country:singapour

  • Les « commentaires racistes et xénophobes » d’Albert Einstein | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/163142/albert-einstein-racisme

    Quand on évoque Albert Einstein, on pense « théorie de la relativité », « E=mc2 » ou à la célèbre photo où il tire la langue. La publication en mai dernier des carnets de voyage du physicien théoricien par la Princeton University Press nous en apprend un peu plus sur la « personnalité du siècle » : Einstein était raciste.

    Les journaux d’Einstein documentent ses cinq mois et demi de voyage en Chine, à Singapour, Hong Kong, au Japon et en Espagne entre 1922 et 1923. C’est la première fois que ces écrits sont mis à disposition du grand public. Le scientifique parle de science, de philosophie, d’art et de ses rencontres : « Les Chinois sont des personnes industrieuses, sales et obtuses. Ils ne s’assoient pas sur les bancs pour manger, ils s’accroupissent comme les Européens qui se soulagent dans les bois. Tout ça se passe dans le silence et la pudeur. Même les enfants sont sans âmes et obtus », lit-on dans un des extraits de ses carnets de voyage.

    À LIRE AUSSI Le vol du cerveau d’Einstein
    Une personnalité en inadéquation avec son image publique

    Albert Einstein était connu pour ses actions humanitaires : prix Nobel de physique en 1921, il s’est notamment investi en faveur de la paix et de la coopération internationale. En 1946, lors d’un discours à l’université de Lincoln, ce défenseur des droits civiques avait aussi décrit le racisme comme la « maladie de l’homme blanc ». Pourtant, lui aussi, semble souffrir de cette maladie.

    « Les commentaires racistes et xénophobes dans ses récits sont à l’opposé de son image d’icône humaniste. C’est un choc de lire ses pensées et de les comparer à ses déclarations publiques. Il ne s’attendait pas à ce qu’on les publie », explique Ze’ev Rosenkranz, éditeur et traducteur des carnets de voyage et rédacteur en chef du Einstein Papers Project (système d’archivage qui vise à rassembler tous les écrits du scientifique).

    Ewan Palmer de Newsweek renchérit : « Ces publications nous permettent d’en savoir un peu plus sur la personnalité des célébrités. Pour Einstein, c’est vraiment intéressant de voir une telle différence entre l’image publique et la réalité historique ».

    autres sources cités dans l’article :

    http://www.newsweek.com/albert-einsteins-racist-views-chinese-revealed-previously-unseen-travel-97

    https://www.theguardian.com/books/2018/jun/12/einsteins-travel-diaries-reveal-shocking-xenophobia

    #grand_homme #racisme #imposteur
    Pour le pacifisme d’Einstein voici la lettre qu’il ecrivit à Roosvelt avant l’utilisation des bombes sur Hiroshima et Nagazaki.

    Monsieur,

    Un travail récent d’E. Fermi et L. Szilard, dont on m’a communiqué le manuscrit, me conduit à penser que l’uranium va pouvoir être converti en une nouvelle et importante source d’énergie dans un futur proche. Certains aspects de cette situation nouvelle demandent une grande vigilance et, si nécessaire, une action rapide du gouvernement. Je considère qu’il est donc de mon devoir d’attirer votre attention sur les faits et recommandations suivantes :

    Au cours des quatre derniers mois, grâce aux travaux de Joliot en France et ceux de Fermi et Szilard en Amérique, il est devenu possible d’envisager une réaction nucléaire en chaîne dans une grande quantité d’uranium, laquelle permettrait de générer beaucoup d’énergie et de très nombreux nouveaux éléments de type radium. Aujourd’hui, il est pratiquement certain que cela peut être obtenu dans un futur proche.

    Ce fait nouveau pourrait aussi conduire à la réalisation de bombes, et l’on peut concevoir – même si ici il y a moins de certitudes – que des bombes d’un genre nouveau et d’une extrême puissance pourraient être construites. Une seule bombe de ce type, transportée par un navire et explosant dans un port pourrait en détruire toutes les installations ainsi qu’une partie du territoire environnant. On estime néanmoins que des bombes de cette nature seraient trop pesantes pour être transportées par avion.

    Les Etats-Unis n’ont que de faibles ressources en uranium. Le Canada est assez bien pourvu, ainsi que l’ancienne Tchécoslovaquie, mais les principaux gisements sont au Congo belge.
    Devant cette situation, vous souhaiterez peut-être disposer d’un contact permanent entre le gouvernement et le groupe des physiciens qui travaillent en Amérique sur la réaction en chaîne. Une des possibilités serait de donner cette tâche à une personne qui a votre confiance et pourrait le faire à titre officieux. Cette personne devrait être chargée des missions suivantes.

    a) Prendre l’attache des différents ministères, les tenir informés des développements à venir, faire des propositions d’action au gouvernement, en accordant une attention particulière à la question de l’approvisionnement américain en uranium.

    b) Accélérer les travaux expérimentaux qui sont actuellement menés sur des budgets universitaires limités, en leur apportant un financement complémentaire, si besoin est, grâce à des contacts avec des personnes privées désireuses d’aider cette cause et en obtenant peut-être la
    collaboration de laboratoires industriels disposant des équipements requis.

    J’ai appris que l’Allemagne vient d’arrêter toute vente d’uranium extrait des mines de Tchécoslovaquie dont elle s’est emparée. Le fils du vice-ministre des Affaires étrangères allemand, von Weizsäcker, travaille à l’Institut Kaiser Wilhelm de Berlin, où l’on a entrepris de répéter des expériences américaines sur l’uranium. Voilà ce qui explique peut-être la rapidité de cette décision.

    Sincèrement vôtre.

    https://www.deslettres.fr/lettre-dalbert-einstein-au-president-franklin-d-roosevelt-des-bombes-dun-

    Pour sa misogynie il y a quelques infos en cherchant Mileva Marić

    Ici une lettre qu’il a adressé à Mileva :

    le 18 juillet 1914

    A. Assure-toi

    1) que mes vêtements et mon linge soient tenus en bon ordre et en bon état.

    2) que je reçoive régulièrement mes trois repas dans ma chambre.

    3) que ma chambre et mon bureau soient toujours tenus propres, en particulier, que le bureau ne soit accessible qu’à moi seul.

    B. Tu renonces à toutes relations personnelles avec moi tant qu’elles ne sont pas absolument indispensables à des fins sociales. Plus précisément, fais sans

    1) ma présence à tes côtés à la maison.

    2) mes sorties ou voyages avec toi.

    C. Dans tes relations avec moi, engage-toi explicitement à adhérer aux points suivants :

    1) tu ne dois ni espérer de l’intimité de ma part ni me reprocher quoi que ce soit.

    2) tu dois cesser immédiatement de t’adresser à moi si je le demande.

    3) tu dois quitter ma chambre ou mon bureau immédiatement sans protester si je te le demande.

    D. Tu t’engages à ne pas me dénigrer, en mot ou en acte, devant mes enfants.

    https://www.deslettres.fr/lettre-deinstein-sa-femme-tu-renonces-toutes-relations-personnelles-avec-

    Sur les soupçons d’appropriation du travail scientifique de Mileva par Albert :

    By the end of their classes in 1900, Mileva and Albert had similar grades (4.7 and 4.6, respectively) except in applied physics where she got the top mark of 5 but he, only 1. She excelled at experimental work while he did not. But at the oral exam, Professor Minkowski gave 11 out of 12 to the four male students but only 5 to Mileva. Only Albert got his degree.

    Meanwhile, Albert’s family strongly opposed their relationship. His mother was adamant. “By the time you’re 30, she’ll already be an old hag!” as Albert reported to Mileva in a letter dated 27 July 1900, as well as « She cannot enter a respectable family ”. Mileva was neither Jewish, nor German. She had a limp and was too intellectual in his mother’s opinion, not to mention prejudices against foreign people. Moreover, Albert’s father insisted his son found work before getting married.

    In September 1900, Albert wrote to Mileva: “I look forward to resume our new common work. You must now continue with your research – how proud I will be to have a doctor for my spouse when I’ll only be an ordinary man.“ They both came back to Zurich in October 1900 to start their thesis work. The other three students all received assistant positions at the Institute, but Albert did not. He suspected that professor Weber was blocking him. Without a job, he refused to marry her. They made ends meet by giving private lessons and “continue[d] to live and work as before.“ as Mileva wrote to her friend Helene Savić.

    On 13 December 1900, they submitted a first article on capillarity signed only under Albert’s name. Nevertheless, both referred to this article in letters as their common article. Mileva wrote to Helene Savić on 20 December 1900. “We will send a private copy to Boltzmann to see what he thinks and I hope he will answer us.” Likewise, Albert wrote to Mileva on 4 April 1901, saying that his friend Michele Besso “visited his uncle on my behalf, Prof. Jung, one of the most influential physicists in Italy and gave him a copy of our article.”

    The decision to publish only under his name seems to have been taken jointly. Why? Radmila Milentijević, a former history professor at City College in New York, published in 2015 Mileva’s most comprehensive biography(1). She suggests that Mileva probably wanted to help Albert make a name for himself, such that he could find a job and marry her. Dord Krstić, a former physics professor at Ljubljana University, spent 50 years researching Mileva’s life. In his well-documented book(2), he suggests that given the prevalent bias against women at the time, a publication co-signed with a woman might have carried less weight.

    We will never know. But nobody made it clearer than Albert Einstein himself that they collaborated on special relativity when he wrote to Mileva on 27 March 1901: “How happy and proud I will be when the two of us together will have brought our work on relative motion to a victorious conclusion.”

    Then Mileva’s destiny changed abruptly. She became pregnant after a lovers’ escapade in Lake Como. Unemployed, Albert would still not marry her. With this uncertain future, Mileva took her second and last attempt at the oral exam in July 1901. This time, Prof. Weber, whom Albert suspected of blocking his career, failed her. Forced to abandon her studies, she went back to Serbia, but came back briefly to Zurich to try to persuade Albert to marry her. She gave birth to a girl named Liserl in January 1902. No one knows what happened to her. She was probably given to adoption. No birth or death certificates were ever found.

    https://blogs.scientificamerican.com/guest-blog/the-forgotten-life-of-einsteins-first-wife

  • Sommet de Singapour : Israël grand absent, par @alqudsalarabi - Actuarabe
    http://actuarabe.com/sommet-de-singapour-israel-grand-absent

    Entre la Libye, où le programme nucléaire était une des folies de Muammar Khadafi, et l’Iran, dont le programme n’a pas atteint le stade de la fabrication d’armes après l’enrichissement, le programme nord-coréen est arrivé à son terme, ce qui donne une importance toute particulière au sommet de Singapour. En attendant la suite, ce sommet nous rappelle l’hypocrisie de l’Occident face au programme nucléaire israélien puisque l’occupant est membre de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique mais refuse de signer le traité de non-prolifération des armes nucléaires. Il refuse aussi d’autoriser l’Agence à examiner ses sites nucléaires. Tant que la politique du deux poids deux mesures sera la norme chez les grandes puissances, la paix internationale restera un vœu pieux.

  • C’est maintenant Singapour qui se propose d’accueillir les 629 passagers de l’Aquarius. Dès leur arrivée, les migrants se verront remettre un kit de bienvenue dans lequel figure un mini-ventilateur équipé d’un port USB à brancher sur son ordinateur. Cependant, Le président de l’exécutif de Corse, Gilles Simeoni et le président de l’Assemblée, Jean-Guy Talamoni envisagent de dénucléariser la Corse, un gadget à l’apparence anodine... qui ne l’est peut-être pas selon les spécialistes du piratage informatique.
    #de_la_dyslexie_créative

  • Comprendre le sommet entre Trump et Kim Jong-un
    https://la-bas.org/5127

    La poignée de main entre Donald J. Trump et Kim Jong-un s’annonce historique : c’est la première fois qu’un président des États-Unis va rencontrer un dirigeant nord-coréen, ce 12 juin à Singapour. Mais comment en est-on arrivé là ?Continuer la lecture…

    #Radio #Autour_du_Monde_diplomatique #Asie

  • Malaisie / Cabotage (1) Malacca - Philippe Revelli
    http://philipperevelli.com/cabotage-1-malacca

    Première étape d’un périple le long des côtes de la péninsule malaise, de Sumatra, de l’archipel de Riau et du golfe de Thaïlande avec, comme fil directeur, des bateaux et ceux qui les montent – cargos, pétroliers, chalutiers, remorqueurs, barges, ferries ou pirogues, matelots et capitaines ad oc, pêcheurs ou pirates : ils seront nombreux à peupler les pages de ce journal de bord.

    Cabotage / sommaire
    Malacca
    Malacca (suite)
    Johor Bahru
    Singapour
    Batam
    A bord du KM Kelud
    Port de Belawan
    Pekanbaru
    Karimun Besar
    Karimun Besar (suite)
    Songkhla, port de pêche
    Songkhla, port de pêche (suite)
    Songkhla, port de pêche (suite 2)
    Songkhla, port de pêche (suite 3)
    Songkhla, port de pêche (fin)
    Phnom Penh
    Phnom Penh (suite)
    Kampong Chhnang
    Manille

    #photographie #reportage #Asie #travail #économie #pêche #exploitation #environnement #pirates

  • Kim Jong-un s’attaque à Macron et à Trudeau au sommet du G7. En cause, l’opération de la « first lady » Melania Trump ayant à subir une opération suite à sa rencontre vendredi à Singapour avec les sosies de son mari et du dirigeant nord-coréen. Mais grâce à sa remise en cause de l’accord nucléaire avec l’Iran, Donald Trump, lui, espère obtenir un prix Nobel de la Paix.
    (laborieusement concocté à l’aide d’un mix de pages de Paris-Match et du Figaro, pfiouuu !)
    #de_la_dyslexie_créative

  • Des incartades de Kim au désordre de Trump
    http://www.dedefensa.org/article/des-incartades-de-kim-au-desordre-de-trump

    Des incartades de Kim au désordre de Trump

    D’abord, décrivons l’évolution de la position du Pentagone concernant la crise nord-coréenne et bien entendu le sommet Kim-Trump de Singapour, essentiellement par rapport aux mesures US et surtout dans le cadre des positions militaires US en Corée du Sud.

    • Le 28 avril 2018, le secrétaire à la défense Mattis déclare qu’un retrait “de forces US ” (de “certaines forces US”) de Corée du Sud pourrait être discuté “avec les amis” (entendez, la Corée du Sud).

    • Le 9 mai 2018, Mattis déclare que la question du retrait des forces US (ou “de certaines forces US“, peut-on comprendre à demi-mot), “n’est pas sur la table”, c’est-à-dire n’est pas négociable. Tout restera en l’état, point final.

    • Le 3 juin 2018, Mattis déclare que “l’allègement des sanctions” (on ne (...)

  • Sommet Trump-Kim : l’embarrassante note d’hôtel du dictateur nord-coréen - Capital.fr
    https://www.capital.fr/economie-politique/sommet-de-singapour-lembarrassante-note-dhotel-de-kim-jong-un-1291107

    Une nuit a été réservée par le dirigeant nord-coréen et son équipe dans une suite du très luxueux Fullerton à Singapour, avec grand piano, véranda et colonnes doriennes, pour la modique somme de 6.000 dollars (5.145 euros). Mais le régime explique qu’il ne paiera pas cette note, mettant Washington dans un embarras qui est davantage diplomatique que financier.

    Le Washington Post explique que les Etats-Unis ne pourraient pas payer sans violer les sanctions internationales qui visent la Corée du Nord. Ainsi, le Bureau du contrôle des avoirs étrangers à Washington estime qu’il faudrait suspendre « temporairement l’applicabilité des #sanctions » via une #dérogation. Ce qui ne serait pas du goût de l’opinion américaine, a fortiori des conservateurs ou des isolationnistes qui ont pu soutenir Trump.

    Reste une solution : que ce soit Singapour qui paye pour accueillir le dirigeant nord-coréen. L’hôte règlerait ainsi une partie des frais. Le ministre singapourien de la Défense l’a suggéré, samedi, sans divulguer le montant exact qui pourrait être pris en charge. « C’est un coût que nous sommes prêts à payer pour jouer un petit rôle dans cette réunion historique » a-t-il assuré.

  • L’#expansionnisme #japonais, partie 1 : des facteurs #économiques.

    Il y a 75 ans, #Pearl #Harbor précipitait les #États-Unis pendant la guerre.
    http://www.lepoint.fr/monde/il-y-a-75-ans-pearl-harbor-precipitait-les-usa-dans-la-guerre-07-12-2016-208
    Publié le 07/12/2016
    Vu le 03/06/2018

    Nous pouvons d’abord avec cet article de l’AFP, déterminer le lien entre la tournure des événements de la Seconde #Guerre mondiale avec la réaction des États-Unis à la suite de l’#attaque surprise de Pearl Harbor, et l’expansionnisme #japonais.
    Cependant il est intéressant de remarquer également que cette #expansion (de la Mandchourie à l’Indochine française à partir de 1931 puis six moi après Pearl Harbor à Hong Kong, Singapour, aux Philippines, à Bornéo, à Sumatra, à Java, et en Birmanie) est liée à « la recherche de #ressources #énergétiques et de #matières premières ».

    https://www.fascinant-japon.com/empire-soleil-levant-expansionnisme-japonais-showa-hiro-hito-japon
    Vu le 03/06/2018

    En effet, si nous consultons cet autre article (comportant une #chronologie et une #carte,) nous pouvons avoir plus de précisions sur le lien entre #économie et expansionnisme au #Japon. En effet, à la fin du 15ème shogunat, l’Empire fondé sur la constitution Meiji de 1889 subit la grande dépression et choisit par là même d’opter pour une politique #fasciste : précisément pour des raisons économiques. D’abord parce que la guerre permet à l’#industrie #militaire de relancer l’économie mais aussi à cause du manque de ressources de l’île (tel le fer, le pétrole et le charbon) qui ne permettait pas de rivaliser avec l’Ouest européennes qui les leur fournissait jusqu’alors, d’où le choix de la #colonisation.

    Formose (Taïwan) en 1895 et la Corée en 1910 avaient été annexées pour leur potentiel agricole. Le fer et le charbon de Mandchourie, le caoutchouc d’Indochine et les vastes ressources chinoises étaient les cibles principales pour l’industrie.

  • Un si étrange sommet, – et le reste...
    http://www.dedefensa.org/article/un-si-etrange-sommet-et-le-reste

    Un si étrange sommet, – et le reste...

    Que va-t-il se passer ? Y aura-il ou non un sommet le 12 juin à Singapour ? Une fois passée la surprise de l’annonce d’un sommet de cette sorte, entre deux pays qui s’ignorent ou s’invectivent en se menaçant du pire depuis un gros demi-siècle, en général et selon les usages diplomatiques on se met au travail pour fixer et verrouiller toutes les conditions de la rencontre... Eh bien, tous “les usages diplomatiques” sont balayés dans l’actuelle situation entre les USA et la Corée du Nord ! Alors que toutes les certitudes techniques et politiques devraient être vérifiées et d’ores et déjà conformées sinon confirmées, c’est le contraire qui perdure et s’affirme chaque jour... L’incertitude complète domine à douze jours de la date présumée. (Même cette date du 12 juin qui est (...)

  • Le sens des affaires (3/4) : De Tel Aviv à Singapour : le modèle « start-up nation » en question

    https://www.franceculture.fr/emissions/cultures-monde/culturesmonde-du-mercredi-02-mai-2018


    En quelques années, l’état hébreu s’est imposé comme la Terre promise des start-up, culture du risque, de l’investissement et de l’entrepreneuriat, Israël est aujourd’hui un poids lourd de l’innovation mondiale depuis plus de 50 ans. Alors un tel modèle politique est-il réellement souhaitable ?

    #israël #singapour #start-up

  • #Ecopark, la meilleure zone urbaine du Vietnam | Vietnam+ (VietnamPlus)

    https://fr.vietnamplus.vn/ecopark-la-meilleure-zone-urbaine-du-vietnam/102072.vnp

    Voilà qui fait furieusement penser, mais en beaucoup plus petit, au projet « #Forest_City » au sud de la #Malaisie à la frontière avec SIngapour.

    Hanoi (VNA) – La plus grande zone urbaine verte du Nord Vietnam, Ecopark, a remporté les prix « Meilleur promoteur immobilier » et « Meilleure zone urbaine », lors de la cérémonie de remise des Prix nationaux de l’immobilier du Vietnam 2018 - Vietnam National Property Awards, le 14 avril, à Hanoi.

    La zone urbaine Ecopark est appréciée pour son environnement de qualité et surtout son architecture moderne à haute efficience énergétique. Elle est une cité multifonctionnelle dont les éléments écologiques créent l’harmonie entre l’homme et la nature.

    #urban_matter #urbanisation #extension_urbaine #vietnam #ville

  • Une décision judiciaire majeure pourrait menacer les tribunaux d’arbitrage privés | La bataille transatlantique
    http://transatlantique.blog.lemonde.fr/2018/03/14/une-decision-judiciaire-majeure-menace-les-tribunaux-da

    L’affaire s’est révélé suffisamment importante pour dépasser le cadre allemand et remonter jusqu’à la #CJUE – ce qui a permis au tribunal suprême de l’UE de se prononcer pour la première fois sur la compatibilité des clauses d’arbitrage d’investissement avec le droit européen.

    Or, à l’issue d’une longue procédure, irriguée par les contributions des différents Etats européens, la Cour a conclu que la clause d’#arbitrage du traité Slovaquie-Pays-Bas était incompatible avec le droit européen. Son raisonnement est le suivant :
    • Depuis que la Slovaquie est membre de l’UE, c’est le droit européen qui doit primer sur les clauses du traité bilatéral d’investissement en cas de conflit.
    • Le tribunal d’arbitrage privé est donc amené à interpréter le droit européen pour prendre sa décision.
    • Pour garantir la pleine efficacité du droit de l’Union, un tribunal doit pouvoir saisir la CJUE en cas de doute sur son interprétation.
    • Or, par son fonctionnement privé, le tribunal d’arbitrage ne peut pas être considéré comme partie intégrante du système juridictionnel européen, et n’a pas le droit de saisir la CJUE.
    • Il est donc incapable d’assurer la bonne application du droit européen.
    […]
    Le débat des juristes bat son plein depuis le 6 mars, et il est encore trop tôt pour trancher. Mais il n’est pas impossible que l’arrêt de la CJUE ait des conséquences sur les 196 autres traités bilatéraux d’investissement qui lient les 28 Etats européens entre eux. Ces accords contiennent en effet pour la plupart des clauses d’arbitrage similaires qui pourraient être incompatibles avec le droit européen, si l’on suit le raisonnement de la Cour.
    […]
    L’onde de choc de la décision de la CJUE pourrait se propager encore plus loin, en remettant en cause la validé des grands accords commerciaux conclus ces dernières années par l’UE, avec Singapour, le Vietnam ou le Canada ? La question peut se poser, car ils contiennent tous des clauses d’arbitrage similaires.

    Sur ce point, le débat juridique est toutefois encore plus incertain, car la plupart de ces arbitrages sont placés sous le parapluie de la Convention de Washington de 1965, qui oblige théoriquement les Etats à reconnaître les sentences arbitrales « sans aucun contrôle, comme une décision de leurs propres tribunaux rendue en dernier recours », rappellent Philippe Pinsolle et Isabelle Michou.

  • #Noble_Group : une nouvelle affaire Enron, en toute impunité
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/130318/noble-group-une-nouvelle-affaire-enron-en-toute-impunite

    Dans les bureaux de Noble Group à #Singapour, en mars 2015. © Reuters Des manipulations comptables massives, un lanceur d’alerte, la déchéance du premier groupe de négoce d’Asie, 5 milliards de dollars de pertes. Noble Group, une nouvelle affaire Enron : soit la même scène de crime, mais en toute impunité.

    #Economie #Fitch #Goldman_Sachs #Harry_Banga #Hong_Kong #matières_premières #Ricardo_Leiman #Richard_Elman #SocGen #Yusuf_Alireza

  • Au cœur de la puissante alliance internationale des espions

    http://www.ulyces.co/servan-le-janne/au-coeur-dune-puissante-alliance-secrete-des-espions-internationaux

    De nouveaux documents publiés par Edward Snowden mettent en lumière une alliance mondiale d’espions méconnue.

    « Une fois par an, les leaders des 14 meilleures nations en renseignement électronique (Sigint) se retrouvent pour approfondir leur collaboration sur des problématiques communes », peut-on lire dans un document rendu public le 1er mars 2018 par Edward Snowden. Celui-ci est issu d’une newsletter interne à la NSA baptisée SIDtoday. Sous le parrainage de la NSA, les réunions d’un bloc « européen » se tiennent entre espions d’Australie, de Belgique, du Canada, du Danemark, de France, d’Allemagne, d’Italie, des Pays-Bas, de Nouvelle-Zélande, de Norvège, d’Espagne, du Royaume-Uni et des États-Unis.

    Il existe aussi un groupe asiatique, les Sigint Seniors Pacific, dont sont membres l’Australie, le Canada, la Corée du Sud, la Nouvelle-Zélande, Singapour, la Thaïlande et le Royaume-Uni. Ces coalitions « sont connues depuis des années par ceux qui étudient les agences de renseignement, mais le public ne les connaît pas », souligne Ryan Gallagher, journaliste d’investigation pour le magazine The Intercept.

    Ceux qui se trouvent dans le troisième cercle sont contraints de donner tout ce qu’ils ont en leur possession pour recevoir des miettes en retour. Ils ne peuvent de toute manière pas cacher grand chose. « La clé, c’est la technologie », assure Fellwock. « Or ces alliés travaillent tous sur des machines que nous leur avons données. Ils n’ont aucune chance de rivaliser mais une illusion de coopération existe bien. »

  • Bientôt sur ARTE :
    #Interpol, une police sous influence

    Pour pallier un budget insuffisant, Interpol, la police mondiale, noue d’étranges partenariats avec des #multinationales (#Philip_Morris, #Sanofi...), des institutions accusées de corruption (la #Fifa), et des pays controversés (#Qatar, #Émirats_arabes_unis...). Une #enquête sidérante au cœur de la collusion public/privé.

    Interpol, la mythique #police mondiale, souffre d’un sous-financement chronique. Ses 192 États membres ne mettent pas suffisamment la main à la poche. En 2000, #Ron_Noble, son nouveau secrétaire général, de nationalité américaine – une première pour une institution qui, auparavant, puisait ses dirigeants dans le vivier européen –, lui fait prendre un virage à 180 degrés. Dans les médias, il martèle qu’il lui faut un milliard de dollars, au lieu des quelques dizaines de millions qui lui sont alloués. Mais les États font la sourde oreille. L’organisation se lance alors dans d’ahurissants partenariats public/privé avec des multinationales (Philip Morris International, Sanofi…), des institutions accusées de corruption (la Fifa), et encaisse les chèques mirobolants d’États controversés (Qatar, Émirats arabes unis…). Consacré à la lutte contre la cybercriminalité, le Complexe mondial pour l’innovation d’Interpol, inauguré en 2015, a ainsi vu son budget multiplié par cinq grâce à la « générosité » de Singapour (qui, jusqu’en 2009, figurait sur la liste des paradis fiscaux). Ce dernier a financé, à lui seul, la construction du bâtiment, érigé sur son territoire alors qu’il devait au départ se situer près du siège lyonnais d’Interpol. Ces financements influent sur les enquêtes de l’organisation, engendrant de graves conflits d’intérêts. Le successeur de Ron Noble, l’Allemand #Jürgen_Stock, arrivé en 2014, tente d’infléchir cette tendance, mais les interrogations demeurent.

    Opacité
    Pendant cinq ans, deux journalistes indépendants, l’un français, Mathieu Martiniere, l’autre allemand, Robert Schmidt, ont mené une enquête à quatre mains et sur trois continents sur l’Organisation internationale de police criminelle (Interpol). Rares sont en effet les médias invités à franchir ses grilles. Accompagné d’un commentaire limpide décortiquant l’enchevêtrement des intérêts publics et privés, le film s’appuie sur des images d’actualité, de nombreuses interviews de journalistes et de chercheurs, mais aussi d’anciens et actuels dirigeants d’Interpol. Il dresse ainsi un état des lieux de nos polices, à l’heure où la sécurité se privatise et où la cybercriminalité atteint un tel degré de technicité qu’elle contraint les agents à coopérer avec des entreprises. Au passage, le documentaire lève le voile sur quelques dérives : des notices rouges (les célèbres avis de recherche d’Interpol) instrumentalisées pour traquer des dissidents chinois ou turcs, une coopération insuffisante entre États membres… À travers le cas d’école d’Interpol, une plongée éclairante au cœur de la collusion entre pouvoirs économique, politique et régalien.


    https://www.cinema-comoedia.com/film/249533

    C’est encore les @wereport qui sont derrière cette enquête
     :-)

  • Les quatre opérations au CP, « le » manuel de Singapour et la réussite à l’école (Rémi Brissiaud, Les Cahiers pédagogiques)
    http://www.cahiers-pedagogiques.com/Les-quatre-operations-au-CP-le-manuel-de-Singapour-et-la-reuss

    Jean-Michel Blanquer : le retour du pire des polémiques stériles et contre-productives des noires années Darcos-De Robien.

    En résumé, ce n’est pas un hasard si Jean-Michel Blanquer relie l’enseignement des quatre opérations dès le CP ou le CE1 à la pédagogie adoptée à Singapour. Le projet ministériel y trouve un alibi taillé sur mesure qui a en outre le mérite de lui donner une teinte de pragmatisme puisque « la » méthode existe déjà et est utilisée ailleurs avec succès. C’était déjà le cas en 2006-2007 quand Gilles de Robien a lancé la polémique et quand l’éditeur La librairie des écoles a tenté de conforter sa proposition en publiant « la » méthode de Singapour dans une traduction qui appuie la prise de position du ministre (et de son entourage de l’époque).

    Or, en France, les élèves sont en moyenne plus jeunes qu’à Singapour quand ils commencent à étudier avec un manuel de mathématiques et ils ne bénéficient pas de l’avantage culturel considérable que constitue le bilinguisme, surtout quand l’une des langues exprime les nombres à plusieurs chiffres de façon régulière. De plus, et fort heureusement, les écoliers français ne sont pas plongés dans un système hyper compétitif qui, s’il conduit à de bonnes performances, n’est certainement pas, en termes éducatifs, celui que l’on peut souhaiter pour nos enfants. Comment peut-on laisser croire que l’usage du « même » manuel qu’à Singapour conduirait en France à des performances similaires ? Un tel copié-collé d’une méthode présentée comme « la meilleure » sans réelle étude comparative sérieuse est-il souhaitable pour la réussite des écoliers français ?

    #éducation #école #mathématiques #méthode_de_Singapour #polémiques #manipulation

    Observons néanmoins, de manière paradoxale, mais qui montre bien que sous un même label on peut mettre tout et son contraire, que les collègues qui se sont saisies de cette fameuse méthode, s’en sont saisies pour accentuer les étapes de manipulation qui étaient déjà pratiquées au CP avant le passage à l’abstraction. Ce qui va à l’encontre de l’idée, par exemple, d’introduire la formalisation de la division dès le CP (autre paradoxe, donc).
    Comme l’explique bien Rémi Brissiaud, ces enseignantes mettent les élèves “en situation” de pratiquer les 4 opérations (ce qui est dans la plupart des méthodes déjà utilisées), ce qui est différent de formaliser les 4 opérations dès le CP-CE1 et de mémoriser dès ces classes les résultats associés (tables).
    On en retrouve d’ailleurs des exemples dans la presse (avec de belles images de cubes) :
    Qu’est-ce que la "méthode de Singapour", expérimentée dans une école de Nice ? (Nice Matin)
    http://www.nicematin.com/education/quest-ce-que-la-methode-de-singapour-experimentee-dans-une-ecole-de-nice-
    Méthode de Singapour : « Je ne regrette pas un instant mon choix » (Le Point)
    http://www.lepoint.fr/sciences-nature/methode-de-singapour-je-ne-regrette-pas-un-instant-mon-choix-12-02-2018-2194
    Enseignement des mathématiques : la méthode Singapour en action (Europe 1)
    http://www.europe1.fr/societe/enseignement-des-mathematiques-la-methode-singapour-en-action-3571739

    Notons enfin que la collègue interrogée par Le Point semblait avoir une pratique pédagogique ("ânonner des tables") datant de plusieurs décennies alors que la plupart des collègues que je fréquente tentent d’introduire des manipulations concrètes suivant ainsi les 2 principales méthodes présentes dans les écoles (Picbille et Capmaths).

    Dernière remarque comme pour les méthodes Montessori, les collègues s’en saisissent aussi (et c’est perceptible dans les articles de presse) comme outil d’auto-formation, là où la formation continue a disparu. Ces méthodes viennent pallier sur le terrain un manque terrible. Les enseignant.e.s sont pour la plupart extrêmement désireuses d’interroger leur pratique, de progresser, de répondre aux difficultés rencontrées avec les élèves… bref, d’être plus efficaces. Or la formation continue a complètement disparu faute de moyens.
    En outre, là où les IUFM/ESPE peinaient à articuler théorie et pratique, ces méthodes à la mode fournissent des outils directement implémentables en classe issus de théories, idéologies et ou recherches en sciences de l’Éducation et peuvent donc donner l’impression de réussir là où la formation des enseignant.e.s a échoué.

  • Le jeune geek qui concurrence le bitcoin

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2018/02/15/le-jeune-geek-qui-concurrence-le-bitcoin_5257146_3234.html

    Vitalik Buterin, un jeune Canadien d’origine russe, est l’inventeur de l’ether, une monnaie électronique qui connaît un succès planétaire dans l’ombre du bitcoin, dont il a amélioré le modèle.

    San Francisco, Moscou, Singapour, Paris, New Delhi, Bombay, Séoul, Londres, Tokyo, Haïfa, Hong­kong, Shanghaï, Cancun… Depuis un an, Vitalik Buterin, 23 ans, voyage beaucoup, et semble disposé à tenir ce rythme encore longtemps. A ceux qui veulent savoir dans quel pays il habite, ce Canadien d’origine russe explique, sur son site personnel, vivre « dans les avions de la compagnie Cathay Pacific ». Il parcourt le monde de conférences en séminaires, pour vanter les mérites de l’ether, la cryptomonnaie électronique qu’il a inventée à l’âge de 19 ans, et d’Ethereum, la plate-forme chargée de gérer les transactions en ethers et les applications liées à cette monnaie.

    Le jeune homme n’a pourtant rien d’un gourou charismatique. Visage d’adolescent, corps long et maigre, il apparaît toujours vêtu d’un jean et d’un tee-shirt bon marché – lui dont la fortune se compte en millions de dollars. Certains le trouvent parfois étrange et solitaire, voire un rien autiste, mais ceux qui ont travaillé avec lui sont unanimes : c’est un génie singulier, au QI exceptionnel. Il parle vite, sur un ton à la fois intense et décontracté, parfaitement à l’aise sur tous les sujets liés aux monnaies électroniques : technique, théorie, prospective… S’il s’exprime le plus souvent en anglais, il maîtrise le russe, un peu le français, et s’initie depuis quelque temps au chinois grâce à une appli sur son téléphone.

    Contrairement à l’inventeur du bitcoin, ­soucieux de rester anonyme, Vitalik Buterin assume sa célébrité. Il se pose même en leader intellectuel de la communauté Ethereum, un groupe sans frontières, fort de plusieurs dizaines de milliers de personnes, développeurs, entrepreneurs, ingénieurs, militants libertaires, spéculateurs, ainsi que des professionnels issus de la finance classique. Partout où il va, il fait salle comble. Ses interventions, diffusées sur YouTube et Facebook, sont analysées, commentées, car ses avis ont presque force de loi. Entre deux conférences, il trouve le temps de rencontrer des dirigeants mondiaux, y compris, en juin 2017, le président russe Vladimir Poutine, en marge du forum économique de Saint-Pétersbourg.

    Décentralisation générale, l’idéologie des hackers

    Né en 1994 en Russie, Vitalik Buterin arrive à Toronto (Canada) à l’âge de 6 ans, quand ses parents parviennent à émigrer. Dès l’enfance, grâce à son père informaticien, il se tourne vers les ordinateurs. Il pratique beaucoup le jeu en ligne World of Warcraft. Dans une mini-autobiographie humoristique publiée sur un site personnel, il confie d’ailleurs que la création d’Ethereum a germé dans son esprit à la suite d’un événement traumatisant pour lui : en 2010, la société propriétaire de World of Warcraft modifie la règle du jeu (en limitant les super-pouvoirs d’un sorcier), sans consulter les fans :

    « J’ai longuement pleuré avant de m’endormir, et ce jour-là j’ai découvert les horreurs provoquées par les systèmes centralisés. Peu après, j’ai décidé d’abandonner ce jeu. »

    En 2011, à 17 ans, il découvre le bitcoin, première monnaie électronique, et la technologie révolutionnaire qui le sous-tend : la « blockchain », répertoire unique de toutes les transactions, hébergée et gérée collectivement, de façon transparente et décentralisée, par la communauté des utilisateurs. Plus besoin de banques ou d’Etats, jugés encombrants et dominateurs : pour garantir la fiabilité des transactions, il suffit de « faire confiance aux mathématiques ».

    Devenu un expert dans ce domaine, Vitalik Buterin crée une publication intitulée Bitcoin Magazine, qui le fait connaître dans ce milieu. Très vite, il adopte les convictions des hackeurs et des pionniers de cryptomonnaies, selon lesquels le monde contemporain souffre d’une grave maladie : la centralisation des pouvoirs politique et économique, couplée à l’opacité des mécanismes de décision. Le remède serait donc la décentralisation générale – un mode de gouvernance participatif, transparent, plus efficace et plus équitable. Dans ce scénario, les Etats sont perçus comme des adversaires ou des obstacles à surmonter, jamais comme des alliés. Les militants de la décentralisation en réseau sont persuadés de pouvoir réaliser leur rêve grâce à une « arme » révolutionnaire, la block­chain.

    Une gamme étendue de services automatisés

    En 2012, Vitalik Buterin commence des études d’informatiques à l’université de Waterloo (Ontario), mais, au bout d’un an, il se dit qu’il progressera davantage en s’éduquant lui-même : « Mes projets de cryptomonnaie me prenaient trente heures par semaine, alors j’ai arrêté la fac. J’ai fait le tour du monde, j’ai exploré de nombreux projets de cryptomonnaie, et j’ai fini par comprendre qu’ils étaient tous trop centrés sur des applications spécifiques, pas assez généralistes. » C’est ainsi qu’il se lance dans la conception d’Ethereum, une blockchain multi-usage plus sophistiquée que celle du bitcoin, définie comme un « réseau de création de monnaie décentralisée combiné à une plate-forme de développement de logiciels ».

    Concrètement, Ethereum offre une gamme étendue de services automatisés fondés sur des « contrats intelligents », c’est-à-dire « des applications fonctionnant exactement comme elles ont été programmées, sans possibilité de panne, de censure, de fraude ni d’interférences ». Ainsi, on peut programmer des paiements pour une date ultérieure, lancer des campagnes de financement, gérer des titres de propriété, des places de marché, et même des sociétés par actions. Au-delà, Ethereum peut servir de plate-forme pour des élections en ligne, et devenir un outil de démocratie directe.

    Quand il publie une première ébauche de son projet, en 2014, il est aussitôt rejoint par des codeurs et des mathématiciens enthousiastes, prêts à l’aider à l’affiner et à le concrétiser. Des investisseurs issus de la finance classique et de la Silicon Valley décident également de s’associer à lui. Avant même d’exister, Ethereum repose ainsi sur des bases solides. La construction de la plate-forme se fera grâce à une campagne de financement en bitcoins.

    Les cours s’envolent

    A l’été 2015, les développeurs ayant travaillé à titre bénévole sur le projet reçoivent gratuitement des lots d’ethers. Les autres peuvent en acheter. Surprise : cette mystérieuse monnaie attire aussitôt toutes sortes de spéculateurs. Sa valeur atteint d’emblée 1,35 dollar. Pendant un an, la montée du cours est lente, mais, à compter du printemps 2017, tout s’accélère : en juin, l’ether vaut environ 400 dollars. Ensuite, le cours s’affole dans les deux sens, mais, à partir de décembre, il connaît une nouvelle flambée : à la mi-janvier 2018, il dépasse les 1 300 dollars, avant de retomber autour de 800 dollars (environ 650 euros) début février. Les 98 millions d’ethers en circulation sont déposés dans près de 25 millions de comptes anonymes, et les transactions quotidiennes dépassent les 3 milliards de dollars. L’ether a déjà fait des millionnaires, dont Buterin lui-même, qui assure son train de vie en vendant des lots d’ethers.

    Aujourd’hui, son Ethereum est hébergée de manière collective dans plus de 27 000 ordinateurs répartis dans le monde entier. Parallèlement, près de 20 000 nouveaux ethers sont fabriqués chaque jour par des « mineurs », des professionnels possédant des batteries d’ordinateurs dotés de cartes graphiques puissantes. Leur travail consiste à inscrire les transactions des utilisateurs sur la blockchain en résolvant des équations. Pour cela, ils sont rémunérés en ethers.

    Entre-temps, plusieurs compagnons de la première heure du jeune homme se sont impliqués dans le projet. Parmi eux, le Canadien Joseph Lubin, un roboticien reconverti dans la finance chez Goldman Sachs puis dans un hedge fund, un fonds spéculatif. Dès 2015, il a créé à New York la société ConsenSys, incubateur de start-up Ethereum et agence de conseil pour les entreprises et administrations désireuses de se lancer dans l’aventure de la blockchain.

    Il finance des start-up travaillant sur la « blockchain »

    Parallèlement, pour structurer le projet, ­Buterin et ses associés lancent la Fondation Ethereum. Afin d’échapper dès à présent à l’emprise des grands Etats fortement réglementés, ils décident de la domicilier en Suisse, dans le canton de Zug, connu pour offrir des conditions avantageuses aux sociétés financières internationales. Ils montent aussi l’association Enterprise Ethereum Alliance, chargée de nouer des partenariats avec des entreprises intéressées par la technologie de la blockchain. Par ailleurs, Buterin participe à la gestion de la société chinoise Fenbushi, un fonds d’investissement consacré au financement de start-up travaillant sur la blockchain.

    Grâce à ces diverses structures, des centaines de jeunes entrepreneurs lancent des opérations de financement participatif pour créer des start-up Ethereum. Certains projets sont sérieux et innovants. D’autres, farfelus ou carrément malhonnêtes, parviennent à gruger des novices. Depuis peu, certains Etats tentent de réglementer ou d’interdire ces levées de fonds sauvages mais, à ce jour, elles se poursuivent. La vie d’Ethereum n’est pas pour autant sans risque : la plate-forme a déjà été victime de piratages sophistiqués et de vols massifs. Heureusement, dans cet univers, tout est possible, y compris les voyages dans le temps : en remontant dans la blockchain jusqu’à la veille de la date d’un vol d’ethers, Buterin et ses codeurs ont réussi, en 2016, à restituer aux victimes une partie des fonds dérobés.

    Face aux tricheries, au déchaînement spéculatif et à la prolifération des applications dénuées de toute ambition « décentralisatrice », il tente d’abord de calmer le jeu, et d’encourager les start-upeurs à se tourner vers des applications utiles au public. Fin 2017, il se met à tirer le signal d’alarme, désolé de constater la cupidité, l’immaturité et l’arrogance de certains acteurs : « Si tout ce que nous accomplissons, ce sont des mèmes ­ [éléments propagés massivement sur le Net] sur les Lamborghini et des blagues infantiles sur les pets foireux, je m’en irai. »

    Cryptologie et thé vert

    Mais ce coup de blues semble passager. ­Début 2018, il est toujours aux commandes, et travaille à améliorer Ethereum, notamment la confidentialité des transactions et leur vitesse d’exécution. Il va aussi mettre fin au « minage » actuel, qui utilise trop de machines et d’électricité, et le remplacer par un système de création monétaire plus souple, cogéré par les principaux détenteurs d’ethers.

    En attendant, il demeure un geek authentique. Il n’a pas de temps à consacrer aux mondanités ni aux vieux médias, et discutera bien plus volontiers avec un codeur inconnu pour décortiquer, entre initiés, un problème technique. A l’entendre, sa vie est d’une absolue sagesse : sa « drogue » favorite serait le thé vert, sa religion la cryptologie. Côté politique, il se définit comme un cuckservative (terme inventé par les militants d’extrême droite américains pour désigner les conservateurs modérés contaminés par les idées libérales). Il pratique aussi l’autodérision : « Mon passe-temps préféré est le countersignalling », une attitude faussement humble consistant à se mettre en valeur en affichant une extrême simplicité. Autant dire qu’il devrait rester fidèle aux tee-shirts bariolés.

  • La vie privée ? Singapour n’est pas pour
    https://usbeketrica.com/article/vie-privee-singapour-pas-pour

    Apôtre de la modernité et des nouvelles technologies, le gouvernement de la « smart nation » asiatique innove à marche forcée pour simplifier la vie de ses habitants. Sans se soucier le moins du monde de la protection de leur vie privée. Une promenade le long de la baie de Singapour donne le sentiment de changer de dimension. D’abord, la vision de l’hôtel Marina Bay Sands et de ses trois tours géantes coiffées d’une immense terrasse panoramique a quelque chose d’irréel. Ensuite, à bord d’une navette (...)

    #Dassault #CCTV #biométrie #délation #géolocalisation #facial #santé #surveillance (...)

    ##santé ##vidéo-surveillance

  • Être usurier à SIngapour

    Dans le quartier chinois, il y a quelques tours de 20 étages, habitées par une population plutôt modeste souvent tentée d’emprunter de l’argent - facilement - à des usuriers d’un type très particulier qu’on appelle les « Ah Longs ». Les taux d’intérêt sont - comme vous pouvez l’imaginer - vertigineux.

    Quand les gens ont du mal à rembourser, les Ah Longs exercent des pressions progressives, et depuis quelques années, ils sont passé à des actions un peu plus brutales, du genre balancer un pot de peinture sur la porte du « débiteur » pour bien lui foutre la honte auprès de ses voisins. D’où la pub sur l’ascenseur en forme d’installation artistique :

    « Evitez les "Ah Longs" ou votre vie se transformera en cauchemar. Ne leur empruntez rien, ne vous engagez dans aucune activités lié à cette forme d’emprunt »

    Une référence ici de 2013 sur les pratiques des ces crapules.

    http://www.asiaone.com/print/News/Latest%2BNews/Singapore/Story/A1Story20130104-393365.html

  • #Singapour #droit_d_expression #droits_humains

    Il n’y a qu’un seul endroit dans Singapour où l’on a le droit de s’exprimer publiquement, c’est ici, dans ce petit square. Encore faut-il être singapourien, les étrangers n’ont pas le droit de prendre la parole.

    Mais même si vous prenez « librement » la parole, la Police veille (panneau bleu) et vous surveille (caméra un peu plus haut)...