country:pays-bas

  • Les femmes enceintes prennent trop de médicaments
    http://sante.lefigaro.fr/article/les-femmes-enceintes-prennent-trop-de-medicaments

    Les femmes enceintes se voient prescrire en général plus de 10 médicaments durant leur grossesse.

    Les Français sont connus pour être des gros consommateurs de médicaments. Mais qu’en est-il des femmes enceintes ? Une étude de l’Inserm, publiée en septembre 2017 dans la revue Pharmacoepidemiology and drug safety, montre que les femmes de l’Hexagone, sont les plus grosses consommatrices du monde de traitements durant leur grossesse.

    Les chercheurs français ont utilisé les données de plus de 28.000 femmes enceintes, collectées entre 2011 et 2014. Résultat : le nombre de spécialités prescrites (et au moins partiellement remboursées) durant une grossesse varie de 11 à 14 en général en France. Un chiffre beaucoup plus élevé que dans les autres pays européens : aux Pays-Bas, les femmes prennent en moyenne 8 traitements contre de 2 à 7 en Allemagne. Les femmes américaines ou d’Europe du Nord ne dépassent pas 3 médicaments par grossesse.
    Des prescriptions parfois utiles

    De plus, « le nombre de prescriptions n’a pas diminué entre 2011 et 2014, et est demeuré à un niveau élevé », notent les chercheurs. Ces derniers précisent que l’étude inclut : les médicaments au sens strict du terme, mais également l’homéopathie, les vitamines ou encore la vaccination.

    Car des supplémentations peuvent être recommandées pour les femmes enceintes, sous certaines conditions : les « préparations antianémiques » (c’est-à-dire principalement de la supplémentation en fer), sont prescrites pour des femmes, qui au 6ème mois de grossesse, présentent un déficit de globules rouges. Environ 70% des femmes enceintes prenaient ces traitements. « Nous recommandons également aux femmes de prendre de l’acide folique (vitamine B9) avant la conception ainsi que lors du premier trimestre de la grossesse pour éviter certaines malformations », explique Charles Garabedian, gynécologue-obstétricien au CHRU de Lille.

    D’autres médicaments sont au contraire particulièrement dangereux pour les femmes enceintes. C’est le cas des médicaments contenant du Valproate (Depakine), par exemple. « Sur les quatre années qu’a duré l’étude », notent les chercheurs, plusieurs milliers de femmes auraient été exposées à ce médicament teratogène.
    L’automédication vivement déconseillée

    « Mais le message à faire passer, c’est qu’il faut éviter l’automédication », éclaire le Dr Charles Garabedian. Un propos également tenu par l’Agence nationale de sécurité du médicament, qui rappelle que « la patiente ne doit en aucun cas prendre un médicament sans avoir préalablement pris conseil auprès d’un professionnel de santé. Si un traitement s’avère nécessaire, il revient au prescripteur d’en évaluer le bénéfice risque pour la patiente et son enfant à naître ».

    L’Agence rappelle qu’il est en effet difficile d’analyser les risques liés à la prise de médicaments durant la grossesse, car il est éthiquement impossible de demander à une femme enceinte de les tester. L’évaluation des traitements repose donc uniquement sur des études « menées chez l’animal » et sur « les données cliniques d’observation relatives à des femmes exposées au produit au cours de leur grossesse. »

    Depuis mi-octobre, des pictogrammes ont été mis en place pour aider les femmes à s’y retrouver concernant les médicaments déconseillés ou interdits durant la grossesse. 60% des médicaments comporteront ce signe, dont un tiers le pictogramme « interdit » et deux tiers le pictogramme « danger ».

    Ce texte fait comme si les femmes enceintes françaises se prescrivaient toute seule de la Depakine ou du Cytotec, et se faisaient elles même des ordonnances.

    • Par exemple en 2013 :

      Pour Elisabeth Paganelli, secrétaire générale du Syndicat des gynécologues obstétriciens (Syngof), l’ANSM ne se donne pas la peine de vraiment analyser les risques de ces médicaments et se contente de publier une mise en garde. « On affole les femmes enceintes, c’est comme pour Diane 35 », regrette-t-elle. « Le misoprostol n’est pas le seul médicament utilisé qui n’a pas reçu d’AMN. Ils sont très nombreux en gynécologie, rappelle-t-elle. Cela ne veut pas dire qu’ils sont mauvais. Ces traitements sont protocolés, autrement dit, ils font l’objet d’un protocole d’utilisation bien précis par les services. »

      http://www.parents.fr/actualites/accouchement-declenche-le-misoprostol-est-il-dangereux-65802

      On apprend qu’en obsterique/gynécologie l’utilisation de médicaments détournés et non testés sur les femmes enceinte est commun.

    • En 2008 l’HAS recommandait aux gynecos de faire des tests

      Le misoprostol (prostaglandine E1) n’a pas d’Autorisation de mise sur le marché (AMM) pour le déclenchement artificiel du travail. Des études réalisées avec des faibles doses de
      misoprostol paraissent montrer une efficacité et une tolérance comparables à celles des prostaglandines E2. Son utilisation dans cette indication doit être réservée à des essais randomisés de puissance suffisante pour en évaluer le ratio bénéfices/risques.

      Je suis pas sur de comprendre mais j’ai m’impression que l’HAS recommande de faire des tests au hasard avec des gros dosages sur les femmes enceinte pour voire ce que ca donne (c’est ce que essai randomisé de puissance suffisante m’évoque).
      https://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/declenchement_artificiel_du_travail_-_recommandations.pdf

    • @mad_meg, la puissance d’un test n’est pas une question de dosage, elle est liée à sa capacité à se prononcer sur l’efficacité du nouveau médicament. C’est essentiellement une question de taille de l’échantillon.

      Ce que signifie cette phrase est qu’il y a besoin d’une étude bien contrôlée (randomisée) sur un nombre suffisant de femmes. Et qu’en l’absence de celle-ci il faut éviter d’utiliser le médicament à droite, à gauche c-à-d au hasard !, au sens justement d’un aléa (random en anglais) pas du tout maîtrisé, donc inexploitable).

  • En trente ans, près de 80 % des insectes auraient disparu en Europe

    http://www.lemonde.fr/biodiversite/article/2017/10/18/en-trente-ans-pres-de-80-des-insectes-auraient-disparu-en-europe_5202939_165

    Ce déclin catastrophique est dû à l’intensification des pratiques agricoles et au recours aux pesticides. Il menace la chaîne alimentaire.

    En moins de trois décennies, les populations d’insectes ont probablement chuté de près de 80 % en Europe. C’est ce que suggère une étude internationale publiée mercredi 18 octobre par la revue PLoS One, analysant des données de captures d’insectes réalisées depuis 1989 en Allemagne ; elle montre en outre que le déclin des abeilles domestiques, très médiatisé par le monde apicole, n’est que la part émergée d’un problème bien plus vaste. « Nos résultats documentent un déclin dramatique des insectes volants, de 76 % en moyenne et jusqu’à 82 % au milieu de l’été, dans les aires protégées allemandes, en seulement vingt-sept ans, écrivent Caspar Hallmann (université Radboud, Pays-Bas) et ses coauteurs. Cela excède considérablement le déclin quantitatif, estimé à 58 %, des vertébrés sauvages depuis 1970. » Le facteur majeur permettant d’expliquer un effondrement aussi rapide, avancent les auteurs, est l’intensification des pratiques agricoles (recours accru aux pesticides, aux engrais de synthèse, etc.).

    Formellement, les mesures publiées ne concernent que l’Allemagne. « Mais la France ou le Royaume-Uni ont des systèmes agricoles très semblables et qui utilisent les mêmes intrants qu’en Allemagne, explique Dave Goulson (université du Sussex, Royaume-Uni), coauteur de ces travaux. On ne peut pas l’affirmer, mais je dirais donc qu’il y a une bonne “chance” pour que l’Allemagne soit représentative d’une situation bien plus large. Si c’est effectivement le cas, alors nous sommes face à une catastrophe écologique imminente. » Cet effondrement rapide de l’entomofaune, préviennent en effet les chercheurs, a un impact de grande magnitude sur l’ensemble des écosystèmes – les insectes formant l’un des socles de la chaîne alimentaire.

    En France, de telles données n’ont pas fait l’objet de publication récente. Mais la Zone Atelier Plaine & Val de Sèvre du CNRS, une zone de recherche située dans les Deux-Sèvres, dispose d’un site sur lequel un suivi régulier est effectué depuis plus de deux décennies. « L’exemple que je donne souvent est celui des carabes, notamment l’espèce Poecilus cupreus, le plus abondant des milieux agricoles, puisque 70 % des individus capturés dans le cadre de notre suivi appartiennent à cette espèce, explique l’écologue Vincent Bretagnolle, chercheur (CNRS) qui travaille sur la Zone Atelier. Or, en nombre d’individus capturés, il a diminué de 85 % en vingt-trois ans. » Soit des chiffres plus alarmants encore que ceux publiés par Caspar Hallmann et ses coauteurs, à partir de données allemandes.

    « Gros travail statistique »

    Celles-ci forment la première évaluation du genre. « Généralement, ce type de travail est conduit sur un taxon, ou sur une espèce particulière, explique Bernard Vaissière (INRA), spécialiste de la pollinisation et des abeilles sauvages, qui n’a pas participé à ces travaux. Ici, c’est la première fois que l’évolution de la biomasse totale d’insectes est évaluée. C’est un travail solide, cohérent avec ce que nous savons sur certaines espèces, des papillons par exemple, mais le chiffre n’en est pas moins énorme. On m’aurait dit cela il y a dix ans, je ne l’aurais pas du tout cru. »

    Une grande part du travail des chercheurs a été de rassembler de nombreuses mesures d’abondance d’insectes réalisées entre la fin des années 1980 et 2016, dans 63 aires protégées d’Allemagne. Toutes ces mesures ont été faites grâce à des « tentes Malaise » (du nom de leur inventeur René Malaise) – des pièges non sélectifs utilisés par les entomologistes depuis près d’un siècle. « Les auteurs ont ensuite fait un gros travail statistique pour chercher des liens entre la diminution de l’abondance des insectes et différents facteurs comme la température, les sols, la biodiversité végétale sur le site, les changements du paysage environnant, explique Bernard Vaissière. Or ces facteurs interviennent localement, mais ne peuvent pas expliquer le déclin au cours du temps. »

    Intensification agricole

    Parfois, c’est même le contraire. En théorie, l’augmentation de la température est par exemple un facteur favorisant l’abondance d’insectes, et, depuis trente ans, les températures moyennes ont grimpé avec le changement climatique. Mais les insectes n’en disparaissent pas moins. « Notre analyse permet d’écarter certains facteurs, comme le changement climatique ou la perte de biodiversité végétale, qui sont parfois avancés pour expliquer le déclin des insectes », détaille M. Goulson. Enfin, la responsabilité des pathogènes naturels (virus, parasites, etc.) peut également être écartée puisque tous les insectes sont touchées par le déclin, quelle que soit leur espèce.

    Les changements de pratiques des agriculteurs forment donc, selon les chercheurs, l’explication la plus plausible à l’effondrement en cours. D’autant que 94 % des aires protégées sur lesquelles l’abondance d’insectes a été mesurée se trouvent au milieu de zones de cultures. En outre, écrivent les chercheurs, d’autres travaux récents mettent en évidence que « l’intensification agricole, dont la disparition des marges des parcelles et les nouvelles méthodes de protection des cultures sont associées à un déclin général de la biodiversité des plantes, des insectes, des oiseaux et d’autres espèces ».

    Parmi les « nouvelles méthodes de protection des cultures », le traitement par enrobage des semences, grâce aux fameux insecticides néonicotinoïdes, est le principal suspect. « Il existe une variété de moyens par lesquels ces substances peuvent passer des zones cultivées vers des zones sauvages et des aires protégées », confirme Alexandre Aebi, chercheur à l’université de Neuchâtel (Suisse). Une étude récente conduite par le chercheur suisse a montré, à partir d’un échantillonnage de 200 miels récoltés sur les cinq continents, que des résidus de néonicotinoïdes y étaient omniprésents. Or le miel, formé à partir du nectar des plantes mellifères, est un bon indicateur de l’imprégnation générale de l’environnement. « Nous avons relevé dans ces miels une teneur moyenne de 1,8 microgramme de néonicotinoïdes par kilo, précise M. Aebi. C’est plus de dix fois au-dessus du seuil à partir duquel des effets délétères sont documentés sur certains insectes… »

    L’existence d’effets à grande échelle ne serait donc pas étonnante. L’estimation du déclin reste, elle, frappante. « C’est la traduction chiffrée de ce que tout le monde peut remarquer en prenant sa voiture, conclut Vincent Bretagnolle. Il y a vingt ans, il fallait s’arrêter toutes les deux heures pour nettoyer son pare-brise tant les impacts d’insectes étaient nombreux, aujourd’hui ce n’est plus du tout nécessaire. »

  • Des pays d’Europe se retournent contre Israël après des destructions en Cisjordanie
    LE MONDE | 17.10.2017 | Par Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant)
    http://www.lemonde.fr/international/article/2017/10/17/des-pays-d-europe-s-appretent-a-demander-compensation-a-israel-apres-des-des

    Chaque mot a été âprement négocié. Le résultat final n’en reste pas moins important et risque de susciter la fureur du gouvernement de Benyamin Nétanyahou, qui ne dissimule pas son mépris pour l’Union européenne.

    Pour la première fois, des membres de l’UE ont décidé de formaliser leur frustration par écrit, après la destruction d’équipements scolaires et la confiscation de panneaux solaires qu’ils avaient financés, en Cisjordanie. Il ne s’agit pas d’une simple protestation, mais d’une demande de compensation pour le préjudice subi, soit 31 252 euros. « Nous espérons toujours que nos demandes de restitution pourront être satisfaites sans préconditions dès que possible, sinon Israël devra fournir une compensation sans tarder », écrivent les signataires d’une lettre qui doit être remise les jours prochains au ministère israélien des affaires étrangères, et dont Le Monde a eu connaissance.

    Ces pays – Belgique, France, Italie, Espagne, Suède, Luxembourg et Irlande – sont, avec le Danemark, les bailleurs d’un consortium humanitaire européen, qui intervient en urgence, par le biais d’un groupe d’ONG, auprès des communautés menacées de déplacement forcé par Israël, en zone C (60 % de la Cisjordanie) et à Jérusalem-Est. Au premier rang de ces communautés figurent les Bédouins.

    • #paywall alors :

      Chaque mot a été âprement négocié. Le résultat final n’en reste pas moins important et risque de susciter la fureur du gouvernement de Benyamin Nétanyahou, qui ne dissimule pas son mépris pour l’Union européenne.

      Pour la première fois, des membres de l’UE ont décidé de formaliser leur frustration par écrit, après la destruction d’équipements scolaires et la confiscation de panneaux solaires qu’ils avaient financés, en Cisjordanie. Il ne s’agit pas d’une simple protestation, mais d’une demande de compensation pour le préjudice subi, soit 31 252 euros. « Nous espérons toujours que nos demandes de restitution pourront être satisfaites sans préconditions dès que possible, sinon Israël devra fournir une compensation sans tarder », écrivent les signataires d’une lettre qui doit être remise les jours prochains au ministère israélien des affaires étrangères, et dont Le Monde a eu connaissance.

      Ces pays – Belgique, France, Italie, Espagne, Suède, Luxembourg et Irlande – sont, avec le Danemark, les bailleurs d’un consortium humanitaire européen, qui intervient en urgence, par le biais d’un groupe d’ONG, auprès des communautés menacées de déplacement forcé par Israël, en zone C (60 % de la Cisjordanie) et à Jérusalem-Est. Au premier rang de ces communautés figurent les Bédouins.

      « Obstruction »

      « La pratique de mesures coercitives comme les démolitions et les confiscations de biens humanitaires, dont des infrastructures scolaires, et l’obstruction à l’acheminement d’assistance humanitaire sont contraires aux engagements [d’Israël] du point de vue du droit international […] et causent des souffrances aux Palestiniens ordinaires », notent les signataires. Lundi 16 octobre, le Danemark était le seul membre du consortium à ne pas avoir encore donné son aval à la démarche. L’Union européenne attendait elle-même l’unanimité pour suivre.

      Dans la lettre, les membres du consortium font référence à deux événements ; survenus au cours de l’été. Le 9 août, l’administration civile israélienne, qui contrôle la zone C, a démantelé et confisqué dix panneaux solaires qui alimentaient la garderie et l’école à Abou Nouwar, près de Jérusalem. Au total, 90 enfants en ont été affectés.. Puis, le 22 août, six salles de classe en préfabriqué, installées dans la communauté de Jubbet Al-Dhib, près de Bethléem, ont été démontées et saisies, à la veille de la rentrée scolaire, pour 64 enfants.

      Fin juin, dans ce même village non connecté au réseau électrique, Israël avait confisqué 96 panneaux solaires installés par les Pays-Bas pour un montant de près de 500 000 euros. Ils ont été restitués début septembre, après de vives protestations politiques.

      La raison officielle est toujours la même : ces constructions ne disposent pas d’une autorisation préalable de la part d’Israël. Un -sésame quasiment impossible à obtenir en zone C pour les Palestiniens - 1 % de leurs demandes ont été satisfaites entre 2014 et mi-2016. Selon l’ONG Norwegian Refugee Council, 55 autres écoles en Cisjordanie sont menacées par un ordre de destruction.

      La demande de compensation européenne n’est pas élevée, surtout par rapport aux sommes engagées par les Etats membres et l’UE au profit des Palestiniens.. Depuis 2000, le service de la Commission européenne à l’aide humanitaire et à la protection civile a consacré à lui seul plus de 700 millions d’euros à des actions dans la bande de Gaza et en Cisjordanie.

      Mais cette initiative du consortium crée un précédent et place Israël devant ses responsabilités, l’Etat hébreu se réfugiant derrière des considérations juridiques et administratives qui diluent son statut de force occupante. Depuis 2009, le montant total des équipements financés par l’UE ou des Etats membres qu’Israël a démantelés et saisis s’élève à 1,2 million d’euros, dont 557 000 euros pour la seule année 2016. Le contentieux pourrait donc s’élargir, en cas d’escalade diplomatique.

      Depuis le début de l’année, 344 structures palestiniennes ont été démolies, dont un tiers à Jérusalem-Est, provoquant le déplacement de 500 personnes. Celles financées par l’UE ou les Etats membres représentent près de 22 % du total. En 2016, année d’un pic exceptionnel, 1 094 structures palestiniennes avaient été démolies ou saisies, entraînant le déplacement de plus de 1 600 personnes, dont la moitié sont des enfants.

      La Belgique, qui a financé pour 19 000 euros d’installations sur les 31 252 euros en cause, a joué un rôle moteur dans la mobilisation du consortium, en demandant l’application stricte des textes qui ont présidé à sa création. La France a décidé de se joindre à l’initiative après avoir au préalable effectué, à la demande de l’Elysée, une revue stratégique sur la zone C. Il s’agissait de rappeler noir sur blanc les positions de Paris sur le développement des colonies, les démolitions de constructions palestiniennes, etc. A la demande de l’Italie et de l’Espagne, attentives aux implications de la lettre, certaines formulations ont été édulcorées.

      " Cette initiative reste très douce, il n’est pas question d’actions en justice ou de sanctions, note une source très impliquée. Mais ça bloque chez certains membres de l’UE parce qu’ils refusent d’entrer dans un rapport de force avec Israël. Le consortium est l’un des rares instruments humanitaires efficaces en zone C. Le problème vient de la difficulté à mettre en pratique le cadre politique défini par l’UE, à un moment ou les Etats-Unis ont abandonné certaines lignes rouges, comme l’extension des constructions israéliennes en dehors des principaux blocs de colonies. "

      En somme, l’UE reste la seule puissance qui continue timidement de rappeler à Israël le périmètre du droit international, mais sans envisager de sanctions.

      #Palestine #Europe

  • AMSTERDAM en LUTTES
    https://laboratoireurbanismeinsurrectionnel.blogspot.de/2017/09/amsterdam-en-luttes.html


    PDF : https://drive.google.com/open?id=0B1uHKdRbSMjvRTdFYzlVejQzSms

    « Qu’est-ce que le néolibéralisme ?
    Un programme de destruction des structures collectives capables de faire obstacle à la logique du marché pur. »
    Pierre Bourdieu
    L’essence du néolibéralisme
    1998

    La brochure au format PDF- 500 pages 168 MO - est disponible
    ICI (via google drive sécurisé)

    Amsterdam, la belle capitale rebelle du royaume des Pays-Bas est devenue sage et soumise.
    L’on peut juger, sans paraître excessif, que l’héritage de quatre décennies de glorieuses luttes urbaine et écologique, pour le droit au logement et au squat – entre autres luttes -, ce précieux héritage a été balayé en une dizaine d’années...

    ...faute de résistance, les quartiers centraux d’Amsterdam, là où la résistance est née, encerclant le vieux centre historique, sont à présent embourgeoisés ou en passe de l’être totalement, les plus pittoresques sont à la merci et sous la pression d’un tourisme de masse tout aussi destructeur que pouvaient l’être jadis les bulldozers (avec ses conséquences sur la mutation du commerce, la pression hôtelière sur le logement, maisons de ville transformées en Bed & Breakfast, programmes d’hôtel des investisseurs, exacerbé par les offres d’Airbnb, saturation des espaces publics et nuisances dues à la surconsommation des lieux, etc.), tandis que les plus grands squats de jadis, dont les anciennes friches portuaires squattées, là où soufflait le vent libertaire, ont été évacués pour faire place, souvent, à des équipements ludico-touristiques, ou touristico-artistiques, aux côtés de nouveaux sièges sociaux de multinationales, objets spectaculaires tentant de capturer l’attention mondiale, symbolisant la nouvelle IAMsterdam. C’est-à-dire l’embourgeoisement de la ville et la grande pénurie de logement abordable, la destruction littérale du parc de logements sociaux mis en vente, la spéculation forcenée et la hausse véritablement vertigineuse de l’immobilier, les privatisations à outrance des services publics, les programmes d’éviction des indésirables, marginaux, délinquants et squatters, entre autres abominations urbaines ; tout ceci ne suscite aucune réaction d’opposition telle qu’elle s’exprimait jadis : la police, sans doute elle aussi nostalgique, n’a plus aucune tête subversive sur laquelle abattre sa matraque ; la contestation n’est même pas muselée, elle n’existe plus, sauf parfois, en réaction contre une nouvelle loi par trop libérale (notamment celle concernant l’université), à l’occasion d’un mouvement des mouvements, tel Occupy, mais sans lendemain sérieux, lutte inorganisée et inorganique. Certes, la pratique du squat perdure, tant bien que mal après la loi de 2010 l’interdisant et la pénalisant, mais comme la contestation, elle tient plus de l’anecdote marginale individualiste que du grand discours libertaire collectif, occupe illégalement l’espace artistique plutôt que l’espace social.

    Si cette contradiction éclaire le malaise d’une jeunesse amorphe, par rapport aux décennies précédentes, et au-delà la démobilisation de « l’intelligentsia de masse », elle laisse dans l’obscurité le problème de savoir pourquoi la jeunesse révoltée formant des mouvements protestataires et rebelles est progressivement rentrée dans les rangs, alors que les contradictions fondamentales de la société néerlandaise, dans les domaines urbain et architectural, entre autres, s’aggravent. Ce fut d’ailleurs une question récurrente dans les débats contradictoires des intellectuels progressistes aux Pays-Bas : Pourquoi un tel spectaculaire et non moins rapide revirement ?

  • Aux #Pays-Bas, le libéral Rutte reste au pouvoir
    https://www.mediapart.fr/journal/international/111017/aux-pays-bas-le-liberal-rutte-reste-au-pouvoir

    Sensation des dernières législatives, les écologistes ne participeront pas au nouvel exécutif à La Haye. La formation de ce gouvernement, très ancré à droite, éjecte, par ricochet, le controversé #Jeroen_Dijsselbloem de la présidence de l’Eurogroupe à Bruxelles.

    #International #D66 #Geert_Wilders #Jesse_Klaver #Mark_Rutte

  • BLOOM porte plainte contre les Pays-Bas
    http://www.bloomassociation.org/peche-electrique-bloom-porte-plainte-contre-pays-bas

    Ce matin, BLOOM a formellement déposé plainte contre les Pays-Bas auprès de la Commission européenne pour avoir illégalement accordé des licences permettant à ses navires de pratiquer la « pêche électrique ».

    La #pêche_électrique consiste à équiper les #chaluts_de_fond d’électrodes afin d’envoyer des décharges dans le sédiment et de d’en déloger les poissons plats qui y sont enfouis. Cette méthode de pêche est vivement critiquée pour son hyper efficacité et ses impacts très violents sur la ressource : les poissons remontés dans les chaluts montrent souvent des brûlures, des ecchymoses et des déformations du squelette consécutives à l’électrocution.[1]

    La plainte de BLOOM intervient une semaine avant le vote les 9 et 10 octobre prochains de la Commission de la pêche du Parlement européen qui devra se prononcer sur la proposition de la Commission européenne de déclasser cette méthode de pêche destructrice pour la considérer désormais comme « conventionnelle ».

  • Des résidus de glyphosate retrouvés dans des crèmes glacées Ben & Jerry’s RTBF avec Belga - 10 Octobre 2017

    Des traces de glyphosate ont été découvertes dans des pots de crème glacée de la marque américaine Ben & Jerry’s disponibles sur le marché européen, a indiqué mardi l’eurodéputé Bart Staes (Groen) lors d’une conférence de presse au Parlement européen.

    . . . . . .

    L’étude réalisée par une équipe de scientifiques en France, aux Pays-Bas, en Allemagne et au Royaume-Uni a permis de détecter des résidus de glyphosate dans 12 des 14 produits analysés.


    « Les niveaux observés, allant jusqu’à 1,228 nanogramme par millilitre, suscitent des inquiétudes en matière de santé » , selon le docteur John Fagan, qui a mené les tests pour le Health Research Institute (HRI).

    Une opinion partagée par le professeur Gilles-Eric Seralini de l’Université de Caen, auteur de plusieurs études scientifiques sur les dangers du glyphosate, qui estime que les niveaux de cette substance autorisés par les Etats-Unis et l’Europe sont basés sur des modèles toxicologiques dépassés. « Ces derniers ne prennent pas en compte les propriétés de perturbateurs hormonaux de ces substances, dont même de petites quantités peuvent causer des soucis de santé », a-t-il affirmé.

    https://www.rtbf.be/info/monde/detail_des-residus-de-glyphosate-releves-dans-des-cremes-glacees-ben-jerry-s?id

    #glyphosate #toxicologie #perturbateurs_hormonaux

  • Le #vélo dans les #villes européennes : mentalités, pratiques et politiques urbaines - Métropolitiques
    http://www.metropolitiques.eu/Le-velo-dans-les-villes.html

    Les auteurs rappellent cependant que de nombreuses municipalités dans lesquelles la part modale de la bicyclette est importante l’ont promue pour des raisons économiques, s’étant tout simplement retrouvées dans l’incapacité d’investir dans les #transports collectifs et dans le maintien des infrastructures de modes motorisés. Alors que la pénurie financière est aujourd’hui récurrente dans les villes européennes, la diminution des fonds accordés par les gouvernements nationaux et fédéraux a contribué à quelques innovations sociales. Les auteurs de Cycling Cities font l’éloge d’initiatives locales au Danemark, aux Pays-Bas et en Belgique, où l’apprentissage de la bicyclette est devenu « un outil d’aide à l’assimilation des populations issues de l’immigration récente » (p. 99). Il y a quelques années, le cyclisme a même été suggéré comme l’un des critères d’analyse dans l’évaluation de la satisfaction générale des ménages aux Pays-Bas [4]. Rappelons toutefois que les vélo-écoles françaises ont, elles aussi, assez tôt abordé la question de l’insertion sociale et professionnelle. En 2009, le Club français des villes et territoires cyclables souligne que le financement des vélo-écoles par le Fonds social européen témoignait de la foi, à différents niveaux politiques, dans les bienfaits de ce mode de déplacement en tant qu’outil pédagogique [5].

  • Les Pays-Bas accusés de pratiquer la pêche électrique Reporterre -
    2 octobre 2017 - Bloom

    https://reporterre.net/Les-Pays-Bas-accuses-de-pratiquer-la-peche-electrique
    Ce lundi 2 octobre, l’association Bloom a déposé auprès de la Commission européenne une plainte contre les Pays-Bas, qu’elle accuse avoir illégalement accordé des licences permettant à ses navires de pratiquer la pêche électrique, interdite en Europe depuis 1998.

    La pêche électrique consiste à équiper les chaluts d’électrodes afin d’envoyer des décharges dans le sédiment et d’en déloger les poissons plats. Cette méthode de pêche est critiquée pour ses impacts violents sur la ressource : les poissons remontés dans les chaluts montrent souvent des brûlures, des ecchymoses et des déformations du squelette consécutives à l’électrocution.


    La plainte de BLOOM intervient une semaine avant le vote les 9 et 10 octobre prochains de la Commission de la pêche du Parlement européen qui devra se prononcer sur la proposition de la Commission européenne de déclasser cette méthode de pêche destructrice pour la considérer désormais comme conventionnelle.

    Malgré l’interdiction, les Néerlandais ont obtenu que la pêche électrique bénéficie de dérogations depuis 2007. La réglementation permet désormais à chaque État membre de l’Union européenne d’équiper en électrodes jusqu’à 5% de sa flotte de chalutiers à perche. Or, d’après Bloom, les Pays-Bas ont bafoué la réglementation en équipant 28% de leurs chalutiers à perche soit 84 navires, au lieu des 15 licences maximum dont leurs navires devraient bénéficier.

    « Le développement de la pêche électrique en dit long sur l’état déplorable dans lequel se trouvent les ressources halieutiques européennes, observe Frédéric Le Manach, directeur scientifique de Bloom, dans un communiqué. Les stocks de poissons sont chroniquement surexploités et l’effort de pêche est si élevé que les pêcheurs n’ont pas d’autre choix que de s’engager dans une course à l’efficacité technologique pour tenter d’optimiser leurs rendements. C’est un cercle vicieux auquel il faut mettre fin. »

    Source : Bloom http://www.bloomassociation.org/nos-actions/nos-themes/campagne-peche-durable/peche-electrique

    #pêche #Pays-Bas #ressources_halieutiques #poissons #chaluts #parlement_européen #union_européenne #commission_européenne

  • Soupçonné d’être un « baron » de la drogue en ligne, un Breton de Plusquellec arrêté aux Etats-Unis
    LE MONDE | 29.09.2017 à 11h46 • Mis à jour le 01.10.2017 à 06h33 | Par Damien Leloup, Martin Untersinger et Morgane Tual
    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2017/09/29/un-breton-de-plusquellec-soupconne-d-etre-un-baron-de-la-drogue-en-ligne-arr

    C’est à Plusquellec, petite commune costarmoricaine de 500 habitants, que résidait Gal Vallerius. Un décor inhabituel pour une histoire qui l’est tout autant : à la fin du mois d’août, ce Franco-Israélien de 35 ans a été arrêté à son arrivée à Atlanta, en Géorgie, alors qu’il se rendait à un concours international de barbe à Austin (Texas). La justice américaine le soupçonne d’avoir tenu « un rôle essentiel » dans un des plus grands supermarchés de la drogue en ligne, Dream Market.

    L’affaire a été révélée mardi 26 septembre par le Miami Herald, une semaine après le dépôt du dossier auprès d’un tribunal de Floride. Une enquête préliminaire a également été ouverte en France, le 1er septembre, par la direction interrégionale de la police judiciaire, a appris Le Monde auprès du parquet de Saint-Brieuc.

    « Notre point de départ est en soutien des enquêteurs américains », par l’intermédiaire « du magistrat de liaison Interpol des Pays-Bas », précise le parquet. L’homme était jusqu’ici « absolument passé à travers tous les radars judiciaires, il était totalement inconnu sur le territoire national ».

  • #Otto_Neurath, Eine politische Biographie
    par Günther SANDNER

    Recension :

    http://ress.revues.org/3861

    Otto Neurath est né à Vienne le 10 décembre 1882. Il est mort à Oxford le 22 décembre 1945. Pour décrire cette vie exceptionnellement riche en péripéties, l’auteur propose de distinguer cinq étapes : le jeune Neurath ; le théoricien de l’économie de guerre ; l’apôtre de la socialisation intégrale (Vollsozialisierung) ; l’austromarxiste ; l’exil, Pays-Bas et Angleterre.

    2Né dans une famille d’intellectuels (son père est professeur d’économie), Neurath part étudier à Berlin avec Ferdinand Tönnies (1903-1906). Dès cette époque, les femmes occupent une place importante dans sa vie : Ellen Key, une féministe suédoise aujourd’hui bien oubliée, Ann Shapiro, sa première épouse, qui meurt en 1911, puis Olga Hahn, la sœur du mathématicien, qu’il épouse six mois plus tard et qui, malgré sa cécité, avait été une des premières femmes à obtenir le doctorat en philosophie à l’université de Vienne.

  • Ryad menace de représailles les pays soutenant un projet d’enquête - 7SUR7.be
    http://www.7sur7.be/7s7/fr/1505/Monde/article/detail/3269854/2017/09/26/Ryad-menace-de-represailles-les-pays-soutenant-un-projet-d-enquete.dhtml

    L’Arabie saoudite menace de représailles économiques les pays qui soutiendraient le projet d’enquête internationale sur le conflit au Yémen présenté devant la Commission des droits de l’Homme de l’ONU, dans une lettre dont l’AFP a pris connaissance mardi.

    Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, le Jordanien Zeid Ra’ad Al Hussein, a appelé à plusieurs reprises à la création d’une commission d’enquête internationale sur les violations des droits de l’Homme au Yémen, où l’Arabie saoudite intervient militairement contre les rebelles houthis avec ses alliés du Golfe depuis le printemps 2015.

    Un projet de résolution néerlando-canadien, présenté lors de la session de la Commission qui s’achève vendredi, prévoit la création d’une enquête sous l’égide de l’ONU.

    « L’adoption du projet de résolution présenté par les Pays-Bas et le Canada devant la Commission des droits de l’Homme pourrait affecter de façon négative les relations bilatérales économiques avec l’Arabie saoudite », prévient le royaume saoudien dans cette lettre.

    Ryad, qui « n’acceptera pas » une telle résolution, appelle de son côté à soutenir l’enquête menée par son allié yéménite, qui selon les Nations unies manque de crédibilité.

    Pour John Fisher, directeur à Genève de l’ONG Human Rights Watch, la menace saoudienne est « honteuse ».

    #yémen

  • Saudi Arabia Resists Independent Inquiry on Yemen Atrocities - NYTimes.com
    https://www.nytimes.com/2017/09/26/world/middleeast/saudi-yemen-atrocities.html

    UNITED NATIONS — Saudi Arabia and its allies are pushing back on a renewed effort to establish a United Nations-backed independent international panel to investigate human rights abuses in Yemen.

    Parmi les "alliés" de l’#Arabie_Saoudite il y a la #France

    #Yémen : « Il est de la responsabilité française de tout mettre en œuvre pour mettre un terme à ce conflit »
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/09/27/yemen-il-est-de-la-responsabilite-francaise-de-tout-mettre-en-uvre-pour-mett

    Lors de la Conférence des ambassadeurs fin août puis à la tribune de l’ONU le 19 septembre, Emmanuel Macron a redit son engagement en faveur de la protection des populations civiles et sa foi dans le multilatéralisme : « Ne pas écouter ceux qui nous appellent, c’est croire que les murs et les frontières nous protègent, mais ce ne sont pas les murs qui nous protègent, c’est notre volonté d’agir ». Pourtant la population yéménite appelle désespérément au secours mais la France refuse de l’entendre. Pas un mot pour elle devant l’Assemblée générale des Nations unies.

    Les #civils continuent de mourir sous les attaques des groupes armés et sous les bombardements indiscriminés – voire ciblés – de la coalition militaire conduite par l’Arabie saoudite lourdement armée, notamment par la France.

    Pire, la France tente de faire obstacle à l’adoption d’un mécanisme d’enquête indépendant , en cours de discussion devant le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies à Genève. Une résolution est soumise au vote le 28 ou le 29 septembre. Aux côtés d’autres ONG et du Haut-Commissaire aux Droits de l’homme (HCDH), Amnesty International appelle de ses vœux la mise en place d’un tel instrument, qui permettrait d’établir les responsabilités des crimes de guerre commis depuis deux ans et demi par toutes les parties au conflit.

    #victimes_civiles

  • Populations vulnérables aux changements climatiques (2015)
    https://visionscarto.net/populations-vulnerables-aux-changements-climatiques

    Titre : Populations vulnérables aux changements climatiques (2015) Mots-clés : #Climat #Environnement #Population #Réfugiés Apparition(s) : Cette carte a été présentée à la conférence Planetary Security à La Haye - Pays-Bas (2-3 novembre 2015). Auteur : Philippe Rekacewicz Date : 2015 #ressources_pédagogiques

    #Collection_cartographique

  • Mise au point sur la problématique des violences conjugales | Le Seum Collectif
    https://leseumcollectif.wordpress.com/2017/03/11/mise-au-point-sur-la-problematique-des-violences-conjugal

    Il ne faut pas considérer le phénomène de la violence conjugale comme une exception mais l’entrevoir pleinement dans son effarante banalité et dans sa dimension endémique. Son incidence est manifeste sur les victimes mais également les proches de ces dernières. Au Seum, on ne pense pas qu’il s’agisse d’une question privée mais d’un problème ancré socialement et dont la résolution ne pourra se faire que conjointement avec les structures associatives, médicales, éducatives et avec la prise en charge urgente des pouvoirs publics dont le soutien et le support ne doivent pas se limiter à l’insulte que constitue le fait de porter du rouge à lèvres le huit mars, lors de la journée internationale du droit des femmes comme promeut le site Mettez du rouge. (https://donotlink.it/e037)

    « Une victime est une personne qui souffre par la faute d’autrui. Cette personne n’est pas responsable de la violence qu’elle vit. L’explication “psychogénétique” qui prétend que les victimes reproduisent ce qu’elles ont enduré enfant ou qu’elles ont une propension masochiste, l’analyse en termes de “système pervers” entre la victime et son bourreau ne tiennent pas au regard des chiffres. Toutes ces conceptions, ont pour conséquence de rendre responsables, de culpabiliser, de marginaliser les victimes. Seule une analyse sociétale peut rendre compte de l’ampleur du phénomène. »3

    Pour une modification conceptuelle de l’expression de la violence genrée
    Que propose le cadre légal ? En France et en Belgique est reconnu le caractère aggravant de la violence quand elle est exercée dans le cadre d’une relation intime. La violence domestique peut se définir par une violence physique ou sexuelle exercée dans le cadre de l’union du mariage ou dans le cadre d’une union de faits.

    Colette de Troy, sociologue, prône l’usage de l’expression de « violence masculine envers les femmes dans une relation intime » qui est plus spécifique et plus précis que les expressions de « violence domestique » ou de « violence conjugale ». La relation de pouvoir qui s’exerce dans le cadre d’un rapport intime dans la sphère familiale est légitimée dans le cadre social. Elle possède un fort caractère structurel. Ainsi, elle considère comme « nécessaire non seulement d’avoir des statistiques, mais aussi de mener un questionnement sur celles-ci. La première est bien sûr leur objectif : que mesurer ou qu’a-t-on voulu mesurer. Questionnement aussi sur la manière de le faire et l’interprétation des résultats. Et enfin, quel est le sort de ces statistiques et les conséquences politiques. »4

    La question posée par les méthodes employées pour recenser les statistiques criminelles est bien réelle. En effet, « le but est de recenser le nombre de délits commis, non comment ils ont été commis, ni qui en sont les victimes, ni quelles pourraient en être les conséquences. »4

    C’est sur cette base que se fonde le recensement dans tous les pays de l’Union européenne qui ne nous renseigne en fait nullement sur la violence domestique. Ces statistiques rencontrent une défaillance et un manque criants d’informations et de données sur la relation entre l’auteur et la victime. « En effet, la domination masculine existe, agissante, opprimante, violente, dans bien des sociétés de notre monde contemporain mais aussi de façon moins voyante, symbolique, inculquée dans les rites et les imaginaires masculin et féminin dès l’enfance, fonctionnant de manière évidente, comme naturelle et allant de soi. »5

    L’un des pays aux travaux les plus avancés dans le domaine du recensement statistique est l’Espagne, qui a modifié la définition de la violence domestique dans son code pénal en 2003 : « Celui qui exerce habituellement une violence physique ou psychologique sur une personne » cadrant ainsi son caractère particulier.6 Comment se présentent ces données statistiques ? Des données chiffrées sont éditées par région sur les crimes de violence sexuelle, sur les accusations de violence domestique et sur les décès dans le cadre de violence domestique. En France, le ministère des familles, de l’enfance et des droits des femmes recense 136 personnes décédées en 2015, victimes de leur partenaire ou de leur ex-partenaire. Dans le cadre de ces mêmes violences, la même année, il est possible de recenser 11 enfants décédés.

    L’objectif de la mise en place de ces enquêtes est d’obtenir une base qui puisse permettre la création d’une stratégie avec un fondement théorique à logique multiscalaire qui pourrait donner lieu à un aménagement adéquat d’une offre de services, d’une protection du point de vue législatif et la prévention via des structures dédiées, des lignes téléphoniques accessibles en continu, à échelle locale, régionale et nationale.
    Dans le cas de la France, le ministère des familles, de l’enfance et des droits des femmes recense 136 personnes décédées en 2015, victimes de leur partenaire ou de leur ex-partenaire. Dans le cadre de ces mêmes violences, la même année, il est possible de recenser 11 enfants décédés.

    • Quelques idées reçues et poncifs à jeter très vite à la poubelle

      Les enquêtes menées en Belgique ont permis d’écarter la thèse d’une corrélation entre les conditions socio-économiques et la violence. Celles menées aux Pays-Bas ont permis d’affirmer de façon sûre qu’il n’y a aucune correspondance entre le revenu et les victimes de violences domestiques.
      Au Portugal, 16% des femmes interrogées établissent un lien entre les actes de violence et l’influence d’alcool ou de drogue – pour, entendons-nous bien, 84% de femmes qui ne constatent aucune corrélation –, en Espagne, l’alcool et la drogue sont en jeu une fois sur cinq ; en Italie, 17% des violences sont commises sous l’emprise de l’alcool et/ou de la drogue.
      Les études des quelques vingt dernières années en Union Européenne ont permis de faire le constat indubitable d’un déchaînement de la violence masculine lors de moments de la vie de couple où la femme est plus vulnérable : lors de la grossesse, de la période postnatale et la période de séparation.

      #violence_masculine #violence_par_conjoint #femmes #domination_masculine #amour #couple #famille

  • Hausse de l’emprisonnement des mineurs en France malgré une délinquance stable
    http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2017/09/12/de-plus-en-plus-de-mineurs-detenus-en-france_5184209_1653578.html

    La justice emprisonne de plus en plus de mineurs. Au 1er août, 885 mineurs étaient écroués, dont les deux tiers en détention provisoire, selon la direction de l’administration pénitentiaire. Jamais depuis quinze ans de tels chiffres n’avaient été atteints. Ce mouvement de hausse a été particulièrement rapide ces derniers mois puisque en un an le nombre de mineurs détenus a progressé de 16,6 %, tandis que la population carcérale augmentait de 0,4 %.

    Le phénomène étonne jusqu’au ministère de la justice où ni la direction des affaires criminelles et des grâces ni celle de la protection judiciaire de la jeunesse, pas plus que la direction de l’administration pénitentiaire, ne sont en mesure de donner une explication. « Est-ce que cela vient d’une aspiration plus sécuritaire de la société ? Ce n’est pas à moi de l’interpréter », commente Madeleine Mathieu, la directrice de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ). Aucune directive de politique pénale ni réforme n’est venue durcir le sort des adolescents ces dernières années.

    #prison #mineurs

  • Pour échapper aux braconniers, les éléphants marchent la nuit et se cachent le jour

    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/09/14/pour-echapper-aux-braconniers-les-elephants-marchent-la-nuit-et-se-cachent-l

    Une étude menée au Kenya révèle que les pachydermes, animaux normalement diurnes, adaptent leur comportement en fonction de la menace humaine.

    Les éléphants d’Afrique, animaux diurnes, ont appris à se déplacer et à se nourrir la nuit pour mieux se cacher le jour et échapper ainsi à l’attention des braconniers dans les zones où ceux-ci sévissent particulièrement, révèle une étude menée par l’organisation de protection des animaux Save The Elephants et l’Université de Twente (Pays-Bas).

    Normalement, les éléphants se reposent la nuit et sont plus actifs le jour. Mais les chercheurs ont constaté que « les éléphants bougeaient plus la nuit que le jour lorsque le niveau de braconnage était élevé », comme en 2010-2012, souligne l’étude. Cette attitude était encore plus marquée chez les femelles que chez les mâles. Entourées d’éléphanteaux, elles sont souvent plus prudentes, expliquent les chercheurs.

    « Pour les éléphanteaux, le risque d’être attrapés par des lions ou des hyènes la nuit pourrait être plus grand », indique à l’AFP Festus Ihwagi. « Et pour les éléphants adultes, cela implique une altération de leur vie sociale » et peut avoir un impact sur leur activité sexuelle, ajoute-t-il.

  • Réforme européenne du droit d’auteur : une nouvelle directive contre les libertés fondamentales !
    https://www.laquadrature.net/fr/node/10288

    Paris, le 11 septembre 2017 — Ce ne sont plus seulement les organisations de la société civile qui affirment que le projet de directive sur le droit d’auteur, actuellement en cours de discussion au Parlement européen, contient des dispositions attentatoires aux libertés fondamentales. Six États-membres ont adressé la semaine dernière des observations au Conseil de l’Union pour attirer son attention sur les dangers de certaines mesures, et en particulier une obligation de filtrage automatisé des plateformes. Alors que se rapproche en septembre un vote important sur le texte, il importe que les citoyens se mobilisent et que toutes les conclusions soient tirées de cette nouvelle dérive répressive. Belgique, République Tchèque, Finlande, Hongrie, Irlande, Pays-Bas : pour ces six États, (...)

    #censure_et_filtrage_du_Net #contribution_créative #directive_copyright #droit_d'auteur #licence_globale #Andrus_Ansip #Günther_Oettinger #communiqué

  • #libre-échange : les opposants au #CETA préparent leurs dernières cartouches
    https://www.mediapart.fr/journal/international/080917/libre-echange-les-opposants-au-ceta-preparent-leurs-dernieres-cartouches

    Le premier ministre canadien #Justin_Trudeau et #Emmanuel_Macron, le 7 juillet 2017 au G20 de Hambourg © Reuters / Ian Langsdon L’accord de libre-échange avec le #Canada peut-il encore dérailler ? Alors qu’un panel d’experts français juge que le CETA « manque d’ambition » sur l’environnement et s’inquiète de ses silences sur le climat, les ratifications ont déjà commencé dans les capitales des 28. Plus que sur la France, les adversaires du traité misent sur la #Belgique, l’Autriche et les Pays-Bas, pour enrayer le processus.

    #International #Economie #CJUE #commerce #Commission_européenne #protectionnisme #TAFTA #UE

  • « Condamner l’occupation israélienne ne suffit pas »
    Amira Hass | Publié le 6/9/2017 sur Haaretz | Traduction : Jean-Marie Flémal
    http://www.pourlapalestine.be/amira-hass-condamner-loccupation-israelienne-ne-suffit-pas

    Européens, vos dénonciations sont perçues par Israël comme dénuées de caractère urgent. Ce que vous devez faire, c’est appliquer des sanctions douloureuses.

    Aux Pays-Bas, à la Belgique et à la France : Il ne suffit pas de condamner uniquement par des mots la politique de destruction menée par Israël, qui détruit des infrastructures et des habitations financées avec l’argent de vos contribuables. C’est une bonne chose que vous soyez en colère, mais le tempo de l’accumulation de votre colère est de loin inférieur au rythme effréné et dangereux des bulldozers de l’Administration civile et des Forces de défense des colonies en Cisjordanie.

    Vos condamnations sont perçues comme dénuées de caractère urgent. Vous devez entreprendre des actions réelles. Oui, des sanctions ouvertes et déclarées, qui emprunteront la voie d’une sévérité accrue. Des sanctions douloureuses. Ce peut être la dernière chance de faire bouger l’Israélien moyen, y compris les hommes d’affaires, les touristes, les juges, les universitaires, les fermiers et les consommateurs de football étranger de leur indifférence et de leur complaisance criminelle.

    #colonisation_de_peuplement

  • Réforme du droit d’auteur : six États membres inquiets des dommages collatéraux
    https://www.nextinpact.com/news/105105-reforme-droit-dauteur-six-etats-membres-inquiets-dommages-collate

    Six pays de l’Union européenne (la Belgique, la République Tchèque, la Finlande, la Hongrie, l’Irlande et les Pays-Bas) ont adressé une série de questions au Conseil. Tous s’interrogent sur la compatibilité de l’article 13 de la future directive sur le droit d’auteur avec d’autres normes européennes.

    Révélées par le site StateWatch, ces interrogations ciblent un point névralgique du projet de directive actuellement ausculté par le Conseil, le représentant des gouvernements des États membres.

    L’article 13 du projet de directive envisage en effet de contraindre les intermédiaires techniques « qui stockent un grand nombre d’œuvres » et en ouvrent l’accès à coopérer avec les ayants droit pour installer des mesures d’identification et de filtrage des contenus. Les États membres auraient pour mission de faciliter ces rapprochements « afin de définir de bonnes pratiques, telles que les techniques appropriées et proportionnées de reconnaissance des contenus, compte tenu, notamment, de la nature des services, de la disponibilité des outils techniques et de leur efficacité au vu des évolutions technologiques ».

    Au considérant 38 du projet initial de directive, la Commission veut obliger ces acteurs à « conclure des contrats de licence avec les titulaires de droits », avec une exception : lorsque ces mêmes intermédiaires bénéficient du statut de l’hébergeur prévu par la directive sur le commerce électronique de 2000, ils ne seront pas concernés (article 14).

    #Propriété_intellectuelle #Droits_auteurs #Europe

  • Rohingyas, Ouïghours... : la carte des musulmans persécutés dans le monde
    https://www.franceculture.fr/religion-et-spiritualite/rohingyas-ouighours-la-carte-des-musulmans-persecutes-dans-le-monde

    Cette semaine en Indonésie, en Malaisie, au Pakistan, ou en Tchétchénie, des manifestants sont descendus dans la rue pour protester contre le traitement infligé aux Rohingyas. Avec le massacre de la minorité musulmane en Birmanie, ressurgit le spectre d’une oppression des populations musulmanes présente également dans d’autres pays, et depuis longtemps. En voici la cartographie actuelle, qui se fonde sur les conclusions du rapport 2017 de la Commission américaine sur la liberté religieuse (United States Commission International Religious Freedom), « un panorama extrêmement complet des dynamiques religieuses dans le monde qui, cependant, représente une vision dictée par les enjeux stratégiques de la diplomatie américaine », concernant la Russie ou Israël, selon Nicolas Kazarian, en charge de l’Observatoire géopolitique du religieux à l’IRIS, ainsi que sur l’expertise de Bernard Godard, ancien chargé de mission au Bureau Central des Cultes du Ministère de l’Intérieur, fin connaisseur de l’islam.

    #islam #monde_musulman #persécutions #birmanie #centrafrique #chine

  • L’ouragan de catégorie 5 Irma impactera Saint-Martin, Saint-Barth et îles Vierges demain - KERAUNOS Observatoire Français des Tornades et des Orages Violents
    Point du 5 septembre à 12h UTC
    http://www.keraunos.org/actualites/fil-infos/2017/septembre/ouragan-irma-saint-martin-saint-barthelemy-iles-vierges-bahamas-cuba-usa-s

    Une arrivée sur les îles du nord (Antilles) en ouragan majeur prévue le 6 septembre

    Le jour s’est levé depuis 2h aux Antilles, ce qui permet d’observer #Irma sur le canal visible. La structure cyclonique est impressionnante. Le deuxième passage de l’avion de reconnaissance confirme une pression de 929 hPa dans le centre de l’ouragan. Le quadrant nord-est est le plus puissant avec des vents soutenus relevés de 165 noeuds au niveau de vol de l’avion, retenus à 150 noeuds au sol soit près de 280 km/h. Irma est donc un ouragan de catégorie 5 particulièrement sévère.

    • http://www.meteofrance.fr/prevoir-le-temps/phenomenes-meteo/les-cyclones

      Chaque année, environ 80 tempêtes tropicales ou cyclones se forment sur le globe au-dessus des eaux tropicales. Qu’est-ce qu’un cyclone ? Une tempête tropicale ?
      Un typhon ? Comment naissent ces phénomènes cycloniques ? Comment prévoit-on leur apparition, puis surveille-t-on leur évolution ?

      Notre dossier pour tout comprendre.

      Animation satellite :
      http://www.meteofrance.gp/previsions-meteo-antilles-guyane/animation/satellite/antilles-guyane

    • http://www.keraunos.org/actualites/fil-infos/2017/septembre/ouragan-irma-saint-martin-saint-barthelemy-iles-vierges-bahamas-cuba-usa-s

      Une arrivée sur les îles du nord (Antilles) en ouragan majeur prévue le 6 septembre
      Point du 5 septembre à 15h UTC
      Le dernier passage d’un avion de reconnaissance en fin d’après-midi met en évidence une nouvelle baisse de pression autour de 926 hPa. Irma s’intensifie encore un peu. Les vents soutenus retenus par le NHC en surface atteignent 287 km/h sur le quadrant nord.
      Irma devient ainsi l’ouragan le plus violent jamais observé par le NHC dans le bassin Atlantique hors Caraïbes et Golfe du Mexique.

      On observe clairement des méso-vorticités dans l’œil de l’ouragan (au moins 3). Ces dernières tournent autour du point central de l’ouragan. Cela est typique des ouragans intenses. L’oeil d’Irma mesure environ 45 km de diamètre, l’ouragan mesure quant à lui environ 550 km de diamètre.

    • Je viens de parcourir la presse en ligne pour en savoir plus sur le passage du cyclone #Irma sur les Antilles. Ce qui m’a frappé, ce sont les commentaires des lecteurs qui dans un cynisme inapproprié « plaignent » les riches propriétaires de somptueuses villas alors qu’ils semblent ignorer que ce sont les plus démunis de ces habitant-e-s, les obscur-e-s, les « riens’ » qui vont le plus souffrir de cette catastrophe, celles et ceux, les plus nombreux-euses qui servent ces quelques riches et permettent à cette société de « tourner ».
      Un seul commentaire m’a paru pertinent. Le voici :

      Ce qui est aussi intéressant c’est de pouvoir se rendre compte des déchets que sont toutes ces choses où trucs qui flottent, car ce n’est que ça : des déchets qui auraient un jour ou l’autre étaient délaissés par leur consommateurs.... Irma a mis le bazars dans sa chambre comme un enfant... Et les adultes regardent et grondent....

    • Lu dans le « Figaro »

      Ravagés par l’ouragan Irma, Saint-Barthélemy et Saint-Martin sont deux territoires français situés dans les Caraïbes, une zone très exposée aux aléas climatiques. Distantes de seulement 24 kilomètres l’une de l’autre, les deux îles sont pourtant loin d’être similaires. Chômage, immigration, histoire, autant d’aspects qui les différencient.

      • Saint-Barthélemy, l’île huppée des Antilles

      – Géographie : À environ 230 kilomètres de la Guadeloupe et 25 kilomètres de Saint-Martin, Saint-Barthélemy est une île d’origine volcanique de 21 kilomètres carré. Elle en compte quatre de plus si on ajoute les îlots qui l’entourent : Frégate, Coco, Chevreau, Fourchue. Le territoire est à 11h20 de vol de la métropole.

      – Population : D’après l’Insee, il y a 9567 habitants sur l’île. La majorité d’entre eux sont de riches résidents étrangers, surtout américains. Blancs à 95%, les « Saint-Barths » français sont pour la plupart originaires de Bretagne ou de Normandie.

      – Administration : Découverte par Christophe Colomb en 1493, l’île a toujours été française, mis à part une occupation suédoise au XVIIIe siècle. Officiellement rattachée à la Guadeloupe en 1878, elle est l’un de ses arrondissements jusqu’en 2007. Après cette date, Saint-Barthélemy devient une collectivité territoriale à part entière et Gustavia en est sa préfecture.

      – Économie : Grâce à son statut de port franc hérité de l’époque suédoise, les habitants sont non imposables sur le revenu. La principale activité est le tourisme de luxe et « Saint-Barth » est un repaire pour les riches célébrités comme Johnny Halliday, Steven Spielberg, Beyoncé ou encore la mannequin Kate Moss. Le coût de la vie y est extrêmement élevé et le taux de chômage très faible, à 4,3% d’après la Direction générale des Outre-mer.

      • Saint-Martin, une île binationale marquée par l’immigration

      – Géographie : Saint-Martin, île d’une superficie de 90 kilomètres carré, a la particularité d’être à la fois française au Nord, et néerlandaise au Sud. Elle est à égale distance de la Guadeloupe et de Porto-Rico. Deux villes se partagent l’essentiel de l’activité : Saint-Martin et Sint Marteen pour la partie des Pays-Bas. De Paris, on rejoint l’île par un vol de 8h45.

      – Population : Parmi les 72.000 habitants de l’île, 36.457 sont Français, d’après les dernières estimations de la Direction générale des Outre-mer. C’est une population jeune puisque selon l’Insee, 35% des Saint-Martinois ont moins de 20 ans. Le territoire est également marqué par une immigration importante : 32% de ses habitants sont nés à l’étranger. L’île est d’ailleurs surnommée « Friendly Island » car elle regroupe 70 à 100 nationalités, dont de nombreux immigrés d’Haïti ou Saint-Domingue.

       » Lire aussi - Comment les victimes de l’ouragan Irma pourront-elles se faire indemniser ?

      – Administration : Depuis 2007, Saint-Martin est une Collectivité d’Outre-mer et Marigot en est sa préfecture. Auparavant, le territoire était administrativement rattaché à la Guadeloupe. À travers les siècles, l’île à, tour à tour, été occupée par les Britanniques, les Néerlandais et les Français. C’est avec le traité de Paris en 1815 que Saint-Martin passe définitivement sous souveraineté française.

      – Économie : Port franc, Saint-Martin vit essentiellement du tourisme et est vanté comme « un paradis du shopping et de la détaxe ». Pourtant, un tiers de ses habitants sont au chômage.