country:qatar

  • The Scourge of the #Red_Notice – Foreign Policy
    https://foreignpolicy.com/2018/12/03/the-scourge-of-the-red-notice-interpol-uae-russia-china

    notez l’appel de une de la newsletter, très explicite :
    It’s not just Russia and China that have been accused of misusing Interpol Red Notices

    How some countries use Interpol to go after dissidents and debtors.
    […]
    Red Notices issued by Interpol’s 194 member states are usually reserved for people suspected of committing serious crimes. But under the UAE’s sharia-influenced legal system, some foreigners who did business there have found themselves on Interpol’s wanted list for business disputes, bounced checks, or even credit card debt—things that in many countries do not carry criminal penalties.

    There is no public information about how many Red Notices are issued by the UAE for these relatively minor matters. But one British-based group that helps people in this predicament says it is now seeing at least two cases a month.

    Under the UAE’s credit system, customers are often asked to write a check for the value of any bank loan they take, which is then held as a security. If the loan is defaulted on, the bank can then cash the check to recover its money. But because the sum is often high, it’s not unusual for the check to bounce. The Gulf state of Qatar, which has a similar credit system, sentenced British businessman Jonathan Nash to 37 years imprisonment last year for a check that could not be covered. 

    In the UAE, all you have to do is get sick and not be able to pay your mortgage bill,” Estlund said. “What grabs people’s attention about #Interpol Red Notice cases is that it could be you, it could be me.

    #notice_rouge
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Notice_rouge

  • Le Qatar annonce son départ de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole
    https://www.lemonde.fr/international/article/2018/12/03/le-qatar-annonce-son-depart-de-l-organisation-des-pays-exportateurs-de-petro

    L’émirat du Golfe, qui devrait se retirer du cartel de l’or noir en janvier, est l’un des plus petits producteurs de l’OPEP et son influence y est limitée.

    L’annonce a surpris. « Le Qatar a décidé de se retirer comme membre de l’OPEP avec effet en janvier 2019 », a déclaré lundi 3 décembre le nouveau ministre de l’énergie de l’émirat, Saad Sherida Al-Kaabi. Le pays est membre depuis 1961 de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole.

    Cette décision résulte d’une réflexion sur les moyens de renforcer le profil international du Qatar et de préparer sa stratégie de long terme, largement axée sur l’industrie gazière, a expliqué M. Al-Kaabi. Le richissime émirat, premier exportateur mondial de gaz naturel liquéfié, est l’un des plus petits producteurs de l’OPEP et son influence y est limitée.

    Son annonce survient juste avant une réunion cruciale du cartel et de ses partenaires à Vienne, en Autriche, les 6 et 7 décembre, qui a pour objectif de trouver un accord sur une réduction de la production de pétrole. Les prix de l’or noir ont chuté de plus d’un quart depuis le début d’octobre, lorsqu’ils avaient atteint leur plus haut niveau en quatre ans. Doha a assuré cependant qu’il continuerait de respecter ses engagements, comme les autres pays qui ne font pas partie de l’OPEP.

    Le ministre de l’énergie qatari assure que ce départ n’est pas politiquement motivé. Mais le petit Etat de 2,6 millions d’habitants est en conflit ouvert avec ses voisins, dont l’Arabie saoudite, chef de file du cartel et l’un de ses cofondateurs. Depuis le 5 juin 2017, Riyad et ses alliés – les Emirats arabes unis, Bahreïn et l’Egypte – ont tous coupé leurs liens avec Doha, l’accusant de soutenir des mouvements « terroristes », de se rapprocher de l’Iran et de saper la stabilité de la région.

    La seule frontière terrestre de la petite nation péninsulaire avait alors été fermée, sa compagnie aérienne publique interdite d’emprunter l’espace aérien des pays voisins, et ses citoyens expulsés de ces mêmes pays. Depuis plusieurs mois, le régime saoudien entretient également le flou autour d’un projet de canal maritime, percé parallèlement à sa frontière avec le Qatar, qui transformerait de facto l’émirat en île.

  • Jamal Khashoggi’s private WhatsApp messages may offer new clues to killing - CNN
    https://www.cnn.com/2018/12/02/middleeast/jamal-khashoggi-whatsapp-messages-intl/index.html

    Le téléphone de #khashoggi espionné grâce à un logiciel israélien.

    Abdulaziz first spoke publicly about his contact with Khashoggi last month after researchers at the University of Toronto’s Citizen Lab reported his phone had been hacked by military-grade spyware.

    According to Bill Marczak, a research fellow at the Citizen Lab, the software was the invention of an Israeli firm named NSO Group, and deployed at the behest of the Saudi Arabian government.
    Marczak said at least two other Saudi dissidents have been targeted with NSO tools: an activist named Yahya Assiri and a staff member who had been involved in Amnesty International’s work on Saudi Arabia.
    Danna Ingleton, an Amnesty deputy program director, said its technology experts studied the staff member’s phone and confirmed it was targeted with the spyware. Amnesty is currently exploring potential recourse against NSO Group and last week wrote a letter to the Israeli Ministry of Defense requesting it revoke NSO’s export license, Ingleton said.
    On Sunday, Abdulaziz’s lawyers filed a lawsuit in Tel Aviv, alleging NSO broke international laws by selling its software to oppressive regimes, knowing it could be used to infringe human rights. “NSO should be held accountable in order to protect the lives of political dissidents, journalists and human rights activists,” said the Jerusalem-based lawyer Alaa Mahajna, who is acting for Abdulaziz.
    The lawsuit follows another filed in Israel and Cyprus by citizens in Mexico and Qatar.

    *#mbs #israël

  • Coupe du monde 2022 au Qatar : une nouvelle plainte contre Vinci
    https://www.bastamag.net/Coupe-du-monde-2022-au-Qatar-une-nouvelle-plainte-contre-Vinci

    Quelques mois après la Coupe du monde de football en Russie, les regards se tournent à nouveau vers le Qatar. Le petit émirat s’est vu octroyer, dans des conditions contestées, l’organisation de l’édition 2022 de l’événement sportif le plus suivi au monde. Très rapidement, les dirigeants qataris ont lancé la construction de stades flambant neufs et d’autres infrastructures. Un marché mirifique sur lequel se sont rués les grands groupes mondiaux de construction, dont les français Bouygues et Vinci. Ce (...)

    En bref

    / #Syndicalisme, #Proche_et_Moyen_Orient, #Asie_et_Pacifique, #Transformer_le_travail, #Conditions_de_travail, (...)

    #Multinationales

  • AFFAIRE JAMAL KASHOGGI. POUR QUI SONNE LE GLAS ? – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/11/28/affaire-jamal-kashoggi-pour-qui-sonne-le-glas

    La mort atroce de Jamal Kashoggi ne peut être que condamnée. Cet acte abject indigne de toute conscience humaine a été de surcroît commis dans un lieu censé être un sanctuaire, une représentation diplomatique. Ce journaliste piégé et assassiné par traîtrise mérite en ce sens le statut de martyr. Mais ces circonstances tragiques n’ont semble-t-il pas encore révélé tous leurs secrets et ne peuvent nous empêcher de nous poser de légitimes questions.

    La médiatisation de ce drame par les faiseurs d’opinion occidentaux ne peut absoudre les crimes commis par leurs gouvernements respectifs et ne peuvent en tous les cas les faire oublier. La Palestine usurpée avec un peuple condamné depuis 1948 à l’errance, les crimes tus de l’entité sioniste et les guerres livrées contre des populations innocentes sont des marqueurs indélébiles. D’abord l’Afghanistan puis l’Irak et enfin la Syrie. L’ingérence en Egypte avec à la clé un président légitime jeté en prison et ses militants assassinés broyés sur la place publique où jetés en prison. Le démantèlement de la Libye puis la guerre au Mali. Ces agressions n’ont en tous les cas rarement suscité l’indignation et encore moins la condamnation chez ceux qui les ont inspirés et soutenus et qui aujourd’hui exploitent l’affaire Kashoggi pour d’obscurs desseins que nous devinons déjà.

    Ce journaliste saoudien que l’on dit proche de la famille royale s’est subitement retrouvé piégé dans un endroit où il avait vraisemblablement rendez-vous. Les Etats-Unis et la Turquie qui continuent de livrer à doses homéopathiques les informations qu’ils détiennent à propos de cette scabreuse affaire auraient-ils failli à la mission qui était aussi la leur, celle de veiller sur un homme qui ne l’oublions pas vivait aux Etats-Unis et se rendait régulièrement au Turquie où il disposait d’attaches solides.

    De quels éléments disposons-nous pour condamner et designer les commanditaires de cet acte barbare même si la gouvernance qu’ils incarnent n’est pas indemne de tout reproche ? Bien au contraire.

    Mais un prince qui prétend incarner le renouveau peut-il à moins d’être extrêmement naïf commettre un tel acte au point d’hypothéquer ses propres chances d’accéder au trône ?

    Qui aurait réussi si tel était le cas à vendre ce projet à un prince que l’on dit extrêmement rusé et prudent ? Serait-ce comme le prétendent certains un proche du Président Trump ?

    Disposons-nous de tous les éléments pour légitimement condamner ce Prince alors que l’unanimité des dirigeants occidentaux commence déjà à se fissurer ?

    Beaucoup d’éléments et aussi de services semblent se télescoper dans ce que l’on peut déjà qualifier aujourd’hui d’affaire Kashoggi.

    La façon dont les médias occidentaux se sont vite emparés de ce crime laisse perplexe et ces géniteurs de l’amalgame Islam et terrorisme ne se sont pas fait priés pour cracher encore une fois le feu.

    Car au delà de la famille royale saoudienne et des frasques qu’on veut bien leur attribuer et après avoir cautionné la mise sous séquestre et la confiscation des lieux saints de l’Islam en Palestine, il s’agit de s’attaquer désormais à ce qui constitue le sanctuaire de milliards de musulmans, la Mecque.

    Il serait donc bien naïf et surtout hasardeux d’obéir aux injonctions de ceux qui manipulent les consciences et qui du haut de leur suffisance et des crimes qu’ils ont depuis des siècles commis osent encore dire à l’opinion internationale ce qu’est le bien et ce qu’est le mal.

    L’Algérie n’a pas à rentrer dans cette danse macabre. Notre pays entretient d’excellentes relations avec l’Iran, la Turquie d’Erdogan, le Qatar et le Royaume d’Arabie saoudite ne doit pas faire exception. Nous ne sommes pas naïfs et notre pays n’ignore pas les enjeux de la géopolitique régionale. Le monde arabe auquel de ce point de vue là nous appartenons a souvent brillé par ses paradoxes et il serait fastidieux de les énumérer tous. Les vertus démocratiques n’ont jamais été les siennes et les revirements ainsi que les mauvais coups souvent sanglants ont toujours jalonné son histoire. Ceux qui aujourd’hui ont déjà condamné Mohamed Ben Salmane seront peut-être demain si la conjoncture venait à changer les premiers à le courtiser. La condamnation sans équivoque de l’assassinat de Kashoggi par l’Algérie a et bien qu’elle soit un peu tardive le mérite d’exister et balise en tous les cas le voyage de ce Prince dans notre pays. Mais la realpolitik a aussi ses vertus. Nous avons souvent été nous-mêmes bernés par notre naïveté et cette fougue congénitale à tout appréhender par l’affect et à mettre souvent en veilleuse la raison. Seuls aujourd’hui les intérêts vitaux de l’Algérie comptent. Nous recevons ce prince comme nous en avons reçu déjà beaucoup d’autres. Il s’agit de notre souveraineté. Une diplomatie sage et sereine nous est absolument nécessaire si nous voulons devenir grands. Et il faut toujours privilégier les compromis. Et condamner sans équivoque et avec force les compromissions.                                                                                      
    Salim METREF                                                                   http://lequotidienalgerie.org/2018/11/28/affaire-jamal-kashoggi-pour-qui-sonne-le-glas

  • Lobby pro-israélien aux Etats-Unis : “Au fond, Israël se fiche de l’antisémitisme” - Médias / Net - Télérama.fr

    Un entretien avec alain gresh sur @orientxxi

    https://www.telerama.fr/medias/lobby-pro-israelien-aux-etats-unis-au-fond,-israel-se-fiche-de-lantisemitis

    La série documentaire sur l’action du lobby pro-israélien aux Etats-Unis, produite par Al-Jazira mais censurée par le Qatar, est désormais visible sur la plateforme française Orient XXI. Son fondateur Alain Gresh nous explique comment il a mis la main sur ce reportage explosif.
    Malgré le gel de sa diffusion par le Qatar, l’intégralité de l’enquête d’Al-Jazira sur le lobby pro-israélien aux Etats-Unis est visible ailleurs, sur le Web. Les quatre volets de ce travail de longue haleine menée par la cellule d’investigation de la chaîne qatarie sont désormais en ligne (et sous-titrés) sur Orient XXI, site d’information français sur le monde arabe et musulman. 
    Après avoir regardé les deux premiers épisodes de ce reportage explosif, nous avions quelques questions à poser à Alain Gresh, fondateur d’Orient XXI et ancien rédacteur en chef du Monde diplomatique. Il nous explique pourquoi ce document a été censuré, comment il l’a récupéré et pourquoi il a finalement décidé de le diffuser.

  • Botched Israeli operation in Gaza endangers human rights groups - Palestinians

    If it turns out that the IDF invented a fictitious aid group for the operation, from now on it can be expected that every real new organization will find it difficult to be trusted by the authorities and residents in the Gaza Strip

    Amira Hass
    Nov 25, 2018

    https://www.haaretz.com/middle-east-news/palestinians/.premium-botched-israeli-operation-in-gaza-endangers-human-rights-groups-1.

    If members of the Israeli special operations force that Hamas exposed in the Gaza Strip this month indeed impersonated aid workers, as Walla news and the Israel Television News Company reported, it will reinforce and even retroactively justify Hamas’ longtime suspicions.
    Hamas has in the past claimed that, consciously or not, international humanitarian organizations assist Israel’s Shin Bet security service and the Israeli military.
    To really understand Israel and the Palestinians - subscribe to Haaretz
    This is exactly what the employees of foreign aid organizations, as well as Palestinian ones with some foreign staff, fear. A senior employee in one of these organizations told Haaretz that if Israel has abused the network of international or local aid groups, it could undermine the critical activities of organizations large and small: The Hamas government that controls the Gaza Strip might take precautions that will interfere with their entry into the Strip and their work.
    “No one will listen to the protest of a small organization on the exploitation of humanitarian activity,” he said. “Large organizations need to make their voices heard.”

    The bodies of four of the six men killed during an Israeli raid on Khan Younis in a hospital morgue in Gaza, on Sunday, November 11, 2018AFP
    Foreigners who entered the Gaza Strip last week reported more exacting questioning than usual at Hamas’ border control position and strict identity checks of passengers at checkpoints within the Strip.

    A Westerner who visits the Strip frequently told Haaretz they sense some suspicion on the part of ordinary Gazans toward foreigners — and not for the first time.
    What is interesting is that Palestinian media outlets did not publish the suspicions about the Israel special force impersonating aid workers: In other words, Hamas did not raise this claim publicly.
    According to versions heard in the Gaza Strip, the members of the unit carried forged Palestinian ID cards, presumably of Gazans, and said they had food distribution coupons. It also seems they spent a number of days in the Strip before they were exposed.
    Working for an aid organization is a logical and convenient cover story. As part of the strict limits on movement by Israel, foreigners and Palestinians who are not residents of the Strip, who work for international aid organizations (and foreign journalists) are among the few who receive entry permits into the Gaza Strip.

    Palestinian militants of Hamas’ military wing attend the funeral of seven Palestinians, killed during an Israeli special forces operation in the Gaza, in Khan Younis, on November 12, 2018.AFP
    Hamas senior official Moussa Abu Marzouk was quoted as hinting that the entry of the unit was made possible through a checkpoint of the Palestinian Authority, at the Erez border crossing.
    His statement fed the constant suspicions against the PA’s security services of cooperation and help for the Israeli security forces. But knowing how the official entry process into the Gaza Strip from Israel works raises doubts about the feasibility of this scenario.
    In addition to navigating the bureaucracy of Israel’s Coordinator of Government Activities in the Territories to obtain an entry permit from Israel, foreigners seeking to enter the Gaza Strip must also coordinate their travel in advance with the Hamas authorities.
    To enter officially through the Erez crossing, you must submit full identification details, including details on the purpose of the visit and the organization and identity of contact persons inside the Gaza Strip.
    >> How Hamas sold out Gaza for cash from Qatar and collaboration with Israel | Opinion
    The military unit’s entry through Erez would have required Israel to use the name of a well-known aid organization, which would not raise any suspicions. Did the Israel Defense Forces use the name of an organization such as UNRWA or an Italian aid group funded by the European Union, for example?
    And if it turns out that to carry out the mission, the IDF invented a fictitious aid group a long time ago, and in doing so received the help of COGAT, from now on it can be expected that every real new organization will find it difficult to be trusted by the authorities and residents in the Gaza Strip.
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    On entry to the Gaza Strip, those who receive permits go through four checkpoints: On the Israel side of the crossing, at the first registration position of the PA on the other side of the crossing, at the checkpoint of the PA police, which was once the Hamas checkpoint and was handed over to the PA about a year ago when it was attempted to establish a reconciliation government, and at the new registration position of Hamas, which has restarted operations these last few months.
    Even those bearing Palestinian identity cards — which according to reports the members of the unit carried — must pass through the posts of the PA and Hamas and answer questions. At the Hamas position, suitcases are not always checked, but a person who often enters the Gaza Strip told Haaretz that the check — even if only to search for alcohol — is always a risk to be taken into account.
    It is hard to believe that the members of the Israeli military unit would have entered Gaza without weapons, on one hand, or would have risked exposure, on the other, he said. 
    One gets the impression from media reports that Hamas and the IDF are both busy competing over who was humiliated more by the exposure of the unit’s operations. What is certain is that making humanitarian aid into a tool in the service of Israeli military intelligence contributes to the feeling of vulnerability and isolation of the Strip.

  • How Hamas sold out Gaza for cash from Qatar and collaboration with Israel

    Israel’s botched military incursion saved Hamas from the nightmare of being branded as ’sell-outs’. Now feted as resistance heroes, it won’t be long before Hamas’ betrayal of the Palestinian national movement is exposed again

    Muhammad Shehada
    Nov 22, 2018 7:04 PM

    https://www.haaretz.com/middle-east-news/.premium-how-hamas-sold-out-gaza-for-cash-from-qatar-and-collaboration-with

    Earlier this month, Hamas was confronted by one of its worst nightmares. The Palestinian mainstream began to brand Hamas with the same slurs that Hamas itself uses to delegitimize the Palestinian Authority. 
    "They sold us out!” Gazans began to whisper, after Hamas reached a limited set of understandings with Israel in early November. Its conditions required Hamas to distance Gazan protesters hundreds of meters away from the separation fence with Israel and actively prevent the weekly tire-burning and incendiary kite-flying associated with what have become weekly protests.
    In return for this calm, Israel allowed a restoration of the status quo ante – an inherently unstable and destabilizing situation that had led to the outbreak of popular rage in the first place. 

    Other “benefits” of the agreement included a meaningless expansion of the fishing zone for few months, restoring the heavily-restricted entry of relief aid and commercial merchandise to Gaza, instead of the full-on closure of previous months, and a tentative six-month supply of Qatari fuel and money to pay Hamas’ government employees. Basically, a return to square one. 
    skip - Qatari ambassador has stones thrown at him in Gaza
    Qatari ambassador has stones thrown at him in Gaza - דלג

    The disaffected whispers quickly became a popular current, which took overt form when the Qatari ambassador visited Gaza. He was met with angry cries of “collaborator,” as young Gazans threw stones at his vehicle after the ambassador was seen instructing a senior Hamas leader with the words: “We want calm today...we want calm.”
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    Hamas leaders didn’t dare show their faces to the people for several days following, and the movement’s popular base had a very hard time arguing that the agreement with Israel - which offered no fundamental improvement of condition – and sweetened by Qatari cash wasn’t a complete sell-out by Hamas. 
    Inside Hamas, there was evident anxiety about public outrage, not least in the form of social media activism, using Arabic hashtags equivalents to #sell-outs. One typical message reads: “[Suddenly] burning tires have became ‘unhealthy’ and [approaching] the electronic fence is suicide! #sell-outs.”

    Social media is clearly less easy to police than street protests. Even so, there was a small protest by young Gazans in Khan Younis where this “sell-out” hashtag became a shouted slogan; the demonstrators accused Hamas of betrayal.
    But relief for Hamas was at hand – and it was Israel who handed the movement an easy victory on a gold plate last week. That was the botched operation by Israel thwarted by Hamas’ military wing, the al-Qassam brigade, which cost the life of a lieutenant colonel from an IDF elite unit.
    The ensuing retaliation for Israel’s incursion, led by the Islamic Jihad (prodded into action by Iran), who launched 400 improvised rockets into Israel, was intended to draw a bold red line of deterrence, signaling that the Israeli army cannot do as it pleases in Gaza. 
    For days after this last escalation, Hamas leaders rejoiced: that exhibition of muscle power proved their moral superiority over the “collaborationist” Palestinian Authority. Boasting about its heroic engagement in the last escalation, Hamas easily managed to silence its critics by showing that the “armed resistance” is still working actively to keep Gaza safe and victorious. Those are of course mostly nominal “victories.”

    But their campaign was effective in terms of changing the political atmosphere. Now that the apparatus of the Muqawama had “restored our dignity,” further criticism of Hamas’ political and administrative conduct in Gaza was delegitimized again. Criticism of Hamas became equivalent to undermining the overall Palestinian national struggle for liberation.

    Unsurprisingly that silenced the popular outrage about Hamas’ initial agreement of trading Gaza’s sacrifices over the last seven months for a meager supply of aid and money. The few who continued to accuse Hamas of selling out were promptly showered by footage of the resistance’s attacks on Israel, or reports about Israeli Defense Minister Avigdor Lieberman’s resignation, for which Hamas claimed credit, coming as it did a day after a Hamas leader demanded he resigned. 
    Mission accomplished, a piece of cake. Now it was time for Hamas to return to business, strengthened by a renewed shield of resistance-immunity that branded criticism as betrayal.
    Although Hamas leaders have admitted the reality: no more fundamental cease-fire is being negotiated, and so no fundamental improvements for Gaza can be expected - it continues to sell Gazans the delusion that their decade of endurance is finally bearing fruit and soon, more prosperity, employment and hope will trickle down to the masses.
    What has actually trickled down so far are temporary and symbolic painkillers, not an actual end to Gaza’s pain.

    Hamas agreed to give a small share of the Qatari spoils to 50,000 poor Gazan families; $100 for each household. They agreed to creating temporary employment programs for 5,000 young university graduates with the aspirational title of Tomoh ("Ambition"). They promised to keep up the fight until Gaza is no longer unlivable, and Hamas leaders pledged with their honor to continue the Gaza Great Return March until the protests’ main goal - lifting the blockade - was achieved.
    But does that really mean anything when the protests are kept at hundreds of meters’ distance from the fence, essentially providing the “Gazan silence” Netanyahu wants? When no pressure is applied anymore on the Israeli government to create a sense of urgency for action to end the disastrous situation in Gaza? And when Hamas continues to avoid any compromises about administering the Gaza Strip to the PA in order to conclude a decade of Palestinian division, and consecutive failures?
    That Hamas is desperately avoiding war is indeed both notable and worthy, as well as its keenness to prevent further causalities amongst protesters, having already suffered 200 deaths and more than 20,000 wounded by the IDF. That genuine motivation though is mixed with more cynical ones – the protests are now politically more inconvenient for Hamas, and the casualty rate is becoming too expensive to sustain.
    Yet one must think, at what price is Hamas doing this? And for what purpose? If the price of Gaza’s sacrifices is solely to maintain Hamas’ rule, and the motive of working to alleviate pressure on Gaza is to consolidate its authority, then every Gazan has been sold out, and in broad daylight.

    Only if Hamas resumes the process of Palestinian reconciliation and a democratic process in Gaza would those actions be meaningful. Otherwise, demanding that the world accepts Hamas’ rule over Gaza as a fait accompli – while what a Hamas-controlled Gaza cannot achieve, most critically lifting the blockade, is a blunt betrayal of Palestinian martyrdom.
    It means compromising Palestinian statehood in return for creating an autonomous non-sovereign enclave in which Hamas could freely exercise its autocratic rule indefinitely over an immiserated and starving population.
    Which, according to PA President Mahmoud Abbas, is what Hamas has always wanted since rising to power in 2009: an interim Palestinian state in Gaza under permanent Hamas rule, not solving the wider conflict but rather obliterating in practice the prospect of a two state solution.
    It remains to be seen if the calls of “sell-outs” will return to Gaza’s social networks and streets, not least if Hamas’ obduracy and appetite for power end up selling out any prospect of a formally recognized State of Palestine.
    Muhammad Shehada is a writer and civil society activist from the Gaza Strip and a student of Development Studies at Lund University, Sweden. He was the PR officer for the Gaza office of the Euro-Med Monitor for Human Rights. Twitter: @muhammadshehad2

    Muhammad Shehada

  • En pleine affaire Khashoggi, Donald Trump remercie l’#Arabie_saoudite - La Libre
    http://www.lalibre.be/actu/international/en-pleine-affaire-khashoggi-donald-trump-remercie-l-arabie-saoudite-5bf5621f

    « Il se pourrait très bien que le prince héritier ait eu connaissance de cet évènement tragique —peut-être, peut-être pas ! », a dit Donald Trump dans un communiqué.

    #Etats-Unis #sans_vergogne

  • A Haven for Money in the Middle East, Dubai Is Losing Its Shine - Bloomberg
    https://www.bloomberg.com/news/articles/2018-11-18/a-haven-for-money-in-the-middle-east-dubai-is-losing-its-shine

    There’s a deeper problem. Dubai prospered as a kind of Switzerland in the Gulf, a place to do business walled off from the often violent rivalries of the Middle East, says Jim Krane, author of the 2009 book “City of Gold: Dubai and the Dream of Capitalism.’’

    Now the state that Dubai is part of, the United Arab Emirates, has become an active player in those conflicts, fighting in civil wars from Libya to Yemen and joining the Saudi-led boycott of Qatar.

    “It’s a situation that Dubai finds itself in mostly through no fault of its own,’’ says Krane. “You can go to war with your neighbors, or you can trade with them. It’s really hard to do both.’’
    ‘Unpleasant Surprise’

    Stories of Qatari citizens being ordered to leave the U.A.E. shocked businesses that serviced the region from headquarters in Dubai. American executives were especially concerned about the prospect of being forced to pick sides, says Barbara Leaf, who was U.S. ambassador in the U.A.E. until March.

    “It has cast a shadow,’’ she says. “It was a very unpleasant surprise when U.A.E.-based companies found out they could no longer fly or ship goods directly to Doha.’’ The dispute rumbles on, even though the U.S. is applying renewed pressure for a settlement.

    #émirats

  • Behind a Saudi Prince’s Rise, Two Loyal Enforcers - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2018/11/14/world/middleeast/saudi-arabia-crown-prince-loyalists.html

    When Crown Prince Mohammed bin Salman of Saudi Arabia convened an outdoor banquet this spring for his fellow Arab rulers, seated among the kings, princes and presidents were two friends with few qualifications other than their closeness to the young prince himself: a poet who has become known for orchestrating ferocious social media campaigns, and a former security guard who runs the Saudi sports commission.

    The two men had each played pivotal roles in many of the brazen power plays that have marked Prince Mohammed’s sprint to dominance of the kingdom — the ouster of the previous crown prince, the detentions of royals and businessmen in the Riyadh Ritz-Carlton, the kidnapping of the Lebanese prime minister, and the kingdom’s diplomatic spats with Qatar and Canada. Even Saudi royals have come to fear the prince’s two friends — Saud el-Qahtani, 40, and Turki al-Sheikh, 37 — and the Arab potentates around the table could scarcely object to their presence.

    Lampistes ? #mbs #khashoggi

  • La crucifixion de Julian Assange – Ce qui arrive à Assange devrait terrifier la presse (Truth Dig) – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/11/14/la-crucifixion-de-julian-assange-ce-qui-arrive-a-assange-dev

    Le silence sur le traitement d’Assange n’est pas seulement une trahison à son égard, mais une trahison de la liberté de la presse elle-même. Nous paierons cher cette complicité.

    L’asile de Julian Assange à l’ambassade d’Equateur à Londres s’est transformé en une petite boutique des horreurs. Au cours des sept derniers mois, il a été largement coupé de toute communication avec le monde extérieur. Sa nationalité équatorienne, qui lui a été accordée en tant que demandeur d’asile, est en cours de révocation. Sa santé s’est détériorée. On lui refuse l’accès à soins médicaux appropriés [ie à l’extérieur de l’ambassade – NdT]. Ses efforts pour obtenir réparation ont été paralysés par les « règles du bâillon » [« gag rules » – Une règle de bâillon est une règle qui limite ou interdit la discussion, la considération ou la discussion d’un sujet particulier par les membres d’un organe législatif ou exécutif. – NdT], y compris les ordres équatoriens lui interdisant de rendre publiques ses conditions de vie à l’intérieur de l’ambassade dans sa lutte contre la révocation de sa citoyenneté équatorienne.

    Le Premier ministre australien Scott Morrison a refusé d’intercéder en faveur d’Assange, un citoyen australien, même si le nouveau gouvernement équatorien, dirigé par Lenín Moreno – qui appelle Assange un « problème hérité » et un obstacle à de meilleures relations avec Washington – rend la vie du fondateur de WikiLeaks dans cette ambassade insupportable. Presque tous les jours, l’ambassade impose des conditions plus dures à Assange, notamment en lui faisant payer ses frais médicaux, en lui imposant des règles obscures sur la façon dont il doit prendre soin de son chat et en lui demandant d’effectuer diverses tâches ménagères dégradantes.

    Les Équatoriens, réticents à expulser Assange après lui avoir accordé l’asile politique et la citoyenneté, ont l’intention de rendre son existence si pénible qu’il accepterait de quitter l’ambassade pour être arrêté par les Britanniques et extradé vers les États-Unis. L’ancien président de l’Equateur, Rafael Correa, dont le gouvernement a accordé l’asile politique à l’éditeur, qualifie les conditions de vie actuelles d’Assange de « torture ».

    Sa mère, Christine Assange, a déclaré dans un récent appel vidéo : [L’auteur cite de longs extraits. Voir l’appel en entier et en français : https://www.legrandsoir.info/unity4j-christine-assange-lance-un-appel-… – NdT]

    Assange était loué et courtisé par certains des plus grands médias du monde, dont le New York Times et le Guardian, pour les informations qu’il possédait. Mais une fois que ses documents sur les crimes de guerre commis par les États-Unis, en grande partie fournis par Chelsea Manning, ont été publiés par ces médias, il fut mis à l’écart et diabolisé. Un document du Pentagone qui a fait l’objet d’une fuite et préparé par la Cyber Counterintelligence Assessments Branch (Direction du contre-espionnage cybernétique) du 8 mars 2008 a révélé une campagne de propagande visant à discréditer WikiLeaks et Assange. Le document dit que la campagne de diffamation doit chercher à détruire le « sentiment de confiance » qui est le « centre de gravité » de WikiLeaks et à salir la réputation d’Assange. Cela a largement fonctionné. Assange est particulièrement vilipendé pour avoir publié 70 000 courriels piratés appartenant au Comité national démocrate (DNC) et à de hauts responsables démocrates. Les démocrates et l’ancien directeur du FBI, James Comey, affirment que les courriels ont été copiés des comptes de John Podesta, chef de campagne de la candidate démocrate Hillary Clinton, par des pirates du gouvernement russe. Comey a dit que les messages ont probablement été transmis à WikiLeaks par un intermédiaire. Assange a dit que les e-mails n’avaient pas été fournis par des « acteurs étatiques ».

    Le Parti démocrate, qui cherche à imputer sa défaite électorale à l’ » ingérence » russe plutôt qu’à la grotesque inégalité des revenus, à la trahison de la classe ouvrière, à la perte des libertés civiles, à la désindustrialisation et au coup d’Etat des entreprises que le parti a aidé à orchestrer, accuse Assange d’être un traître, bien qu’il ne soit pas un citoyen américain. Ni un espion. Et à ma connaissance, aucune loi ne lui interdit de publier les secrets du gouvernement US. Il n’a commis aucun crime. Aujourd’hui, les articles parus dans les journaux qui publiaient autrefois des articles de WikiLeaks mettent l’accent sur son comportement prétendument négligeant – ce qui n’était pas évident lors de mes visites – et sur le fait qu’il est, selon les mots du Guardian, « un invité indésirable » à l’ambassade. La question vitale des droits d’un éditeur et d’une presse libre a cédé le place à la calomnie contre la personne.

    Assange a obtenu l’asile à l’ambassade en 2012 afin d’éviter l’extradition vers la Suède pour répondre à des questions sur des accusations d’infractions sexuelles qui ont finalement été abandonnées. Assange craignait qu’une fois détenu par les Suédois, il soit extradé vers les États-Unis [un accord d’extradition entre la Suède et les Etats-Unis autorise l’extradition d’une personne comme simple « témoin » – NdT]. Le gouvernement britannique a déclaré que, bien qu’il ne soit plus recherché pour interrogatoire en Suède, Assange sera arrêté et emprisonné s’il quitte l’ambassade pour avoir violé les conditions de sa libération sous caution.

    WikiLeaks et Assange ont fait plus pour dénoncer les sombres machinations et crimes de l’Empire américain que toute autre organisation de presse. Assange, en plus de dénoncer les atrocités et les crimes commis par l’armée américaine dans nos guerres sans fin et de révéler les rouages internes de la campagne Clinton, a rendu publics les outils de piratage utilisés par la CIA et la NSA, leurs programmes de surveillance et leur ingérence dans les élections étrangères, notamment les élections françaises. Il a révélé le complot contre le chef du Parti travailliste britannique Jeremy Corbyn par des députés travaillistes au Parlement. Et WikiLeaks s’est rapidement mobilisé pour sauver Edward Snowden, qui a exposé la surveillance totale du public américain par le gouvernement, de l’extradition vers les États-Unis en l’aidant à fuir Hong Kong pour Moscou. Les fuites de Snowden ont également révélé, de façon inquiétante, qu’Assange était sur une « liste de cibles d’une chasse à l’homme » américaine.

    Ce qui arrive à Assange devrait terrifier la presse. Et pourtant, son sort se heurte à l’indifférence et au mépris sarcastique. Une fois expulsé de l’ambassade, il sera jugé aux États-Unis pour ce qu’il a publié. Cela créera un précédent juridique nouveau et dangereux que l’administration Trump et les futures administrations utiliseront contre d’autres éditeurs, y compris ceux qui font partie de la mafia qui tentent de lyncher Assange. Le silence sur le traitement d’Assange n’est pas seulement une trahison à son égard, mais une trahison de la liberté de la presse elle-même. Nous paierons cher cette complicité.

    Même si ce sont les Russes qui ont fourni les courriels de Podesta à Assange, il a eu raison de les publier. C’est ce que j’aurais fait. Ces courriers ont révélé les pratiques de l’appareil politique Clinton qu’elle et les dirigeants démocrates cherchaient à cacher. Au cours des deux décennies où j’ai travaillé en tant que correspondant à l’étranger, des organisations et des gouvernements m’ont régulièrement divulgué des documents volés. Ma seule préoccupation était de savoir si les documents étaient authentiques ou non. S’ils étaient authentiques, je les publiais. Parmi ceux qui m’en ont transmis, il y avait les rebelles du Front de Libération Nationale Farabundo Marti (FMLN) ; l’armée salvadorienne, qui m’a un jour donné des documents du FMLN ensanglantés trouvés après une embuscade, le gouvernement sandiniste du Nicaragua ; le Mossad, le service de renseignement israélien ; le FBI ; la CIA ; le groupe rebelle du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ; l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) ; le service de renseignement français, la Direction générale de la sécurité extérieure, ou DGSE ; et le gouvernement serbe de Slobodan Milosovic, qui a ensuite été jugé comme un criminel de guerre.

    Nous avons appris par les courriels publiés par WikiLeaks que la Fondation Clinton a reçu des millions de dollars de l’Arabie saoudite et du Qatar, deux des principaux bailleurs de fonds de l’État islamique. En tant que secrétaire d’État, Hillary Clinton a remboursé ses donateurs en approuvant la vente de 80 milliards de dollars d’armes à l’Arabie saoudite, ce qui a permis au royaume de mener une guerre dévastatrice au Yémen qui a déclenché une crise humanitaire, notamment une grave pénurie alimentaire et une épidémie de choléra, et fait près de 60 000 morts. Nous avons appris que Clinton avait touché 675 000 $ pour une conférence chez Goldman Sachs, une somme si énorme qu’elle ne peut être qualifiée que comme un pot-de-vin. Nous avons appris que Mme Clinton avait dit aux élites financières, lors de ses entretiens lucratifs, qu’elle voulait » l’ouverture du commerce et des frontières » et qu’elle croyait que les dirigeants de Wall Street étaient les mieux placés pour gérer l’économie, une déclaration qui allait directement à l’encontre de ses promesses électorales. Nous avons appris que la campagne Clinton avait pour but d’influencer les primaires républicaines pour s’assurer que Donald Trump était le candidat républicain. Nous avons appris que Mme Clinton avait obtenu à l’avance les questions posées lors du débat pendant les primaires. Nous avons appris, parce que 1 700 des 33 000 courriels provenaient d’Hillary Clinton, qu’elle était l’architecte principale de la guerre en Libye. Nous avons appris qu’elle croyait que le renversement de Moammar Kadhafi lui permettrait d’améliorer ses chances en tant que candidate à la présidence. La guerre qu’elle a voulu a plongé la Libye dans le chaos, vu la montée au pouvoir des djihadistes radicaux dans ce qui est aujourd’hui un État en déliquescence, déclenché un exode massif de migrants vers l’Europe, vu les stocks d’armes libyens saisis par des milices rebelles et des radicaux islamiques dans toute la région, et fait 40 000 morts. Cette information aurait-elle dû rester cachée ? Vous pouvez dire oui, mais dans ce cas vous ne pouvez pas vous qualifier de journaliste.

    « Ils sont en train de piéger mon fils pour avoir une excuse pour le livrer aux États-Unis, où il fera l’objet d’un simulacre de procès« , a averti Christine Assange. « Au cours des huit dernières années, il n’a pas eu accès à un processus juridique approprié. A chaque étape, c’est l’injustice qui a prévalu, avec un énorme déni de justice. Il n’y a aucune raison de penser qu’il en sera autrement à l’avenir. Le grand jury américain qui produit le mandat d’extradition se tient en secret, a quatre procureurs mais pas de défense ni de juge.

    Le traité d’extradition entre le Royaume-Uni et les États-Unis permet au Royaume-Uni d’extrader Julian vers les États-Unis sans qu’il y ait de preuve prima facie. Une fois aux États-Unis, la National Defense Authorization Act permet la détention illimitée sans procès. Julian risque d’être emprisonné à Guantánamo Bay et torturé, d’être condamné à 45 ans de prison de haute sécurité, ou la peine de mort.« 

    Assange est seul. Chaque jour qui passe lui est plus difficile. C’est le but recherché. C’est à nous de protester. Nous sommes son dernier espoir, et le dernier espoir, je le crains, pour une presse libre.

    Chris Hedges

    Chris Hedges, a passé près de deux décennies comme correspondant à l’étranger en Amérique centrale, au Moyen-Orient, en Afrique et dans les Balkans. Il a fait des reportages dans plus de 50 pays et a travaillé pourThe Christian Science Monitor, National Public Radio, The Dallas Morning News et The New York Times, pour lesquels il a été correspondant à étranger pendant 15 ans.

    Traduction « il y aura des comptes à rendre » par VD pour le Grand Soir avec probablement toutes les fautes et coquilles habituelles » »https://www.truthdig.com/articles/crucifying-julian-assange/URL de cet article 34082 
    https://www.legrandsoir.info/la-crucifixion-de-julian-assange-ce-qui-arrive-a-assange-devrait-terri

  • Israel’s defense chief resigns, slams Netanyahu for ’surrendering to Hamas terror’
    Haaretz.com - Chaim Levinson Nov 14, 2018 12:47 PM
    https://www.haaretz.com/israel-news/.premium-israel-s-political-arena-holds-breath-as-defense-chief-calls-surpr

    Defense Minister Avigdor Lieberman announced his resignation on Wednesday and called for elections to be held as soon as possible, saying he hopes a date will be set by Sunday. Lieberman said of all the members of his party, Yisrael Beiteinu, will quit the coalition.

    However, a senior source in Likud, Prime Minister Benjamin Netanyahu’s party, said that elections are not neccessarily the next step and added that Netanyahu will initially take on Lieberman’s portfolio. Lieberman, who heads Yisrael Beiteinu, will retake his Knesset seat following his resignation, as provided for by law.

    “I didn’t look for reasons to quit,” Lieberman said. “I tried to remain a loyal government member, in the cabinet, keep differences internal even at an electoral cost.” The two turning points, he said, were the millions of dollars in cash delivered from Qatar to Gaza, and the cease-fire Israel reached with Hamas on Tuesday.

    “There is no other definition, no other significance, but a capitulation to terror,” he said, adding: “What we are doing now as a country is buying short-term quiet at the cost of our long-term security.”

    “It is no secret there were differences between the prime minister and I,” he said. “I did not agree to allow entry of Qatari money [into Gaza], and I had to allow it only after the prime minister announced it.” Lieberman said similar differences revolved around the evacuation of the West Bank Bedouin village of Khan al-Ahmar.

    Yisrael Beiteinu’s departure means Netanyahu still holds a Knesset majority of 61 seats to maintain the coalition. Another key coalition partner in Netanyahu’s government, Habayit Hayehudi (headed by Education Minister Naftali Bennett) said that unless the defense portfolio goes to Bennett, the party will also quit the coalition.

    Hamas, which controls the Gaza Strip, said Lieberman’s resignation is a recognition of Israel’s defeat in this week’s military confrontation with the Islamic group.

    Following the cabinet meeting on Tuesday, Lieberman and Education Minister Naftali Bennett published statements against the truce reached with Hamas. Sources said that as soon as the latest round of fighting erupted, Lieberman demanded a “harsh, decisive” move against Hamas. Sources near Bennett say that his opposition to the cease-fire was clear as could be.

    Other sources, however, say that ultimately, the ministers unanimously supported the defense establishment’s position that action should be taken to restore the calm.

    According to associates of Lieberman, the Prime Minister’s Office’s claim on Tuesday that he had supported the cease-fire agreement that was reached to end hostilities in Gaza infuriated him.

    Senior Hamas official Husan Badran said Tuesday, the third day of hostilities, that “if Netanyahu is interested in ending this round, he must fire [Defense Minister] Lieberman, who in his foolish conduct caused the escalation.”

    In recent weeks, Lieberman and Bennett have publicly argued between them about Gaza and Israel’s actions there. Last month, Bennett charged Lieberman of a weak, left-wing defense policy, while Lieberman retorted that in cabinet meetings, Bennett says the opposite of what he says in public.

    Lieberman and the cabinet were divided about the sale of gasoline and natural gas to Gaza, and in defense forums, it was decided that the defense minister may not make decisions on the subject without the cabinet’s agreement. The ministers were surprised last month by Lieberman’s decision to cut off the fuel supply to Gaza, a decision he made on his own, in contradiction to the position of the defense establishment. Netanyahu and the cabinet members heard of the decision for the first time through the media.

  • Regardez le documentaire interdit et explosif sur le lobby pro-israélien aux Etats-Unis - Télévision - Télérama.fr

    https://www.telerama.fr/television/regardez-le-documentaire-interdit-et-explosif-sur-le-lobby-pro-israelien-au

    Attention, matière inflammable ! Le site d’information sur le Proche-Orient et le Maghreb Orient XXI met en ligne les deux premiers épisodes d’une série documentaire en quatre volets : une enquête spectaculaire sur le lobby israélien aux Etats-Unis. Prévue début 2018, la diffusion de ce reportage mené par la cellule d’investigation de la chaîne qatarie Al-Jazira a été gelée par Doha qui, en plein contentieux avec ses voisins saoudiens et émiratis, n’a pas voulu s’aliéner l’administration Trump, infaillible appui d’Israël. Orient XXI précise sur son site qu’un accord est intervenu entre le gouvernement du Qatar et une partie du lobby pro-israélien qui a, en échange, accepté d’adopter une attitude neutre dans le conflit entre l’Arabie saoudite et le petit émirat. Dans Le Monde diplomatique, Alain Gresh, le directeur d’Orient XXI, rapporte qu’en avril 2018 le site de l’Organisation sioniste américaine (ZOA) publiait un communiqué se réjouissant que « le Qatar [ait] accepté de ne pas diffuser le documentaire vicieusement antisémite d’Al-Jazira réalisé par un infiltré sur le soi-disant lobby juif américain ».
    Nous avons visionné La Guerre secrète et Orienter les élites, les deux épisodes visibles sur le site d’Orient XXI. Premier constat : il s’agit d’un travail journalistique sérieux, précis et documenté qui fait intervenir de nombreuses personnalités, politiques, universitaires, essayistes, étudiants. L’expression « lobby juif », pour le moins tendancieuse, n’est jamais prononcée et il est expliqué à plusieurs reprises que les responsables des organisations incriminées dans le reportage ont été sollicitées, en vain, par ses auteurs. L’antisémitisme y est dénoncé sans équivoque. Nulle théorie du complot en vue, les adeptes des élucubrations antisémites type Protocoles des Sages de Sion peuvent donc s’abstenir.

  • Exclusive: Khashoggi murder further complicates ’Arab NATO’ plan - U.S. sources | Reuters

    https://www.reuters.com/article/us-usa-mideast-alliance-exclusive/exclusive-khashoggi-murder-further-complicates-arab-nato-plan-u-s-sources-i

    WASHINGTON (Reuters) - President Donald Trump’s strategy to contain Iranian power in the Middle East by forging Arab allies into a U.S.-backed security alliance was in trouble even before the murder of Saudi journalist Jamal Khashoggi. Now, three U.S. sources said, the plan faces fresh complications.

    FILE PHOTO: U.S. President Donald Trump shakes hands with Saudi Arabia’s Crown Prince Mohammed bin Salman in the Oval Office at the White House in Washington, U.S. March 20, 2018. REUTERS/Jonathan Ernst/File Photo
    Khashoggi’s murder on Oct. 2 in the Saudi consulate in Istanbul has drawn international outrage against Crown Prince Mohammed bin Salman, with Turkish officials and some U.S. lawmakers accusing the kingdom’s de facto ruler of ordering the killing.

    The Middle East Strategic Alliance (MESA) aims to bind Sunni Muslim governments in Saudi Arabia, the United Arab Emirates, Kuwait, Qatar, Oman, Bahrain, Egypt and Jordan in a U.S.-led security, political and economic pact to counter Shi’ite Iran. 

    But feuds among Arab allies, especially a Saudi-led economic and political boycott of Qatar, have hampered the founding of the alliance since Riyadh proposed it last year.

    A summit meeting in the United States where Trump and the Arab leaders would sign a preliminary accord on the alliance was expected in January. But the three U.S. sources and a Gulf diplomat said the meeting now looks uncertain. It has already been postponed several times, they added. 

    Khashoggi’s murder raised “a whole bunch of problems” to be solved before the plan - informally referred to as the “Arab NATO” - can move forward, one U.S. source said. One issue is how the Americans could have the Saudi crown prince, who goes by the initials MbS, attend the summit without causing widespread outrage.

    “It’s not palatable,” the source said.

  • DOCU AUTOCENSURÉ D’AL-JAZEERA SUR LE LOBBY PRO-ISRAÉLIEN : CE QU’IL RÉVÈLE VRAIMENT

    Arrêt sur images

    Le Qatar a fait taire sa télé emblématique pour éviter une catastrophe diplomatique. Arrêt sur Images a visionné deux épisodes de "The Lobby - USA", le documentaire interdit. On vous raconte.
    Une enquête filmée en caméra cachée, qui met au jour le poids et les pratiques des groupes de pression pro-israéliens aux Etats-Unis… C’est l’angle d’attaque de "The Lobby – USA", documentaire en quatre volets produit par la chaîne qatarie Al-Jazeera, qui promettait des révélations en cascade sur la stratégie d’influence du gouvernement Nethanyaou outre-Atlantique.

    Sauf que voilà, au début de l’année, après des mois d’expectative, le bras armé télévisé du Qatar a finalement décidé de remiser son film au placard. La raison ? En plein conflit larvé avec l’Arabie Saoudite, le petit émirat aurait préféré la jouer tactique. Soucieux de ne pas s’aliéner les puissants groupes de pressions israéliens, le Qatar a préféré geler la diffusion du reportage. Selon le site spécialisé sur le monde arabe, Orient XXI, Doha aurait accepté de déprogrammer le film "suite à un accord entre le gouvernement du Qatar et une partie du lobby pro-israélien qui a, en échange, accepté d’adopter une attitude neutre dans le conflit entre l’Arabie saoudite et le petit Emirat." Quelle histoire !

    "The Lobby - USA", une enquête sacrifiée sur l’autel des intérêts géostratégiques du Qatar… clap de fin pour un documentaire mort-né ? Non, car dès septembre, le Monde Diplomatique, sous la plume d’Alain Gresh, également directeur de publication du site Orient XXI, s’est procuré le film interdit, et en a divulgué les grandes lignes.

    Et voici que ce 2 novembre, Orient XXI, en partenariat avec le site pro-palestinien The Electronic Intifada (Etats-Unis) et le journal libanais Al-Akhbar ont rendu le documentaire public. Les deux premiers épisodes (sur quatre) ont pour l’instant été sous-titrés en français et mis en ligne par Orient XXI qui estime qu’"il y va du droit à l’information." Alors à quoi ressemble "The Lobby - USA" ? Que révèlent les premiers volets de l’enquête maintenue sous cloche par le Qatar ?

    INFILTRÉ

    "The Lobby - USA" se présente comme la suite d’un précédent documentaire de la chaîne déjà consacré aux lobbys pro-israéliens au Royaume-Uni. Diffusé début 2017, ce premier opus avait, comme nous vous le racontions à l’époque, déclenché un début de crise diplomatique entre Israël et la Grande-Bretagne. En cause : une séquence en caméra cachée dans laquelle un diplomate israélien conspirait avec un haut fonctionnaire pour faire « tomber » un ministre britannique aux positions jugées trop pro-palestiniennes. Cette fois, avec "The Lobby - USA", Al Jazeera reprend les mêmes ficelles pour mettre au jour le poids des groupes de pression pro-israéliens aux Etats-Unis.

    Pour les besoins de l’enquête, la chaîne a réussi à intégrer l’un de ses reporters dans les rangs des organisations pro-Israël aux Etat-Unis. James Anthony Leinfeld, dit "Tony", a infiltré durant cinq mois The Israël Projet (TIP) ou encore l’American Israël Public Affairs Comittee (AIPAC, le plus puissant lobby pro-israélien aux Etats-Unis). De cocktails en congrès, de conventions en stages de formation pour militants pro-israéliens, Tony a recueilli en caméra cachée les confidences de plusieurs membres et cadres de ces organisations qui poussent les intérêts israéliens sur le sol américain. "C’est une campagne psychologique impliquant espionnage et calomnies", commente la voix off dans les premières minutes du documentaire.
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    LE TEASER DU DOCUMENTAIRE

    "The Lobby – USA" - version sous-titrée - Orient XXI

    LE GOUVERNEMENT ISRAELIEN FINANCERAIT LE COMBAT ANTI-BDS AUX USA

    L’enquête d’Al-Jazeera montre l’obsession du pouvoir israélien pour le mouvement pro-palestinien BDS et ses partisans aux Etats-Unis. Lancée en 2005 par des ONG palestiniennes, la campagne BDS (pour Boycott, désinvestissement et sanctions) a gagné les facs américaines en appelant au boycott et à diverses pressions économiques à l’encontre d’Israël aussi longtemps que l’occupation des territoires palestiniens se poursuivra. Sous couverture, le reporter d’Al-Jazeera assiste à la conférence annuelle de l’Israeli American Council (IAC), dont le rôle est de mettre en relation les Juifs américains avec Israël. En caméra cachée, il a filmé l’événement : "Cette année, combattre BDS était le sujet central", explique la voix off.

    "The Lobby – USA"

    Mais comment remporter cette guerre d’influence contre un mouvement non violent ? "En utilisant notamment des outils cyber et Internet", expose lors de cet événement Sagi Balasha, membre de l’IAC, qui explique comment son organisation a mis en place "une unité civile de renseignement qui collecte, analyse, et agit contre les militants du mouvements BDS" aux Etats-Unis. L’enquête d’Al-Jazeera suggère que ce travail de surveillance des militants du BDS se fait avec le concours et le soutien opérationnel du gouvernement israélien. Filmée par Al Jazeera lors de ce congrès de lobbyiste, la ministre israélienne des affaires stratégiques invitée ce jour-là explique à la tribune de l’IAC que son ministère est partenaire de cette opération de renseignement. Elle explique : "Nous sommes un gouvernement qui travaille sur un territoire étranger et nous devons être très, très prudents." Une ministre d’un gouvernement étranger explique coordonner une campagne de surveillance sur le sol américain pour "cartographier" et "collecter du renseignement" sur les partisans du BDS. Une révélation d’importance.

    JULIA, L’ÉTUDIANTE-ESPIONNE QUI VEUT "CONTRÔLER LE RÉCIT"

    Sous couverture, Tony, le reporter d’Al-Jazeera, réussit à approcher une jeune Américaine qui lui en dit plus sur la façon dont le gouvernement israélien travaille avec ses relais diplomatiques aux Etats-Unis.
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    "IL S’AGIT PRINCIPALEMENT DE COLLECTE DE RENSEIGNEMENTS"

    Il s’agit de Julia Reifkind, alors employée à l’ambassade d’Israël à Washington, et membre de l’organisation pro-israélienne AIPAC. Filmée en caméra cachée dans un café de Washington, elle explique : "Personne ne sait ce qu’on fait. C’est essentiellement beaucoup de recherches, en surveillant les activités de BDS. Il s’agit principalement de collecte de renseignements que nous transmettons à Israël. C’est une grosse partie de mon travail. Renvoyer cela au ministère des affaires étrangères, et au ministère des affaires stratégiques."

    Al Jazeera nous explique qu’elle a dirigé un groupe pro-israélien affilié à l’AIPAC pendant qu’elle était à l’université de Davis, en Californie. Le documentaire ne dit pas si la jeune femme était déjà alors en poste à l’ambassade et si elle avait une double casquette d’agent diplomatique et de responsable étudiant. En revanche, le reportage s’attarde sur les facs américaines, et particulièrement sur celle de Davis en Californie, où des groupes de pression pro-israéliens tentent de discréditer le mouvement BDS et ses leaders étudiants.

    Face caméra, Julia Reifkind raconte comment, membre actif de l’AIPAC et leader étudiante pro-israélienne, elle a orchestré une campagne de dénigrement du BDS . Durant un débat, les étudiants pro-israéliens sont partis en signe de protestation, et ont mis en ligne des vidéos pour rendre publique leur protestation.
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    Le tout orchestré par l’AIPAC et Reifkind. "Notre volonté était de contrôler le récit", explique la jeune femme. Un activisme qui se double d’une stratégie de communication bien rôdée sur les réseaux sociaux. Reifkind raconte comment son groupe de pression a publié le jour-même des dizaines de tribunes, et inondé la presse de communiqués dénonçant le BDS, comme un "mouvement enraciné dans le mensonge et la haine". Elle raconte : "Quand les gens ouvraient leur Facebook, il ne voyaient pas les étudiants célébrant leur victoire mais il partageaient notre point de vue."

    L’AVOCAT QUI RACONTE LE FINANCEMENT DES CAMPAGNES ÉLECTORALES AMÉRICAINES

    DE L’ART DE BIEN ORIENTER UNE CAMPAGNE ÉLECTORALE

    Nouveau témoin filmé et enregistré à son insu, un "important avocat pro-israélien", David Ochs, compte inviter l’infiltré à une collecte de fonds. Dans un entretien téléphonique, il lui détaille le principe de ces collectes, pour lesquelles les donateurs pro-israéliens se réunissent au sein du "plus grand groupe de politique ad hoc, certainement le plus riche de Washington" D’après lui, le groupe soutient entre autre "Mark Lirk, sénateur de l’Illinois, Ted Deutch, de Floride, Barbara Comstock, députée de Virginie, Richard Burr de Caroline du Nord Kelly Ayotte [...] du comité des armements."
    David Ochs

    "TONY" A OBTENU LES CONFIDENCES DE DAVID OCHS

    Au téléphone, Ochs explique le déroulement des rencontres à Tony, sans que ce soit toujours très clair. Sauf ceci : "La seule manière de mettre la pression sur [les membres du congrès], c’est avec de l’argent". Pour cibler les candidats qu’ils feront bénéficier de leurs largesses, les membres du groupe de donateurs, qui semble piloté par l’AIPAC, “choisissent les candidats qui sont dans une course serrée”. On comprend qu’ils seront d’autant plus sensibles au “coup de pouce” de lobbys, et donc plus sensible à leur cause. Les donateurs viennent nombreux. Un militant anti-lobbys explique pourquoi à Al-Jazeera. "La limite de la contribution d’une personne à un candidat est de 2700 dollars."

    Donc, pour pouvoir amener beaucoup d’argent à un candidat sans enfreindre la loi, les particuliers se regroupent. "Ceci permet d’acheter le législateur", poursuit le militant. L’enjeu est aussi celui de la discrétion. En donnant en tant que particulier, et non en tant que groupe, “tout ce que nous verrons, sur les rapports financiers de campagne, ce sont les noms des particuliers qui ont contribué. Mais il n’y aura aucune trace, dans ces rapports, sur le fait qu’ils ont travaillé ensemble en tant que groupe”, conclut Holman. Quels sont les sujets sur lesquels les donateurs pilotés par l’Aipac souhaitent faire pression ? David Ochs répond crûment. “A New York (...) nous ne demandions rien sur ces putain de Palestiniens. Tu sais pourquoi ? Parce que c’est un petit problème, tout simplement. L’enjeu important, c’est l’Iran, nous voulons que tout soit concentré sur l’Iran.”

    INSINUATIONS AU PROGRAMME

    Ces pratiques semblent jouer avec la loi sans l’outrepasser vraiment. Mais l’avocat David Ochs sous-entend aussi que certains gros bienfaiteurs de la cause israélienne, pour dépasser la limite des 2700 dollars, transfèrent de l’argent à de plus petits donateurs pour qu’ils fassent des dons "à leur place". Une pratique "illégale" selon Holman, mais dont le documentaire peine à établir clairement la réalité, du moins dans les deux premiers épisodes.

    En septembre dans le Monde Diplo, le directeur d’Orient XXI, Alain Gresh, expliquait avoir eu accès au film "grâce à un ami résidant dans les pays du Golfe". Il ajoutait : "Cet enfouissement d’un travail qui a duré plus d’une année a suscité des remous au sein de la chaîne. Certains ont souhaité que ces révélations ne sombrent pas dans les sables mouvants des compromis géopolitiques." Des remous au sein de la chaîne ? C’est peu dire. En mars 2018, le chef de la cellule investigation d’Al-Jazeera, Clayton Swisher, avait pris la parole pour expliquer qu’il regrettait cette déprogrammation. Quelques jours plus tard, en signe de défiance, il prenait un congé sabbatique. A-t-il fait fuiter le documentaire ? Mystère. Dans tous les cas, Orient XXI annonce que les deux derniers des quatre épisodes de l’enquête seront sous-titrés en français et mis en ligne "dans les semaines à venir".

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  • Déconstruction des mythes fondateurs de la grandeur française René Naba - /oumma.com
    https://oumma.com/deconstruction-des-mythes-fondateurs-de-la-grandeur-francaiseune-lecture-frac
    http://www.les7duquebec.com/7-au-front/deconstruction-des-mythes-fondateurs-de-la-grandeur-francaise

    Une lecture fractale de l’Histoire de France : Réponse à Bruno Gollnisch, Philippe Val, Philippe Douste Blazy et Nicolas Sarkozy

    La scène se passait en juin 1998, il n’y a pas si longtemps, huit ans environ à peine, un mois avant la grande communion multicolore du Mondial, la première victoire de la France bariolée dans le championnat du Monde de Football : Bruno Gollnisch, le successeur potentiel du dirigeant du Front National Jean Marie Le Pen, exhibait, au terme d’une conférence de presse, un attaché-case, dont il révélait le code secret de verrouillage comme un trophée de guerre (1).

    Le code secret par définition doit demeurer secret. Il se conserve comme une sainte relique. Pour M.Gollnisch, cela n’est évidemment pas le cas : le secret est public surtout lorsqu’il s’agit de stigmatiser, surtout lorsqu’il s’agit de glaner un succès à bon compte. Chacun a les satisfactions intellectuelles de son niveau d’éducation.

    Ménageant ses effets, il déclame en public sa combinaison magique de trois chiffres, l’égrenant lentement 7-3-2 dans un mouvement jouissif libérateur. 732. l’effet est assuré. 732, #Poitiers. La victoire controversée de #Charles_Martel sur les troupes arabes d’Abdel Rahman.

    Cela se passait donc en 1998 et #Gollnisch prenait pour référence un événement datant de 1266 ans. 1266 ans de rumination historique. Sans doute la marque manifeste du zèle d’un néophyte. 1266 ans de rumination pour ce Français de la troisième génération, comme l’on désigne en France les petits fils d’immigrés, en l’occurrence un petit fils d’immigrés allemands.


    Correspondant de guerre sur les théâtres d’opérations extérieurs du territoire métropolitain, l’exhibition impudique de Bruno Gollnisch, la passivité des #journalistes présents devant sa vaine et vaniteuse démonstration ont opéré comme un déclic en moi me propulsant dans une navigation sidérante dans le tréfonds de la conscience française, dont je souhaite vous livrer les conclusions sans appétence polémique particulière, dans le droit fil de la thématique de ce colloque « D’une rive à l’autre, Ecrire l’Histoire, Décoloniser les Esprits ».

    L’exercice ne relève ni de la démagogie, ni d’un populisme de bon aloi, de bonne guerre il est vrai, dans ce genre de démonstration. Il vise à apporter une contribution à la clarification sémantique et psychologique du débat post-colonial par le pistage des non-dits de la conscience nationale à travers un voyage dans les méandres de l’imaginaire français.

    Ni populisme, ni démagogie, ni dénigrement non plus. Mais l’application de l’analyse de contenu à de constats qui s’ils sont lapidaires ne sont nullement sommaires ni rudimentaires.

    Une thérapie par électrochocs en somme. Un voyage révélateur des présupposés d’un peuple, des ressorts psychologiques d’une nation et de la complexion mentale de ses dirigeants.

    Embarquons nous donc pour ce voyage de #déconstruction des mythes fondateurs de la #grandeur_française avec un grand merci pour Bruno Gollnisch d’en avoir été, involontairement, l’élément déclencheur.
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    Le Panache français ou le mythe de la grandeur
    Le propos n’est pas anodin. Il correspond à une réalité indéniable : la dernière grande victoire militaire française remonte à deux siècles. Oui deux siècles exactement. #Austerlitz. Certes il y eut #Valmy et le Pont d’Arcole. Puis Austerlitz. Le panache français en somme. Puis. Plus rien….drôle de panache. Ce fut ensuite Waterloo (1815), face aux Anglais, Sedan (1870), face aux Allemands, Fachoda (1898), qui brisa net l’accès de la France aux sources du Nil, au Soudan. Soit près d‘un siècle de désastres militaires ininterrompus, compensés, il est vrai, par les conquêtes coloniales notamment l’#Algérie. A croire que les expéditions coloniales sont d’utiles palliatifs aux désastres nationaux et par transposition au débat contemporain, les immigrés d’indispensables dérivatifs aux difficultés internes.

    #VERDUN 1916 et Rethondes I (l’armistice du 11 novembre 1918), cent ans après Waterloo refermeront la parenthèse néfaste. Mais là, les Français ne sont pas seuls. Ils ne peuvent plus revendiquer la victoire à leur bénéfice exclusif. C’est une « victoire alliée » qu’ils devront partager avec leurs alliés britanniques et américains mais aussi avec les nouveaux venus de la scène internationale : les #Basanés. 550.449 soldats de l’Outre mer dont 173.000 Algériens, soit 20 pour cent des effectifs et 10 pour cent de la population du pays participeront à l’effort de guerre de la France. 78.116 #ultramarins tomberont sur le champ d’honneur, soit l’équivalent de la totalité de la population de #Vitrolles et d’#Orange prises ensemble, les deux fiefs de l‘extrême droite française contemporaine.

    La pensée peut paraître sacrilège mais elle correspond, là aussi, à la réalité : Verdun est à ce titre autant une victoire française qu’une victoire arabe et africaine. Certes la « chair à canon » était présentée comme étant de peu de valeur face à la qualité des stratèges du Haut commandement. Mais le fait est là aussi démontré : Après Verdun beaucoup avaient cru naïvement que la France s’était réconciliée avec la victoire. Et bien non. 1940 et #Rethondes Bis (la capitulation de #Montoire du 21 juin 1940) apporteront la preuve du contraire. #Monte_Cassino (1944) lavera l’honneur français mais la plus grande victoire française de la Deuxième Guerre mondiale est une victoire mixte : Cent mille (100.000) soldats alliés, contre 60.000 Allemands, ainsi que 4000 ressortissants du #Maghreb auront payé de leur vie cette victoire. 4.000 originaires du Maghreb sur 6.300 tués dans les rangs français, soit les 2/3 des effectifs. Monte Cassino est donc tout autant une victoire alliée, qu’une victoire française, arabe et africaine.

    Le schéma est identique en ce qui concerne le domaine naval. Le dernier fait d’armes français -controversé tout de même- remonte à #Aboukir (1799). Puis ce fut au tour de Trafalgar (1805), Toulon (1942), le Charles de Gaulle et son hélice manquante durant la guerre d’Afghanistan (2001), la première guerre du XXI me siècle, enfin les pérégrinations de l’ancien joyau de la flotte française, le Clemenceau, en 2005. On aurait rêvé meilleur traitement à De Gaulle et à Clemenceau, tout de même deux personnages considérables de l’Histoire de France.

    Victorieuse avec ses anciens colonisés, la France retrouvera le chemin de la défaite lorsqu’elle se dressera contre eux. Carbonisée à #Dien_Bien_Phu (1954) contre le Vietnam, première victoire d’un pays du tiers monde sur un pays occidental, ainsi qu’en Algérie (1954-1962).
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    Le tryptique républicain (#Liberté, #Egalité, #Fraternité), le mythe fondateur de l’exception française.
    A) La liberté : 
La Colonisation est la négation de la Liberté. La #Colonisation n’est pas, loin s’en faut, « la mise en valeur des richesses d’un pays transformé en #colonie » selon la plus récente définition du dictionnaire « Le Petit Robert » Edition -2007

    La liberté et La colonisation sont proprement antinomiques. Car la colonisation est l’exploitation d’un pays, la spoliation de ses richesses, l’asservissement de sa population au bénéfice d’une #Métropole dont elle est, en fait, un marché captif, le réservoir de ses matières premières et le déversoir de son surplus démographique, de sa main d’œuvre et de sa surpopulation, le volant régulateur du chômage et de l’inflation dans les sociétés occidentales.

    Contraire aux idéaux de Liberté, d’Egalité et de fraternité, les principes fondateurs de la Révolution Française, la colonisation est le fossoyeur de l’#idéal_républicain. Elle l’aura été quand bien même d’illustres figures françaises, telles Léon Blum, la conscience morale du socialisme, auront voulu – déjà- en célébrer les bienfaits comme un devoir de faire accéder à la civilisation les peuples primitifs (2).

    Par transposition au débat contemporain, la rhétorique de #Léon_Blum est comparable à celle de la nouvelle conscience de la nouvelle gauche française, le philosophe #André_Glucksman, présentant l’invasion américaine de l’Irak en 2003 comme une contribution occidentale à l’instauration de la démocratie en terre arabe et non comme la mainmise américaine sur les gisements pétroliers de ce pays. « Le fardeau de l’homme blanc », théorisé par l’anglais Kipling, est un alibi commode, le thème récurrent à toutes les équipées prédatrices du monde occidental.
    B ) L’Egalité : 
L’exception française est une singularité : Premier pays à avoir institutionnalisé la terreur comme mode de gouvernement, avec Maximilien de Robespierre, sous la Révolution française (1794), la France sera aussi le premier pays à inaugurer la #piraterie_aérienne, en 1955, avec le déroutement de l’avion des chefs historiques du mouvement indépendantiste algérien Ahmad Ben Bella, Mohamad Khider, Mohamad Boudiaf et Krim Belkacem), donnant ainsi l’exemple aux militants du tiers-monde en lutte pour leur indépendance.

    La récidive dans la singularité est aussi un trait de l’exception française : En effet, ce pays jacobin, égalisateur et égalitaire se singularisera, aussi, en étant le seul pays au monde à avoir officialisé le « #gobino-darwinisme juridique », à avoir codifié en Droit « la théorie de l’inégalité des #races », une codification opérée sans discernement, pour promouvoir non l’égalité, mais la #ségrégation.

    La « Patrie des Droits de L’Homme » et des compilations juridiques modernes -le code civil et le code pénal- est aussi le pays de la codification discriminatoire, le pays de la codification de l’abomination : le pays du« #Code_Noir » de l’esclavage, sous la Monarchie, du « Code de l’#indigénat » en Algérie, sous la République, qu’il mettra en pratique avec les « expositions ethnologiques », ces « #zoos_humains » (3) dressés pour ancrer dans l’imaginaire collectif des peuples du tiers monde l’idée d’une infériorité durable des « peuples de couleur », et, par contrecoup, la supériorité de la race blanche comme si le blanc n’était pas une couleur, même si elle est immaculée, ce qui est loin d’être le cas.

    Un chiffre suffit à démontrer l’inanité de ce principe d’égalité : Trois membres du dernier gouvernement de l’ère chiraquienne présidé par Dominique De #Villepin (2005) ont été affectés à la mise en œuvre de ce principe dans ses diverses déclinaisons : la cohésion sociale (Jean Louis Borloo), la promotion de l’égalité des chances entre Français de souche et Français naturalisés (Azouz Begag) enfin la parité Hommes-femmes (Catherine Vautrin).

    Ce principe d’égalité est pourtant l’un des principes fondateurs de la République, entériné comme bien commun de la nation depuis deux siècles. Que n’a-t-on songé à le mettre en œuvre auparavant ? A croire que la laïcité ce concept unique au monde ne s’est forgé que pour servir de cache-misère à un #chauvinisme récurrent de la société française.

    Les hochets offerts épisodiquement non aux plus méritants mais aux plus dociles, en guise de lot de consolation, loin d’atténuer cette politique discriminatoire, en soulignent la parfaite contradiction avec le message universaliste de la France. Ils l’exposent à de douloureux retours de bâtons.

    C) Fraternité : Le #Bougnoule, la marque de stigmatisation absolue, le symbole de l’ingratitude absolue.
    La fraternisation sur les champs de bataille a bien eu lieu mais la fraternité jamais. Jamais pays au monde n’a autant été redevable de sa liberté aux peuples basanés et pourtant jamais pays au monde n’a autant compulsivement réprimé ses alliés coloniaux, dont il a été lourdement redevable de sa survie en tant que grande nation. De Fraternité point, mais en guise de substitut, la stigmatisation, la #discrimination et la #répression à profusion.

    Par deux fois en un même siècle, phénomène rarissime dans l’histoire, ces soldats de l’avant, les avant-gardes de la mort et de la victoire auront été embrigadés dans des conflits qui leur étaient, étymologiquement, totalement étrangers, dans une « querelle de blancs », avant d’être rejetés, dans une sorte de catharsis, dans les ténèbres de l’infériorité, renvoyés à leur condition subalterne, sérieusement réprimés aussitôt leur devoir accompli, comme ce fut le cas d’une manière suffisamment répétitive pour ne pas être un hasard, à #Sétif (Algérie), en 1945, cruellement le jour de la victoire alliée de la seconde Guerre Mondiale, au camp de #Thiaroye (Sénégal) en 1946, et, à #Madagascar, en 1947, sans doute à titre de rétribution pour leur concours à l’effort de guerre français.

    ((A noter qu’en Grande Bretagne, contrairement à la France, la contribution ultramarine à l’effort de guerre anglais a été de nature paritaire, le groupe des pays anglo-saxons relevant de la population #Wasp (White Anglo Saxon Protestant), -#Canada, #Australie, #Nouvelle Zélande, a fourni des effectifs sensiblement égaux aux peuples basanés de l’empire britannique (indiens, pakistanais etc.). Il s’en est suivi la proclamation de l’Indépendance de l’#Inde et du #Pakistan en 1948, au sortir de la guerre, contrairement, là aussi, à la France qui s’engagera dans dix ans de ruineuses guerres coloniales (#Indochine, Algérie).

    « Bougnoule » tire ainsi son origine de l’expression argotique de cette supplique ante-mortem.
    La revendication ultime préludant au sacrifice suprême -« Aboul Gnoul, apporte l’#alcool »- le breuvage galvanisateur de l’assaut des lignes ennemies, finira par constituer, par un dévoiement de la pensée, la marque d’une stigmatisation absolue de ceux qui auront massivement contribué, à deux reprises, au péril de leur vie, à vaincre, paradoxalement, les oppresseurs de leurs propres oppresseurs.

    Dans les ouvrages français, le calvaire de leur dépersonnalisation et leur combat pour la restauration de leur identité et de leur dignité se résumeront à cette définition laconique : « Le bougnoule, nom masculin apparu en 1890, signifie noir en langue Wolof (dialecte du Sénégal). Donné familièrement par des blancs du Sénégal aux noirs autochtones, ce nom deviendra au XXme siècle une appellation injurieuse donnée par les Européens d’Afrique du Nord aux #Nord-Africains. Synonyme de #bicot et de #raton » (4). Un glissement sémantique du terme bougnoule s’opérera au fil du temps pour englober, bien au delà de l’Afrique du Nord, l’ensemble de la France, tous les « mélanodermes », #arabo-berbères et #négro-africains, pour finir par s’ancrer dans le tréfonds de la conscience comme la marque indélébile d’un dédain absolu, alors que parallèlement, par extension du terme raton qui lui est synonyme, le langage courant désignait par « #ratonnade » une technique de répression policière sanctionnant le délit de faciès.

    Bougnoule finira par confondre dans la même infamie tous les métèques de l’Empire, piétaille de la République, promus au rang de défenseurs occasionnels de la Patrie, qui étaient en fait les défenseurs essentiels d’une patrie qui s’est toujours voulue distincte dans le concert des nations, qui se distinguera souvent d’une façon lumineuse, d’une façon hideuse parfois, traînant tel un boulet, Vichy, l’Algérie, la collaboration, la délation, la déportation et la torture, les pages honteuses de son histoire, peinant des décennies durant à expurger son passé, et, pour avoir tardé à purger son passif, en paiera le prix en termes de magistère moral…….Une revanche posthume du bougnoule, en quelque sorte.
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    La France du triptyque républicain : une vision ethniciste face au phénomène exogène.
    L’affirmation peut paraître péremptoire, n’y voyons aucune malice, mais correspond néanmoins à la réalité historique : Le clivage communautaire a préexisté en France dans l’esprit des autorités et des citoyens du pays d’accueil bien avant qu’il ne prenne corps dans l’esprit des migrants.

    Par transposition du schéma colonial à l’espace métropolitain, l’immigré en France a longtemps été perçu comme un indigène, ce qui faisait paradoxalement de l’immigré, l’indigène de celui qui est étymologiquement l’indigène (5), une main-d’oeuvre relevant de la #domesticité de convenance, dont l’expatriation assurait sa subsistance et l’obligeait par voie de conséquence à un devoir de gratitude envers le pays hôte.

    D’extraction modeste, affecté à des taches subalternes et pénibles de surcroît non valorisantes, l’immigré, parqué en marge des villes, était par définition et par destination un être en marge de la société, un élément #marginal et non une composante de la société française. Il n’avait de ce fait ni droit de cité, ni droit de regard, ni a fortiori droit de parole.

    L’immigré a été d’autant plus occulté qu’il deviendra durant les années 1950-1970 responsable de tous les maux diplomatiques et économiques français : du désastre de Dien Bien Phu, en 1954, à la Guerre d’Algérie, à l’expédition franco-britannique de Suez contre le symbole du nationalisme arabe Nasser, en 1956, à l’affrontement de Bizerte et la décolonisation de l’Afrique, en 1960, à la 3ème guerre israélo-arabe de juin 1967, à la première crise pétrolière, en 1973, autant d’événements qui ont fini par diaboliser l’immigré notamment “#arabo-musulman” dans le regard du français.

    Dans le domaine de l’imaginaire et le champ de la production intellectuelle, l’arabe représentait alors par compensation “le mal absolu” identifié dans le langage courant par cette rodomontade musculatoire : “le bougnoule à qui l’on doit faire suer le burnous”.

    Par un faux effet d’optique, la France se donnera l’illusion de venger ses avatars d’Algérie et, par un philosémitisme actif, l’illusion de sa rédemption, substituant une arabophobie à une judéophobie, en somme une injustice à une autre injustice, feignant par là même d’ignorer que l’injustice ne se combat pas par une autre #injustice.

    Symptomatique de cet état de fait, le #harki, celui-là même qui dans le schéma mental français devait représenter le bon arabe ou le bon immigré puisqu’il s’était rangé de son côté, c’est à dire du bon côté, sera gommé de la conscience nationale et dissimulé dans les recoins arides du pays, dans une démarche symbolique destinée à refouler ce « déchet du colonialisme » dans le tréfonds de la conscience.

    La crispation identitaire française remonte, en fait, sur le plan national, aux premières vagues d’immigration de l’ensemble arabo-musulman, principalement du Maghreb, le ponant du monde arabe, plus précisément à la Première Guerre Mondiale (1914-1918). Avec 1,4 millions de morts, 900 000 invalides, la France déplorera la perte de 11 pour cent de sa population active du fait du premier conflit mondial, à laquelle il conviendrait d’ajouter les dégâts économiques : 4,2 millions d’hectares ravagés, 295 000 maisons détruites, 500 000 endommagés, 4.800 km de voies ferrées et 58.000 km de routes à restaurer et 22 900 usines à reconstruire et 330 millions de m3 de tranchées à combler.

    Les premiers travailleurs immigrés, des #Kabyles, arriveront en France dès 1904 par petits groupes, mais la Première Guerre Mondiale provoquera un effet d’accélérateur entraînant un recours massif aux « travailleurs coloniaux » auxquels se superposeront les renforts des champs de bataille comptabilisés sous une autre rubrique.

    L’indigène lointain cède la place à l’immigré de proximité. De curiosité exotique que l’on exhibe dans les zoos humains pour glorifier l’action coloniale française, le mélanoderme deviendra progressivement une donnée permanente du paysage humain de la vie quotidienne métropolitaine, sa présence vécue comme une contrainte, exacerbée par la différenciation des modes de vie entre immigrés et métropolitains, les fluctuations économiques et les incertitudes politiques du pays d’accueil

    Paradoxalement, dans la période de l’entre-deux guerres (1918-1938), la France va favoriser la mise en place d’une « République Xénophobe » (6), matrice de l’idéologie vichyste et de la « préférence nationale », alors que son besoin en main d’oeuvre est criant. Bien que contribuant à sortir la France de son champ de ruine, les travailleurs immigrés seront tenus en suspicion, pistés au sein d’un grand « fichier central ».

    Soumis pour l’obtention de la carte de séjour à une taxation équivalant parfois à un demi mois de salaire, source de revenus complémentaire pour l’Etat français, ils seront de surcroît perçus comme porteurs d’un triple péril : péril économique pour leurs concurrents français, péril sanitaire pour la population française dans la mesure où l’étranger particulièrement les Asiatiques, les Africains et les Maghrébins étaient présumés porteurs de maladies, péril sécuritaire pour l’Etat français.

    Près de deux cent mille « #travailleurs_coloniaux » (200 000) seront ainsi importés d’Afrique du Nord et du continent noir par de véritables corporations négrières, telle la « Société générale de l’immigration » (#SGI), afin de pallier la main d’oeuvre française principalement dans le bâtiment et l’industrie textile en remplacement des soldats français partis au front. Dans la cohorte de travailleurs immigrés, venus d’abord principalement d’Italie et de Pologne, les Maghrébins feront l’objet d’une attention spéciale de la part des pouvoirs publics.

    Un « Bureau de surveillance et de protection des indigènes nord-africains chargé de la répression des crimes et des délits » est constitué le 31 mars 1925. Un bureau spécial rien que pour les Maghrébins, précurseur du « service des #questions_juives » que le pouvoir vichyste mettra en place en 1940 pour la surveillance des nationaux français de « race ou de confession juive » durant la Seconde Guerre mondiale.
    ((NDLR Citation de l’article de la juriste Danièle Lochak « La race, une catégorie juridique ? »
    (http://www.anti-rev.org/textes/Lochak92a ) :
    « la loi du 3 octobre 1940 portant statut des Juifs dispose : “Est regardé comme juif pour l’application de la présente loi toute personne issue de trois grands parents de race juive ou de deux grands parents de la même race, si son conjoint lui-même est juif”. Cette définition, qui laisse en suspens la question de savoir comment sera déterminée l’appartenance des grands-parents à la race juive, sera remplacée, dans la loi du 2 juin 1941, par une définition plus explicite : “Est regardé comme juif :

    1° celui ou celle appartenant ou non à une confession quelconque, qui est issu d’au moins trois grands-parents de #race juive, ou de deux seulement si son conjoint est lui-même issu de deux grands-parents de race juive. Est regardé comme étant de race juive le grand-parent ayant appartenu à la religion juive ;

    2° celui ou celle qui appartient à la religion juive et qui est issu de deux grands-parents de race juive”. »

    L’intitulé de l’office en dit long quant à l’opinion du gouvernement français et de ses intention à l’égard des « indigènes » d’Afrique du Nord. Le phénomène ira en s’amplifiant avec la Deuxième Guerre Mondiale et les trente glorieuses années de l’après-guerre (1945-1975) qui suivirent la reconstruction de l’Europe, où le besoin de « chairs à canon » et d’une main d’oeuvre abondante à bas prix provoqueront un nouveau flux migratoire égal en importance au précédent.

    Luxe de raffinement, le recrutement s’opérait selon des critères d’affinités géographiques au point de constituer de véritables couples migratoires en particulier entre Renault et l’embauche kabyle, charbonnages de France et les travailleurs du sud marocain, de même qu’en Allemagne, Wolkswagen et les immigrés turcs.

    A l’instar d’une cotation boursière sur un marché de bétail, les travailleurs coloniaux faisaient même l’objet d’une #notation en fonction de leur nationalité et de leur race (7) avec de subtiles distinctions selon leur lieu de provenance notamment au sein des Algériens où les Kabyles bénéficiaient d’un préjugé plus favorable que les autres composantes de la population algérienne. Le Kabyle était invariablement noté 5/20, l’arabe 4/20 et l’Indochinois 3/20. Ho Chi Minh témoin de cette humiliante notation ethnique lors de son séjour parisien, se vengera trente ans plus tard en infligeant à son ancien maître l’une des plus humiliantes défaites militaires du monde occidental, la défaite de Dien Bien Phu en 1954.

    Muettes, les blessures de l’histoire ne cicatrisent jamais.
    La France s’affiche volontiers révolutionnaire mais se révèle, en fait, profondément conservatrice. La France du triptyque républicain a eu un comportement liberticide avec la colonisation, ethniciste dans sa politique migratoire, un comportement sociocide dans sa structuration socio-culturelle et démographique.
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    Le mythe de la politique arabe de la France
    Philipe Val, le directeur conformiste de l’hebdomadaire faussement anarchiste Charlie Hebdo, impute la collaboration vichyste anti-juive à « la politique arabe de la France ». Ce mémorialiste des temps modernes qui se vit en rival contemporain du cardinal de RETZ, s’imagine, par ce raccourci non pas audacieux mais hasardeux, exonérer la France de l’#antisémitisme récurrent de la société française.

    Sauf à prêter aux Arabes une capacité d’anticipation d’une hardiesse rare confinant à un machiavélisme suprême, en vue de soudoyer l’Etat-Major français pour le conduire à faire condamner pour « haute trahison » un officier français de confession juive, le Capitaine Alfred Dreyfus, ou encore à gangrener le haut commandement politico-militaire français en vue de savourer le désastre de 1940, l’antisémitisme en France a préexisté à la présence arabe et musulmane en France.

    Le plus grand déferlement d’Arabes et de Musulmans en France est survenu à l’occasion de la Deuxième Guerre Mondiale, non pour l’appât du gain -« pour manger le pain des Français »-, mais bien pour libérer avec d’autres le pays du joug nazi, pour aider à la défense d’un pays que ses habitants n’ont pas su, pas pu ou pas voulu défendre… C’est-à-dire près de cinquante ans après l’affaire Dreyfus et dans la foulée de la capitulation de Montoire.

    Et, que je sache, le « Bureau des affaires juives », a eu pour précurseur immédiat « le Bureau de surveillance et de protection des indigènes nord-africains » dont la création, en 1925, n’a pas suscité la moindre protestation des Français sans doute trop occupés à l’époque à magnifier leur supériorité dans l’admiration des « zoos humains »

    La thèse de Philipe Val ne résiste pas à une analyse un tant soit peu sérieuse. Mais qui a jamais soutenu que Philippe Val était un analyste ? Sérieux de surcroît ? Elle participe néanmoins d’une falsification de l’Histoire, d’un sournois travail de révisionnisme anti-arabe.

    Une politique se juge sur la durée. A l’épreuve des faits, la politique arabe de la France, dogme sacré s’il en est, se révèle être, par moments, une vaste mystification, un argument de vente du complexe militaro-industriel français. Qu’on en juge. L’histoire en est témoin.

    La contribution des Arabes à l’effort de guerre français en 1914-1918 pour la reconquête de l’Alsace-Lorraine a été franche et massive. Sans contrepartie. La France, en retour, vingt ans après cette contribution, a témoigné de sa gratitude à sa façon…… en amputant la #Syrie du district d’Alexandrette (1939) pour le céder à la Turquie, son ennemi de la Première guerre mondiale.

    Dans la foulée de la Deuxième Guerre mondiale, la France, récidiviste, carbonisera la première manifestation autonomiste des Algériens, à Sétif, le jour même de la victoire alliée, le 9 mai 1945, une répression qui apparaîtra rétrospectivement comme une aberration de l’esprit sans doute unique dans l’histoire du monde, dont les effets se font encore sentir de nos jours.

    Dix ans plus tard, en 1956, de concert avec Israël et la Grande Bretagne, la France se livre à une « expédition punitive » contre le chef de file du nationalisme arabe, Nasser, coupable d’avoir voulu récupérer son unique richesse nationale « le Canal de Suez ». Curieux attelage que cette « équipée de Suez » entre les rescapés du génocide hitlérien (les Israéliens) et l’un de leur ancien bourreau, la France, qui fut sous Vichy l’anti-chambre des camps de la mort.

    Curieux attelage pour quel combat ? Contre qui ? Des Arabes, ceux-là mêmes qui furent abondamment sollicités durant la deuxième guerre mondiale pour vaincre le régime nazi, c’est-à-dire l’occupant des Français et le bourreau des Israéliens. A moins qu’il ne s’agisse d’une forme élaborée de l’exception française, on aurait rêvé meilleure expression de la gratitude.

    Très concrètement, la politique arabe de la France a consisté, historiquement, en une opération de restauration de la souveraineté nationale dans les centres de décision du pouvoir politique français, après la guerre de juin 1967, par la rupture de la relation fusionnelle qui existait qui, au mépris de l’intérêt national, entre services français et israéliens.

    Bon nombre d’entre vous se rappellent peut-être le chef de la mission d’achat militaire israélienne en France disposait, à l’époque, non pas à l’ambassade israélienne, mais au sein même du ministère français des armées, d’un bureau jouxtant celui du directeur de cabinet du ministre, une proximité sans précédent même dans les pays colonisés.

    Bon nombre d’entre vous gardent peut être présent à l’esprit l’implication des services israéliens et français dans l’enlèvement du chef charismatique de l’opposition marocaine #Mehdi_Ben_Barka, en 1965, en plein jour, en plein Paris, ou encore le vol des cinq vedettes de Cherbourg par les Israéliens (Décembre 1969), la plus concrète manifestation sinon de la connivence du moins de la passivité des services français à l’égard des coups de main israéliens.

    L’ouverture de la France vers les pays arabes, en 1967, au terme d’une rupture de onze ans consécutive à l’expédition de Suez, lui a valu un regain de prestige après deux décennies de déboires militaires en Indochine et en Algérie, la conquête des marchés pétroliers, notamment l’#Irak, l’ancienne chasse gardée des Anglais, la percée majeure de la diplomatie gaulliste de la seconde moitié du XXme siècle, ainsi que de fabuleux contrats militaires de l’ordre de plusieurs centaines de millions de dollars, notamment avec l’Irak, la Libye et l’Arabie saoudite,

    L’illustration patente de la disparité de traitement entre Français et Arabes est la première crise de l’#énergie en 1973. A cette date, la France est officiellement le partenaire privilégié du Monde arabe, officiellement épargnée par le boycottage pétrolier anti-occidental, le principal bénéficiaire du boom pétrolier, le principal bénéficiaire des contrats pétro-monarchiques, mais les Français se cramponnent à une xénophobie lancinante, crispés sur un comportement guidé par une psychorigidité nourrie d’une nostalgie de grandeur.

    Tout le monde garde présent à l’esprit les traits d’humour d’une époque où les Français exultaient de compenser leur absence de ressources naturelles par une prétendue supériorité intellectuelle, affichant leur fierté de ne “pas avoir de pétrole mais des idées”, formule qui peut se décrypter de la façon suivante : “pas d’essence, mais la quintessence de l’esprit”, humour que sous-tendait une #arabophobie ambiante dans une période où les arabo-musulmans étaient cloués au pilori pour avoir osé frigorifier les Français avec leur crise de l’énergie.

    Le renchérissement du coût du pétrole était vécu comme un crime de lèse-majesté, alors qu’il s’agissait d’un problème de rajustement des prix du brut, longtemps outrageusement favorables aux économies occidentales.

    La contradiction entre l’ouverture pan-arabe de la diplomatie française et la crispation identitaire de l’opinion française posait déjà à l’époque le problème de la mise en cohérence de la politique française à l’égard du fait arabo-musulman.

    L’universalisme français a pratiqué à destination du monde arabo-musulman une « politique des minorités », contraire à ses principes fondateurs, institutionnalisant et instrumentalisant le confessionalisme et le communautarisme, se servant des Maronites (au Levant) et des Kabyles (au Ponant) comme levier à une re-christianisation de la rive méridionale de la Méditerranée, interdisant aux Algériens sur le sol même de leur patrie, l’usage de leur langue nationale, infligeant à ce pays un dégât plus important que les ravages de 130 ans de la colonisation, le dommage de l’esprit,— l’acculturation—, dont les effets corrosifs et pernicieux se font encore sentir de nos jours et qui expliquent pour une large part les crises cycliques entre les deux pays.

    La politique arabe de la France c’est cela aussi. Muettes et douloureuses, les blessures de la mémoire ne cicatrisent jamais.
    .
    La France : Aimez- là ou quittez-là ou le mythe de l’excellence française
    Ce mot d’ordre n’a même pas le mérite de l’originalité. IL a été emprunté à #Ronald_Reagan, le président Rambo des Etats-Unis de la décennie 1980 (1980-1988) qui entendait par cette formule neutraliser les critiques contre l’aventurisme américain dans la période post Vietnam (1975-1980).

    Empruntée à Reagan en vue de son application électoraliste en France par le dirigeant de la droite traditionaliste #Philippe_de_Villiers, reprise et amplifiée par…#Nicolas_Sarkozy, ce « Français de la deuxième génération » selon la dénomination en vigueur en France pour les citoyens originaires du tiers monde.

    Le clonage de l’Amérique n’est pas la marque de l’originalité.

    Les basanés de France sont là et bien là. Durablement ancrés dans le paysage politique et social français. Eux dont « le rôle positif » n’a jamais été célébré avec solennité, sinon que d’une manière, incidente quand il n’a pas été plus simplement nié ou controversé.

    En France, non pas leur pays d’accueil, mais leur pays d’élection.

    Déterminés à défendre la haute idée que la France veut donner d’elle-même au Monde.

    A combattre tous ceux qui fragilisent l’économie par une gestion hasardeuse, tous ceux qui discréditent la politique par une connivence sulfureuse,

    Tous ceux qui polluent l’image de la France, à coups d’emplois fictifs et de responsabilité fictive, de rétro-commissions et de frais de bouche, de délits d’initiés et d’abus de biens sociaux

    Ces messieurs des frégates de Taiwan et de Clearstream,
    Du Crédit Lyonnais et de la Compagnie Générale des Eaux,
    D’Elf Aquitaine et d’EADS,
    D’Executive Life et de Pechiney American-Can
    Des marchés d’Ile de France et de HLM de Paris, de la MNEF et d’Urba-Gracco,
    Ceux qui dévalorisent leur justice à coups d’affaires d’#Outreaux, d’écoutes téléphoniques illégales, de tri sélectif et de « #charters de la honte »
    Qui dévalorisent leurs nationaux à coups de bougnoule et de ratonnades, de racaille et de Karcher.

    Contre la « France d’en bas » qui gouverne le pays, la France des basses manoeuvres et des bas calculs, des « zones de non droit et de passe-droits », des nominations de complaisance et des appartements de fonction, la France qui refuse de donner un coup de pouce au SMIC, qui « cristallise », c’est-à-dire, fige à sa portion congrue, les retraites des anciens combattants « basanés » de l’armée française, mais qui relève de 70 pour cent le salaires des ministres nantis, qui gorge de « stock options et de parachutes dorés » les gérants en déconfiture, tels ceux de Vinci et de Carrefour, qui recycle la forfaiture dans l’honorabilité, propulsant au Conseil d’Etat, le temple de la vertu républicaine, en guise de rétribution pour services rendus dans la diversion de la justice, tel ministre de la justice, passé dans l’histoire comme le plus célèbre intercepteur d’hélicoptères des annales judiciaires internationales.

    En un mot contre cette posture du mépris et de l’irresponsabilité la singulière théorie du fusible à la française » qui exonère le responsable de toute responsabilité par une sorte de privilège anti-démocratique tirant sa justification dans une idéologie protofasciste inhérente à un pan de la culture française.

    Contre la criminalisation du politique, cet état de fait symptomatique de la France contemporaine illustré particulièrement par la présidence Chirac, dont la double mandature (1995-2000), douze ans, aura été polluée par de retentissants scandales politico-financiers en rapport avec l’argent illicite, sans pour autant que soit discrédité le chef de l’état français -le parangon de la « fracture sociale », de « l’état modeste » et d’un « siècle de l’Ethique », réélu en dépit des dérives autoritaro-mercantiles de son magistère.

    Le président Chirac précisément et non son prédécesseur François Mitterrand, en application de l’aveu d’un spécialiste du brigandage politique, Jean Montaldo, un chiraquien désabusé qui soutient, paroles d’expert, que « de Mitterrand à Chirac nous sommes passés du stade artisanal au stade industriel », dans le domaine de la corruption (8).

    N’y voyez aucune interférence électoraliste ou partisane : L’histoire d’aujourd’hui est la mémoire de demain et il importe d’être vigoureux dans la dénonciation des dérives contemporaines pour prévenir de douloureuses réminiscences de la mémoire future.

    « Le casier judiciaire de la République » présente ainsi l’édifiant bilan suivant : Neuf cent (900) élus mis en examen soit pour #délinquance financière, soit pour atteintes aux biens et aux personnes y compris les crimes sexuels. Ce bilan porte sur la décennie 1990-2000. Gageons que le bilan de la présente décennie est en passe d’être identique.

    La « #tolérance_zéro » à l’égard de la criminalité en col blanc se devrait d’être pourtant un impératif catégorique de l’ordre républicain en vertu du principe de l’exemplarité de l’Etat.

    La capitulation de Sedan face à l’Allemagne en 1870-71 a donné naissance à la III me République, la capitulation de Montoire (9) face à Hitler en 1940 à la IV me République (1946), celle de Dien Bien Phu et d’Algérie en 1955, à la V me République (1958), avec leurs cortèges de grandes institutions : Sedan à la création de « sciences po », l’Institut des Etudes Politiques de Paris et Montoire à la fondation de l’ENA, l’Ecole Nationale d’Administration (1945). Le pays des « Grandes Ecoles », des concours pépinières des élites, des scribes et des clercs, -cinq millions de fonctionnaires en France en l’an 2.000, le plus fort contingent de l’Union européenne, soit 20 pour cent de la population active- ne tolère pas de retour sur son passé. Il ne conçoit que les perspectives d’avenir. Jamais de rétrospectives, ni d’introspection. toujours des prospectives. Une fuite en avant ?

    Loin de participer d’une hypermnésie culpabilisante, le débat s’impose tant sur la contribution des « peuples basanés » à la libération du sol français, que sur leur apport au rayonnement de leur pays d’accueil, en guise de mesure de prophylaxie sociale sur les malfaisances coloniales dont l’occultation pourrait éclairer les dérives répétitives de la France, telles que -simple hypothèse d’école ?- la correspondance entre l’amnésie sur les « crimes de bureau » de 1940-44 et l’impunité régalienne de la classe politico administrative sur les scandales financiers de la fin du XX me siècle, ou la corrélation entre la déroute de l’élite bureaucratique de 1940 et la déconfiture de l’énarchie contemporaine.

    Cette dérive a été sanctionnée d’ailleurs lors de la première consultation populaire à l’échelon national du XXI me siècle. « Une des plus grandes bévues démocratiques de l’histoire contemporaine de la France », selon l’expression de l’écrivain indo britannique Salman Rushdie, la présidentielle de 2002 qui avait mis aux prises un « superfacho » et un « supermenteur », -selon la formule en vigueur à l’époque-, révélera aux Français et au Monde médusés, le délitement moral d’un pays volontiers sentencieux et le discrédit de son élite non moins volontairement obséquieusement arrogante, incapable d’assumer au terme d’un pouvoir monopolisé par les élites depuis la fin de la Deuxième Guerre Mondiale (1945), au niveau économique, la mutation postindustrielle de la société française, au niveau sociologique, sa mutation #postcoloniale, au niveau de son opinion nationale, sa mutation psychologique, signe de l’échec patent de la politique d’intégration de sa composante afro musulmane. Cinq siècles de colonisation intensive à travers le monde auraient dû pourtant banaliser la présence des « basanés » sur le sol français, de même que treize siècles de présence continue matérialisée par cinq vagues d’émigration conférer à l’Islam

    le statut de religion autochtone en France où le débat, depuis un demi siècle, porte sur la compatibilité de l’#Islam et de la République, comme pour conjurer l’idée d’une agrégation inéluctable aux peuples de France de ce groupement ethnico-identitaire, le premier d’une telle importance sédimenté hors de la sphère européo-centriste et judéo-chrétienne.

    Premier pays européen par l’importance de sa communauté musulmane, la France est aussi, proportionnellement à sa superficie et à sa population, le plus important foyer musulman du monde occidental. Elle compte davantage de musulmans que pas moins de huit pays membres de la Ligue arabe (Liban, Koweït, Qatar, Bahreïn, Emirats Arabes Unis, Palestine, Iles Comores et Djibouti). Elle pourrait, à ce titre, justifier d’une adhésion à l’Organisation de la #Conférence_Islamique (OCI), le forum politique panislamique regroupant cinquante deux Etats de divers continents ou à tout le moins disposer d’un siège d’observateur.

    L’intégration présuppose une conjonction d’apports et non une amputation de la matrice identitaire de base. La troisième génération issue de l’immigration est certes extrêmement sensible à son environnement international comme en témoignent les flambées de violence à caractère confessionnel en rapport avec l’intifada palestinienne, la guerre du Golfe (1990-91) ou encore la guerre d’Afghanistan (2001-2002), la guerre d’Irak et la guerre du Liban (2006).

    Elle n’en demeure pas moins porteuse d’une dynamique interculturelle en raison de ses origines, de son profil culturel et de ses croyances religieuses.
    Facteur d’intermédiation socioculturelle, les bougnoules des temps anciens, #sauvageons des temps modernes, paraissent devoir tenir leur revanche dans leur vocation à devenir de véritables « passeurs de la #Francophonie », l’avant-garde de « l’arabofrancophonie culturelle » (10) que la France s’ingénie tant à mettre sur pied afin de faire pièce à l’hégémonie anglo-américaine et de favoriser le dialogue des cultures par le dépassement de son passé colonial.

    A l’entame du IIIème millénaire, la « patrie de la mémoire courte » souffre d’évidence d’un blocage culturel et psychologique marqué par l’absence de fluidité sociale. Reflet d’une grave crise d’identité, ce blocage est, paradoxalement, en contradiction avec la configuration pluriethnique de la population française, en contradiction avec l’apport culturel de l’immigration, en contradiction avec les besoins démographiques de la France, en contradiction enfin avec l’ambition de la France de faire de la Francophonie, l’élément fédérateur d’une constellation pluriculturelle ayant vocation à faire contrepoids à l’hégémonie planétaire anglo-saxonne, le gage de son influence future dans le monde.
    .
    Conclusion
    Cinq ans après la bourrasque lepéniste aux présidentielles françaises de 2002, alors que la France s’apprête, en 2007, à se choisir un nouveau président, il m’a paru salutaire de pointer les incohérences françaises. De démystifier le discours politique officiel, et, au delà du clivage droite-gauche de la classe politique française, de recentrer le débat sur le fait migratoire en mettant l’imaginaire français à l’épreuve des faits historiques et de la réalité quotidienne nationale en vue d’apporter ma contribution à la mutation post-coloniale de la France.

    L’exception française si hautement revendiquée d’une nation qui se réclame de la grandeur est antinomique d’une culture de l’#impunité et de l’#amnésie, une culture érigée en un #dogme de gouvernement et, à ce titre, incompatible avec la déontologie du commandement et les impératifs de l’exemplarité.

    Mes remerciements renouvelés vont donc en premier lieu à Bruno Gollnisch, Philippe Val, le ministre des Affaires étrangères Philippe Douste Blazy, initiateur, en tant que député de Toulouse, du projet de loi controversé sur le « rôle positif » de la colonisation, ainsi que naturellement à Nicolas Sarkozy, pour leur inestimable contribution à la remise en ordre de ma formation universitaire, un exercice qui m’a permis de prendre conscience du « rôle positif » de la colonisation….. des Colonies par rapport à la Métropole et des colonisés à l’égard de leurs colonisateurs-oppresseurs.

    Merci aussi aux organisateurs de ce colloque qui m’ont donné la possibilité devant un auditoire savant, patient ( et indulgent à mon égard ), de procéder à une « déconstruction des mythes fondateurs de la grandeur française », pour le plus grand bénéfice du débat public contradictoire et de la recherche universitaire.

    Notes
    1) Contribution de l’auteur au colloque de SEPTEMES-LES-VALLONS 6- 7 OCTOBRE 2006, organisé par Festival TransMediterranée (fmed@wanadoo.fr) sur le thème « D’UNE RIVE A L’AUTRE, ECRIRE L’HISTOIRE, DECOLONISER LES MEMOIRES »
    2 Léon Blum invoquera son « trop d’amour » pour son pays « pour désavouer l’expansion de la pensée et de la civilisation française ». « Nous admettons le droit et même le devoir des races supérieures d’attirer à elles celles qui ne sont pas parvenues au même degré de culture », écrira-t-il dans le journal « Le Populaire » en date du 17 juillet 1925) cf « Quand Tocqueville légitimait les boucheries » par Olivier le Cour Grandmaison et « une histoire coloniale refoulée » par Pascal Blanchard, Sandrine Lemaire et Nicolas Bancel- Dossier général sous le thème « Les impasses du débat sur la torture en Algérie »-Le Monde Diplomatique juin 2001. Alexis de Tocqueville légitimera les boucheries considérant « le fait de s’emparer des hommes sans armes, des femmes et des enfants, comme des nécessités fâcheuses auxquelles tout peuple qui voudra faire la guerre aux Arabes sera obligé de se soumettre ». De son côté, Jules Ferry soutiendra dans un discours au Palais Bourbon le 29 juillet 1895 qu’ « il y a pour les races supérieures un droit par ce qu’il y a un devoir pour elle. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures ».
    3) « Zoos humains, de la Vénus Hottentote aux Reality Show » Ed. La Découverte Mars 2002, ouvrage réalisé sous la direction d’un collectif d’historiens et d’anthropologues membres de l’Association connaissance de l’Afrique contemporaine (Achac-Paris),Nicolas Bancel (historien, Université Paris XI), Pascal Blanchard (historien, chercheur CNRS), Gilles Boetsch (anthropologue, Directeur de recherche au CNRS), Eric Deroo (cinéaste, chercheur associé au CNRS) et Sandrine Lemaire (historienne, Institut européen de Florence). De 1877 à 1912, trente spectacles ethnologiques seront donnés au jardin d’acclimatation à Paris, puis aux expositions universelles de Paris de 1878 et de 1889 dont le clou pour celle de 1889 étaient aussi bien l’inauguration de la Tour Eiffel que la visite d’un « village nègre ». Suivront les expositions de Lyon (1894), les deux expositions coloniales de Marseille (1906 et 1922), enfin les grandes expositions de Paris de 1900 (diorama sur Madagascar, 50 millions de spectateurs) et de 1931 dont le commissaire général n’était autre que le Maréchal Lyautey. cf. « Le spectacle ordinaire des zoos humains » et « 1931. Tous à l’Expo » par Pascal Blanchard, Nicolas Bancel et Sandrine Lemaire, Manière de voir N°58 Juillet Août 2001, op cité.
    4 Dictionnaire Le Petit Robert 1996.
    5 « Du Bougnoule au sauvageon, voyage dans l’imaginaire français » René Naba-Editons l’Harmattan-2002
    6 « La République Xénophobe, 1917-1939 de la machine d’Etat au « crime de bureau », les révélations des archives » de Jean Pierre Deschodt et François Huguenin Editions JC Lattès septembre 2001.
    7 « Une théorie raciale des valeurs ? Démobilisation des travailleurs immigrés et mobilisation des stéréotypes en France à la fin de la grande guerre » par Mary Lewis, enseignante à la New York University, in « L’invention des populations », ouvrage collectif sous la direction d’Hervé Le Bras (Editions Odile Jacob).
    8 Jean Montaldo, auteur de deux ouvrages sur la corruption présidentielle : « Chirac et les 40 menteurs » Albin Michel 2006, « Mitterrand et les 40 voleurs » Albin Michel.
    9 l’armistice a été signé le 22 juin 1940 symboliquement à Rethondes au même endroit, dans le même wagon, que l’armistice du 11 novembre 1918. Toutefois l’entrevue de Montoire du 24 octobre 1940 entre Pétain et Hitler a scellé la collaboration entre la France et l’Allemagne nazie. Si l’armistice constituait une cessation des hostilités, la rencontre de Montoire a représenté dans l’ordre symbolique le voyage à Canossa de Pétain et constitué en fait une capitulation dans la mesure où Pétain a cautionné la collaboration avec le régime nazi quand bien même l’Allemagne reniant ses promesses avait annexé l’Alsace-lorraine, août 1940.
    10 « Arabo-francophonie culturelle : l’expression a été forgée en 1995-1996 par Stellio Farangis, ancien secrétaire général du Haut Conseil de la Francophonie.

  • Un documentaire interdit sur le lobby pro-israélien aux États-Unis
    https://nantes.indymedia.org/articles/43401

    Le Monde diplomatique a publié au mois de septembre un article à propos d’une enquête réalisée par la chaîne Al-Jazira, propriété du Qatar, sur l’action du lobby pro-israélien aux États-Unis. Orient XXI en a publié les versions arabe et anglaise. Ce documentaire, réalisé notamment grâce à un journaliste infiltré, devait être diffusé au début de l’année 2018.

    #Médias #Racisme #Répression #Resistances #antifascisme #Médias,Racisme,Répression,Resistances,antifascisme

  • UAE. The Other Murderous Gulf - Carnegie Endowment for International Peace

    https://carnegieendowment.org/2018/10/30/other-murderous-gulf-pub-77606

    Since the murder of Jamal Khashoggi by a Saudi hit squad in early October, Mohammed bin Zayed, the crown prince of Abu Dhabi and patron of Saudi Arabia’s own crown prince Mohammed bin Salman (MbS), has resembled the cat that swallowed the canary. The disastrous regional adventurism and ruthless despotism of his protégé has averted Washington’s gaze from the UAE’s own responsibility for the carnage that is roiling the region. But the UAE should not be given a get out jail free card. If the White House refuses to hold the Emirates accountable for undermining U.S. interests, Congress should use its constitutional power to step into the leadership void.

    Richard Sokolsky

    Richard Sokolsky is a nonresident senior fellow in Carnegie’s Russia and Eurasia Program. His work focuses on U.S. policy toward Russia in the wake of the Ukraine crisis.
    Throughout Yemen’s three-and-a-half-year civil war, the Emiratis have been as brutal and reckless as the Saudis. While Saudi aircraft slaughter innocent civilians at wedding halls, funerals, homes, markets, schools, and ports, UAE boots on the ground have also contributed to the humanitarian disaster. The UAE-led military offensive in and around the port city of Hodeidah has been a catastrophe: over 400,000 Yemenis have been displaced since June and the fighting has considerably worsened the country’s already alarming food crisis and famine. Human rights organizations have reported on secret UAE-administered detention facilities where torture, beatings, electric shocks, and killings have occurred. The UAE royal family has paid retired U.S. Special Forces soldiers to track down and assassinate Yemeni political figures that it believes are in league with the wider Muslim Brotherhood movement. In Aden, the UAE has organized, supplied, and paid militias to foment fractious proxy violence. Yemenis who once saw the Emirati intervention as an heroic act to defend their nation’s sovereignty from a ruthless Iran-supported militia are now depicting it as an occupation, if not colonization.

    The UAE is part of the coalition of “Saudi-led” Arab countries (along with Bahrain and Egypt) that imposed a blockade against Qatar in May 2017. These nations were attempting to, among other things, end Qatar’s “terrorism,” cut its ties to Iran, get it to stop meddling in the internal affairs of other countries, and force it to pursue a less independent foreign policy. The UAE has taken an even more hardline stance against the Qataris than the Saudis, in part because it is more fanatical than Riyadh about eradicating any trace of Muslim Brotherhood influence in Qatar and the region more broadly. The boycott, which has divided America’s partners in the Gulf Cooperation Council, has been a disaster for both the UAE and Saudi Arabia, affording both Iran and Turkey opportunities to expand their influence in Doha. Nor has it worked out well for Washington, which hoped to forge a united Gulf front to contain Iranian influence. But for the UAE, the Saudis have been a useful surrogate for outsized regional ambitions; the Emiratis’ relationship with the Kingdom has allowed them to punch well above their weight. That’s not a good thing.

  • Les dictateurs arabes vont à marche forcée vers la normalisation avec l’État sioniste
    Abdel Bari Atwan – 28 octobre 2018 – Raï al-Yaoum – Traduction : Chronique de Palestine
    http://www.chroniquepalestine.com/dictateurs-arabes-a-marche-forcee-vers-normalisation-avec-etat-s

    Trois douloureux coups ont été récemment infligés à ce qui restait d’amour-propre aux États arabes.

    Le premier était la participation d’une délégation israélienne à un tournoi sportif au Qatar. Le second était l’envoi d’une autre délégation sportive dans l’émirat d’Abou Dhabi, dirigée par la ministre de la Culture israélienne notoirement raciste et haineuse, Miri Regev. Mais le coup le plus dur et le plus douloureux a été la visite officielle du Premier ministre de l’État d’occupation, Binyamin Netanyahu, à Oman, où lui et la délégation qui l’accompagnait ont reçu un accueil chaleureux et ont rencontré le sultan Qaboos.

    Il s’agit d’une opération de normalisation coordonnée menée sous la pression des États-Unis. Cela n’a absolument rien à voir avec la paix israélo-palestinienne, mais tout à voir avec la réalisation d’une paix « sans frais » entre Israël et les gouvernements arabes. Ceci est un prélude à l’imposition de ce qui subsiste du « Deal of the Century« , qui revient à exploiter l’effondrement de l’ordre arabe officiel pour liquider la cause palestinienne, mettre fin au conflit israélo-arabe et reconnaître Israël comme un pays « frère » du Moyen-Orient.

    C’est le dernier et peut-être le plus important épisode d’un processus planifié, ce qui explique les raisons qui ont conduit à la destruction de l’Irak, puis de la Syrie, puis de la Libye et, plus tard du Yémen, et à la paralysie de l’Égypte. Sans la destruction de ces pays, sous divers faux prétextes, ce plan ne pourrait être mis à exécution et nous n’aurions jamais vu ses douloureuses conséquences sous la forme d’étapes de normalisation. (...)

  • Un documentaire interdit sur le lobby pro-israélien aux États-Unis

    https://orientxxi.info/magazine/un-documentaire-interdit-sur-le-lobby-pro-israelien-aux-etats-unis,2715

    https://orientxxi.info/local/cache-vignettes/L800xH399/04e0322d7601ab6e6fb1cb0ed70abe-9b6e6.jpg?1541111143

    Au mois de septembre Alain Gresh écrit un article à propos d’une enquête réalisée par la chaîne #Al-Jazira, propriété du Qatar, sur l’action du lobby pro-israélien aux États-Unis.

    Orient XXI en a publié les versions arabe et anglaise. Ce documentaire, réalisé notamment grâce à un journaliste infiltré, devait être diffusé au début de l’année 2018. Il ne l’a finalement pas été, suite à un accord entre le gouvernement du Qatar et une partie du lobby pro-israélien qui a, en échange, accepté d’adopter une attitude neutre dans le conflit entre l’Arabie saoudite et le petit émirat. Ayant eu accès au documentaire, Orient XXI en avaient divulgué les éléments essentiels.

    Orient XXI a décidé, avec Electronic Intifada aux États-Unis et Al-Akhbar au Liban, de rendre public ce documentaire. Il y va du droit à l’information. Car cette enquête, après celle réalisée par la même chaîne sur le lobby au Royaume-Uni, pose des questions de fond : dans une démocratie, a-t-on le droit d’espionner les citoyens sur la base de leurs convictions ? Est-il normal que le gouvernement israélien participe et orchestre ces campagnes sur le sol de pays dits « alliés » ?

    #israël #états-unis #qatar #arabie_saoudite

  • Un documentaire interdit sur le lobby pro-israélien aux États-Unis

    https://orientxxi.info/magazine/un-documentaire-interdit-sur-le-lobby-pro-israelien-aux-etats-unis,2715

    Le Monde diplomatique a publié au mois de septembre un article à propos d’une enquête réalisée par la chaîne Al-Jazira, propriété du Qatar, sur l’action du lobby pro-israélien aux États-Unis. Orient XXI en a publié les versions arabe et anglaise. Ce documentaire, réalisé notamment grâce à un journaliste infiltré, devait être diffusé au début de l’année 2018. Il ne l’a finalement pas été, suite à un accord entre le gouvernement du Qatar et une partie du lobby pro-israélien qui a, en échange, accepté d’adopter une attitude neutre dans le conflit entre l’Arabie saoudite et le petit émirat. Ayant eu accès au documentaire, Le Monde diplomatique et Orient XXI en avaient divulgué les éléments essentiels.

    Orient XXI a décidé, avec Electronic Intifada aux États-Unis et Al-Akhbar au Liban, de rendre public ce documentaire. Il y va du droit à l’information. Car cette enquête, après celle réalisée par la même chaîne sur le lobby au Royaume-Uni, pose des questions de fond : dans une démocratie, a-t-on le droit d’espionner les citoyens sur la base de leurs convictions ? Est-il normal que le gouvernement israélien participe et orchestre ces campagnes sur le sol de pays dits « alliés » ?

    Ce vendredi 2 novembre, les deux premiers épisodes du documentaire (sur les quatre) sont accessibles avec des sous-titres français. Les prochains épisodes suivront dans les semaines à venir.

  • MbS: The New Saddam of Arabia? – LobeLog
    https://lobelog.com/mbs-the-new-saddam-of-arabia

    As Mohammad bin Salman (MbS) has terrorized his opponents at home and abroad, fear has spread within the Saudi kingdom. Has he become the new Saddam of Arabia? As Iraq’s Saddam Hussein did in the 1980s, MbS is cementing his power domestically and regionally through fear and economic largesse under the guise of fighting Iran, Islamic radicalism, and terrorism.

    Much like the tyrant of Baghdad did in Iraq, MbS has crushed his domestic and regional opponents. Both of them have enlisted the support of foreign powers, especially the United States and Britain, to buttress their hold on power in their territories and expand their reach internationally. They both spoke the language of “reform,” which appeals to Western audiences, and both demonized Iran as a promoter of regional instability and a source of evil internationally.

    They both used chemical weapons against their opponents—Saddam against his Kurdish citizens and against Iran during the Iran-Iraq war; MbS against civilians in Yemen. Saddam threatened and later invaded his neighbor Kuwait. MbS has waged a vicious campaign against his neighbor and fellow Gulf Cooperation Council member Qatar and threatened to invade it.

    Saddam and MbS also cynically donned the mantle of Sunni Islam in their hypocritical claims against the so-called Shia Crescent and its main proponent Iran. Saddam’s “Republic of Fear” seems to be slowly morphing into a “Kingdom of Fear” under MbS.

    #arabie_saoudite

  • The Real Reasons Saudi Crown Prince Mohammed bin Salman Wanted Khashoggi ‘Dead or Alive’
    https://www.thedailybeast.com/the-real-reasons-saudi-crown-prince-mohammed-bin-salman-wanted-khasho

    Christopher Dickey 10.21.18
    His death is key to understanding the political forces that helped turn the Middle East from a region of hope seven years ago to one of brutal repression and slaughter today.

    The mind plays strange tricks sometimes, especially after a tragedy. When I sat down to write this story about the Saudi regime’s homicidal obsession with the Muslim Brotherhood, the first person I thought I’d call was Jamal Khashoggi. For more than 20 years I phoned him or met with him, even smoked the occasional water pipe with him, as I looked for a better understanding of his country, its people, its leaders, and the Middle East. We often disagreed, but he almost always gave me fresh insights into the major figures of the region, starting with Osama bin Laden in the 1990s, and the political trends, especially the explosion of hope that was called the Arab Spring in 2011. He would be just the man to talk to about the Saudis and the Muslim Brotherhood, because he knew both sides of that bitter relationship so well.

    And then, of course, I realized that Jamal is dead, murdered precisely because he knew too much.

    Although the stories keep changing, there is now no doubt that 33-year-old Saudi Crown Prince Mohammed bin Salman, the power in front of his decrepit father’s throne, had put out word to his minions that he wanted Khashoggi silenced, and the hit-team allegedly understood that as “wanted dead or alive.” But the [petro]buck stops with MBS, as bin Salman’s called. He’s responsible for a gruesome murder just as Henry II was responsible for the murder of Thomas Becket when he said, “Who will rid me of that meddlesome priest?” In this case, a meddlesome journalist.

    We now know that a few minor players will pay. Some of them might even be executed by Saudi headsmen (one already was reported killed in a car crash). But experience also tells us the spotlight of world attention will shift. Arms sales will go ahead. And the death of Washington Post columnist Jamal Khashoggi risks becoming just one more entry in the annals of intensifying, murderous repression of journalists who are branded the “enemy of the people” by Donald Trump and various two-bit tyrants around the world.

    There is more to Khashoggi’s murder than the question of press freedom, however. His death holds the key to understanding the political forces that have helped turn the Middle East from a region of hope seven years ago to one of brutal repression and ongoing slaughter today. Which brings us back to the question of the Saudis’ fear and hatred of the Muslim Brotherhood, the regional rivalries of those who support it and those who oppose it, and the game of thrones in the House of Saud itself. Khashoggi was not central to any of those conflicts, but his career implicated him, fatally, in all of them.

    The Muslim Brotherhood is not a benign political organization, but neither is it Terror Incorporated. It was created in the 1920s and developed in the 1930s and ‘40s as an Islamic alternative to the secular fascist and communist ideologies that dominated revolutionary anti-colonial movements at the time. From those other political organizations the Brotherhood learned the values of a tight structure, party discipline, and secrecy, with a public face devoted to conventional political activity—when possible—and a clandestine branch that resorted to violence if that appeared useful.

    In the novel Sugar Street, Nobel Prize-winning author Naguib Mahfouz sketched a vivid portrait of a Brotherhood activist spouting the group’s political credo in Egypt during World War II. “Islam is a creed, a way of worship, a nation and a nationality, a religion, a state, a form of spirituality, a Holy Book, and a sword,” says the Brotherhood preacher. “Let us prepare for a prolonged struggle. Our mission is not to Egypt alone but to all Muslims worldwide. It will not be successful until Egypt and all other Islamic nations have accepted these Quranic principles in common. We shall not put our weapons away until the Quran has become a constitution for all Believers.”

    For several decades after World War II, the Brotherhood’s movement was eclipsed by Arab nationalism, which became the dominant political current in the region, and secular dictators moved to crush the organization. But the movement found support among the increasingly embattled monarchies of the Gulf, including and especially Saudi Arabia, where the rule of the king is based on his custodianship of Mecca and Medina, the two holiest sites in Islam. At the height of the Cold War, monarchies saw the Brotherhood as a helpful antidote to the threat of communist-led or Soviet-allied movements and ideologies.

    By the 1980s, several of the region’s rulers were using the Brotherhood as a tool to weaken or destroy secular opposition. Egypt’s Anwar Sadat courted them, then moved against them, and paid with his life in 1981, murdered by members of a group originally tied to the Brotherhood. Sadat’s successor, Hosni Mubarak, then spent three decades in power manipulating the Brotherhood as an opposition force, outlawing the party as such, but allowing its known members to run for office in the toothless legislature, where they formed a significant bloc and did a lot of talking.

    Jordan’s King Hussein played a similar game, but went further, giving clandestine support to members of the Brotherhood waging a covert war against Syrian tyrant Hafez al-Assad—a rebellion largely destroyed in 1982 when Assad’s brother killed tens of thousands of people in the Brotherhood stronghold of Hama.

    Even Israel got in on the action, initially giving Hamas, the Brotherhood branch among the Palestinians, tacit support as opposition to the left-leaning Palestine Liberation Organization (although PLO Chairman Yasser Arafat once identified with the Brotherhood himself).

    The Saudi royals, too, thought the Brotherhood could be bought off and manipulated for their own ends. “Over the years the relationship between the Saudis and the Brotherhood ebbed and flowed,” says Lorenzo Vidino, an expert on extremism at George Washington University and one of the foremost scholars in the U.S. studying the Brotherhood’s history and activities.

    Over the decades factions of the Brotherhood, like communists and fascists before them, “adapted to individual environments,” says Vidino. In different countries it took on different characteristics. Thus Hamas, or its military wing, is easily labeled as terrorist by most definitions, while Ennahda in Tunisia, which used to be called terrorist by the ousted Ben Ali regime, has behaved as a responsible political party in a complex democratic environment. To the extent that Jamal Khashoggi identified with the Brotherhood, that was the current he espoused. But democracy, precisely, is what Mohammed bin Salman fears.

    Vidino traces the Saudis’ intense hostility toward the Brotherhood to the uprisings that swept through much of the Arab world in 2011. “The Saudis together with the Emiratis saw it as a threat to their own power,” says Vidino.

    Other regimes in the region thought they could use the Brotherhood to extend their influence. First among these was the powerful government in Turkey of Recep Tayyip Erdogan, who has such longstanding ties to the Islamist movement that some scholars refer to his elected government as “Brotherhood 2.0.” Also hoping to ride the Brotherhood wave was tiny, ultra-rich Qatar, whose leaders had used their vast natural gas wealth and their popular satellite television channel, Al Jazeera, to project themselves on the world stage and, they hoped, buy some protection from their aggressive Saudi neighbors. As one senior Qatari official told me back in 2013, “The future of Qatar is soft power.” After 2011, Jazeera’s Arabic channel frequently appeared to propagandize in the Brotherhood’s favor as much as, say, Fox News does in Trump’s.

    Egypt, the most populous country in the Arab world, and the birthplace of the Brotherhood, became a test case. Although Jamal Khashoggi often identified the organization with the idealistic hopes of the peaceful popular uprising that brought down the Mubarak dynasty, in fact the Egyptian Brotherhood had not taken part. Its leaders had a modus vivendi they understood with Mubarak, and it was unclear what the idealists in Tahrir Square, or the military tolerating them, might do.

    After the dictator fell and elections were called, however, the Brotherhood made its move, using its party organization and discipline, as well as its perennial slogan, “Islam is the solution,” to put its man Mohamed Morsi in the presidential palace and its people in complete control of the government. Or so it thought.

    In Syria, meanwhile, the Brotherhood believed it could and should lead the popular uprising against the Assad dynasty. That had been its role 30 years earlier, and it had paid mightily.

    For more than a year, it looked like the Brotherhood’s various branches might sweep to power across the unsettled Arab world, and the Obama administration, for want of serious alternatives, was inclined to go with the flow.

    But then the Saudis struck back.

    In the summer of 2013, Gen. Abdel Fattah al-Sissi, the commander of the Egyptian armed forces, led a military coup with substantial popular support against the conspicuously inept Brotherhood government, which had proved quickly that Islam was not really the “solution” for much of anything.

    Al-Sissi had once been the Egyptian military attaché in Riyadh, where he had many connections, and the Saudis quickly poured money into Egypt to shore up his new regime. At the same time, he declared the Muslim Brotherhood a terrorist organization, and launched a campaign of ruthless repression. Within weeks of the coup, the Egyptian military attacked two camps of Brotherhood protesters and slaughtered hundreds.

    In Syria, the efforts to organize a credible political opposition to President Bashar al-Assad proved virtually impossible as the Qataris and Turks backed the Brotherhood while the Saudis continued their vehement opposition. But that does not mean that Riyadh supported moderate secular forces. Far from it. The Saudis still wanted to play a major role bringing down the Syrian regime allied to another arch enemy, the government of Iran. So the Saudis put their weight behind ultra-conservative Salafis, thinking they might be easier to control than the Muslim Brothers.

    Riyadh is “okay with quietist Salafism,” says Vidino. But the Salafis’ religious extremism quickly shaded over into the thinking of groups like the al Qaeda spinoff called the Nusra Front. Amid all the infighting, little progress was made against Assad, and there to exploit the chaos was the so-called Islamic State (which Assad partially supported in its early days).

    Then, in January 2015, at the height of all this regional turmoil, the aged and infirm Salman bin Abdelaziz ascended to the throne of Saudi Arabia. His son, Mohammed bin Salman, began taking into his own hands virtually all the reins of power, making bold decisions about reforming the Saudi economy, taking small measures to give the impression he might liberalize society—and moving to intimidate or otherwise neutralize anyone who might challenge his power.

    Saudi Arabia is a country named after one family, the al Saud, and while there is nothing remotely democratic about the government, within the family itself with its thousands of princes there traditionally has been an effort to find consensus. Every king up to now has been a son of the nation’s founder, Abdelaziz ibn Saud, and thus a brother or half brother of the other kings.

    When Salman took over, he finally named successors from the next generation. His nephew Mohammed bin Nayef, then 57 and well known for his role fighting terrorism, became crown prince. His son, Mohammed bin Salman, became deputy crown prince. But bin Nayef’s position between the king and his favorite son clearly was untenable. As one Saudi close to the royals put it: “Between the onion and the skin there is only the stink.”

    Bin Nayef was pushed out in 2017. The New York Times reported that during an end-of-Ramadan gathering at the palace he “was told he was going to meet the king and was led into another room, where royal court officials took away his phones and pressured him to give up his posts as crown prince and interior minister. … At first, he refused. But as the night wore on, the prince, a diabetic who suffers from the effects of a 2009 assassination attempt by a suicide bomber, grew tired.” Royal court officials meanwhile called around to other princes saying bin Nayef had a drug problem and was unfit to be king.

    Similar pressure was brought to bear on many of the richest and most powerful princes in the kingdom, locked up in the Ritz Carlton hotel in 2017, ostensibly as part of an extra-legal fight against corruption. They were forced to give allegiance to MBS at the same time they were giving up a lot of their money.

    That pattern of coerced allegiance is what the Saudis now admit they wanted from Jamal Khashoggi. He was no prince, but he had been closely associated in the past with the sons of the late King Faisal, particularly Turki al-Faisal, who was for many years the head of the Saudi intelligence apparatus and subsequently served as ambassador to the United Kingdom, then the United States.

    Although Turki always denied he had ambitions to be king, his name often was mentioned in the past as a contender. Thus far he seems to have weathered the rule of MBS, but given the record of the crown prince anyone close to the Al Faisal branch of the family, like Khashoggi, would be in a potentially perilous position.

    Barbara Bodine is a former U.S. ambassador to Yemen, which has suffered mightily since MBS launched a brutal proxy war there against Iran. Both MBS and Trump have declared the regime in Tehran enemy number one in the region. But MBS botched the Yemen operation from the start. It was dubbed “Decisive Storm” when it began in 2015, and was supposed to last only a few weeks, but the war continues to this day. Starvation and disease have spread through Yemen, creating one of the world’s greatest humanitarian disasters. And for the moment, in one of those developments that makes the Middle East so rich in ironies, in Yemen the Saudis are allied with a branch of the Muslim Brotherhood.

    “What drives MBS is a ruthless effort toward total control domestically and regionally; he is Putin of the Desert,” says Bodine. “He has basically broken the back of the princelings, the religious establishment and the business elite, brought all ministries and agencies of power under his sole control (’I alone can fix it’), and jailed, killed or put under house arrest activists and any and all potential as well as real opposition (including his mother).”

    In 2017, MBS and his backers in the Emirates accused Qatar of supporting “terrorism,” issuing a set of demands that included shutting down Al Jazeera. The Saudis closed off the border and looked for other ways, including military options, to put pressure on the poor little rich country that plays so many angles it has managed to be supportive of the Brotherhood and cozy with Iran while hosting an enormous U.S. military base.

    “It was Qatar’s independent streak—not just who they supported but that they had a foreign policy divorced from the dictates of Riyadh,” says Bodine. “The basic problem is that both the Brotherhood and Iran offer competing Islam-based governing structures that challenge the Saudi model.”

    “Jamal’s basic sin,” says Bodine,“was he was a credible insider, not a fire-breathing radical. He wrote and spoke in English for an American audience via credible mainstream media and was well regarded and highly visible within the Washington chattering classes. He was accessible, moderate and operated within the West. He challenged not the core structure of the Kingdom but the legitimacy of the current rulers, especially MBS.”

    “I do think the game plan was to make him disappear and I suspect the end game was always to make him dead,” said Bodine in a long and thoughtful email. “If he was simply jailed within Saudi there would have been a drumbeat of pressure for his release. Dead—there is certainly a short term cost, whether more than anticipated or longer than anticipated we don’t know yet, but the world will move on. Jamal will become a footnote, a talking point perhaps, but not a crusade. The dismembered body? No funeral. Taking out Jamal also sends a powerful signal to any dissident that there is no place safe.”

    #Arabie_Saoudite #Turquie #politique #terrorisme #putsch