country:tanzanie

  • La #Tanzanie, 34e pays africain à bannir les sacs en #plastique | FRAN BLANDY | Environnement
    https://www.lapresse.ca/actualites/environnement/201905/31/01-5228258-la-tanzanie-34e-pays-africain-a-bannir-les-sacs-en-plastique.php

    Des pays comme les États-Unis, le Canada ou l’Australie n’ont aucune règlementation nationale pour les sacs en plastique, même si certains États américains, dont Hawaii et la Californie, les ont bannis.

    En mars, le Parlement européen a entériné la fin des produits en plastique à usage unique dans l’Union européenne à partir de 2021.

    #Afrique

  • Anas, le héros masqué du journalisme africain
    https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2019/04/19/anas-le-heros-masque-du-journalisme-africain_5452593_4500055.html

    Sa popularité dépasse le Ghana, pourtant personne ne connaît le visage du journaliste Anas Aremeyaw Anas. Cet anonymat lui permet de protéger sa vie et d’enquêter en caméra cachée sur les affaires de corruption.

    Le chauffeur connaît manifestement le chemin. Sur les avenues fluides, les immeubles de bureaux défilent, comme les enfants des rues qui, aux carrefours, mendient une pièce ou un morceau de pain. Accra, capitale du Ghana, fait sa pause dominicale. Même le marché central, le plus grand d’Afrique de l’Ouest, qui perturbe le centre-ville les jours de semaine, en provoquant des embouteillages monstres, est presque calme avec ses femmes en tenue de fête négociant le kilo de légumes.
    La ville retient son souffle, chargée des derniers échos des cantiques évangéliques, véritable tempo du dimanche matin. Sur les murs, quelques graffs accrochent le regard au passage, comme ce visage en noir et blanc, masqué par un drôle de rideau de perle.
    On le retrouve, en faisant route vers l’aéroport, sur une immense fresque signée Nicholas Tettey Wayo, un des street-artistes les plus en vogue du pays, accompagnée de cette devise en gros caractères : « Anas te surveille. Agis bien. »

    Un superhéros

    Anas ? C’est Anas Aremeyaw Anas, une vedette sans visage, mais à double face. Côté pile, c’est le journaliste le plus connu du continent africain ; côté face, un véritable James Bond, qui met sa vie en jeu pour tourner les images de ses documentaires chocs : des films pour la BBC, CNN ou la chaîne qatarie Al-Jazira.
    Peu connu en France, il apparaît comme un superhéros en Afrique et dans le monde anglo-saxon. Un journaliste espion, bardé d’une cinquantaine de prix, qui travaille caméra cachée sous la chemise, déguisé pour infiltrer les milieux les plus opaques.

    Son dernier reportage, Number 12, est sorti mi-2018. Il raconte la face obscure du football africain, où « le 12e joueur, c’est la corruption ». Le documentaire, fruit de deux ans d’enquête, dénonce cette gangrène.
    Trois jours après sa diffusion par la BBC, le 9 juin 2018, lors d’une séance publique dans la ville d’Accra, le patron ghanéen de ce sport hyperpopulaire a été forcé de démissionner. Puis, pendant plusieurs semaines, toute la planète du ballon rond africain a vécu à l’heure des évictions prononcées par la Fédération internationale (FIFA). Jusqu’à celle d’un arbitre kényan pourtant prêt à officier durant la Coupe du monde en Russie, à l’été 2018. Anas et son équipe ont piégé 97 des 100 leaders du championnat ghanéen ou des grands championnats du continent, leur proposant de l’argent pour influer sur la sélection d’arbitres ou pour truquer des matchs.

    L’anonymat, une assurance-vie

    Aucun milieu ne fait peur à Anas Aremeyaw Anas. En 2015, il a fait tomber sept des douze juges des plus hautes juridictions de son pays. Au total, une trentaine de magistrats et 170 huissiers de justice s’étaient laissés acheter par des journalistes infiltrés, acceptant des liasses de billets en échange d’une décision de justice, comme l’a montré Ghana in the Eyes of God (« le Ghana vu par Dieu »).
    Ce film a été construit à partir de 500 heures de tournage ; il a été vu par 6 500 personnes en quatre projections seulement, au Centre international de conférences d’Accra. Car dans ce petit Etat anglophone d’Afrique de l’Ouest, entre Burkina Faso et Côte d’Ivoire, les sorties des enquêtes du journaliste sont de véritables événements nationaux, aussi courus que le concert d’une rock star.

    « Si je décide d’arrêter, quelqu’un d’autre peut devenir le nouvel Anas. » Anas

    Anas Aremeyaw Anas est une célébrité sans visage car l’anonymat est son assurance-vie. Si de très rares personnes ont déjà vu ses traits, la plupart ne connaissent de lui que le rideau de perles qui tombe de son bob noir, assorti, dans une coquetterie inattendue, à la couleur de sa tunique. Il a choisi de longue date ce masque « produit de l’artisanat local », d’abord parce qu’il « est représentatif du continent africain », mais aussi parce que d’autres que lui peuvent le porter facilement.
    « Si je décide d’arrêter, quelqu’un d’autre peut devenir le nouvel Anas », répète-t-il volontiers. Aujourd’hui, ils sont parfois trois à l’arborer en même temps dans les grands rendez-vous internationaux où Anas est invité. Si, officiellement, il s’agit de tromper ceux qui voudraient l’agresser ou le tuer, c’est aussi par souci de mise en scène. Anas est conscient de la force symbolique du personnage qu’il s’est créé et en joue désormais, écrivant chaque jour un chapitre supplémentaire de cette histoire.

    Pour nous recevoir, le rendez-vous a été donné sans adresse. A l’heure dite, ce 17 février, le pick-up annoncé s’est arrêté devant un hôtel international d’Accra. Prénoms échangés en guise de code et le voilà reparti, stoppant une demi-heure plus tard devant un immeuble à l’air inhabité, dans une banlieue sans charme. Entre une épicerie fermée et une de ces mini-pharmacies où, hormis la gamme d’antipaludéens, les étagères font plus de place aux sodas qu’aux médicaments, un responsable de la sécurité entrebâille un portillon et joue les guides vers le troisième étage, où attend une clé, sésame pour accéder au toit-terrasse, puis à un studio aveugle, camouflé derrière de lourds volets de bois. L’air de la pièce poussiéreuse est encore irrespirable quand le garde du corps y installe trois chaises. Sorti de nulle part, Anas se glisse en silence sur l’une d’elles.

    « Dénoncer, faire honte, emprisonner »

    Après des salutations rapides, ses premiers mots sont pour demander la climatisation. On imagine la chaleur sous son bob enfoncé, derrière ses perles dont le jaune doré répond à sa tunique aux plis parfaits, sur laquelle il porte un petit gilet écossais où le jaune se marie à l’ocre roux. L’homme est théâtral sur sa chaise. Une voix douce très assurée qui s’emballe de temps à autre quand on pointe des contradictions. Des mains qui parlent seules, gesticulant sans cesse. On les fixe d’instinct, gêné face à cet interlocuteur sans visage. Ces mains aux longs doigts fins, graciles, ne trahissent rien de son âge, une quarantaine d’années.

    Anas n’a jamais cessé d’infiltrer des milieux fermés « au nom de l’intérêt général et des droits de l’homme ».

    Né dans le nord du pays, élevé par un père militaire et une mère infirmière, Anas a grandi dans une caserne d’Accra, ville où il étudie le droit à l’université et le journalisme au Ghana Institute of Journalism. Lors de son stage de fin de cursus au tabloïd Crusading Guide, il passe son temps avec les petits vendeurs de rue, ceux qui alpaguent les automobilistes pour quelques cacahuètes ou une bouteille d’eau, et prouve, images à l’appui, que les policiers prélèvent leur obole pour fermer les yeux sur ce commerce illicite.
    Depuis cette première, en 1998, Anas n’a jamais cessé d’infiltrer des milieux fermés « au nom de l’intérêt général et des droits de l’homme », explique celui qui change d’apparence et de personnage pour prélever les preuves de ce qu’il dénonce.

    Pour lutter contre la prostitution enfantine, il devient concierge et homme de ménage dans une maison close en 2007 ; pour démanteler un réseau de proxénètes chinois, il joue les garçons d’étage dans un hôtel chic. Pour raconter le scandale des hôpitaux psychiatriques, il se fait interner, en 2009, sous le nom de Musa Akolgo, une caméra cachée dans sa chemise, essayant de conserver toute sa lucidité en dépit des drogues avalées. En Tanzanie, il dénonce les assassinats d’albinos, dont on broie les os pour en faire des potions, et livre les criminels aux policiers.

    Si Anas Aremeyaw Anas est le cerveau de ces enquêtes, il ne travaille plus seul. Il est le patron emblématique d’une équipe de journalistes d’investigation qui dénoncent la corruption et défendent les droits de l’homme au Ghana et ailleurs sur le continent. Il est copropriétaire du journal de ses débuts, devenu le New Crusading Guide, et a ouvert son agence vidéo. A l’écrit comme à l’écran, sa méthode tient dans le triptyque : Naming, Shaming, Jailing (« dénoncer, faire honte, emprisonner »).

    « Nous voyons cet esprit dans des journalistes courageux comme Anas Aremeyaw Anas, qui risque sa vie pour la vérité. » Barack Obama, lors d’un voyage au Ghana

    Parce qu’il n’hésite pas à s’attaquer aux puissants, Anas est devenu celui qui protège le peuple contre des pouvoirs corrompus. Une sorte de Robin des bois moderne, qui dit choisir ses enquêtes « en fonction de l’intérêt général », ce qui explique son immense popularité.
    Au Ghana, se présenter comme journaliste, c’est immédiatement s’entendre répondre « comme Anas ! », que ce soit dans les taxis ou à la réception de l’Hôtel Golden Tulip, où Linda, la vingtaine, étudiante en tourisme, a cette réaction spontanée, avant d’expliquer avoir vu « le film sur le football et celui sur les juges ».

    #jesuisanas

    La population connaît d’autant mieux Anas qu’il offre des projections gratuites en plein air de tous ses documentaires, estimant que « les gens doivent savoir », que « les informations doivent circuler en Afrique » pour faire naître une société civile plus exigeante et afin que la presse passe enfin du rôle de faire-valoir à celui de quatrième pouvoir. Anas a aussi choisi ce mode de diffusion en parallèle à la BBC, CNN ou Al-Jazira pour protéger les télévisions de son pays qui pourraient être poursuivies si elles diffusaient ses documentaires.
    Le journaliste estime sa popularité « symptomatique d’une société où les gens sont désenchantés ». « Tout à coup, quelqu’un leur redonne espoir en poussant la démocratie plus loin, réveillant leurs aspirations. C’est un phénomène naturel, qui est la conséquence de notre travail – si vous faisiez la même chose, vous seriez aussi populaire », minimise celui qui reste modeste en dépit des fresques sur les murs, des tee-shirts à son effigie, de sa présence dans le dessin animé Tales of Nazir (« les contes de Nazir »), un symbole de la production ghanéenne dont les saisons successives sont diffusées depuis 2014.

    Cette popularité dépasse même largement les frontières nationales, comme le prouvent ses invitations multiples dans les grands festivals, mais aussi ses 276 000 abonnés sur Facebook et ses 212 000 followers sur Twitter, où le mouvement #jesuisanas se répand.
    En plus des trois conférences TED qu’il a faites (à visage caché, bien sûr), Anas s’est vu consacrer un film de 78 minutes, Chameleon (« caméléon »), réalisé par le Québécois Ryan Mullins, et a été cité dans le grand discours de Barack Obama au Ghana, en 2009. Le président américain avait alors rappelé qu’une « presse indépendante » est l’une des choses qui « donne vie à la démocratie » et ajouté : « Nous voyons cet esprit dans des journalistes courageux comme Anas Aremeyaw Anas, qui risque sa vie pour la vérité. »

    Campagne de dénigrement

    Malgré cette célébrité sans frontière, le journaliste est aussi une cible. Un de ses plus proches collaborateurs, Ahmed Hussein-Suale, qui avait travaillé avec lui sur le football et sur les juges, a été abattu le 16 janvier aux abords de son domicile d’Accra par deux hommes à moto. Depuis cet assassinat, Anas a dispersé son équipe et chacun travaille dans son coin.
    Deux jours avant la sortie du film Number 12, Anas a été publiquement accusé de ne pas payer ses impôts par un député du parti au pouvoir, Kennedy Agyapong. L’élu estimait qu’il faisait du mal au peuple ghanéen, ce à quoi Anas a répondu : « Fake news », ajoutant, serein : « Plus vous vous attaquez aux gros poissons, plus vous êtes attaqué. » C’est le même homme politique qui avait appelé à la télévision à « frapper » Ahmed Hussein-Suale, diffusant sa photo (alors que lui aussi jouait l’anonymat) et proposant de « payer » pour corriger cet enquêteur dont il dénonçait les méthodes.

    Cet assassinat a créé l’émoi dans le pays et au-delà. « Lorsque des dirigeants politiques qualifient les journalistes de “diaboliques” ou de “dangereux”, ils incitent à l’hostilité à leur égard et dénigrent leur travail aux yeux du public. De telles déclarations ont un impact direct sur la sécurité des journalistes et créent un environnement de travail dangereux pour eux », a déclaré David Kaye, le rapporteur spécial de l’ONU sur la liberté d’opinion et d’expression.
    « On travaille depuis vingt ans et personne n’avait encore été tué jusque-là, parce que personne n’avait été “outé”, observe simplement aujourd’hui Anas. Si le visage d’Ahmed Hussein-Suale n’avait pas été montré, il ne serait peut-être pas mort. Il y a les gens qui parlent et ceux qui agissent et tuent. Mais quand vous êtes à cette position, vous créez une opportunité en montrant cette photo. »

    « Etre infiltré permet d’apporter des preuves tangibles, que les puissants ne peuvent pas contester devant les tribunaux. Mon objectif est l’efficacité. » Anas

    Interrogé sur ce sujet le 15 février, pour l’émission « Internationales » de TV5Monde, le chef de l’Etat, Nana Akufo-Addo, qui avait officiellement dénoncé le crime sur Twitter, avouait en marge de l’entretien qu’il aimerait « connaître les raisons de cet assassinat », laissant entendre que la victime n’était peut-être pas tout à fait irréprochable. La rumeur court en effet qu’Ahmed Hussein-Suale aurait lui-même touché de l’argent – rumeur que l’entourage d’Anas balaie d’un revers de main, expliquant que la campagne de dénigrement fait partie de la riposte de ceux qui protègent leurs intérêts en refusant de voir le pays changer.

    « A la limite de l’éthique »

    L’ONU comme le Comité pour la protection des journalistes ont demandé qu’une enquête soit sérieusement menée sur cette mort. Le député a reconnu, le 16 mars, dans la presse ghanéenne, avoir été mandaté par le parti au pouvoir pour mener une croisade anti-Anas et jeudi 11 avril, un suspect a été arrêté.
    Reste que la méthode d’Anas interroge et interrogeait bien avant le meurtre d’Ahmed Hussein-Suale. Un journaliste peut-il verser de l’argent pour piéger son interlocuteur ? Peut-il travailler sans révéler son identité professionnelle ? « Mon journalisme est adapté à la société dans laquelle je vis, explique l’intéressé. Au Ghana, et plus largement en Afrique, on ne peut pas se contenter de raconter une histoire pour faire bouger les choses. Etre infiltré permet d’apporter des preuves tangibles, que les puissants ne peuvent pas contester devant les tribunaux. Mon objectif est l’efficacité », poursuit celui qui collabore avec la police. Dépasse-t-il les limites de la déontologie journalistique ? « Je vends bon nombre de sujets à Al-Jazira, CNN et surtout à la BBC. Or, les standards de la BBC sont les meilleurs au monde », rétorque-t-il.

    Pour avoir passé un an auprès de lui et l’avoir vu fonctionner, Ryan Mullins, le réalisateur de Chameleon, journaliste lui-même, reconnaissait, dans un entretien au site Voir, à la sortie du film, en 2015, que les méthodes d’Anas sont « à la limite de l’éthique pour un journaliste occidental » mais qu’elles « sont issues du contexte de travail ghanéen, où les institutions et le système juridique fonctionnent souvent au ralenti et sont aussi très corrompus ».
    Plus important, il ajoute croire que « les motivations d’Anas sont sincères ». « Il veut vraiment que la justice dans son pays soit meilleure et plus développée. Après plus d’une dizaine de séjours en compagnie d’Anas et de son équipe, j’ai pu constater son intégrité. Il a une véritable foi en sa mission », conclut le réalisateur.

    Entreprise privée d’investigation

    Une intégrité qui n’empêche pas le sens des affaires, même si cela contribue à brouiller encore un peu son image… En effet, le savoir-faire développé par les enquêteurs qui entourent Anas Aremeyaw Anas, à mi-chemin entre le journalisme d’infiltration à la Günter Wallraff, le travail de détective et celui d’espion, a fait affluer les commandes. Et le journaliste a monté une entreprise privée d’investigation, Tiger Eye, qui se consacre aussi à des enquêtes ne relevant pas du journalisme. Interpol, la troisième société minière au monde (AngloGold Ashanti), l’une des plus grosses entreprises britanniques de sécurité (Securicor) sont ses clients, au même titre que le gouvernement ghanéen.
    L’entreprise propose tout type d’enquête, de la filature à l’infiltration, la surveillance fine, l’analyse de données. Pour cela, Tiger Eye met à disposition « des agents de haut niveau » qui peuvent avoir été « formés par les services de renseignement israéliens, maîtrisent les sciences de la sécurité et de la surveillance », rappelle le site commercial, qui propose des tarifs variant entre 300 et 500 dollars (jusqu’à 450 euros) la journée – le revenu national moyen au Ghana est d’à peine 2 000 euros annuels.
    Là encore, la pratique pose des questions déontologiques et fait surgir le risque de conflits d’intérêts, qu’Anas met de côté, pragmatique. « La BBC fonctionne avec de l’argent public ! Ici, ce n’est pas possible. Je suis réaliste. Je collabore avec de nombreuses institutions et je le mentionne dans les enquêtes. Et la postérité ne nous pardonnerait pas si nous décidions de simplement se croiser les bras et de laisser place à la criminalité », ajoute celui qui rêve que le journalisme réveille la société africaine.

    « D’autres très bons journalistes d’investigation font leur métier au Ghana et dans la région avec une tout autre approche. » Will Fitzgibbon, ICIJ
    « Nous avons reçu une aide pour reproduire ce nouveau type de journalisme à travers le continent africain. Nous travaillons actuellement sur un projet baptisé “Investigations nigérianes”, qui suscite beaucoup d’intérêt et d’enthousiasme chez les journalistes nigérians. Je suis censé aller au Malawi, en Tanzanie, en Afrique du Sud pour bâtir une nouvelle génération d’“Anas”, capables de repousser les limites de notre démocratie. On n’est plus dans l’histoire d’un individu mais dans un mouvement », insiste-t-il.

    Optimiste

    Un mouvement qui n’est pas le seul sur le continent. Will Fitzgibbon, du Consortium international de journalistes d’investigation (ICIJ), qui reste réservé sur les méthodes d’Anas Aremeyaw Anas, rappelle que « d’autres très bons journalistes d’investigation font leur métier au Ghana et dans la région avec une tout autre approche ». M. Fitzgibbon a notamment travaillé avec la Cellule Norbert Zongo (du nom d’un reporter burkinabé assassiné en 1998) pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest (Cenozo) sur les « West AfricaLeaks », qui ont permis de dénoncer quelques scandales financiers.

    Anas ne prétend d’ailleurs pas que sa démarche est la seule valable et se veut plutôt optimiste : « Je vois la société ghanéenne bouger, avancer. Une société civile est en train de naître dans ce pays et le journalisme d’investigation y est pour quelque chose, observe-t-il. Le monde a toujours été en lutte, nous ne sommes pas arrivés ici sans nous battre. Nos ancêtres, que ce soit en Amérique ou ailleurs, ont lutté pour que nous arrivions où nous en sommes aujourd’hui. Dans dix ans, la société sera plus ouverte, il y aura beaucoup moins de corruption. On ne volera plus impunément. Des gens ne demanderont plus qu’on frappe des journalistes parce qu’ils ont de l’argent. On aura davantage conscience que l’argent n’achète pas tout. »
    En attendant, le Ghana occupait, en 2018, la 78e place sur les 180 pays qu’observe l’association de lutte contre la corruption Transparency International. Et l’Afrique est le continent le plus mal classé.

  • Le dernier glacier du Venezuela est en train de disparaître | National Geographic
    https://www.nationalgeographic.fr/environnement/le-dernier-glacier-du-venezuela-est-en-train-de-disparaitre
    http://www.nationalgeographic.fr/sites/france/files/styles/desktop/public/01_glacier_rtr20jgc.jpg?itok=rRh9A-4D

    Tout fout l’camp au #Venezuela, même les #glaciers ! #climat

    Le #glacier_de_Humboldt est le dernier des cinq principaux glaciers tropicaux du Venezuela. Il se trouve dans l’Ouest du pays, au sein de la #Sierra_Nevada_de_Mérida. Avec le changement climatique, le Venezuela est en passe de devenir le premier pays à perdre tous ses glaciers. D’autres pays, comme la Tanzanie et la Chine, font face à la même situation. Pour Carsten Braun, ce que nous voyons en ce moment « pourrait bien être le dernier souffle du glacier du pic Humboldt. »

    Lui qui a été largement oublié en raison du soulèvement contre l’autorité politique et des problèmes de financement, devrait disparaître d’ici 10 à 20 ans, sans que les scientifiques aient eu l’occasion d’étudier le dernier glacier du Venezuela dans son intégralité. [...]

    « Une fois qu’il a fondu, c’est pour toujours. »

  • La paix est un cliché : lorsque l’Occident ne peut pas contrôler le monde sans opposition, cela signifie la guerre Andre Vltchek - Traduit de l’anglais par Diane Gilliard pour Investig’Action 6 Juin 2018
    https://www.investigaction.net/fr/la-paix-est-un-cliche-lorsque-loccident-ne-peut-pas-controler-le-mon

    L’Occident aime à se penser comme une « partie du monde qui aime la paix ». Mais est-ce le cas ? Vous l’entendez partout, de l’Europe à l’Amérique du Nord puis à l’Australie, avant de revenir en Europe : « Paix, paix, paix ! » . C’est devenu un cliché, un slogan, une recette pour obtenir des financements, de la sympathie et du soutien. Vous dites « la paix » et vous ne pouvez vraiment pas vous tromper. Cela veut dire que vous êtes un être humain compatissant et raisonnable.
     
    Dédié à mon ami, le philosophe John Cobb, Jr.


    Chaque année, des « conférences pour la paix » sont organisées partout où la paix est vénérée et même exigée. J’ai récemment assisté à l’une d’elles en tant qu’orateur principal, sur la côte ouest du Danemark.

    Si un poids lourd des correspondants de guerre comme moi y assiste, il sera choqué. Les thèmes de discussion habituels y sont superficiels et choisis pour qu’on se sente bien.

    Au mieux, « à quel point le capitalisme est mauvais » et comment « tout tient au pétrole ». Rien sur la culture génocidaire de l’Occident. Rien sur les pillages permanents et séculaires et les avantages que pratiquement tous les Occidentaux en retirent.

    Au pire, il s’agit de savoir combien le monde est mauvais – le cliché « les gens sont tous les mêmes ». Il y a aussi de plus en plus de sorties bizarres et mal informées contre la Chine et la Russie, souvent qualifiées par les néocons occidentaux de « menaces » et de « puissances rivales ».

    Les participants à ces rassemblements s’accordent pour dire que « la paix est bonne » et que « la guerre est mauvaise ». Ces déclarations sont suivies de grandes ovations et de petites tapes mutuelles dans le dos. Peu de larmes sincères sont versées.


    Les raisons de ces démonstrations sont cependant rarement interrogées. Après tout, qui demanderait la guerre ? Qui aurait envie de violence, de blessures horribles et de mort ? Qui voudrait voir des villes rasées et carbonisées et des bébés abandonnés en pleurs ? Tous cela semble très simple et très logique.

    Mais alors pourquoi entendons-nous si rarement ce « discours de paix » de la part des pays africains dévastés et toujours colonisés de fait ou du Moyen-Orient ? Ne sont-ce pas eux qui souffrent le plus ? Ne devraient-ils pas rêver de paix ? Ou, peut-être, sommes-nous tous en train de manquer l’élément essentiel ?

    Mon amie Arundhati Roy, une grande écrivaine et intellectuelle indienne, a écrit en 2001, en réaction à la « guerre contre le terrorisme » occidentale : « Lorsqu’il a annoncé les frappes aériennes, le président George Bush a dit : “Nos sommes une nation pacifique.” L’ambassadeur préféré de l’Amérique, Tony Blair (qui occupe également le poste de Premier ministre du Royaume-Uni) lui a fait écho : “Nous sommes un peuple pacifique.” Maintenant, nous savons. Les porcs sont des chevaux. Les filles sont des garçons. La guerre, c’est la paix. »

    Lorsqu’elle sort de la bouche des Occidentaux, la « paix » est-elle vraiment la paix, la « guerre » est-elle vraiment une guerre ?

    Les habitants de cet « Occident libre et démocratique » ont-ils encore le droit de poser ces questions ?

    Ou la guerre et la paix, et la perception de la paix, ne sont-elles qu’une partie du dogme qu’il n’est pas permis de contester et qui est « protégé » par la culture occidentale et ses lois ?

    Je ne vis pas en Occident et je ne veux pas y vivre. Par conséquent, je ne suis pas sûr de ce qu’ils sont autorisés à dire et à remettre en question là-bas. Mais nous, les chanceux qui sommes « à l’extérieur » et donc pas totalement conditionnés, contrôlés et endoctrinés, nous ne cesserons certainement pas de poser ces questions de sitôt ; ou, pour être précis, jamais !


    J’ai reçu récemment par le biais de Whatsapp une chaîne de messages de mes amis et camarades d’Afrique de l’Est – pour la plupart des jeunes de gauche, des leaders révolutionnaires, des intellectuels et des militants :

    « L’Afrique libre est une Afrique socialiste ! Nous sommes prêts pour la guerre ! Les jeunes Africains sont en feu ! Mort aux forces impérialistes ! Vive la Révolution bolivarienne ! Coopération Sud-Sud !

    Aujourd’hui, nous menons la bataille dans les rues ! L’Afrique doit s’unir ! »

    De telles déclarations pourraient paraître « violentes » et donc même être qualifiées d’« illégales » si elles étaient prononcées ouvertement en Occident. Quelqu’un pourrait finir à Guantanamo pour cela, ou dans une « prison secrète de la CIA ». Il y a quelques semaines, j’ai parlé directement à ces jeunes – des dirigeants de l’opposition de gauche en Afrique de l’Est – à l’ambassade du Venezuela à Nairobi, au Kenya. Oui, ils étaient en ébullition, ils étaient outragés, déterminés et prêts.

    Pour ceux qui ne connaissent pas bien le continent, le #Kenya a été pendant des années et des décennies, un avant-poste de l’impérialisme britannique, américain et même israélien en Afrique de l’Est. Il jouait le même rôle que l’Allemagne de l’Ouest pendant la guerre froide : un paradis du lèche-vitrine, rempli de biens et de services de luxe.


    Dans le passé, le Kenya était censé éclipser l’expérience socialiste de la Tanzanie dirigée par Nyerere.

    Aujourd’hui, environ 60% des Kenyans vivent dans des bidonvilles, dont certains sont parmi les plus durs d’Afrique. Certaines de ces « implantations », comme Mathare et Kibera, abritent au moins un million de personnes dans les conditions les plus abjectes et les plus terribles. Il y a quatre ans, lorsque je réalisais mon film documentaire dans ces bidonvilles, pour le réseau sud-américain TeleSur, j’ai écrit :

    « … Officiellement, il y a la paix au Kenya. Pendant des décennies, le Kenya a fonctionné comme un État client de l’Occident, mettant en place un régime de marché sauvage, accueillant des bases militaires étrangères. Des milliards de dollars y ont été faits. Mais presque nulle part sur la terre la misère n’est plus brutale qu’ici. »

    Deux ans plus tôt, en filmant mon « Tumaini » près de la ville de Kisumu et de la frontière ougandaise, j’ai vu des hameaux entiers, vides comme des fantômes. Les gens avaient disparu, était morts – du sida et de faim. Mais cela s’appelait encore la paix.

    La paix, c’était quand les médecins militaires américains opéraient à ciel ouvert des Haïtiens désespérément pauvres et malades, dans le célèbre bidonville de Cité Soleil. J’ai vu et j’ai photographié une femme, allongée sur une table de fortune, se faire retirer sa tumeur avec seulement des anesthésiques locaux. J’ai demandé aux médecins nord-américains pourquoi c’était comme ça. Je savais qu’il y avait une installation militaire de premier ordre à deux minutes de là.

    « C’est ce qui se rapproche le plus d’une situation de combat réelle », a répondu un médecin avec franchise. « Pour nous, c’est une excellente formation. »

    Une fois l’intervention chirurgicale terminée, la femme s’est levée, soutenue par son mari effrayé, et a marché vers l’arrêt de bus.

    Oui, tout ceci est, officiellement, la paix.


    À #Beyrouth, au #Liban, j’ai récemment participé à une discussion sur « Écologie de la guerre », un concept scientifique et philosophique créé par plusieurs médecins moyen-orientaux du Centre médical AUB. Le Dr Ghassan « Gus », le chef du département de chirurgie plastique de ce centre au Liban, a expliqué :

    « La #misère, c’est la guerre. La destruction d’un État fort mène au conflit. Un grand nombre de gens sur notre planète vivent en fait dans un conflit ou une guerre, sans même le réaliser : dans des bidonvilles, dans des camps de réfugiés, dans des États totalement faillis ou dans des camps de réfugiés. »

    Au cours de mon travail dans presque tous les coins dévastés du monde, j’ai vu des choses beaucoup plus horribles que ce que j’ai décrit ci-dessus. Peut-être en ai-je trop vu – toute cette « paix » qui a arraché les membres des victimes, toutes ces huttes en feu et toutes ces femmes hurlantes, ou ces enfants mourant de maladie et de faim avant d’atteindre l’adolescence.

    J’ai écrit longuement sur la guerre et la paix dans mon livre de 840 pages, Exposing Lies Of The Empire.

    Lorsque vous faites ce que je fais, vous devenez comme un médecin : vous ne pouvez qu’assister à toutes ces horreurs et ces souffrances, parce que vous êtes là pour aider, pour révéler la réalité et pour faire honte au monde. Vous n’avez pas le droit de vous décomposer, de vous effondrer, de tomber et de pleurer.

    Mais ce que vous ne pouvez pas supporter, c’est l’hypocrisie. L’hypocrisie est « à l’épreuve des balles ».

    Elle ne peut pas être éclairée par des arguments précis, la logique et par des exemples. L’hypocrisie en Occident est souvent ignorante, mais elle n’est qu’égoïste la plupart du temps.


    Alors qu’est-ce que la vraie paix pour les gens en Europe et en Amérique du Nord ? La réponse est simple : c’est un état des choses dans lequel aussi peu d’Occidentaux que possible sont tués ou blessés.

    Un état de choses dans lequel le flot des ressources des pays pauvres, pillés et colonisés s’écoule sans interruption, principalement vers l’Europe et l’Amérique du Nord.

    Le prix d’une telle paix ? Le nombre d’Africains, de Latino-Américains ou d’Asiatiques qui meurent à la suite de cette organisation du monde est totalement sans importance.

    La paix, c’est quand les intérêts commerciaux de l’Occident ne sont pas menacés, même si des dizaines de millions d’êtres humains non blancs disparaissent au cours du processus.

    La paix, c’est lorsque l’Occident peut contrôler le monde politiquement, économiquement, idéologiquement et « culturellement » sans rencontrer d’opposition.

    La « guerre », c’est quand il y a rébellion. La guerre, c’est lorsque le peuple des pays pillés disent « non ! ». La guerre, c’est lorsqu’ils refusent subitement d’être violés, volés, endoctrinés et assassinés.

    Lorsqu’un tel scénario se produit, la réaction immédiate de l’Occident « pour restaurer la paix » est de renverser le gouvernement du pays qui essaie de prendre soin de son peuple. De bombarder les écoles et les hôpitaux, de détruire l’approvisionnement en eau potable et en électricité et de jeter des millions de gens dans la misère et l’agonie.

    C’est ce que l’Occident pourrait bientôt faire à la Corée du Nord (RPDC), à Cuba, au Venezuela, à l’Iran – des pays qui, pour l’instant, ne sont tourmentés « que » par des sanctions et une « opposition » mortelle soutenue par l’étranger. Dans le vocabulaire occidental, « paix » est synonyme de « soumission ». Une soumission totale, sans condition. Toute autre chose est la guerre ou pourrait potentiellement y conduire.

    Pour les pays opprimés et dévastés, y compris les pays d’Afrique, appeler à la résistance serait, au moins dans le vocabulaire occidental, synonyme d’« appel à la violence », et par conséquent illégal. Aussi « illégal » que les appels à la résistance dans les pays occupés par les forces allemands nazies pendant la Seconde Guerre mondiale. Il serait donc logique de qualifier l’approche et l’état d’esprit occidentaux de « fondamentalistes » et de profondément agressif.

     

    #Paix #guerre #géopolitique #geopolitics #dogme #Occident #conférences-pour-la-paix #Occident #Haïti #médecins #formation #Écologie #Écologie-de-la-guerre

  • Des chercheurs ont réalisé une carte de flux liés pour illustrer un article lié à l’emploi mondial.
    https://onlinelibrary.wiley.com/journal/15309290

    La carte est présentée ici
    https://www.businessinsider.com.au/this-map-by-australian-researchers-shows-the-millions-of-jobs-li

    https://pic.infini.fr/JveBzEGy/mrXVHVKv.JPG

    Le billet montre par exemple que « Les travailleurs, à bas salaires, soutiennent le mode de vie australien. »
    –> un ordinateur acheté en Australie (dont le salaire moyen est de 59 700 $US) pourrait être assemblé en Chine (salaire moyen de 2 700 $US) et en Thaïlande (2 100 $US) à l’aide de circuits électroniques fabriqués aux Philippines (1 700 $US).
    –> Les Français (dont le salaire moyen est de 58 000 $US) fument des cigares fabriqués en Pologne (salaire moyen de 10 000 $US) qui dépendent de la matière première produite en Tanzanie (salaire intérieur moyen, 170 $US).

    Pour illustrer le sujet : dissociation des lieux de production (à différentes échelles, chaine productive, chaine de valeur) et de consommation à l’échelle mondiale

    #flowmap #worldmap #economie #monde #emploi #production #échanges #cartographie #cartedeflux

  • Berlin va rebaptiser des rues évoquant la colonisation allemande en Afrique
    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/04/12/berlin-va-rebaptiser-des-rues-evoquant-la-colonisation-allemande-en-afrique_

    Les rues visées sont la Petersallee, hommage à Carl Peters, le fondateur de l’Afrique allemande de l’Est, l’actuelle Tanzanie ; la place Nachtigal, du nom de Gustav Nachtigal, qui avait notamment annexé en 1884 le Cameroun et le Togo ; et la rue Lüderitz, d’après Adolf Lüderitz, fondateur de l’Afrique allemande du Sud-Ouest.

    A leur place, les plaques porteront les noms de combattants contre l’occupation coloniale allemande : Rudolf Manga Bell, héros de l’indépendance camerounaise ; Anna Mungunda, une Herero résistante aux Allemands ; Cornelius Frederiks, chef des Nama ; ou encore Maji-Maji, nom donné au soulèvement de tribus d’Afrique orientale contre les autorités coloniales allemandes (1905-1907).

  • Kenya : une faille mystérieuse interpelle les scientifiques
    https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/kenya-une-faille-mysterieuse-interpelle-les-scientifiques_2691266.html

    Comment expliquer ce phénomène ? Très vite, plusieurs experts ont avancé la thèse d’une fracture du continent africain, car cette faille se situe au beau milieu de la vallée du grand rift, une zone sismique où deux morceaux d’Afrique s’écartent loin de l’autre. Mais pour Yann Klinger, du CNRS, cette hypothèse est peu probable : « Si cette fracture était tectonique, on s’attendrait à avoir une activité sismique anormale, or aujourd’hui nous n’avons pas eu de séisme de magnitude conséquente dans la région. » Cette faille serait plutôt la conséquence de fortes pluies. La séparation de l’Afrique aura bien lieu, mais pour les scientifiques, pas avant 50 millions d’années.

    Une faille de 4km prend forme dans la prolongation du grand rift, mais non, ce n’est pas lié à la séparation de l’Afrique, parce que l’Afrique, elle va se séparer dans 50 millions d’années, du jour au lendemain.
    La faille aurait un nom, les décodeurs l’appeleraient Mélenchon, rien que pour pouvoir dire « mais nan, c’est pas lié au grand rift coco, faut pas croire les fake news, c’est pas avant 50 millions d’année que ça va se produire ».

    Je précise mon idée : la lutte contre les fake news dénature tous les articles de presse, jusqu’aux articles plus ou moins scientifiques, ou la moindre information complexe doit être « décodée » pour nous éclairer sur la « vérité ». Et en fonction du sens du vent, le journaliste va choisir de présenter les faits dans un sens ou dans un autre, de mettre en valeur le « contradicteur » qui illumine, face au « corrupteur » qui nous obscurcit...

    Ceci dit, tu regardes Google Maps en mode « image satellite », je trouve ça fort de trouver un scientifique qui parvienne à se comporter en « briseur de fakenews » suggérant que pas du tout, cette faille de 4km, elle n’a rien à avoir avec le grand rift et la séparation de l’Afrique.

    • Ce soir, minute web dans le 20h de TF1. Et ça recommence !
      « C’est compliqué ». « On s’écharpe au sujet de cette information ». « Ce n’est qu’un banc de sable qui s’effondre ». « Se méfier des fausses informations ».

      Pourquoi prennent-ils autant de soin à coller le mot « fausse information » à ce qui n’est qu’une manifestation somme toute prévisible d’un phénomène géophysique archi-documenté et sans portée politique ?

    • Rift africain : le continent se sépare en deux
      https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/geologie-rift-africain-continent-separe-deux-70725

      Cette fracture est un signe de l’activité de la planète. Dans un article paru dans The Conversation, Lucia Perez Diaz, de l’université de Londres, fait le lien entre cet évènement et les phénomènes géologiques au niveau du rift est-africain. Du point de vue de la tectonique des plaques, ce rift marque la limite entre la plaque africaine à l’ouest et la plaque somalienne à l’est.

      La vallée du grand rift s’étend sur des milliers de kilomètres, du golfe d’Aden, au nord, jusqu’au Zimbabwe, au sud. Un rift correspond à une zone où la lithosphère s’amincit, à cause de forces d’extension horizontales. C’est la première étape avant la cassure du continent et la création d’un océan, un processus très lent.

      Ces mouvements s’accompagnent de phénomènes sismiques et volcaniques, liés à la montée de l’asthénosphère à cet endroit. Si le processus se poursuit, petit à petit, la corne de l’Afrique, avec la Somalie et des morceaux d’Éthiopie, du Kenya et de la Tanzanie, formera une île qui s’éloignera du continent africain. Mais il faudra encore attendre des dizaines de millions d’années pour que cette « île » se détache...

    • La faille qui divise les géologues - L’Express
      https://www.lexpress.fr/actualite/sciences/kenya-la-faille-qui-divise-les-geologues_1997507.html

      Depuis, plusieurs géologues américains ont contredit leur confrère, dont Wendy Bohon, attribuant cette crevasse soudaine au creusement des fortes pluies qui ont frappé la localité les semaines précédentes.

      Outre-Manche, le sismologue Stephen Hicks de l’université de Southampton a indiqué qu’il n’y avait aucune preuve que l’activité sismique soit à l’origine de ce phénomène vu au Kenya.
      Une vue de la fissure terrestre à travers un champ agricole.

      Un géologue américain, Ben Andrews du Smithsonian Institut, propose une autre théorie : cette crevasse « s’est probablement formée il y a des centaines de milliers d’années » à la faveur de la tectonique des plaques, puis elle aurait ensuite été effectivement comblée par la cendre volcanique. Avant que celle-ci soit ensuite évacuée et engloutie par les pluies récentes. Peut-être de quoi réconcilier les experts.

      Le dernier géologue est en fait un tiède. Il ne veut pas reconnaitre que la moitié de ses confrères diffusent des fake news.

      C’est pas le grand rift qu’on vous dit, c’est des infiltrations... dans une faille du grand rift que la pluie a vidé de son contenu provoquant son apparition sur plus de 20 km... y-aurait pas de grand rift, y-aurait pas de faille à évacuer par la pluie. Mais cherchez pas, c’est pas le grand rift qui est en cause.

    • Ces images d’une faille au Kenya montrent-elles que l’Afrique est en train de se diviser ?
      https://www.lemonde.fr/afrique/video/2018/04/03/non-ces-images-d-une-faille-au-kenya-ne-montrent-pas-que-l-afrique-est-en-tr

      Dans cinquante millions d’années, il ne devrait plus exister une, mais deux Afrique. Les scientifiques observent depuis quelques années la séparation de deux plaques tectoniques africaines au niveau de la vallée du Grand Rift. Un phénomène géologique qui s’étend de la mer Rouge au Zambèze, sur plus de 6 000 km de long.

      La découverte d’une faille près de Nairobi, au Kenya, a semblé confirmer l’avancée de la faille, selon un article publié par une chercheuse. Faux, a répondu un chercheur américain, spécialiste des plaques tectoniques de cette région. S’il y a bien un phénomène de séparation tectonique en cours, les images de la faille au Kenya n’auraient toutefois rien à voir avec lui. Il s’agirait, selon le chercheur, d’un simple affaissement de la terre, fragilisée par les fortes pluies.

      Ah ! Voilà une présentation intéressante. Une chercheuSE d’un côté. Un chercheur de l’autre, qui dit « FAUX ». Et c’est donc le chercheuR qui a raison. Je vois le mâle partout ?

      Avez-vous noté l’URL, qui dévoile le titre original de cette brève ? L’e-monde, en chasseur de fake news, même dans les débats scientifiques naissant...

      Non, ces images d’une faille au kenya ne montrent pas que l’Afrique est en train de se séparer en deux

  • Le sommet Israël-Afrique repoussé face au boycott | Agence Media Palestine
    Par Ali Abunimah, le 11 septembre 2017, Traduction : J. Ch. pour l’Agence Média Palestine , Source : The Electronic Intifada
    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2017/09/12/le-sommet-israel-afrique-repousse-face-au-boycott

    Le président du Togo Fauré Gnassingbé, photographié avec Sara et Benjamin Netanyanahu, devait accueillir un sommet Israël-Afrique le mois prochain. Celui-ci a été repoussé dans le cadre d’un boycott grandissant (via Facebook)

    Il semble qu’un sommet Israël-Afrique de haute notoriété prévu pour le mois prochain se soit effondré devant l’opposition croissante des gouvernements africains.

    The Jerusalem Post racontait lundi que le sommet, qui devait se tenir dans la capitale togolaise Lomé, « a été annulé à la suite de menaces de boycott de la part d’un bon nombre de pays, et de pressions contre l’événement venues des Palestiniens et des pays arabes ».

    Le ministère israélien des Affaires étrangères a annoncé que le sommet avait été « remis » mais, comme le faisait remarquer le journal, aucune date alternative n’a été annoncée.

    De plus, i24 News d’Israël a évoqué comme une inquiétude l’instabilité politique au Togo, où les forces de sécurité ont essayé de violemment réprimer les manifestations contre 50 ans de pouvoir de la famille du président autocrate de l’État ouest-africain Fauré Gnassingbé.

    Ce sommet devait être le couronnement de l’offensive de charme du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu en Afrique.

    #Israfrique

    • Avant que le sommet ne soit annulé, cet entretien édifiant avec l’ambassadrice d’Israël en France, Aliza Bin-Noun :

      « Il existe aujourd’hui un momentum dans les relations entre Israël et l’Afrique »
      Cyril Bensimon, Le Monde, le 1er septembre 2017
      http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/09/01/il-existe-aujourd-hui-un-momentum-dans-les-relations-entre-israel-et-l-afriq

      Quelles ont été les retombées de la visite il y a un an du premier ministre dans quatre pays africains ?

      Depuis 2016, de nombreux dirigeants africains ont visité Israël. Des leaders africains comme le président Kagamé du Rwanda ou le président Kenyatta du Kenya ont eu des déclarations très favorables à Israël. Beaucoup d’autres se sont exprimés de manière très positive par rapport à Israël. Cela n’était pas le cas avant. Nous avions des amis africains mais ceux-ci subissaient des pressions qui pouvaient venir de l’extérieur du continent. Cette visite a permis un rapprochement significatif. Quatre pays ont renouvelé ou ouvert des relations avec Israël : la Guinée, la Zambie, le Soudan du Sud, le Rwanda, et la Tanzanie est en train de le faire. Nous avons également de plus en plus d’ambassadeurs africains, de politiques qui visitent Israël. Il existe aujourd’hui un momentum dans les relations entre Israël et l’Afrique et la visite du premier ministre y a contribué de manière significative.

      Ce rapprochement suscite cependant des tensions. Le Maroc a annulé sa participation au dernier sommet de la Cédéao au Liberia, en raison de la présence d’officiels israéliens…

      Bien sûr, il y a de fortes résistances. Par exemple, Israël essaie de retrouver son statut d’observateur à l’Union africaine, mais il y a des pays africains qui sont influencés par des pays arabes ou par d’autres nations qui ne sont pas favorables à Israël. L’Algérie, par exemple, joue un rôle négatif. L’Afrique du Sud, même si nous avons des relations diplomatiques, poursuit une politique très critique à l’égard d’Israël. L’Iran, qui joue un rôle en Afrique, promeut elle aussi une politique anti-israélienne sur le continent.

      (...)

      Ne craignez-vous pas que les manifestations contre les immigrés africains, puis celles des juifs d’origine éthiopienne dénonçant un racisme anti-Noirs puissent ternir votre image en Afrique ?

      Tout d’abord, les manifestations n’ont pas été nombreuses récemment. Nous contrôlons la situation et nous avons tenté d’améliorer la situation des immigrés africains en Israël. Bien sûr, nous ne pouvons pas dire que nous avons résolu tous les problèmes, mais c’est une question qui préoccupe le gouvernement.

      Enfin, il ne faut pas oublier qu’il y a des millions de chrétiens sur le continent africain et que pour eux Israël joue un rôle religieux important. Cela va au-delà des relations classiques qui donnent à Israël une image très particulière sur le continent du fait du lien entre le judaïsme et la chrétienté.

      Compile #Israfrique :
      https://seenthis.net/messages/685758

  • Amwalidembo, masque ventral d’initiation - Tanzanie (culture makondé) - Début du 20ème siècle

    The mask carved with a swollen abdomen represents a pregnant woman. Amwalidembo body masks are worn by male masqueraders during initiation dances making movements dramatizing the agonies of child birth.

    Fiche wikipédia sur les Makondé·e·s https://fr.wikipedia.org/wiki/Makonde_(peuple)
    Comme d’hab wikipédia c’est n’importe quoi :

    La société makonde est matriarcale. Les rites de passage sont encore répandus, en particulier ceux qui sont liés à la circoncision, qui donnent lieu à de grandes fêtes au cours desquelles sortent les masques, liés au culte des ancêtres. Pendant les cérémonies, les danses de fécondité sont exécutées par des hommes travestis. Certaines danses acrobatiques se font à l’aide de longues échasses. Les cérémonies sont accompagnées d’instruments de musiques comme une batterie de cinq tambours cylindriques, la corne d’antilope à deux notes, le mbira, des clochettes et des calebasses agitées par les danseurs et le public. La danse la plus populaire se fait avec le masque d’ancêtre mapiko, réservé aux hommes et entouré d’une grande vénération.

    Il n’y a rien de matriarcale à ce que les hommes portent des masques ventraux, dansent et se réservent la grande vénération des grands masques des grands ancêtres mapiko.

    Autre source sur le sujet

    L’objet fait partie d’un costume porté par un jeune homme pendant les rituels d’initiations qui marquent le passage à l’âge adulte chez les Makondé, en Tanzanie. La mise en valeur du corps d’une femme enceinte symbolise la fécondité. Durant la cérémonie, les danseurs appellent les esprits d’ancêtres pour qu’ils veillent à la naissance de futurs descendants. Une façon d’assurer la fertilité des individus et la prospérité de la communauté toute entière.

    http://abrideabattue.blogspot.fr/2015/10/reouverture-du-musee-de-lhomme.html

    Ce masque ventral est la première pièce du nouveau musée du macho. Je met ce qu’en disent ces messieurs les présidents et anthropologues de la manif pour tous :

    « Qui sommes-nous ? » « D’où venons-nous ? » « Où allons-nous ? » Voilà les trois grandes questions posées par ce musée entièrement réinventé. Une institution sans équivalent, souligne Bruno David, le président du Museum national d’Histoire naturelle qui chapeaute le musée de l’Homme. « Ce musée est unique, parce que c’est un des très rares musées qui parlent de l’Homme et exclusivement de l’Homme dans sa dimension biologique et culturelle et sur cette interface entre biologique et culturel. »

    Et quelle belle entrée en matière nous offre la première vitrine dotée d’un mannequin pédagogique d’accouchement, d’une vierge en prière sur un buisson de roses, d’un Nggwal, esprit d’ancêtre masculin océanien et d’un masque ventral d’initiation de la Tanzanie : « Dès le début, on voulait ancrer le visiteur dans cette idée du à la fois biologique et culturel, explique Évelyne Heyer, professeur en anthropologie génétique et commissaire scientifique générale du musée de l’Homme. Une naissance, bien sûr, c’est un événement biologique, mais c’est aussi culturel chez l’homme. Dans toutes les sociétés, la naissance est inscrite dans la société, dans un environnement culturel. Et partout, on a des objets qui se réfèrent à cette inscription culturelle de la naissance. En gros, comme dit l’anthropologue Maurice Godelier : un enfant, c’est un papa, une maman et une société. »

    http://www.rfi.fr/france/20151016-musee-homme-ouvre-mieux-comprendre-humain

    Quant j’ai vu cette vitrine à mes yeux elle etait un concentré de patriarcat. Après la grande porte d’entrée de la zone, surmonté de lettre d’or et capitale « MUSEE DE L’HOMME » la première vitrine montre ce ventre postiche appropriation symbolique de la maternité par les hommes. Ensuite une poupée d’accouchement de Mme de Coudray, un morceau anatomique de femme en chiffon avec son enfant. Confectionné par une femme c’est la seule pièce qui rappelle un peu que les femmes ne sont pas uniquement des fantasmes masculins. C’est le seul objet qui soit vraiment utile à la vie et en relation aux femmes dans cette vitrine contrairement aux autres qui sont des objets religieux machistes (utiles à asseoir la domination des hommes sur les femmes via des symboles). Puis il y a une vierge Marie sur des roses (très laide), symbole de la haine des mères, toutes réduite à l’état de salopes par le concept d’immaculée conception catho. Et puis une statu de virilité faite pas des hommes viriles d’un peuple guerrier dont je me rappel plus le nom.

    Au musée de l’homme il n’y a pas de mention du patriarcat. Ce musée se prétend être « un des très rares musées qui parlent de l’Homme et exclusivement de l’Homme dans sa dimension biologique et culturelle et sur cette interface entre biologique et culturel. » Or cette impasse énormissime montre qu’il s’agit bien du musée de l’homme au masculin stricte et à l’exclusion des femmes.

    Je met ca de coté pour un #patriarche en projet
    #appropriation #grossesse #androgyne

    • http://detoursdesmondes.typepad.com/dtours_des_mondes/2008/09/makonde-body-mask.html

      Ce type de masque a toujours fasciné, défiant la notion même de la représentation occidentale de ce qu’est un masque, la dissociant bien souvent de la danse dont il est partie intégrante.
      Chez les Makonde, l’accès au statut d’adulte s’obtenait à l’issue d’une initiation, l’unyago, tant pour les jeunes gens que pour les jeunes filles.
      Makondenjorowe
      Une fois les différentes étapes franchies, de grandes fêtes pouvaient se dérouler.
      C’est à la fin de celles-ci que les danseurs (toujours des hommes) apparaissaient avec leur buste dissimulé sous ce masque doté de seins et d’un ventre de femme enceinte. Leur but était d’intimider les jeunes filles.
      À cette occasion, sortaient également des masques anthropomorphes incarnant l’esprit des ancêtres.

      Ce texte comporte une erreur, le rituel masculin c’est le Jando, pas le Unyago qui est le rituel Makondé féminin.

    • Unyago and Jando: The Role of Initiation Rituals in Shaping Adolescent Sexuality in Rural Southern Tanzania

      My dissertation research involves tracing the multiple developmental pathways through which children and adolescents negotiate sexuality among the Makonde tribe of the rural border region of Mtwara, Tanzania. Specifically, my research is oriented around an ongoing controversy over the relationship between initiation rituals practiced in the region and adolescent sexuality. These rituals, which involve teaching young people the cultural norms of gender roles, family life and sexuality, are currently under fire following the publication of government statistics reporting an adolescent pregnancy rate of over 30% in the region, a rate high above the national average. In my research, the controversy over these rituals serves as an orienting framework for a broader examination of the many individual, cultural, environmental and economic factors—including the rituals—shaping adolescent sexuality within the rapidly changing cultural environment of rural Mtwara.

      This research was conducted over two periods totaling 21 months in rural Mtwara, Tanzania. Through the generous support of the Lemelson/Society for Psychological Anthropology Pre-Dissertation Fund, I conducted 10 weeks of pilot research in Tanzania in the summer of 2008. During this time, I was able to hone my research question, data collection methods and language skills, develop contacts with collaborators in Tanzania, and conduct pilot interviews with adolescents in rural Mtwara. The opportunity to conduct pilot research prepared me to write additional successful proposals for funding from the National Science Foundation and the Philanthropic Education Organization, allowing me to return to Tanzania in March 2009 for an additional 18 months of field research. I returned from Tanzania in August 2010 and plan to defend my dissertation in the summer of 2011.

      http://spa.americananthro.org/funding-opportunities/lemelson-funding/lemelson-fellowship-recipients/past-lemelson-student-fellows/unyago-and-jando-the-role-of-initiation-rituals-in-shaping-adole

    • Pas mal de détail ici :
      https://books.google.fr/books?id=RJ8mnDqYZc0C&pg=PA121&lpg=PA121&dq=jando++Makonde&source=bl&ot Makonde&f=false
      (c’est la page 99)
      Les garçons ont un rituel plus solennel, plus long, en communauté plus vastes dans un bâtiment spécial et apprennent beaucoup de choses secrètes qui leur donnent du pouvoir sur les femmes et les enfants (médecine, usage de la violence, technique de chasse, secrets religieux, pouvoirs magiques...) Les filles de leur conté apprennent à bien faire l’amour et bien élevé les enfants sous le chaponnage d’une femme plus âgée choisi par le chef (toujours un homme le chef).
      C’est pas du matriarcat ca !

    • makonde | TETEA Inc
      https://www.tetea.org/tag/makonde

      Too many girls, especially in the South of Tanzania are forced to leave school, due to pregnancy. In Tanzania, the law requires pregnant girls to leave school, although there has been much debate in Parliament about changing the law so they may return after giving birth. Of course, most times the girls are not in a position to return to school, as they have the new responsibilities of childcare to deal with.

      The article focuses particularly on the impact of traditional initiation rites that, it claims, lead to more girls getting married at a young age or getting pregnant. There are a few good points made in the article.

      First, there is definitely a correlation between teen pregnancies and local drum circles, which many teens attend at night.

      Second, the practice of bride prices in Tanzania does sometimes lead parents to try to marry off their daughters too early in order to receive some income.

      Third, there is often too much focus by parents on initiation rites. While I think it is great to keep traditions alive, parents will often spend most of their cash earnings for the year on the ceremonies surrounding initiations, while forsaking the school fees and other supplies needed for their children’s education. It is not unusual to hear of a parent who has “mortgaged” their house in order to get cash for the ngoma.

      Jando and Unyago rites are an important part of tribal culture, and many parts of the country have given them up completely. They should, however, be conducted in such a way that will still allow the children to get the education they deserve.

      #grossesses_précoces #éducation #filles #déscolarisation #dote #mariage

      https://tourismobserver.blogspot.fr/2016/01/tanzania-makonde-life-people-tatoos.html

      The mapiko maks dance is an important element in these are other important Makonde ceremonies. They are worn by men who dance to display their power and to scare women and children. During the boys initiation ceremony the mapiko dancer reveals his identity to the boys; in this the dancer symbolically reveals the secretes of manhood.

    • Female-Driven Multiple Concurrent Sexual Partnership Systems in a Rural Part of a Southern Tanzanian Province
      https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4684207

      Abstract
      Background

      Multiple concurrent sexual relationships are one of the major challenges to HIV prevention in Tanzania. This study aims to explore sexual behaviour patterns including the practice of multiple concurrent sexual partnerships in a rural Tanzanian setting.
      Methods

      This qualitative study used focus group discussions and in-depth interviews with men and women from the community as well as ethnographic participant observations. The data was collected during 16 months of fieldwork in 2007, 2008, and 2009. The focus group discussions and in-depth interviews were transcribed verbatim and translated into English. The data was analysed through the process of latent content analysis. An open coding coding process was applied to create categories and assign themes.
      Findings

      Mafiga matatu was an expression used in this society to describe women’s multiple concurrent sexual partners, usually three partners, which was described as a way to ensure social and financial security for their families as well as to achieve sexual pleasure. Adolescent initiation ceremonies initiated and conducted by grand mothers taught young women why and how to engage successfully in multiple concurrent sexual relationships. Some men expressed support for their female partners to behave according to mafiga matatu, while other men were hesitant around this behaviour. Our findings indicate that having multiple concurrent sexual partners is common and a normative behaviour in this setting. Economical factors and sexual pleasure were identified as drivers and viewed as legitimate reason for women to have multiple concurrent sexual partnerships.
      Conclusions

      Structural changes improving women’s financial opportunities and increasing gender equality will be important to enable women to not depend on multiple concurrent sexual partnerships for financial security. Future research should explore how normative sexual behaviour changes as these structural changes take place.

      #VIH #sexualité

  • Israël et l’Afrique
    Hicham Mourad | 13-07-2016
    http://hebdo.ahram.org.eg/NewsContent/0/4/132/16684/Isra%C3%ABl-et-l%E2%80%99Afrique.aspx

    Pour la première fois depuis 29 ans, un pre­mier ministre israélien se rend en Afrique. Benyamin Netanyahu vient d’effectuer, du 4 au 8 juillet, sa première tournée dans quatre Etats de l’Afrique de l’Est : l’Ouganda, le Kenya, le Rwanda et l’Ethiopie. Il a également rencontré à Kampala, la capitale ougandaise, trois autres chefs d’Etat africains, ceux de Tanzanie, du Soudan du Sud et de Zambie.
    (...)
    La tournée de Netanyahu avait deux objectifs majeurs : Obtenir le statut d’observateur au sein de l’Union Africaine (UA) et gagner un soutien diplomatique afin de limiter les condamnations régulières d’Israël, liées à la question palesti­nienne, aux Nations-Unies et dans les forums internationaux. Pour y parvenir, la formule propo­sée par Netanyahu aux Etats africains est simple : Israël apportera aux gouvernements concernés de multiples formes d’assistance et d’aide dont ils ont besoin. En contrepartie, ces derniers promet­tent de soutenir Israël dans les organisations internationales et d’appuyer sa quête d’accéder au statut d’observateur à l’UA, comme c’est le cas de la Palestine. Pour le moment, seuls Addis-Abeba et Nairobi ont annoncé publiquement, lors de la visite de Netanyahu, leur soutien à un statut d’observateur pour Israël. Celui-ci avait bénéficié de ce statut au sein de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), le prédécesseur de l’UA. Mais il l’avait perdu au moment de la création de cette dernière en juillet 2002, sous la pression de l’ex-dirigeant libyen, Muammar Kadhafi, qui était le principal financier de l’organisation naissante.

    Etre observateur permet à Israël de participer à des réunions de l’UA et de rencontrer régulière­ment ses membres, dans le but évident de contrer les positions défendues par l’Autorité palesti­nienne au sein d’une organisation régionale forte de 54 Etats. Ceux-ci forment plus que le quart des membres de l’Onu. Un poids politique non négli­geable lorsqu’il s’agit notamment de voter une résolution liée au conflit palestino-israélien ou aux autres contentieux arabo-israéliens. En décembre 2014, l’abstention du Nigeria et du Rwanda a contribué à mettre en échec une résolu­tion du Conseil de sécurité de l’Onu appelant Israël à se retirer des territoires palestiniens dans un délai de trois ans et à conclure un accord de paix avec les Palestiniens dans un an. En sep­tembre dernier, le vote de pays africains a contri­bué à l’échec de l’adoption d’une résolution par l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) appelant Israël à ouvrir ses installations nucléaires aux inspections de l’AIEA. Quatre Etats africains (Kenya, Rwanda, Burundi et Togo) ont voté contre, 17 se sont abstenus et 8 étaient absents. Seuls sept Etats d’Afrique subsaharienne ont soutenu la résolution.

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    Le discours approximatif du président Ougandais Yoweri Museveni face à Benyamin Nétanyahou :
    http://www.lemonde.fr/afrique/video/2016/07/18/le-discours-absurde-du-president-ougandais-face-a-benyamin-netanyahou_497145

  • Dossier : Un climat irrespirable / N° 139 COP21 & État d’urgence - En kiosques

    COP21 : « L’air a désormais un prix »

    Après Moutons 2.0 , Antoine Costa réalise un documentaire intitulé La rançon du Progrès . Où il est question de la financiarisation de l’air, des animaux, des végétaux. Entretien.

    Propos recueillis par TomJo

    http://cqfd-journal.org/COP21-L-air-a-desormais-un-prix

    En prétextant sauver la planète, la compensation étend une logique économique à des territoires qui en étaient épargnés. La firme française Pur Projet propose de compenser les émissions carbone en achetant de la forêt amérindienne. Les Indiens qui y vivent, n’ayant pas de titre foncier, en sont expulsés. Idem chez les Massaïs de Tanzanie. Non seulement cette méthode est barbare, mais elle repose sur l’idée fausse que la forêt stocke le carbone. Or, quand un arbre brûle ou pourrit, il rejette le carbone fixé temporairement. Il est tout à fait louable de vouloir protéger la forêt, mais le problème restera celui des émissions de gaz à effet de serre. Le carbone reste dans l’atmosphère pendant 120 ans, et les dégâts de son accumulation sont intemporels.


    Dessin : Mickomix

  • De nombreux #réfugiés du #Burundi n’ont pas l’intention de rentrer chez eux

    KIGOMA, 21 mai 2015 (IRIN) - Si vous demandez à un réfugié burundais récemment arrivé en #Tanzanie quand il pense rentrer chez lui, il est fort probable qu’il réponde « je n’en ai pas l’intention ». Et maintenant, une épidémie de choléra à la frontière rend le voyage encore plus dangereux.

    http://www.irinnews.org/fr/report/101527/de-nombreux-r%C3%A9fugi%C3%A9s-du-burundi-n-ont-pas-l-intention-de-rentrer
    #choléra #santé

  • Proverbe #Tanzanie : Je t’ai montré les étoiles, et tu n’as vu que le bout de mon doigt.
    http://grigrinews.com/proverbe-tanzanie-je-tai-montre-les-etoiles-et-tu-nas-vu-que-le-bout-de-mon-doigt/2955

    Actualités Afrique « 11/03/2015, proverbe Tanzanie : Je t’ai montré les étoiles, et tu n’as vu que le bout de mon doigt. »(c) 2015 - Grigrinews.com

  • « Jihadi John » démasqué, les services de sécurité britanniques mis en cause - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/913369/jihadi-john-demasque-les-services-de-securite-britanniques-mis-en-cau

    Le MI5 et la police ont été en contact au moins une douzaine de fois depuis 2009 avec celui qui a été surnommé « jihadi John », avant qu’il ne réussite à rejoindre la Syrie en 2012, soulignait vendredi le Daily Telegraph, dénonçant des « erreurs stupides ». Les services britanniques ont même tenté d’en faire une taupe après l’avoir intercepté en 2009 en Tanzanie, soupçonné de vouloir rejoindre le groupe terroriste des shebab somaliens. Des avances repoussées par Emwazi. En juin 2010, il a été arrêté par des officiers du contre-terrorisme alors qu’il s’apprêtait à partir au Koweit et a été placé sur une liste de personnes susceptibles de commettre un acte terroriste. Il lui est alors interdit de quitter le pays.

    Si on ajoute cela à tous les autres « ratés » en France, en Belgique et ailleurs, il y a des esprits très malintentionnés - voire conspirationnistes - qui se disent que, vraiment, ces polices tellement efficaces contre de pauvres travailleurs migrants sont très très nulles quand il s’agit d’empêcher des fous d’aller vivre leurs délires chez eux !

  • Téléphonie mobile pour la prévention contre le virus Ebola en #Tanzanie
    http://grigrinews.com/telephonie-mobile-pour-la-prevention-contre-le-virus-ebola-en-tanzanie/2876

    Actualités Afrique « 27/02/2015, Tanzanie : Le gouvernement tanzanien et les Nations unies (ONU) ont signé mardi à Dar Es Salaam un partenariat visant à apporter à plus de 10 millions d’utilisateurs de téléphones portables en Tanzanie des informations cruciales sur l’ébola, révèle un communiqué de l’ONU. »(c) 2015 - Grigrinews.com

  • Fermeture du dernier camp de Congolais en #Tanzanie
    http://grigrinews.com/fermeture-du-dernier-camp-de-congolais-en-tanzanie/2651

    04/02/2015 : Dans le dernier camp de réfugiés de Tanzanie (qui en a compté jusqu’à 11), la moitié des 57 000 habitants va être relocalisée aux Etats-Unis et au Canada dans les cinq prochaines années.

    • Le Choc (documentaire) d’après le livre de Naomi Klein. C’est très bien même si le Diplo n’a pas aimé à l’époque, mais ils ne sont pas nécessairement une référence.

      The corporation - Documentaire en trois partie de 52 minutes. Formidable. Montre qu’une corporation est une « personne morale » immorale et psychopathe. Indirectement sur la mondialisation et très très bien.

      J’ai les deux au cas où.

    • Ronnie Ramirez : Un monde absent- Documentaire.

      Film : « import Export », Ulrich Seidl

      Le cauchemar de Darwin.

      De la servitude moderne-Jean-François Brient

      Werner Herzog : Écho d’un sombre empire (Echos aus einem düsteren Reich)

    • Sur #cauchemar_de_Darwin, une vision critique de Frédéric Giraut :

      Révélations et impasses d’une approche radicale de la mondialisation.

      Une approche critique de la mondialisation peut consister à montrer l’environnement de pauvreté, de misère et d’exploitation de l’amont des filières marchandes globalisées qui exploitent une ressource localisée dans le Sud, notamment en Afrique. Une telle approche critique devient militante et terriblement efficace lorsqu’elle établit des liens de cause à effet entre l’environnement misérable et l’activité de production destinée au marché mondial. C’est le projet du film Le Cauchemar de Darwin qui prend appui sur les évolutions que connaît la ville de Mwanza au Nord-ouest de la Tanzanie sur le lac Victoria. Cité frontalière, elle est aussi capitale administrative d’une région minière et lieu de transformation des produits de la pêche lacustre qui a connu un boom avec le développement des exportations des filets de perche du Nil ou capitaine. C’est cette industrie de la pêche et de la transformation d’un poisson exogène et fossoyeur de biodiversité qui est au centre des investigations du documentaire ainsi que le trafic d’armes dont l’aéroport serait une plaque tournante. Parallèlement, sont montrés les ravages du sida, de la prostitution et des enfants des rues. Par souci d’efficacité et pour que le film fonctionne comme une allégorie sur les maux de l’Afrique dans le cadre de la globalisation, le Cauchemar de Darwin ne se contente pas d’asséner l’horreur de ces réalités et du sort d’une grande partie de la population, mais suggère une relation étroite entre ces différents aspects. Les trois scandales (environnemental, social et politico-économique) que ce film dénonce auraient ainsi pour cause commune l’exploitation de la perche du Nil. L’approche systémique se fait holiste, et la perche du Nil se retrouve, au moins symboliquement, au centre de la machine infernale qui voue les abords du lac Victoria et plus généralement l’Afrique des Grands lacs à la damnation sur fond d’opulence occidentale .Le film sorti en 2005 a connu un succès critique et commercial international et fonctionne dorénavant comme une référence pour une approche critique de la mondialisation libérale et de ses modèles de développement dans les Suds, et plus particulièrement en Afrique. Le professeur que je suis a pu constater en 2006 la généralisation des références à ce film dans les copies sur la mondialisation, tandis que fleurissaient de nombreuses conférences et rencontres organisées par les altermondialistes qui ont pris ce documentaire comme support et comme étendard. L’année 2006 a également été l’occasion de quelques contre-enquêtes journalistiques qui ont relativisé certaines affirmations et suggestions du film. Ceci à la suite et en parallèle de l’offensive menée par François Garçon contre le film documentaire et son auteur, Hubert Sauper, accusé de supercherie et de falsification, d’abord dans un long article paru dans la revue Les Temps Modernes, puis dans un ouvrage de journalisme d’investigation intitulé Enquête sur le Cauchemar de Darwin.

      http://www.espacestemps.net/articles/revelations-et-impasses-drsquoune-approche-radicale-de-la-mondialisati

    • Les contre enquètes ont existé mais si mes souvenirs sont bons, se sont toutes cassées les dents. C’est, pour moi, un brouhaha médiatique que je compare aux ennuis de Charles Enderlin, de Denis Robert.

      "La brouille qui oppose l’historien François Garçon à Hubert Sauper, le réalisateur autrichien du « Cauchemar de Darwin », a connu son dernier acte, mercredi. Poursuivi en diffamation par le réalisateur pour avoir qualifié son film de « supercherie », l’historien a vu sa condamnation pour diffamation confirmée par la cour d’appel de Paris.

      Trois ans de polémique

      Le conflit entre les deux hommes remonte à décembre 2005, date à laquelle François Garçon publie un article à charge dans la revue « Les Temps modernes ». Il remet en cause le documentaire, sorti sur les écrans en mars 2005, qui montre que la pêche intensive de la perche du Nil en Tanzanie est l’un des facteurs de la misère des populations locales et suggère que les avions utilisés pour le transport du poisson servent à un trafic d’armes."

    • https://www.bakchich.info/m%C3%A9dias/2009/04/10/cauchemar-de-darwin-le-garcon-paie-l-addition-55099

      Francois Garcon s’est occupé il y a 20 ans de la création de Canal + pour le compte du groupe Havas qui, comme le soulignait finement un article des Inrockuptibles, « détient les budgets publicitaires de Carrefour et de Mac Donald, c’est à dire des deux principaux acheteurs de Perches du Nil ».

      Frédéric Giraut pour la revue en ligne Espacestemps.net, signalé par la liste H-Français : "Révélations et impasses d’une approche radicale de la mondialisation. Retour sur la controverse autour du Cauchemar de Darwin". Il a le mérite de revenir, avec l’avantage du recul et de l’esprit scientifique, à la fois ce documentaire "référence pour une approche critique de la mondialisation libérale et de ses modèles de développement dans les Suds, et plus particulièrement en Afrique." et sur le livre-enquête à charge de François Garçon (Enquête sur le cauchemar de Darwin, Flammarion, 2006). Un partout, la balle au centre ? Pas tout à fait : il valide les critiques adressées au film sur "son désintérêt pour l’amélioration éventuelle du sort des ouvriers des pêcheries et l’amorce de constitution d’une classe d’employés aux revenus réguliers et sensiblement plus élevés que ceux de l’agriculture ou du secteur artisanal et/ou informel, voire des secteurs administratifs et miniers", et souligne "les paradoxes et présupposés à tendance racistes de certains avocats de l’autarcie." Mais il accorde le bénéfice du doute à Hubert Sauper sur le trafic d’armes, rapport de l’ONU à l’appui…
      Et de conclure : "S’il nécessite bien sûr une sérieuse prise de distance critique, ce documentaire-choc, outre la valeur déjà évoquée de quelques lieux et de portraits qui ponctuent le film, a des vertus pédagogiques. À ce titre, son apport essentiel est certainement la démonstration de l’imbrication (ce qui ne veut pas dire lien de dépendance ou de causalité) d’une part des économies formelles (l’industrie de la transformation, la consultance internationale…) et informelles (le gardiennage, la pêche artisanale, la récupération et le traitement des restes après éfiletage…), et d’autre part des activités légales (commerce alimentaire transcontinental, transport aérien…) et illégales (trafic d’armes, prostitution…). On touche certainement là un des aspects les plus fondamentaux de la mondialisation appliquée au continent africain."

    • #De_la_servitude_moderne

      De la servitude moderne est un livre et un film documentaire de 52 minutes produits de manière totalement indépendante ; le livre (et le DVD qu’il contient) est distribué gratuitement dans certains lieux alternatifs en France et en Amérique latine. Le texte a été écrit en Jamaïque en octobre 2007 et le documentaire a été achevé en Colombie en mai 2009. Il existe en version française, anglaise et espagnole. Le film est élaboré à partir d’images détournées, essentiellement issues de films de fiction et de documentaires.

      L’objectif central de ce film est de mettre à jour la condition de l’esclave moderne dans le cadre du système totalitaire marchand et de rendre visible les formes de mystification qui occultent cette condition servile. Il a été fait dans le seul but d’attaquer frontalement l’organisation dominante du monde.

      Dans l’immense champ de bataille de la guerre civile mondiale, le langage constitue une arme de choix. Il s’agit d’appeler effectivement les choses par leur nom et de faire découvrir l’essence cachée de ces réalités par la manière dont on les nomme. La démocratie libérale est un mythe en cela que l’organisation dominante du monde n’a rien de démocratique ni même rien de libérale. Il est donc urgent de substituer au mythe de la démocratie libérale sa réalité concrète de système totalitaire marchand et de répandre cette nouvelle expression comme une trainée de poudre prête à incendier les esprits en révélant la nature profonde de la domination présente.

      D’aucuns espéreront trouver ici des solutions ou des réponses toutes faites, genre petit manuel de « Comment faire la révolution ? ». Tel n’est pas le propos de ce film. Il s’agit ici de faire la critique exacte de la société qu’il nous faut combattre. Ce film est avant tout un outil militant qui a pour vocation de faire s’interroger le plus grand nombre et de répandre la critique partout où elle n’a pas accès. Les solutions, les éléments de programme, c’est ensemble qu’il faut les construire. Et c’est avant tout dans la pratique qu’elles éclatent au grand jour. Nous n’avons pas besoin d’un gourou qui vienne nous expliquer comment nous devons agir. La liberté d’action doit être notre caractéristique principale. Ceux qui veulent rester des esclaves attendent l’homme providentiel ou l’œuvre qu’il suffirait de suivre à la lettre pour être plus libre. On en a trop vu de ces œuvres ou de ces hommes dans toute l’histoire du XXº siècle qui se sont proposés de constituer l’avant-garde révolutionnaire et de conduire le prolétariat vers la libération de sa condition. Les résultats cauchemardesques parlent d’eux-mêmes.

      Par ailleurs, nous condamnons toutes les religions en cela qu’elles sont génératrices d’illusions nous permettant d’accepter notre sordide condition de dominés et qu’elles mentent ou déraisonnent sur à peu près tout. Mais nous condamnons également toute stigmatisation d’une religion en particulier. Les adeptes du complot sioniste ou du péril islamiste sont de pauvres têtes mystifiées qui confondent la critique radicale avec la haine et le dédain. Ils ne sont capables de produire que de la boue. Si certains d’entre eux se disent révolutionnaires, c’est davantage en référence aux « révolutions nationales » des années 1930-1940 qu’à la véritable révolution libératrice à laquelle nous aspirons. La recherche d’un bouc émissaire en fonction de son appartenance religieuse ou ethnique est vieille comme la civilisation et elle n’est que le produit des frustrations de ceux qui cherchent des réponses rapides et simples face au véritable mal qui nous accable. Il ne peut y avoir d’ambigüité sur la nature de notre combat. Nous sommes favorables à l’émancipation de l’humanité toute entière, sans aucune forme de discrimination. Tout pour tous est l’essence du programme révolutionnaire auquel nous adhérons.

      Les références qui ont inspiré ce travail et plus généralement ma vie sont explicites dans ce film : Diogène de Sinoppe, Étienne de La Boétie, Karl Marx et Guy Debord. Je ne m’en cache pas et ne prétend pas avoir inventé l’électricité. On me reconnaîtra simplement le mérite d’avoir su m’en servir pour m’éclairer. Quand à ceux qui trouveront à redire sur cette œuvre en tant qu’elle ne serait pas assez révolutionnaire ou bien trop radicale ou encore pessimiste n’ont qu’à proposer leur propre vision du monde dans lequel nous vivons. Plus nous serons nombreux à diffuser ces idées et plus la possibilité d’un changement radical pourra émerger.

      La crise économique, sociale et politique a révélé la faillite patente du système totalitaire marchand. Une brèche est ouverte. Il s’agit maintenant de s’y engouffrer sans peur mais de manière stratégique. Il faut cependant agir vite car le pouvoir, parfaitement informé sur l’état des lieux de la radicalisation de la contestation, prépare une attaque préventive sans commune mesure avec ce que nous avons connu jusqu’à maintenant. L’urgence des temps nous impose donc l’unité plutôt que la division car ce qui nous rassemble est bien plus profond que ce qui nous sépare. Il est toujours très commode de critiquer ce qui se fait du côté des organisations, des individus ou des différents groupes qui se réclament de la révolution sociale. Mais en réalité, ces critiques participent de la volonté d’immobilisme qui tente de nous convaincre que rien n’est possible. Il ne faut pas se tromper d’ennemis. Les vieilles querelles de chapelle du camp révolutionnaire doivent laisser la place à l’unité d’action de toutes nos forces. Il faut douter de tout, même du doute.

      Le texte et le film sont libres de droits, ils peuvent être copiés, diffusés, projetés sans la moindre forme de contrainte. Ils sont par ailleurs totalement gratuits et ne peuvent en aucun cas être vendus ou commercialisés sous quelque forme que ce soit. Il serait en effet pour le moins incohérent de proposer une marchandise qui aurait pour vocation de critiquer l’omniprésence de la marchandise. La lutte contre la propriété privée, intellectuelle ou autre, est notre force de frappe contre la domination présente.

      Ce film qui est diffusé en dehors de tout circuit légal ou commercial ne peut exister que grâce à l’appui de personnes qui en organisent la diffusion ou la projection. Il ne nous appartient pas, il appartient à ceux qui voudront bien s’en saisir pour le jeter dans le feu des combats.


      http://www.delaservitudemoderne.org/francais1.html

    • Extraits du documentaire #the_corporation

      Joe BARADACCO, Prof. Havard Business School :
      Définition de corporation : « un groupe d’individus qui poursuit de nombreux objectifs. L’essentiel étant de faire des bénéfices importants, croissants, en toute légalité, pour les propriétaires de l’affaire »

      Roy ANDERSON, PDG d’Interface, leader mondial des fabriquants de moquette :
      « La corporation est née avec l’ère industrielle, donc en 1712 avec l’invention de la pompe à vapeur pour pomper l’eau de la mine à charbon afin que les mineurs extraient plus de charbon. C’était une question de productivité : plus de charbo par heure »

      Mary ZEPERNICK, Programme d’Etude sur les entreprises, le droit et la démocratie :
      "Il y avait peu de corporations à la création des Etats-Unis. Celles qui existaient devaient se plier aux stipulations des chartes délivrées par l’Etat : la durée de la production, le montant de la capitalisation, ce qu’elles construisaient, etc. Elles ne faisaient rien d’autre. Elles ne pouvaient posséder d’autres corporations.

      Richard GROSSMAN, confondateur du Programme d’Etude sur les entreprises, le droit et la démocratie :
      « D’un point de vue juridique et culturel, la corporation était une entité subordonnée et le but était de servir le bien public »

      Mary ZEPERNICK :
      « La guerre de Sécession et la révolution industrielle ont multipié les corporations. On a assisté à l’explosion du chemin de fer, des banques, de l’industrie lourde. Il y a un siècle et demi, les avocats des corporations ont compris qu’il leur fallait plus de pouvoir. Ils ont voulu supprimer certaines contraintes imposées aux entreprises par le passé »

      Howard ZINN, auteur de Une histoire populaire des Etats-Unis :
      Avec la fin de la guerre de Sécession et la fin de l’esclavage → « A partir de ce moment on empêche les Etats de prendre la vie, la liberté ou les biens des Noirs ».
      → Les corporations vont devant les tribunaux et demandent la même chose, car « nous sommes aussi une personne ». Et la Cour suprême a accepté.

      Richard GROSSMAN :
      « 600’000 personnes ont perdu la vie en luttant pour ces droits. Et dans les 30 années suivants, les juges ont donné les droits au capital et à la propriété ».

      Après avoir obtenu les droits d’une personne, une question se pose : quelle sorte de personne est cette entreprise ?

      Noam CHOMSKY :
      « La corporation a les droits d’une personne immortelle. Mais pas n’importe quelle personne : celle dénuée de conscience morale. Elle est créée par la loi pour s’occuper uniquement de ses actionnaires, mais pas de ses partenaires comme la communauté ou la population active »

      Robert HARE, Docteur en médecine :
      "Il n’est pas difficile de rapprocher la psychopathie de l’individu de celle de la corporation. On peut examiner les caractéristiques de cette maladie et voir comment elles s’appliquent à la corporation :
      – indifférence flagrante aux sentiments d’autrui
      – incapacité de maintenir des relations durables
      – désintérêt imprudent de la sécurité d’autrui
      – deceitfulness : repeated lying and conning others for profit
      – incapacity to experience guilty
      – failure to conform to social norms with respect to lawful behaviours
      → « Elles auraient toutes les caractéristiques. Ce genre d’entreprise est le psychopathe type »

      Richard GROSSMAN sur les « programmes sociaux » des corporations :
      « Ils aident vec l’argent des contribuables et des actionnaires. Mais les contribuables devraient décider de l’emploi de cet argent. Et pendant qu’ils font ces trucs sympas, ils diminuent les impôts des entreprises et des gens riches et remanient la politique nationale. On ne voit pas ces remaniements, ni l’argent se faire aspirer, mais on voit l’apparence sympathique »

      Lien entre nazisme et corporations :

      Howard ZINN :
      « Il y a un lien intéressant entre la montée du fascisme en Europe et la position des radicaux vis-à-vis du pouvoir des corporations. Parce qu’il a été reconnu que la montée du fascisme en Europe s’est faite grâce aux multinationales »

      Noam CHOMSKY :
      « Mussolini était idolâtré par toutes les classes sociales. Le milieu des affaires l’adorait. Quand Hitler a pris le pouvoir, les investissements sont aussi montés en flèche. Il contrôlait la main-d’œuvre, se débarassait des gens de gauche. Les conditions d’investissement s’amélioraient »

      Michael MOORE :
      « Une des histoires passées sous silence au 20ème siècle est la connivence des corporations avec l’Allemagne nazie. D’abord, comment les entreprises américaines ont aidé à reconstruire l’Allemagne et épaulé le régime nazi à ses débuts. Puis, quand la guerre a éclaté, comment elles ont contribué à les faire fonctionner. General Motors a gardé Opel, Ford a continué à faire tourner ses usines. Mais pour Coca-Cola s’était impossible, alors ils ont inventé Fanta Orange pour les Allemands. C’est comme cela que Coca-Cola a pu continuer à faire des bénéfices. Quand vous buvez Fanta Orange, c’est la boisson des nazis créée pour que Coca-Cola fasse de l’argent pendant que des millions de gens mouraient »

      Vandana SHIVA :
      « Au cours des 10 dernières années, nous avons gagné du terrain. Nous, c’est-à-dire les gens ordinaires, qui se consacrent au bien de l’humanité, sans distinction de sexe, de classe, de race, de religion, toutes les espèces de la planète. Nous avons réussi à poursuivre en justice un gouvernement et une entreprise tout-puissants pour l’affaire Neem. Et nous avons gagné. Le brevet de la société américaine Grace sur Neem a été révoqué suite à un procès intenté par nous, les Verts au parlement européen et le Mouvement international de l’Agriculture biologique. On a gagné parce qu’on était unis. On a renversé 99% du brevet basmati de Rice Treck parce qu’on a formé une coalition mondiale : des vieilles femmes du Texas, des savants d’Inde, des activistes de Vancouver, un groupe local d’action basmati. On a montré que le Tiers-Monde n’était pas des pirates, mais que les corporations l’étaient »

    • #Mittal

      Le groupe Mittal est le n° 1 mondial de l’#acier. Plus qu’une entreprise, c’est un empire présent dans soixante pays qui emploie 250 000 personnes. Issu d’une famille modeste de Calcutta, Lakshmi Mittal est devenu, en l’espace de quinze ans, l’un des hommes les plus riches au monde. Plus qu’une réussite, Mittal incarne un symbole : celui du nouveau capitalisme mondialisé et de la revanche du monde émergent sur les vieilles nations industrialisées. Accueilli comme un sauveur en 2006 à la faveur son OPA sur le groupe Arcelor, Mittal est aujourd’hui perçu comme le fossoyeur de la sidérurgie européenne. Touchée de plein fouet par la crise économique, sa multinationale criblée de dettes a perdu 80 % de sa valeur, accumule les pertes et ferme ses usines les unes après les autres en Europe. Un déclin brutal qui révèle l’autre visage d’un modèle économique obsédé par la rentabilité à court terme, qui privilégie l’exploitation des richesses au profit des seuls actionnaires, au détriment de l’intérêt collectif. L’échec du modèle Mittal illustre également la perte d’influence d’un continent, l’Europe, qui apparaît comme le maillon faible de la mondialisation. Impuissante à enrayer sa désindustrialisation, elle apparaît incapable, contrairement aux États-Unis et à la Chine et exception faite de l’Allemagne, de protéger ses champions industriels et de proposer un nouveau modèle économique porteur d’avenir.

      http://boutique.arte.tv/f9841-empire_mittal

      Les ressources en ligne sur Mittal sur le site d’Arte :
      http://info.arte.tv/fr/mittal-web-links-und-pressestimmen

    • #Goldman_Sachs, la #banque qui dirige le monde

      Plus qu’une banque, Goldman Sachs est un empire invisible riche de 700 milliards d’euros d’actifs, soit deux fois le budget de la France. On l’appelle « la Firme », comme dans les romans d’espionnage des années 1980. Après s’être enrichie pendant la crise des subprimes en pariant sur la faillite des ménages américains, elle a été l’un des instigateurs de la crise de l’euro en maquillant les comptes de la Grèce puis en misant contre la monnaie unique. Un empire de l’argent sur lequel le soleil ne se couche jamais, qui a transformé la planète en un vaste casino. Grâce à son réseau d’influence unique au monde, et son armée de 30 000 moines-banquiers, Goldman Sachs a su profiter de la crise pour accroître sa puissance financière, augmenter son emprise sur les gouvernements et bénéficier de l’impunité des justices américaine et européennes.

      http://boutique.arte.tv/f7894-goldman_sachs

    • C’est en français, malgré le résumé en espagnol...
      *Los Deportados del TLC (Les #déportés_du_libre_échange) Marie-Monique Robin*

      Algo que parecía imposible hace unos pocos años, algo propio de la ciencia y ficción comenzó a verse hace poco en América Latina. Las semillas comenzaron a patentarse y los propios campesinos que eran los portadores del conocimiento durante milenios fueron dejados de lado, pues las nuevas políticas de acuerdos de intercambio comercial los afectaron gravemente. Hoy guardar la semilla en algunos países se ha convertido en un crimen. Uno de los medios para despojar a los campesinos de este derecho ha sido introduciendo poco a poco políticas neoliberales, que en lugar de apoyarlos, los debilitaron totalmente hasta el grado de hacerlos abandonar sus propias tierras. El caso muy marcante es de México donde el TLC (Tratado de Libre Comercio) en lugar de darles beneficios, los destrozó. El resultado claro es que miles y miles de campesinos mexicanos emigraron al pais vecino buscando tener suerte, dejando a sus familiares, en una aventura donde arriesgan incluso sus propias vidas, hoy el buscar trabajo se ha convertido incluso en un crimen. Los grandes ganadores con estos tratados de Libre Comercio, no son los pequeños productores, sino aquellos que ya más tienen y sobretodo las poderosas multinacionales. La gran periodista francesa Marie Monique Robin en este filme, nos desvela lo que significó el Tratado de Libre Comercio para México, el aniquilamiento del campesinado y la invasión escandalosa de productos subvencionados estadounidenses, que evidentemente matan la producción local mexicana. Recomiendo también ver el documental Los piratas de los seres vivos.

      https://www.youtube.com/watch?v=tG89P8II0cA

    • Les dessous de la mondialisation

      Sénégal : la fripe mondialisée

      Les français se débarrassent de 11kg de vêtements chaque année. Ces fripes ne sont pas toutes données à des personnes dans le besoin. Majoritairement collectées et triées, elles sont en partie revendues en Afrique. Au Sénégal, la fripe habille une grande partie de la population et fait vivre des centaines de milliers de personnes : des trieuses aux charretiers en passant par les négociants et les grossistes. Mais ce commerce prospère aux dépens d’une production textile locale. Un documentaire réalisé par Angèle Berland.

      http://replay.publicsenat.fr/emissions/les-dessous-de-la-mondialisation/senegal-la-fripe-mondialisee/139515

      Et d’autres reportages de la même série

    • Quelques notes tirées du film « Planète_à_vendre » :
      Facteurs nécessaires des terres pour intéresser les investisseurs :
      – sol fertile ;
      – terres proches d’un point d’exportation ;
      – accès à l’eau.
      Si une terre a ces caractéristiques, c’est un bien comme les autres.

      Mais pourquoi s’intéresser aux terres cultivables alors que les personnes/institutions qui s’y intéressent les avaient toujours méprisées ?
      → car la population mondiale augmente et il y a donc nécessité d’augmenter la production agricole.

      On est aujourd’hui face à la construction d’un nouvel ordre agricole global.

      Arabie Saoudite :
      Depuis 40 ans il y a un développement de l’agriculture en Arabie Saoudite. A un certain moment, l’Arabie Saoudite est devenu exportatrice de blé.
      Mais le prix a été l’épuisement des réserves d’eau. A cause de cela, en 2008, le roi a déclaré qu’il fallait arrêter la production de blé dès 2016.

      Fin 2007 : événement déclencheur du changement→ la crise alimentaire mondiale, causée notamment par l’augmentation de la production de biocarburants, par la diminution du niveau des stocks de céréales et par les restrictions d’exportations de certains pays (Vietnam et Argentine notamment, qui refusaient d’exporter des céréales).
      → solution : investir dans des terres et cultiver soi-même les céréales nécessaire.

      Le Roi Abdullah octroi 800 mio. de dollars pour que l’Arabie Saoudite achète des terres. L’Arabie Saoudite achète des terres notamment en Afrique de l’Est en promettant qu’elle investi dans des infrastructures, des technologies dans le pays et qu’elle augmentera l’emploi national.

      On voit donc un changment dans la direction des investissements, il n’y a plus seulement des investissements du Nord au Sud, mais aussi des investissements Sud – Sud (Arabie Saoudite et Inde).

      3 vagues de mondialisation :
      – industrie
      – services
      – agriculture.

      Exemple d’un investisseur indien en Ethiopie (il y a implanté la plus grande plantation de roses au monde), pour son exploitation :
      – le plastique vient de Chine
      – le système d’irrigation d’Israël
      – le capital d’Inde
      – les roses vont en Europe
      – les pelleteuses viennent de Corée
      – les serres d’Equateur
      – les moteurs d’Allemagne

      L’Ethiopie a déjà 1,6 mio. d’ha de terres prêtes pour les investisseurs étrangers. Dans le futur, l’Ethiopie prévoit de mettre à disposition 3 mio. d’ha de terres.
      → En Ethiopie toutes les terres sont de propriété de l’Etat ethiopien (suite du régime socialiste des années 70 et 80)

      L’investisseur indien déclare « On se sent un peu comme Christoph Colomb (…). C’est de la terre vierge, de l’or vert, elle n’a jamais été labourée depuis qu’elle existe ».
      « L’Etat a besoin d’un investisseur et les investisseurs ont besoin d’un bon Etat », il continue.

      L’investisseur indien paie 10 dollars par an par ha. de taxes sur les terres, mais les 6 premières années sont gratuites. Le contrat est de deux fois 40 ans" → le prix a été fixé par l’Etat éthiopien.

      Avant, sur ces terres, les locaux y faisaient pêtre leur bétail et ils cultivaient du tèf et du sésame pour la production familiale. Maintenant, ils doivent partir et laisser leurs terres.

      Litige avec l’investisseur indien : accès à l’eau, car l’eau est sur le territoire de l’Indien.

      Renée VALLVE de l’ONG « Grain » :
      « Le ’land grabbing’ est vu comme la solution à la crise alimentaire. Alors que c’est une agriculture intensive, qui est à l’origine de la crise alimentaire »

      Arrivée sur scène de la finance (banques, fonds de pension, etc.) :
      Dans les années 2010, une grande spéculation sur les matières premières agricoles a commencé. Cette spéculation a fait augmenter les prix et augmenter la volatilité de ces prix. Ainsi, les investisseurs ont compris qu’on pouvait gagner de l’argent avec l’agriculture et ainsi ils ont commencé à acheter des terres.

      En 2005, la proposition d’un financier d’acheter des terres était ridiculisée « ici en Europe on nous paie pour ne pas cultiver la terre et tu veux qu’on te donne de l’argent pour acheter des terres ? »
      → Réponse du spéculateur : « l’UE continuera à subventionner la paysannerie européenne pour qu’elle ne cultive pas, mais on augmentera la cultivation dans le Sud, non pas car il y a des subventions, mais car c’est rentable »

      Au lieu de créer des emplois, comme veulent le faire croire les investisseurs, c’est une agriculture sans agriculteurs qui est promue. En Uruguay, les campagnes se vident. Les petits paysans quittent la campagne pour aller dans les périphéries des villes ou à l’étranger, ou alors ils sont payés à la journée pour un salaire de faim pour le nouvel investisseur…

      Olivier SCHUTTER, rapporteur de l’ONU pour le droit à l’alimentation :
      « Les pays ainsi produisent pour l’étranger et sont de plus en plus dépendants des marchés internationaux. Tant que les prix alimentaires sont bas, c’est ok, mais quand les prix augmenteront… »

      Absurdité du système : l’investisseur indien vend le riz qu’il produit en Ethiopie aux agences d’aide alimentaire qui distribuent le riz à la population éthiopienne…

    • Overdose
      Symboles de la société du tout-jetable, les plastiques sont devenus incontournables dans notre quotidien. Résistants, légers et peu coûteux à produire, ils sont néanmoins une plaie à collecter et à recycler après usage. Entre les dangers que leur abandon sauvage fait peser sur l’environnement, et les risques sanitaires, liés au recyclage rudimentaire, qu’encourent les populations les plus pauvres, principalement en Chine, cette #enquête fouillée, réalisée sur trois continents, dresse un état des lieux plus qu’alarmant. Face aux puissants
      #lobbies_industriels et à la #catastrophe_annoncée, les politiques sauront-ils prendre les décisions qui s’imposent pendant qu’il est encore temps ?
      https://www.arte.tv/fr/videos/077392-000-A/plastic-partout
      #plastique

  • Agriculture : recherche de marché pour l’export de céréales en #Tanzanie
    http://grigrinews.com/agriculture-recherche-de-marche-pour-export-de-cereales-en-tanzanie/2594

    « 29/01/2015, Dodoma, Tanzanie : Le gouvernement tanzanien a déclaré mercredi qu’il recherchait un marché pour exporter son excédent de production céréalière vers les autres pays de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC). »

  • Les limites des objets pour le changement social - Forbes
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/109285805143

    Michael Zakaras d’Ashoka, une ONG spécialisée dans l’innovation sociale, livre pour Forbes une intéressante tribune sur les limites de l’innovation sociale. Les objets, des téléphones mobiles, aux aliments protéinés pour lutter contre la malnutrition, sont de plus en plus utilisés pour le changement social. “Le paysage de l’innovation sociale est devenu tellement dominé par les objets, que nous avons perdu de vue leurs lacunes”. Les objets reposent sur une promesse très simple. “Si on fourni 10 000 moustiquaires à des familles en Tanzanie, cela va avoir un impact instantané. Si nous pouvons en livrer 12 000 l’année suivante, c’est un progrès. Cette histoire est facile à raconter. Facile à mesurer. En d’autres termes, elle est un rêve pour les ONG.” 

    "Le problème est que la solution rapide promise par les (...)

    #innovation_sociale

  • Publication de la photo par la police de la petite albinos enlevée en #Tanzanie
    http://grigrinews.com/publication-de-la-photo-par-la-police-de-la-petite-albinos-enlevee-en-tanzanie/2450

    18/01/2015, Arusha, Tanzanie - La police tanzanienne a distribué à la presse une photo de la petite albinos enlevée à son domicile à la fin de l’année derrière dans le nord du pays, un nouvel efforts des autorités pour la retrouver, a-t-on appris dimanche.

  • Inauguration de l’ambassade Tanzanienne à Paris : visite prochaine du président de #Tanzanie
    http://grigrinews.com/inauguration-ambassade-tanzanienne-a-paris-visite-prochaine-du-president-de-tanzanie/2427

    « 16/01/2015, Dodoma, Tanzanie - Le chef de l’état Tanzanien Jakaya Kikwete se rendra en France à Paris pour l’inauguration d’une nouvelle ambassade Tanzanienne dans le seizième arrondissement de la capitale. »