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  • Immigration : l’UE veut intensifier sa coopération avec l’Egypte et l’Afrique du Nord

    Les dirigeants européens sont convenus d’engager des négociations avec l’Egypte et d’autres pays d’Afrique du Nord pour lutter contre les départs clandestins de migrants vers l’Europe, a annoncé jeudi le chancelier autrichien Sebastian Kurz au second jour d’un sommet de l’UE à Salzbourg.

    « L’Egypte est prête à approfondir son dialogue avec nous », s’est félicité M. Kurz, saluant « une nouvelle étape importante » dans la lutte contre l’immigration en Europe.

    Depuis le pic de la crise migratoire en 2015, l’UE a déjà conclu avec la Turquie et la Libye des accords qui ont contribué à une forte baisse des arrivées sur le continent via la Méditerranée.

    Mais les Européens veulent étendre ces partenariats à tous les pays d’Afrique du Nord à la faveur notamment d’un sommet avec la Ligue arabe (basée au Caire) que le Conseil européen (représentant les Etats membres) espère organiser en février.

    Pays fondateur de la Ligue arabe, l’Egypte joue un rôle modèle dans la lutte contre les embarquements clandestins à destination de l’Europe, a souligné M. Kurz, dont le pays assume jusqu’à la fin de l’année la présidence tournante de l’UE.

    « L’Egypte est le seul pays (d’Afrique du Nord) qui a réussi depuis 2016 à empêcher tout départ de migrants » par voie de mer, a souligné le chancelier autrichien, saluant l’"efficacité" du Caire.

    Le ministère égyptien des Affaires étrangères a confirmé la proposition d’un sommet UE-Ligue arabe en Egypte, en ajoutant toutefois que l’immigration ne saurait figurer seule au menu.

    « Le sommet proposé aborde toutes les questions de coopération arabo-européenne et ne se limite pas au sujet de l’immigration comme cela se dit », a insisté le ministère égyptien.

    Malgré la chute des arrivées en Europe à des niveaux inférieurs à ceux d’avant 2015, la question migratoire reste une des priorités des Vingt-Huit, qui en ont fait l’un des deux principaux sujets à l’ordre du jour du sommet informel de Salzbourg, avec le Brexit.

    « Nous avons une crise politique, pas une crise migratoire. Les chiffres (d’arrivées) sont même inférieurs à ceux qu’ils étaient en 2007. Mais il faut répondre aux préoccupations des citoyens européens, on ne peut pas les ignorer et attendre la prochaine crise », a reconnu le Premier ministre libéral luxembourgeois Xavier Bettel, à quelques mois de l’échéance électorale européenne (mai 2019).

    Pour autant, quand on évoque les sujets migratoires, « on parle de gens », a-t-il relevé, appelant les pays européens à faire preuve de « davantage de solidarité » au sein de l’UE.

    M. Kurz, un tenant d’une ligne dure dans ce dossier, a toutefois souligné que « la question migratoire ne se résoudra pas par la répartition (des migrants au sein des pays de l’UE), mais par la défense des frontières extérieures », telle que la souhaite la Commission européenne avec un renfort des moyens de l’Agence européenne des gardes-frontières et des gardes-côtes (Frontex).

    Répondant aux critiques de Vienne, qui avait accusé jeudi les capitales du sud de l’Europe d’aborder avec réticence le renforcement de la mission Frontex, une source diplomatique espagnole a assuré jeudi que son pays ne voyait « pas d’inconvénient » à une telle mesure. « Mais nous le considérons comme un mécanisme flexible et complémentaire », a ajouté cette source.

    Craignant une atteinte à la souveraineté hongroise, le Premier ministre Viktor Orban a indiqué jeudi avoir proposé à la présidence européenne de garantir « le droit des pays à défendre » eux-mêmes leurs frontières.

    Une source proche de la présidence française a jugé que la question de la souveraineté était un « faux débat », car « personne n’a jamais dit qu’un garde-frontière étranger imposerait sa décision dans le pays où il est posté ».

    https://www.voaafrique.com/a/migrants-l-ue-veut-intensifier-sa-cooperation-avec-l-egypte-et-l-afrique-du-nord-/4579509.html
    #asile #migrations #réfugiés #externalisation #frontières #Egypte #UE #EU #politique_migratoire

    • Egypt

      Introduction

      Egypt is a destination country along the central Mediterranean refugee route with people arriving from both the Middle East and east Africa. A growing population of concern is stranded in the most overcrowded and poorest neighbourhoods of its largest cities such as Cairo and Alexandria as a result of an upward trend of new arrivals and tightened control measures aimed at curbing irregular outflows towards Europe.

      Of the more than 247 000 refugees registered by the UNHCR, around 133 000 are from Syria with the remainder from East Africa or Iraq.
      What are the needs?

      Egypt continues to see a steady increase of refugees and migrants. Almost 31 000 were registered in 2018, more than 30 percent of them Syrians.

      Newly-arrived refugees and asylum seekers mix with an urban refugee population as well as with stranded migrants, and are heavily reliant on humanitarian assistance. Refugees reside in overcrowded and impoverished urban centres, where local communities already struggle with difficult living conditions, high unemployment rates and poor access to critical services such as healthcare and education. According to the UN, 85 percent of registered Syrian refugees in Egypt are unable to meet their basic needs.

      This coincides with Egypt’s worst economic recession in decades, which has seen dramatic price hikes in food and utilities. In addition, refugees from African countries have no or limited access to formal education and suffer linguistic barriers and discrimination, further contributing to their marginalisation.

      How are we helping?

      European Union assistance targets Syrian refugees and the most vulnerable among other refugees groups and their hosting communities. The EU funds humanitarian projects that focus on three main priorities: protection, healthcare, and education in emergency (EiE).

      Given the upward trend for new arrivals and, amongst them, the sharp increase of unaccompanied and separated children, strengthening core protection activities for the most vulnerable remains the paramount objective.

      While refugees in Egypt are legally entitled to access public health services, several structural causes (e.g. poor quality of services), calling for developmental investments, limit their capacity to benefit from them.

      The EU’s humanitarian aid efforts aim to facilitate access to emergency health services, particularly maternal and reproductive health, for those refugees without financial means to afford health fees, as well as for victims of discrimination and marginalisation. The most vulnerable groups or individuals in the hosting communities may also benefit from these interventions.

      In the area of education, the EU’s humanitarian aid funding intends to provide access to formal schooling and reduce related barriers for the most vulnerable refugee children. Barriers to education may be academic, financial, institutional or social and emotional, as well as any other obstacles children face as refugees. The support for educational activities focuses on primary and secondary school levels.

      The EU also provides multipurpose cash assistance to address the basic expenditures of those most in need among the registered refugees through cash transfers. The value of the transfer is normally based on a minimum expenditure basket (MEB, or what a household needs on a regular or seasonal basis and its average cost over time), while taking into account the contribution made by households, and available resources.

      https://ec.europa.eu/echo/where/middle-east/egypt_en
      #Egypte

      Avec ce commentaire de Marie Martin via la liste Migreurop :

      Pour celles et ceux pour qui ce serait pas clair, l’Union européenne considère désormais l’Egypte comme un pays de « destination » pour les personnes réfugiées, alors que les années précédentes les documents officiels parlaient de pays de « transit et de destination ». L’appel du HCR fait ainsi étrangement écho à une réalité qui ressemblerait presque à une #prophétie_auto-réalisatrice.

      –-> Appel du #HCR :

      Le HCR appelle à un « soutien crucial » en faveur de l’Egypte, débordée par le nombre de réfugiés

      Près de 250 000 réfugiés et demandeurs d’asile sont présents dans le pays, principalement des Syriens, des Soudanais et des Ethiopiens.
      Le nombre de réfugiés arrivant en Egypte est en hausse, a signalé l’ONU, jeudi 28 février, appelant à un « soutien crucial » face aux « ressources insuffisantes » du pays, partenaire clé dans le contrôle des migrations en Méditerranée. « Les conflits en cours au Yémen et en Afrique subsaharienne ont forcé davantage de personnes à fuir en Egypte », a indiqué dans un communiqué le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

      Le nombre de réfugiés et de demandeurs d’asile enregistrés dans le pays au cours des deux dernières années a augmenté de 24 %, selon cette organisation internationale spécialisée. Au total, près de 250 000 réfugiés et demandeurs d’asile sont enregistrés par le HCR en Egypte, principalement des Syriens, des Soudanais et des Ethiopiens, selon des chiffres publiés en février par l’agence de l’ONU.
      « Des conditions humanitaires épouvantables »

      La capacité d’accueil de l’Egypte « est sous forte pression en raison de cette hausse d’arrivées et de ressources insuffisantes », a averti le HCR. « Huit réfugiés sur dix en Egypte vivent dans des conditions humanitaires épouvantables, estime dans ce communiqué le Haut Commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Filippo Grandi. Ils ne peuvent même pas satisfaire leurs besoins les plus élémentaires. Mettre du pain sur la table est un défi quotidien. Or nous ne sommes pas en mesure de leur fournir le strict nécessaire ni de maintenir nos principaux programmes de protection des réfugiés dans ce pays. » Le HCR appelle ainsi à un « soutien crucial ».

      Du 24 au 26 février, l’Egypte a accueilli un sommet entre la Ligue arabe et l’Union européenne, dont la lutte contre l’immigration illégale était l’un des thèmes principaux au menu des discussions, sans aboutir à des annonces concrètes. Dans ses relations avec les chancelleries européennes, Le Caire se présente régulièrement comme un champion de la lutte contre l’immigration illégale et un modèle pour l’intégration des réfugiés sur son sol.

      https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/03/01/le-hcr-appelle-a-un-soutien-crucial-en-faveur-de-l-egypte-debordee-par-le-no
      #UNHCR

  • Grèce : à Lesbos, le camp réservé aux migrants « est un monstre qui ne cesse de s’étendre » - Libération
    https://www.liberation.fr/planete/2018/09/20/grece-a-lesbos-le-camp-reserve-aux-migrants-est-un-monstre-qui-ne-cesse-d

    Alors que les dirigeants européens sont réunis à Salzbourg pour évoquer notamment les questions migratoires et la création de « centres fermés », les hotspots surpeuplés des îles grecques se trouvent dans une situation explosive.

    L’annonce n’aurait pu mieux tomber : mardi, le gouvernement grec s’est enfin engagé à transférer 2 000 migrants de l’île de Lesbos vers la Grèce continentale d’ici la fin du mois. Une décision censée décongestionner quelque peu le camp surpeuplé de Moria qui abrite près de 9 000 personnes, dont un tiers d’enfants. Or, depuis plusieurs jours, les ONG installés sur place ne cessent d’alerter sur les conditions de vie abjectes dans ce camp, aux allures de caserne, prévu au départ pour 3 000 personnes.

    Car #Moria est censé accueillir l’immense majorité de réfugiés et migrants qui accostent sur l’île (ils sont aujourd’hui plus de 11 000 au total à Lesbos), en provenance des côtes turques qu’on distingue à l’œil nu au large. Généraliser les #hotspots, ou centres fermés, en Europe : c’est justement l’une des options envisagées par les dirigeants européens réunis jeudi et vendredi à Salzbourg en Autriche. En Grèce, les hotspots créés il y a plus de deux ans, ont pourtant abouti à une situation explosive.

    Moria, comme les autres hotspots des îles grecques, n’est certes pas un centre fermé : ses occupants ont le droit de circuler sur l’île, mais pas de la quitter. En mars 2016, un accord inédit entre l’Union européenne et la Turquie devait tarir le flot des arrivées sur cette façade maritime. Comme Ankara avait conditionné le rapatriement éventuel en Turquie de ces naufragés à leur maintien sur les hotspots d’arrivée, les îles grecques qui lui font face se sont rapidement transformées en prison. Condamnant les demandeurs d’asile à attendre de longs mois le résultat de leurs démarches auprès des services concernés. Certains attendent même une réponse depuis déjà deux ans. Et plus le temps passe, plus les candidats sont nombreux.

    Silence

    Si le deal UE-Turquie a fait baisser le nombre des arrivées, elles n’ont jamais cessé. Rien que pour l’année 2018, ce sont près de 20 000 nouveaux arrivants qui ont échoué sur les îles grecques, où l’afflux des barques venues de Turquie reste quasi quotidien. Selon le quotidien grec Kathimerini, 615 personnes sont arrivées rien que le week-end dernier. Pour le seul mois d’août, Lesbos a accueilli plus de 1 800 nouveaux arrivants. Des arrivées désormais peu médiatisées alors que les dirigeants européens se sont écharpés cet été sur l’accueil de bateaux en provenance de Libye. Et pendant ce temps à Lesbos, la situation vire au cauchemar dans un silence assourdissant.

    Il y a une semaine, 19 ONG, dont Oxfam, ont pourtant tiré la sonnette d’alarme dans une déclaration commune, dénonçant des conditions de vie scandaleuses, et appelant les dirigeants européens à abandonner l’idée de créer d’autres centres fermés à travers l’Europe.

    « Moria, c’est un monstre qui n’a cessé de s’étendre. Faute de place on installe désormais des tentes dans les champs d’oliviers voisins, des enfants y dorment au milieu des serpents, des scorpions et de torrents d’eau pestilentiels qui servent d’égouts. A l’intérieur même du camp, il y a une toilette pour 72 résidents, une douche pour 80 personnes. Et encore, ce sont les chiffres du mois de juin, c’est pire aujourd’hui », dénonce Marion Bouchetel, chargée sur place du plaidoyer d’Oxfam, et jointe par téléphone. « Ce sont des gens vulnérables, qui ont vécu des situations traumatisantes, ont été parfois torturés. Quand ils arrivent ici, ils sont piégés pour une durée indéterminée. Ils n’ont souvent aucune information, vivent dans une incertitude totale », ajoute-t-elle.

    Avec un seul médecin pour tout le camp de Moria, les premiers examens psychologiques sont forcément sommaires et de nombreuses personnes vulnérables restent livrées à elles-mêmes. Dans la promiscuité insupportable du camp, les agressions sont devenues fréquentes, les tentatives de suicide et d’automutilations aussi. Elles concernent désormais souvent des adolescents, voire de très jeunes enfants.

    « Enfer »

    « J’ai travaillé quatorze ans dans une clinique psychiatrique de santé mentale à Trieste en Italie », explique dans une lettre ouverte publiée lundi, le docteur Alessandro Barberio, employé par Médecins sans frontières (MSF), à Lesbos. « Pendant toutes ces années de pratique médicale, jamais je n’ai vu un nombre aussi phénoménal qu’à Lesbos de gens en souffrance psychique », poursuit le médecin, qui dénonce la tension extrême dans laquelle vivent les réfugiés mais aussi les personnels soignants. Sans compter le cas particulier des enfants « qui viennent de pays en guerre, ont fait l’expérience de la violence et des traumatismes. Et qui, au lieu de recevoir soins et protection en Europe, sont soumis à la peur, au stress et à la violence », renchérit dans une vidéo récemment postée sur les réseaux sociaux le coordinateur de MSF en Grèce Declan Barry.

    « Comment voulez vous aider quelqu’un qui a subi des violences sexuelles ou a fait une tentative de suicide, si vous le renvoyez chaque soir dans l’enfer du camp de Moria ? Tout en lui annonçant qu’il aura son premier entretien pour sa demande d’asile en avril 2019 ? Actuellement, il n’y a même plus d’avocat sur place pour les seconder dans la procédure d’appel », s’indigne Marion Bouchetel d’Oxfam.

    Il y a une dizaine de jours, la gouverneure pour les îles d’Egée du Nord avait menacé de fermer Moria pour cause d’insalubrité. Est-ce cette annonce, malgré tout difficile à appliquer, qui a poussé le gouvernement grec a annoncé le transfert de 2 000 personnes en Grèce continentale ? Le porte-parole du gouvernement grec a admis mardi que la situation à Moria était « borderline ». Mais de toute façon, ce transfert éventuel ne réglera pas le problème de fond.

    « Il a déjà eu d’autres transferts, au coup par coup, sur le continent. Le problème, c’est que ceux qui partent sont rapidement remplacés par de nouveaux arrivants », soupire Marion Bouchetel. Longtemps, les ONG sur place ont soupçonné les autorités grecques et européennes de laisser la situation se dégrader afin d’envoyer un message négatif aux candidats au départ. Lesquels ne se sont visiblement pas découragés.
    Maria Malagardis

    Cette photo me déglingue ! Cette gamine plantée là les bras collés contre le buste, jambes et pieds serrés, comme au garde à vous. Et ce regard, cette expression, je sais pas mais je n’arrive pas à m’en détacher ! Et forcément le T-shirt ! Et le contexte du camp avec l’article, ça me flingue.

    #immigration #grèce #Lesbos #camps #MSF #europe

  • Gérard Collomb prévoit de quitter le sommet intercoréen de Pyongyang
    Coopération et dénucléarisation au gouvernement dès juin 2019

    En amphi, l’ordinateur au risque de l’EPR
    Nucléaire : EDF face à une arme de distraction massive

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    "Il faut fluidifier Parcoursup", quand Macron expose sa vision du travail

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    Terrains de foot synthétiques, sous l’égide de la Russie et de la Turquie
    Vers une zone démilitarisée à Idlib : risque peu préoccupant pour la santé.

    Etats-Unis : un policier a fait trente et un morts en Caroline du Nord et du Sud
    A Chicago, procès de l’ouragan Florence qui a tiré seize fois sur un jeune noir.

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    Coquilles Saint-Jacques : « quand la crise sera dans les livres d’histoire on en aura honte »
    A Bord de l’Aquarius, accord entre les pêcheurs français et britanniques.

    Jean-Claude Romand annonce de nouvelles taxes douanières sur 200 milliards de biens chinois
    Trump, faux docteur et vrai meurtrier, demande à sortir de prison

    #de_la_dyslexie_creative

  • #Syrie : Poutine et Erdogan évitent un assaut sur #Idleb avec une « zone démilitarisée » - La Croix
    https://www.la-croix.com/Monde/Syrie-Poutine-Erdogan-evitent-assaut-Idleb-zone-demilitarisee-2018-09-17-1

    Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan ont surmonté lundi leurs divisions et se sont mis d’accord pour éviter l’assaut voulu par le régime syrien sur Idleb, en créant une « zone démilitarisée » sous contrôle russo-turc dans le dernier bastion rebelle de Syrie.

    #Idlib

  • Notes sur une ligne très rouge en Syrie
    http://www.dedefensa.org/article/notes-sur-une-ligne-tres-rouge-en-syrie

    Notes sur une ligne très rouge en Syrie

    09 septembre 2018 – La situation générale en Syrie s’est notablement tendue ces dernières semaines, avec la concentration des forces armées syriennes, assurée du soutien massif des forces aériennes russes, pour lancer un assaut contre la région d’Iblid, la dernière grande région syrienne (outre la partie kurde) qui échappe à l’autorité reconquise du gouvernement syrien et qui constitue le dernier regroupement important de divers groupes terroristes islamistes. (La Turquie est aussi présente, dans une position ambiguë, comme les affectionne Erdogan.)

    Les États-Unis y ont un contingent de 2 000 hommes présenté comme une force de lutte contre les terroristes, mais qui joue plutôt un rôle inverse. Cela est conforme à la situation syrienne où les USA ont constamment joué (...)

  • Des milliers d’Ukrainiennes dans l’enfer de l’esclavage sexuel...
    https://www.crashdebug.fr/international/15088-des-milliers-d-ukrainiennes-dans-l-enfer-de-l-esclavage-sexuel

    C’est incroyable hein ?, et après les Israéliens viennent nous donner des leçons de morale…., le plus incroyable la dedans, c’est que ce n’est que la pointe de l’Iceberg, aussi soyez courageux et regarder la réalité en face, vous serez ainsi libre de comprendre comment fonctionne réellement le monde..., afin de mieux comprendre votre situation personnelle. Pour que nous puissions ENSEMBLE sortir du piège qui nous est tendu…..

    CC0 / PublicDomainPictures

    La Turquie, Israël, la Pologne et les Émirats arabes unis sont les principaux importateurs d’esclaves sexuelles ukrainiennes, écrit mercredi 5 septembre le quotidien Izvestia. La pauvreté, la guerre dans le Donbass et l’ignorance juridique ont fait de l’Ukraine l’un des principaux fournisseurs de prostituées au monde, explique le (...)

  • http://www.migreurop.org/article2893.html

    « Au terme d’un procès bouclé en une semaine à Chios, 32 personnes ont été condamnées, le 27 avril 2018, à 26 mois de prison avec sursis pour coups et blessures sur policiers. Elles avaient été arrêtées un an plus tôt à l’issue d’une manifestation de protestation dans le hotspot de Moria (île de Lesbos) où sont confiné·e·s les migrant·e·s arrivé·e·s par mer.
    (...)
    Le procès : une justice d’exception
    Un système de prison à ciel ouvert organisé à l’échelle européenne
    Instrumentalisation et nouveau système de dissuasion
    Dans quelle mesure ces poursuites ne servent-elles pas un autre dessein ? En interpellant des demandeurs d’asile pour des motifs de type délictuel, instrumentalisant par là même la justice, il est alors possible de les sortir du parcours d’asile et d’organiser leur renvoi vers le(s) pays qu’ils ont fui.

    Cette nouvelle stratégie semble couronner des politiques migratoires de plus en plus dures à l’égard des exilé·e·s, qui s’inscrivent plus que jamais dans une logique de criminalisation. En outre, poussant le cynisme à son paroxysme, les États ont trouvé là une autre manière de décongestionner les hotspots : si le renvoi forcé de la Grèce vers la Turquie n’est pas possible en application de l’arrangement UE/Turquie, si les personnes migrantes ne peuvent être admises sur le territoire européen, il restera toujours l’instrumentalisation de la justice, alternative supplémentaire pour dissuader, punir et éloigner collectivement toute une population ciblée. »

    #grèce-moria #migration #criminalisation

  • https://www.courrierdesbalkans.fr/Une-ONG-accusee-d-aide-a-l-entree-irreguliere-de-migrants

    "L’ONG grecque Emergency response centre international (ERCY) était présente sur l’île de Lesbos depuis 2015 pour venir en aide aux réfugiés. Depuis mardi 28 août, ses 30 membres sont poursuivis pour avoir « facilité l’entrée illégale d’étrangers sur le territoire grec » en vue de gains financiers, selon le communiqué de la police grecque.

    L’enquête a commencé en février 2018, rapporte le site d’information protagon.gr, lorsqu’une Jeep portant une fausse plaque d’immatriculation de l’armée grecque a été découverte par la police sur une plage, attendant l’arrivée d’une barque pleine de réfugiés en provenance de Turquie. Les membres de l’ONG, six Grecs et 24 ressortissants étrangers, sont accusés d’avoir été informés à l’avance par des personnes présentes du côté turc des heures et des lieux d’arrivée des barques de migrants, d’avoir organisé l’accueil de ces réfugiés sans en informer les autorités locales et d’avoir surveillé illégalement les communications radio entre les autorités grecques et étrangères, dont Frontex, l’agence européenne des gardes-cotes et gardes-frontières. Les crimes pour lesquels ils sont inculpés – participation à une organisation criminelle, violation de secrets d’État et recel – sont passibles de la réclusion à perpétuité.

    Parmi les membres de l’ONG grecque arrêtés se trouve Yusra et Sarah Mardini, deux sœurs nageuses et réfugiées syrienne qui avaient sauvé 18 personnes de la noyade lors de leur traversée de la mer Égée en août 2015. Depuis Yusra a participé aux Jeux Olympiques de Rio, est devenue ambassadrice de l’ONU et a écrit un livre, Butterfly. Sarah avait quant à elle décidé d’aider à son tour les réfugiés qui traversaient dangereusement la mer Égée sur des bateaux de fortune et s’était engagée comme bénévole dans l’ONG ERCI durant l’été 2016.

    Sarah a été arrêtée le 21 août à l’aéroport de Lesbos alors qu’elle devait rejoindre Berlin où elle vit avec sa famille. Le 3 septembre, elle devait commencer son année universitaire au collège Bard en sciences sociales. La jeune Syrienne de 23 ans a été transférée à la prison de Korydallos, à Athènes, dans l’attente de son procès. Son avocat a demandé mercredi sa remise en liberté.

    Ce n’est pas la première fois que des ONG basées à Lesbos ont des soucis avec la justice grecque. Des membres de l’ONG espagnole Proem-Aid avaient aussi été accusés d’avoir participé à l’entrée illégale de réfugiés sur l’île. Ils ont été relaxés en mai dernier. D’après le ministère de la Marine, 114 ONG ont été enregistrées sur l’île, dont les activités souvent difficilement contrôlables inquiètent le gouvernement grec et ses partenaires européens."

    #grèce #migration #criminalisation #frontex #mobilisation #courrier-des-balkans

  • http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2018/08/12/97001-20180812FILWWW00078-croatie-2-migrants-retrouves-morts-dans-une-foret

    "Selon un décompte de l’ONG Médecins sans Frontières à Belgrade (MSF), effectué notamment à partir des informations parues dans les médias, plus de 80 migrants sont morts depuis le début de l’année sur cette « route des Balkans », qui mène de la Turquie jusqu’à la Slovénie. Ces décès sont imputables à des noyades, au froid, à des accidents de la route et à des violences diverses, selon MSF."

    #migration #croatie #bosnie #route-balkans-2018 #mort #le-figaro #carte-médiatique #portfolio

  • La #France débordée par les demandes d’asile

    Le nombre de dossiers présentés a augmenté de plus de 17 % depuis janvier. L’opposition dénonce le dévoiement d’un système initialement destiné à accueillir les personnes persécutées dans leur pays.

    Dure rentrée sur le front de l’immigration. La pression au guichet de l’asile en France a augmenté de près de plus 17 % sur les sept premiers mois de l’année, comparés à la même période de 2017. Pas moins de 67.306 dossiers ont ainsi été présentés à l’Office français pour la protection des réfugiés et des apatrides (Ofpra) depuis le 1er janvier.

    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2018/08/29/01016-20180829ARTFIG00233-la-france-debordee-par-les-demandes-d-asile.php
    #statistiques #asile #réfugiés #préjugés #invasion #afflux

    Outre ces magnifiques chiffres (argghhh), j’adore le début du chapeau : « EXCLUSIF » !!!

    • Je trouve cette stratégie bien xénophobe et hypocrite, le figaro voudrait faire croire qu’il y a une hausse extraordinaire des demandes et que pour 70000 dossiers (c’est rien), l’administration Française va se noyer dans ses propres paperasses. Si il n’y a plus personnes pour répondre aux demandes c’est aussi que les politiques et le figaro veulent la mort des fonctionnaires.

      Rien que pour faire un passeport français après 6 semaines d’attente pour le rdv de ce matin il faut encore ajouter 8 semaines de fabrication ce qui mène donc à 3 mois le délai d’obtention du dit passeport. Imagine quand tu as même pas encore de titre de séjour …

    • Ne pas diffuser la propagande xénophobe et mensongère du Figaro sans contrepoint :

      La France prend elle vraiment sa part de l’accueil des migrants ?
      Parmi les riches pays européens, la France est 26ème sur 28 pays pour le taux d’accueil des réfugiés.

      https://www.euractiv.fr/section/monde/news/la-france-%e2%80%89prend-elle-vraiment-sa-part%e2%80%89-de-migrants%e2%80%8

      En plus les pays riches comme l’Europe reçoivent très peu de migrants qui sont essentiellement accueillis dans les pays pauvres. Voir message suivant.

      #migration #migrants #Union-européenne

    • Vous pouvez aussi regarder la « loterie de l’asile », carte de @reka publiée dans Vivre Ensemble :


      https://asile.ch/2018/07/25/carte-la-loterie-de-lasile-2017

      Ce % très bas de reconnaissance de la France s’explique aussi en partie par l’origine des demandeurs d’asile, qui ne proviennent en majorité pas de pays pour lequel l’asile est reconnu, hélas (notamment pays ouest-africains).

    • @aude_v il y a beaucoup de matériel sur seenthis sur le sujet, il faut un peu chercher avec les mots-clé afflux, préjugés, mythe, invasion, migrations...

    • « La France est le pays qui accueille le plus de réfugiés » dixit Wauquiez. Vrai ou faux ?

      Bonjour,

      Jeudi 27 septembre, c’était la rentrée de L’Emission Politique, sur France 2. Le Premier ministre Edouard Philippe était confronté au président du parti Les Républicains, Laurent Wauquiez. Et quand le sujet des migrations et des demandeurs d’asile arrivent sur la table, il commet plusieurs erreurs de chiffres.

      La France est le pays de l’Union européenne qui maîtrise le moins bien sa politique migratoire. Prenons un exemple très simple, ce n’est pas une question de croyance, c’est une question de chiffres : c’est la France aujourd’hui qui est un des pays de l’Europe qui accueille le plus de réfugiés. C’est pas l’Italie, c’est pas l’Autriche, c’est pas l’Espagne, c’est pas le Portugal, c’est pas la Pologne.

      Relancé pour plus de précisions, Wauquiez explique qu’il parle de « ceux qui demandent le droit d’asile ».

      En quelques instants, le président de la région Rhône-Alpes, en plus de balancer une intox, mélange migrants, demandeurs d’asile et réfugiés. CheckNews fait le point (et les comptes).
      Un demandeur d’asile n’est pas un réfugié…

      Nous utiliserons ici (comme nous l’avions fait précédemment) les chiffres d’Eurostat, l’organisme statistique de l’Union européenne. Mais avant d’en venir aux chiffres, regardons les définitions des concepts que Wauquiez mélange.

      Selon Eurostat, « un immigrant est une personne qui vient ou revient de l’étranger pour établir sa résidence dans un pays donné pendant un certain temps, après avoir eu précédemment sa résidence habituelle dans un autre pays. » Pour comparer les politiques migratoires européennes, nous avons observé le nombre de titres de séjour délivrés par les pays à des personnes qui ne sont pas citoyennes européennes.

      Un demandeur d’asile est une personne qui a engagé des procédures pour obtenir une protection internationale. En France, c’est à l’Office français de protection des réfugiés et des apatrides, l’OFPRA, que les demandeurs d’asile déposent leur demande. Il n’est pas « réfugié », au sens administratif.

      Au terme de la procédure administrative, le demandeur peut se voir, ou non, accorder un statut de réfugié, une protection subsidiaire, ou une protection pour des raisons humanitaires. Pour quantifier ces populations, on regarde le nombre de protections accordées.
      Faux dans l’absolu… et en relatif

      Puisque Laurent Wauquiez parle d’abord de contrôle des flux migratoires au sens large, regardons d’abord le nombre global de titre de séjours accordés.

      Dans l’absolu, en 2017, la France est le quatrième pays de l’UE qui accorde le plus de titres de séjours, derrière la Pologne (qui a notamment enregistré un afflux de travailleurs ukrainiens, fuyant le conflit avec la Russie), l’Allemagne et le Royaume-Uni.

      Mais donner des chiffres en valeur absolue n’a guère de sens sans les rapporter à la population totale. Ce serait comme comparer le nombre de chômeurs de pays de taille différente plutôt que de comparer les taux de chômage.

      Si on rapporte donc le nombre de titres de séjours à la population des pays de l’UE au 1er janvier 2017, la France se situe… à la 17e place. Difficile, donc de dire qu’elle est le pays qui « maîtrise le moins » sa politique migratoire, comme le fait Wauquiez.

      Procédons à la même comparaison à propos des demandeurs d’asile. Dans l’absolu, la France est le troisième pays à recevoir le plus de demandes, derrière l’Italie et l’Allemagne. Mais encore une fois, si l’on rapporte le nombre de demandes d’asile à la population, la France est… dixième. Pour 100 habitants au 1er janvier 2017, la France a reçu, sur l’année, 0,15 demande d’asile. La moyenne de l’UE est à 0,23.

      En moyenne, par rapport à sa population, la France accorde deux fois moins de protections ses voisins

      Enfin, la déclaration de Laurent Wauquiez ne se vérifie pas plus à propos des réfugiés. Certes, est la France est le deuxième pays qui a accordé le plus de protection en 2017 : plus de 40 000. L’Allemagne, largement en tête, en a elle accordé plus de 320 000.

      Mais une lecture de ce chiffre rapportée à la population donne un tout autre classement. Relativement à sa population, l’Allemagne reste en tête, légèrement devant l’Autriche. Pour 100 habitants, l’Allemagne a accordé une protection à 0,39 personne, contre 0,06 pour la France. La moyenne européenne est deux fois plus élevée : 0,12.

      La France est le neuvième pays de l’UE à accorder le plus de protections, relativement à sa population. Elle est bien loin de mener le classement, comme le dit le président de la région Rhône-Alpes.
      Wauquiez s’est aussi trompé sur l’immigration économique en France

      Lors de son face-à-face avec le Premier ministre dans l’émission, Laurent Wauquiez – qui était pourtant arrivé avec force fiches sur le sujet migratoire — s’est également trompé sur le nombre d’immigrés pour motif économique reçus par la France en 2017. Le patron des Républicains a évoqué le chiffre de 80 000. C’est trois fois plus que la réalité (un peu plus de 27 000).


      https://www.liberation.fr/checknews/2018/09/28/la-france-est-le-pays-qui-accueille-le-plus-de-refugies-dixit-wauquiez-vr

  • #Ai_Weiwei | Zérodeux | Revue d’#art_contemporain

    http://www.zerodeux.fr/guests/ai-weiwei

    Suite à un article critique paru dans l’hebdomadaire allemand Die Zeit au mois de septembre dernier, Ai Weiwei a mis en place à notre grande surprise un protocole de validation des articles faisant usage de reproductions de ses œuvres. Le studio d’Ai Weiwei a pris connaissance de l’article qui suit et ne l’a pas approuvé, interdisant la reproduction des œuvres prévues pour l’illustrer. Les emplacements des reproductions ont été opacifiés en conséquence.

    Le 1er février dernier, une image d’Ai Weiwei se propage de manière virale sur le web, accompagnée des louanges des uns, saluant courage, engagement et solidarité, ou des protestations des autres, criant au scandale, au cynisme et à la récupération. Ai Weiwei, une fois de plus, attire la lumière sur lui en rebondissant sur l’actualité, mais semblerait pour certains avoir cette fois-ci dépassé les limites de l’acceptable en se mettant en scène dans la posture de l’enfant syrien mort échoué sur une plage de Turquie et dont l’image originale diffusée fin août dernier avait déclenché une vague d’émotion sans précédent. Quelques jours auparavant, l’artiste publiait sur son compte Instagram une série de selfies avec Paris Hilton réalisés lors de l’inauguration de son exposition au grand magasin du Bon Marché à Paris, « Air de jeux ». D’une part, l’artiste réalise sur Lesbos, où il vient d’installer son atelier, sa photographie polémique présentée comme un hommage au destin tragique des réfugiés et, d’autre part, il répond à l’invitation du temple du luxe parisien par un projet ludique et séduisant de cerfs-volants de papier ; d’un côté, sa pratique s’apparente à un engagement activiste, d’un autre, elle semble relever d’un art de cour pour milliardaires.

    #société_du_spectacle

  • L’empire suicidaire
    http://www.dedefensa.org/article/lempire-suicidaire

    L’empire suicidaire

    Il y a beaucoup de comportements exposés par des personnes aux postes de responsabilité aux États-Unis qui semblent disparates et bizarres. Nous voyons Trump imposer des sanctions pays après pays, rêvant d’éradiquer le déficit commercial structurel de son pays avec le reste du monde. Nous observons à peu près tous les jours le Congrès américain se surpasser pour tenter d’imposer les sanctions les plus sévères à la Russie. Les habitants de la Turquie, pays-clef de l’OTAN, brûlent littéralement des dollars américains et brisent leurs iPhones en pleine crise. Confrontés à une nouvelle série de systèmes d’armements russes et chinois qui neutralisent largement leur capacité à dominer le monde militairement, les États-Unis établissent de nouveaux records en ce qui concerne leurs dépenses de (...)

  • Comment les agriculteurs du Néolithique se sont adaptés au changement climatique.

    L’étude, (...) portait sur la ville néolithique et chalcolithique de Çatalhöyük, dans le sud de l’Anatolie, en Turquie.

    Au plus fort de l’occupation de la ville, un événement climatique bien documenté, il y a 8 200 ans, a entraîné une diminution soudaine des températures mondiales provoquée par la libération d’une énorme quantité d’eau de fonte glaciaire provenant d’un immense lac d’eau douce du nord du Canada.

    En examinant les ossements d’animaux mis au jour sur le site, les scientifiques ont conclu que les éleveurs de la ville s’étaient tournés vers les moutons et les chèvres, ces animaux étant plus résistants à la sécheresse que les bovins.

    Étude des marques de coupe sur les os d’animaux au sujet des pratiques de boucherie : le nombre élevé de ces marques au moment de l’événement climatique a montré que la population travaillait à l’exploitation de toute viande disponible en raison de la pénurie alimentaire.

    Les auteurs ont également examiné les graisses animales qui ont survécu dans d’anciennes marmites. Ils ont détecté la présence de graisses de carcasses de ruminants, en accord avec l’assemblage d’os animaux découvert à Çatalhöyük. Pour la première fois, il a été démontré que les composés des graisses animales détectés dans la poterie étaient porteurs d’événement climatique dans leur composition isotopique.

    En effet, en utilisant le principe « vous êtes ce que vous mangez (et buvez) », les scientifiques ont déduit que l’information isotopique transportée dans les atomes d’hydrogène (rapport deutérium-hydrogène) des graisses animales reflétait celle des anciennes précipitations. Une modification du signal de l’hydrogène a été détectée dans la période correspondant à l’événement climatique, suggérant ainsi des changements dans les régimes de précipitations sur le site à ce moment.

    Une nouvelle technique de recherche.

    (...)

    Dr Mélanie Roffet-Salque, auteur principal du document, a déclaré : « Les changements dans les modèles de précipitations dans le passé sont traditionnellement obtenus en utilisant des carottes de sédiments océaniques ou lacustres.
     » C’est la première fois que ces informations proviennent de marmites . Nous avons utilisé le signal véhiculé par les atomes d’hydrogène provenant des graisses animales piégées dans les récipients en céramique après la cuisson.

    « Cela ouvre une toute nouvelle voie d’investigation - la reconstruction du climat passé à l’endroit même où les gens vivaient de la poterie. »

    Le co-auteur, le professeur Richard Evershed, a ajouté : « Il est vraiment significatif que les modèles climatiques de l’événement soient en parfait accord avec les signaux H que nous voyons dans les graisses animales conservées dans les pots. »

    « Les modèles indiquent les changements saisonniers auxquels les agriculteurs auraient dû s’adapter - des températures globalement plus froides et des étés plus secs - qui auraient eu des conséquences inévitables sur l’agriculture. »

    https://doi.org/10.1073/pnas.1803607115
    #Préhistoire #Néolithique #changement_climatique #agriculture #Çatalhöyük
    #8200BP

    #Université_de_Bristol #Université_Adam_Mickiewicz_Pologne #Unversité_de_Plymouth #Université_de_Gdańsk #Université_de_Stanford
    #Mélanie_Roffet-Salque, #Arkadiusz_Marciniak, #Paul_J._Valdes, #Kamilla_Pawłowska, #Joanna_Pyzel, #Lech_Czerniak, #Marta_Krüger, #C._Neil_Roberts, #Sharmini_Pitter, and #Richard_P._Evershed

    http://www.bristol.ac.uk/news/2018/august/neolithic-people-climate-change--.html

  • De l’intérieur des murs – lettre d’Athènes Par Dimitris Alexakis

    Dans cette lettre sont exposés les motifs qui poussent l’auteur à décliner l’invitation à participer à des rencontres autour de « l’#Europe de la #culture ». Cette Europe campée sur ses privilèges ne peut continuer à célébrer ainsi sa grandeur et à se gargariser de son dynamisme culturel, alors qu’elle ferme ses portes à de plus en plus de populations démunies, qu’elle cède aux courants réactionnaires et s’enferme dans ses murs.

    Dans quelle mesure est-il possible de « réenchanter le projet européen » ? La réalité politique de l’Europe me paraît autrement plus sombre que ne le laisse supposer le texte en forme de manifeste qui semble inspirer ces rencontres. Elle s’illustre dans des « opérations de sauvetage » à l’envers ; les plus riches sont évacués dans l’heure et les plus démunis laissés sur le carreau. Elle repose sur la collaboration de l’#UE avec des régimes de type dictatorial (Turquie, Soudan…) et des territoires mis en coupe réglés par les esclavagistes (Libye) ; les #frontières de l’Europe, et ses #camps, sont bien au-delà de l’Europe. En feignant d’être mise en crise par l’arrivée des #réfugié.e.s syrien.ne.s, l’Europe s’efforce en réalité de construire un consensus contre les exilé.e.s. Face à des guerres et des dérèglements qui s’inscrivent pourtant dans le long terme, elle adopte en urgence des textes toujours plus répressifs. Lorsqu’elle finit par les accepter sur son sol, elle « dispatche » les réfugié.e.s aux quatre vents en leur déniant la qualité de sujets porteurs d’histoires. Elle induit une acceptation de la mort à ses portes de ceux qui demandent secours (fuyant aujourd’hui la #guerre, demain les effets du #réchauffement climatique et les guerres d’un nouveau genre que la raréfaction des ressources naturelles engendrera) et une insensibilisation des opinions publiques à ces morts.

    « La #sécurité de chaque Européen se construit dans les #barbelés de la frontière orientale et dans les profondeurs de l’Egée » dit un graffiti aperçu ces jours-ci dans une petite rue du quartier de Patíssia. « La solidarité est notre arme », répond un slogan tagué près de la station Àgios Nikólaos.

    #Grèce #2015 #gauche #écologie #migrants #Frontex #big_society #forteresse #Méditerranée #UE #Union #racisme #police #austérité #hospitalité #solidarité #résistances #mouvements

    https://aoc.media/opinion/2018/08/23/de-linterieur-murs-lettre-dathenes

    • Chère L.,

      Le hasard fait que je termine cette lettre le 21 août, jour marquant la fin officielle du programme de tutelle auquel la Grèce est soumise depuis plusieurs années. Je peux imaginer la façon dont politiques et journalistes salueront l’événement en France. Ici, la nouvelle a été effacée il y a quelques semaines par les incendies qui ont ravagé une zone résidentielle du bord de mer, faisant 96 morts. Sur l’île de Tínos, nous avons été avertis de l’incendie par une odeur de bois brûlé sur la mer. Nous avons appris le lendemain la disparition de C., que nous connaissions à peine mais qui nous avait quelques fois rendu visite au KET, l’espace de création théâtrale que nous avons fondé en 2012. Nous avons été soulagés lorsque Sotíris, dont la maison de campagne se trouve à quelques kilomètres du sinistre, a fini par répondre au téléphone. Le souvenir des incendies qui avaient en 2007 dévasté le Péloponnèse nous est revenu en mémoire. Avec l’assassinat d’Alèxandros Grigorópoulos, le 6 décembre 2008, et l’attaque à l’acide contre Konstantína Koúneva, représentante syndicale des employées du nettoyage, les incendies de 2007 font partie des premiers signes avant-coureurs de « la crise grecque ».

      Combien de morts ont « fait » les programmes d’austérité ? Nous ne l’apprendrons jamais, car ils ne sont simplement pas comptables.

      Tu m’as demandé récemment si je souhaitais participer aux rencontres autour de « l’Europe de la culture » que ton institut organise cet automne en Grèce. Cette lettre a pour objet de préciser les raisons pour lesquelles je ne le souhaite pas.

      Le lieu choisi – un des plus beaux sites archéologiques de Grèce – me paraît en porte-à-faux par rapport au réel dont nous sommes témoins – celui des quartiers populaires, des aires de jeux désaffectées, des hôpitaux publics où on apprend un jour que tel service d’importance vitale (celui des transfusions sanguines) a fermé, que tel appareil ne marche plus (et qu’on en fera venir un de l’hôpital le plus proche, mais seulement dans six jours) ou que tel médicament n’est plus distribué en Grèce qu’au compte-gouttes (et qu’il va donc falloir faire le tour des pharmacies de la ville ; depuis quelques mois, les produits prescrits ici sous une même ordonnance doivent être retirés auprès d’un point de vente unique).

      La police française nous permettait de discuter au calme des « nouvelles formes de mobilisation » tandis que, de l’autre côté du fleuve, elle réprimait celles et ceux qui se mobilisaient.

      Nous sommes trop proches des ruines de l’État-providence pour que celles du monde antique nous disent grand-chose. Nous nous efforçons de parler à partir du lieu où nous sommes, et la mobilité dont nous continuons de jouir nous paraît déplacée quand tant d’autres sont condamnés à l’immobilité des camps.

      J’avoue avoir de moins en moins envie d’intervenir dans ces panels où jeunes artistes, diplômé.e.s de grandes écoles et responsables de startups sont invités à incarner la face lumineuse ou positive d’une Europe « malmenée » mais « tournée vers l’avenir ». Ce sont des espaces voués à rapprocher des individus aux profils sociaux identiques et où les problèmes qui fâchent et ceux qui font mal sont laissés au dehors.

      Le dernier panel de ce type auquel j’ai eu l’occasion de participer, ce printemps, était consacré aux « activistes de la culture » et se tenait dans une grande université française. Les accès aux bâtiments étaient gardés ; une manifestation de lycéen.ne.s, d’étudiant.e.s et de cheminots solidaires avait lieu au même moment de l’autre côté du fleuve dans le cadre du mouvement contre Parcoursup, le nouveau dispositif de sélection des candidat.e.s aux études supérieures. La police française nous permettait de discuter au calme des « nouvelles formes de mobilisation » tandis que, de l’autre côté du fleuve, elle réprimait celles et ceux qui se mobilisaient.

      C’est une image de l’Europe.

      La violence que les autorités exercent contre les réfugié.e.s, les collectifs de malades ou de précaires, les professionnel.le.s de l’éducation, de la santé, de la Poste, les syndicats paysans et ouvriers, les sans-logis, la jeunesse, les retraité.e.s du Sud et les individus offrant assistance aux sans-papiers et criminalisés à ce titre – toute cette violence multiforme, policière, sociale, symbolique ne traverse ces espaces que comme un écho assourdi. Les intervenant.e.s y ont tendance à dépeindre l’Europe comme un corps en souffrance et à y éluder toute critique directe des instances, des partis et des personnes de pouvoir – a fortiori lorsqu’une institution d’État accueille ou coorganise le forum. Par opposition à un discours politique « dépassé », l’accent est porté sur les alternatives (« novatrices ») et les solutions d’avenir que seraient censées fournir l’ingénierie culturelle, la mise en réseau, la culture digitale ou les « nouvelles solidarités » (dont le projet que tu m’as envoyé omet de rappeler qu’elles prennent racine en Grèce dans la contestation des programmes d’austérité – comme si, à partir de juillet 2015, tout un champ d’expérimentation sociale s’était détaché des conditions politiques qui l’ont fait naître et avait vocation à être capté par l’entreprenariat). Peut-être est-ce là, d’abord, que le bât blesse : dans une période marquée par l’effritement ou la disparition de la gauche traditionnelle, à quelles conditions ces « activistes de la culture » peuvent-ils briguer la place vacante du politique ? Sans doute en partageant le risque assumé par celles et ceux qui vivent et luttent en marge et sans filet sur tout le continent. Nous devons tisser nous-mêmes les alliances et les réseaux dans lesquels nous nous inscrivons et nous démarquer du processus en cours de gentrification des « quartiers créatifs » ; concevoir nos lieux comme des espaces politiques socialement hétérogènes où de jeunes artistes et de jeunes précaires côtoient les mineurs isolés hébergés par telle structure du voisinage, les employées de ménage et aides à domicile originaires de Géorgie ou d’Ukraine et les retraitées frappées par les coupes budgétaires aux côtés desquelles nous vivons.

      Dans quelle mesure est-il possible de « réenchanter le projet européen » ? La réalité politique de l’Europe me paraît autrement plus sombre que ne le laisse supposer le texte en forme de manifeste qui semble inspirer ces rencontres [1]. Elle s’illustre dans des « opérations de sauvetage » à l’envers ; les plus riches sont évacués dans l’heure et les plus démunis laissés sur le carreau. Elle repose sur la collaboration de l’UE avec des régimes de type dictatorial (Turquie, Soudan…) et des territoires mis en coupe réglés par les esclavagistes (Libye) ; les frontières de l’Europe, et ses camps, sont bien au-delà de l’Europe. En feignant d’être mise en crise par l’arrivée des réfugié.e.s syrien.ne.s, l’Europe s’efforce en réalité de construire un consensus contre les exilé.e.s. Face à des guerres et des dérèglements qui s’inscrivent pourtant dans le long terme, elle adopte en urgence des textes toujours plus répressifs. Lorsqu’elle finit par les accepter sur son sol, elle « dispatche » les réfugié.e.s aux quatre vents en leur déniant la qualité de sujets porteurs d’histoires. Elle induit une acceptation de la mort à ses portes de ceux qui demandent secours (fuyant aujourd’hui la guerre, demain les effets du réchauffement climatique et les guerres d’un nouveau genre que la raréfaction des ressources naturelles engendrera) et une insensibilisation des opinions publiques à ces morts [2].

      « La sécurité de chaque Européen se construit dans les barbelés de la frontière orientale et dans les profondeurs de l’Egée » dit un graffiti aperçu ces jours-ci dans une petite rue du quartier de Patíssia. « La solidarité est notre arme », répond un slogan tagué près de la station Àgios Nikólaos.

      Les invocations aux « valeurs humanistes », à « l’État de droit » ou à la « démocratie transnationale » dont le projet européen serait porteur rappellent par ces temps de violence ce qu’écrivait Hannah Arendt en 1951 à propos du « fossé entre les efforts des "idéalistes" (…) qui s’entêtent à considérer comme inaliénables ces droits humains dont ne jouissent que les citoyens des pays les plus prospères et les plus civilisés, et la situation des sans-droit. » Ces appels en faveur d’une « Europe des droits » passent trop aisément sous silence la part tenue dans l’histoire de nos libertés par la privation de liberté et l’exploitation d’autrui, l’appropriation de ses ressources et la guerre.

      Cette volonté de sauvegarde d’un mode de vie qui ne peut, faute de ressources, être étendu ou partagé, concerne aussi la place tenue par ces nations dans le commerce des armes ; la France, en particulier, semble d’autant moins disposée à offrir refuge aux victimes des conflits qu’elle joue un rôle de premier plan dans ce commerce criminel.

      La réinvention du politique, partout à l’œuvre, est partout en butte à la violence d’État. Il ne se passe pas un jour sans que le nouveau contrat social que les dirigeants des pays les plus riches proposent à leurs ressortissants, un pacte fondé sur l’égoïsme, l’indifférence, le maintien par tous les moyens des privilèges dont les sociétés développées ne pourront continuer à jouir qu’au détriment du reste du monde, rencontrent des résistances ; et aucune de ces résistances ne se déploie dans un cadre et selon un imaginaire purement et simplement européens.

      C’est peut-être un élément-clef du paysage actuel et de l’échec prévisible des propositions alternatives à l’échelle de l’Europe ou de l’Union (la distinction entre les deux paraissant de plus en plus rhétorique) qui se font jour depuis 2015 et court-circuitent au passage le niveau local. Les succès électoraux récents de formations néo-libérales (en France) ou néo-fascistes attestent à leur façon de la vivacité mortifère de l’idée européenne. Une part croissante de l’électorat semble acquise à l’idée que le maintien des privilèges du Nord en matière environnementale passera par une politique de fermeture des frontières et de collusion avec des régimes de terreur.

      Cette volonté de sauvegarde d’un mode de vie qui ne peut, faute de ressources, être étendu ou partagé, concerne aussi la place tenue par ces nations dans le commerce des armes ; la France, en particulier, semble d’autant moins disposée à offrir refuge aux victimes des conflits qu’elle joue un rôle de premier plan dans ce commerce criminel. Ce nouveau contrat social est peut-être l’implicite, au XXIesiècle, de « l’idée européenne » et conduit à envisager la politique actuelle et à venir de l’Union à la lumière du phénomène du réchauffement climatique, de la place dévolue à l’industrie des armes dans les économies développées, des migrations forcées que ces deux phénomènes ne cesseront de produire et des formes contemporaines de violence coloniale.

      Politique d’expulsions et de « gestion des flux » sans égard pour la situation des demandeurs d’asile et pour celle de leurs pays d’origine, renforcement du contrôle, « externalisation » de la détention, abandon des naufragés au mépris du droit de la mer. La violence contre les migrant.e.s et le refus des grandes puissances de répondre au défi du réchauffement climatique apparaîtront probablement dans les années qui viennent comme deux phénomènes non pas disjoints mais de plus en plus convergents. Incapables de remettre en cause le modèle sur lequel elles sont assises, et qui ne peut qu’être bouleversé par l’adoption de politiques à la mesure de la destruction environnementale en cours, nos sociétés semblent se préparer à répondre aux conséquences les plus dramatiques de la crise écologique par le renforcement de leur arsenal policier et militaire : réponse ciblant non les causes du réchauffement mais ses premières victimes, tenues à l’extérieur des murs.

      La fermeture des frontières aux victimes du réchauffement climatique, si absurde qu’elle soit (le phénomène ne s’arrêtera pas plus aux frontières que le nuage radioactif de Tchernobyl ne s’était arrêté en 1986 à la frontière franco-allemande), apparaît sous cet angle comme le socle d’un nouveau contrat social et les politiques contre les migrants comme des préparatifs de guerre, acclimatant les opinions publiques occidentales à cette violence qui vient et est déjà exercée, de façon plus ou moins avouée, en leur nom.

      Mais « notre » mode de vie ne nous appartient pas.

      Parler, écrivait Descartes dans sa belle "Lettre à Newcastle", parler comme un être humain et non comme une machine, c’est répondre à propos. L’incapacité de la gauche politique, traditionnelle ou en voie de recomposition, à articuler un discours novateur à la mesure de notre époque tient vraisemblablement à ce qu’elle ne cesse pas d’inscrire sa pensée et son action dans un mode de vie radicalement inégalitaire – puisqu’il ne peut être que l’apanage d’un petit nombre. Ce discours soucieux de ménager justice environnementale, accueil des réfugiés et poursuite des objectifs de croissance – voire, dans certains cas, soutien à l’industrie de l’armement – n’est tout simplement pas crédible, faute de cohérence interne.

      Articuler un autre discours exige de rompre en pensée et pratique avec ces formes de vie et de production dans lesquelles la gauche ne cesse, comme dans des sables mouvants, de s’enliser. S’il ne peut être identifié au « nous » des nations développées, le sujet politique à partir duquel cet autre discours devient possible est à l’œuvre dans la pratique des mouvements de solidarité associant ressortissants de l’UE et non-ressortissants de l’UE, Européens et extra-Européens. Son paradigme est naïf, fraternel, humaniste et anticolonial. Il repose sur un certain sentiment de la dignité et de la beauté des autres, sur l’alliance de militant.e.s, de citoyen.ne.s et de personnes de bonne volonté du Nord et du Sud, de l’Est et de l’Ouest et refuse de manière aussi simple que frontale de se soumettre aux frontières établies qui sont d’abord des frontières intérieures, des lignes de partage subjectives.

      L’implicite serait alors le suivant : refuser les frontières en place et la partition mondiale entre privilégiés et démunis reviendrait à contester à la racine la perpétuation d’un système de production, de développement et de domination condamnant une partie croissante de l’humanité à l’exil, à l’esclavage ou à la mort.

      La rencontre, les échanges d’idées, les échanges amoureux, le dialogue, l’invention et la création ne peuvent avoir lieu qu’au travers et de part et d’autre de ce mur.

      Je reviens à la citation d’Hannah Arendt, tirée du dernier chapitre de "L’Impérialisme" :

      « Aucun paradoxe de la politique contemporaine ne dégage une ironie plus poignante que ce fossé entre les efforts des idéalistes bien intentionnés, qui s’entêtent à considérer comme “inaliénables” ces droits humains dont ne jouissent que les citoyens des pays les plus prospères et les plus civilisés, et la situation des sans-droit. Leur situation s’est détériorée tout aussi obstinément, jusqu’à ce que le camp d’internement – qui était avant la Seconde Guerre mondiale l’exception plutôt que la règle pour les apatrides – soit devenu la solution de routine au problème de la domiciliation des “personnes déplacées”. »

      Comme le note Christiane Vollaire [3], cette « ironie poignante », éprouvée par Arendt moins de dix ans avant l’écriture de ces lignes, alors qu’elle fuyait le nazisme, « est au cœur du monde contemporain ». Pour un grand nombre de migrants, l’Europe a cessé d’être un lieu, et a fortiori un lieu d’accueil. Pour un grand nombre d’Européen.ne.s, l’Europe a dans le même temps cessé d’être un horizon (de projection, de désir, de pensée politique ou de création) pour devenir un mur, un enclos et un piège, espace où « notre liberté » dépend plus que jamais de la sujétion des autres. La rencontre, les échanges d’idées, les échanges amoureux, le dialogue, l’invention et la création ne peuvent avoir lieu qu’au travers et de part et d’autre de ce mur. C’est dans ses failles que quelque chose de l’ordre du désir et de la politique peut recommencer et recommence à circuler. Pas au centre du monde mais de l’intérieur des murs où nous nous battons pour respirer, en attendant qu’ils cèdent.

      (Athènes, mardi 21 août 2018)

      [1] https://www.nouveau-magazine-litteraire.com/idees/europe-annee-zero

      [2] Lire le travail de recension entrepris depuis 1993 par le réseau United : http://unitedagainstrefugeedeaths.eu/wp-content/uploads/2014/06/ListofDeathsActual.pdf

      [3] « Langue du déplacement, barbarie de l’enfermement ». intervention de C. Vollaire le 6 février 2016 pour l’association Le sujet dans la Cité. http://www.lesujetdanslacite.com/1/upload/languedudeplacement_christiane_vollaire.pdf

      Dimitris Alexakis, animateur d’un espace de création dans le quartier de Kypsèli, Athènes

      @colporteur

  • Aux origines des #civilisations (1/4) | ARTE

    https://www.arte.tv/fr/videos/071465-001-A/aux-origines-des-civilisations-1-4

    En quatre volets, cette série documentaire remonte aux sources de notre civilisation. Une passionnante odyssée. Premier volet : la naissance des villes. C’est au Moyen-Orient que la civilisation a pris son essor, lorsque nos ascendants chasseurs-cueilleurs se sont regroupés pour la première fois, puis sédentarisés, donnant naissance aux premiers villages et cités du monde.

    Des collines de Turquie aux plaines d’Irak, c’est au Moyen-Orient que la civilisation a pris son essor, lorsque nos ascendants chasseurs-cueilleurs se sont regroupés pour la première fois, puis sédentarisés, donnant naissance aux premiers villages et cités du monde. Ancêtres de nos mégapoles contemporaines, les villes, reflet du besoin de société, deviendront le creuset des premières inventions et innovations – et resteront tout au long de l’histoire humaine d’incroyables accélérateurs de progrès. Le processus a commencé sur le site de Göbekli Tepe, dans le sud-est de l’Anatolie, dont les immenses et mystérieux piliers gravés, érigés il y a environ 20 000 ans, constituent le premier monument au monde. D’abord lieu de rassemblement pour différentes tribus, la zone a aussi vu naître, 10 000 ans plus tard, la culture du blé, qui va entraîner l’attachement des hommes à la terre…

    #arte #documentaire

  • Qui a raison, les experts ou les analystes ?

    A Idleb, une offensive du régime syrien sera limitée selon les experts - La Croix
    https://www.la-croix.com/Monde/A-Idleb-offensive-regime-syrien-sera-limitee-selon-experts-2018-08-18-1300

    Car dans un pays morcelé par une guerre impliquant également puissances régionales et internationales, le sort d’Idleb, située à la frontière avec la Turquie, ne pourra être réglé sans un accord entre Moscou et Ankara qui craint les répercussions d’un assaut, surtout l’afflux massif de réfugiés.

    What may unfold in Syria’s Idlib and why is a ’bloodbath’ likely? | News | Al Jazeera
    https://www.aljazeera.com/news/2018/08/unfold-syria-idlib-bloodbath-180818152943556.html

    An all-out attack by Assad’s forces against rebels in Idlib is the most likely development, according to analysts.

    #Syrie

  • Göbekli Tepe, le plus vieux temple du monde, berceau de l’#architecture et des classes sociales

    http://www.lefigaro.fr/culture/2018/08/10/03004-20180810ARTFIG00003-gobekli-tepe-le-plus-vieux-temple-du-monde-bercea

    ARCHÉOLOGIE - La communauté scientifique estime que l’organisation nécessaire à la construction de cet édifice vieux de 12.000 ans, retrouvé en 1995 en Turquie et classé en juillet au patrimoine mondial de l’Unesco, constitue l’une des premières manifestations d’une civilisation fondée sur des distinctions sociales.

    #archéologie

    • Des collines de Turquie aux plaines d’Irak, c’est au Moyen-Orient que la civilisation a pris son essor, lorsque nos ascendants chasseurs-cueilleurs se sont regroupés pour la première fois, puis sédentarisés, donnant naissance aux premiers villages et cités du monde.

      Ancêtres de nos mégapoles contemporaines, les villes, reflet du besoin de société, deviendront le creuset des premières inventions et innovations – et resteront tout au long de l’histoire humaine d’incroyables accélérateurs de progrès.

      Le processus a commencé sur le site de Göbekli Tepe, dans le sud-est de l’Anatolie, dont les immenses et mystérieux piliers gravés, érigés il y a environ 20 000 ans, constituent le premier monument au monde. D’abord lieu de rassemblement pour différentes tribus, la zone a aussi vu naître, 10 000 ans plus tard, la culture du blé, qui va entraîner l’attachement des hommes à la terre…

      https://www.arte.tv/fr/videos/071465-001-A/aux-origines-des-civilisations-1-4

      Il y avait une émission (sur France Culture ?) qui revenait sur les origines des #classes et qui les dataient du passage des chasseurs-cueilleurs, reposant sur les savoirs donc plus égalitaires, aux sociétés sédentaires, reposant sur la propriété et donc moins égalitaires.
      Mais je ne la retrouve pas...

      Je ne sais pas si c’est dans cette émission ou une autre que l’historien considérait qu’avec la sédentarisation commençait le déclin de l’humanité.

  • Le Qatar vole au secours d’Erdogan - Actuarabe
    http://actuarabe.com/le-qatar-vole-au-secours-derdogan

    Cette injection de plusieurs milliards de dollars dans l’économie turque va renforcer la popularité du Qatar et de son émir en Turquie et dans de large pans des populations arabes et musulmanes, qui sont solidaires avec la Turquie face à cette attaque américaine contre un Etat musulman. C’est sans doute aussi un acte dangereux car il représente un défi au Président américain Trump en personne et à ses plans visant à détruire l’économie turque pour mettre des bâtons dans les roues au Président Erdogan, à son gouvernement et au Parti de la justice et du développement, et l’obliger à libérer le prêtre américain accusé de terrorisme.

  • Le Qatar vole au secours d’Erdogan, par Rai Al Youm - Traduction : Actuarabe
    http://actuarabe.com/le-qatar-vole-au-secours-derdogan

    Cette injection de plusieurs milliards de dollars dans l’économie turque va renforcer la popularité du Qatar et de son émir en Turquie et dans de large pans des populations arabes et musulmanes, qui sont solidaires avec la Turquie face à cette attaque américaine contre un Etat musulman. C’est sans doute aussi un acte dangereux car il représente un défi au Président américain Trump en personne et à ses plans visant à détruire l’économie turque pour mettre des bâtons dans les roues au Président Erdogan, à son gouvernement et au Parti de la justice et du développement, et l’obliger à libérer le prêtre américain accusé de terrorisme.

  • Le Qatar vole au secours d’Erdogan, par Rai Al Youm - Traduction : Actuarabe
    http://actuarabe.com/le-qatar-vole-au-secours-derdogan

    Cette injection de plusieurs milliards de dollars dans l’économie turque va renforcer la popularité du Qatar et de son émir en Turquie et dans de large pans des populations arabes et musulmanes, qui sont solidaires avec la Turquie face à cette attaque américaine contre un Etat musulman. C’est sans doute aussi un acte dangereux car il représente un défi au Président américain Trump en personne et à ses plans visant à détruire l’économie turque pour mettre des bâtons dans les roues au Président Erdogan, à son gouvernement et au Parti de la justice et du développement, et l’obliger à libérer le prêtre américain accusé de terrorisme.

  • La Turquie-2018 à l’ombre de 2008
    http://www.dedefensa.org/article/la-turquie-2018-a-lombre-de-2008

    La Turquie-2018 à l’ombre de 2008

    Sensible aux signes symboliques comme sont les anniversaires, les perceptions autant que les jugements sont prompts à rapprocher la crise turque essentiellement avec ses potentialités d’extension, avec l’effondrement financier 9/15 (25 septembre) de 2008, il y aura exactement dix ans dans un mois. C’est cette approche qu’a choisi ce 16 août 2018 le site WSWS.org pour une analyse générale de la situation et de ses potentialités de crise globale.

    « À l’approche du dixième anniversaire de la crise financière mondiale de 2008, la tourmente en cours dans laquelle la lire turque est en train de s’enfoncer est le signe que toutes les conditions à l’origine de la catastrophe sont réunies. En fait, les mesures mêmes prises depuis par les gouvernements et les banques centrales des (...)

  • Kadınlardan Flormar işçilerine destek eylemi: Boykot edeceğiz, suça ortak olmayacağız — Gazete Karınca
    http://gazetekarinca.com/2018/07/kadinlardan-flormar-iscilerine-destek-eylemi-boykot-edecegiz-suca-ort

    Kadınlardan Flormar işçilerine destek eylemi: Boykot edeceğiz, suça ortak olmayacağız
    4 Temmuz 2018 09:59
    HABER MERKEZİ – Flormar kozmetik firmasında sendikalaşmak istedikleri gerekçesiyle işten çıkarılan ve fabrika önünde direnişe başlayan işçilere destek eylemi düzenleyen kadınlar, Flormar ve Yves Rocher’i boykot çağrısı yaparak, “Flormar’ın suçuna ortak olmayacağız” dedi.

    Gebze Organize Sanayi Bölgesi’nde yer alan Flormar kozmetik firmasında sendikalaşmak istedikleri gerekçesiyle işten çıkarılan 119 işçinin 15 Mayıs’tan bu yana fabrika önünde sürdürdükleri eyleme kadınlar destek verdi.

    Yoğurtçu Kadın Forumu (YKF) ve Mor Dayanışma aktivistleri, dün Kadıköy Bahariye’de bulunan Yves Rocher mağazası önünde toplandı.

    “Flormar değil direniş güzelleştirir”, “Sendika haktır”, “Biz istersek grev de yaparız”, “Gözün doysun Flormar” yazılı dövizler taşıyan kadınlar, Yves Rocher’ın Flormar’ın yüzde 51 hissesine sahip olduğunu hatırlatarak, Yves Rocher ve Flormar’ı boykot çağrısı yaptı.

    Buradan Mühürdar Caddesi üzerinde bulunan Flormar mağazası önüne yürüyen gruba, Kadıköy halkı da eşlik etti. Yol boyunca alkış ve sloganlarla yürüyen grup, taşıdıkları dövizleri mağaza önüne bıraktıktan sonra dağıldı.
    “Flormar’ın suçuna ortak olmayacağız”

    120 işçinin sendikalaştıkları için işten çıkarıldığını ve Mayıs ortasından beri fabrika önünde direnişte olduklarını hatırlatan YKF üyesi Selin Top şu açıklamayı yaptı:

    “Bizler sendikal haklarını kullandıkları için işten atılan işçiler işerine iade edilene kadar Flormar ve Yves Rocher’i boykot ediyoruz. İşçilerin yeniden iş sağlığı ve güvenliğinin sağlanmasını istiyoruz. Çalışma saatlerinin insancıl koşullara getirilmesi için çağrı yapıyoruz. Bu isteklerimiz işten atılan işçilere sağlanıncaya kadar mücadele edeceğiz. Boykot edeceğiz. Flormar’ın suçuna ortak olmayacağız.”
    Bu haber, Bianet ve MA’dan derlenmiştir.

    • L’image est celle d’une manifestation appelant au boycott d’Yves Rocher organisée par le Yoğurtçu Kadın Forumu ou Yoğurtçu Women’s Forum cf. leur page FB (pas vu de site…)
      https://www.facebook.com/yogurtcukadin.forumu
      et la vidéo de la manif (FB itou)
      https://www.facebook.com/aktivistkamera/videos/vb.206806486192405/803231816549866

      Call for Demonstration in Front of Yves Rocher, Flormar for Flormar Workers - english
      https://www.bianet.org/english/women/198805-call-for-demonstration-in-front-of-yves-rocher-flormar-for-flormar-wo

      Call for Demonstration in Front of Yves Rocher, Flormar for Flormar Workers
      Yoğurtçu Women’s Forum has made a call for silent protest in front of Yves Rocher and Flormar in Kadıköy in support of Flormar workers, who were fired for unionizing and are on 50th day of their resistance.

    • Licenciements suite à création d’une section syndicale. Article (de mai) du syndicat, avec vidéo (j’ai pas tout regardé – 15 minutes)

      La marque française de cosmétiques Yves Rocher licencie des adhérents syndicaux | IndustriALL
      http://ia_node_api_upstream/api/node/?url=fr%2Fla-marque-francaise-de-cosmetiques-yves-rocher-licencie-

      https://www.youtube.com/watch?v=ouLaZLJx44o

      Dernières informations au 18 mai : YVES ROCHER LICENCIE 115 ADHÉRENTS SYNDICAUX. Depuis la première publication de l’article, le 16 mai, la situation en Turquie s’est gravement détériorée. La direction locale de l’entreprise Yves Rocher continue à licencier des adhérents syndicaux. Au 18 mai, les travailleurs et travailleuses licenciés ont atteint le nombre de 115.

      Le syndicat Petrol-Is est ses membres ont constitué un piquet devant l’usine et mènent des actions, malgré le Ramadan en cours. Les actions entreprises par le syndicat reçoivent une attention soutenue de la part du public. Tous les cas de licenciement ont été portés en justice, car la résiliation de contrat en raison d’une appartenance syndicale est injustifiée.

      À l’origine, après s’être joints à l’affilié d’IndustriALL Petrol-Is, 85 travailleurs et travailleuses de la filiale turque de l’entreprise de cosmétiques française Yves Rocher, Kosan Kozmetik Pazarlama ve Ticaret AS, avaient été licenciés.

      À l’issue d’une intense campagne de recrutement menée en mars par Petrol-İş, le syndicat du pétrole, de la chimie et du caoutchouc de Turquie, un nombre suffisant de travailleurs et travailleuses de la filiale turque de la firme Yves Rocher, Kosan Kozmetik, ont choisi, en exerçant leur libre arbitre, d’adhérer au syndicat. Dès lors que la preuve que le syndicat détenait une majorité a été obtenue, la direction de Petrol-İş a tenté de construire un dialogue social constructif et a approché l’entreprise avec une offre pour discuter de négociations collectives. L’entreprise a rejeté cette offre et a contesté devant un tribunal la certification accordée par le Ministère du Travail, en utilisant des arguments sans fondement et des failles au sein de la législation nationale pour mettre des bâtons dans les roues de la négociation collective.

    • article de juin

      Flormar-Yves Rocher workers continue to struggle | soL InternationaL
      https://news.sol.org.tr/flormar-yves-rocher-workers-continue-struggle-174893

      The Flormar workers’ resistance, which has made a tremendous impact in public opinion, pertinaciously continues with a great determination of cosmetics workers, who were fired because of unionising.

      As Flormar administration tries to protect its “brand reputation” by advertising and press releases since it cannot conceal the company’s anti-labour policies, its sales rate has seriously started to decline.

      Another effort of the Flormar administration and Groupe Rocher, which is a worldwide French cosmetics brand and actual owner of Flormar, along the workers’ resistance is to try to acquit Yves Rocher brand, the flagship of Groupe Rocher.

      Although there is a great effort to not to link Yves Rocher with the protests in public opinion and social media, it is quite clear that all anti-labour practices in Flormar are directly related to Yves Rocher company and its administration.

    • Entretien avec Bris Rocher, PDG du Groupe Rocher : « Nous croyons au commerce physique » – LSA septembre 2017
      https://www.lsa-conso.fr/entretien-avec-bris-rocher-pdg-du-groupe-rocher-nous-croyons-au-commerce-p

      Le très discret président-directeur général du Groupe Rocher a accordé une interview exclusive à LSA. L’occasion de parler distribution, écologie et développement international.

      Non, le Groupe Rocher ne se résume pas à Yves Rocher. Tant s’en faut. Huit autres marques constituent son portefeuille : le textile Petit Bateau, les produits d’entretien écologiques Stanhome, les marques de beauté Dr Pierre Ricaud, Daniel Jouvance, Kiotis, ID Parfums et, plus récemment, le maquillage Flormar et les savons Sabon. Même si l’enseigne historique de la société représente encore plus de 60% du chiffre d’affaires du groupe (hors Sabon), ces huit autres marques prospèrent et participent au développement du Groupe Rocher. Bris Rocher, petit-fils du fondateur Yves Rocher et PDG du groupe depuis 2010, a confié à LSA ses ambitions en France et surtout à l’international.

    • https://www.bugunkocaeli.com.tr/haber/1559869/emo-kocaeli-subesi-flormar-iscisi-kazanacak

      Gizle
      12 Haziran 2018- Gündem
      EMO Kocaeli Şubesi; Flormar İşçisi Kazanacak!

      EMO Kocaeli Şubesi Kadın Komisyonu Flormar’da çalışan çoğunluğu kadın 120 işçi, Petrol-İş Sendikasına üye oldukları için işten çıkarılmasına tepki gösterdi. EMO Kocaeli Şubesi; «Flormar İşçisi Kazanacak» dedi.
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      +
      FLORMAR İŞÇİSİ KAZANACAK!

      Flormar’da çalışan çoğunluğu kadın 120 işçi, Petrol-İş Sendikasına üye oldukları için geçtiğimiz Mayıs ayında işten çıkarıldı. Kadınlar için ürettiği ürünleri, reklamlarında kadınları kullanarak, kadınlara satmaya çalışan Flormar, kendisi için üreten kadınları ise işten atmıştır.

      Kocaeli Gebze Organize Sanayi Bölgesi’ndeki fabrikada çalışan işçiler, Ocak ayında başlattıkları 5 aylık bir örgütlenme sürecinin sonunda yasal çoğunluğu sağlayarak Sendikal yetki hakkını elde etmişlerdir. Sendikanın Çalışma Bakanlığı’ndan «işyerinde yetkili sendika» olduğuna dair onay almasının ardından işveren, İş Kanunu’nun 25/2 maddesine dayandırarak sendikalı işçilerin işine, tazminat ödemeden, işsizlik maaşı almalarının bile yolunu tıkayarak son vermiştir. Yapılan bu işlemlerin hukuki ve meşru hiçbir dayanağı bulunmamaktadır.

      Flormar yönetiminin yaptığı «hiçbir yasal dayanak olmaksızın ve çalışma kanununa aykırı olarak iş durdurma, işyerini işgal etme, üretimi durdurma, iş başında olan çalışanları yasa dışı eyleme teşvik etme» açıklamasının gerçekliği yoktur, sendikaya üye olmak, sendikal faaliyet yürütmek anayasal bir haktır, Flormar işçileri hukuksuz olarak işten çıkarılmışlardır. Flormar, işçilerin hem ulusal hem de uluslararası hukukla korunan yasal haklarını gasp etmektedir. Reklam kampanyalarında «biz istersek yaparız» gibi sloganlarla güçlü kadın imajını öne çıkaran Flormar, kendi çalışanlarının güçlü olmasına tahammül edememektedir.

      Firma yöneticileri ayrıca işçilerin önünde eylem yapmaya devam ettiği fabrikanın etrafını branda ve tel örgülerle çevirerek işten atılanların, diğer işçilerle temaslarını kesmeye çalışmış, içerideki işçileri adeta bir kapalı cezaevine hapsetmiştir. Örgütlenme sürecinde tek tek işçileri kenarı çekerek tehdit eden, sonrasında toplu olarak işten çıkaran, çay molasında alkışlarıyla arkadaşlarına destek olan işçileri bile işten atan Flormar’ı bu despotik, emek düşmanı uygulamalarını derhal sonlandırmaya çağırıyoruz.

      Yaklaşık 2 yıldır uygulanan OHAL, tüm demokratik alanı daralttığı gibi emekçilerin sendikal haklarının ihlali için de zemin oluşturmuştur. Güvencesiz, esnek ve fazla mesai saatleri ile düşük ücretlerle çalışmak zorunda kalan emekçilerin sendikal hakları ihlal edileceği bir ortam yaratmış, anayasal hak olan sözleşme ve grev hakkı erteleme kararları ile fiilen ortadan kaldırılmıştır. OHAL rahatlığında KHK’lar eliyle kamuda büyük bir tasfiye yaşanmış, iş cinayetleri artmış, ihraç edilen ve işten çıkarılan emekçilerin büyük hak kayıpları ve mağduriyetleri olmuştur. Patronlara cesaret vererek onları pervasızlaştıran ve emek sömürüsüne zemin hazırlayan OHAL, bir an önce kaldırılmalıdır. Flormar yöneticileri OHAL koşullarının sağladığı rahatlıkla işten çıkarmaları gerçekleştirmiştir.

      İşten çıkarılan Flormar işçilerinin en kısa zamanda geriye dönük haklarının da ödenerek işe iade edilmelerini istiyoruz. EMO olarak haklı mücadelelerinde Flormar işçilerinin yanındayız ve herkes işine iade edilene kadar sürecin takipçisi olacağız.

      12 Haziran 2018

  • La crise turque, une aubaine pour les touristes étrangers
    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2018/08/14/20002-20180814ARTFIG00160-la-crise-turque-une-aubaine-pour-les-touristes-et

    Synonyme de chute de pouvoir d’achat pour les Turcs, la chute de la livre turque, qui a perdu plus de 40% de sa valeur depuis le début de l’année, profite en revanche aux touristes étrangers.

    « Tout devient de moins en moins cher. Ce qui valait 1000 dollars hier me coûte 600 dollars aujourd’hui », s’exclame Nassir Elnabir, un adolescent saoudien venu passer quelques jours à Istanbul avec sa famille. Depuis vendredi dernier, jour où la monnaie turque s’est effondrée de 16%, les boutiques de luxe comme Louis Vuitton ou Chanel dans les quartiers huppés d’Istanbul, ne désemplissent pas.

    Ce sont principalement des touristes, venus d’Asie et des pays du Golfe, qui font la queue, en quête de bonnes affaires avant l’ajustement des prix en fonction de la chute de la livre. « C’est comme s’il y avait eu des soldes de 30% », se réjouit Nassir. Xenos Lemis, un touriste venu de Chypre, suit la débâcle de la livre turque en temps réel depuis plusieurs jours. « On regarde le taux de la livre toutes les deux heures. À chaque fois, ça change beaucoup. Pour un touriste qui fait des achats, c’est du pain bénit. » En effet, avec la dépréciation de la devise de plus de 22 % en une semaine, « si vous êtes en vacances en Turquie, le coût a subitement baissé », confirme Stéphane Déo, stratégiste à La Banque postale AM, auprès du Figaro .
    Tous les touristes n’ont pas la même chance

    La chute de la livre a de quoi séduire également les visiteurs munis d’euros. Selon Firuz Baglikaya, le patron de la puissante Association des agences de voyages turques (Türsab), le nombre de touristes se rendant en Turquie est en augmentation de 30% cette année. « Nous tablons sur l’entrée de 32 milliards de dollars en devises étrangères », déclare-t-il à l’agence de presse étatique Anadolu.

    En revanche pour les Turcs, l’effet est exactement l’inverse. Tout comme pour les touristes qui ont changé leurs devises étrangères avant l’écroulement de la livre en fin de semaine dernière, qui eux aussi se trouvent également pénalisés. « Je suis très surpris parce que j’ai retiré une somme importante en livre turque à la banque et quand je me suis réveillé, le lendemain matin, j’ai découvert que j’avais perdu au change », soupire Kobe Wu Kejia, un touriste chinois. « C’est vraiment effrayant. »
    Les touristes étrangers reviennent en Turquie

    Toujours est-il que les tourments économiques que connaît le pays ne devraient pas pénaliser le secteur du tourisme, qui connaît un véritable regain depuis le début de l’année. Après avoir été très durement frappée par l’instabilité sécuritaire, l’industrie du tourisme en Turquie semble avoir repris du poil de la bête depuis un an. Après une vague d’attentats et un putsch manqué en 2016, le secteur avait vu ses revenus baisser de près de 30% au cours de l’année 2016 et enregistré une baisse de la fréquentation de visiteurs étrangers de près de 25% en 2016 par rapport à l’année précédente.

    Les efforts des autorités pour soutenir ce secteur vital pour le pays (le tourisme emploie environ 10 % de la population active) commencent à porter leurs fruits. « Depuis 2017, notre objectif était d’attirer 40 millions de touristes par an. Sauf développement négatif, cet objectif sera atteint » cette année, prédit le patron de l’Association des agences de voyages turques. Le secteur du tourisme a en effet réussi à diversifier son offre pour attirer des touristes venus d’Arabie saoudite ou d’Iran, tandis que les Européens reviennent en Turquie après avoir boudé le pays, privilégiant des destinations comme le Portugal, l’Espagne ou la Grèce.

    Dans le même esprit que ceci ; https://seenthis.net/messages/714098
    #tourisme #charognage

  • Ce que nous dit la crise turque
    http://www.dedefensa.org/article/ce-que-nous-dit-la-crise-turque

    Ce que nous dit la crise turque

    La Turquie, non européenne, vraiment ?

    La Turquie ne fait pas partie de l’Union européenne, pas les mêmes ‘racines’ chrétiennes, Théodose le Grand a proclamé le christianisme religion d’Etat à Constantinople le 28 févier 380, il restera majoritaire dans tout l’Orient arabe longtemps après l’arrivée de l’Islam. Pas assez démocratique, elle aurait encore à apprendre des techniques électorales de Viktor Orban pour être éligible. Bref, la Turquie n’est pas du tout comme il faut.

    La chute spectaculaire de la lire turque la semaine dernière dans un contexte de déficit budgétaire, de déséquilibre de la balance des paiements et de tension politique a permis de réaliser que la Turquie est bien intégrée dans l’Union européenne mais d’une manière bien plus efficace que selon une admission (...)