country:oman

  • Culture et politique arabes | Chaque lundi, un peu de la CULTURE ARABE ACTUELLE pour comprendre ce qu’elle nous dit sur l’ACTUALITE POLITIQUE ARABE
    http://cpa.hypotheses.org

    À l’évidence, ce « bidoun » qui a mauvais genre avec ses cheveux trop longs, est une proie facile pour des autorités saoudiennes. Mais il est loin d’être le seul dans son pays où les autorités, à en croire un billet récent d’Asad Abu Khalil (Angry Arab), multiplient les intimidations contre les écrivains depuis les exécutions de ces derniers jours. Dans l’immédiat (voir cet article dont il existe aussi une version arabe), bien des poètes partagent (ou ont partagé) son sort : Adel Lobad en Arabie saoudite, Muawiya al-Rawahi et Fatimah Alshidi en Oman, Mohammed Ben Alzib au Qatar, Ayat al-Ghermezi au Bahreïn. La liste est loin d’être complète hélas, puisqu’on peut y ajouter par exemple le nom Habib al-Maatiq, toujours en Arabie saoudite,

    Sans parler des journalistes (tel Ahmad Al-Jarallah, rédacteur en chef de Al-Siyassa au Koweït, poursuivi pour « offense au prophète lui aussi), et sans oublier les condamnations, bien plus nombreuses encore, d’activistes de l’internet (Nabil Rajab par exemple, grâcié par le roi du Bahreïn l’été dernier pour des raisons de santé)…

    Bien des noms oubliés par l’opinion internationale, peut-être parce qu’ils ont le tort de subir les foudres de régimes, bien trop riches pour qu’on prenne le risque de les attaquer.

    #cpa

  • The energy subsidies dam has finally broken in the Middle East | The National
    http://www.thenational.ae/business/energy/the-energy-subsidies-dam-has-finally-broken-in-the-middle-east

    The array of Middle East energy subsidies now is also being swept away. Following on the UAE’s change to market-based fuel prices, Abu Dhabi raised utility rates, Saudi Arabia’s latest budget cut subsidies and Oman has said they will be eliminated. Bahrain will raise diesel and kerosene prices gradually, while Kuwait’s finance ministry proposes to trim more than a third from handouts.

    #énergie #subventions #Golfe

    • Oui, on peut s’attendre à ce que ce soit un moment très difficile. En Jordanie, un filet social assez large a d’ailleurs été mis en place : 70% de la population a reçut des compensations lorsqu’ils ont supprimé les subventions sur les carburants. Pas entendu parlé de telles mesures en Arabie Saoudite mais je ne serai pas étonné qu’ils en viennent à cibler davantage les aides.

  • هذا ما يستهلكه العرب من الكحول سنوياً | رصيف22
    http://raseef22.com/life/2015/12/24/ًهذا-ما-يستهلكه-العرب-من-الكحول-سنويا

    Infographie sur des données de l’OMS à propos de la consommation d’alcool dansle monde arabe (chiffres qui valent ce qu’ils valent...) De haut en bas :

    Tunis, Soudan, Qatar, Bahreïn, Maroc, Syrie, Oman, Jordanie, Algérie (!!!), Irak, Yémen, Egypte, Mauritanie, Saoudie, Libye, Koweït.

  • لماذا غابت اجواء الفرح والاحتفال بالاتفاق الاممي الجديد حول سورية؟.. وما هي كلمة السر التي ادت الى ولادته فجرا؟.. ومن الرابح ومن الخاسر من جرائه؟.. وكيف فرض بوتين حليفه الاسد على العرب والامريكان؟ وهل ستنتهي الحرب فعلا ويحل السلام؟ | رأي اليوم
    http://www.raialyoum.com/?p=361117

    Encore un édito d’ABA ! Je n’y peux rien, je trouve que ça mérite d’être communiqué... ;-) Résumé de la chose...

    Trop tôt pour se réjouir de l’accord au NU sur la Syrie, mais c’est un pas important qui montre que la cuisine russe a fini par aboutir à qq ch. L’absence de manifestations de joie est sans doute due à la prudence qui domine dans les réactions.
    A l’origine de ce succès, l’accord des deux grandes puissances sur le fait que la question du sort de Bachar El-Assad est remise à plus tard. En soi , c’est déjà une victoire pour la Russie et ses alliés, Russie qui a montré, militairement, sa fermeté sur cette question.
    L’accord sort les Arabes du jeu et impose une internationalisation de la question. C’est ce que voulait l’opposition au début de la crise, avec une intervention militaire qui s’est heurtée au véto russo-chinois. C’est ce qu’ont tenté aussi les Arabes, sous la direction des Saoudiens, Qataris et Turcs, à l’image de ce qui a été fait en Libye, une des pires erreurs politiques des vingt dernières années.
    Cette internationalisation met un terme aux interventions militaires et financières de ceux qui exigent le départ d’Assad (Saoudiens et Qataris) car toute aide de ce type sera interprétée comme contraire à l’accord des NU. La Turquie, le Qatar et l’A. Saoudite ne pourront plus intervenir que dans le cadre de la lutte contre l’EI et les organisations terroristes.
    On note que les deux missions confiées aux Saoudiens et aux Jordaniens - organiser une délégation de l’opposition syrienne pour les premiers, et dresser une liste des organisations terroristes pour les seconds - ont été largement laissées de côté.
    Les rencontres à Riyadh se sont faites sans les Kurdes et d’autres fractions de l’opposition. Le choix de Riad Hijab comme représentant de l’opposition soulève beaucoup d’objection et on dit qu’on lui adjoindra d’autres personnalités de l’intérieur et de l’extérieur, notamment Haytham Mannaa [soutenu par l’Egypte et bien vu de la Russie] ainsi que le chef du Parti Démocratique Kurde.
    La Jordanie s’est vu déchargée de la tâche de dresser une liste d’organisations terroristes, confiée à une commission internationale où figurent la Russie, l’Iran, Oman, L’Egypte et la Turquie, en plus de la Jordanie (ce qui peut soulager ce dernier pays d’une mission épineuse). Combattre l’EI est bien l’objectif premier des deux grandes puissances, en prélude à des négociations sur la phase de transition en Syrie ensuite.
    Les gouvernements arabes qui ont dépensé des milliards de dollars l’ont fait en vain, et on va leur en demander autant pour la reconstruction de la Syrie à un moment où leurs finances sont au plus bas en raison de la chute des prix du pétrole.
    Les déclarations de différents responsables (Obama, Fabius, Hammond) ne sont que pour la galerie et pour consoler leurs alliés arabes.
    En disant que le peuple syrien n’a pas à choisir entre Bachar et daesh mais entre la paix et la guerre, Kerry résume toute la base de l’accord russo-US. Un accord pour lequel il est bien difficie d’être très optimiste mais qui reste un début important.
    L’année prochaine sera celle de la Syrie, sous le signe de la guerre contre l’EI, et peut-être de la paix, des négociations, de la phase de transition, des alternatives...

    #aba #syrie

  • Immigration Detention in the Gulf:

    Labour migrants are a backbone of the economies of all the member states of the Gulf Cooperation Council—#Bahrain, #Kuwait, #Oman, #Qatar, Saudi Arabia, and the United Arab Emirates. While much has been reported on the abuses these workers often suffer, very little is known about what happens to them when they are arrested and detained. This GDP Special Report helps fill this gap. Based on a two-year investigation, this report shows that while all the Gulf states provide constitutional guarantees against arbitrary or unlawful arrest and imprisonment, they all make widespread use of forms of immigration-related detention for the purposes of punishing or deporting foreigners, often in situations that may be considered arbitrary or otherwise contrary to human rights norms. Read report.

    http://www.globaldetentionproject.org/publications/special-reports/immigration-detention-in-the-gulf.html
    #pays_du_golfe #travail #exploitation #détention_administrative #détention #Arabie_Saoudite

  • Hollande a conduit une politique aventureuse au Proche-Orient

    Le porte-avions nucléaire Charles-de-Gaulle et son groupe aéronaval quitteront leur base de Toulon mercredi 18 novembre pour la Méditerranée orientale où ils arriveront à la mi-décembre pour participer aux opérations contre Daech (acronyme de l’État islamique en Irak et au Levant, autoproclamé) et ses groupes affiliés. Annoncé il y a une quinzaine de jours par un communiqué de l’Élysée, cet appareillage est sans rapport avec les attentats de vendredi dernier à Paris. Il répond en revanche à la volonté de renforcer à la fois le potentiel de frappe français dans la région et la visibilité de l’implication militaire de Paris, au moment où l’engagement russe sur le terrain bouleverse les rapports de force et les données diplomatiques.

    Les 12 Rafale, les 9 Super-Étendard et l’avion de surveillance Hawkeye, embarqués à bord du Charles-de-Gaulle, s’ajouteront aux 6 Rafale basés aux Émirats arabes unis et aux 6 Mirage 2000 déployés en Jordanie, pour porter à 33 le nombre d’appareils de combat à la disposition de l’Élysée aux frontières de l’Irak et de la Syrie. C’est modeste, comparé à l’énorme armada (près de 500 appareils) déployée par les États-Unis dans la région. Suffisant, pour donner à Paris une voix dans le débat diplomatique et stratégique. Insuffisant pour disposer de l’autorité que revendiquent les dirigeants français.

    Engagée depuis septembre 2014 au sein de la coalition d’une soixantaine de pays réunie par les États-Unis, la France participe – modestement – aux opérations destinées à endiguer l’expansion de l’État islamique. Selon les statistiques de la coalition, la part de l’aviation française dans les frappes lancées depuis un an est d’environ 5 % ; l’armée de l’air américaine, forte de ses bases dans la région et de ses porte-avions, assumant la majorité (67 %) des bombardements contre les installations et les troupes de l’État islamique.

    Dans un premier temps, ainsi que l’avait précisé François Hollande en annonçant qu’il avait décidé de répondre à la demande d’appui aérien du gouvernement de Bagdad, les frappes françaises ont été concentrées sur des cibles irakiennes. « Nous ne pouvons pas intervenir [en Syrie], affirmait le chef de l’État en février 2015, car nous ne voulons pas courir le risque que notre intervention puisse aider Assad ou Daech. » Les Rafale et les Mirage limitent alors leur horizon au ciel irakien. Selon l’état-major français, plus de 450 objectifs de l’EI en Irak auraient été atteints et détruits en un an.

    Mais le 8 septembre dernier, changement de stratégie. Deux Rafale, basés aux Émirats arabes unis, entreprennent un premier « vol de reconnaissance » au-dessus de la Syrie pour identifier des cibles éventuelles. « L’Élysée et la Défense, expliquait alors à Mediapart une source informée, ont décidé de constituer et de tenir à jour une liste d’objectifs qui pourraient être frappés en représailles après un attentat de Daech contre la France, ou qui peuvent être frappés préventivement, pour empêcher des attentats en préparation ou pour désorganiser l’infrastructure politico-militaire de Daech, conformément au principe de légitime défense mentionné dans la charte des Nations unies.

    « L’une des difficultés majeures est que les installations de Daech sont dispersées sur un vaste territoire et souvent au sein de la population civile, ce qui implique une préparation et une exécution minutieuse des frappes. En plus d’être moralement difficiles à défendre, des dégâts collatéraux seraient exploités par l’appareil de propagande de l’État islamique et seraient totalement contre-productifs. »

    Moins de trois semaines plus tard, 6 appareils français dont 5 Rafale frappent un camp d’entraînement de Daech près de Deir Ez-Zor, à l’est de la Syrie. Avant les frappes de représailles déclenchées dans la nuit du 15 au 16 novembre sur Raqqa, moins d’une demi-douzaine d’autres raids avaient été lancés, notamment contre des installations pétrolières exploitées par Daech. Comment s’explique cette volte-face de François Hollande ? Officiellement, pour Paris, les enjeux ont changé sur le terrain : Daech est devenu l’ennemi principal, devant Assad. « C’est Daech qui fait fuir, par les massacres qu’il commet, des milliers de familles », avance François Hollande lors de sa conférence de presse du 7 septembre. « Notre ennemi, c’est Daech, Bachar al-Assad, c’est l’ennemi de son peuple », précise même le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian lors d’une interview à France Inter, le 16 septembre.

    Il est clair que l’État islamique, par sa pratique quotidienne de la terreur dans les zones qu’il contrôle, et par la mise en scène constante, sur les réseaux sociaux, de sa propre violence, incite à la fois les Syriens à fuir en masse et propage, à l’extérieur, l’image d’une barbarie de nature à nourrir un exode. De là à négliger la sauvagerie du régime d’Assad, le largage de barils d’explosifs sur les zones civiles, le recours permanent à la terreur et à la torture, il y a un pas. Que François Hollande et Laurent Fabius, pourtant ardents partisans du « dégagement » de Bachar, ont franchi.

    La pression du ministère de la défense

    Pourquoi, avant même le carnage organisé par Daech à Paris, François Hollande et son ministre des affaires étrangères ont-ils tout à coup changé d’avis ? Parce que depuis un an au moins, l’état-major et le ministère de la défense, qui disposaient de renseignements précis, demandaient, parfois contre l’avis du Quai d’Orsay, l’autorisation de mener des frappes sur la Syrie. Là se trouvent, expliquaient-ils, la tête, le gros de l’infrastructure et les camps d’entraînement de l’EI qui nous menace. Mais aussi parce que trois événements, de nature différente, mais tous liés à la perception que le public, en France, peut avoir de la crise du Proche-Orient, se sont succédé en moins de deux semaines. Et ont convaincu le président français – et ses conseillers en communication – de changer de ligne sur la Syrie.

    Le premier a été l’attentat avorté, grâce à l’intervention de passagers courageux, à bord du train Thalys, le 21 août 2015, dans le nord de la France. Le terroriste, Ayoub el-Khazzani, un citoyen marocain, qui était armé d’une kalachnikov, d’un pistolet automatique et de neuf chargeurs, n’était à première vue pas lié au conflit syrien mais membre de la mouvance islamiste radicale et incarnait la menace du djihadisme international sur la vie quotidienne, la liberté de mouvement, la sécurité des Européens et en particulier des Français. Il a ravivé, dans le public, la conviction que le terrorisme était, aussi, à nos portes.

    Le deuxième événement a été la découverte, le 2 septembre, sur une plage de Bodrum en Turquie, du cadavre du petit Aylan, mort noyé, comme son frère et sa mère, après le naufrage de l’embarcation qui devait leur permettre de rejoindre l’île grecque de Kos. Alors que l’Europe entière était confrontée à l’exode des Syriens fuyant la terreur et à un constat cruel sur les limites de sa compassion et de son hospitalité, la photo du petit cadavre, diffusée en quelques heures dans le monde entier par les réseaux sociaux, est aussi apparue comme une interrogation sur la responsabilité et l’indifférence des Européens face à la tragédie qui broie leurs voisins du Sud.

    Le troisième événement a été la destruction, le 31 août 2015, du temple de Bêl à Palmyre, rasé au bulldozer par les combattants de l’État islamique, suivi quelques jours plus tard par le dynamitage des tours funéraires sur le même site. Revendiqué avec une jubilation tapageuse par les djihadistes, ce crime contre l’héritage culturel mondial inestimable que représentait Palmyre illustrait jusqu’à la caricature l’intolérance fanatique des dirigeants de Daech et leur volonté aveugle de détruire tout ce qui a précédé l’islam tel qu’ils le conçoivent et d’interdire toute autre célébration que celle de leur Dieu.

    Aux yeux des communicants de l’Élysée et du Quai d’Orsay, il y avait là une convergence de facteurs qui ne pouvait être négligée et qui incitait à décider un changement d’attitude face à la Syrie. L’émotion, l’inquiétude et l’indignation permettaient de le « vendre » à l’opinion publique française, faute de le rendre lisible à nos alliés et cohérent aux yeux des observateurs avertis. Est-ce ainsi, en faisant converger l’actualité et la communication, qu’on définit et met en œuvre une politique étrangère ? Beaucoup en doutent parmi les diplomates, en fonction ou mués en experts et consultants par la retraite.

    Invité début octobre à tirer les conclusions d’un colloque intitulé « La France a-t-elle encore une politique au Moyen-Orient ? », l’ancien ministre des affaires étrangères Hubert Védrine a pris la parole en prévenant : « J’espère ne désespérer personne », avant d’admettre qu’il « y a bien une politique étrangère française de facto », mais qu’elle se résume au Proche-Orient à des « morceaux de politique française juxtaposés ». « La France n’a pas de véritable vision », déplorent des personnalités aussi différentes que Bertrand Badie, professeur de relations internationales à Sciences Po, Yves Aubin de La Messuzière, ancien diplomate, excellent connaisseur du monde arabe, ou Marc Trévidic, ancien juge d’instruction au pôle antiterroriste de Paris.

    Pourquoi ? D’abord, peut-être parce que la définition de la politique française, en particulier dans cette partie du monde est partagée, voire parfois disputée, entre l’Élysée et le Quai d’Orsay, avec dans le dossier syro-irakien, une forte présence de la Défense. Ensuite parce que les équations personnelles des principaux responsables, l’influence de leurs principaux conseillers, le poids et l’héritage des différentes administrations n’aident pas à construire une cohérence. Ensuite parce que, comme le relève un diplomate « notre politique actuelle au Proche-Orient est plutôt de réaction que d’action. Elle manque cruellement de réflexion sur la longue durée ».

    Si au Maghreb, la politique de la France, selon Hubert Védrine, consiste à « s’entendre le moins mal possible simultanément avec l’Algérie et le Maroc », au Machrek, elle est peu cohérente, déséquilibrée, au point de faire redouter à certains diplomates de ne plus correspondre aux intérêts fondamentaux, à long terme, de notre pays.

    L’exemple des relations entre la France et l’Arabie saoudite illustre parfaitement ce travers. Sur quoi sont-elles fondées ? Sur l’examen pragmatique des forces et faiblesses de ce pays ? Sur son respect des valeurs auxquelles la France est, en principe, attachée ? Sur son influence positive et stabilisatrice dans la région ? Sur l’évaluation à long terme de nos intérêts respectifs ? On peut en douter.

    En choisissant de faire de cette monarchie absolue wahhabite, qui a déjà exécuté 146 condamnés depuis le début de l’année, notre partenaire privilégié au Moyen-Orient, François Hollande et Laurent Fabius, efficacement aidés par le précieux Jean-Yves Le Drian, ont donné la priorité à leur chère « diplomatie économique », sacrifié quelques principes et dilapidé quelques cartes diplomatiques de valeur.

    L’alliance privilégiée avec le camp sunnite

    Le régime saoudien nous a acheté des hélicoptères de combat, des navires de patrouille, des systèmes de surveillance. Des centrales nucléaires EPR et une vingtaine d’autres projets sont en discussion. L’Arabie saoudite nous a aussi commandé 3 milliards de dollars d’armement destinés à l’armée libanaise et a réglé la facture des deux navires Mistral, vendus à l’Égypte. Les princes saoudiens ont-ils été guidés dans ces choix par leur seule confiance dans la technologie française ? Non.

    Les faveurs faites depuis quelques années à Paris sont surtout pour Riyad une manière de manifester sa mauvaise humeur à Washington et de rétribuer la France pour son zèle. Les princes reprochent à Obama d’avoir renié son engagement en refusant de frapper Damas à l’automne 2013, lorsque le régime syrien a utilisé des gaz chimiques contre son propre peuple, alors que les avions français étaient prêts à décoller pour participer à des représailles internationales. Ils lui reprochent aussi le rôle majeur joué par Washington dans la négociation de l’accord sur le nucléaire iranien, qui a rouvert à Téhéran les portes du concert des nations. Là encore, ils opposent l’attitude de Washington, jugée exagérément complaisante à l’égard des mollahs, à celle de Paris, longtemps réticent à la normalisation des relations avec l’Iran.

    En demeurant silencieux sur le caractère médiéval du régime saoudien, sur le statut quasi esclavagiste de la femme, sur les violations innombrables des droits de l’homme, en oubliant que la doctrine religieuse du royaume, le wahhabisme, a servi de terreau à tous les djihadistes ou que de nombreux princes ou personnalités ont été – ou demeurent ? – de généreux mécènes pour les mouvements islamistes radicaux, à commencer par celui d’Oussama Ben Laden, Paris ne manque pas seulement à ses devoirs moraux – la diplomatie a pris l’habitude de s’en affranchir – mais apparaît, aux yeux de toute la région, comme l’allié privilégié des régimes sunnites. D’autant que ces bonnes dispositions à l’égard du royaume saoudien s’étendent aussi aux monarchies du Golfe, wahhabites également, à commencer par le richissime Qatar, qui a commandé 24 Rafale.

    Témoignage suprême des bonnes dispositions des émirs à son égard, François Hollande a été invité en mai dernier, hommage exceptionnel, à participer à une réunion du Conseil de coopération du Golfe, qui réunit autour de l’Arabie saoudite, le Qatar, le Koweït, Bahreïn, les Émirats arabes unis et Oman. Difficile après cela, pour les diplomates français, de critiquer l’écrasement des revendications démocratiques à Bahreïn ou de reprocher à l’aviation saoudienne, engagée aux côtés du régime dans la guerre civile du Yémen, de bombarder sans scrupule, en plus des populations civiles, les trésors du patrimoine architectural. Difficile aussi de dénoncer le rôle de certaines familles ou institutions wahhabites du Golfe dans le financement des groupes djihadistes…

    Discutable sur le plan diplomatique, ce choix de l’alliance privilégiée avec le camp sunnite est aussi contestable sur le plan stratégique, notamment au regard du rôle que Paris entend jouer dans la lutte contre Daech et la résolution de la crise syrienne. Surtout au moment où l’Iran, de retour sur la scène diplomatique internationale après la conclusion de l’accord sur le nucléaire et sur le point de disposer de nouveau des revenus de ses hydrocarbures, entend retrouver son rang et disputer à Riyad le rôle de première puissance de la région.

    « En s’enfermant dans le rôle de “bad cop”, pendant les négociations sur le nucléaire iranien, la France s’est trompée, estime François Nicoulaud, ancien ambassadeur en Iran. Son choix était d’autant moins judicieux qu’elle a assez peu pesé dans la négociation, écrasée par le rouleau compresseur américain. »

    En Irak, il est clair aujourd’hui qu’aucune solution ne peut être trouvée, pour la stabilisation du régime comme pour la lutte contre Daech, sans la contribution de l’Iran, majeure à ce jour, et de la Russie. Paris semble en avoir pris son parti en poursuivant sa modeste contribution à la coalition militaire internationale. En Syrie, où Moscou et Téhéran participent à la défense du régime de Bachar al-Assad contre son opposition et dans une moindre mesure contre l’État islamique, Paris, après avoir cru à la chute de Bachar puis soutenu, sans grand succès, les composantes non djihadistes de l’opposition qui combattaient le régime, est en train d’évoluer, sous la pression des faits, c’est-à-dire du rapport de force sur le terrain.

    Alors qu’il proclamait, depuis le début de la crise, comme son ministre des affaires étrangères, que « Bachar ne fait pas partie de la solution » à la crise syrienne, François Hollande admettait, début septembre, que le départ du dictateur syrien sera « à un moment ou à un autre posé dans la transition ». L’entrée en scène, sur le plan militaire, de la Russie aux côtés du régime syrien, l’admission à la mi-septembre par le secrétaire d’État américain John Kerry que « le départ [d’Assad] ne doit pas forcément avoir lieu le premier jour du premier mois de la transition », ont dilué, de fait, le poids de la position française dans les discussions sur la recherche d’une sortie de crise. Au point qu’à l’assemblée générale de l’ONU, fin septembre, Ban Ki-moon n’a même pas mentionné la France parmi les pays (États-Unis, Russie, Arabie saoudite, Iran, Turquie) qui pouvaient jouer un rôle dans la résolution du conflit syrien.

    L’offensive terroriste internationale de Daech – attentats meurtriers en Turquie, explosion en vol revendiquée de l’avion russe qui survolait le Sinaï, carnage de la semaine dernière à Paris – semble avoir provoqué un consensus au moins provisoire contre l’EI. Au cours de la conférence internationale qui réunissait samedi dernier à Vienne les représentants de 17 pays – dont la Russie, les États-Unis, la France, l’Iran, la Turquie, les pays arabes –, des divergences persistaient sur le destin de Bachar al-Assad et sur la liste des groupes syriens qui doivent être acceptés comme mouvements d’opposition ou sont rejetés comme terroristes.

    Mais selon Laurent Fabius, l’accord était presque total sur la nécessité de « coordonner la lutte internationale contre le terrorisme » et une feuille de route définissant un calendrier de transition politique en Syrie a été adoptée. « Au cours des discussions, a constaté un diplomate étranger, il était clair que la France, l’Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie partageaient des positions communes, ou très voisines, sur les groupes rebelles syriens qui doivent participer à la transition. »

    Le tropisme pro-israélien mal maîtrisé de Hollande

    La priorité donnée à la « diplomatie économique », c’est-à-dire aux contrats spectaculaires, est si décisive qu’elle assourdit les jugements, voire les mises en garde des diplomates sur le terrain. La vente des navires Mistral à l’Égypte, payée par l’Arabie saoudite, a ainsi été décidée en tenant compte du poids majeur de Riyad dans l’économie égyptienne – qui permet au Caire d’affirmer à l’étranger sa légitimité – mais en négligeant les faiblesses de l’alliance égypto-saoudienne, pourtant relevées dans une note à diffusion restreinte de l’ambassadeur de France, André Parant, du 9 juillet dernier.

    « Il est […] clair, notait le diplomate, que la volonté affichée des nouvelles autorités saoudiennes de donner en politique étrangère la priorité au rassemblement du camp sunnite pour faire face à l’Iran nourrit certaines inquiétudes au Caire. […] La solidité de cette alliance […] n’exclut pas une forme de rivalité traditionnelle entre ces deux poids lourds du monde arabe ni des divergences parfois significatives sur le fond. »

    Cette politique aventureuse, dictée par les gros contrats, les coups de cœur et les coups de sang plutôt que par les visions stratégiques à long terme, caractérise de larges pans de l’action diplomatique française au Proche-Orient. Ils ne suffisent pas à expliquer les choix de l’Élysée et du Quai d’Orsay dans un autre dossier régional majeur, celui du conflit israélo-palestinien.

    Sans doute la France reste-t-elle fidèle à sa position traditionnelle en faveur de la création d’un État palestinien viable et indépendant, aux côtés de l’État d’Israël. Sans doute, Laurent Fabius a-t-il multiplié récemment, sans grand succès il est vrai, les initiatives, notamment au sein du Conseil de sécurité, pour faire adopter des résolutions condamnant l’occupation et la colonisation israéliennes. Mais l’Élysée, depuis l’arrivée au pouvoir de François Hollande, n’a cessé d’être en retrait sur ce dossier, voire d’adopter des positions pro-israéliennes qui constituent un véritable virage par rapport à la politique française traditionnelle.

    « J’ai découvert ce penchant de Hollande, confie un diplomate, pendant son premier voyage officiel en Israël, en novembre 2013, lorsqu’il est apparu que dans la version originelle de son discours devant la Knesset, il avait oublié de mentionner l’attachement de la France à la création d’un État palestinien. L’oubli a été réparé, mais c’était un signe. »

    Signe confirmé par les témoignages d’amitié prodigués, au-delà du protocole, par le président de la République à son hôte, lors du dîner officiel offert par Benjamin Netanyahou. Après avoir entendu le récital d’une chanteuse israélienne, François Hollande, se tournant, visiblement ému, vers le premier ministre israélien, a déclaré : « Je voudrais avoir la voix de cette chanteuse pour dire tout l’amour que je porte à Israël et à ses dirigeants. »

    Cet amour va parfois jusqu’à rendre le président de la République amnésique. Répondant, le 14 juillet dernier, aux questions des journalistes sur l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien, François Hollande a avancé cette explication – selon le texte disponible sur le site de l’Élysée : « Qu’est-ce qu’était ma préoccupation ? Éviter la prolifération nucléaire. Cela veut dire quoi, la prolifération nucléaire ? Cela voulait dire que l’Iran puisse accéder à l’arme nucléaire. Si l’Iran accédait à l’arme nucléaire, l’Arabie saoudite, Israël, d’autres pays voudraient également accéder à l’arme nucléaire. Ce serait un risque pour la planète tout entière. » Comment pouvait-il avoir oublié qu’Israël dispose depuis près de 50 ans – en partie grâce à la France – de l’arme nucléaire, au point de détenir aujourd’hui au moins 80 ogives, qui peuvent équiper des bombes, des missiles air-sol, des missiles balistiques sol-sol ou des missiles mer-sol, embarqués à bord de ses sous-marins ?

    Le tropisme pro-israélien si mal maîtrisé de François Hollande va parfois jusqu’à provoquer des accrochages avec le Quai d’Orsay. Ce fut le cas en juillet 2014, lors du déclenchement de l’opération militaire israélienne contre la bande de Gaza, lorsque le président de la République a affirmé qu’il appartenait à Israël de « prendre toutes les mesures pour protéger sa population face aux menaces », et que « la France était solidaire [d’Israël] face aux tirs de roquettes ». Il fallut 48 heures de bombardements israéliens et de nombreuses victimes palestiniennes pour que François Hollande accepte, sous la pression de Laurent Fabius et de plusieurs dirigeants du PS, d’appeler le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas pour lui dire « son inquiétude sur la situation à Gaza » et déplorer que « les opérations militaires en cours aient déjà fait de nombreuses victimes palestiniennes ».

    Israël-Palestine : « La France pourrait faire beaucoup, elle ne fait pas

    Comment s’explique cette attitude constante de François Hollande ? Le poids, dans son entourage, des admirateurs des « néo-conservateurs » américains, comme son conseiller diplomatique Jacques Audibert, très écouté dans la gestion des négociations sur le nucléaire iranien où il avait dirigé la délégation française pendant 5 ans, n’est pas décisif sur ce point.

    « Pour moi, estime un ancien diplomate, François Hollande est dans une posture de néo-molletisme. Il tient Israël pour un allié naturel et inconditionnel de la France. C’est une des sources de ses conflits avec Fabius, qui relève d’un autre héritage parmi les socialistes. Le résultat, hélas, c’est que la France est très loin de jouer le rôle qui pourrait être le sien dans ce dossier. Lorsque Fabius, manquant de soutien à Paris et d’appuis diplomatiques chez nos partenaires, renonce à présenter à l’ONU sa résolution condamnant la colonisation de la Cisjordanie, parce qu’elle serait confrontée à un veto américain, il manque l’occasion de faire un éclat qui n’aurait pas nui à l’image internationale de la France. »

    Le fantôme de Guy Mollet rôdant au-dessus des contrats de vente d’armes conclus avec des despotes, tandis que le président de la République bombe le torse en jouant au chef de guerre : on pourrait rêver d’une allégorie plus exaltante de la politique extérieure de la France au Moyen-Orient. Il faudra s’en contenter. C’est un ancien collaborateur de François Mitterrand et ministre des affaires étrangères de Lionel Jospin, Hubert Védrine, qui le constate : « L’écart entre l’idée que la France se fait de son rôle, de ses responsabilités et sa capacité d’action réelle est à la fois ridicule et attristant. »

    René Backmann

    http://www.mediapart.fr/journal/international/171115/pourquoi-hollande-conduit-une-politique-aventureuse-au-proche-orient?page_

  • Hollande a conduit une politique aventureuse au Proche-Orient | Mediapart
    http://www.mediapart.fr/journal/international/171115/hollande-conduit-une-politique-aventureuse-au-proche-orient?onglet=full
    article de René Backmann
    « L’écart entre l’idée que la France se fait de son rôle, de ses responsabilités et sa capacité d’action réelle est à la fois ridicule et attristant. »

    Le porte-avions nucléaire Charles-de-Gaulle et son groupe aéronaval quitteront leur base de Toulon mercredi 18 novembre pour la Méditerranée orientale où ils arriveront à la mi-décembre pour participer aux opérations contre #Daech (acronyme de l’État islamique en Irak et au Levant, autoproclamé) et ses groupes affiliés. Annoncé il y a une quinzaine de jours par un communiqué de l’Élysée, cet appareillage est sans rapport avec les #attentats de vendredi dernier à Paris. Il répond en revanche à la volonté de renforcer à la fois le potentiel de frappe français dans la région et la visibilité de l’implication militaire de Paris, au moment où l’engagement russe sur le terrain bouleverse les rapports de force et les données diplomatiques.
    Les 12 Rafale, les 9 Super-Étendard et l’avion de surveillance Hawkeye, embarqués à bord du Charles-de-Gaulle, s’ajouteront aux 6 Rafale basés aux Émirats arabes unis et aux 6 Mirage 2000 déployés en Jordanie, pour porter à 33 le nombre d’appareils de combat à la disposition de l’Élysée aux frontières de l’Irak et de la Syrie. C’est modeste, comparé à l’énorme armada (près de 500 appareils) déployée par les États-Unis dans la région. Suffisant, pour donner à Paris une voix dans le débat diplomatique et stratégique. Insuffisant pour disposer de l’autorité que revendiquent les dirigeants français.

    Engagée depuis septembre 2014 au sein de la coalition d’une soixantaine de pays réunie par les États-Unis, la France participe – modestement – aux opérations destinées à endiguer l’expansion de l’#État_islamique. Selon les statistiques de la coalition, la part de l’aviation française dans les frappes lancées depuis un an est d’environ 5 % ; l’armée de l’air américaine, forte de ses bases dans la région et de ses porte-avions, assumant la majorité (67 %) des bombardements contre les installations et les troupes de l’État islamique.

    Dans un premier temps, ainsi que l’avait précisé François Hollande en annonçant qu’il avait décidé de répondre à la demande d’appui aérien du gouvernement de Bagdad, les frappes françaises ont été concentrées sur des cibles irakiennes. « Nous ne pouvons pas intervenir [en Syrie], affirmait le chef de l’État en février 2015, car nous ne voulons pas courir le risque que notre intervention puisse aider Assad ou Daech. » Les Rafale et les Mirage limitent alors leur horizon au ciel irakien. Selon l’état-major français, plus de 450 objectifs de l’EI en Irak auraient été atteints et détruits en un an.

    Mais le 8 septembre dernier, changement de stratégie. Deux Rafale, basés aux Émirats arabes unis, entreprennent un premier « vol de reconnaissance » au-dessus de la Syrie pour identifier des cibles éventuelles. « L’Élysée et la Défense, expliquait alors à Mediapart une source informée, ont décidé de constituer et de tenir à jour une liste d’objectifs qui pourraient être frappés en représailles après un attentat de Daech contre la France, ou qui peuvent être frappés préventivement, pour empêcher des attentats en préparation ou pour désorganiser l’infrastructure politico-militaire de Daech, conformément au principe de légitime défense mentionné dans la charte des Nations unies.

    « L’une des difficultés majeures est que les installations de Daech sont dispersées sur un vaste territoire et souvent au sein de la population civile, ce qui implique une préparation et une exécution minutieuse des frappes. En plus d’être moralement difficiles à défendre, des dégâts collatéraux seraient exploités par l’appareil de propagande de l’État islamique et seraient totalement contre-productifs. »

    Moins de trois semaines plus tard, 6 appareils français dont 5 Rafale frappent un camp d’entraînement de Daech près de Deir Ez-Zor, à l’est de la Syrie. Avant les frappes de représailles déclenchées dans la nuit du 15 au 16 novembre sur Raqqa, moins d’une demi-douzaine d’autres raids avaient été lancés, notamment contre des installations pétrolières exploitées par Daech. Comment s’explique cette volte-face de François Hollande ? Officiellement, pour Paris, les enjeux ont changé sur le terrain : Daech est devenu l’ennemi principal, devant Assad. « C’est Daech qui fait fuir, par les massacres qu’il commet, des milliers de familles », avance François Hollande lors de sa conférence de presse du 7 septembre. « Notre ennemi, c’est Daech, Bachar al-Assad, c’est l’ennemi de son peuple », précise même le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian lors d’une interview à France Inter, le 16 septembre.

    Il est clair que l’État islamique, par sa pratique quotidienne de la terreur dans les zones qu’il contrôle, et par la mise en scène constante, sur les réseaux sociaux, de sa propre violence, incite à la fois les Syriens à fuir en masse et propage, à l’extérieur, l’image d’une barbarie de nature à nourrir un exode. De là à négliger la sauvagerie du régime d’Assad, le largage de barils d’explosifs sur les zones civiles, le recours permanent à la terreur et à la torture, il y a un pas. Que François Hollande et Laurent Fabius, pourtant ardents partisans du « dégagement » de Bachar, ont franchi.

    La pression du ministère de la défense

    Pourquoi, avant même le carnage organisé par Daech à Paris, François Hollande et son ministre des affaires étrangères ont-ils tout à coup changé d’avis ? Parce que depuis un an au moins, l’état-major et le ministère de la défense, qui disposaient de renseignements précis, demandaient, parfois contre l’avis du Quai d’Orsay, l’autorisation de mener des frappes sur la Syrie. Là se trouvent, expliquaient-ils, la tête, le gros de l’infrastructure et les camps d’entraînement de l’EI qui nous menace. Mais aussi parce que trois événements, de nature différente, mais tous liés à la perception que le public, en France, peut avoir de la crise du Proche-Orient, se sont succédé en moins de deux semaines. Et ont convaincu le président français – et ses conseillers en communication – de changer de ligne sur la Syrie.

    Le premier a été l’attentat avorté, grâce à l’intervention de passagers courageux, à bord du train Thalys, le 21 août 2015, dans le nord de la France. Le terroriste, Ayoub el-Khazzani, un citoyen marocain, qui était armé d’une kalachnikov, d’un pistolet automatique et de neuf chargeurs, n’était à première vue pas lié au conflit syrien mais membre de la mouvance islamiste radicale et incarnait la menace du #djihadisme international sur la vie quotidienne, la liberté de mouvement, la sécurité des Européens et en particulier des Français. Il a ravivé, dans le public, la conviction que le terrorisme était, aussi, à nos portes.

    Le deuxième événement a été la découverte, le 2 septembre, sur une plage de Bodrum en Turquie, du cadavre du petit Aylan, mort noyé, comme son frère et sa mère, après le naufrage de l’embarcation qui devait leur permettre de rejoindre l’île grecque de Kos. Alors que l’Europe entière était confrontée à l’exode des Syriens fuyant la terreur et à un constat cruel sur les limites de sa compassion et de son hospitalité, la photo du petit cadavre, diffusée en quelques heures dans le monde entier par les #réseaux_sociaux, est aussi apparue comme une interrogation sur la responsabilité et l’indifférence des Européens face à la tragédie qui broie leurs voisins du Sud.

    Le troisième événement a été la destruction, le 31 août 2015, du temple de Bêl à Palmyre, rasé au bulldozer par les combattants de l’État islamique, suivi quelques jours plus tard par le dynamitage des tours funéraires sur le même site. Revendiqué avec une jubilation tapageuse par les djihadistes, ce crime contre l’héritage culturel mondial inestimable que représentait Palmyre illustrait jusqu’à la caricature l’intolérance fanatique des dirigeants de Daech et leur volonté aveugle de détruire tout ce qui a précédé l’islam tel qu’ils le conçoivent et d’interdire toute autre célébration que celle de leur Dieu.

    Aux yeux des communicants de l’Élysée et du Quai d’Orsay, il y avait là une convergence de facteurs qui ne pouvait être négligée et qui incitait à décider un changement d’attitude face à la Syrie. L’émotion, l’inquiétude et l’indignation permettaient de le « vendre » à l’opinion publique française, faute de le rendre lisible à nos alliés et cohérent aux yeux des observateurs avertis. Est-ce ainsi, en faisant converger l’actualité et la communication, qu’on définit et met en œuvre une politique étrangère ? Beaucoup en doutent parmi les diplomates, en fonction ou mués en experts et consultants par la retraite.

    Invité début octobre à tirer les conclusions d’un colloque intitulé « La France a-t-elle encore une politique au Moyen-Orient ? », l’ancien ministre des affaires étrangères Hubert Védrine a pris la parole en prévenant : « J’espère ne désespérer personne », avant d’admettre qu’il « y a bien une politique étrangère française de facto », mais qu’elle se résume au Proche-Orient à des « morceaux de politique française juxtaposés ». « La France n’a pas de véritable vision », déplorent des personnalités aussi différentes que Bertrand Badie, professeur de relations internationales à Sciences Po, Yves Aubin de La Messuzière, ancien diplomate, excellent connaisseur du monde arabe, ou Marc Trévidic, ancien juge d’instruction au pôle antiterroriste de Paris.

    Pourquoi ? D’abord, peut-être parce que la définition de la politique française, en particulier dans cette partie du monde est partagée, voire parfois disputée, entre l’Élysée et le Quai d’Orsay, avec dans le dossier syro-irakien, une forte présence de la Défense. Ensuite parce que les équations personnelles des principaux responsables, l’influence de leurs principaux conseillers, le poids et l’héritage des différentes administrations n’aident pas à construire une cohérence. Ensuite parce que, comme le relève un diplomate « notre politique actuelle au Proche-Orient est plutôt de réaction que d’action. Elle manque cruellement de réflexion sur la longue durée ».

    Si au Maghreb, la politique de la France, selon Hubert Védrine, consiste à « s’entendre le moins mal possible simultanément avec l’Algérie et le Maroc », au Machrek, elle est peu cohérente, déséquilibrée, au point de faire redouter à certains diplomates de ne plus correspondre aux intérêts fondamentaux, à long terme, de notre pays.

    L’exemple des relations entre la France et l’Arabie saoudite illustre parfaitement ce travers. Sur quoi sont-elles fondées ? Sur l’examen pragmatique des forces et faiblesses de ce pays ? Sur son respect des valeurs auxquelles la France est, en principe, attachée ? Sur son influence positive et stabilisatrice dans la région ? Sur l’évaluation à long terme de nos intérêts respectifs ? On peut en douter.

    En choisissant de faire de cette monarchie absolue wahhabite, qui a déjà exécuté 146 condamnés depuis le début de l’année, notre partenaire privilégié au Moyen-Orient, François Hollande et Laurent Fabius, efficacement aidés par le précieux Jean-Yves Le Drian, ont donné la priorité à leur chère « diplomatie économique », sacrifié quelques principes et dilapidé quelques cartes diplomatiques de valeur.

    L’alliance privilégiée avec le camp sunnite

    Le régime saoudien nous a acheté des hélicoptères de combat, des navires de patrouille, des systèmes de surveillance. Des centrales nucléaires EPR et une vingtaine d’autres projets sont en discussion. L’Arabie saoudite nous a aussi commandé 3 milliards de dollars d’armement destinés à l’armée libanaise et a réglé la facture des deux navires Mistral, vendus à l’Égypte. Les princes saoudiens ont-ils été guidés dans ces choix par leur seule confiance dans la technologie française ? Non.

    Les faveurs faites depuis quelques années à Paris sont surtout pour Riyad une manière de manifester sa mauvaise humeur à Washington et de rétribuer la France pour son zèle. Les princes reprochent à Obama d’avoir renié son engagement en refusant de frapper Damas à l’automne 2013, lorsque le régime syrien a utilisé des gaz chimiques contre son propre peuple, alors que les avions français étaient prêts à décoller pour participer à des représailles internationales. Ils lui reprochent aussi le rôle majeur joué par Washington dans la négociation de l’accord sur le nucléaire iranien, qui a rouvert à Téhéran les portes du concert des nations. Là encore, ils opposent l’attitude de Washington, jugée exagérément complaisante à l’égard des mollahs, à celle de Paris, longtemps réticent à la normalisation des relations avec l’Iran.

    En demeurant silencieux sur le caractère médiéval du régime saoudien, sur le statut quasi esclavagiste de la femme, sur les violations innombrables des droits de l’homme, en oubliant que la doctrine religieuse du royaume, le wahhabisme, a servi de terreau à tous les djihadistes ou que de nombreux princes ou personnalités ont été – ou demeurent ? – de généreux mécènes pour les mouvements islamistes radicaux, à commencer par celui d’Oussama Ben Laden, Paris ne manque pas seulement à ses devoirs moraux – la diplomatie a pris l’habitude de s’en affranchir – mais apparaît, aux yeux de toute la région, comme l’allié privilégié des régimes sunnites. D’autant que ces bonnes dispositions à l’égard du royaume saoudien s’étendent aussi aux monarchies du Golfe, wahhabites également, à commencer par le richissime Qatar, qui a commandé 24 Rafale.

    Témoignage suprême des bonnes dispositions des émirs à son égard, François Hollande a été invité en mai dernier, hommage exceptionnel, à participer à une réunion du Conseil de coopération du Golfe, qui réunit autour de l’Arabie saoudite, le Qatar, le Koweït, Bahreïn, les Émirats arabes unis et Oman. Difficile après cela, pour les diplomates français, de critiquer l’écrasement des revendications démocratiques à Bahreïn ou de reprocher à l’aviation saoudienne, engagée aux côtés du régime dans la guerre civile du Yémen, de bombarder sans scrupule, en plus des populations civiles, les trésors du patrimoine architectural. Difficile aussi de dénoncer le rôle de certaines familles ou institutions wahhabites du Golfe dans le financement des groupes djihadistes…

    Discutable sur le plan diplomatique, ce choix de l’alliance privilégiée avec le camp sunnite est aussi contestable sur le plan stratégique, notamment au regard du rôle que Paris entend jouer dans la lutte contre Daech et la résolution de la crise syrienne. Surtout au moment où l’Iran, de retour sur la scène diplomatique internationale après la conclusion de l’accord sur le nucléaire et sur le point de disposer de nouveau des revenus de ses hydrocarbures, entend retrouver son rang et disputer à Riyad le rôle de première puissance de la région.

    « En s’enfermant dans le rôle de “bad cop”, pendant les négociations sur le nucléaire iranien, la France s’est trompée, estime François Nicoulaud, ancien ambassadeur en Iran. Son choix était d’autant moins judicieux qu’elle a assez peu pesé dans la négociation, écrasée par le rouleau compresseur américain. »

    En Irak, il est clair aujourd’hui qu’aucune solution ne peut être trouvée, pour la stabilisation du régime comme pour la lutte contre Daech, sans la contribution de l’Iran, majeure à ce jour, et de la Russie. Paris semble en avoir pris son parti en poursuivant sa modeste contribution à la coalition militaire internationale. En Syrie, où Moscou et Téhéran participent à la défense du régime de Bachar al-Assad contre son opposition et dans une moindre mesure contre l’État islamique, Paris, après avoir cru à la chute de Bachar puis soutenu, sans grand succès, les composantes non djihadistes de l’opposition qui combattaient le régime, est en train d’évoluer, sous la pression des faits, c’est-à-dire du rapport de force sur le terrain.

    Alors qu’il proclamait, depuis le début de la crise, comme son ministre des affaires étrangères, que « Bachar ne fait pas partie de la solution » à la crise syrienne, François Hollande admettait, début septembre, que le départ du dictateur syrien sera « à un moment ou à un autre posé dans la transition ». L’entrée en scène, sur le plan militaire, de la Russie aux côtés du régime syrien, l’admission à la mi-septembre par le secrétaire d’État américain John Kerry que « le départ [d’Assad] ne doit pas forcément avoir lieu le premier jour du premier mois de la transition », ont dilué, de fait, le poids de la position française dans les discussions sur la recherche d’une sortie de crise. Au point qu’à l’assemblée générale de l’ONU, fin septembre, Ban Ki-moon n’a même pas mentionné la France parmi les pays (États-Unis, Russie, Arabie saoudite, Iran, Turquie) qui pouvaient jouer un rôle dans la résolution du conflit syrien.

    L’offensive terroriste internationale de Daech – attentats meurtriers en Turquie, explosion en vol revendiquée de l’avion russe qui survolait le Sinaï, carnage de la semaine dernière à Paris – semble avoir provoqué un consensus au moins provisoire contre l’EI. Au cours de la conférence internationale qui réunissait samedi dernier à Vienne les représentants de 17 pays – dont la Russie, les États-Unis, la France, l’Iran, la Turquie, les pays arabes –, des divergences persistaient sur le destin de Bachar al-Assad et sur la liste des groupes syriens qui doivent être acceptés comme mouvements d’opposition ou sont rejetés comme terroristes.

    Mais selon Laurent Fabius, l’accord était presque total sur la nécessité de « coordonner la lutte internationale contre le terrorisme » et une feuille de route définissant un calendrier de transition politique en Syrie a été adoptée. « Au cours des discussions, a constaté un diplomate étranger, il était clair que la France, l’Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie partageaient des positions communes, ou très voisines, sur les groupes rebelles syriens qui doivent participer à la transition. »

    Le tropisme pro-israélien mal maîtrisé de Hollande

    La priorité donnée à la « diplomatie économique », c’est-à-dire aux contrats spectaculaires, est si décisive qu’elle assourdit les jugements, voire les mises en garde des diplomates sur le terrain. La vente des navires Mistral à l’Égypte, payée par l’Arabie saoudite, a ainsi été décidée en tenant compte du poids majeur de Riyad dans l’économie égyptienne – qui permet au Caire d’affirmer à l’étranger sa légitimité – mais en négligeant les faiblesses de l’alliance égypto-saoudienne, pourtant relevées dans une note à diffusion restreinte de l’ambassadeur de France, André Parant, du 9 juillet dernier.

    « Il est […] clair, notait le diplomate, que la volonté affichée des nouvelles autorités saoudiennes de donner en politique étrangère la priorité au rassemblement du camp sunnite pour faire face à l’Iran nourrit certaines inquiétudes au Caire. […] La solidité de cette alliance […] n’exclut pas une forme de rivalité traditionnelle entre ces deux poids lourds du monde arabe ni des divergences parfois significatives sur le fond. »

    Cette politique aventureuse, dictée par les gros contrats, les coups de cœur et les coups de sang plutôt que par les visions stratégiques à long terme, caractérise de larges pans de l’action diplomatique française au Proche-Orient. Ils ne suffisent pas à expliquer les choix de l’Élysée et du Quai d’Orsay dans un autre dossier régional majeur, celui du conflit israélo-palestinien.

    Sans doute la France reste-t-elle fidèle à sa position traditionnelle en faveur de la création d’un État palestinien viable et indépendant, aux côtés de l’État d’Israël. Sans doute, Laurent Fabius a-t-il multiplié récemment, sans grand succès il est vrai, les initiatives, notamment au sein du Conseil de sécurité, pour faire adopter des résolutions condamnant l’occupation et la colonisation israéliennes. Mais l’Élysée, depuis l’arrivée au pouvoir de François Hollande, n’a cessé d’être en retrait sur ce dossier, voire d’adopter des positions pro-israéliennes qui constituent un véritable virage par rapport à la politique française traditionnelle.

    « J’ai découvert ce penchant de Hollande, confie un diplomate, pendant son premier voyage officiel en Israël, en novembre 2013, lorsqu’il est apparu que dans la version originelle de son discours devant la Knesset, il avait oublié de mentionner l’attachement de la France à la création d’un État palestinien. L’oubli a été réparé, mais c’était un signe. »

    Signe confirmé par les témoignages d’amitié prodigués, au-delà du protocole, par le président de la République à son hôte, lors du dîner officiel offert par Benjamin Netanyahou. Après avoir entendu le récital d’une chanteuse israélienne, François Hollande, se tournant, visiblement ému, vers le premier ministre israélien, a déclaré : « Je voudrais avoir la voix de cette chanteuse pour dire tout l’amour que je porte à Israël et à ses dirigeants. »

    Cet amour va parfois jusqu’à rendre le président de la République amnésique. Répondant, le 14 juillet dernier, aux questions des journalistes sur l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien, François Hollande a avancé cette explication – selon le texte disponible sur le site de l’Élysée : « Qu’est-ce qu’était ma préoccupation ? Éviter la prolifération nucléaire. Cela veut dire quoi, la prolifération nucléaire ? Cela voulait dire que l’Iran puisse accéder à l’arme nucléaire. Si l’Iran accédait à l’arme nucléaire, l’Arabie saoudite, Israël, d’autres pays voudraient également accéder à l’arme nucléaire. Ce serait un risque pour la planète tout entière. » Comment pouvait-il avoir oublié qu’Israël dispose depuis près de 50 ans – en partie grâce à la France – de l’arme nucléaire, au point de détenir aujourd’hui au moins 80 ogives, qui peuvent équiper des bombes, des missiles air-sol, des missiles balistiques sol-sol ou des missiles mer-sol, embarqués à bord de ses sous-marins ?

    Le tropisme pro-israélien si mal maîtrisé de François Hollande va parfois jusqu’à provoquer des accrochages avec le Quai d’Orsay. Ce fut le cas en juillet 2014, lors du déclenchement de l’opération militaire israélienne contre la bande de Gaza, lorsque le président de la République a affirmé qu’il appartenait à Israël de « prendre toutes les mesures pour protéger sa population face aux menaces », et que « la France était solidaire [d’Israël] face aux tirs de roquettes ». Il fallut 48 heures de bombardements israéliens et de nombreuses victimes palestiniennes pour que François Hollande accepte, sous la pression de Laurent Fabius et de plusieurs dirigeants du PS, d’appeler le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas pour lui dire « son inquiétude sur la situation à Gaza » et déplorer que « les opérations militaires en cours aient déjà fait de nombreuses victimes palestiniennes ».
    Comment s’explique cette attitude constante de François Hollande ? Le poids, dans son entourage, des admirateurs des « néo-conservateurs » américains, comme son conseiller diplomatique Jacques Audibert, très écouté dans la gestion des négociations sur le nucléaire iranien où il avait dirigé la délégation française pendant 5 ans, n’est pas décisif sur ce point.

    « Pour moi, estime un ancien diplomate, François Hollande est dans une posture de néo-molletisme. Il tient Israël pour un allié naturel et inconditionnel de la France. C’est une des sources de ses conflits avec Fabius, qui relève d’un autre héritage parmi les socialistes. Le résultat, hélas, c’est que la France est très loin de jouer le rôle qui pourrait être le sien dans ce dossier. Lorsque Fabius, manquant de soutien à Paris et d’appuis diplomatiques chez nos partenaires, renonce à présenter à l’ONU sa résolution condamnant la colonisation de la Cisjordanie, parce qu’elle serait confrontée à un veto américain, il manque l’occasion de faire un éclat qui n’aurait pas nui à l’image internationale de la France. »

    Le fantôme de Guy Mollet rôdant au-dessus des contrats de vente d’armes conclus avec des despotes, tandis que le président de la République bombe le torse en jouant au chef de #guerre : on pourrait rêver d’une allégorie plus exaltante de la politique extérieure de la France au Moyen-Orient. Il faudra s’en contenter. C’est un ancien collaborateur de François Mitterrand et ministre des affaires étrangères de Lionel Jospin, Hubert Védrine, qui le constate : « L’écart entre l’idée que la France se fait de son rôle, de ses responsabilités et sa capacité d’action réelle est à la fois ridicule et attristant. »

  • « Pour la 1ère fois depuis 1948, l’Egypte vote en faveur d’Israël à l’ONU »

    http://www.dailynewsegypt.com/2015/11/01/egypts-voting-of-israel-into-un-space-body-sparks-wave-of-criticism

    Egypt, the UAE and Oman were among the 117 countries that voted Israel into the UN Committee on the Peaceful Uses of Outer Space Affairs (UNOOSA) membership on Friday.

    Namibia was the only country that voted against Israel, while 21 countries abstained from voting.

    The main reason behind Egypt voting for Israeli is to support the “Arab countries’ candidate” in the UN committee, according to Foreign Ministry spokesman Ahmed Abu Zeid.

  • Les 9 poins d’accord des participants à la réunion de Vienne sur la Syrie, tels qu’ils apparaissent dans le communiqué final :
    http://eeas.europa.eu/statements-eeas/2015/151030_06.htm

    Meeting in Vienna, on October 30, 2015, China, Egypt, the EU, France, Germany, Iran, Iraq, Italy, Jordan, Lebanon, Oman, Qatar, Russia, Saudi Arabia, Turkey, United Arab Emirates, the United Kingdom, the United Nations, and the United States [“the participants”] came together to discuss the grave situation in Syria and how to bring about an end to the violence as soon as possible.

    The participants had a frank and constructive discussion, covering major issues. While substantial differences remain among the participants, they reached a mutual understanding on the following:

    1. Syria’s unity, independence, territorial integrity, and secular character are fundamental.
    2. State institutions will remain intact.
    3. The rights of all Syrians, regardless of ethnicity or religious denomination, must be protected.
    4. It is imperative to accelerate all diplomatic efforts to end the war.
    5. Humanitarian access will be ensured throughout the territory of Syria, and the participants will increase support for internally displaced persons, refugees, and their host countries.
    6. Da’esh, and other terrorist groups, as designated by the U.N. Security Council, and further, as agreed by the participants, must be defeated.
    7. Pursuant to the 2012 Geneva Communique and U.N. Security Council Resolution 2118, the participants invited the U.N. to convene representatives of the Government of Syria and the Syrian opposition for a political process leading to credible, inclusive, non-sectarian governance, followed by a new constitution and elections. These elections must be administered under U.N. supervision to the satisfaction of the governance and to the highest international standards of transparency and accountability, free and fair, with all Syrians, including the diaspora, eligible to participate.
    8. This political process will be Syrian led and Syrian owned, and the Syrian people will decide the future of Syria.
    9. The participants together with the United Nations will explore modalities for, and implementation of, a nationwide ceasefire to be initiated on a date certain and in parallel with this renewed political process.

    The participants will spend the coming days working to narrow remaining areas of disagreement, and build on areas of agreement. Ministers will reconvene within two weeks to continue these discussions.

  • Un câble sous-marin qui casse (#SEA-ME-WE 4, le jeudi 22 octobre)... et c’est une grande partie de l’#Algérie qui n’a plus Internet.

    L’alerte de BGPmon : https://twitter.com/bgpmon/status/657220293493059585 et le problème vu sur BGPstream : https://bgpstream.com/event/4339 L’alerte de Dyn https://twitter.com/DynResearch/status/657190512689065985

    Le communiqué officiel d’Algérie Telecom (que je ne peux pas lire depuis la France...) http://www.algerietelecom.dz/siteweb.php?p=comm_detail&ref=105

    Dans les médias algériens http://www.elwatan.com/actualite/coupure-sur-un-cable-au-large-d-annaba-le-trafic-internet-sera-perturbe-22- et français : http://www.europe1.fr/international/algerie-lacces-a-internet-perturbe-pendant-plusieurs-jours-2534439

    Le domaine de tête national, .dz, s’en tire bien (ici, vu depuis la France) :

    % check-soa -i dz
    dz.cctld.authdns.ripe.net.
           2001:67c:e0::71: OK: 2015102204 (8 ms)
           193.0.9.71: OK: 2015102204 (8 ms)
    ns-dz.afrinic.net.
           196.216.168.36: OK: 2015102204 (182 ms)
           2001:43f8:120::36: OK: 2015102204 (209 ms)
    ns1.nic.dz.
           193.194.64.242: OK: 2015102204 (179 ms)
           2001:4340:1030:2::2: ERROR: read udp [2001:4340:1030:2::2]:53: i/o timeout
    ns2.nic.dz.
           213.179.160.66: OK: 2015102204 (181 ms)
    ns3.nic.fr.
           192.134.0.49: OK: 2015102204 (1 ms)
           2001:660:3006:1::1:1: OK: 2015102204 (12 ms)
    ns4.nic.dz.
           204.61.216.103: OK: 2015102204 (3 ms)
           2001:500:14:6103:ad::1: OK: 2015102204 (3 ms)
    ns5.nic.dz.
           193.0.9.71: OK: 2015102204 (8 ms)
           2001:67c:e0::71: OK: 2015102204 (9 ms)

    #Annaba #résilience_Internet #câbles_sous_marins

  • Les ratés de l’opération « Tempête décisive » au Yémen
    http://orientxxi.info/magazine/les-rates-de-l-operation-tempete-decisive-au-yemen,1009

    Le 4 septembre, une attaque menée par les miliciens houthistes a tué 60 soldats des armées du Golfe engagées sur le terrain yéménite. Cette hécatombe vient incarner l’enlisement d’un conflit débuté il y a près de six mois et que personne ne semble plus réellement en mesure de remporter. Entre prises territoriales d’Al-Qaida, promesses d’un accord de paix sous l’égide d’Oman, engagement des forces terrestres de la coalition, grande offensive des tribus anti-houthistes vers Sanaa et attaques des houthistes en (...) Source : Orient XXI

  • « قناة سلمان » : 950 كلم بـ80 مليار دولار | الأخبار
    http://www.al-akhbar.com/node/241556

    La carte suffit pour comprendre l’importance pour les royaumes pétroliers du Golfe du projet d’un canal de "mer à mer" reliant le golfe "arabo-persique" et la mer Rouge en passant par le Yémen. L’étude d’un tel projet d’un canal de 950 km vient d’être rendue publique en Arabie saoudite.

    #arabie_saoudite #yémen #canal

  • Aux #Emirats, on ensemence les nuages pour provoquer la pluie - Yahoo Actualités France
    https://fr.news.yahoo.com/emirats-ensemence-nuages-provoquer-pluie-124749816.html

    La meilleure saison est l’été, lorsque les #nuages se forment au-dessus des montagnes Al-Hajar (est), déviant le vent chaud qui souffle du golfe d’Oman, ajoute M. Newman depuis l’aéroport d’Al-Aïn, où sont basés quatre avions Beechcraft King Air C90 qui oeuvrent au programme.

    La force du courant d’air ascendant détermine le nombre de fusées tirées dans les nuages : « Si nous avons un courant d’air ascendant léger, nous tirons généralement une ou deux fusées. S’il est fort, nous en tirons quatre, parfois six », précise le pilote.

    « Dès qu’il pleut, il y a beaucoup d’excitation » à l’idée que la pluie puisse être forte, ajoute-t-il, tout en prévenant qu’il n’est pas acquis que tous les nuages ensemencés fassent de la pluie.

    Pour répondre à leurs besoins, accentués par leur rapide croissance économique, les Emirats ont principalement recours au #dessalement : le pays produit 14% de l’#eau de dessalement dans le monde, faisant de lui le deuxième producteur après l’Arabie saoudite voisine.

    Mais la pluie générée par l’#ensemencement_des_nuages coûte moins cher, note le directeur des recherches au CNMS, Omar al-Yazeedi.
    Et ce, même si chaque fusée tirée coûte environ 35 dollars, selon un technicien, et qu’il faut ajouter les frais de maintenance des avions, le prix de chaque vol, etc.

    En 2010, quatre jours de fortes pluies par ensemencement des nuages ont apporté l’équivalent de la production de neuf ans d’une usine de dessalement à Abou Dhabi, souligne Omar al-Yazeedi. « Cela montre que d’énormes quantités d’eau pourraient être exploitées (...). C’est une ressource qu’on ne peut pas ignorer », dit-il.

  • KOWEÏT, 21 juil 2015 (AFP) - Human Rights Watch a dénoncé mardi une décision des autorités du Koweït d’imposer des tests ADN aux habitants de ce pays, estimant qu’elle violait le droit à la vie privée.

    Le Parlement koweïtien a adopté début juillet une loi imposant ces tests peu après un attentat suicide dans une mosquée chiite qui avait fait 26 morts et plus de 200 blessés.

    Cette loi fait du Koweït le seul pays au monde à imposer ce genre de tests, a relevé HRW dans un communiqué.

    « De nombreuses mesures peuvent être utiles pour se protéger d’attaques terroristes mais leur utilité potentielle ne justifie pas les violations des droits de l’Homme », a souligné dans le communiqué Sarah Leah Whitson, directrice pour le Moyen-Orient de HRW.

    La législation adoptée par le Parlement demande au ministère de l’Intérieur de recueillir dans une base de données les ADN des 1,3 million de Koweïtiens et de 2,9 millions d’étrangers vivant dans le pays.

    Les personnes refusant les tests risquent un an de prison et une amende pouvant atteindre 33.000 dollars. Ceux qui fournissent des tests faussés risquent sept ans de prison.

    Selon HRW, des plans de banques de données de tests ADN ont été invalidés par la Cour européenne des droits de l’Homme et des tribunaux américains.

    L’organisation de défense des droits de l’Homme a appelé à revoir la législation koweïtienne et plaidé pour qu’elle ne soit pas aussi extensive.

    Le Koweït va juger à partir du 4 août 29 personnes accusées d’implication dans l’attentat commis le 26 juin contre une mosquée chiite.

  • Immigration au #Qatar : la #kafala toujours en place malgré les promesses

    L’ONG Amnesty International publie ce jeudi un rapport pour rappeler au Qatar qu’il n’a pas tenu ses promesses en matière d’amélioration des droits des ouvriers, et notamment la réforme de la Kafala, ce système qui met tout employé à la merci de son employeur pour changer de travail, sortir du territoire…Une réforme annoncée il y a un an et qui n’a pas eu lieu.

    http://www.rfi.fr/moyen-orient/20150521-immigration-qatar-kafala-rapport-amnesty-travailleurs-migrants
    #migration #travail #exploitation

    • Will Migrant Domestic Workers in the Gulf Ever Be Safe From Abuse?

      Jahanara* had had enough. For a year, the Bangladeshi cook had been working 12 to 16 hours a day, eating only leftovers and sleeping on the kitchen floor of her employer’s Abu Dhabi home – all for half the salary she had been promised. She had to prepare four fresh meals a day for the eight-member family, who gave her little rest. She was tired, she had no phone and she was alone. So, in the summer of 2014, in the middle of the night after a long day’s work, she snuck out into the driveway, scaled the front gate and escaped.

      Jahanara ran along the road in the dark. She did not know where she was going. Eventually, a Pakistani taxi driver pulled over, and asked her if she had run away from her employer, and whether she needed help. She admitted she had no money, and no clue where she wanted to go. The driver gave her a ride, dropping her off in the neighboring emirate of Dubai, in the Deira neighborhood. There, he introduced her to Vijaya, an Indian woman in her late fifties who had been working in the Gulf for more than two decades.

      “It’s like I found family here in this strange land.”

      Vijaya gave the nervous young woman a meal of rice, dal and, as Jahanara still recalls, “a beautiful fish fry.” She arranged for Jahanara to rent half a room in her apartment and, within a week, had found her part-time housekeeping work in the homes of two expat families.

      Jahanara is a 31-year-old single woman from north Bangladesh, and Vijaya, 60, is a grandmother of eight from Mumbai, India. Jahanara speaks Bengali, while Vijaya speaks Telugu. Despite the differences in age and background, the two women have become close friends. They communicate in gestures and broken Urdu.

      “It’s like I found family here in this strange land,” Jahanara says.

      The younger woman now cleans four houses a day, and cooks dinner for a fifth, while the older woman works as a masseuse, giving traditional oil massages to mothers and babies.

      Jahanara’s experience in #Abu_Dhabi was not the first time she had been exploited as a domestic worker in the Gulf. She originally left Bangladesh six years ago, and has been home only once since then, when she ran away from abusive employers in Jeddah, Saudi Arabia, and the police deported her. She had no choice – under the much-criticized kafala system for legally employing migrant workers, a domestic worker is attached to a particular household that sponsors their visa. Employers often keep the worker’s passport to prevent their leaving, although this is illegal in most Gulf countries today.

      Under kafala, quitting a bad boss means losing your passport and vital work visa, and potentially being arrested or deported. This is why, the second time, Jahanara escaped in the dead of night. Now, she works outside official channels.

      “You earn at least three times more if you’re ‘khalli walli,’” Vijaya says, using a colloquial Arabic term for undocumented or freelance migrant workers. The name loosely translates as “take it or leave it.”

      “You get to sleep in your own house, you get paid on time and if your employer misbehaves, you can find a new one,” she says.

      “The Gulf needs us, but like a bad husband, it also exploits us.”

      Ever year, driven by poverty, family pressure, conflict or natural disasters back home, millions of women, mainly from developing countries, get on flights to the Gulf with their fingers crossed that they won’t be abused when they get there.

      It’s a dangerous trade-off, but one that can work out for some. When Jahanara and Vijaya describe their lives, the two women repeatedly weigh the possibility of financial empowerment against inadequate wages, routine abuse and vulnerability.

      By working for 23 years in Dubai and Muscat in Oman, Vijaya has funded the education of her three children, the construction of a house for her son in a Mumbai slum and the weddings of two daughters. She is overworked and underpaid, but she says that’s “normal.” As she sees it, it’s all part of working on the margins of one of the world’s most successful economies.

      “The Gulf needs us,” Vijaya says. “But like a bad husband, it also exploits us.”

      The International Labour Organization (ILO) reports that there are 11.5 million migrant domestic workers around the world – 73 percent of them are women. In 2016, there were 3.77 million domestic workers in Oman, Kuwait, Saudi Arabia, Qatar, Bahrain and the United Arab Emirates, the six members of the Gulf Cooperation Council (GCC).

      In a single household in these states, it’s common to find several domestic workers employed to do everything from cleaning and cooking, to guarding the home and tutoring the children.

      Unlike other sectors, the demand for domestic workers has been resilient to economic downturns. Estimated to be one of the world’s largest employers of domestic workers, Saudi Arabia hosts around 2.42 million. The majority of these workers (733,000) entered the country between 2016 and 2017, during its fiscal deficit. In 2017, domestic workers comprised a full 22 percent of Kuwait’s working age population. Oman has seen a threefold explosion in its domestic work sector since 2008. Overall, the GCC’s migrant domestic work sector has been growing at an annual average of 8.7 percent for the past decade.

      That growth is partly fueled by the increasing numbers of women entering the workforce. The percentage of Saudi Arabia’s adult female population in the formal labor force has risen from 18 percent to 22 percent over the past decade. In Qatar, the figure has jumped from 49 percent to 58 percent. And as more women go to work, there’s a growing need for others to take over the child and elderly care in their households. Experts call this transfer of care work from unpaid family members to paid workers from other countries the “global care chain.”

      A 2017 report, which examined the effect of changing demographics in the Gulf, found that dramatically decreased fertility – thanks to improved female education and later marriages – and greater numbers of the dependent elderly have resulted in an “increased trend for labour participation of ‘traditional’ informal care givers (usually women).”

      The enduring use of migrant domestic workers in the region is also a result of local traditions. For example, while Saudi Arabia was still the only country in the world that banned women from driving, there was a consistent need for male personal drivers, many coming from abroad. The ban was lifted in June 2018, but the demand for drivers is still high because many women don’t yet have licenses.

      “Without domestic workers, societies could not function here,” says Mohammed Abu Baker, a lawyer in Abu Dhabi and a UAE national. “I was brought up by many Indian nannies, at a time when Indians were our primary migrants. Now, I have a Pakistani driver, an Indonesian cook, an Indian cleaner, a Filipino home nurse and a Sri Lankan nanny. None of them speak Arabic, and they can hardly speak to each other, but they run my household like a well-oiled machine.”

      There is also demand from expatriate families, with dual wage earners looking for professional cleaning services, part-time cooks and full-time childcare workers.

      “When I came from Seattle with my husband, we were determined not to hire servants,” says Laura, a 35-year-old teacher in an American primary school in Abu Dhabi. “But after we got pregnant, and I got my teaching job, we had to get full-time help.”

      “My American guilt about hiring house help disappeared in months!” she says, as her Sri Lankan cook Frida quietly passes around home-baked cookies. “It is impossible to imagine these conveniences back home, at this price.”

      Laura says she pays minimum wage, and funds Frida’s medical insurance – “all as per law.” But she also knows that conveniences for women like her often come at a cost paid by women like Frida. As part of her local church’s “good Samaritan group” – as social workers must call themselves to avoid government scrutiny – Laura has helped fundraise medical and legal expenses for at least 40 abused migrant workers over the past two years.

      Living isolated in a house with limited mobility and no community, many domestic workers, especially women, are vulnerable to abuse. Afraid to lose their right to work, employees can endure a lot before running away, including serious sexual assault. Legal provisions do exist – in many countries, workers can file a criminal complaint against their employers, or approach labor courts for help. But often they are unaware of, or unable to access, the existing labor protections and resources.

      “I never believed the horror stories before, but when you meet woman after woman with bruises or unpaid wages, you start understanding that the same system that makes my life easier is actually broken,” Laura says.

      In 2007, Jayatri* made one of the hardest decisions of her life. She left her two young children at home in Sri Lanka, while the country was at war, to be with another family in Saudi Arabia.

      It was near the end of Sri Lanka’s protracted civil war and 22-year-old Jayatri had been struggling to support her family since her husband’s death in the war two years earlier. The 26-year conflict claimed the lives of tens of thousands of fathers, husbands, sons and brothers, forcing many Tamil women to take on the role of sole breadwinner for their families. But there are few job opportunities for women in a culture that still largely believes their place is in the home. Women who are single or widowed already face stigma, which only gets worse if they also try to find paying work in Sri Lanka.

      S. Senthurajah, executive director of SOND, an organization that raises awareness about safe migration, says that as a result, an increasing number of women are migrating from Sri Lanka to the Gulf. More than 160,000 Sri Lankan women leave home annually to work in other countries, including the UAE, Saudi Arabia, Oman and Malaysia, according to the International Organization for Migration.

      Senthurajah says recruitment agencies specifically target vulnerable female heads of households: widows, single and divorced women and women whose husbands are disabled or otherwise unable to work to support the family. Women like Jayatri.

      When a local recruitment agency approached her and offered her a job as a domestic worker in the Gulf, it was an opportunity she felt she couldn’t turn down. She traveled from Vavuniya, a town in the island’s north – which was then under the control of Tamil Tiger rebels – to Colombo, to undergo a few weeks of housekeeping training.

      She left her young children, a boy and a girl, with her mother. When she eventually arrived in Saudi Arabia, her passport was taken by the local recruitment agency and she was driven to her new home where there were 15 children to look after. From the start, she was abused.

      “I spent five months in that house being tortured, hit and with no proper food and no salary. I worked from 5 a.m. to midnight every day,” she says, not wanting to divulge any more details about how she was treated.

      “I just wanted to go home.”

      Jayatri complained repeatedly to the recruitment agency, who insisted that she’d signed a contract for two years and that there was no way out. She was eventually transferred to another home, but the situation there was just as bad: She worked 18 hours a day and was abused, again.

      “It was like jail,” she says.

      “I spent five months in that house being tortured, hit and with no proper food and no salary. I worked from 5 a.m. to midnight every day.”

      In 2009, Jayatri arrived back in northern Sri Lanka with nothing to show for what she had endured in Saudi Arabia. She was never paid for either job. She now works as a housemaid in Vavuniya earning $60 per month. It’s not enough.

      “This is the only opportunity I have,” she says. “There’s no support. There are so many difficulties here.”

      Jayatri’s traumatic time in Saudi Arabia is one of many stories of abuse that have come out of the country in recent years. While there are no reliable statistics on the number of migrant domestic workers who suffer abuse at the hands of their employers, Human Rights Watch says that each year the Saudi Ministry of Social Affairs and the embassies of source countries shelter thousands of domestic workers with complaints against their employers or recruiters.

      Excessive workload and unpaid wages are the most common complaints. But employers largely act with impunity, Senthurajah says.

      “It’s like a human slave sale,” Ravindra De Silva, cofounder of AFRIEL, an organization that works with returnee migrant workers in northern Sri Lanka, tells News Deeply.

      “Recruitment agencies have agents in different regions of the country and through those agents, they collect women as a group and send them. The agents know which families [to] pick easily – widows and those with financial difficulties,” he says.

      In 2016, a man turned up at Meera’s* mud-brick home on the outskirts of Jaffna, the capital of Sri Lanka’s Northern Province, offering her a job in the Gulf.

      “They told me I could earn well if I went abroad and that they could help me to look after my family,” she says.

      Within a few months of arriving in Saudi Arabia, Meera, 42, couldn’t keep up with the long hours and strenuous housework. She cooked and cleaned for 12 family members and rarely got a break.

      Her employer then became abusive.

      “He started beating me and put acid in my eyes,” she says. He also sexually assaulted her.

      But she endured the attacks and mistreatment, holding on to the hope of making enough money to secure her family’s future. After eight months, she went back home. She was never paid.

      Now Meera makes ends meet by working as a day laborer. “The agency keeps coming back, telling me how poor we are and that I should go back [to Saudi Arabia] for my children,” she says.

      “I’ll never go back again. I got nothing from it, [except] now I can’t see properly because of the acid in my eyes.”

      While thousands of women travel to a foreign country for work and end up exploited and abused, there are also those who make the journey and find what they were looking for: opportunity and self-reliance. Every day, more than 1,500 Nepalis leave the country for employment abroad, primarily in Qatar, Kuwait, Saudi Arabia, India and Malaysia. Of the estimated 2.5 million Nepalis working overseas, about 11 percent are female.

      Many women from South Asian countries who work in the Gulf send remittances home that are used to improve their family’s socio-economic status, covering the cost of education, health care, food and housing. In addition to financial remittances, the social remittances of female migrants in terms of skills, attitudes, ideas and knowledge can also have wide-ranging benefits, including contributing to economic development and gender equality back home.

      Kunan Gurung, project coordinator at Pourakhi Nepal, an organization focused on supporting female returnee migrants, says those who have “successful” migration journeys are often able to use their experiences abroad to challenge gender norms.

      “Our society is patriarchal and male-dominated, but the boundaries expand for women who return from the Gulf successfully because they have money and thus some power,” he says.

      “The women have left their village, taken a plane and have lived in the developed world. Such experiences leave them feeling empowered.”

      Gurung says many returning migrant workers invest their savings in their own businesses, from tailoring to chicken farms. But it can be difficult, because women often find that the skills they earned while working abroad can’t help them make money back home. To counter this, Pourakhi trains women in entrepreneurship to not only try to limit re-migration and keep families together but also to ensure women are equipped with tangible skills in the context of life in Nepal.

      But for the women in Nepal who, like Jayatri in Sri Lanka, return without having earned any money, deep-rooted stigma can block their chances to work and separate them from their families. Women who come home with nothing are looked at with suspicion and accused of being sexually active, Gurung says.

      “The reality is that women are not looked after in the Gulf, in most cases,” he says.

      In Kathmandu, Pourakhi runs an emergency shelter for returning female migrants. Every evening, staff wait at Kathmandu airport for flights landing from the Gulf. They approach returning migrants – women who stand out because of their conservative clothes and “the look on their faces” – and offer shelter, food and support.

      Of the 2,000 women they have housed over the last nine years, 42 have returned pregnant and 21 with children.

      “There are so many problems returnee migrants face. Most women don’t have contact with their families because their employer didn’t pay, or they have health issues or they’re pregnant,” says Krishna Gurung (no relation to Kunan), Pourakhi’s shelter manager.

      “They don’t reintegrate with their families. Their families don’t accept them.” Which could be the biggest tragedy of all. Because the chance to make life better for their families is what drives so many women to leave home in the first place.

      Realizing how crucial their workers are to the Gulf economies, major labor-sending countries such as Nepal, Bangladesh, India and the Philippines have been using both pressure and dialogue to improve conditions for their citizens.

      Over recent years, they have instituted a wide array of bans and restrictions, often linked to particularly horrifying cases of abuse. Nepal has banned women from working in the Gulf in 2016; the same year, India disallowed women under 30 from migrating to the Gulf. In 2013, Sri Lanka temporarily banned women from leaving the country for domestic work, citing abuse abroad and neglected families at home, and now requires a family background report before women can travel.

      The most high-profile diplomatic dispute over domestic workers unfolded between the Philippines and Kuwait this year. In January, the Philippines banned workers from going to Kuwait, and made the ban “permanent” in February after a 29-year-old Filipino maid, Joanna Demafelis, was found dead in a freezer in her employers’ abandoned apartment in Kuwait City.

      “Bans provide some political leverage for the sending country.”

      At the time, the Philippines’ firebrand president, Rodrigo Duterte, said he would “sell my soul to the devil” to get his citizens home from Kuwait to live comfortably back home. Thousands of Filipino citizens were repatriated through a voluntary return scheme in the first half of 2018, while Kuwait made overtures to Ethiopia to recruit more maids to replace the lost labor force. Duterte’s ban was eventually lifted in May, after Kuwait agreed to reform its migrant work sector, ending the seizure of passports and phones, and instituting a 24-hour hotline for abused workers.

      It’s well established that bans do not stop women from traveling to the Gulf to become domestic workers. Bandana Pattanaik, the international coordinator of the Global Alliance Against Traffic in Women, has criticized bans as being “patriarchal, limiting to female agency and also ending up encouraging illegal human smuggling.”

      But others point out that the international pressure generated by travel bans has had some effect, as in the case with the Philippines and Kuwait. “Bans provide some political leverage for the sending country,” says Kathmandu-based researcher Upasana Khadka. “But bans do not work as permanent solutions.”
      ATTEMPTS AT REFORM

      Today, after decades of criticism and campaigning around labor rights violations, the Gulf is seeing a slow shift toward building better policies for domestic workers.

      “In the past five years, five of the six GCC countries have started to adopt laws for the protection of migrant domestic workers for the very first time,” says Rothna Begum, women’s rights researcher for Middle East and North Africa at Human Rights Watch.

      “The GCC countries have long cultivated the image of being luxurious economies meant for the good life,” Begum says. “This image is hard to maintain as labor exploitation comes to light. So, while they try to shut the reporting down, they have also been forced to address some of the issues raised by their critics.”

      Legal and institutional reforms have been announced in the domestic work sector in all GCC countries except Oman. These regulate and standardize contracts, mandate better living conditions, formalize recruitment, and plan rehabilitation and legal redress for abused workers.

      This gradual reform is due to international pressure and monitoring by human rights groups and international worker unions. After the 2014 crash in the oil economy, the sudden need for foreign investment exposed the GCC and the multinational companies doing business there to more global scrutiny.

      Countries in the Gulf are also hoping that the new national policies will attract more professional and skilled home workers. “Domestic work is a corrupt, messy sector. The host countries are trying to make it more professional,” says M. Bheem Reddy, vice president of the Hyderabad-based Migrant Rights Council, which engages with women workers from the southern districts of India.

      Many of the Gulf states are moving toward nationalization – creating more space for their own citizens in the private sector – this means they also want to regulate one of the fastest growing job sectors in the region. “This starts with dignity and proper pay for the existing migrant workers,” Reddy says.

      There have been attempts to develop a regional standard for domestic labor rights, with little success. In 2011, the ILO set standards on decent work and minimum protection through the landmark Domestic Workers Convention. All the GCC countries adopted the Convention, but none have ratified it, which means the rules are not binding.

      Instead, each Gulf country has taken its own steps to try to protect household workers who come from abroad.

      After reports of forced labor in the lead-up to the 2022 FIFA World Cup, Qatar faced a formal inquiry by the ILO if it didn’t put in place migrant labor protections. Under that pressure, in 2017, the country passed a law on domestic work. The law stipulates free health care, a regular monthly salary, maximum 10-hour work days, and three weeks’ severance pay. Later, it set a temporary minimum wage for migrant workers, at $200 a month.

      The UAE’s new reforms are motivated by the Gulf crisis – which has seen Qatar blockaded by its neighbors – as well as a desire to be seen as one of the more progressive GCC countries. The UAE had a draft law on domestic work since 2012, but only passed it in 2017, after Kuwait published its own law. The royal decree gives household workers a regular weekly day off, daily rest of at least 12 hours, access to a mobile phone, 30 days paid annual leave and the right to retain personal documents like passports. Most importantly, it has moved domestic work from the purview of the interior ministry to the labor ministry – a long-standing demand from rights advocates.

      The UAE has also become the first Gulf country to allow inspectors access to a household after securing a warrant from the prosecutor. This process would be triggered by a worker’s distress call or complaint, but it’s unclear if regular state inspections will also occur. Before this law, says Begum, the biggest obstacle to enforcing labor protection in domestic work was the inability for authorities to monitor the workspace of a cleaner or cook, because it is a private home, unlike a hotel or a construction site.

      The UAE has not followed Kuwait, Qatar and Saudi Arabia in stipulating a minimum wage for domestic workers. But it has issued licenses for 40 Tadbeer Service Centers, which will replace recruitment agencies by the end of the year. Employers in the UAE will have to submit their requests for workers through these centers, which are run by private licensed agents but supervised by the Ministry of Human Resources. Each of the centers has accommodation for workers and can also sponsor their visas, freeing them up to take on part-time jobs while also catering to growing demand from UAE nationals and expats for legal part-timers.

      “You focus on the success stories you hear, and hope you’ll have that luck.”

      B. L. Surendranath, general secretary of the Immigration Protection Center in Hyderabad, India, visited some of these centers in Dubai earlier this year, on the invitation of the UAE human resources ministry. “I was pleasantly surprised at the well-thought-out ideas at the model Tadbeer Center,” he says. “Half the conflicts [between employer and worker] are because of miscommunication, which the center will sort out through conflict resolution counselors.”

      Saudi Arabia passed a labor law in 2015, but it didn’t extend to domestic work. Now, as unemployment among its nationals touches a high of 12.8 percent, its efforts to create more jobs include regulating the migrant workforce. The Saudi government has launched an electronic platform called Musaned to directly hire migrant domestic workers, cutting out recruitment agencies altogether. Women migrant workers will soon live in dormitories and hostels run by labor supply agencies, not the homes of their employers. The labor ministry has also launched a multi-language hotline for domestic workers to lodge complaints.

      Dhaka-based migrant rights activist Shakirul Islam, from Ovibashi Karmi Unnayan Programme, welcomes these changes, but remains circumspect. “Most women who return to Bangladesh from Saudi [Arabia] say that the revised laws have no impact on their lives,” he says. “My understanding is that the employers are not aware of the law on the one hand, and on the other, do not care about it.”

      Migrant rights activists, ILO officials, the governments of source countries and workers themselves are cautiously optimistic about the progressive direction of reforms in the Gulf. “But it is clear that none of the laws penalize employers of domestic workers for labor rights violations,” says Islam.

      Rights activists and reports from the ILO, U.N. and migrants’ rights forums have for decades repeated that full protection of domestic workers is impossible as long as GCC countries continue to have some form of the kafala sponsorship system.

      Saudi Arabia continues to require workers to secure an exit permit from their employers if they want to leave the country, while Qatar’s 2015 law to replace the kafala sponsorship system does not extend to domestic workers. Reddy of the Migrant Rights Council says the UAE’s attempt to tackle kafala by allowing Tadbeer Center agents to sponsor visas does not make agents accountable if they repeatedly send different workers to the same abusive employer.

      For now, it seems the women working on the margins of some of the richest economies in the world will remain vulnerable to abuse and exploitation from their employers. And as long as opportunities exist for them in the Gulf that they can’t find at home, thousands will come to fulfil the demand for domestic and care work, knowing they could be risking everything for little or no return.

      Jahanara says the only thing for women in her position to do is to take the chance and hope for the best.

      “You focus on the success stories you hear, and hope you’ll have that luck.”


      https://www.newsdeeply.com/refugees/articles/2018/08/31/will-migrant-domestic-workers-in-the-gulf-ever-be-safe-from-abuse-2

      #travail_domestique #migrations #pays_du_golfe

  • « Suprême honneur », François Hollande sera l’« invité d’honneur » du CCG et sera le premier à « recevoir cet honneur » (oui, scribouillard, tu as écrit trois fois « honneur » dans le même paragraphe, je te sens ému). Ça commence bien, en son honneur, les Séoudiens ont déjà décapité 5 personnes (évidemment, comme d’hab, aucun ressortissant séoudien) :
    http://lci.tf1.fr/monde/moyen-orient/qatar-arabie-saoudite-hollande-soigne-ses-relations-avec-les-8604316.html

    Suprême honneur, le locataire de l’Elysée assistera donc mardi, en tant qu’"invité d’honneur", en Arabie saoudite au sommet du Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui regroupe l’Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis, le Koweït, Oman et le Qatar. Il est le premier chef d’Etat occidental à recevoir cet honneur.

    Arabie : cinq personnes décapitées
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/05/04/97001-20150504FILWWW00148-arabie-cinq-personnes-decapitees.php

    Deux Yéménites, un Tchadien, un Erythréen et un Soudanais, condamnés à mort pour meurtre et vol lors d’un cambriolage, ont été décapités aujourd’hui à Jeddah, dans l’ouest de l’Arabie saoudite, a annoncé le ministère saoudien de l’Intérieur.

  • Trois monarchies pétrolières du Golfe déposent 6 milliards $ à la banque centrale d’Egypte
    http://www.agenceecofin.com/gestion-publique/2304-28423-trois-monarchies-petrolieres-du-golfe-deposent-6-milliards-

    « Chacun de ces trois pays a déposé 2 milliards de dollars, qui sont venus s’ajouter aux réserves de change de l’#Egypte », a précisé le gouverneur de la Banque centrale égyptienne, Hisham Ramez, indiquant que les intérêts de ces dépôts a été fixé à 2,5% pour des échéances variant de trois à cinq ans.

    Lors d’une conférence d’investisseurs organisée du 13 au 15 mars dernier dans la station balnéaire égyptienne de Sharm el-Cheikh, quatre pays du Golfe (#Arabie_saoudite, Emirats_arabes_unis, #Koweït et Sultanat d’Oman) avaient, promis à l’Egypte 12,5 milliards de dollars sous forme d’investissements, de dons et de dépôts à la Banque centrale.

    Selon un bilan arrêté début mars par le ministère égyptien de l’Investissement, le Koweït, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ont fourni 23 milliards de dollars d’aide à l’Egypte cours des 18 mois qui ont suivi la destitution du président islamiste Mohamed Morsi par l’armée en juillet 2013.

    Cette aide a pris la forme de livraisons de carburants, de dons en cash et de dépôts à la Banque centrale. Très hostiles aux Frères musulmans, dont le président déchu Mohamed Morsi est issu, les trois pétromonarchies du Golfe investissent lourdement en Egypte pour assurer la réussite de son successeur, Abdel Fattah al #Sissi, ancien chef d’état-major des forces armées.

  • The Arab Spring Effect on Labor Politics in Bahrain and Oman
    http://cy.revues.org/2865
    par Laurence Louer

    À travers une analyse de cas détaillée du Bahreïn et d’Oman, cet article montre que l’économie politique typique des monarchies du Golfe se transforme sous l’effet des politiques de nationalisation des emplois qui ont été accélérées dans le contexte des mesures contre-révolutionnaires prises depuis 2011. Ces politiques marquent un véritable tournant en faveur du salariat national qui modifie les relations historiquement établies entre les dynasties régnantes et le secteur privé. Celui-ci voit son accès illimité à la main d’œuvre expatriée remis en cause et doit par ailleurs gérer l’émergence des syndicats qui, outre qu’ils imposent des négociations collectives dans les entreprises, participent à des discussions tripartites qui leur permettent d’être associés à la fabrique des politiques de l’emploi. L’ordre économique et social est ainsi de plus en plus négocié.

    Le texte est en anglais

  • Kuwait’s rank in ‘Doing Business’ has dropped by 7 points in 2015 - Kuwait Times | Kuwait Times
    http://news.kuwaittimes.net/kuwaits-rank-in-doing-business-has-dropped-by-7-points-in-2015

    Kuwait’s DTF score has improved marginally during the last five years. Among the GCC peers, Kuwait is the lowest ranked in both Doing Business and Starting a Business. The country has the highest number of procedures (12), compared to Oman (5) and UAE (6), and the longest time duration to complete the procedures (31), compared to Oman (7) and UAE (8). In terms of costs required, Kuwait (1.9 percent) fares reasonably well compared to UAE (6.3 percent) and Qatar (5.2 percent), and is worse off in the paid-in-minimum-capital parameter compared to UAE and Saudi Arabia, which require no minimum paid-in capital requirement.

    Comparing the ease of starting a business DTF, we see that Kuwait is the farthest among the GCC peers from the requisite benchmark. Using the rank simulator tool provided by the World Bank, it can be seen that Kuwait’s Ease of Starting a Business ranking drops to 84 (compared to 150), if the number of procedures is halved and if the time taken to complete all the procedures is similar to that of Oman’s. It further drops to 51 (placed higher than UAE), if the minimum paid-in-capital requirement from a regulatory perspective becomes 0 percent.

  • Liste des pays de la Ligue arabe classés par PIB. En gras, ceux qui participent à la « coalition » des braves, et en italique celui qui reçoit les bombes.

    Arabie saoudite 748 milliards de $
    Émirats arabes unis 402
    Égypte 272
    Irak 229
    Algérie 210
    Qatar 203
    Koweit 176
    Maroc 103
    Oman 80
    Libye 74
    Soudan 66
    Tunisie 67
    Liban 44
    Syrie 40 (2007)
    Yémen 36
    Jordanie 33
    Bahrein 33
    Palestine ~ 7 (?)
    Somalie 6 (2009)
    Mauritanie 4
    Djibouti 1,5
    Comores 0,6

  • Parrikar’s comments weaken case for removal of piracy high risk area off Indian shores - The Times of India
    http://timesofindia.indiatimes.com/india/Parrikars-comments-weaken-case-for-removal-of-piracy-high-risk-area-off-Indian-shores/articleshow/46683135.cms

    Defence minister Manohar Parrikar’s comment that Somali pirates are “shifting their locations” towards India has punched a hole in the country’s ongoing case in international forums for a rollback of the extended piracy “high risk area (HRA)” that covers the entire Arabian Sea. (...)

    “It weakens our stand that the HRA zone should revert to west of 65 degree east longitude because the piracy threat remains widespread off Somalia, Oman, Yemen and Gulf of Aden. It was in June 2010 that the HRA was extended eastwards till 78 degree east longitude,” said an official.

    What strengthens India’s case is that there has been no piracy attack east of the 65 degree longitude, or within 450 nautical miles of the Indian coast, since April 2012 due to sustained anti-piracy patrols by the Coast Guard and Navy.

    #piraterie #inde

  • زعماء عرب مثل ملك الأردن عبد الله الثاني وملك المغرب والأمير بندر بن سلطان وصهر رئيس سوريا رامي مخلوف لهم حسابات سرية في بنك HSBC Private Bank | رأي اليوم
    http://www.raialyoum.com/?p=215799

    Parmi les clients arabes d’HSBC, quelques noms mis en avant par la presse : les monarques de Jordanie (41 millions de US$), du Maroc (9,1) et d’Oman (47), le prince Bandar (aujourd’hui sur la touche semble-t-il) et le beau-frère de Bachar el-Assad (15), Rami Makhloouf, la plus grosse fortune de Syrie je pense. Le prince héritier de Bahreïn est concerné aussi.

  • Analyse : l’ennemi de mon ennemi est un ami... jusqu’à un certain point | i24news - Voir plus loin
    http://www.i24news.tv/fr/actu/israel/diplomatie-defense/55764-141227-analyse-l-ennemi-de-mon-ennemi-est-un-ami-jusqu-a-un-certain-po

    (...) Cependant, Oman et le Qatar ont établi des relations officielles, fussent-elles partielles, avec Israël pour trouver grâce aux yeux des Américains, à moins qu’il y eut une volonté de provoquer le courroux des Saoudiens. Jérusalem a ouvert des missions dans ces deux pays, mais la deuxième Intifada de 2000, puis l’opération Plomb durci à Gaza en 2006 ont conduit à la fermeture des deux officines.

    Toutefois, des documents récemment publiés par WikiLeaks évoquent un « dialogue secret et persistant » sur la question iranienne.

    Des sources ont par ailleurs rapporté que des entreprises israéliennes apportent une assistance aux pays du Golfe via notamment des conseils dans le domaine de la sécurité, la formation d’unités militaires locales et par la vente d’armes ainsi que de systèmes et de technologies sophistiqués.

    Des responsables des deux bords tiennent également des réunions aussi bien dans la région que dans d’autres endroits de la planète.

    Les rapports indiquent également qu’Israël a assoupli sa politique sur les exportations d’armes vers les pays du Golfe, ce qui signifierait que l’Etat hébreu les considère aujourd’hui davantage comme des partenaires potentiels que comme une possible menace.

    En outre, Israël jouit d’un certain accès aux marchés dans le Golfe, du moment que les étiquettes de ses produits ne mentionnent pas leurs origines israéliennes.

    Pour les pays du Golfe, le prix des relations ouvertes avec Israël peut être plus élevé que les bénéfices qu’ils pourraient en tirer. Ils profitent donc pour l’instant des avantages des liens secrets avec Israël, sans avoir à en payer le prix dans l’opinion publique arabe.(...)

    #Patrick_Drahi_propriétaire_i24news_Libération_Numéricable_SFR

  •  » Un journaliste Allemand dévoile le contrôle de la presse par la CIA

    http://www.les-crises.fr/journaliste-allemand-presse-cia

    Udo Ulfkotte, un ancien rédacteur en chef du Frankfurter Allgemeine Zeitung (qui est l’un des plus grands journaux Allemand), a décidé de rendre publique sa participation dans la corruption des « nouvelles » des médias occidentaux, estimant que celles-ci entraînent l’Europe vers une guerre nucléaire contre la Russie, provoquée par l’aristocratie américaine via la CIA.

    Il a été un des conseillers du gouvernement Helmut Kohl. Entre 1986 et 1998, Ulfkotte a vécu en : Iraq, Iran, Afghanistan, Arabie saoudite, Oman, Émirats arabes unis, Égypte et en Jordanie. Il est membre du German Marshall Fund et a fait partie de la Fondation Konrad Adenauer de 1999 to 2003. Il a gagné le prix civique de la Fondation Annette Barthelt en 2003.

    https://www.youtube.com/watch?v=lr8650BQ4aw#t=115

    Si vous regardez les médias allemands, et plus spécialement mes collègues qui, jour après jour, écrivent contre les Russes, qui sont dans des organisations transatlantiques, et qui sont soutenus par les États-Unis pour faire cela, des gens comme moi. Je suis devenu citoyen d’honneur de l’État de l’Oklahoma. Pourquoi au juste ? Juste parce que j’écris pro-américain. J’ai écrit pro-américain. J’étais soutenu par la Central Intelligence Agency, la CIA. Pourquoi ? Parce que je devais être pro-américain.

    Maintenant vous m’avez demandé ce que j’ai fait pour les agences de renseignement, alors s’il vous plaît, comprenez que la plupart des journalistes que vous voyez dans les pays étrangers prétendent être journalistes, et ils pourraient être journalistes, des journalistes européens ou américains… Mais nombre d’entre eux, comme moi dans le passé, sont soi-disant appelés : « couverture non officielle ». C’est comme ça que les Américains les appellent. J’ai été une « couverture non officielle ». La couverture non officielle, ça signifie quoi ? Cela signifie que vous travaillez pour une agence de renseignement, vous les aidez s’ils veulent que vous les aidiez, mais jamais, au grand jamais, [...]

    lorsque vous êtes attrapés, lorsqu’ils découvriront que vous n’êtes pas seulement un journaliste mais également un espion, ils ne diront jamais : « celui-ci était l’un des nôtres ». ils ne vous connaîtront pas. Voilà ce que veut dire une couverture non officielle. Ainsi, je les ai aidés à plusieurs reprises, et je me sens honteux pour cela aussi désormais. De la même manière que je me sens honteux d’avoir travaillé pour des journaux très recommandés comme le Frankfurter Allgemeine, parce que j’ai été soudoyés par des milliardaires, j’ai été soudoyé par les Américains pour ne pas rendre compte exactement la vérité.

    Excusez-moi de vous interrompre, je vous donne un exemple. Parfois, les agences de renseignement viennent à votre bureau, et veulent que vous écriviez un article. Je vous donne un exemple [ne venant] pas d’un journaliste bizarre, mais de moi même. J’ai juste oublié l’année. Je me rappelle seulement que le service de renseignement allemande pour l’étranger, le Bundesnachrichtendienst (c’est juste une organisation sœur de la Central Intelligence Agency, elle fut fondée par cette agence de renseignement) [...] est venu à mon bureau au Frankfurter Algemeine, à Francfort. Et ils voulaient que j’écrive un article sur la Libye et le colonel Mouammar Kadhafi. Je n’avais absolument aucune information secrète concernant le colonel Kadhafi et la Libye. Mais ils m’ont donné toutes ces informations secrètes, et ils voulaient juste que je signe l’article de mon nom.

    Je l’ai fait. Mais c’était un article qui fut publié dans le Frankfurter Algemeine, qui originellement venait du Bundesnachrichtendienst, de l’agence de renseignement pour l’étranger. Donc pensez-vous réellement que ceci est du journalisme ? Des agences de renseignement écrivant des articles ?