country:suisse

  • LBD : les cœurs arides et les armes de guerre
    https://nantes.indymedia.org/articles/44955

    Les LBD, exportés de Suisse comme « armes de guerre », deviennent des « armes intermédiaires » en France. Ce tour de passe-passe sémantique facilite un usage massif et dangereux. Bien que les autorités internationales des droits de l’Homme pressent nos gouvernants d’ouvrir les yeux, ils commandent des LBD plus dangereux. Qu’en est-il de leurs coeurs arides ?

    #Répression #Resistances #contrôle #social #antifascisme #gilets_jaunes #Répression,Resistances,contrôle,social,antifascisme,gilets_jaunes

  • Agilité et DevOps : mercredi prochain, la TuleapCon est en Suisse
    https://linuxfr.org/news/agilite-et-devops-mercredi-prochain-la-tuleapcon-est-en-suisse

    La conférence TuleapCon revient pour sa troisième édition le mercredi 27 mars à Genève-Carouge. C’est dans à peine huit jours  ! Inscrivez-vous.

    La TuleapCon est une journée de conférences et de partage, gratuite et ouverte à tous.

    Développement Logiciel et agilité, SAFe, DevOps, PLM-ALM. En une journée, elle a pour objectif de vous apporter des réponses concrètes pour vous aider dans vos défis actuels.

    Chefs de projet, Développeurs, IT, cette journée est imaginée pour vous. Des équipes suisses et françaises partagent leurs expériences, leurs apprentissages, en complément d’ateliers plus techniques et de démonstrations d’outils, basés sur Tuleap.

    Vous rencontrerez des speakers d’entreprises internationales et industrielles, des experts en ingénierie logicielle, des développeurs de haut niveau, tous réunis autour (...)

  • Bloqués en Suisse

    Des milliers de requérants d’asile #déboutés ne peuvent ni être renvoyés, ni rentrer chez eux. Beaucoup continuent de vivre en Suisse avec l’#aide_d’urgence, sans aucune perspective d’avenir. De jeunes Érythréens se confient.

    Mewael* vit à Genève avec 10 francs par jour. Il n’a pas le droit de suivre une formation ou de travailler. Pour occuper ses journées, il joue au football, réalise de petits travaux dans son centre d’accueil ou cuisine à la maison de quartier. Il fait partie de ces milliers de personnes qui n’ont pas obtenu l’asile, mais qui ne peuvent pas rentrer chez elles et se retrouvent coincées en Suisse. En 2017, elles étaient plus de 8000Lien externe à recevoir l’aide d’urgenceLien externe, la plupart du temps sous forme d’hébergement ou de nourriture.

    Mewael a une vingtaine d’années. Il a fui l’Érythrée et est arrivé en Suisse il y a bientôt trois ans. Il a déposé sa demande d’asile et a appris le français en attendant la décision qui est tombée deux ans plus tard : la requête est rejetée, Mewael doit quitter le territoire. Il a fait recours et s’accroche à ce mince espoir. Le jeune homme aurait voulu faire un apprentissage d’électricien ou de mécanicien, mais aujourd’hui, il n’y croit plus. « La vie est compliquée en Suisse », soupire son ami Samson. « C’est pas compliqué, c’est mort », répond Mewael, les larmes aux yeux.
    Renvoi prononcé, mais pas exécuté

    Les Érythréens sont particulièrement nombreux à se retrouver dans cette situation, car le gouvernement suisse n’a pas signé d’accord de réadmission avec l’Érythrée. Il ne peut donc pas expulser de force les requérants déboutés. « Sur le plan international, la Suisse se démarque en rendant des décisions de renvoi : aucun État européen n’exécute de renvoi vers l’Érythrée », précise un rapport très détaillé de l’Observatoire romand du droit d’asile et des étrangers sur les pressions subies par la communauté érythréenne.

    Samson est en Suisse depuis déjà 4 ans et souffre de ne pas pouvoir travailler : « Je suis bloqué, je ne sais pas quoi faire. C’est très stressant ». Pour sortir de cette situation, certains ont tenté de déposer une demande d’asile dans un autre pays. Yonas est allé jusqu’en Allemagne, mais il a été renvoyé en Suisse en raison des accords de DublinLien externe. Il est aussi là depuis 4 ans et rêve de devenir mécanicien, jardinier ou même avocat. « Quand je suis parti de chez moi, j’ai cru que mes problèmes étaient terminés, mais en fait ils m’ont accompagné jusqu’ici », se désole Yonas.

    Tous ces jeunes Érythréens parlent bien français, mais ils ont la gorge serrée et ne trouvent plus les mots quand ils évoquent leur vie en Suisse et leurs perspectives d’avenir. « Je me sens mal, j’ai des problèmes de sommeil et de concentration, confie Robel, depuis 2 ans à Genève. Ici je pensais trouver le bonheur, la liberté, et je n’ai rien trouvé. »

    Impossible de rentrer

    Lorsqu’elles annoncent aux requérants déboutés leur obligation de quitter la Suisse, les autorités leur proposent une aide au retour, mais aucun d’entre eux n’envisage de rentrer. L’Érythrée est gouvernée par un dictateur qui asservit son peuple et commet de multiples crimes contre l’humanité, comme l’a rapporté l’Organisation des Nations Unies : « Les responsables érythréens s’en prennent aux civils de façon persistante, généralisée et systématique depuis 1991. Ils n’ont cessé depuis lors de commettre des crimes d’esclavage, d’emprisonnement, de disparition forcée et de torture, ainsi que d’autres actes inhumains, des actes de persécution, des viols et des assassinats. »

    Hayat a envie de raconter ce qui lui est arrivé, pour que nous puissions mieux comprendre la situation des réfugiés érythréens. Il explique que chez lui, tout le monde doit faire l’armée pour une durée indéterminée. La population n’est pas libre de se former ou de travailler comme elle le souhaite. Et de nombreuses personnes s’évanouissent dans la nature, sans que les familles ne soient jamais informées de leur emprisonnement ou de leur décès.

    Le père de Hayat a ainsi disparu, et lui-même s’est retrouvé en prison alors qu’il avait seulement 16 ans. Il a été frappé, attaché et enfermé dans une cage. Durant un transfert, le jeune homme a réussi à s’enfuir et à traverser le Soudan, la Libye puis la Méditerranée. Au départ, ils étaient un groupe de 25 personnes. Seules 3 d’entre elles sont arrivées en Italie.

    « On ne vient pas ici pour l’argent, on cherche juste la liberté », déclare Hayat qui vient de recevoir une bonne nouvelle : son recours a abouti, il a obtenu une admission provisoire. Le jeune homme va pouvoir poursuivre sa formation chez un électricien, qu’il aurait due interrompre du jour au lendemain s’il avait été débouté. Mais cette victoire est pour lui bien amère, car tous ses amis attendent encore une décision de justice ou sont définitivement déboutés.

    Un système « kafkaïen »

    « C’est compliqué pour eux, car dans un premier temps ils trouvent un havre de paix et ensuite, on leur dit qu’ils doivent partir », indique une bénévole qui tente d’aider ces jeunes au maximum, mais qui éprouve un grand sentiment d’impuissance. « Il n’y a pas de vision globale de la personne, tout est toujours découpé : il y a un responsable pour les soins, un autre pour le logement, etc. La responsabilité est toujours rejetée sur un autre service et cela devient kafkaïen. »

    Une admission provisoire permettrait au moins aux requérants frappés d’une décision d’asile négative de suivre une formation et de travailler. Mais elle ne peut être délivrée que si le renvoi est contraire aux engagements de la Suisse dans le domaine du droit international, s’il met concrètement l’individu en danger ou s’il est matériellement non réalisable. « Les demandeurs d’asile érythréens déboutés qui font l’objet d’une décision de renvoi sont légalement obligés de quitter la Suisse, explique le Secrétariat d’État aux migrations (SEM). Actuellement les renvois forcés ne sont en effet pas possibles, mais les retours sur une base volontaire le sont. »

    Le SEM estime donc qu’il serait faux de donner une admission provisoire aux individus qui refusent de quitter le pays, simplement parce que la Suisse ne peut pas effectuer de renvoi forcé. « Cela récompenserait les personnes qui, dès le départ, font clairement savoir qu’elles ne respecteront pas leur obligation de quitter le pays, bien qu’elles n’aient pas besoin d’une protection suisse et qu’elles seraient contraintes de partir. »
    Aide limitée

    Le SEM rappelle que l’individu qui décide de rester malgré tout n’a plus droit à l’aide sociale, mais uniquement à l’aide d’urgence. L’objectif étant « de faire en sorte que les personnes concernées s’acquittent volontairement de leur obligation de quitter la Suisse en ne prévoyant plus d’incitations matérielles pour rester. »

    La remise de l’aide d’urgence et la gestion de ces requérants déboutés revient aux cantons, souvent désemparés face à cette population qui ne peut ni travailler, ni se former. « C’est compliqué de rester positif et de garder ces jeunes motivés », confie une éducatrice sociale qui travaille avec eux à Genève.

    Des Assises romandesLien externe sur la question des requérants déboutés privés de formation s’est tenue début février à Lausanne. Des apprentis, des patrons, des professionnels de l’asile et des enseignants ont lancé un appelLien externe pour exiger des autorités cantonales et fédérales de permettre aux jeunes de terminer leur formation, même en cas de décision d’asile négative.

    Des signatures sont aussi récoltées à Genève pour une pétition en ligne qui demande au canton de ne pas exclure les requérants d’asile érythréens de l’aide sociale et de leur permettre de se former et de travailler.

    Politique d’asile plus restrictive

    Toutefois, le mouvement de durcissement de la politique d’asile qui s’est opéré ces dernières années au niveau fédéral ne semble pas prêt de s’arrêter. Le SEM a publié en 2016 un nouveau rapportLien externe sur la situation en Érythrée et a effectué un tour de vis, confirmé par de récentes décisionsLien externe du Tribunal administratif fédéral. Les juges considèrent désormais que les demandeurs d’asile érythréens peuvent être renvoyés dans leur pays, même s’ils risquent d’être enrôlés dans l’armée à leur retour. Le SEM a entrepris le réexamen de plus de 3000 dossiers de requérants érythréens titulaires d’une admission provisoire, afin d’évaluer si un renvoi est exigible.

    Les associations de défense des migrants et la communauté érythréenne se mobilisent contre ces durcissements. Une manifestation réunissant 1500 personnes a eu lieu en mai dernier devant le Palais fédéral à Berne et une pétition munie de plus de 12’000 signatures a été déposée pour que l’asile soit accordé avec effet immédiat à toute personne menacée de mauvais traitements. Mais la Chambre haute du Parlement a refusé de donner suite à cette pétition, car elle soutient en grande majorité le durcissement opéré par le SEM.

    https://www.swissinfo.ch/fre/asile_bloqu%C3%A9s-en-suisse/44772002
    #limbe #attente #stranded_migrants #asile #migrations #réfugiés #Suisse #réfugiés_érythréens #Erythrée #statistiques #chiffres

  • Swissinfo | Bloqués en Suisse
    https://asile.ch/2019/03/08/swissinfo-bloques-en-suisse

    Des milliers de requérants d’asile déboutés ne peuvent ni être renvoyés, ni rentrer chez eux. Beaucoup continuent de vivre en Suisse avec l’aide d’urgence, sans aucune perspective d’avenir. De jeunes Érythréens se confient. Marie Vuilleumier rédige un article sur cette situation kafkaïenne dans laquelle se retrouvent beaucoup de personnes issues de parcours migratoires diversifiés. Enrichi […]

  • Chronique dessinée | Témoignage d’un jeune Afghan [2/3]
    https://asile.ch/2019/03/07/chronique-dessinee-temoignage-dun-jeune-afghan-1-3-2

    Deuxième épisode de la chronique dessinée par Olivia Zufferey, illustratrice, à partir du récit d’un jeune réfugié afghan : “Témoignage d’un jeune Afghan. De l’Afghanistan à la Suisse” raconte le périple d’Ali. L’adolescent a mis six mois pour arriver en Suisse. Les trois épisodes ont été publiés dans la revue Vivre Ensemble. Retrouvez également notre chronique […]

  • « Gilets jaunes » : l’ONU réclame à Paris une enquête sur « l’usage excessif de la force » (Le Figaro)
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/15744-gilets-jaunes-l-onu-reclame-a-paris-une-enquete-sur-l-usage-excessi

    La gifle infligée par le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU à Macron et à son « régime » est d’autant plus sévère que cette admonestation de répercussion mondiale est faite depuis la Suisse, petit pays ayant refusé d’entrer dans l’UE, et le surlendemain même de la publication de la « lettre de Macron aux Européens ».

    Dans cette lettre bouffie d’orgueil et de fausses informations, le donneur de leçons de l’Élysée avait cru malin d’affirmer que « le modèle européen repose sur la liberté de l’homme, la diversité des opinions, de la création. Notre liberté première est la liberté démocratique » et de préciser que « nous devrons bannir d’Internet, par des règles européennes, tous les discours de haine et de violence, car le respect de l’individu est le fondement de notre civilisation de dignité ».

    Voici que la réalité lui (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises

  • La plongée des « collapsologues » dans la régression archaïque – Daniel Tanuro
    http://www.contretemps.eu/critique-collapsologie-regression-archaique

    A l’heure où la jeunesse de différents pays entame des mobilisations de masse face à la catastrophe climatique, se pose de façon d’autant plus urgente la nécessité de débattre des cadres d’analyses et des réponses politiques face à la crise environnementale. Parmi les courants de pensée les plus récents sur le marché éditorial, la collaposologie[1] s’avère être un succès de librairie, en particulier grâce aux livres co-écrits par Pablo Servigne. Ce succès, largement porté par une campagne publicitaire des plus classiques, est-il un bon signe pour les luttes écologiques et sociales ? Ou n’obscurcit-il pas les horizons émancipateurs que de telles luttes sont à même dessiner ?

    « Le regard tourné vers l’avant est d’autant plus pénétrant qu’il est conscient. L’intuition, authentique, se veut nette et précise. Ce n’est que si la raison se met à parler que l’espérance, vierge de toute fraude, recommence à fleurir » (Ernst Bloch)

     

    Dans leur ouvrage Comment tout peut s’effondrer, paru en 2014, Pablo Servigne et Rafaël Stevens créaient le concept de « collapsologie », qu’ils définissaient comme suit :

    « La collapsologie est l’exercice transdisciplinaire d’étude de l’effondrement de notre civilisation industrielle et de ce qui pourrait lui succéder, en s’appuyant sur les deux modes cognitifs que sont la raison et l’intuition et sur des travaux scientifiques reconnus ».

    Ce n’était qu’un point de départ. En 2017, Pablo Servigne signait un deuxième ouvrage – L’autre loi de la jungle – avec Gauthier Chapelle. Les auteurs y reprenaient la thèse de l’anarchiste russe Kropotkine qui, dans un essai célèbre, paru en 1902, défendait l’idée – déjà émise par Marx et Engels – que l’évolution des espèces ne résulte pas seulement de la compétition, mais aussi de l’entraide[2]. Enfin, en octobre 2018, le trio Servigne-Chapelle-Stevens signait Une autre fin du monde est possible. Vivre l’effondrement et pas seulement y survivre.

    L’impact de cette trilogie mérite qu’on s’y arrête. Les « collapsologues » jouissent en effet d’une grande renommée, dans des milieux extrêmement différents. D’une part, ils sont fort populaires sur les réseaux sociaux, dans des mouvances alternatives et auprès de nombreux/ses activistes de la mouvance écologique radicale. D’autre part, ils ont été reçus à Bercy et à l’Elysée, invités par les fédérations patronales de Belgique et de Suisse et les plus grands médias mainstream ont amplement commenté leurs écrits. Certains journaux dits « de qualité » ont même été jusqu’à saluer en eux les fondateurs d’une nouvelle discipline scientifique…Qu’est-ce donc qui suscite tant d’intérêt, voire d’engouement ?

    On se concentrera ici sur le dernier livre paru, Une autre fin du monde est possible. Pablo Servigne et ses amis y répondent implicitement à certaines critiques, en ignorent d’autres et approfondissent des thèmes développés précédemment. La grande nouveauté de l’ouvrage est de proposer aux lecteurs de passer de la « collapsologie » à la « collapsosophie », autrement dit de la science de l’effondrement à la philosophie de l’effondrement. On verra que cet exercice ambitieux les entraîne vers des conceptions fort discutables, et même dangereuses.

    #collapsologie #naturalisation_des_rapports_sociaux

    • Eh bé ça va loin là…

      D’emblée, le lecteur est frappé par une contradiction : Servigne, Stevens et Chapelle découvrent l’écoféminisme… mais Une autre fin du monde n’évoque ni la lutte des femmes pour leur émancipation, ni la nécessité d’un mouvement autonome des femmes, ni la place centrale de ce mouvement dans les combats contre la destruction environnementale et sociale. Les auteurs préfèrent développer l’idée que les « archétypes féminin et masculin » sont « des polarités qui ne s’opposent pas ». Estimant que « les hommes souffrent aussi de la blessure secrète du patriarcat », ils plaident pour la « réconciliation hommes-femmes » et nous invitent à pratiquer à cet effet des « rituels initiatiques ».

      C’est là que la « collapsosophie » dérape pour plonger dans la régression archaïque, non seulement en paroles, mais en actes. Question rituels, les auteurs recommandent en effet leurs bonnes adresses : aux lecteurs mâles, ils conseillent de suivre, comme ils l’ont fait eux-mêmes, les week-ends d’initiation du « nouveau guerrier » (New Warrior Training Adventure) organisés par le ManKind Project, dont ils chantent les louanges.

      Ce ManKind Project est un business mis sur pied par trois étasuniens à l’initiative d’un certain Bill Kauth. Pour celui-ci, psychothérapeute jungien, il s’agissait de répondre à la vague féministe des années quatre-vingts. Impressionné par le potentiel émancipateur des groupements féministes, Kauth décida de mettre sur pieds des groupes non mixtes censés permettre aux hommes aussi de se libérer, en retrouvant leurs racines profondes et leur âme de mâles « adultes et sains ». Bref, en assumant leur archétype masculin.

      #anti-féminisme #essentialisme #masculinisme

    • Merci @aude_v !

      #Daniel_Tanuro avait déjà écrit des articles un peu critiques sur ce sujet :

      Une critique de la « collapsologie » : C’est la lutte qui est à l’ordre du jour, pas la résignation endeuillée
      https://www.gaucheanticapitaliste.org/leffondrement-des-societes-humaines-est-il-inevitable-une-cri

      Crise socio-écologique : Pablo Servigne et Rafaël Stevens, ou l’effondrement dans la joie
      http://www.lcr-lagauche.org/pablo-servigne-et-rafael-stevens-ou-leffondrement-dans-la-joie

      Et il y a un article de Pierre Thiesset dans de numéro de mars de La Décroissance qui montre bien comment ces "scientifiques" se font les dupes volontaires et enthousiates de diverses mystoqueries...

    • Ceci dit, chez Adrastia, ils ont même prévu un kit de « résilience » : une sacoche de biffetons bien planquée sous un matelas (et quelques marchandise trocables accumulées en réserve), solutions on ne peut plus efficace pour assurer sa survie en milieu hostile : chacun pour soi et la monnaie pour tous. Mais c’est tellement « bien argumenté », que ces vieux réflexes d’accumulation (en cas de guerre, en cas de crise ou de victoire de la gauche) et bien ça passe crème, enfin chez les CSP++, je suppose. Mais sinon, l’essentiel est de garder sa capacité à « faire société » hein ! ... Un faire société en mode « arnaquez-vous les uns les autres et malheur aux vaincus ». Une somme pour tous les bons petits soldats (guerriers sains, droits et courageux d’avant le patriarcat) du capitalisme productiviste ’globalized’

      http://adrastia.org/plan-damortissement-des-chocs-deffondrement

      Je suis un citoyen lambda, plutôt aisé, ingénieur et entrepreneur, maison, famille nombreuse, les deux pieds dans le système, le bon hamster dans sa roue en fait.

      C’est on ne peut plus clair, non ?

      #la_résilience_sans_peine #darwinisme_social #pourritures #hamster (et fier de l’être)

    • Où l’on découvre un nouveau syndrome dépressif : l’éco-anxiété :
      https://www.francetvinfo.fr/sante/environnement-et-sante/quand-le-changement-climatique-attaque-la-sante-mentale-et-si-votre-dep

      (et aussi)
      Histoire en BD d’un jeune couple gentil qui décide de passer à la « résilience ».
      http://adrastia.org/tout-va-bien-enfin-ca-va-aller

      Plüche est illustratrice et travaille sur un projet de BD, Nours est menuisier et travaille en parallèle sur des projets d’écriture et de photographie. Tous les deux sont fusionnels et vivent heureux et modestement. Mais en ce début d’année, l’équilibre économique mondial commence à s’effriter sérieusement et nos deux personnages, habitants d’une grande ville et loin d’être autonomes, vont subir ce qui se révèlera être la plus grande crise économique que l’Histoire ait connue.

      Pour passer direct à la lecture de la BD :
      https://bdtoutvabien.tumblr.com/post/179654965981/tout-va-bien-sur-vos-%C3%A9crans-en-janvier-2019

      Où l’on découvre (page 12) l’engouement de nos deux jeunes gens pour la collapsologie :
      Madame écoute (en faisant un peu d’exercice physique) une interview de Pablo Servigne (sur la chaîne Youtube de Thinkerview)
      Dialogue entre Madame et Monsieur (page 13) :
      Elle : Il faut que tu écoutes cet interview.
      Lui : D’accord. Je ferai ça cet aprèm en allant à l’atelier.
      Elle : J’ai écouté le début.
      Lui (les pieds déjà sous la table) : Notre cher Pablo est toujours aussi calme ?
      Elle (finissant de réchauffer une gamelle de pâtes) : Ah, toujours.
      (Puis faisant une petite bise affectueuse à Monsieur qui semble un peu contrarié quand même)
      Et toujours aussi beau !

      (Ouch ! ...)

  • Les eaux du #lac_Majeur, pomme de discorde entre la #Suisse et l’#Italie

    Faut-il élever le niveau d’eau du lac et l’utiliser comme #réservoir pour l’#agriculture, ou au contraire préserver les #plages si importantes pour le #tourisme ? Alors que les discussions sur le niveau du lac Majeur battent leur plein à la frontière italo-suisse, la question de la qualité de l’eau est à peine abordée.

    Le barrage de #Miorina, au sud du lac Majeur, régule le niveau du grand lac italo-suisse. Une élévation de quelques dizaines de centimètres du niveau d’eau permettrait de disposer de plusieurs millions de mètres cubes d’eau supplémentaires : de l’eau qui serait la bienvenue pour alimenter les exploitations agricoles des plaines du Piémont et de la Lombardie. Mais l’élévation du niveau du lac provoquerait en même temps la disparition de plages entières sur les rives piémontaises et suisses, pénalisant ainsi gravement le tourisme. Depuis 2015, les autorités italiennes procèdent à une élévation expérimentale du niveau du lac à 1,25 mètre au-dessus du zéro hydrométrique pendant les mois d’été. Fin 2018, elles ont décidé d’élever le niveau à 1,5 mètre. Ces 25 centimètres supplémentaires pourraient déclencher un incident diplomatique entre l’Italie et la Suisse. Le canton du Tessin/CH a déjà fait part de ses préoccupations au nom des communes riveraines. Il demande aux autorités italiennes de prendre les décisions concernant le niveau du lac de façon bilatérale, et réclame la mise en place d’un organe italo-suisse de consultation et de surveillance pour la gestion des eaux transfrontalières. Les hôteliers et les exploitants de campings côté piémontais ont eux aussi exprimé leur inquiétude.

    La qualité des eaux du lac reste médiocre

    En période de changement climatique, la présence de réserves d’eau pendant les longues périodes de sécheresse est tout aussi importante que la capacité à réguler les inondations lors des épisodes de fortes pluies. Pour intégrer vraiment tous les intérêts dans la gestion d’un grand plan d’eau comme le lac Majeur, il faudrait toutefois commencer par la qualité de l’eau du lac. Celle-ci est loin d’être bonne, comme en témoignent les échantillons d’eau prélevés par l’organisation environnementale italienne « Legambiente » : les systèmes d’épuration de l’eau sont insuffisants et les apports d’eaux usées restent importants.

    https://www.cipra.org/fr/nouveautes/les-eaux-du-lac-majeur-pomme-de-discorde-entre-la-suisse-et-l2019italie/@@images/d0657895-ee1b-45a3-9507-b6f06bdc5966.jpeg
    https://www.cipra.org/fr/nouveautes/les-eaux-du-lac-majeur-pomme-de-discorde-entre-la-suisse-et-l2019italie
    #eau #conflit

  • Éditorial | Résister à la violence d’État
    https://asile.ch/2019/03/04/editorial-resister-a-la-violence-detat

    S’il fallait une démonstration de l’absurdité de la politique d’asile, celle que nous fournissent le Secrétariat d’État aux migrations (SEM) et le Tribunal administratif fédéral (TAF) à l’égard des Érythréen- ne-s est exemplaire. Elle montre à quel point les postures idéologiques ont pris le pas non seulement sur les considérations humanitaires et le droit, mais […]

  • #Chronologie des #politiques_migratoires européennes

    En octobre #2013, l’#Italie lance l’opération #Mare_Nostrum suite au naufrage survenu à quelques kilomètres de l’île de Lampedusa en Sicile où 366 personnes ont perdu la vie. Elle débloque alors des moyens matériels (hélicoptères, bateaux, garde-côtes, aide humanitaire) et des fonds considérables (environ 9 millions d’euros par mois) pour éviter de nouveaux naufrages et contrôler les migrants arrivant au sud de l’Italie.

    Au sein de l’Union Européenne, les États votent la résolution #Eurosur qui met en place système européen de surveillance des frontières qui sera assuré par l’agence #Frontex. Frontex est chargée d’assister techniquement les pays pour protéger leurs frontières extérieures et former leurs garde-côtes. En 2018, son siège à Varsovie lui a accordé un budget de 320 millions d’euros. Elle dispose à ce jour (février 2019) de 976 agents, 17 bateaux, 4 avions, 2 hélicoptères, et 59 voitures de patrouille, des moyens qui seront accrus d’ici 2020 avec la formation d’un corps permanent de 10 000 agents et un pouvoir d’exécution renforcé et souhaité par la Commission européenne d’ici 2027.

    Dans le cadre de leur mission de surveillance de la mer, les agents de Frontex interceptent les embarcations d’exilés, contrôlent les rescapés et les remettent aux autorités du pays où ils sont débarqués. Les bateaux Frontex sillonnent ainsi les eaux internationales du Maroc à l’Albanie. Les ONG humanitaires l’accusent de vouloir repousser les migrants dans leurs pays d’origine et de transit comme le prévoient les États de l’Union Européenne.

    Octobre 2014, l’opération Mare Nostrum qui a pourtant permis de sauver 150 000 personnes en un an et d’arrêter 351 passeurs, est stoppée par l’Italie qui investit 9 millions d’euros par mois et ne veut plus porter cette responsabilité seule. L’agence européenne Frontex via l’opération Triton est chargée de reprendre le flambeau avec des pays membres. Mais elle se contente alors de surveiller uniquement les eaux territoriales européennes là où Mare Nostrum allait jusqu’aux côtes libyennes pour effectuer des sauvetages. La recherche et le sauvetage ne sont plus assurés, faisant de ce passage migratoire le plus mortel au monde. L’Italie qui est alors pointée du doigts par des États membres car elle n’assure plus sa mission de sauvetage, de recherche et de prise en charge au large de ses côtes est dans le même temps accusée par les mêmes d’inciter les traversées « sécurisées » en venant en aide aux exilés et de provoquer un appel d’air. Une accusation démentie très rapidement par le nombre de départs qui est resté le même après l’arrêt de l’opération Mare Nostrum.

    L’Italie qui avait déployé un arsenal impressionnant pour le sauvetage durant cette période n’avait pas pour autant assuré la prise en charge et procédé à l’enregistrement des dizaines de milliers d’exilés arrivant sur son sol comme le prévoit l’accord de Dublin (prise empreintes et demande d’asile dans le premier pays d’accueil). Le nombre de demandes d’asile enregistrées fut bien supérieur en France, en Allemagne et en Suède à cette même période.

    #2015 marque un tournant des politiques migratoires européennes. Le corps du petit syrien, #Aylan_Kurdi retrouvé sans vie sur une plage turque le 2 septembre 2015, a ému la communauté européenne seulement quelques semaines, rattrapée ensuite par la peur de ne pas pouvoir gérer une crise humanitaire imminente. « Elle n’a jusqu’ici pas trouvé de réponse politique et collective à l’exil », analysent les chercheurs. Les pays membres de l’Union Européenne ont opté jusqu’à ce jour pour des politiques d’endiguement des populations de migrants dans leurs pays d’origine ou de transit comme en Turquie, en Libye ou au Maroc, plutôt que pour des politiques d’intégration.

    Seule l’#Allemagne en 2015 avait opté pour une politique d’accueil et du traitement des demandes d’asile sans les conditions imposées par l’accord de #Dublin qui oblige les réfugiés à faire une demande dans le premier pays d’accueil. La chancelière allemande avait permis à un million de personnes de venir en Allemagne et d’entamer une demande d’asile. « Elle démontrait qu’on peut être humaniste tout en légalisant le passage de frontières que l’Europe juge généralement indésirables. Elle a aussi montré que c’est un faux-semblant pour les gouvernements de brandir la menace des extrêmes-droites xénophobes et qu’il est bien au contraire possible d’y répondre par des actes d’hospitalité et des paroles », décrit Michel Agier dans son livre “Les migrants et nous”.

    En mars #2016, la #Turquie et l’Union européenne signent un #accord qui prévoit le renvoi des migrants arrivant en Grèce et considérés comme non éligibles à l’asile en Turquie. La Turquie a reçu 3 milliards d’aide afin de garder sur son territoire les candidats pour l’Europe. A ce jour, des réseaux de passeurs entre la Turquie et la #Grèce (5 kms de navigation) sévissent toujours et des milliers de personnes arrivent chaque jour sur les îles grecques où elles sont comme à Lesbos, retenues dans des camps insalubres où l’attente de la demande d’asile est interminable.
    #accord_UE-Turquie

    En #2017, l’OIM (Office international des migrations), remarque une baisse des arrivées de réfugiés sur le continent européen. Cette baisse est liée à plusieurs facteurs qui vont à l’encontre des conventions des droits des réfugiés à savoir le renforcement des contrôles et interceptions en mer par l’agence Frontex, le refus de l’Europe d’accueillir les rescapés secourus en mer et surtout la remise entre les mains des garde-côtes libyens des coordinations de sauvetages et de leur mise en place, encouragés et financés par l’UE afin de ramener les personnes migrantes en #Libye. Cette baisse ne signifie pas qu’il y a moins de personnes migrantes qui quittent leur pays, arrivent en Libye et quittent ensuite la Libye : 13 185 personnes ont été ainsi interceptées par les Libyens en Méditerranée en 2018, des centaines ont été secourues par les ONG et plus de 2 250 seraient mortes, sans compter celles dont les embarcations n’ont pas été repérées et ont disparu en mer.

    En avril #2018, le président Macron suggérait un pacte pour les réfugiés pour réformer le système de #relocalisation des migrants en proposant un programme européen qui soutienne directement financièrement les collectivités locales qui accueillent et intègrent des réfugiés : « nous devons obtenir des résultats tangibles en débloquant le débat empoisonné sur le règlement de Dublin et les relocalisations », déclarait-il. Mais les pourparlers qui suivirent n’ont pas fait caisse de raisonnance et l’Europe accueille au compte goutte.

    La #Pologne et la #Hongrie refuse alors l’idée de répartition obligatoire, le premier ministre hongrois
    Victor #Orban déclare : « Ils forcent ce plan pour faire de l’Europe un continent mixte, seulement nous, nous résistons encore ».

    Le 28 juin 2018, lors d’un sommet, les 28 tentent de s’accorder sur les migrations afin de répartir les personnes réfugiées arrivant en Italie et en Grèce dans les autres pays de l’Union européenne. Mais au terme de ce sommet, de nombreuses questions restent en suspend, les ONG sont consternées. La politique migratoire se durcit.

    Juillet 2018, le ministre italien Matteo #Salvini fraîchement élu annonce, en totale violation du droit maritime, la #fermeture_des_ports italiens où étaient débarquées les personnes rescapées par différentes entités transitant en #Méditerranée dont les #ONG humanitaires comme #SOS_Méditerranée et son bateau l’#Aquarius. Les bateaux de huit ONG se retrouvent sans port d’accueil alors que le droit maritime prévoit que toute personne se trouvant en danger en mer doit être secourue par les bateaux les plus proches et être débarquées dans un port sûr (où assistance, logement, hygiène et sécurité sont assurés). Malgré la condition posée par l’Italie de ré-ouvrir ses ports si les autres États européens prennent en charge une part des migrants arrivant sur son sol, aucun d’entre eux ne s’est manifesté. Ils font aujourd’hui attendre plusieurs jours, voir semaines, les bateaux d’ONG ayant à leur bord seulement des dizaines de rescapés avant de se décider enfin à en accueillir quelques uns.

    Les 28 proposent des #zones_de_débarquement hors Europe, dans des pays comme la Libye, la Turquie, le Maroc, le Niger où seraient mis en place des centres fermés ou ouverts dans lesquels serait établie la différence entre migrants irréguliers à expulser et les demandeurs d’asile légitimes à répartir en Europe, avec le risque que nombre d’entre eux restent en réalité bloqués dans ces pays. Des pays où les droits de l’homme et le droit à la sécurité des migrants en situation de vulnérabilité, droits protégés en principe par les conventions dont les Européens sont signataires, risquent de ne pas d’être respectés. Des représentants du Maroc, de la Tunisie et d’Albanie, pays également évoqués par les Européens ont déjà fait savoir qu’ils ne sont pas favorables à une telle décision.
    #plateformes_de_désembarquement #disembarkation_paltforms #plateformes_de_débarquement #regional_disembarkation_platforms

    Malgré les rapports des ONG, Médecins sans frontières, Oxfam, LDH, Amnesty International et les rappels à l’ordre des Nations Unies sur les conditions de vie inhumaines vécues par les exilés retenus en Grèce, en Libye, au Niger, les pays de l’Union européenne, ne bougent pas d’un millimètre et campent sur la #fermeture_des_frontières, avec des hommes politiques attachés à l’opinion publique qui suit dangereusement le jeu xénophobe de la Hongrie et de la Pologne, chefs de file et principaux instigateurs de la peur de l’étranger.

    Réticences européennes contre mobilisations citoyennes :
    Malgré les positions strictes de l’Europe, les citoyens partout en Europe poursuivent leurs actions, leurs soutiens et solidarités envers les ONG. SOS Méditerranée active en France, Allemagne, Italie, et Suisse est à la recherche d’une nouveau bateau et armateur, les bateaux des ONG Sea Watch et Sea Eye tentent leur retour en mer, des pilotes solidaires originaires de Chamonix proposent un soutien d’observation aérienne, la ligne de l’association Alarm Phone gérée par des bénévoles continue de recevoir des appels de détresse venant de la Méditerranée, ils sont ensuite transmis aux bateaux présents sur zone. Partout en Europe, des citoyens organisent la solidarité et des espaces de sécurité pour les exilés en mal d’humanité.

    https://www.1538mediterranee.com/2019/02/28/politique-migratoire-europeenne-chronologie
    #migrations #asile #réfugiés #EU #UE #frontières

    ping @reka

  • #Suisse, #grève_féministe 14.6.2019

    Parce que nous en avons assez des #inégalités_salariales et des #discriminations dans le monde du #travail. Parce que nous voulons des rentes qui nous permettent de vivre dignement. Parce que nous voulons que le #travail_domestique, éducatif et de soins soit reconnu et partagé, de même que la charge mentale. Parce que nous nous épuisons à travailler, nous voulons réduire le #temps_de_travail.

    Parce que le #travail_éducatif et de soins doit être une préoccupation collective. Parce que nous revendiquons la #liberté de nos #choix en matière de #sexualité et d’#identité_de_genre. Parce que notre #corps nous appartient, nous exigeons d’être respectées et libres de nos choix. Parce que nous refusons la #violence_sexiste, homophobe et transphobe, nous restons debout ! Parce que nous voulons que la honte change de camp. Parce que lorsque nous venons d’ailleurs, nous vivons de multiples discriminations. Parce que le #droit_d’asile est un droit fondamental, nous demandons le droit de rester, lorsque nos vies sont en danger. Parce que l’école est le reflet de la société patriarcale, elle renforce les divisions et les hiérarchies fondées sur le sexe. Parce que nous voulons des cours d’#éducation_sexuelle qui parlent de notre corps, du #plaisir et de la #diversité_sexuelle. Parce que les espaces relationnels doivent devenir des lieux d’échange et de #respect réciproque. Parce que les institutions ont été conçues sur un modèle patriarcal et de classe dans lequel nous n’apparaissons qu’en incise. Parce que nous, actrices culturelles, sommes trop souvent peu considérées et reconnues. Parce que nous vivons dans une société qui véhicule des représentations stéréotypées de « la femme ». Parce que nous sommes solidaires avec les #femmes du monde entier. Parce que nous voulons vivre dans une société solidaire sans #racisme, sans #sexisme, sans homophobie et sans #transphobie. Pour toutes ces raisons et d’autres encore, nous ferons grève le14 juin 2019 !


    https://frauenstreik2019.ch
    #respect #homophobie #patriarcat #résistance #stéréotypes #solidarité #féminisme #14_juin_2019

  • #métaliste de #campagnes de #dissuasion à l’#émigration

    Une analyse de ces campagnes par #Antoine_Pécoud
    https://seenthis.net/messages/763546

    "Campagnes de dissuasion massive", article de Antoine Pécoud et #Julia_Van_Dessel :
    https://seenthis.net/messages/912835

    Un entretien avec des représentants de l’ODM (Suisse, maintenant SEM) et de l’OIM sur le lien entre cinéma et campagnes de dissuasion à la migration :
    https://seenthis.net/messages/763642

    –---------------------

    Le gouvernement chante contre l’immigration illégale (#USA/#Etats-Unis —> #Amérique_centrale) : (2014)

    L’organisme de contrôle des frontières se sert des #radios centraméricaines pour diffuser anonymement des chansons censées dissuader la population d’immigrer vers les Etats-Unis.

    https://seenthis.net/messages/276610

    En #Guinée , l’Organisation internationale pour les migrations contrôle des frontières et les âmes :
    https://seenthis.net/messages/757474
    #OIM #IOM #organisation_internationale_contre_les_migrations

    Toujours l’OIM, mais en #Tunisie :
    https://seenthis.net/messages/732291

    Et au #Cameroun , OIM, as usual :
    https://seenthis.net/messages/763640

    Au #Sénégal, avec le soutien de l’ #Espagne (2007) :
    https://seenthis.net/messages/763670

    Campagne #aware_migrants, financée par l’ #Italie :
    https://seenthis.net/messages/520420

    Une campagne de l’ #Australie
    https://seenthis.net/messages/474986
    #Etats-Unis #film
    Il y a aussi la campagne #No_way :
    https://seenthis.net/tag/no_way

    Financée par l’#Allemagne, une campagne en #Afghanistan :
    https://seenthis.net/messages/464281#message588432
    https://seenthis.net/messages/464281#message592615
    https://seenthis.net/messages/432534

    Les campagnes de la #Suisse :
    https://seenthis.net/messages/385940
    notamment dans les #Balkans mais aussi en #Afrique_de_l'Ouest (#Cameroun, #Nigeria)

    Campagne des #Etats-Unis :
    https://seenthis.net/messages/269673#message274426
    https://seenthis.net/messages/269673#message274440
    #USA

    Une campagne du #Danemark :
    https://seenthis.net/messages/385940#message397757

    En #France :
    Traversées de la #Manche par des migrants : les associations “révoltées” par une publicité du gouvernement
    https://seenthis.net/messages/794698

    Les campagnes de dissuasion au #Nigeria , ça vaut 40 mio d’euro...


    https://seenthis.net/messages/815068

    Au #Mali :
    TAMADENW logbook of a theatre show in Mali
    https://seenthis.net/messages/857432
    #théâtre

    Cyprus to launch SMS campaign to stem migrant arrivals
    https://seenthis.net/messages/857683

    #campagne #migrations #vidéos

    ping @isskein @_kg_ @reka

  • ODAE | Rapport :« La vraisemblance dans la procédure d’asile »
    https://asile.ch/2019/02/25/odae-rapport-la-vraisemblance-dans-la-procedure-dasile

    Dix ans après sa création, l’Observatoire suisse du droit d’asile et des étrangers (ODAE-Suisse) vient de publier un rapport anniversaire qui s’intitule La vraisemblance dans la procédure d’asile. Ce dernier revient sur les critères et les exigences à remplir pour rendre vraisemblables les motifs d’asile invoqués et souligne les difficultés d’y parvenir. Nous publions ci-dessous les […]

  • En Suisse, on encourage les hackers à pirater le système de vote électronique
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2019/02/25/les-hackers-invites-a-pirater-le-systeme-de-vote-electronique-suisse_5428208

    Pour rassurer ceux qui critiquent la fiabilité de ce dispositif, les autorités font appel à des hackers pour trouver la moindre faille. Depuis le lundi 25 février et jusqu’au 24 mars, 2 700 hackers du monde entier ont l’autorisation d’attaquer et de pirater le système électoral suisse. La Swiss Post a lancé, lundi à midi, une fausse élection pour soumettre à tous de possibles failles de sécurité dans le logiciel de vote électronique de son partenaire espagnol, Scytl, propriétaire du seul système certifié (...)

    #vote #élections #hacking

  • Pour le #TAF, s’opposer aux talibans n’est pas une #opinion_politique : asile refusé

    Parce qu’il refuse de commettre des violences pour le compte des talibans, « Qassim » est détenu et torturé. Il s’échappe et demande l’asile en Suisse. Son état de santé psychique atteste de son vécu traumatique mais le SEM rejette sa demande. Pour le TAF, le récit de « Qassim » est crédible et le risque de #persécution est vraisemblable, mais ne constitue pas un #motif_d’asile. « Qassim » se voit donc refuser l’asile et obtient une #admission_provisoire.

    https://odae-romand.ch/fiche/pour-le-taf-sopposer-aux-talibans-nest-pas-une-opinion-politique-asile-r
    #réfugiés_afghans #Afghanistan #Suisse #asile #migrations #réfugiés #talibans #torture #vraisemblance #statut_de_réfugié #droit_d'asile

  • Asile : une #protection_juridique_gratuite et controversée

    La nouvelle loi sur l’asile entrera pleinement en vigueur le 1er mars, avec pour objectif l’accélération des procédures. Tous les requérants auront droit à une protection juridique gratuite. Mais plusieurs organisations remettent en cause l’efficacité de la mesure.

    Le système suisse d’asile met le turbo à partir du 1er mars. L’accélération des procédures, acceptéeLien externe par le peuple en 2016, entre pleinement en vigueur. Grâce à une concentration des différents acteurs dans les mêmes centres, l’examen de la plupart des demandes devrait pouvoir se dérouler en moins de 140 joursLien externe. Pour garantir les droits des requérants dans ce nouveau tempo, une protection juridiqueLien externe gratuite est mise en place. Chaque demandeur d’asile peut être conseillé et représenté par un juriste dès le début de sa procédure. Une nouveauté qui divise profondément les professionnels et les associations de défense des migrants.

    L’Organisation suisse d’aide aux réfugiés (OSARLien externe), faîtière de plusieurs associations dont Caritas, l’Entraide Protestante Suisse (EPER) et Amnesty, soutient l’introduction de ce nouvel outil. Elle participe même activement à sa mise en place, puisque ses œuvres d’entraide ont obtenu le mandatLien externe du Secrétariat d’État aux migrations (SEMLien externe) pour assurer la représentation légale des demandeurs d’asile dans les centres d’accueil fédéraux.

    Soutenir vite et bien

    CaritasLien externe a déjà mené le projet pilote de protection juridique l’an dernier en Suisse romande. L’association tire un bilan positif de cette première expérience : « Nous avons le sentiment que les demandeurs d’asile font bien la différence entre les représentants de Caritas et les employés du SEM. L’avantage est que nous sommes en contact étroit dès le début de la procédure. Les requérants comprennent ainsi plus vite et sont aussi défendus plus rapidement », affirme Fabrice Boulé, responsable communication de Caritas pour la Suisse romande. Il soutient que l’indépendance des juristes est garantie : « Nous sommes partenaires avec le SEM, car nous avons des échanges sur les conditions cadre, nous pouvons discuter afin d’adapter certains points. »

    Caritas a d’ailleurs demandé des améliorations, notamment une meilleure coordination avec le SEM, afin de pouvoir adapter les délais à chaque cas et éviter la précipitation. Fabrice Boulé relève également que « l’accès aux soins et donc à l’information concernant l’état de santé des requérants reste insuffisante, ce qui rend difficile la défense juridique des individus présentant des problèmes médicaux pertinents pour la procédure d’asile. »

    Caritas constate que le travail des juristes sur le terrain semble porter ses fruits et apporter un réel soutien aux requérants, tout particulièrement aux plus vulnérables : « Dans plusieurs affaires, la préparation d’audition sur les motifs de la demande d’asile réalisée par le représentant juridique a eu un impact important sur le cas », dévoile Fabrice Boulé. Forte de cette expérience, l’œuvre d’entraide considère que la nouvelle procédure peut être appliquée de façon utile et efficace pour les requérants. Elle va donc poursuivreLien externe son mandat de représentation juridique dans les centres fédéraux de Suisse romande, du Tessin et de Suisse centrale.
    Multiples failles

    Cette protection juridique gratuite ne convainc toutefois pas tous les acteurs du domaine. Les Juristes démocrates de SuisseLien externe dénoncent des problèmes de déontologieLien externe et d’indépendanceLien externe, ainsi que des délais souvent trop courts pour mener une défense de qualité. Des failles relevées également par le Centre social protestant (CSPLien externe), qui précise que de nombreuses démarches ne sont pas couvertes par cette représentation juridique : regroupement familial, problèmes d’hébergement, réexamen en raison de faits nouveaux, etc.

    Le CSP dispose d’un service d’aide juridique pour demandeurs d’asile, mais il n’a pas voulu s’impliquer dans la mise en place des procédures accélérées. « Cela nous posait des problèmes d’indépendance et était incompatible avec notre manière de travailler », explique Aldo BrinaLien externe, chargé d’information sur l’asile au CSP. « Il y a d’abord une dépendance structurelle qui est celle du prestataire de service, dans son lien avec le SEM qui le subventionne, et il y a la question de l’indépendance sur place, dans un cadre de travail et un rythme dictés par le SEM. » De plus, les représentants légaux peuvent refuser de faire recours contre une décision d’asile si la démarche a peu de chances d’aboutir. « Mais, ainsi, ils se limitent toujours à la jurisprudence et ne font pas bouger les pratiques », regrette Aldo Brina.

    Durant la phase testLien externe au centre pilote de Zurich, la moitié des recours a été déposée par des juristes externes. La SonntagszeitungLien externe cite l’exemple d’un jeune Kurde dont le représentant légal refusait de contester la décision négative. Il s’est alors tourné vers une association externe et la procédure actuellement en cours révèle que son dossier n’est de loin pas sans espoir.

    Les experts interrogés par le journal pointent du doigt les forfaits par cas : les juristes du centre pilote recevaient 1400 francs par demandeur d’asile, quelle que soit la complexité et la durée de la procédure. Une limitation qui n’encourage pas à faire recours. « Dans la pratique, nos juristes ne vont jamais arrêter la procédure pour des raisons financières. La défense juridique va jusqu’au bout, réagit Fabrice Boulé. L’évaluation des chances de recours ne se fait pas en fonction de critères financiers, mais en fonction du droit et de la pratique. »
    Pour plus de militantisme

    L’accélération des procédures d’asile va donc de pair avec la création d’une nouvelle instance de protection juridique, régie par le mandat du SEM, qui vient s’ajouter à celle déjà disponible auprès des associations et œuvres d’entraide. « En schématisant, on pourrait parler de deux systèmes de protection juridique : l’enjeu du premier est de questionner son indépendance, l’enjeu du second est de savoir où il trouvera le financement pour continuer son travail », résume Aldo Brina.

    La participation active de certaines organisations dans le nouveau système d’asile inquiète de nombreuses personnes et associations qui s’engagent pour la défense des réfugiés. Le mouvement FreiplatzaktionLien externe à Zurich a publié un manifeste en faveur d’un travail juridique militant. Une position que rejoint le CSP : « Défendre les requérants d’asile est un acte politique, ce n’est pas juste engager des juristes pour suivre des dossiers. Nous constatons à regret que la position des œuvres d’entraide est en train de se modifier. Elles se montrent moins critiques et délaissent l’aspect politique », déclare Aldo Brina.

    Invité à réagir à ces reproches, Caritas a répondu à swissinfo.ch : « Nous nous sommes prononcés en faveur de la nouvelle loi et de la procédure accélérée à la condition sine qua non d’une défense juridique gratuite et de qualité dès le début de la procédure. Cette nouvelle loi a été largement acceptée par le peuple. Dans ce mandat, Caritas doit garantir la qualité de la défense juridique. »

    L’heure est désormais à la pratique avec l’instauration de ce nouveau modèle de représentation juridique dans les centres fédéraux. Sa qualité et son efficacité ne pourront véritablement être évaluées que sur le long terme, mais sa mise en place sera scrutée avec attention.

    https://www.swissinfo.ch/fre/societe/politique-migratoire_asile--une-protection-juridique-gratuite-et-controvers%C3%A9e/44767812
    #restructuration #réforme #asile #migrations #réfugiés #Suisse #protection_juridique

    • Nouvelle procédure d’asile : entre doutes et incertitudes

      Après avoir été testée dans les centres pilote de Zurich et Boudry, la nouvelle procédure d’asile entrera en vigueur dès le 1er mars 2019 en Suisse. Ce dernier article de la rubrique « Des faits plutôt que des mythes » se penche sur certaines des incertitudes qui entourent la nouvelle procédure d’asile.

      La nouvelle procédure d’asile entre en vigueur le 1er mars 2019. A compter de cette date, les procédures seront accélérées et se dérouleront de manière décentralisées dans six #centres_fédéraux pour requérants d’asile (correspondant chacun à une des six régions d’asile). Les personnes requérantes d’asile bénéficieront en outre durant la procédure d’une #protection_juridique_gratuite (conseil et représentation juridique). En décembre 2018, au moment de quitter le Département fédéral de justice et police (DFJP) pour rejoindre celui du Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication, Simonetta Sommaruga a tenu devant les médias les propos suivants : « La #réforme majeure du système de l’asile visant à assurer une procédure rapide et équitable est maintenant terminée. Cette procédure sera mise en œuvre dès le printemps prochain. Cette réforme […] marquera notre système d’asile pour les prochaines années. » Par ses propos, la Conseillère fédérale laisse entendre que l’ensemble des aspects liés à la nouvelle procédure ont été clarifiés et que tout est enfin prêt. Or, dans les faits, un certain nombre de questions restent en suspens. Ce dernier article de la rubrique « Des faits plutôt que des mythes » se penche sur certaines des incertitudes qui entourent la nouvelle procédure d’asile.

      Rapidité

      La nouvelle procédure d’asile devrait permettre un traitement d’environ deux tiers des demandes d’asile dans un délai de moins de cinq mois (décision de première instance et décision de deuxième instance en cas de recours). Des délais stricts ont ainsi été fixés pour les autorités ainsi que les personnes requérantes d’asile et leurs représentant-e-s juridiques. Les délais prévus pour les autorités sont cependant considérés comme des « délais d’ordre » et ne sont donc pas juridiquement contraignants. Toutefois, il est à supposer qu’ils induiront une forte pression (politique) pour un traitement rapide des dossiers. Les #délais imposés aux personnes requérantes d’asile sont en revanche contraignants (p. ex., délai pour la prise de décision sur le projet de décision, délai de #recours) et s’élèvent à quelques jours ouvrables.

      L’expérience acquise dans le cadre des projets pilote de Zurich et de Boudry (NE) a montré que, malgré les délais serrés imposés, cette procédure s’est révélée positive pour beaucoup des personnes en quête de protection. En particulier, elle permet une clarification rapide quant à leur chance de rester en Suisse. Il faudra toutefois attendre quelques mois avant de connaître les effets de ces délais sur la qualité globale du travail du Secrétariat d’État aux migrations (SEM), du Tribunal administratif fédéral (TAF) et des actrices et acteurs de la protection juridique (conseil et représentation juridique).

      #Procédure_étendue

      Environ un tiers des demandes d’asile ne pourront faire l’objet d’une décision dans les très brefs délais fixés et seront alors soumises à la procédure étendue. Les personnes requérantes d’asile seront alors attribuées des centres fédéraux pour requérants d’asile à un canton, où, comme précédemment, elles attendront la suite de leur procédure. Cette procédure doit durer environ un an au total.

      Ces cinq dernières années ont permis, à travers les projets pilotes, d’acquérir une profonde expérience sur la nouvelle procédure accélérée, ce qui n’est pas le cas pour la procédure étendue. Ainsi, par exemple, il reste encore à déterminer comment et dans quelle mesure les personnes requérantes d’asile feront appel aux bureaux de consultation juridique et dans quel délai elles obtiendront une décision d’asile définitive.

      #Vulnérabilité

      En raison des épreuves rencontrées durant leur exil, nombre de personnes en quête de protection nécessitent un soutien physique et psychologique particulier. Or, en raison de la rapidité avec laquelle les procédures d’asile sont appelées à être exécutées, il convient de s’interroger sur la capacité des personnes requérantes d’asile, en particulier des personnes traumatisées, à présenter intégralement les faits entourant leur besoin de protection. La taille des nouveaux centres fédéraux pour requérants d’asile et leur localisation parfois très excentrée présentent également un risque d’#isolement. Il s’agit aussi d’apporter une attention particulière à la prise en charge médicale. Il y a lieu de s’interroger si le personnel spécialisé dispose des ressources humaines suffisantes et des moyens appropriés pour communiquer avec ses patient-e-s.

      Uniformité et coordination

      Alors que, jusqu’à présent, la grande majorité des personnes requérantes d’asile étaient entendues sur leurs motifs d’asile de manière centralisée à Berne, ces entretiens se dérouleront désormais dans six lieux différents. Les décisions d’asile seront elles aussi prises de manière décentralisée. Afin d’assurer l’uniformité des pratiques décisionnelles, les autorités devront suivre de nouveaux procédés et processus. L’existence de tels processus et leur éventuel fonctionnement restent encore à déterminer avec exactitude.

      L’#égalité_de_traitement en matière de protection juridique gratuite entre toutes les personnes requérantes d’asile constituera également un défi. Les organisations chargées de cette tâche joueront un rôle essentiel dans l’orientation et la portée que prendra cette nouvelle activité de conseil et de représentation. La coordination entre ces organisations sera indispensable. Il s’agit également de redéfinir la coopération avec les bureaux cantonaux de conseil juridique habilités à représenter les personnes requérantes d’asile dans la procédure étendue.

      En conclusion

      La nouvelle direction du DFJP est donc, elle aussi, confrontée à des incertitudes et des questions en matière d’asile. Il s’agira, pour les clarifier, de coopérer avec l’ensemble des actrices et acteurs concernés et de ne jamais perdre de vue les besoins des personnes en quête de protection. Avec ou sans notre publication « Des faits plutôt que des mythes », l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés et le Swiss Network of young Migration Scholars resteront au fait et continueront de mettre en lumière, sur la base de principes scientifiques et d’expériences pratiques, les aspects critiques du domaine de l’asile.

      https://www.osar.ch/des-faits-plutot-que-des-mythes/articles-2019/nouvelle-procedure-dasile-entre-doutes-et-incertitudes.html
      #procédure_accélérée #accélération_des_procédures

    • Restructuration de l’asile, tout change, rien ne change ?

      Ce 1er mars entre en vigueur la restructuration du domaine de l’asile portée durant tout son mandat au DFJP par Simonetta Sommaruga et soutenue en 2016 à 66.8% en vote populaire.

      L’objectif central, l’accélération des procédures, est répété sans grand succès depuis la première loi sur l’asile de 1979. L’ampleur de la présente réforme lui donne cependant plus de chance que les précédentes, en particulier en raison d’une logique de proximité : l’ensemble de la procédure doit désormais se dérouler dans un seul et même lieu. Plusieurs centres fédéraux pour requérants d’asile (CFA) ont été érigés. Les demandeurs d’asile y séjourneront au maximum 140 jours et leur demande sera traitée sur place. Il est prévu que 60 pourcents de toutes les demandes d’asile feront l’objet d’une décision définitive dans ce délai. Les autres cas seront affectés aux cantons comme par le passé. En complément, des centres dédiés au départ devraient accélérer le renvoi des déboutés.

      Contrairement aux réformes précédentes qui penchaient clairement vers la restrictivité, la restructuration de 2019, plutôt d’ordre technique, pourrait apporter des améliorations profitables aux réfugiés. Elle est flanquée d’une importante innovation en matière de garantie des droits puisqu’un conseiller/représentant juridique indépendant sera octroyé à chaque requérant d’asile. Elle a été soutenue par une partie des milieux de défense de l’asile et combattue par des partisans d’une politique restrictive.

      La réforme ne touche cependant pas aux grands principes de la politique d’asile et c’est l’occasion ici d’en faire un inventaire critique. Quatre grandes orientations ressortent avec constance de l’action des autorités au cours des dernières décennies :

      – la volonté de maintenir en place le système issu de la Convention de 1951 ;

      – l’adaptation aux évolutions du contexte par la multiplication des statuts ;

      – l’accélération des procédures et le renforcement de l’exécution des décisions ;

      – la diminution des prestations dans un but de dissuasion.

      Maintien du système : droits fondamentaux et logique de tri individuel

      La volonté de maintenir le système d’asile adopté par la Suisse en 1954 découle d’obligations internationales, mais aussi de la place de la tradition humanitaire dans l’identité helvétique. Le caractère individuel de la procédure, la stricte séparation entre les volets humanitaires et économiques de la politique d’immigration et le fait que la protection est accordée sur le territoire même de la Suisse sont au cœur de ce système. Malgré les multiples remises en question, jamais un changement de ce paradigme n’a été durablement envisagé. Certains milieux ont certes proposé de restreindre drastiquement l’accueil en Suisse en contrepartie d’une contribution accrue aux efforts de protection collectifs dans les zones d’origine des réfugiés, d’autres ont suggéré l’inclusion des réfugiés dans un contingentement global de l’immigration mais ces propositions n’ont jamais emporté l’adhésion.

      Au fil des années, le nombre absolu des personnes obtenant le statut de réfugié en Suisse a eu tendance à croître ce qui invalide la dénonciation par certains d’un démantèlement généralisé de l’asile. A l’heure actuelle un quart des requérants obtiennent le statut de réfugié et 60% une forme ou une autre de protection. Une partie des autres voient leur demande d’asile traitée par un autre état Dublin et sont susceptibles d’être protégés. Des milliers de personnes déboutées sont cependant contraintes de quitter la Suisse chaque année, 3029 ont été expulsées directement vers leur pays d’origine en 2018.

      La politique d’asile reste donc basée sur des principes restrictifs selon lesquels le statut de réfugié est un privilège réservé à une catégorie bien spécifique de personnes en fuite : celles qui peuvent faire valoir une crainte fondée de persécution individuelle liée à leur appartenance à un groupe social spécifique. Elle implique donc un processus de triage et fait peser sur les requérants un soupçon de fraude permanent. La Suisse semble être l’un des pays qui se tient le plus strictement à une exigence de persécution individuelle attestée par un récit circonstancié pour octroyer le statut de réfugié.

      Multiplication des types d’autorisation de séjour

      Confrontée à des motifs d’asile variés et à l’interdiction du refoulement vers une zone où l’intégrité physique d’une personne serait en danger, la Suisse a eu de plus en plus recours à des statuts subsidiaires n’offrant pour la plupart qu’une protection temporaire. Il s’agit là d’une deuxième ligne de force de la politique d’asile. Elle se retrouve, mais de manière moins marquée, dans de nombreux autres pays d’accueil. Le cas le plus flagrant en Suisse est celui des personnes « admises provisoirement » (permis F). Elles n’ont pas obtenu l’asile mais bénéficient d’une autorisation de séjour d’une année (renouvelable) liée soit à une situation de violence dans leur pays d’origine (principe de non-refoulement) ou au fait que leur retour n’est pas possible. Elles étaient 46’657 au 1.1.2019.

      La création de statuts subsidiaires peut faire l’objet de deux lectures antagonistes. D’un côté, elle représente une amélioration des conditions d’accueil car elle offre une protection à des personnes qui ne peuvent stricto sensu prétendre au statut de réfugié, car elles fuient par exemple des situations de violence indifférenciée. Elle s’inscrit dans une prise en compte croissante par les états d’accueil de la vulnérabilité des populations, laquelle se substitue au modèle traditionnel de l’asile basé sur la persécution politique. D’un autre côté, cette multiplication des statuts maintien de nombreux exilés dans des situations provisoires souvent extraordinairement pénibles.

      Accélération des procédures et excécution des renvois

      Une troisième préoccupation constante des autorités est l’accélération de la procédure et l’exécution des renvois. Au début des années 1980, il n’était pas rare que la procédure d’asile se déroule sur de nombreuses années. Progressivement, la répartition des tâches entre la Confédération et les cantons, la limitation des délais de recours, l’obligation de collaborer imposée aux requérants, mais aussi le traitement prioritaire des demandes d’asile ayant peu de chance de succès et le ciblage de certains pays (« procédure 48 heures » pour les ressortissants d’Albanie, Bosnie, Géorgie, Kosovo, Macédoine et Serbie dès 2012/13, procédure « fast-track » pour la Gambie, la Guinée, le Nigeria, le Maghreb et le Sénégal dès 2013) ont permis un raccourcissement significatif des durées de procédure.

      Dans le même temps, cependant, la multiplication des pays de provenance, la difficulté de collaborer avec leurs gouvernements et d’obtenir des documents de voyage ainsi que la nécessité d’éviter les refoulement des demandeurs d’asile déboutés vers des pays où ils pourraient être menacés, ont conduit à de grands retards dans l’exécution des décisions négatives, une fois celles-ci rendues exécutoires. Cette situation a conduit à des tensions entre les acteurs de la politique d’asile.

      Confrontés aux faibles chances de succès de leur requête et au risque de devoir rapidement quitter la Suisse, les demandeurs d’asile ont parfois un intérêt objectif à cacher leur origine et leur itinéraire et à ne pas présenter de documents d’identités afin de rendre difficile un rapatriement de force. De leur côté, les autorités fédérales tendent à soupçonner toute personne dépourvue de documents d’identité d’être un dissimulateur dépourvu de motifs d’asile.

      La problématique de l’exécution des renvois a été, dans ce contexte, une source de préoccupation majeure des années récentes. La Confédération a tenté et tente toujours de remédier à cette situation par la signature d’accords de réadmission avec les pays d’origine et de transit et par la mise en place de conditions d’expulsion de plus en plus dures, permettant la détention en vue du départ, la mise sous pression financière des cantons pour qu’ils exécutent les renvois et celle des demandeurs d’asile pour qu’ils fournissent toutes les informations et documents requis.

      Dissuasion et technologisation

      Une quatrième caractéristique récurrente de la politique d’asile des dernières décennies est une volonté de dissuasion par des conditions d’accueil peu attractives et des procédures sélectives. Les normes d’assistance pour les demandeurs d’asile ont ainsi été progressivement abaissées et les délais de recours raccourcis. La mise en place de barrières rendant plus difficile l’accès à la procédure d’asile (non-entrée en matière sur certaines demandes, recours systématique aux accords de Dublin, sanctions contre les compagnies aériennes transportant des personnes dépourvues de documents valables) ainsi que l’octroi de statuts subsidiaires vont dans le même sens.

      Des outils technologiques de plus en plus sophistiqués ont été mis en œuvre pour l’identification des personnes (dactyloscopie), l’établissement de l’âge (radiographies), l’expertise des documents et la vérification des provenances (expertise linguistique). Des campagnes d’information ont par ailleurs ciblés certains pays afin de dépeindre la Suisse comme une destination peu attractive.

      La politique de dissuasion est justifiée par le fait qu’elle est censée s’adresser aux personnes n’ayant pas de motifs d’asile solides et ainsi favoriser l’accueil des autres. Dans le même temps, les épisodes d’exil récents et en particulier la crise syrienne ont montré que pour des personnes pourtant considérées par le HCR comme des réfugiés de plein droit, la Suisse était devenue une destination de deuxième choix.

      Un changement de paradigme ?

      Les grandes évolutions que nous venons d’évoquer montrent à quel point, malgré la restructuration actuelle, la politique d’asile continue à s’exercer dans un certain paradigme. L’accueil sélectif et la dissuasion en sont les maîtres mots. L’approche reste ainsi réactive face à la croissance des demandes de protection à l’échelle mondiale et soulève de nombreuses questions : les personnes les plus menacées sont-elles bien celles qui sont protégées ? Les critères de protection choisis ne favorisent-ils pas certains profils indépendamment des risques objectifs encourus ? Imposer le déplacement jusqu’en Suisse pour demander la protection ne suscite-il pas de dangereux voyages ? La sélection par la vraisemblance du récit et par son adéquation à une définition spécifique du réfugié est-elle la seule possible ?, etc…

      Maintenant que l’importante réforme de la procédure est sous toit, il est sans doute temps d’initier une réflexion plus profonde sur ces questions visant à inscrire la politique d’asile dans un projet plus cohérent et proactif de protection.

      https://blogs.letemps.ch/etienne-piguet/2019/03/01/restructuration-de-lasile-tout-change-rien-ne-change

    • Une procédure expéditive

      Par une décision du 7 décembre 20181, le Comité contre la torture dit que la Suisse, en prononçant une décision de renvoi d’un ressortissant érythréen vers son pays d’origine, viole l’art. 3 de la Convention de l’ONU contre la torture. Selon cette disposition, aucun Etat partie n’expulsera, ne refoulera, ni n’extradera une personne vers un autre Etat où il y a des motifs sérieux de croire qu’elle risque d’être soumise à la torture.

      Il s’agit d’un requérant d’asile qui a fui son pays en juin 2010 afin d’éviter d’être recruté par l’armée. Après avoir vécu trois années au Soudan, notamment dans un camp du Haut Commissariat pour les réfugiés, il a introduit en Suisse une demande d’asile le 22 mai 2014. Lors des deux auditions conduites par le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM), il n’a pas bénéficié de représentation légale gratuite. Mais surtout, lors de la deuxième audition sur les motifs d’asile, malgré sa demande, il n’a pas eu accès à un interprète dans sa #langue maternelle, mais en tigrinya, dont il n’a pas une bonne maîtrise.

      Le 1er mars 2016, le SEM a rejeté la demande d’asile car les motifs de départ du requérant n’avaient pas été rendus vraisemblables et a prononcé son renvoi de Suisse. Le 4 avril 2016, le requérant a interjeté un recours contre cette décision au Tribunal administratif fédéral. Il a sollicité la dispense de paiement de l’avance des frais de procédure en raison de son indigence : il lui était interdit de travailler et bénéficiait d’une assistance mensuelle de 415 francs. Le Tribunal a rejeté la requête, exigeant le paiement de l’avance des frais de procédure. Procédant à un examen sommaire de la situation, il était arrivé à la conclusion que le recours était voué à l’échec. Faute de paiement dans le délai, le recours a été déclaré irrecevable par le Tribunal dans un arrêt du 17 mai 2016.

      Assisté par le Centre suisse pour la défense des droits des migrants (CSDM), le requérant a introduit une plainte le 3 mars 2017 au Comité contre la torture des Nations Unies (#CAT). La décision du comité est intéressante car elle critique la #procédure_expéditive dont a fait l’objet ce ressortissant érythréen, tant celle menée par le SEM que celle qui s’est déroulée auprès du Tribunal. Dans le cadre de la mise en œuvre de la nouvelle procédure d’asile applicable dès le 1er mars 2019, dont l’objectif principal est l’accélération du traitement des demandes d’asile, les autorités et juridictions doivent être particulièrement attentives au contenu de cette décision.

      Le CAT, qui fait référence au rapport du 25 juin 2018 de la Rapporteuse spéciale des nations Unies sur la situation des droits de l’homme en #Erythrée, indique que la situation des droits fondamentaux est sombre dans ce pays, que la torture et les mauvais traitements continuent d’y être pratiqués. Or, le CAT observe que, lors de la procédure devant le SEM, le requérant n’a pas eu accès à un #conseil_juridique gratuit et qu’il n’a pas été auditionné dans sa langue maternelle. De plus, les autorités ont contesté la validité des documents produits sans pourtant prendre des mesures pour en vérifier l’authenticité. Mais surtout, l’article 3 de la Convention implique un #droit_à_un_recours utile de sorte qu’il soit possible de procéder à un examen effectif, indépendant et impartial de la décision de renvoi si l’on est en présence d’une allégation plausible mettant en cause le respect de l’interdiction du refoulement.

      En exigeant le paiement d’une #avance_de_frais de procédure de 600 francs, alors que le requérant n’était pas en mesure de s’acquitter de ce montant, la Suisse ne lui a pas donné la possibilité de démonter les risques qu’il encourrait en cas de retour forcé en Erythrée et, partant, l’a privé d’un examen indépendant et impartial de la décision du SEM de le renvoyer. Le CAT observe que la Suisse semble avoir accepté la probabilité que le requérant soit astreint à des obligations militaires en Erythrée, sans toutefois se prononcer sur la compatibilité de cette pratique avec les droits tirés de la Convention. Ainsi, son renvoi constituerait une violation de l’article 3 de la Convention.

      La nouvelle procédure d’asile, par les cadences qu’elle impose, en particulier en fixant des délais brefs tout le long de l’instruction de la demande et dans le cadre du recours, présente des dangers quand bien même une représentation légale gratuite est instaurée.

      La décision du CAT rappelle l’importance de garantir une #procédure_équitable aux demandeurs d’asile. Il ne s’agit pas que d’une question de forme. Un traitement mécanique des demandes d’asile, par souci d’efficacité, sans respect effectif des droits de procédure, est susceptible de mettre en danger les migrants qui sollicitent une protection de la Suisse.

      https://lecourrier.ch/2019/03/13/une-procedure-expeditive

    • Mise en exergue d’un passage du rapport du Grand Conseil genevois sur le centre du #Grand-Saconnex. Il s’agit des mots prononcés par #Pierre_Maudet autour de la nouvelle loi sur l’asile (p.9 du rapport : http://ge.ch/grandconseil/data/texte/M02489A.pdf) :

      L’objet affiché et assumé de cette loi était de réduire l’attrait de la Suisse aux yeux des requérant-e-s et de complexifier l’accès à la #Suisse.

      #dissuasion #attractivité #réforme #révision #loi

      Comme le dit un ami :

      …dire qu’après ça certains reprennent encore la bouche en cœur la communication du DFJP visant à faire croire qu’il s’agit d’accélérer les procédures dans l’intérêt des requérants…

      #accélération_des_procédures

  • Agenda du Libre pour la semaine 9 de l’année 2019
    https://linuxfr.org/news/agenda-du-libre-pour-la-semaine-9-de-l-annee-2019

    Calendrier web, regroupant des événements liés au Libre (logiciel, salon, atelier, install party, conférence), annoncés par leurs organisateurs. Voici un récapitulatif de la semaine à venir. Le détail de chacun de ces 30 événements (0 en Belgique, 29 en France, 0 au Luxembourg, 1 au Québec, 0 en Suisse et 0 en Tunisie) est en seconde partie de dépêche. lien n°1 : Aprillien n°2 : Agenda du Librelien n°3 : Carte des événementslien n°4 : Proposer un événementlien n°5 : Annuaire des organisationslien n°6 : Agenda de la semaine précédentelien n°7 : Agenda du Libre QuébecSommaire

    [FR Châteaubriant] Initiation au système AccessDV Linux - Du samedi 9 février 2019 à 14h00 au jeudi 28 février 2019 à 16h30.

    [FR Paris] Atelier Hebdomadaire de Contribution au Libre - Le mardi 26 février 2019 de 10h00 à 19h00.

    [FR Paris] (...)

  • Bouteflika, le peuple a décidé : dégagez ! - RipouxBliquedesCumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2019/02/bouteflika-le-peuple-a-decide-degagez.html

    Enfin ! Depuis le temps qu’on attendait ça ! Je ne pensais pas que je le verrais de mon vivant. Quelle joie ! C’en est fini du culte du portrait dans un cadre doré. Le peuple algérien a montré que c’était lui et lui seul qui décidait, qu’il était l’unique « zaïm », que le pouvoir vient de lui seul et de personne d’autre. Et ce n’est qu’un début ! Ce 22 février 2019, date désormais historique, de nos monts et montagnes, de toutes les vallées, des champs et du désert, la voix des hommes libres s’est levée, le peuple a marché dans les rues de toutes les villes et communes de notre belle Algérie, au nord, à l’est, à l’ouest, au centre et au sud, pour clamer son refus du cinquième mandat du président impotent et de sa clique de truands, les gangsters de la chaise roulante : Bouteflika ya el Maroki makanch el houhda el khamsa(Bouteflika le Marocain, il n’y a pas de 5e mandat) ! Chacun en a pris pour son grade, de Ouyahia à Bouteflika. Et pourtant, tout le monde avait parié dans les salons feutrés et les résidences protégées en zone verte que le peuple algérien était mort et enterré et qu’il ne défendrait pas son honneur face aux agressions multiples et aux violences du régime pourri. Il faut dire qu’il s’est tu pendant si longtemps… Mais ce vendredi 22 février, le mur de la peur est définitivement tombé. Un seul héros, le peuple.

    La fratrie Bouteflika, Saïd, Nacer, et le gang du fauteuil roulant, Ouyahia, Sellal, Haddad, Sidi Saïd, Tliba, Ghoul, Bouchareb, Ould Abbes et Cie, dans quels trous êtes-vous terrés comme des rats ? Je vous avais avertis, vous les voleurs, les perfides, que cette terre n’était pas la vôtre, vous l’avez pourtant saignée à blanc et vendue comme une étoile de mer au marché, indignes usurpateurs, faux dévots, gangsters, crapules, malfrats, traîtres, vauriens ! Cette terre est la nôtre et le fleuve que vous avez détourné de sa voie naturelle est en train de retrouver son lit. Cette jeunesse que vous avez jetée à la mer, que vous avez marginalisée, brimée, opprimée, dédaignée, méprisée, avec le climat étouffant que vous avez installé dans le pays, est en train de recouvrer l’honneur de toute une nation. L’emblème de notre Algérie flottera de nouveau haut dans le ciel pur grâce à ces jeunes gens et à leurs cris de colère qu’ils ont jetés à vos tronches de vieilles épaves faisandées. Désormais, les Algériens ne seront plus obligés de baisser la tête par la honte que vous nous avez infligée avec votre président grabataire qui fait la risée du monde. Kassaman, l’hymne national que vous avez bafoué a retenti dans les rues et sur les places. Le fier Algérien fera de la Mecque des Révolutionnaires la Mecque de la Démocratie ! Personne ne pourra faire reculer le peuple, ni les manipulateurs, ni les pyromanes, ni les traîtres à la solde des puissances occidentales. Écoutez ces voix venant des tréfonds de nos contrées, ces voix de l’honneur et de la dignité : el chaab la yourid Bouteflika wa Said (le peuple ne veut pas de Bouteflika et Saïd). Écoutez ces voix entonner des hymnes à la liberté. Vous, les symboles du régime infect, écoutez ces voix, celle de l’Algérie de demain qui se fera malgré vous et contre vous.

    Pas une vitre n’a été brisée, les quelques rares velléités de violence ont été avortées par le peuple lui-même, aucun détritus n’a été laissé sur le passage des manifestations. Quelle leçon de civisme et de maturité a infligé ce grand peuple d’Algérie à ce régime putride d’une autre ère, complètement dépassé ! L’heure est désormais au renouveau, à la rupture et au changement, le vrai ! Finies les brimades, la hogra, c’est fini la servitude, c’est fini d’être écrasés par un cadre, c’en est fini de vos lâchetés et de vos traîtrises, c’en est fini de votre larbinisme ! Regardez-vous, contemplez la façon dont le peuple a signifié la fin de votre règne, vous êtes conspués dans les rues, insultés, le portrait de votre chef, de votre dieu vivant, est déchiré et piétiné. Non, Ouyahia, vous ne contrôlez pas la rue, vous ne contrôlez rien, tout vous échappe. Pour maintenir un cadavre et un cadre au pouvoir, vous êtes allés jusqu’à conspirer avec l’ancienne puissance coloniale, la France, qui devra assumer elle aussi le fait de vous avoir soutenu avec la complicité des puissances occidentales. Ceux qui ont prédit que le peuple allait sortir et tout casser se sont trompés, c’est ce régime qui a tout cassé, pillé. Le seul danger qui guette l’Algérie, c’est ce pouvoir corrompu. On n’a pas besoin d’un ennemi quand on a un régime destructeur comme celui de Bouteflika, votre prophète de pacotille qui est l’objet de vénération dans cette nouvelle religion du cadre ! Depuis ce 22 février, un vent de libération souffle sur le pays : terminé le colonialisme bouteflikien, c’en est fini de vous, de vos rapines et de vos pillages. Préparez vos valises, faites tourner les moteurs de vos jets privés. Allez rejoindre votre momie qui a pris la tangente en Suisse ou rejoignez son frère Saïd qui est aux USA. Ou à Paris, chez Fafa votre mère patrie que vous aimez tellement. Vous avez l’embarras du choix.

    Dorénavant, un seul agenda guidera la nation algérienne, ce sera l’agenda du peuple algérien qui a décidé de prendre de nouveau rendez-vous avec l’Histoire, comme ses aînés le lui ont montré, et de ne pas accepter la servitude et le despotisme d’un cadre et de quelques cloportes qui l’entourent. Désormais, il y a ceux qui sont avec le peuple et ceux qui sont contre lui, c’est valable pour les médias poubelle. Que chacun prenne ses responsabilités. Le peuple les a prises et il n’a besoin de personne, il vient de montrer qu’il est maître chez lui. L’Algérie bâtie par ses ancêtres lui appartient. Une nouvelle étape s’annonce, celle du rejet du régime et de ses relais politiques et médiatiques. Après avoir combattu ce régime pendant des années comme un homme du peuple et qui se bat pour le peuple, je n’ai jamais douté de ce dernier, contrairement à plein d’autres qui se sont vendus pour une poignée de dollars. En choisissant de servir un cadre et un mort-vivant, ils ont cru qu’ils misaient sur le bon cheval alors que ce n’est juste qu’une vielle rosse, un bourrin. La date du 22 février 2019 sera celle où tout un peuple s’est réapproprié son destin et a libéré son pays du joug des nouveaux colons. Ce jour n’est certainement que le commencement d’un processus qui continuera jusqu’à ce que le peuple obtienne gain de cause, c’est-à-dire jusqu’à ce que ce régime parte. Cette date est la pierre angulaire dans la construction d’un État de droit où personne ne sera au-dessus de la Loi. La machine de l’Histoire est en marche et personne ne pourra l’arrêter. Avec cette journée historique qui a vu tout un peuple se lever, le serment de Novembre s’accomplira et des ruines que vous avez laissées, nous bâtirons une Algérie nouvelle.

    Mohsen Abdelmoumen

    https://mohsenabdelmoumen.wordpress.com/2019/02/23/bouteflika-le-peuple-a-decide-degagez

  • Reimagining Lima

    How drones, community mapping and #3D printers were used to influence local and national policy for the urban poor in Lima, Peru.


    https://bartlett100.com/article/reimagining-lima

    #cartographie #Lima #Perou #cartographie_communautaire #cartographie_participative #drones

    Je constate que les drones utilisés pour ce projet :


    sont les mêmes utilisés (à moins que je me trompe) pour cet autre projet de carto participative en #Malaisie avec les #Penan :

    ping @reka @fil
    https://seenthis.net/messages/748077

  • Les #gilets_jaunes devant l’#ONU

    Un millier de gilets jaunes se sont rassemblés pacifiquement en face de l’ONU mercredi matin. Ils accusent le gouvernement français de crimes contre l’humanité en raison de la #répression de leur mouvement.


    https://lecourrier.ch/2019/02/20/les-gilets-jaunes-devant-lonu
    #Genève #violences_policières #manifestation
    ping @davduf

    • Les gilets jaunes à Genève pour alerter l’ONU

      Plusieurs centaines de gilets jaunes ont manifesté dans le calme mercredi devant le siège de l’Organisation des Nations Unies (ONU) à Genève, pour crier leur désarroi face au gouvernement français et à l’attitude des forces de sécurité.

      Les organisateurs évoquent la présence d’un millier de manifestants - 600 selon la police. Les participants ont fait le déplacement de plusieurs régions de France, et de Suisse aussi, afin de faire passer un message à quelques jours du début de la session principaleLien externe du Conseil des droits de l’homme. Les gilets jaunes dénoncent les violences qu’ils ont subies de la part des forces de l’ordre françaises, alors qu’ils souhaitaient simplement manifester, disent-ils, pour exprimer leur opinion. Un mouvement qui favorise aussi l’expression violente de groupuscules autoritaires et antisémites.

      La semaine dernière, un groupe d’experts des droits de l’homme de l’ONU avait considéréLien externe la loi anti-casseurs souhaitée par les autorités de l’Hexagone comme contraire au droit international. Ils avaient aussi conclu à un recours excessif de la force par les policiers.

      https://www.swissinfo.ch/fre/violences-polici%C3%A8res_les-gilets-jaunes-%C3%A0-gen%C3%A8ve-pour-alerter-l-onu/44771386

  • Écologie, quel héritage politique ?
    https://joellepalmieri.wordpress.com/2019/02/19/ecologie-quel-heritage-politique

    Suède, Australie, Suisse, Canada, Belgique, France… Dans ces pays d’Occident, des jeunes, très majoritairement des adolescentes ou post-adolescentes, organisent des « grèves du climat ». Elles appellent désormais à des « vendredis verts », en complément des « samedis jaunes » français des Gilets jaunes, pendant lesquels les élèves et étudiants sèchent volontairement les cours. Ces initiatives devraient atteindre leur climax … Lire la suite →

    #Humeurs #féminisme #luttes #mondialisation #occident #résistance


    https://0.gravatar.com/avatar/9756ba41fe8333157071419a20733f4a?s=96&d=https%3A%2F%2F0.gravatar.com%2Fa

  • Dublin | Les droits d’une victime de torture bafoués. L’ONU condamne la Suisse
    https://asile.ch/2019/02/18/dublin-les-droits-dune-victime-de-torture-bafoues-lonu-condamne-la-suisse

    Dans une décision de principe, le Comité des Nations Unies contre la torture (CAT) juge qu’un État ne peut expulser une victime de torture si le renvoi a pour conséquence une interruption du traitement médical dans le pays de destination. Un droit à la réadaptation garanti à l’article 14 de la Convention contre la torture que […]

  • #Grève_du_climat en #Suisse romande : « Les petits pas ne suffisent plus. Il faut un changement de système »

    Samedi 2 février 2019 des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue dans de nombreuses villes de Suisse pour revendiquer des mesures concrètes dans le but de répondre à la crise climatique. Cette journée de mobilisation faisait suite à la grève du climat du 18 janvier 2019 lancée par le collectif national « Grève du climat/Klimastreik ». Démarré en Suisse alémanique, ce mouvement pour la justice climatique s’est propagé dans d’autres villes, notamment en Suisse romande et au Tessin. Une nouvelle grève nationale est prévue le vendredi 15 mars 2019 dans le cadre d’une grève mondiale pour le climat.

    Ces mobilisations nationales s’inscrivent dans plusieurs initiatives à l’échelle mondiale, à commencer par les journées de grève climatique lancées par la jeune collégienne Suédoise, Greta Thunberg, depuis le 20 août 2018 se traduisant par une présence régulière devant le parlement de Suède pour réclamer des mesures urgentes en faveur du climat. Mais aussi par les journées de grève collectives, les jeudis ou vendredi, entamées depuis septembre 2018 par les élèves et étudiant-e-s en Australie.

    Ces mobilisations doivent nous interroger sur le potentiel d’une génération en mouvement. Comme ce fut le cas en 2003, avec les mobilisations massives de la jeunesse contre la guerre en Irak, en Suisse comme ailleurs, la jeunesse est sensible à une « question de société ». Cette fois-ci, la question de la crise écologique remet en cause les fondements même de notre existence. Les moyens d’actions utilisés, notamment l’outil de la « grève » qui implique le refus de se rendre aux cours, sont un indice de politisation du mouvement.

    Les positions sur l’écologie sont multiples, ce qui exprime l’hétérogénéité du mouvement. D’une part, les appels à la responsabilité individuelle et aux changements des comportements (alimentation, moyens de transport et consommation de masse) sont présents. De l’autre, la compréhension du fait que la résolution de la crise climatique passe par un changement de système se répand au sein du mouvement. Les mobilisations en cours, les débats et les actions futures permettront peut-être de saisir l’indissociabilité de la crise écologique et sociale qui secoue nos sociétés depuis des années. C’est dans la mobilisation que les jeunes et les autres générations qui les ont rejoints pourront développer leurs réflexions et revendications à ce sujet.

    Pour l’instant, une chose est claire. Il existe un décalage flagrant entre l’immobilité des autorités et les exigences des personnes mobilisées. En même temps qu’un mouvement pour la justice climatique se construit à l’échelle nationale, la Commission environnementale du Conseil des États entre en matière sur un projet de loi visant à diminuer de moitié les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, par rapport à 1990, dans le but de se conformer à l’Accord de Paris sur le climat. Ce projet fait suite au rejet de la révision de la loi sur le CO2 au Conseil national en décembre 2018. C’est le sommet de la « radicalité » des autorités suisses en matière d’environnement… pour le grand plaisir des grandes sociétés et holdings actives dans ce pays. Et il est jugé largement insuffisant par les manifestant.e.s.

    Dans le but de comprendre ce mouvement, nous sommes allés à la rencontre de deux élèves du gymnase la Cité de Lausanne qui sont parmi les organisateurs et organisatrices de la grève dans le Canton de Vaud. Leur contribution est importante et représente une voix directe de la jeunesse mobilisée qu’il faut écouter et soutenir (A.M. / CLB-Genève).


    https://cerclelabreche.wordpress.com/2019/02/12/greve-du-climat-en-suisse-romande-les-petits-pas-ne-suffis
    #résistance #climat #changement_climatique

  • #Suisse : L’annulation des examens en question pour la grève des femmes du 14 juin Pauline Rappaz/oang - 18 Février 2019 - RTS
    https://www.rts.ch/info/regions/10221132-l-annulation-des-examens-en-question-pour-la-greve-des-femmes-du-14-jui

    Les femmes sont appelées à une grève le 14 juin, pour lutter contre les discriminations sexistes. La question d’une annulation des épreuves ce jour-là se pose, en pleine période d’examens.
    Il s’agirait de permettre aux étudiants et enseignants qui le souhaitent de pouvoir participer à la mobilisation, mais les cantons romands sont divisés sur la question.

    Les cantons de Vaud et du Jura appellent ainsi les écoles à renoncer aux examens du 14 juin, pour que les étudiants et les gymnasiens puissent faire grève et soutenir les femmes.

    Aucune exception possible en Valais
    A Genève, la cheffe du Département de l’instruction publique, Anne Emery-Torracinta, indique à la RTS que « l’organisation de la fin de l’année n’est pas encore finalisée, mais il a été demandé aux établissements de ne pas prévoir d’examens le 14 juin, quitte à prolonger la session d’un jour ou en prévoir deux la même journée ». A Fribourg, le Conseil d’Etat doit répondre d’ici à fin avril à une question posée le 10 février par deux députés.

    Dans le canton du Valais, les examens seront maintenus « sans exception possible », a précisé le chef de l’Education Christophe Darbellay à la RTS.

    A Neuchâtel, en revanche, la conseillère d’Etat Monika-Maire Hefti en a fait une affaire personnelle. Elle a décidé « de permettre à toutes les filles et tous les garçons qui sont aux études et à leurs enseignants de pouvoir participer à cette grève qui marque une avancée, comme nous l’avons déjà fait en matière d’égalité, mais aussi tout le chemin qu’il y a encore à parcourir. »

    Les hautes écoles aussi divisées
    A l’échelon des écoles, l’Université de Genève a dû répondre à une demande des syndicats et des associations d’étudiants. Mais le recteur Yves Flückiger l’a rejetée.

    « Malheureusement cette date est un peu particulière, c’est vraiment les dates d’examens, et modifier une date dans cette période-là était extrêmement lourd », explique-t-il, faisant remarquer que cela entraînerait des conséquences importantes notamment pour les étudiants étrangers qui rentrent dans leur pays. « C’était difficile de faire supporter ces conséquences à l’ensemble de la communauté. »

    Le discours est diamétralement opposé à la Haute Ecole spécialisée de Suisse occidentale. « C’est urgent et nécessaire de s’engager pour que toute la diversité soit représentée dans la société », souligne sa rectrice Luciana Vaccaro. « Il n’y a pas seulement une question de droit naturel, comme le droit des femmes, mais aussi une question de répercussions sociétales dans le domaine de la connaissance. »

    La rectrice veut donc faire en sorte que les examens soient annulés le 14 juin. Une discussion est prévue au sein du comité directeur de la HES-SO pour permettre aux étudiants de participer activement à la grève des femmes.

    #discriminations #sexisme #femmes #enseignement #examens #14Juin #grève

  • Que reste-t-il du #droit_d’asile ?

    Fouilles corporelles systématiques, privation d’argent de poche ou encore interdiction de sortie… En ce début d’année, le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) est sommé par le Tribunal administratif fédéral (TAF) de s’expliquer sur les sanctions et pratiques appliquées dans un centre d’hébergement de demandeurs d’asile.

    Mardi, nous découvrions avec horreur le renvoi forcé vers l’Allemagne d’un homme, suivi par le CHUV, souffrant d’un cancer de la lymphe, deux jours avant sa chimiothérapie. Et ceci alors qu’il avait signé un accord de départ volontaire agendé au 9 mai.

    Jeudi, la Cour administrative fédérale reconnaissait qu’une femme, assurant avoir été victime de traite d’êtres humains, n’aurait pas dû être renvoyée vers l’Italie tant que sa procédure pénale n’avait pas été tranchée.

    Ces cas, en l’espace de quelques jours, démontrent l’ampleur et la #brutalité aveugle et arbitraire de la politique d’asile suisse. Une vision basée sur la #maltraitance, érigée comme solution à un phénomène qui perdurera aussi longtemps que les conflits et les inégalités existeront. Un choix inefficace, que la Suisse a plébiscité dans les urnes à mesure que ses peurs irrationnelles validaient les durcissements successifs.

    Dans quinze jours, une #restructuration de l’asile entrera en vigueur. L’occasion de s’interroger sur ce qui reste, en Suisse, de ce devoir impératif. La nouvelle procédure accordera encore moins de #droits aux réfugiés que la situation actuelle : demandeurs d’asile astreints à un régime quasi carcéral, délais de recours divisés par quatre, dossiers traités au pas de charge et une #protection_juridique qui donne des signes d’affaiblissement.

    Pire, le Conseil fédéral, par la voix de la socialiste Simonetta Sommaruga, promettait en septembre que 90% des demandes d’asile déboucheraient sur des décisions négatives et des procédures de renvoi. Pour les migrants, un destin joué d’avance.

    Alors que la politique fédérale se fixe des objectifs chiffrés, qu’on scrute les statistiques, des drames se jouent. Et nous retirent, à chaque fois, un peu de notre humanité.

    https://lecourrier.ch/2019/02/14/que-reste-t-il-du-droit-dasile
    #Suisse #asile #migrations #réfugiés