country:tunisie

    • Grüne wollen Asylvergabe lockern

      Wegen der dramatischen Verhältnisse im Mittelmeer verlangt die Partei die Wiedereinführung des Botschaftsasyls.

      Ein gewichtiges Problem sei für die Grünen «die unsägliche Situation im Mittelmeer», betont der Fraktionschef. Es sei schlicht unhaltbar, dass die Schweiz via Internationale Organisation für Migration die libysche Küstenwache finanziere. Tatsächlich überwies der Bund hierfür eine Million Franken, wie der SonntagsBlick publik machte.

      https://www.blick.ch/news/politik/unsaegliche-situation-im-mittelmeer-gruene-wollen-asylvergabe-lockern-id725138
      #Glättli #Balthasar_Glättli

    • La Suisse nie toute complicité dans les exactions contre les migrants en Libye

      La protection des droits des réfugiés et des migrants est une priorité absolue, y compris en Libye, assure le gouvernement suisse. Ce en réponse aux accusations d’Amnesty International selon lesquelles les pays européens sont complice des « mauvais traitements infligés aux réfugiés et aux migrants » dans les centres de détention libyens.

      https://www.swissinfo.ch/fre/societe/rapport-d-amnesty-international_la-suisse-nie-toute-complicit%C3%A9-dans-les-exactions-contre-les-migrants-en-libye/43752324
      #complicité

    • La Suisse participe au refoulement des migrants en Libye
      Source : le journal officiel du Département fédéral des affaires étrangères...

      La Confédération a alloué un million de francs aux gardes-côtes libyens. Cette politique a contribué à freiner les traversées, mais elle équivaut à soutenir le racket des migrants, dénoncent plusieurs ONG.

      Un million de francs suisses pour les gardes-côtes libyens. C’est la somme qui a été engagée par la Suisse en 2017 dans le cadre d’un programme européen mené par l’Organisation internationale des migrations (OIT). « Trois modules de formation ont été conduits avec les autorités compétentes en matière de sauvetage en mer et de migrations », rapporte Emmanuelle Jaquet von Sury, porte-parole du Département fédéral de justice et de police (DFJP). « Un focus particulier a été mis sur l’enregistrement des migrants suite aux opérations de sauvetage en mer afin de pouvoir assurer leur suivi, également dans les lieux de détention. »

      Les gardes-côtes ont reçu des équipements de sauvetage, incluant 2500 pièces, dont des gilets de sauvetage, des trousses de premiers secours, et des couvertures, indique le DFJP. La Suisse n’est pas sur place pour vérifier le déroulement de ce programme, « mais la présence dans la majorité des ports à l’ouest de Tripoli de représentants de l’OIM et du Haut Commissariat aux réfugiés (HCR) permet d’assurer une assistance et une certaine protection lors du débarquement et notamment l’enregistrement et la détection de cas particulièrement vulnérables », assure la porte-parole. Cependant, « la situation de conflit en Libye réduit parfois la mobilité du personnel OIM et complique la mise en œuvre du projet. »
      Accusations de racket et d’interceptions meurtrières en mer

      De leur côté, plusieurs ONG accusent les gardes-côtes libyens de participer au racket des migrants. Les équipages des Libyan Coast Guards (LCG) auraient même provoqué des noyades. C’est ce que dit un rapport publié fin 2017 par Amnesty International, qui cite un incident arrivé le 6 novembre, au cours duquel des manœuvres d’une frégate des gardes-côtes auraient contribué à la noyade d’une cinquantaine de personnes.

      Le DFJP déclare ne pas avoir d’informations officielles permettant de confirmer cet incident. « Le nombre alarmant de naufrages en mer Méditerranée, avec 2832 décès en 2017, nous oblige cependant à contribuer à une meilleure protection des migrants. Le projet de l’OIM pour le sauvetage en mer a été mis en œuvre afin de poursuivre cet objectif humanitaire », avance Emmanuelle Jaquet von Sury. Amnesty dénonce un double langage. « Les États européens, qui connaissent parfaitement les graves violations dont sont victimes les réfugiés et migrants en Libye ont choisi de contrôler les migrations en soutenant les autorités libyennes. En stoppant les traversées, ils bloquent des milliers de personnes dans un pays où elles sont systématiquement soumises à des abus et où elles n’ont peu ou pas de chances de trouver une protection. »

      « Les personnes sauvées en mer nous disent qu’elles préféreraient mourir plutôt que de retourner en détention en Libye », rapporte Caroline Abu Sa’Da, directrice de SOS Méditerranée Suisse, association qui participe aux opérations de sauvetage menées par le navire Aquarius. Elle estime qu’il est impossible de faire confiance aux LCG. « Qui sont ces gardes-côtes ? Ce sont plutôt des milices qui opèrent des interceptions et qui ramènent les migrants en détention – où les conditions sont atroces –, empêchant parfois un secours par une ONG. La Suisse ne peut pas se voiler la face en se satisfaisant du fait que ces unités sortent des gens de l’eau. »

      Organisatrice en novembre 2017 à Berne de la troisième rencontre du Groupe de contact pour la Méditerranée centrale, « la Suisse s’aligne sur une politique européenne répressive, qui a pour but d’empêcher l’accès des migrants à l’Europe », estime Vincent Chetail, directeur du Centre des migrations globales de l’Institut de hautes études internationales et du développement à Genève. L’Union européenne (UE) a fourni 46 millions d’euros en 2017 pour renforcer les capacités d’intervention des autorités libyennes. Elle met en avant le fait que cette politique a entraîné l’an passé une diminution sensible des traversées. Cette stratégie a permis le sauvetage en mer des 14 000 personnes, avance le DFJP. « La Libye, qui n’a pas ratifié la Convention de Genève sur les réfugiés, n’est pas un pays d’asile. Il n’est ni sûr, ni protecteur. Il n’y a pas de régime en place et les fonds alloués seront détournés, rétorque le professeur de droit international, qui estime que l’Europe se rend ainsi complice d’abus. »
      Poussés vers des traversées encore plus dangereuses

      L’expert dénonce une politique inefficace et de nature à accroître les dangers. « Les traversées à partir de la Libye ou de la Tunisie empruntent les voies les plus faciles. Si ces accès sont bloqués, les flux migratoires vont se déplacer ailleurs, augmentant les risques de traversées dangereuses pour la vie humaine. » Le fondateur du Centre des migrations globales juge que c’est toute la vision des migrations qui est faussée. « En 2015, le nombre de demandeurs d’asile arrivés en Europe s’est élevé à 1,2 million de personnes, soit 0,2 % de la population de l’UE, et c’était un pic statistique. On ne peut donc pas parler d’afflux massif. Les vrais enjeux consistent à aider à la reconstruction de la Libye et à repenser une poltique migratoire, notamment en ouvrant des voies d’accès légales vers l’Europe. » Selon Amnesty International, près d’un demi-million de personnes auraient pris la mer entre 2015 et 2017, entraînant plus de 10 000 morts. Les exilés présents en Libye dépasseraient les 400 000 personnes, selon l’OIM, avec un total estimé de 20 000 migrants en détention.

      Présent à Berne en novembre 2017 à la troisième rencontre du Groupe de contact, aux côtés du HCR et de l’OIM, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui visite des centres de détention en Libye, rappelle qu’« une politique migratoire doit également avoir pour ambition de réduire l’utilisation de la détention comme moyen de gestion de la migration et de réduire les abus sur les migrants. » L’organisation a recommandé de « renforcer la gestion des restes humains et celle des données sur les personnes décédées et de faciliter la transmission d’informations sur le fait et le lieu de disparition aux familles des disparus », indique Thomas Glass, porte-parole.

      En Méditerranée, l’hiver n’a pas arrêté les traversées. Le mardi 16 janvier, les équipes de l’Aquarius ont mené cinq opérations de sauvetage d’affilée, permettant de secourir 505 personnes. Le même jour, les garde-côtes italiens, qui ont coordonné un total de 11 opérations de sauvetage – par des ONG et de navires marchands – ont calculé que 1400 personnes avaient été secourues au large de la Libye. « Il est impossible de couvrir l’intégralité de la zone de sauvetage avec les trois bateaux d’ONG qui restent sur la zone, a commenté SOS Méditerranée, appelant les États européens à s’engager à mettre en place une flotte de sauvetage européenne pour éviter des milliers de morts annoncées. »

      http://www.revue.ch/fr/editions/2018/02/detail/news/detail/News/la-suisse-participe-au-refoulement-des-migrants-en-libye

  • Agenda du Libre pour la semaine 34 de l’année 2017
    https://linuxfr.org/news/agenda-du-libre-pour-la-semaine-34-de-l-annee-2017

    Calendrier web, regroupant des événements liés au Libre (logiciel, salon, atelier, install party, conférence), annoncés par leurs organisateurs. Voici un récapitulatif de la semaine à venir. Le détail de chacun de ces 10 événements (0 en Belgique, 9 en France, 0 au Luxembourg, 1 au Québec, 0 en Suisse et 0 en Tunisie) est en seconde partie de dépêche.lien n°1 : Aprillien n°2 : Agenda du Libre Francelien n°3 : Carte des événementslien n°4 : Proposer un événementlien n°5 : Annuaire des organisationslien n°6 : Agenda de la semaine précédentelien n°7 : Agenda du Libre Belgiquelien n°8 : Agenda du Libre Québeclien n°9 : Agenda du Libre Luxembourglien n°10 : Agenda du Libre Suisselien n°11 : Agenda du Libre TunisieSommaire

    [QC Montréal] (3L)-Logiciels Libres en liberté groupe d’utilisateurs de Logiciels Libres, de (...)

  • Tunisie : le président lance le débat sur l’égalité homme-femme pour l’héritage - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1067092/tunisie-le-president-lance-le-debat-sur-legalite-homme-femme-pour-lhe

    Le président a annoncé avoir formé une commission chargée d’étudier « la question des libertés individuelles » et de « l’égalité dans tous les domaines », qui doit lui remettre un rapport à une date qui n’a pas été spécifiée.
    « J’ai confiance dans l’intelligence des Tunisiens et dans les hommes de loi. Nous allons trouver la formulation qui ne choquera pas les sentiments d’un certain nombre de citoyens et de citoyennes et qui fera en sorte qu’il n’y ait pas d’injustice » à l’égard des femmes, a-t-il affirmé.

    M. Caïd Essebsi a aussi annoncé avoir demandé au gouvernement de retirer une circulaire datant de 1973 et empêchant le mariage des Tunisiennes musulmanes avec des non-musulmans.
    Des organisations de la société civile ont ces derniers mois lancé une campagne sur cette question, et une plainte a été déposée auprès du Tribunal administratif pour annuler la circulaire.
    La question de l’égalité entre hommes et femmes en matière d’héritage reste une question très sensible en Tunisie.
    L’an dernier, un député devenu aujourd’hui ministre, Mehdi Ben Gharbia, avait présenté une proposition de loi visant à faciliter l’égalité en matière d’héritage.
    Le mufti de la République, la plus haute autorité religieuse musulmane du pays, s’y était aussitôt opposé.

    Beaucoup pluls important que cette autre nouvelle, positive il est vrai mais nettement moins fondamentale : « Au Liban, les violeurs ne pourront plus échapper à une condamnation en épousant leur victime

    Comme la Jordanie début août, le Parlement du pays du Cèdre a abrogé une loi votée dans les années 1940 qui offrait une protection juridique aux délinquants sexuels. » (http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2017/08/16/au-liban-les-violeurs-ne-pourront-plus-echapper-a-une-condamnation-en-epousa)

    #tunisie #liban #droits #femme

  • Bloqué au large de la Tunisie, le navire anti-migrants C-Star va être secouru par l’ONG Sea Eye - Libération
    http://www.liberation.fr/direct/element/bloque-au-large-de-la-tunisie-le-navire-anti-migrants-c-star-va-etre-seco


    Que dire sinon LA HONTE ABSOLUE pour leurs sales gueules ! J’aimerais bien une petite vidéo du sauvetage…

  • Le bateau C-Star, qui veut repousser les migrants dans la Méditerranée, émet un appel de détresse. Il ne peut plus manœuvrer /sea-eye

    LesNews‏ @LesNews

    L’équipage de Sea-Eye qui sauve les migrants de la Méditerranée est en route pour aider le C-Star /sea-eye

  • Quand la presse française se laisse piéger par un hoax sur les baignades républicaines en Algérie
    https://francais.rt.com/france/41790-quand-presse-francaise-se-laissee-pieger-hoax-baignades-republica

    Les médias français se passionnent depuis un mois pour les baignades républicaines organisées en Algérie. A tel point qu’ils ont survendu la première d’entre elles, organisée en juillet, avant d’en inventer une seconde... Source : RT en français

    • 1) Déjà le fond est moyen. Chaque action qui fait un buzz sans avoir de base sociale suffisante à votre goût n’est pas un Hoax(1). Je pense que l’article Marianne ci-dessous démonte totalement celui de RT.

      2) RT s’y connais en Hoax(2). Pourquoi relayer ces infos via RT (directement liée au kremlin) et peu crédible ?

      La Contre-propagande c’est une propagande comme les autres. Le mensonge additionner aux mensonges ne fait que renforcer. Seul la vérité est révolutionnaire, comme disait un certain Victor Serge(3).

      Sur ce salut.

      (1)
      https://www.marianne.net/monde/revolution-du-bikini-en-algerie-et-baignade-du-7-aout-non-marianne-n-pas-r

      (2) Voir :
      http://www.stopfake.org/fr/comment-la-chaine-de-television-russia-today-diffuse-t-elle-des-mensonges-

      http://offensivesonore.blogspot.fr/2017/02/les-resaux-du-kremlin-en-france.html

      (3) Je deviens convaincu que si il était vivant aujourd’hui vous auriez sûrement quelques articles staliniens sous le coude à diffuser pour dénoncer ces Hoax(s) sur l’URSS.

    • Il y a surtout les journaux étrangers qui remettent bien les pendules à l’heure : à savoir que ce sont les médias français qui sont massivement tombés dans le panneau, parce que cela convenait à leur « storytelling » et que du coup, ils n’ont pas jugé utile de vérifier l’info.
      Perso, Le Monde n’est plus une source fiable…

      Des "baignades républicaines" en Algérie ? "Un fantasme des médias étrangers, français en particulier"
      http://www.lalibre.be/actu/international/des-baignades-republicaines-en-algerie-un-fantasme-des-medias-etrangers-fran

      Mais ces opérations bikini, « c’est un fantasme des médias étrangers, français en particulier, pour meubler l’été après le feuilleton du burkini » en 2016, a-t-elle expliqué à l’AFP.

    • @mona La question n’est pas d’avoir des aprioris sur tel ou tel presse dite bourgeoise. Il y a une nuance à faire entre « Mariane », « Le Monde » et « Russian Today ». RT et Spuntik sont de véritable organe d’état qui ont pour but d’être viral. Elle utilise d’avantage les réseaux d’extrême droite d’ailleurs.
      L’objet est de savoir :
      1) si l’info est vrai
      2) si cet ce n’est pas un médias indépendant progressiste si l’organe de presse est suffisamment neutre pour le mettre en avant. 1) Je trouve que c’est au mieux du « Piège à clics » 2) Niet

    • Sans entrer dans le débat sur le fond (certainement légitime), je souhaite que tu retires tes propos insultants merci d’avance.

    • http://www.jeuneafrique.com/458754/societe/algerie-veux-me-baigner-bikini-me-baigne-bikini

      Porter un #bikini sur une plage algérienne n’est pas chose facile. Un groupe #Facebook - tenu secret - qui a vu le jour au lendemain de la fin de l’Aïd et rassemble aujourd’hui 3 600 femmes de la ville d’Annaba s’est donné pour mission d’organiser de grandes baignades collectives. Face aux regards appuyés et au harcèlement sexuel et moral, ces Algériennes opposent la force du groupe.

      Chez le voisin, il faut raquer pour poser son cul dans le sable
      http://www.jeuneafrique.com/mag/457227/economie/tunisie-tres-cheres-vacances

      La Tunisie attend environ 6,5 millions de touristes pour l’année 2017, dont 3 millions d’Algériens

      « Avant, on pouvait trouver une place sur une plage publique. Elles étaient même très nombreuses. Aujourd’hui, on ne peut y accéder qu’en louant un parasol et des chaises. Pour quatre personnes, il faut compter 20 dinars [7 euros] par jour. Ajoutez-y le repas et l’essence, qui vient d’augmenter, et la journée de détente revient cher »

    • https://seenthis.net/messages/620974
      Pas moins de onze articles de la presse française et une infos au JT (de France 3), se sont fait l’écho d’une information dont le point de départ a été une obscure « opération » sur Facebook de « lutte contre le bikini » dans les plages de Annaba (Est du pays), suivie d’une « contre-attaque » d’un « groupe secret » sur le même réseau social appelant ses 3200 membres à organiser la « riposte républicaine » en se baignant en bikini.❞
      https://seenthis.net/messages/620955

    • @fil « je souhaite que tu retires tes propos insultants merci d’avance »
      Je suppose que tu parles de moi. Peut-tu être plus clair, car je ne souhaite pas être dans l’invective ou dans l’insulte. Si c’est pour Victor Serge j’aimerais bien retirer ça. Sauf que c’est une intime conviction. Que les railleries qui suivent confirme.

      @biggrizzly

      Le Monde et Marianne sont aux mains d’oligarques. Ils ont sans doute le mérite de ne pas être russes... Quelle différence avec des médias publics en ce qui concerne la production ou non de propagande ?

      Nuance 1 :
      « le mérite de ne pas être russes »
      La Russie est un état autoritaire pas du tout comparable à la France. Si la France était la Russie, Emmanuel Macron et Élise Lucet aurait été assassiné dans l’indifférence général. Alors oui, c’est différent.

      Nuance 2 :

      Le Monde et Marianne sont aux mains d’oligarques

      Selon la définition stricto-sensu « Un oligarque est un membre d’une oligarchie, classe dominante liée au gouvernement d’un pays ».

      Tu ne peux pas comparer un directeur de GazProm nommé par Poutine à Lagardère. (même si je ne nie pas les lien de classe et de connivence. On est bien dans un système différent qui laisse plus de liberté à la presse.)

      Nuance 3 :
      RT est un organe d’influence qui à pour but de déstabilisé la politique française et redorer l’image l’image du Kremlin. Il pourrait être comparé au du soft powers US ou Français (via CNN international et les RFI). Mais la stratégie différente plus agressive plus viral plus « subversive ». C’est pour cela que Meyssant, Soral y passe de temps en temps et le FN très souvent.

      Au risque de passé pour un soc-dem (tiède). L’absence de nuance est un aveuglement dangereux.

    • L’information brute existe-t-elle ? Si oui, qu’elle soit relayée par une raclure capitaliste (ce que sont les russes, entre nous... le temps de Staline est loin...) ou par un lapin aux yeux rouges n’en change pas la nature.

      Qu’un évènement survienne, et qu’il ne nous soit transmis que par RT, et de fait, celui-ci ne mérite pas d’être discuté ?

      Je suis enquiquiné au quotidien de devoir relayer des journaux comme Le Monde ou Le Figaro. Mais comment discuter de ce qu’il se passe, si on ne se base pas sur ces traces écrites ?

      Actuellement, les évènements au Vénézuela ne sont relayés que par les journaux officiels de la vermine capitaliste. On fait comment pour discuter sérieusement de ce qu’il se passe là bas ? C’est un vrai exemple de ce que nous journaux sont incapables de traiter ce sujet avec le moindre recul.

    • Nassima et sa sœur, Karima, ont mis l’une un paréo, l’autre une robe sur leur maillot de bain en sortant de l’eau. « Regardez autour de nous, la plupart sont des hommes. Si on s’allonge en maillot, on va se faire harceler, affirme Karima. Il paraît qu’à Annaba, elles font la révolution ! » Les deux sœurs, plutôt francophones, regardent les chaînes de télévision françaises grâce à un décodeur piraté. Certaines, dans la foulée de l’hebdomadaire Marianne, ont évoqué l’initiative d’un groupe de jeunes femmes sur Facebook et parlé de « révolte du bikini » avec près de 3 000 baigneuses (un chiffre démenti depuis). Nassima et sa sœur ont trouvé cela courageux. Lorsqu’on explique qu’il s’agit en fait d’une trentaine de femmes qui se donnent rendez-vous via le réseau social, Nassima rit : « Ah mais c’est comme quand on va à la plage entre copines le week-end ! On se sert de Facebook, c’est plus simple. »

      http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/08/10/en-algerie-de-toute-facon-on-n-a-que-la-plage_5170972_3212.html

      Actuellement, les évènements au Vénézuela ne sont relayés que par les journaux officiels de la vermine capitaliste. On fait comment pour discuter sérieusement de ce qu’il se passe là bas ? C’est un vrai exemple de ce que nous journaux sont incapables de traiter ce sujet avec le moindre recul.

      @biggrizzly ces jours-ci, ceci sur seenthis.
      https://seenthis.net/messages/621303
      https://seenthis.net/messages/620577
      https://seenthis.net/messages/620336
      Et l’Huma en parle régulièrement, seul quotidien national dont le capital n’est pas contrôlée par de grands groupes privés. Par de la « vermine communiste » peut-être !
      perso je préfère.
      https://www.humanite.fr/mot-cle/venezuela

    • @biggrizzly

      Le temps de Staline est loin...

      Certes, mais le pays y retourne petit à petit.

      Exemple la méthode de RT est vielle.
      C’est de semé le doute sur la crédibilité de la presse européenne ; en sous-titre c’est :
      1/ On ment mais comme vous
      2/ Vous mentez, surtout quand vous dites que l’on ment

      Résultat sur les personnes influencés : « dans le doute je m’abstiens. » ou « c’est vraiment trop compliqué ». Bingo !

      Cet méthode est très efficace dans nos milieux.
      Aucun article de fond sur le sujet n’est passé sur rezo.net sur l’Ukraine.
      Par contre pas mal d’article sourcé de RT.

      Taper ’Ukraine’ vous tomberez sur un seul article :
      – « Elle » a interviewé une militante néo-nazie

      D’un cotée on délégitime/relativise les valeurs de nos médias et de l’autre on renforce leurs crédibilités. Ce choix est loin d’être sans importance.

      Il semble que valeur les paroles de RT sont plus fiable d’autre sites comme :
      http://collectifkoltchenko.blogspot.fr
      https://avtonom.org/en

      Ou encore :
      http://www.stopfake.org/fr/accueil

      L’équipe de Démosphere Paris défend mordicus ’les ennemis des mes ennemis sont inatacable’.
      Pour eux aucune manifestation sur le sujet de la Russie (ou critique de l’Islam, l’Iran, Syrie, Tibet, Chine) ne doit être annoncé.

      https://paris.demosphere.eu/charte

      Sujets particuliers - sensibles

      Démosphère est un agenda alternatif. Nous évitons de publier des rendez-vous critiques à l’égard « d’ennemis officiels » désignés par les pouvoirs et les médias... même si, dans certains cas, certains éléments de ces critiques peuvent sembler légitimes.

      En particulier, sur la thématique « international », nous privilégions les rendez-vous centrés sur une critique des intérêts des classes dirigeantes françaises et de leurs alliés.

      Voici quelques sujets sensibles qui nous semblent rentrer dans ce cadre :

      Iran : l’Iran est un ennemi désigné de la politique étrangère occidentale et fait face à des menaces militaires graves. Une guerre aurait des conséquences désastreuse pour toute la population. Les pays occidentaux, en particulier les États-Unis, ont investi des sommes considérables dans sa déstabilisation politique. Nous n’avons aucune sympathie pour le régime en place et condamnons ses politiques répressives. Mais nous ne publions pas de rendez-vous sur l’Iran s’ils ne se sont pas centrés sur une critique de cette politique étrangère occidentale et des menaces d’agression militaire.

      Syrie : notre politique éditoriale est similaire à celle tenue pour l’Iran (voir ci-dessus).
      Nous publions les rendez-vous concernant la situation en Syrie lorsqu’ils :
      1) dénoncent clairement et explicitement l’état policier Syrien et ses politiques répressives
      2) sont centrés sur une critique de la politique menée par l’État français et ses alliés
      3) dénoncent clairement et explicitement toute ingérence et menace d’intervention militaire étrangère

      Islam / Voile : Nous vivons dans un grave climat de xénophobie et de racisme, entretenu par le pouvoir et les médias. Nous ne publierons pas de rendez-vous critiques de l’Islam, s’ils ne se sont pas centrés sur une remise en cause de ce climat xénophobe.

      Tibet : Voir l’article de Michael Parenti "Friendly feudalism - the Tibet myth"

      Les rendez-vous concernant la Chine et la Russie rentrent aussi dans ce cadre.

      Psychiatrie : nous avons d’importants désaccords avec la psychanalyse, qui est le paradigme dominant en France. Sauf exceptions, nous ne publions pas de rendez-vous de cette thématique.

  • Tunisie : Zarzis se mobilise contre un bateau qui veut empêcher le sauvetage des migrants | Middle East Eye
    http://www.middleeasteye.net/fr/reportages/tunisie-zarzis-se-mobilise-contre-un-bateau-qui-veut-emp-cher-le-sauv

    ZARZIS, Tunisie - Des pêcheurs se sont rassemblés dimanche dans le port de Zarzis dans le sud-est de la Tunisie pour « dire non » à un éventuel accostage d’un bateau affrété par des militants d’extrême droite pour lutter contre l’immigration clandestine vers l’Europe.

    « Nous sommes en train de suivre ses mouvements sur internet et à 80 % il se dirige vers Zarzis », ville proche de la frontière libyenne, a dit à l’AFP le président de l’Association des marins pêcheurs, Chamseddine Bourassine.

    S’il s’approche du port, « nous allons fermer le canal qui sert au ravitaillement. C’est la moindre des choses vu ce qui se passe en Méditerranée, la mort de musulmans et d’Africains » en mer, a-t-il ajouté.

  • Agenda du Libre pour la semaine 32 de l’année 2017
    https://linuxfr.org/news/agenda-du-libre-pour-la-semaine-32-de-l-annee-2017

    Calendrier web, regroupant des événements liés au Libre (logiciel, salon, atelier, install party, conférence), annoncés par leurs organisateurs. Voici un récapitulatif de la semaine à venir. Le détail de chacun de ces 13 événements (0 en Belgique, 7 en France, 0 au Luxembourg, 6 au Québec, 0 en Suisse et 0 en Tunisie) est en seconde partie de dépêche.lien n°1 : Aprillien n°2 : Agenda du Librelien n°3 : Carte des événementslien n°4 : Proposer un événementlien n°5 : Annuaire des organisationslien n°6 : Agenda de la semaine précédentelien n°7 : Agenda du Libre Belgiquelien n°8 : Agenda du Libre Québeclien n°9 : Agenda du Libre Luxembourglien n°10 : Agenda du Libre Suisselien n°11 : Agenda du Libre TunisieSommaire

    [QC Montréal] DebConf17 - la conférence annuelle de Debian - Du dimanche 6 août 2017 à 09h00 au samedi (...)

  • La révolution du bikini : de la grandeur à la misère du féminisme en Algérie (Al-Akhbar.com) - Le-Blog-Sam-La-Touch.over-blog.com
    http://le-blog-sam-la-touch.over-blog.com/2017/07/la-revolution-du-bikini-de-la-grandeur-a-la-misere-d

    La confrontation sur les réseaux sociaux entre un courant « conservateur » et un groupe de militantes prônant la défense des libertés individuelles au sujet du port du bikini à la plage, ne s’est pas éteinte. Les instigatrices anonymes de la campagne de mobilisation des femmes en bikini ont redoublé de zèle depuis le 5 juillet dernier, date de la commémoration de l’indépendance, en organisant plusieurs sorties dans des stations balnéaires à Annaba et Oran. Le groupe Facebook où sont discutés et organisés les rendez-vous de ces « baignades politiques » compterait à présent plus de 3000 participantes. Mais en dehors d’une couverture médiatique dans la presse étrangère et les débats houleux sur internet, le discours contre-productif de ces « féministes » est loin de recevoir un écho positif en Algérie.

    Dans un article publié par le magazine féminin français Grazia, l’une des instigatrices de la campagne, « Sarah, 27 ans », explique que pour avoir un impact sur la société algérienne, il faut habituer « des milliers de voyeurs à ce qu’ils considèrent encore comme étant interdit » tout en précisant : « Nous ne voulons pas changer leur vision des choses, mais simplement leur inculquer la tolérance et l’acceptation de l’autre ». Cette dernière phrase illustre à elle seule le non-sens politique d’une démarche présentée comme telle.

    • Le harcèlement sexuel des femmes dans l’espace publique est un grave probleme en Algérie. il y a regulierment des appels de femmes algeriennes pour qu’on leur fiche la paix. Et c’est pas que des femens.

      Il y a des femmes de droite aussi en Algérie, des femmes qui ont du temps et de l’énergie pour faire obstacle à celles qui ont envie de bronzé sur la plage. Ca n’enlève rien aux femmes pudiques que d’autres ne le soient pas. La cause de ces femmes c’est de pourrir la vie à celles qui ne se soumettent pas. Qu’est ce qui empêche ces religieuses de mettre leur voile de bain ? Qu’est ce que Ca peu leur faire que des Femens, des algeriennes occidentalisées, des touristes ou que sais-je se baigné en bikini ? Ca les privent de rien mais elles ce qu’elles demandent Ca prive toutes les femmes de libertés.

      En fait ce que reproche cette femme aux feministes c’est d’être contreproductive, car elle qui n’est pas feministe préférait qu’on s’occupe du droit d’accès des femmes à l’espace publique apres le grand soir, une fois que son calandrier politique à elle sera achevé. C’est pas une femme de droite, c’est une gauchiste antifeministe qui prefere qu’on soit tolérante avec la cohercission des femmes du moment que les oppresseurs appartienne à sa classe.

      Les femmes avant de porter un bikini appartiennent d’abord à des classes sociales qui déterminent leurs intérêts. Réduire le féminisme à des questions de forme, « tenue vestimentaire », ou de sémantique, fait naître un sentiment d’appartenance sexuée qui dépasserait l’appartenance de classe, seul véritable danger pour l’oligarchie ultra-libérale.

    • Je ne pense pas que l’on puisse parler d’algériennes occidentalisée en ce qui concerne le bikini. Aussi bien en Algérie qu’au Maroc ou en Tunisie le maillot deux ou une pièce se porte depuis des années et des années. Aucune occidentalisation. Pour etre allé au Maroc début années 80 les femmes en voile étaient plus qu’ultra minoritaires.

      Un groupe de sœurs, venues de Constantine, sont en bikini. Une révolution ? Un acte de résistance ? Elles ne sont pas de cet avis. Elles se disent étonnées de l’ampleur qu’a eu cette polémique du bikini dans la presse internationale. Pour l’aînée, « le cadre est agréable ici. On est d’ailleurs très satisfaites et certainement pas gênées de porter le bikini. On n’a jamais été embêtée, ça fait parti de nos habitudes depuis longtemps ». La plus jeune renchérit : « Ce n’est pas une révolution. Cette polémique ne devrait même pas exister. Pour nous, ça fait des années et ça n’a jamais posé de problèmes et ça ne changera pas ».

      Un peu plus loin, un jeune homme est attablé sous un parasol avec deux jeunes filles. « Je ne suis pas de Skikda, je viens d’Annaba. J’avais envie avec mes amies de changer de paysage. Pour votre question, je pense que ça a toujours existé. Des femmes en deux pièces, c’est une fausse polémique. Le nombre de femme en bikini à Annaba est plus important. C’est vrai que l’on sent comme une sorte de révolte, mais pour moi c’est un retour à la normale. Par contre ce qui n’est pas normal, c’est de nager avec un tas de vêtement, une agression contre la nature », explique-t-il.

    • Le tremblement de terre qui a secoué vendredi Alger et ses environs a provoqué une véritable angoisse collective. Le macabre bilan de 6 personnes décédées a suffi pour que les fanatiques religieux algériens lancent une véritable offensive contre « les mœurs libérées » de certains de leurs compatriotes.

      Sur les réseaux sociaux, des esprits tordus se présentant comme des experts de l’interprétation du Saint Coran n’ont pas hésité à établir le lien entre « le bikini, les femmes qui se dénudent sur nos plages » et le « tremblement de terre ». Juste après la forte secousse qui a effrayé la population d’Alger, des pages Facebook ont été consacrées à ce tremblement de terre qui intervient juste après l’Aïd El-Fitr. Certains commentateurs s’en prennent directement aux « mœurs légères » de ces Algériens et Algériennes qui veulent vivre à l’Occidentale. Au lendemain du tremblement qui ne s’est pas soldé par des dégâts matériels considérables, le quotidien arabophone et très conservateur, Echorouk publie un véritable pamphlet contre le bikini sur les plages algériennes.

      http://www.algerie-focus.com/2014/08/du-bikini-au-tremblement-de-terre-le-nimporte-quoi-des-religieux-fana
      Mon impression est qu’on transforme une réaction aux discours d’une secte religieuse à un combat contre la société algérienne.

    • Je ne pense pas que l’on puisse parler d’algériennes occidentalisée en ce qui concerne le bikini. Aussi bien en Algérie qu’au Maroc ou en Tunisie le maillot deux ou une pièce se porte depuis des années et des années. Aucune occidentalisation. Pour être allé au Maroc début années 80 les femmes en voile étaient plus qu’ultra minoritaires.

      C’est Lina Kennouche dans le texte que tu à indiqué en haut qui dit que les 3000 femmes qui revendiquent le droit de se baigner en paix en bikini sont occidentalisées elle les traite aussi de femmes superficielles et féministes contreproductives. Et elle se sert de cette prétendu occidentalisation comme argument pour décrédibilisé ces femmes en bikini.

      Je ne sais pas si les femmes en bikini Algerienne ou Marocaines sont occidentalisées ou pas ce que je veux dire c’est que même si elles l’étaient, ca ne change pas qu’on doit leur ficher la paix contrairement à ce que fait cette Lina Kennouche qui dépense son energie à faire obstacle à la liberté d’autres femmes.

      Par rapport à ca

      Mon impression est qu’on transforme une réaction aux discours d’une secte religieuse à un combat contre la société algérienne.

      J’avoue ne pas comprendre ce que tu veux dire. De quelle secte parle tu ? L’islam ?
      Par rapport à la société algerienne elle est tout de même particulièrement misogyne, dans ses lois et dans ses moeurs et se sert de l’islam pour justifier les nombreuses discriminations qui sont faites aux femmes.

      Et pout ta demande de parallèle avec les femmes à Istanbul je ne sais pas exactement à quoi tu fait référence.

    • @mad_meg au delà d’un certain seuil j’appelle une religion une secte ca vaut aussi pour les cathos traditionalistes.
      c’est une posture je le reconnais.
      Istanbul http://www.dhnet.be/dernieres-depeches/belga/turquie-manifestation-de-femmes-a-istanbul-defendant-leur-choix-vestimentaire-
      La société francaise aussi, voire les dizaines de posts sur le harcèlement de rue, la disparition des subventions, etc, etc.

      @aude_v non j’ai fait très attention quand au choix du sexe de l’auteur_e.

    • @mad_meg au delà d’un certain seuil j’appelle une religion une secte ca vaut aussi pour les cathos traditionalistes.
      c’est une posture je le reconnais.

      Ok je pratique aussi parfois et j’avais fini par comprendre ce que tu voulais dire.
      Je me joint à @aude_v pour trouvé bien que tu privilégie les points de vues de femmes. Le point de vue masculin était justement indésirable sur ces questions vu que c’est l’expression de ce point de vue qui entrave les libertés des femmes.

  • Tunisie : une délégation de l’UGTT en visite de soutien à la Syrie de Bachar al-Assad – JeuneAfrique.com
    http://www.jeuneafrique.com/462295/politique/tunisie-une-delegation-de-lugtt-en-visite-de-soutien-a-la-syrie-de-bac

    Une « forte sensibilité nationaliste arabe » à l’UGTT

    Nicolas Dot-Pouillard, chercheur qui étudie de près la gauche tunisienne juge cette visite « non surprenante ». Pour lui, elle s’explique principalement par des raisons idéologiques : « Au sein de l’UGTT, il existe un fort courant de gauche mais aussi nationaliste arabe. En Tunisie, il persiste jusqu’à ce jour un courant baathiste mais également nassérien, des courants qui font notamment partie de la coalition du Front populaire et nombreux sont les cadres de ce Front qui ont également été cadres au sein de l’UGTT. Cette dernière n’est pas nationaliste arabe par essence, mais il existe en son sein un forte sensibilité nationaliste arabe. »

    Le chercheur relève également des raisons conjoncturelles, notamment l’opposition du syndicat au parti Ennahdha. « L’UGTT a choisi les adversaires d’Ennahdha comme alliés. Elle a par exemple fortement critiqué le rapprochement du parti islamiste des monarchies du Golfe et de la Turquie, qu’elle juge responsables de la crise syrienne. »

  • La Tunisie adopte une loi contre les violences faites aux femmes - RFI
    http://www.rfi.fr/afrique/20170727-tunisie-adoption-loi-femmes-contre-violences

    C’est une étape importante pour les droits des femmes que la Tunisie vient de franchir. L’Assemblée des représentants du peuple a voté mercredi soir, le 26 juillet, une loi contre les violences faites aux femmes. La loi, dite « intégrale », couvre un large éventail de violations, et représente une victoire pour les associations féministes, qui réclamaient son adoption depuis des années.

    C’est sous les youyous et les applaudissements que ce texte, qualifié d’« historique » par la ministre de la Femme, a été adopté. Et il comporte des avancées considérables.

    La loi reconnaît non seulement les violences physiques, mais aussi psychologiques, et économiques. Elle met en place des mesures de protection et de prise en charge des victimes. Reconnaît le rôle des médias et de l’éducation dans la prévention des violences.

    Et surtout, elle abroge une disposition très controversée du Code pénal, qui permettait à un violeur d’épouser sa victime mineure, pour échapper aux poursuites.

  • Agenda du Libre pour la semaine 30 de l’année 2017
    https://linuxfr.org/news/agenda-du-libre-pour-la-semaine-30-de-l-annee-2017

    Calendrier web, regroupant des événements liés au Libre (logiciel, salon, atelier, install party, conférence), annoncés par leurs organisateurs. Voici un récapitulatif de la semaine à venir. Le détail de chacun de ces 17 événements (0 en Belgique, 16 en France, 0 au Luxembourg, 1 au Québec, en Suisse et 0 en Tunisie) est en seconde partie de dépêche.lien n°1 : Aprillien n°2 : Agenda du Libre FRlien n°3 : Carte des événements FRlien n°4 : Proposer un événement FR / LU / TNlien n°5 : Annuaire des organisations FR / LU / TNlien n°6 : Agenda de la semaine précédentelien n°7 : Agenda du Libre BElien n°8 : Agenda du Libre CHlien n°9 : Agenda du Libre LUlien n°10 : Agenda du Libre QClien n°11 : Agenda du Libre TNSommaire

    [FR Marseille] Réunion OpenStreetMap PACA - Le lundi 24 juillet 2017 de 19h30 à 23h00.

    [FR Lyon] (...)

  • Nawaat – Le gouverneur de Sousse, le trac et la langue du colon
    http://nawaat.org/portail/2017/07/20/le-gouverneur-de-sousse-le-trac-et-la-langue-du-colon

    Quelle tristesse ! Honte de ne pas parler français ! Honte en somme d’être un Arabe. Un Chinois aurait-il eu honte, lui ? Evidemment pas ! Un responsable français qui s’essaierait à l’arabe en Tunisie en butant sur nos consonnes aurait-il honte ? Pas plus que le Chinois. Il s’amuserait de ses erreurs et nos rires seraient pleins de bienveillance et de reconnaissance pour avoir fait l’effort de s’exprimer en arabe. Lui reprocherait-on en France d’avoir déshonoré son pays ? Peut-être. Mais seulement dans le sens où il se serait abaissé à parler dans notre langue.
    Nous avons visiblement un problème avec la langue du colon. Nous n’assumons toujours pas la dignité de notre propre langue. Du moins, pas dans son rapport à la langue française, c’est-à-dire à la France. Nous devrions avoir avec elle un rapport strictement instrumental. Non, elle définit au contraire des hiérarchies. Je sais que je l’ai déjà dit mille fois. Je radote. C’est le propre de l’écriture dans un média que de radoter. Il y a quelques semaines, la France, par la voix de son ambassadeur, a annoncé un projet d’aide financière pour encourager la presse francophone. Cela n’a suscité à ma connaissance aucune réaction critique. Peut-être même certains s’en sont-ils félicités. Imaginons que nous ayons un peu d’argent et que nous décidions de financer les médias français arabophones (il doit bien y en avoir) ou que nos ambassadeurs plaident en faveur d’un renforcement de l’enseignement de l’arabe dans les écoles françaises, eh bien, cela susciterait en France un tollé du tonnerre du diable. J’imagine aussi le scandale que provoquerait en France, le fait que la Tunisie, Etat indépendant et souverain, décide de tout arabiser. La France, indécrottable habitude, veut se poser en modèle. En même temps, elle nous somme de ne pas suivre le modèle républicain d’unification et de centralisation linguistique qui est tout le contraire du pluralisme des langues qu’elle nous encourage à adopter.

  • Agenda du Libre pour la semaine 28 de l’année 2017
    https://linuxfr.org/news/agenda-du-libre-pour-la-semaine-28-de-l-annee-2017

    Calendrier web, regroupant des événements liés au Libre (logiciel, salon, atelier, install party, conférence), annoncés par leurs organisateurs. Voici un récapitulatif de la semaine à venir. Le détail de chacun de ces 13 événements (0 en Belgique, 11 en France, 0 au Luxembourg, 2 au Québec et 0 en Suisse) est en seconde partie de dépêche.

    On peut noter que l’Agenda du Libre est désormais disponible pour deux nouveaux pays, le Luxembourg et la Tunisie. Comme ils viennent d’être créés, ils sont vide pour le moment, n’hésitez pas à les remplir.lien n°1 : Aprillien n°2 : Agenda du Libre FRlien n°3 : Carte des événementslien n°4 : Proposer un événementlien n°5 : Annuaire des organisationslien n°6 : Agenda de la semaine précédentelien n°7 : Agenda du Libre BElien n°8 : Agenda du Libre CHlien n°9 : Agenda du Libre (...)

  • #Tunisie : vaste projet contre la #pollution d’un site chimique

    Le gouvernement tunisien s’est engagé à mettre en ?uvre un vaste programme pour résoudre les problèmes de pollution engendrés de longue date par un complexe chimique à #Gabès (sud), a-t-on appris lundi auprès des autorités locales.


    http://www.courrierinternational.com/depeche/tunisie-vaste-projet-contre-la-pollution-dun-site-chimique.af
    #pollution_chimique
    cc @albertocampiphoto @daphne @marty

  • Mirage gay à Tel-Aviv
    Israël, comme tous les pays encore prisonniers des religions monothéistes, reste très homophobes. Mais #Tel-Aviv est une des capitales mondiales de l’homosexualité. Depuis quelques années, la propagande israélienne mesuré le profit qu’elle pouvait tire de la sympathie des gays occidentaux grâce à ce pinkwashing , camouflage de l’occupation et de la colonisation de la Palestine. Cofondateur de Gai Pied , puis journaliste à Libération et à La Tribune , fin connaisseur d’Israël, Jean Stern était bien placé pour enquêter sur ce ripolinage particulier de la « marque Israël ».
    Il en présente les acteurs et en éclaire les mécanismes : Gay Pride, Chanteurs trans, campagnes de publicité, émissions de télévision, invitations - souvent refusées - de personnalités étrangères, films homosexuels grand public ou pornographies et, bien sûr, déclarations démagogiques du premier ministre Benyamin Netanyahou et consorts. Ce reportage n’oublie pas la #Palestine, où les #gays subissent à la fois l’oppression d’une société traditionaliste et le chantage des autorités d’occupation.
    Dominique Vidal _ Le Monde Diplomatique juin 2017

    #Israël #Jean_Stern #homosexualité #pinkwashing

    Dans cette enquête inédite et à contre-courant, Jean Stern démonte une stratégie marketing et politique orchestrée par l’État israélien – le pinkwashing – qui consiste à camoufler la guerre, l’occupation, le conservatisme religieux et l’homophobie derrière le paravent sea, sex and fun d’une plaisante cité balnéaire, Tel Aviv. De Tsahal, armée affichée « gay-friendly », au cinéma – porno ou branché – empreint d’orientalisme, en passant par la frénésie nataliste chez les gays via la gestation pour autrui, l’auteur raconte l’envers du décor d’un rouleau compresseur. Ce « mirage rose » est décrié par les homosexuels palestiniens et les militants radicaux LGBT israéliens, juifs comme arabes.

    http://www.editionslibertalia.com/catalogue/hors-collection/jean-stern-mirage-gay-a-tel-aviv
    #homophobie
    Cofondateur de GaiPied en 1979, puis journaliste à Libération et à La Tribune, Jean Stern a publié Les Patrons de la presse nationale. Tous mauvais (La Fabrique, 2012).

    Paru dans CQFD n° 154, mai 2017. @cqfd

    LE PINKWASHING À L’HEURE DE TEL AVIV (OU ISRAËL SE RACHÈTE UNE IMAGE PINK)

    Publié aux #éditions_Libertalia, le livre de Jean Stern est une enquête inédite qui décortique la stratégie marketing de l’État israélien draguant la communauté gay occidentale. Rencontre avec l’auteur, cofondateur de Gai Pied, puis journaliste à Libération et actuel rédacteur en chef de La Chronique d’Amnesty International.

    CQFD : « Mirage gay à Tel Aviv » est une enquête sur ce que l’on appelle le pinkwashing. Est-ce que tu peux nous expliquer de quoi il s’agit ?

    Jean Stern : Je vais prendre un exemple simple avec le « greenwashing », qui consiste pour les entreprises à repeindre en vert leurs actions, à mettre par exemple des plantes vertes dans les sièges sociaux. Le pinkwashing apparaît en 2008 avec l’idée d’attirer la communauté gay occidentale à Tel Aviv pour tenter d’« adoucir » l’image d’Israël et de développer un nouveau tourisme. À partir de 2009-2010, une vraie stratégie marketing est pensée, élaborée, construite par la mairie de Tel Aviv, les hôteliers et le ministère du tourisme pour tenter de changer l’image d’Israël. Il faut rappeler qu’Israël était en dehors des grands circuits touristiques mondiaux jusqu’à la fin des années 2000. Et le gouvernement israélien s’est dit : il va falloir mettre en avant nos atouts. Tel Aviv, balnéaire, dotée de nouveaux lieux de sociabilité et dont l’image était en train de changer offrait un vrai potentiel. Ils ont trouvé le slogan : « Tel Aviv, la ville qui ne dort jamais ». Un slogan festif adapté aux hétéros mais qui marche aussi bien pour les gays. Israël a alors ciblé les médias gays, invités des dizaines de journalistes LGBT à Tel Aviv, fait des opérations de promo dans les clubs gays etc. Mais le pinkwashing a aussi et surtout permis un discours idéologique, avec cette idée sous-jacente : il y a des droits pour les gays en Israël, et ils n’en ont pas dans le monde arabe.

    Dans ton livre, on entre dans le détail puisqu’on découvre qu’une boîte de com’ basée aux Pays-Bas a été embauchée pour faire ce travail de marketing…

    Oui, il s’agit d’Outnow, une entreprise habituée à travailler avec des marques comme Orange, IBM mais aussi avec des villes comme Berlin, Vienne ou Copenhague. À partir de 2008, le gouvernement israélien a mis en place la structure « Brand Israël » directement reliée au cabinet de la ministre des Affaires étrangères de l’époque, Tzipi Livni. Cette ancienne agente du Mossad, le service secret israélien, n’ignorait rien de l’image désastreuse de son pays. L’équipe de Livni a utilisé toutes les ressources du marketing pour l’améliorer. Des dizaines de millions de dollars ont été dépensés sur plusieurs années. Entre autres choses, le congrès de l’association mondiale du tourisme LGBT a été accueilli là-bas. Dès 2009-2010, un flux touristique s’est instauré. Aujourd’hui, des dizaines de milliers de touristes gays occidentaux se rendent chaque année à la semaine de la fierté gay, début juin. Un tourisme très rentable puisqu’il contribue à faire tourner les nombreux bars, clubs et hôtels de Tel Aviv. Même si Israël a investi beaucoup d’argent, le retour sur investissement est flatteur puisque cela a non seulement amené des gens à Tel Aviv mais a surtout contribué à changer l’image du pays chez les gays avec cette idée assez simplette mais qui hélas marche : « Un pays aussi sympa avec nous ne peut pas être aussi horrible qu’on le dit avec les Palestiniens. »

    Par ailleurs, on comprend dans ton livre qu’à travers ce plan marketing, Israël utilise le désir des gays occidentaux pour l’homme oriental.

    Israël a récupéré ce que l’on a appelé l’orientalisme sexuel dont on trouve les traces chez des écrivains du XIXe siècle comme Flaubert ou Gérard de Nerval. Dans son livre L’Orientalisme, Edward Saïd explique comment l’image du monde arabo-musulman était très liée au désir sexuel des hommes occidentaux pour « l’homme arabe ». Cet orientalisme sexuel a connu son âge d’or dans les années 1950-60 avec pas mal d’écrivains emblématiques qui s’installaient au Maroc, en Tunisie, mais aussi s’engageaient aux côtés des Palestiniens. Jusque dans les années 1970, nombre de gays occidentaux sont allés ainsi au Maroc, en Égypte ou en Tunisie, rencontrer des hommes arabes. Et de fait, ça marchait assez bien parce qu’on était dans une sorte de « pas vu pas pris » réciproque. Mais le durcissement des pays arabo-musulmans, comme le Maroc et l’Égypte, à l’égard des homosexuels, a rendu de plus en plus compliqué ce tourisme sexuel. Et puis le contexte post-11 septembre 2001 a fait qu’une partie des homosexuels sont devenus hostiles à l’islam, et aux Arabes en général. Cela a été la naissance de l’homonationalisme, et il faut aujourd’hui déplorer qu’une partie des homosexuels occidentaux soutiennent la droite et l’extrême droite dans la croisade mondiale contre l’Islam. Israël leur propose un genre de placebo d’Orient qui leur convient assez bien, et je raconte comment de ludique le séjour à Tel Aviv devient de plus en plus politique.

    Dans ce contexte particulier, comment vivent les homosexuels en Palestine ?

    Dans une société plutôt conservatrice et homophobe, les homosexuels sont harcelés, parfois arrêtés et torturés par la police palestinienne. Une situation qu’exploite Israël grâce à une unité de surveillance électronique (l’unité 8200). Il y a trois ans, 43 réservistes de cette unité ont publié un texte où ils dénoncent le travail qu’on leur demande. C’est-à-dire non pas la prévention du terrorisme mais la détection des homosexuels et des lesbiennes, des hommes adultères, des alcooliques, etc., afin de les soumettre à un chantage. Ceux qui acceptent de s’y soumettre deviennent des collabos et risquent la mort s’ils sont découverts. S’ils refusent, Israël peut les dénoncer à la police palestinienne, et c’est également un péril mortel pour eux. Derrière le sirupeux discours gay-friendly d’Israël que mon livre essaye de décrypter, il y a une réalité bien plus sombre. Mais en Israël, en dehors de Tel Aviv, la société reste majoritairement homophobe. Les jeunes LGBT sont harcelés, violentés. Au-delà de son objectif de faire oublier l’occupation de la Palestine, le pinkwashing est aussi un paravent qui cache la réalité peu reluisante de la société israélienne, homophobe, inégalitaire, de plus en plus raciste.

    Il y a aussi un chapitre sur l’utilisation de mères porteuses en Thaïlande, en Inde et ailleurs par les couples gays israéliens qui laisse sans voix…

    En commençant cette enquête il y a trois ans, j’étais surpris de croiser dans les rues de Tel Aviv des couples de garçons poussant des landaus avec des bébés. Je me suis aperçu qu’il y avait un baby-boom gay en Israël d’une ampleur considérable, unique au monde. On parle de plus de 10 000 naissances dans les couples de lesbiennes et de 5 000 dans les couples homosexuels à Tel Aviv depuis 2010. Pour les lesbiennes, c’est relativement simple puisque Israël est un des pays pionniers de la fécondation in vitro. Pour les gays c’est plus compliqué. Au début, ils ont eu recours à la coparentalité, avec des amies souvent lesbiennes. Et on se partage le temps de garde, une semaine chez l’un, une semaine chez l’autre. Mais petit à petit, ils ont préféré la gestation pour autrui (GPA), baptisée en Israël maternité de substitution. La GPA est devenue un vrai marché avec ses cours : c’est plus cher de louer une mère porteuse juive aux États-Unis qu’une femme non juive au Népal ou en Thaïlande. Pour donner une échelle des prix, cela va de 45 000 à plus de 150 000 dollars. Dans ce nouveau marché de l’enfant, fait d’hyper-capitalisme mêlé de nationalisme – il faut des fils pour peupler Israël – il y a quelque chose qui provoque le malaise. Il y aussi une sérieuse bagarre avec les religieux, dont le poids politique est important en Israël, sur la question de la judaïté de ces enfants. Pour la loi juive, on est juif par la mère. À l’exception de certaines mères porteuses aux États-Unis, la plupart ne sont pas juives. Ces questions éthiques sont en fait très politiques.

    Où est donc l’espoir ? Peut-être du côté du Black Laundry qui a marqué l’histoire de la défense des droits LGBT en Palestine / Israël dans les années 2000 ?

    Il y a eu effectivement au début des années 2000 un mouvement LGBT très novateur, Black Laundry, qu’on peut traduire par lessiveuse noire et qui prônait l’exact inverse du pinkwashing. Il y avait là aussi bien des filles, des garçons ou des trans palestiniens et israéliens. Ce mouvement mixte dans tout les sens du terme a su mener une lutte à la fois contre le pinkwashing alors naissant mais aussi et surtout contre l’occupation, qui est la question centrale en Israël. Ce mouvement a fini par se déliter et beaucoup de ses militants ont d’ailleurs quitté le pays pour Berlin. Mais après plus de dix ans d’atonie, et pendant que les homos réacs jouissent de leur bonne fortune dans leurs luxueux penthouses de Tel Aviv, on assiste depuis quelque temps à une petite renaissance de l’expression de la radicalité LGBT, notamment avec des groupes palestiniens qui tentent de se réapproprier la culture queer arabo-musulmane et de se développer à l’intérieur même des Territoires occupés. C’est difficile, car il leur faut combattre sur tous les fronts, dénoncer ce pinkwashing qui les présente comme des victimes de l’homophobie de leur société, alors qu’Israël contribue largement à leur oppression. Il ne faut pas se leurrer, le combat est très dur, contre la famille, la police, l’armée et un discours qui nie leur identité pour les LGBT palestiniens, contre une société parfois hystériquement homophobe et une extrême droite de plus en plus violente en Israël pour les LGBT israéliens. C’est d’ailleurs en Palestine et en Israël que les mirages du pinkwashing sont souvent le plus violemment critiqués, et cela a quelque chose de réconfortant, surtout vu de France, où il est si difficile de critiquer Israël. Toutes les arnaques ont cependant une fin.

    Propos recueillis par Martin Barzilai


    • @lundimatin

      En Tchétchénie, on persécute les homosexuels. Voici peu de jours, la radio rapportait que le gouvernement turc faisait tirer à balles en caoutchouc sur la Gay Pride place Taksim. Ces horreurs ne se produiraient certes pas en Israël. En effet, le pays est devenu « gay friendly ». C’est ce que nous rapporte Jean Stern dans ce #Mirage_gay qui est une enquête rondement menée sur l’entreprise de pinkwashing lancée par l’État israélien afin de séduire et d’attirer les homosexuels du monde entier. L’énoncé peut paraître caricatural, mais il ne l’est pas du tout. Nous avons bien affaire ici à une hénaurme opération de com’, comme aurait dit le père Ubu et qui, ce qui ne gâte rien, alimente aussi la pompe à phynances… « Lancée en 2009, la conquête publicitaire des gays aura pour cadre une opération plus globale, Brand Israel, “Vendre [lamarque] Israël”. Principe de base : faire oublier l’occupation de la #Palestine, voire son existence. » Le concepteur de l’opération est un diplomate, Ido Aharoni, qui a travaillé aux États-Unis avant de revenir au ministère des Affaires étrangères à #Jérusalem. Il expose ainsi sa stratégie : « Chasser de l’esprit mondial le mur de séparation, Jérusalem et les hommes en noir, l’aspect guerrier et religieux du pays [1] » et « faire du Web un allié » – en investissant pour cela tout l’argent nécessaire.

      https://lundi.am/Mirage-gay-a-Tel-Aviv-Jean-Stern

      Cofondateur de #GaiPied en 1979, puis journaliste à Libération et à La Tribune, Jean Stern a publié Les Patrons de la presse nationale. Tous mauvais (La Fabrique, 2012). En mars 2017 paraissait Mirage gay à #Tel_Aviv aux éditions Libertalia. En plus de cet entretien, vous pouvez lire une recension de l’ouvrage dans notre édition estivale.

      https://lundi.am/Pinkwashing-a-Tel-Aviv

  • La révolution surgit comme un voleur dans la nuit

    Richard Pithouse

    http://lavoiedujaguar.net/La-revolution-surgit-comme-un

    La vie, la vie ordinaire, suit certains rythmes. Nous grandissons, les saisons changent et nous occupons de nouvelles places dans le monde. Quand vous n’êtes plus un enfant, vous laissez de côté toutes les choses enfantines et vous passez à l’étape suivante de votre vie. Mais il existe une multitude de gens en ce monde qui n’ont pas la possibilité de faire construire une maison, de se marier, de s’occuper de leurs enfants et de leurs parents vieillissants. Il existe une multitude de gens qui vieillissent sans pouvoir sortir d’une existence misérable et épuisante. Ils réussissent parfois tout juste à rassembler quelques sous en vendant des tomates ou des chargeurs de téléphones portables dans la rue, pour louer un taudis au fond d’une cour.

    Mohamed Bouazizi faisait partie de cette multitude. Il est né en 1984 en Tunisie dans la ville de Sidi Bouzid. (...)

    #Afrique_du_Sud #Tunisie #Égypte #mouvement_social #révolution

  • #Tunisie : HRW critique les détentions secrètes qui ternissent les efforts de lutte contre la corruption

    Dans un communiqué rendu public vendredi, Human Rights Watch (HRW) dénonce le renvoi d’un homme d’affaires pour être jugé par un tribunal militaire, ainsi que la #détention de sept autres hommes dans des lieux tenus secrets, ce qui constitue selon elle une « menace pour les droits de l’homme en Tunisie ».

    http://maghrebemergent.com/actualite/maghrebine/74489-tunisie-hrw-critique-les-detentions-secretes-qui-ternissent-l

  • Plongée dans la tête des kamikazes

    Après chaque attentat commandité ou inspiré par l’Etat islamique (EI), l’organisation publie un message de revendication exposant ses éléments de langage. Elle y martèle l’idée que ses opérations extérieures constituent une réponse aux bombardements de la " coalition internationale " en Syrie et en Irak, qui fragilisent son assise territoriale et la subsistance même du -" califat " autoproclamé.

    Cette lecture, parfaitement encadrée par ses organes de propagande, constitue l’argument central de l’EI pour légitimer les attentats de Paris, Bruxelles, Manchester ou Londres, et susciter de nouvelles vocations. Mais comment les candidats au martyre intègrent-ils ce mot d’ordre ? Comment justifient-ils auprès de leurs proches le mas-sacre de civils ? Quels sont les ressorts qui les convainquent, in fine, de sacrifier leur vie à cette cause ?

    Le Monde a analysé la façon dont les terroristes de Paris et de Bruxelles avaient justifié leurs missions en confrontant des lettres laissées à leurs proches, les déclarations des rares membres de cette cellule à avoir été interpellés et des éléments de propagande. Entre considérations géopolitiques, impératifs religieux et rêveries mystiques, leurs propos forment un tissu complexe décrivant le processus de fabrication d’un kamikaze.

    Un argumentaire ambigu, dans lequel le " djihad défensif " glisse insensiblement vers sa version offensive, la protection des musulmans désinhibant le désir d’une victoire finale de l’islam contre la " mécréance ". Sur cette base idéologique martelée par la propagande de l’EI se greffent des causes plus intimes : un sentiment de culpabilité qui, transcendé par la promesse d’un au-delà purificateur, achève de les convaincre de consentir au sacrifice ultime.

    Parmi les documents retrouvés par les enquêteurs figurent trois lettres manuscrites adressées par Salah Abdeslam à sa mère, à sa sœur et à sa petite amie. Les policiers ont également exhumé d’un ordinateur des fichiers enregistrés par les frères Ibrahim et Khalid El Bakraoui, qui se sont fait respectivement exploser à l’aéroport de Zaventem et dans le métro de Bruxelles, le 22 mars 2016. Là encore, les kamikazes s’adressent à des femmes : mère, sœur et compagne.

    Le " djihad défensif " : la défense des opprimés

    Le document le plus élaboré de cette correspondance est un enregistrement sonore de trente-trois minutes, réalisé par Ibrahim El Bakraoui, intitulé" Pour ma mère ". Dans ce message posthume, l’aîné de la fratrie anticipe les condamnations de responsables religieux et présente le djihad comme une réponse à l’oppression dont seraient victimes les musulmans.

    " Donc voilà, maman, tu vas entendre tout et n’importe quoi de la part des gens, donc je voudrais clarifier une ou deux situations (…). Il y a des personnes qui ont des barbes de deux mètres, qui connaissent Ie Coran par cœur, voilà, qui pratiquent, euh, l’islam on va dire ça comme ça. Mais ils mentent sur Allah et son Messager (…). Ils vont nous traiter de monstres, euh, de non-musulmans. Malgré qu’on n’a pas de science, malgré qu’on connaît pas le Coran par cœur, On a un cœur qui vit et (…) lorsqu’on voit les musulmans qui sont persécutés depuis des décennies (…) et que ces gens-là n’ont jamais déclaré le djihad dans le sentier d’Allah, mais qu’ils se permettent de critiquer les gens qui combattent, (…) notre rendez-vous avec eux le jour de la résurrection et devant Allah, exalté soit-il, on verra les arguments qu’ils vont avancer. "

    L’engagement djihadiste d’Ibrahim El Bakraoui, tel qu’il l’exprime, trouve son origine dans un sentiment de révolte et d’humiliation. A en croire les déclarations aux enquêteurs d’un de ses complices, Mohamed Abrini, cette colère sourde préexistait à la création de l’EI. " Ce genre de détermination, je l’avais déjà avant quand je voyais le massacre en Palestine ", explique le seul membre du commando à ne pas avoir déclenché sa bombe à l’aéroport de Bruxelles.

    Ce sentiment d’impuissance face aux souffrances des musulmans a atteint son acmé avec le déclenchement de la guerre civile syrienne. Il trouvera concomitamment une issue avec la proclamation du " califat ", le 29 juin 2014, perçu comme une promesse de réparation des humiliations passées.

    Dans son message à sa mère, Ibrahim El Bakraoui présente ainsi l’EI comme un espoir de revanche historique : " Maintenant, nous, gloire à Dieu, depuis des centaines d’années, on a perdu l’Andalousie, on a perdu la Palestine, on a perdu, euh, tous les pays musulmans en fait, l’Afghanistan, l’lrak, la Syrie, le Maroc, il est gouverné par un tyran, la Tunisie, l’Algérie tous les pays, gloire à Dieu, il y a un Etat islamique qui a été créé. "

    Cette fierté retrouvée de l’oumma (la communauté des musulmans), près d’un siècle après l’abolition du dernier califat ottoman, en 1924, Khalid El Bakraoui tente de l’expliquer à son épouse dans une lettre d’adieu manuscrite : " Sache Nawal qu’il y a toujours eu des Etat islamique. Le dernier a été detruit début des annes 1920, mais ensuite les gens ont abandonner le djihad et Allah depuis n’a cesser de nous humilier (…) Mais aujourd’hui nous avons un Etat islamique qui a remporter beaucoup de victoir. "

    Les promesses du nouveau " califat " seront rapidement contrariées, deux mois seulement après sa création, par la formation d’une coalition internationale visant à endiguer sa propagation. Les membres de cette offensive militaire deviennent aussitôt une cible privilégiée de l’EI. A compter de cette date, l’organisation multiplie les appels à frapper les pays occidentaux, au premier rang desquels la France.

    Cette lecture des attentats comme une réponse aux bombardements est développée devant les enquêteurs par Osama Krayem, qui affirme avoir renoncé à la dernière minute à déclencher sa bombe dans le métro de Bruxelles : " Tant qu’il y aura des coalitions et des bombardements contre l’Etat islamique, il y aura des attentats. Il y aura une riposte de la part de l’Etat islamique. Ils ne vont pas offrir des fleurs ou du chocolat ", explique-t-il.

    " Le “djihadisme”, comme vous l’appelez, moi j’appelle cela l’islam ", insiste-t-il, avant de présenter le meurtre d’innocents comme une réponse aux victimes civiles de la coalition : " C’est triste parfois de dire qu’on peut faire la même chose à une population parce que leur gouvernement fait la même chose avec notre population. Les civils en Syrie, ce ne sont pas des combattants. C’est là que l’Etat - islamique - dit : “Œil pour œil et dent pour dent”. "

    Si le nombre de civils tués par la coalition en Irak et en Syrie est impossible à établir de façon précise, il a été estimé par l’ONG indépendante Airwars dans une fourchette comprise entre 3 530 et 5 637 victimes depuis le début de l’intervention, en août 2014. Cette réalité est abondamment exploitée par les cercles djihadistes sur les réseaux sociaux – photos de corps déchiquetés à l’appui – pour justifier la campagne d’attentats visant l’Occident.

    Le djihad " offensif " : la soumission des mécréants

    Cette approche " militaire " du djihad défensif permet aux sympathisants de l’EI de tuer sans remords : ils ne se vivent pas comme des terroristes, mais comme des soldats. A les lire plus en détail, cependant, le mobile affiché de leur combat dérive insensiblement vers une issue plus radicale : la soumission des mécréants.

    C’est là que se glissent toute l’ambiguïté et la perversité de l’idéologie de l’EI. L’argument humanitaire sert à toucher au " cœur " les nouvelles recrues ; la propagande fait ensuite son œuvre pour les transformer en armes de destruction. Dans les lettres laissées par les kamikazes, le sentiment d’une fierté retrouvée des musulmans glisse systématiquement vers un désir de conquête.

    " Donc nous les musulmans, l’islam, c’est une religion de paix, comme ils ne font que le répéter, explique Ibrahim El Bakraoui à sa mère. Mais les musulmans, c’est pas des serpillières. Les musulmans, quand tu leur donnes une claque, ils te donnent pas l’autre joue, au contraire, ils répondent agressivement ", poursuit-il, avant de conclure sur cet avertissement : " Tant que la loi d’Allah elle n’est pas respectée, les musulmans, ils doivent se lancer de toute part et combattre pour l’islam. "

    Il développe ensuite le sentiment profond qui sous-tend son engagement : " Ces gens-là,on doit avoir une haine envers eux parce que ce sont des mécréants. Ils veulent pas croire en Allah (…). Premièrement, on doit les détester, et deuxièmement, on doit leur faire la guerre (…). En fait, une fois qu’on aura le dessus sur eux, là on leur propose les trois conditions : soit ils acceptent l’islam, soit ils payent la jizya - taxe imposée aux gens du Livre - , c’est-à-dire qu’ils s’humilient de leurs propres mains, comme Allah, exalté soit-il, a dit dans le Coran, soit ils nous combattent. "

    L’extension du " djihad défensif " – initialement cantonné à la défense des terres musulmanes – à des attaques visant des pays non musulmans n’a pas toujours été de soi. Cette dérive a longtemps suscité un vif débat au sein de la mouvance djihadiste. Elle a été popularisée par Al-Qaida à la fin des années 1990, avant d’être adoptée et amplifiée par l’EI.

    " La défense des pays musulmans occupés a toujours fait consensus dans la mouvance djihadiste, explique Kévin Jackson, chercheur au Centre d’analyse du terrorisme. Les attentats hors du champ de bataille sont en revanche plus difficiles à justifier d’un point de vue théologique et stratégique, et moins mobilisateurs en termes de recrutement. Les groupes djihadistes ont donc construit toute leur propagande autour du djihad défensif, y compris lorsqu’il s’agit de justifier des attentats dans des pays en paix. "

    Cette exportation du " djihad défensif " vers l’Occident sert aujourd’hui d’alibi à un " djihad offensif " qui ne dit pas son nom, l’objectif affiché de protection de l’islam devant, à terme, mener à sa propagation. Ce glissement a été formalisé par l’EI dans un article intitulé " Pourquoi nous vous haïssons, pourquoi nous vous combattons ", publié par l’organe de propagande Dabiq, en juillet 2016.

    L’article développe son titre en six points. Les trois premiers ont trait à la nature de l’Occident : " Nous vous haïssons, d’abord et avant tout parce que vous êtes des mécréants " ; " Nous vous haïssons parce que vous vivez dans des sociétés libérales et sécularisées qui autorisent ce qu’Allah a interdit " ; " Pour ce qui concerne la frange athée, nous vous haïssons et vous faisons la guerre parce que vous ne croyez pas en l’existence de notre Seigneur ". Les trois points suivants font référence aux actions prêtées à l’Occident : les " crimes contre l’islam ", les " crimes contre les musulmans " et " l’invasion " des terres musulmanes.

    La liste se conclut sur cette clarification : " Ce qu’il est important de comprendre ici, c’est que même si certains assurent que votre politique extérieure est à l’origine de notre haine, cette cause est secondaire, raison pour laquelle nous ne l’exposons qu’en fin de liste. En réalité, même si vous cessez de nous bombarder, de nous emprisonner, de nous torturer, de nous diffamer, de prendre nos terres, nous continuerons à vous détester parce que la cause principale de cette haine ne cessera pas tant que vous n’aurez pas embrassé l’islam. "

    Le ressort psychologique : impuissance et culpabilité

    Ainsi la propagande de l’EI fait-elle insensiblement dériver ses soldats d’un combat humanitaire vers sa finalité totalitaire : l’annihilation de toute altérité. La seule paix envisagée est la Pax islamica. Ce basculement ne séduit cependant qu’une minorité de candidats, mettant en lumière les ressorts psychologiques propres au processus de radicalisation. Une dimension intime évidemment rejetée par les intéressés.

    " Quel était l’état d’esprit des El Bakraoui ?, demande à Osama Krayem la juge belge chargée de l’enquête sur les attentats de Bruxelles.

    – Ce sont des gens ordinaires. D’ailleurs lbrahim me disait que sans cette coalition, ces musulmans qui se font opprimer là-bas, il aurait eu une vie ordinaire avec des enfants. Je crois qu’à un certain moment il a changé de comportement. (…) Khalid El Bakraoui, sa femme, était enceinte. (…) Le terrorisme n’est pas une personnalité, en fait. Vous pouvez lire l’histoire des musulmans, à aucun moment ce sont les musulmans qui ont pris l’initiative d’attaquer ou de faire du mal. "

    Osama Krayem affirme que le terrorisme n’est pas " une personnalité ". Mais qu’est-ce qui a finalement convaincu Ibrahim El Bakraoui de renoncer à sa " vie ordinaire " et son frère Khalid d’abandonner sa femme enceinte pour se faire exploser ? Comme nombre de candidats au djihad, les frères El Bakraoui étaient des délinquants, très éloignés de la religion, avant leur conversion à l’islam radical.

    " Beaucoup de délinquants se sentent en réalité coupables, explique le psychanalyste Fethi Benslama, auteur d’Un furieux désir de sacrifice. Le surmusulman (2016, Seuil). Or, les religions monothéistes jouent sur la culpabilité. En arabe, religion se dit din, qui signifie “dette”. Leur entrée dans le djihad peut atténuer ce sentiment en leur offrant une cause. Il s’opère ensuite ce qu’on pourrait appeler un renversement moral de culpabilité : l’hostilité intérieure se transforme en hostilité extérieure et autorise l’agression d’autrui dans un sentiment de toute-puissance. "

    A travers ses publications, l’EI ne cesse de jouer sur ce ressort à l’intention des musulmans vivant en Occident, leur reprochant de préférer le confort de leur vie matérielle au combat sur le sentier d’Allah. Une culpabilisation qui porte parfois ses fruits : " Maintenant, nous, comment on peut rester chez nous à la maison, manger et boire alors que les musulmans n’ont pas trouvé un morceau de pain, explique Ibrahim El Bakraoui à sa mère. Comment est-ce qu’on peut rester chez nous à la maison en train de dormir, faire comme si de rien n’était ? "

    Devant les enquêteurs, Mohamed Abrini a analysé, avec une distance étonnante, l’évolution de ses amis de quartier qui se sont fait exploser à Paris et à Bruxelles. Il explique comment une réalité perçue – l’injustice faite aux musulmans – s’articule avec des causes plus intimes dans l’engagement djihadiste.

    " Concernant leur changement d’attitude, je pense qu’une chose se passe chez beaucoup de jeunes avec tout ce qui se passe dans le monde. Ces gens-là n’ont jamais prié de leur vie, ils n’ont jamais été à la mosquée et ils ont perdu tout un temps à faire des péchés (…). Quand ilsrentrent dans la religion, pour moi ces gens-là veulent se rattraper. Ils veulent être plus musulmans que les vrais musulmans. Il y en a, ça leur travaille la conscience. Ils voient tous les péchés commis. Et ils savent que le martyre efface tous les péchés à partir de la première goutte de sang qui tombe sur le sol. "

    La voie du martyre : une place au paradis

    Parmi les membres de la cellule des attentats de Paris et Bruxelles, seuls trois candidats au martyre ont renoncé ou ont échoué à se faire exploser : Salah Abdeslam à Paris, Mohamed Abrini à l’aéroport de Zaventem et Osama Krayem dans le métro bruxellois. A en croire ce dernier, c’est leur plus faible religiosité qui serait susceptible d’expliquer ces échecs :

    " Salah Abdeslam et Abrini, ils ne sont pas au même niveau que les frères El Bakraoui, explique-t-il à la juge.

    – Que voulez-vous dire par “pas le même niveau” ?, demande la magistrate.

    – Je parle de la foi. C’est la foi qui pousse les gens à résister. Les gens qui atteignent un certain niveau dans la foi sont prêts à rentrer dans l’ennemi sans peur, et je crois que les frères El Bakraoui y étaient. Salah et Abrini je ne crois pas. Les frères El Bakraoui avaient atteint un certain degré dans la foi et étaient prêts à mourir. "

    Dans son message à sa mère, Ibrahim El Bakraoui évoque, avec force détails, l’histoire d’un compagnon du Prophète tué lors d’une bataille contre les " mécréants ". Ce récit mystique vise à lui faire comprendre que le martyr est " le bien-aimé d’Allah " et gagnera sa place au paradis : " Y a encore plein d’autres compagnons, on pourrait rester des heures à parler d’eux, mais pour que t’as un exemple, Hamza Abou Taleb, on l’appelle le lion d’Allah, Jafar Ibn Abou Taleb, on l’appelle l’homme aux deux ailes. Allah, exalté soit-il, va le doter de deux ailes au paradis car il a perdu ses deux bras dans une bataille et ainsi de suite, on en a plein, je te jure, on a en plein. "

    Si Salah Abdeslam ne s’est pas fait exploser à Paris, les trois lettres découvertes dans une planque du quartier bruxellois de -Forest, le 15 mars 2016, attestent de son intention de mourir en martyr. Nettement moins élaborés que ceux des frères El Bakraoui, ses courriers sont empreints d’un mysticisme rudimentaire. A sa sœur, il -explique que " cette vie d’ici-bas est un test " visant à départager le croyant, promis au paradis, de l’incroyant, voué à l’enfer : " Comment pourrai-je échanger cette vie d’ici-bas contre l’au-delà ? Le paradis est meilleur ", conclut-il.

    La lettre adressée à sa mère, longue de deux pages, comporte dix-sept mentions du mot " Allah "ou " Dieu " : " Si tu crois au destin tu comprendras qu’Allah m’a guidée et choisie parmi ses serviteurs, écrit-il. Dieu a acheté des croyants, leur personne et leurs biens, en échange du paradis (…) Allah dit aussi : “Et ne dites pas de ceux qui sont morts dans le sentier d’Allah qu’ils sont morts, au contraire ils sont vivants mais vous en êtes -inconscients.” J’ai moi aussi pris ce chemin car il est celui de la Vérité. Qui s’en écarte aura pour refuge l’enfer. "

    La peur de l’enfer apparaît ici comme un levier décisif du passage à l’acte : c’est en payant de sa vie que le martyr s’acquitte de sa " dette " (" Dieu a acheté des croyants ") et accède à l’au-delà. Par son sacrifice, l’ancien pécheur devient l’élu. Loin de se réduire à un nihilisme, le djihadisme est une aspiration inquiète : le kamikaze ne désire pas tant le néant qu’une autre vie, augmentée, soulagée de l’angoisse du châtiment. En traversant une mort qui n’est qu’apparente, il accède à la " vérité ".

    Soren Seelow

    http://abonnes.lemonde.fr/societe/article/2017/06/07/dans-la-tete-des-kamikazes_5139774_3224.html?h=11

  • Plongée dans la tête des kamikazes
    http://abonnes.lemonde.fr/societe/article/2017/06/07/dans-la-tete-des-kamikazes_5139774_3224.html?h=11

    Le Califat, promesse de réparation historique

    Ce sentiment d’impuissance face aux souffrances des musulmans a atteint son acmé avec le déclenchement de la guerre civile syrienne. Il trouvera concomitamment une issue avec la proclamation du « califat », le 29 juin 2014, perçu comme une promesse de réparation des humiliations passées.

    Dans son message à sa mère, Ibrahim El Bakraoui présente ainsi l’EI comme un espoir de revanche historique : « Maintenant, nous, gloire à Dieu, depuis des centaines d’années, on a perdu l’Andalousie, on a perdu la Palestine, on a perdu, euh, tous les pays musulmans en fait, l’Afghanistan, l’lrak, la Syrie, le Maroc, il est gouverné par un tyran, la Tunisie, l’Algérie tous les pays, gloire à Dieu, il y a un Etat islamique qui a été créé. »

    Cette fierté retrouvée de l’oumma (la communauté des musulmans), près d’un siècle après l’abolition du dernier califat ottoman, en 1924, Khalid El Bakraoui tente de l’expliquer à son épouse dans une lettre d’adieu manuscrite : « Sache Nawal qu’il y a toujours eu des Etat islamique. Le dernier a été detruit début des annes 1920, mais ensuite les gens ont abandonner le djihad et Allah depuis n’a cesser de nous humilier (…) Mais aujourd’hui nous avons un Etat islamique qui a remporter beaucoup de victoir. »

    « Pourquoi nous vous haïssons »

    Cette exportation du « djihad défensif » vers l’Occident sert aujourd’hui d’alibi à un « djihad offensif » qui ne dit pas son nom, l’objectif affiché de protection de l’islam devant, à terme, mener à sa propagation. Ce glissement a été formalisé par l’EI dans un article intitulé « Pourquoi nous vous haïssons, pourquoi nous vous combattons », publié par l’organe de propagande Dabiq, en juillet 2016.

    L’article développe son titre en six points. Les trois premiers ont trait à la nature de l’Occident : « Nous vous haïssons, d’abord et avant tout parce que vous êtes des mécréants » ; « Nous vous haïssons parce que vous vivez dans des sociétés libérales et sécularisées qui autorisent ce qu’Allah a interdit » ; « Pour ce qui concerne la frange athée, nous vous haïssons et vous faisons la guerre parce que vous ne croyez pas en l’existence de notre Seigneur ». Les trois points suivants font référence aux actions prêtées à l’Occident : les « crimes contre l’islam », les « crimes contre les musulmans » et « l’invasion » des terres musulmanes.

    La liste se conclut sur cette clarification : « Ce qu’il est important de comprendre ici, c’est que même si certains assurent que votre politique extérieure est à l’origine de notre haine, cette cause est secondaire, raison pour laquelle nous ne l’exposons qu’en fin de liste. En réalité, même si vous cessez de nous bombarder, de nous emprisonner, de nous torturer, de nous diffamer, de prendre nos terres, nous continuerons à vous détester parce que la cause principale de cette haine ne cessera pas tant que vous n’aurez pas embrassé l’islam. »
    Le ressort psychologique : impuissance et culpabilité

    Ainsi la propagande de l’EI fait-elle insensiblement dériver ses soldats d’un combat humanitaire vers sa finalité totalitaire : l’annihilation de toute altérité. La seule paix envisagée est la pax islamica. Ce basculement ne séduit cependant qu’une minorité de candidats, mettant en lumière les ressorts psychologiques propres au processus de radicalisation. Une dimension intime évidemment rejetée par les intéressés.

    « Quel était l’état d’esprit des EI Bakraoui ?, demande à Osama Krayem la juge belge chargée de l’enquête sur les attentats de Bruxelles.

    – Ce sont des gens ordinaires. D’ailleurs lbrahim me disait que sans cette coalition, ces musulmans qui se font opprimer là-bas, il aurait eu une vie ordinaire avec des enfants. Je crois qu’à un certain moment il a changé de comportement. (…) Khalid El Bakraoui, sa femme était enceinte. (…) Le terrorisme n’est pas une personnalité, en fait. Vous pouvez lire l’histoire des musulmans, à aucun moment ce sont les musulmans qui ont pris l’initiative d’attaquer ou de faire du mal. »

    Osama Krayem affirme que le terrorisme n’est pas « une personnalité ». Mais qu’est-ce qui a finalement convaincu Ibrahim El Bakraoui de renoncer à sa « vie ordinaire » et son frère Khalid d’abandonner sa femme enceinte pour se faire exploser ? Comme nombre de candidats au djihad, les frères El Bakraoui étaient des délinquants, très éloignés de la religion, avant leur conversion à l’islam radical.

    « Beaucoup de délinquants se sentent en réalité coupables, explique le psychanalyste Fethi Benslama, auteur d’Un furieux désir de sacrifice. Le surmusulman (2016, Seuil). Or, les religions monothéistes jouent sur la culpabilité. En arabe, religion se dit din, qui signifie “dette”. Leur entrée dans le djihad peut atténuer ce sentiment en leur offrant une cause. Il s’opère ensuite ce qu’on pourrait appeler un renversement moral de culpabilité : l’hostilité intérieure se transforme en hostilité extérieure et autorise l’agression d’autrui dans un sentiment de toute- puissance. »

    #djihadisme #EI #Al-Queda #psychologie #impérialisme

    http://zinc.mondediplo.net/messages/68962 via BoOz

  • La Suisse restitue 3,8 millions de francs à la Tunisie RTS - ats/ptur 26 Mai 2017 _
    http://www.rts.ch/info/suisse/8653879-la-suisse-restitue-3-8-millions-de-francs-a-la-tunisie.html

    La Suisse avait bloqué dès 2011 quelque 60 millions de francs du clan Ben Ali. [Jamal Said - Reuters]

    La Suisse, qui avait bloqué dès 2011 quelque 60 millions de francs du clan Ben Ali, a remis vendredi à la Tunisie un montant d’environ 3,8 millions de francs à la suite d’une demande d’entraide judiciaire de Tunis.

    L’argent bloqué en Suisse est en lien avec un proche du président déchu en 2011. Il est transmis aux autorités tunisiennes qui détermineront le sort de ces avoirs, souligne le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) dans un communiqué vendredi.
    La remise de ce montant se fait dans le cadre de l’exécution par le Ministère public de la Confédération (MPC) d’une demande d’entraide judiciaire de la Tunisie.

    Blocage à titre préventif
    Le Conseil fédéral avait ordonné début 2011 pour trois ans le blocage à titre préventif de tous les avoirs en Suisse du président Ben Ali et de son entourage.

    Prolongé de trois ans, le blocage tunisien d’environ 60 millions de francs arrivait à échéance en janvier 2017. Il a été reconduit d’une année en décembre.

    Depuis 2011, des enquêtes pénales ont été ouvertes en Suisse et en Tunisie et des demandes d’entraide judiciaire ont été échangées. En mai 2016, la Suisse avait procédé à une première restitution d’un montant d’environ 250’000 francs.

    #Suisse #foutage_de_gueule #banque #cynisme #Tunisie #vol

  • Corruption. Vague d’arrestations : une guerre contre les « nouveaux riches » ? | Le courrier de l\’Atlas
    http://www.lecourrierdelatlas.com/tunisie-corruption-vague-d-arrestations-une-guerre-contre-les-%C

    Dans l’entretien accordé au Courrier de l’Atlas la veille de la vague d’arrestations, l’analyste de l’International Crisis Group Michael Ayari livre sa lecture du paysage à la fois simple et complexe du contexte socio-économique et financier qui prévaut en Tunisie, 6 ans après la révolution de la Dignité.
    En somme, l’establishment, cet ordre ancien, urbain, constitué de fortunes bien établies depuis des décennies, voit d’un mauvais œil l’émergence d’une nouvelle classe de nantis, un ordre nouveau, rural et sociétalement en général conservateur, qui a dû se résoudre dans les années post-révolution aux activités liées à l’économie informelle, ayant rarement accès aux « relations » et aux gros crédits nécessaires à l’investissement notamment en région.

  • Pas trouvé cet article sur le fil de @mdiplo alors je re-linke (comme un gros re-lou)

    Nuages sur la Tunisie, par Akram Belkaïd (Les blogs du Diplo, 14 mai 2017)
    http://blog.mondediplo.net/2017-05-14-Nuages-sur-la-Tunisie

    Mercredi 10 mai 2017, la petite localité de Tebourba, située à 35 kilomètres à l’ouest de Tunis, dans le gouvernorat (préfecture) de La Manouba, a été le théâtre d’affrontements entre jeunes et forces de sécurité, ces dernières usant de gaz lacrymogènes pour disperser plusieurs centaines de manifestants en colère. À l’origine de ces violences, la tentative d’immolation par le feu d’un jeune vendeur de fruits à la sauvette empêché de travailler par les policiers. Cela rappelle sans conteste l’événement fondateur de la révolution tunisienne de décembre 2010-janvier 2011, quand des représentants de l’ordre confisquèrent sa marchandise à Mohamed Bouazizi, le poussant à s’asperger d’essence avant de l’enflammer pour mettre fin à ses jours (17 décembre 2010).

    Autres actualités plus récentes :

    http://dndf.org/?p=15885

    Des affrontements entre des manifestants et les unités sécuritaires ont été observés dans la soirée de ce lundi 22 mai 2017, au centre-ville de Kébili.
    Selon MosaïqueFM, deux véhicules des unités sécuritaires ont été incendiés par ces manifestants qui ont tenté aussi de faire irruption dans le siège de la Garde Nationale.
    Tataouine : Un manifestant meurt écrasé par une voiture de la Garde nationale, le ministère de la Santé évoque « l’accident »

    #Tunisie #révoltes #misère