country:slovaquie

  • Une décision judiciaire majeure pourrait menacer les tribunaux d’arbitrage privés | La bataille transatlantique
    http://transatlantique.blog.lemonde.fr/2018/03/14/une-decision-judiciaire-majeure-menace-les-tribunaux-da

    L’affaire s’est révélé suffisamment importante pour dépasser le cadre allemand et remonter jusqu’à la #CJUE – ce qui a permis au tribunal suprême de l’UE de se prononcer pour la première fois sur la compatibilité des clauses d’arbitrage d’investissement avec le droit européen.

    Or, à l’issue d’une longue procédure, irriguée par les contributions des différents Etats européens, la Cour a conclu que la clause d’#arbitrage du traité Slovaquie-Pays-Bas était incompatible avec le droit européen. Son raisonnement est le suivant :
    • Depuis que la Slovaquie est membre de l’UE, c’est le droit européen qui doit primer sur les clauses du traité bilatéral d’investissement en cas de conflit.
    • Le tribunal d’arbitrage privé est donc amené à interpréter le droit européen pour prendre sa décision.
    • Pour garantir la pleine efficacité du droit de l’Union, un tribunal doit pouvoir saisir la CJUE en cas de doute sur son interprétation.
    • Or, par son fonctionnement privé, le tribunal d’arbitrage ne peut pas être considéré comme partie intégrante du système juridictionnel européen, et n’a pas le droit de saisir la CJUE.
    • Il est donc incapable d’assurer la bonne application du droit européen.
    […]
    Le débat des juristes bat son plein depuis le 6 mars, et il est encore trop tôt pour trancher. Mais il n’est pas impossible que l’arrêt de la CJUE ait des conséquences sur les 196 autres traités bilatéraux d’investissement qui lient les 28 Etats européens entre eux. Ces accords contiennent en effet pour la plupart des clauses d’arbitrage similaires qui pourraient être incompatibles avec le droit européen, si l’on suit le raisonnement de la Cour.
    […]
    L’onde de choc de la décision de la CJUE pourrait se propager encore plus loin, en remettant en cause la validé des grands accords commerciaux conclus ces dernières années par l’UE, avec Singapour, le Vietnam ou le Canada ? La question peut se poser, car ils contiennent tous des clauses d’arbitrage similaires.

    Sur ce point, le débat juridique est toutefois encore plus incertain, car la plupart de ces arbitrages sont placés sous le parapluie de la Convention de Washington de 1965, qui oblige théoriquement les Etats à reconnaître les sentences arbitrales « sans aucun contrôle, comme une décision de leurs propres tribunaux rendue en dernier recours », rappellent Philippe Pinsolle et Isabelle Michou.

  • La colère monte en #Slovaquie après l’assassinat du journaliste Ján Kuciak
    https://www.mediapart.fr/journal/international/030318/la-colere-monte-en-slovaquie-apres-l-assassinat-du-journaliste-jan-kuciak

    Lors des funérailles de #Jan_Kuciak, dans le village de Stiavnik (Slovaquie), samedi 3 mars. © Reuters Les corps sans vie du journaliste Ján Kuciak et de sa compagne Martina Kušnírová ont été découverts à leur domicile dimanche 25 février. La contestation gronde depuis dans le pays, tandis que le pouvoir slovaque tarde à tirer les conséquences de cet assassinat.

    #International #Journalisme #Liberté_de_la_presse #union_européenne

    • L’Europe sous la pression de l’extrême droite

      Incapables d’affronter l’afflux des migrants avec décence et responsabilité, les Vingt-Huit voient l’extrême droite désormais en mesure d’imposer sa ligne identitaire un peu partout.
      La crise des réfugiés est en train de soumettre l’Union européenne à l’une des épreuves les plus décisives de son histoire. Incapables d’affronter l’afflux des migrants avec décence et responsabilité, les Vingt-Huit, qui ont vu inexorablement progresser le vote d’extrême droite depuis quinze ans, voient cette mouvance désormais en mesure d’imposer sa ligne identitaire un peu partout. Au-delà de ce qui les différencie – souverainisme, identité nationale, rejet de l’UE, etc. –, ces partis xénophobes partagent une même idéologie sécuritaire et anti-migrants. Et, s’ils ne semblent pas (encore) en capacité de « prendre » le pouvoir, ils orientent déjà notablement la politique des gouvernements de droite, majoritairement au pouvoir dans l’Union, et dont la radicalisation est notable en Autriche, en Hongrie, en Pologne, en République tchèque ou en Slovaquie. Ajoutons la France. Coïncidence frappante : le 4 mars, l’Italie vote pour élire ses députés, et en Allemagne les militants sociaux-démocrates diront s’ils veulent s’allier avec les conservateurs. Sur ces deux scrutins pèsent des extrêmes droites en pleine expansion et totalement décomplexées. Avec d’un côté une inspiration fasciste, et de l’autre des références nazies en clair dans les discours.

      https://www.politis.fr/articles/2018/02/leurope-sous-la-pression-de-lextreme-droite-38439

      #extrême_droite

  • L’ultime enquête de Jan Kuciak, journaliste assassiné en #Slovaquie
    https://www.mediapart.fr/journal/international/280218/l-ultime-enquete-de-jan-kuciak-journaliste-assassine-en-slovaquie

    Un mémorial pour le journaliste slovaque assassiné Jan Kuciak. © Aktuality.sk Le jeune journaliste d’investigation slovaque Jan Kuciak et sa fiancée ont été assassinés le 25 février. Avant sa mort, il travaillait sur la ’Ndrangheta italienne, l’un des groupes criminels les plus puissants au monde, et son infiltration en Slovaquie. Mediapart publie en sa mémoire les bribes de cette enquête intitulée « La mannequin, la #mafia et les meurtriers », désormais à jamais inachevée.

    #International #Corruption #Italie #trafic_de_drogue #‘Ndrangheta

  • Slovakian journalism’s darkest day – POLITICO
    https://www.politico.eu/article/jan-kuciak-gorilla-slovakia-journalist-dead-darkest-day

    Even during the turbulent and lawless decade that followed the end of communism in 1989, no reporter was ever killed in Slovakia. Beaten and threatened, yes — on multiple occasions. But never executed with a single bullet to the heart or head, as befell Slovak journalist Ján Kuciak and his fiancée Martina Kušnírova in their home late last week.

    Ján, 27, was a talented investigative journalist whose focus was politically-related fraud. We first came into contact in 2012, as he was finishing his bachelor’s degree in journalism at a university in Nitra, about an hour from Bratislava. I had just been fired from my job with a business weekly and was being very publicly sued for my reporting on the Gorilla file, a high-level #corruption story dating back to 2006.
    […]
    In the past year our roles reversed: I moved to Canada, and it was he who made crucial progress on another story we had both independently been pursuing, the fraudulent payment of EU transfer funds to Italian nationals resident in Slovakia and with alleged ties to the ‘Ndrangheta, the organized crime group from Calabria.
    […]
    As every journalist knows, the most dangerous part of the job always arrives just before publication, when the subject of your exposé knows you are working on him and has a brief window of time to avoid being accused by name. No one knows, at this moment, if this calculation was in fact behind Ján and Martina’s murder. But Slovak organized crime has never killed reporters, even in the bad old days. Whereas Italy’s mafia gangs have shown no such compunctions.

    Slovak police chief Tibor Gašpar has said Ján’s murder is probably related to his work.

    #Slovaquie #Ndrangheta

    • Ils en parlent ici aussi : https://humanite.fr/slovaquie-un-journaliste-dinvestigation-abattu-son-domicile-651114

      Jan Kuciak, journaliste de 27 ans, a été abattu dans sa maison, à Velka Maca, en Slovaquie. Sa compagne, Martina Kusnirova, a également été tuée. Notre confrère travaillait pour le média en ligne Aktuality.sk, où il suivait de près les affaires importantes qui concernaient la fraude fiscale. En septembre, Jan Kuciak avait déposé plainte contre un homme d’affaires sur lequel il enquêtait, Marian Kocner, qui l’aurait menacé. « Cela fait quarante-quatre jours que j’ai porté plainte contre MK pour menaces. Et pourtant, mon cas n’a probablement jamais encore été examiné », s’était plaint cet automne le reporter. « Si la mort du journaliste était liée à son travail, il s’agirait d’une attaque sans précédent contre la liberté de la presse et la démocratie », a réagi hier le premier ministre slovaque Robert Fico. C’est le deuxième journaliste tué dans l’Union européenne en moins d’un an. En octobre, la blogueuse Daphne Caruana Galizia, qui enquêtait sur des affaires de corruption dans son pays, Malte, avait été assassinée. G.D.S.
      Gaël De Santis

    • Il s’appelait Ján Kuciak, et il avait 27 ans. Journaliste travaillant pour le site Aktuality .sk, il a été abattu ce week-end – et sa compagne aussi – de plusieurs balles.

      L’événement s’est déroulé à Veľká Mača, à 50 kilomètres de Bratislava, la capitale de la Slovaquie. La disparition du journaliste d’investigation a été confirmée par le ministère de l’intérieur au journal Dennik N, lundi 26 février au matin. « Ján Kuciak s’était spécialisé dans les enquêtes portant sur des affaires de fraude fiscale à grande échelle. Son dernier article portait d’ailleurs sur les activités de Marián Kočner, un entrepreneur slovaque controversé en raison de ses liens avec plusieurs responsables politiques », indique Reporters sans frontières, qui exhorte les autorités du pays à faire « toute la lumière sur cette affaire ».

      « C’est la cinquième fois en dix ans qu’un journaliste est assassiné dans l’Union européenne. Le meurtre de Ján Kuciak survient après celui de la journaliste d’investigation et blogueuse maltaise Daphne Caruana Galizia le 16 octobre 2017, le massacre des sept journalistes de Charlie Hebdo le 7 janvier 2015 à Paris, l’assassinat du journaliste grec Socratis Guiolias, abattu à l’arme automatique devant son domicile en 2010 et celui du Croate Ivo Pukanic, tué dans l’explosion de sa voiture devant les bureaux de son journal en 2008 », précise l’organisation de défense des journalistes.

      Théophile Kouamouo

      https://www.lemediatv.fr/articles/un-journaliste-d-investigation-tue-en-slovaquie-rsf-reagit

      #Liberté_de_la_presse

  • Edit : Facebook lance une expérimentation visant à excure les publications des pages d’éditeurs tiers de sa page d’accueil (Correspondance de la presse du 25/10/17)
    https://www.blogdumoderateur.com/facebook-posts-organiques-fil-explorer

    Actuellement, seuls quelques pays sont concernés : la Slovaquie, le Sri Lanka, la Serbie, la Bolivie, le Guatemala, le Cambodge et a priori la Serbie et l’Indonésie, selon les témoignages de community managers qui gèrent des pages dans ces pays. Filip Struhárik, journaliste chez Denník N (un média slovaque), a effectué une analyse des interactions reçues par 60 médias slovaques sur Facebook, via l’outil Crowdtangle. Depuis la mise à jour Facebook, l’engagement a été divisé par quatre !

    https://medium.com/@filip_struharik/biggest-drop-in-organic-reach-weve-ever-seen-b2239323413

    Voir « vassalisation ».

    #médias_sociaux #information

  • Le procureur de Lille fait appel dans l’affaire Hermant LVDN - Lakhdar Belaïd - 19 Octobre 2017

    Après les débats en septembre puis le délibéré rendu le 9 octobre dernier, le procureur de Lille fait appel dans l’affaire Hermant.

    Le 9 octobre dernier, le tribunal de Lille condamnait Claude Hermant, 54 ans, à sept ans de prison. Sa femme, Aurore Joly, écopait de cinq années, dont trois avec sursis. Le premier est une ancienne figure de l’ultra-droite identitaire régionale. Il est resté incarcéré. Son épouse a conservé la liberté. Avec huit autres prévenus, ils avaient comparu pour des achats ou des ventes d’armes de guerre importées de Slovaquie.


    Condamné à sept ans de prison
    Contre Hermant, le parquet avait réclamé dix ans de détention et une très forte amende. L’homme avait finalement été puni de sept années et de 30.000 € d’amende. Gestionnaire d’un snack à Lille, sa femme avait reçu une peine aménageable hors détention. Les deux procureurs de l’audience avaient réclamé six ans «  secs ».

    Soupçonné d’avoir servi d’intermédiaire entre le réseau Hermant et le tueur de l’Hyper Cacher Amedy Coulibaly, le Roubaisien Samir Ladjali a lui été condamné à cinq ans de détention. Le ministère public en avait réclamé six. Enfin, il y a Sébastien L. Ce douanier était jugé pour un achat d’arme à titre personnel. Tablant sur une relaxe, il avait finalement été condamné à huit mois avec sursis. Pour lui aussi, le procureur de la République réclame un retour dans le prétoire. Dans ce dossier, Hermant a toujours assuré avoir agi en infiltré de la gendarmerie.

    http://www.lavoixdunord.fr/249333/article/2017-10-19/le-procureur-de-lille-fait-appel-dans-l-affaire-hermant

    A propos de cette affaire, sur SeenThis
    https://seenthis.net/messages/630556
    https://seenthis.net/messages/629894
    https://seenthis.net/messages/628959
    https://seenthis.net/messages/628814
    https://seenthis.net/messages/595871
    https://seenthis.net/messages/593629
    https://seenthis.net/messages/577558

    #claude_hermant #extréme_droite #armes #Amedy_Coulibaly #Hyper_Cacher #attentats #police #douane #gendarmerie #indicateurs #balance #ultradroite_lilloise #Trevidic #identitaires #Lille #troisième_voie #Hervé_Rybarczyk #Ashtones #gendarmes #douaniers #La_citadelle #collusion #etat_d’urgence #charlie_hebdo #Facholand

  • Victoire ouvrière chez Volkswagen Investigaction - 26 Sep 2017 Philippe Descamps _

    « Une demande irresponsable », avait jugé Mme Lucia Kovarovič Makayová, la porte-parole de #Volkswagen (VW) en #Slovaquie, lorsque les ouvriers avaient réclamé une augmentation de salaire de 16 %. Pourtant, le 26 juin dernier, après six jours d’une grève largement suivie, les 12 500 employés du groupe ont obtenu 14,1 % sur deux ans, assortis d’une refonte de la grille des bas salaires, d’une prime immédiate de 500 euros et d’un jour de congé additionnel.

    « La grève a grondé comme une tempête après un très long silence, raconte M. Ján Macho, chargé du contrôle technique des moteurs dans l’usine de Martin et délégué de Moderné Odbory (Syndicat moderne). Les investisseurs savent que les Slovaques travaillent bien et ne protestent jamais. Ils ont bénéficié au maximum du fort taux de chômage et de la peur des salariés de perdre le peu qu’ils avaient. Mais, aujourd’hui, notre niveau de qualification nous permet de ne plus nous laisser intimider par les menaces de délocalisation. »

    Depuis le rachat des usines #Škoda, en 1991, Volkswagen a beaucoup misé sur ce paradis des constructeurs d’automobiles, profitant au mieux des dix années de « vacances fiscales » offertes en 2001 par le gouvernement libéral de M. Mikuláš Dzurinda et d’une main-d’œuvre bon marché et compétente. En 2016, les ouvriers slovaques du premier groupe automobile mondial ont assemblé 388 000 véhicules de plusieurs marques, notamment les modèles les plus prestigieux : #Porsche Cayenne, #Audi Q7 ou Volkswagen Touareg.

    Toutefois, ils auraient bien du mal à rouler dans ces bolides de luxe, quasi exclusivement destinés à l’exportation vers l’Europe occidentale, la Chine ou les États-Unis. Car, en dépit d’une productivité équivalente à celle de leurs collègues allemands, les salariés de VW #Slovaquie gagnent en moyenne trois fois moins : 679 euros par mois en début de carrière à Bratislava, alors qu’à six cents kilomètres de là les ouvriers de #Wolfsbourg commencent à 2070 euros.

    L’effet de surprise a profité aux grévistes : « La direction n’a pas cru à un arrêt de travail massif. Les Allemands ont pensé qu’il suffirait de proclamer que nous sommes mieux payés que les autres Slovaques, en parlant de 1 800 euros en moyenne, précise le syndicaliste. Cela a mis en rage la plupart des ouvriers, qui gagnent moins de 1 000 euros. »

    Le piquet de grève devant l’usine de #Bratislava a pris un caractère festif, largement exposé par les médias et sur Internet. « Les ouvriers de VW Slovaquie ont su s’adresser à tous les Slovaques en leur disant : “Ici, on lutte aussi pour vos #salaires et pour vous” », explique M. Karol Klobušický, conseiller de Moderné Odbory. La plupart des organisations politiques ont fini par soutenir le mouvement, comme le président du Parlement Andrej Danko, du Parti national slovaque, et le premier ministre Robert Fico. « Il a compris que nous allions l’emporter, s’amuse M. Macho. En outre, cela n’engage pas le gouvernement à payer, comme pour les enseignants ou les infirmières… »

    Pour les syndicalistes, le plus dur a eu lieu avant le blocage des chaînes de montage, d’abord pour se convaincre qu’ils pouvaient gagner, puis pour s’affranchir d’OZ Kovo, l’organisation attachée à la confédération historique KOZ. Proche du parti social-démocrate Smer-SD et héritier de la centrale unique du régime communiste, le syndicat de la métallurgie a conservé ses vieux réflexes de « courroie de transmission » du pouvoir, alors que le taux de syndicalisation est passé de près de 70 % en 1993 à guère plus de 10 % aujourd’hui (1).

    Lassé de sa passivité et de l’opacité de ses financements, un petit groupe mené par M. Zoroslav Smolinský a voulu bousculer l’inamovible président d’OZ Kovo, M. Emil Machyna, en se présentant contre lui. En réponse, ce dernier a obtenu la mise à pied d’une quinzaine de dissidents par la direction de Volkswagen. Il a fallu l’intervention d’#IG_Metall, le syndicat très influent dans l’entreprise en #Allemagne, pour que la direction lève sa sanction, puis reconnaisse la représentativité de la nouvelle organisation. Moderné Odbory revendique désormais 9 500 adhérents, soit trois salariés de VW Slovaquie sur quatre…

    Les conséquences de cette grève se mesurent à l’importance du secteur dans l’économie slovaque : plus de 40 % de la production industrielle, un tiers des exportations et un quart du produit intérieur brut. Si l’on rapportait le nombre d’automobiles à celui des habitants, la Slovaquie serait le premier fabricant du monde. Entre 2000 et 2016, les nouveaux modèles du groupe Volkswagen, ainsi que l’arrivée de #PSA #Peugeot #Citroën et de #Kia, ont porté la production de 200 000 à plus d’un million de voitures par an. Et l’usine de #Jaguar Land Rover en construction à Nitra assemblera 150 000 véhicules supplémentaires à partir de 2018.

    « Je suis sûr que cette grève aura une importance historique, poursuit M. Macho. Pour la première fois, tout le monde a dû parler de notre position dans l’#union_européenne. Nous n’acceptons plus d’être les #esclaves des entreprises occidentales. Nous ne pouvons pas rester le tiers-monde de l’Europe. » « Les gens aspirent avant tout au respect, renchérit M. Klobušický. Ils veulent que les compagnies étrangères les considèrent comme des êtres humains. »

    Les ouvriers de PSA Peugeot Citroën viennent de monter une section Moderné Odbory. Chez Kia, OZ Kovo a déjà obtenu 8,8 % d’augmentation. Cette bataille pour la dignité salariale sonnerait-elle le début de la fin du travail bradé en #Europe_centrale, comme le premier ministre conservateur de #Hongrie en a pris acte en augmentant le salaire minimum, ou comme le revendiquent les sociaux-démocrates tchèques en campagne pour les élections législatives d’octobre (2) ?

    En janvier, les ouvriers d’Audi Hongrie (11 500 salariés) ont débrayé deux heures pour obtenir autant que leurs 4 000 compatriotes de #Daimler, soit environ 20 % d’augmentation sur deux ans. À Kragujevac (Serbie), la première ministre Ana Brnabić a dû sermonner en personne les travailleurs de #Fiat #Chrysler Automobiles pour qu’ils mettent fin à une grève de vingt jours. Les 20 000 salariés de l’usine Škoda de Mladá Boleslav, en Tchéquie, évoquent à leur tour une action prochaine.

    Notes :
    (1) Magdalena Bernaciak et Marta Kahancová, Innovative Union Practices in Central-Eastern Europe, European Trade Union Institute, Bruxelles, 2017. https://www.etui.org/Publications2/Books/Innovative-union-practices-in-Central-Eastern-Europe

    (2) Ja Lopatka, « No more low cost : East Europe goes up in the world », Reuters, 25 juillet 2017. http://www.reuters.com/article/us-easteurope-economy-analysis/no-more-low-cost-east-europe-goes-up-in-the-world-idUSKBN1AA1RE

  • La défense torpille les certitudes de l’accusation et plaide la relaxe envers l’« indic » Claude Hermant
    http://www.lavoixdunord.fr/219140/article/2017-09-16/la-defense-torpille-les-certitudes-de-l-accusation-et-plaide-la-relaxe-

    Pour l’avocat de Claude Hermant, un « indic » des douanes puis des gendarmes poursuivi pour trafic d’armes en bande organisée, dont six ont servi à Amedy Coulibaly dans l’attentat de l’Hyper Cacher, a plaidé samedi à Lille la relaxe de son client. Le jugement a logiquement été mis en délibéré. Décision dans trois semaines.

    Claude Hermant, 54 ans, figure de l’extrême droite identitaire lilloise, en détention provisoire depuis janvier 2015, est le principal mis en cause dans cette méandreuse affaire comptant dix prévenus et portant sur quelque 500 armes , jugée en correctionnelle après deux ans et demi d’instruction.

    Sept heures de plaidoirie sans pause déjeuner : le dernier jour du procès de Claude Hermant et de ses présumés complices a connu un épilogue étonnant. Ce n’est pas la seule raison pour laquelle les conseils de la défense ont avoué être restés sur leur faim. Non.

    « C’était le bal des faux culs »

    C’est plutôt sur la qualité des débats et, notamment, de la déposition des gendarmes entendus à huis clos. « C’était le bal des faux culs, ils nous ont pris pour des truffes » , a ainsi résumé en termes colorés Me Maxime Moulin, l’avocat de Claude Hermant, lequel a toujours affirmé avoir travaillé pour la gendarmerie à infiltrer le milieu. « Quand on ment sous serment, ça s’appelle un parjure », a grondé Me Chérifa Benmouffok, avocat de Samir Ladjali, accusé d’être le maillon entre Hermant et Coulibaly, l’auteur de l’attentat de l’Hyper Casher.

    Me Muriel Cuadrado pouvait bien sourire. « C’est la première fois dans ma carrière, qui est pourtant longue, que je vois la police téléphoner à un présumé gros trafiquant d’armes de guerre pour qu’il se présente le lendemain de lui-même dans leur service ! En fait, il s’agissait surtout de prévenir Claude Hermant pour qu’il s’enfuit le plus loin possible. Au Congo, par exemple. C’est clair qu’on a voulu protéger l’institution après la tuerie. »

    « Qu’on m’apporte une preuve »
    Sinon, l’accusation en a pris pour son grade dans des proportions aussi larges que celles des épaules de Claude Hermant. « Cette affaire, a torpillé Me Benmouffok, est une insulte à notre démocratie, à notre constitution, à notre code et à nos valeurs. » C’était dit. Dès l’heure du petit-déjeuner, Me Pascal Leroy avait planté le décor : « Qu’on m’apporte une preuve, une seule preuve, il n’y a rien, que des estimations. » Ce à quoi Chérifa Benmouffok ajoutait : « je n’ai vu et entendu que des sous-entendus, c’était truffé de contradictions, absurbe et ubuesque. » Conseil d’Aurore Joly, la compagne d’Hermant, Me Guillaume Ghestem s’interrogeait lui-aussi : « j’aurais aimé qu’on me démontre où se trouve l’association de malfaiteur ? »

    Premier avocat à être entré dans ce dossier il y a près de trois ans et dernier à plaider ce samedi, Maxime Moulin a, comme ses confrères, entraîné le tribunal sur le terrain du doute. Et principalement sur celui des armes de son client qu’il qualifiait « d’objets juridiques non identifiés. »

    Ce très long plongeon dans les abysses du droit communautaire aura-t-il été efficace ? Marc Trévidic et ses assesseurs le diront lundi 9 octobre à 14 h.
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    Dix ans de prison requis contre Claude Hermant
    http://www.lavoixdunord.fr/218486/article/2017-09-15/dix-ans-de-prison-requis-contre-claude-hermant

    « Manipulation, immense escroquerie, mensonges… » Il s’agit d’un procès pour trafic d’armes. Claude Hermant, ancien animateur du lieu de vie identitaire la Maison Flamande, est soupçonné d’en avoir importé au moins 250 armes entre 2013 et 2015.
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    Le Lillois a, dit-il, été un indicateur de la gendarmerie. Fort de ce statut, le prévenu a fourni des armes à des membres de la pègre afin de mieux infiltrer celle-ci. « Il y aurait donc déni de la collaboration de Claude Hermant à l’œuvre de justice », ironise le magistrat.
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    près de soixante vidéos de rencontres avec des enquêteurs auraient été réalisées. « Au final, il n’y en a qu’une » , rappelle le procureur. Celle-ci représente un douanier filmé à son insu, également poursuivi pour avoir acquis une arme à « titre personnel », ayant utilisé Hermant comme informateur.
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    « Hermant a été aviseur des douanes de 2010 à 2012, rappelle Jean-Philippe Navarre. Pour combien d’affaires ? Zéro. »
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    il a été indicateur très actif de la gendarmerie, laquelle l’aura finalement lâché par peur des ricochets des attentats de Paris de janvier 2015. Au moins cinq armes passées par le système nordiste ont, estiment les enquêteurs, atterri dans les mains d’Amedy Coulibaly.
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    Selon Hermant, les gendarmes lui ont donné un accord pour « travailler sur Samir L. », également dans le box. « Dans les rapports de contact (rédigés par les militaires), dans les mails (échangés par les enquêteurs et leur indicateur), le nom de Samir L. n’est pas cité une seule fois »
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    Hermant, un infiltré ? « De la poudre de perlimpinpin !
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    dix ans de prison demandées contre Claude Hermant.
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    Claude Hermant, au fil des audiences
    http://www.lavoixdunord.fr/218720/article/2017-09-15/claude-hermant-au-fil-des-audiences
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    À 54 ans, Claude Hermant présente un CV aussi impressionnant que sa carrure d’Hercule. Le patron de la Frite rit, rue Solférino, assure avoir été mercenaire. Pour avoir guerroyé en Croatie dans les années 1990 ou encore au Zaïre (actuel République démocratique du Congo). Le Lillois se présente également comme un ancien du DPS, le service d’ordre du Front national. Enfin, cet ancien animateur du lieu de vie identitaire la Maison Flamande est fiché S
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    Incarcéré depuis début 2015, cet étrange prévenu au casier judiciaire vierge assure avoir été lâché par la section de recherche de la gendarmerie. Hermant jure avoir travaillé avec ses enquêteurs. Mission : faire venir de Slovaquie des armes de guerre démilitarisées pour les revendre à des truands.
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    Une partie de cet arsenal atterrira entre les mains d’Amedy Coulibaly. Et là, grosse panique chez les gendarmes qui lâchent Hermant. Voilà la version hurlée par ce dernier depuis son interpellation.

    Quand il prend enfin la parole face à un enquêteur ayant été son officier traitant, c’est (surprise !) pour défendre un douanier (également poursuivi) qu’il aura filmé (à son insu) manipulant une arme de guerre. « À une époque, je me méfiais de lui, lance le prévenu aux juges. Ce n’est plus le cas. Je m’aperçois qu’il était malmené par sa hiérarchie. » Douanier ou gendarmes, ses ex-agents traitants sortent secoués de leur interrogatoire.
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    « Je suis un spécialiste de l’infiltration », insiste Hermant. Et de donner l’exemple d’un trafic d’armes qu’il aurait aidé à démanteler il y a quinze ans. D’extrême droite, Hermant ? « J’ai infiltré des réseaux nazis pour les casser, assure le Lillois. L’idéologie nazie, je la vomis. L’idéologie d’extrême droite, je la vomis. L’idéologie d’extrême gauche, je la vomis ! » On passe de la nébuleuse au brouillard.

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    #claude_hermant #extréme_droite #armes #Amedy_Coulibaly #Hyper_Cacher #attentats #police #douane #indicateurs #balance #ultradroite_lilloise #Trevidic #identitaires #Lille #troisième_voie #Hervé_Rybarczyk #Ashtones #gendarmes #douaniers #La_citadelle #collusion #etat_d’urgence #charlie_hebdo #Facholand

  • Procés claude hermant à Lille, 13 & 14 Septembre.

    Un colonel de gendarmerie décrypte la gestion des « indics » devant le tribunal de Lille 13 Septembre
    http://www.lavoixdunord.fr/217326/article/2017-09-13/un-colonel-de-gendarmerie-decrypte-la-gestion-des-indics-devant-le-trib

    Soupçonné d’avoir importé des centaines d’armes de guerre, Claude Hermant, ancien animateur du lieu de vie identitaire La Maison flamande, face à ses juges depuis lundi, assure avoir agi en tant qu’informateur de la gendarmerie. Celle-ci jure que non. Devant le tribunal, un colonel de la section de recherche de Lille s’est acharné, ce mercredi matin, à dynamiter sa version.

    L’homme est raide dans son costume gris. Le cheveu coupé en brosse et le ton martial, le colonel X. rappelle l’histoire des indics. Soulignant que Vidocq, grand flic originaire du Nord, en était friand. Puis la loi, toute la loi, rien que la loi. La loi Perben II du 13 mars 2004 autorise et encadre l’utilisation des « aviseurs » par les services d’enquête. Sur le plan plus local, le colonel X. est formel. La section de recherche (SR) du Nord-Pas-de-Calais, qu’il dirige depuis 2014, a toujours respecté ce cadre, y compris les circulaires affinant son application. Interpellé pour avoir importé des armes de Slovaquie, soupçonné d’en avoir fourni de grandes quantités à un Roubaisien censé alimenter des réseaux de gangsters, Claude Hermant, 54 ans, assure avoir agi en concertation avec des gendarmes de la SR de Lille.

    Le chef de ce service est, lui, formel. Les directives gendarmerie interdisent de nombreuses actions. Comme l’infiltration, la provocation à la commission d’infractions ou la non-dénonciation de délits et de crimes. « La SR de Lille applique scrupuleusement les directives de la direction centrale, martèle le colonel X. J’ai déjà personnellement lancé des procédures judiciaires contre des sources, y compris de mes propres services, car elles avaient commis des infractions. »

    Le cas spécifique Claude Hermant ? L’officier admet que la figure de l’ultradroite lilloise a été recrutée par son service en mars 2013. Le patron du snack lillois la Frite Rit sera finalement définitivement radié le 3 avril 2015. « J’ai fait le choix de le désinscrire de la liste des sources et de le blacklister, complète le colonel X. J’ai également personnellement appuyé la demande de déclassification des rapports concernant Hermant. » Et d’insister sur le cadre réglementaire : chaque rencontre avec un « indic » est suivie d’un rapport. « M. Hermant a fait l’objet de douze échanges, suivis de douze compte rendus, martèle l’officier. Ils ont tous été déclassifiés. » Si Claude Hermant, fiché S, a trafiqué des armes, ce n’est pas avec l’aval, y compris occulte, de gendarmes espérant ainsi faire tomber des groupes mafieux. Certainement pas.

    Deux bémols cependant soulevés par le président Marc Trevidic. Les rapports déclassifiés comportent souvent des parties largement noircies avant livraison aux juges d’instruction. Il existe visiblement un fichier national des sources blacklistées. Et ce afin d’éviter qu’un service d’enquête récupère un aviseur considéré comme peu fiable par un autre. Selon les débats, la douane est censée avoir blacklisté Claude Hermant en 2012. Cela n’a pas empêché la gendarmerie de le recruter un an plus tard. Emmanuel Riglaire, avocat d’un douanier poursuivi dans ce dossier, rappelle que Claude Hermant n’a pas été blacklisté par la douane.

    Trois enquêteurs de la SR de Lille doivent être entendus ce mercredi par le tribunal. À huis clos.

    Des gendarmes sérieusement malmenés à l’audience 13 Septembre
    http://www.lavoixdunord.fr/217675/article/2017-09-13/des-gendarmes-serieusement-malmenes-l-audience

    En ce troisième jour du procès Hermant, trois gendarmes étaient invités à témoigner. Les enquêteurs ont été les agents traitants de la figure de l’ultra-droite régionale recrutée comme indicateur. Au même moment, Hermant importait des d’armes de guerre. Un très mauvais moment face aux juges…

    Ancien animateur du lieu de vie identitaire La Maison flamande, Claude Hermant assure avoir importé des armes de guerre démilitarisées entre 2013 et 2015. L’arsenal provient des stocks d’AFG, une société slovaque. Depuis son interpellation, en janvier 2015, Hermant revendique une couverture offerte par la gendarmerie. Mis en cause dès l’arrestation d’Hermant, les gendarmes jurent n’avoir jamais autorisé une telle activité à « Claude », comme l’appelle l’un des trois militaires convoqués à la barre.

    Hermant a été recruté comme indicateur de gendarmerie en 2013. En 2014, la section de recherche démantèle un trafic d’armes. Nom de code du dossier : « Armes 62 ». Le patron du snack lillois la Frite rit les aide également à faire tomber un trafic de cannabis indoor.

    Une bonne recrue, Hermant ? Fait troublant, à la barre, deux militaires se souviennent avoir entendu le suspect citer le nom d’AFG en février 2014. Le colosse leur expliquera également que des « gens des quartiers cherchent comment s’approvisionner en armes ». Enfin, les militaires rapportent un épisode où Hermant leur a exhibé une arme présentée comme « démilitarisée », mais facile à remettre en état. Pour le premier militaire, il s’agit d’un « pistolet ». Pour l’autre, d’un « petit pistolet-mitrailleur ». Tout ça un an avant que n’éclate l’affaire Hermant.

    Les avocats de la défense peuvent se mettre à hurler. « Et à ce moment-là, vous ne vous dites pas, au moins, qu’Hermant peut être l’organisateur ? », s’emporte Cherifa Benmouffok. « Nous travaillons alors sur le dossier Armes 62 », riposte l’enquêteur. Hasard du calendrier, dans cette affaire, quatre personnes ont été condamnées mardi à Lille.

    Défenseur de Claude Hermant, Maxime Moulin pose, lui aussi, le doigt partout où ça fait mal. Les contradictions, les oublis, les erreurs, les mélanges de détails, les incohérences. Et, avec ces trois militaires, il y en a beaucoup. Dans le box, Hermant peut ricaner. Lui qui assure avoir été lâché après les attentats de Paris en 2015.

    L’un des trois gendarmes a connu Hermant par l’intermédiaire d’un douanier. Poursuivi lui aussi, ce fonctionnaire est assis juste derrière le militaire. Ce dernier lance un œil dans le prétoire et annonce : « Je ne vois pas, ici, l’homme qui m’a présenté Hermant. » L’arme que le principal suspect a un jour montré aux enquêteurs ? « Je pensais qu’Hermant voulait la recycler pour le paintball », explique le témoin. Stupeur dans la salle… Et quelques beaux moments de malaise.

    Après les gendarmes « fusillés », le douanier « crucifié » 14 Septembre
    http://www.lavoixdunord.fr/218153/article/2017-09-14/apres-les-gendarmes-fusilles-le-douanier-crucifie

    Ce mercredi, trois gendarmes venus témoigner au procès Hermant sont repartis secoués. Leur gestion d’une « source » nommée Hermant, a été décriée par plus d’un avocat. Ce jeudi, le douanier ayant présenté le leader de l’ultra-droite aux militaires a subi un sort analogue. Le peloton d’exécution étant fourni par le parquet.

    La scène est un classique des séries TV américaines. Le FBI planque une caméra pour confondre des gangsters récupérant des matières illégales. Dans la vraie vie, ici : la cible du piège est un douanier. Le cinéaste amateur ? Un « aviseur ». En clair, un indic nommé Claude Hermant. En 2013, cet ex-animateur du lieu de vie identitaire Maison flamande invite l’officier de renseignement. « Je m’en méfiais, assure aujourd’hui Hermant. Il me demandait de prendre de plus en plus de risques. »

    Le leader de l’ultra-droite lilloise planque alors une caméra dans une boîte estampillée Dora l’exploratrice et, à l’arrivée de S. L., 42 ans aujourd’hui, pose une Kalachnikov sur la table. La vidéo dépeint le douanier manipulant largement le joujou.

    Aujourd’hui, S. L. est poursuivi pour avoir acquis une Kalachnikov « à titre personnel ». Il s’est même rendu chez les enquêteurs de la PJ de Lille pour l’admettre. Au président Marc Trevidic, cet homme, maintenant en arrêt maladie pour « burn-out », explique n’avoir jamais acheté d’armes, mais avoir subi des pressions de la part de sa hiérarchie pour passer aux aveux. Pas le choix, la PJ aurait en main une vidéo présentant cet achat.

    Dorénavant, et sans image crédible au dossier, rétropédalage à la barre. Comme le glissait lundi l’avocate Cherifa Benmouffok, un parfum de barbouzerie flotte sur le prétoire. En 2012, la douane écarte Claude Hermant de sa liste d’aviseurs. S. L. le présente alors à la gendarmerie. Tout en continuant de travailler avec lui. Hermant, « source » chez les militaires, « correspondant » pour un douanier désormais défendu par Emmanuel Riglaire.

    Sur leur perchoir, les procureurs Cyndra Celino et Jean-Philippe Navarre remontent leurs manches. S’ils ont été compréhensifs avec les gendarmes, ces deux-là seront sans pitié avec S. L. Il veut se reconvertir dans la formation de douaniers ? Les magistrats l’interrogent sur… la déontologie. Seuls les douaniers professionnels sont autorisés à pratiquer des infiltrations.

    Et, à la barre, S. L. décrit comment il a noyauté un trafic de tabac à chicha à Anvers. Dans le rôle du cheval de Troie : Claude Hermant, maintenant soupçonné d’avoir importé des armes par centaines. Le président Trevidic part alors dans une longue mise en garde sur les dérapages, s’attardant lourdement sur les récentes affaires de douaniers ripoux. Malaise… Sauf pour un acteur majeur. Claude Hermant semble le seul à tenir debout sur cette toile d’araignée où plus d’un paraît s’engluer.

    Christophe, l’homme parti lui-même acheter ses armes de guerre 14 Septembre
    http://www.lavoixdunord.fr/218188/article/2017-09-14/christophe-l-homme-parti-lui-meme-acheter-ses-armes-de-guerre

    Christophe D. a, un temps, travaillé à la Frite rit de Claude Hermant. Finalement en froid avec la grande gueule de l’ultra-droite régionale, cette armoire à glace a pris sa voiture pour, lui-même, acheter des armes de guerre en Slovaquie. Quelques semaines à peine après les attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher.

    Quand il croise les mains dans le dos, le public peut se poser une question très simple. Comment la police parvient-elle à menotter ce prévenu dans le dos ? Entre des bras ultra-musculeux et des trapèzes hypertrophiés, la manœuvre semble impossible. Avec Claude Hermant, cinquante-quatre ans, et Samir L., un Roubaisien de trente-deux ans, Christophe D. est le troisième prévenu du dossier Hermant à être en détention provisoire. Sept autres comparaissent libres. Cet ancien videur de cinquante et un ans a été interpellé le 10 juin 2016 à sa descente d’avion. Le Lillois arrivait de République Tchèque, où il venait de passer quatorze mois… en prison.

    Comme d’autres acteurs de ce dossier tentaculaire, Christophe D. a, un temps, travaillé à la Frite rit, rue Solferino. Ce snack où Claude Hermant est soupçonné d’avoir stocké des armes de guerre venues d’Europe de l’Est. L’ancien responsable du lieu de vie identitaire la Maison flamande est suspecté d’avoir inondé la pègre sous un arsenal allant de 150 à 250 armes. Christophe D., crâne rasé à la barre, fricote avec une tête de l’extrême droite qu’il accusera finalement de l’avoir « exploité ». Dans le prétoire, il donne le sentiment d’avoir été le parfait « go between » entre les marchands lillois de pistolets mitrailleurs et quelques caïds du boulevard de Metz. Pas vraiment la même couleur (politique). « Mon client a connu des personnes de ce quartier par le biais de son métier de videur », élude Faustine Broulin, l’avocate du suspect. Christophe D. serait donc un (très solide) pilier de la vie nocturne lilloise. La légende veut qu’il a empêché le kidnapping d’un patron de boîte de nuit, l’arrachant du coffre de voiture où ce commerçant avait été jeté.

    « Avez-vous mis Claude Hermant en relation avec Samir L. ? », interroge le président Trevidic. La question n’est pas anodine. Le trafic reproché au patron de la Frite rit est censé « exploser » avec l’arrivée du Roubaisien dans le circuit. Certaines de ces armes atterrissant, semble-t-il, entre les mains d’Amedy Coulibaly, le tueur de l’Hyper Cacher, à Paris, en janvier 2015. Pataud, confus, Christophe D. répond par des bougonnements. On peut prendre cela pour des dénégations. À la barre, le prévenu consacre du temps à se plaindre de Claude Hermant.

    Sous le regard noir de son ex-employeur, Christophe D. évoque également la police à plusieurs reprises, chez qui il va largement s’épancher. Au point d’agacer le président. « Bon, votre commissaire-psychiatre P… », le mouche le magistrat.

    Reste ce voyage en Slovaquie. En 2015, Christophe D. déboule chez AFG, l’entreprise qui, un temps, envoyait des armes par colis en France. Elle s’y refuse désormais. Le Lillois débarque en Slovaquie. À la frontière tchèque, contrôle. « Ils n’ont pas cru que j’étais français », s’offusque le contrevenant. L’homme part en prison. Selon la police tchèque, Christophe D. a reconnu vouloir revendre ses emplettes une fois rentré. Face aux juges lillois, il proteste et soulève « une erreur de traduction ». « C’était pour moi », martèle dorénavant le prévenu.

    Au tour de Murielle Cuadrado de se lever. « Vous avez expliqué avoir une technique, relève l’avocate. Vous dites : « Je me fais passer pour un babache »… » Son vis-à-vis approuve. « Ici aussi, vous jouez au babache ? », assène l’une des défenseures de Samir L.

    #claude_hermant #extréme_droite #armes #Amedy_Coulibaly #Hyper_Cacher #attentats #police #douane #indicateurs #ultradroite_lilloise #Trevidic

  • Affaire Hermant : Trafic d’armes, un procès sous très haute surveillance à Lille 11 septembre 2017 - Lakhdar Belaïd
    http://www.lavoixdunord.fr/216128/article/2017-09-11/trafic-d-armes-un-proces-sous-tres-haute-surveillance-lille

    À partir de ce lundi, et toute la semaine, le tribunal correctionnel de Lille se penche sur l’affaire Hermant. Cette figure de l’ultra-droite identitaire est soupçonnée d’avoir alimenté le marché parallèle en armes de guerre. Lui assure avoir travaillé pour des services de sécurité qui l’auraient finalement « lâché ». Dans un dossier où plane le fantôme d’Amedy Coulibaly, Hermant annonce des révélations fracassantes à l’audience. Info ou intox ?

    Claude Hermant passe difficilement inaperçu. Géant au crâne rasé, cet ancien militaire est également doté d’une voix qui porte. Avec Maxime Moulin et Guillaume Ghestem, ses avocats, Hermant, 53 ans, a fait convoquer cinq gendarmes, dont un colonel, pour une explication publique face au président Marc Trévidic. Quelques policiers devaient visiblement également faire partie de la liste. Ils ont finalement été écartés.

    Déclarations « évolutives »
    Le 20 janvier 2015, la douane interpelle une jeune femme. Elle a réceptionné un colis expédié de Slovaquie et contenant des pistolets-mitrailleurs CZ neutralisés. L’affaire Hermant débute. Avec sa femme, ce responsable d’une friterie rue Solférino à Lille, la Frite rit, s’occupe également de la société Seth Outdoors. Celle-ci est en lien avec une compagnie slovaque, AFG, spécialisée dans le négoce d’armes de guerre d’Europe de l’Est démilitarisées.

    Claude Hermant est soupçonné d’en avoir importé pour ensuite les remettre en état avant de les proposer sur un marché occulte, celui des truands. Entre son interpellation et son procès, Hermant, qui rappelle volontiers avoir été membre du DPS, le service d’ordre du Front national, évolue dans ses déclarations. Selon nos informations, quand le suspect admet des remilitarisations, avant de se rétracter, c’est, dit-il, pour aider les autorités à infiltrer le milieu.

    Un ajournement ?
    Assurée par la police judiciaire de Lille, l’enquête est d’autant plus sensible que le fantôme d’Amedy Coulibaly planera sur le prétoire lillois. Cinq armes passées par le Nord ont été retrouvées auprès du tueur de l’Hyper Cacher à Paris (9 janvier 2015). C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les avocats de Claude Hermant entendent réclamer un ajournement du procès.

    Deux enquêtes en cours, dont l’une implique deux femmes interpellées à Roubaix, creusent la piste des fournitures au terroriste parisien. Mes Moulin et Ghestem ne comprennent pas pourquoi le cas de leur client est traité à part.

    À compter de ce lundi, le palais de justice de Lille sera bunkerisé, avec double portique, etc. Le contenu des débats sera, lui aussi, scruté à la loupe.

    Où sont donc passées les armes ?
    En décembre 2013, la Sûreté urbaine de Lille investit un appartement de la rue Jules-Guesde, dans le quartier lillois de Wazemmes. Les policiers récupéreront des stupéfiants, un pistolet-mitrailleur Skorpio et deux chargeurs. Selon nos informations, l’ADN de Claude Hermant aurait été trouvé sur l’arme.

    En décembre 2014, la police judiciaire intercepte un véhicule sur le parking du supermarché Match de Tourcoing et met la main sur quatre fusils-mitrailleurs et des munitions. Selon nos informations, le numéro de téléphone d’Hermant aurait été trouvé dans le répertoire de l’un des interpellés et les armes auraient été commandées en novembre 2014 par Seth Outdoor.

    L’une des questions du procès sera : jusqu’où les armes importées se sont-elles propagées ? Soupçonné d’avoir notamment préparé l’attaque d’un centre fort (qui détient des espèces), Samir L., défendu par Cherifa Benmouffok, rétorquerait avoir simplement envisagé le rachat de la Frite rit, snack désormais célèbre de la rue Solférino.

    #Claude Hermant #Amedy_Coulibaly #attentats #Lille #ultra-droite #extrême-droite #identitaire #gendarmes #douaniers #La_citadelle #collusion #etat_d’urgence #charlie_hebdo

    • Agents de l’ombre ou ombre sur les agents ? de police 10 Septembre 2017
      http://www.lavoixdunord.fr/216124/article/2017-09-10/agents-de-l-ombre-ou-ombre-sur-les-agents

      Les échanges dans la grande salle du palais de justice devraient tourner sur le trafic d’au moins 150 armes, peut-être 250, du pistolet au fusil d’assaut. Un tel négoce clandestin (entamé en décembre 2013) a-t-il été couvert par les services de sécurité ?

      Des échanges de mails démontreraient que Claude Hermant a bien travaillé pour des enquêteurs de la gendarmerie, étant même enregistré comme tel en 2013. L’un de ses anciens correspondants aurait farouchement nié avoir donné l’ordre à Hermant d’acheter des armes et très fermement certifié n’avoir jamais été informé de ces opérations. L’ex-responsable du lieu de vie identitaire la Maison flamande (aujourd’hui fermé) assurerait, lui, le contraire. Cette semaine, il sera question des relations entre Hermant et Samir L. Ce Roubaisien de 32 ans est soupçonné d’avoir livré des armes à Amedy Coulibaly. Hermant a-t-il « traité » Samir L. pour le compte des gendarmes ? Sur cette question, le face-à-face gendarmes-prévenu risque d’être animé.

      Claude Hermant aurait aussi été indic des douanes. Dix personnes sont convoquées devant les magistrats. Parmi elles, la femme de Claude Hermant. Ou encore un douanier, défendu par Emmanuel Riglaire. Le fonctionnaire serait un adepte du survivalisme, pratique chère à Claude Hermant. Durant les débats, le douanier rétorquera visiblement avoir rejoint cette doctrine pour… infiltrer le cercle d’un Hermant jugé au final peu fiable, par ses services, en tant que « collaborateur ». L’agent poursuivi se retrouve aujourd’hui soupçonné d’acquisition et de détention d’armes de guerre. Enfin, au moins un autre prévenu dans ce dossier aurait été informateur de la police avant d’être radié. Pour sa part, Claude Hermant assurerait avoir réalisé des vidéos de ses rencontres. Ces films auraient aujourd’hui disparu.

    • Lille : Les identitaires  : Le « beau bar » de Génération identitaire La Brique

      Chaque vendredi soir, à partir de 19 h, les client.es-membres du bar La Citadelle sirotent des bières dans un décor rustique : feuilles de houblon suspendues au-dessus du comptoir, drapeaux flamands, tables en bois et statue de Jeanne d’Arc. Sept mois après l’ouverture officielle de ce local affilié extrême droite, petit retour sur quelques uns des agissements sur lesquels le bar construit son réseau via la figure centrale de son boss, Aurélien Verhassel.
       

      Officiellement, le patron du 8 rue des Arts, Aurélien Verhassel, prétend qu’il est consultant en com’ politique pour « des élus à l’aile droite des Républicains » et qu’il fait copain-copain avec des « jeunes UMP ».
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      http://labrique.net/index.php/thematiques/droit-a-la-ville/894-le-beau-bar-de-generation-identitaire

    • Premier jour du procès Claude Hermant Par Lakhdar Belaïd - 11/09/2017

      http://www.lavoixdunord.fr/216369/article/2017-09-11/premier-jour-du-proces-claude-hermant-sous-un-feu-roulant

      Le procès s’annonçait riche en surprises. Certaines ont vraiment pris les observateurs… par surprise. Claude Hermant, ancien animateur du lieu de vie identitaire La Maison Flamande, homme qui se présente volontiers comme ex-membre du DPS, service d’ordre du FN, comparait pour la vente de (au minimum) 246 armes de guerre entre 2013 et 2015.

      Depuis plus de deux ans, ce colosse de cinquante-quatre ans assure avoir travaillé en tant qu’agent infiltré au profit de la gendarmerie, avant d’être lâché. Visiblement, jure Hermant, après que les attentats de Paris ont provoqué une panique générale parmi les services de sécurité.

      Tout le miel des échanges est là
      Voici donc un Claude Hermant et ses avocats faisant convoquer des gendarmes (présentés comme d’ex-officiers traitants). À la barre, le colonel des mêmes militaires réclame une audition à huis clos pour ses hommes. Question de « sécurité ». Et, au lieu de protester, de tempêter, Guillaume Ghestem, l’un des défenseurs d’un suspect jurant pourtant vouloir confondre ces ex-contacts, se lève et annonce, laconique : « Nous ne nous y opposons pas… » Finalement, le tribunal présidé par Marc Trevidic, optera pour un huis clos partiel. Seule la presse sera admise lors de ces interrogatoires. La « vérité » annoncée par Hermant aura quelques témoins sans robe noire.
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      La deuxième défend Samir L., un Roubaisien à qui le leader de l’ultradroite est censé avoir fourni des armes par colis entiers. « C’est la première fois que vous évoquez une fourniture d’explosifs à mon client », relève Me Benmouffok face aux juges, sourire sarcastique aux lèvres. Fureur de son adversaire.
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      Avec son client privilégié, le Roubaisien Samir L., Hermant était censé prendre des rendez-vous sur le parking du Decathlon Campus de Villeneuve-d’Ascq.

      « Les gendarmes m’ont dit qu’ils s’étaient mis d’accord avec la sécurité du magasin pour récupérer les bandes de la vidéosurveillance  », annonce le patron de la Frite rit, rue Solferino à Lille. Stupeur du président Marc Trevidic, ex-juge antiterroriste. « Ça paraît léger, grimace le magistrat. On parle de 146 armes. » On imagine mal des enquêteurs sous-traiter ce genre de dispositif.

      Au moment de l’enquête, Claude Hermant a assuré avoir visité un atelier de remilitarisation d’armes à la Madeleine. À la barre, il explique finalement avoir repris à son compte le récit de l’un de ses proches. Motif : protéger ce « témoin » . Les deux procureurs de l’audience n’hésitent pas non plus à titiller le principal prévenu sur un point crucial. Pourquoi, au moment des attentats de Paris de 2015, a-t-il spontanément soupçonné Samir L. d’avoir apporté des armes à Amedy Coulibaly ? Là, le ton monte. Suite des débats ce mardi.

      #Decathlon #Marc_Trevidic

    • Mardi 12 Septembre 2017

      Avocate d’un jeune Roubaisien soupçonné de trafic d’armes et de stupéfiants, Muriel Cuadrado dévoile un courriel de cet ancien collaborateur de la Frite Rit, le snack lillois d’Hermant. Anthony D. s’y décrit en « gros facho passant son temps à se battre » . Et Me Cuadrado d’insister sur les fréquentations d’un homme qui finira par débarquer dans les locaux de la police judiciaire pour dénoncer un trafic d’armes orchestré par son ancien mentor : Claude Hermant. « Vos amis sont skinheads, ou membres de Troisième Voie ou de la Jeunesse nationaliste révolutionnaire, non ? », insiste Cuadrado, désireuse de « visiter Facholand » et évoquant des mouvements réputés d’extrême droite.

      Défenseure de Samir L., jeune Roubaisien censé s’être largement approvisionné chez Hermant, Cherifa Benmouffok prend le relais. « Hermant a visiblement une réputation de trafiquant e longue date. Pourquoi ne dénonce-t-il pas ses autres clients ? » « Ce sont ses amis » , explique Anthony D. Samir L. ? « Lui, c’est le bon client », reprend le prévenu. « Parce qu’il est arabe et de Roubaix ? », insiste Me Benmouffok. « C’est un peu ça, oui »,

      http://www.lavoixdunord.fr/217161/article/2017-09-12/au-deuxieme-jour-du-proces-hermant-petite-escapade-facholand

      #Facholand #balance #lacunes dans l’enquête, il manque les clients amis

  • #réfugiés : la #Hongrie et la #Slovaquie contredites par la justice européenne
    https://www.mediapart.fr/journal/international/070917/refugies-la-hongrie-et-la-slovaquie-contredites-par-la-justice-europeenne

    La Cour européenne a rendu son arrêt mercredi 6 septembre : elle rejette le recours de la Hongrie et de la Slovaquie contre le mécanisme européen de relocalisation des réfugiés. La stratégie de Viktor Orbán est mise en échec.

    #International #Commission_européenne #Cour_européenne_de_justice #Pologne #République_tchèque

  • La #Slovaquie aspire la main-d’œuvre balkanique bon marché
    https://www.mediapart.fr/journal/international/060817/la-slovaquie-aspire-la-main-d-oeuvre-balkanique-bon-marche

    L’usine Samsung de Galanta, en Slovaquie © Laurent Geslin La Slovaquie est en plein boom économique. Électronique ou construction automobile, les grands groupes internationaux s’installent dans ce petit pays d’Europe centrale, membre de l’Union depuis 2004. Mais la main-d’œuvre manque, d’autant que les Slovaques sont eux-mêmes tentés de partir plus à l’ouest… Premier article d’une série de quatre consacrés au #Danube dont l’histoire est aussi celle d’incessants mouvements de population.

    #International #Economie #Migration

  • “Qui non passa lo straniero”: le proposte europee di riforma del diritto d’asilo

    Se si leggono insieme tutte le recenti novità legislative, le proposte di regolamenti, gli accordi bilaterali con paesi di origine e di transito, gli sforzi tesi a rendere più efficace la politica dei rimpatri, il rafforzamento di Frontex e della European Asylum Support Agency (Easo), nella riforma della politica migratoria che l’Unione europea sta mettendo in campo si nota una certa coerenza, un disegno strategico complessivo che Annapaola Ammirati analizza per noi.


    http://openmigration.org/analisi/qui-non-passa-lo-straniero-le-proposte-europee-di-riforma-del-diritto-dasilo/?platform=hootsuite

    #réforme #asile #lois #Europe #migrations #réfugiés #Dublin #Dublin_IV #Eurodac

    • Réforme du règlement Dublin

      Le règlement n° 604-2013 du 26 juin 2013, dit « Règlement Dublin 3 », est un texte normatif de l’Union européenne permettant de définir quel est le pays européen responsable de la demande d’asile d’un ressortissant hors-UE.

      Entré en vigueur le 19 juillet 2013 et appliqué à partir du 1er janvier 2014, il succéde au règlement « Dublin 2 ». Ce règlement pose d’énormes soucis et n’a jamais vraiment fonctionné. Pour plus de détails sur les raisons de son dysfonctionnement, voir cet article : Le règlement DUBLIN : injuste et irrationnel.

      Une réforme a été initiée, d’abord par le Commission Européenne, puis retravaillée par le Parlement Européen. Elle est actuellement au point mort mais devrait potentiellement être rediscutée à moyen terme. Une vigilance me semble importante afin de ne pas laisser aboutir une réforme qui irait vers une version encore plus restrictive des droits fondamentaux des demandeurs d’asile.

      Cet article tente de retracer l’historique du projet de réforme et d’en détailler les potentielles conséquences effectives. Ensuite sont listées les positions des principaux partis « progressistes », qui me semblent parfois contradictoires, puis des suggestions d’évolution. Mon objectif n’est pas d’accuser ou de nuire à qui que ce soit. Je considère juste qu’en tant que citoyen engagé il m’est permit d’interpeller et interroger les parlementaires quand je crois constater une contradiction entre les propos, les votes et les programmes, y compris avec ceux dont je partage les valeurs.

      Je ne suis pas juriste, je ne suis affilié à aucun parti politique. Je suis un bénévole qui accompagne depuis 3 ans des demandeurs d’asile dublinés dans la défense de leurs droits juridiques et fondamentaux. Dans ce cadre j’étudie les articles de ce règlement, avec les avocats spécialisés, afin de voir comment faire sortir de cet enfer administratifs les exilés.
      J’ai rédigé un « guide de l’accompagnement juridique d’une personne en procédure Dublin« , qui doit être mis à jour pour s’adapter à la nouvelle loi et aux nouvelles pratiques en cours. J’ai une connaissance empirique de l’application de ce règlement. Pour autant ce document est la synthèse d’un travail de recherche et de réflexions personnelles. Il ne s’agit pas d’un document officiel, les avis exprimés dans ce document n’engagent que moi. Si vous voyez des erreurs ou souhaitez faire des commentaires, contactez-moi ou laissez un commentaire en bas de page.

      HISTORIQUE

      La Commission Européenne a lancé en 2015 un « agenda européen en terme de migration« , avec plusieurs dates clés. Le but était de répondre à la première grande vague, notamment sur la route des balkans. Les premières annonces portaient sur des renforcements des programmes de relocalisation, et une politique de retour plus efficiente… mais aussi un renforcement des moyens aux frontières.

      Le 4 mai 2016, une première esquisse du projet de réforme du règlement Dublin a été proposée par la Commission européenne (CE).
      La fiche de procédure

      Il s’agit d’une procédure législative ordinaire : la Commission, sous l’impulsion du Conseil européen propose un texte, une des commissions du Parlement travaille sur ce texte. Le Conseil de l’UE donne aussi ses objections. Lors de cette session plénière, tous les amendements doivent être votés. Après l’adoption du texte par une majorité simple, (le cas le plus fréquent) il sera envoyé au Conseil de l’UE.

      Le vote au Conseil est à la majorité qualifié. La majorité qualifiée doit rassembler au moins 55% des États membres (soit un minimum de 16 États) et 65% de la population. Il existe une minorité de blocage qui doit inclure au moins quatre États membres représentant 35% de la population, sinon on considère que la majorité qualifiée est atteinte.
      Le principe d’une procédure législative ordinaire.

      Schéma pour mieux comprendre le fonctionnement des organes de l’Union Européenne.

      La proposition de la Commission européenne était particulièrement restrictive.
      La fiche mémo de cette proposition | Le détail de la proposition.

      Cette proposition a donc été étudiée par le Parlement Européen (PE). Sur chaque texte du Parlement, un rapporteur est désigné et ces désignations tournent à la proportionnelle des groupes.

      Pour la proposition de réforme Dublin 4, Cecila Wikstrom du groupe ALDE (Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe) était rapporteur et a fait la première version du texte. Elle a travaillé avec les députés qui ont été désignés par leur groupe jusqu’à ce qu’il y ait une majorité qui se dégage. Tous les députés peuvent déposer des amendement, et c’est en réalisant des accords sur les modifications du texte recouvrant une majorité que l’on construit les fameux consensus, article par article, voire paragraphe par paragraphe.

      Voici le détails des différentes étapes de la proposition du PE : Première proposition du 24 février 2017

      Puis les amendements proposés, le 4 avril 2017 :

      Amendements 110 à 285
      Amendements 286 à 534
      Amendements 535 à 771
      L’avis de la commission des affaires étrangères
      L’avis de la commission du budget

      Les amendements proposés le 5 juin 2017 :

      Amendements 772 à 1021

      La version finale est consultable ici : a-8-2017-0345_fr.pdf

      La proposition en détail

      Cette proposition de réforme du PE a été présentée comme étant “positive” par rapport à la version 3 actuelle. Il me semble que ça n’est absolument pas le cas.

      Le tableau ci-dessous tenter de dresser une synthèse du fonctionnement de la version 3, actuellement en vigueur, comparée au projet de réforme du Parlement européen. Les changements sont surlignés dans la colonne de droite.

      Cette proposition d’ajout des frères et soeurs dans la liste des personnes de la famille est une avancée positive. L’idéal aurait été d’inclure les parents.

      Cette suppression du critère du pays d’entrée est positif, il faisait peser le poids de l’accueil sur les pays frontaliers.

      Actuellement si aucun des critères obligatoires n’était rempli, c’est le pays ou la demande était déposée qui devenait responsable. Avec la proposition du parlement, il serait imposé au demandeur de choisir parmi 4 pays de destination, déterminés selon une « clé de répartition » prenant en compte le plus bas nombre de demandeurs d’asile relatif à la population et au PIB, sur les 5 dernières années (hors 2015).

      La clé de référence est complexe mais une simulation rapide, sur l’année 2018, montre que les 10 derniers pays du classement sont : Bulgarie, Croatie, Lituanie, Portugal, Pologne, Roumanie, Lettonie, Estonie, Hongrie et Slovaquie.

      La proposition du parlement forcerait donc les demandeurs d’asile à déposer leur demande dans un pays qu’ils n’ont pas choisi, qui plus dans un des pays les moins accueillants de l’Union européenne. Si ces pays refusent, ils devront payer une « amende » de 50 000 à 100 000 € par demandeurs d’asile refusé.

      L’objectif de vouloir une plus grande solidarité européenne peut sembler en effet positive, mais dans les faits cette “clé de répartition” nie totalement la volonté et l’intérêt du demandeur d’asile. Les pays qui accueillent le moins de demandeurs d’asile sont ceux qui ne souhaitent pas les accueillir et que les demandeurs d’asile ne souhaitent pas comme pays d’accueil.

      Comme expliqué précédemment, les pays en question pourront “refuser” en payant une compensation financière. S’ils refusent de payer, les sommes correspondantes pourront être prises sur les fonds européens normalement perçus. Il n’est pas explicité ce qui se passera si les 4 pays déterminés par le cé de répartition refusent.

      Outre les critères obligatoires ci-dessus, le règlement Dublin prévoit 2 critères facultatifs :

      La Commission Européenne souhaitait supprimer ces clauses discrétionnaires. Le Parlement Européen a souhaité les conserver, et les élargir aux aux liens sociaux et linguistique et aux facilités d’intégration. Sur le papier c’est une très bonne chose, sauf que ces critères sont facultatifs. Sous leur forme actuelle, ils ne sont quasiment jamais appliqués : à peine 90 fois sur plus de 90 000 demandes sur les 4 dernières années, en France. Cette proposition est donc purement “cosmétique” et n’aura pas d’effet. Cette proposition aurait par contre été très positive si elle avait été définie comme un critère obligatoire.

      Actuellement, les demandeurs d’asile dublinés peuvent faire le choix, certes difficile, d’attendre dans la clandestinité pendant 18 mois l’expiration des délais de transfert. Passé ce délai, ils peuvent déposer une demande d’asile dans le pays qu’ils ont choisi. Ca n’est pas une bonne chose dans l’absolu, et génère des situations de précarité. Pour autant c’est le seul moyen actuel d’accéder au pays d’asile de leur choix.

      La suppression de l’expiration des délais de transfert restreint encore les possibilités pour les demandeurs d’asile.

      Ce basculement des frais de transfert à la charge du budget de l’UE est un moyen de pression supplémentaire sur les Etats membres : pour ne plus avoir à en supporter les frais, les Etats membre devront respecter le règlement.

      QUELS SONT LES PARTIS QUI ONT SOUTENUS CETTE PROPOSITION ?

      Cette proposition, qui pour moi restreint les droits des demandeurs d’asile, a été soumise au vote au Parlement Européen le 16 novembre 2017.
      Le détail des votes est consultable ici.

      Pour la France, ont voté CONTRE :
      – le FN : 22 voix (ce qui est logique, ils sont contre le fait qu’on impose l’accueil aux Etats membre).

      – 1 voix pour les Républicains (si on considère que Nadine Romano n’est pas d’extrême-droite…)

      Les voix POUR :
      – 18 des Républicains ou de droite
      – 4 du centre
      – 8 du PS
      – 2 de EELV
      – 2 de Génération.s
      – 1 de LFI
      – 3 du Front de Gauche / PCF
      – 1 des Radicaux de gauche

      Personnellement je ne m’explique pas pourquoi les partis dit “progressistes” ont voté et soutenu cette proposition. Il y a pour moi une contradiction entre cette proposition de réforme et certaines prises de position officielles des partis candidats aux élections européennes. Je ne me permettrais pas de dire que ces contradictions sont volontaires, je continue de penser que la grande majorité des députés européens de ces partis ont une réelle volonté d’améliorer la situation des demandeurs d’asile dublinés. Certains m’ont affirmé que la proposition du Parlement allait dans le sens du “libre choix du pays d’asile”, ce qui n’est pas le cas. Je crains que certains d’entre eux n’aient pas pris conscience de la portée effective de l’application des articles qu’ils ont soutenus.

      Je détaille ci-dessous les prises de position des différents partis « de gauche » à l’occasion des élections européennes, sur la question du règlement Dublin, et indique en commentaire ce qui me semble contradictoire. Evidemment si des personnes de ces partis considèrent qu’il y a des erreurs ou veulent apporter des commentaires ou rectificatifs, elles sont les bienvenues. Je ne me suis attaché qu’à la question du règlement Dublin, toutes ces listes ont par ailleurs des propositions très positives sur la question de la politique migratoire (ouverture de voies légales d’immigration, mis en place d’un GIEC de l’Immigration, uniformisation des conditions d’obtention de l’asile, etc.).

      Liste « Pour le Climat »
      Europe Ecologie les verts

      Livret « Qu’est-ce qu’on attends pour accueillir dignement les migrant.e.s«  : https://static1.squarespace.com/static/5c825ef04d87119ea09fbc77/t/5cb4924071c10bd83abca95e/1555337841080/Livret+migration.pdf

      « Au niveau européen, le groupe des écologistes a réussi à faire adopter par le Parlement européen des positions fortes face à l’échec des propositions de la Commission européenne et à la désunion des États. En septembre 2016 le Parlement a ainsi pris position en faveur d’une clef de répartition contraignante pour la relocalisation de tou.te.s les réfugié.e.s entre les États membres en fonction de leurs capacités d’accueil. Le groupe écologiste travaille également à la refonte du règlement Dublin, dans le cadre de la réforme « Dublin IV » présentée en 2016, en défendant un système d’asile européen basé sur la solidarité, le partage des responsabilités entre les États membres et la mise en place de critères objectifs et contraignants.« 

      Le programme officiel des européennes semble soutenir la position d’imposer le pays d’asile.
      Pourtant, dans cet article, Sophie Bussière répond : « Nous proposons de réformer la politique d’asile, via le remplacement du règlement de Dublin par une gestion communautaire directe et unifiée de l’asile, garantissant l’accueil solidaire et équitable à travers l’Union, de manière contraignante pour les États-membres, et tenant compte des demandes des migrants.« 
      Il y a là pour moi une contradiction : soit on contraint les Etats membre, soit on respecte le choix des exilés, mais il n’est pas possible de faire les deux.

      2 députés EELV ont voté pour la proposition du PE en novembre 2017
      Suite aux élections européennes, cette liste aura 13 députés :
      Yannick Jadot (absente au moment du vote en 2017), Michèle Rivasi (absente au moment du vote en 2017), Damien Carême, Marie Toussaint, David Cormand, Karima Delli (absente au moment du vote en 2017), Mounir Satouri, Caroline Roose, François Alfonsi, Salima Yenbou, Benoit Biteau, Gwendoline Delbos-Corfield, Claude Gruffat

      Liste « Envie d’Europe »
      Parti socialiste / Place publique / Nouvelle Donne / Parti radical de gauche

      Programme officiel : « Nous mettrons fin au règlement de Dublin qui renvoie les demandeurs d’asile vers les pays de première entrée qui se retrouvent seuls en Europe à assurer le premier accueil. Nous défendrons la solution alternative mise au point par le Parlement européen.« 
      Dans un article de Marianne : « …nous remplacerons le règlement de Dublin par un véritable outil centralisé de répartition des demandeurs d’asile solidaire et équitable.« 

      Sur la question de la réforme du règlement Dublin, le positionnement semble soutenir sans ambiguïté la proposition du Parlement Européen, et avoir comme objectif d’imposer le pays d’asile aux demandeurs.

      8 députés PS ont voté pour la proposition du PE en novembre 2017
      Suite aux élections européennes, cette liste aura 6 députés :
      Raphaël Glucksmann, Sylvie Guillaume (a voté POUR en 2017), Eric Andrieu (a voté POUR en 2017), Aurore Lalucq, Pierre Larrouturou, Nora Mebarek

      Liste « L’Avenir en commun, en Europe aussi ! »
      La France insoumise

      Dans le programme officiel, il est écrit : « Mettre fin aux règlements de Dublin qui placent les exilé.e.s dans des situations absurdes où ils ne peuvent ni rejoindre le pays qu’ils souhaitent ni être régularisés dans celui où ils se trouvent ! Mettre en place des règles d’harmonisation du système d’asile et refuser le principe de « pays tiers sûrs » visant à « sous-traiter » l’examen des demandes d’asile en contradiction avec le droit d’asile prévu par la Constitution française.« 

      A la question de Marianne « Faut-il supprimer le règlement Dublin », Manon Aubry a répondu : « Oui. Ce règlement place les exilé.e.s dans des situations absurdes où ils ne peuvent ni rejoindre le pays qu’ils souhaitent, ni être régularisés dans celui où ils se trouvent. Le politique d’accueil doit être coordonnée sur une base de solidarité et de bon sens.« 
      A la question de Marianne « Faut-il créer un mécanisme européen de droit d’asile ? » :
      « Non. Un mécanisme européen de traitement des demandes d’asile serait une grave atteinte à la souveraineté des Etats membres. Au niveau européen, les accords de Dublin doivent faire place à une logique de coopération des Etats et de convergence des règles de chacun.« 

      Cette liste ne semble pas soutenir le principe d’imposer le traitement des demandes d’asile aux Etats membre.
      Pour autant 1 député LFI a voté pour la proposition du PE en novembre 2017, ce qui est contradictoire.
      Suite aux élections européennes, cette liste aura 6 députés :
      Manon Aubry, Manuel Bompard, Leïla Chaibi, Younous Omarjee (a voté POUR en 2017), Anne-Sophie Pelletier, Emmanuel Maurel (a voté POUR en 2017, sous étiquette PS)

      Liste « Vive l’Europe Libre »
      Generation.s

      Dans le programme « European Spring » il n’est pas question spécifiquement du règlement Dublin.
      Dans la liste des propositions figurant sur le site, il est écrit : « Proposition 20. Accueillons dignement les migrant.es, c’est notre devoir ! Fin de « Dublin » et politique européenne de l’accueil et de l’asile. L’Europe s’est construite sur des valeurs humanistes. Pourtant la Méditerranée est aujourd’hui la mer la plus mortelle du monde. Nous demandons le respect de ces valeurs grâce à un régime commun de l’asile en Europe. Nous voulons la fin du soutien aux opérations de renvois de personnes interceptées dans l’espace maritime le plus mortel du monde. L’Europe doit se doter d’une agence indépendante de recherche et de sauvetage (visant à sauver, accueillir et gérer l’entrée des migrant.es en Europe)« .

      A la question de Marianne « Faut-il supprimer le règlement Dublin », Benoit Hamon a répondu « Oui. Le règlement de Dublin 3 est contraire à l’idée même d’Europe et porte la responsabilité des traitements indignes envers les exilés, de la montée de l’extrême droite en Italie et même en Espagne. Il est urgent de construire une politique européenne solidaire, ou à défaut entre certains pays dans le cadre d’une coopération renforcée.« 

      Il n’est donc pas explicitement indiqué un soutien à la proposition de réforme du parlement Européen, pour autant 2 eurodéputés Generation.s, Isabelle Thomas et Guillaume Balas, ont voté POUR cette proposition en 2017, ce qui est contradictoire.

      Suite aux élections européennes cette liste n’aura pas députés élus.

      « Pour l’Europe des gens contre l’Europe de l’argent »
      Parti communiste français

      A la question de Marianne « Faut-il supprimer le règlement Dublin », Yan Brossat a répondu : « Oui. Nous devons organiser l’accueil de ceux qui fuient la guerre et la misère. Nous demandons une clé de répartition des arrivées intégrant l’ensemble des pays de l’Union. La Hongrie est contente d’accueillir les généreuses subventions européennes ; que Budapest respecte donc les règles communes et se montre solidaire des capitales européennes si elle veut continuer à profiter de l’argent des autres pays-membres à l’avenir. »

      Dans leur manifeste « Pour une France hospitalière et fraternelle, une Europe solidaire« , il est écrit : « À ce jour, les règlements de Dublin font peser tout le poids de l’accueil sur les pays d’entrée : Italie et Grèce d’abord. Nous soutenons l’abrogation des règlements dits « de Dublin », et la mise en œuvre d’une solidarité européenne dans l’accueil des migrants. Une des propositions que nous soumettons est que les pays de première entrée dans l’UE ne soient plus automatiquement responsables des demandeurs d’asile. À leur arrivée, un dispositif d’accueil doit les prendre en charge, se renseigner sur l’existence de liens familiaux, professionnels ou scolaires dans d’autres États membres.
      L’existence de tels liens doit permettre aux personnes d’être directement installées dans le pays concerné, qui deviendrait alors responsable de la demande d’asile.
      Si de tels liens n’existent pas, le demandeur d’asile serait automatiquement confié à un État membre sur la base d’une clef de répartition définie par l’UE.
      Par ailleurs, nous proposons qu’il soit possible de s’enregistrer en tant que groupe de trente personnes maximum qui seraient relocalisées ensemble dans un même pays.« 
      Ces propositions correspondent à la proposition de réforme du Parlement Européen, si ce n’est que dans la formulation du manifeste la prise en compte des liens familiaux, culturels, etc. sont prioritaires, ce qui est une très bonne chose… Il semble donc contradictoire d’avoir cette position et d’avoir dans le même temps soutenu et voté la proposition du Parlement, qui ne les a placé que dans une clause facultative et inappliquée.

      3 députés PCF ont voté pour la proposition du PE en novembre 2017
      Suite aux élections européennes cette liste n’aura pas députés élus.

      UNE VIGILANCE INDISPENSABLE

      La proposition de réforme est pour l’instant « en sommeil », mais elle devrait potentiellement revenir en discussion à moyen terme. Il est indispensable d’être vigilant sur ce que vous soutenir et voter nos députés européens. Je suis conscient qu’ils n’ont qu’une marge de manœuvre réduite, au vu des rapports de force qui ne leur sont pas favorable. Pour autant il leur sera possible de déposer des amendements afin d’améliorer l’actuelle proposition.

      Voici le sens des amendements qui me sembleraient intéressants :

      Faire en sorte que la prise en compte des liens familiaux, culturels, sociaux, capacités linguistiques, liens facilitant l’intégration, deviennent des critères obligatoire de détermination de l’Etat membre responsable.
      Pourquoi ? Parce que les demandeurs d’asile choisissent le pays selon des critères objectifs et de bon sens, à savoir ceux ou ils savent que leur intégration sera facilitée, ce qui est positif à la fois pour eux, pour le pays choisi, et pour l’Europe.
      Si aucun des critères obligatoires n’est possible, et qu’aucun des pays déterminés par la clé de répartition n’accepte la prise en charge : faire en sorte que le demandeur puisse choisir l’Etat membre responsable de sa demande d’asile.
      Pourquoi ? Parce que tendre vers une plus grande solidarité des Etats membres est indispensable, mais ne doit pas se faire en détriment de l’intérêt des demandeurs d’asile. Il ne sera pas possible de « forcer » un pays à être accueillant et à offrir des conditions d’accueil dignes. Pour autant il n’est pas normal que certains Etats membres bénéficient des aides de l’Union Européenne mais refuse d’en partager les charges financières liées au respect des traités internationaux et donc au respect du droit d’asile. Ainsi les Etats membres pourraient refuser une prise en charge, mais devrait verser une participation financière qui alimenterait les fonds européens.

      Les commentaires sont les bienvenus, si vous avez d’autres idées, si vous repérerez des erreurs, si vous avez moyen de contacter vos députés européens et pouvez apporter des précisions sur leur position, etc.

      http://www.15h52.net/reforme-du-reglement-dublin

  • L’info que je retiens de cet article :
    Sur tout le soja importé pour nourrir le bétail en France, 85% provient d’OGM !!!

    Au Salon de l’agriculture, les agriculteurs relancent le soja - Sciencesetavenir.fr
    https://www.sciencesetavenir.fr/nutrition/aliments/au-salon-de-l-agriculture-les-agriculteurs-relancent-le-soja_110976

    Car depuis plus de vingt ans, la France et en général tous les pays européens vivent un étrange paradoxe. Alors que les OGM sont interdits dans une grande partie du continent (seuls l’Espagne, le Portugal, la République tchèque, la Slovaquie et la Roumanie les autorisent), le soja génétiquement modifié est pourtant importé massivement comme aliment pour le bétail. L’Europe est en effet dépendante à 70 % du soja provenant principalement des États-Unis et d’Argentine. La France est dans une situation un peu moins défavorable grâce à la filière de légumineuse et de colza mais elle doit tout de même importer 3,5 millions de tonnes par an, dont 500 000 tonnes seulement ne sont pas OGM.

    #OGM #nécrotechnologies #agro-industrie

    • Présence non mentionnée d’huile de palme dans les aliments pour le bétail RTS - Yves-Alain Cornu/hend - 5 Juin 2017

      L’huile de palme, dénoncée notamment pour son atteinte à l’écologie, se retrouve dans les mélanges d’aliments pour animaux. Or, aucune mention ne figure sur les étiquettes, a appris lundi l’émission On en parle.

      Avec les mentions « huile végétale » ou « graisse végétale » sur les étiquettes d’aliments pour animaux, il est en effet impossible pour les éleveurs, et encore moins pour les consommateurs, de savoir s’ils soutiennent la filière de l’huile de palme via la production de viande, d’oeufs et de produits laitiers.

      Une situation que dénonce l’Union suisse des paysans (USP), qui estime à 5000 tonnes la quantité d’huile de palme importée en Suisse pour la fabrication d’aliments pour le bétail.

      L’huile de palme est-elle présente dans la viande et les produits laitiers ? Aucun des distributeurs ni des organisations professionnelles des producteurs de viande et de produits laitiers contactés ne peut répondre à la question. Ils renvoient la balle aux fabricants d’aliments.
      Bras de fer entre les producteurs et les paysans

      Fenaco, un des principaux fabricants suisses, confirme la présence d’huile de palme dans ses aliments, mais souligne que d’autres graisses se cachent également sous la mention « huile végétale ».

      La suite : http://www.rts.ch/info/suisse/8678809-presence-non-mentionnee-d-huile-de-palme-dans-les-aliments-pour-le-betai

      #huile_de_palme

  • Récompensé d’un césar, François Ruffin délivre un magnifique discours engagé - Les Inrocks
    http://www.lesinrocks.com/inrocks.tv/recompense-dun-cesar-francois-ruffin-delivre-magnifique-discours-engage

    Récompensé du César du meilleur film documentaire pour “Merci patron”, François Ruffin a profité de cette récompense pour dénoncer les multiples délocalisations qui frappent depuis plusieurs décennies le pays. “Pourquoi ça dure comme ça depuis 30 ans ? Parce que ce sont des ouvriers qui sont touchés et personne n’en a rien à foutre”, a déclaré avec émotion le réalisateur. Interpellant François Hollande sur la situation 200 salariés de l’usine de sèche-linge Whirlpool à Amiens, promise à la fermeture, Ruffin lui a demandé “de se bouger le cul” avant la fin de son quinquennat. Devant des ministres éberlués, le rédacteur en chef de Fakir a réussi à mettre la classe ouvrière au coeur des préoccupations.

    https://www.dailymotion.com/video/x5d38tg_le-discours-engage-de-francois-ruffin-pour-merci-patron-cesar-d

    http://zinc.mondediplo.net/messages/51698 via BoOz

    • Le discours de François Ruffin aux Cesars

      « Mon film parle d’une usine qui part en Pologne et qui laisse derrière un paquet de misère et un paquet de détresse. Au moment où je vous parle, c’est une usine d’Amiens qui s’appelle l’usine Whirlpool qui fabrique des sèches linges qui subit la même histoire puisque maintenant ça part là-aussi en Pologne. Il y a 15 ans c’était déjà à Amiens et c’était le lave linge qui partait en Slovaquie.

      Pourquoi ça dure comme ça depuis 30 ans ? Ça dure comme ça depuis 30 dans parce que ce sont des ouvriers qui sont touchés, et donc on n’en a rien à foutre. Si c’était des acteurs qui étaient mis en concurrence de la même manière avec des acteurs roumains ça poserait problème immédiatement.

      Si c’étaient des journalistes... Quand on touche à l’avantage fiscal de la profession de journaliste ça fait des débats aussitôt, il y a des tribunes dans les journaux. Mais imaginons que ce soit les députés dont on dise "les députés ne sont pas assez compétitifs". Un député français coûte 7 100 euros par mois, un député polonais revient à 2 000 euros par mois. Et encore je suis modéré parce qu’au Bangladesh, un député c’est 164 euros.

      Mais imaginons qu’on dise demain "Il faut délocaliser l’hémicycle à Varsovie". Et bien immédiatement il y aurait des débats à l’Assemblée Nationale et il y aurait un projet de loi. Et bien il n’y a pas de débat à l’Assemblé Nationale et il n’y a pas de projet de loi.

      Donc dans ce pays il y a peut être des "sans dents" mais surtout il y a des dirigeants sans cran ! Donc maintenant Francois Hollande par exemple, il a l’occasion de montrer sur le dernier fil que son adversaire c’est la finance , qu’il peut faire des réquisitions, qu’il peut interdire les produits Whirlpool sur le territoire français, qu’il puisse sortir de l’impuissance et se bouger le cul.

      Je vous remercie.

      Et je remercie aussi la famille Klur évidement et Marie-Hélène Bourlard, parce qu’elle est déléguée CGT et ce sont des gens comme ça qui contribuent à faire tenir notre pays debout. »

      Source : http://solidaire.org/articles/merci-patron-prime-aux-cesars-decouvrez-le-discours-enflamme-de-francois-

      NDR Par césars, on entend caste politique

  • #8 / #Lunik_IX. L’échec d’un programme d’#intégration_forcée
    –-> un reportage photo d’@albertocampiphoto

    À la marge sud-ouest de la ville de #Košice, la deuxième plus grande ville de la Slovaquie, entre l’autoroute et le maquis, se trouve le ghetto rom Lunik IX, habité par environ 6 000 personnes sur un terrain d’un peu plus d’un kilomètre carré. Il est desservi par une seule ligne de transports en commun, le bus 11, qui passe deux fois par heure.
    Son nom, Lunik, est dû au projet spatial soviétique homonyme de 1959. Sa planification est, elle, le fruit d’un plan d’intégration forcée qui a été approuvé en 1974 par la municipalité de la ville de Košice, alors en Tchécoslovaquie. Ce projet a été appelé ABC (A comme Armada/l’armée, B comme Verejná Bezpečnosť/la police et C comme Cigan/Rom) et s’est concrétisé par la construction de Lunik IX ; dans le cadre d’une politique de mixité socio-professionnelle. L’objectif était de déplacer la population rom du centre-ville dans ce nouveau quartier et de l’intégrer avec des personnes des deux autres catégories socio-professionnelles : des policiers et des militaires. Il leur était ainsi « proposé » la possibilité de vivre dans une nouvelle zone urbaine, en périphérie, moderne et dans des bâtiments plus salubres que ceux en ruine du centre-ville.


    http://www.revue-urbanites.fr/8-lunik-ix-lechec-dun-programme-dintegration-forcee
    #Slovaquie #Kosice #Roms #ghetto #photographie #urbanisme
    cc @reka @franz42

  • #Trump, #Le_Pen et les charlatans du #protectionnisme | Editorial de #Lutte_Ouvrière
    http://www.lutte-ouvriere.org/editoriaux/trump-le-pen-et-les-charlatans-du-protectionnisme-74075.html

    Il a suffi à Trump, qui n’est pas encore investi comme président, de faire quelques tweets sur l’industrie automobile, pour se faire applaudir de ce côté-ci de l’Atlantique. Marine Le Pen l’a ainsi salué pour « la démonstration qu’on peut […] imposer dans l’intérêt du peuple américain la relocalisation d’activités industrielles ». #Montebourg a affirmé sans rire : « Donald Trump reprend mes thèmes. » Et #Mélenchon a déclaré qu’il se réjouirait « de négocier avec un homme pareil ».

    De quoi s’agit-il ? Après des menaces de Trump, qui a fait campagne contre les délocalisations, Ford a dit qu’il renonce à construire une usine au Mexique et qu’il investira au contraire dans le Michigan. Trump a également mis en garde General Motors pour des investissements au Mexique.

    Trump est un charlatan et Le Pen lui fait une publicité mensongère. En réalité, Ford avait pris sa décision avant les élections. Et rien ne dit que la multinationale créera des emplois aux États-Unis : ces dernières années, les constructeurs ont augmenté leur production sans embaucher. Ce n’est pas Ford qui cède à Trump, mais Trump qui déroule le tapis rouge aux grandes firmes capitalistes. Car s’il a menacé de taxer les produits fabriqués à l’étranger, il a surtout annoncé qu’il réduira le taux d’impôt des sociétés de 35 % à 15 %. Autrement dit, il s’apprête à faire des États-Unis un grand paradis fiscal.

    La baisse de l’impôt des sociétés sera compensée par une hausse de la fiscalité pour les travailleurs, ou alors l’État taillera dans les programmes de santé, d’aide sociale ou d’équipements utiles à la population ! Trump promet aussi d’alléger les contraintes en matière de pollution, ce qui permettrait aux firmes automobiles d’économiser des milliards et aurait des conséquences néfastes sur la santé publique.

    Aujourd’hui, le protectionnisme nous est vendu comme une protection pour les travailleurs. Chaque période de crise voit resurgir ce type de boniment. Si la France devenait protectionniste, les autres pays européens le seraient à leur tour, entraînant ici une hausse des prix pour les consommateurs et le chômage pour des centaines de milliers de salariés qui travaillent à l’exportation. Dans les années 1930, la montée du protectionnisme aggrava la crise. Et la guerre économique prépara la guerre tout court.

    L’économie a complètement internationalisé la production. Un Airbus A380 est assemblé à Toulouse avec trois millions de pièces fabriquées dans 77 pays, dont des pièces essentielles fabriquées… aux États-Unis ! Cela illustre l’absurdité de prétendre « produire français ». Et même les protectionnistes les plus stupides ne proposent pas de fabriquer des avions 100 % Haute-Garonne, de cultiver le coton et le cacao en Picardie, ni d’extraire l’uranium dans le Massif central. Quant à « acheter français », est-ce acquérir une Toyota Yaris fabriquée dans le Nord de la France ou une Citroën C3 assemblée en Slovaquie ?

    Le protectionnisme consiste à protéger les intérêts des capitalistes, donc en premier lieu contre les travailleurs, au nom de la #compétitivité. Le Pen veut ainsi mettre fin à la durée légale du travail, se dit opposée au tiers-payant généralisé, veut supprimer des postes de fonctionnaires et prend le parti des « entrepreneurs ».

    Le problème n’est pas la #mondialisation, c’est le #capitalisme ! Ce que les travailleurs doivent protéger, c’est leur travail, ce sont leurs salaires et leurs retraites.

    Mettre fin au #chômage, cela ne peut se faire qu’en répartissant le travail entre tous sans perte de salaire et, bien sûr, en interdisant aux grandes entreprises les plans de suppressions d’emplois et les licenciements.

    Pour protéger le niveau de vie, il faut non seulement qu’aucun travailleur ne gagne moins de 1800 euros nets par mois, mais que les salaires, les pensions et les allocations soient indexés sur la hausse réelle des prix.

    Et pour empêcher les capitalistes de maquiller leur comptabilité, ce qui leur permet de justifier les licenciements tout en arrosant les actionnaires, il faut que les travailleurs contrôlent les comptes des entreprises. Il faut lever le secret des affaires, le secret commercial et bancaire.

    Voilà des exigences pour le monde du travail que ni Le Pen, si respectueuse de l’ordre capitaliste, ni aucun des charlatans du protectionnisme ne reprendront. Des exigences que notre candidate, #Nathalie_Arthaud, portera dans l’élection présidentielle.

  • La #croatie rejoint le camp de la « contre-révolution » du Hongrois Viktor Orban
    https://www.mediapart.fr/journal/international/120916/la-croatie-rejoint-le-camp-de-la-contre-revolution-du-hongrois-viktor-orba

    « Fermeté » envers les réfugiés et rapprochement avec le groupe de Visegrad (Hongrie, Pologne, Slovaquie, République tchèque) : c’est une Croatie à droite toute qui ressort des élections anticipées du 11 septembre.

    #International #Bratislava #europe #HDZ #oustachis #SDP #zagreb

  • DVD « La dernière femme du premier train » de Daniel Friedmann - Communiqué de presse - Editions Montparnasse - La Culture en DVD, Blu-ray et VOD

    http://www.editionsmontparnasse.fr/presse/communiques/la_derniere_femme_du_premier_train

    Le portrait bouleversant, réalisé sur une quinzaine d’années, d’Hilda Hrabovecka, dernière survivante du premier train arrivé à Auschwitz le 26 mars 1942. Un film essentiel, digne et touchant pour comprendre la vie à l’intérieur des camps de concentration, mais aussi mettre en avant les rapports troubles entre le régime nazi et la Slovaquie (seul pays à avoir payé le Troisième Reich afin de déporter sa population juive).
    Un documentaire à découvrir à l’occasion du 70e anniversaire de la libération des camps et de la fin de la Seconde Guerre mondiale.

    #documentaire #shoah

  • Fortune : que fait Bill Gates de tout son argent ?
    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/fortune-que-fait-bill-gates-de-tout-son-argent-593854.html

    La fortune de Bill Gates a atteint un nouveau record selon Bloomberg. Elle est estimée à 90 milliards de dollars, soit 0.5% du PIB américain. Mais d’où vient-elle et qu’en fait le milliardaire américain ?
    Le fondateur de Microsoft a gagné 6.2 milliards de dollars depuis le début de cette année. Creusant son écart avec le second homme le plus riche du monde, le propriétaire de la marque de vêtement ZARA, Amancio Ortega dont la fortune est estimée à 76 milliards de dollars. Dans le top 10 on retrouve plusieurs dirigeants des plus grosses entreprises du web comme Jeff Bezos (Amazon - 66 milliards) et Mark Zuckerberg (Facebook - 54 milliards). Alors que Liliane Betancourt (38 milliards) et Bernard Arnaud (35 milliards) restent les deux milliardaires les plus riches de France.

    A lui tout seul, il pèse aussi lourd que le PIB de l’Ukraine et davantage que celui de la Slovaquie si l’on compare ces chiffres avec la richesse de ces deux pays en 2015. C’est un record pour Bill Gates qui n’avait jamais été aussi riche.
    […]
    Le milliardaire ne détient plus que 2.5% de Microsoft, la société qu’il a créée en 1975, et a su diversifier ses investissements : Wal-Mart, Coca-Cola Company, John Deere, Caterpillar ou encore Wasting Management.

  • La production industrielle établit un nouvel ordre mondial
    http://www.lemonde.fr/economie-mondiale/article/2016/08/13/la-production-industrielle-etablit-un-nouvel-ordre-mondial_4982289_1656941.h

    C’est l’un des plus grands sites industriels en projet dans le monde. LeEco, le « Netflix chinois », a annoncé, mercredi 10 août, son intention de construire une usine de voitures électriques hyperconnectées à Huzhou, dans la riche province côtière du Zhejiang. L’ensemble du parc industriel devrait coûter 2,7 milliards d’euros, pour une diversification jugée naturelle par Jia Yueting, le milliardaire propriétaire de ce groupe jusqu’à présent spécialiste d’Internet : l’automobile de demain sera un « terminal mobile intelligent monté sur quatre roues », prédit-il. Il se voit déjà en produire 400 000 par an…
    […]
    En sens inverse, le nouvel ordre industriel concentre la production dans un petit nombre de localisations, « des pays dont les coûts de production sont faibles par rapport à la région qui les entoure », selon M. Artus. Tels le Mexique, la Turquie, l’Indonésie, les Philippines, la Malaisie, le Vietnam et la Thaïlande. Mais aussi comme plusieurs pays d’Europe centrale ou orientale. Quand des groupes internationaux veulent s’implanter en Europe, c’est souvent là qu’ils investissent, pour bénéficier à la fois de coûts réduits, d’une main-d’œuvre qualifiée et de la proximité des grands marchés comme l’Allemagne ou la France. Depuis 2010, la production industrielle a ainsi crû de 40 % en Slovaquie, de 30 % en Roumanie, et de plus de 20 % en Estonie, en Lituanie, en Lettonie, en Hongrie, en Pologne et en République tchèque, selon Eurostat.

  • Des ventes à sous-munitions

    Le conflit qui ensanglante la #Syrie depuis cinq ans nécessite beaucoup d’armes. On le sait, une partie d’entre elles viennent des #Balkans. Jeudi, un consortium de journalistes d’investigation des Balkans publiait des chiffres éloquents : depuis l’escalade du conflit syrien en 2012, des contrats estimés à 1,2 milliard d’euros lieraient quatre pays de l’Union européenne (la #République_tchèque, la #Bulgarie, la #Croatie et la #Slovaquie) ainsi que la #Serbie, la #Bosnie et le #Monténégro à l’#Arabie_saoudite, aux #Emirats_arabes, à la #Turquie et à la #Jordanie.
    Ce vaste circuit de vente d’armes est d’autant plus sinistre que ces pays, qui s’enrichissent à millions, ferment sans vergogne leurs frontières aux personnes que le conflit armé oblige à fuir : depuis des mois, la frontière des Balkans reste close et le président tchèque Zeman se redisait hier opposé à « tout accueil de migrants », alors que son pays est l’un des premiers bénéficiaires de la vente d’armes documentée.
    Ce #cynisme rappelle celui des embargos décrétés contre les pays en guerre, tel celui déclaré par l’UE contre les belligérants syriens, allégrement contourné, on le voit. La Suisse n’est pas en reste puisque des grenades produites par l’entreprise #Ruag, contrôlée par la Confédération, ont été retrouvées en Syrie, puis en Turquie, lors du premier attentat de l’#État_islamique. En 2012, interrogé sur cette vente de grenades aux Emirats arabes, le Conseil fédéral reconnaissait que ceux-ci, en « offrant » une partie des grenades à la Jordanie en 2004, n’avaient pas respecté la déclaration de non-réexportation que la Suisse jugeait suffisante. Comme certaines armes, ces ventes sont à sous-munitions : destinées initialement à une certaine zone, elles couvrent au final un territoire bien plus vaste que prévu.
    La #Suisse, elle aussi, est prise dans ce tissu d’incohérences. Au premier semestre de cette année, ses ventes d’armes ont augmenté de 11% par rapport à la même période l’an dernier. En avril, la Suisse violait le traité onusien sur le commerce des armes (#TCA), pourtant ratifié, en vendant du matériel de guerre à l’Arabie saoudite, principal bailleur de fonds des rebelles syriens et impliqué dans le conflit avec le #Yémen. Les ventes à l’#Inde et au #Pakistan ont également augmenté au premier semestre. Si ces deux pays ne sont pas officiellement en guerre, le Pakistan est reconnu comme l’une des plaques tournantes de l’islamisme mondial. Les terroristes qui frappent nos démocraties continueront donc encore longtemps à utiliser aussi nos armes. Alors que des discours martiaux accompagnent chaque nouvel attentat terroriste, ce sont des décisions cohérentes qu’il faut prendre.

    http://www.lecourrier.ch/141251/des_ventes_a_sous_munitions

    #armes #armement #guerre #conflit #business #terrorisme #ISIS #EI #réfugiés #asile #migrations

    • Des soldats saoudiens utiliseraient bien des armes suisses au Yémen

      Dans le conflit au Yémen, des soldats saoudiens tirent apparemment avec des armes suisses. Le SonntagsBlick décortique dans son édition du jour une photo sur laquelle des soldats saoudiens présumés posent après avoir mené l’assaut avec des fusils made in Switzerland.

      Le cliché aurait été pris fin 2017 dans la province de Jizan. Dans cette zone frontalière entre l’Arabie saoudite et le Yémen, l’armée saoudienne se bat contre les rebelles Houthis.

      Les armes sont des fusils d’assaut de type 552 fabriqués par la société schaffhousoise Swiss Arms. Le fusil est une version spéciale du fusil d’assaut 90, qui équipe également les soldats suisses. Selon le SonntagsBlick, des fusils d’assaut suisses sont échangés sur le marché noir au Yémen. Les armes semblent provenir d’une livraison approuvée par le gouvernement.
      « Dans le respect des lois »

      En 2006, le Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO) avait donné le feu vert à la vente de 106 fusils d’assaut de type 552 à la marine saoudienne, a déclaré un porte-parole. La société Swiss Arms a déclaré avoir livré des fusils d’assaut à l’Arabie saoudite, dans le respect des lois.

      https://www.rts.ch/info/suisse/9950987-des-soldats-saoudiens-utiliseraient-bien-des-armes-suisses-au-yemen.html

  • #Slovaquie : marche contre les nationalistes
    http://lahorde.samizdat.net/2016/07/08/slovaquie-marche-contre-les-nationalistes

    Le 25 juin 2016 des nationalistes se sont rassemblé à Bratislava, capitale slovaque, pour protester contre les migrants. Presque 2000 personnes se sont mobilisés contre cette mobilisation fasciste, ce qui est sans précédent comparé aux mobilisations antifascistes des dernières années en Slovaquie. Petit retour en vidéo

    #Autres #International #antifas