country:venezuela

  • Nicolas Maduro place les cinq principaux ports du Venezuela sous autorité militaire
    http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2016/07/13/nicolas-maduro-place-les-cinq-principaux-ports-du-venezuela-sous-autorite-mi

    Nicolas Maduro, le président vénézuélien, a annoncé, mardi 12 juillet lors de son émission radio-télévisée hebdomadaire, qu’il avait placé sous autorité militaire les cinq principaux ports du pays. L’initiative fait partie d’un plan pour tenter de résoudre la crise économique que connaît le pays.

    « Aujourd’hui, nous avons pris cinq ports essentiels du pays : Guanta, La Guaira, Puerto Cabello, Maracaibo et Guamache », a déclaré Nicolas Maduro après une réunion avec le ministre de la défense, Vladimir Padrino.

    C’est un général, Efrain Velasco Lugo, qui a été nommé président de l’organisme d’Etat chargé de l’ensemble des activités portuaires, la Bolivariana de Puertos. Le militaire sera l’« autorité unique pour chacun de ces cinq ports ». En contrôlant les points d’approvisionnement en denrées importées, le pouvoir espère que les ports pourront « fonctionner comme ils le doivent », a déclaré le président.

    Nicolas Maduro affirme que le déploiement de militaires, ordonné lundi, dans les ports, aéroports et entreprises a révélé « un chaos, un désordre  » qui selon lui favorisent « la corruption ». Il prétend que la situation traversée par le pays est le résultat du sabotage mené par l’opposition politique.

  • Des milliers de Vénézuéliens traversent la frontière à pied pour s’approvisionner

    Des milliers de Vénézuéliens résidant dans la zone frontalière avec la #Colombie ont franchi dimanche la frontière à pied afin d’acheter à #Cúcuta des vivres et des médicaments qui manquent dans leur pays.

    http://www.courrierinternational.com/sites/ci_master/files/styles/image_original_765/public/afp/d1a7109b7a533c819b7b24be81632ed661d8454b.jpg?itok=zcwRdhRw
    http://www.courrierinternational.com/depeche/des-milliers-de-venezueliens-traversent-la-frontiere-pied-pou
    #Venezuela #frontières #achats #faim #provisions #shopping

  • La mer des Caraïbes émet un son étrange qui intrigue les chercheurs - martinique 1ère
    http://la1ere.francetvinfo.fr/martinique/la-mer-des-caraibes-emet-un-son-etrange-qui-intrigue-les-cherche

    Curieux, ils ont poussé plus loin leurs investigations. Ils se sont rendu compte que ce sifflement est causé par une vague géante qui se déplace d’Est en Ouest dans l’océan Atlantique. Elle vient se heurter au bassin Caraïbe. Puis elle met 120 jours pour atteindre le bord Est du bassin. C’est ce déplacement qui provoque un bruit étrange. Ce dernier est si fort qu’il peut être capté dans l’espace « par l’intermédiaire d’oscillations dans le champ de gravité de la terre ».

    https://www.youtube.com/watch?v=gj9pB0rI08w

    cc @intempestive non ?

    • « Vous avez un courant qui circule d’Est en Ouest dans la mer des Caraïbes. Il est très étroit et très fort. Il devient instable et crée des tourbillons », explique Chris Hugues de l’Université de Liverpool. « Lorsque vous soufflez dans un sifflet, le jet d’air devient instable et excite l’onde sonore de résonance qui se loge dans la cavité de sifflet. Puisque le sifflet est ouvert, le son rayonne de sorte que vous pouvez l’entendre », compare le chercheur. « De même, le courant océanique qui coule à travers la mer des Caraïbes devient instable et excite une résonance, une sorte de vague océanique appelée onde de Rossby ». La mer des Caraïbes se comporterait alors comme un gigantesque sifflet.

    • (re)bienvenu, donc

      L’oscillation semble due à une résonance locale (au bassin des Caraïbes) de l’onde de Rossby…

      Le résumé de l’article original

      A #Rossby whistle : A resonant basin mode observed in the Caribbean Sea - Hughes - 2016 - Geophysical Research Letters - Wiley Online Library
      http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/2016GL069573/abstract

      We show that an important source of coastal sea level variability around the Caribbean Sea is a resonant basin mode. The mode consists of a baroclinic Rossby wave which propagates westward across the basin and is rapidly returned to the east along the southern boundary as coastal shelf waves. Almost two wavelengths of the Rossby wave fit across the basin, and it has a period of 120 days. The porous boundary of the Caribbean Sea results in this mode exciting a mass exchange with the wider ocean, leading to a dominant mode of bottom pressure variability which is almost uniform over the Grenada, Venezuela, and Colombia basins and has a sharp spectral peak at 120 day period. As the Rossby waves have been shown to be excited by instability of the Caribbean Current, this resonant mode is dynamically equivalent to the operation of a whistle.

      Et WP pour l’onde de Rossby
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Onde_de_Rossby

  • Venezuela’s never-ending downward spiral

    Raquel Díaz spends most of her time waiting in long lines outside supermarkets in Venezuela’s chaotic capital city, #Caracas. The unemployed, 32-year-old single mother is constantly trying to find something to feed her six children. “We used to find food after hours waiting in line, but not anymore,” she said.


    http://www.irinnews.org/fr/analyses/2016/06/28/venezuela%E2%80%99s-never-ending-downward-spiral
    #Venezuela

  • Dans le numéro de juillet 2016, en kiosques
    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/07


    L’autodestruction du Parti socialiste ; la sale guerre du président Erdoğan ; Murray Bookchin, écologie ou barbarie ; grande braderie en Grèce ; le legs britannique à l’Europe ; « Jobs Act » italien, le grand bluff de Matteo Renzi ; « Loi travail », information sous contrôle ; le revenu garanti et ses faux amis ; Singapour, Malaisie, Indonésie : triangle de croissance ou triangle des inégalités ? Au Venezuela, le désarroi des militants chavistes ; Norilsk, ville polaire, cité du nickel ; Baltique, de la mer en partage au partage de la mer ; autocritiques cathodiques en Chine ; soleil, plage et plus à Lesbos ; Eduardo Galeano, la voix de la fraternité ; le vieux monde et la mer (…)

  • Quand les Vénézuéliennes dénoncent une oppression sociétale : la beauté · Global Voices en Français
    https://fr.globalvoices.org/2016/06/23/198865

    Lorsque Diana D’Agostino, épouse du président de l’Assemblée Nationale vénézuélienne, critiqua sévèrement l’apparence des adeptes vénézuéliennes du chavisme, elle ne s’attendait certainement pas à susciter des réactions de la classe politique. Ces déclarations ripostaient aux reproches consécutifs à son apparition en une d’un magazine consacré aux célébrités. D’Agostino, affirmant que ses détracteurs étaient issus du parti chaviste, a répondu :

    Le gouvernement ne s’est jamais habitué à ce que les femmes soient mal apprêtées, sales, non maquillées […] Nous, les Vénézuéliennes, ne sommes pas comme ça.

    #Venezuela #beauté #sexisme #chirurgie_esthétique

    • El bolívar barato crea en Venezuela una nueva meca de la cirugía plástica - 07.01.2016 - LA NACION
      http://www.lanacion.com.ar/1860080-el-bolivar-barato-crea-en-venezuela-una-nueva-meca-de-la-cirugi

      PUERTO ORDAZ, Venezuela-La capital industrial de este país fue alguna vez conocida por el acero y el aluminio. Hoy, sin embargo, la gente viene aquí por la silicona.

      Los estrictos controles cambiarios, que han llevado a la reducción del comercio y el cierre de fábricas en Puerto Ordaz, una ciudad de 700.000 habitantes, han creado un inesperado sector de auge: la cirugía plástica. Una escasez de divisas permite a las extranjeras vender dólares en el mercado negro por 130 veces su valor según la tasa oficial, por lo que pueden costearse un tratamiento de belleza digno de Miss Venezuela por un presupuesto de Cenicienta.
      […]
      La apariencia femenina es una obsesión en este país de telenovelas y reinas de belleza. Venezuela tiene la mayor cantidad de ganadoras de Miss Mundo, y el concurso de belleza nacional es el programa más visto de la televisión. Academias especiales de belleza atienden a niñas desde los 6 años y los implantes de senos son un típico regalo de cumpleaños para una adolescente.

      Para las brasileñas, el tratamiento de belleza venezolano de mayor venta es el «Bumbum»: inyecciones de tejido adiposo de la misma mujer en sus nalgas para que se vean más grandes. La vista trasera es esencial en Brasil, que tiene una competencia nacional llamada Miss Bumbum.
      […]
      José Manuel Ferreira, un cirujano de nariz, está construyendo una clínica general en medio de obras residenciales abandonadas en el centro de la ciudad y cerca de un supermercado estatal donde cientos de personas forman filas para conseguir alimentos escasos.

      La inversión es viable sólo si el tratamiento para los residentes locales es subsidiado por procedimientos estéticos para las brasileñas, que pagan más, explica el doctor, señalando las alas de maternidad casi terminadas. Ferreira, hijo de inmigrantes portugueses, dice que nunca pensó que el idioma de su familia le sería tan útil. Su consultorio se ha beneficiado de brasileñas que llegan en busca de narices más delgadas de aspecto «europeo».
      […]
      El auge ha sido impulsado por las redes sociales. Cada consultorio médico administra al menos un grupo de WhatsApp de cerca de 300 pacientes actuales e interesadas, lo que les permite hacer preguntas, enviar fotos de sus cuerpos, negociar precios y reservar transporte.

      «#Quiero_el_pompis_así!!!», escribió una mujer llamada Alessandra, de Roraima, en un grupo de chat de Hurtado, en respuesta a una foto de su amiga recientemente operada. Otras respondieron con emojis de corazones rojos, caras sonrientes y manos que aplauden.

    • ¿Por qué las venezolanas se hacen tanto la cirugía estética? - ABC.es
      http://www.abc.es/internacional/20141114/abci-cirugia-estetica-venezuela-201411140942.html


      La miss Venezuela Ivian Sarcos, durante un desfile de la ceremonia de Miss Mundo [2011]
      Reuters

      Los concursos de belleza que han llevado a Venezuela ganar 13 coronas de Miss Universo y Miss Mundo ejercen una presión que empujan a las venezolanas a preocuparse más por su apariencia física y recurrir más a la cirugía estética para sentirse bien y ser aceptada socialmente como un mecanismo de evasión de la crisis que las agobia.
      […]
      Un informe del diario británico «The Guardian» apoya este dato y señala que Venezuela es la nación con la tasa más alta de cirugías estéticas en el planeta, pues aquí se efectúan, anualmente, 7,6 procedimientos de este tipo por cada 1.000 habitantes frente los 7,4 de Brasil y los seis de Estados Unidos. Traducido en cifras más sencillas, aproximadamente, uno de cada 150 venezolanos se somete al bisturí para verse mejor o tratar de alcanzar un ideal de belleza.

  • Hasta para revocar a Maduro hay que hacer fila en Venezuela - Univision
    http://www.univision.com/noticias/crisis-en-venezuela/hasta-para-revocar-a-maduro-hay-que-hacer-fila-en-venezuela


    photo venant de : https://revocalo.com/index.php/2016/06/20/venezolanos-hacen-fila-validar-las-firmas-referendo-revocatorio

    Parece fácil. De las 1,352,052 firmas que admitió el Consejo Nacional Electoral (CNE) de Venezuela para activar la solicitud de referendo revocatorio contra el presidente Nicolás Maduro, la opositora Mesa de la Unidad Democrática (MUD) tendrá que ratificar tan solo 195,721 (equivalente al 1% del Registro Electoral venezolano) entre este 20 y 24 de junio. Sin embargo, Elder Gregorio, un técnico electrónico de 32 años, está convencido de que enfrenta un imposible.

    Son las 3 de la tarde del lunes 20 de junio y Gregorio está de último en la larga fila de personas que aguardan su turno para autenticar su rúbrica en las instalaciones del CNE en Caracas.

  • Venezuela : les cinq plus grands mensonges des médias - Hugo Chavez
    http://b-tornare.overblog.com/2016/06/venezuela-les-cinq-plus-grands-mensonges-des-medias.html#top

    Titre original de l’article : « Las cinco grandes mentiras sobre Venezuela en medios extranjeros »

    La campagne médiatique contre le Venezuela n’est pas un conte de fées, c’est une réalité. TeleSUR indique cinq grands mensonges.

    Les médias internationaux, les Etats-Unis ou autres qui cherchent à s’emparer des ressources du Venezuela propagent de grands mensonges sur ce pays.

    Washington et la CIA profitent de la médiocrité politique de l’opposition vénézuélienne et de leur faiblesse pour l’argent et le pouvoir afin de les utiliser comme pointe de lance et pour les installer au gouvernement par la voie de la force, puisqu’ils n’y ont pas réussi par la voie électorale. Voici quelques fausses idées :

    #déstabilisation #propagande

  • UN ‘buries’ resolution on Gaza’s environmental health crisis under US, Israeli pressure
    http://www.middleeasteye.net/columns/un-buries-resolution-gaza-s-environmental-health-crisis-under-us-isra

    The final round of government meetings at the United Nations Environment Assembly (UNEA) in the last week of May resulted in the passing of 25 resolutions, including a landmark resolution calling for states to implement all international law on protecting the environment during war in national legislation.

    However, the draft resolution on #Gaza calling for a UN field assessment of environmental damage caused by war 2012 and 2014 was aborted amidst a storm of controversy.

    The resolution had originally been tabled by Morocco with the backing of the Arab League, Lebanon, Oman, Egypt, Algeria, South Africa, Djibouti, Venezuela, and Nicaragua.

    Sources at the meeting said that heated debate over the resolution was followed by a technical sleight-of-hand that allowed delegates to claim a vote on the Gaza resolution was impossible.

    The original resolution proposed by Morocco was opposed by three member states, the US, #Canada and #Israel, while the European Union suggested deleting substantive portions of the text.

    #Etats-Unis #UE #ONU

  • Après le coup d’Etat étasunien au Brésil, le Venezuela est-il la prochaine cible ?
    http://www.brujitafr.fr/2016/05/apres-le-coup-d-etat-etasunien-au-bresil-le-venezuela-est-il-la-prochaine-

    Au cours des dernières années, nous avons documenté avec la régularité d’une horloge l’effondrement du Venezuela jusqu’à un statut d’État en faillite, ce qui a été cimenté il y a quelques... Par peur d’un possible coup d’Etat au Venezuela, le président...

  • Journée à haut risque au Venezuela, où l’état d’exception a été rejeté
    http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2016/05/18/le-parlement-venezuelien-rejette-l-etat-d-exception-decrete-par-m-maduro_492

    Dans la nuit de mardi à mercredi, l’Assemblée nationale, où l’opposition est majoritaire, a rejeté le décret présidentiel publié lundi et prolongeant de soixante jours « l’état d’exception ». Les députés, qui ont voté à main levée, ont estimé que ce décret « approfondit la grave altération de l’ordre constitutionnel et démocratique que subit le Venezuela ».
    […]
    Un « état d’urgence économique » avait été mis en place mi-janvier, malgré son rejet par le Parlement, accroissant les prérogatives du gouvernement dans les domaines du maintien de la sécurité et de la distribution alimentaire et énergétique.

    Depuis lundi, la présidence a fait un pas de plus vers l’autoritarisme en prolongeant cet état d’urgence, mais aussi en proclamant « l’état d’exception ». L’armée et la police ont désormais pour ordre de « garantir la distribution et la commercialisation des aliments et produits de première nécessité ».

  • Revealed: Saudi Arabia owns $117 billion of U.S. debt
    http://money.cnn.com/2016/05/16/investing/saudi-arabia-us-debt-ownership-revealed/index.html

    Unlike with most other major owners of U.S. debt, the Treasury Department kept Saudi Arabia’s precise holdings secret since the 1970s. Saudi’s holdings were lumped together with that of other oil exporting nations, including Venezuela and Iraq.

    But that policy ended on Monday as the Treasury Department disclosed precise holdings by specific countries that were previously grouped together. A Treasury official told CNNMoney the move was made following a review aimed at trying to provide more “comprehensive and transparent” data.

    • @nidal : oui j’avais fait le lien grâce à tes signalements (et ceux d’@kassem).

      Comme un vieux couple marié qui se déchire, la colère incite à révéler quelques secrets d’alcôve, à user du chantage, mais aussi à mentir effrontément, à mettre tous les torts sur l’autre, à se menacer et à se faire quelques vacheries. Scène de ménage géopolitique...
      En « conspirationniste prudent », j’espère que quelques bulles des noirs secrets que l’on peut soupçonner de cette entente viennent, à la faveur de cette dispute, éclater à la surface des eaux médiatiques.

      Une réflexion primesautière d’un ignorant en matière de droit : un truc me chiffonne quand même c’est que la possibilité pour les familles de victimes du 09.11 d’attaquer l’Etat saoudien devant les tribunaux américains pourrait renforcer une dynamique qui paraît faire du système judiciaire américain une justice internationale de fait, capable de sanctionner des Etats, ou de faire plier la législation d’autres pays, et ce sans accord politique et sans réciprocité. Ici comme sur d’autres questions : affaire du non-respect des sanctions unilatérales contre l’Iran, de l’évasion fiscale par HSBC, des fonds vautour en Argentine, voire dans les histoires de corruption de la FIFA...
      Avec l’avantage que cela fournit aux forces qui peuvent l’instrumentaliser.

    • @souriyam Il me semble qu’il y a quelques semaines, l’Iran a été condamné par un tribunal de New York à une somme totalement astronomique pour… sa responsabilité totalement farfelue dans les attentats du 11 Septembre. Alors du coup je ne sais pas bien quoi penser. (Peut-être une histoire de pénal/civil, mais je ne vois pas pourquoi les Séoudiens étaient protégés et par les Iraniens.)

    • Amusant, je viens juste de tomber sur un article d’al-Monitor qui traite du sujet, mais en insistant sur le fait que cette tendance constitue une menace pour la conduite de la politique étrangère américaine (ici l’accord sur le nucléaire iranien) et les investisseurs américains potentiels dans les pays ciblés, mais l’article fait aussi le lien avec d’autres affaires (non-respect des sanctions américaines par BNP ou les saoudiens et le 11 septembre) :
      How Supreme Court decision to freeze Iran assets undermines US foreign policy
      http://www.al-monitor.com/pulse/originals/2016/05/us-supreme-court-iranian-asset-seizures-terror-victims.html#

      The concept that a nation is immune from lawsuits in the courts of another is accepted internationally, even in cases where the alleged harm is egregious. The United States enshrined state immunity as law through the Foreign Sovereign Immunities Act (FSIA) of 1976. Since its enactment, FSIA has gone through transformations resulting in exceptions to the law that include the right of victims of terrorism to sue states listed as “state sponsors of terrorism.” This list includes Iran, but not US allies such as Saudi Arabia. Recent actions under the FSIA exceptions include the US Supreme Court’s decision to uphold the seizing of $2 billion of Iranian assets to compensate victims of the 1983 Marine barracks bombing in Beirut, a lawsuit against Iran filed by former Marine and prisoner Amir Hekmati and a widely mocked decision by a federal court that found Iran liable for the Sept. 11 attacks. The United States seems to be moving forward with the aggressive use of FSIA exceptions to account for past Iranian actions, but the further weakening of state immunity will have unintended consequences that are likely to backfire.

    • L’article parle surtout de la peine prononcée conte l’Iran au sujet de morts de militaires américains du temps de la guerre au Liban, mais aussi de ce que tu écris plus haut sur les plaintes au sujet du 11.09 contre l’Iran et les Saoudiens :

      While plaintiffs seek redress for foreign states’ actions through judicial actions, their desires may not necessarily square with US foreign policy interests — especially when there are doubts as to the defendant’s culpability.
      A prominent example of such a conflict is the recent court order for Iran to pay $10 billion to families of victims who died in the Sept. 11 attacks. The same court cleared Saudi Arabia of any responsibility for the attacks. The decision left foreign policy experts dumbfounded and the White House struggling to explain the judgment. The damage to American credibility would be unimaginable if sanctions violators were used to fund such a farcical judgment.

      Il me semble qui plus est que quelqu’un a signalé ici cette condamnation assez invraisemblable de l’Iran pour le 11.09 dont tu parles.

  • Scènes d’apocalypse au Venezuela : « D’innombrables blessés » après que 5000 personnes eurent dévalisé un supermarché à la recherche de nourriture
    http://www.brujitafr.fr/2016/05/scenes-d-apocalypse-au-venezuela-d-innombrables-blesses-apres-que-5000-per

    Au cours des dernières années, nous avons documenté avec la régularité d’une horloge l’effondrement du Venezuela jusqu’à un statut d’État en faillite, ce qui a été cimenté il y a quelques semaines, quand la nouvelle est tombée que « le Venezuela était...

  • Miguel Benasayag : “Le pouvoir central est un lieu d’impuissance”

    http://www.philomag.com/lactu/breves/miguel-benasayag-le-pouvoir-central-est-un-lieu-dimpuissance-15731

    Partout des affaires de malversation gagnent les gouvernements au pouvoir pour des raisons plus structurelles que morales. Elles tiennent à un phénomène de #corruption inhérent au #marché libre et à la faiblesse de ces nouveaux gouvernements démocratiques. Mais reprenons l’histoire depuis le début. Lorsque les premières démocraties naissent sur les cendres des dictatures, au Chili, en Bolivie, en Argentine, en Uruguay, au Brésil… les gouvernements dépendent d’un #Fonds_monétaire_international très #dur à leur égard et composent avec la politique interventionniste des États-Unis qui, après avoir soutenu les dictatures, préserve son influence en luttant contre la drogue. Ces gouvernements sont contraints d’adopter un programme économique #néo-libéral, qui échoue, si bien qu’un mouvement alternatif naît, dont j’ai été l’un des instigateurs : le Mouvement des sans-terre. Ce mouvement politique « horizontal » passe par l’occupation des terres, le troc, des #semi-insurrections. Il s’agit d’une lutte sociale et politique, accompagnée d’un refus de la globalisation et de la défense de l’altermondialisme.

    Changer la société sans prendre le pouvoir ! Ce mouvement repose sur la non-convergence des luttes. Au contraire, les luttes cohabitent conflictuellement. Dans un premier temps, le succès est énorme : il s’étend du Rio Grande jusqu’à la Terre de Feu. Les Indiens et les paysans occupent les terres, ils font du troc, ils réquisitionnent des usines. En 2001, en Argentine, une insurrection pousse même à la démission quatre gouvernements successifs. La force et la faiblesse de ces puissants mouvements horizontaux consistent à ne pas penser pas en termes de pouvoir. Ils n’ont ni programme ni souci de faire converger les luttes. Leur seul mot d’ordre : « Qu’ils s’en aillent tous ! » Des larges assemblées populaires se forment. Les militants peuvent intervenir dans ces forums, mais pas en tant que militants. Ils doivent avant tout appartenir à une situation concrète.

    Pourquoi ces mouvements populaires ont-ils échoué à changer la société ?

    L’échec de ces luttes tient à un défaut d’imaginaire alternatif. Il leur a été difficile d’aller au-delà de leur multiplicité conflictuelle et de trouver des modes d’agencement pour la gestion du pays. Tous ces mouvements radicaux reposaient sur un imaginaire de survie sans autre vision, ne sachant pas identifier plus généralement le sens de leur action. Lorsqu’il a fallu passer à l’organisation politique, faute d’une vision philosophique et politique, de pouvoir penser leur geste et de dire à quoi pourrait ressembler le monde d’après, ces mouvements ont manqué le tournant. Ils n’ont toutefois pas été infructueux.

    Ils n’accouchent pas d’une forme politique capable de gérer la complexité des aspirations populaires, certes. Mais, petit à petit, les plus honnêtes des militants de gauche, ceux qui n’ont cessé de lutter, souvent sortis des geôles de la dictature, et qui avaient les mains propres – #Chavez, un ancien putschiste élu au Venezuela, le révolutionnaire #Evo_Morales, un indien devenu président en Bolivie, #Lula au Brésil, #Kirchner en Argentine… – ont gagné les élections. Autour des années 2000, ces gouvernements de gauche ont permis aux libertés démocratiques de s’établir, de façon générale. Même la presse issue des milieux militaires réactionnaires, par exemple, a eu la liberté totale de critiquer le gouvernement. Mais ils sont demeurés assez faibles sur la scène internationale et dépendants sur le plan économique des exigences du Fonds monétaire international, de l’influence américaine et du modèle économique préexistant sur le continent.

    Peut-on dresser un parallèle entre l’échec de la gauche sud-américaine et l’échec des gauches européennes ?

    Les situations sont différentes. La question de la corruption n’est pas aussi manifeste et l’influence des puissances étrangères peut-être moins flagrantes en Europe qu’en Amérique du Sud. Cependant, toutes manquent d’un imaginaire politique alternatif, enthousiasmant et non artificiel, en Grèce, en Espagne, en France… Ma position personnelle – ce n’est pas une analyse – est que pour pouvoir arrêter le désastre économique humain et politique, dont la corruption en Amérique du Sud n’est qu’un des aspects, le développement de nouvelles pratiques contradictoires, qui échappent au radar de la globalité, en mettant de côté la question du pouvoir et l’idée d’un changement global, est une nécessité. Il nous reste à travailler et à réfléchir comme on le fait dans une époque obscure : sans grande visibilité sur l’avenir.

    De ce point de vue, que penser de Nuit Debout ?

    Les acteurs de #Nuit_Debout, et leur figure de proue, Frédéric Lordon, exagèrent et se trompent lorsqu’ils imaginent changer pas le monde. Il faut raison garder ! Il est heureux que les gens se réunissent parfois pour dire « merde ! ». Mais penser qu’ils opèrent ainsi une révolution, d’un point de vue clinique, est le meilleur moyen de créer leur dépression. Par ailleurs, la tendance messianique de ces « maîtres libérateurs » à vouloir organiser la #convergence_des_luttes est une erreur sinon un danger, qui repose sur une abstraction bannissant le présent au nom d’une promesse à venir. Les acteurs de Nuit Debout ne perçoivent pas que ce désir de #centralité recouvre précisément les mêmes mécanismes des superstructures financières, économiques, politiques auxquels le mouvement contestataire prétend résister. L’expérience historique apprend que les seules luttes dans la modernité à n’avoir pas été trahies sont les luttes qui ne convergent pas : le féminisme, le droit civique des noirs, celui des homos… Réduire la multiplicité de ces situations à un schéma commun, revient à refuser la richesse de la conflictualité, sur laquelle repose la société et plus généralement la vie.

    #amérique_du_sud #europe #gauche

  • « Le Brésil est souvent classé dans la gauche radicale, alors que lors des deux mandats du président Lula, la politique de redistribution sociale n’a pas remis en cause le capitalisme. J’irai plus loin : cette remise en cause n’a pas eu lieu non plus dans le Venezuela de Chávez puis de Maduro, ou dans l’Equateur de Rafael Correa. Ce dernier avait promis de ne pas exploiter le pétrole dans le parc naturel protégé de Yasuni, par respect des populations indigènes. Il est finalement entré dans les politiques extractivistes en se mettant à dos ces mêmes indigènes qui l’avaient soutenu. »

    #AmériqueLatine #Venezuela #Brésil #Capitalisme

    http://www.liberation.fr/planete/2016/05/12/olivier-compagnon-la-remise-en-cause-du-capitalisme-n-a-pas-eu-lieu-chez-

  • Venezuela – Une « loi semences » révolutionnaire pour les droits des (...)
    http://www.infogm.org/5922-venezuela-loi-semences-revolution-pour-droit-paysans

    Le 23 décembre 2015, l’Assemblée nationale [1] du Venezuela a approuvé une nouvelle loi sur les semences [2]. Si son article 1 débute avec des objectifs conformes à ceux de beaucoup d’autres pays « préserver, protéger, garantir la production, la multiplication, la conservation, la libre circulation (ça, c’est déjà moins courant ailleurs, NDLR) et l’usage de la semence, ainsi que la promotion, la recherche, l’innovation, la distribution [de semences...] », il se prolonge cependant, et de façon plus originale, par des considérations plus politiques, avec les mots suivants : « ...et les échanges [de semences] dans une vision agroécologique socialiste en privilégiant la production nationale de semences, spécialement en valorisant la semence indigène, des descendants africains, paysanne et locale, contre les brevets et le droit d’obtention sur la semence en empêchant la libération, l’usage, la multiplication, l’entrée dans le pays et la production nationale de semences transgéniques pour atteindre et garantir la sécurité et la souveraineté agro-alimentaire et le droit à une alimentation saine et nutritive, la conservation et la protection de la diversité biologique, ainsi que la préservation de la vie sur la planète, en conformité avec ce qu’établit la République bolivarienne du Venezuela [3] ».

    #semences #Venezuela

  • La véritable nature des surales d’Amérique du Sud enfin révélée
    CNRS - Institut écologie et environnement - Actualités de l’institut
    http://www.cnrs.fr/inee/communication/breves/b193.html

    C’est l’année des vers de terre ?

    La vaste plaine herbeuse qui s’étend du nord de la Colombie au sud du Venezuela abrite un paysage étonnant constitué d’une succession de monticules de terre. Ces formations d’une grande régularité que les habitants de la région nomment #surales étaient jusqu’ici attribuées à l’action de l’érosion. Une étude approfondie de ces #écosystèmes menée par une équipe internationale, parmi laquelle figurent des chercheurs du Centre d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive de Montpellier (CEFE, CNRS/Université de Montpellier/Université Paul-Valéry-Montpellier/EPHE), montre pour la première fois qu’il n’en est rien. Leurs travaux publiés le 11 mai dernier dans PLOS ONE révèlent que ces monticules résultent, dans les sites étudiés, de l’intense activité d’une espèce de #ver_de_terre.

    http://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371%2Fjournal.pone.0154269

    • Wow. Ça c’est pas du ver de terre de pacotille !

      Retrouvé en très grand nombre sur la totalité des sites échantillonnés, ce ver de terre d’Amérique du Sud, qui peut dépasser 1,5 mètre de long, représente parfois plus de 90% de l’ensemble des vers de terre répertoriés. Au niveau des buttes, leurs rejets récents et encore identifiables constituent par ailleurs jusqu’à la moitié de la masse totale du sol. L’analyse des phytolithes à l’intérieur de ces formations révèle enfin une présence homogène de ces particules de silice issues de la décomposition des plantes. Cette caractéristique traduit l’intense activité des vers de terre qui homogénéisent le sol en le consommant et le transportant en grandes quantités.

  • Permaculture, agroécologie, jardins-forêts : des pratiques millénaires, l’exemple des Yanomami et Wayampi.
    via : La Gueule Ouverte
    http://lagueuleouverte.info/Permaculture-agroecologie-jardins-forets-des-pratiques-millenaires

    Vers une réintroduction des méthodes douces d’artificialisation des forêts en décolonisant notre imaginaire d’occidentaux ne jurant que par l’AGER (guerre à la nature) / Nouvelles interrogations autour des notions de SYLVA, AGER et HORTUS / Exemples des agricultures Wayampi (Guyane française) et Yanomami (Venezuela)

    Il est important de ré-interroger le concept d’agriculture biologique et c’est avec raison que la notion d’agroécologie entend attirer l’attention sur les limites d’une agriculture qui se définirait seulement par le négatif : pas de ceci, pas de cela, essentiellement pas de produits chimiques ni en tant qu’engrais ni pour les traitements. Limites visibles surtout depuis que l’on assiste à la dérive de l’agriculture biologique vers le mimétisme des pratiques industrielles des gros exploitants agricoles. Comme par exemple cet absence d’esprit critique par rapport au machinisme agricole, comme si l’usage des tracteurs de plus en plus puissants et des outils qui vont avec devait rester en dehors des inquiétudes face à la raréfaction du pétrole, ou comme par exemple les acquisitions de vastes domaines pour faire de la « bio » dans les zones d’Europe où la terre apparaît peu chère aux agriculteurs de l’ouest, et ceci au détriment de l’agriculture paysanne traditionnelle locale, et au détriment des habitudes communautaires d’entraide des cultures villageoises longuement constituées en microsociétés, en civilisations paysannes. Qu’un « gros » arrive, accapare tout, et cette forme de conquête en jouant sur le différentiel des monnaies et des niveaux de vie fait voler en éclat une socialité villageoise. On n’est pas loin de l’ethnocide donc du génocide culturel ! Sans parler de cet autre dérive qu’est la seule production destinée aux grosses centrales d’achats, à cette grande distribution qui ajoute à ses produits insipides et crétinisants, voire toxiques, le nouveau créneau porteur que serait la nourriture saine d’une bourgeoisie éduquée éprise de « new-age » et de « bio ».

    L’agroécologie se veut une approche plus holistique en faveur de la biodiversité de tout l’écosystème habité, comme en faveur de la convivialité chaleureuse par encouragement à persévérer en tant que paysan et fier de l’être, sans se laisser fasciner par les sirènes de la modernité arrogante bardée de principes soit disant « scientifiques ». Cette modernité qui se gargarise du terme odieux d’exploitant agricole.

    Mais cette heureuse prise de conscience a elle-même ses limites, et le but de ce texte est d’aller plus loin pour prendre la pleine mesure de l’ampleur des bouleversements qu’il faudra envisager si nous voulons survivre à la colossale crise anthropologique qui montre de plus en plus le bout de son nez.

    #permaculture #agroécologie #jardins-forêts #agriculture

  • Le #Venezuela contraint de rationner l’électricité à cause d’El Niño
    https://fr.news.yahoo.com/venezuela-contraint-rationner-l%C3%A9lectricit%C3%A9-%C3%A0-cause-del

    La mesure est présentée comme « un sacrifice nécessaire ». Le Venezuela a annoncé une coupure de courant de quatre heures par jour pendant 40 jours à partir du lundi 25 avril, rapporte RFI. Ce rationnement est lié à une crise énergétique provoquée par le phénomène #El_Niño, explique la radio.

    Ce courant côtier saisonnier chaud provoque une sécheresse dans le pays. Or, 70% de son électricité provient de l’énergie hydraulique, notamment grâce au barrage de Guri dans le sud-est du Venezuela, rappelle RFI.

  • Amerique Latine : Fin d’un cycle ou epuisement du #post-neoliberalisme - El Correo
    http://www.elcorreo.eu.org/Amerique-Latine-Fin-d-un-cycle-ou-epuisement-du-post-neoliberalisme

    Les nouveaux gouvernements furent bien accueillis par les majorités et leurs leaders plusieurs fois réélus avec des scores électoraux impressionnants. En effet, la pauvreté avait réellement diminuée et les classes moyennes avaient doublé de poids en quelques années. Il y avait donc un véritable appui populaire. Il faut enfin ajouter aussi que l’absence d’une référence « socialiste » crédible, après la chute du mur de Berlin, n’incitait guère à présenter un autre modèle que post-néolibéral. L’ensemble de ces facteurs font penser qu’il était difficile, objectivement et subjectivement, de s’attendre à un autre type d’orientation.

    Cela explique une rapide évolution des contradictions internes et externes. Le facteur le plus spectaculaire fut évidemment les conséquences de la crise du capitalisme mondial et notamment de la chute, partiellement planifiée, des prix des matières premières et surtout du pétrole. Le Brésil et l’Argentine furent les premiers pays à en connaître les effets, mais suivirent rapidement le Venezuela et l’Equateur, la Bolivie résistant mieux, grâce à l’existence de réserves importantes de devises. Cette situation affecta immédiatement l’emploi et les possibilités de consommation de la classe moyenne. Les conflits latents avec certains mouvements sociaux et une partie des intellectuels de gauche, firent surface. Les défauts du pouvoir, jusqu’alors supportés comme le prix du changement et surtout dans certains pays, la corruption installée comme partie intégrante de la culture politique, provoquèrent des réactions populaires.

  • Si les Séoudiens n’aiment pas Obama, ce n’est pas pour sa politique syrienne ou iranienne, c’est avant tout parce qu’ils craignent que, si eux-mêmes subissaient une révolution démocratique, Obama ne les soutiendrait pas. What’s really wrong with the U.S.-Saudi relationship - Marc Lynch
    https://www.washingtonpost.com/news/monkey-cage/wp/2016/04/20/whats-really-wrong-with-the-u-s-saudi-relationship

    Much of the discussion of U.S.-Saudi tensions has focused on Gulf regime grievances over the nuclear deal with Iran and the American refusal to intervene in Syria.

    As I argue in my forthcoming book, “The New Arab Wars,” the deeper driver of these tensions, however, is the existential fear for regime survival unleashed by the Arab uprisings and the fall of Egyptian President Hosni Mubarak. Arab leaders suddenly feared that Washington would be unwilling or unable to come to their rescue if they faced renewed popular mobilization. The erratic and counterproductive policies they pursued in response, at home and across the region, have exacerbated their domestic problems — and put them sharply at odds with American strategic goals in the region.

    • Vraiment intéressant.
      Mais l’idée qu’il y aurait une crainte saoudienne que Washington ne voudrait pas ou ne serait pas capable de venir les sauver en cas d’un Printemps arabe 2.0 (renewed popular mobilization) est, à mon avis, encore en-dessous de la réalité.
      Les Saoudiens savent parfaitement, comme la plupart des gouvernements, qui a préparé le terrain pour les « printemps arabes ». Que l’on songe à tous les gouvernements qui l’ont dit ou qui ont pris des dispositions législatives contre les ONG étrangères pour se prémunir contre ce genre d’évènements que sont les révolutions colorées : Russie, Iran, Venezuela, Egypte de Sissi, Biélorussie, ...
      A mon avis, ce que craignent les Saoudiens, c’est qu’alors qu’ils ont une première fois réussi à repousser cela loin de leurs alliés, une seconde vague ne vienne ébranler leur pouvoir avec comme toujours, leur grand « allié » américain à la manœuvre.
      La première fois ils ont réussi à sauver la monarchie bahreïnie en envoyant 1000 soldats réprimer dans le sang le soulèvement bahreïni, à flinguer les Frères musulmans en Egypte et à rabattre le caquet du Qatar - les FM et le Qatar étant les principales forces sur lesquelles s’appuyaient les USA en 2011-2012. Maintenant que les prétentions des FM et du Qatar ont été rabattues, les Saoud peuvent de nouveau s’entendre avec eux - par exemple au Yémen avec le parti Islah issu des FM.
      L’article note certains de ces points :

      The Saudis have won on many important issues, while Obama has prevailed on his own highest priorities. The Saudi side of the ledger includes Obama’s willingness to turn a blind eye to the sectarian repression of Bahrain’s uprising, support for an obviously doomed and devastating war in Yemen, billions of dollars in arms sales and grudging acceptance of the Gulf-backed military coup in Egypt.

      Mais là aussi l’article est à mon avis encore un cran en-dessous de la réalité. L’administration Obama n’a pas laissé les Saoudiens sauver le roitelet de Bahreïn, en regardant ailleurs, parce que ce n’était pas un point important pour les USA, comme le suggère l’article, mais parce que c’était la condition pour intervenir en Libye contre Kadhafi.
      Pepe Escobar avait écrit un article sur ce deal :
      http://atimes.com/atimes/Middle_East/MD02Ak01.html

      You invade Bahrain. We take out Muammar Gaddafi in Libya. This, in short, is the essence of a deal struck between the Barack Obama administration and the House of Saud. Two diplomatic sources at the United Nations independently confirmed that Washington, via Secretary of State Hillary Clinton, gave the go-ahead for Saudi Arabia to invade Bahrain and crush the pro-democracy movement in their neighbor in exchange for a “yes” vote by the Arab League for a no-fly zone over Libya - the main rationale that led to United Nations Security Council resolution 1973.

      Qui, sur le terrain à Bahreïn, effrayait les Saoudiens ? Les militants des droits de l’homme à la Nabil Rajab et alKhawaja soutenus par les fondations américaines, et le Wefaq que Ryadh perçoit comme un parti satellite de l’Iran - et qui aurait pu jouer le même rôle que les FM ailleurs.
      Donc Ryadh a obtenu de Washington (Clinton) de pouvoir écraser ces deux forces à Bahreïn, avant que des forces similaires ne viennent contester le régime absolutiste saoudien sur son propre sol au nom de la démocratie pour les uns, ou du droit des chiites pour les autres (dans le Hasa pétrolier). Et les USA ont donc laissé ceux qu’ils avaient soutenus (les militants des droits de l’homme) se faire tranquillement torturer à Bahreïn... Mais c’est un coup d’urgence pas une politique sur le long terme. Il n’y aura pas éternellement un Kadhafi à sacrifier pour apaiser le Moloch du regime-change américain.
      Sur le long terme les Saoudiens ont donc tenté d’une part de constituer une Sainte-Alliance des monarchies, avec au centre un CCG qu’il leur fallait dominer, pour dévier la vague uniquement vers les seuls régimes républicains-autoritaires, et d’autre part de relancer la guerre sunnites/chiites contre l’Iran et ses alliés dans le cadre d’une compétition déjà ancienne.
      D’où d’ailleurs leur acharnement à refuser la défaite en Syrie où les deux enjeux se conjuguent.