country:rwanda

  • Le Rwanda, laboratoire de la « révolution verte » en Afrique

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2016/07/12/le-rwanda-laboratoire-de-la-revolution-verte-en-afrique_4968225_3234.html

    La route qui mène au district de Gicumbi, à une heure et demie de Kigali, serpente entre les « milles collines » qui ont donné son surnom au Rwanda. Sous ce climat équatorial, rythmé par deux saisons des pluies, les cultures vivrières ont façonné le paysage. Manioc, maïs, haricot, pomme de terre… Sur ces terres montagneuses, menacées par l’érosion, les récoltes suffisent à peine à nourrir les familles.

    Selon une enquête menée en 2015 par World Food Programme, une agence des Nations unies, 40 % des enfants souffrent de malnutrition dans les régions rurales du Rwanda. Du point de vue économique aussi, ce déséquilibre se paie cher. Les céréales, comme le riz, le maïs ou le blé, sont au premier rang des importations de ce pays de 12 millions d’habitants. La facture s’élève chaque année à plusieurs centaines de millions de dollars.

    La situation au Rwanda est à l’image de celle du continent tout entier. L’Afrique dépense plus de 35 milliards de dollars (31,6 milliards d’euros) par an pour importer des denrées alimentaires et, si rien ne change, nourrir sa population lui coûtera de plus en plus cher. Le nombre d’habitants devrait doubler d’ici à 2050 pour atteindre 2,4 milliards.

    Face à ce défi, « rien n’est plus important que l’alimentation. Si l’Afrique monte en puissance à la faveur de nouvelles découvertes de gisements de pétrole et de gaz, personne ne se nourrit de pétrole et de gaz », insistait Akinwumi Adesina, le président de la Banque africaine de développement, lors de la conférence « Nourrir l’Afrique » en octobre 2015. « Si on veut industrialiser l’Afrique et créer massivement des emplois, on doit se focaliser sur l’industrialisation du secteur agricole », a ajouté l’ancien ministre de l’agriculture du Nigeria, citant en exemple son pays – dont les importations alimentaires sont passées de 11 milliards de dollars en 2009 à 3,2 milliards en 2014 – l’Ethiopie ou encore le Sénégal.

    Experts et pelleteuses ont été dépêchés dans les campagnes, façonnant paysages et modes de vie.

    Arrivé au pouvoir depuis la fin du génocide en 1994 (en tant que vice-président jusqu’en 2000 puis président du pays), Paul Kagamé compte rejoindre ce club de « bons élèves » et faire de son pays l’étendard de la révolution verte en Afrique. Experts et pelleteuses ont été dépêchés dans les campagnes, façonnant paysages et modes de vie.

    La production de maïs a triplé

    Claudine Musabyimana est l’une des « success stories » de cette politique. A 38 ans, cette élégante Rwandaise drapée dans une robe orange chatoyante dirige l’une des plus grandes exploitations du district. Derrière cette mère de quatre enfants, s’étend un magnifique champ de maïs, dont la culture alterne avec celle de haricots :
    « Jusqu’en 2014, je cultivais sur cette parcelle différents légumes, mais cela suffisait à peine à couvrir la consommation de ma famille. Les rendements étaient faibles, car les graines et le fumier ruisselaient le long de la pente dès les premières pluies. »

    Depuis, le terrain a été aménagé en terrasses, des haies ont été plantées pour limiter l’érosion des sols, et des barrages ont été construits pour permettre l’irrigation des parcelles. Mme Musabyimana a aussi reçu la visite d’un technicien agricole envoyé par le gouvernement qui lui a fourni engrais, semences et conseils. Les résultats sont spectaculaires : en un an, la production de maïs a été multipliée par trois et celle de haricots par quatre.
    L’objectif : réduire la part de la production perdue et aider les agriculteurs à commercialiser leurs grains au meilleur prix.

    A quelques mètres, un entrepôt en brique a été construit pour stocker les récoltes. A l’intérieur, sur une immense bâche noire, les grains de maïs sèchent à l’abri des insectes. Le long des murs, une série de sacs de 50 kg estampillés « East Africa Exchange » abritent les haricots rouges prêts à être expédiés. Financé par des fonds publics, le bâtiment est partagé par les fermes du district, réunies en coopératives. L’objectif est de réduire la part de la production perdue en raison des mauvaises conditions de conservation et d’aider les agriculteurs à commercialiser leurs grains au meilleur prix.

    Pour Mme Musabyimana, le bénéfice est indiscutable : dès la première année, elle a empoché 1 400 000 francs (1 500 euros) grâce à la vente de ses haricots et de son maïs. Une petite fortune dans un pays où le PIB par habitant dépassait à peine 600 euros en 2014. « Grâce à cet argent, j’ai pu acheter de nouvelles terres et une vache. Cela a aussi amélioré ma vie quotidienne : j’ai installé l’eau et l’électricité dans ma maison, et même acheté un smartphone ! », se félicite cette agricultrice énergique, qui « tchate » désormais sur WhatsApp avec les autres agriculteurs du district, et suit en direct l’évolution du prix des céréales.

    « Avant, avec la pauvreté, c’était tout le temps la bagarre à la maison. Maintenant, c’est fini. »

    Elue à la tête de la coopérative, elle incite désormais d’autres fermiers à lui emboîter le pas.
    Autre « success story » du district de Gicumbi, le parcours de Joseph Bihoyiki est aussi le récit d’une modernisation menée manu militari. « Pris de peur » lorsque les techniciens du gouvernement sont venus dans son village présenter le projet, il s’y est d’abord opposé. « Je n’en comprenais pas l’intérêt et craignais de ne plus pouvoir nourrir ma famille, raconte cet homme âgé de 60 ans. J’ai dit non et je suis retourné à Kigali où je travaillais comme pompiste dans une station-service. » A son retour, la surprise est de taille : « Mes champs avaient été totalement terrassés ! », explique-t-il.

    « Les mentalités ne changent pas vite »

    Les techniciens du gouvernement l’incitent alors à échanger sa vache et son cochon contre des poules, dont la fiente est un engrais naturel très prisé. « Mes voisins craignaient le pire mais, quelques mois plus tard, ils sont revenus m’acheter mon compost pour 2,6 millions de francs. Je n’avais jamais vu une telle somme de ma vie ! », témoigne cet agriculteur qui arpente désormais en costume une exploitation prospère. L’argent gagné avec cette activité au cours des deux années passées lui a permis d’acheter une trentaine de cochons, 150 poulets et 3 vaches. Après avoir fait l’acquisition de nouvelles terres, il a aussi fait construire une jolie maison en brique, bordée de bananiers et de grevilleas, des arbustes utilisés pour lutter contre l’érosion. « J’ai grandi dans une maison en terre au toit de chaume », tient-il à souligner. « C’est la première fois que je fais confiance à l’agriculture pour nourrir mes enfants », ajoute ce père de sept garçons et une fille, qui a quitté l’an passé son job dans la capitale.

    « La plupart des agriculteurs redoutent encore la monoculture, les mentalités ne changent pas vite. »

    Le fait est que tous ne sont pas aussi chanceux que lui ou Mme Musabyimana. Une enquête conduite dans huit villages de l’ouest du Rwanda et publiée au début de l’année dans la revue World Development a révélé que cette « révolution verte » n’avait pas eu l’impact escompté sur les fermiers les plus pauvres.

    « De nombreuses familles ont dû vendre leurs terres au cours de la décennie pour acheter de quoi manger, et 12 % d’entre elles n’ont maintenant plus de terre du tout », souligne Neil Dawson, professeur à l’université d’East Anglia (Royaume-Uni) et auteur de l’étude. Contraints d’abandonner la polyculture pour l’une des monocultures choisies par le gouvernement (blé, riz, maïs, pomme de terre, banane, manioc ou thé), certains fermiers se retrouvés dans une situation compliquée, après des récoltes décevantes. Ainsi, rappelle Neil Dawson :
    « Dans ce cas, la loi prévoit que le gouvernement peut réallouer les terres à d’autres fermiers, souvent sans compensation. Les analyses macroéconomiques occultent ces impacts négatifs en partant du principe que la croissance créera de nouveaux emplois. Mais il est illusoire de penser que des millions de paysans pourront ainsi quitter leurs terres et se reconvertir du jour au lendemain. »

  • 20 ans d’impunité : la France complice du génocide des Tutsi au Rwanda
    http://survie.org/publications/4-pages/article/20-ans-d-impunite-la-france-5127

    A l’occasion de la campagne Rwanda20ans réalisée en 2014, nous avons produit un certain nombre de documents actualisés sur le rôle de la France dans le génocide des Tutsi au Rwanda Vous pouvez retrouver toutes ces informations dans le mini site dédié à cette campagne - http://survie.org/genocide/?lang=fr Vous trouverez ici le nouveau #4_Pages de Survie à ce sujet, détaillant les principaux éléments de connaissance sur le rôle et la responsabilité des politiques et militaires français dans le génocide (...)

    4 Pages

    / #Campagnes, Impunité, #Génocide_des_Tutsis_au_Rwanda, #n, #Rwanda,_il_y_a_20_ans, Une campagne (...)

    #Impunité #Une_campagne_Rwanda
    http://survie.org/IMG/pdf/4pages_Rwanda.pdf

  • Un "anniversaire" célébré dans la discretion : 10 ans de blocus à Gaza...

    Solidarité avec nos frères et sœurs de Gaza
    BNC, le 7 juillet 2016
    https://www.bdsfrance.org/solidarite-avec-nos-freres-et-soeurs-de-gaza

    Dix ans de siège, deux ans depuis le massacre israélien de 2014 – il est grand temps de rendre des comptes et qu’un embargo militaire à double sens soit lancé sur Israël !

    Un message du Comité National Palestinien de BDS, la plus large coalition d’organisations de la société civile palestinienne qui dirige le mouvement de Boycott, de Désinvestissement et de Sanctions (BDS) pour les droits des Palestiniens.

    Il y a deux ans, Israël a engagé une attaque militaire brutale sur les Palestiniens de Gaza, au cours de laquelle plus de 2 300 Palestiniens ont trouvé la mort et où 100 000 personnes ont été déplacées.

    Israël a délibérément attaqué des zones entières occupées par des civils à Gaza et a infligé autant de souffrances humaines qu’il a pu. L’ONU et les organisations de défense des droits humains ont documenté les crimes de guerre commis par Israël pendant le massacre.

    Gaza vient d’entrer dans sa dixième année de siège, une politique décrite par l’historien israélien Ilan Pappe comme un « génocide progressif ». Le siège a presque complètement empêché une reconstruction significative depuis l’attaque de 2014.

    Comme Abdulrahman Abunahel, notre coordinateur à Gaza le dit, « un de mes soucis est que plus Israël maintient le siège de la plus grande prison à ciel ouvert du monde , plus la communauté internationale officielle s’adapte et accepte la réduction graduelle et délibérée de Gaza en une prison inhabitable où près de 2 millions de Palestiniens sont confrontés à une mort lente ».

    « Mais en tant que réfugié vivant à Gaza, il ne suffit pas d’appeler à la fin du siège israélien. Il nous faut développer notre campagne BDS jusqu’à ce que le peuple palestinien puisse exercer son droit à l’autodétermination, y compris le droit des réfugiés au retour dans leur maison ».

    Israël est capable de mener ses attaques militaires violentes et de réprimer la résistance populaire palestinienne en toute impunité. Comme l’établit notre fiche Links that Kill fact sheet (Fiche sur les Liens qui tuent), Israël ne peut faire cela que grâce à l’énorme commerce des armes et à la coopération militaire, dont la recherche, qu’il maintient avec divers pays dans le monde.

    Au cours de la période 2009-2018, les États Unis ont fourni une aide militaire à Israël d’une valeur de 30 milliards de dollars. Pour la seule année 2014, l’UE a exporté pour plus d’un milliard de dollars d’armes vers Israël (essentiellement d’Allemagne) et les importations en Europe d’armes israéliennes ont atteint le montant gigantesque de 1,6 milliards de dollars en 2015.

    Tandis que l’Inde, la Colombie et le Brésil demeurent les premiers importateurs d’armes israéliennes, il a été récemment révélé que des livraisons d’armes israéliennes ont servi à des crimes contre l’humanité au Rwanda et au Sud Soudan, entre autres.

    Israël se sert de ses attaques criminelles contre les Palestiniens pour tester sa technologie militaire et ensuite exporter ses armes « testées sur le terrain ». Jusqu’à 85% de la production de l’industrie israélienne d’armement sont exportés et 60% de la production mondiale de drones sont israéliens.

    Israël ne se contente pas d’opprimer les Palestiniens – il exporte son modèle implacable de sécurisation et de répression militarisée dans le monde. Depuis les rues de Ferguson jusqu’aux favelas de Rio et aux frontières de la forteresse Europe, les armes israéliennes et des techniques cruelles maintiennent l’oppression.

    Notre campagne pour un embargo à double sens contre Israël se développe. Plus d’une douzaine de banques ont désinvesti de Elbit Systems à cause de son rôle dans la violence militaire d’Israël, par exemple.

    Partagez s’il vous plaît notre présentation sur Facebook et consultez notre fiche explicative pour plus d’idées sur la manière de s’engager.

    Nous venons de publier un tour d’horizon de l’impact et du développement du mouvement BDS jusqu’en 2016. Nous sommes stimulés par la façon dont le mouvement continue à grossir et à défier le soutien international aux crimes d’Israël, bien qu’Israël fasse tout ce qu’il peut pour attaquer et saper notre mouvement. Regardez ce bilan et pensez à le partager avec votre famille, vos amis, et vos collègues.

    Merci pour votre soutien continu à notre lutte non violente pour la liberté, la justice et l’égalité.

    Le Comité National Palestinien BDS (BNC)

    #Gaza #Palestine #blocus #guerre #massacre #BDS #embargo #embargo_militaire #armes #armement

  • #Génocide des Tutsi : Un pas supplémentaire vers la vérité et la justice
    http://survie.org/genocide/article/genocide-des-tutsi-un-pas-5126

    La Cour d’Assises de Paris vient de condamner deux anciens bourgmestres rwandais, Octavien Ngenzi et Tito Barahira, à la réclusion criminelle à perpétuité pour leur participation au génocide des Tutsi dans la commune de Kabarondo, en avril 1994. Partie civile dans ce procès, Survie rend tout d’abord hommage au remarquable travail du Collectif des Parties Civiles pour le Rwanda (CPCR) sans qui ce procès n’aurait jamais eu lieu. Survie prend ensuite acte que par cette condamnation pour génocide, la (...)

    Génocide

  • The Last Journalists in a #Dictatorship
    http://africasacountry.com/2016/07/the-last-journalists-in-a-dictatorship

    Anjan Sundaram’s new book, Bad News: Last Journalists in a Dictatorship, takes aim at the vaunted position #Rwanda enjoys in the western imagination. Far from being a success story of post-conflict peacebuilding since the 1994 genocide, Sundaram’s Rwanda exists in an authoritarian bubble characterized by fear and #repression. Over the course of nearly five years […]

    #POLITICS #Books #free_speech #interviews #Journalism

  • The opposite of Brexit: African Union launches an #all-Africa_passport

    On June 13, two weeks before the United Kingdom voted to leave the European Union, the African Union announced a new “single African passport.” The lead-up discussion was much like the original debate on the European Economic Community, the E.U.’s predecessor. African passport proponents say it will boost the continent’s socioeconomic development because it will reduce trade barriers and allow people, ideas, goods, services and capital to flow more freely across borders.

    https://www.washingtonpost.com/news/monkey-cage/wp/2016/07/01/the-opposite-of-brexit-african-union-launches-an-all-africa-passport/?postshare=3601467391792824&tid=ss_tw-bottom
    #Afrique #passeports #ouverture_des_frontières #passeport (unique)
    cc @fil @reka

    • Un Schengen africain se met en marche

      Euractiv 5 juillet 2016
      http://www.euractiv.fr/section/aide-au-developpement/news/afrikanische-union-ein-schengen-fuer-afrika/?nl_ref=16184676

      Les 54 États membres de l’Union africaine veulent mettre en place un espace sans frontière semblable à Schengen, pour éliminer les visas du continent. Un article d’EurActiv Allemagne.

      Un nouvel accord de l’Union africaine (UA) prévoit de mettre en place une zone de libre-circulation sur l’ensemble du continent africain, d’ici 2018. En outre, une zone de libre-échange devrait voir le jour d’ici 2017 pour encourager le commerce intérieur et le développement socio-économique.

      Le contrôle des frontières en Afrique est devenu de plus en plus administratif. Or, le commerce panafricain et l’unité entre les citoyens africains en sont entravés. Plus de la moitié des pays du continent exigent un visa des Africains. Seuls 13 pays renoncent à ces démarches ou accordent un visa dès l’arrivée sur leur territoire. À titre de comparaison, les Américains sont autorisés à voyager dans 20 pays africains sans visa ou reçoivent un visa à leur arrivée.Les hommes d’affaires se plaignent depuis longtemps de la lourdeur des démarches administratives pour demander un visa. Même une fois surmonté cet obstacle, il faut souvent attendre un mois avant d’obtenir une approbation. Des difficultés qui nuisent au commerce.

      Selon le rapport de la Banque mondiale, les commerçants souhaitant exporter leurs produits dans un autre pays doivent souvent posséder plus de 1 600 autorisations et licences pour remplir les conditions de la douane. Le commerce au sein de l’Afrique est donc trop cher pour de nombreux Africains. Cela revient donc plus cher que le commerce en Asie de l’Est. Ainsi, l’Afrique est la région en développement la plus coûteuse. Les frais de transport, notamment par voie aérienne, sont si exorbitants que les vols vers d’autres continents sont moins chers que les vols à destination d’un autre pays africain.

      Beaucoup d’Africains rapportent d’ailleurs être intimidés par les services d’immigration et ne pas s’y sentir à leur place. Les médias citent souvent l’exemple du Nigérian Aliko Dangote, l’homme le plus riche d’Afrique, qui a été retenu à la douane sud-africaine parce qu’il ne trouvait pas son passeport, alors que ses employés américains ont passé la zone de contrôle sans difficulté. Grâce au nouveau passeport, ce genre de situations ne devrait plus se reproduire à l’avenir.

      Premiers succès

      Les efforts de l’Afrique pour permettre la libre-circulation des personnes, des denrées et des services, menés par des pays tels que le Rwanda, les Seychelles, le Ghana et l’île Maurice, commencent à porter ses fruits. Ces pays ont, en effet, déjà assoupli, voire aboli, les conditions d’obtention d’un visa. Toutefois, ce sont les blocs régionaux qui contribuent le plus à la libre-circulation au sein de leurs frontières.

      La communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CÉDÉAO), la communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et la communauté d’Afrique de l’Est (EAC) ont mis en place des règles en faveur de l’ouverture des frontières. L’UA tente à présent de s’appuyer sur ces fondements pour construire un continent sans frontières. « Nous faisons un grand pas en avant vers une Afrique forte, riche et intégrée, stimulée par ses propres citoyens et qui prend une place mondiale méritée. »

      L’idéal d’une Afrique sans frontières était déjà présent dans l’Agenda 2063 de l’UA, mis en place pour un continent africain plus uni et plus intégré. Le sommet de l’UA à Kigali au Rwanda qui aura lieu en juillet pourrait représenter une avancée significative, dans la mesure où les chefs d’État et de gouvernement africains, ainsi que les représentants des États membres à l’UA, recevront les premiers nouveaux passeports électroniques.

      « Ce n’est pas n’importe quel document. C’est le résultat de longs voyages en Afrique à la recherche d’unité. C’est ce dont avaient rêvé les pères fondateurs panafricains », a souligné Martin Wesonga, conseiller pour l’intégration et les affaires étrangères en Afrique de l’Est. Il est convaincu, qu’après les tentatives infructueuses dans le cadre du plan Lagos et du traité d’Abuja, le nouveau passeport africain deviendra le document qui encouragera non seulement le dynamisme et le commerce intérieur du continent, mais fournira aussi une identité et une unité à plus de 3 000 groupes ethniques.
      L’UA n’est pas l‘UE

      Les opposants au projet avertissent toutefois que la stratégie comporte des risques. « Nous devons nous confronter à la réalité. L’Afrique ne peut être comparée à l’UE. Nous n’avons actuellement pas les capacités frontalières et militaires pour lutter contre des groupes terroristes tels qu’Al-Shabbaab », a toutefois signalé Victoria Lukoye, professeur de diplomatie à l’université de Nairobi. Selon elle, ces organismes se serviraient de l’ouverture des frontières à leurs propres fins et provoqueraient des dégâts énormes.

      « Et qu’en est-il de nos capacités médicales ? Comment réduire la diffusion de maladies telles qu’ébola si les épidémies peuvent facilement passer les frontières », s’est-elle interrogée. Elle a également pointé du doigt l’augmentation constante de la compétition sur le marché du travail et que « surtout dans les petits pays vont rencontrer des difficultés. Il faut bien y réfléchir et systématiquement adopter la voie de l’intégration ».

      L’Afrique se dirige donc vers une intégration selon le modèle européen. La libre-circulation, véritable pilier de l’Union européenne, a pourtant beaucoup souffert avec la crise des réfugiés et le débat du Brexit. Reste à savoir si l’Afrique contribuera à rétablir la paix en Europe.

      #visas

  • Pourquoi j’ai démissionné des Nations Unies
    https://www.irinnews.org/fr/opinion/2016/06/17/exclusif%C2%A0-pourquoi-j%E2%80%99ai-d%C3%A9missionn%C3%A9-des-nations-uni

    Il n’y a pas de hiérarchie dans l’horreur et la brutalité dont j’ai été témoin au cours des deux dernières décennies – massacres, torture, meurtres, déplacements de populations –, mais le récit détaillé des abus sexuels commis sur un jeune garçon de 8 ans par des soldats de maintien de la paix qui avaient pour mission de le protéger est le genre de document que j’espérais ne jamais à voir à lire.

    Au fil des ans, j’ai aussi été témoin de nombreuses dysfonctions au sein des Nations Unies. Je n’étais cependant pas préparé à la façon dont l’organisation a réagi à ces événements – et notamment au scandale qui s’est ensuivi – et à la façon dont elle a agi avec moi.

    Épidémie de choléra à Haïti, corruption au Kosovo, meurtres au Rwanda, dissimulation de crimes de guerre au Darfour : les Nations Unies ont trop souvent manqué aux principes et aux normes établies dans leur charte, leurs règles et leurs règlements. Il semble malheureusement que de plus en plus d’employés des Nations Unies se préoccupent moins de respecter les normes éthiques de la fonction publique internationale que de faire ce qui est le plus opportun – ou le moins susceptible de causer des problèmes – pour eux ou pour les États membres.

    Pourquoi ?

    Cela s’explique essentiellement par le fait que le coût des comportements éthiques est perçu comme étant trop élevé pour l’individu. En d’autres mots, l’avantage que tire l’individu en ne se comportant pas de façon éthique est perçu comme étant plus important que les risques qu’il prend en adoptant une position #éthique.

    #ONU #dysfonctionnement #carrière #censure #impunité #lanceur_d'alerte

    • J’aurais pu m’adresser au Tribunal du contentieux des Nations Unies pour obtenir réparation, mais, en cas de victoire, je n’aurais reçu qu’une compensation monétaire prélevée à même le budget des Nations Unies – un budget généreusement alimenté par les contribuables du monde entier – et non à même le salaire de ceux ayant réellement commis les fautes.

      Les normes éthiques des Nations Unies ne s’amélioreront pas tant que les auteurs de ces fautes, et non l’organisation, ne répondront pas eux-mêmes de leurs actions.

      S’il est inefficace ou même dommageable pour soi-même de passer par le système des Nations Unies, quelle option reste-t-il aux employés qui ont à coeur de résoudre des problèmes éthiques que l’organisation semble négliger ? Eh bien... Il leur reste la divulgation.

  • Nouveau procès à Paris
    http://survie.org/billets-d-afrique/2016/258-juin-2016/article/nouveau-proces-a-paris-5117

    Après l’ex­-capitaine Pascal Simbikangwa, condamné pour #Génocide en 2014, c’est au tour de deux anciens bourgmestres rwandais de comparaître devant la cour d’assises de Paris. Le 14 mars 2014, cette cour avait condamné Pascal Simbikangwa, ex­-capitaine de l’armée rwandaise, à 25 ans de réclusion pour génocide et complicité de crimes contre l’humanité . Ce verdict était historique à plus d’un titre : il ne condamnait pas un simple exécutant, mais un des cadres du génocide ; il reconnaissait d’autre part que (...)

    #258_-_Juin_2016

    / #Complicité_de_la_France_dans_le_génocide_des_Tutsi_au_Rwanda, Génocide, #Salves, #Justice, Rwanda, il y a 20 (...)

    #Rwanda,_il_y_a_20_ans

  • Uganda green energy program also keeps refugee women safe from assault

    KYEGEGWA DISTRICT, UGANDA — Small, low–cost houses roofed with iron sheets dot a vast stretch of low-lying land in western Uganda. This is #Kyaka II refugee settlement, home to tens of thousands of people from Democratic Republic of Congo, South Sudan, Rwanda, Burundi and other countries.


    http://www.seattleglobalist.com/2016/06/02/uganda-green-energy-protects-refugees-from-sexual-assault/52218
    #Ouganda #viols #violences_sexuelles #asile #migrations #réfugiés #femmes #énergie #camp_de_réfugiés

  • “Feminine” virtues blamed for unequal land rights in Rwanda,...
    http://news.trust.org/item/20160608175323-qakhd

    Female “silence and submissiveness” continue to be valued feminine traits in Rwanda, stopping women from taking advantage of equal land and property laws, researchers said.

    According to a study by International Alert (IA), the UK-based peacebuilding organization, Rwandan women are also hindered by their own acceptance that men make better leaders and that wives come “empty handed” to marriage.

    The IA survey, undertaken in March in four major Rwandan provinces including Ngororero in the West and Ngoma in the East, explored female participation in decisions related to land use.

    It found that while the majority of the 210 men and women interviewed reported a belief in principle that household-land related decisions should be shared by wife and husband, this did not play out in practice.

    ...

    “The law has changed but the mind-set is slow,” said Mutesi. “There is a political will to make men and women equal but culture is still an issue.”

    The persistent inequality in land rights is in stark contrast with the Rwandan government’s concerted efforts, since the end of the 1994 genocide, to re-build the nation with more women in leadership positions.

    A constitutional amendment saw a historic 64 percent of parliamentary seats in the nation won by female candidates - the highest ratio in the world.

    Last year, the World Economic Forum’s Global Gender Gap Index ranked Rwanda the 6th best in the world for women’s access to education, health and economic participation.

    #femmes #Rwanda #foncier #sexisme #inégalités #violences_conjugales

  • Chouette ! Orient XXI publie un article qui rompt avec l’orthodoxie syrienne : Syrie, une guerre confessionnelle sans confessions - Samir Aïta
    http://orientxxi.info/magazine/syrie-une-guerre-confessionnelle-sans-confessions,1306,1306

    En parallèle, une autre forme d’incitation à la haine confessionnelle a émergé en miroir, avec le retournement des puissances du Golfe contre le régime syrien, résultat d’un positionnement stratégique à l’égard de l’ensemble des « printemps arabes » dont elles redoutaient les conséquences sur leur propre sol. Les pays du Golfe ont donc choisi d’attiser la discorde dans l’espoir d’étouffer l’esprit du « printemps », justement en Syrie. Ils ont sciemment soutenu et renforcé les forces de l’islam politique. Ils ont porté à travers les médias le discours d’une révolution d’une « majorité » contre une « minorité ». Ces éléments de langage, d’abord sous-entendus, se sont faits plus explicites avec des appels francs à un soulèvement « sunnite » ne pouvant vaincre que par les armes. Ce basculement confessionnel n’est pas venu seulement de pays comme le Qatar ou l’Arabie saoudite, mais également de pays européens comme la France ou le Royaume-Uni pour lesquels l’islam politique apparaissait nécessairement comme l’aboutissement du « printemps arabe ».

    […]

    La classe politique syrienne porte une lourde responsabilité dans cette polarisation qui s’est développée au fil du conflit. Aux appels de certains courants de l’opposition au non-confessionnalisme se sont opposés d’autres appels à la « chute des symboles et des assises du régime ». Or, « assises du régime » est une expression qui renvoie implicitement à son identité confessionnelle supposée. Le courant porteur de ce slogan était le Conseil national syrien (CNS), dont la composante principale était le mouvement des Frères musulmans.

    • Samit Aïta est un opposant qui a su, depuis longtemps, tenir un discours qui se démarque pas mal des perroquets de l’opposition stipendiée (oauais, je me lâche !) C’est une figure de poids, et Orient XXI peut difficilement lui fermer son site (comme il lui est arrivé de le faire pour des opinions qui ne lui plaisaient pas davantage). On peut aussi se dire qu’Orient XXI bouge un peu sur les lignes. Mieux vaut tard que jamais dit-on

  • Who fights, and who pays | The Economist
    http://www.economist.com/news/international/21699135-who-fights-and-who-pays

    Contributions to the cost of peacekeeping are worked out using a complicated formula that includes economic heft; America pays more than a quarter of the total, and the top ten countries account for four-fifths between them. But when it comes to personnel, the pattern is very different. Since some of its men were killed when a helicopter was shot down in Somalia in 1993, America has almost stopped sending troops; it now has only 74 military personnel involved in peacekeeping, only half of them soldiers.

    Altogether, the top ten budget contributors supply only 6% of personnel; African and Asian countries provide the lion’s share. Tiny Rwanda contributes 6,140 military personnel but almost no money. The UN pays countries $1,330 a month per soldier, meaning that peacekeeping is lucrative for poor nations.

    #nations_unies #casques_bleus #paix #guerre

  • Alors que s’ouvre ce mercredi à Kigali au Rwanda le 26e Forum économique mondial sur l’Afrique, lire « Métamorphoses de la dette africaine », par Sanou Mbaye (mai 2015)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/05/MBAYE/52950 #st

    La #dette africaine mobilise beaucoup d’attention depuis des décennies, tant de la part des institutions financières internationales que des associations réclamant son annulation pure et simple. Si de nombreux Etats du continent se sont désendettés grâce à l’envol du cours mondial des matières premières, d’autres ont connu une évolution inverse et sont menacés par des fonds vautours.

    #Carte - Du désendettement à l’irruption des fonds vautours, par @cecilecarto
    http://www.monde-diplomatique.fr/cartes/dette-vautours-afrique

    http://zinc.mondediplo.net/messages/26078 via Le Monde diplomatique

  • Rwanda/France : 22 ans après, deuxième procès en France de Rwandais accusés de génocide
    http://survie.org/genocide/nos-actions-en-justice/article/rwanda-france-22-ans-apres-5108

    Communiqué commun de FIDH, LDH, CPCR, Survie, LICRA, l’Association CRF et l’ensemble des parties civiles. Le 10 mai 2016 le procès de Octavien Ngenzi et Tito Barahirwa s’ouvrira devant la Cour d’assises de Paris. Durant ce procès – le deuxième d’une longue série de procédures judiciaires ouvertes contre des ressortissants rwandais installés en France – Octavien Ngenzi et Tito Barahirwa, tous les deux anciens bourgmestres de la commune de Kabarondo au sud-est du Rwanda durant le génocide perpétré contre (...)

    #Nos_actions_en_justice

    / #Présumés_génocidaires_en_France, #Justice, #Génocide_des_Tutsis_au_Rwanda, (...)

  • Interventionnisme militaire français en Afrique, Tchad, Rwanda
    http://www.canalsud.net/?Interventionnisme-militaire

    Au menu de cette sixième émission de Décolonisons, diffusée le 29/03/2016 :

    Histoire et actualité de l’interventionnisme français en Afrique. La doctrine a évolué, et l’anti-terrorisme est le dernier prétexte en date pour le maintien d’une armée française qui n’a jamais quitté le sol africain depuis la colonisation

    Tchad : Idriss Déby prépare sa réélection, en tout connivence avec ses parrains français et au dépens d’une société exangue.

    Rwanda : à l’approche des commémorations du génocide des Tutsi au Rwanda en 1994, rappel rapide des grands axes de la complicité de l’État français. Durée : 1h35. Source : Canal (...)

    http://www.canalsud.net/IMG/mp3/decolonisons-_6-29-03-2016.mp3

  • Grosse inquiétude sur le déroulé du procès !
    Procès pour génocide au Rwanda : la curieuse « clause de conscience » d’une magistrate
    http://www.liberation.fr/planete/2016/05/04/proces-pour-genocide-au-rwanda-la-curieuse-clause-de-conscience-d-une-mag

    C’est un procès historique qui s’ouvre mardi à Paris. Pourtant quelques semaines auparavant, Aurélia Devos, spécialiste du dossier et pressentie comme co-avocate générale, a jeté l’éponge.

    @rezo

  • Comment résoudre le chaos syrien - Matthieu Rey - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/982463/comment-resoudre-le-chaos-syrien.html

    Une partition impossible

    Créer un État, redessiner une frontière, c’est extrêmement compliqué. Prenons par exemple, les accords secrets Cambon-Grey dit « Sykes-Picot » du 16 mai 1916 par les Français et les Britanniques, précisant les buts de guerre, anticipant le démantèlement de l’Empire ottoman et établissant des zones d’influence dans plusieurs régions du Proche-Orient. Ces deux super puissances de l’époque, qui considéraient ces territoires mineurs, ont mis près de dix ans pour les partager.

    Autre exemple, l’Irak : Mossoul, l’ancienne Ninive, n’est intégrée à l’Irak, alors sous mandat britannique, qu’en 1927, soit onze ans après que les Français ont abandonné l’administration de la ville aux Britanniques. Pour la Syrie, c’est le cas de la Cilicie, cette ancienne région d’Asie Mineure, occupée par les Français en 1919, qui fut cédée à la Turquie en 1921, la France redessinant ainsi la frontière turco-syrienne.

    Cette idée de partition est une idée profondément européenne, un mode de résolution des conflits depuis 1945. On prend des populations, on les déplace et on crée un ordre nouveau. Après les « réussites » s’il faut les qualifier ainsi, en Europe occidentale et orientale, au sein des Indes et enfin en Palestine, cette technique de résolution de conflit disparaît un temps. Depuis le milieu des années 1990, cette idée de partition monte à nouveau en puissance dans les agences internationales.

    Le premier terrain d’expérimentation fut les Balkans. Le deuxième terrain fut, on le sait moins, le Rwanda où le projet de partition n’a pas été appliqué malgré le génocide. À l’époque déjà, on se disait : créons un Tutsiland et un Hutuland et les affaires seront réglées. Tout le problème repose sur l’adéquation pensée entre « ethnie », « confession » et État, c’est-à-dire entre un élément de l’identité personnelle (qui en croise plusieurs) et un statut politique. Et bien souvent, non, les populations refusent de se définir selon des identités qu’on leur prête. Elles préfèrent agencer, dans des ensembles politiques nouveaux, leurs propres identités, leurs propres gestions.

    #Syrie #L'Orientlejour #partition

  • Radio debout — émission du #41mars

    Rediffusion de l’émission enregistrée en direct de la place de la République à Paris pendant #NuitDebout.

    https://ia601509.us.archive.org/1/items/RadiotDebout2016-04-10/Radio.Debout_5.mp3

    39:25 - Commission : travail / revenu / logement
    44:04 - Commission : économie / dette
    49:44 - Architectes urbanistes
    88:12 - Nuits debout internationales
    89:00 - « Incidents » en marge de Nuit debout (polémique)
    94:01 - Conditions de travail à domicile dans l’édition
    126:00 - Appel contre la loi travail par les étudiants
    131:10 - Chanson
    133:20 - Duplex avec Podemos / faut-il un représentant du mouvement social ? / tolérance politique / détérioration de l’image du mouvement par les personnes qui squattent en buvant des coup ?
    146:24 - Nuit debout Strasbourg
    151:18 - Actions violentes en débat
    155:00 - Bibliodebout
    160:00 - Appel des enseignants chercheurs - précarité
    174:00 - Limite du cumul des mandats / Non violence
    177:23 - Syndicat : « Ce n’est pas seulement la loi El Khomeri mais aussi son monde qu’on veut foutre par terre ».
    187:00 - Usage de la force suite (polémique suite).
    196:00 - Dessins debout
    205:00 - Usage de la force en débat. Détournement des panneaux publicitaires.
    209:30 - Nuit debout Angers
    224:40 - Réalisatrice de films engagés
    239:45 - Emprise de la finance sur l’homme / revenu garanti
    243:50 - Génocide au Rwanda, doctrine "École de guerre"
    249:35 - Appel pour le Sahara Occidental - prisonniers politiques
    259:16 - Étudiant(e)s Paris 8 « racisé(e)s » - semaine de la parole non-blanche. La société est structurellement raciste et machiste, objection du communautarisme.
    270:00 - comparaison Nuit debout / Mai 68
    274:00 - Indignés Congolais (Brazzaville) sous bombardement par le gouvernement dictatorial.
    277:30 - Bankrun
    292:00 - David Graeber Occupy Wall street

    https://twitter.com/radio_debout

    Radio debout, radio en direct le soir à partir de 18h depuis la place de la république à Paris pendant #Nuit_Debout.

    Direct : http://mixlr.com/radiodebout
    Rediffusions : #radio_debout
    Archives : https://archive.org/details/@radiodebout
    Archives bas débit : http://desguin.net/spip/spip.php?article265

    #radiodebout #radio_debout #nuit_debout
    #audio

  • Déclassification des archives sur le rôle de la France au Rwanda : les petites annonces ne suffisent pas !
    http://survie.org/genocide/implications-politiques-militaires/article/declassification-des-archives-sur-5102

    Il y a un an, le 7 avril 2015, l’Élysée annonçait la déclassification d’archives de la présidence de la République concernant le Rwanda pour la période 1990 à 1995. L’association Survie, qui s’était mobilisée durant toute l’année précédente pour l’ouverture des archives et avait remis le 28 juin 2014 au ministre de la Défense une pétition à ce sujet signée par plus de 7000 personnes , avait rapidement constaté que le compte n’y était pas. Il s’agissait en effet de seulement 83 documents, la majorité déjà connus, (...)

    #Implications_politiques_militaires_françaises

    / #Génocide, Une, #Rwanda,_il_y_a_20_ans

  • « Ouvrons les archives ! » ... mais ensuite ?
    http://survie.org/billets-d-afrique/2016/256-avril-2016/article/ouvrons-les-archives-mais-ensuite-5095

    « La vérité maintenant ! » « Levez le secret-défense ! » Des organisations comme Egam ou Survie ont mené campagne autour des milliers de documents de l’intervention française au Rwanda. Même le Premier ministre de l’époque, Edouard Balladur, ou le ministre de la Défense, François Léotard, se déclarent pour l’ouverture des archives. En 2015, l’Elysée a annoncé une levée du secret-défense. En un an, la documentation nouvellement accessible représente en réalité... un seul paragraphe ! A l’heure de boucler, on (...)

    #256_-_avril_2016

    / #Complicité_de_la_France_dans_le_génocide_des_Tutsi_au_Rwanda, #François_Mitterrand, #Salves, Une, Secret (...)

    #Secret_défense

  • Journalism as Genocide | The Wire
    http://thewire.in/2016/03/30/journalism-as-genocide-25543
    http://128.199.141.55/wp-content/uploads/2016/03/6199722359_6644b82602_b.jpg

    French historian Jean-Pierre Chrétien describes the behaviour by journalists in inciting hatred and violence as ‘the democratic alibi’. A democratic alibi divorces the question of ethics from the political, and employs the mechanisms of mass conditioning and mobilisation required to create group hatred. A democratic alibi is the precondition to riots, lynching, political trials, extrajudicial killings, military occupation and genocidal violence. Its legitimacy lies in the justification of collective violence either by the state or the mob, and begins by creating a dispensable enemy of the state – the “anti national”, “the secular”, “the minority”

    An established pattern of presenting and commenting on the news transforms political debate into righteous passion against individuals and groups that disagree with the status quo. The targets of violence are marked with precision, taken as public hostages and accused of being enemies of the state. Later they explain what has to be done to this enemy. Through constant repetition, they construct a political, moral and historical alibi that eventually becomes the accepted truth. In this steady journey into the abyss of intolerance, journalists and news anchors become agents of the state and even annihilators of society. All the ingredients for conditioning a democratic alibi that existed in Nazi Germany and Rwanda exist in India today.

    In the case of Gujarat and other instances, sections of the media were not only complicit in conditioning, inciting and producing the riot; they were also responsible for explaining, and interpreting the violence. They repeatedly justified the carnage as spontaneous mob violence, used language that neutralised “the horror and injustice of the subsequent violence”. Similarly in the case of the recent lynching in Nagaland of a Muslim man, Sayed Sarif Uddin Khan, on allegations of rape, there was a clear instance of misinformation and fabrication that amounted to incitement in the local media.

  • Tout en finesse.

    M’étant un peu renseigné sur le Stromae en question (mon grand Nathan kiffe je tâche de m’intéresser à ce qui intéresse mes enfants, même si ce ne sont pas les concertos brandebourgeois), j’avais appris que le père de Stromae était mort au Rwanda d’action généocidaire, d’où la fameuse chanson Papa où t’es ? , du coup ce dessin prend une saveur encore plus délicate je trouve.

  • Massacre de Srebrenica : Radovan Karadzic condamné à 40 ans de prison par le TPIY

    RFI :
    Radovan Karadzic, jugé pour les massacres de la guerre de 1992-95 en ex-Yougoslavie, est condamné à 40 ans de prison par le TPIY
    Président de la Republika Srpska durant la guerre de Bosnie, inculpé par le TPIY en 1995, finalement arrêté à Belgrade en juillet 2008, Radovan Karadzic était inculpé de crimes de guerre, crimes contre l’humanité et crime de génocide pour le cas spécifique du massacre de Srebrenica, en juillet 1995. L’enjeu ce de procès était essentiel : Karadzic n’était pas un chef de guerre, mais l’instigateur du nettoyage ethnique pratiqué par les milices serbes de Bosnie. Le procès de Slobodan Milosevic ayant été interrompu par le décès de l’accusé, en mars 2006, Karadzic devient le premier responsable politique reconnu coupable de génocide depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

    Juillet 1995. Des milliers d’hommes et garçons musulmans sont exterminés en Bosnie-Herzégovine. Le procès du commanditaire Radko Mladic vient de nouveau d’être reporté. Sine die. (MAJ à la fin de l’article)
    1995. Le génocide au Rwanda à peine terminé, l’horreur se répète, en Europe cette fois (ex-Yougoslavie). En Bosnie, des hommes sont éliminés à cause de leur religion, ils seraient au moins 8 000. Les maris, fils, pères, frères sont exterminés en fonction de leur sexe et de leur appartenance à l’Islam. Les femmes sont violées. Le but : exterminer la population musulmane. Il s’agit du pire massacre en Europe depuis la seconde guerre mondiale.

    http://sanstransition.tumblr.com/post/23284899365/srebrenica-1995-un-g%C3%A9nocide-en-europe