »), qui stipule que les demandeurs d’asile « doivent réclamer la protection accordée aux réfugiés dans le premier pays sûr dans lequel ils pénètrent ». Puisque les Etats-Unis sont un de ces pays sûrs, les Haïtiens qui s’y trouveraient, mais qui se rendraient à un poste-frontière canadien pour formuler une demande d’asile, seraient très probablement renvoyés.

    En revanche, s’ils apparaissent, comme par magie au Canada, leur demande pourra être traitée. C’est la raison pour laquelle les Haïtiens, ainsi que des milliers d’autres immigrants fuyant l’hostilité croissante des Etats-Unis, ont traversé la frontière à pied, avec les risques qu’on sait. Comme l’a rappelé Manie Yanica Quetant, pour avoir une chance d’obtenir un statut légal au Canada, « vous devez enfreindre la loi - vous ne voulez pas le faire, ça vous déplaît, mais vous devez le faire ».

    Entre les mailles du filet

    Une femme dans l’assemblée a tenu à nous dire qu’avant de traverser, elle avait tenté d’entrer légalement par un poste-frontière. Comme elle avait été refoulée, l’information avait été portée à son dossier. Et à cause de cela, elle est la plus fragile du groupe d’un point de vue juridique : « Parce que j’ai été expulsée, je ne peux pas obtenir de permis de travail », nous a-t-elle dit. Une autre femme a secoué la tête : « C’est ce que tout le monde, ici, essaie d’éviter. »

    Le Canada n’a pas non plus été un modèle d’antiracisme face à cette vague d’immigration. Les suprémacistes blancs ont manifesté aux postes-frontières de Lacolle et ont déployé une banderole anti-immigration à l’extérieur du Stade olympique de Montréal, transformé pour l’occasion en abri pour les réfugiés de Trump. Et à ce jour, les Haïtiens n’ont pas connu l’élan de générosité populaire auquel ont eu droit les réfugiés syriens.

    Toutefois, beaucoup de Montréalais se sont mobilisés pour aider les Haïtiens, avec parfois une incroyable chaleur. « Nous voulons qu’ils se sentent ici chez eux », a déclaré Marjorie Villefranche en parlant de l’endroit où nous nous trouvions. La Maison d’Haïti a ouvert ses portes en 1972, lors de la précédente vague migratoire, pendant les années noires des dictatures Duvalier. L’an dernier, après des dizaines d’années passées au cœur de la vie haïtienne de Montréal, elle a déménagé - et a fêté l’événement - dans un bâtiment moderne et lumineux du quartier Saint-Michel. Derrière de grandes baies vitrées, qui donnent sur la rue, les membres de la communauté ont leur café pour se réunir et bavarder, et l’art haïtien, si plein de vitalité, orne tous les murs. Ce lieu est arrivé juste à temps pour faire face à la tempête Trump. Comme ce fut le cas après le séisme de 2010, des équipes de bénévoles aident aujourd’hui les nouveaux arrivants à remplir leurs formulaires de permis de travail temporaires. Les membres du personnel veillent, de leur côté, à inscrire les enfants à l’école, à leur fournir un uniforme et de jolis cahiers. Des cours de français sont proposés aux adultes, et des campagnes de collectes de vêtements, de meubles et de provisions en tout genre sont organisées.

    Il y a surtout la présence d’autres Haïtiens qui, pour beaucoup, profitent, à Montréal, depuis des décennies, d’une vie confortable et prospère. Un réfugié de Trump nous a expliqué : « Ils nous disent : "N’ayez pas peur. Regardez, le soleil brille pour nous aujourd’hui. Donc, demain, il brillera pour vous aussi." » Philogene Gerda, une jeune mère de trois enfants qui a passé quinze jours au Stade olympique, a déclaré qu’à la Maison « on se sent comme chez soi, en particulier dans l’espace réservé aux femmes, les vendredis soirs, quand on peut venir avec ses enfants ».

    Enfin, il y a l’action politique menée par le mouvement des droits des immigrés en vue de pousser le gouvernement Trudeau à se montrer à la hauteur de ses belles formules en faveur des réfugiés. Les roulottes chauffées à la frontière sont une aide, mais cela ne suffit pas. Des milliers de Canadiens ont réclamé par courrier que soit mis un terme à l’entente sur les tiers pays sûrs avec les Etats-Unis. D’autres campagnes sont menées afin que le traitement des demandes d’asile puisse être accéléré, et que les migrants ne soient pas, des années durant, victimes d’un vide juridique.

    A la Maison d’Haïti, le sentiment qui domine, c’est la détermination. Après avoir remonté toute la longueur des Amériques pour trouver ici un peu de tranquillité, ils n’ont, littéralement, plus d’endroit où aller, plus de fuite possible vers le nord. Comme Dieuliphète Derphin me l’a confiée : « Nous sommes arrivés. C’est la fin de la route. […]. Nous devons vivre ici. Et être protégés ici. Voilà tout. Je ne veux plus retraverser cet enfer. »

    Pour Marjorie Villefranche, cela s’impose d’autant plus depuis que le département de la Sécurité intérieure a annoncé, ce lundi 20 novembre, que 50 000 Haïtiens étaient désormais en sursis sur le territoire des Etats-Unis. « Nous attendons beaucoup de monde », m’a-t-elle dit. Mais elle espère que ceux qui prévoient de tenter une traversée à pied profiteront des vingt mois qui leur restent pour éviter l’hiver et ses dangers : « Ce n’est pas une bonne idée de traverser en hiver. C’est très dur. Quoi qu’il en soit, nous sommes prêts à les accueillir : les roulottes là-bas, et nous ici, à la Maison d’Haïti. »

    Bien sûr, tous les Haïtiens confrontés à la perte de la protection que leur assurait leur statut ne choisiront pas l’option canadienne. Il y avait eu des craintes - étant donné les menaces de John Kelly en mai - que l’annonce du 20 novembre mettrait les gens au pied du mur dès le mois de janvier.

    Les vingt mois de répit permettent d’espérer que, avant la fin du compte à rebours, au moins un des efforts déployés pour que la résidence légale permanente soit accordée porte ses fruits : par exemple, l’effort qui vise à ce que les migrants qui bénéficient du TPS depuis cinq ans ou plus obtiennent cette résidence, comme le réclame un projet de loi qui fait l’unanimité.

    Toutefois, le scénario le plus probable, c’est que des dizaines de milliers d’Haïtiens vivant et travaillant légalement aux Etats-Unis resteront sur le territoire et passeront entre les mailles du filet. Comme le souligne Patricia Elizée, une avocate de Miami, qui défend les intérêts de ressortissants haïtiens, les Haïtiens « ne monteront pas tous sur un bateau pour rentrer chez eux. Ils opteront plutôt pour le marché noir ». Beaucoup continueront à travailler - mais alors, quand ils se plaindront d’un mauvais traitement, ils se mettront aussitôt en danger d’expulsion ou d’incarcération, une opportunité pour les prisons privées pour immigrés, dont les maisons mères se sont félicitées de l’élection de Trump.

    Beaucoup d’Haïtiens n’envisagent le retour au pays qu’en dernier recours. Il est vrai, comme le souligne le département de la Sécurité intérieure des Etats-Unis, que le tremblement de terre en Haïti a déjà sept ans, et que le TPS est censé être temporaire. Mais ce tremblement de terre n’est pas l’alpha et l’oméga de l’état de désespérance dans lequel se trouve ce pays. La reconstruction, financée par l’étranger mais médiocre et gangrenée par la corruption, a préparé le terrain pour l’épidémie de choléra, et, l’année dernière, Haïti a été frappé par l’ouragan Matthew. Lorsque l’ouragan Irma, cette année, a été à deux doigts d’inonder l’île avec des pluies diluviennes, certains insulaires ont montré les signes d’un épuisement qui pourrait bientôt devenir banal, tant les épreuves et les crises, par leur fréquence, auront le visage d’une macabre normalité.

    Outil humanitaire

    Un résident de Port-au-Prince a déclaré à un journaliste : « On est inquiets, bien sûr, mais, de toute façon, on vit déjà au milieu d’un autre ouragan : l’ouragan de la misère. […]. Ils disent que je devrais protéger ma maison en la condamnant ? Mais avec quoi ? Du bois ? Qui va payer ? Où je vais trouver l’argent pour l’acheter ? Je n’ai même pas de toit en tôle ! Si les vents se lèvent, je ne peux faire qu’une chose : espérer survivre. »

    D’un point de vue politique, les attaques de Trump contre le TPS sont assez déconcertantes. Car la population n’avait pas réclamé à cor et à cri l’expulsion des Haïtiens et des Centraméricains. Et la perte de ces travailleurs, dont le sérieux était apprécié, est une mauvaise nouvelle pour de nombreux employeurs (selon le syndicat Unite Here, Disney World emploie, à lui seul, environ 500 travailleurs haïtiens du TPS).

    En outre, tout cela risque de porter préjudice aux républicains : si les bénéficiaires haïtiens du TPS ne peuvent pas voter, beaucoup de leurs amis et de membres de leur famille peuvent le faire. Et comme ils sont nombreux à vivre en Floride - un Etat clé qui connaît aussi un afflux de Portoricains mécontents de la façon dont ils ont été traités par les républicains (et qui peuvent voter une fois installés sur le territoire) - cette dernière mesure anti-immigrés pourrait bien avoir des conséquences aux prochaines élections.

    Mais peut-être y a-t-il derrière tout ça une stratégie qui dépasse la seule question d’Haïti ou du Honduras, et qui concerne, plus largement, celle du réchauffement climatique. Car le TPS - qui fait de la « catastrophe environnementale » l’une des principales justifications de l’inscription d’un pays à ce programme - est actuellement l’outil le plus important dont dispose le gouvernement américain pour apporter un minimum d’aide aux innombrables personnes qui, dans le monde entier, sont déplacées en raison des crises liées au changement climatique et qui seront bientôt beaucoup plus nombreuses. Il n’est donc pas étonnant que l’entourage politique de Trump fasse tout ce qui est en son pouvoir pour s’en débarrasser.

    Sur les dix pays actuellement couverts par le TPS, les catastrophes environnementales sont dites « cause principale » ou « facteur contributif majeur » dans sept d’entre eux.

    A l’origine, ce programme était censé apporter une réponse, non pas au changement climatique, mais au déplacement des populations des pays en proie à la guerre civile. Mais à mesure que la planète s’est réchauffée, il est devenu le principal levier utilisé par les Etats-Unis pour aider les victimes des catastrophes naturelles en leur accordant des droits limités sur le sol américain. Et de fait, l’une des seules actions que les gouvernements des pays sinistrés peuvent entreprendre à l’issue d’une tempête ou d’une sécheresse dévastatrice est de faire pression pour que leurs citoyens soient couverts par le TPS - ou, dans d’autres pays riches, par des programmes analogues.

    Jane McAdam, directrice du Centre Kaldor pour le droit international des réfugiés à l’université de Nouvelle-Galles du Sud, m’a dit que le TPS, quels que soient les problèmes qu’il pose, est « le mécanisme le plus efficace, voire le seul existant », dans le cadre de la législation américaine, pour accueillir les réfugiés climatiques : « Il offre au moins une sorte de protection temporaire. » C’est pourquoi, un certain nombre de spécialistes pensent qu’avec l’accélération du changement climatique, le TPS se révélera de plus en plus important.

    Bien sûr, toutes les catastrophes inscrites au registre du TPS ne sont pas liées au changement climatique (les tremblements de terre en Haïti et au Népal). Mais d’autres catastrophes retenues comme donnant lieu à une inscription - ouragans, grandes inondations, sécheresses - sont précisément des phénomènes météorologiques extrêmes qui deviennent de plus en plus fréquents et dévastateurs à mesure que la planète se réchauffe.

    Le Honduras et le Nicaragua, tous deux visés par l’administration Trump, ont reçu pour la première fois la protection du TPS après le passage de l’ouragan Mitch. La Somalie, à l’origine incluse dans le TPS en raison d’un conflit armé, a vu son statut prolongé sous la présidence Obama, au motif notamment d’une « grande inondation » et d’une « intense sécheresse » ayant des conséquences sanitaires sur l’eau et la nourriture. De même, le Yémen, d’abord inclus au programme pour cause de guerre, s’est vu récemment renouveler son statut après que des cyclones et des fortes pluies ont causé « pertes en vies humaines, blessés, inondation, coulées de boue, dommages aux infrastructures, pénuries de nourriture, d’eau, de médicaments et de carburant ».

    Accorder à certains migrants originaires de ces pays le droit de vivre et de travailler aux Etats-Unis est une manière de reconnaître les droits fondamentaux de ceux qui, vivant dans des régions touchées par de soudaines crises environnementales, cherchent à vivre en sécurité.

    En tant qu’outil humanitaire, le TPS est terriblement limité pour faire face aux catastrophes en série qui caractérisent notre époque. Même pour le nombre relativement restreint de personnes qui répondent aux exigences strictes de ce programme, il ne produit rien de moins qu’une insécurité permanente. Les bénéficiaires doivent renouveler leur statut tous les six à dix-huit mois, en payant chaque fois environ 500 dollars, et le TPS est temporaire par définition.

    Il est aussi arbitraire : de nombreux pays frappés par des catastrophes majeures n’ont pas pu bénéficier du programme. Pis encore, celui-ci est uniquement conçu pour faire face à des catastrophes soudaines et de grande ampleur ; les effets climatiques les plus lents, comme la désertification, l’élévation du niveau de la mer et l’érosion des terres, sont plus difficiles à prendre en compte. Mais ce n’est pas tout : comme le souligne Koko Warner, une experte des migrations environnementales de l’université des Nations unies,« il est toujours supposé [avec le TPS] que les gens pourront retourner dans leur pays d’origine » une fois la catastrophe passée. Une telle hypothèse ne tient plus à une époque où les nations insulaires et les côtes sont clairement menacées de submersion.

    L’hostilité de Trump, malgré toutes ces mises en garde, s’explique aisément : en dehors des mesures discrétionnaires, il n’existe rien d’autre que le TPS pour les migrants climatiques qui ont échoué sur le territoire des Etats-Unis. La convention de 1951, relative au statut des réfugiés, n’inclut ni les catastrophes environnementales ni les changements climatiques dans les conditions d’obtention du statut de réfugié. Ce qui compte, c’est le risque de persécution.

    Ce vide béant du droit international est dénoncé par les gouvernements chaque fois qu’ils se réunissent pour s’attaquer aux défis croisés du dérèglement climatique. Ce fut encore le cas, très récemment, à Bonn, en Allemagne, à la conférence sur le climat (COP 23) organisée par les Nations unies du 6 au17 novembre. Beaucoup ont soutenu que la convention de 1951 devait être modifiée. Mais est-ce seulement la bonne solution ? A un moment où les gouvernements de tant de pays riches sont en train de renforcer le contrôle aux frontières, élargir l’accès de cette convention aux réfugiés climatiques pourrait non seulement échouer, mais aussi donner lieu à un accord nettement moins favorable aux migrants que celui qui existe déjà.

    Donc le TPS est tout ce qui reste. Pourtant, quand l’administration Trump tire à boulets rouges sur le programme (en visant les Centraméricains, les Haïtiens, les Soudanais, et sans doute d’autres populations à venir), cela signifie que même ce faible outil est menacé. Et cette manœuvre s’inscrit dans un ensemble d’actions qui, simultanément, aggravent la crise climatique (en répondant favorablement aux souhaits les plus fous de l’industrie des combustibles fossiles), tout en éliminant les programmes conçus pour y faire face.

    America First

    En bref, il ne s’agit pas seulement de l’aversion de Trump pour les immigrés non blancs (bien qu’il soit aussi question de cela) : on assiste, vraisemblablement, à une forme particulièrement brutale d’adaptation au changement climatique. La logique en est assez simple : l’état-major de Trump sait très bien que les demandes de protection vont se multiplier dans les années à venir - il suffit de regarder l’ampleur inégalée des catastrophes qui ont eu lieu cet été, des inondations en Asie du Sud-Est et au Nigeria, jusqu’à l’exode qu’a connu Porto Rico, en passant par l’évacuation totale de Barbuda. Qu’ils nient publiquement la science ou non, les généraux qui entourent Trump sont conscients que les déplacements de population seront beaucoup plus nombreux à l’avenir. Si une catastrophe naturelle - comme le terrible tremblement de terre d’Haïti ou les ouragans qui ont suivi - provoque un élan de compassion hors normes, pourquoi pas la prochaine ? Et la suivante ? Du point de vue de l’« America First » de l’administration Trump, le TPS, en tant que précédent juridique, est tout simplement trop dangereux.

    Alors qu’il est le seul programme d’immigration aux Etats-Unis donnant des droits aux migrants en cas de catastrophes environnementales, le TPS - par le sort qui l’attend - devrait être considéré comme un test grandeur nature permettant de voir comment le pays le plus riche du monde, et le plus grand émetteur de gaz à effet de serre, entend gérer les prochaines vagues de réfugiés climatiques. Jusqu’à ce jour, le message est clair : « Retournez dans l’enfer que nous avons créé ».
    Naomi KLEIN Journaliste, essayiste et réalisatrice canadienne

    Pendant que je lisais ce long article je me disais mais il est vraiment bien écrit et précis cet article. Et arrivée à la fin j’ai vu qu’il était écrit par Naomi Klein !
    #immigration #états_unis #canada #haiti #TPS #québec #trump

  • Scenes for a Revolution
    http://www.nova-cinema.org/prog/2017/163-decembre/filmer-a-tout-prix/article/scenes-for-a-revolution

    Marc Karlin, 1991, GB, DCP, VO ANG ES ST ANG, 110’

    Marc Karlin (1943-1999) fait partie de cette génération de cinéastes qui, après avoir vécu l’expérience militante des années 1960-70, a développé une nouvelle pratique cinématographique dans les années 1980. Son activisme politique a pris la forme d’une approche radicale de l’esthétique documentaire et d’une tentative constante de construire une culture cinématographique alternative qui puisse s’opposer au système médiatique. Karlin considère le cinéma comme un miroir du processus révolutionnaire : l’esthétique doit être aussi radicale que la politique. Dans « Scenes for a Revolution », Karlin revisite la matière de quatre films qu’il a réalisés sur la révolution au Nicaragua, des films qui ne sont pas efficaces en tant qu’outils politiques ou de (...)

  • ANALYSIS-Nicaragua climate politics in hot water over canal plan
    http://af.reuters.com/article/africaTech/idAFL5N1NC4S4

    Shaking off its climate change “pariah” status alongside the United States and war-torn Syria, Central American nation Nicaragua took the plunge and joined the Paris Agreement to tackle global warming before U.N. climate talks began on Monday.

    But environmentalists say Nicaragua’s lecturing of big polluters and ambitious renewable energy goals contrast with its slack environmental protection and a controversial plan to carve out a $50 billion Chinese-backed shipping canal from coast to coast with potentially severe impacts.

    The government talks a lot about respect for ‘Mother Earth’ and care of the environment. But that is just political rhetoric - in practice, the government is too lenient on environmental contamination,” said Jorge Huete-Pérez, University of Central America professor and vice president of Nicaragua’s Academy of Sciences.

    In 2015, Nicaragua was the only one of about 195 countries to reject outright the Paris deal, which it deemed too weak to keep global temperature rise below 2 degrees Celsius above pre-industrial times, as well as unfair for holding poorer nations to account in the same way as developed countries.
    […]
    The decision by President Daniel Ortega, a former Marxist guerrilla leader, to join the Paris Agreement could help funnel more cash into green energy and other development projects in Nicaragua which once received subsidised Venezuelan oil.

    Lauded by the World Bank as a “renewable energy paradise”, Nicaragua generates over 50 percent of its power from geothermal, wind and other clean sources, with plans to reach 90 percent.

    Raul Delgado, lead climate change specialist at the Inter-American Development Bank, said joining the Paris accord could open the door for Nicaragua to access money from the Green Climate Fund and other international pots. “It’s a good time for them to join,” he added.

    Some said the timing fits with the expected appointment next year of Nicaragua’s chief climate negotiator Paul Oquist to the influential co-chair position at the multi-billion-dollar Green Climate Fund, where he is now an alternate board member.

    Je ne me prononce pas sur le bien-fondé des contestations écologiques, mais une chose est sûre, les opposants écologistes à un canal chinois en Amérique centrale ne devraient pas avoir trop de mal à trouver des financements…

  • La tempête #Nate fait 22 morts en Amérique centrale et menace les Etats-Unis -
    afp , le 06/10/2017 à 11h45La Croix
    https://www.la-croix.com/Monde/tempete-Nate-fait-22-morts-Amerique-centrale-menace-Etats-Unis-2017-10-06-

    La tempête tropicale Nate a fait 22 morts et près de 30 disparus en Amérique centrale et menace désormais le Mexique et les Etats-Unis où elle pourrait se transformer en ouragan.

    Apportant des pluies diluviennes, Nate a provoqué la mort de onze personnes au Nicaragua, huit au Costa Rica et trois au Honduras, selon les autorités locales.

    Le bilan reste provisoire, car sept personnes sont portées disparues au Nicaragua, 17 au Costa Rica et trois au Honduras.

    Les pluies ont causé des scènes dantesques d’arbres déracinés, de ponts effondrés, de routes transformées en rivières et de maisons inondées dans les trois pays affectés.

    #climat

  • Extensive illegal cattle ranching destroys core area of Nicaragua’s Indio Maíz Biological Reserve
    https://news.mongabay.com/2017/08/extensive-illegal-cattle-ranching-destroys-core-area-of-nicaraguas-in

    One “haciendita” farm owned by rancher José Solis Durón has cleared about 244 hectares of forest in the reserve’s core area for raising cattle.
    The Indio Maíz Biological Reserve is one of the most important tropical rainforests in Central America, yet it is continually deforested for agricultural uses.

    #Nicaragua #forêt #déforestation #élevage

  • Il y a 40 ans, le premier clash Solidaire - Han Soete - Jonathan Lefèvre - 10 Avril 2017
    http://solidaire.org/articles/il-y-40-ans-le-premier-clash

    8 avril 1977, Angleterre. Un album débarque dans les bacs. Son titre est explicite : The Clash. C’est le premier album du groupe du même nom, qui débarquait de manière fracassante pour changer la musique et le monde. 
    Les Sex Pistols ont été le premier groupe punk a savoir sortir des squats pour affronter les studios de TV de la BBC. Leur slogan : « No future ». Sur tout le continent européen, le chômage sévit chez les jeunes. Beaucoup se reconnaissent dans le nihilisme des Sex Pistols, d’Iggy Pop, des Ramones et autres groupes punk de cette époque. 

    The Clash , fondé en 1976, a emprunté une autre voie, celle de l’engagement dans la musique. « Je crois dans le socialisme, parce qu’il est plus humain, affirmait le chanteur Joe Strummer dans une interview. Il faut choisir au-delà du chacun pour soi, de l’égoïsme ou de ces salauds d’hommes d’affaires qui vont ramasser du pognon à la pelle. J’ai décidé pour ma part de considérer la société sous cet angle et de prendre mes décisions sur base de cela. C’est pourquoi je crois dans le socialisme. » Outre Strummer au chant et à la guitare, les Clash sont composés de Paul Simonon à la basse, Mick Jones à la guitare et Topper Headon à la batterie.

    Appel à la révolte


    En mars 1977 sort le premier morceau du groupe : White Riot (Émeute blanche). La chanson parle des émeutes du carnaval de Notting Hill de l’été 1976 où des jeunes Noirs ont affronté la police. Joe Strummer, qui a participé à la révolte des jeunes avec le guitariste Mick Jones, appelle les jeunes de la classe ouvrière à se révolter aussi contre le pouvoir.

    Un mois plus tard sort leur premier album, The Clash. Sur Career opportunities, ils parlent de la situation socioéconomique en Angleterre, du chômage des jeunes et du manque d’emplois corrects. En guise d’alternative, tout ce qu’on fait miroiter aux jeunes, c’est une carrière dans l’armée ou dans la police. La petite phrase « I won’t open letter bombs for you » (Je ne vais pas ouvrir des lettres piégées pour vous) renvoie à un boulot que le guitariste Mick Jones avait eu auprès de l’État britannique. Il devait ouvrir des lettres pour voir si celles-ci n’étaient pas piégées. 

    La bande sonore des années Thatcher et Reagan


    Les Clash connaissent sa grande percée avec son troisième album, London Calling, qui ne contient pas un, mais deux disques. Ils exigent cependant de leur maison de disques que le prix de ce double album soit le même que pour un simple. Enregistré en 1979, soit l’année où Margaret Thatcher est arrivée au pouvoir, « l’appel de Londres » va asseoir la popularité du groupe.

    Aujourd’hui encore, l’album, sorti dans les bacs en janvier 1980, est considéré par la revue Rolling Stone comme le meilleur album de cette décennie. 

    Dans London Calling, les Clash explorent des voies musicales plus larges. Le groupe s’essaie au reggae, à la pop, au rockabilly, au blues… Et presque chaque chanson a, comme dans les albums précédents, un sens politique. 


    L’album suivant, Sandinista !, un triple LP de 36 morceaux, est leur album le plus diversifié, mais aussi le plus difficile d’accès, le plus bordélique. Peut-être le plus riche aussi. Les Clash poursuivent leur voyage musical et politique et découvre le hip-hop, un genre qui a vu le jour quelque temps auparavant à New York, qu’ils intègrent à leur catalogue d’influence. Sur le plan musical, l’album annonce longtemps à l’avance la percée de la musique du monde et de son métissage avec la pop et le rock, qui se popularisera vers la fin des années 1980. L’accueil de la presse spécialisée est glacial, mais Sandinista ! allait finir par acquérir le statut de disque culte.

    Sandinista ! sort à une époque où, dans bien des pays – en Belgique notmamment – des gens de gauche et des syndicalistes se rendent au Nicaragua pendant leurs congés pour contribuer la révolution. Aussi la révolution sandiniste (le mouvement socialiste au Nicaragua) et l’anti-impérialisme (Washington Bullets) occupent-ils une position centrale.

    Combat rock


    En 1982 sort Combat Rock, le cinquième album du quartet. Le disque fait du groupe le plus grand groupe de rock du moment. Pendant 61 semaines, il ne quittera pas les charts américains.

    Entre-temps, les membres des Clash continuent en tant que militants politiques à participer à chaque combat de leur époque. Lors de la montée du Front national britannique (extrême droite), ils participent à la campagne « Rock Against Racism ». Et quand les mineurs entament leur grève historique contre Thatcher, les Clash vont jouer aux piquets de grève. 


    Lors de leurs tournées, sans argent en poche, ils vont parfois passer la nuit chez des fans. Une manière pour eux de rester connectés au monde, aux problèmes économiques, à l’injustice, au racisme… Le groupe se dissout en 1984 en raison de frictions internes et des problèmes de drogue du batteur Topper Headon. Il n’aura pas existé pendant dix ans mais aura changé la musique et inspiré des millions des jeunes dans le monde entier. En guise d’épitaphe du groupe, Joe Strummer résumera : « On est venu, on a dit ce qu’on avait à dire, on s’est cassé. »

    Et aussi https://seenthis.net/messages/574340 (Articles repérés par Hervé Le Crosnier)
    #The_Clash #rock #punk #musique_et_politique #Angleterre #margaret_thatcher #Nicaragua #Rock_Against_Racism

  • How immigration detention compares around the world

    The US has the highest number of incarcerated non-citizens in the world: a population which grew from around 240,000 in 2005 to 400,000 in 2010. Since 2009, there has been a congressional mandate to fill 34,000 immigration detention beds each night. More than half of these beds are placed in privately run detention facilities, run by companies such as CoreCivic (formerly the Corrections Corporation of America), who lobbied for the passing of this mandate.
    The number of detainees, according to the latest numbers, has also been growing in many EU countries since the 1990s. The UK held 250 people in detention in 1993 and 32,163 in March 2016. France detained 28,220 in 2003 and 47,565 in 2015. Sweden placed 1,167 immigrants in detention in 2006 and 3,959 in 2015. In the past ten years or so Australia’s detainee population has fluctuated. In 2009, there were 375 detainees, a number that sharply rose to 5,697 in 2013, and then dropped to 1,807 in January 2016.
    Statistics for Greece and Italy, the two main first countries of entry for asylum seekers to the EU, are not readily available. In 2015 Italy detained 5,242 people, while Greece had a detention capacity of 6,290 in 2013.

    https://theconversation.com/how-immigration-detention-compares-around-the-world-76067
    #détention_administrative #chiffres #statistiques #rétention #asile #migrations #réfugiés #monde #Europe #USA #Etats-Unis

    • ¿Qué esperamos del futuro?: Detención migratoria y alternativas a la detención en las Américas

      The study is the result of numerous efforts to collect and compare information on policy and practice related to immigration detention and alternatives to detention in 21 countries in the Americas region: Argentina, the Bahamas, Belize, Bolivia, Brazil, Canada, Chile, Colombia, Costa Rica, Ecuador, El Salvador, Guatemala, Honduras, Jamaica, Mexico, Nicaragua, Panama, Peru, the Dominican Republic, Trinidad and Tobago and the United States. Although data collection and analysis are by no means exhaustive, the study does identify the main patterns of human rights violations related to the use of immigration detention, and also highlights key policy and practice that represent positive components of alternatives to detention


      http://idcoalition.org/publication/informe_regional_americas_2017
      #Amériques

      Pour télécharger le rapport: idcoalition.org/publication/download/informe_regional_americas_2017

  • Leila Khaled (PFLP) on Daesh and Islamism, Syria and Palestine | the real Syrian Free Press
    https://syrianfreepress.wordpress.com/2016/09/15/pflp-leila-khaled

    An Interview of Leila Khaled
    to Dimitris Konstantakopoulos ~ Katehon

    ISIS is a criminal organization which was created, and is used, by the USA. As for Syria, it was not only the intervention of Russia, which in any case came after a number of years of war. It was also the ability of the Assad government to defend itself, in particular by securing the economic viability and nutritional sufficiency of Syria but also by forging an army capable of defending its country. This is emphasized by Leila Khaled, leading cadre of People’s Front for the Liberation of Palestine, in the following interview.

    The People’s Front (PFLP) is, after Fatah, the second most powerful grouping in the Palestine Liberation Organization (PLO). It has its headquarters in Damascus and is the most important organization of the Palestinian Left, with more combative positions than those of Fatah. We took advantage of Leila Khaled’s recent visit to Athens, where she participated in the festival “Resistance”, organized by the newspaper “Dromos tis Aristeras” (Left Road) to obtain from first hand, the judgements of one of the centres of the Palestinian movement, on the dramatic developments that are now unfolding in all of the Middle East.

    A terrorist for the Israelis, Khaled was a symbol throughout the world for the Palestinian armed struggle, following her participation in one of the four simultaneous hijackings of September 1970, inspiring songs, films and works of art internationally. These hijackings were part of the Palestinian “response” to the ignominious defeat they suffered with the occupation of their territories by Israel in 1967 and their massacre by Jordan in the “Black September” of 1970.

    Because the PFLP was a Marxist organization with an internationalist ideology it was feted by the circles both of the European “anti-imperialist” Left (such as, for example, the International Revolutionary Marxist Tendency [TMRI], an international organization headed by the Greek Michaelis Raptis (Pablo) ) and by the “Third Worldist” groupings such as the Sandinistas of Nicaragua. These forces also contributed practically to the international (outside the Arab world) armed actions of the PFLP. Conversely, their cadres were trained in Palestinian refugee camps. They included Greek opponents of the military dictatorship and Cypriot socialists, who wished to prepare for similar forms of action for the liberation of their island from Turkish occupation.

  • Africans Face Dead End After Death-Defying Odyssey to U.S.

    The number of Africans crossing the Americas to seek refuge in the U.S. grew tenfold last year. Now survivors of that long, expensive and dangerous journey face shrinking prospects of reaching the U.S. and more hardships in Mexico amid Trump’s immigration crackdown.

    In the Mexican border town of Tapachula, near the Guatemalan border, a 27-year-old Somali man made inquiries at a grotty inn called the Imperial Hotel. He had arrived in Mexico a day earlier.

    Nadir C. fled Somalia several years ago after falling in love with a woman from a rival tribe. Pursued by her family, he escaped to Kenya, before traveling on to Uganda and South Sudan.


    https://www.newsdeeply.com/refugees/articles/2017/03/02/africans-face-dead-end-after-death-defying-odyssey-to-u-s
    #parcours_migratoires #migrants_africains #asile #migrations #réfugiés #itinéraires_migratoires #Mexique #USA #Etats-Unis #migrerrance
    cc @reka

    • The New Coyote Trail : Refugees Head West to Bypass Fortress Europe

      Europe’s closing borders and the death toll in the Mediterranean are forcing asylum seekers to look further afield. An investigation into the migration routes out of Latin America into the U.S. and Canada finds Africans, Afghans and Iraqis enduring great risks.

      https://www.newsdeeply.com/refugees/articles/2017/12/19/the-new-coyote-trail-refugees-head-west-to-bypass-fortress-europe
      #réfugiés_afghans #réfugiés_irakiens #Canada #Equateur

    • More Migrants From Far-Flung Lands Crossing US-Mexico Border

      The young man traversed Andean mountains, plains and cities in buses, took a harrowing boat ride in which five fellow migrants drowned, walked through thick jungle for days, and finally reached the U.S.-Mexico border.

      Then Abdoulaye Camara, from the poor West African country of Mauritania, asked U.S. officials for asylum.

      Camara’s arduous journey highlights how immigration to the United States through its southern border is evolving. Instead of being almost exclusively people from Latin America, the stream of migrants crossing the Mexican border these days includes many who come from the other side of the world.

      Almost 3,000 citizens of India were apprehended entering the U.S. from Mexico last year. In 2007, only 76 were. The number of Nepalese rose from just four in 2007 to 647 last year. More people from Africa are also seeking to get into the United States, with hundreds having reached Mexican towns across the border from Texas in recent weeks, according to local news reports from both sides of the border.

      Camara’s journey began more than a year ago in the small town of Toulel, in southern Mauritania. He left Mauritania, where slavery is illegal but still practiced, “because it’s a country that doesn’t know human rights,” he said.

      Camara was one of 124 migrants who ended up in a federal prison in Oregon after being detained in the U.S. near the border with Mexico in May, the result of the Trump administration’s zero tolerance policy.

      He was released October 3, after he had passed his “credible fear” exam, the first step on obtaining asylum, and members of the community near the prison donated money for his bond. He was assisted by lawyers working pro bono.

      “My heart is so gracious, and I am so happy. I really thank my lawyers who got me out of that detention,” Camara said in French as he rode in a car away from the prison.

      Camara’s journey was epic, yet more people are making similar treks to reach the United States. It took him from his village on the edge of the Sahara desert to Morocco by plane and then a flight to Brazil. He stayed there 15 months, picking apples in orchards and saving his earnings as best he could. Finally he felt he had enough to make it to the United States.

      All that lay between him and the U.S. border was 6,000 miles (9,700 kilometers).

      “It was very, very difficult,” said Camara, 30. “I climbed mountains, I crossed rivers. I crossed many rivers, the sea.”

      Camara learned Portuguese in Brazil and could understand a lot of Spanish, which is similar, but not speak it very well. He rode buses through Brazil, Peru and Colombia. Then he and others on the migrant trail faced the most serious obstacle: the Darien Gap, a 60-mile (97-kilometer) stretch of roadless jungle straddling the border of Colombia and Panama.

      But first, he and other travelers who gathered in the town of Turbo, Colombia, had to cross the Gulf of Uraba, a long and wide inlet from the Caribbean Sea. Turbo, on its southeast shore, has become a major point on the migrant trail, where travelers can resupply and where human smugglers offer boat rides.

      Camara and about 75 other people boarded a launch for Capurgana, a village next to the Panamanian border on the other end of the gulf.

      While the slow-moving boat was far from shore, the seas got very rough.

      “There was a wave that came and tipped over the canoe,” Camara said. “Five people fell into the water, and they couldn’t swim.”

      They all drowned, he said. The survivors pushed on.

      Finally arriving in Capurgana after spending two nights on the boat, the migrants split into smaller groups to cross the infamous Darien Gap, a wild place that has tested the most seasoned of travelers. The thick jungle hides swamps that can swallow a man. Lost travelers have died, and been devoured, boots and all, by packs of wild boars, or have been found, half out of their minds.

      Camara’s group consisted of 37 people, including women — two of them pregnant, one from Cameroon and one from Congo — and children.

      “We walked seven days and climbed up into the mountains, into the forest,” Camara said. “When it was night, we slept on the ground. We just kept walking and sleeping, walking and sleeping. It was hard.”

      One man, who was around 26 and from the African nation of Guinea, died, perhaps from exhaustion combined with thirst, Camara said.

      By the sixth day, all the drinks the group had brought with them were gone. They drank water from a river. They came across a Panamanian man and his wife, who sold them some bananas for $5, Camara said.

      Once he got out of the jungle, Camara went to Panamanian immigration officials who gave him travel documents enabling him to go on to Costa Rica, which he reached by bus. In Costa Rica, he repeated that process in hopes of going on to Nicaragua. But he heard authorities there were not so accommodating, so he and about 100 other migrants took a boat around Nicaragua, traveling at night along its Pacific coast.

      “All we could see were the lights of Nicaragua,” he said. Then it was over land again, in cars, buses and sometimes on foot, across Honduras, Guatemala and Mexico, all the way to the U.S. border at Tijuana. He was just about out of money and spent the night in a migrant shelter.

      On May 20, he crossed into San Ysidro, south of San Diego.

      “I said, `I came, I came. I’m from Africa. I want help,”’ he said.

      He is going to stay with a brother in Philadelphia while he pursues his asylum request.

      https://www.voanews.com/amp/more-migrants-far-flung-lands-crossing-us-mexico-border/4651770.html?__twitter_impression=true
      #parcours_migratoire #nouvelle_Méditerranée

    • For African migrants trying, and dying, to reach north America, the Darién Gap is the “new Mediterranean”

      By the time Basame Lonje made it out of the jungle, he was beyond exhausted. The 35-year-old from Cameroon had gone four days out of seven without food, surviving each day on a single biscuit. He drank from rivers flowing with debris and death, carrying the corpses of an unknown number of people who have perished in the Darién Gap, a remote stretch of jungle between Colombia and Panama known as the most dangerous in the world. “I barely survived,” Basame says. “People had sores on the soles of their feet and they had nobody to carry them. They were left there. Do you know what it means to walk for days?”

      As a result of tough migration policies in traditional destination countries in Europe, Basame is one of thousands of so-called‘extracontinental migrants’ taking the desperate decision to try and traverse the American continent in the hope of seeking asylum in the United States or Canada. In previous times this route was used almost exclusively by central American migrants. More recently it has seen a surge in migrants from African countries like Cameroon, the Democratic Republic of Congo (DRC), Eritrea, Mauritania, Nigeria, Ghana and Burkina Faso, as well as people from Asian and Middle Eastern countries such as India, Pakistan, Syria and Nepal. Mexico authorities apprehended around 3,000 Africans and some 12,000 extracontinental migrants in total in 2018, according to the Migrant Policy Unit of Mexico’s Interior Ministry. Most are escaping a mix of conflict, political repression and crumbling economies.

      They fly to visa-friendly countries such as Ecuador, Brazil and Guyana, before navigating their way up north to Mexico, sometimes with the help of smugglers, other times with the aid of social media posts of those who have gone before them. They spend thousands of dollars on flights and bus tickets for journeys that can take months.

      Basame was a teacher back in Cameroon but says he fled the bloody conflict that has been raging in parts of his country since 2016 after he was abducted by armed groups fighting for the secession of the English-speaking parts of the country. His crime? Daring to hold classes.

      New migration regulations have rolled out swiftly and unpredictably since Trump took office in January 2017. Military troops were deployed to the border in October 2018, when some 7,000 people from central America fleeing gang violence and poverty approached on foot. In January 2019, the Migration Protection Protocols (MPP), known as ‘Remain in Mexico’ went into effect: as a result, asylees that arrive in the US via Mexico are now sent back to wait while their cases are processed, instead of being released on parole in the US as prescribed by US law. Rights organisations point out that sending asylum seekers back to Mexico, where they often face deportation, is a violation of the 1951 Refugee Convention.

      This February, Trump declared a state of emergency and accessed emergency funds to begin construction of a physical wall between the US and Mexico. He has also pursued agreements with El Salvador, Guatemala and Honduras under which all migrants who pass through these countries must first seek refuge and be rejected in them before placing claims in the US. The agreement disregards the fact that not only do these countries lack the capacity to process large-scale asylum claims but that many people are fleeing violence and poverty from these same countries.

      Cumulatively, these policies have seen thousands of people waiting in shelters in US-Mexico border towns like Tijuana and Matamoros where conditions are deteriorating. A ‘metering’ system sees US customs officials attend to about three people daily. Mexico’s northern towns are also notorious for violence, and migrants are vulnerable to exploitation by drug cartels and human traffickers.
      Externalising borders

      In July 2019, Mexico signed an agreement with the US after President Trump threatened to impose trade sanctions if migration flows were not brought to a minimum. President Andrés Manuel López Obrador agreed to deploy 6,000 troops from the newly-formed National Guard to police its borders, adopting the US border militarisation strategy and sealing Mexico’s fate as President Trump’s outer wall.

      Since then, Mexican immigration officials have stopped issuing exit permits to extracontinental migrants arriving at the southern border, trapping many like Basame in a country they have no desire to stay in. With fewer people able to reach the US, Mexico – a transit country – is becoming an unintentional final destination. Although Mexico has refused to sign a third safe country agreement with the US, it has been forced to field over 60,000 asylum claims – double the number received last year. It has been estimated that 60 per cent of these applications are made in Tapachula.

      With no work permit, and even if he had one, with few opportunities available to him as an African migrant and a non-Spanish speaker, Basame is clear about his options: “Mexico can’t give me that.”

      But Mexico’s immigration agency has denied his application for a visitor’s visa that would help him move north. Officials are only issuing permanent residency cards, a document that he fears will affect his asylum claim in the US.

      By 09.00, hundreds of men and women from over two dozen countries were waiting in the blistering sun. Their voices were a cacophony of languages – Spanish, English, Portuguese, French, Tigrinya and Haitian Creole – clashing with the wails of hot, hungry children hanging from their parents. Migrants of Asian origin are mostly absent from these daily crowds: since Mexico deported 310 Indian migrants in an “unprecedented” move this October, they have been keeping a low profile for fear of suffering a similar fate.

      An immigration officer appeared behind the gate, looked at the crowd and shook his head in frustration. A fight broke out when the gates opened as people rushed to get in. Despite his punctuality, Basame was not seen that day.
      “My friends died there”

      Narrating his long, treacherous journey from Cameroon to Mexico, Basame tells Equal Times that after fleeing the captivity of armed rebels this March, he headed to Nigeria before deciding to try to reach the safety of the US. He wanted better opportunities than Nigeria could offer and feared the rebels could easily reach him there. First, he took a flight to Ecuador, then by bus he moved through Colombia. In the north-western town of Capurgana on the Colombian-Panamanian border, he met fellow Cameroonian migrants, as well as Haitians and Cubans. As they prepared to enter the Darién, villagers living at the mouth of the jungle warned them: “If you start this journey, you must finish it, otherwise it is bad news,” alluding to the dangers of the wild animals, poisonous insects and armed kidnappers marauding inside the impenetrable rainforest that breaks up the Pan-American Highway.

      Basame spent seven days in the dense thickness of the Darién, battling the rain and cold, moving from morning until nightfall with nothing but a bag of clothes and some snacks. “You do not stop in the Darién. You keep moving,” he says. He walked with a group of other migrants. Many didn’t make it out of the jungle due to exhaustion. Others were swept away in the fast-moving rivers. “My friends died there,” Basame remembers soberly. One of his worst memories is of walking past the corpse of a dead baby left in a backpack.

      Basame is one of the lucky ones. After reaching Panama, exhausted and starving, he regained his strength before moving up through Costa Rica, Nicaragua, Honduras and Guatemala. After crossing the Suchiate River into Mexico by raft, he arrived in Tapachula in July. He spent a week at an immigration detention centre there before he was given an exit permit to leave the country.

      It wasn’t until he got pulled from a bus to Tijuana by the National Guard that he realised that he could not legally leave Tapachula unless he was heading south, back to Guatemala. The US-Mexico deal took effect on 10 July and he was amongst the first people stranded by Mexico’s new regulations. Basame’s permit would force him back through the jungle of death he had barely survived.
      Death and disease in Mexico

      Judeline Romelus sits with her friends in Tapachula’s main square watching as they braid the hair of her 10-year-old daughter, Mariska. Nearby, Ghanaian and Guinean flags announce African food at restaurants, alongside Mexican and Honduran colours. Haitians and Africans give locals a trim in makeshift barbershops.

      But the general atmosphere of warmth masks the apprehension many locals feel. Despite being in one of the country’s poorest regions, Tapachula has tried to bear the weight of its new migrant population but some people are concerned that government agencies and NGOs are focusing their attention on these new arrivals when the needs of the locals are also many.

      Like Basame, Judeline and Mariska are stranded. Judeline applied for a humanitarian visa so that she can travel north with her daughter, but she must wait for her appointment in February 2020. The 28-year-old mother packed her bags and left Haiti three months ago. Economic stagnation and recent political unrest have caused many to flee the small Caribbean nation. “There are no opportunities in Haiti and I cannot work,” she says, even with a diploma. Judeline says she is looking for a better life in the US where friends are waiting for them in Florida. She relies on their monthly remittances of US$50 to pay for the small room the mother and daughter share.

      The unsanitary living conditions in overcrowded shelters such as these have caused a spike in health problems. “Women are presenting diseases related to sexual and reproductive health,” says Claudia León, regional head at Jesuits Refugee Service, a humanitarian non-profit providing legal and psychosocial assistance to refugees. Many were assaulted in the Darién. “The situation is critical. They have no clean water to wash with and those who are pregnant are at risk.”

      Migrants of all nationalities are suffering from invisible illnesses too. A spokesperson for the medical humanitarian NGO Médecins Sans Frontières (MSF) says it is dealing with many cases of post-traumatic stress disorder, anxiety and trauma. Poor living conditions coupled with the memories of the treacherous journey to Mexico and the general uncertainty is causing some to self-harm. “We are in an emergency,” says León. “I have seen people outside the immigration centre hurting themselves because they are in such extreme conditions.”

      The desperation to get to the US has led to the exploration of dangerous alternative routes. A boat smuggling Cameroonian migrants capsized off the coast of Mexico in October, killing one man. “We knew him,” one migrant tells Equal Times at the restaurant where the deceased once frequented. But even as they recall his tragic passing, another man says that he is also considering taking the same route to the US.
      “The new Mediterranean”

      All across the world, tough policies on migration are forcing the most vulnerable migrants and refugees to go underground and seek the services of smuggling gangs and human traffickers. Like the US, Europe has enforced stringent measures to stem migration flows. An increase in anti-immigrant sentiments from far-right, populist governments in the US and Europe in particular sees leaders like Trump and Hungary’s Viktor Orban routinely employ rhetoric that fuels racist anxieties and emphasises the building of walls to prevent a ‘migrant invasion’.

      In 2016, Turkey signed an agreement with the European Union and a bilateral agreement with Greece to keep some three million refugees fleeing the Syrian war from crossing the Aegean Sea into Greece. The agreement saw the European Union send back anyone who crossed without documents after 20 March 2016.

      A similar agreement between Italy and Libya in 2017 was extended this November. Italy is training and funding the Libyan Coast Guard to stop African and Middle Eastern migrants on the Mediterranean and return them to Libya, a country at war.
      Interception numbers have dropped from 181,000 in 2016 to only 8,000 this year, according to UNHCR. Thousands are held in detention centres run by armed factions battling for control since the Arab uprisings of 2011. African migrants have been enslaved, tortured and sold. They have also been caught in the crossfire of the battle for Tripoli. In July, a bomb fell on one detention centre, killing 44 people.

      The number of asylum claims in Mexico keeps rising and is expected reach 80,000 by the end of the year. Although most Africans initially refused to seek asylum in Mexico, more people are applying, particularly from Cameroon. The number of asylum claims from Africa is currently around 500.

      The influx of migrants and refugees has split Mexico politically, with many accusing President Obrador of yielding to President Trump and rescinding on human rights promises he made when he campaigned last year.

      Human rights organisations condemn the US and Mexico’s strategies. “Those seeking safety want the same thing any of us would want if we were in their shoes,” says Isa Sanusi, of Amnesty International in Nigeria. “Mexico and the US must ensure that these migrants from Africa and other parts of the world are not denied the rights guaranteed to them by international law.”

      For now, Basame is stuck between a rock and a hard place. Even if he had the money, it would be too dangerous for him to go home, and yet he currently has no way out of Mexico. As he struggles to stay afloat, his hopes are fading fast. “I’m running out of cash and I’m running out of patience. I’m sick and I don’t have anywhere to live,” he says. “How will I survive?”

      https://www.equaltimes.org/for-migrants-trying-and-dying-to?lang=en

    • Es cosa suya: entanglements of border externalization and African transit migration in northern #Costa_Rica

      Starting from the idea that border externalization – understood as the spatial and institutional stretching of borders – is enmeshed with the highly contextual humanitarian and securitarian dynamics of migrant trajectories, this article addresses the reach of border externalization tentacles in Costa Rica. Although Costa Rica does not formally engage in border externalization agreements, it is located in a region characterized by transit migration and transnational securitization pressures. Moreover, externalization efforts across the Atlantic have contributed to a relatively new presence of so-called extra-continental migrants. Given these circumstances, we aim to interrogate the ways in which border externalization plays a role in Costa Rica’s discourses, policies and practices of migration management. We do so by analysing a migrant reception centre in the northern Costa Rica border region, and by focusing on African transit migration. Our analysis is based on exploratory field research at the centre as well as on long-term migration research in Central America. Building on these empirical explorations and the theoretical notions of mobility regimes, transit and arterial borders, the article finds that Costa Rica’s identity as a ‘humanitarian transit country’ – as enacted in the migrant reception centre – both reproduces and challenges border externalization. While moving towards increased securitization of migration and an internalization of its border, Costa Rica also distinguishes itself from neighbouring countries by emphasizing the care it extends to African migrants, in practice enabling these migrants to move further north. Based on these findings, the article argues for a deeper appreciation of the role of local-regional histories, perceptions, rivalries, linkages and strategies of migration management. This allows for a better grip of the scope and shape of border externalization across a diversity of migration landscapes.

      https://comparativemigrationstudies.springeropen.com/articles/10.1186/s40878-019-0131-9

    • New contested borderlands: Senegalese migrants en route to Argentina

      This article sheds novel, light on how Senegalese men and women adapt to European border governance by finding new ways to ‘look for life’ (chercher la vie) in Latin America, as an alternative to the perilous clandestine routes to Europe. The article follows how Senegalese migrants’ mobility to Argentina has evolved over the last two decades. It particularly focuses on the migrants’ journey to Argentina and explores the migrants’ accounts of their experiences en route and compares them to how different intersecting state-driven national and supranational migration policies become entangled in their mobility. By analytically focusing on the changing migration infrastructure and the different forms of friction the migrants encounter and respond to while moving, the article shows how the risk and uncertainty along the journey increasingly mirror the struggles which African migrants face at EU–African borderlands, and thus how similar features of global mobility regimes seem to be reproduced along this new route from West Africa to Latin America. In this way the politics and hierarchies of mobility are brought to the fore. Yet the article also points to how migrants find new openings and ways to contest the hindrances that aims to stop them as they move through these newly traversed borderlands.

      https://comparativemigrationstudies.springeropen.com/articles/10.1186/s40878-018-0109-z
      #migrants_sénégalais #Argentine #Sénégal