Après la Grèce, les experts de la troïka s’attaquent au Portugal
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Après la Grèce, les experts de la troïka retournent au Portugal Dès mercredi, les représentants des créanciers publics vont s’assurer de la mise en œuvre des réformes. En jeu : le versement d’une nouvelle aide de 14,9 milliards d’euros. Un article de notre partenaire suisse Le Temps.
Cap sur le Portugal. Alors que le parlement grec a finalement accepté dimanche de recourir à de nouvelles mesures d’économies, les experts de la troïka - Fonds monétaire international, Commission européenne et Banque centrale européenne - vont rejoindre Lisbonne à partir de mercredi.
La visite doit durer quinze jours et permettre aux représentants des créanciers publics d’évaluer la mise en œuvre des réformes exigées lors de l’octroi, en mai 2011, d’une aide sur trois ans de 78 milliards d’euros. Alors que les deux premières évaluations avaient été jugées satisfaisantes et conduit au versement de près de 40 milliards d’euros, les bailleurs de fonds devront cette fois-ci décider du paiement d’une nouvelle tranche d’aide de 14,9 milliards d’euros. Face à des Grecs régulièrement pointés du doigt par les décideurs européens, le Portugal fait figure de bon élève en matière de coupes budgétaires. Dimanche, dans un entretien à la télévision allemande ARD, le ministre allemand de l’Economie, Philipp Rösler, a loué les efforts de réformes du Portugal et de l’Espagne, « clairement plus engagés que les collègues en Grèce ». Comme prévu, le gouvernement portugais a réussi à ramener le déficit budgétaire en dessous de 5,9% du produit intérieur brut (PIB) pour 2011 contre -9,8% un an plus tôt.
Fabrizio Quirighetti, chef économiste à la banque Syz & Co, confirme lui aussi que le Portugal dispose de certains avantages par rapport à la Grèce. « Sa dette est plus petite, un consensus politique a permis de mettre en place des mesures d’austérité avant même que le marché ne les réclame et le pays dispose d’un accès privilégié à certaines économies émergentes telles que l’Angola et le Brésil », explique-t-il. Par ailleurs, alors que la Grèce devra rembourser 14 milliards d’euros rien qu’au mois de mars, le Portugal devra, quant à lui, s’affranchir d’une ardoise de 10 milliards pour toute l’année 2012.