country:suède

  • Petit récapitulatif sur les arrêts de la CJCE Viking et Laval. Arrets Laval et Viking, la délicate conciliation du droit syndical et des liberté de prestation de services et d’établissement
    http://www.eurogersinfo.com/actu5507.htm

    Dans l’affaire Laval, il s’agissait de savoir si des syndicats suédois pouvaient imposer à une entreprise lettone qui détachait des travailleurs en Suède le respect de conditions de salaire résultant d’une convention collective sectorielle. Laval, une entreprise de bâtiment avait obtenu un marché de construction en Suède. Mais un syndicat suédois du bâtiment avait bloqué le chantier au motif que Laval ne respectait pas la convention collective applicable au secteur . La société refusait en effet de la signer, ce qui lui permettait de payer ses ouvriers détachés à des salaires inférieurs à ceux prévus par la convention (« dumping salarial ») . L’action du syndicat avait conduit à l’abandon du chantier par Laval en février 2005, ce dont cette dernière demandait réparation.

    Dans l’affaire Viking, la question posée était celle de la légalité de l’action collective syndicale pour dissuader une société de délocaliser au sein de la Communauté européenne, afin de tirer profit de législations sociales plus avantageuses pour les employeurs car moins protectrices des salariés. En l’espèce, la société finlandaise de ferries Viking Line, avait décidé de faire immatriculer un de ses ferries en Estonie afin de remplacer le personnel navigant par un équipage estonien, rémunéré à un niveau de salaire inférieur à celui pratiqué en Finlande, et de pouvoir concurrencer d’autres ferries sur la même liaison maritime. Elle avait demandé en justice une injonction afin d’empêcher le FSU, Syndicat des marins finnois, de mener une action syndicale visant à protéger les emplois de ses membres et d’obliger la Fédération internationale des ouvriers du transport à retirer l’interdiction qu’elle avait faite à ses affiliés de négocier avec elle, en solidarité avec le FSU.

    #droitdegreve #UE #Viking_et_Laval

  • Ce post est une synthèse des dialogues entre Breivik et les deux psychiatres qui ont produit le premier rapport qui le déclare fou.

    C’est la suite de ce qui a été livetwitté sur le compte @VisionsCarto ce mercredi 25 avril jusqu’à 12:30 environ

    Au cours de cette huitième journée du Procès, Breivik est interrogé par les deux psychiatres

    Contexte : Breivik n’est pas d’accord avec la conclusion de ce premier rapport d’expert. Il essaye de convaincre la cour qu’il est sain d’esprit. Il présente tous ses arguments

    Breivik : « j’ai identifié plus de 200 erreurs dans ce rapport, et je crois pouvoir donner au moins cinq raisons pour lesquelles ils [les deux psychiatres] ont menti ».

    Breivik : « l’une d’elle c’est que les psychiatres étaient payés par l’Etat, ils ne peuvent donc pas être indépendants et rendre un avis objectif et indépendant. »

    […]

    Breivik : « Yvonne Larsen [l’avocate d’une vingtaine de familles de victimes] a recommandé que je sois médicamenté, qu’il était impossible de me laisser sans traitements. Bien sûr, un motif vengeance compréhensible, elle veut que je souffre et je le comprends bien ».

    Procureur : « Craignez-vous de souffrir si l’on vous administre ces médicaments ? »

    Breivik : « J’ai reçu des centaines de lettres. L’une d’elle provenait de quelqu’un qui est à droite (sic) et interné dans un hôpital psychiatrique en Suède. Il m’a décrit les effets des produits chimiques auxquels il a été exposé. C’est absolument horrible, il dit que c’est une véritable lobotomisation chimique. Il dit que c’est cruel. Il est drogué en permanence, il bave à table. C’est cruel, personne ne veut subir cela ».

    Procureur : « Craignez-vous de vous retrouver dans cette situation ? ».

    Breivik : « Oui vraiment, tout le monde pourrait le craindre ».

    Procureur : « Vous avez dit qu’une des raisons pour lesquelles vous pensez que les psychiatres ont menti, c’est parce qu’ils avaient reçu des instructions du gouvernement. Vous affirmez que les psychiatres Husby et Sørheim [auteurs du premier rapport] ont été contacté par un représentant du gouvernement qui leur a demandé de protéger « l’idéologie communautaire ».

    Breivik : « oui. J’ai aussi donné comme raison (la première je crois) que l’entretien avait eu lieu très peu de temps après les attaques, et que ls psychiatres étaient encore sous le choc et donc pas en mesure de faire leur travail dans de bonnes conditions émotionnelles ».

    Procureur : « Revenons aux entretiens qui ont permis de produire le rapport. Comment cela se passait-il ? »

    Breivik : « Ça commençait à huit heures chaque jour, j’étais dans une pièce avec quatre infirmièr(e)s psychiatriques qui prenaient l’initiative de dialogue. Elles/Ils voulaient tout savoir. J’ai décidé de leur parler autant qu’ils le souhaitaient, de vraiment travailler avec eux. C’était très intéressant, et en même temps agréable. J’ai vécu dans une cellule d’isolement pendant sept mois, et comme que je suis une personne sociale, c’était une grand changement.

    Procureur : « Vous avez utilisé le mot intéressant ? »

    Breivik : « Oui, j’ai beaucoup appris sur la psychiatrie et j’ai posé beaucoup de questions sur le système norvégien. Je suis très intéressé par la psychiatrie et la façon dont on la conçoit en Norvège ».

    Procureur : « Que pensez-vous de la manière dont ces rapports ont été conduits ? »

    Breivik : « Le deuxième est un rapport complet, et je suis en désaccord avec la conclusion du premier, mais si l’on ne considère que la méthodologie, la méthode de travail, pour le premier rapport, c’était tout à fait correct. C’est les conclusions que je conteste. En fait, je me suis douté qu’ils allaient me présenter… comment dire… deux diagnostics différents ».

    Procureur : « Vous vous en êtes douté, vraiment ? »

    Breivik : « Parce que dans n’importe quel pays, quelqu’un qui fait explosé un bâtiment gouvernemental est automatiquement classé comme élément antisocial. Ou « dyssocial » en Norvégien. Il est impossible d’échapper à ce diagnostique quand on est un activiste politique qui croit aux actions violentes. ».

    […]

    Breivik : « Je l’ai souvent dit, je me vois comme étant narcissique. Mais pas pathologiquement narcissique ! Beaucoup en Norvège sont narcissiques, et c’est tout à fait normal, c’est plutôt une bonne qualité. Mais quand les psychiatres disent que je suis pathologiquement narcissique, là non, je ne suis pas d’accord. Je pense que je suis narcissique comme beaucoup d’autres norvégiens, dans les limites du raisonnable, c’est à dire que j’ai très confiance en moi, mais non, pas pathologiquement narcissique ».

    Procureur : « Qu’est-ce qui vous fait croire ça ? »

    Breivik : « Je suis prêt à me sacrifier pour les autres ! Ça prouve bien que je ne suis pas narcissique . Un narcissique s’aime lui-même tellement qu’il ne se seraient jamais sacrifié pour une cause ».

    Procureur : « Si c’était aussi évident, pourquoi les psychiatres ont-ils affirmé le contraire ? »

    Breivik : « C’est pas très difficile de comprendre que personne au monde n’aimerait se trouver dans la situation dans laquelle je suis aujourd’hui… Bien qu’on écrive énormément sur moi maintenant, je crois que je peux compter sur les doigts d’une main ce qui s’est dit de positif sur ma personne ».

    Procureur : « [vous semblez souffrir] Est-ce que tous les jours précédent ont été aussi difficile que celui-ci ? »

    Breivik : « il y Mohamed Merah à Toulouse qui a choisi de ne pas vivre ».

    Procureur : « Est-ce que chacune de vos journées est un cauchemar ? »

    Breivik : « Pas tous les jours, mais je ressens que c’est une grande responsabilité . Je ne m’attendais pas à obtenir une quelconque miséricorde puisque j’ai été sans pitié. Je savais que ce serait difficile, ça l’a été. Cela n’a rien à voir avec narcissisme ».

    #breivik

  • Suède/scandale : démission d’un ministre
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/03/29/97001-20120329FILWWW00422-suedescandale-demission-d-un-ministre.php

    Le ministre suédois de la Défense Sten Tolgfors a démissionné, a annoncé aujourd’hui le Premier ministre, après des semaines de controverses sur un contrat passé avec l’Arabie saoudite pour y construire une usine d’armements.

    Discrétion sur le sujet : le sujet n’effleure pas le sommaire de Google News, et la « dépêche » sur le Figaro fait, en tout et pour tout, 2 paragraphes.

  • La pauvreté en Europe : état des lieux

    Observatoire des inégalités
    http://www.inegalites.fr/spip.php?article1567

    Dans l’ensemble de l’Union européenne, le taux de pauvreté des femmes est plus élevé que celui des hommes : il est de 17,1 % contre 15,7 % pour les hommes (données 2010). Les écarts de niveaux de pauvreté au détriment des femmes les plus importants s’observent en Roumanie, en Suède, en Autriche ou en Italie (environ trois points de pourcentage). A l’inverse, seule la Hongrie affiche un taux de pauvreté plus important chez les hommes pour un écart assez peu significatif (+ 0,6 point de pourcentage). Le Danemark et la Pologne sont les pays les plus égalitaires (0,3 point de pourcentage d’écart). Avec un écart de niveau de pauvreté de 1,3 point de pourcentage au détriment des femmes, la France se situe au niveau de la moyenne européenne.

  • Julian Assange : L’interview de Rolling Stone (Le Grand Soir)
    http://www.legrandsoir.info/julian-assange-l-interview-de-rolling-stone.html

    A quelques jours de Noël Julian Assange vient de déménager dans sa nouvelle demeure cachée quelque part dans l’Angleterre profonde. La maison de deux chambres, prêtée par un supporteur de Wikileaks, est confortable mais moins que la demeure où il a vécu pendant 363 jours en attendant la décision de la Justice britannique sur la demande d’extradition de la Suède pour une accusation d’agression sexuelles contre deux femmes qu’il avait brièvement rencontrées en août 2010. Assange est assis sur un canapé usé, vêtu d’un pull en laine et d’un pantalon sombre. (...) Source : Le Grand Soir

  • La seule chose que vous devez savoir à propos d’ACTA | Rick Falkvinge (Framablog)
    http://www.framablog.org/index.php/post/2012/01/28/acta-pourquoi

    Tous les acteurs, nous poussant et nous précipitant vers cet accord, ont insisté sur le fait qu’il ne changerait rien et, notamment, qu’aucun changement législatif ne serait nécessaire (en dehors de changements mineurs liés à la loi sur les marques, comme en Suède), et insistent surtout pour dire que ce n’est pas très important. Par ailleurs, ces acteurs font pression de toutes leurs forces pour le faire passer. Ainsi, la principale question qui en ressort fait tâche : Si l’ACTA ne change rien, pourquoi forcent-ils son passage comme si leur vie en dépendait ? (...) Source : Framablog

  • La copie numérique est désormais une religion officielle
    http://www.numerama.com/magazine/21161-la-copie-numerique-est-desormais-une-religion-officielle.html

    En fin de compte, la persévérance des adeptes de l’Église du Kopimism a payé. Dans un communiqué publié aujourd’hui, les responsables du mouvement religieux annoncent que la copie numérique est désormais une religion officiellement reconnue par l’État suédois, via l’agence des services administratifs (Kammarkollegiet), après plusieurs mois d’affrontements avec la bureaucratie locale.

    « Pour l’Église du Kopimism, l’information est sacrée et la copie est un sacrement. L’information possède une valeur en soi, et celle-ci se multiplie à travers l’acte de la copie. Par conséquent, la copie est un élement central pour l’organisation et ses membres » expliquent Isak Gerson et Gustav Nipe, qui rappellent qu’il a fallu s’y reprendre à trois reprises pour que la Suède valide leur demande.

    Désormais reconnue par la Suède, l’Église du Kopimism pourrait bénéficier à terme du soutien de l’État pour se financer partiellement. Selon le site Eurel, qui « fournit des données vérifiées et actualisées sur l’état sociologique et juridique de la religion en Europe », le mouvement religieux pourrait récolter de l’argent sous forme de dons déductibles des impôts. Et être tenté de financer des projets « pirates » en Suède.

    Nonobstant le cas spécial de l’Église de Suède, « les autres Eglises ou communautés religieuses peuvent choisir sous quelle forme elles souhaitent obtenir le soutien de l’État, soit en utilisant le système fiscal, soit en percevant des subventions de l’État. Si une communauté religieuse choisit d’utiliser le système fiscal, ses subventions seront réduites en fonction du coût assumé par l’État pour l’utilisation du système fiscal ».

    #religion

  • Suède : les prostituées désertent le trottoir pour internet
    http://fr.myeurop.info/2011/12/05/suede-les-prostituees-desertent-le-trottoir-pour-internet-4011

    Toujours selon ce rapport, la #prostitution visible est en net recul en Suède. Environ 300 personnes se prostituent sur le trottoir, et 350 autres sur internet. Des chiffres à rapprocher des 2 500 à 3 000 prostitué(e)s estimé(e)s en 1993. Les rapporteurs constatent que la loi a également servi de rempart à une propagation de la criminalité organisée dans ce domaine.

    Contrairement aux craintes exprimées, à savoir qu’une criminalisation des acheteurs pousserait les prostituées à passer dans l’ombre et à s’exposer ainsi à plus de violence de la part de clients, une telle dérive n’a pas eu lieu.

  • Sisyphe.org - Les pratiques des #hommes « clients » de la #prostitution : influences et orientations pour le travail social
    http://sisyphe.org/spip.php?article1707

    Mais ce type de changement ne peut arriver tout seul. Cela présuppose une intervention active, qui utilise non seulement les mesures légales pour prévenir les hommes d’aller voir des prostituées, mais aussi un support social et des traitements. Nous pouvons affirmer cela car il faut indiquer qu’il existe principalement deux groupes d’hommes distincts qui achètent du sexe. On peut appeler un de ces groupes les acheteurs occasionnels. Ce sont des hommes qui achètent du sexe à quelques occasions durant toute leur vie. Ce groupe est le plus réceptif aux mesures légales. La plupart du temps, le risque d’une procédure publique a un impact qui décourage leur comportement.

    Nous appellerons l’autre groupe les acheteurs habituels. Il s’agit d’hommes qui durant des périodes plus ou moins longues de leur vie adulte ont rendu régulièrement visite à des prostituées. Ils sont peu nombreux mais « consomment » un nombre important de contacts prostitutionnels. (Månsson 1998). Le style de vie sexuelle de ce groupe de clients est analysé par Sandell et Al (1996). Leur relation aux femmes est décrite comme « sexualisée » et « profondément perturbée ». Certains d’entre eux souffrent d’importants problèmes de dépendance sexuelle. L’engagement excessif dans la prostitution et la pornographie engendre de nombreuses difficultés, y compris financières, de travail, relationnelles ainsi que personnelles. « La perturbation profonde » se réfère également à ceux qui projettent leurs problèmes psychologiques sur les femmes, en utilisant une violence plus ou moins excessive pour les humilier et les dégrader. Ce groupe n’est sans doute pas très réceptif aux mesures légales, ce qui veut dire que les contraventions ou la prison ne les empêcheront pas de recommencer à acheter du sexe. Travailler avec ces hommes et traiter leurs problèmes est certainement le défi majeur du travail social.

    Depuis quelques années, il existe en Suède un type d’expérience d’assistance sociale en direction des hommes dont les résultats sont prometteurs. (Hedlund 2002). La majorité des hommes qui ont utilisé l’opportunité de parler à un conseiller psycho/social ont décrit leur problème comme étant « hors de leur contrôle », « comme un poison », « je pense tout le temps au sexe » etc. Certains d’entre eux ont été dirigés vers des traitements psychothérapeutiques sur le long terme. Quelque soient les problèmes inhérents à chaque cas, on peut observer chez tous ces hommes un sentiment de libération d’avoir pu casser le #silence autour d’un comportement qui entraînait des sentiments excessifs de culpabilité, la perte de relations avec les autres et autres problèmes sociaux et psychologiques. Pour ces hommes, revenir vers leur vie ancienne leur semblait définitivement retourner vers un tunnel obscur.

    #prostitution

    • D’une part, nous devons reconnaitre que l’offre et la demande sont complémentaires. D’autre part, la prostitution n’est un problème que s’il y a un à priori sociétal en ce qui concerne la sexualité.

      En définitive, tout est affaire d’éducation. Mais il faut reconnaitre aussi que même la meilleure éducation est d’abord et aussi un formatage. Et quelle est la finalité de ce formatage ?

      Apprendre à respecter la femme n’est même pas la réponse, puisque la femme aussi doit pouvoir se respecter. La sexualité n’est-elle pas respectable ? Lorsqu’elle est pratiquée en toute équité, oui certainement. Lorsque cela devient un commerce ? Y a-t-il un commerce équitable ?

      Je crois qu’il n’y a pas vraiment de solution. Je ne crois pas non plus que ce n’est que la faute des hommes. On ne change le monde qu’en se changeant soi-même.

    • Mmm. Si j’arrive à rester concentré sur ce sujet, j’espère ajouter suffisemment de liens pour élargir un peu le débat. Ce seen-ci faisait suite à celui-là : https://seenthis.net/messages/44395 et il est vrai que je ne suis pas « neutre », je l’ai même écrit sur le webz il y a quelques années :

      c’était à l’esclavage de la #prostitution que je disais non. Elle est intolérable.

      Cependant, comme je ne fais pas partie de la droite décomplexée, je n’ai pas de solution. N’empêche l’approche par l’offre et la demande ne me satisfait pas : selon elle, l’équilibre sur le marché se définit par la fixation d’un prix, du coup https://seenthis.net/messages/44395#message44470 est fondé aussi, pour moi.

      Bien sûr que la sexualité est respectable, l’esclavagisme ne l’est pas par contre. Et en l’occurence, je serais curieux de connaître la part des travailleuses du sexe « volontaires » indépendantes dans l’ensemble. #seen_to_do (pfff)

  • L’#arabe, une #langue européenne comme les autres | Presseurop (français)
    http://www.presseurop.eu/fr/content/article/1161131-l-arabe-une-langue-europeenne-comme-les-autres

    Malgré ses dix ans d’expérience dans la presse, la journaliste suédoise d’origine palestinienne Nadia Jebril n’avait jamais eu l’occasion de parler arabe dans le cadre de son métier. Mais c’est elle qui a eu l’idée de l’émission « Rena rama arabiskan » [L’arabe dans tous ses états] : dresser un état des lieux de la langue arabe en #Europe – en Suède, au Danemark, en Grande-Bretagne, en France, en Italie, à Malte, en Espagne, en Bosnie – et enfin au Liban.

    En France, elle rencontre des gens qui parlent arabe mais qui refusent de lui indiquer le chemin pour se rendre chez un disquaire. Ils l’insultent et lui crient de couper la caméra. Même lorsqu’elle tente d’approcher les gens avec son panneau, elle repart bredouille. Elle en conclut que cette réaction est sans doute due à la manière dont les arabophones ont été dépeints dans les médias français.

  • Sisyphe.org - Prostitution - Le modèle suédois offre une solution
    http://sisyphe.org/spip.php?article4021

    La campagne a également cherché à éduquer les hommes au tort qu’il y a à traiter le corps d’une femme comme une marchandise. Aujourd’hui, suite à cette campagne, plus de 80 pour cent de la population suédoise est favorable aux mesures adoptées par la Suède en 1999.

    La troisième composante du modèle suédois était axée sur l’autonomisation des personnes marginalisées à surmonter les inégalités, par une offre de programmes efficaces de sortie de la prostitution. Des études ultérieures ont montré qu’au moins 60 pour cent des femmes qui étaient prostituées en Suède ont utilisé ces programmes avec succès pour quitter la prostitution.

  • Appels à la fin de l’impunité de la CIA en Europe
    http://www.lalibre.be/actu/international/article/690482/appels-a-la-fin-de-l-impunite-de-la-cia-en-europe.html

    Dix ans après le début de la guerre contre le terrorisme, l’Europe n’a toujours pas fait la lumière sur la participation de certains pays aux activités illégales de l’agence de renseignement américaine sur le sol européen. L’Allemagne, la Pologne, la Suède, la Lituanie, le Royaume-Uni, la Macédoine, la Roumanie Tous viennent d’être épinglés par Amnesty International, le Conseil de l’Europe et le Parlement européen pour avoir collaboré, aidé, ou pour avoir fermé les yeux devant des enlèvements, détentions illégales et/ou torture de personnes soupçonnées d’être membres d’al Qaeda ou liées à des activités islamistes. Aucun des pays européens en question n’a mené l’enquête jusqu’au bout. A chaque fois c’est l’argument « secret d’Etat » qui est invoqué.

    Le Parlement européen quant à lui a nommé un rapporteur mardi pour rédiger un rapport d’initiative dans les six mois à venir sur les activités illégales de la CIA en Europe.

    #CIA #prisons_secrètes

  • Le nucléaire, c’est bon pour les autres | Presseurop (français)
    http://www.presseurop.eu/fr/content/article/1021651-le-nucleaire-c-est-bon-pour-les-autres

    Aucune centrale #nucléaire n’a été construite sur le territoire espagnol depuis 1988. Le pays a même fermé la centrale de Zorita, en 2006, et la fermeture du site de Garoña est prévue pour 2013.

    Depuis sept ans, le pays est dirigé par un exécutif officiellement antinucléaire présidé par « le plus antinucléaire des membres du gouvernement » (ainsi que Zapatero s’est lui-même décrit lors d’une réunion avec les écologistes en 2005). L’opinion publique est par ailleurs majoritairement opposée à l’énergie nucléaire. Et pourtant, les exportations de technologies nucléaires n’ont cessé de progresser ces dernières années, en particulier vers les pays en développement

    L’autre entreprise publique du secteur, l’Entreprise nationale de l’uranium (ENUSA), est également tournée au-delà des frontières. Car si l’Espagne importe de l’uranium, elle fabrique elle-même le combustible nucléaire et en exporte 60 % vers des pays comme la Finlande, la Suède, l’Allemagne, la Belgique et la France. Elle a même plusieurs fois servi de fournisseur aux Etats-Unis.

    #affaires
    Ah les fourbes !

  • Renvoi d’une famille Tchétchène

    Opération policière préfectorale

    ce matin, 27 septembre, à La Roche sur Yon :

    A 6.00 heures ce matin, à la mosquée de la Roche sur Yon, une cinquantaine de gardes mobiles, policiers et représentants de la préfecture sont venus réveiller et interpeller une famille tchétchène de 2 adultes et 8 enfants, la famille Dzhanaraliev.
    Rue bloquée dans le quartier, déploiement de force sans commune mesure avec la situation d’une famille paisible ne représentant aucun danger et dont 7 des 8 enfants âgés de 2 à 18 ans, sont scolarisés à La Roche sur Yon.

    Tout ce cirque policier pour renvoyer en Pologne, pays supposé de leur entrée en Europe. Juridiquement et administrativement cette réadmission est contestable et une saisine du Conseil d’état est en cours.

    De plus lors de leur passage en Pologne, ils ont subi des maltraitances, ce qui explique leur demande de d’asile en France. Or, le 22 septembre, la cour de justice européenne, par la voix de son procureur général, a statué sur le fait que des demandeurs d’asile ne peuvent être transférés vers un autre état membre, lorsqu’il y a pour eux un risque d’une atteinte grave aux droits que la Charte des droits fondamentaux leur garantit.

    La famille bouleversée, en détresse, avec les enfants en pleurs, a seulement pu contacter la bénévole de la Cimade qui les suivait depuis plusieurs semaines.
    Arrivés sur place, aucun membre des associations qui les ont soutenus depuis leur présence à La Roche sur Yon (Vendée) n’a été admis à les assister, les réconforter, lors de cette opération. Le fort dispositif de sécurité empêchait tout contact avec la famille et même tout accès à la rue.

    Rien ne justifiait l’heure, l’urgence et un tel déploiement des forces de l’ordre.

    Dans quel état se trouvent les enfants ayant subi une telle interpellation matinale ?

    Au-delà de la violence inhérente à un tel évènement, il convient de préciser que le plus jeune des enfants est atteint d’une pathologie cardiaque ayant nécessité une opération lourde. L’avis d’un cardiologue pédiatrique est indispensable avant tout long déplacement.

    Une nouvelle fois, on stigmatise ceux qui aident des personnes en détresse, on bafoue les plus élémentaires des droits de protection de l’enfance et on crée, sous la pression d’un ministère de plus en plus répressif, un climat malsain, propice à toutes les interprétations.

    Une nouvelle fois, la France s’apprête à bafouer le droit communautaire et à s’abstraire d’une décision de justice.

    RESF Vendée demande que cessent ces situations inadmissibles. L’Etat doit permettre aux associations de remplir leur mission en toute circonstance.

    L’humanité doit prendre le pas sur les chiffres.

    L’indignation des élus, des associations, des mouvements politiques et syndicaux qui suivent cette famille est totale !

    Histoire récente :

    Pendant la guerre de 1994 en Tchétchénie le père a aidé des combattants. 13 hommes de sa famille ont été tués dans cette période.
    A la fin de la guerre pourchassés par le gouvernement prorusse, ils se sont cachés pendant 3 ans environ, se séparant et bougeant sans cesse.
    En 2006, la situation devient intenable, le père est recherché et menacé, ils partent en Pologne avec leur passeport, demandent l’asile, obtiennent un droit de séjour de 2 ans mais sans le statut de réfugiés
    En Pologne, ils ont subi des maltraitances, (en particulier un des enfants est violemment battu gardant des séquelles physiques et psychologiques importantes)
    Ils ont pris peur et la famille sans avoir pu informer le père se réfugie au Danemark.
    En mars 2010, le Danemark les renvoie en Pologne. Devant l’angoisse des enfants.
    ils n’y restent que 2 jours et repartent en Tchétchénie toujours sans le père.
    Ils sont 1 mois tranquilles puis ils sont sommés de dire où est le père et comme moyen de pression les 2 enfants ainés sont séquestrés une nuit par des paramilitaires. Depuis l’ainé est resté mutique.
    En octobre 2010, en insécurité totale ils se réfugient au Danemark, qui demande leur retour vers la Pologne.
    Terrorisés, ils rejoignent le frère de Madame en séjour régulier en Suède.
    Le père qui n’avait pas revu sa famille les rejoint en Suède. Même histoire, la Suède demande le retour en Pologne.
    Ils fuient de nouveau mais cette fois ci vers la France (Strasbourg) pensant pouvoir demander l’asile car ayant quitté l’UE pendant plus de 6 mois. Les preuves de leur séjour en 2010 en Tchétchénie sont jugées non probantes par le préfet du Bas Rhin. Celui-ci refuse leur admission et ordonne leur retour immédiat en Pologne.
    La famille arrive alors en Vendée en juin 2011, est accueillie par les associations locales d’aide et ces 3 derniers mois est logée en modulaire dans la cour de la mosquée avec l’accord et l’aide de la Mairie.
    Ils se trouvent au centre de rétention de Rennes et risquent leur renvoi de nouveau vers la Pologne alors que ne sont pas connus les résultats des derniers recours – Conseil d’état en particulier.

    Dernière heure : Magomed a été gardé à l’hôpital, le vol est donc annulé pour demain !
    La communauté tchétchène de Rennes organise un rassemblement devant le CRA demain.
    ON A QUELQUES HEURES DE PLUS POUR EMPECHER L’INACCEPTABLE DE SE PRODUIRE !



    Précisions sur la famille Dzhanaraliev
    mère Rumissa 06 12 1974
    père Musa 30 06 1966
    Murid 02 04 1993 Garçon
    Mashad 07 07 1995 G
    Muslim 31 O5 1997 G
    Elina 13 11 1998 Fille
    Eliza 13 08 2000 F
    Rajana 06 03 2005 F
    Malik 20 04 2007 G
    Magomed 14 02 2009 G (c’est lui qui a subi une opération du cœur à la naissance)

    Fax, mails, coups de téléphone pour dire, sans injure ni diffamation ce qu’on pense de tout ça :
    Coordonnées de la Préfecture du Bas-Rhin qui est en charge du dossier
    raphael.lemehaute@bas-rhin.pref.gouv.fr
    pierre.ory@bas-rhin.pref.gouv.fr
    infos@bas-rhin.pref.gouv.fr

    secretaire-general@bas-rhin.pref.gouv.fr
    par fax
    03/88/21/61/ 55 (fax du secrétaire général)
    03/88/21/62/ 16 (fax de la préfecture)
    03/88/21/68/ 07 (fax du sous-préfet)
    Quand on n’a pas de fax : http://fax-gratuit.net/tt/index
    Préfecture de la Vendée qui a organisé cette expulsion de façon inqualifiable.
    Téléphone 33 2 51 36 70 85
    fax +33 2 51 05 51 38

    Là où se prennent les décisions
    Elysée : 01 42 92 81 00
    Elysée fax : 01 47 42 24 65
    http://www.elysee.fr/ecrire/index.html <http://www.elysee.fr/ecrire/index.html>

    Maxime Tandonnet (conseiller immigration) a été viré. Il n’a officiellement pas de remplaçant mais Guillaume Larrivé est de retour depuis mars : longtemps conseiller immigration de Sarkozy (avec Tandonnet) au ministère de l’intérieur. Il connait bien et n’aime pas le réseau. Raison de plus pour se rappeler à son bon souvenir : guillaume.larrive@elysee.fr
    Mais aussi au Conseiller spécial Henri Guaino henri.guaino@elysee.fr
    et au secrétaire général xavier.musca@elysee.fr
    Ministère de l’Intérieur
    claude.gueant@interieur.gouv.fr
    Directeur de cabinet : stephane.bouillon@interieur.gouv.fr
    Dircab-adjoint : georges-francois.leclerc@interieur.gouv.fr
    Les membres du cabinet chargés de l’immigration :
    pierre.regnault-de-la-mothe@interieur.gouv.fr
    henri.zeller@interieur.gouv.fr
    christophe.reynaud@interieur.gouv.fr

    Secrétariat général à l’Immigration :
    Fax : 01 77 72 61 30 et 01 77 72 62 00 Standard 01 77 72 61 00
    Secrétariat général secretariat-general@immigration-integration.gouv.fr
    Secrétaire général : stephane.fratacci@immigration-integration.gouv.fr 01 77 72 61 65
    Directeur de cabinet : gautier.beranger@immigration-integration.gouv.fr 01 77 72 62 66
    Chef de cabinet : charlotte.orgebin@immigration-integration.gouv.fr 01 77 72 62 40

  • Norvège Contacts « sociaux » : très mignon la petite annonce dans aftenposten ce matin : Jørgen, on s’est rencontré, un soir d’août 2009 au camping à Oslo, tu étais avec des amis, moi aussi, ta tente était à côté de la notre. Je suis suédoise et vit en Suède. De cette belle soirée a résulté une fantastique petite fille qui souhaite te connaître et que tu dois connaître. Où es-tu ? appelle...

    http://www.aftenposten.no/nyheter/oslo/article4215025.ece

  • Un écolier de 15 ans devant le tribunal pour 24 films téléchargés
    http://www.numerama.com/magazine/19635-un-ecolier-de-15-ans-devant-le-tribunal-pour-24-films-telecharges.ht

    L’histoire est incroyable, et pourtant vraie. TorrentFreak rapporte qu’un adolescent de 15 ans a dû se rendre devant le tribunal mardi, pour avoir téléchargé et donc partagé 24 films sur BitTorrent. C’est en enquêtant sur la source d’un virus que l’école a découvert en mars 2011 que figurait sur l’ordinateur du jeune homme la vingtaine de films, obtenus illégalement. Informée, la directrice de l’établissement n’a rien trouvé de plus juste à faire que de prévenir la police, déclenchant ainsi l’enquête du procureur, presque désolé de devoir poursuivre.

    #BitTorrent #téléchargement_illicite #Suède #propriété_intellectuelle #délation

  • La pathétique histoire d’un glaçon qui ne voulait pas fondre - Framablog
    http://www.framablog.org/index.php/post/2011/08/22/risible-industrie-du-copyright

    Comment dire avec la plus extrême courtoisie à l’« industrie du copyright » qu’elle fait définitivement fausse route et que, quelles que soient les risibles barrières qu’elle tente de mettre en place, rien ne pourra empêcher sa nécessaire et profonde mutation ?

    En se retournant vers le passé et en allant chercher un exemple tout à fait cinglant et probant : la disparition des vendeurs de pain de glace causée par l’arrivée inopinée des réfrigérateurs[1].

    C’est l’histoire que nous narre avec brio Rick Falkvinge, fondateur du Parti pirate suédois (interviewé ici sur le Framablog).

    C’est bien sûr une histoire triste si l’on se place du côté des vendeurs de pain de glace.

    Personne ne demanda de redevance sur les réfrigérateurs

    J’habite à Stockholm, en Suède. Il y a cent ans, un des plus gros employeurs de la ville était une entreprise du nom de Stockholm Ice. Son activité était aussi simple que nécessaire : aider à conserver les denrées périssables comestibles plus longtemps en distribuant du froid dans un format portable.

    L’hiver, ses employés coupaient de gros blocs de glace sur les lacs gelés, ils les stockaient sur de la sciure dans d’énormes granges, puis coupaient les blocs en morceaux plus petits qu’ils vendaient dans la rue. Les gens achetaient la glace et la conservaient avec la nourriture dans des placards spéciaux, de telle sorte que la nourriture soit entreposée au frais.

    Lorsque les maisons furent électrifiées dans la première moitié du siècle dernier, ces distributeurs de froid devinrent obsolètes. Après tout, ce qu’ils distribuaient, c’était la possibilité de conserver la nourriture au frais alors que d’un seul coup tout le monde pouvait y arriver sans aide.

    Cette époque vit de nombreux drames humains, les hommes de la glace perdant leur gagne-pain et devant se reconvertir pour trouver des emplois dans des domaines complètement nouveaux.

    Mais voici ce qui ne s’est pas passé lors de la décrépitude de l’industrie de la distribution de glace :

    Aucun propriétaire de réfrigérateur ne fut poursuivi pour production de son propre froid et contournement des chaînes de distribution du froid existantes .
    Aucune loi ne fut proposée pour rendre les compagnies d’électricité pénalement responsables si l’électricité qu’elles fournissaient était utilisée d’une manière qui détruise les emplois des glaciers.
    Personne ne demanda de redevance mensuelle sur les réfrigérateurs aux propriétaires de réfrigérateurs, redevance perçue par le Syndicat des glaciers.
    Aucun panel d’experts grassement payés ne fut instauré pour dire dans un parfait consensus à quel point les glaciers étaient nécessaires pour l’ensemble de l’économie.

    Au lieu de cela, leur monopole de distribution devint obsolète, fut contourné, et l’économie tout entière bénéficia de la décentralisation qui en découla.

    #copyright

  • La Suède, première “puissance musicale” du monde | Martin Untersinger
    http://owni.fr/2011/05/29/la-suede-premiere-%e2%80%9cpuissance-musicale%e2%80%9d-du-monde

    Acteur majeur de l’industrie musicale, la Suède est pourtant inconnue du grand public et souvent omise par les professionnels. Martin Untersinger, qui y a vécu un an, a rapporté une enquête de fond. Voici l’introduction et une des interviews.

    #Musique #musique #suède

  • Les heureux éboueurs d’Europe |
    Comment les #déchets sont devenus la 1ere source d’énergie des Suédois et comment ils « convoitent » la montagne de déchets des Napolitains

    Le chauffage de la capitale suédoise est aujourd’hui assuré principalement par la centrale de cogénération de Högdalen et par quelques installations secondaires, implantées dans la proximité immédiate des quartiers d’habitation. Les protestations des habitants ? Il n’y en a jamais eu. Les responsables de la centrale de Högdalen aiment souligner que le gaz qui s’échappe de ses cheminées contient autant de substances toxiques que la fumée expirée dans la rue par trois fumeurs.

    L’inspection chargée de la protection de l’environnement le confirme. En Suède, seulement 1% de déchets part à la décharge. C’est principalement le cas des substances les plus dangereuse stockées dans des conteneurs hermétiques empêchant toute contamination de l’atmosphère ou des nappes phréatiques.

    Presseurop (français)
    http://www.presseurop.eu/fr/content/article/669811-les-heureux-eboueurs-d-europe

  • Oublier les « Nobel » et... vaincre le chômage

    Elles concluent au contraire que les allocataires du revenu minimum d’insertion (RMI) sont nombreux à chercher activement des emplois, y compris dans les cas où une embauche ne s’accompagnerait pas de gain financier. N’en déplaise à Jacques Rueff et à ses héritiers, l’effet décourageant des allocations chômage n’a donc rien d’évident. Ainsi, des pays tels que la Suède et le Danemark ont pu obtenir les niveaux d’#emploi les plus élevés d’Europe en combinant des allocations #chômage élevées et des dépenses publiques conséquentes en matière d’emploi — incluant des mesures dites « actives », qui garantissent aux chômeurs aide, conseils et formations. Malheureusement, les « réformes » introduites ces dernières années par les gouvernements de centre droit ont, comme ailleurs, durci les critères d’indemnisation, réduit le montant des allocations et renforcé les exigences à l’égard des chômeurs, notamment concernant les offres d’emploi considérées comme « acceptables » (5).

    La deuxième raison de l’égarement des lauréats tient à ce que, douée d’une formidable capacité de tri dans ses observations du réel, la pensée dominante a, depuis trente ans, systématiquement occulté… la possibilité même des crises financières, ainsi que les mécanismes de formation de la demande dans les économies capitalistes. D’autres économistes, certainement moins distingués, s’y sont cependant attelés.

    L’Américain Hyman Minsky (1919-1996), par exemple, a souligné le caractère inéluctable des crises dans une analyse que l’on pourrait résumer ainsi. Durant les périodes de calme et de croissance, les acteurs des marchés financiers tendent à oublier les crises précédentes. Ils se détournent progressivement des placements peu risqués mais raisonnablement rentables, au profit de placements de plus en plus hasardeux dont la rentabilité espérée est bien supérieure. La prise de risque augmentant progressivement, les investisseurs finissent par prendre des positions financières qui ne pourront être refinancées que par de nouveaux emprunts. Quand le niveau des créances devient insoutenable (en décalage avec les revenus espérés), l’ensemble du système finit par s’effondrer. C’est pendant ces périodes d’assèchement des liquidités que le cycle économique se retourne : l’#économie réelle ne trouvant plus à se financer, la croissance se dégrade, les entreprises licencient, le chômage explose.

    Cette première explication doit être combinée avec une deuxième, développée dans la lignée des travaux de l’économiste polonais Michal Kalecki (1899-1970). Les politiques de modération salariale menées depuis le début des années 1980 ont provoqué une #redistribution importante de la valeur ajoutée — des salaires vers les profits —, de l’ordre de 5 à 10 points de produit intérieur brut (PIB) suivant les pays… ce qui est sans précédent. La faiblesse relative des salaires a poussé les ménages à s’endetter auprès d’intermédiaires financiers, qui ont estimé judicieux de transférer la charge du risque de ces prêts sur les marchés financiers en les « titrisant », alimentant ainsi une dynamique qui a débouché sur la crise financière de 2007. Ce cercle vicieux a été renforcé et aggravé par le fait qu’une grande partie de la valeur ajoutée nouvellement affectée aux profits a délaissé les investissements productifs, pour leur préférer les placements sur les marchés financiers. Au total, la déformation de la valeur ajoutée a fortement pénalisé la croissance et l’emploi, puisque, dans les économies capitalistes développées, la demande globale reste structurellement tirée par les salaires, non par les profits.

    De telles analyses débouchent sur des recommandations de politiques économiques très différentes de celles qu’avancent les économistes distingués par la Banque de Suède. En voici les grandes lignes. Pour lutter contre le chômage, les gouvernements devraient réguler les pratiques financières et s’employer à ce que les profits alimentent avant tout l’investissement. Il faudrait renforcer le rôle des syndicats, consolider le droit du travail, lancer un processus de négociations salariales et œuvrer à une meilleure répartition de la charge de l’impôt entre les classes moyennes et les classes aisées (6).

    , par Dany Lang et Gilles Raveaud (Le Monde diplomatique)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2010/11/LANG/19836

  • La France, un « pays d’assistés » ? | Mediapart
    http://www.mediapart.fr/journal/economie/090511/la-france-un-pays-dassistes?page_article=3

    Selon une étude de l’Institut de recherches économiques et sociales de 2007, « les montants des revenus minima garantis aux personnes pauvres sont beaucoup plus élevés » dans les onze autres pays européens étudiés : « de 30 à 40 % au Royaume-Uni et en Finlande, de l’ordre de 50 à 75 % en Irlande, Suède, Belgique et Pays-Bas, environ le double en Norvège et en Islande, environ le double pour les couples et environ 140% pour les parents isolés en Autriche, et de l’ordre de 150% au Danemark ».

    « En appauvrissant ainsi les plus faibles, la France est en train cultiver une exception délétère en Europe », estime Olivier Ferrand de Terra Nova, partisan d’une « augmentation des minima sociaux ». « D’autant qu’elle prive également la quasi-majorité des moins de 25 ans du revenu de solidarité active, ce qui est une exception en Europe ! » Selon Olivier Ferrand, le montant des minima sociaux dessine d’ailleurs une « hiérarchie des générations dans notre pays » : « 709 euros pour le minimum vieillesse, 460 euros pour le RSA, 0 pour les jeunes ».

    #pauvreté #minima_sociaux

  • Les Etats Unis aux commandes des loi anti-piratage du monde entier (Korben)
    http://www.korben.info/les-etats-unis-aux-commandes-des-loi-anti-piratage-du-monde-entier.html

    Wikileaks a mis à jour quelques belles révélations sur l’influence et l’implication des Etats-Unis en ce qui concerne les lois anti-téléchargement illégal à l’étranger. Ça a commencé avec l’Espagne, (...) puis avec la Suède (...) la semaine dernière, Wikileaks balance des cables qui prouvent que la réforme du copyright proposée au Canada, a été rédigée sous l’influences des Etats-Unis (...) hier, c’est au tour de la Nouvelle-Zélande... Et la France ?