country:qatar

  • Israel Lobby Doesn’t Want Al Jazeera to Spill its Secrets

    Qatar is under pressure to bury an undercover Al Jazeera documentary that exposes the Israel Lobby in the US. Asa Winstanley of the Electronic Intifada says the film’s key revelations include the close cooperation between the neocon Foundation for the Defense of Democracies and the Israeli government
    http://therealnews.com/t2/story:21316:Israel-Lobby-Doesn%27t-Want-Al-Jazeera-to-Spill-its-Secrets

  • Les Arabes vont-ils s’entendre ? – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/03/08/les-arabes-vont-ils-sentendre

    Alger abrite la 35ème session du Conseil des ministres arabes de l’Intérieur. Savoir lutter contre l’extrémisme, le terrorisme, la radicalisation et leurs activités connexes est une expérience devenue une science algérienne acquise dans la chair et le sang et qui n’est plus à démontrer. Pourvu qu’il y ait de l’écoute de part et d’autre.

    Cette réunion des ministres de l’intérieur des Etats arabes va encore se plonger dans les mécanismes utiles pour la lutte contre affres du terrorisme. Devenu un cauchemar persistant, ce fléau qui pour des raisons transparentes presque à moitié connues ne sévit presque que dans l’espace arabo-musulman. Ailleurs, il semble être étouffé. L’Algérie en a été « bien » servi en la matière. C’est à ce titre que la lutte algérienne ait pu influencer tous les modes tactiques de combat pour devenir un référentiel incontournable dans toutes les approches manant à éradiquer cette monstruosité. Loin de vouloir fédérer définitivement les Arabes, le Conseil d’Alger va avoir au moins cette prouesse de les réunir malgré un climat interne délétère, pour leur faire sentir la lourdeur de la géopolitique qui se pend au-dessus de chaque tête. Du terrorisme au droits de l’homme à la démocratie jusqu’au statut de la femme, à l’impact des soubresauts économiques, la haute menace sécuritaire ou une intifadha populaire demeure dans son entièreté face à tous les systèmes actuels de gestion des affaires publique dans ces pays.

    L’histoire des Arabes, si elle avait connu de l’apogée et des mérites reste tout de même assez riche en événements douloureux. Elle ne fut en réalité qu’une kyrielle de guerres, de combats et d’éloges post mortem à l’honneur des grandes victoires d’une ère enterrée. Le nouveaux temps avec leurs nouveaux défis et enjeux font qu’il n’est plus possible de vivre sur ses lauriers ou continuer encore à s’adosser sur des légendes et des épopées. Pour certains, le lâcher du lest n’est qu’une adaptation aux nouvelles exigences d’une jeunesse montante qui ne pense plus comme ses aïeux ni croit en ces délégations de pouvoir divin. La commune mesure est une convergence, pour eux, dans l’optique de la destinée de leur peuple. Ils s’estiment investis de l’oracle astral. Les régimes politiques des provinces arabes, tellement distincts dans leur anatomie constitutionnelle, surviennent difficilement à tracer une distance commune, ne serait ce qu’en vertu d’une défense collective de la question palestinienne. Les royaumes considèrent avec acuité, l’intérêt de survie du trône, les républiques le font d’une manière à garder une telle apparence, les autres s’essayent à la continuité d’une vie tranquille et paisible.

    C’est au Caire en 1977 qu’il fut décidé de mettre sur pied un conseil des ministres arabes de l’intérieur. Il n’y avait alors aucun signe prémonitoire d’un éventuel printemps arabe. Cependant le climat fut tout de même plein de lourdeur et de mauvaises perceptions dues aux effets contestataires de l’accord camp David. En 1980, à Taif le conseil a vu le jour. Il s’est assigné toute une multitude de missions. De la consolidation de la coopération en termes de sécurité publique à la conjugaison des efforts pour lutter contre la criminalité. Le terrorisme et sa phénoménale expansion n’étaient pas encore à la une des priorités, mais faisaient cependant resurgir certains zéphyrs annonciateurs d’un proche avenir macabre et douloureux.

    L’Algérie, faudrait-il le dire sans langue de bois n’a de leçon à ne recevoir de personne. Où étaient ces pronostiqueurs, tous ces laboratoires d’analyse quant le sang a commencé à couler au début des années 90 ? En ce moment là, l’éclatement des crânes de nos gosses, nos vieux et l’éventrement de nos femmes faisaient l’ouverture des flashs d’info des satellites alors balbutiants. L’on ne peut oublier qu’en face de cette terreur, de cette monstrueuse atrocité, les pires commanditaires roulaient la mécanique, en toute impunité dans les sofas des salons somptueux sis à Londres, Paris, Washington ou dans certaines tentes dorées golf-persiques. . Les puissances mondiales de l’époque et certaines entités arabes méconnaissaient les méfaits de ce que nous avions préludé, dans nos chairs, à qualifier de terrorisme. Ils prétendaient qu’il s’agissait là, de mouvement politique ou de manifestations populaires. Le « qui tu qui » finissait le travail de sape pour aboutir dans un cycle diabolique à un isolement entier et hypocrite. L’Algérie se trouvait être l’enfant contagieux, le lépreux. A ne plus approcher. Seuls nos mines et gisements, nos bouches et nos hydrocarbures continuaient à nous faire exister sous la forme d’un marché glouton. Dans le corps d’un concitoyen en voyage, l’on décryptait un tueur, l’on y sentait un assassin. A peine prononcé, que le nom de l’Algérie, comme effluve répugnant giclé de nos tombes se répandait sur le visage étranger qui vous faisait face. Pour certains, l’on est arrivé aux limites de la dénégation pour se faire passer maladroitement pour un autre, qu’Algérien. En ce moment, nous enterions nous même nos morts et couvrions de pleurs nos nécropoles. Bref. Nous avons traversé le tunnel. Nous vivons la paix que nous voulons partager dans une réconciliation nationale.

    Ce « sommet des intérieurs » s’annonce dans l’actualité inter-arabe comme étant un menu vitaminé pour la sortie de l’engourdissement que vivent ces pays. Pour le monde arabe, il semble ne revêtir qu’un autre aspect d’un quelconque et énième regroupement de dirigeants arabe. Mais en réalité il en est autrement. La conjoncture internationale démontre bien l’utilité d’un sérieux et d’une profonde conviction en l’unité arabe. L’hégémonie anglo-saxonne, l’Europe et la « fâcherie » de l’oncle Sam, exigent des entités arabes nonobstant la zizanie qui mine leurs liens du fait d’un alignement donné, à plus d’écoute et d’attention de l’un vers l’autre. Il faudrait savoir s’écouter et s’entendre de se dire des choses, des vérités et des réalités pas toujours bonnes à dire.

    L’idéal n’est plus dans le regroupement conjoncturel que ne l’est l’accord pour la nouvelle vision de co-gérer la chose arabe. Néanmoins il est attendu de ce Conseil un moindre effort pour une refondation de ce qui devra dorénavant lier les membres de la ligue. Certes il ne s’agit là que des ministres de l’intérieur, mais autrement dit c’est à partir de ces grands ministères que toutes les politiques intérieures se font et se défont. La politique étrangère de chacun des pays membres est basée en toute légitimité sur ses propres intérêts. Cela ne devrait pas par principe causer des troubles relationnels quand l’intérêt cesse d’être partagé. Cet intérêt, on le voit n’est plus confiné dans sa case originel d’un simple gain économique. Il se situe en plein centre d’une hégémonie géostratégique. Chacun cherche à sa façon de dominer la région où la course au leadership est toujours en vogue. Le plus dramatique dans ces perturbations avait dépassé le plan diplomatique et s’est installé carrément dans une guerre chaude, meurtrière et inutile en tous cas tant pour les uns que pour les autres. Qu’a-t-elle rapporté l’hostilité entre l’Arabie saoudite et le Yémen ou le Qatar ? Que vont-ils nourrir ces sentiments anti-syriens au sein de la masse des futurs enfants de ce pays ? Si chacun a ses raisons, chacun aussi a ses tords. L’unique victime dans ses affrontements sont les peuples. Alors qu’au moment où les autres, les « kouffars » s’investissent dans des conglomérations, les nôtres s’éparpillent et se pulvérisent de jour en jour. A cette cadence nous arriverons à la reconstitution de la matrice initiale pour ne se reconnaitre que dans l’étiquetage de petites tribus grégaires, familiales et clanales.

    Heureusement que l’Algérie, par une diplomatie de niveau avait su et œuvre encore pour une totale stabilité du monde arabe. Le positionnement pour les justes causes est un percept novembriste qui avait tout le temps imprégné la démarche diplomatique du pays. Ainsi, dans les confits qui se font et opposent les uns aux autres ; elle n’est ni contre l’un ni pour l’autre. La neutralité agissante et positive fait d’elle une solennité et une sérénité afin de dénouer les imbroglios tout doucereusement et surtout par la permanence d’un dialogue studieux. Va-t-on en parler profondément ? y aura-t-il de l’écoute mutuelle cependant ?

    Il y a toutefois une triple équation à résoudre dans cette conjoncture du regroupement. Le ministre de l’intérieur de l’Arabie saoudite s’est annoncé en visite officielle en Algérie à deux jours de l’ouverture des travaux de la 35 eme session du conseil des ministres de l’intérieur. Chercherait-il à se distinguer ainsi de ses collègues ? Il était invité, lit-on par deux ministres. Bedoui et Louh l’accueillant à l’aéroport. Si l’un est tout désigné par attributions, l’autre ne constitue-t-il pas là une pléthore protocolaire ? Et il a été reçu par le Président de la république. La résolution ne se trouverait-elle pas dans ces « relations historiques privilégiées » ?                                                                                                                                                       par El Yazid Dib .                                                                                                                                                                                                                                             http://www.lequotidien-oran.com/?news=5258093

  • عيد النساء عربيّاً : المرأة ماكياج لتجميل وجه الاستبداد رأي القدس | القدس العربي Alquds Newspaper
    http://www.alquds.co.uk/?p=893495

    Rien de mieux qu’un homme pour fêter les femmes ! #féminisme en #arabie_saoudite #clichés_arabes

    Al-Quds al-’arabî (pro-Qatar) est très critique : « Fête de la femme à la mode arabe : la femme est un maquillage qui recouvre le despotisme ! »

  • What’s in Al Jazeera’s undercover film on the US Israel lobby?
    https://electronicintifada.net/content/whats-al-jazeeras-undercover-film-us-israel-lobby/23496

    The leading neoconservative think tank Foundation for Defense of Democracies is functioning as an agent of the Israeli government, Al Jazeera’s forthcoming investigation on the US Israel lobby will reveal.

    According to a source who has seen the undercover documentary, it contains footage of a powerful Israeli official claiming that “We have FDD. We have others working on this.”

    Sima Vaknin-Gil, a former Israeli military intelligence officer, is said to state that the foundation is “working on” projects for Israel including “data gathering, information analysis, working on activist organizations, money trail. This is something that only a country, with its resources, can do the best.”

    Under the Foreign Agents Registration Act, commonly known as FARA, US organizations and individuals who work on behalf of foreign governments are required to register with the counterintelligence section of the Department of Justice.

    A search on the FARA website shows that the Foundation for Defense of Democracies is not registered.

    Al Jazeera’s film reportedly identifies a number of lobby groups as working with Israel to spy on American citizens using sophisticated data gathering techniques. The documentary is also said to cast light on covert efforts to smear and intimidate Americans seen as too critical of Israel.

    Israel lobby groups have placed intense pressure on Qatar, which funds Al Jazeera, to shelve the film, fueling speculation it may never be aired.

  • Ce mardi 6 mars, deux des plus grosses écuries du #Football européen s’affrontent au Parc des Princes en huitième de finale retour de la Ligue des Champions. Le PSG doit remonter son retard du match aller contre le Real Madrid. Sur la pelouse, on retrouve quelques-uns des meilleurs et – plus chers – joueurs du continent comme Christiano Ronaldo, Karim Benzema, Marco Verratti, Kylian Mbappé.
    http://www.novethic.fr/actualite/gouvernance-dentreprise/gouvernance/isr-rse/psg-real-madrid-1-6-milliard-d-euros-sur-la-pelouse-145530.html

    Le football n’a jamais eu peur d’aligner les millions. Le match retour du huitième de finale entre le PSG et le Real Madrid, ce mardi 6 mars, …

    • ha ! ha ! :D Réal Madrid : 2 - PSG Qatar : 1
      Par ici la monnaie... pour « l’union sportive européenne »

      Le PSG est dans le viseur de l’UEFA (Union des associations européennes de football) pour non-respect du fairplay financier. Ce concept veut que les clubs ne doivent pas dépenser plus d’argent que leurs revenus. Or, les propriétaires qataris ont ouvert grand les cordons de la bourse pour, par exemple, recruter Neymar. Le club a dû verser 222 millions d’euros au FC Barcelone.

      En cas de défaite, l’UEFA risque de reprocher les dépenses somptuaires du club parisien.
      L’union sportive européenne réfléchit d’ailleurs à de vraies sanctions. Le président de l’UEFA Aleksander Ceferin a proposé fin janvier la création d’une « taxe de luxe ». «  Si un club dépense plus qu’il ne doit, il va payer une taxe sur la différence. Ce n’est pas un impôt pour le gouvernement, mais pour l’UEFA », prévient-il.

      #taxe_de_luxe

  • Ghouta Orientale : Sac de noeud et chèvre des néocons – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/03/06/ghouta-orientale-sac-de-noeud-et-chevre-des-neocons

    Les médias occidentaux pètent les plombs sur la situation en Ghouta Orientale. La propagande va crescendo et se vautre dans l’hystérie. Ou plutôt, elle est coordonnée pour préparer l’opinion publique à un type encore plus obscène d’intervention occidentale, à la mise en scène propagandiste endémique partout où on trouve ceux qu’on appelle « casques blancs ». Il n’y a pas le moindre reportage occidental en provenance d’Afrin, quotidiennement bombardée par les Turcs, alliés des Américains. Non, il n’est question que de la Ghouta, où les terroristes de l’Amérique et de l’OTAN sont en attente d’annihilation.Peu ou pas du tout d’informations non plus sur le carnage d’inspiration saoudienne au Yémen…

    Il est évident que les Forces du Tigre ne se lanceront pas à l’attaque tant que les groupes terroristes Al Qaeda, Hay’at Tahrir al-Cham, Jaych al-Islam, Faylaq al-Rahmane, et d’autres qui ne sont pas compris dans le cessez-le-feu négocié par Moscou, n’auront pas été pilonnés jusqu’à la déroute. On dit que le Major-Général Souheil al-Hassan a été démoralisé par le peu d’enthousiasme du Dr Assad de s’engager dans une victoire totale dans la Ghouta, certaines sources prétendant qu’il a été accueilli avec beaucoup d’affection par le Président, mais qu’on lui a dit de se retenir jusqu’à ce que l’atmosphère « politique » se soit améliorée. En réalité, rien de tout cela n’est vrai. On a laissé au général Al-Hassan toute latitude pour décider quand il convenait de lancer sa grande offensive, et il est évident qu’il a opté pour la continuation du processus de ramollissement, de manière à préserver ses propres acquis et la vie de ses hommes. Plus important encore, le général Al-Hassan est obligé de prendre en compte la vie des civils innocents, qu’on est en train de mettre dans des cages pour s’en servir comme boucliers humains. Mohamed « Allouche », criminel de guerre par excellence*, a donné l’ordre à ses gorilles de construire un millier de cages pour empêcher toute attaque aérienne.

    Sur la base d’informations que j’ai glanées chez mes propres sources, l’attaque a commencé comme manœuvre de sondage destinée à tester les défenses des rats retranchés. Certaines sources occidentales ont estimé le nombre des rongeurs enfermés dans la Ghouta à plusieurs milliers, un grand nombre d’entre eux ayant acquis des compétences non négligeables dans l’art de terroriser les populations. D’autres sources estiment que ces vermines sont moins d’un millier. Ma source ne peut pas se prononcer sur leur nombre mais estime qu’il est très « gérable ». Quoi qu’il en soit, si les lignes de défense sont aussi faibles qu’elles en ont l’air et si l’arsenal mis à la disposition des rongeurs a été épuisé avec peu de possibilités de réapprovisionnement du fait de l’encerclement de la Ghouta, alors, dans ce cas, l’opération ne devrait durer que peu de semaines et ce délai, à cause de la présence d’environ 400.000 civils.

    À en juger par les réactions à de nombreux d’articles des médias « mainstream », il est clair que personne ne croit aux contes occidentalo-sionistes. Presque tous les lecteurs qui postent des commentaires accusent les MM de diffuser des fables propagandistes. Si on se réfère au nombre de commentaires générés par la Syrie et si on les compare à ceux sur des sujets se rapportant davantage à la politique intérieure américaine, on peut en conclure que très peu de gens [aux USA, ndt] suivent les événements de Syrie. Ce que je veux dire, c’est que les MM ont misérablement échoué à sortir le public occidental de son apathie. Il semble qu’il ne trouve pas la Syrie aussi intéressante que le Super Bowl ou les massacres de Floride.

    Mohamed “Allouche” sait qu’il n’y a, pour lui, nul autre endroit où aller que l’enfer. Comme celles d’Abdullah al-Muhaysini, les traces de ses pas sont les marques sanglantes laissées par des milliers de civils innocents et de soldats gouvernementaux. Dès qu’ils seront morts, l’un et l’autre entreront dans l’oubli qu’ils méritent amplement et, au fur et à mesure que le temps passe, ils pourraient se mettre à soupçonner qu’Allah n’est pas du tout de leur côté et que peut-être… peut-être… l’Enfer plein de flammes promis aux pécheurs par le Coran ne demande qu’à être élargi pour les accueillir, eux et leurs sous-fifres.

    Les tanks T-72 font chauffer les moteurs et se préparent à entrer très bientôt en action, dans ce qui sera une avancée lente, étape par étape, et qui aura pour objectif de préserver au maximum les vies des civils et des soldats. Le dispositif de basculement anti-TOW a été énormément amélioré, rendant les plateformes anti-blindage de fabrication américaine inutilisables contre les tanks des Forces du Tigre. Les soldats syriens sont aguerris au combat et superbement entraînés sur le terrain où ils opèrent depuis près de sept ans. Voici venu le temps des comptes, où les cannibales qui infestent la Ghouta vont devoir se mettre à écrire leurs lettres d’adieu à leurs nuisibles parents de Tchétchénie, du Xinjiang ou d’Albanie, ou de n’importe lequel des pays qui les a engendrés – USA, France, Grande Bretagne, Allemagne ou Arabie Saoudite, entre autres.

    L’État d’Apartheid Sioniste, l’Arabie Saoudite, le Qatar, la France, l’Angleterre et le Koweit sont atterrés à l’idée qu’ils vont perdre la Ghouta et qu’elle va tomber aux mains du gouvernement. Une fois la Ghouta délivrée de la puanteur des chimpanzés wahhabites, l’Armée Syrienne, qui compte maintenant près d’un demi-million de combattants (si on y comprend les milices) aura les mains libres pour s’occuper d’Idlib et y mettre à mort les plans de Bandar ben Sultan, dont la tête est littéralement mûre pour être cueillie. Les États-Unis sont de toute évidence à la manoeuvre et participent au bruit et à la fureur dont le but est de subvertir les plans de la Syrie pour extirper la menace terroriste. Pourquoi ?

    Parce que la Russie et l’Iran ont gagné. Pour l’Iran, c’est le gazoduc, le Croissant Fatimide et le libre accès au Hezbollah et à la Palestine. Pour la Russie, c’est le rêve d’un port sur la Méditerranée et d’une base aérienne à Humaymim. Malgré des décennies de loyauté syrienne envers Moscou, il n’y a jamais eu un gouvernement syrien qui ait été disposé à louer un port ou une base aérienne pour cent ans. L’échec de l’Amérique à ralentir la croissance de cette nouvelle alliance : Russie-Iran-Irak-Chine-Syrie et Liban, vole en cercles concentriques, comme un grand albatros, autour des têtes des néocons, ou leur pend dessus comme une épée de Damoclès. Les Sionistes s’obstinent à poursuivre une politique totalement désespérée qui soulagerait leur amertume. Ils n’acceptent tout simplement pas leur défaite et sont plus que jamais déterminés à brutaliser la CIA pour obtenir qu’elle s’enfonce dans une misérable aventure étrangère de plus.

    Incapables d’exciter les passions du public américain pour lui faire soutenir une autre guerre étrangère, ils ont pris le parti d’utiliser les médias en guise de substitut chargé de fantasmer de stridentes démonstrations et de pousser avec insistance à une action militaire susceptible de stopper l’inévitable ascension de la nouvelle alliance. Les défaites succédant aux défaites, on ne peut que supposer que les jours des terroristes de la Ghouta sont comptés.

    *En français dans le texte.

    L’auteur, Ziad Fadel, est avocat depuis 35 ans, traducteur-juré et interprète (arabe-anglais) pour la Cour Suprême des États-Unis. Il est le rédacteur en chef de Syrian Perspective (The Real Syrian Free Press)

    Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

    – Source : Syrian Perspective (Syrie)
     http://zejournal.mobi/index.php/news/show_detail/14685

  • Emails show UAE-linked effort against Tillerson - BBC News
    http://www.bbc.com/news/world-us-canada-43281519

    The BBC has obtained leaked emails that show a lobbying effort to get US Secretary of State Rex Tillerson sacked for failing to support the United Arab Emirates against regional rival Qatar.
    Major Trump fundraiser and UAE-linked businessman Elliott Broidy met Mr Trump in October 2017 and urged him to sack Mr Tillerson, the emails reveal.
    In other emails, he calls the top US diplomat “a tower of Jello”, “weak” and says he “needs to be slammed”.
    Mr Broidy says Qatar hacked his emails.
    “We have reason to believe this hack was sponsored and carried out by registered and unregistered agents of Qatar seeking to punish Mr Broidy for his strong opposition to state-sponsored terrorism,” a spokesman for the businessman said.
    He said some of the emails “may have been altered” but did not elaborate.
    Saudi Arabia, UAE and a number of Arab countries cut diplomatic ties with Qatar in June 2017 over its alleged support for terrorism, a claim which it denies. The unprecedented move was seen as a major split between powerful Gulf countries, who are also close US allies.
    Qatari royal ’held against will’ in UAE
    Nations silent on Tillerson Qatar blockade plea
    The BBC has asked the Qatar embassy in Washington for a response to the accusations.
    Mr Broidy’s defence company Circinus has hundreds of millions of dollars worth of contracts with the UAE, according to the New York Times newspaper.
    He had recently returned from the UAE when he met Mr Trump at the White House in October.
    What did the emails say?
    According to a memorandum he prepared of the meeting, Mr Broidy urged continued support of US allies the UAE and Saudi Arabia and advised Mr Trump against getting involved in last year’s row with Qatar.
    Mr Broidy called Qatar “a television station with a country” - alluding to broadcaster Al Jazeera - and said it was doing “nothing positive”, according to the emails.
    He said he touted a regional counter-terrorism force being set up by the UAE that his company was involved with, and suggested that the US president “sit down” with Mohammed bin Zayed al-Nahyan, the crown prince of Abu Dhabi and a top UAE military commander.
    “I offered that MBZ [the crown prince] is available to come to the US very soon and preferred a quiet meeting in New York or New Jersey. President Trump agreed that a meeting with MBZ was a good idea,” Mr Broidy wrote in an email.
    He also said he advised the president on Mr Tillerson - who was “performing poorly and should be fired at a politically convenient time”.
    Mr Tillerson had criticised the blockade of Qatar and called for it to be eased, in comments that contrasted with Mr Trump’s support for the move.
    Mr Tillerson spent most of the first year in his position embattled and weakened.
    Last autumn, in a rare move for the soft-spoken secretary, the state department held a press conference in which Mr Tillerson pushed back against reports he had called the president “a moron”.
    Who did Mr Broidy email?
    He emailed a detailed account of his meeting with the president to George Nader, a Lebanese-American businessman with decades of experience serving as an interlocutor between the Middle East and Washington.
    Sources familiar with the investigation of Special Counsel Robert Mueller, who is looking into alleged Russian meddling in the 2016 US election and possible links between the Trump campaign and the Kremlin, tell the BBC that Mr Nader has become a person of interest and has been questioned in recent weeks.
    Investigators questioned Mr Nader and other witnesses on whether there were any efforts by the Emiratis to buy political influence by directing money to Mr Trump’s presidential campaign, according to a New York Times report.

    What else was in the leaked emails?
    Mr Broidy also detailed a separate sit-down with Mr Trump’s son-in-law and adviser Jared Kushner, according to the emails.
    After Mr Broidy criticised Qatar extensively to Mr Kushner, “Jared’s demeanour was very passive and pleasant but he seemed to not want to engage on this issue,” he wrote to Mr Nader.
    Kushner Companies - owned by the family of Jared Kushner - is reported to have in April 2017 sought financing from Qatar for its flagship property at 666 5th Avenue, New York.
    However, Mr Kushner has maintained that he has had no role in his family’s business since joining the White House last year.
    Has anyone else claimed to have been hacked?
    UAE ambassador to Washington Yousef al-Otaiba - who in diplomatic circles is known as the most effective and influential ambassador in Washington - has himself been a recent victim of email hacking.
    It’s well known in Washington that Mr Otaiba and Mr Kushner have enjoyed close relationship.
    Industry experts looking at both hacks have drawn comparisons between the two, showing reason to suspect links to Qatar.
    “This is rinse and repeat on Otaiba,” a source familiar with the hack told the BBC.
    The UAE has also been known to use similar tactics, and was accused of hacking Qatari government websites prior to the blockade, according to the FBI.

  • Jared Kushner’s Real-Estate Firm Sought Money Directly From Qatar Government Weeks Before Blockade
    https://theintercept.com/2018/03/02/jared-kushner-real-estate-qatar-blockade

    The real estate firm tied to the family of presidential son-in-law and top White House adviser Jared Kushner made a direct pitch to Qatar’s minister of finance in April 2017 in an attempt to secure investment in a critically distressed asset in the company’s portfolio, according to two sources. At the previously unreported meeting, Jared Kushner’s father Charles, who runs Kushner Companies, and Qatari Finance Minister Ali Sharif Al Emadi discussed financing for the Kushners’ signature 666 Fifth Avenue property in New York City.

    En prime
    https://www.nbcnews.com/politics/white-house/mueller-team-asking-if-kushner-foreign-business-ties-influenced-trump-n8526

    Mueller team asking if Kushner foreign business ties influenced Trump policy

    by Carol E. Lee, Julia Ainsley and Robert Windrem

    WASHINGTON — Federal investigators are scrutinizing whether any of Jared Kushner’s business discussions with foreigners during the presidential transition later shaped White House policies in ways designed to either benefit or retaliate against those he spoke with, according to witnesses and other people familiar with the investigation.

    Special counsel Robert Mueller’s team has asked witnesses about Kushner’s efforts to secure financing for his family’s real estate properties, focusing specifically on his discussions during the transition with individuals from Qatar and Turkey, as well as Russia, China and the United Arab Emirates, according to witnesses who have been interviewed as part of the investigation into possible collusion between Russia and the Trump campaign to sway the 2016 election.

    #nuit_torride ou encore "#complotisme_autorisé

  • USA Are Foreign-Influenced Social Media Campaigns Part of the New Political Playbook? - Pacific Standard
    https://psmag.com/news/are-foreign-influenced-social-media-campaigns-part-of-the-new-political-playb

    On the first day of November of 2017, the Senate Judiciary Committee grilled contrite representatives from Facebook, Twitter, and Google about their companies’ roles in the Russian meddling during the 2016 presidential election. The senators spent nearly three hours chastising the social media platforms for their dereliction. In between the grandstanding, the senators expressed genuine concern about how foreign nations used these platforms, and whether media companies would be able to stop the next country from copying the Russian scheme. But even as lawmakers reflect on the Russian interference, new foreign influence campaigns are already underway.

    This time, rather than trying to choose a president, the campaigns sought to affect President Donald Trump and America’s reaction to the Qatar diplomatic crisis, which began on June 5th, when Saudi Arabia, the United Arab Emirates, Bahrain, and Egypt cut diplomatic ties with Qatar and established an air, sea, and land blockade around the country.

  • Bientôt sur ARTE :
    #Interpol, une police sous influence

    Pour pallier un budget insuffisant, Interpol, la police mondiale, noue d’étranges partenariats avec des #multinationales (#Philip_Morris, #Sanofi...), des institutions accusées de corruption (la #Fifa), et des pays controversés (#Qatar, #Émirats_arabes_unis...). Une #enquête sidérante au cœur de la collusion public/privé.

    Interpol, la mythique #police mondiale, souffre d’un sous-financement chronique. Ses 192 États membres ne mettent pas suffisamment la main à la poche. En 2000, #Ron_Noble, son nouveau secrétaire général, de nationalité américaine – une première pour une institution qui, auparavant, puisait ses dirigeants dans le vivier européen –, lui fait prendre un virage à 180 degrés. Dans les médias, il martèle qu’il lui faut un milliard de dollars, au lieu des quelques dizaines de millions qui lui sont alloués. Mais les États font la sourde oreille. L’organisation se lance alors dans d’ahurissants partenariats public/privé avec des multinationales (Philip Morris International, Sanofi…), des institutions accusées de corruption (la Fifa), et encaisse les chèques mirobolants d’États controversés (Qatar, Émirats arabes unis…). Consacré à la lutte contre la cybercriminalité, le Complexe mondial pour l’innovation d’Interpol, inauguré en 2015, a ainsi vu son budget multiplié par cinq grâce à la « générosité » de Singapour (qui, jusqu’en 2009, figurait sur la liste des paradis fiscaux). Ce dernier a financé, à lui seul, la construction du bâtiment, érigé sur son territoire alors qu’il devait au départ se situer près du siège lyonnais d’Interpol. Ces financements influent sur les enquêtes de l’organisation, engendrant de graves conflits d’intérêts. Le successeur de Ron Noble, l’Allemand #Jürgen_Stock, arrivé en 2014, tente d’infléchir cette tendance, mais les interrogations demeurent.

    Opacité
    Pendant cinq ans, deux journalistes indépendants, l’un français, Mathieu Martiniere, l’autre allemand, Robert Schmidt, ont mené une enquête à quatre mains et sur trois continents sur l’Organisation internationale de police criminelle (Interpol). Rares sont en effet les médias invités à franchir ses grilles. Accompagné d’un commentaire limpide décortiquant l’enchevêtrement des intérêts publics et privés, le film s’appuie sur des images d’actualité, de nombreuses interviews de journalistes et de chercheurs, mais aussi d’anciens et actuels dirigeants d’Interpol. Il dresse ainsi un état des lieux de nos polices, à l’heure où la sécurité se privatise et où la cybercriminalité atteint un tel degré de technicité qu’elle contraint les agents à coopérer avec des entreprises. Au passage, le documentaire lève le voile sur quelques dérives : des notices rouges (les célèbres avis de recherche d’Interpol) instrumentalisées pour traquer des dissidents chinois ou turcs, une coopération insuffisante entre États membres… À travers le cas d’école d’Interpol, une plongée éclairante au cœur de la collusion entre pouvoirs économique, politique et régalien.


    https://www.cinema-comoedia.com/film/249533

    C’est encore les @wereport qui sont derrière cette enquête
     :-)

  • EE UU criticó que Venezuela sea miembro del Consejo DDHH de la ONU
    http://www.el-nacional.com/noticias/mundo/critico-que-venezuela-sea-miembro-del-consejo-ddhh-onu_224865

    Estados Unidos criticó este miércoles que países con unas credenciales de derechos humanos cuestionables puedan ser miembros del Consejo de Derechos Humanos de la ONU y citó específicamente a Venezuela y Burundi.

    En su intervención ante el segmento de alto nivel del Consejo de Derechos Humanos de la ONU, la secretaria adjunta de la Oficina de Organizaciones Internacionales de Estados Unidos, Mary Catherine Phee, delineó algunas de las causas por las cuales Washington considera que el trabajo del Consejo se socava.

    Entre esas razones citó el hecho de que haya países miembros que tengan un registro de derechos humanos muy precario, y citó entre ellos a Venezuela y Burundi.

    «Los países miembros del Consejo deberían tener unos estándares de derechos humanos al más alto nivel», afirmó Phee.

    El Consejo está formado por 47 países que asumen un mandato de tres años en función de los puestos disponibles para la región a la que pertenecen.

    Otra de las causas que socavan el trabajo del Consejo, según la representante estadounidense, es que hablen ante él personas conocidas por ser violadores de derechos humanos.

    «El propio hecho de que se puedan dirigir a la sala es una burla al Consejo», destacó.

    La funcionaria de Estados Unidos censuró el hecho de que haya países que no colaboren con los mecanismos de derechos humanos de la ONU, citó a Burundi, Irán, Corea del Norte y Siria, y pidió el apoyo a las personas e instancias que los investigan desde el exterior.

    Finalmente, Phee también criticó el hecho de que el Consejo tenga a Israel como un ítem permanente de su agenda.

    • Liste des membres du Conseil des droits de l’homme des Nations-Unies
      (avec date d’échéance du mandat (au 31 décembre de l’année), max. 2 mandats consécutifs)

      Afrique (13 sièges)
      Angola (2020)
      Afrique du Sud (2019)
      Burundi (2018)
      Côte d’Ivoire (2018)
      Égypte (2019)
      Éthiopie (2018)
      Kenya (2018)
      Nigeria (2020)
      République démocratique du Congo (2020)
      Rwanda (2019)
      Sénégal (2020)
      Togo (2018)
      Tunisie (2019)

      Asie (13 sièges)
      Afghanistan (2020)
      Arabie saoudite (2019)
      Chine (2019)
      Corée du Sud (2018)
      Émirats arabes unis (2018)
      Irak (2019)
      Japon (2019)
      Kirghizstan (2018)
      Mongolie (2018)
      Népal (2020)
      Pakistan (2020)
      Philippines (2018)
      Qatar (2020)

      Europe orientale (6 sièges)
      Croatie (2019)
      Géorgie (2018)
      Hongrie (2019)
      Slovaquie (2020)
      Slovénie (2018)
      Ukraine (2020)

      Amérique latine et Caraïbes (8 sièges)
      Brésil (2019)
      Chili (2020)
      Cuba (2019)
      Équateur (2018)
      Mexique (2020)
      Panama (2018)
      Pérou (2020)
      Venezuela (2018)

      Europe occidentale et autres États (7 sièges)
      Allemagne (2018)
      Australie (2020)
      Belgique (2018)
      Espagne (2020)
      États-Unis (2019)
      Royaume-Uni (2019)
      Suisse (2018)

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Conseil_des_droits_de_l'homme_des_Nations_unies

  • The following video shows a U.S. MQ-9 Reaper drone destroying a Russian-made T-72 main battle tank in Syria in what U.S. officials have defined a “defensive strike against pro-Syrian government forces”. The second one in less than a week.

    This Video Shows U.S. MQ-9 Reaper Drone Destroying a Russian-made T-72 Tank in Syria.
    https://www.military.com/daily-news/2018/02/13/us-mq-9-reaper-takes-out-russian-t-72-tank-syria.html

    A U.S. MQ-9 Reaper drone took out a Soviet-made T-72 tank in eastern Syria on Saturday in a “self-defense” strike after pro-regime forces fired on U.S. advisers and allied Syrian fighters.

    Lt. Gen. Jeffrey Harrigian, head of Air Forces Central Command, acknowledged Tuesday that the battlespace in Syria is becoming increasingly contested as more operators move into the area, making response decisions ever more complicated.

    “... We rely upon our folks who are on the ground to make that decision, primarily the ground force commander,” Harrigian told reporters from the Combined Air Operations Center at Al Udeid Air Base, Qatar, during a video teleconference briefing.

    “What happened in that particular scenario is the tank that fired was within an effective range to target our SDF and advisers on the ground, which clearly provides [the ground commander] the ability to defend himself. And he made that decision, appropriately so, and that was the result,” he said.

  • Behind the extravagant hype of an Israeli-Saudi ’courtship’, Israel is setting the price for Riyadh to go nuclear

    The exaggerated reports and rumours about ever-closer ties are trial balloons: Jerusalem is signalling its reluctant assent to Riyadh obtaining a nuclear deterrent – but at a high price

    Victor Kattan Feb 13, 2018

    The real stumbling block between the two countries isn’t just the Palestinian issue. The elephant in the relationship, which is far less often mentioned, is Saudi Arabia’s pursuit of nuclear power.
    Israel is currently fighting a political battle in Washington to stop the U.S. from letting Riyadh develop its own nuclear energy program that would allow it to enrich uranium that could be used to develop a bomb.
    Israel has good reason to be concerned. According to reports, the Trump administration might be willing to lower certain safeguards that prevent U.S. companies from sharing sensitive nuclear technology with Saudi Arabia for fear that it might be used to develop weapons. This administration might not insist on the same precautions that Obama did in its nuclear cooperation agreement with Abu Dhabi, for example, which forfeited its right to enrich uranium or reprocess plutonium.

    Hassan Rouhani, Iran’s president, at a news conference to mark the 39th anniversary of the Islamic Revolution in Tehran, Iran. Feb. 6, 2018ATTA KENARE/AFP
    In its negotiations with the U.S., Saudi Arabia is not backing down from its demand to enrich uranium under its planned civilian nuclear program – using, ironically, as its rationale, the conditions of the Joint Comprehensive Plan of Action, in which Iran has been allowed to enrich uranium. Prince Turki has made it clear, more than once, that should Iran acquire nuclear weapons, Saudi Arabia and other GCC countries would look at all available options to meet the potential threat, including the acquisition of nuclear weapons. 
    The only snag for Saudi Arabia is the U.S. Congress, because this is where Israel has influential friends. Even if a deal is reached between Saudi Arabia and the Trump administration, Congress could either block the deal or add clauses preventing the U.S. from selling Saudi Arabia technology needed to enrich uranium or reprocess plutonium. 
    It is more than possible that through its media campaign, Israel is sending a signal to Riyadh that it understands very well Saudi Arabia’s desire for a nuclear deterrent regarding Iran - but there’s a price to be paid for Israel reducing the level of its direct and indirect opposition in Congress to an independent Saudi nuclear capability.
    What Israel appears to be saying to Saudi Arabia, via a variety of trial balloons, is that if Riyadh wants Israel’s help with obtaining support from Congress, then Israel wants something in return: Jerusalem, overflight rights for Israeli aircraft, direct military cooperation and intelligence exchanges, lucrative business deals for Israeli companies in Saudi Arabia, and so on.
    The publication of stories about Israel’s ever-closer relationship with Saudi Arabia, which are then magnified by media conglomerates in Qatar and Iran, is certainly one way of ensuring that the messages are received loud and clear.
    Saudi Arabia would likely have anticipated that Congress could give them trouble as it has done before. 
    But this time things might be different - and these changes might scupper Israel’s strategy.

    President Donald Trump meets with Saudi Defense Minister and Deputy Crown Prince Mohammed bin Salman in the Oval Office of the White House in Washington D.C. March 14, 2017Evan Vucci/AP
    A deal between the U.S. and Saudi Arabia could aid the ailing U.S. nuclear industry and have wider benefits for corporate America. Moreover, the U.S. does not have a monopoly on nuclear technology.
    Crown Prince Mohammed Bin Salman has already visited Moscow and signed agreements with Russia to build 16 nuclear reactors by 2030. Saudi Arabia already has nuclear related understandings with China, France, Pakistan, South Korea, and Argentina. One expert has even suggested that Pakistan could assist Saudi Arabia by supplying Riyadh with sensitive equipment, materials, and the expertise that would aid Riyadh with enrichment or processing.
    Riyadh is also expanding research at the King Abdullah City for Atomic and Renewable Energy and developing a cadre of nuclear scientists. Saudi Arabia is home to large uranium deposits that could be extracted with the appropriate technology.
    Obviously, Riyadh would prefer Washington’s blessing and support in developing its nuclear energy program within the rules of the global nonproliferation treaty rather than having to develop the program clandestinely with the aid of other states. Israel senses this, and would be willing to help Riyadh, but has set the price high.
    Israel would far prefer a covert alliance with Saudi Arabia to contain Iran over the U.S. allowing Riyadh to develop an independent nuclear deterrent. But Jerusalem is working to prepare for both eventualities. Whether that strategy will work remains to be seen.
    But should the Iran deal blow up on Trump’s watch, and Tehran acquires the capability to develop a weapon, no one should underestimate Riyadh’s resolve for self-preservation.
    Victor Kattan is Senior Research Fellow at the Middle East Institute of the National University of Singapore and an Associate Fellow at the Faculty of Law. Twitter: @VictorKattan

  • This Pro-Saudi Tory MP Was Paid £15,000 For His Work On A Conference Criticising Qatar
    https://www.buzzfeed.com/jimwaterson/this-pro-saudi-tory-mp-was-paid-ps15000-for-his-work-on-a

    This Pro-Saudi Tory MP Was Paid £15,000 For His Work On A Conference Criticising Qatar

    Daniel Kawczynski, a strong defender of Saudi Arabia, took the money from the organisers of a Qatari opposition conference, which he also spoke at. He told the audience he was only attending to learn more from the individuals taking part.

    #arabie_saoudite et pas de ça chez nous

  • Erik Prince, un « chien de guerre » dans les arcanes de la Maison Blanche

    http://www.lemonde.fr/international/article/2018/02/09/erik-prince-un-chien-de-guerre-dans-les-arcanes-de-la-maison-blanche_5254319

    Cet ancien militaire et fondateur de la société privée de sécurité Blackwater, jugée responsable d’exactions en Irak, a désormais ses entrées à Washington et envisage de se lancer en politique.

    Certains épisodes d’une vie ont l’apparence d’une incroyable répétition. Le 30 novembre 2017, la fine fleur du renseignement américain a les yeux rivés sur le Congrès, à Washington. Erik Prince, costume sombre et cravate rouge, cheveux ras, est convoqué par une commission d’enquête de la Chambre des représentants. Le fondateur de société militaire privée Blackwater et frère de la ministre de l’éducation Betsy DeVos est soupçonné d’avoir rencontré un financier russe aux Seychelles, neuf jours avant l’investiture du président Donald Trump, dans le but de créer un canal de communication discret entre le nouveau président des Etats-Unis et Vladimir Poutine. Cette rencontre, révélée en avril 2017 par le Washington Post, a encore un peu plus épaissi la ténébreuse affaire dite du Russiagate, l’enquête sur les interférences russes durant la présidentielle américaine.

    Devant une vingtaine d’élus, Erik Prince apparaît droit dans ses bottes, raide dans ses commentaires, sûr de lui. Lui, le baroudeur, l’ex-commando du corps d’élite des Navy Seals, l’ancien patron de l’armée privée la plus puissante au monde, le généreux donateur du Parti républicain et conseiller officieux du président. Il arbore un léger sourire en coin, presque hautain, impatient. Devant les élus, il ne dira pas grand-chose. Erik Prince accusera l’administration Obama de l’avoir surveillé illégalement, sans donner ses sources, ni convaincre les congressistes.

    Le rendez-vous aux Seychelles n’aurait, lui, duré qu’une demi-heure, peut-être même moins. Le temps d’une bière au bar d’un hôtel de luxe, « quatre étoiles ou plus », mais dont le nom lui échappe. Une discussion banale en somme, entre deux hommes d’affaires : « Je me souviens lui avoir dit que si Franklin Roosevelt a pu travailler avec Joseph Staline pour battre les nazis, alors Trump pourrait certainement travailler avec Poutine pour vaincre le fascisme islamique. Il semblait d’accord. » Rien d’autre. Pas de deal, aucun autre rendez-vous. Il ne se souvient même pas avoir échangé une carte de visite.

    « Rencontre d’affaires informelle »

    Le fait que son interlocuteur, Kirill Dmitriev, soit le patron du Fonds russe d’investissements directs, un consortium sous le coup de sanctions américaines depuis 2015, n’a pas l’air de l’émouvoir. Tout comme le fait que ce même Dmitriev, issu des premiers cercles de Poutine, croisera à Davos, une semaine après leur rencontre, Anthony Scaramucci, alors conseiller du président Trump avant de devenir brièvement son porte-parole.

    Le feu roulant de questions n’a pas d’effet. Erik Prince reste flou sur l’initiateur de la rencontre, « un des frères », se souvient-il vaguement, du prince héritier d’Abou Dhabi, Mohammed Ben Zayed. Un prince héritier présent lui aussi sur l’île des Seychelles le jour de la rencontre et avec lequel Prince dit s’être entretenu un peu plus tôt dans la soirée pour « parler affaires de manière informelle » et « partager quelques points de vue » sur le théâtre du monde, « ou ce genre de choses comme le terrorisme en Somalie, en Libye, au Nigeria ».

    Erik Prince restera tout aussi évasif sur une éventuelle intermédiation d’un de ses proches, Steve Bannon. L’éminence grise et directeur de campagne de Donald Trump avait rencontré discrètement l’homme fort d’Abou Dhabi en décembre 2016, à New York, dans la Trump Tower, en compagnie du gendre du président, Jared Kushner, et de Michael Flynn, alors futur conseiller à la sécurité nationale, aujourd’hui poursuivi dans l’enquête du Russiagate.

    Zones d’ombre

    Etrange prestation. L’audition aura duré plus de trois heures sans qu’Erik Prince ne dévoile quoi que ce soit. Trois heures pour protéger ses réseaux et défendre ses proches. Tout comme il l’avait fait il y a dix ans, ici même, au Capitole, devant une autre commission de la Chambre, le 2 octobre 2007. Ce jour-là, pour la première fois, le nom de M. Prince renvoyait à un visage. Et il affichait déjà un aplomb déconcertant. Jeremy Scahill, auteur à l’époque d’une somme sur le personnage (Blackwater : l’émergence de l’armée de mercenaires la plus puissante au monde, Actes Sud, 2008), dira même qu’il était « provocant ». Lui était là pour répondre sur les agissements de sa société Blackwater devenue le symbole d’une entreprise de cow-boys hors de contrôle et profiteurs de la guerre en Irak. Deux semaines plus tôt, le 16 septembre, une de ses équipes avait tué 17 civils irakiens place Nisour, en plein centre de Bagdad.

    Dix ans séparent les deux auditions. Dix années truffées de zones d’ombre. Comme si la vie d’Erik Prince n’était qu’une longue nage en eaux troubles, jalonnée de hauts et de bas, mais jamais terminée. Assis au bar du Mayflower, hôtel iconique de Washington, surchauffé en cette froide journée de janvier, l’homme sourit en attendant son rendez-vous avec Le Monde. Pendant tout l’entretien, il ne prononcera pas un mot de plus sur son escapade dans l’océan Indien. « Tenez-vous en au transcript de l’audition », conseille-t-il. Et puis ceci :

    « On me prête beaucoup, surtout les médias de gauche qui sont le plus grand fléau de notre démocratie. Ils cherchent à faire leurs choux gras sur mon nom depuis tant d’années. Oui, je représente tout ce que les démocrates aiment détester. »
    Pour comprendre ce qui anime Erik Prince, il faut explorer son histoire personnelle, démêler aussi les liens qu’il a tissés au fil de son ascension avec la frange la plus religieuse et conservatrice du Parti républicain, aujourd’hui au pouvoir. Né en 1969 à Holland, dans un quartier calme et tranquille, le jeune Prince appartient à une très riche et puissante famille de l’Etat du Michigan. Son père, Edgar, qui s’engagea deux ans dans l’US Air Force, fait fortune en créant une entreprise de pièces détachées pour automobiles, la Prince Manufacturing. Il sera l’inventeur du pare-soleil au miroir éclairé par un spot lumineux, un accessoire qui allait équiper pratiquement chaque voiture dans le monde et envoyer la famille Prince dans la sphère des milliardaires.

    Figure paternelle forte

    Les journées de seize à dix-huit heures ont raison de la santé du père, frappé au début des années 1970 par une crise cardiaque, à laquelle il survit. Déjà très croyant, Edgar Prince se rapproche encore un peu plus de Dieu. « C’est à ce moment-là, allongé dans son lit d’hôpital à méditer sur tout ce que son labeur lui avait apporté qu’il a renouvelé sa foi en Jésus-Christ », dira l’ami de la famille, Gary Bauer, un des leaders de la droite religieuse et fondateur du lobby chrétien de droite, le Family Research Council.

    Fidèle soutien du Parti républicain, adepte d’une économie de libre marché et désormais grand propagandiste des valeurs chrétiennes, l’industriel marie sa fille Betsy, sœur aînée d’Erik, à Dick DeVos. Le père du jeune homme, Richard DeVos, est le fondateur d’Amway, le géant de la vente directe en réseaux. Une entreprise qui deviendra dans les années 1990 une des sociétés les plus actives dans le processus électoral américain, en utilisant son infrastructure comme un réseau d’organisation politique. Unis, les clans DeVos et Prince deviennent également les principaux financiers du Forum familial du Michigan (MFF), la branche locale de Focus on the Family de James Dobson, une puissante organisation de la droite religieuse et des extrémistes chrétiens.

    Erik Prince est très proche de son père. Dès son enfance, il règle son pas sur le sien. « Je passais des heures à parler avec lui », se souvient-il. Jeune sportif, il joue au foot et au basket dans les écoles chrétiennes de Holland, soutenues financièrement par sa famille. Dans l’entreprise paternelle, il se familiarise avec les principes de la firme reproduits dans ses brochures : « Ce sont les gens qui font la différence » ou encore « l’excellence est le résultat de l’engagement et du dur labeur de personnes dévouées ». « Je crois que j’ai toujours sa voix au-dessus de ma tête, affirme Erik Prince. Cette idée d’être toujours le bon gars dans ce qu’on fait, faire le plus avec ce que l’on a. »

    « Vision du Bien et du Mal »

    Pour ses 7 ans, il s’envole avec ses parents en Europe. Au programme, les plages de Normandie, Munich et le camp de Dachau, Berlin et son Mur : « Cela a marqué le gamin que j’étais. Cette haute muraille, les champs de mines, les pièges à chars, les barbelés et tous ces fusils m’ont renvoyé l’image d’une nation devenue une gigantesque prison. La vision du Bien et du Mal s’est ancrée en moi, même si celle-ci s’est nourrie d’un peu de cynisme avec le temps. »

    Dans la maison des Prince, Erik croise régulièrement un nouvel ami de la famille, Chuck Colson, l’ancien conseiller spécial de Richard Nixon, perçu par beaucoup comme le « génie du mal » de l’ancien président. Colson fut la première personne à être condamnée dans l’affaire du Watergate après avoir plaidé coupable d’obstruction à la justice. Une fois sorti de prison, il écrivit Born Again, un livre évoquant sa conversion, et deviendra une des voix les plus influentes des mouvements évangéliques.

    Après le lycée, il rentre à l’Académie navale du Maryland. L’atmosphère ne lui plaît pas, trop dilettante et en même temps trop politiquement correcte à ses yeux. Il démissionne pour s’inscrire au Hillsdale College du Michigan, l’établissement le plus conservateur du pays d’après un classement de la Princeton Review. « Erik Prince était brillant et parlait bien, déclarera un de ses professeurs d’économie. Ce qui est bien chez lui, c’est qu’il comprend la relation entre le marché et le système politique. »

    Engagement politique

    Avec l’âge, Erik s’engage de plus en plus en politique. Il décroche un stage de six mois à la Maison Blanche sous George Bush père. Il a 19 ans et fait son premier don, d’un montant de 15 000 dollars, au Comité national républicain du Congrès. Un soir, sur une piste de bowling, il croise l’élu républicain californien Dana Rohrabacher. Prince lui fait part de ses critiques à l’égard d’une administration qu’il trouve trop peu conservatrice. Alors assistant spécial et rédacteur des discours de Ronald Reagan, il l’invite à travailler un temps dans son bureau. Les deux hommes ne se perdront plus de vue.

    Au cours de la première audition d’Erik Prince au Congrès, Dana Rohrabacher le soutiendra à sa manière, affirmant que son ami « était sur la voie pour devenir un héros américain tout comme l’était Oliver North », l’ancien colonel de l’armée américaine impliqué dans le scandale de l’Irangate au milieu des années 1980. L’élu ultraconservateur se rendra célèbre par la suite pour ses prises de position pro-russes. Plus récemment, il essaiera d’obtenir la grâce de Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks, auprès du président Trump. Depuis décembre 2017, Rohrabacher fait partie de la liste de personnalités interrogées dans le cadre de l’enquête russe.

    En 1992, Erik Prince s’emballe pour le candidat Pat Buchanan qui se présente avec un programme d’extrême droite, contre l’immigration, contre l’avortement et contre les homosexuels. La même année, il intègre les commandos Seals. Il servira en Haïti, en Bosnie et au Moyen-Orient, la plupart des points chauds du premier mandat Clinton. C’est durant ces quatre années, entre 1992 et 1996, qu’il rencontrera la plupart des personnes avec lesquelles il lancera Blackwater.

    Rester lié à l’armée

    Avec la mort de son père et un cancer en phase terminale diagnostiqué chez sa première femme, Erik Prince quitte les Seals en 1996 pour revenir auprès de sa famille. Celle-ci décide de vendre la société au groupe Johnson Controls pour 1,35 milliard de dollars, cash. « Je voulais rester lié à l’armée, expliquera Erik Prince quelques années plus tard. J’ai donc construit un complexe pour offrir un site de première classe aux militaires américains et aux alliés étrangers, ainsi qu’aux organismes de maintien de l’ordre, privés et gouvernementaux, qu’ils puissent se préparer à affronter le Mal. » En clair, un centre d’entraînement, qu’il inaugure en décembre 1996, à Moyock (Caroline du Nord), dans une immense tourbière située près de la base navale de Norfolk. L’année suivante, il acquiert plus de 2 000 hectares dans les comtés de Currituck et Camden voisins.

    L’époque est porteuse. Blackwater naît au moment d’une privatisation massive et sans précédent de l’armée, un mouvement lancé entre 1989 et 1993 par Dick Cheney du temps où il était le secrétaire à la défense de Bush père. Le budget de la défense est réduit de 10 milliards de dollars. Le nombre de soldats passe de 2,2 à 1,6 million. « L’idée était de réserver les troupes régulières pour le combat, tandis que les soldats privés s’occuperaient de la logistique à l’arrière-plan », écrit Dan Briody dans son livre The Halliburton Agenda (John Wiley and Sons Ltd, 2005, non traduit) sur l’entreprise Halliburton, premier fournisseur de matériel pour l’armée, que Cheney, futur vice-président de Bush fils, dirigea entre 1995 et 2000...

    Grâce à ses relations nouées dans l’armée, et aussi à celles tissées par son père et la famille DeVos au sein du Parti républicain, Erik Prince obtient rapidement des contrats avec le département de la défense, le renseignement et la police. En octobre 2000, l’attaque-suicide lancée par Al Qaida contre le destroyer USS Cole dans le port d’Aden (Yémen) jette une lumière crue sur les besoins en matière de protection de la marine américaine. Blackwater y gagne un contrat de 35,7 millions de dollars. Le 11-Septembre provoquera, lui, une nouvelle accélération cette privatisation de la chose militaire, reprise à son compte par le nouveau secrétaire à la défense, Donald Rumsfeld.

    Proche d’une « société secrète »

    Prince est dans son élément. L’administration Bush fait appel à la droite la plus conservatrice et aux chantres du moins d’Etat. Le jeune homme d’affaires a maintenu des relations très proches avec certains acteurs du Conseil de la politique nationale (CNP), une organisation quasi secrète considérée comme l’un des piliers de la nouvelle droite, décrite par le New York Times comme « un club peu connu de quelques centaines des plus puissants conservateurs du pays qui se retrouvent derrières les portes fermées dans des lieux non divulgués pour une conférence confidentielle ».

    Le père Prince y avait exercé la fonction de vice-président. George W. Bush s’adressa au groupe en 1999, à la recherche de soutiens pour sa candidature. Dick Cheney, Donald Rumsfeld, John Bolton, ambassadeur des Etats-Unis à l’ONU, et John Ashcroft, procureur général, participent à ses réunions, tout comme un certain Dan Senor, qui deviendra le premier assistant de Paul Bremer, le « pro-consul » américain en Irak de 2003 à 2005.

    Erik Prince est également un proche d’Alvin « Buzzy » Krongard, le directeur exécutif de la CIA. A l’époque, l’agence a besoin de protection en Afghanistan. Elle manque de personnel, tout comme l’armée, qui manque d’agents de sécurité statiques. Krongard signera plusieurs contrats avec Blackwater pour la protection de sites secrets ou stratégiques de la CIA aux quatre coins du globe, en pleine « guerre contre la terreur ».

    « Mr. Fix-it »

    Dès 2001, Blackwater devient un des principaux supplétifs de l’armée en Afghanistan, puis en Irak deux ans plus tard. Erik Prince passera également de multiples contrats avec le département d’Etat pour assurer la sécurité de ses agents et diplomates. Dans l’administration, on le surnomme « Mr Fix-it » (M. Le Réparateur). Il trouve les failles, pointe les erreurs des déploiements militaires, formule des propositions clés en main.

    « Le Pentagone a construit une puissance militaire considérable ces soixante-dix dernières années pour vaincre l’URSS, explique-t-il. Mais utiliser ces tactiques, ces équipements, ce potentiel pour combattre des gars en pick-up chaussés en tongs, cela ne marche pas. Comment expliquer que, pour un soldat américain déployé en première ligne, il faut douze hommes derrière ? Qu’un ravitaillement opéré par des hélicoptères sur des navires nécessite 35 hommes de la Navy alors que nous le faisons avec huit ? Blackwater était là pour fournir des approches viables et à moindres coûts. Notre business avait l’avantage d’être un mélange de mentalité de commando et des meilleures pratiques commerciales existantes. »

    Jusqu’au point de rupture. En 2007, 177 « sociétés militaires privées » (SMP) exercent en Irak. Près de 48 000 contractuels y sont répertoriés, soit quasiment un privé pour un soldat. Blackwater fait alors partie des trois plus importants fournisseurs avec 1 200 hommes en permanence sur place, 155 véhicules et 26 aéronefs. Cette année-là, la société d’Erik Prince atteint le chiffre record d’un milliard de dollars de contrats signés avec le gouvernement, cinq fois plus qu’en 2000.

    La bavure de la place Nisour

    Le carnage du 16 septembre 2007 à Bagdad marquera le début de la fin. Blackwater est mis en cause dans une dizaine d’incidents meurtriers depuis son arrivée en Irak. Mais cette fusillade est le scandale de trop. L’audition au Congrès d’Erik Prince n’y changera rien. Tout comme sa tentative de rebaptiser la firme Xe en 2009. Outre l’impunité, le grand public a pris en aversion Blackwater pour s’être enrichi sur le dos du contribuable et avoir profité des guerres en Irak et en Afghanistan. « Une armée à ce point fidèle aux causes de l’extrême droite qu’elle en est devenue une garde du Parti républicain », écrit la journaliste et essayiste Naomi Klein. Pour l’ancien ambassadeur américain en Irak Joseph Wilson, « l’histoire de cette entreprise de mercenaires démontre clairement les graves dangers qu’entraîne la sous-traitance de l’usage de la force qui est un monopole de l’Etat. »

    En 2010, Erik Prince vend la société et ses filiales pour au moins 200 millions de dollars, selon différentes sources. Deux ans plus tard, il trouve un arrangement avec le gouvernement fédéral à hauteur de 50 millions de dollars pour une longue liste de violations commises entre 2005 et 2008 au regard du droit américain. S’ensuit une longue procédure durant laquelle quatre membres de son équipe responsable de la fusillade à Bagdad seront lourdement condamnés par un tribunal de Washington. Leurs peines sont en cours de révision.

    Lui n’en démord pas. « Il n’y avait aucune raison de s’en prendre ainsi à Blackwater », soutient-il, avant d’accuser les politiques. « Il fallait cibler Erik Prince. Dès que l’administration Obama a été mise en place, j’ai subi d’énormes pressions fiscales, des audits. La justice ici n’est pas aveugle, elle est politique, qu’elle aille au diable ! »

    Diversification

    Erik Prince prend le large. Il s’installera trois ans à Abou Dhabi. Le temps d’élargir ses réseaux et trouver de nouveaux ancrages. En 2011, le New York Times révèle qu’il a signé un contrat de 529 millions de dollars pour mettre sur pied une armée secrète de 800 mercenaires pour le compte des Emirats arabes unis. D’après le quotidien, ce bataillon est chargé de mener des opérations spéciales à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, de défendre les oléoducs et les gratte-ciel contre d’éventuels actes terroristes et de réprimer les révoltes intérieures. Les officiels émiratis confirmeront dans un communiqué l’existence d’un contrat, signé avec Prince, de « formation, d’entraînement et de soutien opérationnel » à leur armée.

    Lui investit, s’essaie à la finance, crée des holdings, plusieurs sociétés écrans aussi. D’Asie en Afrique, en passant par l’Europe de l’Est et le Moyen-Orient, il se diversifie et brouille les pistes. En 2013, il crée Frontier Services Group (FSG), une société installée à Hongkong et spécialisée dans la logistique, les services de sécurité et d’aviation. Les premiers responsables sont, comme Prince, d’anciens soldats américains. Quelque 15 % du capital sont détenus par Citic, un important fonds d’investissement public chinois, très présent en Afrique. Dans la foulée, Prince achète des compagnies d’aviation au Kenya, des sociétés de transports au Congo.

    « Nous voulons être la première entreprise de logistique à couvrir l’ensemble du continent africain, même où cela semble dangereux », dit-il.
    En Autriche, il acquiert 25 % de la société d’aviation privée Airborne Technologies, spécialisée dans la transformation d’avions d’épandage agricole en vue d’une utilisation militaire ou de surveillance. Il acquiert encore 25 % encore des parts d’une entreprise chinoise ISDC, basée à Pékin, et présentée comme l’une des principales écoles de formation dans le domaine de la sécurité dans le monde.

    De nouveau, Prince est sur le devant de la scène. Le magazine Vanity Fair écrit qu’il travaille pour la CIA, Buzzfeed qu’il convoite les métaux rares en Afghanistan. Le quotidien espagnol ABC évoque un projet, financé par les Emirats arabes unis, d’invasion du Qatar, par l’armée privée de Prince. The Intercept, qui le suit à la trace, affirme que plusieurs enquêtes judiciaires américaines auraient été lancées contre lui pour avoir essayé de vendre des prestations militaires à des gouvernements étrangers. « Tout cela n’est que foutaises ! », écarte-t-il d’un revers de main. Il ne dira rien de plus.

    Le retour d’Erik Prince aux Etats-Unis correspond peu ou prou à la victoire de Donald Trump. Et visiblement, il fourmille d’idées. Au quotidien italien Corriere della Sera, il parle d’un projet destiné à résoudre la crise migratoire en Europe en créant une force de police de 650 hommes, formés par ses soins et postés à la frontière sud de la Libye. Dans un texte publié dans le Wall Street Journal, il expose un plan pour l’Afghanistan. « C’est la plus longue guerre de notre histoire, celle qui a coûté la vie à plus de 2 000 soldats américains et englouti près de 45 milliards de dollars de notre budget annuel pour un résultat désastreux », souligne-t-il. La solution passerait, selon lui, par le déploiement de moins 5 000 soldats contractuels, moins de 100 avions, pour un coût total d’à peine 10 milliards de dollars. Le pouvoir serait, lui, entre les mains un « vice-roi » américain nommé par l’administration Trump, à l’image des anciennes colonies britanniques.

    Candidat potentiel

    Le plan a été soumis à la Maison Blanche par l’entremise de Jared Kushner et Steve Bannon, qui y est très favorable. Les spécialistes l’ont vivement critiqué, le Pentagone l’a catégoriquement rejeté. « Les généraux sont très conventionnels », ironise l’homme d’affaires. De son côté, Donald Trump aurait dit à deux de ses conseillers d’examiner attentivement le projet. D’une source proche de la Maison Blanche, le secrétaire à la défense, le général issu des Marines James Mattis, aurait même apprécié l’état des lieux formulé par Prince, tout en écartant la solution proposée. « Ça viendra, glisse-t-il. La guerre a duré dix-sept ans, il faudra bien un jour ou l’autre explorer d’autres approches pour y mettre fin. »

    D’ici-là, Erik Prince dit ne pas écarter l’idée de se présenter à la primaire républicaine du Wyoming contre le sénateur sortant, le très populaire John Barrasso. Une candidature ardemment encouragée par l’ex-conseiller ultranationaliste Steven Bannon, inlassable pourfendeur de l’establishment républicain. « Le Wyoming est un des Etats les plus conservateurs du pays », explique l’ancien PDG de Blackwater, avant d’ajouter en forme d’autoportrait : « Il est composé d’hommes robustes. Les hivers y sont rudes. C’est un Etat qui a besoin d’un battant. » Les hostilités reprennent.

  • Egypt Analysis : How Sisi has been sidelining his opponents

    | MadaMasr
    https://madamirror.appspot.com/www.madamasr.com/en/2018/02/10/feature/politics/analysis-how-sisi-has-been-sidelining-his-opponents

    “Angry” was the way many described President Abdel Fattah al-Sisi’s improvised speech during the inauguration ceremony of the Zohr natural gas field on January 31.

    The president declared that the only way Egypt’s national security could be compromised was over his “dead body” and the “dead body of the military.”

    But who exactly the president is angry at is not clear. Sisi did not specify whether he was addressing opposition leaders — many of whom have called for a boycott of the upcoming presidential elections — or individuals within state institutions who have antagonized him as of late.

    The speech follows a series of high-level shuffles within the security apparatus, with Sisi unexpectedly dismissing Armed Forces’ Chief of Staff Mahmoud Hegazy in October of last year. According to a family friend, Hegazy had been under house arrest until December 16, when he appeared at a small event held to honor him — which the president attended — and where the dismissed official was permitted limited movement under strict surveillance.

    In January of this year, Sisi also dismissed Khaled Fawzy, the head of Egypt’s General Intelligence Service (GIS). Fawzy’s movement has also been restricted, according to a source close to his family. He was removed from his post after calls were allegedly leaked in which a man who appears to be affiliated with Military Intelligence speaks to media talk show hosts and celebrities and instructs them to appear understanding of US President Donald Trump’s decision to recognize Jerusalem as the capital of Israel. The man is also heard condemning Kuwait and Saudi Arabia for political stances that Cairo is not pleased with, especially with the rapprochement between Kuwait and Qatar and the fear of a rapprochement between Saudi Arabia and the Yemeni Muslim Brotherhood. The leaks have yet to be independently verified.

    According to a Foreign Ministry source and to a European diplomat who has recently visited both Saudi Arabia and Kuwait, the leaked calls have made officials from both countries unhappy, and compelled the Egyptian Foreign Ministry to release a statement of apology to Kuwait and take unannounced measures to placate Saudi Arabia.

  • Le Quai d’Orsay a-t-il incité le cimentier Lafarge à rester en Syrie ?
    http://www.leparisien.fr/faits-divers/le-quai-d-orsay-a-t-il-incite-le-cimentier-lafarge-a-rester-en-syrie-03-0

    Lors de l’enquête préliminaire, Christian Herrault, à l’époque cadre, chargé de superviser pour le cimentier plusieurs pays dont la Syrie, avait été explicite : « Tous les six mois on allait voir le Quai d’Orsay, qui nous poussait à rester. »

    Devant les magistrats qui organisent la confrontation – une juge financière et un juge anti-terroriste –, le polytechnicien est plus précis. « Au niveau du Quai d’Orsay, mon seul interlocuteur a été M. Chevallier. A l’été 2012, je suis allé le voir au Quai d’Orsay à Paris accompagné de Jean-Claude Veillard (NDLR : l’ancien directeur sûreté du groupe, lui aussi mis en examen), explique-t-il. Nous avons échangé sur la situation en Syrie et sur la position de notre usine qui se trouvait en territoire kurde et c’est en me raccompagnant à la sortie […] que M. Chevallier m’a dit : Vous devriez rester, les troubles ne vont pas durer. J’ai revu M. Chevallier au cours de l’hiver 2012-2013 […] et il comprenait parfaitement l’intérêt de maintenir l’usine pour le développement de la région. Il nous a toujours soutenus sans nous faire la moindre observation », poursuit Christian Herrault, qui évoque également une rencontre à l’été 2013 et une conversation téléphonique à l’hiver 2013-2014. « Il était au courant du racket », ajoute-t-il.

    Actuellement ambassadeur de France au Qatar, Eric Chevallier dément en bloc. « Je maintiens ce que j’ai dit aux enquêteurs. Je n’ai pas vu régulièrement les représentants de Lafarge au cours de la période 2012-2014 pour leur dire de rester en Syrie. » Le diplomate conteste également avoir eu connaissance du « racket » : « Je ne m’en souviens pas et c’est quand même une information qui m’aurait marqué. »

  • The sinister reason behind Qatar’s wooing of the Jews

    Doha wants to influence D.C. elites. But rather than targeting Congress or the media, they’re lavishly, and disproportionately, focusing on right-wing, pro-Israel Jews

    Jonathan S. Tobin Feb 08, 2018 2:20 PM

    A debate over the good name of Qatar has become a burning issue in Washington. The Emirate has been waging an all out charm offensive aimed at convincing Americans not to back Saudi Arabia’s efforts to isolate it. 
    But while efforts seeking to influence D.C. elites are commonplace, the most prominent targets of Qatar’s public relations push aren’t the usual suspects in Congress or the media.
    Instead, Qatar’s PR team has focused on winning the hearts and minds of a very specific niche of opinion leader that is not generally given much attention, let alone love, by Arab states: the pro-Israel community in general and right-wing Jews in particular.

    Women walk past artwork on the corniche waterside looking towards the city skyline in Doha, Qatar. Nov. 22, 2012Bloomberg
    This has not only reaped some benefits for the Qataris but also set off something of a civil war on the right between those who buy the Emirate’s arguments and those who dismiss them as propaganda intended to cover up its support for terrorism.
    But as interesting as this nasty intramural quarrel might be, it’s worth pondering if there’s something more to Qatar’s efforts than a generic Washington influence operation. It is, after all, logical for them to seek out those who may have Trump’s ear.
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    Yet the disproportionate attention given the Jews may have a more sinister origin that should be familiar to students of Jewish and Zionist history.
    The obvious explanation for Qatar’s strategy is the increased importance of pro-Israel opinion in the Trump administration, especially when compared to its predecessor. With supporters of the settlement movement appointed to posts like the U.S. ambassador to Israel and an Orthodox Jews like presidential son-in-law Jared Kushner at Trump’s side, the Jewish right’s stock is at an all-time high.
    That elevates the importance of pro-Israel organizations and lobbyists who might otherwise be assumed to be hostile to any Gulf nation, especially one that is host and sponsor of the rabidly anti-Israel Al Jazeera network and is believed to have played a major role in funding Hamas.

    Alan Dershowitz addresses an audience at Brandeis University, in Waltham, Mass. Jan. 23, 2007ASSOCIATED PRESS
    That has led to a stream of invitations for pro-Israel figures to visit Qatar and to hear its leaders make the case that it has gotten a bum rap from critics. Some, like the Zionist Organization of America’s Mort Klein, insist they were only there to insist that the emirate cease funding terrorism. Others returned from a tour of Qatar singing its praises or at least, willing to give its assertion that it no longer has ties with Hamas the benefit of the doubt.

    One prominent convert to the pro-Qatar side is attorney and author Alan Dershowitz, a longtime liberal Democrat who is also a pillar of the pro-Israel community. Dershowitz was impressed by Qatar’s efforts to put its best face forward to the Jews noting that Israeli athletes were welcomed to compete in Doha while Saudi Arabia - which has established strong under-the-table ties with Israel and is a Trump administration favorite - continued its discriminatory attitude towards Israelis. Dershowitz even went so far as to call Qatar “the Israel of the Gulf States.” 
    That in turn generated some fierce pushback from other pro-Israel figures with scholar Jonathan Schanzer of the Foundation for the Defense of Democracies pointing out there is proof that Qatar’s alibis about Hamas and terror ring false and urging Dershowitz to stick to topics he knows something about. More extreme was the reaction from the always-incendiary Rabbi Shmuley Boteach who branded Dershowitz a sellout.
    Who is right in this dispute?

    Members of Qatar’s armed forces during national day celebrations in Doha. Qatar is using its extraordinary wealth to fund a massive push in defense spending. December 17, 2017 STRINGER/AFP
    Until proven otherwise, the skeptics about Qatar have the better arguments. Qatar’s involvement in Gaza can’t be written off as mere philanthropy.
    But as even Schanzer pointed out, there’s no harm in Jews going there to learn more about the place. Nor, despite the close ties it is establishing with Israel, is there any reason for pro-Israel figures to get involved in the politics of the Arabian Peninsula, let alone take the side of the Saudis in their feud with Qatar. The Gulf emirate has always had an ambivalent relationship with the West, with Doha being a U.S. Navy base while also serving as a beachhead for Iranian influence. Drawing firm conclusions about its behavior is probably unwarranted.
    But there’s another factor here that needs to also be examined.
    While their Washington PR representative — a former aide to Senator Ted Cruz - may have told his client that winning over supporters of Israel is the path to success, the attention given the American Jewish community is still disproportionate. Conservative Jewish groups may have loud voices and some influential backers but their ability to influence events, let alone national opinion is limited. That’s why most lobbyists don’t squander that much attention on them.

    The newsroom at the headquarters of the Qatar-based and funded Al Jazeera English-language channel in Doha. February 7, 2011REUTERS
    Another plausible explanation for all this attention stems from the traditional anti-Semitic belief that Jews and Zionists can exert mysterious control over major powers like the United States. Just like the well-meaning British statesmen who really thought the Balfour Declaration would boost the Allied war effort because of the unique and sinister ability of Jews to influence the United States and Russia, others have similarly bought into unfounded notions about Jewish power.
    The contemporary Arab and Muslim world has become a place where anti-Semitic texts like the Protocols of the Elders of Zion freely circulate. Those who demonize Israel and its supporters are prone to attribute exaggerated powers to Jews in this way. If the Qataris are that focused on American Jews and right-wingers at that, it’s just as likely to be as much the product of this sort of distorted thinking as anything else.
    Seen in that light, the dustup on the Jewish right about Qatar is even sillier that it seems. Reports about Qatar dangling the prospect of spiking an Al Jazeera documentary about pro-Israel lobbyists is particularly absurd because few in the U.S. take the network seriously.
    Rather than argue about the virtues of the Emirate, supporters of Israel need to wonder about the reasons they are being wooed and conclude they’d be better off staying out of this dispute altogether.
    Jonathan S. Tobin is editor in chief of JNS.org and a contributing writer for National Review. Twitter: @jonathans_tobin

  • #Qatar promised U.S. Jewish leaders: Al Jazeera documentary on D.C. ’Israel lobby’ won’t air - U.S. News - Haaretz.com
    https://www.haaretz.com/us-news/.premium-qatar-to-u-s-jewish-leaders-al-jazeera-israel-lobby-film-won-t-air

    Last week a number of pro-Israel organizations in the United States received letters from Al Jazeera informing them that their employees would appear in the documentary.

    The film is based on the work of an undercover reporter who gained access to pro-Israel organizations in 2016 and videotaped their employees at work. The documentary is similar to one that Al Jazeera aired last year on Britain’s Israel lobby. Al Jazeera gave the organizations three weeks to reply to their quotes that will appear in the film.

    #Israel #dirigeants_arabes #indigents_arabes

  • Pro-Israel groups receive letters from Al Jazeera seeking response for ’lobby’ documentary - U.S. News - Haaretz.com

    Last year, the Qatari-owned network planted an undercover reporter inside pro-Israel groups in Washington. Now, those groups were given three weeks to respond to the contents of an upcoming documentary on ’the Israel lobby in America’

    Amir Tibon (Washington) Feb 05, 2018 3:38 PM

    A number of pro-Israel organizations in the United States received letters from Al Jazeera on Friday, informing them their employees will appear on the Qatari-owned network’s upcoming documentary on the Israel lobby in Washington.
    The letters gave the organizations three weeks to respond to the contents of the upcoming report, but did not indicate when the report would be broadcast. 
    Four sources within the pro-Israel circles in Washington, all of whom asked to remain anonymous due to the sensitivity of the matter, told Haaretz that the letters came as a surprise to those who received them.
    Al Jazeera publicly admitted in October it had planted an undercover reporter inside leading pro-Israel organizations in the United States. Ever since then, though, the story has not made any headlines, and some in the Jewish community were under the impression it might not be broadcast at all. 
    Following the letters’ arrival on Friday, the sources in the pro-Israel community offered two dueling interpretations of the new development. Some said the letters indicate that the film will be broadcast within the next weeks, possibly around the time of the annual AIPAC conference in early March. Others believed the opposite was true, claiming that the Qatari government was pressuring Al Jazeera not to air the report, and that the letters are the result of an internal debate within the network about the documentary. 
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    Haaretz revealed last October that the reporter working undercover for Al Jazeera managed to do internship work at the Israel Project and had some access to that organization’s donor files. The undercover reporter also had contacts with a number of low-level staffers at the Israeli Embassy in Washington, some of whom had attended parties at a luxury apartment he rented in downtown D.C.
    His work for Al Jazeera was first reported in 2017 by Armin Rosen in Tablet Magazine. 
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    In recent months, leaders for a number of right-wing Jewish organizations in the United States had visited Qatar and met with its emir. All of those leaders had asked the emir to change Al Jazeera’s negative coverage of Israel and its spreading of anti-Semitic content. Qatar Foreign Minister Sheikh Mohammed bin Abdulrahman bin Jassim Al-Thani was asked by Haaretz about those requests during an event in Washington last week, and replied that Qatar’s constitution forbids the government from interfering in Al Jazeera’s work. 

    Thani also said that complaints about Al Jazeera’s coverage should be addressed not to the Qatari government, but to official media regulators. He mentioned that in Britain last year the local media regulating body, Ofcom, investigated complaints about Al Jazeera’s documentary “The Lobby,” on the Israel lobby in the United Kingdom, and denied the allegations that it was misleading or anti-Semitic. 
    One senior official in a pro-Israel organization called the Al Jazeera documentary a “wake-up call.” According to the official, Al Jazeera invested tens of thousands of dollars in the project.
    “They rented an apartment for him that cost more than $5,000 a month,” the official said. “We don’t know what kind of recording equipment was placed inside that apartment, and what kind of equipment he took with him to meetings in offices all around town, but I assume it was of the highest quality. This is not just a television report, it’s closer to state-sponsored espionage.”

    Amir Tibon
    Haaretz Correspondent

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  • How Qatar Is Winning The Diplomatic War In Its Dispute With Saudi Arabia And The UAE
    https://www.forbes.com/sites/dominicdudley/2018/01/31/qatar-winning-war-saudi-uae

    The diplomatic efforts of Qatar to circumvent the economic and political embargo on the country by a number of erstwhile allies in the region appears to be working, with the US government now emphasizing its support for Doha while still calling for all sides to compromise.

    The embargo was launched on Qatar in June last year by Bahrain, Egypt, the UAE and Saudi Arabia, with the last two of these countries the driving force behind the move. They accuse Qatar of supporting terrorism and destabilizing the region. Qatar rejected the accusations and has moved quickly to deepen its ties with other countries inside the region – such as Iran, Oman and Turkey – and those further afield, including the US.

    Those efforts appear to be paying off, with a strategic dialogue held this week in Washington at which senior US administration figures emphasized the close ties between the two countries.

    #nuit_torride clap de fin ?

  • French fear losing control of Louvre in Middle East

    The Times & The Sunday Times
    https://www.thetimes.co.uk/article/french-fear-losing-control-of-louvre-in-middle-east-097n8nvxl

    When the Louvre opened its first outpost in November, President Macron declared that the £3 billion museum in Abu Dhabi would be the repository of “creation, reason, intelligence and fraternity”.

    Less than two months later, the custodians of one of the world’s most famous art collections are accused of losing control of the Louvre of the Sands, as it has been nicknamed, and becoming a tool in the hands of Abu Dhabi’s ruling Al Nahyan family, which also owns Manchester City football club. Far from bringing Renaissance values to the Gulf, the new museum is enveloping the Louvre in Middle Eastern culture, critics have argued. Didier Rykner, founder of La Tribune de l’Art, an art news website, said: “The Louvre has been kidnapped by diplomatic issues in the Middle East. It’s scandalous.”

    The criticism came after the Abu Dhabi gallery omitted Qatar from a map next to an exhibit. Officials claimed it had been an oversight, but detractors said it was a deliberate slight borne of the diplomatic row between Qatar and the United Arab Emirates, of which Abu Dhabi is the capital.

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    Inside the Louvre Abu Dhabi
    “It’s like publishing a map of France and leaving off Brittany,” Mr Rykner said. “No one seriously believes it was a mistake.” The omission showed that the Louvre had little control over the Arab museum to which it has lent its name, he said. His concerns are shared by Jean Lebrun, a historian and radio presenter, who said Mr Macron had fallen into a trap laid by Abu Dhabi’s “ruling clan”. He said: “At the precise moment that it is extending its absolute monarchy, Paris has declared it to be the guarantor of tolerance and progress.”

    Concerns first arose when the Louvre Abu Dhabi said that it was due to exhibit Salvator Mundi, the painting by Leonardo da Vinci which sold for a record $450.3 million in November.

    The buyer was reported to be Bader bin Abdullah bin Mohammed bin Farhan al-Saud, a Saudi prince who is close to Saudi Arabia’s crown prince, Mohammed bin Salman. Prince Bader is thought to have acquired the work for Abu Dhabi, although there has been no official confirmation.

    Alexandre Kazerouni, a researcher at the Institute of Political Studies, Paris, said France was “not informed about this purchase, about which we know nothing of the details. This is a sign that the UAE authorities have politically appropriated the museum.”

    The Arab world’s first universal museum was borne of a treaty between Paris and the UAE in 2007. France lent 300 artworks, including Monet’s La Gare Saint-Lazare, Leonardo’s La Belle Ferronnière and Edouard Manet’s The Fife Player, along with cultural expertise and the Louvre’s brand, for 30 years.

    In return, Abu Dhabi agreed to pay €400 million for the right to use the name, along with other fees that could push the total sum up to €1.3 billion. The treaty says the museum will “work towards a dialogue between the East and the West, with each party respecting the cultural values of the other”.

    Mr Rykner said: “Jean-Luc Martinez [the Louvre’s president] is very afraid of upsetting the authorities in Abu Dhabi, so he lets them do what they like.”

    The Louvre declined to comment.

  • #Qatar turns to #Israel to escape Saudi squeeze | The Electronic Intifada
    https://electronicintifada.net/blogs/tamara-nassar/qatar-turns-israel-escape-saudi-squeeze

    The Qatari government has been sponsoring trips for right-wing Americans and staunch supporters of Israel in an apparent bid to salvage the emirate from its regional isolation.

    Earlier this month, Israel apologist Harvard professor Alan Dershowitz made a trip to Doha at the invitation of Tamim bin Hamad Al Thani, the emir of Qatar, who financed the trip.

    Dershowitz, one of the Israel lobby’s most prominent US figures, wrote an article upon his return in which he reflected on numerous meetings with Qatari officials.

    But he first professed to being surprised at learning that an Israeli tennis player was to participate in a Doha tournament and that Qatar is open to welcoming the Israeli national soccer team, should it qualify for the World Cup which Qatar will host in 2022.

    He contrasted this with Saudi Arabia’s refusal to grant a visa to an Israeli chess player, concluding that “the Saudis were not necessarily the good guys in their dispute with Qatar.”

    #dirigeants_arabes #indigents_arabes

  • Des voix s’élèvent contre la présence de Charles Maurras dans la liste des commémorations officielles 2018
    https://www.francetvinfo.fr/france/des-voix-s-elevent-contre-la-presence-de-charles-maurras-dans-la-liste-

    Elaboré par le Haut-Comité des commémorations nationales, sous la houlette du ministère de la Culture, le Recueil des commémorations nationales 2018 propose de commémorer la naissance, en 1868, de Charles Maurras, qui partie de la « centaine d’anniversaires susceptibles d’être célébrés au nom de la Nation ».

    Je me demande bien comment il a pu se retrouver dans ce document qui doit quand même être relu avant impression ...

    • La commission qui pond ce guide des commémorations est présidé par un académicien femelle. L’académie française est toujours resté fidèle à Maurras plus qu’a la république. Une fois que Maurras à été condamné pour collaboration avec les nazis et incarcéré, son siège est resté vacant en hommage au #grand_homme jusqu’à sa mort. En 2018 l’académie française exprime toujours son mépris pour la république et son amour inconditionnel pour les antisémites et le nazisme.
      Une raison de plus pour vendre l’académie française au Qatar.

      http://www.madmeg.org/p40/#6/0.821/0.101

      #royalisme #action_française #antisémitisme #Académie #historicisation

      Pour cette publication des 100 commémorations faschottes de la manif pour tous je vais voire si je trouve le nombre de femmes membres et commémorées car à mon avis c’est un bel exemple de machine à effacer les femmes de l’histoire.

    • Le e-monde.fr publie une réponse de Jean-Noël Jeanneney et Pascal Ory, deux historiens membres du Haut Comité des commémorations nationales. L’accroche est ; « l’Etat doit rappeler les moments lumineux de notre histoire comme les périodes les plus sombres. »

      L’émotion qui entoure l’inscription de Charles Maurras dans le Livre des commémorations nationales pour 2018 exige une explication simple et claire. La mission confiée au Haut Comité aux commémorations nationales est de contribuer, au hasard des anniversaires, à une meilleure prise de conscience des épisodes majeurs du passé. Il en propose une liste à la ministre, à qui il revient de les agréer si elle le souhaite.

      Françoise Nyssen l’a fait d’abord, en l’occurrence, avant de changer d’avis. Sont concernés les personnalités et les événements dont notre pays peut s’honorer, mais pas eux seulement. Commémorer, ce n’est pas célébrer. C’est se souvenir ensemble d’un moment ou d’un destin. Distinction essentielle : on commémore la Saint-Barthélemy, on ne la célèbre pas. On commémore l’assassinat d’Henri IV par Ravaillac, on ne le célèbre pas. On commémore la Grande Guerre, on ne la célèbre pas.

      http://www.lemonde.fr/idees/article/2018/01/28/commemorer-ce-n-est-pas-celebrer_5248372_3232.html

      C’est rigolo d’apprendre que la naissance de Maurras est une date importante au point d’être comparée à la Saint-Barthélémy. Si c’était pour se souvenir des méfaits de cet homme et de son parti, alors il faudrait choisir une commémoration du 28 janvier 1945 date de sa condamnation à la réclusion à perpétuité et de son indignité nationale ou 1947, date de l’interdiction d’Action Française (qui n’est pourtant plus interdite à ce qu’il me semble).

      Commémorer la naissance de Maurras quel intérêt à part banaliser Action Française et faire un geste amical envers l’extrême droite catholique française de #sens_commun #manif_pour_tous et autres ami·es en marche de Blanquer ? Est-ce qu’on va commémoré la naissance de Laval et de Papon dans la foulée ?

      #action_française #extrême_droite #grand_homme

    • On ne peut que se réjouir de la décision de Françoise Nyssen de retirer Charles Maurras de la liste des commémorations nationales de l’année 2018. On espère que la ministre de la Culture procédera également au retrait du nom de Jacques Chardonne, qui fut comme Maurras un antisémite forcené et un complice actif de la Collaboration. Mais on aimerait surtout que les raisons du retrait soient comprises, retenues — remémorées à l’avenir — et ne soient pas recouvertes par d’étranges sophismes qui circulent et sont repris par des esprits dont on ne l’attendait pas.

      Il y a, bien sûr, ceux dont les réactions ne surprennent pas : les néo-maurrassiens. Jean-Christophe Buisson, directeur adjoint du Figaro Magazine, n’a pas eu peur d’écrire sur Twitter que ceux qui ont dénoncé la présence de Maurras sur la liste des commémorations nationales ne l’ont pas lu. On lui suggérera une autre possibilité : qu’ils l’aient lu plus à fond que lui et qu’ils aient pris au sérieux ce qu’il disait lui-même de sa pensée, à savoir qu’elle était strictement indissociable de la haine des juifs, des protestants, des « métèques » et des francs-maçons. Il est inutile ici de dresser un florilège des textes les plus abjects de Maurras. Rappelons simplement qu’il prôna, jusqu’à la fin de sa vie, un « antisémitisme d’État » qui ramènerait les juifs français au rang de simples « campeurs » sur le territoire. Et qu’il fut un des responsables de l’assassinat de Pierre Worms, cible en tant que juif de la milice de Vichy.

      Il y a ceux qui, tel Yann Moix, oubliant toute décence en même temps que leurs amitiés anciennes, n’hésitent pas à qualifier le refus de commémorer la naissance de Maurras de « révisionnisme » (sic) qui trahirait une volonté d’effacer ou de dissimuler le passé. Comme si le refus d’une commémoration nationale de l’anniversaire d’un homme condamné en 1945 à la dégradation nationale était la même chose que la volonté de passer son importance sous silence.
      « Commémorer, c’est se souvenir »

      Il y a enfin les membres du Haut Comité aux Commémorations nationales qui s’obstinent à justifier leur choix, comme le font Jean-Noël Jeanneney et Pascal Ory dans une tribune publiée par Le Monde, en affirmant que « commémorer n’est pas célébrer ». Commémorer la Saint-Barthélemy ou l’assassinat d’Henri IV, nous disent-ils, ce n’est pas célébrer. C’est « se souvenir ». Cette dernière affirmation est juste et la distinction, pour le coup, n’est pas fallacieuse ; elle est parfaitement légitime en certains contextes. Mais, dans le contexte présent, elle est honteusement sophistique.

      Tout d’abord, parce que « commémorer la naissance de Maurras » ne peut pas avoir le sens de « commémorer un massacre ». Il ne s’agit pas ici de commémorer la naissance de Maurras comme une tragédie, ni de commémorer sa dégradation nationale en 1945. Ce qu’on commémore, c’est quelqu’un qu’on tient pour une figure importante parce qu’on lui reconnaît, comme à Chardonne, des qualités d’écrivain ou d’intellectuel. « Commémorer » ici a inévitablement le sens d’une reconnaissance de grandeur qu’on met en balance avec des méfaits qui se trouvent ipso facto minimisés. La preuve : inscrirait-on Marcel Déat, Jacques Doriot, Pierre Laval, Philippe Henriot sur la liste des commémorations nationales ? Bien sûr que non. Pourtant ils ont la même importance historique que Maurras ou Chardonne. Mais leur nom choquerait davantage, parce qu’on ne peut pas voir en eux le « grand écrivain ». Il suffit de se reporter aux présentations euphémisantes du site des Commémorations nationales pour constater que Maurras et Chardonne y sont traités avec déférence.

      On est loin de l’affirmation avancée par les membres du comité, de vouloir « évoquer officiellement les pages noires de [notre] Histoire ». Car en la matière, de pages noires il n’y a pas dans la brochure éditée. Rien, en ce qui concerne Chardonne, sur son œuvre collaborationniste et ses escapades en Allemagne à l’invitation de Joseph Goebbels. Chardonne qui écrivait en juin 1943 dans un livre hagiographique sur les SS : « Si l’on peut découvrir les secrets de la valeur et vraiment éduquer les êtres, les méthodes du national-socialisme sont incomparables », ou encore : « Quand Israël est roi, un pays est perdu » (Le Ciel de Nieflheim).

      Quant à Charles Maurras, la « page noire » tient en à peine deux phrases. Ce qui fait bien peu concernant un homme dont la pensée a irrigué la « Révolution nationale » et qui dîna régulièrement avec Philippe Pétain, chef de l’État. En revanche, l’une de ces deux phrases nous apprend que Maurras fut « antinazi », rien de moins. De fait, il y aurait là toutes les raisons de commémorer Maurras, bombardé « antinazi ». Antinazi de type particulier certes, lui qui dans les années 1930 dénonçait le « bellicisme juif » face aux tensions croissantes avec l’Allemagne. Un « antinazi » dont le journal n’a cessé de paraître jusqu’à la Libération en ayant comme voisin d’immeuble la Milice française, fondée par des maurrassiens dont bon nombre prêtèrent serment d’allégeance à Adolf Hitler et rallièrent la SS. Curieusement, cette Milice, qui traqua sans relâche les Résistants, ne pensa jamais à inquiéter cet « antinazi ». Il est vrai qu’en matière d’antinazisme, on a connu à l’époque plus engagé, à commencer par De Gaulle, et quelques milliers d’autres qui en juin 1940 ralliaient Londres ou jetaient les bases de la Résistance intérieure.
      Célébrer cette page noire ?

      Sans doute est-ce pour commémorer cette « page noire » que le délégué aux Commémorations nationales et Conservateur général du patrimoine s’est également rendu sur Radio courtoisie afin d’évoquer le sujet, sur les ondes d’une radio qui se déclare ouvertement Action française et dont la présidente est la petite-nièce de Charles Maurras ? Car, contrairement à ce qui est désormais affirmé, il ne s’agit pas de commémorer pour rappeler les pages noires de notre histoire. Qu’on aille lire, sur le site des éditions du patrimoine, la présentation du livre des Commémorations nationales 2018. Celle-ci s’ouvre par cette phrase : « Chaque année, le Haut Comité des commémorations nationales sélectionne et propose à l’agrément du ministre de la Culture et de la Communication une centaine d’anniversaires susceptibles d’être célébrés au nom de la Nation. »

      « Célébrer au nom de la Nation » : est-il possible d’être plus clair ? Les commémorations ne concernent pas seulement le passé, elles engagent aussi le présent. Aujourd’hui, ce serait Maurras et Chardonne qu’on pourrait célébrer avec les réserves d’usage, comme on apprécie un alcool avec modération. Il y a quelques semaines, de nombreuses voix, dont celles du Premier ministre, affirmaient qu’une réédition grand public des pamphlets racistes et antisémites de Céline ne posait aucun problème dès lors qu’elle était pourvue de notes de bas de page. Que la compréhension du présent exige la connaissance du passé, et que celle-ci puisse requérir l’édition scientifique de textes criminels ou répugnants, personne ne le conteste. Mais cela ne peut pas signifier qu’il faille encourager les éditeurs à faire de l’argent en commercialisant les crachats que lancèrent des écrivains célèbres sur ceux que les nazis s’apprêtaient à exterminer sous leurs applaudissements. L’étude historique n’a pas besoin que ces crachats sanglants, enrobés sous une couverture prestigieuse, soient vendus comme des pralines offertes à la dégustation de pseudo-esthètes.

      Il n’y a pas un an, la victoire de l’extrême droite était une possibilité concrète dans ce pays, comme ailleurs en Europe où elle parvient par endroits au pouvoir. Prétendre la combattre en banalisant ses maîtres à penser les plus radicaux, ou en les célébrant officiellement, est une contradiction difficilement tenable pour ceux qui ont été élus contre cette menace.

      Une réflexion de fond est désormais urgente quant à la définition de la mission du Haut Comité et quant aux possibles dysfonctionnements qui l’ont conduit à inviter à « célébrer au nom de la Nation » la naissance de deux de ses ennemis les plus féroces — ennemis non seulement de la République, mais de l’idée même d’une humanité commune.

      Les signataires : Tal Bruttmann, historien ; Catherine Coquio, professeure de littérature à l’université Paris-Diderot ; Frédérik Detue, enseignant-chercheur en littérature, Université de Poitiers ; Antoine Germa, scénariste ; Antonin Grégoire, sociologue ; François Heilbronn, Professeur des universités associé à Sciences-Po ; Charlotte Lacoste, enseignante-chercheuse en littérature, Université de Lorraine ; Nadia Méziane, militante antiraciste ; Marie Peltier, historienne ; Jean-Yves Pranchère, professeur de théorie politique à l’Université libre de Bruxelles (ULB) ; Christophe Tarricone, historien.

      http://www.liberation.fr/debats/2018/02/01/maurras-commemorer-n-est-pas-celebrer-un-insupportable-sophisme_1626536

    • https://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20180125.OBS1238/la-france-doit-elle-celebrer-charles-maurras-en-2018.html

      Commémorer Mai-68, pourquoi pas, mais il y a d’autres anniversaires dans la vie. Le détail semble avoir pour l’instant échappé à 99,99% de nos compatriotes, mais 2018 pourrait bien être aussi l’année Charles Maurras (1868-1952). La preuve, le fameux théoricien du « nationalisme intégral » figure, en même temps que Paul Claudel et le philosophe Alain, dans le très officiel « Recueil des Commémorations nationales 2018 », dûment préfacé ici par notre ministre de la Culture :

      "À vous qui aimez l’histoire de France, à vous qui aimez la voir reprendre vie, je conseille chaleureusement la lecture du Livre des Commémorations nationales de 2018. II vous apportera, j’en suis sûre, un grand plaisir et de belles émotions ! »"

      Quand on se souvient un peu du barouf qu’avait déclenché l’inscription de Louis-Ferdinand Céline, en 2011, dans le même calendrier, il y a pourtant de quoi redouter que tout le monde ne partage pas ce joyeux enthousiasme ministériel. Et se demander si Françoise Nyssen avait vraiment en tête la liste des cent et quelques anniversaires répertoriés par ses services avant de signer son petit texte.

      https://francearchives.fr/commemo/recueil-2018

      Avant-propos

      L’intérêt grandissant pour l’histoire, le besoin d’explorer sa mémoire et le goût de la fête expliquent le succès des anniversaires et des commémorations. Cependant, les Commémorations nationales ont ceci de particulier qu’elles ne s’adressent pas uniquement à quelques personnes, initiées et privilégiées, mais à tous ; et chacun est invité ! Pour illustrer la mémoire collective, les événements qui la jalonnent et les personnages qui l’animent, les Commémorations nationales ont fait appel, au titre de 2018, à plus de cent spécialistes enthousiastes. Ils vous entraînent à la découverte de Mai 68, de Roland Garros, de Gounod, de Couperin, de Chateaubriand, de l’hôtel d’Évreux (aujourd’hui palais de l’Élysée) et de bien d’autres ! Je salue le travail réalisé pour cette 31e édition des Commémorations nationales, qui évoluent pour s’adapter à leurs publics. Parallèlement à l’ouvrage, les supports de diffusion se diversifient grâce à l’informatique et au numérique, qu’il s’agisse des tweets quotidiens sur @FranceArchives ou des recueils des années 1999 à 2017, qui sont également disponibles et consultables sur le portail FranceArchives. Ce site Internet assure un rôle de relais et de veille grâce aux « liens » qui renvoient directement aux ressources documentaires et aux manifestations organisées partout en France (théâtre, expositions, concerts, colloques). À vous qui aimez l’histoire de France, à vous qui aimez la voir reprendre vie, je conseille chaleureusement la lecture du Livre des Commémorations nationales de 2018. II vous apportera, j’en suis sûre, un grand plaisir et de belles émotions !

      Françoise Nyssen
      ministre de la Culture