country:syrie

  • Turkish state media exposes locations of French army bases in Syria
    http://www.kurdistan24.net/en/news/a95df7e7-b16f-4b94-b9f5-96d0795bc201

    Un média turc révèle quelles bases françaises resteraient en Syrie - Sputnik France
    https://fr.sputniknews.com/international/201812281039465989-media-turc-bases-francaises-syrie

    Suite à l’engagement de la Défense française à rester en #Syrie, l’agence de presse turque Anadolu a évalué, citant ses propres sources, le nombre de bases militaires et de soldats français qui pourraient rester sur le sol syrien.

    #Turquie #France

  • Houari.Boumediene : un grand analyste et fin stratège, un fier nationaliste, un humaniste, il aimait son pays et son peuple. – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/12/27/houari-boumediene-un-grand-analyste-et-fin-stratege-un-fier-

    « UN PEUPLE IGNORANT, EN EFFET, EST UN PEUPLE SUSCEPTIBLE D’ÊTRE EXPLOITÉ, SOIT PAR L’ÉTRANGER SOIT PAR UNE CLASSE QUELCONQUE, CAR IL N’EST PAS EN MESURE D’ACCÉDER À LA CONNAISSANCE. UN PEUPLE IGNORANT S’EXPOSE À TOUS LES DANGERS .C’EST POUR CELA QUE LA RÉVOLUTION RÉSERVE LA PRIORITÉ AU DÉVELOPPEMENT DE L’ENSEIGNEMENT » MESSAGE À LA NATION 31/10/66

    Au-dedans,les options de H. Boumediene se sont précisées en son temps, raffermies et affirmées petits à petits à travers ses propres discours. 
    Au dehors, la voix de H. Boumediene était écoutée, son conseil était recherché, ses décisions étaient prises au sérieux car l’Algérie se mettait à se tenir debout avec sa vitalité politique, économique, culturelle et même sociale. 
    S’il est bien des vertus que nous en tant que génération de H. Boumediene voudrions affecter à ce recueil de mémoire d’un passé récent riche en événement culturel , économique et politique ,c’est un refus qui consiste à rejeter l’état actuel de ceux qui ont en main la destinée de ce très beau et grand pays .Ce pays est conduit et géré et ce depuis la disparition de H. Boumediene ,par un régime de gabegie, de l’indifférence totale de la corruption généralisée et de la médiocrité qui a permis d’ effacer le Rêve , l’ Espérance, l’Utile et l’Agréable ou l’Art n’est plus mis en valeur. 
    « L’Algérie n’est pas une simple expression géographique mais plutôt un programme d’action et une philosophie politique »discours aux cadres du parti Tiziouzou 18/11/74 
    Le destin de l’Algérie est suspendu, et le choix s’impose aujourd’hui et non demain à moins que le changement soit fait par le « yo-yo » des forces du mal qui travaillent à la destruction de ce beau pays et de son oblitération générale en « médiocrisant » les centres de culture et en éliminant les centres de recherche ( instituts et universités). Je sais pertinemment du fond de ma tête, de mon âme et conscience, de mes forces vives que sans justice sociale, il ne pourrait y avoir de paix, ni de salut dans ce pays. Et ceci est bien un geste, un ton dont l’écho à travers le temps d’hier, d’aujourd’hui et de demain ; c’est une attitude claire, une expression qui se nourrissait dans le visage du feu H. Boumediene qui était un véritable autoritaire mais pas dictateur car la parole était donnée aux doctes et universitaires plus qu’aux mauvais politiciens de son temps. Son habit et son décor font de lui un homme de valeur respectable, H. Boumediene sait profondément et pertinemment que la justice et la dignité représentent le mobile à grande vitesse qui mène la société vers la prospérité et la paix sociale. 
    Il est clair que chaque régime quel qu’il en soit a pour règle en générale, de faire oublier, de gommer parfois ou noircir son prédécesseur même si c’est un proche de lui ; croyant l’effacer de l’histoire du pays, mettant en avant les fautes, erreurs pour masquer les siennes. Alors, pour ce qui est d’un chef d’état ses accomplissements positifs ; nul n’a le droit de l’évacuer de la mémoire d’un peuple. 
    Par cette modeste contribution, mettre à la disposition de l’opinion public algérienne qui est trop préoccupée par les agitations moroses du pays et contraint tôt ou tard d’opérer un véritable choix de société plus égalitaire via la véritable démocratie. Ce projet de société aurait pu être opérer pendant la période de l’Age d’or ou le pays avait un mérite celui d’avoir implanté un type spécifique algérien de la politique et qui semble de nouveau en sommité en raison des manifestations spirituelles qui s’attachent au nom et à l’œuvre de H. Boumediene, peut être que la priorité n’était pas encore à l’ordre du jour car le temps était bien utile et nécessaire. Laissant une marge pour ceux qui considèrent H. Boumediene ; sa politique était loin d’être positive c’est un droit incontestable et respectable mais un excès allant plus loin et sont prêt à mettre sur le compte de H. Boumediene ce qui arrive aujourd’hui comme mal au pays .En tant que démocrate qui défend les bienfaits de H. Boumediene, elles seront appuyés par des intuitions émanant de ces discours, de l’impression de ses actes et paroles et des sentiments qui paraphent nôtre jugement. Car l’Algérie n’est pas malade de son corps mais bien de son esprit d’aujourd’hui car après H. Boumediene il y avait la décennie faste (pour une vie meilleurs) qui était trompeuse, ensuite la décennie noire( terrorisme) fabriquée par la stratégie du chaos , suivie de la décennie perdue( démocratie de façade) liquidation du poids économique de l’Algérie et enfin nous y sommes dans la décennie pourrie( capitalisme sauvage) ou valeurs ,morales , principes ,droit et normes ne veulent rien dire . Le destin de l’Algérie est suspendu et le choix n’est pas encore amorcé… en attendant le réveil du peuple qui dort encore oubliant sa dignité ! 
    « Dans notre proclamation du 19 juin 1965, nous avons promis de restituer à ce pays, en premier lieu sa dignité. Voilà aujourd’hui que cette dignité représente la caractéristique dominante de la personnalité de notre peuple, en proclamant que le peuple algérien était l’unique détenteur de la souveraineté » Meeting à Médéa 04/06/69 
    Dès son jeune âge, Houari. Boumediene était une personne très et trop occupé de son pays meurtri pendant la colonisation, déchiré pendant la guerre et après l’indépendance. Pour ceux, qu’ils l’ont traités de fasciste, d’assassin et de bien trop d’autres mauvais qualificatifs suite au redressement du 19 juin 1965. 
    Cependant et à travers ses interviews, et une multitudes de ses discours, et les entretiens qu’il l’avait eu avec Paul Balta*1 qui avait le sang arabe ,H. Boumediene parlait selon les propos de P.Balta d’une voix très douce, sachant placé ses mots dans un contexte qui se veut à lui sans être un « rêveur », pesant et articulant très bien ses mots qui se confondent avec la paix ,la justice, l’équité ,la dignité, le respect, la fermeté et bien d’autres mots propres au bien être de l’homme.Et entre deux phrases, il investit un silence d’or remarquable et laisse communiquer ses yeux pétillants et perçants à la fois, donnant l’air d’un véritable« rêveur ». 
    C’est un homme qui sait très bien manipuler le geste à la parole et la parole au geste, il est celui qui fait toujours ce qu’il dit et dit toujours ce qu’il faut faire, dans le cadre du bien, du juste , du vrai et parfois même du beau et de l’agréable. 
    De loin H. Boumediene était qualifié comme un inégal impénétrable comme disait Ania Franco*2.Il était austère et timide, d’un contact bien compliqué que l’on ne pense. 
    Lors de la conférence des non alignés à Alger en 1973, ses portraits fusaient et se multipliaient à travers les unes de la presse internationale et chacun se permettait de mettre son grain de sel en avant ; ce qui les étonne ensuite .Par contre H. Boumediene n’avait pas changé, ses actions, ses comportements à l’intérieur du pays. Il misait sur la stabilité du pays, la réussite politique et le triomphe d’un homme d’état exemplaire que le sommet des non-alignés lui a permis de lui confectionner une stature à l’échelle internationale pour le profit de la dignité de l’algérien et de l’Algérie. Cet événement politique, lui avait permis d’effacer ce visage que l’on lui avait attribué comme d’un loup affamé et ironique qui inquiétait bien des personnalités et des journalistes du monde politique, culturel et médiatique. 
    Ses sourires étaient parfois en éclats, se fondaient par la suite en public ; le temps est passé ou il dissimulait ses sourires derrières ses mains préférant sourire, très souvent avec les fellahs, les travailleurs, la jeunesse, les intellects et les petites lambadas. 
    En public, Le cigare de Fidèle Castro ne le quittait pas, de même que le burnous noir, un bien noble et sacré des grands des hauts plateaux. H.Boumediene voulait donnait une stature nouvelle de « l’algérien lambda » qu’il soit ouvrier au sens de l’industrialisation, fellah au sens de la révolution agraire, étudiant au sens universel , jeune au sens culturel et travailleur au sens de la création de la richesse. De nouveaux êtres pleins d’orgueil à partir du plein sens d’équité et de justesse dépassant la fraternité pour en fin de compte faire de l’Algérie un pays fier et orgueilleux à la fois par l’instauration d’une nouvelle culture algérienne et d’un nouveau algérien ombrageux c’est-à-dire qui s’inquiétait pour la moindre raison et à la moindre saison. 
    Au lendemain de la conférence des non alignés, H. Boumediene professera du haut de la tribune internationale d’Alger, très haut et bien fort qu’un pays ne peut jouer un rôle international que s’il est vraiment : 
    stable. 
    totalement indépendant au sens large du terme. 
    s’il amorce le décollage économique. 
    Ces trois principes clés que l’Algérie de son temps faisait des efforts louables, pour les atteindre, permettaient de représenter le pays en tant que« phare du tiers monde ».L’Algérie était devenue un pôle d’attraction parce qu’elle s’est attelée à la bataille du développement par plan interposé. Tout cela s’identifiait au sentiment national et que le bonheur et le progrès de notre peuple se construisaient autour de notre digne personnalité distincte, tout en admettant que la liberté, la nation, la justice , la dignité et l’équité qui représentent la dimension universelle, mais au fait le produit n’est que l’origine de la culture progressiste ou le peuple ne devrait consommer que ce qu’il a produit, en nourriture, en santé, en transport, en habit, en amusement et en éducation. La culture au sens prôné par H. Boumediene c’est ce qui permettait à l’homme d’ordonner sa vie pour donner ce qu’il a de bien, de beau, d’utile et de nécessaire. 
    La culture est la représentation d’une économie , d’un style de vie, de rapports sociaux bien déterminés à un moment de la vie des hommes libres qui lui impliquent une orientation, un style, une sensibilité conforme aux conditions d’existence rencontrées comme aux règles sociales bien raffinées. H.Boumediene pensait dans l’avenir ,à concevoir un nouveau contexte pour mettre en évidence toutes nos caractéristiques et nos particularismes afin d’affirmer les composantes de notre personnalité algérienne et de notre authenticité. 
    « L’Algérie est à nous tous. Il est intolérable qu’une fraction de la population vive dans l’opulence et que l’autre vive dans le dénuement. Toutes les religions rejettent pareille chose. Notre religion n’y manque pas. Le prophète Mohamed était pauvre, il vivait de son travail, bien qu’investi de sa mission céleste » Meeting à Boufarik le 02/10/66 
    Le mot développement et culture revenaient souvent et en permanence dans sa bouche et dans ses discours. H. Boumediene en tant que chef d’état est entré dans la révolution depuis son très jeune Age. Il avait fait de la révolution algérienne sa deuxième religion tout en laissant de coté sa vie personnelle qui devrait lui permettre de s’occuper de son être et de sa famille sinon de vivre le quotidien d’un simple lambda .Il dira, par ailleurs :« quand on est très haut et on regarde devant soi, on ne voit pas le ciel, on ne voit que le ravin ». 
    H. Boumediene savait pertinemment que très peu de chefs d’état du tiers monde meurent dans leur lit de vieillesse sauf que lorsqu’il s’agit de président ! 
    Pour H. Boumediene une course à la montre était engagée, il dira à cet effet : « lorsque je ne travaille pas je m’ennuie à mourir » ; l’institution de la présidence se confondait avec H. Boumediene car il avait l’habitude des longues réunions de nuits, beaucoup de personnalités lui ont reproché la personnalisation du pouvoir, mais en réalité c’était le contraire ; H. Boumediene déléguait des pans entiers de son autorité à ses ministres, ils étaient des ministrables face à ceux d’aujourd’hui et quand à ses membres du conseil de la révolution ou il dira clairement haut et fort que : « la réussite de la révolution est le fruit du conseil de la révolution par contre l’échec je l’assumerai personnellement ». 
    H. Boumediene ne saisi le problème que lorsqu’ il s’agit d’un secteur névralgique (pétrole-parti-Révolution agraire –diplomatie..) ensuite il l’abandonne quand la crise s’atténue face à sa résolution. 
    « Le non Alignement trouve sa raison d’être dans la défense des causes justes contre toute forme d’hégémonie politique et de domination économique. Son action vise avant tout l’émancipation des peuples, dans le cadre d’une coopération internationale basée sur l’égalité des états, le respect des souverainetés et l’instauration d’une paix juste dans le monda »Révolution Africaine N° 498 du 7 au 13/09/73 
    Exemple en 1976, l’éclatement de l’affaire du Sahara occidentale, H. Boumediene s’est senti menacé de l’extérieur, il ne prenait aucune décision sans avoir délibérer avec la direction politique et même avec certains doctes. En 1974, H.Boumediene avait beaucoup appris les cours de politisation interne et externe (conférence internationale-échanges…) ; le fait de bien écouter et comprendre, des opinions différentes des siennes, lui ont permis de se faire une idée de ce qui se passe chez soi.Il dira en ce sens que les expériences acquises lui ont permis de découvrir que les européens qui se prétendent comme des paternalistes suivis avec d’attitudes hautaines, se trompent en croyant que les chefs d’état et non des présidents du tiers-monde se retrouvent entre eux pour uniquement s’amuser. L’exemple de la conférence des non alignés que les occidentaux n’avaient pas pris au sérieux, mais suite à la crise du pétrole,lorsqu’ils ont eu un peu froid, ils ont commencé à écouter ce petit tiers –monde. 
    H. Boumediene dira par la suite que les relations internationales ne sont pas imprégnées d’une certaine morale universelle mais bel et bien d’un rapport de force ou la loi du plus fort est mise en pratique et les deux poids deux mesures deviennent le Dada des Etats Unis. 
    Les occidentaux commençaient timidement à effectuer des pèlerinages vers la nouvelle « Mecque des révolutionnaires » qu’est Alger qui était aussi la « capitale révolutionnaire arabe ». 
    En 1973, lors du sommet des non alignés H. Boumediene s’en était aperçu que la ligne de démarcation passait entre les pays riches et les pays pauvres, les analphabètes et les doctes entre ceux qui aillent à dos de l’âne et ceux qui empruntent des avions supersoniques. 
    Cette constations a été accomplie et confortée par la rencontre spéciale (USA-URSS) en juillet 1975, ils avaient la même technologie ; H. Boumediene reconnaissait ouvertement que le socialisme de l’URSS et son camp de l’EST avaient vivement contribué à affaiblir l’impérialisme US et avait permis par cette occasion la libération des peuples du tiers-monde.L’amitié dans ce monde n’est pas gratuite disait-il et l’Algérie devrait avoir des rapports égalitaires avec les deux camps. 
    H. Boumediene se plaint,qu’il soit très difficile de travailler avec les pays de l’EST, il dit que tout est secret politique, économique ; on ne peut se procurer un prospectus et on ne sait pas ce que l’on achète, d’autre part, il accuse ouvertement les multinationales de corrompent nos cadres .H. Boumediene. Disait, « je ne puis ordonner d’acheter socialiste si les produits de l’EST sont de moins bonnes qualités » 
    H Boumediene diversifiait ses échanges entre les USA –Europe- le Japon – la Chine et l’URSS sachant pertinemment que les petits pays ne sont rien dans le jeu des grandes puissances, il ne s’agit pas aussi de confondre le péché soviétique et les crimes US envers le tiers -monde. 
    Quant un pays du tiers- monde bouge, on le liquide par tous moyens et il est mis en galère via les médias en exhibant quelques scandales de la CIA -maison blanche -pentagone c’est la même chose comme aujourd’hui, c’est les medias « mainstream » qui propagent la désinformation, les « fakes news », les mensonges, la désintoxication par le TIC*2. 
    « Nous pays membres de l’OPEP, nous devons en tout état de cause, agir positivement de sorte qu’aux yeux de l’histoire, il soit bien établi que nous aurons tous mis en œuvre pour réunir toutes les chances de réalisation de ces promesses »Al Moudjahed le 5/3/75 
    En 1974, H. Kissinger trouve la petite Algérie, qui s’agite beaucoup, et la course à la montre s’engageait entre le plus puissant pays capitaliste du monde et le leader le plus clairvoyant du tiers- monde. Le plan Kissinger prévoyait d’isoler d’abord l’OPEP du tiers- monde via une augmentation du prix du pétrole afin de torpiller le développement des pays non producteurs de pétrole du tiers- monde. 
    H.Boumediene est le 1er chef d’état de l’OPEP, il déclama lors du sommet islamique de Lahore (Pakistan) : « nous entendons s’élever des voix pour dire aux pays du tiers- monde que la hausse du prix du pétrole est dirigée contre eux.Depuis quand l’exploiteur est-il devenu l’avocat de l’exploité ? Que les pays industriels ôtent leurs mains de nos richesses. Nous importons des produits industriels et la technologie à des prix excessifs. La bataille du pétrole est une partie de la bataille d’ensemble qui concerne toutes les matières premières, une bataille qui a posé le problème des rapports entre les pays industrialisés et les pays en voie de développement ». 
    Poursuivant dans sa lancée, pour défendre le bien-fondé du tiers- monde ; il envoie un message au S/G Kurt Waldheim de l’ONU en sa qualité de président des pays non- alignés pour réclamer une session spéciale des nations unies portant sur une réunion de toutes les questions se rapportant à l’ensemble des matières premières il dira que :« les algériens en tant que tels ne veulent nullement que l’OPEP porte le chapeau pour tous les malheurs de l’économie mondiale » 
    H. Kissinger voulait dans ce cadre-là, capsuler la fente et un H.Boumediene sûr de lui voulait élargir le plus possible pour que toutes les matières premières(cuivre –cacao-fer –caoutchouc- café…..) soient à l’image de l’OPEP. Le climat de la situation politique internationale se compliquait pour le développement et pour la paix également, car certains généraux américains pensaient déjà à remettre sur leurs têtes« Kriegspiel »( jeu de la guerre) 
    L’habilité de H. Boumediene tente d’un autre côté de séduire l’Europe, grande consommatrice de matières premières dans le but de l’écarter du chemin du gros rouleau compresseur. Déjà les USA ,lors de la conférence de Washington ou étaient réunis les plus gros consommateurs du pétrole pour fonder l’OTAN du pétrole. Car la vision principale des USA n’était pas la question des prix, mais le pouvoir de contrôler les sources d’énergie et par conséquent assurer son pouvoir politique à l’échelle de la planète. 
    La session spéciale des Non-alignés, s’ouvre le 10 avril 1974, une session qui faisait croire à beaucoup de monde comme une forme ou discours et parlotes stériles vont garnir la tribune Onusienne. 
    Le discours de Boumediene entièrement en arabe, vient de frapper fort les esprits avec une nouvelle conception , sur les relations entre pays pauvres et pays riches, nationalisation des ressources naturelles, valorisation sur place des matières premières et revalorisation des cours ,de là le développement des pays jeunes doit s’inscrire dans une dialectique de lutte sur le plan international et compter d’abord sur soi, sur ses propres moyens sur le plan interne . 
    C’était le nouvel ordre économique international prôné par le grand chef de l’Etat : Monsieur Houari Boumediene. 
    Pour H.Boumediene, cela voulait dire que les nantis doivent revoir leurs copies en matière monétaire,financière, technologique et alimentaire car le gaspillage des nantis est une forme d’ insulte à la misère des pauvres la course à l’armement ,à la destruction du surplus agricole face à un monde en proie à la famine. 
    Toutes les manipulations que ce soit monétaires ou financières ou autres ne font qu’appauvrir les pays pauvres et enrichir les pays riches. 
    Le nouvel ordre économique permet au tiers- monde à ce qu’il s’organise et se généralise en forme d’association à l’image de l’OPEP sinon viendrait une mondialisation ou les oligarchies sèmeront leur propres dictatures par une expropriation gratuite de toutes les ressources naturelles. 
    H. Boumediene s’avait pertinemment que cette conférence ne va pas être suivie d’effet dans l’immédiat.Mais, en recevant à Alger, des personnalités de tout horizon, suite à l’écho de la conférence des non alignés, tout le monde lui fait avancer que ce nouveau ordre économique mondial va provoquer un tel chambardement qu’il est impossible de le construire. H Boumediene dira que ce système est certes, dur à changer, l’essentiel est de reconnaître d’abord et avant tout qu’il est injuste ! 
    H. Boumediene voulait semer d’abord, pour faire fructifier et avancer les idées de justesses et non d’arracher dans l’immédiat des résolutions triomphantes qui n’ont point d’effet sur le terrain. 
    L’idée du nouvel ordre économique plus juste, va être présente dans toutes les officines et conférences internationales H. Boumediene avait pris une position en flèche dans ce nouvel affrontement « Nord-Sud »très différentes de la rivalité « Est-Ouest » ou la guerre froide faisait rage ; une forme de diversion politique basée sur la« realpolitik » c’est à partir de là que l’Algérie est devenue la capitale « révolutionnaire » du monde arabe et des pays progressistes et donc devenue la cible N°1 de l’impérialisme US 
    H. Kissinger s’est arrêté à Alger en décembre 19 73, pour tester le poids de l’Algérie sur le conflit du moyen orient et voir, si vraiment Alger était dans le camp des modérés ou celle des irréductibles comme Baghdâd, Syrie, tripoli. H. Boumediene devait lui répondre ainsi :« je ne peux vous répondre de ce que j’avais déjà dit aux leaders de la résistance palestinienne , l’Algérie ne pratique pas la surenchère, exiger plus d’eux ,c’est de la démagogie moins c’est de la trahison ». 
    H. Boumediene savait que les USA cherchaient à faire taire par tous les moyens cette Algérie qui tonne fort à l’OPEP et aussi dans le concert du tiers-monde .H. Boumediene était le seul chef d’état du tiers –monde à pouvoir dire aux grands de ce monde que le roi est nu. H. Boumediene sait très bien que dans ce monde les faibles s’effondrent, et sont massacrés comme des bêtes, et effacés de l’histoire par contre les forts, survivent pour leurs biens et pour le mal des autres. Dans ce monde les forts se font respecter forcement et se concertent sur le dos des faibles, par conséquent, la paix se fait par les forts. 
    Par ailleurs, suite à la disparition de Nasser ; Sadat « dé-Nassériste » par sa politique d’« infitah » (libéralisation sauvage et à outrance de l’économie égyptienne ou les prédateurs s’accaparent de tous) . 
    Devant ce fait accompli, l’Algérie se retrouve seule, H. Kissinger avait convaincu Sadat de monnayer pas à pas et en douceur les succès de la guerre d’octobre 73, tandis que H. Boumediene ressent que la « pax americana » est en marche sur le monde arabe.Il découvre les complicités et manigances des petits présidents larbins arabes. 
    La bataille et non la guerre de 73 était un événement, un plus pour H. Boumediene, il dira à cet effet « les arabes ont vaincu leur peur et les palestiniens se sont débarrassés de leur tutelle arabe » 
    Le sommet d’Alger de novembre 73, il propulsa en avant Yasser Arafat sur la scène internationale malgré les réticences Égyptiennes et Jordanienne. L’OLP est reconnue à Alger par la majorité des pays arabe comme étant l’unique représentant légitime du peuple palestinien. Suite, à cet événement majeur H Boumediene voulait encore faire avancer la préparation d’une stratégie arabe commune qui devrait s’élaborer au niveau même de ce sommet : cette stratégie devrait reposer : 
    *Comment combiner contre Israël toutes les armes arabes à savoir le pétrole –les finances- le poids diplomatique-les alliances- les groupements- H. Boumediene dessine à cet effet une politique arabe à long terme qui ne séduit pas le larbin Sadat, ni même son banquier le roi Fayçald’Arabie saoudite encore moins le roitelet de Jordanie. 
    *H. Boumediene suite à ces événements riches en activité, le dialogue avec les grands commence à se faire d’égal à égal, alors que certains parmi les cadres algériens se posaient déjà la question si H. Boumediene ne va pas sacrifier au gout du prestige comme au temps du « Benbelisme » pour se prendre pour un Mao , et l’accident de l’avion avec ses 40 morts avait permis de rehausser les discussions sur l’absence des institutions du pays. Que serait-il arrivé à l’Algérie si l’avion écrasé était présidentiel et c’est à partir de là que la construction de l’état prenait forme par l’instauration des premières intuitions de l’état, en commençant par le bas de l’échelle commune -wilaya -APN .A partir de là, l’édification d’un état fort commençait à prendre forme, elle était à la fois l’objectif et la raison du redressement du 19 juin65 que le temps n’a pas permis à ce rêveur de finir sa bataille car les loups internes et externes étaient par derrière et n’attendaient que sa fin pour mettre en œuvre la stratégie du chaos. 
    Pour conclure d’une manière générale , tout ce qui se rapporte au pays à son peuple, sa vision profonde dans son ensemble était comment appliquer le concept des dispositions du premier novembre 1954, à savoir un premier novembre social, un premier novembre économique, un premier novembre financier ,un premier novembre politique, un premier novembre culturel, un premier novembre humain, un premier novembre révolutionnaire, un premier novembre technologique ou la justice , la dignité et le bien être jouent les premiers rôles…. Il est clair que l’Algérie est passée d’un pays non aligné respecté à un pays aligné soumis, autrement plus imagé d’un homme libre à un homme soumis. L’Algérie s’ est alignée sur les pays occidentaux reniant ses propres principes de novembre , cela se justifie par le changement du système économique socialiste à un système libéral d’économie de marché ou les règles du jeu du marché économique , culturel, et politique ont été préparées , établies et imposées par cet occident arrogant et impérialiste. L’Algérie a été propulsé au premier rang en tant que leadership, sur la scène internationale par le mouvement des non-alignés en 1975 ; l’Algérie avait créé le G77 *4(groupe des 77) qui avait pour mission de réduire les inégalités économiques entre le nord et le sud. Le droit au développement économique et de la nécessité de reformer le système économique international par l’établissement d’un nouvel ordre économique international basé sur des échanges justes et équitables entre le nord et le sud. Tout cela est tombé à l’eau suite à la disparition du feu H.Boumediene. 
    BENALLAL MOHAMED ANCIEN CADRE 
    2*Anias francos et J.P Sérénie 
    1*Paul Balta et Claudine Rulleau « La Stratégie de Boumediene » Paris Sindbad 1978. 
    3*P.Balta « Boumediene me disait que j’avais du sang arabe » 
    4
    G77 Organisé en 1967 à Alger où il a publié la fameuse « charte des droits économiques du 1/3 monde : base de tout débat ultérieur « Nord –Sud » 
    *Que reste –t-il de Boumediene –Jeune Afrique du 18-12-2008- 
    *www.jeune afrique.com 187687 politique que reste-t-il de boum-di-ne 
    *citations du Président Boumediene L’héritage ; Que reste-t-il ? 
    Discours du Président Boumediene 19 Juin-1965-19 Juin 1970 Tome II Edit2 par le Ministère de l’information et de la culture 

    Mohamed BENALLAL

    http://www.alterinfo.net/Houari-Boumediene-un-grand-analyste-et-fin-stratege-un-fier-nationaliste-

  • https://www.francetvinfo.fr/monde/syrie/syrie-les-emirats-arabes-unis-rouvrent-leur-ambassade-a-damas-fermee-de

    Syrie : les Emirats arabes unis rouvrent leur ambassade à Damas, fermée depuis sept ans

    C’est une victoire diplomatique pour le président syrien Bachar al-Assad, mis au ban par les pays arabes depuis le début du conflit.
    Vue du quartier d\’Abou Roumaneh, à Damas (Syrie), en 2015, où l’ambassade des Emirats arabes unis doit rouvrir, le 27 décembre 2018.

    (Le même jour, Syrianair reprend ses vols pour Tunis, également suspendus depuis 7 ans.)

    Tout ça pour ça... #syrie

  • #Rojava : un espoir démocratique dans le chaos ensanglanté ?
    https://www.cetri.be/Rojava-un-espoir-democratique-dans-4852

    Peuple privé d’État, les Kurdes se sont retrouvés sous le feu des projecteurs grâce à leur résistance à l’État islamique en Syrie et en Irak. Dans un contexte de guerre, ils vont fonder au Rojava, dans le Nord syrien, leur propre administration aux aspirations démocratiques, multiculturelles, écologiques et égalitaires en matière de genre. Les défis internes et externes de l’expérience restent toutefois multiples et (...)

    #Analyses

    / #Analyses, Rojava

    https://www.cetri.be/IMG/pdf/analyse_2018_-_rojava_un_espoir_democratique_dans_le_chaos_ensanglante_-_cetri

  • Complications de l’Orient compliqué
    http://www.dedefensa.org/article/complications-de-lorient-complique

    Complications de l’Orient compliqué

    Elijah J. Magnier poursuit son analyse de la situation en Syrie et autour de la Syrie après l’annonce du retrait US de ce pays. Cet observateur avisé, qui n’a pas besoin du simulacre des références-faussaires de la presseSystème pour faire entendre sa voix, nous donne une analyse nécessairement engagée, qui nous répercute le point de vue des milieux syriens, libanais, etc., eux-mêmes engagés dans une lutte visant à tenter de faire reculer la politiqueSystème dont les USA, avec les acolytes israélien et saoudien, sont les porteurs d’eau les plus zélés. De ce point de vue, la décision de Trump, qui semble bien devoir se concrétiser, constitue un événement dont les effets sont à la fois bénéfiques et déstabilisants, – ou plutôt pourrait-on dire “bénéfiques mais (...)

  • État des lieux assorti de quelques voeux
    http://www.dedefensa.org/article/etat-des-lieux-assorti-de-quelques-voeux

    État des lieux assorti de quelques voeux

    Les alliés, vassaux traditionnels des USA, en sont tout marris

    L’Australie, la Corée du Sud, la France, l’entité sioniste installée en Palestine sans compter d’autres encore comme l’Arabie aux mains des Bédouins du Nadjd semblent avoir été prises au dépourvu à l’annonce intempestive de l’Homme Orange à la mèche blonde du retrait imminent des troupes Us de Syrie. 2200 soldats, le nombre n’est pas important. Mais leur rôle est essentiel dans le soutien des unités kurdes installées dans le Nord et l’extrême Est de la Syrie dans des territoires qui excèdent les zones où cette ethnie est traditionnellement majoritaire (*) mais aussi dans le Sud, armant et formant également les ‘Forces Démocratiques Syriennes’. Pas moins de quatorze bases US étaient recensées en janvier (...)

  • Donald Trump annonce l’intention de l’Arabie saoudite d’aider à reconstruire la Syrie - Sputnik France
    https://fr.sputniknews.com/international/201812241039426344-syrie-reconstruction-arabie-saoudite-trump

    Donald Trump a déclaré sur Twitter que les autorités saoudiennes avaient accepté d’octroyer des ressources pour participer à la reconstruction de la Syrie et s’en est félicité.
    « L’Arabie saoudite a accepté d’allouer les fonds nécessaires pour aider à reconstruire la Syrie, à la place des États-Unis. Vous voyez ? N’est-il pas agréable de savoir que des pays immensément riches aident à la reconstruction de leurs voisins plutôt qu’un grand pays, les États-Unis, situé à 5.000 milles [de la Syrie, ndlr]. Merci à l’Arabie saoudite ! ».

    #syrie

  • Menaces sur le Rojava
    https://la-bas.org/5388

    Les États-Unis vont donc quitter la Syrie. Donald J. Trump a signé le décret ordonnant le retrait des troupes américaines engagées contre l’État islamique, estimant que l’État islamique est vaincu : « après des victoires historiques contre l’État islamique, il est temps de rapatrier nos jeunes gens formidables ! » Cette décision fait craindre le pire pour la Fédération démocratique de la Syrie du Nord, appelée également Rojava.Continuer la lecture…

    #Radio #Autour_du_Monde_diplomatique #Moyen_Orient

  • Emmanuel Macron, une mort pendant les manifestations
    Les forces de l’ordre craignent par dessus tout deux jours au Tchad loin des « gilets jaunes »

    Indonésie, avec les « délogés » : « L’Hôtel c’est pour les vacances, pas pour vivre »
    A Marseille, le bilan du tsunami s’alourdit à plus de 280 morts

    Selon Trump, Eric Drouet, l’une des figures du mouvement des « gilets jaunes » va « éradiquer » le groupe Etat Islamique en Syrie
    Erodagn sera jugé le 5 juin

    A Lille, l’ancienne conseillère de Martin Aubry dans l’enfer de la dette
    Le Mozambique choisit le macronisme pour conquérir la ville

    Besoin de fuir la foule ? Emmanuel Macron deux jours au Tchad
    Cinq idées pour être seul au monde loin des gilets jaunes

    Il y a trente ans une enquête ouverte après une scène antisémite dans le métro parisien
    « Gilets jaunes », le monde a failli trouver un accord sur le climat.

    Des briques de lait contaminées par l’Etat
    Climat : la pétition réclamant un recours en justice contre les résidus de détergent recueilli 1,6 million de signatures.

    #de_la_dyslexie_créative

  • Pourquoi Trump retire ses troupes de Syrie ?
    Actuarabe
    http://actuarabe.com/pourquoi-trump-retire-ses-troupes-de-syrie
    Abdelbari Atwan | Rai Al-Youm – Jeudi 20 décembre 2018

    Quatre raisons ont poussé Trump à retirer ses troupes de Syrie. A-t-il conclut un accord avec Erdogan aux dépens des Kurdes ou se prépare-t-il à attaquer l’Iran ? Pourquoi nous n’excluons pas une implication saoudienne et émiratie pour prendre le relais financièrement et militairement ?

  • Notes sur complots & chaos
    http://www.dedefensa.org/article/notes-sur-complots-chaos

    Notes sur complots & chaos

    21 décembre 2018 – L’annonce par Trump du retrait des troupes US de Syrie a eu un effet extraordinaire dans tous les domaines et secteurs des directions-Système. Le “sérieux” de la décision, – toujours objet de vérification avec Trump, – a été officialisé par l’annonce sensationnelle de la démission du secrétaire à la défense Mattis, implicitement pour protester contre cette “décision” du président, explicitement pour des différences conceptuelles fondamentales avec le président ; le côté Trump de la décision, ou “côté-bouffe” si l’on veut, a été renforcé par l’annonce par le président qu’il faudrait songer également (ou bien disons “en même temps”, pour rester dans l’air du temps) à se retirer d’Afghanistan...

    « Le président américain Donald Trump aurait “perdu toute patience” et aurait (...)

  • le trajet pour l’école

    Les rues se couvrent de lumières
    à mesure que nous avançons dans l’hiver ;
    sur le chemin de l’école,
    ma fille se retient à mon bras
    puis me tire en arrière
    et me montre du doigt l’arbre rutilant
    dans la vitrine de la boulangerie :
    regarde, papa, regarde.
    Nous nous demandons en descendant les marches de la station
    si cet arbre était déjà là hier,
    nous ne croyons pas.

    Le quartier est coupé par les rails
    de la ligne 1 :
    il faut chaque matin franchir le pont de fer
    ou remonter jusqu’à la station
    et emprunter le passage souterrain.

    Dans le tunnel d’Àgios Nikólaos,
    contre le mur du fond,
    une vieille dame
    est assise sur un tapis de sol
    et a déposé à ses pieds
    un morceau de carton biseauté
    qui dit :
    j’ai faim / j’ai de l’asthme.
    Hier matin,
    le même tapis était occupé par un vieil homme,
    probablement son époux,
    et la pancarte était la même ;
    mais l’homme avait en plus déposé juste à côté de l’inscription
    un petit inhalateur de poche
    (vert olive,
    de la forme d’un tuyau recourbé)
    comme un gage.
    J’imagine qu’ils se relayent,
    un jour sur deux :
    l’écriteau reste le même
    mais le vieil homme garde toujours
    l’appareil avec lui.

    À la sortie du tunnel,
    la cave est tenue par un homme d’une quarantaine d’années
    qui ouvre souvent sa boutique au moment
    où nous commençons à descendre la rue Kórakas vers l’école
    et où nous saluons les mamans — Iríni, Ioúlia, Christína — qui remontent
    après avoir laissé leurs enfants
    et discutent en roumain
    (de temps en temps, nous croisons aussi Stefán, le père de Dimítris,
    et le père d’Ànguèlos, dont je ne connais pas le prénom).
    Dimítris porte un prénom grec —
    comme Ànguèlos,
    Pètros, et Nicólas,
    qui vit avec sa mère
    dans un appartement faisant juste face au nôtre :
    ma fille et lui
    passent quelquefois une heure à se parler à voix vive, d’un balcon à l’autre,
    comme Roméo et Juliette,
    et tout l’espace bordé par les immeubles, long rectangle vide
    séparé par des murets et planté d’arbres
    résonne de leur conversation.
    Iríni est serveuse
    dans le café syrien qui fait l’angle
    d’Acharnón et de Pyrsógianni,
    Ioúlia nettoie l’école maternelle de la rue Pyrsógianni,
    Christína nettoie les locaux
    d’un immeuble de bureaux racheté il y a peu
    par une entreprise allemande :
    deux sociétés ont fusionné,
    le nombre de bureaux a augmenté,
    mais le salaire est resté le même —
    et il lui faut maintenant
    faire une vingtaine de bureaux
    dans le temps qui était autrefois imparti
    à 15.
    Iríni élève son fils seule,
    mais pas Ioúlia et Christína,
    si bien qu’elles ne font pas chaque matin, elles,
    le trajet pour l’école :
    de temps en temps,
    les pères prennent le relais.
    Stefán et le père d’Ànguèlos font des chantiers.
    Le caviste qui remonte le rideau de fer est Grec, lui,
    et fait probablement partie de l’organisation néo-nazie Aube Dorée
    comme le retraité qui de temps en temps tient le kiosque à journaux
    à la place de sa femme
    et dissimule une barre de fer
    à l’intérieur de l’habitacle, sous la caisse :
    je le sais, car il a un jour menacé d’en faire usage
    pour frapper une amie
    qui distribuait des tracts au bas des marches de la station.
    Les matins d’été, un Grec
    aux traits indiens
    dépose des pots de basilic
    sur le trottoir,
    un peu en retrait de l’endroit où les gens se croisent
    à l’aveugle
    en sortant du tunnel ou en y pénétrant
    se hâtant vers le quai
    ou marquant une légère pause
    pour regarder de droite à gauche
    avant de traverser la rue et de reprendre leur course :
    chaque matin d’été, ce visage
    ces feuilles de basilic d’un vert éclatant
    et l’inscription mal effacée sur le mur de la station,
    face à la cave :
    « Fascistes, les échafauds sont prêts pour vous. »
    Sur le trajet de l’école,
    Elèni s’arrête maintenant pour déchiffrer consciencieusement
    en remuant légèrement les lèvres
    l’enseigne de la boulangerie
    les lettres sur les vitrines des magasins
    puis s’arrête un jour devant l’inscription
    et me demande de la lui traduire
    car nous parlons tous les deux en français
    dans un pays grec.
    « Qu’est-ce que ça veut dire, φασίστες ? »

    Devant la vitrine du fleuriste à l’angle d’Acharnón et d’Olympías
    ma fille me demande parfois si les plantes
    sont vraies ou fausses.

    Le problème, avec le capitalisme,
    c’est que le père d’Arióla
    ne peut pas payer à sa fille
    le sac de classe rose, orné de figures de princesses,
    dans la boutique de fournitures scolaires en face de l’école,
    car ce sac coûte 35€
    et qu’Arióla ne veut pas des autres sacs,
    de couleur unie,
    sans princesses,
    qui coûtent presque la moitié du prix :
    elle n’en veut tellement pas
    qu’elle s’est presque mise à pleurer, hier,
    dans la boutique :
    la différence
    entre le prix d’un sac avec princesses
    et d’un sac sans princesses
    est une journée de travail,
    un chantier.

    Le problème, avec le capitalisme,
    ce sont les chaussures :
    un jour, D., qui venait du Sénégal
    et était passé par la Turquie,
    ses belles chaussures de cuir, « des bottines », à ses pieds,
    les a données à ressemeler
    dans un atelier de Patissíon,
    près de la place des Amériques ou de la place Koliátzou.
    Le cordonnier
    n’a pas demandé à être payé d’avance.
    Il les portait dans le zodiac.
    Il est aussi attaché à ses bottines de cuir
    qu’Arióla au sac rose avec les figures de princesse
    que son père a finalement accepté de lui acheter
    (pas le jour même,
    mais le surlendemain) :
    « On porte des chaussures
    pour se protéger,
    pour ne pas se blesser,
    pour ne pas aller les pieds nus. »
    Ces chaussures étaient avec lui
    dans le voyage,
    l’accompagnaient,
    et elles lui rappellent Dakar :
    quelque chose de sa vie d’avant,
    à quoi il tient.
    D. quitte quelquefois Athènes
    pour récolter des tomates ou des fraises en province,
    puis revient
    et ses yeux, tandis qu’il me parle,
    sont toujours aux aguets
    d’un contrôle :
    il parle
    comme quelqu’un qui est prêt à fuir,
    à tout moment —
    à s’enfuir discrètement,
    sans courir.
    Le problème, avec le capitalisme,
    ce sont les chaussures
    qui sont prêtes, à présent,
    pendues dans la boutique
    visibles depuis la rue,
    comme neuves,
    presque dans l’état dans lequel elles étaient lorsque D. les portait au pays,
    mais qu’il ne peut récupérer,
    « au moins pour le moment »,
    faute de pouvoir payer le prix de la réparation ;
    « mais j’ai confiance :
    j’espère les reprendre assez vite. »

    Il y a trois enfants syriens dans la classe :
    ils ne parlaient pas un mot de grec,
    le premier jour,
    « mais ils font les plus beaux dessins »
    a dit la maîtresse aux enfants,
    pour compenser :
    « ce sont eux qui dessinent le mieux ».
    Dans une salle de classe voisine,
    un enfant de Syrie s’est jeté en larmes sous la table
    la veille de la fête nationale, pendant le passage des avions.

    Nos fenêtres donnent sur d’autres fenêtres
    et grâce à Elèni, qui a eu six ans le 27 octobre,
    nous apprenons peu à peu
    ceux qui y vivent.

    (vendredi 21 décembre 2019)

    https://oulaviesauvage.blog/2018/12/21/le-trajet-pour-lecole

    #athènes #Patissia #Kypseli #métro #nettoyage #soustraitance #école #fascisme #immigrés #Grèce #Syrie #quartier #extrêmedroite #dette #paysage

  • Israël va intensifier ses opérations contre l’Iran en Syrie
    20 décembre 2018 Par Agence Reuters
    https://www.mediapart.fr/journal/international/201218/israel-va-intensifier-ses-operations-contre-liran-en-syrie?onglet=full

    JERUSALEM (Reuters) - Israël intensifiera ses opérations contre les forces pro-iraniennes en Syrie après le retrait des soldats américains de ce pays, a déclaré jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

    La décision du président Donald Trump de retirer les forces américaines de Syrie, annoncée mercredi, pourrait inciter les Iraniens à s’engager encore plus dans ce pays en y envoyant encore des armes et de combattants, ont indiqué des responsables israéliens.

    L’Etat juif craint aussi que le retrait militaire américain ne réduise les moyens de pression diplomatique de Washington sur la Russie, principal soutien du gouvernement de Damas.

    « Nous continuerons à agir très vigoureusement contre les tentatives de l’Iran de s’installer en Syrie », a assuré Benjamin Netanyahu à la télévision, faisant référence aux frappes aériennes menées par Israël contre les forces iraniennes et contre le Hezbollah libanais en Syrie.

    « Nous n’avons pas l’intention de réduire nos efforts. Nous allons les intensifier et je sais que ce sera avec le total soutien des Etats-Unis. »

    #IsraelSyrie

  • Donald Trump envisage de retirer ses troupes de Syrie
    https://lemediapresse.fr/actualites/donald-trump-envisage-de-retirer-les-troupes-americaines-de-syrie

    Selon le président des Etats-Unis, Donald Trump, la mission américaine en Syrie est « accomplie », Daesh est « vaincu ». Aussi la Maison Blanche préparerait le retrait des troupes présentes sur place. « Nous avons défait l’Etat islamique en Syrie, mon unique raison d’être présent là-bas durant la présidence Trump« , affirme le président américain sur son compte twitter. We […]

  • Le journaliste vedette du « Spiegel » qui « falsifiait » ses articles
    https://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2018/12/20/scandale-au-spiegel_5400087_3236.html

    L’hebdomadaire allemand a révélé, mercredi, que l’un de ses journalistes, récemment primé pour un reportage sur la guerre en Syrie, avait écrit des articles contenant des « choses purement imaginées ».

    #Fake_news #Médias

  • Trump et la Syrie : on a gagné, on rentre !
    http://www.dedefensa.org/article/trump-et-la-syrie-on-a-gagne-on-rentre

    Trump et la Syrie : on a gagné, on rentre !

    Cette fois, Trump semble avoir réussi un KO debout, – et reste à savoir si l’adversaire, que ce soit DeepState en personne, Bolton, le Pentagone, etc., aura le temps de récupérer pour convaincre le “Trump-qui-change-d’avis-comme-une-toupie” de revenir sur sa décision. Cette fois (bis), ce type d’opération de récupération semble mal partie car l’affaire a pris une énorme ampleur dans le champ de la communication, d’une certaine façon plaçant Trump devant la nécessité de résister aux pressions pour ne pas perdre trop spectaculairement la face et le renforçant dans sa conviction que l’armée US “n’a rien à faire en Syrie” à partir du moment où l’on proclame la victoire sur Daesh.

    Certes, il est question de l’annonce du retrait “rapide” des troupes US de Syrie ; ce n’est (...)

  • La France de nouveau hors-jeu face aux autres puissances en Syrie ? - Sputnik France
    https://fr.sputniknews.com/international/201812191039364304-france-hors-jeu-accord-russie-iran-turquie-kurdes

    De plus et pour conclure, notons que la France semble être la dernière grande puissance, du moins officiellement, à refuser que Bachar el-Assad puisse rester à la tête de son pays, comme l’a indiqué en point presse ce mardi 18 décembre la porte-parole du ministère des Affaires étrangères :

    « Comme l’a indiqué à plusieurs reprises Jean-Yves Le Drian, il n’est pas réaliste d’envisager le maintien au pouvoir de Bachar el-Assad dans une Syrie réconciliée. »

    Si pour la Russie et pour l’Iran, en tant qu’allié de Damas, la question el-Assad n’est pas une priorité, elle semble même être mise de côté par les autorités turques et américaines. En effet, le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a déclaré récemment que son pays pourrait coopérer avec Bachar el-Assad si ce dernier gagne des futures « élections démocratiques et transparentes », tandis que James Jeffrey, le représentant spécial de la diplomatie américaine pour la Syrie, a lui affirmé que les États-Unis ne cherchaient pas à « se débarrasser » d’el-Assad.

    Si les intentions des uns et des autres sont bien évidemment d’une autre nature, la France maintient maintenant seule sa position.

    Des dispositions qui pourraient être un frein important pour la France. En effet, Damas commence à normaliser ses relations diplomatiques. Le Président du Soudan, proche de l’Arabie saoudite, a rencontré tout récemment Bachar el-Assad. Et ce dernier devrait accueillir dans les prochains jours son homologue irakien.

    #syrie pathétique diplomatie française

  • Sur les routes de l’exil syrien : récits de vie et parcours migratoires des réfugiés de #Deir_Mqaren

    En adoptant une approche qualitative et pluridisciplinaire, basée sur l’étude longitudinale des circulations de la population de Deir Mqaren - un village syrien situé entre Damas et la frontière libanaise - cette thèse interroge la dimension réticulaire des #mobilités humaines. A travers les récits de vie des réfugiés de cette bourgade et l’analyse de leurs parcours migratoires vers la Jordanie et l’Allemagne, elle décrypte la mécanique des flux au départ de Syrie. Cette recherche invite ainsi le lecteur à déplacer son regard vers des réseaux de lieux et d’acteurs souvent considérés comme marginaux, mais formant pourtant l’ossature des routes de l’exil reliant la Syrie au reste du globe. En plaçant la focale sur les conditions du mouvement des individus, l’intention de cette étude est à la fois de mettre en exergue les imbrications entre les migrations économiques antérieures au conflit et la logique des mouvements actuels de réfugiés ; mais aussi de montrer de manière tangible l’évolution des mécanismes relationnels permettant aux exilés d’accéder à des ressources (informations, mobilité, logement, emploi) en dépit des contraintes structurelles auxquelles ils ne cessent d’être confrontés. Les représentations (carto)graphiques élaborées dans le cadre de cette thèse visent pour leur part à mieux rendre compte du caractère mobile, instable et particulièrement labile de ces dynamiques socio-spatiales.


    https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01955981
    #réfugiés_syriens #asile #migrations #thèse #réfugiés #parcours_migratoires #itinéraires_migratoires #David_Lagarde #réseaux #cartographie #visualisation

    ping @reka

  • Notes sur un durcissement russe en Syrie
    http://www.dedefensa.org/article/notes-sur-un-durcissement-russe-en-syrie

    Notes sur un durcissement russe en Syrie

    17 décembre 2018 – Ci-dessous, nous donnons un texte d’Elijah J. Magnier, en version française sur le site même de l’auteur, concernant ce qui paraît être une évolution extrêmement importante en Syrie, entre la Russie et Israël. Magnier signale qu’une très importante délégation militaire israélienne s’est rendue il y a quelques jours à Moscou et a reçu notification d’un bouleversement complet des règles d’engagement de la Russie vis-à-vis d’Israël. Si la chose se confirme ou du moins apparaît plausible comme on va tenter de le déterminer, il s’agirait sans aucun doute du plus important bouleversement stratégique et tactique russe face aux Israéliens (éventuellement face aux USA) en Syrie depuis la destruction de l’Il-20 en septembre.

    Riposte systématique

    Ces nouvelles (...)

    • Les Russes peuvent également avoir passé une sorte de “marché” avec Mohamed ben Salmane (MbS), dont on sait qu’il se trouve aujourd’hui en position d’opposition frontale avec les USA du fait du vote du Sénat. On observera que la décision de transfert de S-300 vers l’Ouest pour protéger des positions iraniennes aurait été prises et exécutée alors que le G-20 avait lieu en Argentine ; ce G-20 au cours duquel l’animosité des USA envers MbS a été publiquement affirmée, tandis qu’au contraire Poutine marquait ses bons rapports avec MbS et le rencontrait en marge de la réunion générale. Les Russes ont pu obtenir un soutien tacite de MbS à une manœuvre qui confronte Israël et les USA, MbS modifiant son attitude générale, y compris anti-iranienne, du fait de cette nouvelle hostilité des USA à son encontre qui devient son impératif stratégique. On ne parle pas d’une alliance affichée de la Russie et de l’Arabie, mais bien d’une entente tacite des Saoudiens pour le durcissement russe (malgré le soutien de Netanyahou à MbS [fin novembre], très violemment critiqué en Israël et aux USA). Cette sorte d’hypothèse fait partie du jeu extrêmement complexe joué par les différents acteurs au Moyen-Orient, et particulièrement en Syrie.

  • « Gilets jaunes » : « Pour la gauche, l’antifascisme ne doit pas être une option », Sarah Kilani, médecin hospitalier, militante écologiste et membre du Comité Syrie-Europe après Alep ; Thomas Moreau, urbaniste, militant antifasciste, communiste libertaire et membre du collectif Agitations autonomes.
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/12/15/sarah-kilani-et-thomas-moreau-l-antifascisme-n-est-pas-une-option_5398007_32

    Si la gauche peut appuyer le pôle progressiste des « #gilets_jaunes », elle se doit de critiquer ses éléments d’extrême droite, estiment deux militants écologiste et antifasciste dans une tribune au « Monde ».

    Tribune. N’émergeant pas directement des formes traditionnelles de contestation, le mouvement des « gilets jaunes » déboussole la gauche. Entre soutien inconditionnel et mépris affiché, toutes les positions envers la mobilisation se déclinent. Chacun accole sa #grille_de_lecture, s’appuyant sur les éléments fascisants (agressions homophobes, racistes, complotisme à propos du traité de Marrakech…) ou sur les #blocages efficaces (Amazon, dépôts pétroliers, le fabricant de lacrymogène Alsetex) pour valider sa thèse. Et pour cause : le mouvement est labile, changeant selon les espaces géographiques et sociologiques, variant d’un barrage à l’autre, d’un jour sur l’autre. Il a aussi sa dynamique interne.

    D’interclassiste, il évolue de plus en plus vers des bases prolétariennes par l’implication de militants de gauche, de #syndicalistes, du comité pour Adama [association créée après la mort d’Adama Traoré, lors de son interpellation en 2016 par les gendarmes du Val-d’Oise]. Face à ce phénomène protéiforme de colère sociale fourre-tout dont la nature réelle reste difficile à définir, mais justifiée par les bas salaires, le creusement des inégalités et, aussi, la crise institutionnelle instaurée par un exécutif qui a longtemps méprisé les corps intermédiaires et les classes subalternes, il est plus que légitime que la #gauche se soit posé la question de sa participation. Celle-ci se doit cependant dans tous les cas de rester d’une très grande fermeté à l’égard de l’extrême droite et des revendications qui lui sont propres.

    Très souvent décriés par cette gauche, ce sont pourtant les antifascistes qui ont avant tout évacué du mouvement, à plusieurs reprises, des militants fascisants, pendant que d’autres ont choisi une complaisance silencieuse devenue douteuse ; voire énoncent la possibilité de nouer des alliances sur le terrain avec eux. Ainsi, #Eric_Hazan dans un entretien à Mediapart, le 7 décembre, affirmait que la présence de l’extrême droite « ne [le] gênait pas », et de poursuivre « les ennemis de mes ennemis ne sont pas vraiment mes amis, mais un peu quand même ».

    Discours conciliant

    On peut s’étonner qu’une telle déclaration ne fasse pas un tollé général et qu’elle soit passée relativement inaperçue. La Ve République et ses structures économiques ont beau évoluer apparemment inexorablement vers un étatisme autoritaire et une dé-démocratisation, nous ne pouvons faire preuve d’un tel relativisme et affirmer qu’elle est un ennemi équivalent ou voire plus fondamental que l’extrême droite. La normalisation de ce discours conciliant avec les diverses expressions racistes n’est-elle pas la preuve d’une crise des représentations politiques de la gauche et de l’anticapitalisme ?

    Derrière le signifiant vide du gilet jaune se mobilisant contre la figure repoussoir d’Emmanuel Macron, on retrouve certes des militants habituels qui, face aux échecs politiques et syndicaux accumulés de ces dernières années, cèdent aux sirènes du « mouvementisme » et du « bougisme » aveugles à la première mobilisation collective venue sous prétexte qu’il se passe « quelque chose ». Mais c’est bien par ailleurs l’hégémonie du mythe populiste – populisme « dégagiste » fantasmant un peuple capable de s’unir malgré ses divergences pour renverser les élites — comme moteur de complaisance qu’il faut remettre en question.

    Une bonne partie de la gauche est passée avec armes et bagages de la théorie critique, de l’analyse des structures et de la stratégie de la #lutte_des_classes dans le camp du populisme, ayant comme stratégie politique et discursive l’opposition d’« un peuple » naturalisé (demos ou ethnos) contre les parasites du haut (les banques, l’élite), mais aussi parfois du bas (les assistés, les immigrés d’aujourd’hui et d’hier) « profitant de la redistribution ». Ce discours devenu hégémonique, imposant de taire les désaccords, considérés dès lors comme secondaires, entre les composantes du « peuple » – notamment sur les questions du racisme, de l’immigration, du féminisme et de l’homophobie – au nom de l’union stratégique, semble mettre en échec désormais le seul rempart qui permettait jusque-là d’éviter que « les extrêmes se rejoignent » : l’antifascisme.

    Critique intransigeante

    Ce refus du collectif pour ce rassemblement d’individus nus face à l’Etat et son appareil répressif, tout comme l’oscillation constante entre « révolution nationale » et sociale sont à combattre. L’implication du mouvement social semble changer actuellement : le centre de gravité des « gilets jaunes » évolue avec, peut-être, à la clé, un retour d’une base classiste organisée contre celle d’un populisme de gauche confus (type Mouvement 5 Etoiles) ; une logique d’action directe de blocage de la production et de la distribution l’emportant sur celle de la représentation.

    Si une partie de la gauche veut appuyer le pôle progressiste de ce mouvement, elle ne peut en aucun cas se passer de formuler une critique intransigeante de ce qu’il contient de revendications nationalistes et d’éléments d’extrême droite. Pour cela, il faut donc en terminer avec le dangereux mythe populiste, ennemi fondamental et historique de l’indispensable antifascisme. Car ici, l’ennemi de mon ennemi ne saurait en aucun cas, en aucune circonstance, être mon ami. Si tant est que l’extrême droite soit vraiment l’ennemi du capitalisme et de la dé-démocratisation, rien n’étant moins sûr. Pour beaucoup d’acteurs associatifs, syndicaux, politiques, institutionnels, nous sommes à la croisée des chemins : union des populismes ou union des énergies anticapitalistes, barbarie ou socialisme.

    • Ce serait bien que le monde définisse ce qu’est pour lui la gauche.

      #Lille la ville de #martine_aubry (gauche).

      Vendredi soir, froid de canard, pluies verglaçantes. Des trains bloqués, 100 000 foyers sans électricité.
      Les #SDF restent dehors, le plan grand froid n’a pas encore été initialisé par la ville, entre autres. Echange de balles avec la préfecture, pour passer le temps.
      La ville de Lille consacre toutes ses ressources financières à l’élection de #Miss_France.

      Ecologie, toujours à Lille, c’est la guerre contre les opposants à la bétonisation. Guerre violente.

      gauche dans le gouvernement macron, combien de ministres anciennement ou toujours #PS ?

      On aurait bien besoin de médecin hospitalier dans le département, et de militants écologistes dans la métropole.

      Drôles de zigs, celles et ceux qui publient des lettres ouvertes dans l’#immonde, surtout quand ils veulent sauver la #gauche caviar qui s’engraisse, omniprésente.

  • « Gilets jaunes » : paroles d’un peuple divers
    15 DÉCEMBRE 2018 PAR YANN LÉVY / HANS LUCAS (PHOTOS) ET MATHILDE MATHIEU (TEXTE)

    Des « gilets jaunes » ont de nouveau manifesté par dizaines de milliers, ce samedi 15 décembre. « Le mouvement ne doit pas s’arrêter ! » Il y a ceux qui promettent de revenir pour le réveillon, ceux qui se tâtent, qui veulent renouveler les modes d’action. Et puis toujours « la haine » contre Macron. Rencontres au gré des places de Paris.

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    Jordan, 25 ans, agent dans un parc automobile de l’Ain. « Regardez mon solde bancaire : il me reste 70 centimes pour aller jusqu’au 5 janvier et j’ai pas droit au découvert. J’attends un enfant… Ma première revendication, c’est le RIC, le référendum d’initiative citoyenne : que le peuple retrouve le pouvoir de décider au lieu d’une minorité déjà bien aisée. Il faut aussi penser aux SDF, aux handicapés… J’aimerais pouvoir aider davantage mon père malade du cœur et des poumons, invalide, qui touche seulement 800 euros d’allocation. Ce qu’on veut, c’est quelque chose de décent, qu’on arrête surtout de parler de nous “aider”. Pourquoi je me mets à genoux comme les lycéens de Mantes-la-Jolie ? Parce qu’il y a d’autres moyens de canaliser les jeunes sans humilier. Ça me fait penser à des exécutions. »

    Pauline, 46 ans, infirmière de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), syndiquée chez Sud. « Avec certains gilets jaunes, on n’a pas les mêmes références culturelles. Ils chantent la Marseillaise, j’ai plutôt envie de reprendre L’Internationale. En 2017, j’ai voté Poutou [le candidat du NPA à la présidentielle – ndlr]. Mais ici tout le monde discute, y a plein de gens qui venaient jamais aux manifs. C’est plus intéressant que Nuit debout, par exemple : beaucoup plus social, avec des gens davantage de la base. Ma revendication première ? Le Smic à 2 000 euros, des vies décentes pour tous. Moi, je gagne enfin cette somme après 20 ans de carrière, et je suis seule, à Paris, à élever ma gamine. Heureusement que j’ai un logement social… Il faut se battre aussi pour les services publics : on va encore supprimer des centaines de postes par an à l’AP-HP. Même s’il y a un risque de flottement avec Noël, le mouvement doit pas s’arrêter là. »

    Lina, étudiante franco-syrienne de 21 ans en « langues étrangères appliquées » à la fac de Saint-Denis. « S’il y a un essoufflement, c’est les forces de l’ordre qui l’ont provoqué ! Je suis allée à l’Élysée deux fois : y a jamais eu d’agressivité de notre part, mais ils provoquent avec leurs boucliers, ils prennent nos masques contre les lacrymos. Le blocage à la fac, à la base, ça ne m’arrange pas, mais il faut absolument dénoncer l’augmentation des frais d’inscription réservée aux étudiants étrangers. Alors, on a déjà bloqué quelques heures et on veut bloquer à nouveau après les partiels. Et puis, moi aussi je trouve qu’on paye trop de taxes. [Après une enfance en France,] j’ai vécu dix ans en Syrie, avant de revenir fin 2012. Ma famille commerçante paye beaucoup d’impôts… Il faut continuer le mouvement ! Nous devons être là pour les gilets jaunes, et eux pour nous. »

    Damien, 25 ans, maçon dans l’Yonne. « C’est le quatrième samedi que je viens à Paris. J’étais jamais venu avant, j’avais jamais manifesté de ma vie. Je suis un campagnard. Je ne vois pas plus loin que la campagne. D’ailleurs, je fais aussi de l’ensilage, pour aider. En 2017, j’ai voté Marine. Au deuxième tour en 2012 ? Pour celui qui a gagné, là, Hollande. À la base, pour les gilets jaunes, je me suis mobilisé pour les heures supplémentaires : travailler plus pour gagner plus. C’est sorti lundi dans le discours de Macron : le seul truc de bien. Mais on continue pour le pouvoir d’achat ! »

    Didier, 60 ans, fraîchement retraité de chez Safran et venu des Yvelines avec sa compagne Valérie, caissière. « En ce moment, je regarde pour m’expatrier en Espagne. On est trop ponctionnés en France. Pourtant, je ne fais pas partie des plus à plaindre : après 40 ans de maison, j’ai touché une prime de départ et je vais gagner plus de 2 000 euros de retraite. Mais avec les annonces de Macron, je paierai toujours la CSG, alors qu’en Espagne, y en a pas ! Ça fait déjà 150 euros net dans la poche. Et le coût de la vie est 30 % moins cher là-bas : la première fois que tu fais tes courses, tu te dis qu’ils ont oublié quelque chose. On irait au bord de la mer, vers Alicante… En 2017, j’ai voté Fillon [tandis que sa compagne optait pour Asselineau], parce que le seul qui n’a pas fait grimper mes impôts, c’est Sarko. Après 40 ans d’engagement chez Safran [grand groupe de défense – ndlr], au service de la France, c’est pas évident de m’expatrier. Mais je m’y retrouve plus aujourd’hui. »

    Mariam, 20 ans, étudiante en sociologie à Paris et membre du collectif Justice pour Adama (créé après la mort d’Adama Traoré dans une gendarmerie du Val-d’Oise). « On se rallie à la cause des Gilets jaunes, pour combattre l’injustice sociale et contre toutes les violences policières. On ne pourra changer les choses que s’il y a une convergence des luttes. »
    Meïween, 22 ans, en master de droit. « On a tous des opinions politiques différentes. L’essentiel, c’est de se rassembler. La suite ? Il faut soutenir la mobilisation contre Parcoursup (qui est encore un outil de discrimination), celle des lycéens aussi, après que ceux de Mantes-la-Jolie se sont fait mettre à terre et humilier. Mardi, on était à Ivry : des mineurs du lycée Romain-Rolland ont été interpellés [après la découverte d’un tag “Macron démission” notamment dans l’établissement] et ils dénoncent des violences en garde à vue. La proviseure est allée jusqu’à déposer plainte pour “dégradation” ! Non, on ne lâchera pas. J’ai vu qu’un prochain “acte” était prévu sur les Champs-Elysées pour le réveillon, j’irai sûrement. »

    Jean*, 34 ans, venu de Normandie. « J’ai un statut de militaire donc je suis interdit de manifester, je peux pas vous donner mon nom. Appelez-moi Jean, comme Jean Valjean [le personnage des Misérables de Victor Hugo]. Les annonces de Macron, c’était de la poudre de perlimpinpin. Augmenter le Smic via la prime d’activité je veux bien, mais ma femme, par exemple, n’y a pas le droit parce que je gagne trop. Donc faut mettre l’“acte VI” sur Facebook, continuer à gêner les commerces – sans casser, hein, on n’est pas des casseurs. La seule chose que je cautionne pour casser, c’est les banques, parce qu’elles volent aux pauvres. Moi qui suis à découvert tous les mois, mes agios se montent à 300 ou 400 euros par an ! Bref, faut continuer. J’ai jamais participé à des mouvements sociaux avant, mais je sais parfaitement que Mai-68 a commencé en mars. »

    Vincent, Kanak, 53 ans et résident de Seine-et-Marne. « Ce mouvement, ça ne m’évoque pas Mai-68, ça me rappelle plutôt 1985 en Nouvelle-Calédonie, trois ans avant la prise d’otages à la grotte d’Ouvéa [par des indépendantistes]. Quand j’ai vu le ministre Castaner sortir les blindés la semaine dernière, ça m’a fait penser à Pisani en 1985 : trois ans plus tard, ça s’est fini avec des morts. »

    Soumia, 35 ans, éducatrice spécialisée à Paris. « Ce qui me conduit là, c’est le ras-le-bol de toute la pression qu’on reçoit en tant que salariés, comme professionnels du social y compris. Notre métier, c’est d’aider les gens fragilisés mais quand on commence la carrière à 1 320 euros, on se retrouve à être nous-mêmes des personnes fragilisées. Dans le secteur, le manque de moyens est criant. À Paris, je pense à la suppression en cours des contrats “jeunes majeurs” [pour les jeunes pris en charge jusque-là par l’Aide sociale à l’enfance]. On va les laisser sans rien à 18 ans. Bref, je suis là pour la défense des services publics et pour qu’on vive sans peur des fins de mois. »

    Jonas, 40 ans, ancien de la Légion étrangère. « Le meilleur slogan que j’ai vu aujourd’hui c’est : “Vivre debout !” Ça pourrait remplacer la devise française. Si le mouvement s’essouffle ? Certainement pas ! Mais il y a eu beaucoup plus de filtrages, des interpellations préventives, des gens condamnés à de la prison pour la détention de lunettes de piscine. Il s’est surtout transformé : au départ, c’était contre les taxes, c’est devenu un combat pour la dignité, ce n’est même plus une question de classe. On se bat pour la cohésion sociale et la survie du pays. Vous avez vu ? Des généraux et un amiral ont commencé à se manifester contre le “Pacte de Marrakech” [le Pacte mondial des migrations de l’ONU], dans une lettre ouverte au président [en allant jusqu’à dénoncer une “trahison”]. C’est une convention qui a pour objectif de modifier considérablement la société. Je suis pour des référendums citoyens comme en Suisse, parce que la République aujourd’hui nous est confisquée. Par des gens qui criminalisent tout débat sur ces sujets [les migrants], en nous traitant de fachos. Ce que j’ai voté en 2017 ? Je n’ai pas voté en 2017, je refuse de participer à cette mascarade. »

    Alexandre, ancien professeur et Insoumis parisien, 66 ans. « On a reçu un mail des Insoumis : “Venez nombreux !” Mais je n’ai pas encore vu grand monde… Au début, ce mouvement spontané des gilets jaunes, je ne le sentais pas trop, j’hésitais, je le pensais un peu poujadiste, pour dire vite. En fait, il y a toute une série de revendications qui collent bien avec les Insoumis, sur la justice sociale et un système plus démocratique de consultation directe. Pour la suite, je ne sais pas trop comment faire : ça tourne un peu en boucle, les manifs comme ça du samedi. On est un peu coincés par les mouvements violents… Faut trouver des idées. »

    Sarah, 30 ans, en formation d’éducatrice spécialisée à Reims. « Je suis là pour l’urgence sociale et climatique, comme la semaine dernière déjà. Je suis revenue dès hier pour une action contre la Société générale montée par Les amis de la Terre et Action non-violente COP21, contre le financement des énergies fossiles. L’articulation entre ça et les gilets jaunes ? C’est le même fond : la surexploitation des ressources humaines et terriennes. En soi, taxer le carbone est une bonne idée, à condition que des alternatives soient offertes, sinon c’est une prise d’otages. La suite ? Il faut encore trouver d’autres modes d’action, manifestement, sinon on va avoir du mal à passer les vacances. »

    Jannick, 63 ans, ancienne femme de ménage, descendue du Nord avec son compagnon retraité de la SNCF. « Nous on ne souffre pas, mais on est solidaires. Cela dit, je dois toucher 100 euros de retraite depuis décembre dernier [elle a très peu travaillé, ndlr] et j’attends toujours… Et puis, on est en accession à la propriété, avec 14 ans encore à payer. J’aurai fini à 76 ans ! Surtout, j’ai un petit-fils qui vient d’avoir le bac et qui trouve pas de job parce qu’il n’a “pas de formation”… Il suffit donc pas de traverser la rue, comme dit Macron ! En 2017, moi, j’ai voté Le Pen, parce qu’on n’a pas encore essayé, mais on ne parle jamais de politique avec les gilets jaunes : on est tous dans le même bain, et y en a qu’un qu’est visé : Macron. C’est la haine, on le déteste. On en est à notre quatrième manifestation. Avant, la seule fois où j’étais venue à Paris, c’était pour Charlie Hebdo. Mais on n’en a pas fini avec lui : je veux qu’il remette l’ISF, et le référendum citoyen pour avoir la démocratie dans ce pays. Je me demande encore comment il est arrivé là. Enfin, je sais : propulsé par ses amis financiers. »

    https://www.mediapart.fr/studio/portfolios/gilets-jaunes-paroles-d-un-peuple-divers

    #giletsjaunes #gilets_jaunes #témoignages

  • Ce matin, ouvrant la page du Monde pour me livrer à ma petite gymnastique dyslexique matinale, je me dis, rasséréné, que tout doit baigner dans l’huile désormais dans le Monde et dans notre petit pays parce que le fait mis en avant c’est que l’équipe de France féminine de handball est arrivée en finale de la coupe du monde.

    Elles n’ont pas gagné (pas encore, peut-être le feront elles) la finale, le hand-ball ce n’est pas le rugby (sport populaire), encore moins du ballon rond et c’est une équipe féminine, autant de raisons qui devraient reléguer cette nouvelle dans les arrières-coulisses de l’information, mais non, c’est cette nouvelle qui est mise en avant.

    J’en déduis que nous ne serons plus jamais embêtés par le terrorisme, que les gilets jaunes peuvent aller se rhabiller et qu’en augmentant (un (tout petit) peu) le SMIC (ce qui va demander des efforts budgétaires dont je ne vous parle même pas et c’est vous dire si la manœuvre est audacieuse et disruptive) on a réglé absolument tous les problèmes sociaux de ce pays. Et sinon en Syrie, au Yémen plus de problème non plus et les Balkans ne sont probablement que scènes de liesse en ce moment à l’approche de Noël.

    Je retourne me coucher, je retourne lire, je fais la grève de_la_dyslexie_créative, je porte mon pyjama jaune.

  • Malaise sur le plateau de Cnews après les révélations de Xavier Raufer sur Cherif Chekatt (Break news)
    https://www.crashdebug.fr/diversifion/15366-malaise-sur-le-plateau-de-cnews-apres-les-revelations-de-xavier-rau

    Source : Youtube.com via Contributeur anonyme

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