country:nouvelle-zélande

  • Attentats en Nouvelle-Zélande : une réflexion sur la piste idéologique française - Ehko
    https://ehko.info/nouvelle-zelande-une-reflexion-sur-la-piste-ideologique-francaise

    « L’idéologie fasciste constitue, en France, un phénomène de loin plus diffus que le cadre restreint etfinalement peu important des adhérents aux groupuscules qui s’affublent de ce titre. [...] Les ennemis les plus dangereux de la culture politique dominante se trouvent du côté des intellectuels dissidents et révoltés : du côté de la nouvelle droite et de la nouvelle gauche. [...] C’est ce qui permet à un grand nombre d’intellectuels d’être fascistes sans le savoir [...]. Cependant, c’est à beaucoup d’égards de cette large diffusion d’idées qui, à force d’être reprises et répétées à satiété, sont devenues des idées reçues que le fascisme tient son rayonnement.Ainsi, seul un environnement favorable a permis la diffusion de l’idée fasciste. Les fascistes purs furent toujours peunombreux et leurs forces dispersées. »Il écrira de nouveau en 1986, dans Naissance de l’idéologie fasciste « La France du nationalisme intégral, de la droiterévolutionnaire, est le véritable berceau du fascisme »

  • Macron prend la tête d’une croisade pro-israélienne
    Jonathan Cook - 27 février 2019 – Jonathan-Cook.net – Traduction : Chronique de Palestine – Dominique Muselet
    http://www.chroniquepalestine.com/macron-prend-la-tete-croisade-pro-israelienne

    Le Français Macron prend la tête des dirigeants occidentaux qui font un amalgame délétère entre antisionisme et antisémitisme.

    On peut mesurer à quel point l’approche de la communauté internationale à l’égard d’Israël s’est inversée, au cours des cinquante dernières années, en se penchant simplement sur le sort d’un seul mot : le sionisme.

    En 1975, une grande partie du monde s’est désolidarisé des États-Unis et de l’Europe à l’Assemblée générale des Nations-Unies et a affirmé que le sionisme, l’idéologie fondatrice d’Israël, « est une forme de racisme et de discrimination raciale ».

    Cela a choqué le public occidental. Le sionisme, leur avait-on dit, était un mouvement de libération nécessaire pour le peuple juif après des siècles d’oppression et de pogroms. La création d’Israël ne faisait que réparer les horribles sévices qu’il avait subis et qui avaient culminé dans les horreurs de l’Holocauste.

    Mais le sionisme paraissait très différent aux pays du monde qui avaient subi des siècles de colonialisme européen, et plus récemment les ingérences de l’impérialisme américain.

    La longue histoire des crimes contre les Juifs qui a conduit à la création d’Israël s’est déroulée principalement en Europe. Pourtant, l’Europe et les États-Unis ont parrainé et secondé l’arrivée des Juifs dans un autre pays, loin de leurs propres côtes.

    Les grandes purges des Palestiniens autochtones opérées par les Juifs européens en 1948 et 1967 rappelaient à tout l’hémisphère sud le nettoyage des peuples autochtones aux États-Unis, au Canada, en Australie, en Nouvelle-Zélande et en Afrique du Sud par des Européens blancs. (...)

    #antisionisme #antisémitisme

  • Les ravages insoupçonnés des inégalités de richesse, Marie Charrel
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/02/25/les-ravages-insoupconnes-des-inegalites-de-richesse_5427810_3234.html

    Les pays où elles sont plus élevées souffrent plus que les autres d’un large éventail de problèmes sanitaires et sociaux, détaille un nouvel ouvrage.

    Les inégalités sont mauvaises pour la santé. A première vue, le constat posé par les épidémiologistes britanniques Richard Wilkinson et Kate Pickett semble relever de l’évidence. Mais il va beaucoup plus loin, ébranlant nombre de convictions et idées reçues sur la psychologie, les relations sociales, et la façon dont elles influent sur l’économie. « Dans les pays développés très inégalitaires, les plus #pauvres ne sont pas les seuls à voir leur santé et conditions de vie se dégrader, explique M. Wilkinson, professeur honoraire à l’université de Nottingham (Royaume-Uni), de passage à Paris. Celles de toutes les classes sociales sont affectées, y compris [celles des] plus aisés. » A l’exception, néanmoins, des 1 % les plus riches.
    L’ouvrage que sa consœur et lui viennent de publier, Pour vivre heureux, vivons égaux ! (Les Liens qui Libèrent, 416 p., 24,50 €), aussi truculent qu’implacable, passe en revue les travaux, statistiques et études publiés sur le sujet ces dernières années. Y compris ceux des auteurs, qui n’en sont pas à leur premier coup d’essai : leur premier livre abordant ces questions, paru en 2009, avait déjà marqué les esprits.

    Stress social
    Ils se concentrent ici sur les pays aux revenus élevés – Etats-Unis, Japon, Australie, Nouvelle-Zélande, et ceux de l’Union européenne (UE). Les corrélations qu’ils mettent en lumière donnent le vertige : les pays où les #inégalités sont les plus élevées souffrent beaucoup plus que les autres d’un large éventail de problèmes sanitaires et sociaux. Ils affichent ainsi une prévalence plus forte des maladies mentales, des problèmes d’addiction au jeu plus fréquents, un niveau scolaire moins bon, plus de harcèlement entre élèves à l’école, une moindre participation à la vie citoyenne, une envolée des comportements incivils…

    Et cela ne tient pas seulement au niveau de dépenses publiques et ou de protection sociale. « Les inégalités augmentent l’anxiété liée au statut social, les inquiétudes nées du jugement des autres » , détaille M. Wilkinson. Plus l’échelle des revenus est éclatée, plus ce #stress_social est répandu. Les ménages aux revenus moyens redoutent le déclassement, tandis que les foyers aux salaires bas craignent que leurs enfants n’aient pas une vie meilleure que la leur…

    Or ces angoisses, combinées à l’absence de mobilité sociale, nourrissent une série d’effets en cascade parfois surprenants. « Elles rendent les contacts dans la société plus difficiles, ajoute l’auteur. Peinant à y faire face, certains sombrent dans la dépression ou la phobie sociale, qui débutent parfois dès l’école. » D’autres se réfugient dans les addictions. D’autres, encore, développent un narcissisme exacerbé. Lorsque la compétition sociale est forte, l’idée qu’il faut se battre bec et ongles pour gravir l’échelle se propage – quitte à écraser les autres ou à rouler des mécaniques pour s’imposer.

    Narcissisme consumériste
    En outre, le besoin de témoigner de sa réussite est lui aussi plus intense : posséder une voiture de luxe, une grande maison, des vêtements de marque… En somme, le narcissisme consumériste est l’autre face de la #phobie_sociale, détaillent les auteurs. « Cela explique d’ailleurs pourquoi les dépenses publicitaires sont moins élevées dans les pays égalitaires, comme le Danemark », note M. Wilkinson. Le besoin d’afficher les signes extérieurs de richesse y est moins prégnant, le recours à la chirurgie esthétique y est moins fréquent…
    En intensifiant la compétition sociale et l’individualisme, les inégalités donnent naissance à une culture glorifiant la prise de risque, et « effaçant la frontière entre le leadership et la domination », ajoute-t-il. Ce qui favorise au passage l’épidémie de pervers narcissiques et le harcèlement moral en entreprise.

    L’ouvrage des deux épidémiologistes s’achève sur le constat également posé par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) : l’explosion des inégalités est le fruit des mutations à l’œuvre depuis les années 1970 – précarisation des marchés du travail, effondrement du taux de syndicalisation, montée en puissance de la finance. Or, lorsqu’elles atteignent un niveau élevé, les inégalités finissent par peser sur la croissance et favoriser la stagnation économique. « Œuvrer à les réduire n’est donc pas seulement un impératif moral, souligne M. Wilkinson. C’est aussi une exigence économique et de santé publique. »

    « Difficile d’être très optimiste »
    Comment ? D’abord, en prenant en compte l’exigence environnementale. « En dégradant les conditions de vie, le changement climatique rend les inégalités plus explosives encore », résume l’épidémiologiste, qui esquisse une série de propositions : augmenter la taxation sur les hauts revenus tout en éradiquant les paradis fiscaux, insuffler plus de démocratie dans l’entreprise ou instaurer une forme de progressivité dans la fiscalité écologique. « Les changements à mettre en œuvre sont si conséquents qu’il est difficile d’être très optimiste », concède M. Wilkinson. Avant de conclure que l’espoir réside peut-être du côté des jeunes qui, depuis quelques semaines, manifestent en faveur de l’environnement dans plusieurs pays européens.

    #société_de_concurrence #livre

  • #Huawei : les #Etats-Unis mettent la pression sur l’#Europe
    https://www.lesechos.fr/tech-medias/hightech/0600686058084-huawei-les-etats-unis-mettent-la-pression-sur-leurope-2244251

    « Quand le parti communiste demande quelque chose à une entreprise chinoise, elle obéit », assure un porte-parole du Département d’Etat. « La Chine est un pays communiste depuis 1949, mais l’autoritarisme s’y est encore renforcé ces six dernières années. Cela se reflète dans les lois passées récemment sur la sécurité nationale, la cybersécurité, le contre-terrorisme... Il y est très clair que les entreprises doivent collaborer, sans qu’il soit besoin d’une décision de justice ».

    Après les révélations d’Edward Snowden, qui ont prouvé l’étendue de l’espionnage américain sur ses propres alliés, la mise en garde peut faire sourire. Mais les Etats-Unis font valoir qu’il existe à l’Ouest des contre-pouvoirs - tribunaux indépendants, partis d’opposition, presse libre... - qui n’existent pas en Chine. Au Département d’Etat, on ajoute que « les Etats-Unis, comme la France ou le Royaume-Uni, ne mènent pas ce genre d’opérations pour réprimer la dissidence politique, intimider les gens, faire profiter ses propres entreprises de l’espionnage commercial. La Chine, si »

    #sans_vergogne

    • D’après nos calculs, Emily S. est restée plus de huit heures à la barre de la cour d’assises de Paris ces trois dernières semaines pour y être interrogée. Sur les faits bien sûr, mais aussi sur son passé, sa vie sexuelle, sa consommation d’alcool. Autant d’éléments qui seraient balayés d’un revers de main dans les pays anglo-saxons où les « rape shield laws » (littéralement les lois bouclier du viol) interdisent d’évoquer le passé sexuel de la plaignante sans rapport avec l’affaire. Initialement votées aux États-Unis au début des années 1970, ces lois existent aujourd’hui en Australie, au Canada, en Nouvelle-Zélande, en Namibie et font partie de la liste des recommandations du centre de l’ONU pour mettre fin à la violence contre les femmes.

      #viol #Justice #france_archaïque #police_française

  • Huawei inculpé de 23 chefs d’accusation par la justice américaine | Journal du Geek
    https://www.journaldugeek.com/2019/01/29/huawei-23-accusations-usa

    La première vague compte 13 chefs d’inculpation concernant le non-respect de l’embargo iranien à l’encontre d’Huawei et de sa directrice financière Meng Wanzhou, arrêtée au Canada en décembre dernier.

    La seconde vague de 10 chefs d’accusations vise quant à elle une affaire de vol de technologies et violation de secret industriel de l’opérateur américain T-Mobile pour des faits remontant à la période de 2012 à 2014. La cible était le robot Tappy, développé par T-Mobile, lequel servait à imiter un doigt humain pour tester les interactions tactiles des smartphones.

    Mais en fait, c’est la 5G qui indispose tout l’monde...

    À l’international, le Canada, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Japon ont déjà banni Huawei des prétendants à l’installation du réseau 5G avec des mesures plus ou moins sévères.

  • Bergson et les blasphèmes de la société ouverte
    http://www.dedefensa.org/article/bergson-et-les-blasphemes-de-la-societe-ouverte

    Bergson et les blasphèmes de la société ouverte

    Ce sujet effrayant mériterait un livre détaillé. La société ouverte de Soros veut imposer le chaos partout : comme le chaos n’est pas naturel (relisez Gilles Chatelet) il faut l’imposer par la force, un peu comme le néolibéralisme s’impose par les thérapies de choc. Mais d’où vient cette société ouverte qui veut nous clouer le bec ?

    On commence par le médiocre Karl Popper. On sait que Popper utilise cette expression pour s’en prendre aux ennemis que seraient les géants Platon, Hegel et Marx. Bref les plus grands génies de la pensée occidentale deviennent les ennemis de cette société moderne et ouverte. Ah, ce passé.... Vague prof d’université qui se prit pour le petit juge de la philosophie occidentale, Popper, libéral autrichien exilé en Nouvelle-Zélande, (...)

  • La carte des pays les plus heureux du monde | National Geographic
    https://www.nationalgeographic.fr/histoire/la-carte-des-pays-les-plus-heureux-du-monde

    Je ne vois pas le Bhoutan, serait-il hors jeu ? #cartographie

    Voici le palmarès 2017 des pays les plus heureux du monde. Dans le top 5 de la carte : le Costa Rica, en Amérique centrale, le Danemark, les Pays-Bas et la Suisse, en Europe ; et, la Nouvelle-Zélande, en Océanie. Tous les ans, l’institut de sondage Gallup tente de déterminer les facteurs du bonheur dans plus de 140 pays à l’aide d’une dizaine de questions.

    Sur la carte, trois thèmes ont été retenus : la vision globale des individus sur leur vie, qu’ils notent de 0 à 10 ; leur niveau de bonheur quotidien, évalué à l’aide de cinq questions (par exemple : « riez-vous dans la journée ? ») ; et la #santé physique, jaugée grâce à une échelle allant de « souffrant » à « en excellente santé ». Chaque #culture a une idée bien différente du bien-être : pour les Latino-Américains, mettre un brin d’humour dans sa vie est un critère important tandis qu’en Asie, c’est la réussite financière qui prime ; en Europe, on mise plutôt sur la réussite globale de sa vie.

    La carte du #bonheur mondial est établie selon trois critères : la vie dans sa globalité, le bonheur quotidien et la santé physique.

  • Nouvelle Calédonie : Le « Carmen » indésirable pour cause de punaises diaboliques _ Sheïma Riahi - 10 Décembre 2018 - France TV Info -
    https://la1ere.francetvinfo.fr/nouvellecaledonie/carmen-indesirable-cause-punaises-diaboliques-660203.html

    Le 7 décembre dernier, le gouvernement a décidé de ne pas autoriser le cargo "Carmen" à accoster en Nouvelle-Calédonie. En cause : la présence à bord de punaises diaboliques. Un insecte qui ferait peser une menace grave sur l’agriculture calédonienne.


    © Crew and Officers of NOAA Ship MILLER FREEMAN

    Refoulé des côtes calédoniennes, le cargo « Carmen », battant pavillon suédois, n’a pas eu d’autre choix que de faire demi tour. Il se dirige actuellement vers l’Australie. 
    A son bord : des véhicules neufs et des punaises diaboliques. https://fr.wikipedia.org/wiki/Halyomorpha_halys Le bateau est infesté par cet insecte clandestin originaire d’Asie du Sud-Est. L’alerte est donnée le 29 novembre dernier par la compagnie maritime qui gère le navire.

    L’alerte est donnée en Nouvelle-Zélande
    « C’est un cargo qui devait arriver sur la Nouvelle-Calédonie, qui venait d’être refoulé de Nouvelle-Zélande suite à la découverte à bord, lors l’inspection par les services de biosécurité néo-zélandais de la punaise diabolique, une punaise qui pose problème à l’agriculture et n’était donc pas autorisée chez eux bien entendu » indique Frédéric Gimat, chef du SIVAP, le service de l’inspection vétérinaire, alimentaire et phytosanitaire de la direction des affaires vétérinaires, alimentaires et rurales de la Nouvelle-Calédonie (DAVAR). 


    © Hectonichus Punaise diabolique

    Un impact important sur l’agriculture
    Cet insecte invasif ravage en effet les cultures en nécrosant les fruits. Le risque zéro en biosécurité n’existe pas. Raison pour laquelle le gouvernement a décidé de ne pas autoriser le cargo à accoster en Nouvelle Calédonie.
    « Elle a un impact assez important sur l’agriculture avec des pertes qui peuvent osciller entre 25 % et atteindre dans certains cas 70 % » explique Frédéric Gimat. « Le problème c’est que cette punaise possède 300 plantes hôtes, donc 300 plantes différentes sur lesquelles elle peut vivre et se nourrir. Et elle a un impact assez important sur l’agriculture, notamment par les piqûres sur les fruits et les légumes. »
    Isolé un temps au large de Koumac, hors des eaux calédoniennes, le Carmen avait précédemment effectué plusieurs touchers en Europe et aux Etats-Unis.

    #punaise_diabolique #ravageur #mondialisation #Nouvelle-Zélande #agriculture #insecte #agriculture

    Aux USA :

    Suite de https://seenthis.net/messages/641481

  • Les conducteurs d’Uber n’ont plus le droit de noter leurs passagers au Portugal
    https://www.numerama.com/vroom/436905-les-conducteurs-duber-nont-plus-le-droit-de-noter-leurs-passagers-a

    Au Portugal, les sociétés de VTC doivent se plier à plusieurs exigences pour continuer à exercer, depuis l’entrée en vigueur de la loi Uber, le 1er novembre 2018. Elles s’engagent notamment à ne pas laisser aux conducteurs la possibilité de noter les passagers. Mais la réciproque est toujours en vigueur...

    Depuis le 1er novembre 2018, les sociétés de VTC doivent se contraindre à la nouvelle législation portugaise pour continuer leur activité dans le pays. Parmi les nouveautés, l’une résonne particulièrement à l’ère de l’économie collaborative : les conducteurs d’Uber ou Taxify ne pourront plus noter leurs passagers, comme ils le font encore en France ou aux États-Unis.

    Uber a dû mal à gérer les conséquences de son implantation rapide, partout dans le monde. S’il n’a aucun problème à trouver des utilisateurs, le géant américain doit se confronter à des législations nationales diverses. Or, la liste des pays européens qui suspendent les services de VTC s’agrandit chaque mois. Grèce, Slovaquie et Autriche ont déjà mis un terme aux autorisations des plateformes de VTC. De son côté, la Cour de justice de l’Union européenne permet aux régulateurs de considérer ces sociétés comme relevant de la réglementation des entreprises de transport, et non de celle des services.

    NOTEZ LES CONDUCTEURS, PAS LES PASSAGERS

    Si aujourd’hui on propose aux utilisateurs de noter à peu près tout (et parfois n’importe quoi) l’économie collaborative sur laquelle s’appuie les services de VTC implique de plus en plus une réciprocité. Sur l’application d’Uber par exemple, vous avez accès à la note moyenne donnée par vos chauffeurs à partir de 5 voyages. Le géant américain a même récemment mis en place en Australie et en Nouvelle-Zélande un système d’exclusion des plus mauvais passagers. Les conducteurs peuvent s’appuyer sur cette note pour sélectionner leurs passagers, mais doivent justifier leur choix s’ils notent en-dessous de 4.

    « LE PORTUGAL SERA LE SEUL PAYS »

    Au Portugal, la loi va interdire ce genre de notation. Uber et Taxify se sont empressés de préciser que le pays serait le seul à ne pas proposer la notation par les chauffeurs. La possibilité de notation par le passager est, à l’inverse, obligatoire sous la nouvelle loi portugaise. Présentes dans respectivement 65 et 29 pays, les deux startups n’ont pas intérêt à ce que cette décision forcée par le gouvernement portugais devienne la norme.

    LA NOTE : UN PEU CAROTTE, SURTOUT BÂTON

    La note a une place primordiale dans le système d’Uber. Si celle des chauffeurs descend en dessous de 4, le géant peut décider, unilatéralement et sans préavis, de désactiver leur compte. Parfois, ces arrêts de travail pour les conducteurs proviennent d’un seul commentaire particulièrement négatif. Le temps qu’Uber décide de la réactivation ou non de leur compte, les chauffeurs restent sans revenu et sans compensation, puisqu’ils ont le statut de travailleur indépendant.

    Souvent critiqué pour son utilisation des notes, la startup américaine a décidé d’utiliser la carotte en plus du bâton et récompense depuis le 1er novembre les premiers de classe aux États-Unis. Avec une note au-dessus de 4,85/5 sur plus de 3 000 trajets, les chauffeurs atteignent les rangs platine et diamant du programme Uber Pro. Ce statut leur donne accès à une ristourne aux stations d’essences, une prise en charge partielle de la maintenance de leur véhicule dans certaines enseignes, et une bourse pour des cours en ligne de l’université d’Arizona State.

    La notation des passagers permet aux chauffeurs de se protéger de clients peu scrupuleux. Et s’ils gardent le droit de refuser un passager au comportement dangereux, ils perdent aujourd’hui, au Portugal, une information qui leur était utile pour choisir leur client. Mais le client reste roi, et les chauffeurs ont désormais un moyen en moins de s’en protéger. Uber se décharge de cette responsabilité, puisque ses conducteurs ne sont pas employés, mais travailleurs indépendants.

    Des bâtiments historiques sur Google Maps aux restaurants sur Trip Advisor, tout est soumis à la notation. La ministre de la santé Agnès Buzin avait même créé un tollé en septembre 2018 avec son plan de notation des services hospitaliers.

    UN 4/5 QUI PARAÎT GÉNÉREUX PEUT AVOIR DE LOURDES CONSÉQUENCES

    La note est par essence subjective, et peu sont conscients des conséquences que peut avoir une mauvaise notation. D’autant plus que dans le cas des services de VTC, l’exigence n’est pas à la moyenne, mais à la perfection. Et dans un système français où le 10/20 fait loi, un 4/5 qui parait généreux peut avoir de lourdes conséquences pour le chauffeur. Karen Levy, coauteure avec Luke Stark de l’article Le consommateur surveillant, pointe que l’usage de la notation par les nouvelles startups permet de transformer le consommateur en organe de contrôle. Le travailleur est ainsi responsable devant son manager, mais aussi devant son consommateur. Au Portugal, ce rapport sera désormais à sens unique.

    #Uber #Portugal

  • En Nouvelle-Zélande, fournissez vos mots de passe aux douaniers ou payez une amende
    https://www.nextinpact.com/news/107120-en-nouvelle-zelande-fournissez-vos-mots-passe-aux-douaniers-ou-pa

    Si une personne refuse « sans raison valable » de se conformer à cette exigence, elle risquera jusqu’à 5 000 dollars néo-zélandais d’amende, soit tout de même plus de 2 800 euros.

    Mieux encore, le refus de fournir « ces informations d’accès » pourra à lui seul justifier des investigations plus approfondies. Le matériel pourra dans ce cadre être copié, analysé, évalué. Une véritable mise à nu numérique.

    Le Washington Post rappelle que les douaniers avaient déjà la possibilité de saisir du matériel, mais cette loi de 2018 a considérablement augmenté leurs pouvoirs d’investigation. « Il est peu probable que les voyageurs remarquent une grande différence aux frontières, les dispositions existantes étant reconfirmées ou clarifiées » s’est empressée de tempérer le service des douanes dans un communiqué.
    « Une grave ingérence dans la vie privée »

    Pour le NZ Council for Civil Liberties (Conseil néo-zélandais des libertés civiles), néanmoins, « les smartphones contiennent une grande quantité d’informations privées extrêmement sensibles, notamment des courriers électroniques, des lettres, des dossiers médicaux, des photos personnelles, voire très personnelles. Permettre à la douane de revendiquer le droit d’examiner et capturer ces informations est une grave ingérence dans la vie privée » commente Thomas Beagle, son président.

    Cette sentinelle des libertés et des droits fondamentaux remarque à juste titre que si les douaniers doivent justifier d’un motif raisonnable, ils n’ont pas à le détailler avant la saisie et l’analyse de l’appareil. « Cette loi donne en réalité aux agents le pouvoir de saisir et forcer le déverrouillage des smartphones sans justification ni appel - et c’est exactement ce que cette administration a toujours souhaité ».

    #Vie_privée #Société_surveillance

  • En Nouvelle-Zélande, fournissez vos mots de passe aux douaniers ou payez une amende
    https://www.nextinpact.com/news/107120-en-nouvelle-zelande-fournissez-vos-mots-passe-aux-douaniers-ou-pa

    Le Customs and Excise Act 2018 (CEA) est entré en vigueur lundi 1er octobre. Le texte oblige toutes les personnes à révéler à la Douane les mots de passe protégeant l’accès à leurs appareils électroniques. Sinon ? Elles devront payer une lourde amende. Depuis lundi, les douaniers néozélandais ont la possibilité d’exercer un véritable chantage à l’encontre des voyageurs. Dès lors qu’ils procèderont à un contrôle ou, mieux, auront un « motif raisonnable » de soupçonner qu’une personne est impliquée dans une (...)

    #cryptage #voyageurs #surveillance

    ##voyageurs

  • David Graeber : « De plus en plus de personnes estiment que leur boulot ne devrait pas exister » - Libération
    http://www.liberation.fr/debats/2018/09/15/david-graeber-de-plus-en-plus-de-personnes-estiment-que-leur-boulot-ne-de

    L’anthropologue et économiste américain constate la prolifération de « bullshit jobs », des emplois très bien payés mais parfaitement inutiles. Pour changer le système, il invite à revoir le sens que nous donnons collectivement au travail.

    Être payé à ne rien faire, est-ce bien sérieux dans un monde capitaliste en quête infinie de profits  ? Oui, répond contre toute attente l’économiste et anthropologue américain David Græber. Anarchiste, prof à la London School of Economics, il fut une grande figure d’Occupy Wall Street après la crise économique de 2008, autour du slogan « Nous sommes les 99 % ».

    Dix ans plus tard, il poursuit le combat intellectuel contre le capitalisme. On le savait inégalitaire, aliénant, anti-écologie. Græber ajoute qu’il est aussi inefficace. La preuve, ce sont les « bullshit jobs », des emplois parfaitement inutiles et très coûteux qui prolifèrent dans tous les secteurs de notre économie. « Un job à la con est une forme d’emploi rémunéré qui est tellement inutile, superflue ou néfaste que même le salarié ne parvient pas à justifier son existence, bien qu’il se sente obligé, pour honorer les termes de son contrat de faire croire qu’il n’en est rien », explique David Græber dans l’essai Bullshit Jobs, dont la traduction française vient de sortir (Les liens qui libèrent, 25 euros).

    Plus que la rigueur de l’argumentation, fondée sur des témoignages de personnes déjà sensibles à ses thèses, c’est la puissance de l’intuition qui frappe, jusqu’à cette conclusion : le capitalisme n’a plus grand-chose qui permette de le justifier, il est temps d’inventer un autre modèle et une autre conception du travail.

    Vous avez été un leader d’Occupy Wall Street, qui fut pour vous une révolte de la « caring class », c’est-à-dire des travailleurs du « care » (1), après la crise financière de 2008. Quel lien faites-vous entre les bullshit jobs  et cette lutte ? A-t-elle porté ses fruits ?

    Il y a en ce moment une #grève des infirmières en Nouvelle-Zélande, l’an dernier c’était au Royaume-Uni ; les profs aussi ont fait grève aux Etats-Unis et dans les facs anglaises ; les auxiliaires de vie pour personnes âgées en France… Ces métiers très divers ont en commun d’être de plus en plus pollués par tout un tas de tâches administratives imposées par leurs hiérarchies et qui les détournent de leur fonction première de soigner, d’éduquer… Ma conviction est que ces mouvements vont bien au-delà de revendications sur les salaires.

    Est-ce tellement nouveau ?

    La #financiarisation du monde, devenue le principal moteur du capitalisme, s’étend désormais à tout. Avec ses objectifs chiffrés, ses tableaux de bord, cette vision comptable a déteint partout. La société numérique a encore accéléré le mouvement avec son obsession de la notation permanente et instantanée. Là où les naïfs croyaient qu’elle simplifierait les choses, réduirait les circuits de décision et les hiérarchies, c’est l’inverse qui se passe. Je le constate dans mon métier d’enseignant  : il faut en permanence remplir des formulaires pour débloquer la moindre décision, cocher des cases. C’est pour gérer toute cette masse d’informations que le personnel administratif a énormément augmenté. Le modèle du privé, avec son obsession du management, s’est imposé jusque dans le secteur public  : un président d’université veut ses conseillers, ses assistants, comme un patron du CAC 40. On embauche donc des gens inutiles payés pour organiser et contrôler des tâches qui ne servent à rien et emmerdent tout le monde.

    Pourquoi faites-vous un parallèle entre la prolétarisation de ces travailleurs du care et la sphère financière. En quoi sont-ils connectés ?

    Tout ou presque désormais est traduit en chiffres et aboutit à cette « bullshitisation » de pans entiers d’activités et de métiers dont les gens se sentent dépossédés. Là où l’on devrait se recentrer sur l’humain, on « procédurise », on comptabilise, on formate en permanence afin de nous faire rentrer dans des cases.

    Peut-on en dire autant des métiers industriels  ?

    Plus vous êtes dans la production, la matière, plus le recours aux technologies d’automatisation comme la robotique boostent la productivité et moins vous avez besoin de main-d’œuvre, surtout pour les tâches les moins qualifiées. A l’inverse, dans la santé, l’éducation, cette productivité décroît en dépit de cette profusion de bureautique et de logiciels. La technologie était censée réduire la bureaucratie et l’on voit au contraire qu’elle se nourrit de ce passage au numérique pour toujours s’étendre. Si tout doit être documenté, monitoré, tracé, vous avez besoin de toujours plus de petites mains pour traduire des expériences qualitatives en tableaux quantitatifs. L’intelligence artificielle est la nouvelle avant-garde de cette bureaucratie digitale. Comme la productivité ne progresse plus, les salaires stagnent ou baissent, les métiers sont de moins en moins valorisés. C’est un cercle vicieux, d’où ces grèves qui disent l’effondrement de l’estime de soi, comme une cicatrice balafrant notre âme collective.

    Puisque des métiers utiles ­connaissent une « bullshitisation », ne faudrait-il pas parler de « tâches à la con » plutôt que de « jobs à la con »  ?

    Évidemment, on peut encore aimer son boulot en cherchant à éviter des tâches inutiles qui le polluent. Mais j’ai choisi ce terme générique de « jobs à la con » parce que de plus en plus de gens disent que leur vie professionnelle est intégralement dédiée à ces tâches inutiles et que, si l’on supprimait leur emploi, cela ne changerait rien. Ce n’est donc pas seulement la manière d’exercer son travail qui est inutile, c’est souvent le boulot lui-même qui l’est, quand il n’est pas en plus nuisible, comme me l’ont dit nombre d’avocats d’affaires et de cadres intermédiaires qui passent leur vie à gratter du papier et bureaucratiser leurs équipes comme on l’exige d’eux. Le fait que de plus en plus de gens reconnaissent que leur boulot ne devrait tout simplement pas exister, ça, c’est nouveau  ! Quand j’ai écrit mon premier article sur ce sujet en 2013, un institut de sondage britannique a testé mon hypothèse. A la question « Votre travail apporte-t-il quoi que ce soit d’important au monde  ? », plus du tiers des personnes interrogées (37 %) ont dit être convaincues que ce n’était pas le cas, le double de ce à quoi je m’attendais. Le fait de poser la question a ouvert la boîte de Pandore.

    Politiquement, quel lien faites-vous entre les 40 % de personnes ayant un bullshit job, et le slogan d’Occupy, « Nous sommes les 99% »  ?

    La « bullshitisation » tient beaucoup à la mentalité de la classe dirigeante – les 1 % – qui a besoin de cette base de « larbins » pour se sentir importante, comme dans la féodalité médiévale. Leur motivation n’est pas économique. Cette classe a compris que pour préserver sa fortune et son pouvoir, une population heureuse, productive et jouissant de son temps libre constitue un danger mortel. Ces 1 % qui contrôlent le système sont ceux qui financent les campagnes politiques aux Etats-Unis  : 98 % des dons viennent de ces 1 %, la corruption du système politique est le moteur de leur accumulation de capital. C’est un résultat inévitable de l’économie du ruissellement. Comme il y a une pression du politique pour créer plus d’emplois, leur réponse est  : on va s’en occuper en multipliant les bullshit jobs. Plutôt que de redistribuer les richesses en stimulant la demande comme le défend la gauche depuis Keynes, on fait vivoter tous ces larbins en les maintenant dans la dépendance à ces jobs à la con.

    Tous vos livres sont basés sur des raisonnements contre-intuitifs, que ce soit pour expliquer le gonflement des dettes, la bureaucratisation du capitalisme ou ce « brejnevisme » des jobs de merde comme vous l’appelez dans un clin d’œil au socialisme soviétique finissant. N’est-ce pas là tout ce qu’abhorre le capitalisme, qui a toujours mis en avant son efficacité  ?

    Les défenseurs du #capitalisme disent que, certes, il crée des inégalités, de la misère et de l’aliénation mais qu’au moins, il est efficace. Les bullshit jobs montent que ce n’est pas le cas  ! Le problème pour ces 1 %, c’est qu’il faut bien occuper toutes ces masses et les bullshit jobs maintiennent la cohésion « brejnevienne », permettent de le faire perdurer sans remettre en cause leur pouvoir et leur accaparement des richesses. La financiarisation leur permet toujours de trouver de quoi s’enrichir comme lorsqu’il s’agit d’endetter des pauvres pour qu’ils se payent un logement dont on sait dès le départ qu’ils ne pourront jamais le rembourser. Cela n’a pas empêché les grandes banques d’affaires d’être renflouées après la crise financière alors que ces citoyens ordinaires ont été expropriés. Le capitalisme n’est pas ce que la plupart des gens croient, c’est un outil de domination qui vise avant tout à préserver le pouvoir de ces 1 %.

    Paradoxalement, vous semblez plus critique envers les démocrates, que vous accusez de collusion avec l’establishment financier, qu’envers les républicains…

    Je suis anarchiste, contre la classe politique en général. Mais je me dois d’essayer de comprendre ce qui se passe. Quand Trump a été élu, j’ai été tenté d’écrire une lettre ouverte aux leaders libéraux pour leur dire  : « Nous avons tenté de vous avertir avec Occupy  ! Nous savions que tout le monde pensait que vous étiez corrompus. Vous avez voulu croire que ce que vous faisiez était légal, que c’était bon, mais personne d’autre que vous ne pense cela  ! » Nous avons essayé d’orienter la rébellion dans un sens positif et ils ont envoyé la police. Je vois Occupy comme la première vague de négociation sur le démantèlement de l’empire américain. Et clairement, Trump est la deuxième, il le fait ! #Occupy était un moment initial lancé par le mouvement socialiste libertarien toujours présent. Mais regardez les sondages outre-Atlantique  : une majorité des 18-30 ans se considère anticapitalistes. Quand cela est-il arrivé auparavant  ? Jamais  ! Les gens ont dit qu’Occupy avait échoué… ­Allons…

    Ces bullshit jobs vont-ils disparaître grâce aux algorithmes et nous permettre de ne travailler que trois à quatre heures par jour comme vous dites que le progrès permettrait de le faire depuis longtemps ?

    Non, car les algorithmes créent des bullshit jobs ! Au XXe siècle, les gens se sont inquiétés d’un chômage de masse lié au progrès technique, y compris Keynes, qui parlait de chômage technologique. Je pense que c’est vrai, mais qu’on y a répondu par la création de jobs imaginaires pour garder les gens occupés. Dans la mesure où la technologie peut progresser et supprimer des emplois utiles, de deux choses, l’une : soit on crée des jobs à la con pour les occuper, soit on redistribue le travail nécessaire, celui du care, que nous ne voulons pas voir effectué par les machines, pour que les gens travaillent moins et profitent plus de la vie. C’est l’autre limite à la thèse de l’efficacité capitaliste : pendant des centaines d’années, les gens ont travaillé dur parce qu’ils imaginaient un monde où leurs descendants n’auraient pas besoin de faire comme eux. Et maintenant que nous arrivons au point où c’est possible, on entend : oh non, les robots vont nous prendre notre travail ! Ça n’a pas de sens.

    Pourquoi le care est-il si important pour changer le système  ?

    Dans le livre, je raconte la grève des employés du métro londonien, quand on se demandait si ce n’était pas un bullshit job qui pourrait être remplacé par des machines. Ils ont répondu avec un texte qui disait en substance  : « Remplacez-nous par des machines, mais nous espérons que votre enfant ne se perdra pas, qu’aucun passager saoul ne vous importunera, que vous n’aurez pas besoin d’information, etc. » Qui veut d’un robot pour prendre soin de son enfant égaré  ? Personne  !

    Comment faire  ?

    L’analyse du travail à l’ère industrielle s’est trop concentrée sur l’usine, alors que beaucoup de travailleurs exerçaient un travail en lien avec le care. Je pense qu’il faut d’abord prendre le care comme paradigme, lire l’ensemble du travail à travers cette question. Car même lorsque vous fabriquez une voiture, c’est parce que vous voulez aider les gens, leur permettre de se déplacer. Plutôt que de se concentrer sur la production de biens et leur ­consommation, qui suggèrent que le vrai travail est productif, il faut partir du principe que l’essentiel de ce à quoi nous nous consacrons est l’entretien des choses  : on fabrique une seule fois une tasse, mais nous la lavons des milliers de fois.

    Qu’en est-il des enjeux écologiques  ?

    Ils sont plus faciles à intégrer dans cette logique du care. On prend soin les uns des autres, mais aussi de la nature, des animaux. Je n’aime pas la notion de décroissance, qui est négative, mais en un sens, cela y correspond, car il faut sortir de cette conception d’une valeur qui devrait toujours croître. C’est drôle, car l’idée de la croissance est inspirée de la nature, mais en réalité ce qui grandit finit par mourir. C’est une métaphore bizarre pour défendre l’idée d’une croissance infinie.

    La mobilisation pour le climat est-elle pour vous le commencement d’une lutte anticapitaliste  ?

    Ce qui me dérange, c’est qu’au moment où le capitalisme semble vraiment vulnérable pour la première fois depuis une éternité, des intellectuels de gauche essaient de le sauver. Quelqu’un comme Thomas Piketty dit aujourd’hui en substance  : « Je ne veux pas abolir le capitalisme, je veux l’améliorer. » Pourtant, s’il avait été là dans les années 60, à l’époque où le système n’était aucunement menacé et où il n’y avait rien à faire, il se serait forcément dit anticapitaliste.

    Contre les bullshit jobs, vous expliquez votre intérêt pour le revenu universel. L’Etat-providence a-t-il donc un nouveau rôle à jouer  ?

    Je suis anarchiste et contre l’Etat, mais sans rejeter l’ensemble de ses services comme la sécurité sociale. Mais on pourrait imaginer que ces fonctions utiles soient assurées par d’autres entités. Je suis en revanche contre la bureaucratie en tant que forme de violence coercitive. Le revenu universel est un moyen pour créer un revenu inconditionnel, qui réduira l’Etat et notamment ces services détestables qui décident si vous élevez vos enfants correctement, si vous cherchez assez activement du travail… Tout ce qui crée de la souffrance et n’apporte pas grand-chose à ceux qui se comportent comme on leur ­demande.

    D’où provient notre conception du travail comme un élément central de l’existence, une souffrance nécessaire  ?

    Dans l’Antiquité, il y a l’idée que le travail est mauvais, que c’est pour les femmes et les esclaves. Mais les « anciens » n’aimaient pas l’oisiveté non plus, au sens où l’homme doit être occupé. Je suis un élève de Marshall Sahlins, qui a produit une critique de l’économie en mettant en évidence ses racines théologiques. Si vous regardez le mythe de Prométhée, la Bible et le récit de la chute du paradis, il apparaît que le travail est l’imitation de Dieu, à la fois en tant que créateur, et en tant que l’on subit la punition pour lui avoir désobéi. Il y a donc la double idée que le travail est productif, créatif et en même temps misérable. Je pense que cette conception du travail s’est imposée à l’époque médiévale, lorsque le travail rémunéré était un passage obligé vers l’âge adulte. Tout le monde, y compris les nobles, devait jusqu’à son mariage travailler pour quelqu’un d’autre. Les gens attendaient pour prendre leur place dans la société. Cette idée de travailler sous l’autorité d’un autre pour devenir un adulte se jouait à l’échelle de la vie, de serviteur à maître. Aujourd’hui, cela se joue entre le lieu de travail et le lieu privé. Vous faites la même transition chaque jour, vous vous placez sous l’autorité de quelqu’un toute votre vie, pour pouvoir être libre chaque soir et chaque week-end.
    (1) L’éthique du care consiste à donner de l’importance à la relation à l’autre, au soin apporté à autrui.

    Cinq nuances de « bullshit jobs »

    David Græber a forgé le concept de bullshit jobs dans un article écrit en 2013 pour la revue britannique Strike  ! Le texte a suscité des milliers de réactions, que Græber analyse dans son livre  : il a sélectionné 124 discussions trouvées sur des sites qui avaient diffusé son article et 250 témoignages reçus par mail. Il en a tiré cinq catégories de jobs à la con.

    Le larbin a pour rôle de donner à quelqu’un l’impression d’être important, comme un poste de secrétaire dans une entreprise qui ne reçoit que deux coups de fil par jour mais qui ne serait pas sérieuse si elle n’avait pas de secrétaire. Si vous êtes porte-flingue, vous poussez les gens à acheter des choses dont ils n’ont pas besoin  : vous êtes donc publicitaire ou télévendeur. Tout aussi inutile, le rafistoleur règle des problèmes (toujours les mêmes), qui ne se poseraient pas si l’on se contentait de changer un peu l’organisation de l’entreprise. A ne pas confondre avec le cocheur de cases, qui mesure, évalue, enquête pour aboutir à des analyses que personne n’utilisera jamais, comme lorsque vous remplissez des formulaires pour dire à votre boss que vous avez rempli vos objectifs. Enfin, les petits chefs donnent des ordres et font des plannings, mais n’en foutent pas une.
    Christophe Alix , Thibaut Sardier

    #graeber #care #travail #économie #Etat #bullshit_jobs

  • Chiffrement : les Five Eyes demandent la coopération de l’industrie, non sans menace
    https://www.nextinpact.com/news/106993-chiffrement-five-eyes-demandent-cooperation-lindustrie-non-sans-m

    Australie, Canada, Nouvelle-Zélande, Royaume-Uni et États-Unis appellent à la coopération du secteur des nouvelles technologies. Dans le cas contraire, les Five Eyes menacent de passer à l’offensive législative, sans expliquer le mode opératoire. Les Five Eyes, alliances des services de renseignement de ces cinq pays, se sont réunis fin août. Dans une déclaration de principe, ils considèrent que les géants du numérique doivent aujourd’hui endosser plus de responsabilités dans la lutte contre les (...)

    #cryptage #backdoor #web #surveillance #Five_Eyes

  • La crucifixion de Jeremy Corbyn. Les amis d’Israël demandent sa totale reddition – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/09/04/la-crucifixion-de-jeremy-corbyn-les-amis-disrael-demandent-s

    Beaucoup pensent que la très visible domination des amis d’Israël sur certains aspects de la politique gouvernementale est un phénomène unique aux États-Unis, où les Juifs engagés et les sionistes chrétiens sont capables de contrôler à la fois les politiciens et le message médiatique relatif à ce qui se passe au Moyen-Orient. Malheureusement, la réalité est qu’il existe un « lobby israélien »dans de nombreux autres pays, tous dédiés à la promotion des agendas promus par les gouvernements israéliens successifs, quels que soient l’intérêt national du pays hôte. L’incapacité de confronter Israël à ses crimes contre l’humanité ainsi que de résister à ses diktats sur des questions telles que l’antisémitisme et le discours de haine a causé de terribles dommages à la liberté d’expression en Europe de l’Ouest et, plus particulièrement, dans le monde anglophone.

    Pour les États-Unis, cette corruption des médias et du processus politique par Israël a entraîné des guerres sans fin au Moyen-Orient ainsi que la perte des libertés civiles dans le pays, mais d’autres pays ont compromis leurs propres valeurs déclarées bien au-delà. L’ancien premier ministre canadien Stephen Harper a fait l’éloge, à tort, d’Israël comme étant une lumière qui « …brûle, brillante, soutenue par les principes universels de toutes les nations civilisées – liberté, démocratie, justice ». Il a également dit : « Je défendrai Israël à n’importe quel prix » pour le Canada, une affirmation que certains pourraient considérer comme très, très étrange pour un chef d’État canadien.

    Dans d’autres cas, Israël joue directement au dur, menaçant de représailles les gouvernements qui n’obéissent pas. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a récemment averti la Nouvelle-Zélande que soutenir une résolution de l’ONU condamnant les colonies israéliennes équivaudrait à une « déclaration de guerre ». Il a pu le faire parce qu’il avait confiance dans le pouvoir du lobby israélien dans ce pays pour se mobiliser et produire le résultat souhaité.

    Certains seront peut-être surpris d’apprendre que la « Mère des parlement » en Grande-Bretagne est peut-être l’organe législatif le plus dominé par les intérêts israéliens, plus, à bien des égards, que le Congrès des États-Unis. Le Parti conservateur au pouvoir a un Groupe des Amis d’Israël dont plus de 80 % de ses parlementaires font partie. BICOM, le Centre de communication et de recherche de la Grande-Bretagne, est un clone situé à Londres de l’American Israel Political Action Committee (AIPAC). Il est bien financé et politiquement puissant, travaillant par l’intermédiaire de ses différents mandataires « Amis d’Israël ». Les Américains pourraient être surpris d’apprendre à quel point ce pouvoir est manifeste, y compris qu’en Grande-Bretagne, les organisations juives sont autorisées à patrouiller les quartiers juifs de Londres dans des uniformes de type policier tout en conduisant des véhicules de type policier. Des rapports font état de patrouilles menaçant les musulmans qui cherchent à entrer dans ces quartiers.

    La Premier ministre Theresa May veille à ne jamais offenser ni Israël ni la riche et puissante communauté juive britannique. Après que le secrétaire d’État John Kerry a décrit le gouvernement d’Israël comme étant « d’extrême-droite », le 28 décembre 2016, May s’est précipitée à la défense de Tel Aviv, en disant « nous croyons qu’il n’est pas approprié d’attaquer la composition du gouvernement démocratiquement élu d’un allié ». La réplique de May aurait pu être écrite par Netanyahou, et c’était peut-être le cas. Deux semaines plus tard, son gouvernement a émis des « réserves » au sujet d’une conférence de paix au Moyen-Orient parrainée par le gouvernement français à la mi-janvier et n’a pas signé de déclaration commune appelant à une solution négociée à deux États au conflit israélo-palestinien après que Netanyahou a condamné avec véhémence les procédures.

    Cette déférence existe en dépit de la récente et étonnante révélation d’al-Jazeera, qui a révélé comment l’ambassade d’Israël à Londres manigance avec des fonctionnaires du gouvernement pour « faire tomber » les parlementaires et les ministres du gouvernement qui sont considérés comme critiques à l’égard de l’État juif. On a également appris que l’ambassade d’Israël subventionnait et conseillait secrètement des groupes privés qui défendaient les intérêts israéliens, y compris des associations de députés.

    Le chef des travaillistes britanniques, Jeremy Corbyn, fait l’objet d’attaques incessantes en raison du fait qu’il est le premier chef d’un parti politique majeur à résister au fait qu’on exige de lui qu’il place Israël sur un piédestal. Corbyn est en effet un homme de gauche qui s’est toujours opposé au racisme, au nationalisme extrême, au colonialisme et à l’interventionnisme militaire. Le crime de Corbyn est de critiquer l’État juif et d’appeler à « mettre fin à la répression du peuple palestinien ». Du coup, il est poursuivi sans pitié par les juifs britanniques, même ceux de son propre parti, depuis plus de deux ans.

    L’invective lancée par certains juifs britanniques et Israël a dernièrement monté en puissance, probablement parce que le gouvernement conservateur de Theresa May est perçu comme étant faible et qu’il y a une nette possibilité que le chef du Parti travailliste soit le prochain Premier ministre. Le fait qu’un premier ministre britannique puisse être compatissant au sort des Palestiniens est considéré comme tout à fait inacceptable.

    Le mois dernier, la parlementaire travailliste de droite, Margaret Hodge, a haussé les enchères, qualifiant Corbyn de « putain d’antisémite et de raciste ». Elle a ensuite écrit dans le Guardian que le Parti travailliste est « un environnement hostile pour les juifs ». Le Guardian, traditionnellement libéral, a en fait été à l’avant-garde de la critique juive de Corbyn, dirigée par son rédacteur en chef Jonathan Freedland, qui considère que « son identité juive est intimement liée à Israël, et qu’attaquer Israël, c’est l’attaquer personnellement (…) il exige le droit exclusif de contrôler les paramètres des discussions sur Israël ». Le mois dernier, il a publié dans son journal une lettre attaquant Corbyn, signée par 68 rabbins.

    Toutes ces attaques ont été plus ou moins orchestrées par le gouvernement israélien, qui soutient directement des groupes qui se sont unis pour faire tomber Corbyn. Cet effort pour détruire le leader travailliste inclus l’utilisation d’une application diffusant des messages via les médias sociaux accusant Corbyn d’antisémitisme. L’application a été développée par le ministère des Affaires stratégiques d’Israël, qui « dirige les efforts secrets d’Israël pour saboter le mouvement de solidarité avec la Palestine, dans le monde entier ».

    La campagne « se payer Corbyn » a deux objectifs principaux. La première est de le retirer de la direction du Parti travailliste, garantissant ainsi qu’il ne sera jamais élu Premier ministre, tout en éliminant du parti tous les membres qui sont perçus comme étant « trop critiques » à l’égard d’Israël. Dans la pratique, cela signifie toute personne critiquant Israël. Deuxièmement, il s’agit d’établir un principe juridique établissant que l’infraction de « crime de haine » antisémite soit spécifiquement définie de manière à inclure la critique d’Israël, ce qui fait qu’il sera criminel d’écrire ou de parler du comportement raciste d’Israël envers sa minorité musulmane et chrétienne tout en rendant impossible de discuter librement de ses crimes de guerre.

    Le principal argument utilisé contre Corbyn est que le Parti travailliste est inondé par l’antisémitisme et que Corbyn ne fait rien, ou pas assez, pour s’y opposer. Certains des coups les plus brutaux portés contre lui sont venus du groupe habituel aux États-Unis. Andrew Sullivan a récemment fait remarquer dans le New York Magazine que « lorsqu’il est apparu que Naz Shah, une nouvelle députée travailliste, avait donné son avis sur Facebook avant d’être élue pour qu’Israël soit transféré aux États-Unis, et que l’ancien maire de Londres, Ken Livingstone, l’a soutenue en soutenant que les nazis avaient initialement favorisé le sionisme, Corbyn n’a pas fait beaucoup d’histoires ». Sullivan a ensuite écrit : « Il est alors apparu que Corbyn lui-même avait souscrit à divers groupes pro-palestiniens sur Facebook où un antisémitisme de base s’est épanoui » et qu’il avait même « … assisté à une réunion sur la Journée commémorative de l’Holocauste en 2010, intitulée ‘Plus jamais pour personne : ‘D’Auschwitz à Gaza’, assimilant les Israéliens aux nazis ».

    En d’autres termes, Corbyn aurait dû être responsable de la qualité des points de vue personnels de Shah et Livingstone, qui ont par la suite été suspendus du Parti travailliste et Livingstone a fini par démissionner. Il aurait également dû éviter les commentaires des Palestiniens sur Facebook parce que des antisémites présumés contribuent occasionnellement à donner leurs opinions et ne devraient reconnaître en aucune façon les crimes de guerre israéliens commis quotidiennement à Gaza.

    Corbyn doit donc accepter le fait qu’il doit être un antisémite, comme le discernent Andrew Sullivan de ce côté-ci de l’Atlantique et une foule de soutiens Israéliens en Grande-Bretagne. Mais le pire crime du dirigeant travailliste qui est considéré comme une « menace existentielle » pour le peuple juif partout dans le monde est sa résistance à la pression exercée sur lui pour qu’il endosse et adopte la définition précise et multidimensionnelle de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA) de ce qui constitue l’antisémitisme. La définition de base de l’antisémitisme de l’IHRA est suffisamment raisonnable, y compris « une certaine perception des juifs, qui peut s’exprimer sous forme de haine envers les Juifs. Les manifestations rhétoriques et physiques de l’antisémitisme s’adressent à des individus juifs ou non-juifs et/ou à leurs biens, aux institutions communautaires juives et aux installations religieuses ».

    Le Parti travailliste et Corbyn ont accepté cette définition mais se sont opposés à onze « exemples contemporains d’antisémitisme » également fournis par l’IHRA, dont quatre n’ont rien à voir avec les Juifs et tout à voir avec Israël. Ces exemples sont :

    Accuser des citoyens juifs d’être plus loyaux envers Israël, ou envers les prétendues priorités des Juifs dans le monde entier, qu’envers les intérêts de leurs propres nations.
    Priver le peuple juif de son droit à l’autodétermination, par exemple en prétendant que l’existence d’un État d’Israël est une entreprise raciste.
    Établir des comparaisons entre la politique israélienne contemporaine et celle des nazis.
    Appliquer deux poids deux mesures en exigeant d’Israël un comportement qui n’est pas attendu ou exigé d’une autre nation démocratique.
    On peut observer que beaucoup de juifs – pas tous ou même la plupart – mais beaucoup ont une double loyauté dans laquelle l’allégeance à Israël est dominante. Je citerai à titre d’exemple l’actuel ambassadeur des États-Unis en Israël, David Friedman, qui passe une grande partie de son temps à défendre Israël. Et il y a aussi les juifs américains qui ont espionné pour Israël, y compris Jonathan Pollard et les membres de l’AIPAC, Steven J. Rosen et Keith Weissman, qui ont obtenu des informations classifiées de Lawrence Franklin et ont ensuite transmis ce qu’ils avaient obtenu aux services de renseignements israéliens.

    Et oui, Israël est une « entreprise raciste ». Jetez un coup d’œil à la récente loi sur la nationalité adoptée par la Knesset qui déclare qu’Israël est un État juif. Elle n’accorde l’autodétermination qu’à ceux qui vivent à l’intérieur de ses frontières et qui sont juifs. Et si l’utilisation de distinctions raciales pour une citoyenneté à part entière tout en bombardant des hôpitaux et des écoles, tout en faisant la queue pour tirer sur des milliers de manifestants palestiniens non armés, n’est pas un comportement nazi, alors qu’est-ce que c’est ? Israël et son chef sont parfois comparés aux nazis et à Adolf Hitler parce qu’ils se comportent comme les nazis et Adolf Hitler.

    Et enfin, il y a la définition qui remet en question toute remise en question du fait qu’Israël ne se comporte pas comme les autres nations démocratiques. Eh bien, tout d’abord, Israël n’est pas une démocratie. C’est une théocratie ou une ethnocratie ou, si vous préférez, un État policier. D’autres pays qui se disent démocratiques ont des droits égaux pour tous les citoyens. D’autres démocraties n’ont pas des centaines de milliers de colons qui volent la terre et même les ressources en eau de la population indigène et la colonisent au profit d’un seul segment de sa population. D’autres démocraties ne tirent pas régulièrement sur les manifestants morts et non armés. Combien de démocraties pratiquent actuellement le nettoyage ethnique, comme le font les Juifs israéliens envers les Palestiniens ?

    Corbyn cédera-t-il aux demandes de l’IHRA pour sauver sa peau en tant que chef de parti ? Je pense qu’il le fera, comme il le fait déjà régulièrement en concédant des points et en s’excusant, en rendant publiquement l’obéissance requise à l’Holocauste comme étant « le pire crime du XXe siècle ». Et chaque fois qu’il essaie d’apaiser ceux qui veulent l’attraper, il s’affaiblit. Même s’il se soumettait complètement, les soutiens israéliens qui sont chauds pour l’attraper, ayant le contrôle significatif des médias comme aux États-Unis continueront à attaquer jusqu’à ce qu’ils trouvent le point précis qui le fera tomber. Le Conseil exécutif national du parti travailliste se réunira en septembre pour voter sur la pleine acceptation de la définition de l’antisémitisme de l’IHRA. S’ils s’agenouillent, comme il est probable, devant cette force majeure, ce sera la fin de la liberté d’expression en Grande-Bretagne. Critiquer Israël et vous irez en prison.

    C’est exactement la même chose qui se passe aux États-Unis. La critique d’Israël ou la protestation contre Israël sera tôt ou tard criminalisée. Je me demande parfois si le sénateur Ben Cardin et les autres qui font la promotion de cette loi sur la haine comprennent vraiment ce qui sera perdu lorsqu’ils sacrifieront la Constitution américaine pour défendre Israël. Une fois que la liberté d’expression aura disparu, elle ne reviendra jamais.

    Philip Giraldi

    Traduit par Wayan, relu par Cat, vérifié par Diane pour le Saker francophone                                                                                                                                    lesakerfrancophone.fr/la-crucifixion-de-jeremy-corbyn-les-amis-disrael-demandent-sa-totale-reddition

  • La Nouvelle-Zélande interdit aux étrangers d’acheter des maisons Associated Press à Wellington, en Nouvelle-Zélande - 15 Aout 2018 - Le Devoir
    https://www.ledevoir.com/monde/534556/la-nouvelle-zelande-interdit-aux-etrangers-d-acheter-des-maisons

    Auparavant, le marché du logement était ouvert aux investisseurs du monde entier, mais le gouvernement a adopté mercredi une loi autorisant uniquement les résidents néo-zélandais à acheter des maisons.

    Au cours des dernières années, de nombreuses anecdotes ont circulé faisant état d’étrangers fortunés provenant de Silicon Valley et d’ailleurs qui s’achetaient des ranchs dans la pittoresque région rurale de la Nouvelle-Zélande pour pouvoir échapper à un monde turbulent.


    On a également entendu parler d’acheteurs chinois bien nantis qui damaient le pion à des Néo-Zélandais pour mettre la main sur des maisons de banlieue dans la ville principale d’Auckland.

    Les statistiques indiquent qu’environ 3 % des maisons néo-zélandaises sont vendues à des étrangers, mais cette proportion atteint 5 % dans la région pittoresque de Queenstown et 22 % dans le centre d’Auckland.

    Le mois dernier, les directeurs du conseil d’administration du Fonds monétaire international ont encouragé la Nouvelle-Zélande à reconsidérer l’interdiction qui, selon eux, ne fera rien pour améliorer l’accessibilité au logement.

    Mais le gouvernement affirme qu’il ne fait aucun doute que les étrangers gonflent les prix, et la seule question qui reste est de savoir de combien.

    Il y a quelques exceptions. Les étrangers ayant le statut de résident de la Nouvelle-Zélande pourront toujours acheter des maisons, tout comme ceux d’Australie et de Singapour, grâce aux accords de libre-échange existants.

    Les étrangers qui possèdent déjà des maisons en Nouvelle-Zélande ne seront pas touchés. Et les acheteurs étrangers pourront toujours faire des investissements limités dans de grands immeubles et des hôtels.

    La montée en flèche des prix des logements à #Auckland préoccupe particulièrement les Néo-Zélandais, même si ce marché s’est refroidi au cours de l’année écoulée. Pourtant, les prix restent parmi les plus élevés au monde par rapport aux revenus des habitants.

    Les chiffres publiés mercredi par l’Institut de l’immobilier de Nouvelle-Zélande indiquent que le prix médian des logements à Auckland est de 835 000 dollars néo-zélandais (720 000 dollars canadiens) alors que le prix médian est de 550 000 dollars (475 000 dollars canadiens).

    #Nouvelle-Zélande #immobilier #spéculation #mondialisation #globalisation #Logement #FMI

  • DOUGLAS RUSHKOFF « DE LA SURVIE DES PLUS RICHES »
    https://laspirale.org/texte-575-douglas-rushkoff-de-la-survie-des-plus-riches.html

    DOUGLAS RUSHKOFF « DE LA SURVIE DES PLUS RICHES »Quand des patrons de fonds d’investissement new-yorkais font appel à un spécialiste de la société de l’information, afin d’améliorer leurs chances de survie après l’Évènement qui détruira le monde tel que nous le connaissons.

    [ AVERTISSEMENT, CECI N’EST PAS UNE FICTION ] À l’initiative de Céleste Bruandet (que l’on remercie chaudement), une traduction française de l’article Survival of the Richest de Douglas Rushkoff, paru au début du mois de juillet 2018 sur le site Medium.com, qui a fait beaucoup de bruit sur le réseau.

    Il s’agit de la troisième apparition de Rushkoff sur LaSpirale.org, déjà interviewé sur nos pages au début des années 2000, puis traduit à la même période pour son essai, L’évolution comme sport d’équipe.

    Douglas Rushkoff, né à New York le (...)

    #laspirale #Douglas_Rushkoff #techno_milliardaires #crise_climatique #ultra_riches #Elon_Musk

  • De plus en plus de « petits maires » annoncent la mise en place, d’ici à 2020, d’une « force de l’espace »
    Usés par la fonction, Les Etats-Unis jettent l’éponge

    Football : êtes-vous prêt pour les sacs plastique à usage unique ?
    La Nouvelle-Zélande interdit la nouvelle saison de Ligue 1

    Twitter condamné en France pour cambriolages plus fréquent en été
    Les clauses « abusives » ou « illicites » et en fin d’année

    Costa Rica : la Cour suprême ordonne le droit à l’avortement en Argentine
    Ce qu’il faut retenir du vote contre la levée de l’interdiction du mariage homosexuel
    #de_la_dyslexie_créative

  • #JULIE_BINDEL : La dépénalisation de la prostitution était censée protéger les travailleuses du sexe – au contraire, elle les met en plus grand danger.
    https://tradfem.wordpress.com/2018/07/30/la-depenalisation-de-la-prostitution-etait-censee-proteger-les-tr

    Je fais campagne contre l’industrie mondiale du sexe depuis plus de 20 ans. J’ai passé de longues journées dans des bordels légaux ou semi-légaux en Australie, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Nouvelle-Zélande et au Nevada.

    J’ai également visité des « quartiers chauds » dans de nombreux pays en développement, notamment en Afrique du Sud et en Asie, où le même libéralisme bien intentionné mais erroné a conduit les autorités locales à décriminaliser l’exploitation de la prostitution.

    Dans tous ces endroits, tout comme dans le quartier de Holbeck à Leeds*, au Royaume-Uni, la déréglementation a non seulement échoué à actualiser ses promesses, condamnant la majorité des femmes impliquées à une vie de dégradation physique et mentale épouvantable, mais elle a également provoqué une augmentation de la demande masculine et considérablement aggravé le problème.

    Dans les pires cas, maintenant évidents en Europe et dans une grande partie du monde en développement, cela a entraîné une explosion de la traite de jeunes femmes et de jeunes filles.

    Pour chaque prostituée heureuse (s’il en existe vraiment), il y en a des milliers pour qui la vie est sordide et dangereuse.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.telegraph.co.uk/news/2018/07/23/decriminalising-prostitution-supposed-keep-sex-workers-safe

    Julie Bindel est une auteure et commentatrice féministe de premier plan et elle est l’auteure de The Pimping of Prostitution, Abolishing the Sex Work Myth (Palgrave Macmillan, 2017).
    #prostitution #travail_du_sexe #réglementarisme #abolition #modèle_nordique

  • Nouvelle-Zélande : un congé payé pour les victimes de violences conjugales
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2018/07/25/97001-20180725FILWWW00118-la-nouvelle-zelande-vote-un-conge-paye-pour-les-v

    Les statistiques montrent que la Nouvelle-Zélande est un des pays développés les plus touchés par les violences conjugales. Le taux d’homicide commis au sein de la famille est, per capita, plus de deux fois plus élevé dans cet Etat du Pacifique Sud qu’en Australie, au Canada ou en Grande-Bretagne. Mme Logie, qui appartient à la coalition de centre-gauche au pouvoir, a déploré que l’aide aux victimes de violences conjugales tarde trop souvent. « Nous attendons que la situation devienne vraiment mauvaise, que quelqu’un se fasse tuer, et alors nous nous en préoccupons », dénonce-t-elle.

  • Les dépenses faramineuses des labos pharmaceutiques en publicités TV
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/chimie-pharmacie/les-depenses-faramineuses-des-labos-pharmaceutiques-en-publicites-tv-60662

    Plusieurs laboratoires pharmaceutiques dépensent des dizaines de millions d’euros par an chacun pour vanter les mérites de traitements prescrits sur ordonnance aux Etats-Unis et en Nouvelle-Zélande, les seuls pays autorisant une telle pratique. Pour le seul mois de septembre, Abbvie a investi 32,3 millions de dollars pour vanter les mérites de l’Humira à la télévision, rien qu’au mois de septembre.

    Si Abbvie accélère significativement ses dépenses pour promouvoir le médicament plus vendu au monde (14 milliards de dollars de chiffre d’affaires par an), c’est parce que ses revenus sont menacés par l’arrivée des biosimilaires. Vendredi 23 septembre, la FDA (l’agence américaine des médicaments) a notamment approuvé l’entrée sur le marché de l’Amjevita fabriqué par Amgen.

    Globalement, l’industrie pharmaceutique a dépensé 5,2 milliards de dollars en publicité pour des médicaments prescrits, tous supports confondus en 2015. Pour rappel, les Etats-Unis et la Nouvelle-Zélande sont les seuls pays autorisant les laboratoires pharmaceutiques à faire de la publicité directement adressée aux consommateurs pour des médicaments prescrits sur ordonnance.

    #Pharmacie #Télévision #Publicité

  • La #découverte de l’ #Australie et de la #Nouvelle-Zélande - #Persée
    https://www.persee.fr/doc/caoum_0373-5834_1970_num_23_90_2553

    Cet #article extrait des #Cahiers_d'Outre-Mer de #Christian_Huetz_de_Lemps en #1970 nous informe de l’importance #géographique des #découvertes de #Tasman dans le #Pacifique_Sud. Ainsi l’ #explorateur est envoyé à la recherche de la séparation entre la #Nouvelle_Guinée et l’Australie, mais en même temps chargé de nouvelles découvertes à la recherche d’ #or et d’ #argent sur ces #territoires inexplorés.

    Tasman décida alors de remonter un peu au Nord et de suivre en gros le 44’ parallèle. Le 24 novembre apparut une terre élevée que l’on contourna, observa et dénomma Terre de Van Diemen : il s’agissait du Sud-Ouest de la #Tasmanie. Continuant vers l’Est, le 13 décembre 1642 les #Hollandais virent une haute terre qu’ils entreprirent de longer vers le Nord : c’était l’île Sud de la Nouvelle-Zélande qu’ils nommèrent île des Etats. Dans la baie Golden, Tasman essaya de prendre contact avec les indigènes dont les nombreuses pirogues suivaient les évolutions des Européens, mais le seul résultat fut la perte de quatre hommes et d’une chaloupe, attaqués par surprise dans cette « baie des Assassins ». L’expédition suivit ensuite la côte de l’île Nord de la Nouvelle-Zélande, toucha aux #Tonga, aux #Fidji et gagna la côte Est de la Nouvelle-Guinée avant de rentrer à #Batavia. Le résultat de l’entreprise fut jugé médiocre dans la mesure où elle n’ouvrait guère de perspectives commerciales.

    Cependant cette entreprise peut être considérée comme fructueuse pour le #géographe car les explorations de Tasman consignées dans son journal de bord sont celles d’un grand #découvreur. L’intérêt géographique de ses découvertes a bien été reconnu plus tard par ses concitoyens hollandais qui ont reconnu l’apport d’ #informations que leur a fourni l’explorateur en incorporant dans leurs #cartes ses découvertes.

  • Traquer la biodiversité grâce à l’ADN

    https://www.lemonde.fr/sciences/article/2018/05/28/traquer-la-biodiversite-grace-a-l-adn_5305949_1650684.html

    Détecter des espèces discrètes, voire invisibles, c’est aujourd’hui possible, grâce à l’ADN présent dans l’environnement. Une technique qui révolutionne les études naturalistes et les comptages écologiques, dans tous les milieux où la vie se cache.

    Le protocole est souple comme une porte de prison. Onze points, de quoi couvrir le corps d’un scientifique de la pointe des surchaussures au sommet de la charlotte, avec combinaison stérile, masque et double paire de gants, le tout à usage unique. L’entrée dans le laboratoire s’effectue par un sas, maintenu en surpression pour repousser les impuretés. Tout objet extérieur doit rester dehors. « Même le calepin », a précisé Tony Dejean. Le maître des lieux explique : « Chaque détail compte, la moindre contamination fausserait tous les résultats. Ici, c’est un peu Les Experts Miami, sauf qu’on ne s’intéresse pas aux hommes. Nous sommes la police scientifique de l’environnement. »

    Spygen, la start-up qu’il a créée en 2011 au Bourget-du-Lac (Savoie), s’est en effet fixé pour mission d’« améliorer le suivi et la conservation de la biodiversité à l’échelle mondiale ». Pas en envoyant des enquêteurs aux quatre coins du monde observer les espèces en voie d’extinction, mais en traquant leur présence dans les sols, sédiments, matières fécales ou simplement dans l’eau recueillie sur place.

    Ce champ de la recherche, qui s’apprête à bouleverser notre mode d’observation de la nature, et par là sa connaissance, a un nom : ADN environnemental. Balbutiant il y a encore cinq ans, il connaît une véritable explosion avec quelque 170 articles publiés au cours des cinq premiers mois de 2018 contre 20 pour toute l’année 2013.

    Le 2 mai, par exemple, des scientifiques français décrivaient dans la revue Science Advances la mise en évidence du « code-barres » de requins supposés disparus dans l’eau de mer au large de la Nouvelle-Calédonie. Quelques mois plus tôt, des Américains établissaient la présence d’une faune inconnue autour d’Anvers Island, dans l’Antarctique. Dans tous les milieux, mammifères, amphibiens, poissons, oiseaux, plantes ou champignons livrent leurs secrets. « C’est assez vertigineux, commente, admiratif, Claude Miaud, écologue à l’Ecole pratique des hautes études, à Montpellier. On peine à voir les limites de cette méthode. »


    La découverte d’ADN ancien dans le permafrost, comme ici dans le nord du Canada, a ouvert la voie à la recherche de traces génétiques d’espèces dans tous les milieux.

    Petits bouts de génome

    Comme dans les enquêtes criminelles, le défi consiste à relever des traces génétiques là où personne n’imaginerait les dénicher. Sauf qu’en l’espèce, ce ne sont pas les cellules vivantes d’une plante ou d’un animal, susceptible d’apporter son code génétique complet, que l’on cherche. « Ce serait trop facile », ironise le chercheur Danois Eske Willerslev.

    Ou trop difficile : comment, en effet, retrouver une cellule vivante hors la présence de son hôte ? Non, en réalité, c’est l’ADN lui-même, ou plutôt des portions d’ADN, que les chasseurs d’informations vont débusquer. De petits fragments issus des mitochondries ou du chloroplaste (pour les plantes) qui, après la mort d’une cellule et sa désintégration, viennent se lier à de la matière organique ou minérale trouvée dans son environnement. Ainsi protégés, les petits bouts de génome gardent leur secret à peu près intact pendant plusieurs jours (dans l’eau) ou plusieurs… millénaires.

    C’est, du reste, la quête d’ADN ancien qui a conduit celui qui n’était encore qu’un étudiant en paléontologie de l’université de Copenhague à ouvrir cette nouvelle fenêtre sur le vivant au début des années 2000. Pour sa maîtrise, le jeune homme avait étudié l’ADN de cellules de champignons et d’algues conservées dans des carottes glaciaires. Il raconte :

    « Je devais trouver un sujet de thèse. Je voulais travailler sur l’ADN ancien mais les squelettes n’étaient pas accessibles. C’était l’automne. Je me souviens avoir regardé par la fenêtre les feuilles tomber et en même temps avoir vu un chien faire ses besoins. Tout ça allait disparaître, emporté par l’eau et le vent, mais est-ce que l’ADN pouvait rester dans le sol ? Quand j’en ai parlé à mon superviseur, toute la cafétéria a rigolé et lui m’a dit qu’il n’avait jamais rien entendu d’aussi stupide. Mais avec mon collègue Anders Hansen, on a voulu essayer. On s’est dit que si un milieu pouvait conserver des biomolécules, ce devait être le permafrost, ce sol gelé en profondeur depuis des milliers d’années. J’ai contacté un scientifique russe qui faisait des forages en Sibérie. Il a donné son accord.

    Ça n’a pas tout de suite marché. On faisait des choses trop compliquées. Finalement, on a pris 2 grammes de permafrost, on a extrait ce que nous trouvions comme matériel génétique, avons amplifié les séquences susceptibles de provenir de mammifères ou de plantes et les avons clonées dans une bactérie. C’était la méthode disponible à l’époque. Ensuite, nous avons séquencé ces portions insérées. Les premières séquences sont sorties le jour de Noël. J’étais seul au labo. J’ai comparé ça aux séquences disponibles dans les banques de gènes. Il y avait un mammouth laineux, un renne, un bison, un lemming et diverses plantes. C’était incroyable ! Avec 2 grammes de sol, on pouvait retrouver toute la communauté biologique même en l’absence de fossiles. Je savais qu’on avait trouvé un truc important. »

    L’article paraît en mai 2003 dans la revue Science. Eske Willerslev a assis sa découverte avec l’analyse d’échantillons de sols tempérés, dans des grottes en Nouvelle-Zélande. Il y a retrouvé de l’ADN de moas, ces oiseaux géants disparus depuis plusieurs siècles de l’île du Pacifique sud. Enfin, il a ajouté l’analyse de terres « contemporaines » et a mis en évidence l’ADN de plusieurs végétaux actuels. Pour le scientifique danois, c’est le début d’une carrière fulgurante, qui en fera l’une des stars mondiales de la paléogénétique, professeur à Copenhague et à Cambridge. Pour l’ADN environnemental, un véritable acte de naissance.

    Une échelle macroscopique

    L’expression traînait dans les articles scientifiques depuis la fin des années 1980. Elle désignait alors une façon de détecter la présence de bactéries et d’autres micro-organismes dans des milieux naturels. Désormais, c’est d’une tout autre échelle qu’il s’agit, macroscopique. Willerslev court les colloques présenter sa découverte. De nombreux scientifiques doutent. Tant d’informations tirées de fragments si petits et si vieux, est-ce bien possible ? Quelques-uns veulent y croire. Lors d’une session à Bordeaux, un biologiste français le prend à partie. « Il a été assez critique, raconte Willerslev. Il m’a dit que le sujet avait un grand potentiel pour l’étude de la biodiversité mais que ma méthode était approximative, qu’on pouvait faire beaucoup mieux… »


    Echantillon prélevé dans une rivière en Ardèche, dont on extrait ensuite l’ADN environnemental en laboratoire.

    La grande gueule s’appelle Pierre Taberlet. Professeur de sciences naturelles au lycée pendant dix ans, il est entré au CNRS en 2004 pour travailler sur les méthodes non invasives de détection de la faune sauvage. Il a ainsi commencé par mettre en évidence l’ADN mitochondrial de l’ours des Pyrénées dans des poils et des fèces retrouvés sur place. Et a poursuivi avec quelques autres bêtes, plus ou moins rares.

    Au laboratoire d’écologie alpine (LECA) de Grenoble, qu’il a fondé, trouver les bons marqueurs pour caractériser une espèce est devenu une spécialité locale. « Nous avons commencé une collaboration, poursuit Willerslev. Effectivement, Pierre pouvait faire mieux. Il a développé les méthodes, les a appliquées aux milieux d’eau douce, leur a donné des noms. Environmental DNA pour caractériser tout ce champ, c’est lui. Metabarcoding pour la recherche de plusieurs espèces simultanément, lui aussi. Bon sur le terrain, excellent biologiste moléculaire, très fort en bio-informatique, imaginatif, capable de diriger une collaboration internationale… Je ne sais pas si vous mesurez la chance que vous avez, en France, d’avoir une pépite pareille. »

    Agé de 64 ans, ladite pépite s’apprête à prendre sa retraite. En dix ans, il a largement contribué à faire de cette technique marginale un outil essentiel de la biodiversité, créant les équipes, formant les jeunes chercheurs, décrochant les subventions européennes. « C’est sûr qu’au départ, on ne nous prenait pas tellement au sérieux. On a un peu changé d’image », avance-t-il. Il a ainsi fait du LECA la première plate-forme spécialisée en ADN environnemental au monde. Surtout, il a multiplié preuves de concept et applications. Avec l’apparition en 2005 des premiers séquenceurs dits de « nouvelle génération », il saute la phase de clonage et décrypte directement l’ADN. « Ça a fait gagner beaucoup de temps et de fiabilité et permis de multiplier les applications », explique-t-il.

    « Ce qui paraissait hors de portée devient possible »

    En 2008, il commence par l’eau douce. Avec son collègue écologue Claude Miaud, alors au LECA, il retrouve l’ADN de la grenouille taureau dans plusieurs mares où l’amphibien invasif a déjà été repéré. « Le résultat m’a stupéfait… A l’inverse, il n’y avait rien là où la grenouille n’avait jamais été vue, se souvient Claude Miaud, aujourd’hui directeur d’études à l’Ecole pratique des hautes études, à Montpellier. On n’avait pas de faux positifs. » Quatre ans plus tard, un nouvel article mettra en évidence la supériorité de l’ADN environnemental sur le suivi classique. Là où une première observation avait repéré l’envahisseur dans sept mares du Périgord Limousin, l’analyse génétique retrouve sa trace dans 37 points d’eau. Une vérification attentive donnera raison à l’ADN.


    Echantillon prélevé dans une mare, dont on extrait ensuite l’ADN environnemental en laboratoire.

    En 2009, Taberlet et son équipe passent aux régimes alimentaires. Il analyse ainsi les excréments de marmottes, d’ours bruns, de grands tétras, d’escargots et de sauterelles recueillis au Pakistan et en France. Ce n’est plus une espèce qu’il traque mais tous les végétaux. A cette échelle, il parvient à détailler l’ensemble des familles concernées. « C’était tellement surprenant que la première revue à qui nous l’avons proposé a refusé l’article, et la seconde l’a gardé des mois avant de répondre », sourit Pierre Taberlet. Aujourd’hui, la publication fait référence et, des léopards des neiges aux tortues marines, la méthode offre un point de vue unique sur la chaîne alimentaire.

    Des herbivores aux carnivores, de l’eau à la terre, des forêts aux montagnes, l’équipe grenobloise, souvent en collaboration avec d’autres scientifiques, écume les terrains. Avec toujours ce même résultat : « La méthode est efficace, presque toujours supérieure aux observations directes. Surtout quand le terrain est difficile d’accès », résume Tony Dejean, le patron de Spygen, comme beaucoup formé au LECA.

    Les travaux conduits en Guyane par Sébastien Brosse, de l’université de Toulouse, en offrent un exemple parfait. « Ici, la diversité est immense, explique-t-il : 400 espèces de poissons d’eau douce contre 80 pour toute la métropole. L’eau est souvent trouble, donc on les voit mal. Elle est très peu minéralisée, donc peu conductrice, ce qui rend impossible l’usage de la pêche électrique. Longtemps, on a utilisé un pesticide, la Roténone, mais ça n’étourdissait pas les poissons, ça les tuait et on polluait les rivières, c’est aujourd’hui interdit. L’arrivée de l’ADN environnemental a changé notre perspective. Ce qui paraissait hors de portée, à savoir réaliser un inventaire complet, devient désormais possible. »

    Accélération des inventaires

    A une tout autre échelle, Claude Miaud a lui aussi fait ses comptes : « On considère que 86 % des espèces existantes sur la Terre et 91 % des espèces dans l’océan attendent toujours leur description. Au rythme actuel de découverte, cela nécessiterait quatre cent quatre-vingts années pour finir le travail. »

    Avec l’ADN environnemental, tout s’accélère. En quelques mois de prélèvements, des scientifiques ont ainsi retrouvé dans le bassin du Rhône l’équivalent de dix années de pêches scientifiques. Dans l’Arctique, une équipe franco-norvégienne a relevé du matériel génétique d’ours polaire dans de simples traces laissées dans la neige. A l’autre bout du monde, d’autres chercheurs ont confirmé la présence du poisson-chat géant dans le Mekong, au Laos, ou encore du muntjak de Truong Son dans les forêts vietnamiennes. De ce petit cervidé, on ne connaissait jusqu’ici que quelques squelettes, découverts en 1997, et de furtives images captées par des caméras infrarouges. Pour pister l’animal, les collaborateurs d’Eske Willerslev ont ramassé de grandes quantités de sangsues, les ont broyées et ont analysé la pâte. Et l’ADN a parlé : au milieu des lapins, blaireaux et saros de Chine est apparu le code-barres du rarissime mammifère.

    Les services de gestion de l’environnement ont compris tout le parti qu’ils pouvaient tirer de cette révolution. En octobre 2017, l’Agence française pour la biodiversité a ainsi organisé la première journée d’études sur l’ADN environnemental. « On doit se préparer à un déploiement à large échelle, souligne Nicolas Poulet, chargé de mission à l’agence. En termes de rapport coût/bénéfice, c’est un candidat sérieux. Une pêche électrique ou une campagne de surveillance, c’est très lourd. Là, avec deux personnes sur le terrain, vous abattez un travail considérable et obtenez des résultats très rapides. Pour les invasions biologiques, où il faut réagir vite, c’est essentiel. »

    Des start-up se lancent. Sur la base Technolac, au Bourget-du-Lac, deux anciennes de Spygen on ainsi créé leur propre entreprise, Argaly. Suivi de la faune autour de Tchernobyl, analyse du régime alimentaire d’oiseaux suisses ou de sols agricoles dans le cadre de la lutte contre les ravageurs mais aussi programme de formation de chercheurs : « En six mois, nous avons déjà obtenu plusieurs contrats, souligne Eva Bellemain. La demande est très importante. »


    Extraction d’ADN environnemental au sein du laboratoire de Spygen, au Bourget-du-Lac (Savoie).

    La panacée ?

    Inventorier la biodiversité, prévenir les invasions biologiques, suivre les comportements alimentaires, détecter des espèces rares – voire inconnues, comme s’apprête à le faire une poignée de chercheurs dans le Loch Ness – le tout par des méthodes non invasives… L’extension du domaine de l’ADN environnemental semble sans limite.

    Philip Thomsen, un ancien étudiant d’Eske Willerslev, aujourd’hui professeur associé à l’université d’Aarus, est même parvenu à tirer de traces d’ADN de requin-baleine des informations quantitatives sur l’abondance de population du géant des mers. Dans la même étude, publiée en 2016 dans Plos One, le chercheur danois a également mis en évidence, grâce à de grands fragments d’ADN, ce que les généticiens nomment des haplotypes, des ensembles de gènes permettant d’identifier des sous-groupes à l’intérieur d’une espèce. « Bientôt, nous pourrons faire de la génétique des populations sans prélever le moindre animal », s’enthousiasme Claude Miaud.

    La panacée, donc ? Tony Dejean met en garde. Lui qui, pour sa start-up, brevète dispositifs de prélèvements et d’analyse (filtres, drones aquatiques), et rêve d’une « industrialisation » de la méthode, en connaît les limites : « A tous les niveaux, il y a des risques car on manie de l’ADN rare. Contamination lors des prélèvements, erreurs dans l’amplification des fragments ou lors de l’analyse bio-informatique. Sans compter que les bases de référence de l’ADN restent incomplètes. Or, comme pour une empreinte génétique en police scientifique, pour identifier une trace, il faut qu’elle soit répertoriée quelque part. »

    Pierre Taberlet va plus loin. « Le marché qui se développe et l’emballement actuel qui en découle conduisent beaucoup de gens à faire n’importe quoi », souligne le pionnier. Dans ses conférences, le biologiste aime évoquer une étude publiée dans la prestigieuse revue Nature Communications. « Un modèle de ce qu’il ne faut pas faire… Dans un litre d’eau d’un torrent suisse, les auteurs retrouvaient toute la biodiversité du bassin versant. Ils avaient aussi détecté du crabe, de la méduse, des poissons marins mais ils ont simplement écarté ces données sans remettre en cause leur protocole. »

    D’autres redoutent la mainmise de la biologie moléculaire sur l’étude de la nature. Pourquoi, en effet, lancer des spécialistes pendant des mois sur le terrain si l’ADN environnemental peut déterminer la répartition d’une espèce, ses zones de reproduction, son régime alimentaire, bientôt sa filiation ? « C’est absurde, rassure l’écologue Claude Miaud. Les enregistreurs d’ultrasons n’ont pas tué les spécialistes des chauves-souris, ils les ont aidés. Ça sera pareil pour nous : nous aurons plus de données et plus de temps pour répondre à des questions encore plus intéressantes. » Après Les Experts, le retour de Sherlock Holmes.

  • A la #recherche de #Zealandia, le « nouveau #continent » - #Le_Point
    http://www.lepoint.fr/monde/a-la-recherche-de-zealandia-le-nouveau-continent-28-07-2017-2146502_24.php

    La #subdivision traditionnelle des #continents est toujours plus remise en #question par la #découverte de cette masse de terre situé sous la #Nouvelle-Zélande.
    Près de 95 % de cette #surface est #immergée, et ses deux principales terres émergées sont la #Nouvelle-Zélande et la #Nouvelle-Calédonie.

    Des chercheurs #australiens, #néo-calédoniens et #néo-zélandais ont publié en février dans #GSA_Today, le journal de la #Société_américaine_de_géologie un article détaillant les raisons pour lesquelles #Zealandia, dont l’existence est évoquée depuis au moins 1995, devrait être considéré comme un continent.

    Quatre critères sont remplis d’après eux, d’une part en raison de sa #masse en relation avec les #plaines_abyssales (Zealandia ressort par rapport aux alentours) et sa forme clairement délimitée, d’autre part en raison de sa #géologie propre.

    Si on pouvait vider les océans, les chaînes de #montagne et cette énorme #masse_continentale sauteraient aux yeux de tous

    a dit #Nick_Mortimer, un des principaux #chercheurs à l’origine de cette étude.

    #découverte #continent #Zealandia #géographie #cartographie #recherche

  • Je compile ici toutes les occurrences de Israfrique pour avoir une vue d’ensemble du racisme et de la négrophobie en israel, dans la rue comme à la tête de l’Etat, et des relations complexes entre l’entité sioniste et le continent africain...

    Israël et les diamants du sang : un secret bien gardé
    Patrick Galey, al-Akhbar, le 21 mai 2012
    https://seenthis.net/messages/347887

    Israel’s Ethiopians suffer different ’planned’ parenthood
    Efrat Yerday, Haaretz, le 11 décembre 2012
    https://seenthis.net/messages/102573

    Tel Aviv : Israelis Want Africans Out
    David Sheen, Youtube, le 22 décembre 2012
    https://www.youtube.com/watch?v=OOGSBHqRDuw

    Israël reconnaît avoir contrôlé les naissances des immigrées éthiopiennes
    Le Monde, le 29 janvier 2013
    https://seenthis.net/messages/110981

    Quand Israël impose la contraception à ses Éthiopiennes
    Armin Arefi, Le Point, le 30 janvier 2013
    https://seenthis.net/messages/337917

    Israel to probe birth control for Ethiopian immigrants
    Ma’an News, le 28 février 2013
    https://seenthis.net/messages/118273

    Afrique-Israël, Les liaisons dangereuses
    Afrique Asie N°92, Juillet-Août 2013, pages 16 à 28 :
    https://seenthis.net/messages/325947

    L’Israfrique passe aussi par la musique
    La Campagne BDS France, Le Courrier, le 14 août 2013
    https://seenthis.net/messages/325947

    Les immigrés illégaux africains en Israël seront expulsés vers l’Ouganda
    Michel Paul, RFI, le 31 août 2013
    https://seenthis.net/messages/325947

    Égypte, Sinaï, Libye, Israël : les routes sanglantes des migrations
    Séverine Evanno, Orient XXI, le 17 octobre 2013
    https://seenthis.net/messages/419810

    What Makes Nigeria Israel’s Strongest Ally in Africa ?
    Jonny Paul, Arutz 7, le 11 septembre 2014
    https://seenthis.net/messages/325947

    Les armes israéliennes du génocide des Tutsis
    Survie, le 1er février 2015
    https://seenthis.net/messages/347887

    L’histoire cachée des exportations militaires israéliennes vers le Sud-Soudan
    Itai Mack et Idan Landau, +972, 30 mai 2015
    https://seenthis.net/messages/517121

    La révolte des Israéliens noirs
    Michel Warschawski, Orient XXI, le 3 juin 2015
    https://seenthis.net/messages/419810

    Israël expulsé du Sommet de l’Union africaine à Malabo
    Fouâd Harit, Afrik, le 2 juillet 2015
    https://seenthis.net/messages/390574

    Arnaque à l’israélienne : « Allô président ? Ici Jean-Yves »
    Jeune Afrique, le 10 août 2015
    https://seenthis.net/messages/397487

    Israël “relâche” des centaines de demandeurs d’asile dans le désert
    Courrier International, le 26 août 2015
    https://seenthis.net/messages/685698

    Les armes israéliennes alimentent les atrocités en Afrique
    Rania Khalek, The Electronic Intifada, le 24 septembre 2015
    https://seenthis.net/messages/411859

    Israeli mob attacks dying Eritrean refugee after soldier is killed
    Rania Khalek, The Electronic Intifada, le 19 octobre 2015
    https://seenthis.net/messages/419810

    Cameroun : Paul Biya sous protection israélienne
    Jeune Afrique, le 19 novembre 2015
    https://seenthis.net/messages/616208

    A la recherche d’un refuge en Israël : questionnement sur les demandeurs d’asile venus d’Erythrée
    Le carnet du CRFJ, le 13 janvier 2016
    https://seenthis.net/messages/620916

    Comment Israël se débarrasse de ses réfugiés africains
    Courrier International, le 18 février 2016
    https://seenthis.net/messages/685698

    Between Fences
    Avi Mograbi, Youtube, le 16 mars 2016
    https://www.youtube.com/watch?v=ZFv0Oayk8vE

    Avi Mograbi : “Israël est un pays raciste où la question de la pureté de la race est sans cesse posée” -
    Mathilde Blottière, Télérama, le 25 mars 2016
    https://seenthis.net/messages/473494

    Israel is a racist country. Take it from me, an Ethiopian Israeli
    Revital Iyov, Haaretz, le 30 juin 2016
    https://seenthis.net/messages/505848

    Pour rendre hommage à Netanyahu, le président ougandais salue... la Palestine
    L’Express, le 4 juillet 2016
    https://seenthis.net/messages/508061

    Israël reçoit le soutien de l’Ethiopie pour un poste d’observateur à l’UA
    The Times of Israel, le 7 juillet 2016
    https://seenthis.net/messages/507675

    Hilarious speech by Ugandan President at Israel Entebbe Raid commemoration
    The Global Jewish Channel, Youtube, le 7 juillet 2016
    https://www.youtube.com/watch?v=5TaJSMoC2oI

    Israël et l’Afrique
    Hicham Mourad, Ahram, le 13 juillet 2016
    https://seenthis.net/messages/510277

    Le discours absurde du président Ougandais face à Benyamin Nétanyahou
    Laureline Savoye, Le Monde, le 18 juillet 2016
    https://seenthis.net/messages/510277

    Israël : pour le chef de la police, les Ethiopiens sont « naturellement suspects »
    Michel Paul, le 31 août 2016
    https://seenthis.net/messages/520689

    A New York, Netanyahu en profite pour rencontrer 15 dirigeants africains
    Times of Israel, le 23 septembre 2016
    https://seenthis.net/messages/527748

    Public Protector Thuli Madonsela shocks human rights activists by speaking at Israel event
    BDS South-Africa, le 26 septembre 2016
    https://seenthis.net/messages/527748

    Togo : Faure Gnassingbé s’offre la sympathie de Benyamin Netanyahou
    Rufus Polichinelle, Afrique Sur 7, le 6 octobre 2016
    https://seenthis.net/messages/527748

    The Rwanda the world doesn’t know
    Zahra Moloo, Pambazuka News, le 6 octobre 2016
    https://seenthis.net/messages/532773

    Le Togo abritera le sommet Israël-Afrique sur la « Sécurité et le Développement »
    French.xinhuanet, le 22 octobre 2016
    https://seenthis.net/messages/535691

    Israeli Rabbi Uses Ethiopians, Sudanese Infants for Circumcision Training, Report Shows
    Haaretz, le 29 novembre 2016
    https://seenthis.net/messages/546684

    Un rabbin israélien appelle les Africains de « la chair à canon » pour les étudiants en circoncision
    Middle East Eye, le 2 décembre 2016
    https://seenthis.net/messages/547692

    Israeli teens charged for brutally beating asylum seeker to death
    John Brown, +972 Magazine, le 4 décembre 2016
    https://seenthis.net/messages/548261

    Représailles diplomatiques d’Israël contre la Nouvelle-Zélande et le Sénégal
    Le Figaro, le 24 décembre 2016
    https://seenthis.net/messages/554553

    Israel urged to apologise for disappeared babies
    Jonathan Cook, Al Jazeera, le 2 janvier 2017
    https://seenthis.net/messages/556729

    Israël instamment prié de présenter ses excuses pour les bébés disparus
    Jonathan Cook, Al Jazeera, le 2 janvier 2017
    https://seenthis.net/messages/559618

    Lebanese president blames Israeli Mossad for assassinating businessman in Angola
    Jack Khoury, Haaretz, le 4 janvier 2017
    https://seenthis.net/messages/557556

    Rejetés par Israël, des Érythréens trouvent refuge en Allemagne
    Yermi Brenner, Al-Jazeera, le 3 mars 2017
    https://seenthis.net/messages/576391

    Le Conseil adopte onze résolutions dont cinq sur les droits de l’homme en Palestine et dans les autres territoires arabes occupés
    ​Conseil des droits de l’homme de l’ONU, le 24 mars 2017
    https://seenthis.net/messages/583006

    L’Afrique draguée par Israël - Mondafrique
    Raouf Farrah, Mondafrique, le 28 mars 2017
    https://seenthis.net/messages/583180

    Empire Files : Anti-Black Racism Reveals Israel’s White Supremacy
    TeleSUR English, Youtube, le 31 mars 2017
    https://www.youtube.com/watch?v=5YtaYX7Rstc

    Maroc : Mohammed VI annule sa participation au 51e sommet de la Cedeao, auquel est invité Benyamin Netanyahou
    Nadia Lamlili, Jeune Afrique, le 2 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/603800

    $1 billion Israeli solar commitment to ECOWAS
    Africa Newsroom, le 2 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/603800

    Report de la rencontre entre Netanyahu et le président du Togo
    Times of Israel, le 4 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/604139

    L’ambassadeur d’Israël de retour au Sénégal s’interroge : « Je ne comprends pas pourquoi le Sénégal se montre plus radical que les Arabes »
    Ayoba Faye, Press Afrik, le 15 Juin 2017
    https://seenthis.net/messages/607496

    Inside Israel’s Secret Program to Get Rid of African Refugees
    Andrew Green, Foreign Policy, le 27 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/613160

    En visite en Israël, Kagame salue une coopération « fleurissante »
    Afrique Expansion, le 11 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/614307

    Torture and Detention in Cameroon
    Forensic Architecture, juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/616208

    Cameroonian Troops Tortured and Killed Prisoners at Base Used for U.S. Drone Surveillance
    Robert Trafford, Nick Turse, The Intercept, le 20 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/616208

    Haftar : Israeli secret aid to Libya’s strongman reveals a new friend in Africa
    Richard Silverstein, Middle East Eye, le 4 août 2017
    https://seenthis.net/messages/620229

    En invitant Netanyahu, les dirigeants africains célèbreront le racisme, le colonialisme et l’apartheid
    Farah Najjar, Al-Jazeera, le 15 août 2017
    https://seenthis.net/messages/623616

    L’Afrique du Sud va-t-elle repousser l’offensive de charme d’Israël en Afrique ?
    Ali Abunimah, Electronic Intifada, le 18 août 2017
    https://seenthis.net/messages/623616

    Sommet Afrique-Israël : une vingtaine de chefs d’Etat déjà annoncés à Lomé
    Africa Time, le 21 août 17
    https://seenthis.net/messages/623616

    En Afrique du Sud, l’ANC boycotte une délégation israélienne
    Pierre Magnan, Geopolis Afrique, le 23 août 2017
    https://seenthis.net/messages/623616

    High Court : State cannot detain migrants indefinitely
    Yonah Jeremy Bob, Jerusalem Post, le 28 août 2017
    https://seenthis.net/messages/620916

    Israeli Supreme Court strikes down key part of African migrant policy
    Times of Israel, le 30 août 2017
    https://seenthis.net/messages/620916

    « Il existe aujourd’hui un momentum dans les relations entre Israël et l’Afrique »
    Cyril Bensimon, Le Monde, le 1er septembre 2017
    https://seenthis.net/messages/629169

    Le sommet Israël-Afrique repoussé face au boycott
    Ali Abunimah, Electronic Intifada, le 11 septembre 2017
    https://seenthis.net/messages/629169

    Foreign ministry says Africa-Israel Summit postponed due to Palestinian pressure
    Ma’an News, le 11 septembre 2017
    https://seenthis.net/messages/628937

    Eritrean Asylum Seekers in Israel Increasingly Turning to Prostitution
    Vered Lee, Haaretz, le 12 septembre 2017
    https://seenthis.net/messages/620916

    Une mine de controverses (16 minutes)
    Radio Canada, Enquête, le 9 novembre 2017
    https://seenthis.net/messages/644776

    Netanyahu : It is time to deport African migrants
    Yonah Jeremy Bob, Jerusalem Post, le 19 novembre 2017
    https://seenthis.net/messages/620916

    Israël durcit sa politique migratoire et veut expulser 38 000 migrants africains
    Michel Paul, RFI, le 20 novembre 2017
    https://seenthis.net/messages/620916

    Les propositions d’Israël pour la réinstallation préoccupent le HCR
    Asile, le 21 novembre 2017
    https://seenthis.net/messages/646198

    Israeli Minister tells asylum seekers to relocate or go to jail after detention centre closure
    Ecre, le 24 novembre 2017
    https://seenthis.net/messages/620916

    What’s in A Name ? Exploring the Role of Law and Bureaucracy in The Everyday Construction of Holot, an ’Open Detention Facility’ for ’Infiltrators’ in Israel
    Maayan Ravid, University of Oxford, le 28 novembre 2017
    https://seenthis.net/messages/649886

    Rwanda says no to migrant deportation
    Sheldon Gellar, Jerusalem Post, le 2 décembre 2017
    https://seenthis.net/messages/649717

    Amnesty : EU-AU plan to help refugees in Libya ’unrealistic’
    Julia Vergin, DW, le 2 décembre 2017
    https://seenthis.net/messages/649717

    What happens to Refugees sent from Israel to Rwanda ?
    Reut Michaeli, Hotline for Refugees and Migrants, le 6 décembre 2017
    https://seenthis.net/messages/646198

    Jérusalem : qui a voté quoi en Afrique ?
    Jules Crétois, Jeune Afrique, le 22 décembre 2017
    https://seenthis.net/messages/654571

    Israël lance un programme d’expulsion de dizaines de milliers de migrants
    Le Monde, le 3 janvier 2018
    https://seenthis.net/messages/685698

    Après l’Ouganda, le Rwanda dément vouloir accueillir des migrants en provenance d’Israël
    Jeune Afrique, le 8 janvier 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Israël veut déporter en masse les réfugiés africains
    David Sheen, The Electronic Intifada, le 22 janvier 2018
    https://seenthis.net/messages/685698

    Israeli pilots refuse to deport Eritrean and Sudanese migrants to Africa
    Martin Plaut, Eritrea Hub, le 22 janvier 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Israel : Don’t Lock Up Asylum Seekers
    HRW, le 22 janvier 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Migranti : Israele, sopravvissuti Shoah contro espulsioni
    ANSA Med, le 23 janvier 2018
    https://seenthis.net/messages/662638

    Israelske piloter nekter å fly deporterte asylsøkere til Afrika
    Aftenposten, le 23 janvier 2018
    https://seenthis.net/messages/662638

    Doctors, Pilots and Rabbis : Opposition Grows to Israel’s Plan to Deport Asylum Seekers
    Haaretz, le 24 janvier 2018
    https://seenthis.net/messages/662772

    Holocaust Survivors Implore Netanyahu : Don’t Send Asylum Seekers on a Journey of Pain, Suffering and Death
    Ilan Lior, Haaretz, le 25 janvier 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    La lutte contre l’expulsion des réfugiés africains est un moment charnière dans l’histoire d’Israël
    Gideon Levy, Haaretz, le 28 janvier 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Holocaust Survivors Urge Israel Not to Deport 38,000 African Refugees
    Carlos Ballesteros, Newsweek, le 28 janvier 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    African Deportations Are Creating a Religious Controversy in Israel
    Emma Green, The Atlantic, le 30 janvier 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Prison or deportation : The impossible choice for asylum seekers in Israel
    Annie Slemrod, Irin, le 31 janvier 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Israel begins issuing deportation notices to thousands of African refugees
    Chris Baynes, The Independent, le 4 février 2018
    https://seenthis.net/messages/671630

    Israel Starts Issuing Deportation Notices to African Asylum Seekers
    Ilan Lior, Haaretz, le 4 février 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Why is Israel expelling thousands of African refugees ?
    Al Jazeera, le 5 février 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Primi fogli di via a 200 eritrei : due mesi per partire o sarà carcere
    Franco Maria Fontana, Twitter, le 7 février 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    La prison plutôt que l’expulsion, disent des migrants en Israël
    Times of Israel, le 7 février 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    L’État sioniste n’a jamais été un refuge
    Yara Hawari, Al Jazeera, le 16 février 2018
    https://seenthis.net/messages/671352

    Ruling gives a drop of hope for asylum seekers facing deportation in Israel
    Joshua Leifer, +972, le 19 février 2018
    https://seenthis.net/messages/670809

    African asylum seekers in Israel go on hunger strike to protest imprisonment
    JTA, le 21 février 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Israël : le gouvernement Netanyahou a démarré l’emprisonnement des migrants africains
    Jeune Afrique, le 22 février 2018
    https://seenthis.net/messages/671662

    Pair of Israelis Convicted of Beating African Asylum Seeker to Death
    Josh Breiner, Haaretz, le 23 février 2018
    https://seenthis.net/messages/671895

    Documentary on Israeli racism against Africans
    Israeli Apartheid Week South Africa, le 23 février 2018
    https://seenthis.net/messages/671630

    Thousands of Africans protest Israeli deportation plan
    Daily News, le 24 février 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Condamnons l’expulsion forcée des requérants d’asile par Israël !
    Emmanuel Deonna, Dana Landau, Alon Plato, Ana Wild, Le Temps, le 27 février 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Israel’s big lie revealed : Deported asylum seekers in Uganda lament broken promises and a grim future
    Uzi Dann, Haaretz, le 4 mars 2018
    https://seenthis.net/messages/673864

    Israël : la justice suspend un plan d’expulsion de milliers d’Africains
    Europe 1, le 15 mars 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Israel freezes deportations of asylum seekers after court challenge
    Times of Israel, le 15 mars 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Le Grand Rabbin d’Israël traite les Afro-américains de « singes »
    Middle East Monitor, le 21 mars 2018
    https://seenthis.net/messages/678950

    Over 20,000 rally in Tel Aviv in support of asylum seekers
    Times of Israel, le 24 mars 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Israël annonce l’annulation du controversé projet d’expulsions de migrants africains
    France 24, le 2 avril 2018
    https://seenthis.net/messages/682146

    Israël va réinstaller une partie de ses migrants africains dans des pays occidentaux
    RT France, le 2 avril 2018
    https://seenthis.net/messages/682146

    UNHCR and Israel sign agreement to find solutions for Eritreans and Sudanese
    UNHCR, le 2 avril 2018
    https://seenthis.net/messages/682336

    Israel scraps plan to send African migrants to West
    BBC, le 3 avril 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Italy ’unaware’ of migrant resettlement deal announced by Israel
    The Local, le 3 avril 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Israël : Netanyahu annule l’accord avec l’ONU sur les migrants africains
    Le Point, le 3 avril 2018
    https://seenthis.net/messages/682146

    Israël : Nétanyahou annule l’accord sur les migrants africains
    Le Figaro, le 3 avril 2018
    https://seenthis.net/messages/682336

    Migrants africains en Israël : Benyamin Netanyahu, machine arrière toute
    Guilhem Delteil, RFI, le 3 avril 2018
    https://seenthis.net/messages/682513

    Migrants subsahariens en Israël : comprendre la volte-face de Netanyahou en quatre questions
    Arianna Poletti et Stefano Lorusso Salvatore, Jeune Afrique, le 5 avril 2018
    https://seenthis.net/messages/682513

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