country:somalie

  • Le temps des réfugiés | Le Yémen en pleine guerre où plus de 100’000 personnes sont venues se réfugier en 2016
    http://asile.ch/2016/12/05/temps-refugies-yemen-pleine-guerre-plus-de-100000-personnes-venues-se-refugier

    http://asile.ch/wp/wp-content/uploads/2016/12/Carte_CorneAfrique_migrations.jpeg

    Selon les dernières statistiques du Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) et de ses partenaires, à la mi-novembre, 105’971 personnes ont entrepris la traversée du Golfe d’Aden pour trouver refuge au Yémen. Elles viennent principalement d’Éthiopie et de Somalie. Le nombre d’arrivées était déjà important en 2015 avec 92’446 personnes enregistrées par le HCR mais il est […]

  • Le Yémen en pleine guerre où plus de 100’000 personnes sont venues se réfugier en 2016
    http://blogs.letemps.ch/jasmine-caye/2016/12/05/le-yemen-en-pleine-guerre-ou-plus-de-100000-personnes-sont-venues-se-r

    Selon les dernières statistiques du Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) et de ses partenaires, à la mi-novembre, 105’971 personnes ont entrepris la traversée du Golfe d’Aden pour trouver refuge au Yémen. Elles viennent principalement d’Éthiopie et de Somalie. Le nombre d’arrivées était déjà important en 2015 avec 92’446 personnes enregistrées par le HCR mais il est […]

    #Migration

  • سن الزواج القانونية في العالم العربي : أرقام صادمة
    http://raseef22.com/life/2016/11/02/من-10-إلى-20-عاماً-سن-الزواج-القانونية-في-ال

    L’âge légal du mariage dans les pays arabes (de droite à gauche : pays, femmes, hommes). Pour les trois premiers (Yémen, Saoudie et Somalie), la loi ne précise rien ce qui permet une union avant l’âge de 15 ans.

    *Précisions qu’il s’agit d’union légales, et que la compréhension de la situation doit tenir compte d’autres pratiques : « fiancailles consommées », mariages non-déclarés au civil (dits souvent "mariages coutumiers), etc.

  • L’académie des Nobel qualifie Dylan « d’impoli et d’arrogant » suite à son refus de leur répondre après l’attribution de son prix - Le-Blog-Sam-La-Touch.over-blog.com
    http://le-blog-sam-la-touch.over-blog.com/2016/10/l-academie-des-nobel-qualifie-dylan-d-impoli-et-d-ar

    ❝’académie des Nobel qualifie Dylan « d’impoli et d’arrogant » suite à son refus de leur répondre après l’attribution de son prix
    par SLT 22 Octobre 2016, 11:29 Bob Dylan Prix Nobel Littérature Silence Résistance Articles de Sam La Touch
    Après que l’académie des Nobel ait décerné le Prix Nobel de littérature à Bob Dylan, ce dernier a toujours refuser de leur répondre ou de communiquer avec eux. Selon The Guardian, un membre important de l’académie a désigné Bob Dylan comme étant arrogant après qu’il ait refusé de leur répondre au téléphone et de parler de son prix en public.
    Per Wastberg, écrivain suédois, a qualifié Dylan « d’impoli et d’arrogant ». Le jour où il a reçu le prix Nobel, le 13 octobre, Dylan donnait un concert à Las Vegas et n’a fait aucun commentaire public sur cette récompense.

    Dylan fait de la résistance. Il est fort probable qu’il tienne en peu d’estime une académie qui a donné le prix Nobel de la paix à Obama responsable de nombreux crimes de guerre de par le monde (Afghanistan, Irak, Syrie, Libye, Yémen, Somalie, ...) comme à l’époque de la guerre du Vietnam fermement dénoncée en son époque par le même Bob Dylan et qui avait vu le présumé criminel contre l’humanité Kissinger recevoir le prix Nobel de la paix. Peut-être que Dylan considère cette académie comme une imposture ? Et qu’il ne veut rien à voir à faire avec ça ?

    Wait and see...

  • C’est vendredi, c’est le Bordel #179 - Après La Pub
    http://www.apreslapub.fr/2013/11/c-est-vendredi-c-est-le-bordel-179.html

    ... Encore ? Mais c’est pas possible, ça se reproduit plus vite que des gremlins sous un arrosage automatique ces saloperies ! Mais oui. Rendons-nous à l’évidence (l’Evidence, sa salade mixte, ses grillades variées, 57 bis route de Nonancourt 33116 Souillac), encore un vendredi, un vendredi de plus, un vendredi plus loin, un vendredi 179 le retour de la revanche d’il n’est pas content. Vendredi nous sommes donc et si on regarde un tout petit peu autour de nous, on peut se dire sans peur de se tromper que c’est encore et toujours pas mal le bordel eud’ partout. Des débris de Fukushima plus grands que le Texas qui arrivent vers les côtes US au Mali qui ne réussit pas aux journalistes français, d’Arafat empoisonné (il aurait mangé chez Subway) à New York qui vire à gauche, de Toronto où le maire, un crack, craque à la Tunisie, la Somalie, le Mali et l’atoll de Pom Pom Galli où il s’en passe de belles, preuves en est que le bordel n’est pas près de s’arrêter et c’est pourquoi autant vous proposer de ne pas vous prendre la tête d’emblée dans ce bordel avec une petite pilule du bonheur pour tout le monde. Tournée générale et hop, on oublie tout.

    #wtf #images

  • La Turquie installe sa première base militaire en Afrique
    http://vilistia.org/archives/12209

    Située près de la capitale somalienne, Mogadiscio, la base accueillera les officiers turcs chargés de former les troupes locales contre les organisations terroristes. La Turquie veut installer une base militaire en Somalie Le camp, dont l’installation a été prévue par … Lire la suite →

    #EURASIE

  • Cercle d’amis Cornelius Koch | Réfugiés à Côme : Créons un corridor humanitaire !
    http://asile.ch/2016/09/23/cercle-damis-cornelius-koch-refugies-a-come-creons-corridor-humanitaire

    A la mi-août, nous sommes partis pour le nord de l’Italie afin de rencontrer les migrants refoulés dans le parc de la gare de Côme. Des centaines de personnes venant d’Erythrée, d’Ethiopie, de Somalie, du Soudan et de l’Afrique de l’Ouest se sont échouées là. Elles ont été refoulées à la frontière suisse à Chiasso […]

  • الانتحار في العالم العربي بالأرقام
    http://raseef22.com/life/2016/09/10/الانتحار-في-العالم-العربي-بالأرقام

    De gauche à droite, pourcentage de #suicide pour 100 000 habitants :
    Soudan, Djibouti, Somalie, Bahreïn, Maroc, Qatar, Yémen, Emirats, Tunisie, Algérie, Jordanie, Egypte, Libye, Irak, Oman, Koweït, Liban, Syrie, Saoudie.
    #monde_arabe

  • IDMC | Quelles solutions pour les déplacés internes en Somalie ?
    http://asile.ch/2016/08/30/quelles-solutions-pour-les-deplaces-internes-en-somalie

    La Somalie a connu au cours des deux dernières décennies de conflit, la violence, les violations systématiques des droits humains et les catastrophes naturelles, causant des déplacements de population importants. Selon les estimations, près de 1,1 million de somaliens – approximativement un dixième de la population – sont des déplacés internes. Beaucoup sont en situation de […]

  • Message reçu via la mailing-list Migreurop :

    Ci-dessous et en pièce jointe (english version too), un communiqué de plusieurs associations colombiennes qui dénoncent la situation
    des personnes migrantes bloquées à la frontière entre la Colombie et le Panama.
    Des situations similaires se produisent à la frontière panaméenne avec le #Costa_Rica.

    Il faut savoir que la région où est située #Turbo est l’une des régions les plus pauvres et affectées par la violence
    en Colombie, toujours connue par une présence des groupes paramilitaires. De cas de violence à l’égard des
    migrants ont été déjà dénoncés par le passé et toujours d’actualité.

    COMMUNIQUÉ DE PRESSE

    CRISE HUMANITAIRE À LA FRONTIÈRE COLOMBO-PANAMÉENNE

    5 juillet 2016
    Nous, organisations de défense des droits humains et, en particulier, des droits des migrants, des
    réfugiés et des personnes nécessitant la protection internationale, et institutions académiques,
    exprimons notre profonde préoccupation face à l’actuelle crise humanitaire à la frontière colombo-
    panaméenne, suite à la fermeture de cette frontière par le gouvernement panaméen, le 9 mai
    dernier, et en raison de l’incapacité des gouvernements de la région de l’Amérique Latine à trouver
    des solutions en vue de protéger les droits humains des migrants par-delà l’approche de la sécurité
    et de la souveraineté nationale.

    Le président panaméen Juan Carlos Varela a justifié cette résolution en disant que son gouvernement veut
    bloquer le passage des migrants irréguliers par son territoire, après que ses deux homologues de
    Nicaragua et de Costa Rica aient fermé les frontières de leur pays. En conséquence, 326 à 520 migrants,
    dont la majorité est de nationalité cubaine et haïtienne et les autres sont originaires des pays l’Afrique et
    de l’Asie (des « extracontinentaux »), sont bloqués à la localité colombienne de Turbo, frontalière du
    Panama.

    Les migrants cubains cherchent à atteindre les États-Unis d’Amérique en vue de profiter des bénéfices de
    la « Ley de Ajuste Cubano » (ou Ley « pie seco, pie mojado » [en anglais, Cuban Adjustment Act, CAA])
    qui permet aux Cubains d’obtenir automatiquement la résidence américaine, simplement en foulant le sol
    de ce pays ; et ce, avant un éventuel rétablissement des relations entre le régime castriste et le pays nord-
    américain et –par voie de conséquence- avant l’abrogation de cette loi. De leur côté, les migrants haïtiens
    fuient le chômage au Brésil et la difficile situation politique et socio-économique qui sévit dans leur pays,
    en quête de meilleures conditions de vie aux États-Unis.

    D’autre part, face à la fermeture des frontières des pays de l’Union Européenne et au durcissement des
    politiques et lois migratoires et de l’asile par les pays membres de la communauté européenne, les
    migrants extracontinentaux, en particulier ceux et celles originaires du Congo, du Ghana, du Sénégal, de
    Népal, du Pakistan, de Mali, de la Guinée, de la Gambie, de la Somalie, du Bangladesh, de l’Angola, de
    l’Afghanistan, de l’Érythrée, du Cameroun, de la Sierra Léone et du Togo, cherchent de plus en plus
    l’opportunité d’émigrer aux États-Unis à travers l’Amérique Latine.

    Au cours de leur périple vers les États-Unis, ces migrants utilisent les frontières de l’Équateur, du
    Venezuela et du Brésil, en passant par des routes de plus en plus complexes et dangereuses, tels que les
    territoires en guerre des deux départements colombiens de Chocó et d’Antioquia. Se trouvant bloqués en
    Colombie, les étrangers, surtout les non Cubains, empruntent la côte et la forêt de Darien en vue de
    continuer leur parcours vers l’Amérique Centrale et ensuite vers les États-Unis.

    Du total des migrants bloqués à Turbo (chiffre qui change constamment puisqu’il s’agit de flux qui
    continuent d’arriver et d’abandonner la frontière), 25% sont des femmes et 75% des hommes ; jusqu’à la
    date du 15 juin, 11 enfants et un adolescent ont été accueillis dans le lieu d’accueil improvisé (appelé
    albergue en espagnol), en plus des femmes enceintes (de 3 à 5). Ont été également identifiées dans
    l’albergue des personnes atteintes de zika, de malaria, de pneumonie, d’hépatites et de grippe.

    Face à cette crise à l’échelle régionale, les réponses apportées par les autorités colombiennes sont, d’une
    part, insuffisantes puisque le Gouvernement de ce pays s’est limitée à déporter les migrants considérés
    comme irréguliers, sur la base de dialogues diplomatiques et techniques avec ses deux homologues
    cubains et équatoriens ; et, d’autre part, contradictoires puisque les autorités locales de Turbo octroient
    des sauf-conduits, documents permettant aux migrants de traverser vers le Panama, alors que les autorités
    centrales de Bogota utilisent la déportation comme mesure privilégiée pour faire face à la crise. Il faut
    également souligner que dans sa lutte acharnée contre le trafic illégal de migrants considéré comme le
    principal facteur de migration irrégulière dans cette zone, le Gouvernement central a criminalisé des
    actions solidaires et hospitalières de la population de Turbo envers les migrants, surtout ceux et celles qui
    sont les plus vulnérables. Par ailleurs, l’approche de sécurité qu’il adopte ne lui a pas permis d’identifier
    des migrants nécessitant l’assistance et la protection, dont des enfants et des femmes enceintes.
    Face à cette réalité ponctuée de plus en plus par des flux intra et extracontinentaux de migrants et aux
    crises frontalières et binationales à répétition, nous recommandons aux États de la région de promouvoir
    de manière active le dialogue et l’engagement pour garantir les droits humains des migrants dans la
    région, indépendamment des critères liés à la nationalité, à l’âge, à l’appartenance ethnique ou raciale, au
    sexe, etc., et ce en conformité avec les instruments internationaux et régionaux relatifs aux droits
    humains.

    Signataires :

    La Consultoría para los Derechos Humanos y el Desplazamiento-CODHES
    Instituto de Estudios Sociales y Culturales PENSAR de la Pontificia Universidad Javeriana
    Pastoral Social-Caritas Colombiana

    Contacts presse :
    Wooldy Edson Louidor, Instituto de Estudios Sociales y Culturales Pensar de la Pontificia Universidad
    Javeriana (Bogota, Colombie) : (57) 3204489112. wlouidor@javeriana.edu.co

    #migrations #asile #réfugiés #Colombie #Panama #frontières (fermeture des -)

  • Markant nedgang i talet på piratangrep - NRK Hordaland - Lokale nyheter, TV og radio

    Cet article explique que les pirates, et les attaques ont pratiquement disparus au large de la Somalie.

    https://www.nrk.no/hordaland/markant-nedgang-i-talet-pa-piratangrep-1.13047009

    Ei knust Kalashnikov-kule rullar over bordet. Ein gong sto den i det ladde geværet til ein somalisk pirat – no ligg den på bordet til Harald Bauck på Odfjell-kontoret i Bergen.

    – Kula er skoten frå ein AK47 Kalasjnikov med føremål å skada ein av våre tilsette.

    Dei siste åra har arbeidsdagen til Odfjell-tilsette som seglar gjennom Aden-bukta minna meir om ein militæroperasjon enn livet om bord på ein lastebåt.

  • Michel Bauwens, un activiste en résidence
    https://salle-6.com/2016/06/28/michel-bauwens-un-activiste-en-residence

    Il y a une différence entre la dynamique du pair-à-pair et les vieilles idées de gauche. Au sein de la vieille vision de la gauche, il s’agit d’obtenir des majorités politiques et de conquérir le pouvoir soit par la révolution, soit démocratiquement puis de changer la société par des réformes ou des changements plus radicaux. Ils partent de la politique, c’est un programme idéologique, ils cherchent à rassembler les gens qui pensent comme eux puis ils imposent un changement. La vision du pair-à-pair c’est plutôt le contraire, il s’agit d’abord de changer le régime de valeur, en construisant un mode de production différent, qui s’appuie sur les commonalités entre tous ceux qui sont engagés dans cette production. Et c’est là-dessus qu’on bâtit une politique. C’est ainsi que les changements de système se sont déroulés dans le passé. Il y a d’abord eu des pratiques préfiguratrices en réponse à une crise du système dominant, puis la construction d’une politique et la survenue parfois d’épisodes plus brusques. Tout part d’un vrai changement dans les pratiques et non d’une vision idéologique.

    [...]

    Le capitalisme et le marché vont libérer l’individu de cette économie du don. La capacité d’aller travailler, de gagner son argent, d’échanger, était vue comme une émancipation de l’individu. C’est l’évolution d’une coopération purement coercitive (esclavage, féodalité) vers une coopération neutre (la monnaie d’échange annule la dette du don). Ce que le pair-à-pair apporte à présent, c’est un retour vers les communs, vers la mutualisation, avec par exemple Linux ou Wikipédia, et Internet permet un « renomadisation » de la société. C’est une technologie qui nous libère de l’espace et du temps dans lequel on se trouve. [...] Le pair-à-pair essaie de transcender et d’intégrer l’histoire humaine. Il y a bien un aspect néo-nomadique aujourd’hui qui libère l’être humain de son ancrage géographique et culturel et qui lui permet de voyager librement entre plusieurs communautés. Par exemple, je suis un bouddhiste, végétarien, codeur de Linux et je travaille ici ou là-bas. J’ai des communautés, non pas fixes ou géographiques, mais des communautés d’affinité qui sont organisées de façon ouverte. Il y a ensuite tout un aspect néo-médiéval dans le pair-à-pair : les guildes, la relocalisation, le réveil des villes… Les gens, s’ils se battent contre le marché, ils veulent néanmoins garder son caractère neutre, impersonnel, et donc cette liberté que l’on a de choisir, de changer… Le pair-à-pair n’est pas un retour à un collectivisme fermé, il s’agit vraiment d’un mariage entre un individualisme et une nouvelle forme de collectif. Ce n’est ni de l’individualisme, ni du collectif, c’est du relationnel. Le pair-à-pair se base sur la relation et la relation dynamique.

    [...]

    Les libertariens et les anarchistes prônent également des organisations en pair-à-pair, quelles sont vos divergences avec eux ?

    Avec les anarchistes, c’est le vieux débat de la gauche depuis le 19e siècle. Dans une société qui est déjà inégale, l’Etat est une institution qui modère la violence privée, qui socialise le management de la société. Ce n’est pas un progrès d’abolir un Etat dans une société d’inégalités, c’est une régression, à l’exemple de la Somalie ou de la Colombie. Pour moi, le progrès social est amené par des groupes humains exclus, les femmes, les noirs, les ouvriers, qui se mobilisent pour civiliser l’Etat, pour le démocratiser, mais presque jamais pour l’abolir et je ne vois pas d’exemple où cette abolition a apporté quelque chose de bien, au contraire.

    Concernant les anarcho-capitalistes ou les anarcho-libertariens, en quelque sorte les anarchistes de droite, c’est le totalitarisme du marché qu’ils veulent imposer. Par exemple, si on n’est pas propriétaire de bitcoin, on ne joue pas. Bitcoin est une démocratisation de la rente, c’est-à-dire on y entre quand c’est facile de produire cette monnaie, le design est pensé de sorte à ce que ce soit de plus en plus difficile de les produire, donc la valeur augmente, car la demande s’accroit plus vite que l’offre. Ainsi, on gagne de l’argent sans travail, c’est un système de rente spéculative. Les anarcho-capitalistes cherchent à abolir tous les mécanismes de protection sociale et de solidarité dans la société pour ne retenir que l’armée et la police afin de protéger leur propriété. Ils rêvent d’une société d’individus séparés qui font des contrats libres entre eux. Cependant, ils ne tiennent pas compte du contexte social inégalitaire existant. C’est une idéologie qui est totalement aveugle au collectif. Elle considère une personne indépendamment de son passé, comme si elle flottait comme ça en dehors de tout déterminismes sociaux, comme si elle était tout à fait formée et capable de faire des choix. Pour eux, il n’y a pas de problèmes sociaux, uniquement des problèmes technologiques.

    [...]

    Nous avons déjà eu un espion dans la fondation. Il a fait énormément de tort, il visitait ma boite email tous les deux jours, il a blacklisté une cinquantaine de personnes, il a manipulé la communication à l’intérieur du réseau. Il a causé des dommages substantiels, d’autant que j’étais à ce moment-là très précaire, en bloquant toutes les communications qui auraient pu nous apporter des revenus. Cette personne était clairement là dans un but de sabotage.

    #Communs #Internet #Michel_Bauwens #P2P_Foundation #Pair_à_pair #Politique #Économie #Économie_collaborative

  • UNHCR | Retour vers le sud et le centre de la Somalie
    http://asile.ch/2016/06/09/unhcr-retour-vers-sud-centre-de-somalie

    Le UNHCR a récemment mis à jour sa position sur les retours vers le sud et le centre de la Somalie. Le UNHCR souligne que de nombreux ressortissants somaliens venant du sud et du centre de la Somalie qui demandent une protection internationale sont des réfugiés au sens de la Convention de Genève.


  • Ils sont pas si sympas que ça ces petits noirs...
    La chute du faucon noir, Black Hawk Down, Ridley Scott, 2001

    Ne parlons pas de Ridley qui avait déjà prouvé depuis longtemps qu’il savait très bien faire n’importe quoi avec n’importe qui et n’importe comment.
    Vous savez, je découvre un peu les #films_de_guerre et d’après Sanseverino il y en a des très bons. Là, bon bof...
    Passons tout de suite sur les dix dernières minutes mégas militaristes impérialistes pro-américains pro-guerre et l’honneur et la force de l’être humain et les copains et tout et tout viens me toucher le zizi, en secouant bien mes bourses en même temps pour me prouver que je suis un homme. N’en parlons pas.
    Pour le reste il y a quand même quelques machins drôlement bien branlés (je veux dire à part le zizi des survivants).
    La Somalie est vraiment vue comme une planète Mars truffée de communistes super bien organisée et hostile. Et l’arrivée des hélicos se fait sur une ambiance hyper inquiétante, et impressionnante. Du genre le silence et puis quelques détails comme un gosse qui tend son téléphone en l’air pour prévenir toute la tribu que les ricains arrivent.
    Ou alors une scène vraiment impressionnante qui vient vraiment de Romero sauf que les zombies, c’est des négros. Donc évidemment Romero oui, mais la métaphore en moins...
    http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19465103&cfilm=35144.html

    #La_chute_du_faucon_noir #Black_Hawk_Down #Ridley_Scott #2001 #cinéma #film_de_guerre #raciste #impérialisme #amitié_virile #petits_noirs #Georges_Romero #pas_assez_puant_pour_être_bien #pas_viol

  • Detecting Changes in Vegetation Trends in the Middle East and North Africa (MENA) Region Using SPOT Vegetation

    La région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) peut être considérée comme la région la plus pauvre en eau du monde, affectant ainsi l’état de la végétation dans cette zone. Des données du Normalized Difference Vegetation Index (#NDVI), qui s’étalent temporellement, sont utilisées dans le monde entier pour la cartographie et la surveillance de grande surface de végétation. Ils sont souvent à base de la #télédétection. Cette étude évalue le changement de la végétation dans les pays arabes en utilisant le SPOT Végétation qui calcule le NDVI entre 1999 et 2012. Cinq catégories ont été identifiées : Hot spot ou changement négatif important, changement négatif, pas de changement, changement positif et Bright spot ou changement positif important. Les résultats indiquent une diminution importante du couvert végétal dans environ 553 000 km2 de la surface totale de la région arabe. D’autre part, seulement moins de 1% de la région a connu des changements positifs. Les zones ayant des changements de végétation positives sont principalement situées en Algérie et en Egypte, ainsi que dans la partie sud de la Somalie et l’Irak. Les changements négatifs ont été visibles presque partout dans MENA, indépendamment des pays, du #climat et de la topographie. On constate que les changements de la #végétation dans cette zone sont principalement liés aux activités humaines ; le changement climatique ne joue qu’un rôle secondaire dans la région MENA.

    http://cybergeo.revues.org/27620
    #cartographie #visualisation

  • Les destins perdus des pirates somaliens
    http://chroniquesdepalais.blogspot.fr/2016/04/les-destins-perdus-des-pirates-somaliens.html#more

    La cour d’assises est un huis clos violent. Pour les parties civiles bien sûr, les accusés sans doute, parfois aussi pour les témoins experts. Vendredi dernier, la cour d’assises de Paris entendait le témoignage de Julien Théron, deux semaines après le début du procès des sept pirates somaliens accusés d’avoir tué le skippeur du Tribal-Kat en septembre 2011. Source : Chroniques de palais

    • La kalash de Barbe-noire
      http://editionslibertalia.com/blog/La-Kalash-de-Barbe-Noire

      Dans Le Monde daté du 6 décembre 2008, Gérard Davet, envoyé spécial dans le golfe d’Aden livre un long papier sur la flibuste contemporaine. Il est intéressant de noter les similitudes entre les pirates somaliens d’aujourd’hui et ceux de l’âge d’or de la piraterie atlantique, les fameux Bartholomew Roberts, Mary Read ou Barbe-Noire.

    • A propos d’une déesse phénicienne EN FERROCIMENT
      Rennes, octobre 2013, Récit du procès des pirates somaliens ayant abordé le voilier français la Tanit - océan indien, avril 2009. PAR RENAUD WATTWILLER

      Certes à un fil, mais à part cela, à quoi cela tient-il, une vie ? Ou, pour être plus exact, une mort ? A la casse d’une petite hélice usée, aux délais d’acheminement des colis postaux, à l’erre trop rapide d’un cargo ? A la fatigue, au stress, à la fragilité d’un militaire commando qui n’était pas fait pour ce métier ? A la taille d’une échelle, à une baignade prolongée dans les eaux chaudes de la mer rouge ?... A tous ces petits accidents de la vie, ces plaisirs que l’on fait durer, cette succession de hasards qui font que l’improbable rencontre a eu lieu. A neuf cents kilomètres des côtes somaliennes, la rencontre d’un vieux voilier monocoque en ferrociment parti huit jours plus tôt de Vannes, à son bord une jeune famille bretonne, mari femme enfant, florentchloécolin , tous Lemaçon, parcourir le monde, revivre l’école libre, décroître un peu, fuir la France qui vient d’élire Nicolas Sarkozy, gagner l’océan indien pour commencer, et d’une petite embarcation de cinq #pirates. Une rencontre qui me conduit quatre ans plus tard, en ce mois d’octobre 2013, au palais du parlement de Bretagne, sur les bancs de la cour d’assises de Rennes, salle à plafonds hauts saturée de dorures, tentures, lustres, peintures ovales de ciels nuageux, décor bourgeois et cossu, ou tout exprime l’État, la règle, la loi, à mille lieux des saisons blanches et sèches de la #Somalie, fracture déplacée de la corne de l’Afrique, que les Nations unies, l’Union africaine tentent depuis vingt ans de réduire avec comme broches : le déploiement de quelques contingents de soldats ougandais ou kényans, l’installation d’un gouvernement transitoire, un peu d’aide humanitaire. Mais depuis vingt ans, hormis trois rues de #Mogadiscio, en Somalie : régime clanique, État failli.
      C’est un procès exceptionnel, vintage, étrange, pour des faits de #piraterie commis à huit mille kilomètres de la #France métropolitaine. La France, en 2007, a abrogé la loi vielle de presque deux cents ans qui faisait état de l’infraction de piraterie. Et puis il y eut l’attaque du #Ponant en avril 2008, un trois-mâts luxueux, et quatre mois plus tard du voilier Carré d’As - et il a fallu se doter à nouveau d’un arsenal permettant de juger de manière extraterritoriale les actes de piraterie survenus dans les eaux somaliennes ; en novembre 2010, le crime de piraterie a été réintroduit dans le Code pénal. Les deux premiers procès, jugés en cours d’assise de Paris et d’Évry à six mois d’intervalle, ont drainé les foules. Mais à #Rennes, ce lundi matin d’automne, les bancs du publics sont clairsemés, les chroniqueurs judiciaires sont loin. Le premier exotisme consommé, ces affaires tiers-mondistes semblent n’intéresser plus grand monde. Pour moi, cependant, ce procès n’a rien de commun ; et je le vois comme un procès qui parlerait de tout : l’aide au développement, la navigation marine, les pratiques délictuelles des grandes firmes prêtes à tout céder au business, la mafia italienne, l’armée française, l’écologie politique ; pour paraphraser Borges et sa Bibliothèque de Babel, un procès qui contiendrait tous les procès. La sonnerie retentit. Mesdames et messieurs, la cour. LA SUITE ... ▻http://www.le-tigre.net/Numero-36-37-en-PDF-7-30-euros.html

    • A quoi pensent-ils ces gens dans leurs beaux bateaux, quand ils naviguent près de côtes de pays où on meurt de faim ?

      Ce procès est celui des damnés de la terre, instruit par des gens repus.

      S’il inspire des actions terroristes à des somaliens on se demandera « mais pourquoi ? »

  • Procès des pirates somaliens : des peines de 16 à 22 ans de prison requises - Afrique - RFI
    http://www.rfi.fr/france/20160411-proces-pirates-somaliens-peines-16-22-ans-prison-requises-tribal-kat?ns

    Mais la misère en Somalie n’explique rien, il n’existe pas de crime alimentaire , rétorque le ministère public. C’est désormais aux jurés de se faire une intime conviction. Le verdict est attendu mardi.

    #voilà_voilà #mondialisation #pauvreté #piraterie #justice #répression

  • عقوبة الإلحاد قد تصل إلى الإعدام في بعض الدول
    http://raseef22.com/life/2016/04/04/دول-قد-تصل-فيها-عقوبة-الإلحاد-إلى-الإعد

    Les pays où l’athéisme peut être puni de la peine capitale (beaucoup de nos amis, certains décorés méme !)

    Somalie, Qatar, Arabie saoudite, Yémen, Emirats, Soudan, Iran, Afghanistan, Mauritanie, Nigéria, Comores, Malaisie, Pakistan.

  • Procès de pirates somaliens à Paris du 29 mars au 15 avril : solidarité ! | Lignes de force - Le blogue généraliste de Claude Guillon -
    http://lignesdeforce.wordpress.com/2016/03/29/proces-de-pirates-somaliens-a-paris-du-29-mars-au-15-avril-
    http://www.insomniaqueediteur.org/publications/freres-de-la-cote


    http://www.le-tigre.net/Numero-36-37.html

    A propos d’une déesse phénicienne EN FERROCIMENT
    Rennes, octobre 2013, Récit du procès des pirates somaliens ayant abordé le voilier français la Tanit - océan indien, avril 2009. PAR RENAUD WATTWILLER

    Certes à un fil, mais à part cela, à quoi cela tient-il, une vie ? Ou, pour être plus exact, une mort ? A la casse d’une petite hélice usée, aux délais d’acheminement des colis postaux, à l’erre trop rapide d’un cargo ? A la fatigue, au stress, à la fragilité d’un militaire commando qui n’était pas fait pour ce métier ? A la taille d’une échelle, à une baignade prolongée dans les eaux chaudes de la mer rouge ?... A tous ces petits accidents de la vie, ces plaisirs que l’on fait durer, cette succession de hasards qui font que l’improbable rencontre a eu lieu. A neuf cents kilomètres des côtes somaliennes, la rencontre d’un vieux voilier monocoque en ferrociment parti huit jours plus tôt de Vannes, à son bord une jeune famille bretonne, mari femme enfant, florentchloécolin , tous Lemaçon, parcourir le monde, revivre l’école libre, décroître un peu, fuir la France qui vient d’élire Nicolas Sarkozy, gagner l’océan indien pour commencer, et d’une petite embarcation de cinq #pirates. Une rencontre qui me conduit quatre ans plus tard, en ce mois d’octobre 2013, au palais du parlement de Bretagne, sur les bancs de la cour d’assises de Rennes, salle à plafonds hauts saturée de dorures, tentures, lustres, peintures ovales de ciels nuageux, décor bourgeois et cossu, ou tout exprime l’État, la règle, la loi, à mille lieux des saisons blanches et sèches de la #Somalie, fracture déplacée de la corne de l’Afrique, que les Nations unies, l’Union africaine tentent depuis vingt ans de réduire avec comme broches : le déploiement de quelques contingents de soldats ougandais ou kényans, l’installation d’un gouvernement transitoire, un peu d’aide humanitaire. Mais depuis vingt ans, hormis trois rues de #Mogadiscio, en Somalie : régime clanique, État failli.
    C’est un procès exceptionnel, vintage, étrange, pour des faits de #piraterie commis à huit mille kilomètres de la #France métropolitaine. La France, en 2007, a abrogé la loi vielle de presque deux cents ans qui faisait état de l’infraction de piraterie. Et puis il y eut l’attaque du #Ponant en avril 2008, un trois-mâts luxueux, et quatre mois plus tard du voilier Carré d’As - et il a fallu se doter à nouveau d’un arsenal permettant de juger de manière extraterritoriale les actes de piraterie survenus dans les eaux somaliennes ; en novembre 2010, le crime de piraterie a été réintroduit dans le Code pénal. Les deux premiers procès, jugés en cours d’assise de Paris et d’Évry à six mois d’intervalle, ont drainé les foules. Mais à #Rennes, ce lundi matin d’automne, les bancs du publics sont clairsemés, les chroniqueurs judiciaires sont loin. Le premier exotisme consommé, ces affaires tiers-mondistes semblent n’intéresser plus grand monde. Pour moi, cependant, ce procès n’a rien de commun ; et je le vois comme un procès qui parlerait de tout : l’aide au développement, la navigation marine, les pratiques délictuelles des grandes firmes prêtes à tout céder au business, la mafia italienne, l’armée française, l’écologie politique ; pour paraphraser Borges et sa Bibliothèque de Babel, un procès qui contiendrait tous les procès. La sonnerie retentit. Mesdames et messieurs, la cour. LA SUITE ... http://www.le-tigre.net/Numero-36-37-en-PDF-7-30-euros.html

  • Avi Mograbi : “Israël est un pays raciste où la question de la pureté de la race est sans cesse posée” -
    Mathilde Blottière Publié le 25/03/2016.
    http://www.telerama.fr/cinema/avi-mograbi-israel-est-un-pays-raciste-ou-la-question-de-la-purete-de-la-ra

    Quel est le statut actuel de ces migrants ?

    Israël est signataire de la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés. Non seulement il l’a signé, mais il a activement participé à sa mise en forme car, en 1951, les Juifs étaient hélas les mieux placés pour savoir ce que signifiait être réfugié. Quoi de plus logique que l’Etat israélien se soit senti particulièrement concerné par cette question à une époque où la plupart des réfugiés dans le monde étaient juifs ?

    Le problème auquel le gouvernement de l’époque n’avait pas songé c’est que cette Convention s’applique de manière universelle, et non pas seulement aux Juifs. Près de soixante-dix ans après, voilà Israël bien embarrassé de devoir appliquer cette Convention aux demandeurs d’asile non juifs… Nos dirigeants ne montrent aucune empathie envers eux, rien qui trahisse le moindre souvenir de ce que c’est que d’être persécuté, de devoir fuir au péril de sa vie, de se retrouver sans statut et de demander refuge. A croire qu’ils ne veulent pas se souvenir…

    • Dossier dans le Courrier International (il faut être abonné) :
      Comment Israël se débarrasse de ses réfugiés africains
      http://www.courrierinternational.com/article/enquete-comment-israel-se-debarrasse-de-ses-refugies-africain

      Extrait du film d’Avi Mograbi « Entre les frontières » :
      https://www.youtube.com/watch?v=ZFv0Oayk8vE

      Compile #Israfrique :
      https://seenthis.net/messages/685758

      #Palestine #Israel #Afrique #Racisme

    • Projection au Kosmos d’Entre deux frontières d’Avi Mograbi et Chen Alon, avec rencontre de ces deux derniers à l’issue de la projection. Sans doute l’un des plus in-tenses moments dans l’histoire de ces rencontres au Kosmos .

      L’actualité d’Israël et de la Palestine est telle que l’on pourrait en oublier qu’Israël n’est pas garanti d’être aux prises avec une autre actualité internationale, celle des réfugiés, singulièrement ceux arrivant du continent africain, principalement d’Erythrée, de Somalie ou du Soudan, après avoir traversé donc une bonne part de l’Afrique, l’Egypte et la frontière donc entre l’Egypte et Israël. Et comme partout, une fois arrivés en Israël, les réfugiés ne sont pas arrivés au bout de leur peine, loin s’en faut puisque le traitement de leur situation par le gouvernement est sans doute encore plus indigne que par chez nous, ces réfugiés, pourtant protégés par les traités internationaux relatifs aux droits des réfugiés, dont Israël est par ailleurs parmi les premiers signataires, même si cette signature date d’une autre époque, sont en fait parqués dans une ancienne base militaire à Holot, ils ont un visa qui indique qu’il ne sont pas autorisés à travailler ― lequel visa spécifiant bien qu’ils n’en ont pas le droit, sera exigé par leurs employeurs de petits boulots au noir, mais surtout ils devront être présents aux trois appels quotidiens dans le camp d’Holot et tout manquement à l’un de ces appels est habituellement durement réprimé par un emprisonnement dont la durée est à la discrétion du fonctionnaire punissant cette infraction qui n’en est pas une. Certes ces réfugiés ne vivent plus dans la terreur de la dictature érythréenne, ce dont ils ne cessent de se féliciter, et d’en être ouvertement reconnaissants à un état pourtant pas très accueillant, il n’en est pas moins qu’ils vivent dans ce qui tient lieu d’une prison ouverte, cumulant les désagréments de la privation de liberté avec la nécessité de travailler de façon illégale pour assurer leur pitance.

      Comme l’expliquera Avi Mograbi lors du débat après le film, apprenant l’existence de ce camp, des réfugiés y étant retenus, et se souvenant d’un lointain cours d’histoire au lycée lors duquel le professeur abordait la question de refus des autorités suisses d’accorder l’asile aux Juifs de France, d’Allemagne ou encore d’Italie, fuyant la persécution nazie, le professeur avait alors décrété qu’une telle situation ne devrait plus jamais se reproduire, jamais, ni nulle part, Avi Mograbi décide donc de partie à la rencontre de ses réfugiés, et, cinéaste, de faire un documentaire à propos de leur condition. Ayant entretemps appris l’existence des travaux du théâtre de l’Opprimé, il prend contact avec Chen Alon, les deux hommes ont un nom remarquable de raisons de bien s’entendre, Chen Alon en revanche fait dévier le projet initial d’Avi Mograbi en s’en tenant au dogme fondateur du théâtre de l’opprimé, ce sont les membres de cette troupe qui écrivent eux-mêmes leur pièce en fonction des situations qu’ils veulent aborder, on ne leur fait pas jouer une autre pièce.

      On découvre alors le travail passionnant de Chen Alon et comment il dirige ses acteurs qui ne l’ont jamais été et comment ils leur fait jouer tour à tour le rôle de l’opprimé et celui de l’oppresseur. La situation prend un tour extrêmement fort lorsque quelques amateurs israéliens viennent se mêler à cette petite troupe et deux scènes impressionnantes sont jouées par les réfugiés du centre-Est africain et les amateurs israéliens. La première, des réfugiés qui viennent juste de franchir une frontière sont appréhendés par des militaires garde-frontières, la deuxième des parents israéliens tentent de dissuader leurs enfants de jouer avec des enfants africains dans le même bac à sable, les deux scènes étant jouées des deux points de vue. Il est frappant de constater sur les visages de ces personnes que c’est lorsqu’ils jouent les oppresseurs qu’ils sont traversés par des émotions à la fois étrangères et que leur corps tentent par tous les moyens de refuser, et cela qu’ils soient africains ou israéliens, en fait, et c’est là l’une des grandes beautés à la fois du film et de la méthode, qu’ils soient humains.

      Il y a dans cette recherche de l’empathie un ressort d’une efficacité prodi-gieuse, et qui foudroie les Israéliens, ils sont tous descendants de réfugiés et se montrent particulièrement peu empathiques. S’il devait y avoir un défaut dans ce film ― le film pas la méthode ― c’est de ne pas extrapoler à propos de cette empathie si mal partagée. Se pourrait-il qu’elle soit mal partagée donc parce que les réfugiés sont noirs ? Se pourrait-il que les réfugiés africains soient des victimes collatérales de la construction politique et psychologique de l’ennemi palestinien (voir Construire l’ennemi de @mona). Et finalement quels sont les grands perdants, les réfugiés certes, mais aussi les Israéliens qui ne se rendent pas compte de l’immense valeur des personnes qu’ils refoulent, il n’y a que constater la façon tellement fluide qui est la leur de parler l’hébreu. C’est un point aveugle, quelle sont les autres personnes dans le monde qui parlent hébreu ? À la question de savoir si ce qui nous apparaît à nous à l’écran comme une grande maîtrise de la langue, Avi Mograbi et Chen Alon préciseront lors du débat que non seulement ces réfugiés parlent très bien leur langue mais qu’en plus personne ne le leur a apprise, c’est un apprentissage de la langue qu’ils ont fait dans des conditions de travail rebutante et tous lorsqu’on leur en fait la remarque répondent qu’il s’agit pour eux d’une question de survie.

      Et on voudrait se passer de l’immense valeur humaine de telles personnes ?

      L’après débat n’a pas manqué de chaleur non plus et j’ai pu approfondir cette question qui m’était importante avec Avi Mograbi et Chen Alon à savoir si de faire rejouer aux réfugiés certaines des scènes les plus traumatiques de leur existence ne risquait pas de leur apporter un surcroît de violence, de douleur. Comme l’un et l’autre m’ont répondu, c’est là une grande de leurs hésitations. Ou encore comme me l’a confié Avi Mograbi, chaque fois qu’il y a une interaction entre deux êtres hu-mains on court le risque de faire mal à l’autre.

      Je n’ai pas rencontré beaucoup d’hommes comme Avi Mograbi, son jean, ses chaussures dont le cuir épais porte encore les marques d’une terre aride, une voix rauque qui ne raconte pas d’histoires et qui répond honnêtement aux questions qu’on lui pose. Jusqu’à dire son hésitation et la nécessité de faire quelque chose, en souhaitant le bien tout en sachant que c’est parfois le mal qui se profile. Un homme politique. Vraiment politique. Un homme politique qui porte sur ses chaussures la poussière des chemins qu’il arpente.

      Entre deux frontières d’Avi Mograbi sort à Paris, ce mercredi. Courrez.

  • La lettre de Léosthène, le 2 mars 2016, n° 1093/2016
    Douzième année, bihebdomadaire. Abonnement 390 euros.
    http://www.leosthene.com

    #Passeurs vers l’UE : un business branché et lucratif

    « Le prix d’un forfait comprenant un voyage de la Turquie vers la Libye par air puis une suite par mer de Libye en Italie coûte 3700 dollars. Pour une traversée par bateau, le prix est de 1000 dollars par adulte. Trois enfants coûtent 500 dollars ». Tel est le genre d’annonce que les réseaux criminels spécialisés dans le transport de migrants publient sur les réseaux sociaux, selon le dernier rapport qu’Europol, l’office européen de police, a présenté à La Haye le 22 février dernier, lors d’un forum conjoint avec l’organisation internationale de police criminelle, Interpol (1).

    Au cours de ce forum (22 et 23 février à La Haye), a été lancé, conformément aux conclusions, en octobre 2015, d’un premier forum tenu à Lyon, décision confirmée en novembre par les ministres européens de la Justice et des Affaires intérieures (2), un Centre européen pour la lutte contre le trafic des migrants (#EMSC). Le centre s’appuiera en particulier sur le travail d’Europol, qui a identifié au cours de ces dernières années plus de 40 000 #trafiquants. Travail qui sera mené en étroite collaboration avec les autres organismes compétents de l’UE, #Frontex (l’agence européenne pour la gestion des frontières extérieures de l’UE) et #Eurojust (l’unité de coopération judiciaire de l’UE). On espère ce nouveau centre opérationnel parce que les trafiquant sont, eux, organisés : « A l’intérieur de l’UE, les réseaux de trafiquants utilisent aussi les réseaux sociaux pour recruter leurs chauffeurs. Ces plateformes sont également utilisées par les passeurs et les migrants irréguliers pour partager leurs informations sur les routes de migration, les changements en matière de droit et de procédures d’asile, ou les conditions défavorables dans les pays de destination » (1). Ce type d’informations permet aux passeurs de s’adapter et d’adapter leurs prix en fonction de la sûreté des routes proposées.

    Bien entendu, un florilège d’activités complémentaires et lucratives complète ce #business rentable : certains de ces trafiquants sont « aussi impliqués dans d’autres activités criminelles telles que le trafic de drogue (22% en 2015), la production de faux papiers (18% contre 3% en 2014), le vol (20%) et le trafic d’êtres humains (20%) ». Sachant que les chauffeurs en particulier se livraient de préférence, avant de donner dans le transport de migrants, au vol et au trafic de drogue à l’intérieur de l’UE. Est-on surpris par l’augmentation des activités dans le domaine des faux papiers ? Les documents contrefaits, nous dit le rapport, qui peuvent provenir d’Athènes, d’Istanbul, de Syrie ou même de Thaïlande sont en forte augmentation. Un exemple ? « Une enquête a mené à la découverte d’une imprimerie de pointe en Albanie, dotée d’un équipement valant des millions de dollars. Le principal suspect, qui gérait l’imprimerie, recevait des commandes des réseaux de passeurs pour produire sur ordre de faux documents, envoyés par petits paquets et par courrier. Ces documents, de très haute qualité, étaient livrés à des migrants irréguliers en Grèce pour faciliter leur voyage ultérieur dans l’Union européenne. Le suspect coopérait étroitement avec des réseaux criminels en Bulgarie et en Turquie. Une perquisition dans l’imprimerie a permis la saisie de milliers de visas vierges, de permis de résidence, de cartes d’identité, de passeports et de permis de conduire de différents pays de l’UE ».

    On méditera sur l’efficacité du contrôle aux frontières à l’intérieur de l’UE, quand il existe…

    On voit aussi, au travers des chiffres proposés par l’agence des Nations Unies pour les réfugiés, repris par le rapport d’Europol, une modification chez les migrants entrants : 56% étaient en 2015 des hommes, 17% des femmes et 27% des enfants. Début 2016, 45% sont des hommes, 21% des femmes et 34% des enfants – dont une partie considérable arrive non accompagnée d’un adulte (85 482 en 2015, dont 50% d’Afghans et 13% de Syriens). Sachant que « dans plusieurs pays de l’UE, ces mineurs non accompagnés disparaissent des centres d’asile ou de réception ». Question : que deviennent-ils ? Parce que les trafiquants ne perdent pas le sens des affaires : les migrants les plus vulnérables sont, une fois dans l’UE, contraints au travail forcé ou à la prostitution. Ici encore, un exemple : « Une enquête dans un réseau criminel pakistanais impliqué dans le trafic de migrants vers l’UE a révélé que les activités du groupe étaient liées au travail forcé. A leur arrivée dans l’UE des migrants irréguliers aidés par le réseau étaient obligés de travailler dans des restaurants appartenant à des membres de l’organisation en Espagne ». A ce compte, on comprend peut-être pourquoi, selon le ministère de l’Intérieur allemand, 130 000 des migrants (13%) entrés en Allemagne en 2015 ont tout simplement disparu – information parue dans le Süddeutsche Zeitung et rapportés par RT (3). Ont-ils continué leur route ailleurs dans l’UE ? Préféré vivre dans l’illégalité en Allemagne hors de portée des passeurs ? Ou de la police allemande ? Ou des deux ?

    L’intense activité des réseaux de passeurs (plus d’un million de migrants sont arrivés en Europe en 2015) s’accompagne de nombreuses complicités. Le rapport nous en donne une vue synthétique (page 9 du pdf), classée selon sept grandes catégories : de celui qui coordonne l’ensemble du ou des réseaux à celui qui recrute localement le migrant, de celui qui arrange une partie du voyage à celui qui fournit les documents, des facilitateurs de bas niveau (chauffeurs, équipages des embarcations, guides, traducteurs temporaires) aux complices légaux (hôtels, loueurs de voitures, agences de voyage), des trésoriers (qui recueillent et transfèrent l’argent des migrants) aux officiels corrompus des pays d’accueil (qui fournissent des services contre rémunération). Que dit exactement le rapport ? « La corruption est un facteur clef pour faciliter le trafic de migrants. Dans des cas typiques de corruption, des représentants de l’ordre reçoivent des pots-de-vin pour permettre aux véhicules de traverser les frontières à des postes non gardés. D’autres impliquent des éléments des forces navales ou militaires qui reçoivent un paiement pour chaque migrant ou chaque bateau qu’ils laissent passer ». Et encore ? « Le personnel des consulats et ambassades est également ciblé par les passeurs, pour aider à remplir les formulaires d’immigration et fournir des visas et des passeports ».

    Mais parlons finances : le chiffre d’affaires estimé par Europol pour 2015 se situe entre trois et six milliards de dollars – sur lesquels, avoue l’agence, on ne dispose pas de renseignements suffisants (flux et blanchiment). Cependant, le rapport donne quelques pistes sur les moyens de paiement : 52% en argent liquide, 16% payés par une famille d’accueil déjà installée dans l’UE, 0,2% remboursés par du travail forcé (ce qui nous paraît très faible si on incluait la prostitution), 20% par système bancaire alternatif, 10% inconnus… Que se partagent des réseaux implantés, nous dit le rapport à travers une infographie (page 9 du pdf), en Albanie/Kosovo/Serbie, Bulgarie et Roumanie, Hongrie/République Tchèque/Pologne, puis
    Allemagne/Autriche/Danemark/Belgique/Pays-Bas, mais aussi en Turquie, en Erythrée/Ethiopie/Somalie/, en Egypte/Syrie/Liban, enfin en Libye/Tunisie/Maroc. Ces réseaux ainsi assemblés prennent-ils en compte les officiels corrompus des pays d’accueil ? Le rapport n’en dit rien. Mais précise que 30% des réseaux sont composés de ressortissants de l’Union européenne, 44% de non ressortissants, 26% étant mixtes, UE et non UE. Et que tous ces réseaux, très souples, sont en mesure de s’adapter très vite aux changements des conditions d’accueil des pays traversés. Enfin que les perspectives sont excellentes pour eux, leurs activités étant attendues à la hausse.

    Rob Wainwright, le directeur d’Europol, a en effet reconnu que ces réseaux criminels étaient responsables de 90% des migrants arrivés en Europe.

    De souplesse cependant, les réseaux de passeurs vont avoir besoin : le quart d’heure « Willkommenskultur » (culture de l’accueil) d’une Angela Merkel bousculée en réalité terminé, la route des Balkans s’est fermée, durablement : « Slovénie, Serbie, Autriche, Macédoine, Serbie et Croatie ont annoncé en fin de semaine leur intention de limiter à 580 par jour le nombre de migrants autorisés à passer par leur territoire » nous dit Le Monde daté du 28 février (4). « La Macédoine procèderait aussi, selon plusieurs témoins, à des contrôles de nationalité, n’acceptant que les ressortissants syriens et irakiens et refoulant les Afghans. Ces pays, qui se trouvent sur la route des Balkans empruntée par des dizaines de milliers de migrants pour se rendre en Europe occidentale, ont emboîté le pas à l’Autriche, qui a choisi il y a plus d’une semaine de limiter l’entrée à 80 demandeurs d’asile par jour et à 3200 personnes en déplacement. Depuis octobre, quand la Hongrie a fermé sa frontière avec la Croatie, 475 000 migrants sont arrivés en Slovénie, avant de poursuivre leur route vers l’Autriche, l’Allemagne et les pays du nord de l’Europe ». On connaît la conséquence, avec les incidents violents qui sont survenus près d’Idomeni, à la frontière, fermée, entre la Grèce et la Macédoine (5).

    Ne doutons pas que les réseaux sociaux auront déjà informé les passeurs des dernières nouvelles et que des offres de service appropriées vont apparaître, si ce n’est fait : la Bavière s’est préparée à fermer ses frontières en quelques heures (Die Welt). En Autriche, c’est le col du Brenner qui va fermer (une manière de renvoyer les migrants vers Nice ?). Il faudra donc faire preuve de souplesse et on prépare déjà, chez les passeurs, le passage en Italie depuis la côte albanaise pour évacuer les migrants bloqués en Grèce. En Italie on se prépare à l’assaut… Et chez les passeurs à augmenter les tarifs. Pour l’UE, le scénario du pire. Mais il y a bien une opération de l’OTAN contre les passeurs en Méditerranée ? Non, pas une opération, un simple déploiement : « Les navires de l’OTAN auront un ‘travail de contrôle et de surveillance, ainsi que de fournir des informations aux autorités locales’ » selon le Secrétaire général Jens Stoltenberg. « ’Nous voulons aider les garde-côtes turcs et grecs à faire leur travail. Nous n’allons pas faire leur travail’. Dans la pratique, les navires auront effectivement pour tâche de surveiller la zone, de repérer des navires suspects (migrants ou trafiquants) et de les signaler aux autorités des pays riverains concernés (Grèce ou Turquie selon la trajectoire du bateau). Mais c’est tout » (6). Autrement dit, l’OTAN respectera le droit international : la police en mer relève de la souveraineté des Etats. Pas de quoi inquiéter les réseaux de passeurs…

    Robert Crepinko, qui prendra la tête du nouveau centre européen pour la lutte contre le trafic des migrants a du pain sur la planche, avec ses équipes, ses 45 experts, l’appui d’Interpol et la coordination avec les autres agences européennes. Si 90% des flux jusqu’ici enregistrés ont été conduits par des réseaux de trafiquants, la priorité est certainement de s’attaquer à les démanteler. A comprendre et gêner, aussi, leurs flux financiers – un chapitre sur lequel le rapport d’Europol est très discret. Saura-t-il être efficace ? En aura-t-il les moyens et le temps ?

    Parce que pour l’heure l’Union européenne, de crise en crise au bord du désastre, donne l’impression de vivre, comme résignée, ses derniers moments.

    Tic tac fait l’horloge.

    Hélène Nouaille

    Cartes :

    La route des Balkans en septembre 2015

    Idomeni à la frontière gréco-macédonienne, près de la route E75

    Les facilités de circulation UE/reste du monde en 2011 (Philippe Rekacewicz)
    http://visionscarto.net/mourir-aux-portes-de-l-europe#&gid=1&pid=7

    Notes :

    (1) Europol (European Police Office), février 2016, Migrant smuggling in the EU
    https://www.europol.europa.eu/sites/default/files/publications/migrant_smuggling__europol_report_2016.pdf

    (2) Conseil européen, le 9 novembre 2015, Conclusions du Conseil sur les mesures visant à gérer la crise des réfugiés et des migrants
    http://www.consilium.europa.eu/fr/press/press-releases/2015/11/09-jha-council-conclusions-on-measures-to-handle-refugee-and-migrat

    (3) RT (en anglais), le 26 février 2016, 130 000 refugees vanished after being enregistred in Germany
    https://www.rt.com/news/333684-germany-refugees-disappear-report

    (4) Le Monde avec agences AFP, AP et Reuters, Près de 70 000 migrants pourraient bientôt être « pris au piège » en Grèce
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2016/02/28/la-grece-s-inquiete-de-dizaines-de-milliers-de-migrants-bloques-sur-son-terr

    (5) Boursorama/Reuters, le 29 février 2016, Migrants : incidents à la frontière entre la Grèce et la Macédoine
    http://www.boursorama.com/actualites/migrants-incidents-a-la-frontiere-entre-la-grece-et-la-macedoine-862913a

    (6) Bruxelle2, le 24 février 2016, Nicolas Gros-Verheyde, Ne dites plus opération de l’OTAN en mer Egée, dites déploiement
    http://www.bruxelles2.eu/2016/02/24/ne-dites-plus-operation-de-lotan-en-mer-egee-dites-deploiement-plouf-plou

    Comme dit @reka : un peu affligeant... mais voilà, pour archivage... sur la thématique des passeurs !