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  • Les marges spectaculaires des pharmas sur le cancer en Suisse Tybalt Félix et Valentin Tombez. Collaboration François Ruchti - 17 Février 2019 - RTS
    https://www.rts.ch/info/economie/10221246-les-marges-spectaculaires-des-pharmas-sur-le-cancer-en-suisse.html

    Les médicaments contre le cancer ont coûté en 2018 près d’un milliard de francs aux assurés suisses. Des traitements sont facturés plus de 80 fois leurs coûts de fabrication, révèle dimanche la RTS dans Mise au Point.

    Le cancer, c’est le marché de l’avenir pour la pharma. Chaque année en Suisse, 40’000 personnes apprennent qu’elles ont un cancer. Conséquence, les pharmas se battent pour lancer de nouveaux traitements. Les sommes en jeu sont considérables.

    En cinq ans, les remboursements LAMal pour les anti-cancéreux ont bondi de 54%, passant de 603 à 931 millions de francs par an, selon des chiffres inédits obtenus par la RTS auprès de l’association faîtière des assureurs maladie Curafutura. L’oncologie est le domaine qui pèse le plus au niveau des remboursements de médicaments, dont le total atteint 6,8 milliards de francs.

    Remboursements des médicaments contre le cancer (en francs)
    GRAPHIQUE SUR LE SITE DE LA RTS

    Les remboursements pour un seul anti-cancéreux ont dépassé 74 millions de francs. Parmi les 15 traitements qui pèsent le plus sur l’assurance de base, quatre anti-cancéreux sont commercialisés par le groupe bâlois Roche, l’un des leaders mondiaux du marché.

    Anti-cancéreux les plus remboursés entre 2014 et 2018
    GRAPHIQUE SUR LE SITE DE LA RTS

    Prix déconnectés des coûts
    Si la facture finale est si élevée, c’est parce que le coût annuel des traitements par patient dépasse en général plusieurs milliers de francs. Il excède même fréquemment la centaine de milliers de francs. Or, ces prix sont totalement déconnectés des coûts de production, comme le montre notre enquête.

    Examinons l’Herceptin, le traitement phare de Roche contre le cancer du sein. Disponible depuis 20 ans, ce blockbuster a rapporté au géant suisse 82,8 milliards de francs à l’échelle mondiale. En Suisse, les remboursements LAMal pour ce médicament, parmi les plus élevés, ont totalisé 257 millions de francs entre 2014 et 2018, d’après les données de Curafutura.

    Quelle partie de cette somme sert à fabriquer et développer le médicament ? Quelle partie constitue les profits de l’entreprise ?

    85% de marges
    Très secrètes, les pharmas ne dévoilent pas ces chiffres. Sur la base d’études scientifiques, de rapports d’analystes financiers et d’experts, la RTS a estimé les marges réalisées sur cet anti-cancéreux (voir la méthodologie en encadré).

    Selon des spécialistes en biotechnologies, un flacon d’Herceptin sous sa forme la plus répandue coûterait environ 50 francs à produire. En 2018, il était vendu 2095 francs en Suisse, soit 42 fois son coût de fabrication.

    Même en prenant en compte les coûts de recherche et de distribution, la marge sur un flacon d’Herceptin atteint au moins 85% du prix public, en dépit d’une baisse du prix en 2018. Autrement dit, sur les 257 millions payés entre 2014 et 2018 par les assurés suisses, au moins 221 millions ont atterri dans les caisses de Roche.

    L’Herceptin n’est pas une exception. Pour le Mabthera, l’un des autres anti-cancéreux à succès de Roche, les gains en 2018 se sont élevés à au moins 81% du prix public.

    Estimation des marges de deux anti-cancéreux de Roche
    GRAPHIQUE SUR LE SITE DE LA RTS

    Prix basés sur « les bénéfices à la société »
    Interrogé sur ces marges, Roche refuse de les commenter. Une porte-parole répond toutefois que « les prix des traitements ne sont pas basés sur les investissements pour un traitement en particulier ». Elle précise que les prix des médicaments « sont basés sur les bénéfices qu’ils procurent aux patients et à la société dans son ensemble ».

    Comment ces « bénéfices aux patients et à la société » sont-ils mesurés ? Soulignant que l’Herceptin a permis de traiter en vingt ans plus de deux millions de personnes à travers le monde, Roche met en avant des études qui mesurent le prix d’un médicament en fonction des années de vie supplémentaires et de la qualité de vie qu’il procure. En d’autres termes, plus un traitement est efficace, plus son tarif est élevé, même s’il coûte peu à produire.

    « Les pharmas doivent gagner quelque chose mais c’est ridicule d’avoir des gains pareils, il n’y aurait jamais cela dans un marché concurrentiel », dénonce le professeur Thomas Cerny, président de la recherche suisse contre le cancer. Pour lui, ces prix basés sur la monétisation des années de vie posent problème et amènent à des comparaisons aberrantes : « Est-ce qu’un anti-cancéreux a plus de valeur qu’un téléphone qui profite à l’ensemble de la population et qui peut aussi sauver des vies ? »

    Le Glivec, vendu 86 fois son coût de fabrication
    Autre cas édifiant, le Glivec de Novartis. Vendue il y a 10 ans 3940 francs, la boîte de 30 pilules au dosage le plus utilisé coûte aujourd’hui environ 2600 francs. Pourtant, selon le pharmacologue du CHUV, Thierry Buclin, le Glivec n’est pas plus cher à produire qu’un anti-inflammatoire standard, rarement vendu plus de 50 francs.

    Selon une étude de l’université de Liverpool, une boîte de Glivec coûterait au maximum 30 francs à fabriquer. C’est 86 fois moins que les 2592 francs facturés par Novartis. En prenant en compte les coûts de recherche et la part de la distribution, le gain de Novartis sur une boîte vendue 2592 s’établit entre 2181 et 2251 francs. Soit une marge de près de 85%.

    Estimation des marges sur le Glivec (Novartis)
    GRAPHIQUE SUR LE SITE DE LA RTS

    « Financer la prochaine génération de traitements »
    Novartis refuse également de commenter ces chiffres. L’autre géant bâlois indique que « ses investissements dans la recherche sur Glivec ont été maintenus au cours des 15 dernières années » et que « les ventes ont également permis de financer la prochaine génération de traitements innovants, notamment des essais cliniques portant sur de nouvelles molécules expérimentales ». La firme ne communique pas dans le détail les montants réinvestis dans la recherche sur le Glivec, mais rappelle ses dépenses annuelles de 9 milliards de dollars en recherche et développement.

    Cet argumentaire de la pharma est contesté par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Selon elle, « les prix élevés des médicaments contre le cancer ont généré des gains largement supérieurs aux possibles coûts de recherche ». Dans un rapport publié en janvier, l’organisation constate que pour chaque dollar investi dans la recherche contre le cancer, les entreprises pharmaceutique ont obtenu en moyenne des revenus de 14,5 dollars. L’organisation conclut qu’"une diminution des prix est indispensable pour l’accès aux médicaments, la pérennité financière des systèmes de santé et l’innovation future".

    Des prix fixés à l’aveugle
    En Suisse, les tarifs des médicaments sont négociés et validés à l’Office fédéral de la santé publique (OFSP). Comment le gendarme du système justifie-t-il ces prix ? « Si on se base sur le coût de recherche et développement, le prix de l’Herceptin n’est pas justifié », reconnaît un porte-parole de l’OFSP. « En revanche, si on s’appuie sur notre base légale, ce prix correspond à nos critères d’économicité », assure-t-il.

    L’OFSP se base sur deux critères : les prix pratiqués dans 9 pays européens et la comparaison thérapeutique, c’est-à-dire les prix d’autres médicaments utilisés dans le traitement de la maladie.

    Pour l’Herceptin, le Mabthera et le Glivec, comme il n’existe pas de substance équivalente, seule la comparaison internationale est prise en compte. Pourtant, l’OFSP admet ne pas connaître les prix réels à l’étranger. « La plupart des Etats ne paient pas le prix qu’ils affichent. C’est comme l’achat d’un produit de grande consommation. Tout le monde bénéficie d’un rabais, tout le monde rentre à la maison avec le sentiment d’avoir obtenu le meilleur prix, mais au final personne n’est vraiment sûr », image son porte-parole.

    On ne va pas pouvoir continuer comme ça. On n’y arrivera pas au niveau financier, même en Suisse
    Derrière ces réponses alambiquées se cache l’impuissance de l’OFSP. D’une part, les pharmas utilisent ces prix élevés pour fixer leurs tarifs à l’étranger. « La Suisse a avantage à ce que les médicaments sur le marché intérieur soient relativement chers pour justifier des prix élevés à l’étranger qui vont rapporter à l’industrie suisse », explique le pharmacologue du CHUV, Thierry Buclin.

    D’autre part, l’industrie tient le couteau par le manche à l’heure de déterminer les tarifs. L’émission Rundschau de SRF a récemment révélé comment Roche a fait valider le prix d’un autre anti-cancéreux, le Perjeta, à 3450 francs, alors que l’OFSP voulait le fixer à 1850 francs. La clé de cette négociation : la menace de voir un médicament vital demeurer inaccessible en Suisse.

    Solange Peters, la cheffe du service d’oncologie médicale au CHUV, demande plus de transparence afin d’obtenir des prix plus raisonnables. « On ne va pas pouvoir continuer comme ça. On n’y arrivera pas au niveau financier, même en Suisse », explique-t-elle. A terme, le risque est de ne plus pouvoir payer certains médicaments. Si le système ne change pas, « on va soit vers une médecine à deux vitesses, soit on va exclure du panel de traitements certains médicaments pour tous. »

    #big_pharma #industrie_pharmaceutique #profits #laboratoires_pharmaceutiques #assurances_maladies #cancer #ruissellement #prix #Roche #Perjeta #Herceptin #Femmes #prix-vitrine

    • Méthodologie
      Pour calculer les marges des entreprises pharmaceutiques, nous avons soustrait des remboursements les coûts de fabrication, de distribution et les coûts de recherche ventilés sur les ventes des médicaments. Les quantités de vente en Suisse ont été déduites des remboursements divisés par les prix unitaires. Les dépenses marketing n’ont pas été prises en compte.
      Cette méthodologie et les estimations qui en découlent ont été soumises à plusieurs experts du domaine.
      Les données utilisées sont les suivantes :

      HERCEPTIN
      Coûts de recherche : 802 millions de francs, selon le rapport de Roche « Développement de nouveaux médicaments anticancéreux & Pipeline Roche Oncologie »
      Ventes mondiales totales : 82.8 milliards de francs, selon les rapports annuels de Roche
      Coûts de fabrication : 50.56 francs, selon le rapport « Biosimilars : Commercial Perspective » du cabinet spécialisé Alliance Bernstein, cité par la Commission fédérale du commerce des Etats-Unis
      Remboursement LAMal 2014-2018 : 257.7 millions de francs, selon Curafutura
      Prix fabricant (flacon de 20 ml) : 1854.24 francs, selon l’ OFSP
      Coûts de distribution : 240.91 francs, selon l’OFSP
      Coûts de production maximaux estimés (fabrication et recherche) : 68.50 francs

      MABTHERA
      Coûts de recherche : 802 millions de francs, selon le rapport de Roche « Développement de nouveaux médicaments anticancéreux & Pipeline Roche Oncologie »
      Ventes mondiales totales : 91 milliards de francs, selon les rapports annuels de Roche
      Coûts de fabrication : 91.08 francs, selon le rapport « Biosimilars : Commercial Perspective » du cabinet spécialisé Alliance Bernstein, cité par la Commission fédérale du commerce des Etats-Unis
      Remboursement LAMal 2014-2018 : 224.5 millions de francs, selon Curafutura
      Prix fabricant (flacon de 50 ml) : 1415.32 francs, selon l’ OFSP
      Coûts de distribution : 198.43 francs, selon l’OFSP
      Coûts de productions maximaux estimés (fabrication et recherche) : 103.55 francs

      GLIVEC
      Coûts de recherche : fourchette entre 623 millions (selon Research and Development Spending to Bring a Single Cancer Drug to Market and Revenues After Approval) et 2.3 milliards de francs (selon Innovation in the pharmaceutical industry : New estimates of R&D costs)
      Ventes mondiales totales : 55.4 milliards de francs, selon les rapports annuels de Novartis
      Coûts de fabrication : 30.35 francs, selon l’étude Estimated costs of production and potential prices for the WHO Essential Medicines List
      Remboursement LAMal 2014-2018 : 114.8 millions de francs, selon Curafutura
      Prix fabricant (400 mg sécables, 30 tablettes) : 2308.04 francs, selon l’ OFSP
      Coûts de distribution : 284.81 francs selon l’OFSP
      Coûts de production maximaux estimés (fabrication et recherche) : entre 56.28 francs et 126.10 francs

  • Rapport de la Brigade internationale de solidarité avec le Codedi

    https://lavoiedujaguar.net/Rapport-de-la-Brigade-internationale-de-solidarite-avec-le-Codedi

    Santa María Huatulco, Oaxaca, Mexique,
    15 mars 2018.

    Les 14 et 15 mars 2018, une Brigade internationale de solidarité composée de personnes venant de Suisse, du Portugal, du Mexique, d’Italie, de l’État espagnol, de Colombie, du Brésil, de Belgique, d’Autriche et d’Argentine s’est rendue au Centre de formation « Finca Alemania » du Comité pour la défense des droits indigènes (Codedi), en réponse à la violente agression soufferte le 12 février 2018 durant laquelle furent lâchement assassinés trois défenseurs de la communauté.

    En tant que Brigade, nous avons pris connaissance du projet autonome en construction dans le centre de formation, nous avons écouté le témoignage des survivants et l’analyse du contexte actuel des membres des différents comités de l’organisation.

    Le Codedi lutte pour la défense du territoire et la construction de l’autonomie. Cela commence avec un petit collectif de théâtre prônant l’organisation sociale des communautés comme outil pour améliorer ses propres conditions de vie. (...)

    #Mexique #Oaxaca #peuples_originaires #autonomie #solidarité

  • Solidarité sans Frontières | Emmanuel Mbolela raconte son humiliation par la police en Suisse
    https://asile.ch/2019/02/13/solidarite-sans-frontieres-emmanuel-mbolela-raconte-son-humiliation-par-la-pol

    Invité par l’Association auprès des Requérants d’Asile de Vallorbe Oeucuménique et Humanitaire (ARAVOH) pour une tournée de conférences en Suisse romande, l’auteur du livre “Réfugié : une odyssée africaine” Emmanuel Mbolela a été interpellé par la police à la gare de Lausanne le 3 février 2019 et avant cela par un douanier à la gare de […]

  • 40% des crevettes crues vendues en Suisse contaminées par des bactéries multirésistantes aux antibiotiques Manuelle Pernoud/ebz - 12 Février 2019 - RTS A bon entendeur
    https://www.rts.ch/info/sciences-tech/10213260-40-des-crevettes-crues-vendues-en-suisse-contaminees-par-des-bacteries.

    Quelque 40% des crevettes crues analysées par A Bon Entendeur sont contaminées par des bactéries multirésistantes aux antibiotiques. Un résultat inquiétant, qui concerne également des crevettes labellisées bio.

    A Bon Entendeur avait déjà apporté la preuve que du poulet élevé en Suisse peut être contaminé par des bactéries résistantes aux antibiotiques. C’est maintenant vrai également pour des crevettes d’élevage importées d’Inde, de Thaïlande et du Vietnam dans notre pays.


    Ces résultats sont inquiétants, réagit le professeur Stephan Harbarth, médecin adjoint au service de Prévention et de Contrôle de l’Infection des Hôpitaux universitaires de Genève. Pour lui, on ne tombera pas forcément malade en consommant des crevettes crues ou peu cuites porteuses de bactéries résistantes aux antibiotiques, mais il existe un risque : que les antibiotiques que les patients seraient amenés à prendre en cas d’infection ne fassent aucun effet.

    Et c’est bien le grand problème de la multirésistance aux antibiotiques : en cas d’infection bactérienne, la plupart des antibiotiques ne marchent plus. Dans les hôpitaux, on observe de plus en plus de patients sur lesquels les antibiotiques deviennent inefficaces. Heureusement, il existe des solutions de dernier recours.

    Des distributeurs qui minimisent leur responsabilité
    Interpellés par A Bon Entendeur, les distributeurs de ces crevettes contaminées répondent que ces bactéries résistantes peuvent se trouver dans l’environnement et dans l’eau utilisée pour l’aquaculture, ou qu’ils respectent les prescriptions légales.

    Tous ajoutent que ces bactéries sont éliminées par la chaleur et que les consommateurs doivent respecter les prescriptions d’hygiène dans la cuisine. Effectivement, ces bactéries sont détruites par la cuisson, quoique l’on ne sache pas à partir de quelle température elles sont réellement éliminées.

    Quitte à ce qu’elles deviennent dures, il faut bien cuire des crevettes d’élevage. Et ce n’est pas tout ! Des crevettes peuvent contaminer notre cuisine pendant la préparation, il est donc important de se laver les mains ainsi que tous les ustensiles ayant servi à leur préparation.

    #beurk #bactéries résistantes aux #antibiotiques #aquaculture #élevage #poisson #Inde #Thailande #Vietnam #pêche #alimentation #santé

  • « L’#industrie_du_tabac commet un génocide organisé en #Afrique »

    La Ligue Sénégalaise Contre le Tabac appelle les pays africains à contrôler la composition des cigarettes importées. Elle réagit au scandale des cigarettes suisses surdosées vendues en Afrique, révélé par la journaliste d’investigation indépendante Marie Maurisse. Le président de l’organisation Amadou Moustapha Gaye pointe aussi du doigt « le laxisme » des autorités helvétiques.

    Fumer nuit gravement à la santé mais encore davantage en Afrique. Une enquête (http://stories.publiceye.ch/tabac) de Marie Maurisse, lauréate du prix d’investigation de Public Eye, a récemment démontré que les entreprises suisses fabriquent des cigarettes volontairement plus addictives, mais aussi plus nocives, pour le marché africain que pour le marché suisse.

    La Suisse est en effet le seul pays du continent européen à exporter des cigarettes plus toxiques que celles fumées par ses propres ressortissants. Une pratique interdite par une directive en vigueur au sein de l’Union européenne (UE). Le président de la #Ligue_Sénégalaise_Contre_le_Tabac (#LISTAB) Amadou Moustapha dénonce les stratégies « monstrueuses et mortifères » des cigarettiers établis en Suisse.

    swissinfo.ch : Comment réagissez-vous à l’enquête commanditée par l’ONG Public Eye sur le double standard appliqué par les géants du tabac ?

    Amadou Moustapha Gaye : L’industrie du tabac commet ici un génocide organisé. Nos pays sont déjà très faibles, n’ont pas de moyens, nos populations ne peuvent pas se soigner. Si on nous envoie encore de Suisse des cigarettes dont la nocivité dépasse les normes, nous ne pouvons décidément pas être rassurés. En tant qu’acteur de la société civile, la LISTAB a décidé de réagir pour protéger les populations africaines. C’est un problème de santé publique, une question vitale.
    Que peuvent faire les pays africains concernés pour lutter contre ce phénomène ?

    L’industrie du tabac doit nous dire ce que contiennent réellement ces cigarettes. Les pays africains doivent se concerter pour contrôler davantage les produits qui sont importés, en particulier lorsqu’il s’agit du tabac, qui tue plus de sept millions de personnes dans le monde. Le Burkina Faso est le seul pays d’Afrique disposant d’un laboratoire qui analyse systématique les cigarettes importées. La LISTAB a écrit au gouvernement sénégalais pour exiger qu’il trouve un moyen de mettre en place des contrôles. La santé de la population en dépend.
    Dans un communiqué https://afriquematin.net/scandale-des-cigarettes-toxiques-fabriquees-en-suisse-vendues-en-afriq), vous accusez la Suisse de « laxisme coupable ». Qu’attendez-vous de la Confédération ?

    Nous n’accusons pas directement le gouvernement helvétique. Toutefois, nous ne comprenons pas qu’un Etat aussi responsable que la Suisse puisse permettre à des industries insérées sur son territoire de produire des cigarettes si nocives, avec des teneurs si dangereuses pour les populations. D’un point de vue moral, l’Etat devrait être plus regardant et examiner ces produits avant de permettre qu’ils soient diffusés dans d’autres pays. Nous allons contacter l’ambassade de Suisse au Sénégal pour lui poser des questions.

    Comment la population sénégalaise a réagi en apprenant que « fumer des Camel light à Casablanca revient à consommer des cigarettes plus nocives que des Camel Filters à Lausanne » ?

    Les consommateurs de tabac ont été sidérés et effrayés d’apprendre que les cigarettes qui nous viennent de Suisse sont doublement toxiques. La consommation de tabac nous posait déjà des problèmes, alors si on ajoute des cigarettes surdosées, la situation s’aggrave encore. Nous avons commencé une campagne d’information pour alerter la population.

    La loi sénégalaise peut-elle être améliorée pour lutter contre le tabagisme ?

    Le Sénégal a déjà l’une des meilleures lois anti-tabac d’Afrique. Depuis 2017, des avertissements sanitaires sous forme d’images sont placés sur les deux faces des paquets de cigarettes. Grâce à cela, les Sénégalais ont davantage conscience du fait que le tabac est mortel. Dans une société où beaucoup de gens ne comprennent pas les teneurs ou ne savent parfois pas lire, l’image est plus efficace que le texte. Nous avons aussi interdit la fumée dans les espaces publics ainsi que la publicité pour les produits du tabac.

    La lutte anti-tabac au Sénégal

    Le Sénégal vote déjà une loi, en 1981, sur l’interdiction de la publicité relative au tabac et de son usage dans les lieux publics. Cette loi n’a pas les effets escomptés. Elle subit même des modifications, en 1985, qui feront sauter l’interdiction de fumer dans les lieux publics pour ne garder que l’aspect lié à la publicité. En 2004, le pays ratifie la Convention Cadre de l’OMS pour la lutte antitabac. En 2008, la société civile va accompagner les autorités dans la rédaction d’un texte de loi réglementant la production, la distribution et l’usage du tabac. La loi de mars 2014 constitue l’aboutissement du processus.

    Le contenu de la loi peut-être décliné en cinq points : l’interdiction de toute forme d’ingérence de l’industrie du tabac dans la définition des politiques de santé, l’interdiction de toute forme de publicité, promotion ou parrainage qu’ils soient directs ou indirects, l’affichage des avertissements sanitaires illustrés par des photos en couleur, sur 75% des principales faces de tout emballage de tabac et de produits du tabac, l’interdiction totale de fumer dans tous les espaces publics, l’adoption d’une taxation forte. (source : L’Afrique des idées : http://www.lafriquedesidees.org/la-loi-anti-tabac-au-senegal-reelle-avancee-ou-ecran-de-fumee)

    https://www.swissinfo.ch/fre/cigarettes-surdos%C3%A9es_-l-industrie-du-tabac-commet-un-g%C3%A9nocide-organis%C3%A9-en-afrique-/44747864
    #tabac #cigarettes #Sénégal

    ping @marty

  • Khrys’presso du lundi 11 février 2019
    https://framablog.org/2019/02/11/khryspresso-du-lundi-11-fevrier-2019

    Comme chaque lundi, un coup d’œil dans le rétroviseur pour découvrir les informations que vous avez peut-être ratées la semaine dernière. Brave New World La 5G s’adjuge en Suisse pour 330 millions d’euros (zdnet.fr) L’appel d’offres passé, les opérateurs helvètes … Lire la suite­­

    #Claviers_invités #Internet_et_société #Libr'en_Vrac #Libre_Veille #DRM #espionnage #Facebook #GAFAM #Internet #Revue_de_web #Surveillance #veille #webrevue

  • Agenda du Libre pour la semaine 7 de l’année 2019
    https://linuxfr.org/news/agenda-du-libre-pour-la-semaine-7-de-l-annee-2019

    Calendrier web, regroupant des événements liés au Libre (logiciel, salon, atelier, install party, conférence), annoncés par leurs organisateurs. Voici un récapitulatif de la semaine à venir. Le détail de chacun de ces 39 événements (1 en Belgique, 38 en France, 0 au Luxembourg, 0 au Québec, 0 en Suisse et 0 en Tunisie) est en seconde partie de dépêche. lien n°1 : Aprillien n°2 : Agenda du Librelien n°3 : Carte des événementslien n°4 : Proposer un événementlien n°5 : Annuaire des organisationslien n°6 : Agenda de la semaine précédentelien n°7 : Agenda du Libre QCSommaire

    [FR Rennes] Expolibre d’April - Du lundi 21 janvier 2019 à 09h00 au vendredi 15 février 2019 à 18h30.

    [FR Châteaubriant] Initiation au système AccessDV Linux - Du samedi 9 février 2019 à 14h00 au jeudi 28 février 2019 à 16h30.

    [FR Montpellier] (...)

  • Rösti
    https://cuisine-libre.fr/rosti

    Succulente galette de pommes de terre venue de Suisse. Brosser et laver les pommes de terre. En prélever les 2/3, sans les peler, pour les précuire à l’eau salée, environ 20 minutes : elles ne doivent pas cuire complètement et rester fermes. Laisser refroidir et conserver une nuit au frais. Le lendemain, peler, essuyer et râper les pommes de terre cuites et les crues en gros filaments de 5 mm d’épaisseur, au robot ou à la râpe à rosti (à gros trous). Mélanger. Dans une poêle, faire fondre le beurre à…

    #Pomme_de terre, #Saindoux, #Röstis #Suisse / #Sans_viande, #Sans_œuf, #Végétarien, #Sans_gluten, #Sauté

  • #Suisse : Les anguilles saisies à Genève ont été relâchées dans le lac de Morat Estelle Braconnier/Feriel Mestiri - 8 Février 2019 - RTS
    https://www.rts.ch/info/economie/10204141-les-anguilles-saisies-a-geneve-ont-ete-relachees-dans-le-lac-de-morat.h

    Des alevins d’anguilles saisis le 19 janvier à l’aéroport de Genève par l’Administration fédérale des douanes (AFD) ont été relâchés vendredi dans le lac de Morat. La saisie a mis au jour un trafic international qui transite par la Suisse.

    « Ces petites anguilles avaient déjà subi un long voyage en avion et une petite partie des alevins saisis étaient morts avec le transport. Donc la priorité était de les mettre à l’eau le plus rapidement possible », explique à la RTS Frédéric Hofmann, inspecteur cantonal de la pêche du canton de Vaud.

    Pour ces alevins d’anguilles, appelés aussi civelles, le voyage a été moins long que prévu. Enfermés dans des sacs plastiques et cachés dans les bagages de sept voyageurs interpellés à l’aéroport de Genève, ils auraient dû poursuivre leur chemin jusqu’en Asie.

    Cinq des sept trafiquants interpellés sont toujours incarcérés dans la prison de Champ-Dollon, à Genève. Une semaine auparavant, deux personnes avaient déjà été arrêtées à Zurich avec des valises remplies de civelles. Elles ont été repérées lors du contrôle de leur bagage aux rayons X.

    Après plusieurs arrestations en Europe, notamment en France, les trafiquants d’anguilles testeraient-ils la route suisse ? « Il s’agit d’un réseau de trafiquants, principalement asiatiques, qui partent du Portugal ou de l’Espagne, qui transitent par différents pays, passent par la Suisse et repartent en direction de l’Asie », explique Jean-Claude Duvoisin, enquêteur à l’Administration fédérale des douanes.

    Trafic international pesant des dizaines de millions
    Un vaste trafic international s’est organisé depuis 2010 et l’interdiction d’exporter les anguilles hors d’Europe. Mais les Asiatiques sont très friands de cette chair. Ce marché noir pèse aujourd’hui des dizaines de millions de francs. Les civelles saisies en Suisse étaient destinées à l’engraissement dans des fermes chinoises.

    Selon les trafiquants, les anguilles rapporteraient autant que la vente de stupéfiants, mais avec les ennuis en moins. Pourtant, les sanctions tendent à se durcir avec la multiplication des arrestations et des peines de prison.

    « En Suisse, ils risquent jusqu’à trois ans de prison, puisque c’est un délit », précise Jean-Claude Duvoisin. En plus d’une peine privative de liberté, une amende pouvant aller jusqu’à 40’000 francs est prévue par la Loi sur les espèces protégées.

    #anguilles #frontières #alevins #douane #trafic #pêche #civelles #Portugal #Espagne #Chine

    • Dans la liste rouge des animaux menacés d’extinction
      Environ 90% des populations d’anguilles européennes ont disparu ces 30 dernières années. C’est pourquoi l’anguille est inscrite dans la liste rouge des espèces « en danger critique d’extinction » et figure dans l’annexe II de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES).

      L’importation et l’exportation en sont strictement interdites dans l’Union européenne.

      Trois menaces ont engendré la disparition des anguilles : la pollution, les obstacles à la migration (les nombreux ouvrages hydroélectriques qui jalonnent les grands fleuves d’Europe) et la surpêche. Depuis 2010, des restrictions de pêche ont été prises dans les estuaires. Mais en Suisse, nul besoin de restriction, puisqu’il n’y en a quasiment plus.

  • Quelle crise de la masculinité ?
    En accès libre
    #Francis_Dupuis-Déri
    https://www.hors-serie.net/En-acces-libre/2018-09-08/Quelle-crise-de-la-masculinite--id325
    En accès libre , émission publiée le 08/09/2018
    Durée de l’émission : 83 minutes

    Entretien visible en ligne ou à télécharger :
    – en vidéo :
    http://v42.hors-serie.net/telecharger/DLTDupuisD2.mp4


    – en #audio :
    https://www.hors-serie.net/medias/mp3/288783675.mp3

    (En suivant le tag, y’a deux entretiens récents écrits
    https://seenthis.net/messages/757145
    https://seenthis.net/messages/749037
    et audio
    https://seenthis.net/messages/751544)

    Le jeudi 7 février (hier), les Éditions du remue-ménage annoncent :

    Aujourd’hui paraissent en Europe francophone (France, Belgique, Suisse) LA CRISE DE LA MASCULINITÉ de Francis Dupuis-Déri et LES FILLES EN SÉRIE de @MartineDelvaux Grâce à Hobo Diffusion (Makassar), la présence outre-mer de notre maison d’édition féministe ne fera que croître.

    https://twitter.com/remue_menage/status/1093642964621033472

    Pour info, Dupuis-Déri sera en France en février :
    – Paris, librairie Violette and co, le jeudi 21, 19h
    http://www.violetteandco.com/librairie/spip.php?article1181
    – Rennes, librairie La Nuit des temps, mercredi 27, 19h
    "Si vous souhaitez réserver une place assise, vous pouvez nous envoyer un mail à librairielanuitdestemps/at/gmail.com ou nous appeler au 02 99 53 37 95 . Si toutes les places assises sont réservées, pas de panique, vous pouvez tout de même assister à la rencontre debout ou assis.e par terre.
    https://www.facebook.com/events/247047939553888
    – Ailleurs ?

    En attendant, Slate publie des extraits du bouquin :
    http://www.slate.fr/story/173145/crise-masculinite-mythe

    #fan-club

    • Présentation de l’entretien sur Hors-série :

      La Une de l’Obs cet été a tiré la sonnette d’alarme : « Etre un homme après #MeToo » serait une affaire compliquée - laissant les mecs, comme sur la photo qui illustrait cette couverture, hagards, démunis et esseulés. Que l’on ne s’inquiète pas trop, cependant : depuis l’Antiquité romaine, chaque fois que la moindre revendication féministe se fait entendre, l’alerte est sonnée et les masculinistes sont sur le pont, annonçant que la masculinité est en crise et la société en péril. Bien sûr, à l’époque de Caton l’Ancien ça ne s’appelle pas comme ça : « féminisme » et « masculinisme » ne sont pas encore des notions en vigueur, mais ça n’empêche pas le-dit Caton de penser le phénomène en une vision tout à fait analogue à celle d’un Eric Zemmour : « Les femmes, écrit-il en 195 avant J.C., sont devenues si puissantes que notre indépendance est compromise à l’intérieur même de nos foyers, qu’elle est ridiculisée et foulée aux pieds en public ».

      C’est le livre de Francis Dupuis-Déri qui nous l’apprend, en nous offrant une très précieuse mise en perspective historique : la prétendue « crise de la masculinité » est vieille comme le patriarcat, et son expression connaît des périodes de recrudescence à travers les siècles, non pas lorsque les rapports de sexe tendent vers des formes d’égalité (par exemple au Haut Moyen-Âge en Europe) mais lorsqu’au contraire la domination masculine a repris des formes si radicales et si spectaculaires que les protestations des femmes se font plus vives - suscitant, à chaque fois, ce qu’on pourrait appeler une « Réaction masculiniste ». Laquelle en général ne se contente pas de s’inquiéter qu’il ne soit plus possible d’être « un homme, un vrai » : c’est une rhétorique qui associe toujours la différenciation des sexes à leur hiérarchisation tacite (le masculin se caractérisant par des propriétés qui le vouent à une suprématie « naturelle ») et cette hiérarchisation à la bonne santé de la société. Dès le XVIIIème siècle, le masculinisme est un nationalisme, assignant les femmes aux seules tâches reproductives afin de soutenir une démographie assez tonique pour assurer la suprématie nationale sur les nations rivales. Et si par malheur les nations connaissent des crises économiques ou des défaites militaires, c’est bien sûr à cause des femmes, ou de la « féminisation de la société ».

      Il faut le lire pour le croire, et le livre du politiste québecois est une hallucinante somme de citations, dont la lecture est aussi cocasse que terrifiante : il s’est vraiment trouvé, à toutes les époques à peu près, des masculinistes pour expliquer les malheurs du monde par les trop voraces conquêtes des femmes. Le génocide au Rwanda, les attentats du 11 septembre 2001, l’échec scolaire des garçons, le taux de suicide des hommes, ne cherchez plus : c’est à cause de l’émancipation des femmes et de la féminisation de la société.

      On le comprend peu à peu, la soi disant « crise de la masculinité » a bon dos : c’est une arme de dépolitisation massive, qui permet de produire des pseudo-analyses du monde parfaitement aveugles aux rapports de violence et d’exploitation réels, et niant que la domination masculine est encore, factuellement, partout en vigueur. C’est aussi, tout bêtement, l’expression d’un anti-féminisme assez bas du front, qui s’invite ici et là - par exemple aux prochaines Universités d’été du féminisme, où s’exprimeront Raphaël Enthoven et Elizabeth Levy - en se faisant passer pour un art de la nuance ou un éloge de la différence dont il ne faut pas être dupe. Pour la paix des hommes et des femmes, pour leur émancipation respective et mutuelle, le masculinisme est le problème - ce n’est jamais la solution.

      NB : Le livre de Francis Dupuis-Déri, « La crise de la masculinité, autopsie d’un mythe tenace », sorti au Québec (Ed. Remue Ménage), ne sera disponible dans les librairies françaises qu’à partir de janvier 2019.

  • Le mauvais sort des sorcières en Alsace | CUEJ.info
    http://www.cuej.info/web-en-continu/le-mauvais-sort-des-sorcieres-en-alsace

    L’#Alsace serait-elle un terrain propice à la chasse aux #sorcières ? Il semblerait. Pendant les deux siècles les plus meurtriers, 1 600 bûchers érigés dans la région ont vu mourir des milliers de victimes.

    La figure de la sorcière, ou “Hexe” en alsacien, voit le jour au Moyen-Âge. Assimilées aux hérétiques, elles sont traquées par l’#Inquisition, qui les accuse de complicité avec le #Diable. Le système juridique de l’époque est éclaté et permet aux magistrats d’appliquer la justice comme ils l’entendent. Quitte à cuire à feu doux les femmes de la région. À Strasbourg, centre industriel de l’époque, les autorités civiles et religieuses sont intransigeantes ; aucune chasse n’a eu lieu dans la capitale alsacienne. C’est dans les villages aux environs que se dressent les bûchers.

    À la #Renaissance — et non au #Moyen-Âge — les chasses aux sorcières se développent sur le vieux continent, avec un pic vers 1560, alors que l’essor de l’imprimerie permet une diffusion massive des textes sur le sujet.

    Le #Maleum Maleficarum, ou “#Marteau_des_sorcières”, est un texte écrit par l’Alsacien #Henri_Krämer et le Suisse #Jakob_Sprender, imprimé à Strasbourg en 1487. Les deux inquisiteurs y expliquent comment desceller la marque du Malin chez les #femmes et traquer les sorcières. Réimprimé plus d’une quinzaine de fois, l’ouvrage sera vendu à 30 000 exemplaires dans toute l’Europe. Le Maleum, divisé en trois parties sous la forme de questions-réponses, sert alors de référence aux juges civils et aux religieux dans les procès en sorcellerie. Les exemplaires originaux qui subsistent, très difficiles à dénicher aujourd’hui, sont estimés à près de 200 000 euros.

    Ce texte justifie le programme de répression de l’Église et les massacres qui l’accompagnent. Afin de rallier la population à sa lutte contre le Diable, Henri Krämer y détaille des anecdotes, censées prouver l’existence des sorcières et faire adhérer les plus sceptiques à son propos. Au chapitre six, le moine rapporte qu’à Reichshoffen, une femme provoquait des naissances prématurées. Cette #sorcière, en touchant le ventre d’une femme, lui aurait fait perdre son enfant. « Elle accoucha des morceaux de la tête puis des mains et des pieds », détaille Henri Krämer. De quoi rassurer la population.

    #misogynie #sexisme #patriarcat

  • Le Tribunal administratif fédéral conteste la #présomption_d'innocence en cas d’exclusion de l’asile

    Le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) peut refuser l’asile à une personne qui ne se distancie pas de manière reconnaissable et crédible de l’#idéologie, des objectifs et des moyens des #groupements_radicaux.

    C’est la conclusion à laquelle parvient le Tribunal administratif fédéral (#TAF) dans son #arrêt de principe (E-2412-2014) du 25 septembre 2018. Celui-ci fait référence à la situation d’un ressortissant kurde de #Turquie qui a déposé une demande d’asile en Suisse en 2012. Le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) avait alors reconnu le statut de réfugié à l’intéressé, qui affirmait être victime de persécutions politiques. Il lui avait toutefois refusé l’asile du fait de son appartenance présumée à l’organisation secrète « #Komalen_Ciwan », ainsi que sa participation à une réunion du groupement affilié au Parti des travailleurs-euses du Kurdistan (PKK). Selon les juges du TAF, l’homme aurait dû se distancer clairement de cette organisation afin d’écarter la présomption quant à l’exercice d’une #activité_illicite de nature à compromettre la sûreté intérieure ou extérieure de la Suisse. C’est parce qu’il n’y est pas parvenu que le SEM avait refusé de lui octroyer l’asile pour cause d’indignité. L’appréciation du SEM se fonde sur les informations du Service de renseignement de la Confédération (SRC), indiquant l’appartenance présumée de l’intéressé au groupement « Komalen Ciwan », auteur ou partisan d’actes terroristes et violents.
    Une présomption réelle suffit à entraîner l’exclusion de l’asile pour indignité

    L’intéressé a fait recours auprès du TAF contre la décision du SEM, arguant que le SEM ne disposait d’aucune preuve concrète d’activités pour le « Komalen Ciwan ». Par ailleurs, il n’aurait participé qu’à des manifestations pacifiques et culturelles. Bien que sympathisant des idéaux du PKK, il ne pouvait pas s’imaginer participer à des actions armées ou violentes du PKK ou des groupements affiliés.

    Le TAF a rejeté le recours du plaignant. Il a toutefois confirmé que l’homme ne pouvait pas être accusé d’une infraction pénale. D’après les informations du SRC, il aurait été établi que l’intéressé avait participé à un événement organisé par le « Komalen Ciwan » et qu’il entretenait des contacts concrets avec des membres du PKK. Combiné au refus de l’homme de se distancer de manière suffisante et crédible de l’organisation, cela permettait de poser une présomption de fait quant à l’exercice d’une activité au sein de l’organisation de nature à ce que sa présence en Suisse compromette la sûreté intérieure ou extérieure du pays.

    Dans son arrêt, le TAF a confirmé le refus d’octroi du droit d’asile pour cause d’indignité. L’expulsion n’étant pas autorisée sur la base de l’exigence de non-refoulement, l’intéressé a été admis à titre provisoire.

    Indignité en matière d’asile

    Selon la Convention relative au statut des réfugiés (Convention de Genève), la qualité de réfugié-e s’applique à toute personne exposée à de sérieux préjudices ou craignant à juste titre de l’être en raison de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques.

    Généralement, la reconnaissance du statut de réfugié-e conduit à l’octroi de l’asile. La législation suisse en la matière prévoit toutefois deux raisons principales pour lesquelles une personne se verra refuser l’asile, même si elle est reconnue comme réfugiée.
    Refus de l’asile après avoir commis un délit

    Le premier motif d’exclusion est la commission d’actes répréhensibles en Suisse ou à l’étranger (art. 53 al. a LAsi) passibles d’une peine privative de liberté de plus de trois ans. Cela inclue notamment les homicides, les lésions corporelles graves, les infractions contre le patrimoine comme le vol, la rapine ou la fraude, mais aussi les atteintes à la liberté sexuelle et à l’honneur, ou le trafic de stupéfiants. L’affiliation au PKK ne constitue pas un acte répréhensible et ne peut donc pas entraîner le refus d’une demande d’asile en vertu de l’article 53 al. a LAsi.
    Refus de l’asile pour atteinte à la sûreté

    L’affiliation présumée ou avérée au PKK ou à des groupements semblables est cependant pertinente au regard du second motif d’exclusion de l’asile. En sont en effet exclues les personnes réfugiées qui compromettent la sûreté intérieure ou extérieure de la Suisse (art. 53, al. b LAsi). Dans ce contexte, le terme de sûreté de l’Etat doit être compris dans un sens large. Cela concerne par exemple l’espionnage, le terrorisme ou, comme le déclare le TAF dans sa récente décision, l’appartenance présumée à des groupements considérés extrémistes. Or lorsque le SEM détermine si, en raison de son activité politique, une personne met en danger la sûreté de l’Etat, il lui revient également de prendre en compte le fait que les citoyen-ne-s étrangers-ères jouissent de droits fondamentaux, notamment les libertés d’expression et de réunion et que ceux-ci doivent être mis en pondération au cas par cas.

    Manuel Asile et retour. Article D9 Indignité
    Secrétariat d’Etat aux migrations (pdf, 16 p.)

    Octroi de l’asile vs admission provisoire

    Les personnes reconnues comme réfugiées auxquelles l’asile a été accordé obtiendront une autorisation de séjour (livret pour étrangers-ères B). Une autorisation d’établissement (livret C) pourra être demandée au terme d’un séjour ininterrompu de dix ans. En cas d’intégration « réussie », cela est déjà possible après cinq ans. Il en est tout autrement pour les personnes admises à titre provisoire uniquement. Elles obtiendront un livret F délivré pour une durée maximale de 12 mois renouvelables et leur statut sera marqué par une grande précarité. (Voir notre article : Toute une vie dans le provisoire : un rapport dénonce les effets pervers du permis F)
    Décision critiquée

    L’Organisation suisse d’aide aux réfugiés (OSAR) dénonce un arrêt qui « ébranle les fondements du droit d’asile ». Le TAF placerait des « considérations sécuritaires qui relèvent de l’hypothèse » au-dessus du droit à la protection contre les persécutions et la violence.

    L’hebdomadaire Wochenzeitung (WOZ) dénonce quant à lui cet arrêt qui conduit à une « inversion de la présomption d’innocence », étant donné que la demande d’asile avait été rejetée sur la base d’une présomption de fait sans qu’aucun comportement criminel n’ait pu être prouvé. De surcroît, il pourrait devenir plus difficile pour les kurdes qui ont fui la région en conflit entre la Turquie et la Syrie d’obtenir l’asile en Suisse.

    https://www.humanrights.ch/fr/droits-humains-suisse/interieure/asile/jurisprudence/tribunal-federal-asile-presomption-innocence
    #asile #migrations #réfugiés #Suisse #droit_d'asile #PKK #indignité #justice #Kurdes
    ping @isskein

    • L’arrêt sur les Kurdes ébranle les fondements du droit d’asile

      Le Tribunal administratif fédéral (TAF) a rendu un arrêt de principe, concernant un Kurde requérant d’asile de Turquie, qui crée de la méfiance envers chaque réfugié-e persécuté-e en raison de ses #convictions_politiques. Un simple contact présumé avec un sous-groupe du PKK ne devrait pas être déterminant pour soupçonner un innocent de risque pour la #sécurité_intérieure de la Suisse et l’exclure ainsi de l’asile. Le droit à la protection contre les persécutions et la violence doit rester prépondérant face aux considérations sécuritaires qui relèvent de l’hypothèse.

      https://www.osar.ch/medias/communiques-de-presse/2018/larret-sur-les-kurdes-ebranle-les-fondements-du-droit-dasile.html

    • Die Umkehr der Unschuldsvermutung

      Aufgrund einer Vermutung bekommt ein politisch Verfolgter kein Asyl. In einem Grundsatzurteil hat das Bundesverwaltungsgericht in St. Gallen am vergangenen Freitag einen Entscheid des Staatssekretariats für Migration (SEM) bestätigt. Dieses hatte vor vier Jahren das Asylgesuch eines Kurden abgelehnt, dem vorgeworfen wird, Mitglied einer verbotenen Untergrundorganisation der PKK zu sein.

      Die Begründung des Gerichts steht auf wackligen Beinen. Das SEM stützte sich auf Informationen des Nachrichtendienstes des Bundes, laut denen der Asylsuchende 2012 an einem Treffen der Geheimorganisation Komalen Ciwan in den Niederlanden teilgenommen habe. Nur: Konkrete strafrechtlich relevante Handlungen konnte ihm der Nachrichtendienst bis heute nicht nachweisen. Übrig blieb eine «tatsächliche Vermutung», der Beschuldigte gefährde durch Kontakte zur Organisation die «innere oder äussere Sicherheit der Schweiz».

      Die Schweizerische Flüchtlingshilfe (SFH) kritisiert den Entscheid. Das Urteil rüttle am «Fundament des Asylrechts», indem die Behörden «hypothetische Sicherheitsüberlegungen» höher gewichten würden als den Schutz vor Verfolgung und Gewalt, sagt Peter Meier, Leiter Asylpolitik der SFH. Das Urteil sei zudem ein Präzedenzfall: «Es stellt Flüchtlinge, die aufgrund ihrer politischen Überzeugungen verfolgt werden, unter Generalverdacht.» Gerade für KurdInnen aus der Konfliktregion zwischen Syrien und der Türkei dürfte es schwieriger werden, in der Schweiz Asyl zu erhalten. Hinzu komme, dass der Beschuldigte vor Gericht den Beweis erbringen musste, dass er keine terroristischen Absichten verfolge, wodurch die Unschuldsvermutung verletzt worden sei.

      Für Asylsuchende bedeutet das Urteil neue Hürden: Um Asyl zu erhalten, muss man glaubhaft machen, sich politisch gegen ein Regime engagiert zu haben. In der Schweiz wiederum muss man den Beweis erbringen, dass man zu diesen Widerstandsgruppen keinen Kontakt mehr hat, und sich glaubhaft von ihnen distanzieren.

      Das Urteil kann nicht ans Bundesgericht weitergezogen werden, weil in Asylfällen das Bundesverwaltungsgericht letztinstanzlich entscheidet. Aufgrund des Non-Refoulement-Prinzips wird der Kurde jedoch nicht in die Türkei ausgeschafft, da ihm dort Verfolgung droht. Er lebt damit als vorläufig Aufgenommener weiterhin in der Schweiz, verfügt mit diesem Status jedoch über weniger Rechte als ein anerkannter Asylsuchender.

      https://www.woz.ch/-9159

  • Asile LGBT | Recherche-action sur l’accueil des personnes LGBT+ à Genève
    https://asile.ch/2019/02/05/asile-lgbt-recherche-action-sur-laccueil-des-personnes-lgbt-a-geneve

    Asile LGBT+ Genève publie le rapport final de sa recherche-action menée pendant 3 ans (2016-2018). Basé sur l’action communautaire, ce travail met le doigt sur la vulnérabilité renforcée à laquelle sont soumises les personnes issues de la communauté LGBT+ ayant déposé une demande d’asile en Suisse. Amenées à se mettre dans une position d’auto-exclusion face […]

  • Le temps des réfugiés | Les raisons sordides de la forte baisse des demandes d’asile en Suisse en 2018
    https://asile.ch/2019/02/04/le-temps-des-refugies-les-raisons-sordides-de-la-forte-baisse-des-demandes-das

    En 2018, le nombre de demandes d’asile déposées en Suisse n’a jamais été aussi bas depuis 2008 avec 15’255 demandes d’asile enregistrées contre 18’088 en 2017 (+16%), 27’207 en 2016 (+43%) et 39’523 en 2015 (+61%). Pourtant les conflits, les persécutions et les violations massives des droits de l’Homme continuent. Les principaux pays de provenance […]

  • Prélèvement a la souce : Nouvelle maniere de renforcer la domination masculine.
    http://www.lefigaro.fr/argent/2019/01/30/05010-20190130ARTFIG00002-quand-le-prelevement-a-la-source-peut-devenir-une

    Pour près d’un Français (?), l’argent a déjà été un motif de dispute. au sein de leur couple. À l’heure où les contribuables découvrent leur première feuille de paie amputée de l’impôt sur le revenu, le sujet pourrait bien être source de nouvelles tensions au sein des couples mariés ou pacsés. Principalement ceux dont les écarts entre les deux salaires sont importants. Car même si le salaire n’est pas le seul paramètre dans le calcul de l’impôt sur le revenu des ménages - la composition du foyer est aussi prise en compte - il pèse néanmoins dans la balance et peut remettre en question l’équilibre et l’organisation financière du foyer.
    « Traditionnellement, l’impôt est considéré comme une dépense collective au sein du couple marié. C’est généralement le plus gros salaire qui le règle et l’autre, les dépenses de la vie courante. Désormais, l’impôt est ponctionné sur le revenu de chacun des membres du couple. Ce qui peut réduire leur autonomie financière et questionner le rapport d’égalité et de justice » analyse la sociologue Caroline Henchoz, enseignant chercheur à l’université de Fribourg, en Suisse et auteur de l’ouvrage « Le couple, l’amour et l’argent » (L’Harmattan, 2008).

    Le nombre de foyers fiscaux potentiellement concernés par la question est loin d’être anecdotique. Selon un rapport parlementaire d’évaluation de la réforme publié en 2016, sur 7,6 millions de couples imposés, dans 47% (3,6 millions de foyers fiscaux), l’un des deux membres gagne jusqu’à deux fois plus que son conjoint et dans 20% des cas (soit 1,5 million de foyers fiscaux), l’un des deux conjoints gagne plus de trois plus que l’autre. Or, d’après le fisc, seulement 7,6% des déclarants ont choisi un taux individualisé au sein du couple. C’est-à-dire que pour les autres, les deux membres sont prélevés au même taux, quel que soit le revenu de chacun.

    Les femmes grande cause du mandat, suppretion de la pension de réversion, Suppretion des aides sociales, durcissement des contrôles, assèchement budgétaire des assos et voici le renforcement de la domination économique des hommes qui sont déjà en situation de domination économique dans les couples. Le figaro ne parle que des hommes mais je reviens avec la part des revenus dans les couples selon le sexe.
    #impots #domination_masculine #backlash

    • En 2011, la France compte presque 10 millions de couples composés d’un homme et d’une femme âgés de 20 à 59 ans, non étudiants. Dans les trois quarts de ces couples, le revenu de l’homme est supérieur à celui de la femme.

      En moyenne, en 2011, les femmes vivant en couple ont perçu un revenu annuel de 16 700 euros contre 29 000 euros pour leur conjoint, soit 42 % de moins. Par comparaison, cet écart n’est que de 9 % entre les femmes et les hommes sans conjoint (encadré). Au total, sur l’ensemble de la population non étudiante âgée de 20 à 59 ans, l’écart de revenu est de 35 %.

      https://www.insee.fr/fr/statistiques/1281400#titre-bloc-1

    • Prélèvement à la source : la « catastrophe » n’a pas eu lieu
      https://www.liberation.fr/france/2019/03/31/prelevement-a-la-source-la-catastrophe-n-a-pas-eu-lieu_1718183

      La « catastrophe industrielle » tant prophétisée par Les Républicains n’a pas eu lieu. La « bombe à retardement » annoncée par leur patron, Laurent Wauquiez, il y a encore quelques mois n’a toujours pas explosé : en cette fin mars, 25 millions de salariés et fonctionnaires reçoivent, pour la troisième fois, leur feuille de paie amputée du montant mensuel de leur impôt sur le revenu. Et tout se passe bien. La réforme du prélèvement à la source, lancée par François Hollande et confirmée sous Emmanuel Macron fonctionne. Cette (r)évolution du mode de perception d’un impôt payé par moins de la moitié des Français est un succès. La preuve ? Les médias ne s’y intéressent plus. Un succès tant pour l’administration fiscale française qui prouve qu’elle est capable d’organiser de grands changements sans accrocs. Mais aussi un trophée politique pour le ministre en première ligne, Gérald Darmanin, qui peut se targuer, dans cette bataille, d’avoir convaincu, en septembre, un couple exécutif prêt à tout laisser tomber.
      « Globalement un succès »

      Le « bug » des fiches de paie se fait toujours attendre. Les « conséquences » sur le pouvoir d’achat des Français aussi. Ce vendredi, l’Insee a publié ses chiffres de la consommation de février, soit le premier mois suivant le premier prélèvement à la source : si les dépenses des ménages ont « fléchi » (-0,4%) le mois dernier, c’est à cause… du redoux. « Cette baisse provient principalement de la chute de consommation d’électricité, liée à des températures relativement clémentes pour la saison », explique l’Insee. En revanche, les autres dépenses – celles qui auraient dû être entamées par le prélèvement à la source si ce dernier avait eu un réel impact – ont, elles, progressé : +0,6% pour les « biens durables » comme les ventes de voitures d’occasion, +0,7% pour les dépenses de vêtements ou encore +0,4% pour les « autres biens fabriqués », notamment les médicaments.

      Pour l’instant, exit la crainte, formulée l’automne dernier par Emmanuel Macron et d’autres responsables de la majorité d’un pouvoir d’achat « plombé » par cette réforme. Mieux : selon un sondage Odoxa pour France Info et le Figaro, 63% des Français estiment que cette réforme est « globalement un succès ». De tels résultats d’estime sont rares ces temps-ci pour l’exécutif. Même les sympathisants LR le reconnaissent : ils sont, selon cette même étude, 73% à le penser.

      La "catastrophe" n’a pas concerné les hommes alors tout va bien RAS.

  • CSDM | Nouvelle décision du Comité contre la Torture contre la Suisse
    https://asile.ch/2019/01/29/csdm-nouvelle-decision-du-comite-contre-la-torture-contre-la-suisse

    Le Comité des Nations Unies contre la torture (CAT) a à nouveau conclu à une violation de la Convention contre la torture par la Suisse dans le cas d’un renvoi d’un ressortissant éthiopien victime de torture vers l’Italie. Cette décision du 6 décembre 2018 a été communiquée le 28 janvier 2019 par le Centre suisse […]

  • Chronique Suisse | Septembre à décembre 2018
    https://asile.ch/2019/01/29/chronique-suisse-septembre-a-decembre-2018

    27 septembre Le Conseil national et le Conseil des Etats font de la surenchère dans le durcissement des conditions de voyage imposées aux réfugiés reconnus prévu par le projet de révision de la LEtr. Les restrictions à la liberté de voyager existent déjà dans la législation actuelle : sans autorisation expresse, les réfugiés ne peuvent se […]

  • Des #cigarettes plus nocives pour l’#Afrique : comment les industriels suisses rendent le continent accro

    Une enquête publiée par l’ONG Public Eye pointe du doigt les pratiques des industriels du tabac suisse : les cigarettes qu’ils produisent pour l’Afrique sont plus chargées en substances nocives et addictives que celles pour l’Europe. Avec une population qui fume de plus en plus, l’enjeu économique est gigantesque.

    https://www.franceinter.fr/monde/des-cigarettes-plus-nocives-pour-l-afrique-comment-les-industriels-suiss
    #Suisse #industrie_du_tabac

  • La construction du Centre fédéral « mise de côté »

    On n’aurait pas pensé trouver une information d’une telle importance en lisant un énième article sur « l’affaire Maudet » mardi 22 dans la Tribune de Genève...

    ...Et pourtant, On a pas rêvé, c’est écrit noir sur blanc que : « d’autres éléments liés à la détention et faisant aussi partie des desseins de Pierre Maudet sont également mis de côté. C’est le cas du centre fédéral pour les requérants d’asile qui était prévu à proximité de l’aéroport ». « Mis de côté », « qui était prévu »... On dirait que ce projet raciste de criminalisation, d’enfermement et de précarisation des personnes demandant l’asile ne verra pas le jour tout de suite.


    C’est une douce éclaircie dans le sombre paysage de l’enfermement et de la répression bâti à Genève par Pierre Maudet. Mais on ne baissera pas la garde ! Nous ne voulons pas de centre fédéral au #Grand-Saconnex ni ailleurs mais surtout on en veut ni maintenant ni après !

    https://renverse.co/La-construction-du-Centre-federal-mise-de-cote-1881
    #centre_fédéral #centres_fédéraux #Maudet #Genève #asile #migrations #réfugiés #restructuration

    • #Rapport de la #commission des affaires sociales chargée d’étudier la proposition de motion de Mmes et MM. Delphine Klopfenstein Broggini, Frédérique Perler, Pierre Eckert, Jean Rossiaud, Yves de Matteis, Marjorie de Chastonay, Alessandra Oriolo, Yvan Rochat, Philippe Poget, Isabelle Pasquier, François Lefort, Paloma Tschudi, Adrienne Sordet, Mathias Buschbeck, Jocelyne Haller, Jean Batou, David Martin, Olivier Baud, Nicole Valiquer Grecuccio, Caroline Marti, Jean-Charles Rielle, Grégoire Carasso, Léna Strasser, Salima Moyard, Diego Esteban, Sylvain Thévoz, Xhevrie Osmani, Marion Sobanek, Cyril Mizrahi, Pierre Bayenet : Pas de centre fédéral d’attente et de départ à Genève !

      http://ge.ch/grandconseil/data/texte/M02489A.pdf

      Mise en exergue d’un passage, les mots prononcés par #Pierre_Maudet autour de la nouvelle loi sur l’asile (p.9 du rapport cité ci-dessus)...

      L’objet affiché et assumé de cette loi était de réduire l’attrait de la Suisse aux yeux des requérant-e-s et de complexifier l’accès à la #Suisse.

      #dissuasion #attractivité #réforme #révision #loi

      Comme le dit un ami :

      …dire qu’après ça certains reprennent encore la bouche en cœur la communication du DFJP visant à faire croire qu’il s’agit d’accélérer les procédures dans l’intérêt des requérants…

      #accélération_des_procédures

    • Du fard sur la vérole

      Des migrants en photo qui sourient, des promesses de soins, de protection juridique efficace, de journées occupées, pleines d’activités récréatives… Il n’y a pas à dire, la présentation offerte mercredi par le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) et le Département genevois de la sécurité, de l’emploi et de la santé (DSES) pour présenter le futur centre d’attente et de renvoi de requérants d’asile déboutés du Grand-Saconnex a fait son petit effet. Les deux institutions ont tenté de présenter une vision sinon idyllique du moins humaine de la politique d’asile suisse.

      En réalité, rien de très surprenant. Le SEM commence à être habitué de ces opérations de communication pour présenter sous un jour favorable ce que presque tous les défenseurs des droits humains jugent indéfendable. En septembre dernier, l’entité fédérale organisait une journée portes ouvertes dans son centre pilote de procédures accélérées à Boudry (NE). Musique, bières locales, activités sportives ou encore visite des lieux, tout avait été fait pour favoriser la rencontre entre la population locale et les résidents. Tout, au point d’en cacher les conditions d’existence réelles. Si les clôtures entourant le centre n’avaient pas pu être enlevées, les fouilles systématiques ou les chicanes dont les migrants font régulièrement état avaient, elles, bel et bien disparu. La population locale était repartie conquise.

      Comme à Neuchâtel, le centre fédéral genevois, s’il voit le jour – il est combattu par une motion acceptée par le Grand Conseil –, s’est montré sous ses plus beaux atours. D’un coup de baguette rhétorique, tous les défauts se transforment presque en atout. La proximité avec le tarmac et les risques pour la santé liés à la pollution de l’air et sonore ? Négligeables ! Les séjours sont de courte durée et le centre sera très bien insonorisé. Promis ! Les clôtures ? Elles sont là pour éviter l’intrusion de tiers et pour préserver la sphère privée des migrants. Juré ! Le fait de les astreindre à des travaux d’intérêt général ? Une excellente occasion de rencontrer la population. Evidemment…

      Dans un silence coupable, le DSES n’a cessé d’acquiescer au discours d’arracheur de dents du SEM, se gardant bien de dire que s’il accepte ce centre, c’est simplement pour se voir attribuer moins de demandeurs d’asile. De l’ordre de 230 pour 2019, l’équivalent d’un centre, si les chiffres de l’asile restent stables. On aura beau la farder, la politique suisse en matière d’asile reste vérolée. Et le centre du Grand-Saconnex ne fera pas exception.

      https://lecourrier.ch/2019/05/16/du-fard-sur-la-verole

    • Pourquoi les Genevois-e-s ne veulent pas d’un centre fédéral de renvoi au Grand-Saconnex ?

      Communiqué du 15 mai 2019

      Le Secrétariat d’Etat aux Migrations (SEM) organise ce jour un entretien avec les médias au sujet de la procédure d’approbation des plans du centre fédéral dit d’asile (CFA) qu’il est prévu de construire sur la commune du Grand-Saconnex. La Coordination asile.ge profite de l’occasion pour rappeler son opposition à un centre dont la fonction première ne sera pas l’asile mais bien le renvoi. Explications.

      1. Au nom de qui et au nom de quoi ?

      Le peuple genevois ne s’est jamais prononcé sur la construction d’un CFA de départ sur son territoire. C’est un engagement qu’a pris le Conseil d’Etat. Le Grand Conseil vient quant à lui d’adopter une motion intitulée « Pas de centre fédéral d’attente et de départ à Genève ». Ce centre ne fait pas l’unanimité auprès des Genevois, et probablement même pas la majorité.

      2. Le visage le plus laid de notre politique d’asile

      La restructuration de l’asile a été maintes fois dénoncée pour son caractère gestionnaire et déshumanisant. Les CFA sont les pièces maîtresses de ce dispositif. Au lieu d’être en contact avec une société d’accueil, des demandeurs d’asile en quête de protection y sont hébergés pour une durée prolongée à 140 jours dans un environnement sécuritaire à la limite du carcéral : grillages avec barbelés, fouilles systématiques à chaque entrée y compris pour les enfants, horaires d’entrée et de sortie, système de punitions arbitraire et infantilisante. Les observations de la Commission nationale de prévention de la torture et les recommandations de la Commission fédérale contre le racisme sont claires à ce sujet.

      3. Un « hub » d’expulsions

      Le CFA du Grand-Saconnex est conçu pour que s’exécutent les renvois. Les hommes, femmes et enfants qui y seront hébergés n’auront eu droit qu’à une procédure accélérée ou à une procédure Dublin. Nombre d’entre eux seront censés être reconnus réfugiés au sens de la Convention de Genève, mais seront renvoyés vers un autre pays européen en vertu d’une application quasi-mécanique du Règlement Dublin que les défenseurs du droit d’asile dénoncent sans relâche (voir l’Appel Dublin). Une majorité du Grand Conseil a adopté une motion demandant plus de compassion dans l’application de ce règlement. Par le CFA du Grand-Saconnex l’administration fédérale mettra la pression pour que notre canton exécute des renvois que notre population juge inhumains.

      4. Une infrastructure pour inciter aux départs dans la clandestinité

      Le CFA sera flanqué d’un bâtiment abritant le siège de la police internationale, celle chargée de l’exécution des renvois, et comprenant 50 places de détention administrative. Le complexe lui-même est construit à côté du tarmac de l’aéroport. Tout évoquera le renvoi forcé, ce qui confine à la torture psychologique. Cette situation favorisera les départs dans la clandestinité, ou « départs non contrôlés » selon le jargon fédéral, qui sont déjà en explosion depuis le début de la mise en œuvre de la restructuration. Comment Genève envisage-t-elle de gérer la croissance d’une telle population précarisée ?

      5. Un emplacement impropre à l’hébergement

      Située à côté du tarmac de l’aéroport, la parcelle pose des questions de santé publique, vu la pollution de l’air et sonore extrêmement nocive occasionnée par les avions, sans parler de la stigmatisation qui consiste à placer des requérant-e-s d’asile sur une parcelle qui n’accueillerait jamais un logement ordinaire pour ces raisons. Les normes de l’Ordonnance sur la protection contre le bruit seront dépassées. L’autorité compétente aurait ramené au forceps le projet dans la légalité en assimilant ces bâtiments non pas à des logements mais à des hôtels, sous prétexte que la durée moyenne de séjour est de six semaines seulement, un « séjour de courte durée » soi-disant. Pourtant la durée de séjour peut s’étendre jusqu’à près de quatre mois (art. 24 LAsi).

      6. Ni à Genève, ni ailleurs

      Les défenseurs du droit d’asile actifs à Genève adressent un message de résistance au reste de la Suisse. Nous n’accepterons pas de centres fédéraux où le sécuritaire prime sur l’encadrement social, l’accès aux soins et la dignité humaine.


      https://coordination-asile-ge.ch/pourquoi-les-genevois-e-s-ne-veulent-pas-dun-centre-federal-de

    • A Genève, le futur centre fédéral pour requérants d’asile provoque des tensions

      Des députés de gauche et du PDC dénoncent un « projet indigne » et accusent le Conseil d’Etat de se soumettre aux exigences de Berne.

      Après Fribourg et Vaud, Genève doit à son tour accueillir un centre fédéral pour requérants d’asile. Prévu pour 2022 au Grand-Saconnex, le lieu devrait abriter quelque 250 personnes, candidats déboutés de l’asile ou en attente d’une décision, pour un séjour moyen de six à huit semaines. Le projet évalué à 25 millions de francs provoque son lot de tensions. Alors qu’une procédure d’approbation des plans a été lancée, des députés de gauche et du PDC accusent le Conseil d’Etat de court-circuiter le processus législatif.

      C’est que le Grand Conseil a voté, en mars dernier, une motion pour empêcher la construction d’un centre considéré comme de la « semi-détention ». « Horaires de sortie, barbelés, fouilles : le lieu situé à proximité de l’aéroport, en dehors de toute zone de vie, criminalise les requérants », déplore Delphine Klopfenstein, députée verte. Dans une lettre ouverte, les signataires de la motion exhortent le canton à s’imposer face à la Confédération. « Alors que les demandes d’asile sont en baisse, il faut envisager l’accueil de manière inclusive et sortir des schémas sécuritaires. »
      « Préserver l’anonymat »

      De son côté, Pierre-Alain Ruffieux, responsable romand au Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM), précise que l’établissement est clôturé « pour préserver l’anonymat, l’intimité et la sécurité » de ses occupants. « Ce n’est pas un centre de détention », martèle de concert Mauro Poggia, chef du Département de la sécurité, de l’emploi et de la santé, précisant que la proximité avec l’aéroport relève du pur hasard.

      Quid de la motion acceptée au Grand Conseil ? « Une réponse va être envoyée prochainement aux députés », répond le magistrat. « Un accord a été signé en janvier 2016 pour la création de ce centre, rappelle-t-il. Le canton doit respecter ses engagements s’il veut conserver sa crédibilité. » Une marge de manœuvre semble toutefois demeurer. « Nous avons émis plusieurs suggestions, notamment pour prolonger les heures d’ouverture et scolariser les enfants amenés à rester en Suisse à l’école ordinaire », précise Mauro Poggia.
      Lien de confiance « rompu »

      Pas sûr que ces déclarations suffisent à rassurer les députés. « Genève avait construit une relation de confiance avec le SEM autour du projet Papyrus ; aujourd’hui, ce lien est rompu », déplore l’élue PDC Anne Marie von Arx-Vernon.

      https://www.letemps.ch/suisse/geneve-futur-centre-federal-requerants-dasile-provoque-tensions

  • Rien ni Davos n’échappent à la crise
    http://www.dedefensa.org/article/rien-ni-davos-nechappent-a-la-crise

    Rien ni Davos n’échappent à la crise

    Ce texte (avec ses annexes) nous a paru intéressant parce qu’il aborde deux situations différentes, mais simplement et très largement pour renforcer notre perception de l’universalité de la crise, et pour observer la similitude des composants. Il y est question de la grande rencontre annuelle quasiment en-cours (sans nous) de Davos, en Suisse, d’une part ; et, d’autre part, comme complément, de la situation en Suisse. Il s’agit d’une approche économique, mais on se trouve nécessairement entraîné dans les domaines politiques et plus généraux, avec tous les éléments de la Grande Crise d’Effondrement du Système.

    On observe trois thèmes de réflexion, ou de simples constats retirés aussi bien des rencontres fastueuses de Davos que de la situation suisse, qui rejoignent ce que (...)

  • Politique | Détention administrative des enfants, non c’est non !
    https://asile.ch/2019/01/28/politique-detention-administrative-des-enfants-non-cest-non

    La détention administrative d’enfants, seuls ou accompagnés de leurs parents, en vue de leur renvoi forcé est une réalité en Suisse. La loi sur les étrangers permet la mise en détention des enfants de quinze à dix-huit ans, un point ardemment combattu lors des référendums – perdus – de 1994 et 2006. En revanche, elle […]

  • Le nom d’un célèbre faussaire pour de vrais billets de banque

    Pour ceux qui ont commis une infraction au code de la route, le sentiment doit être grisant : à Sion, capitale du Valais, ils peuvent payer leur amende en francs, mais aussi en #farinets, une monnaie locale portant le nom du plus célèbre faux-monnayeur de Suisse.

    Le temps est peut-être venu de dépoussiérer l’image des Suisses et de leur relation à l’argent. La confiance dans le franc suisse est intacte, cela ne fait aucun doute. Mais en Valais, par exemple, une monnaie complémentaire circule en plus du franc depuis un peu plus d’un an : le farinet. À l’automne dernier, Sion, la capitale du canton, lui a donné ses lettres de noblesse, décidant en effet que les services administratifs pourraient désormais aussi être payés en farinets. Aujourd’hui, même la police accepte les farinets. Le taux de change utilisé simplifie les choses : un farinet vaut un franc.

    Il faut connaître l’origine de l’appellation de la monnaie valaisanne pour pouvoir goûter tout le sel de la décision des autorités cantonales. Le farinet a été baptisé du nom de Joseph-Samuel Farinet (1845–1880), bête noire des pouvoirs publics, contrebandier et faux-monnayeur. Traqué jadis par les autorités et la police, c’est le plus célèbre faussaire de Suisse et une légende en Valais. Son patronyme ne représente donc ni la loi, ni l’ordre, ni le respect de l’action publique. Par quel miracle des billets de banque – acceptés par l’administration – portent-ils donc justement l’effigie de Farinet aujourd’hui ?

    David Crettenand est l’un des pères de la monnaie valaisanne. À ses yeux, ce nom exprime le fort ancrage local de la monnaie : « Tout le monde connaît Farinet. » Mais le nom choisi soulève aussi un débat sur ce qu’est la « vraie monnaie ». En effet, les pièces fabriquées par le faussaire étaient restées en circulation après sa mort brutale, ni la Confédération ni le canton ne se sentant responsable du retrait des énormes quantités de fausses pièces. Comme Crettenand nous le rappelle : « Les fausses pièces étaient alors utilisées au même titre que la vraie monnaie pour la seule et bonne raison que les gens les considéraient comme telle et avaient confiance en leur valeur. »

    La monnaie complémentaire valaisanne n’a néanmoins pas vu le jour dans le but de rendre hommage au défunt faussaire. Il s’agit bien plus de renforcer l’économie et la communauté régionales, déclare Crettenand. La monnaie locale pousse les commerçants valaisans à former un réseau avec les producteurs de la région et à se tourner encore davantage vers les consommateurs locaux. « Les chances de survie du commerce de proximité sont plus faibles sans monnaie complémentaire et sans nouveau réseau », martèle-t-il. Le farinet serait donc la réponse optimiste à la question de savoir à quoi pourrait ressembler une vie économique et sociale durable en ces temps de mondialisation : un circuit monétaire restreint et complémentaire profitant à tous ceux qui y prennent part. On ne peut se procurer des farinets qu’en Valais. Et on ne peut dépenser des farinets qu’en Valais.

    L’aura du légendaire faussaire donne sans aucun doute à cette monnaie propre une dimension affective et facétieuse. Ainsi les farinets doivent-ils être dotés d’éléments de sécurité afin d’en empêcher la contrefaçon et d’éviter au canton d’être inondé par une deuxième vague de fausse monnaie à la Farinet.

    Comparée à la masse monétaire suisse, la quantité de farinets en circulation est marginale. Toutefois le farinet est représentatif des nombreuses monnaies alternatives qui fleurissent en Suisse. Certaines d’entre elles sont d’ailleurs très prisées. Le parfait exemple est celui de la Caisse suisse de voyage, dont la monnaie, les chèques REKA, représente environ 600 millions, avec une tendance à la hausse. Mais le plus grand réseau de monnaie parallèle est celui de la banque WIR, qui compte 45 000 entreprises et réalise 1,3 milliard de chiffre d’affaires, même si la tendance est à la baisse. En comparaison, le farinet du Valais, le léman de Genève, le bonobo de Berne, le netzbon de Bâle, l’eulachtaler de Winterthour et le dragon de Fribourg sont des phénomènes exotiques et parfois aussi de courte durée. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le gardien de la monnaie nationale ne s’émeut pas davantage face à ces monnaies. Évidemment, la plus importante instance de contrôle, l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA), garde aussi un œil sur le marché monétaire alternatif. Les experts financiers estiment que le risque – en termes de blanchiment d’argent par exemple – est toutefois minime au regard du volume très réduit de ces monnaies. Les émetteurs de monnaie parallèle sont d’ailleurs largement exemptés des obligations imposées par la loi sur le blanchiment d’argent pour autant qu’ils parviennent à maintenir les volumes au-dessous des seuils fixés.

    La tendance aux monnaies alternatives ne se limite d’ailleurs pas à la Suisse. Depuis la crise financière, un nombre croissant de monnaies parallèles et complémentaires a vu le jour dans le monde.


    https://www.revue.ch/fr/editions/2019/01/detail/news/detail/News/le-nom-dun-celebre-faussaire-pour-de-vrais-billets-de-banque
    #monnaie_locale #Valais #Suisse #économie #monnaies_complémentaires

  • Agenda du Libre pour la semaine 5 de l’année 2019
    https://linuxfr.org/news/agenda-du-libre-pour-la-semaine-5-de-l-annee-2019

    Calendrier web, regroupant des événements liés au Libre (logiciel, salon, atelier, install party, conférence), annoncés par leurs organisateurs. Voici un récapitulatif de la semaine à venir. Le détail de chacun de ces 54 événements (0 en Belgique, 51 en France, 0 au Luxembourg, 2 au Québec, 0 en Suisse, 1 événement en ligne et 0 en Tunisie) est en seconde partie de dépêche. lien n°1 : Aprillien n°2 : Agenda du Librelien n°3 : Carte des événementslien n°4 : Proposer un événementlien n°5 : Annuaire des organisationslien n°6 : Agenda de la semaine précédentelien n°7 : Agenda du Libre QuébecSommaire

    [FR Châteaubriant] Ateliers d’informatique - Du mercredi 9 janvier 2019 à 14h30 au jeudi 31 janvier 2019 à 14h30.

    [FR Rennes] Expolibre d’April - Du lundi 21 janvier 2019 à 09h00 au vendredi 15 février 2019 à 18h30.

    [FR (...)

  • Le fabriquant du LBD 40 sur un volcan | Reflets.info
    https://reflets.info/articles/le-fabriquant-du-ldb-40-sur-un-volcan

    Selon le fabriquant, le LBD 40 GL06 touche sa cible avec une marge d’erreur de 10 centimètres à 50 mètres (sans le viseur EOTech). En outre, le fabriquant souligne que son arme, lorsque dotée d’un viseur laser en fait un outil utilisable par des tireurs peu expérimentés. En l’occurence, B & T fait référence à un pointeur laser. Un outil qui permet de dessiner un point rouge dans le viseur, sur la cible. Selon EOTech, qui équipe en fait les LBD français, le point rouge est bien moins précis que son viseur holographique. Ce dernier dessine un cercle rouge avec un point au centre. Il permet de viser avec les deux yeux ouverts et permet d’estimer la distance de la cible.

    C’est donc en appuyant sur les munitions que B & T tente de s’en sortir. Selon Brügger & Thomet, Paris n’utilise pas ses munitions : « le LBD40 GL06, en combinaison avec les cartouches SIR fabriquées par nous, présente une bonne précision et un faible risque de blessures (...) les munitions utilisées en France n’ont pas été conçues, fabriquées ni livrées par B&T AG. ».
    C’est vrai. Les munitions françaises sont fabriquées par la société Alsetex, dont le site Web fait preuve d’une pudeur de jeune fille tant il est vide de toute information, en dépit d’un certain nombre de mauvaises pratiques.
    Ces munitions sont-elles moins souples que celles de B & T ? Plus dangereuses ? Moins précises ? La question mérite d’être posée et un comparatif de tirs tant pour la précision que pour les effets s’impose. Le défenseur des droits, en pointe depuis des années sur l’usage du LBD serait sans doute bien inspiré de s’intéresser à ce point en particulier. Une seule certitude : comme nous l’avions écrit précédemment, les blessés éborgnés par les forces de l’ordre ne le sont pas par accident.

    • https://www.bt-ag.ch/site/eng/news

      Statement on the use of GL06 in France / Avis sur l’utilisation du GL06 en France
      Version française si-dessous

      In various media, accusations are being levelled at the company B&T AG in connection with the use of the LBD40 in France. These accusations falsely state that the munitions used, which are regarded as dangerous or unfit for use, were manufactured and delivered by B&T. Furthermore, the LBD40 launcher (B&T designation : GL06) has been assessed as being imprecise and dangerous.

      To this end, we must assert that the munitions used in France were neither designed, manufactured nor delivered by B&T AG. Therefore, we cannot assess the risk potential of the munitions used in France. However, we must make it clear in this context that the munitions used in each case constitute a substantial proportion with regard to the action and precision.

      B&T AG can confirm that the launchers used in France were produced by B&T AG and exported to France properly according to the legal regulations with an approved export license. Regarding the accusations that the device is imprecise and dangerous, we must assert that – as mentioned previously – the munitions used are primarily responsible for action and precision. To attribute poor precision and an increased risk of injury to the launcher is therefore technically wrong. Therefore, the launcher cannot fundamentally be assessed to be an imprecise and dangerous device.

      B&T AG knows that the LBD40 or GL06 together with the SIR cartridges that we manufacture shows good precision and a low risk of injury. The SIR cartridge is, however, not being used in France. The risk potential of our SIR cartridge was assessed by Swiss Police forces and was approved for use. When used correctly (GL06/SIR), a low risk of injury can be assumed. Regarding these findings and the experience of the user that by using this system, individual aggressors (e.g. those throwing stones or Molotov cocktails) can be approached in a targeted way and thus a huge crowd of peaceful protestors is affected as little as possible, in recent years has led to the GL06 System with SIR impulse cartridge superseding or supplementing older products with higher risks of injury or more harmful effects for the masses, such as batons, rubber bullets and tear gas in the crowd control services.

      To conclude, it must be asserted that the LBD40 (GL06), together with the SIR munitions manufactured by B&T, is a precise and effective product that comes with little risk of injury. When using munitions of thirdparty manufacturers, in some cases precision decreases and the risk of injury rises significantly.

      Version française

      En ce moment, l’on voit dans divers médias des accusations adressées à la société B&T AG en relation avec l’utilisation du LBD40 en France. Ces accusations prétendent à tort que les munitions utilisées, considérées comme dangereuses ou impropres, ont été fabriquées et livrées par B&T. En outre, le lanceur LBD40 (désignation de B&T : GL06) est jugé imprécis et dangereux.

      Nous devons insister à cet égard, que les munitions utilisées en France n’ont pas été conçues, fabriquées ni livrées par B&T AG. Par conséquent, nous ne pouvons pas juger le danger potentiel des munitions utilisées en France. Toutefois, il doit être souligné à ce propos que les munitions utilisées exercent une influence substantielle sur les effets et la précision.

      B&T AG peut confirmer que les lanceurs utilisés en France ont été produits et exportés correctement par B&T AG conformément aux dispositions législatives et accompagnés d’une autorisation d’exportation approuvée. En ce qui concerne les accusations d’imprécision et de dangerosité de l’appareil, nous devons prendre en compte le fait que, comme nous l’avons déjà dit, les munitions utilisées portent la principale responsabilité des effets et de la précision. C’est pourquoi il est techniquement faux d’accuser le lanceur de la mauvaise précision et du risque de blessures élevé. Par conséquent, le lanceur ne peut pas être jugé comme fondamentalement imprécis et dangereux.

      B&T sait que le LBD40, resp. GL06, en combinaison avec les cartouches SIR fabriquées par nous, présente une bonne précision et un faible risque de blessures. Les cartouches SIR ne sont pas employées en France. Les police cantonales de Suisse ont évalué le potentiel de risque de nos cartouches SIR et les autorisées pour l’emploi. En cas d’utilisation adéquate du système (GL06/SIR), l’on peut s’attendre à un risque de blessures faible. Ce constat et les expériences des utilisateurs confirmant que ce système permet d’aborder les agresseurs isolés (p. ex, lanceurs de pierres ou de cocktails Molotov) de façon ciblée et de limiter au maximum les dégâts collatéraux pour des groupes de manifestants pacifiques de toute taille ont eu pour résultat ces dernières années que le système GL06 avec les cartouches à impulsion SIR a remplacé ou complété dans le domaine du service d’ordre les anciens moyens d’intervention à risques de blessures plus élevés ou à effets nocifs pour les masses, comme la matraque, les balles en caoutchouc et la gaz lacrymogène.

      Pour résumer, force est de constater que le LBD40 (GL06), en association avec les munitions SIR fabriquées par B&T, est un moyen d’intervention précis et efficace avec un faible risque de blessures. En cas d’utilisation de munitions des autres fabricants, il y a le risque que la précision baisse et le risque de blessures augmente considérablement.

  • À Davos, la fin d’un monde
    https://www.latribune.fr/opinions/blogs/inside-davos/a-davos-la-fin-d-un-monde-804925.html


    Reuters

    ÉDITO. Dans ce monde en pleine recomposition, l’Occident, paralysé par l’essor des populismes et tenté par la fermeture des frontières, fait face à l’inexorable montée des pays émergents - Chine et Inde en tête -, qui professent strictement l’inverse. Par Philippe Mabille, directeur de la Rédaction.

    Souvent critiqué comme le sommet des riches et de l’entre-soi, le forum économique mondial de Davos, qui s’est tenu cette semaine, est aussi, par sa dimension internationale, un marqueur unique des tendances de l’époque. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la température polaire qui s’est abattue sur la station des Grisons suisses est en phase avec le climat économique mondial.

    Rien à voir avec l’euphorie qui régnait l’an dernier. Juste à l’ouverture du sommet, Christine Lagarde, la présidente, française, du FMI, a affiché la couleur : « Une récession mondiale n’est pas au coin de la rue, mais le risque d’un recul plus prononcé de la croissance mondiale a augmenté », a-t-elle indiqué en commentant la nouvelle révision à la baisse des prévisions de l’institution.
    […]
    Pour la première fois depuis sa création en 1971 par le professeur Klaus Schwab, qui voulait en faire une plateforme de rencontres entre les politiques, les entreprises et la société civile, le World Economic Forum a été davantage commenté pour ses grands absents que pour ses présents. Donald Trump, le président américain, a annulé son voyage en raison de l’interminable shutdown de l’administration américaine et a refusé la venue du secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin. Seul le secrétaire d’État, Mike Pompeo, est intervenu, en vidéo depuis Washington, une bonne nouvelle pour le climat alors que plus de 1 500 jets privés (200 de plus que l’an dernier, qui avait déjà affiché un record) ont servi à transporter en Suisse les happy few de la planète.

    Deuxième absent de marque, Xi Jinping, le président chinois, qui avait en 2017 vanté le libre-échange comme une forme de contrepied à la nouvelle stratégie américaine, a quand même délégué son vice-président avec une importante délégation chinoise, signe du basculement du monde vers l’Est.

    Du côté européen, Theresa May, empêtrée dans l’impasse du Brexit, a décliné l’invitation, de même qu’Emmanuel Macron, le président français, qui a sans doute pensé que sa présence à Davos, ce temple du capitalisme libéral et de la mondialisation, était peu compatible avec sa tentative de renouer le dialogue avec les Français en pleine crise des "Gilets jaunes".

    Au centre du jeu, la rivalité entre les États-Unis et la Chine
    On dit souvent que les absents ont toujours tort... Et de fait, à Davos, on n’a parlé que d’eux, et plutôt en mal. La rivalité entre les États-Unis et la Chine est au centre du jeu et l’on se préoccupe de la dégradation rapide des relations entre les deux pays, à l’image de l’affaire Huawei, le groupe chinois de télécoms soupçonné d’être le cheval de Troie de l’espionnage chinois, mais très présent pourtant à Davos avec un espace sur la Promenade, la rue centrale, et la venue de son président, Liang Hua.

    L’absence de Trump, de May et de Macron résonne comme un signe supplémentaire du déclin du monde occidental, paralysé par l’essor des populismes et tenté par la fermeture des frontières, face à l’inexorable montée des pays émergents, Chine et Inde en tête, qui professent strictement l’inverse, comme un retournement de l’histoire.

    Comme chaque année, mais plus encore pour cette édition, beaucoup prédisent que le monde de Davos touche à sa fin, que ce forum de la mondialisation malheureuse sera peut-être l’une des dernières éditions