country:tunisie

  • Nos Mensonges
    http://nosmensonges.com/fr/intro

    Un mensonge, deux, trois mensonges... mentir un temps, mentir toute sa vie. Cacher ses sentiments, se raconter autre, essayer de se faufiler entre les questions et les regards. Voilà la vie de beaucoup. Les bouches mentent car les oreilles ne veulent pas entendre, ce que les yeux doivent pourtant bien voir. Les sentiment se voient, non ?

    L’amour est encore un sujet tabou en Tunisie. Surtout quand on est homosexuel. La société rejette et la loi punit. Alors il faut inventer une autre réalité pour éviter l’opprobre sociale et passer outre l’hypocrisie. Il faut mentir pour le confort de tous. Ou pour la paix de chacun. C’est selon.

    Des Tunisiennes et des Tunisiens nous racontent nos mensonges. Ceux qu’ils ont dit à haute voix, pour que la pièce de théâtre que nous jouons continue, comme si de rien n’était. Une pièce dans laquelle l’amour est écrasé.

    A bien y regarder, nous nous y retrouvons tous dans ces histoires. Car tout le monde a menti. Alors écoutons-les, écoutons-nous.

    #tunisie #mensonges #amour #homosexualité #audio

  • Agenda du Libre pour la semaine 51 de l’année 2017
    https://linuxfr.org/news/agenda-du-libre-pour-la-semaine-51-de-l-annee-2017

    Calendrier web, regroupant des événements liés au Libre (logiciel, salon, atelier, install party, conférence), annoncés par leurs organisateurs. Voici un récapitulatif de la semaine à venir. Le détail de chacun de ces 24 événements (0 en Belgique, 22 en France, 0 au Luxembourg, 2 au Québec, 0 en Suisse et 0 en Tunisie) est en seconde partie de dépêche.lien n°1 : Aprillien n°2 : Agenda du Libre (Belgique, France, Luxembourg, Suisse, Tunisie)lien n°3 : Carte des événementslien n°4 : Proposer un événementlien n°5 : Annuaire des organisationslien n°6 : Agenda de la semaine précédentelien n°7 : Agenda du Libre QuébecSommaire

    [FR Castelnau-le-Lez] Section GNU/Linux Ubuntu et Logiciels Libres - Le lundi 18 décembre 2017 de 10h00 à 12h00.

    [FR Lyon] Graphisme - Le lundi 18 décembre 2017 de 19h30 à 21h30.

    [QC Montréal] (...)

  • Traite en Tunisie : Les aveux d’une trafiquante | Ager Oueslati , Monia Ben Hamadi & Marwen Ben Mustapha
    https://inkyfada.com/2017/12/traite-tunisie-migrants-trafic

    Dans un café de la banlieue de Tunis, Laurence a été enregistrée à son insu. Originaire de Côte d’Ivoire, elle décide de faire venir d’autres jeunes filles, de les placer au sein de familles tunisiennes et de prendre leur argent. Priscille est une victime parmi d’autres de ce type de traite. Source : Inkyfada

  • #Tunisie : l’Allemagne, via ses plans d’aide, menace d’éclipser la France
    https://www.mediapart.fr/journal/international/121217/tunisie-l-allemagne-ses-plans-d-aide-menace-d-eclipser-la-france

    Angela Merkel et le président tunisien, Beji Caid Essebsi, à Tunis, le 3 mars 2017. © Reuters Emmanuel Macron vient de réitérer les nombreuses promesses d’aide à la Tunisie faites par ses prédécesseurs. Mais un autre pays européen, l’Allemagne, qui gagne en influence depuis la révolution de 2011 via ses fondations politiques et une diplomatie de plus en plus active.

    #International #Allemagne

  • #Tunisie : l’Allemagne, via ses plans d’aide, menace d’éclipser la France
    https://www.mediapart.fr/journal/international/121217/tunisie-l-allemagne-ses-plans-daide-menace-declipser-la-france

    Angela Merkel et le président tunisien, Beji Caid Essebsi, à Tunis, le 3 mars 2017. © Reuters Emmanuel Macron vient de réitérer les promesses d’aide à la Tunisie faites par ses prédécesseurs. Mais c’est l’Allemagne qui gagne en influence depuis la révolution de 2011 via ses fondations politiques et une diplomatie de plus en plus active.

    #International #Allemagne

  • #paradis_fiscaux : la #Tunisie, preuve de l’absurdité de la « liste noire » de l’UE
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/091217/paradis-fiscaux-la-tunisie-preuve-de-l-absurdite-de-la-liste-noire-de-l-ue

    La Tunisie a été placée sur la liste des juridictions non coopératives par l’Union européenne le 5 décembre. Le fruit d’une procédure biaisée, floue et politisée qui montre la faiblesse fondamentale – et l’inefficacité concrète – de cette liste.

    #Economie #Impôts #Liste_noire_des_paradis_fiscaux #union_européenne

  • Corée du Sud, Mongolie, Tunisie,... : une « liste noire » de 17 paradis fiscaux adoptée par l’Europe... - Le Soir

    (ndlr : ... qui pour une fois a fait preuve d’une immense modestie en ne se mettant pas en avant :) )

    http://www.lesoir.be/127847/article/2017-12-05/coree-du-sud-mongolie-tunisie-une-liste-noire-de-17-paradis-fiscaux-adoptee-p

    L’Union européenne a adopté une « liste noire » de 17 paradis fiscaux, a annoncé mardi à Bruxelles le ministre français des Finances, Bruno Le Maire.

    « Nous avons adopté aujourd’hui au niveau de l’UE une liste d’États qui ne font pas le nécessaire pour lutter contre l’évasion fiscale. Cette liste qui est une liste noire comprend 17 États », a déclaré M. Le Maire devant des journalistes, lors d’une réunion des 28 ministres des Finances de l’UE à Bruxelles.

    Selon une source diplomatique, les 17 pays qui figurent sur la liste noire sont les suivants :

    Bahreïn,
    Barbade,
    Corée du Sud,
    Emirats Arabes Unis,
    Grenade, Guam,
    Îles Marshall,
    Macao,
    Mongolie,
    Namibie,
    les Palaos,
    Panama,
    Samoa,
    les Samoa américaines,
    Sainte Lucie,
    Trinidad et Tobago
    Tunisie.

  • Google, Amesys, même combat.
    https://www.laquadrature.net/fr/smash-hypercapitalism

    Paris, le 5 décembre 2017 — La Quadrature du Net publie ci-dessous une #Tribune d’Okhin Du 21 au 24 novembre dernier, à Villepinte (région parisienne), se tenait le salon Milipol (pour Militaire/Police), « l’événement mondial de la sécurité des États ». En plus des habituels trafiquants marchands d’armes qui font la fierté de l’industrie française (ayons une pensée émue pour Michèle Alliot-Marie qui exporta en Tunisie notre savoir-faire en matière de maintien de l’ordre), il y a, depuis quelques années maintenant, des marchands de matériel informatique et de solutions de supervision des populations. Vous avez forcément entendu parler d’Amesys, de Qosmos, de Palantir et autres Hacking Team qui se sont spécialisés dans le développement de solutions clef en main d’espionnage et (...)

    #Surveillance

  • Agenda du Libre pour la semaine 48 de l’année 2017
    https://linuxfr.org/news/agenda-du-libre-pour-la-semaine-48-de-l-annee-2017

    Calendrier web, regroupant des événements liés au Libre (logiciel, salon, atelier, install party, conférence), annoncés par leurs organisateurs. Voici un récapitulatif de la semaine à venir. Le détail de chacun de ces 41 (0 en Belgique, 40 en France, 0 au Luxembourg, 0 au Québec, 1 en Suisse et 0 en Tunisie) événements est en seconde partie de dépêche.lien n°1 : Aprillien n°2 : Agenda du Libre (Belgique, France, Luxembourg, Suisse et Tunisie)lien n°3 : Carte des événementslien n°4 : Proposer un événementlien n°5 : Annuaire des organisationslien n°6 : Agenda de la semaine précédentelien n°7 : Agenda du Libre QuébecSommaire

    [FR Castelnau-le-Lez] Section GNU/Linux Ubuntu et Logiciels Libres - Le lundi 27 novembre 2017 de 10h00 à 12h00.

    [FR Cesson-Sévigné] 2017#4 BSD… BSD everywhere - Le lundi 27 novembre 2017 de (...)

  • Qatar, Le Livre Noir 1/4 - Madaniya
    http://www.madaniya.info/2017/11/05/qatar-le-livre-noir-1-4

    Loin de la fébrilité digitaliste du monde interlope de la djihadologie, ce dossier présente les faits dans toute leur simplicité, comme autant de camouflets à des islamophilistes gaillardement qui assumèrent le rôle d’« idiots utiles » du terrorisme islamique, dans la séquence de la contre révolution arabe initiée par les pétromonarchies du Golfe en concertation avec l’Alliance atlantique.

    Un groupe de démocrates de divers pays du Moyen Orient (Égypte, Iran, Liban Libye, Tunisie, Turquie, Yémen, des pays du Golfe et d’Europe) a veillé à le mettre en œuvre ce principe cardinal d’une profession, par ailleurs si décriée par sa connivence avec les puissances d’argent et sa révérence avec la puissance politique.

    Il a veillé à le mettre en œuvre par une étude exhaustive sur la séquence dite du « printemps arabe », notamment le rôle des principaux bailleurs de fonds, la contribution des pétromonarchies à dévier le cours d’un soulèvement au départ authentiquement populaire et son instrumentalisation au bénéfice d’une stratégie régionale en vue de la propulsion au pouvoir de la Confrérie des Frères Musulmans dans les pays arabes en proie à l’agitation.

    « Qatar : Le Livre Noir » comporte une importante annexe documentaire destinée à conforter les affirmations avancées dans le texte, ainsi que des révélations sur la « cellule de Doha », les donneurs d’ordre, la liste nominative des convoyeurs de fonds des groupements djihadistes avec les variations de leurs noms patronymiques, parfois les numéros de téléphones dont ils faisaient usage et des précisions sur leurs documents de voyage.

    Le Centre Euro arabe pour combattre l’extrémisme (CEACE) ambitionne via son ouvrage « Qatar : Le Livre Noir » de dévoiler le rapport entre les gouvernements du Proche-Orient et l’extrémisme.

    #qatar pour info

  • Agenda du Libre pour la semaine 46 de l’année 2017
    https://linuxfr.org/news/agenda-du-libre-pour-la-semaine-46-de-l-annee-2017

    Calendrier web, regroupant des événements liés au Libre (logiciel, salon, atelier, install party, conférence), annoncés par leurs organisateurs. Voici un récapitulatif de la semaine à venir. Le détail de chacun de ces 54 événements (0 en Belgique, 49 en France, 0 au Luxembourg, 4 au Québec, 0 en Suisse et 1 en Tunisie) est en seconde partie de dépêche.lien n°1 : Aprillien n°2 : Agenda du Libre France, Belgique, Luxembourg, Suisse et Tunisielien n°3 : Carte des événementslien n°4 : Proposer un événementlien n°5 : Annuaire des organisationslien n°6 : Agenda de la semaine précédentelien n°7 : Agenda du Libre QuébecSommaire

    [FR Castelnau-le-Lez] Section GNU/Linux Ubuntu et Logiciels Libres - Le lundi 13 novembre 2017 de 10h00 à 12h00.

    [FR Chambéry] Mapathon d’ouverture à l’OSMGeoWeek - Le lundi 13 novembre 2017 de (...)

  • En Tunisie, dérives autoritaires et libertés sous surveillance – JeuneAfrique.com
    http://www.jeuneafrique.com/mag/485104/politique/en-tunisie-derives-autoritaires-et-libertes-sous-surveillance

    Arrestations arbitraires, atteintes à la vie privée, humiliations, interdits de toutes sortes… Les #dérives_autoritaires liées à l’inadéquation entre de vieilles lois obsolètes et la Constitution se multiplient.

    Oct 2017 - rapport annuel de prison insider
    https://www.prison-insider.com/fichepays/tun-2016#introduction-577e269702da8

    Les conditions de vie dans les prisons tunisiennes sont difficiles : établissements vétustes, manque d’hygiène, accès problématique aux soins de santé, alimentation pauvre, activités et parloirs insuffisants, violences,#torture, etc.

    Cette surpopulation est causée par des délais de justice élevés, des peines longues et une part importante de prévenus. Le recours à la #détention_préventive est la norme. Les #prisons_tunisiennes comptent autant de prévenus que de condamnés.

    #répression #homophobie

    https://www.youtube.com/watch?v=xxAvj2cidBs

    I lived in a dream for a moment
    We’d loved in a midnight solitude
    But I never knew at the moment
    Love was just an interlude

    I thrill as your arms would enfold me
    A kiss of surrender says the mood
    Then heaven fell down when you told me
    Love’s a passing interlude

    The magic was unsurpassed
    Too good to last
    The magic my heart once knew
    Is dressed in blue

    The shadow of night all around me
    I walk in a moonlight solitude
    When I thought romance really found me
    Love was just an interlude

    The shadow of night all around me
    I walk in a moonlight solitude
    When I thought romance really found me
    Love was just an interlude

  • Communiqué des jeunes tunisiens à Lampedusa - ftdes
    https://ftdes.net/communique-jeunes-tunisiens-a-lampedusa

    Appel à l’opinion publique internationale

     

    Nous sommes un groupe de jeunes venant du Rdeyef (sud-ouest de la Tunisie, là où a émergé le soulèvement du bassin minier en 2008) et d’autres régions de la Tunisie. Devant les défaillances économiques et sociales des politiques de notre pays, l’abandon de l’Etat de ses obligations et l’échec politique à l’échelle locale et internationale, nous avons dû abandonner notre rêve de 2008 d’un Etat démocratique qui garantit la liberté, la dignité et la justice sociale. Et malgré qu’on soit fière de notre pays et de son peuple, nous devions surmonter le danger de la migration non réglementaire direction le nord-ouest de la mer Méditerranée, cette route devenue dangereuse à cause des politiques migratoires européennes qui ferment les frontières à nos rêves et à nos ambitions de tenter une nouvelle expérience d’une manière réglementaire.

    Nous nous trouvons actuellement dans le centre d’hébergement des migrants sur l’île de Lampedusa dans des conditions humanitaires difficiles. Nous sommes menacées d’expulsion forcée qui viole les conventions internationales qui garantissent la liberté de circulation, qui s’oppose aux politiques d’expulsion et aux conventions bilatérales inéquitables qui priorisent la sécurité des frontières au détriment des droits universels.

    Nous annonçons que nous allons entrer dans une grève de la faim pour réclamer notre droit de circulation et pour protester contre l’expulsion forcée.

    #harragas #Tunisiens #grève_de_la_faim

  • Agenda du Libre pour la semaine 44 de l’année 2017
    https://linuxfr.org/news/agenda-du-libre-pour-la-semaine-44-de-l-annee-2017

    Calendrier web, regroupant des événements liés au Libre (logiciel, salon, atelier, install party, conférence), annoncés par leurs organisateurs. Voici un récapitulatif de la semaine à venir. Le détail de chacun de ces 31 événements (0 en Belgique, 26 en France, 0 au Luxembourg, 5 au Québec, 0 en Suisse et 0 en Tunisie) est en seconde partie de dépêche.lien n°1 : Aprillien n°2 : Agenda du Libre Belgique/France/Luxembourg/Suisse/Tunisie lien n°3 : Carte des événementslien n°4 : Proposer un événementlien n°5 : Annuaire des organisationslien n°6 : Agenda de la semaine précédentelien n°7 : Agenda du Libre QuébecSommaire

    [FR Saint-Jean-de-Védas] Repair Café - Le lundi 30 octobre 2017 de 09h00 à 13h00.

    [FR Cesson-Sévigné] 2017#3 I am your BSD - Le lundi 30 octobre 2017 de 18h00 à 20h30.

    [QC Québec] Événement Libre au (...)

  • Gramsci géographe : entretien avec Stefan Kipfer – Quelques observations sur les révoltes arabes
    Période
    http://revueperiode.net/gramsci-geographe-entretien-avec-stefan-kipfer

    En quel sens les révolutions de 2011 en Égypte et en Tunisie te semblent-elles pouvoir être analysées à travers le prisme de « l’historicisme spatial » de Gramsci ?

    À l’époque, deux choses m’ont frappé quant à la couverture des médias euro-américains vis-à-vis des soulèvements tunisiens et égyptiens qui ont chassé les dictateurs Ben Ali et Mubarak. Donnant la parole aux soutiens étasuniens et français officiels des régimes en place et à l’hostilité concomitante envers les rebelles, cette couverture médiatique avait bien souvent une connotation raciste-civilisationnelle. Par conséquent, le soulèvement a été perçu comme le reflet des contradictions intemporelles, mais explosives, de la « rue arabe » (une passivité fataliste alternant, de manière imprévisible, avec un fanatisme violent), qui, dans cette vision orientaliste, rendait la domination autoritaire nécessaire au Moyen-Orient. Cette représentation (tout comme les simplicités journalistiques basiques) explique la focale de la couverture médiatique sur les squares et les rues, alors invoqués par les mobilisations de masse : les squares de Tahrir et de Kasbah au Caire et à Tunis, tout comme l’Avenue Habib Bourguiba à Tunis.

    Ce parti pris envers les centres-ville a également été au cœur de certains travaux universitaires bien plus enthousiastes concernant les révolutions politiques de 2011 en Tunisie et en Égypte. Certaines de ces (souvent très bonnes) analyses nous ont permis de voir ces révoltes comme la première (ou peut-être la seconde, après les mobilisations de 2009 en Iran) étape dans une séquence transnationale des révoltes de « squares et de rues » s’étendant au-delà de la Méditerranée (en Grèce et en Espagne) et de l’Atlantique (aux États-Unis, au Canada et au Brésil) puis accomplissant le chemin inverse (Turquie). Afin de rectifier cette lecture à sens unique, Gramsci nous invite à faire deux choses : (1) remplacer les lectures culturalistes des révolutions par des analyses conjoncturelles du changement et de la continuité historiques ; et (2) élargir les lectures étroitement urbaines (c’est-à-dire des métropoles et des grandes villes) par des analyses multiscalaires des révoltes de centres-ville, au sein desquelles la question nationale garde son importance. Ainsi, les soulèvements tunisiens et égyptiens surgissent dans une conjoncture historique marquée par une crise qui combine plusieurs échelles et espaces et articule un éventail de rythmes historiques différents.

    Historiquement, les revendications de « dignité » (pour parler comme Sadri Khiari14) exprimaient la crise politique finale des régimes d’ajustement structurel (et de leurs soutiens impérialistes). En 2010, la capacité de ces régimes à gouverner a été vidée de sa substance par des formes absurdement personnalisées de corruption, ainsi que par la confiance et les capacités collectives de toute une série de contestations précédant 2010-2011 (et qui furent souvent négligés par les médias). Depuis les années 1980, ces régimes avaient déjà reformulé les contradictions de la période nationaliste des années 1950 et 1960 qui avaient atteint leur point cardinal dans les années 1970. Dans cette vision à plus long terme, on perçoit plus clairement les dimensions impérialistes et néocoloniales comparativement plus spécifiques qui ont façonné les récentes révoltes tunisiennes et égyptiennes.

    Géographiquement, on pourrait dire avec Gramsci (ainsi qu’avec Lefebvre) que les aspects les plus visibles des soulèvements — les mobilisations dans les rues de Tunis et du Caire — étaient en eux-mêmes les produits de vastes géographies de lutte. Les manifestants revendiquaient un « droit à la ville » non pas parce qu’ils provenaient de ou souhaitaient l’occupation permanente de l’espace principal des deux capitales, mais parce qu’ils incarnaient des revendications vis-à-vis du pouvoir politique qui exprimaient une convergence des luttes : des grèves et des manifestations dans d’autres quartiers métropolitains ainsi que des espaces sociaux dans les zones périphériques. En Tunisie, les zones les plus connues sont les districts miniers et les villes agricoles situées dans le centre géographique de ce pays au développement très inégal : les secteurs dans et autour de Sidi Bouzid et Gafsa, où les soulèvements débutèrent avant d’atteindre les zones côtières à l’Est (Sfax) et au Nord-Est (Tunis) du pays).

  • #expulsion des étrangers : Collomb construit un mur législatif
    https://www.mediapart.fr/journal/france/201017/expulsion-des-etrangers-collomb-construit-un-mur-legislatif

    Près de l’ancienne « jungle » de Calais, le 23 août 2017. © Reuters Éloignement vers des pays de transit, refoulement à la frontière franco-italienne, « centres de retour » : le gouvernement est en train de mettre en place un dispositif permettant le renvoi massif non seulement de sans-papiers, mais aussi de demandeurs d’asile.

    #France #asile #Gérard_Collomb #immigration #réfugiés

    • Il y a les murs en dur comme celui de Calais, et les autres, tout aussi efficaces. Une brique après l’autre, le ministre de l’intérieur, avec l’aval du président de la République, est en train de construire, tel un maçon laborieux, une frontière législative visant à faciliter les reconduites à la frontière d’étrangers jugés indésirables sur le territoire français.

      Depuis le début de son mandat, Emmanuel Macron assume cette politique répressive conçue comme la contrepartie à une attitude supposément accueillante à l’égard des réfugiés. Mais la réalité est tout autre : alors que le chef de l’État fait le distinguo, dans ses discours, entre « demandeurs d’asile » et « migrants économiques », les mesures disséminées ici et là au cours des derniers mois visent à renvoyer aussi bien les uns que les autres.
      Sur les 91 000 étrangers en situation irrégulière interpellés en 2016, 13 000 ont effectivement été éloignés. Un chiffre jugé insuffisant par l’exécutif. « Nous reconduisons beaucoup trop peu », a déclaré le chef de l’État devant les préfets début septembre. Selon Le Figaro, la tendance serait à la hausse en 2017. Au cours des sept premiers mois de l’année, les retours forcés auraient progressé de près de 5 %. Hors Union européenne, l’augmentation atteindrait 10 %.

      Accélérer les expulsions tous azimuts : depuis sa nomination place Beauvau, Gérard Collomb en a fait sa priorité. S’il s’inscrit dans le sillage de ses prédécesseurs concernant les étrangers en situation irrégulière, il va plus loin en cherchant aussi à faire partir un nombre croissant de demandeurs d’asile.

      De l’avant-projet de loi sur l’immigration et l’asile à la nouvelle loi antiterroriste, en passant par le projet de loi de finances en cours d’examen à l’Assemblée, tous les outils mobilisables ont été utilisés pour compléter l’arsenal, déjà fort compact depuis trente ans que les gouvernements successifs s’efforcent de le durcir.

      « Mettre à l’abri » pour mieux trier et renvoyer les demandeurs d’asile « dublinés ». L’objectif de « zéro migrant » dans la rue d’ici à la fin de l’année, affiché par Emmanuel Macron cet été, va de pair avec la création de centres d’hébergement regroupant les demandeurs d’asile susceptibles d’être renvoyés dans un autre pays européen.

      En vertu des accords de Dublin III, le premier pays d’entrée dans l’UE est considéré comme le pays compétent pour statuer sur la demande d’asile. Lors de sa campagne électorale, le président de la République avait jugé cette règle inique parce qu’elle fait peser toute la charge des procédures sur les quelques mêmes pays du pourtour européen. Ce temps est révolu. Macron s’évertue désormais à l’appliquer avec le plus de zèle possible afin d’augmenter le “rendement” des expulsions.

      Si les empreintes des demandeurs d’asile ont été enregistrées dans le fichier Eurodac à partir d’un autre État membre ou, a fortiori, si leur dossier y a été examiné, la France essaie systématiquement d’organiser leur retour. Sans forcément aboutir, puisque les pays concernés font tout, de leur côté, pour éviter les réadmissions. Pour des raisons géographiques, beaucoup de ces « dublinés » viennent d’Italie, de Grèce et de Bulgarie ; mais depuis plusieurs mois, ils sont de plus en plus nombreux à arriver d’Allemagne, où 400 000 à 500 000 personnes ont vu leur demande d’asile refusée (sur plus d’un million d’exilés accueillis entre 2015 et 2016). Le gouvernement craint particulièrement ce mouvement migratoire « secondaire ».

      Selon le bleu budgétaire pour la loi de finances 2018, 22 500 procédures Dublin ont été initiées en 2016, ce qui correspond à un « niveau inédit ». Parmi elles, toutefois, « seules » 10 % ont abouti, se désole l’administration qui a confié au Figaro espérer doubler ce chiffre en un an.

      À la suite de l’exode qu’a connu l’Europe depuis 2015, la part des « dublinés » dans la demande d’asile augmente (environ 85 000 au total en 2016, y compris les mineurs et les réexamens). Pour faciliter le renvoi de ces personnes, l’exécutif a créé dans certaines préfectures des « pôles spécialisés » dans la mise en œuvre de la procédure Dublin. Il a aussi décidé d’orienter les demandeurs d’asile concernés vers des centres d’hébergement spéciaux, permettant leur assignation à résidence avant leur transfert. Les documents annexés au budget évoquent des « centres d’assignation à résidence » situés « près des aéroports » ; ces lieux prolongent l’expérience des centres dits Prahda (5 351 places ouvertes en 2017), dédiés eux aussi aux « dublinés ». Pour les intéressés, y être envoyés signifie la fin des espoirs en France.

      L’avant-projet de loi sur l’immigration et l’asile, pas encore validé par le Conseil d’État, va plus loin : il prévoit que les « dublinés » pourraient être placés en rétention dès que la demande de renvoi a été déposée auprès de l’État compétent, sans attendre, comme c’est le cas jusqu’ici, que l’arrêté de transfert ait été pris. Il existe toutefois un motif de contrariété pour le gouvernement : la Cour de cassation a invalidé, dans un arrêt du 27 septembre 2017, le placement en rétention des demandeurs d’asile pour défaut de définition légale des risques de fuite. Difficile de savoir, à ce stade, si cette décision est de nature à freiner le ministère de l’intérieur dans ses projets.

      En amont, Gérard Collomb souhaite multiplier les « centres de transit » et les « centres d’accueil et d’évaluation des situations », à l’image de la nouvelle structure récemment ouverte (dans une ancienne patinoire) en Île-de-France, où sont envoyés les nouveaux arrivants dormant à la rue, avant d’être répartis en fonction de leur situation administrative : les personnes identifiées comme « dublinées » sont conduites dans les « centres d’assignation à résidence », celles autorisées à demander l’asile en France sont envoyées dans les traditionnels centres pour demandeurs d’asile (Cada).

      En matière d’hébergement, le tri ne s’arrête pas là. Le gouvernement prévoit la création de « centres d’aide de préparation au retour » non seulement pour les étrangers en situation irrégulière acceptant, en échange d’une aide financière, de repartir volontairement, mais aussi pour les déboutés du droit d’asile, qu’il s’agit de faire sortir des Cada, avant de les reconduire dans leur pays d’origine.

      L’architecture du logement des exilés fait ainsi actuellement l’objet d’une refonte globale de manière à isoler les expulsables. Dans un avis du 17 octobre 2017, la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) regrette que « la logique de tri entre différentes catégories de personnes migrantes appliquée dans certains centres empêche un accueil inconditionnel et condui[se] à la fuite de certains, notamment les “dublinés”, par peur d’être renvoyés à l’étranger ».

      Expulser les demandeurs d’asile vers un « pays tiers sûr ». Cette fois-ci, il ne s’agit plus de renvoyer les demandeurs d’asile vers un pays de l’Union européenne, comme c’est le cas pour les « dublinés », mais vers un pays tiers, c’est-à-dire hors de l’Union européenne, pour peu que cet État offre les « garanties » nécessaires en matière de respect des droits de l’homme.

      Cette mesure, qui met dangereusement en cause la philosophie du droit d’asile en France, est inscrite dans l’avant-projet de loi sur l’immigration et l’asile (lire notre article) révélé fin septembre par l’AFP. Selon ce texte, l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) serait invité à juger « irrecevable » la demande d’asile de personnes susceptibles d’être réadmises dans un « pays tiers sûr » par lequel elles auraient transité avant d’arriver en Europe.

      Autrement dit, ces exilés en quête de protection pourraient être réexpédiés sans que leur demande n’ait été examinée en France. Plutôt que de les interroger sur les motifs ayant provoqué leur exil, plutôt que de chercher à évaluer la crédibilité de leur témoignage, plutôt que de rassembler des indices de leur persécution, les officiers de l’Ofpra devraient retracer leur trajectoire : au cours des milliers de kilomètres parcourus pour fuir leur pays, ont-ils traversé un « pays tiers sûr » ? Peu importent les violences subies (viol, enfermement arbitraire, harcèlement, rançon, torture, etc.), il faudrait trouver une terre d’accueil, la plus éloignée possible de l’Europe.

      Car telle est bien la logique à l’œuvre sur le vieux continent : depuis plus d’une décennie, les États membres tentent par tous les moyens d’endiguer, le plus en amont possible, l’arrivée de migrants et de sous-traiter la demande d’asile à des pays tiers (lire notre article). La proposition de Gérard Collomb trouve ainsi sa source dans une directive européenne, que la précédente loi sur l’asile du 29 juillet 2015 n’avait pas transposée. Alors que la Commission européenne travaille à un règlement européen qui serait d’application directe, Gérard Collomb veut accélérer la cadence. Nul doute qu’il considère l’accord de l’UE avec la Turquie conclu en mars 2016 comme un “modèle” : contestée à l’unanimité par les organisations internationales et les ONG, cette déclaration politique a autorisé le renvoi vers la Turquie des demandeurs d’asile arrivés en Grèce. Des milliers de Syriens se sont ainsi retrouvés bloqués dans ce pays, renonçant à leur rêve européen, alors qu’ils avaient été poussés hors de leur pays par les bombardements de Bachar al-Assad et/ou de Daech.

      Aucune liste de « pays tiers sûrs » n’est pour l’heure établie en France. Mais on peut imaginer qu’outre la Turquie, la France pourrait envisager d’y inscrire la Tunisie, le Maroc, et pourquoi pas l’Algérie, le Niger et le Mali ? Des milliers de personnes seraient potentiellement concernées : s’il n’est pas rare que les demandeurs d’asile débarquent par avion, ils sont aussi nombreux à arriver par voie de terre. Le directeur général de l’Ofpra, Pascal Brice, n’est pas favorable à cette mesure. Sera-t-il entendu ?

      Faciliter les réadmissions de migrants à la frontière franco-italienne. La loi antiterroriste, définitivement adoptée à l’Assemblée mercredi 11 octobre avant son approbation au Sénat le 18 octobre, autorise dans son article 10 (lire notre article) l’extension des contrôles d’identité frontaliers à de très nombreux « points de passages » (jusqu’à 118 partout en France). La commission mixte paritaire a certes réduit à 10 kilomètres (au lieu des 20 envisagés) le rayon des nouvelles zones concernées, mais ces contrôles permettront aux forces de police de multiplier les interpellations sans motif, et en s’affranchissant du feu vert du juge. Depuis plusieurs mois, la Cimade ainsi que les associations d’aide aux réfugiés présentes dans les Alpes-Maritimes reprochent aux policiers de refouler impunément en Italie les migrants franchissant cette frontière, leur empêchant, ce faisant, de demander l’asile en France. Elles dénoncent des contrôles au faciès qui, grâce à la loi antiterroriste, trouveraient un cadre légal.

      Accélérer les renvois vers l’Afghanistan. Il fut un temps où les expulsions vers l’Afghanistan créaient un émoi national. Aujourd’hui, elles se sont banalisées, alors que l’instabilité demeure la norme dans ce pays où les talibans contrôlent une partie importante du territoire. En 2016, 640 ressortissants afghans ont ainsi été réexpédiés depuis la France dans leur pays d’origine au mépris de leur sécurité, indique la Cimade, qui vient de lancer avec Amnesty International une campagne demandant à Gérard Collomb de décréter un moratoire. La tendance s’accélère en 2017, selon elles. Le problème est aussi européen : selon les statistiques officielles, entre 2015 et 2016, le nombre d’Afghans ayant subi ce sort a presque triplé, passant de 3 290 à 9 460. Dans un communiqué publié le 16 octobre, le Défenseur des droits exige lui aussi la « suspension immédiate » de l’application de l’accord UE-Afghanistan (lire notre article) autorisant ces retours.

      Renforcer les mesures d’expulsion des sans-papiers, y compris des étrangers malades. Outre l’allongement du maintien en rétention (de 45 à 90 jours) prévu dans l’avant-projet de loi sur l’immigration et l’asile, le gouvernement veut accroître la pression sur les pays d’origine pour qu’ils délivrent plus facilement les laissez-passer consulaires nécessaires au retour de leurs ressortissants lorsque ceux-ci n’ont pas de passeport.

      Sans tarder, un « ambassadeur aux migrations », Pascal Teixeira Da Silva, a été nommé afin d’« accélérer la délivrance » des documents par les pays « récalcitrants ». Nombre de pays, notamment africains, hésitent à se montrer coopératifs, de crainte de se le voir reprocher par leurs opinions publiques. De quels leviers la France dispose-t-elle ? « Il peut y avoir un lien entre la réadmission et d’autres politiques », avertit une source citée par l’AFP au ministère de l’intérieur. En cas de refus, l’attribution des visas par Paris pourrait être revue à la baisse. Autre piste : l’aide financière dans le cadre de l’aide publique au développement pourrait se tarir.

      Le Défenseur des droits observe de son côté que l’« intensification des mesures d’éloignement » touche particulièrement les étrangers malades. « Alors qu’il y a 20 ans, avant même l’instauration d’un droit au séjour pour soins, le législateur avait estimé indispensable de prémunir les personnes gravement malades d’un éloignement qui aurait conduit pour beaucoup à une mort certaine, les obstacles actuels à l’admission au séjour pour soins sont de plus en plus fréquents », observe Jacques Toubon, avant de poursuivre : « À cet égard, les éloignements des personnes porteuses du VIH vers la Côte d’Ivoire, l’Angola et la Guinée, inédits avant 2013, et dont le Défenseur des droits est saisi, marquent une régression particulièrement terrible et une atteinte au droit fondamental le plus essentiel, le droit à la vie. »

      Être « intraitable » à l’égard des étrangers en situation irrégulière qui auraient commis un délit. Quitte à alimenter l’amalgame entre immigration irrégulière et délinquance, en prenant le prétexte de la remise en liberté du Tunisien qui a tué à Marseille deux femmes le 1er octobre, le président de la République, lors de son intervention télévisée du 15 octobre, a affirmé vouloir expulser « tout étranger en situation irrégulière qui commet un acte délictueux ». Si la loi lui offre déjà la possibilité d’assortir les condamnations d’une interdiction du territoire français, temporaire ou définitive, il existe toutefois des protections susceptibles d’empêcher un retour forcé, liées notamment au droit à mener une vie familiale normale, inscrit dans la législation européenne, ce qui fait que tous les étrangers condamnés ne peuvent pas, au regard du droit, être renvoyés.

      Des ONG aux associations de défense des droits des étrangers, en passant par le Défenseur des droits et la CNCDH, les observateurs sont unanimes pour dénoncer les « régressions » actuelles. Ils multiplient les communiqués, sans pour l’instant produire de réaction de la part du gouvernement. Leur objectif, alors qu’il en est encore temps, est de stopper l’avant-projet de loi sur l’immigration et l’asile, programmé pour être examiné début 2018 par le Parlement.

      Outre l’Observatoire de l’enfermement des étrangers (OEE) qui dénonce l’« amplification de la politique du rejet et de l’éloignement », la CNCDH s’alarme de la « multiplication des violations des droits fondamentaux des personnes migrantes observées sur le terrain ». Elle demande d’« abandonner une vision réductrice des phénomènes migratoires consistant à opposer les demandeurs d’asile aux autres migrants » et souligne que « l’État se doit non seulement de protéger le droit d’asile, mais il a aussi pour devoir de garantir et de faire respecter les autres droits des personnes migrantes, et ce quel que soit leur statut ».

      Cette exigence a le mérite de rappeler que les étrangers, y compris lorsqu’ils sont considérés comme des « migrants économiques », y compris lorsqu’ils sont en situation irrégulière, ont des droits interdisant qu’ils soient traités comme des rebuts. Parmi ces droits, il en existe qui empêchent théoriquement, dans certains cas, leur renvoi : s’ils sont gravement malades, si leur sécurité est menacée dans leur pays d’origine, si leur droit à mener une vie familiale normale est mis en cause. La question est de savoir jusqu’où le gouvernement est prêt à aller pour les amoindrir.

      Près d’un an après la destruction de la « jungle » à Calais, des experts de l’ONU viennent de rappeler à la France la nécessité d’octroyer de l’eau potable aux migrants. Face à la honte provoquée par une telle demande, il est urgent de s’interroger sur les raisons de cette maltraitance organisée. En refusant à ces personnes le minimum vital, l’État les décourage de rester en France et les incite à partir d’elles-mêmes. S’il est encore trop tôt pour mesurer les effets d’une telle politique (le nombre des expulsions va-t-il décoller ?), il est déjà certain que les migrants ont compris le message.

  • Agenda du Libre pour la semaine 42 de l’année 2017
    https://linuxfr.org/news/agenda-du-libre-pour-la-semaine-42-de-l-annee-2017

    Calendrier web, regroupant des événements liés au Libre (logiciel, salon, atelier, install party, conférence), annoncés par leurs organisateurs. Voici un récapitulatif de la semaine à venir. Le détail de chacun de ces 43 événements (3 en Belgique, 37 en France, 0 au Luxembourg, 2 au Québec, 1 en Suisse et 0 en Tunisie) est en seconde partie de dépêche.lien n°1 : Aprillien n°2 : Agenda du Libre Belgique/France/Luxembourg/Suisse/Tunisie lien n°3 : Carte des événementslien n°4 : Proposer un événementlien n°5 : Annuaire des organisationslien n°6 : Agenda de la semaine précédentelien n°7 : Agenda du Libre QuébecSommaire

    [FR Castelnau-le-Lez] Section GNU/Linux Ubuntu et Logiciels Libres - Le lundi 16 octobre 2017 de 10h00 à 12h00.

    [FR Nantes] Café Vie Privée / Chiffrofête / Cryptoparty - Le lundi 16 octobre 2017 de (...)

  • Nawaat – Kamel Daoud, un mercenaire au service de Caïd Essebsi ?
    http://nawaat.org/portail/2017/10/05/kamel-daoud-un-mercenaire-au-service-de-caid-essebsi

    Evoquant les récentes déclarations de Béji Caïd Essebsi concernant l’égalité successorale et le droit des Tunisiennes musulmanes d’épouser un non-musulman, Kamel Daoud leur trouve « le mérite de mettre en lumière l’essentiel de ce qui doit encore se faire dans le monde musulman pour achever les printemps arabes ». Une phrase étrange qui suggère, contre toute attente, que les « printemps arabes » auraient déjà pour une grande part réalisé leurs promesses. Que peut bien signifier cette phrase si l’on admet que son auteur est pourvu du minimum d’intelligence requis pour obtenir un prix littéraire français et qu’il n’est pas dans l’ignorance totale de la situation actuelle dans les pays arabes ? Que peut-il donc entendre par « l’essentiel » et par « achever les printemps arabes » quand on sait les désastres meurtriers en Irak, en Syrie et en Libye, les bains de sang au Yémen, le despotisme militaire égyptien, la contre-révolution rampante en Tunisie et la répression des révoltes du Rif marocain ? Pour toute personne un peu sensée, la situation tragique du monde arabe aujourd’hui n’épargne pas plus les femmes que les hommes. Or, Kamel Daoud est une personne sensée qui sait parfaitement qu’au-delà de l’inégalité dont les femmes sont victimes, ce qui caractérise aujourd’hui la majorité des pays arabes, c’est l’égalité de la misère, des prisons et des fosses communes. On ne peut donc le croire lorsqu’il se pose en avocat du droit des femmes. Alors ? La clef, il nous la donne en conclusion : « M. Essebsi a ouvert une brèche énorme dans le socle du conservatisme musulman, et a créé un antécédent unique, validant divers mouvements féministes et intellectuels. Sa prise de position n’a pas encore été appréciée à sa juste valeur : elle est révolutionnaire — copernicienne, même. Le président tunisien a clamé l’égalité de la femme dans le monde arabe, un univers social où la Terre semble encore plate. »

    #Kamel_Daoud #orientalisme

  • Colère sound system (54 minutes)
    #Soro_Solo, France Inter, le 1er octobre 2017
    https://www.franceinter.fr/emissions/l-afrique-en-solo/l-afrique-en-solo-01-octobre-2017

    Entre la voix de la rue, de la protestation et des chansons, il n’y a souvent qu’un pas.

    Aujourd’hui, je vous propose d’ouvrir la sono des mouvements porteurs de la colère des peuples sur le continent Africain. Car depuis la nuit des temps, la douleur des opprimés se raconte souvent en musique.

    De l’insurrection des écoliers Sud-Africains en 1976 à la destitution de Blaise Compaoré en 2014 au Burkina Faso en passant par le Printemps Arabe en Tunisie en 2011, depuis des décennies, les peuples se dressent contre les pouvoirs liberticides, coupables d’injustice et de violation des droits de l’homme.

    Les mouvements porteurs de ces frondes sont aujourd’hui identifiés par les sociologues, comme sentinelles de la démocratie. Leur défiance est toujours portée par les hauts parleurs de la musique.

    Bienvenue à la maison, bienvenue dans le studio des Sounds System en colère.

    (1) « Salut aux Combattants » Pierre Claver Akendengue

    « Salut aux Combattants » du Gabonais Pierre Akendengue, est une photo sonore des souffrances des Noirs sous l’Apartheid érigé en système de gouvernement en Afrique du Sud par le pouvoir Blanc en 1948. Les lois de l’Apartheid ne seront abolies qu’en Juin 1991 par le gouvernement Frederik de Klerk après la sortie de prison de Nelson Mandela en février 1990 qui a enduré vingt-sept années d’incarcération. Le 10 mai 1994 Nelson Mandela est élut premier président noir d’Afrique du Sud.

    (2) « Lettre au Président » Valsero

    La lettre du rapper Camerounais Valsero à Paul Biya, président du Cameroun depuis 35 ans, le questionne sur le dénuement des Camerounais qui en bave encore et encore...

    L’une des cerises sur le gâteau du régime du président Paul Biya, c’est d’avoir proposé en 2007 d’amender la Constitution du Cameroun, qui limitait la Présidence de la République à deux termes de sept ans. En réponse, l’artiste Lapiro de Mbanga compose la chanson « Constitution constipée »

    Malgré l’interdiction d’antenne de cette chanson, elle fut reprise lors des manifestations de février 2008. Lapiro de Mbanga est arrêté en avril 2008 et condamné à trois ans de prison par le Tribunal de Grande Instance. L’amendement contre lequel Lapiro a composé « Constitution Constipé » a tout de même été adopté et permit à Paul Biya d’être réélu en octobre 2011.

    (3) « Constitution Constipée » - Lapiro de Mbanga

    Au Cameroun, « Constitution Constipée » a fait incarcérer Lapiro De Mbanga en 2008 à la prison de New Bell à Douala où il contracte la fièvre typhoïde. Après sa Libération en 2011, il s’exile aux États-Unis où il décède en 2014 à New York.

    Partout en Afrique quand la jeunesse se dresse, c’est parce qu’elle n’en peut plus des politiques stériles qui les affament.

    En Tunisie par exemple, c’est le désespoir qui emmena un vendeur ambulant, le jeune Mohammed Bouazizi, à s’immoler par le feu à Sidi Bouzid en Décembre 2010 pour protester contre la saisie de sa marchandise par la police. Son suicide enclenchera une vague de contestation qui emportera le régime du président Ben Ali. Il s’en suivra une avalanche de grogne dans le monde Arabe qui gagnera le Yémen en Janvier 2011 où les manifestants réclament le départ du président yéménite Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 1978.

    En Février 2011, au Caire la bourrasque de la contestation a fait tomber le président Hosni Moubarak, au pouvoir depuis 1981,

    En Mars 2011 la grogne explose à Damas

    En Avril, de la même année, elle s’étend en Lybie et emportera le colonel Kadhafi, au pouvoir depuis 1969.

    Cette insurrection baptisée "Printemps Arabe" est incarnée par la chanson "Kelmti Horra" de la Tunisienne Emel Matlouthi qui a obtenu le Prix Nobel de la paix en 2015, avec le Quartet du dialogue national ayant accompagné le renouveau démocratique en Tunisie.

    (4) « Kelmti Horra » Emel Mathlouthi

    Apparu en 2011 au Sénégal, initié par les rapper Thiat et Kilifeu du groupe Keur Gui, le mouvement « Y’en a Marre » arrangue les populations à se dresser comme un seul homme contre la volonté du président Abdoulaye Wade qui voulait modifier la constitution et briguer un nouveau mandat. En déjouant les visés du vieux président Wade au Sénégal, « Y’en a Marre » catalysera des organisations similaires dans différents pays au Sud du Sahara

    (5) « Coup de Gueule » Keur Gui

    De Dakar à Libreville, Kinshasa, en passant par Ouagadougou le modèle « Y’en a Marre » se reproduira dans diverses capitales Africaine.

    (6) « De La Lutte qui Libère » Joey Le Soldat

    Le Burkina Faso, pays de Joey le Solda a enduré 27 ans de régime de Blaise Compaoré présumé coupable de l’assassinat de président Thomas Sankara en 1987. En 2014, Blaise Compaoré tente de tordre le coup à la Constitution et se maintenir au pouvoir Le 30 Octobre de cette année-là quand les députés du Burkina Faso se retrouvent pour examiner le projet de loi portant sur la révision de la Constitution permettant une nouvelle candidature du président Blaise Compaoré après 2015, Le Mouvement « Balaie Citoyen », portées par l’esprit de Thomas Sankara, appel les populations à descendre dans la rue et battent le pavée pour empêcher la révision de la loi fondamentale.

    (7) « Thomas Sankara » Debademba

    Tous ces mouvements citoyens se nourrissent d’exemples révolutionnaires africains et se posent comme héritiers de figures respectées et admirées devenus des mythes sur le continent. Notamment le nigérian Tafawa Balewa, le congolais Patrice Lumumba ou le burkinabé Thomas Sankara.

    Ils revendiquent la défense du panafricanisme et fustigent sans détours l’impérialisme occidental. Leur rêve, opérer et réaliser une vraie Union des peuples Africains qui ne serait pas selon eux - une coquille vide comme l’Union Africaine actuelle, incapable de gérer le mal être du continent.

    Les régions qui n’ont pas encore de force citoyenne organisée, les individualités comme Cheikh MC des Comores usent de la musique pour booster les mentalités.

    (8) « Na Rende » Cheikh MC

    En égrenant le chapelet des mouvements sociaux de cette décennie en Afrique, on constate que les artistes musiciens sont en première ligne des combats. Et s’il est une référence en la matière, c’est bien le nigérian feu Fela Anikulapo Kuti. Pourfendeur de la corruption, du néo-colonialisme, des manœuvres de la classe politique et des détournements d’argents fait par les militaires, toute sa vie durant, il n’a eu de cesse de tarauder tous les régimes qui se sont succédés à la tête du Nigéria. Sa volumineuse œuvre musicale a souvent égratigner nos mentalité de colonisées.

    (9) « Mister Felow Felow » Fela Anikulapo Kuti

    #Musique #Musique_et_politique #radio

  • Agenda du Libre pour la semaine 40 de l’année 2017
    https://linuxfr.org/news/agenda-du-libre-pour-la-semaine-40-de-l-annee-2017

    Calendrier web, regroupant des événements liés au Libre (logiciel, salon, atelier, install party, conférence), annoncés par leurs organisateurs. Voici un récapitulatif de la semaine à venir. Le détail de chacun de ces 39 événements (0 en Belgique, 36 en France, 0 au Luxembourg, 3 au Québec, 0 en Suisse et 0 en Tunisie) est en seconde partie de dépêche.lien n°1 : Aprillien n°2 : Agenda du Libre Belgique/France/Luxembourg/Suisse/Tunisielien n°3 : Carte des événementslien n°4 : Proposer un événementlien n°5 : Annuaire des organisationslien n°6 : Agenda de la semaine précédentelien n°7 : Agenda du Libre QuébecSommaire

    [FR Saint-Aunès] Permanence Emmabuntüs et Logiciels Libres - Le lundi 2 octobre 2017 de 11h00 à 18h00.

    [FR Marseille] Réunion OpenStreetMap PACA - Le lundi 2 octobre 2017 de 19h00 à 23h00.

    [FR Lyon] (...)

  • Agenda du Libre pour la semaine 38 de l’année 2017
    https://linuxfr.org/news/agenda-du-libre-pour-la-semaine-38-de-l-annee-2017

    Calendrier web, regroupant des événements liés au Libre (logiciel, salon, atelier, install party, conférence), annoncés par leurs organisateurs. Voici un récapitulatif de la semaine à venir. Le détail de chacun de ces 54 événements (0 en Belgique, 37 en France, 0 au Luxembourg, 27 au Québec, 0 en Suisse et 0 en Tunisie) est en seconde partie de dépêche.

    La Semaine québécoise de l’informatique libre (SQiL) du 16 au 24 septembre se poursuit.

    lien n°1 : Aprillien n°2 : Agenda du Librelien n°3 : Carte des événementslien n°4 : Proposer un événementlien n°5 : Annuaire des organisationslien n°6 : Agenda de la semaine précédenteSommaire

    [FR Castelnau-le-Lez] Section GNU/Linux Ubuntu et Logiciels Libres - Le lundi 18 septembre 2017 de 10h00 à 12h00.

    [QC Montréal] SQIL - Rencontre 3L pour débutants - Le lundi 18 (...)

  • La science au service de la préservation des lagunes | Coline Charbonnier
    https://www.1538mediterranee.com/2017/09/05/la-science-au-service-de-la-preservation-des-lagunes

    Les côtes méditerranéennes abritent 626 lagunes. Des espaces sensibles et fragiles soumis plus que d’autres aux pollutions. Les cas de Venise en Italie, Nador au Maroc, Bizerte en Tunisie ou du littoral français montrent, chacun à leur échelle, la nécessité de mieux connaître les lagunes et leur évolution, première étape d’une meilleure protection de ces zones très sensibles. Source : Dans la presse

  • Agenda du Libre pour la semaine 36 de l’année 2017
    https://linuxfr.org/news/agenda-du-libre-pour-la-semaine-36-de-l-annee-2017

    Calendrier web, regroupant des événements liés au Libre (logiciel, salon, atelier, install party, conférence), annoncés par leurs organisateurs. Voici un récapitulatif de la semaine à venir. Le détail de chacun de ces 19 événements (0 en Belgique, 16 en France, 0 au Luxembourg, 3 au Québec, 0 en Suisse et 0 en Tunisie) est en seconde partie de dépêche.

    À noter que le site AgendaDuLibre.org héberge désormais les agendas pour les pays Belgique, France, Luxembourg, Suisse et Tunisie (le .be et le .ch renvoyant désormais vers le .org). Il y a donc trois instances actuellement : le .org, le .qc.ca pour le Québec et agenda.softwarelivre.org pour le Brésil (en portugais brésilien par contre).lien n°1 : Aprillien n°2 : Agenda du Librelien n°3 : Carte des événementslien n°4 : Proposer un événementlien n°5 : (...)

  • Maurizio Blondet et le suicide spirituel européen
    http://www.dedefensa.org/article/maurizio-blondet-et-le-suicide-spirituel-europeen

    Maurizio Blondet et le suicide spirituel européen

    C’est Orlov qui parle de race mourante à propos des blancs américains. Mais nos nations se crèvent, comme disait Flaubert.

    Dans un de ses meilleurs textes, notre ami blogueur italien Maurizio Blondet – qui reprend certains de nos textes, à Philippe Grasset et moi-même – pourfend ses compatriotes mélomanes. Ils ont été 220 000 ou plus en juillet à affronter intempéries, vie chère et conditions difficiles pour aller écouter un vieux rockeur dont je ne savais rien, moi qui enfant écoutais Canzonissima en Tunisie (on avait la Rai) ! Vasco quelque chose…. Rossi, oui le rebelle de façade, la star de pacotille qui aura joué toute sa vie, comme tous les sportifs ou presque, le rôle de dérivatif au troupeau fatigué des masses postmodernes, jadis décrites par (...)